Profacility magazine #42- FR

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Business Interactive Media sprl - Profacility magazine n° 42 • Trimestriel d’information • juin - juillet - août 2014 • Edition francophone • 7,50 EUR • Bureau de dépôt Leuven Mail • P304098

Efficiency in building, workplace, facility and mobility management

Assumer la responsabilité environnementale et sociétale en entreprise

Directeur Services Facilitaires, Hôpital AZ Alma Eeklo

Henk Vincent est élu Facility Manager de l’année


Professionals in security

Licence 16.1042.10

Trigion est le spécialiste du gardiennage sur divers terrains et pour divers groupes cibles. Notre entreprise en forte expansion travaille pour des sociétés, organisations et partenaires d’événements de renom. Quels sont nos services ? Gardiennage statique et mobile, intervention après alerte, patrouilles, gardiennage de magasins et dans le secteur de la distribution, gardiennage avec chien, maître-chien, centrale d’urgences, contrôle de personnes, contrôle des tickets, agents volants, équipes fixes, à la demande, 100% compliant. Chez Trigion nous pensons avec le client et ce, également au niveau de la gestion des coûts. Voudriez-vous savoir ce que Trigion peut vous apporter? Pour plus d’information surfez vite sur www.trigion.be ou appelez le 03/224.38.00. Nous sommes volontiers à votre service.

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14/05/14 11:00


édito Ne pas perdre de vue l’objectif !

D

urable », tel semble bien être le mot magique du moment. Évidemment, personne ne peut être contre la durabilité, ni l’individu, ni l’entreprise. Hélas, l’idée directrice positive s’est déjà fortement vidée de sa substance alors que la notion elle-même n’est pas encore totalement entrée dans nos mœurs. La « durabilité » n’est jamais qu’un mot, mais il porte en lui une charge énorme et il désigne une notion très vaste qui englobe tout. Elle est aussi et surtout délicate car tout ce que nous faisons – professionnellement et en privé – influence la durabilité réelle. La vraie « durabilité » exige une vision, sincère et détachée de toute couleur partisane. Aujourd’hui, nous sommes trop souvent confrontés à des constatations isolées et des pseudo-solutions, des déclarations tapageuses qui s’avèrent être sans fondement. Le trafic routier est pointé du doigt et doit se « durabiliser », mais les solutions technologiques proposées – par exemple les voitures hybrides – sont fiscalement pénalisées. Le secteur de la construction, qui subit aussi la pression de la « durabilité », connaît un scénario similaire. Les prestations énergétiques des bâtiments doivent s’améliorer, à juste titre, mais ceci met en péril l’accessibilité des jeunes au logement. Ils cherchent alors une issue dans la rénovation, mais une partie non négligeable de notre vieux patrimoine habitable ne peut atteindre le niveau de « durabilité » exigé. Certains spécialistes se demandent même s’il ne vaudrait pas mieux démolir un grand nombre de bâtiments. Mais qui va annoncer au propriétaire que son bien est sans valeur ? Le développement personnel et l’individualisme se sont imposés dans notre société, mais vont de pair avec davantage de déplacements et de besoins de transport. Vivre en dehors de la ville, un petit week-end à Barcelone, les vacances de neige annuelles… qui va y renoncer dans l’intérêt de la « durabilité » ? Une télévision moderne consomme nettement moins qu’un appareil d’il y a dix ans, mais les statistiques montrent que nous la regardons plus longtemps et qu’il y a plus d’appareils par famille. Notre société compte toujours plus de familles monoparentales avec, chacune, leur frigo, TV, etc. Pas très durable, mais pouvonsnous obliger les gens à vivre ensemble ? Nombreux sont ceux qui veulent la « durabilité », mais attendent que les autres s’y attellent. Nous devons être conscients de l’impact inévitable que les actions et décisions ont sur des aspects tels que l’économie, la prospérité et l’environnement. Bien que les petits ruisseaux fassent les grandes rivières, la durabilité ne peut vraiment fonctionner qu’avec une vision globale, une véritable vision « macro », pas seulement nationale mais au moins européenne et, de préférence, mondiale. La durabilité est bien plus que la somme de nombreux éléments – c’est surtout leur combinaison et l’interaction qui en découle qui sont déterminantes pour les réalisations concrètes. C’est pourquoi pour y contribuer, la « durabilité » constitue le fil rouge de cette édition du magazine Profacility. Les considérations et les études concernant la durabilité, les best practices dans des domaines très variés tels que le catering, la construction, le nettoyage, la mobilité, le transport et même l’urbanisme, éclairent la diversité de ce thème et son impact sur les activités du Facility Manager.

Eduard CODDé, Rédacteur en chef Profacility Magazine redaction@profacility.be

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 3


Les médias Profacility sont des publications de

éditeur : Business Interactive Media sprl Avenue Louise, 475 -1050 Bruxelles Tél. +32(0)2 669 77 65 - Fax +32(0)2 626 37 17 info@bimedia.be - www.bimedia.be

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© Marc Detiffe

Relation clients - suivi de production advertorials Kim Verhegge - kverhegge@bimedia.be Tarifs publicitaires disponibles sur www.profacility.be/advertising RéDACTION Rédacteur en chef Eduard Coddé - redactie@profacility.be

Sustainable management & CSR best practices

Journalistes Patrick Bartholomé, Bénédicte Delloye, Benoît Dorthu, Tim Harrup, Kim Verhegge, Jean-Claude Verset Traducteurs

07

Michel BUCKINX, Annelies VERBIEST Photographes Bernard DE KEYZER, Marc DETIFFE, Geoffrey Fritsch,

GOM goes for zero

08 Inauguration du premier Lidl ECO logique 2

Adressez vos communiqués de presse à redaction@profacility.be (FR) redactie@profacility.be (NL)

12 Bien choisir ses fournisseurs parmi les

production Graphisme

entreprises les plus éthiques

20 Rôle clé de la restauration collective

Kurt THYS - Str8 - www.str8.be

Imprimeur Van der Poorten SA - www.vanderpoorten.be

28

Partenariats Profacility est le partenaire média de

pour une alimentation durable

Green Building I Le Monnoyer 10.000 m² de bureaux écologiques classifiés Zéro Énergie

Abonnements Formulaire d’abonnement sur www.profacility.be/abo contact : abo@profacility.be éditeur responsable: Didier VAN DEN EYNDE, Avenue Louise, 475 -1050 Bruxelles © Droits de reproduction (textes, publicités, illustrations) réservés pour tous pays. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l’accord de leur auteur pour leur libre publication.

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4 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

49 13 45 25 31 17 06 56 06 45 21 02

52 MOBILITY MANAGEMENT I

HR POLICY Plan cafétéria, aubaine ou souci ?


© Bernard De Keyzer

Sommaire

14

Fm eXceLLence Les lauréats des Facility awards mis à l’honneur

agenDa

8 évènements Fm & reaL estate à ne pas manquer → 10/06 Formation IBGE suivi et monitoring des bâtiments durables Bruxelles, Mundo-B → 12/06 IFMA AV Toolevent Les besoins de réunion à l’avenir Kontich, Club house Aurelium

40

reaL estate i tOWnPLanning i smart cities Développement durable des villes aussi par l’intégration de fermes urbaines

→ 18/06 Formation IFMA Outsourcing des services Diegem, Regus Business Center → 19/06 Congrès « Zorgvastgoed » Anvers, Grand Café horta → 24-26/06 Formation BREEAM blue Planet academy Bruxelles → 10/09 6e Facility cycling tour Dilbeek → 25/09 mcs inspiration Day Bruxelles

34

energY eFFiciencY approche pragmatique pour l’optimisation énergétique des bâtiments

→ 10/2014 7e congrès Fm interactif Organisé par KI Communications Plus d’informations sur ces événements : www.profacility.be/agenda

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 5


10 September 2014, Dilbeek Organised by KI’Communications

6 th ‘ABB Facility Cycling Tour’

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FM I SUSTAINABILITY MANAGEMENT I BUSINESS CASE 1 - GOM

‘Go for Zero’ GOM, la division nettoyage du spécialiste facilitaire Facilicom, prend particulièrement à cœur la responsabilité sociétale d’entreprise. La RSE se trouve au centre de sa

politique stratégique. Avec son projet environnemental « Go for Zero », GOM s’engage

pour la neutralité-CO2 sur le lieu de travail et souligne ainsi son engagement pour l’environnement.

