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à 11 WTF : warm up, arbres en villes, sport et art, cirque contemporain
WTF
PERFECT NIGHT 79
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Que reste-t-il de la transgression de Lou Reed ? Une décennie après la disparition de l’iconique chanteur new-yorkais, le chanteur Fred Nevché et le compositeur électro French 79 lui rendent hommage avec un album (paru l’an dernier) et une tournée de concerts. Le nom de ce projet : The Unreal Story of Lou Reed. Le 31 mai à L’Aire Libre à Saint-Jacques-de-la-Lande.
VROUM VROUM
ToMat
Après deux années forcées au stand, le Rock’n Solex, plus ancien festival étudiant de France, remet les gaz. Avec, comme d’hab, une prog qui tabasse pas mal : Stand High Patrol, Héctor Oaks, Josman, Youv Dee, Gwendoline (photo)… Du 4 au 8 mai à Rennes.
DE A À Z goncourt
L’autrice Alice Zeniter (Goncourt des lycéens 2017 avec L’Art de perdre) se plaît en Bretagne, où elle réside et mène ses activités d’écrivaine et de metteuse en scène. Racontant la mécanique du récit, la pièce Je suis une fille sans histoire est à l’affiche de La Passerelle à Saint-Brieuc les 20 et 21 avril.
QUEL WARM-UP ALLER VOIR?
EN GUISE D’ÉCHAUFFEMENT POUR FAIRE PATIENTER LEUR PUBLIC, DE PLUS EN PLUS DE FESTIVALS D’ÉTÉ ORGANISENT DES CONCERTS DANS LES SALLES DE LA RÉGION. TOP 3 DE CES SOIRÉES TEASING.
HELLFEST
Le Hellfest a pris des proportions assez folles et il devient de plus en plus difficile de se rendre au grand raout métal de Clisson. Le festival a donc décidé de s’exporter avec une tournée “Hellfest Warm-Up” d’une vingtaine de dates, mettant cette année à l’honneur Tagada Jones et Crisix. C’est pas Metallica ni les Guns N’ Roses, mais y a quand même matière à bonne soirée. Quand ? Le 20 avril à L’Étage à Rennes et le 6 mai à La Carène à Brest
MOTOCULTOR
Comme son grand frère du 44, le Motocultor organise aussi ses soirées de chauffe. La première a lieu le 7 mai à Séné et affiche un casting royal (Mars Red Sky, The Psychotic Monks, We Hate You Please Die...). La seconde s’appelle “Motocultor : Stayin’ Alive” et a lieu à la maison ou presque, dans la salle de L’Échonova. En tête d’affiche de la soirée : les Bordelais de Gorod et leur death métal bien vénère. Quand ? Le 21 mai à L’Échonova à Saint-Avé
LABEL CHARRUES
Les Vieilles Charrues ont longtemps organisé un tremplin pour soutenir la scène locale, avant de changer de stratégie en remplaçant ce concours par la désignation de deux groupes du coin, invités à une tournée des salles avant de fouler la pelouse de Kerampuilh. Les heureux élus pour cette édition 2022 sont les Briochins de Dewaere avec leur noise rock et les Rennais de La Battue (photo) avec leur sunshine pop. Que du bon. Quand ? Le 21 avril à La Nouvelle Vague à Saint-Malo, le 22 avril à Hydrophone à Lorient, le 23 avril au Novomax à Quimper et le 29 avril à Bonjour Minuit à Saint-Brieuc
WTF
LE NÉO-FINISTÉRIEN DAVID HAPPE VIENT DE SIGNER « AU CHEVET DES ARBRES», UN OUVRAGE QUI S’INTERROGE SUR LA PLACE DU VÉGÉTAL EN MILIEU URBAIN. UN CONSTAT S’IMPOSE : LES ARBRES AFFICHENT UN BILAN DE SANTÉ PRÉOCCUPANT, CAUSÉ PAR DES CONDITIONS DE VIE DÉFAVORABLES ET DES ÉPISODES DE SÉCHERESSE PLUS FRÉQUENTS. UNE SITUATION À CORRIGER AFIN DE RENDRE LES VILLES RÉSILIENTES FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE. De plus en plus de municipalités, à l’image de Rennes et Brest, mettent en place des “chartes de l’arbre” avec notamment des objectifs chiffrés de plantation. Est-ce un dispositif efficace ou est-on plutôt dans le symbole ?
