[ N°5 | FEVRIER 2015 ] UNE PUBLICATION DE LA
RENCONTRE
PARTENARIAT
Frank Lafond dans nos murs
Sans Canal Fixe
Frank Lafond est LE spécialiste du cinéma fantastique et de science-fiction. La sortie du dictionnaire qu’il a consacré à ces deux genres majeurs est l’occasion pour nous de le recevoir à la bibliothèque des Studio, le 6 février 2015 à partir de 18h. Titulaire d’un doctorat d’études cinématographiques, il a d’abord enseigné le cinéma à Lille. Il est l’auteur de nombreux ouvrages. Il sait tout, il a tout vu, le bon comme le moins bon. Le sujet de la science-fiction est vaste et Frank Lafond a choisi de l’aborder sous l’angle de « L’utopie dans le cinéma de science-fiction : la dérive des rêves ».
Sans Canal Fixe est un collectif de réalisateurs, de programmateurs et de cinéphiles réunis autour du film documentaire. Partisan d’un « cinéma d’espace public », il propose des alternatives à la diffusion classique en salle. Ces moments de rencontre et d’échanges entre les films, les spectateurs et les réalisateurs permettent de reconsidérer la notion de « voir ensemble » et la place qu’occupe le cinéma dans la cité. La bibliothèque des Studio entame un partenariat avec SCF et vous propose la diffusion d’un film tous les 2 mois, dans sa salle. Le premier sera La Bocca del lupo, un film de Pietro Marcello, le Programme de la soirée 17 février 2015 18h00 : rencontre avec Frank Lafond à 18h30. 19h00 : dédicace du Dictionnaire du cinéma Entrée libre fantastique et de science-fiction Projection gratuite 19h45 : projection du film THX 1138, de George Lucas, suivi d’un débat
L’AFFICHE DU MOIS
Mondwest
Le cinéma fantastique et la science-fiction sont à l’honneur ce mois-ci à la bibliothèque (voir notre rencontre). C’est pourquoi nous choisissons de vous faire découvrir l’affiche de Mondwest, film d’anticipation. Mondwest, réalisé par Michael Crichton, est sorti en France le 27 février 1974. Ce film traite d’un futur qui pourrait être proche, ce qui était une grande nouveauté dans l’Amérique des années 70. Un parc d’attraction reproduit, de façon réaliste, des époques du passé (médiévale, romaine, conquête de l’Ouest), pour permettre à ses visiteurs d’y vivre quelques jours. Le personnage de Yul Brynner, qui évolue dans la partie western du parc, fait référence à celui de Chris qu’il interprétait dans Les Sept mercenaires, il porte d’ailleurs les mêmes vêtements. L’affiche représente deux scènes imbriquées l’une dans l’autre. Dominant l’ensemble, on voit le robot joué par Yul Brynner. Sous son apparence humaine, se cache une structure métallique et électronique que laissent apparaître des lambeaux de chair. En dessous, un technicien surveille, par écrans interposés, le bon déroulement des activités dans le parc d’attraction. Ses écrans de contrôle sont le moyen de représenter les deux autres personnages principaux du film : Richard Benjamin et James Brolin. Le titre est placé en haut de l’affiche, avec un lettrage moderne pour l’époque, qui aujourd’hui identifie bien les années 70. Une petite note d’humour sur la phrase placée sous le titre, qui laisse présager le contenu du film : « un monde où rien ne peut aller de travers » se transforme par « de
tarvers », et la phrase va en déclinant. Bien que l’affiche française n’ait pas repris le même visuel que celui de l’affiche US, le concept de la phrase qui décline et du mot dont les lettres sont mélangées était déjà présent sur la version américaine (Where nothing can possibly go worng ! )
En France, un illustrateur signe son affiche, reste propriétaire de son visuel et en touche des droits d’auteur. Ce n’est pas le cas aux États-Unis. L’illustrateur est rétribué pour son travail mais c’est le studio qui en devient propriétaire, d’où l’absence de signature sur cette affiche.