A

fin de réduire les émissions de CO2, GOM a mis en place un plan d’action concret lui permettant d’agir avec ses clients. Tout d’abord, l’entreprise fait relever l’empreinte carbone résultant de ses activités chez un client. En collaboration avec le bureau de conseil indépendant ZES (Zero Emission Solutions), cette empreinte est ensuite mesurée et comparée selon les lignes directrices du « Greenhouse Gas Protocol ». Ce protocole est l’outil international le plus répandu permettant de comprendre, quantifier et gérer les émissions de gaz à effet de serre. Résultant d’un partenariat entre le « World Resources Institute » et le « World Business Council for Sustainable Development », il travaille avec les entreprises, gouvernements et groupes environnementaux à travers le monde afin de développer une nouvelle génération de programmes crédibles et efficaces pour contrer l’impact climatique.

Avec son projet environnemental « Go for Zero », GOM s’engage pour la neutralité-CO2 sur le lieu de travail.

Un but, plusieurs moyens Réduire la consommation de produits ou de transports, augmenter la proportion de produits écologiques, utiliser des machines à faible consommation énergétique… les solutions pour réduire les émissions de CO2 sont recherchées en collaboration avec le client et peuvent être très diverses. Par exemple la décision de nettoyer les bureaux pendant les heures de travail, et non avant ou après. Cette mesure en apparence anodine permet pourtant d’annuler la consommation de chauffage et d’électricité qui résulte d’horaires de travail différents. GOM met également l’accent sur la sensibilisation et le changement de comportement au sein de son personnel, que ce soit pour le dosage de produits, la consommation de papier et de carton ou encore les déplacements respectueux de l’environnement (transports en commun, covoiturage et vélo). Pour compenser la valeur résiduelle de CO2, des certificats de réduction d’émissions de CO2 appartenant au Gold Standard Label sont achetés en accord avec le client. Le Label MDP (Mécanisme pour un Développement Propre) qui fait partie du protocole international de Kyoto est également pris en compte. Just do it Nike European Logistics Campus, une société très engagée dans la RSE, est le premier client chez lequel GOM a déployé ce projet. Bart Michiels, General Services Director : « En tant que Nike ELC, nous portons haut la RSE dans tous nos partenariats. Nous trouvons très plaisant l’énorme engagement de GOM à ce sujet. Travaillons ensemble pour un monde meilleur… just do it ! ». GOM travaille actuellement sur un deuxième projet de la sorte au Maasmechelen Village.

Kim Verhegge n

Gold Standard label Ce label initié en 2003 par un groupement d’ONG dont le WWF, est le standard le plus respecté en matière d’émission de CO2. Il s’assure que les projets d’amélioration de l’efficience énergétique et d’énergie renouvelable réduisent effectivement les émissions de dioxyde de carbone et soient réellement bénéfiques à la population dans les pays en développement. Défini par le protocole de Kyoto, le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) permet d’évaluer des réductions d’émission de CO2 obtenues grâce à des projets conduits dans des pays en développement. Les réductions d’émissions sont vérifiées par un auditeur indépendant et validées par les Nations Unies. Les crédits, appelés URCE (unités de réduction certifiée des émissions) ou CER (Certified Emissions Reductions), correspondent à l’économie d’émissions réalisée grâce au projet par rapport à un scénario de référence. www.goldstandard.org

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 7


FM I SUSTAINABILITY MANAGEMENT | BUSINESS CASE 2 - LIDL

Inauguration du premier magasin Lidl E « En route vers demain », telle est la stratégie de la chaîne de supermarchés Lidl.

Minimiser l’impact sur l’environnement dans toutes ses enseignes est au cœur des

préoccupations du groupe. La filiale d’Ixelles se trouve désormais en tête de classement puisqu’il s’agit du tout premier magasin neutre en CO2 de Belgique.

S

ituée dans le quartier Européen, la filiale Lidl existait depuis 1997 sur ce site. La rénovation du magasin a été une opportunité pour donner une dimension écologique au bâtiment. Les travaux ont permis d’augmenter de près de 20% la surface utile tout abaissant au maximum le besoin en chaleur et électricité. Cet effort particulier a valu au groupe de recevoir le certificat « Green Buildings », lancé en 2005 par la Commission Européenne. Il s’agit d’une initiative volontaire visant à améliorer l’efficience énergétique de bâtiments nonrésidentiels en Europe, qu’ils soient neufs ou existants.

La filiale d’Ixelles rassemble les techniques de construction écologique les plus performantes afin de rendre le bâtiment le plus économe possible en énergie.

8 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

toit permettent d’optimiser l’éclairage naturel du magasin. Situés dans la zone des caisses, l’entrepôt, le réfectoire mais aussi la boulangerie, ces « LightCathchers » détectent la lumière au moyen d’un panneau solaire, le miroir intégré pivote alors selon le meilleur angle pour maximiser l’apport de lumière. Pour pallier les éventuels manques de luminosité, des éclairages LED ont été installés, aussi bien pour l’éclairage intérieur qu’extérieur. Des capteurs à l’intérieur du magasin mesurent les besoins en lumière, et la luminosité de cet éclairage est automatiquement ajustée si nécessaire.

Autoconsommation d’énergie renouvelable éclairage intelligent Tout l’espace disponible sur le toit du magasin est La consommation d’électricité a baissé de 27% équipé de panneaux solaires qui produisent au depuis la rénovation du bâtiment. Des coupoles minimum 15% des besoins en électricité. Ces intelligentes – LightCatchers – intégrées dans le panneaux alimentent aussi les deux bornes de


dl ECO2logique rechargement pour voitures et vélos électriques situées sur le parking. Le reste des besoins électriques est couvert par l’utilisation d’électricité verte. La totalité de l’installation technique a également été pourvue d’un système de gestion et de monitoring avancé, développé par Lidl, afin que la prestation énergétique mais aussi le niveau de confort puissent être suivis avec précision.

La consommation de gaz naturel a complètement disparu. Le chauffage du magasin est assuré par un système de pompes à chaleur unique – également appelé « Integralanlage » ou « ECO2Pack » – par lequel la chaleur produite par les frigos et les cellules froides est récupérée afin de faire fonctionner le chauffage par le sol intégré dans le magasin. Grâce à un réfrigérant naturel, cette chaleur résiduelle est envoyée vers l’ECO2Pack, Des standards passifs qui est installé à l’extérieur. Le dispositif transfère Afin de réduire les besoins énergétiques du cette chaleur à l’eau qui est ensuite injectée dans le bâtiment ixellois, une isolation répondant aux système de chauffage central. En été, ce système normes passives a été installée lors de la rénovation permet également de rafraîchir le bâtiment. du bâtiment. Tant le sol que les murs et le toit ont été dotés d’une couche d’isolation supplé- Tous ces efforts mis ensemble permettent de mentaire, et le magasin est entièrement équipé de diminuer de 38% la quantité d’énergie nécessaire triple vitrage. De plus, la partie du toit ne pouvant par rapport à l’ancien magasin, ce qui représente pas être équipée de panneaux solaires a été une économie de 58 tonnes de CO2. Avec ce aménagée comme un toit végétal. Outre les bâtiment exemplaire, le groupe allemand s’inscrit avantages en termes d’isolation, cela permet aussi dans le futur et établit un nouveau standard pour de créér un tampon naturel en cas de forte pluie, le secteur de la grande distribution. lorsque l’évacuation naturelle ne suffit plus. Kim Verhegge n