Si l’objectif est uniquement chiffré, cela n’a strictement aucun intérêt. Planter 30 000 arbres d’ici 2026 (ce que prévoit la charte rennaise, ndlr), si c’est pour les implanter sur quatre ou cinq hectares en périphérie, là où il n’y a pas d’enjeux, ça ne sert pas à grand chose. En revanche, les répartir de manière équilibrée à l’échelle du territoire communal, l’impact est beaucoup plus positif, même si c’est bien sûr plus complexe à porter.
Que pensez-vous des projets de micro-forêt urbaine qu’on voit se développer un peu partout ?
Je suis réservé là-dessus. Déjà, il faut rappeler qu’on ne construit pas une forêt, ça relève d’un processus naturel. Ce n’est pas qu’une somme d’arbres. Ce sont des relations entre les arbres, le terrain et l’ensemble des organismes vivants qui vivent dans cette forêt. Le fait de parler de micro-forêt en disant “dans 15 ans, on aura autant de biodiversité que dans une vraie forêt” me choque car ça peut aussi avoir un effet pervers : aujourd’hui, nous sommes dans une logique de compensation des atteintes à la nature. Si vous détruisez deux hectares d’une forêt de hêtres âgés de 200 ans, pour ensuite planter quatre hectares de micro-forêt, on n’est pas sur les mêmes équivalences écologiques.
Pourquoi est-ce important d’avoir des arbres dans les villes ?
Cela fait environ 500 ans que les arbres « hors forêt » ont commencé à peupler nos bords de routes et nos rues. Cela pouvait être à des fins utilitaires (construction, bois de chauffe) ainsi que pour des raisons esthétiques. Aujourd’hui, l’un des premiers objectifs est de rendre nos villes résilientes par rapport au changement climatique. Le végétal constitue le meilleur climatiseur naturel. En période de canicule, vous pouvez abaisser votre température corporelle de 6 à 10° en étant sous les frondaisons d’un arbre. Le second enjeu est, selon moi, la reconquête de la biodiversité en ville. Dans les régions où il y a des grandes cultures agricoles, les refuges de biodiversité ne se trouvent pas à la campagne, mais plutôt dans les zones urbaines. Voilà pourquoi il faut rendre les villes plus perméables à la nature.
L’arbre urbain a-t-il un effet local ou global sur le réchauffement climatique ?
Aujourd’hui, on estime le nombre d’arbres à 6000 milliards sur la planète. Le poids des arbres urbains dans la canopée mondiale est très modeste. Ce ne sont pas eux qui vont nous sauver du réchauffement climatique. Par contre, la population étant de plus en plus urbaine, si on veut que ces espaces restent encore vivables, on n’a pas le choix, il faut des arbres en ville. Cela reste le meilleur allié contre les îlots de chaleur.
Comment se porte le végétal en ville ?
Il est dans un état assez préoccupant. En moyenne, l’espérance de vie d’un arbre n’est que de 60 ans en ville. Ce qui est attristant quand on sait que la plupart des arbres peuvent être multiséculaires. Les arbres ont été très maltraités. On les a plantés dans des conditions souvent défavorables : dans des fosses individuelles, et non en tranchée continue, avec parfois seulement un ou deux mètres cubes de terre qu’on a recouvert de bitume. Pour s’alimenter en eau, c’est donc compliqué. À cela s’ajoutent des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents. Tout cela provoque des situations de stress hydrique. Cela affaiblit les arbres qui deviennent plus vulnérables. Je pense notamment aux érables qui sont attaqués par un champignon entraînant un dépérissement massif et rapide.
EST QUE DE 60 ANS»
, UN OUVRAGE QUI S’INTERROGE SUR LA PLACE DU VÉGÉTAL EN MILIEU URBAIN. UN CONSTAT S’IMPOSE : LES ARBRES AFFICHENT UN BILAN DE SANTÉ PRÉOCCUPANT, CAUSÉ PAR DES CONDITIONS DE VIE DÉFAVORABLES ET DES ÉPISODES DE SÉCHERESSE PLUS FRÉQUENTS. UNE SITUATION À CORRIGER AFIN DE RENDRE LES VILLES RÉSILIENTES FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE.
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Comment améliorer leur condition ?
Il va falloir repenser la manière de faire. Par le passé, on a planté des arbres sans se projeter. Le meilleur exemple : les platanes. Des arbres qui peuvent faire 25 ou 30 mètres de haut et qu’on a installés dans des rues parfois très étroites. Du coup, on les massacre, on les taille pour les rendre plus adaptables à leur contexte. Il va falloir aussi revoir notre palette végétale, en utilisant des espèces locales et rustiques qui poussent dans des conditions défavorables, ainsi que des espèces d’autres régions du monde qui résistent aux chaleurs excessives et au stress hydrique. La seule condition : qu’elles ne soient pas frileuses durant nos hivers parfois très froids.