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MAGAZINES
Nouveautés
Vous avez du temps avant ou après une séance de cinéma aux Studio : la bibliothèque vous propose des revues à consulter pour prolonger votre plaisir, découvrir l’envers du décor, vous divertir, poursuivre votre réflexion. Une trentaine de magazines est à votre disposition. Tous les genres du cinéma y sont conviés : du classique à l’expérimental, de la série B au blockbuster. Ils sont techniques, critiques, intellectuels, philosophiques, historiques, amusants, illustrés, people. Ils existent depuis plus de 50 ans ou sont nouveaux dans le monde de l’édition. Curieux et/ou cinéphiles sont comblés par la diversité de ces publications en libre accès à la bibliothèque. Récemment 3 nouvelles revues ont rejoint le coin des périodiques (à gauche en entrant dans la bibliothèque), toutes les trois créées en 2012.
Répliques Cette revue nantaise donne la parole à divers professionnels du cinéma via de longs entretiens, format rare dans la presse française. Le choix des interlocuteurs est éclectique et des illustrations ponctuent leurs propos montrant les images de leurs films ou de ceux qu’ils apprécient. Une revue attrayante combinant habilement le texte et l’image.
Cut
Cette revue strasbourgeoise luxueuse sur papier glacé est sans publicité. Plus de 100 pages de textes, photographies et bandes dessinées, entièrement réalisées pour la revue, illustrent le cinéma avec humour sans donner d’importance particulière à l’actualité.
Mondes du cinéma
Cette revue part du principe qu’il y a non pas un seul monde du cinéma mais plusieurs : périodes historiques, aspects économiques, mouvements artistiques, etc. Elle aborde les films mais aussi l’art contemporain, le jeu vidéo, la télévision, l’interface Internet afin de nous permettre d’apprécier les différents champs d’expression qui composent les arts visuels. Que vous soyez Positif ou Cahiers du cinéma, Première plutôt que Studio Ciné Live, vous saurez tout sur l’histoire du cinéma avec la revue 1895, réfléchirez avec Trafic, l’Art du cinéma ou Vertigo, découvrirez le monde du court métrage avec Bref ou rirez avec Sofilm. À bientôt.
VIDÉO EN POCHE
Take Shelter
ou est-il visionnaire ? Jeff Nichols, qui a écrit et réalisé le film, mêle Film de Jeff Nichols | Américain les images du réel à celles des visions apoSortie : janvier 2012 | durée : 2h01 calyptiques de Curtis. La ronde des oiseaux Curtis mène une vie paisible entre sa femme qui se rassemblent en essaims inquiétants, et sa fille jusqu’au jour où des cauchemars, peuplés d’orages terribles, viennent perturber ses nuits. Peu à peu, il ne parvient plus à faire la différence entre ses rêves et la réalité, et des hallucinations ne tardent pas à perturber son quotidien. Son comportement étrange ne passe pas inaperçu auprès de son entourage,
les éclairs qui déchirent le ciel et le tonnerre qui gronde créent une atmosphère électrique. Les journaux télévisés, aperçus dans le film, nourrissent notre malaise à grand renfort de catastrophes écologiques et climatiques. Les angoisses de Curtis, omniprésentes, sont palpables et communicatives. Même le spectacle d’un ciel bleu ensoleillé ne parvient pas à apaiser les tensions. Spectateur, on oscille entre le désir de compassion pour la femme de Curtis complètement démunie, et celui irrationnel de le suivre dans ses obsessions. Et si Curtis était dans le vrai… Ce film est disponible dans notre catalogue de surtout le jour où il décide de creuser un abri Vidéo en poche*. anti-tornade dans son jardin. Sa mère, internée depuis l’âge de trente ans, Nouveau dans notre catalogue* souffre de schizophrénie paranoïaque. Est-il •Portrait de famille - programme de 5 films atteint du même mal ? Sombre-t-il dans la folie d’animation pour enfants *La bibliothèque des Studio dispose du catalogue Vidéo en poche, qui vous propose un choix de films trop rares sur les écrans (fictions, documentaires, films d’animation). Le principe : contre 5 euros, vous repartez avec le film sur votre clé USB - liste des films disponibles : www.videoenpoche.info/index.php Le cinéma à lire | n°5 février 2015 2 rue des Ursulines, 37000 Tours | http://biblistudio.wordpress.com