Apprivoiser la lumière avec le « LightCatcher » Economic Forum de Davos, mais aussi « Bloomberg New Energy Pioneer » à New York ou encore « Gazelles - Starter » par le Trends… l’entreprise belge EcoNation, créatrice du « LightCatcher », semble avoir un avenir brillant devant elle. Constituée d’un groupe d’experts dans le domaine de la lumière, l’entreprise souhaite contribuer aux innovations recourant à la lumière naturelle de l’avenir « LightCatcher » ? Grâce à un système ingénieux de miroirs, ces coupoles intelligentes amènent plus de luminosité à l’intérieur des bâtiments. Le fonctionnement de base : un miroir, qui se dirige vers le point lumineux le plus puissant, est intégré à une coupole en polycarbonate. La source lumineuse est le plus souvent le soleil, mais en cas de nuages ou tout autre obstacle, le miroir cherchera un autre point lumineux. Le miroir renvoie alors la lumière vers l’intérieur où elle est d’abord filtrée et ensuite renforcée dans un puits de lumière avant d’être répartie de façon uniforme à l’intérieur du bâtiment. Grâce aux LightCatchers, il est possible de se passer de lumière artificielle en moyenne 10 h par jour. Tout ceci se passe sans produire la moindre dépense énergétique puisque le LightCatcher fonctionne au moyen d’un système de capteurs alimenté par un petit panneau solaire intégré. Les coupoles intelligentes, développées en partenariat avec l’Université de Gand, offre donc une alternative des plus vertes puisqu’elles sont tout à fait autonomes de tout circuit électrique. www.econation.be. PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 9


FM I SUSTAINABILITY MANAGEMENT I BUSINESS CASE 3 – OFFICE DEPOT

Vers une logistique neutre pour le climat Chez Office Depot comme dans bien d’autres entreprises, la RSE – Responsabilité

Sociétale de l’Entreprise – est au cœur des préoccupations. Ce fournisseur mondial

d’articles de bureaux et de services, a accentué le volet environnemental de la RSE puisque l’entreprise assure désormais ses livraisons en Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse et aux Pays-Bas avec un impact neutre sur le climat.

E

n 2009 déjà, Office Depot lançait « Trouver notre propre chemin vers un bureau plus vert », le premier guide pour un bureau plus écologique. Le fournisseur mondial d‘articles de bureau et de services semble vouloir se poser en exemple pour d’autres entreprises. Aujourd’hui, il prend le parti de compenser les émissions de CO2 de chaque livraison à ses clients. « La durabilité est un de nos piliers principaux », affirme Holger Bahlke, Senior Quality and Compliance Manager chez Office Depot. « En plus d’une gamme croissante de produits écologiques, nous cherchons constamment de nouvelles initiatives pour accroître la durabilité et la pousser à un niveau toujours plus haut. Livrer avec un impact neutre pour le climat est une étape cruciale pour améliorer notre empreinte carbone. De plus, nous offrons aux clients une solution encore plus durable pour l’achat d’articles de bureau ».

Malgré des plans de route réfléchis et des voitures économiques, la livraison de nos produits génèrera toujours l’émission de grandes quantités de CO2. C’est pourquoi, nous soutenons financièrement des projets pour compenser notre impact environnemental.

Opter pour le principe de compensation Quotidiennement, des milliers de commandes sont livrées par Office Depot à ses clients. Ce qui engendre inévitablement des émissions de CO2. C’est pourquoi l’entreprise a fait calculer, sur la base des mesures standardisées de CO2 pour la logistique, les émissions attendues pour 2014 afin de pouvoir contrebalancer ces résultats par certaines démarches. « Malgré des plans de route réfléchis et des voitures économiques, la livraison de nos produits génèrera toujours l’émission de grandes quantités de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, nous soutenons financièrement un certain nombre de projets pour compenser notre impact environnemental », explique Holger Bahlke. Gestion forestière et exploitation éolienne En partenariat avec First Climate, Office Depot a choisi de soutenir deux projets. Le premier est un projet « Gold Standard » – ce label, initié en 2003 par un groupement d’ONG s’assure que les projets visant à améliorer l’efficience énergétique et l’utilisation d’énergie renouvelable réduisent non seulement de manière effective les émissions de dioxyde de carbone mais soient réellement bénéfiques à la population dans les pays en voie de développement. Ce premier projet touche donc à l’énergie verte et consiste en la construction et l’exploitation du parc éolien Yuntdag en Turquie. Le second a trait à la gestion forestière améliorée. Office Depot soutient un projet à Bornéo, une région malaisienne fortement touchée par la déforestation. Le but du projet est de restaurer l’état originel d’une forêt de quelques 25.000 ha. Ce faisant, l’opération permet non seulement de ralentir le changement climatique mais comporte également des avantages sociaux et favorise la biodiversité de la forêt.

10 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

Kim Verhegge n


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Business Interactive Media sprl - Profacility magazine n° 41 • Trimestriel d’information • mars - avril 2014 • Edition francophone • 7,50 EUR • Bureau de dépôt Leuven Mail • P304098

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Efficiency in buildings, workplace, facility and mobility management

Partenariat Public-Privé

Une révolution FM derrière les murs de la prison Christine D’Hont, Directrice de la prison de Leuze en Hainaut

Six leaders en compétition pour le titre de Facility Manager de l’année

Guy EECKHOUT, Barco

Ann TROCH, D.E Master Blenders 1753

Guy VANHOORDE, Stad Gent

Henk VINCENT, AZ Alma

Koen VERGAUWEN

Michel VAN DONGEN, USG People


FM I PROCUREMENT

Bien choisir ses fournis s les entreprises les plus é Pour mener une politique RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise), qui intègre les préoccupations sociales, environnementales et économiques des activités d’une

entreprise et des interactions avec ses fournisseurs, il est important de pouvoir identifier des partenaires éthiques. Depuis huit ans l’institut américain de recherche Ethisphere analyse le marché au niveau mondial pour identifier secteur par secteur, les entreprises les plus à la pointe dans ce domaine.

C

omment savoir si un fournisseur respecte l’éthique du travail ? Le magazine américain Ethisphere, publication du think thank new-yorkais du même nom, a dressé une liste des entreprises les plus éthiques du monde. Pour établir cette sélection – car il ne s’agit pas d’un classement au sens strict ; toutes les entreprises retenues sont présentées sur un pied d’égalité –, Ethisphere a passé au crible plusieurs milliers d’entreprises issues de plus de 40 secteurs d’activité. Signe que les choses évoluent dans le bon sens, le nombre d’entreprises sélectionnées est en bonne progression depuis le lancement de cette évaluation : d’un peu moins de 100 en 2007, lors du premier bilan, elles sont à présent 144 dans l’édition 2014.

2014 World’s Most Ethical Companies Plus d’informations sur la méthodologie et les critères de sélection, la composition du comité de recherches et d’analyses, ainsi que la liste complète des entreprises les plus éthiques via http://ethisphere.com/ worlds-most-ethical/

12 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014

Méthodologie et critères d’analyse Plus de 100 critères sont pris en compte, parmi lesquels les plus importants sont la responsabilité sociétale, la bonne gouvernance, l’impact environnemental, la mise en place de codes de bonne conduite, l’engagement de la direction sur des questions d’éthique et de RSE, la mise en place d’indicateurs de suivi internes, l’investissement citoyen... Ethisphere tient également compte d’éventuels critères négatifs, tels que l’existence de litiges ou d’infractions à des règlements du secteur. Même si le magazine est américain, son analyse est mondiale et la liste des élus révèle une vraie diversité géographique avec 38 sociétés situées en dehors des États-Unis : on en retrouve ainsi dans 21 pays aussi différents que l’Irlande, le RoyaumeUni, l’Australie, la Suède, l’Allemagne, l’Inde, le Guatemala, la Pologne, la Suisse, l’Arabie Saoudite, le Portugal ou encore la... Belgique.