Recueilli par Julien Marchand
Au Chevet des arbres, aux Éditions Le Mot et le Reste
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«ON OPPOSE LE SPORT ET L’ ART, À TORT»
LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE BREST A INVITÉ LE STADE BRESTOIS ET LE BREST HANDBALL MÉTROPOLE COMME COMMISSAIRES DE SA NOUVELLE EXPO. DEUX MONDES RÉUNIS AUTOUR D’UN DÉNOMINATEUR COMMUN : LE CORPS.
Décloisonner. Voilà le leitmotiv de Sophie Lessard. Il y a deux ans déjà, la directrice du musée des beaux-arts de Brest avait fait des jardiniers de la Ville les commissaires d’une exposition temporaire participative et collective, baptisée D’art en arbres. Cette année, la responsabilité a été confiée aux deux plus gros clubs sportifs du coin, le Stade Brestois en foot et le Brest Handball Métropole. « Le musée appartient à tous et doit sortir de l’imaginaire élitiste auquel il est trop souvent associé, justifie-t-elle. Nous avons souhaité
Fernand Daucho. Coll. MBA Brest faire rejoindre les mondes du sport et de l’art qu’on a tendance à opposer, à tort. » S’il n’a pas été possible d’associer les joueurs actuels des deux clubs concernés (« problème de calendrier »), d’anciens footballeurs et handballeuses se sont prêtés au jeu (dont Yvon Le Roux, Marion Limal, Gaëlle Le Hir...), collaborant avec l’équipe du musée pour concevoir l’expo Corps Accords, proposant 44 œuvres du 17e siècle à aujourd’hui. Peintures, sculptures, arts graphiques (dont Bagarre de blousons noirs, de Fernand Daucho, photo)… « La thématique du corps s’est imposée car c’est à la fois une expression artistique incontournable et l’outil de travail de ces sportifs qui en ont une vision très affirmée. » R.D
Jusqu’au 22 mai au musée des beaux-arts de Brest
ROUFLAQUETTES
Les Douarnenistes de Komodor excellent avec leur hard rock 70’s psychédélique. Les quatre garçons aux cheveux longs ont sorti, fin 2021, Nasty Habits. Un premier album qu’ils défendent le 16 avril au Novomax à Quimper. Ils sont également présents le 14 mai à La Nouvelle Vague à Saint-Malo, cette fois-ci accompagnés de Moundrag, pour leur projet commun intitulé “Komodrag & The Mounodor”.
VERS L’INFINÉ ET AU-DELÀ
Après Crave, un premier album sorti en 2018, la musicienne Léonie Pernet revient avec son nouvel opus intitulé Le Cirque de Consolation sur le label InFiné. Un disque mêlant pop, électro et percussions qui confirme tout le bien qu’on pensait d’elle. Le 21 avril à La Carène à Brest et le 22 avril à L’Échonova à Saint-Avé.
NOUVELLES PISTES
MONTEZ LE CHAPITEAU ! TROIS ÉVÉNEMENTS CÉLÈBRENT LE CIRQUE CONTEMPORAIN.
Vidéo H
LOW COST PARADISE
Si l’association rennaise Ay-Roop a mis son festival en sommeil, elle continue à explorer de nouvelles pistes circassiennes. Et pour fêter son emménagement dans le quartier de Cleunay, c’est une crémaillère XXL sous chapiteau qui se profile. Avec, en point d’orgue, le spectacle Low Cost Paradise, mêlant musique live, trapèze, jonglage et clownerie (photo). Quand ? Du 23 au 28 avril à Rennes
CIRQUE OU PRESQUE
C’est dans l’écrin du Château des Pères, à Piré-Chancé, au sud-est de Rennes, que se tient la 9e édition du festival Cirque ou Presque. Autour des trois chapiteaux, s’enchaîneront spectacles, performances en plein air, concerts, déambulations... Quand ? Du 13 au 15 mai à Piré-Chancé
GARE AU GORILLE
Avec cette 7e édition, le festival de cirque contemporain imaginé par Le Carré Magique à Lannion signe son retour cette année. Fâce au radôme de Pleumeur-Bodou, ce rendez-vous fête la création circassienne, « un art majeur, irréductible, à l’imagination sans limite ». Quand ? Du 26 au 29 mai à PleumeurBodou