En 2014, 144 entreprises figurent dans la liste des sociétés les plus éthiques du monde Bonne nouvelle, parmi les sociétés qui se sont distinguées, plusieurs relèvent du domaine du service aux entreprises. C’est le cas notamment de Johnson Controls (Integrated FM – bâtiments : gestion multi-techniques & energy management), Aramark (restauration collective), Xerox (solutions d’impression), SCA (hygiène), Rezidor group – hôtels Radisson, Park Inn,… – et Mariott Hotels (travel, meeting & seminars), Manpower Group (recrutement & interim management), CBRE &


s seurs parmi s éthiques JLL (conseils en immobilier), UPS (transport courrier international) ou Cisco (équipement réseaux, téléphonie et téléprésence). Figurer dans ce classement donne aux entreprises un avantage compétitif certain, comme le souligne le Président et CEO de JLL, Colin Dyer: « Comme le reflète cette belle reconnaissance, une des valeurs clés de notre entreprise a toujours été de respecter une certaine éthique et de faire les choses correctement. Nous savons que cela nous amène les meilleurs clients, que cela créé les opportunités de carrière les plus intéressantes pour nos équipes et que cela contribue à augmenter de façon importante la valeur de l’investissement de nos actionnaires. » C’est sans doute la plus belle conclusion de ce tour d’horizon: le palmarès démontre qu’une pratique éthique des affaires est déterminante, aussi bien pour l’image de marque de l’entreprise que pour sa rentabilité.

O OCCUPATION

S SURFACES

E ÉNERGIE

Fort de 20 ans d’expérience dans la gestion de l’environnement de travail et de l’immobilier d’entreprise, AREMIS a élaboré la stratégie O x S x E pour les grands occupants tertiaires. L’optimisation combinée de ces 3 axes (Occupation-Surfaces-Energie) résulte en :

-30%

Axelle DEMOULIN & Kim VERHEGGE ■

Reconnaissance de JLL par l’institut Etisphere JLL, le leader mondial du conseil en immobilier d’entreprise, figure parmi les entreprises les plus éthiques au monde pour la 7e année consécutive. L’entreprise a récemment changé son nom de Jones Lang LaSalle en JLL. Un nom plus court qui traduit la réalité d’une entreprise mondiale présente dans de très nombreux marchés et offrant une large gamme de services et de compétences. JLL possède plus de 200 bureaux et opère dans 75 pays à travers le monde. Au nom de ses clients, l’entreprise propose l’externalisation de services immobiliers et assure la gestion d’un portefeuille de 3 milliards de mètres carré. JLL a également réalisé un chiffre de quelque 99 milliards de dollars au travers de ventes, acquisitions et transactions financières. Pour en savoir plus sur la stratégie et politique RSE de JLL, consultez la section de leur site web qui y est consacrée : www.jll.com/about/sustainability

une réduction indolore de 30% du COÛT D’OCCUPATION (équivalent à 5-10% de la masse salariale concernée)

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b e l g i q u e – f r a nPROFACILITY c e – l u xMAGAZINE e m b o u N° r g42–JUIN s u 2014 i s s e13


FM EXCELLENCE I facility awards

Célébration des lauréats des Facility Awards Le 29 avril, des centaines de professionnels du monde FM ont répondu présent pour la soirée de gala IFMA révélant le vainqueur du prestigieux prix du « Facility Manager of the

Year 2014 ». Jean Morren, président d’IFMA Belgium Chapter, a accueilli les personnes présentes en soulignant l’importance de l’événement, véritable point culminant de l’année FM.

L

es six nominés pour le titre de « Facility Manager of the Year » ont été largement présentés dans la précédente édition du magazine Profacility. Lors de de la cérémonie de remise des trophées, ils ont été appelés un par un sur le podium pour une brève interview menée par Mieke Loncke, directrice d’IFMA Belgium Chapter et le présentateur Christophe Deborsu. Force est de constater au travers de leur interview que les chemins les plus divers les ont amenés à exercer le métier de Facility Manager.

Jean Morren, président IFMA Belgium Chapter

Henk Vincent, Directeur des Services Facilitaires, hôpital AZ Alma Eeklo, élu Facility Manager de l’Année 2014

14 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

Guy Eeckhout, Facility & Maintenance Manager de Barco, a bénéficié d’une formation de chimiste à laquelle il doit son esprit analytique indispensable dans le facility management. Il souligne l’importance de l’écoute du client. Les limites dans lesquelles le Facility Manager peut travailler et la recherche de solutions créatives sur mesure constituent pour lui les standards de la discipline.

Mieke Loncke, Directeur IFMA & le présentateur Christophe Deborsu

Germain Verbeemen & Erwin Hermans, lauréat du ‘Best FM Thesis 2014’ pour la Haute école Erasmus

Axel Schoups, Lauréat KAHO « Best FM Thesis 2014 » & Cliff Mostien

De gauche à droite : Guy Eeckhout, Barco - Michel van Dongen, USG People Henk Vincent, AZ Alma Eeklo - Ann Troch, D.E Master Blenders 1753 Guy Vanhoorde, Ville de Gand - Koen Vergauwen


ple -

Ann Troch, Facility Manager D.E. Master Blenders 1753, revient sur une carrière FM de deux décennies et constate que la discipline se professionnalise de plus en plus. Le facility management s’impose clairement en Belgique. Elle-même a été à la base de l’organisation des procédures de l’élection des IFMA Facility Awards telle qu’elle se déroule aujourd’hui

jury pesait pour 70 % dans le résultat final ; le vote du public comptait pour 30 %. Pas moins de 2.657 sympathisants ont voté en ligne via www.facility-awards.be/le-public-vote. Ce fut un coude-à-coude passionnant entre les deux premiers candidats, remporté finalement par Henk Vincent. Arlette Verleyen, Directrice du Service Facilitaire de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles et lauréate de la précédente élection du « Facility Manager of the Year », lui a remis le trophée tant convoité. Henk Vincent : « Il s’agit d’une reconnaissance inattendue et particulièrement agréable pour toute l’équipe facilitaire de l’AZ Alma qui travaille la plupart du temps dans l’ombre du corps médical. » Le secteur des soins a su remarquablement se profiler dans le monde facilitaire !

Michel van Dongen, Real Estate & Facility Manager d’USG People Belgium, a évolué au sein du facility management avec une formation comptable à laquelle il doit sa vision critique sur les coûts. Il insiste sur l’importance de la formation permanente et considère le Facility Manager comme un éternel étudiant. Le management est pour lui au centre de la fonction. Talent FM futur à l’honneur Cet événement fut un moment spécial. Non Guy Vanhoorde, seulement par la révélation du « Facility Manager Responsable du département Facility Mana- of the Year 2014 », mais aussi pour ceux qui gement – Staff – de la ville de Gand, a une terminent une formation post-graduat en Facility formation d’officier-ingénieur à l’École Royale Management dans un des trois instituts belges Militaire. Il se passionne pour cette zone de délivrant ces formations. IFMA a en effet couronné tension entre le collège des échevins et les les « Meilleures Thèses ». managers des différents services, une particularité La KaHo Sint-Lieven Sint-Niklaas/Gent a organisé propre au secteur public. Il constate avec satis- pour 13e fois déjà une formation post-graduat en faction que la discipline du facility management facility management. Parmi les trois candidats conquiert sa place dans les grands centres urbains. sélectionnés, c’est Axel Schoups qui a remporté le prix « Best FM Thesis 2014 ». Il travaille à la Koen Vergauwen a rejoint le monde facilitaire Régie des Bâtiments et a intitulé son travail : après une formation en chimie. Il est passionné « Établissement d’un nouveau modèle pour un par la gestion énergétique et souligne le danger devis particulier dans le cadre d’une commande réel des pannes de courant dans un avenir proche. HVAC ». Ses conseils : veiller au déploiement d’un smart La Haute École de la Province de Liège (HEPL) grid et s’efforcer d’assurer ses propres besoins en achève elle une 11e année académique. Trois candidats ont là aussi été nominés et c’est Jeanénergie. Louis Andres, actif chez Tractebel Engineering, qui a empoché le prix pour sa thèse « Préparation Henk Vincent, Directeur des Services Facilitaires et du d’un projet d’extension d’un contrat de Facility Masterplan AZ Alma Eeklo, s’intéressait, quand Management et de sa mise en place chez Tractebel il était jeune, à la technique mais aussi aux Engineering suite à l’intégration de sa filiale soins. Sa philosophie : concevoir un bâtiment en Technum-SSI ». Pour la formation post-graduat en fonction des processus logistiques et pas l’inverse. FM Stratégique organisé par la Haute École Les processus de soins et du FM doivent Erasmus Bruxelles, un candidat s’est clairement s’imbriquer précisément pour atteindre une distingué : Erwin Hermans. Il a obtenu le prix efficacité maximale. « Je n’ai pas de MBA mais de la « Meilleure Thèse 2014 » pour son travail bien un bon sens paysan », conclut-il en boutade. « Plus-value d’un service FM central chez ONS » (un collectif d’ASBL actif dans les soins à domicile). Et le vainqueur est… La détermination du lauréat du « Facility Manager of the Year 2014 » a été fonction du jury composé Eduard CODDé n de 14 professionnels du monde du Facility Photos : Bernard De Keyzer n Management et des votes du public. L’opinion du

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 15


FM EXCELLEnCE i FACiLitY MAnAGEMEnt PrOjECt OF tHE YEAr 2015

Appel à candidature pour la prochaine élection L’élection du « Facility Manager of the Year » se déroule en alternance, une année sur deux, avec celle du « Facility Management Project of the Year ». En 2015 ce seront donc les meilleurs projets facilitaires qui seront mis à l’honneur. Le « Facility Management Project of the Year » récompense une personne – ou une équipe – qui contribue au succès de l’entreprise ou de l’organisme qui l’emploie, par la mise en place d’un projet relatif à l’optimisation de la gestion de l’immobilier, des bâtiments, environnements de travail, services facilitaires et mobilité. Un jury composé de professionnels du Facility Management récompense les meilleurs projets et réalisations. Pour l’attribution de ce prix, les projets de petites et moyennes entreprises ont des chances égales à celles de grandes entreprises et d’institutions publiques, le jury examinant la valeur ajoutée du projet mis en regard avec la taille de l’entreprise et la nature de ses activités. Lors de la précédente élection du FM Project of the Year, tant le monde de l’entreprise, de l’industrie et de la logistique que celui des soins de santé ont brillé par leurs bonnes pratiques. AZ Jan Portaels a obtenu le trophée du Facility Management Project 2013. La 2e place est revenue à AW Europe et ENECO a décroché la 3e. Eneco a eu les faveurs du public en recevant également le trophée du Prix du Public.

Vous êtes invité à participer à l’élection du Facility Management Project 2015

Mettez votre savoir-faire du Facility Management en lumière en présentant un de vos projets FM à cette élection. L’appel à projets débutera le 1er septembre. Posez la candidature de votre entreprise en complétant le formulaire d’inscription qui sera téléchargeable via www.facility-awards.be. L’IFMA vous enverra alors les informations et les « guidelines » pour la constitution de votre dossier de candidature. Ce dossier devra comporter maximum 20 pages et sera à fournir à l’IFMA pour le 15 décembre au plus tard. Ces dossiers de candidature seront alors transmis au jury qui sélectionnera les 7 finalistes pour le 15 janvier 2015. Fin mars, un reportage des projets finalistes sera publié dans l’e-magazine des Facility Awards et dans le magazine Profacility. Les noms des trois gagnants pour le prix du jury (1er, 2e et 3e place) et le gagnant du Prix Spécial du Public, seront dévoilés lors de la cérémonie de remise des trophées qui aura lieu début mai.

www.ifma.be

LAURÉATS FM PROJECT OF THE YEAR 2013

de gauche à droite : Catherine de Buysere, Eneco Hr & Project manager Grégory declercq, Manager Loss Prevention, Facilities & Maintenance, Aw Europe wim Van doorsselaere, iCt manager, AZ jan Portaels - Vilvorde Franck deckmyn, directeur Facilitaire, AZ jan Portaels Vilvorde 16 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014


Trainings The cross-disciplinary side of Facility Management is continuously evolving. IFMA offers trainings in order to professionalise the facility field even more. New subject areas are constantly included in FM, which implies a certain sensibility and a great capacity to integrate new knowledge. In addition, the usual fields become deeper, much more complex and new aspects appear. The Facility Manager has to renew himself over and over again.

Postgraduat FM - HEPL

Ce post-graduat est une façon idéale de construire des réseaux entre tous les domaines du FM. Les participants ont l’occasion d’échanger des conseils concrets, des solutions, des opportunités, des pièges à éviter… Bref, de partager leurs bonnes pratiques. La formation s’agence autour de 3 axes théoriques : l’organisation des services facilitaires et les services associés aux bâtiments et aux personnes.

Lieu : Haute Ecole de la Province de Liège, site du Campus 2000

Rue de la Meuse, Jemeppe-sur-Meuse La formation commence en octobre 2014 & se poursuit jusqu’en juin 2015 Contact : Alain DELAHAUT - alain.delahaut@hepl.be

→ “Maîtrisez les meilleures pratiques du métier” Posthogeschoolopleiding FM - KAHO Sint-Lieven

De posthogeschoolopleiding is een must voor iedereen actief binnen het vakdomein FM. De laatste jaren is de scope van de moderne Facility Manager zeer breed geworden. De opleiding wandelt met je door alle mogelijke facetten van de “Facility wereld”. De opleiding is rond 3 theoretische punten gestructureerd: de organisatie van facilitaire diensten en gebouw- of persoonsgebonden diensten.

Locatie: KAHO Sint-Lieven

Hospitaalstraat 23, Sint-Niklaas De posthogeschoolopleiding start in oktober 2014 & loopt tot juni 2015 Contact: Cliff MOSTIEN - cliff.mostien@kahosl.be

→ “Hands on Facility Management” Postgraduat Strategic FM - Erasmus University College Brussels

The postgraduate Strategic Facility Management guides you in developing a well-thought-out policy for the facility services in your organisation. The curriculum is unique, of high quality and based on current research into the developments in the field and their significance for the knowledge and skills of the Facility Manager.

Location: Dansaert Campus

Zespenningenstraat 70, Brussels Postgraduate starts in October 2014 & ends in June 2015 Contact: Germain VERBEEMEN - gv@wicely.be

→ “Become the strategic

services partner of the business”


REAL ESTATE I CERTIFICATION DE LA DURABILITÉ DES BÂTIMENTS

BREAAM, le meilleur c Le nombre de certifications environnementales d’immeubles de bureaux à connu une croissance exponentielle en Belgique depuis ses débuts il y a six ans. Cette volonté

de certification volontaire est née d’une part de la volonté de promoteurs qui, dans un marché de bureaux en suroffre, veulent faire reconnaître le bon grain de l’ivraie

c’est-à-dire les bâtiments les plus écologiques et d’autre part de l’encouragement des pouvoir publics à développer et réhabiliter durablement les villes et ses quartiers. De multiples systèmes d’évaluation de la durabilité des bâtiments se sont développés tant au niveau régional, national qu’international. Pour garantir la pérennité de ces

démarches volontaristes, une harmonisation et simplification devient indispensable et, pour l’instant, c’est BREEAM qui semble s’imposer comme la méthode de référence pour certifier de la durabilité d’immeubles de bureaux.

Formation professionnelle agréée BREEAM Blue Planet, à l’origine un spin off de l’ULB, est un organisme de formation et de consultance centré sur trois domaines : le développement durable, les énergies renouvelables et l’efficience énergétique. L’entreprise dispense des formations sur la certification sous la supervision de Bruxelles Environnement (anciennement IBGE). Blue Planet a récemment ajouté une nouvelle formation à son programme, la « BREEAM Accredited Professional Training ». Il y a environ dix huit mois, Blue Planet a contacté BREEAM parce qu’aucun organisme en Belgique ne dispensait de formations débouchant sur l’obtention de la certification BREEAM. Quiconque désirait les suivre devait se rendre au Royaume Uni ou à Paris. Aujourd’hui, Blue Planet est le seul organisme dispensateur de formation pour agréer des professionnels assesseurs pour la certification BREEAM. Toutefois, le BREEAM ayant choisi un « opérateur national de programme » pour la Belgique, la donne pourrait être quelque peu modifiée. www.blue-planet.be

18 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

P

our mieux comprendre les avantages de la certification BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) nous avons interviewé Frank Delattin, CEO de Blue Planet, un organisme de formation et de consultance qui est, à ce jour, le seul organisme dispensateur en Belgique de formation pour agréer des professionnels assesseurs pour la certification BREEAM. En préambule, Frank Delattin, nous explique en quoi la certification volontaire d’un bâtiment est importante : « Si vous construisez un bâtiment et que vous voulez garantir de bonnes performances en termes d’énergie, de confort et de durabilité, il est nécessaire de faire évaluer le résultat final et confirmer que les plans ont été respectés, sans quoi, vous n’aurez aucune garantie que la réalité correspond effective-ment à la théorie. » La certification des bâtiments offre donc une notation neutre évaluant divers éléments. Une bonne notation garantit les performances du bâtiment en termes de confort pour ses utilisateurs. Elle signifie également que le bâtiment en question a été construit d’une manière durable et sera performant sur le plan énergétique. Bien plus qu’une évaluation des performances énergétiques La valeur de la notation BREEAM est due à la multiplicité des composantes qui sont évaluées dont bien entendu la performance énergétique du bâtiment mais cela va bien au-delà. L’évaluation BREEAM porte également sur la gestion des déchets pendant et après la construction, sur l’utilisation de matériaux recyclables, sur la consommation et le recyclage de l’eau, sur l’assainissement de sols pollués ou la conservation de la valeur d’un site au niveau de sa biodiversité, sur le confort intérieur

des occupants (éclairage, acoustique, qualité de l’air intérieur, …), sur la mobilité et accessibilité du bâtiment - et les émissions de CO2 liées aux transports-. Il n’est pas possible de ne se limiter à un ou deux éléments pour obtenir un bon score BREEAM - c’est pourquoi cette méthode est aussi performante et conforme à ses objectifs. Besoin de reconnaissance Le besoin de certifier « la valeur verte » d’un bâtiment est indéniable pour les professionnels de l’immobilier d’entreprise : promoteurs, investisseurs, courtiers et occupants. A moyen et long terme, un bâtiment qui ne serait pas conforme aux dernières normes perdrait plus de valeur qu’une construction qui le serait, ce qui crée « un risque de durabilité ». A court terme, dans un marché de bureaux saturé, la certification BREEAM permet de distinguer les bâtiments les plus écologiques. Ils se trouvent alors souvent en tête de liste des bâtiments sélectionnés par une entreprise en quête de bureaux confortables et performants. Compromis à la belge et alternative avec Ref-B Dans la poursuite de l’objectif de développer durablement villes et régions, des méthodes ont été élaborées par les régions pour évaluer la durabilité des bâtiments et favoriser les écoconstructions. C’est le cas pour Bruxelles avec le concours et élection des « Bâtiments Exemplaires » et également en Flandres avec d’une part le ‘Maastaf durzaam bouwen en wonen’, le référentiel des autorités flamandes pour la construction de logements ainsi que le guide « Waardering van kantoorgebouwen - Op weg naar een duurzame huisvesting voor de Vlaamse overheid » pour la construction de bureaux. Une harmonisation pour l’élaboration d’un référentiel suprarégional est devenu souhaitable. Aussi parce


r choix ?

Ismaël Daoud, ancien conseiller politique pour la construction durable et l’énergie pour le ministre bruxellois de l’Environnement, nous a expliqué le processus d’adoption d’un système de certification unique des bâtiments durables en Belgique, en remplacement des différents systèmes appliqués dans les trois régions. Le groupe de travail qui a présidé à ce système – connu désormais sous le nom de Ref-B (Référentiel Bâtiment Durable) – a rassemblé des représentants des pouvoirs politiques et organismes de gestion de l’environnement des trois régions, ainsi qu’au niveau fédéral, le SPF santé, des fédérations professionnelles et le ‘Core Fouding group Belgian Sustainable Building Council. Pour l’élaboration de la méthodologie, ils ont analysé et comparé en profondeurs les systèmes régionaux cités ci-avant, ainsi que le système national de certification belge VALIDEO et le système international BREEAM. Dans un premier temps les labels existants en Belgique ont donc été ‘fusionnés’ et sur l’avis d’experts, une nouvelle version a été élaborée avant d’être évaluée sur des bâtiments situés dans les Régions wallonne, flamande et bruxelloise. Selon Ismaël Daoud, les résultats de ces évaluations ont alors permis de rédiger la 3e version. Celle-ci a à son tour été évaluée sur les mêmes bâtiments et a permis d’élaborer la 4e version, disponible depuis septembre dernier. Une association à but non lucratif devrait être créée cette année pour gérer le processus de

certification en Belgique. Il s’agira d’une coopération entre toutes les Régions du pays, la fédération professionnelle et les principaux acteurs du secteur. Breeam.be ? Un des principaux avantages du système BREEAM par rapport aux autres programmes de certification réside dans le fait qu’il est reconnu internationalement. C’est une des raisons majeures pour laquelle est préféré par nombre de promoteurs immobiliers en Belgique et défendu notamment par leur fédération (UPSI). Il est plus difficile de convaincre un investisseur étranger qu’une nouvelle certification belge est aussi bonne, voire meilleure, que BREEAM, même si elle l’est. BREEAM poursuit son expansion en Europe et gagne du terrain par rapport à d’autres programmes de certification comme le système français HQE ou le système américain LEED. Un autre avantage du BREEAM, est qu’il émane de BRE, un organisme à but non lucratif britannique qui réinvesti ses revenus dans la recherche et le développement de nouvelles méthodes de construction. A l’heure actuelle, la méthodologie d’évaluation du BREEAM utilisée en Belgique est en tout point identique à celle qui est employée dans d’autres pays, mais c’est ici qu’entre en jeu l’opérateur national du programme récemment sélectionné pour la Belgique: l’entreprise BOPRO. Elle va examiner le programme et la méthodologie BREEAM et proposer de l’adapter aux circonstances et à la situation qu’on connaît en Belgique, mais selon Frank Delattin : « Pour la construction de bureaux peu de modifications seront à apporter aux échelles de notation et à la méthodologie d’évaluation. » Didier VAN DEN EYNDE & Tim HARRUP n

Pour la construction du nouveau siège de Bruxelles Environnement à Bruxelles sur le site de Tour & Taxis, des techniques spéciales ont été mises en œuvre afin de le rendre hautement durable et d’obtenir le certificat BREEAM EXCELLENT. Ce bâtiment passif et zéro énergie de 16.250 m² utilise des sources d’énergie renouvelables, des panneaux photovoltaïques installés sur le toit et une pompe à chaleur géothermique. En ce qui concerne la qualité de vie, Bruxelles Environnement a effectué de nombreuses simulations portant notamment sur la lumière naturelle, le chauffage excessif, la qualité de l’air, etc. Les matériaux susceptibles de polluer l’intérieur ont été évités.

© Marc Detiffe

que BREEAM étant d’origine anglo-saxonne, ce système d’évaluation n’est pas totalement adapté aux réglementations régionales et fédérales belges, aux méthodes de construction usuelles en Belgique et au climat. De plus, ce système doit être flexible et pouvoir convenir à un éventail variés de bâtiments : logements, écoles, crèches, hôpitaux, centres sportifs, centres culturels,… et ce aussi bien pour de grands immeubles que pour de plus petites entités.

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 19


FM I SUSTAINABLE CATERING MANAGEMENT

Initiative européenne contre le gaspillage allimentaire Guide Pratique cantine durable

Identifier les principales causes du gaspillage alimentaire et proposer aux acteurs des

outils pratiques, des exemples concrets ainsi qu’un ensemble de recommandations

à mettre en œuvre pour que, au sein de la société de surconsommation qu’est la nôtre, chacun, à chaque stade de la chaîne alimentaire, réapprenne à respecter la nourriture : voilà le principal objectif de l’ambitieux projet européen Green Cook, qui a rassemblé 12 partenaires de 5 pays de la zone Nord-Ouest de l’Europe.

C

Pour épauler les gestionnaires de restaurants de collectivités, Bruxelles-Environnement, un des partenaires clés du projet Green Cook a publié, en collaboration avec l’association Simply Food, un guide pratique des cantines durables. Ce guide a pour vocation d’aider les professionnels de la restauration collective à intégrer les principes de l’alimentation durable dans leurs pratiques quotidiennes. Il intègre et s’appuie les quatre piliers d’un modèle alimentaire durable : économique, social, environnemental et de santé. À télécharger via www.profacility.be/references

Lire à ce sujet l’article : « Du champ à... la poubelle. Est-ce une gestion responsable ? » Article à télécharger sur www.profacility.be/biblio > 28/01/13 20 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014

es dernières décennies, le système agroalimentaire s’est fortement industrialisé à toutes les étapes de la chaîne, de la production à la distribution en passant par la transformation. Cette industrie est désormais, à elle seule, responsable d’un tiers de notre empreinte écologique et contribue à aggraver de nombreux problèmes environnementaux que nous connaissons aujourd’hui : érosion et pollution des sols, pollution de l’eau, déforestation, épuisement des énergies non renouvelables et des nappes phréatiques, perte de biodiversité et bien entendu émissions de gaz à effet de serre. Il devient donc urgent de définir et d’adopter les principes d’une alimentation durable. C’était le but poursuivi par le projet européen Green Cook cofinancé par des fonds FEDER. En février, plus de 200 personnes se sont retrouvées à l’Hôtel Bloom à Bruxelles lors de l’événement de clôture. L’occasion de dresser le bilan de quatre années d’initiatives et de projets-pilotes menés au sein d’entreprises, d’établissements scolaires et d’acteurs de la grande distribution. Un rôle clé pour la restauration collective Coacher les chefs de cuisine, comprendre le public que l’on nourrit, mesurer les quantités achetées, préparées, cuites, servies et consommées, développer des réseaux d’échanges, modifier les comportements, voici quelques-unes des pistes recommandées aux professionnels de la restauration. Rien qu’à Bruxelles, plus de 70 millions de repas sont pris chaque année en restauration collective. Elle a donc un rôle déterminant à jouer dans le développement d’un système alimentaire durable et ce par un double effet de levier. Primo, en

contribuant à la structuration des filières de production durables et à l’abaissement des prix de revient des produits par l’augmentation des volumes consommés. Secundo, en informant et en sensibilisant les nombreux publics qui fréquentent les restaurants de collectivités et sont ensuite susceptibles d’introduire des changements de comportement alimentaire dans leur vie privée. De plus, une part importante de la consommation en restauration collective est financée par des fonds publics : écoles, crèches, hôpitaux, administrations, maisons de repos, etc. Les montants attribués au secteur sont considérables et offrent aux pouvoirs publics l’opportunité de l’effet levier évoqué, mais également de l’exemplarité dans l’engagement vers un développement durable. Au niveau corporate, les grandes entreprises sont désormais tenues de prendre des mesures pour assumer leur responsabilité sociétale. Un projet d’alimentation durable s’intègre dès lors parfaitement dans cette optique. Le projet Green Cook a participé activement à éveiller les consciences citoyennes sur les pratiques et les responsabilités de chacun dans le domaine de l’alimentation. L’aborder dans le secteur de la restauration collective n’est qu’un premier pas – mais une étape clé – vers une approche plus vaste et intégrée de l’alimentation durable au sein de notre société : sécurité et souveraineté alimentaires, santé, pratiques agricoles, développement de l’agriculture urbaine. Autant d’enjeux et de défis à relever dans le futur.

Bénédicte DELLOYE ■


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Mobility I diagnostic

La mobilité est aussi l Deux impératifs en matière de mobilité se profilent en 2014 : l’une en Région Bruxelloise, l’autre au niveau fédéral. Plus que de simples obligations, le plan de déplacement

d’entreprise et le diagnostic fédéral de mobilité devraient être des opportunités pour améliorer la mobilité d’aujourd’hui et de demain.

E

ntre bouchons record et trains surpeuplés, personne n’ignore les travers de la mobilité tels que nous les subissons aujourd’hui. Actif dans le secteur depuis une quinzaine d’années, le directeur de Traject, Vincent Meerschaert, est convaincu que les solutions pour la mobilité ne doivent pas seulement émaner des instances publiques mais aussi des entreprises. Traject se positionne comme le spécialiste en gestion du trafic et de la mobilité des entreprises depuis 1992.

Vincent Meerschaert General Manager Traject - Mobility Management

Informations utiles Des informations complémentaires sont disponibles sur les sites de l’IBGE http://goo.gl/4007mA et du SPF Mobilité et Transport (http://mobilit.belgium.be/fr/ mobilite/domiciletravail/)

22 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

ou encore les problématiques auxquelles les entreprises sont confrontées. Jusqu’à présent, les entreprises recevaient suite à l’enquête un rapport reprenant les résultats des entreprises et les tendances par région. Le SPF Mobilité et Transport travaille actuellement à la mise en place d’un site web sur lequel les entreprises pourront retrouver des conseils suite à leur participation au diagnostic fédéral. Selon Peter Andries, attaché du SPF Mobilité et Transport, l’ambition est de finaliser cette boîte à outils virtuelle Un diagnostic fédéral pour l’été 2014 afin qu’elle puisse profiter aux Tous les 3 ans, et cela depuis 2005, les entreprises et entreprises pour remplir le questionnaire du organismes publics belges employant plus de 100 diagnostic fédéral. personnes sont dans l’obligation de soumettre aux autorités des informations relatives à la mobilité de Plan de déplacement d’entreprise leurs employés. Ces données sont répercutées dans Tous les trois ans, toute entreprise ou organisme un « diagnostic fédéral de mobilité ». L’enquête est public employant plus de 100 personnes sur un envoyée dans le courant du mois de juin et les même site en région bruxelloise doit mettre à jour réponses doivent l’être au plus tard pour le 31 janvier son plan de déplacement d’entreprise. L’échéance suivant. pour l’envoi du formulaire PDE à l’IBGE est fixée au Afin de pouvoir noter une évolution, la base de ce 15 octobre 2014 pour les sites de plus de 200 questionnaire est restée semblable depuis 2005 bien travailleurs, et pour les autres entreprises (de 100 à que l’enquête s’inscrive dans son temps. Une 200 personnes) au 15 janvier 2015. question sur le télétravail et le budget mobilité sont Le but du plan de déplacement d’entreprise est de ainsi venues rejoindre les questions concernant le rendre la mobilité plus efficace, et l’efficacité est nombre de places de parking, le lieu de résidence des souvent synonyme de durabilité, selon Vincent employés, les types d’indemnités de déplacements Meerschaert.


si l’affaire des entreprises

Cette stratégie de mobilité comporte 3 étapes et rapports à établir : • un profil de mobilité basé sur les horaires des employés et la flexibilité de ceux-ci, mais aussi sur leur domicile • un profil d’accessibilité sur la base des disponibilités en matière de parking, de la proximité des transports en commun ou encore de l’importance de l’infrastructure cycliste. • un plan d’action concret. « En confrontant la demande générée par l’entreprise à son offre en matière de mobilité, les problèmes et opportunités propres à chaque entrepris peuvent être identifiées » explique Vincent Meerschaert. En installant plus de parkings pour vélos, en offrant un remboursement pour les déplacements à vélo ou encore en instaurant un budget mobilité, les entreprises peuvent influencer fortement les habitudes de leurs employés et donc avoir un impact positif sur les pénuries de parking ou l’augmentation incessante des bouchons. « En allouant un budget mobilité, l’employé peut choisir de garder la voiture de société, qui une partie très intéressante du package salarial, mais d’y ajouter d’autres options afin de ne pas employer la voiture

En fonctionnant avec un budget mobilité, l’employé peut choisir de conserver une voiture de société plus petite, moins équipée ou consommant moins, et consacrer le reste de son budget à un abonnement de transports en commun ou encore au leasing d’un bon vélo. pour tous ses déplacements domicile-travail » explique le General manager de Traject, avant de continuer : « si l’on opte pour une voiture plus petite ou moins équipée, ou si on réduit son budget carburant en l’employant moins souvent, on peut consacrer le reste de son budget à un abonnement de transports en commun ou encore au leasing d’un bon vélo ». « Les personnes n’habitant pas à Bruxelles préfèrent souvent opter pour un travail dans leur région, même avec un salaire légèrement moindre que pour un travail à Bruxelles, qui rémunérerait un peu plus, mais pour lequel il faudrait affronter quotidiennement les désastres des bouchons ou encore les transports surpeuplés ». Un indice concret que les entreprises en milieu urbain doivent prendre à cœur l’amélioration de la mobilité de notre pays. Kim Verhegge n PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 23


BUILDINGS I Sécurité

Protection : entrave ou sou rc Les Facility Managers sont confrontés au défi permanent consistant à réduire les coûts.

Pour travailler de manière plus efficace, ils souhaitent pouvoir gérer divers processus

d’entreprise de manière centrale. La protection n’est qu’un de ces processus et elle est souvent considérée comme un mal nécessaire. « Un processus cher et sans résultat mesurable », estime-t-on. Mais de nouvelles opportunités voient le jour. Peter VAN BOCKSTAL, Business Development Manager chez NEDAP, met en exergue qu’une

approche intégrée de certains processus permet de transformer ce qui pourrait apparaître comme un mal nécessaire en une opportunité pour gagner en efficacité.

© NEDAP

L

Le Facility Manager responsable avait posé un certain nombre d’exigences spécifiques. Le système devait tout d’abord veiller à ce que le public reste dans les zones autorisées et que le personnel puisse accéder avec ses badges là où il devait se trouver. Au moment des répétitions, les artistes devaient pouvoir accéder aisément aux espaces qui leur étaient réservés avec un code d’accès temporaire. La protection des instruments et dispositifs musicaux onéreux devait en outre être garantie à tout moment. L’annulation d’un concert à cause du vol de la guitare de l’artiste est

© NEDAP

Peter VAN BOCKSTAL, Business Development Manager chez NEDAP

a sécurité est généralement vue comme un must qui coûte cher et qui ne génère que peu de résultats mesurables. Il existe pourtant des exemples d’entreprises où une bonne solution de protection apporte un surcroît d’efficacité tout en conservant un caractère convivial. Ainsi l’exemple d’un site d’événements, où le sol en béton avait été coulé peu de temps avant la date d’ouverture et où il fallait encore régler pas mal de choses pour que le bâtiment soit prêt le jour de son inauguration solennelle : de l’acquisition du mobilier au choix du système de contrôle d’accès et de détection d’intrusion.

Une bonne solution de protection apporte un surcroît d’efficacité tout en conservant un caractère convivial. 24 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

inacceptable dans un lieu de spectacle. L’entreprise a choisi une solution de protection qui réunit en une seule plate-forme la détection d’intrusion et le contrôle d’accès. Elle est en outre associée à d’autres techniques liées au bâtiment, comme le chauffage, le refroidissement de la bière, et les casiers pour les visiteurs. Contrôle d’accès aux casiers Une société média et académique internationale a utilisé son système de contrôle d’accès depuis plus de dix ans dans ses implantations néerlandaises et belges. Avec un seul badge d’accès, il était possible d’entrer dans le bâtiment et le parking, mais aussi de payer à la cantine et d’imprimer en follow-me. Pour un nouveau bureau, la société cherchait une solution similaire. Mais il y avait une différence importante. Pour réduire les coûts, le nouveau bureau ne recensait plus que 550 postes de travail pour 700 collaborateurs. Conséquence : des bureaux personnels et des blocs de tiroirs ont été bannis. C’est pourquoi la société a choisi des « flexlockers » permettant aux collaborateurs de ranger leurs effets personnels et portables onéreux en toute sécurité.


u rce d’efficacité ? La société a opté finalement pour des systèmes de verrouillage électronique pour les 550 flexlockers. Aucun des 700 collaborateurs ne disposait donc de son casier attitré et pourtant il y en avait suffisamment pour tout le monde. Simplement parce que quand quelqu’un vide son casier, quelqu’un d’autre peut l’utiliser. Il a ainsi été possible d’économiser tant sur l’espace que sur les coûts. En intégrant les casiers dans son système de sécurité, la société a encore pu accroître l’efficacité. En une seule application, il est possible de créer facilement des badges d’accès et de déterminer qui peut utiliser quels espaces et quand. De plus, le Facility Manager a pu épargner un temps précieux dans la gestion des clés par rapport aux casiers « ordinaires ». Diffusion efficace des badges d’accès Dernier exemple de la manière dont une solution de protection peut soutenir un processus d’entreprise, celui d’un établissement scolaire à l’étranger. Une solution y a été trouvée pour réduire le pic administratif du début d’année.

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Pour régler l’accès au bâtiment (et aux casiers), le Facility Manager de l’école devait délivrer 1.500 nouveaux badges d’accès aux nouveaux étudiants au début de chaque année scolaire. Avant que le collège implémente le système de sécurité pour le contrôle d’accès, cela se passait manuellement. Aujourd’hui, un lien a été établi entre l’intranet et le système de sécurité. Avant le début de l’année scolaire, les étudiants téléchargent leurs données personnelles via l’intranet ainsi qu’une photo d’identité, des données qui sont automatiquement importées dans le système de protection. Il ne reste alors plus qu’à imprimer le badge que les étudiants vont retirer le premier jour de l’année académique. Aujourd’hui, environ 80 % des badges d’accès sont ainsi créés automatiquement, ce qui laisse du temps pour les nombreuses autres tâches du Facility Manager. Bref, une solution de protection n’est pas seulement un poste de coût. Si elle est bien utilisée, elle peut même faciliter le quotidien d’un Facility Manager et être au service de l’entreprise de manière rentable. n

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REAL ESTATE i GREEn BuiLDinG

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Le Monnoyer: 10.000 m² de bureaux classifiés Zéro Énergie Élu Bâtiment exemplaire par Bruxelles Environnement, conforme aux standards nZEB et BREEAM, le « Monnoyer » est l’illustration la plus spacieuse de ce que peut être une solution

architecturale respectueuse de l’environnement. Cette réalisation du bureau Architectes Associés dépasse le simple cadre de la performance énergétique.

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REAL ESTATE i GREEn BuiLDinG

I

Bâtiment exemplaire Présente à la conférence de presse d’inauguration qui a eu lieu en février, la ministre bruxelloise de l’environnement Evelyne Huytebroeck a décrit le bâtiment Monnoyer comme le 246è Bâtiment Exemplaire de la Région bruxelloise. Ce label de Bâtiment Exemplaire impose certains critères comme l’usage de matériaux d’éco-construction mais aussi le respect d’une qualité architecturale. Le résultat est ici d’autant plus stratégique que le Monnoyer est situé près du canal, dans une zone de revitalisation avec transition économique. Lire à ce sujet l’article ‘Bâtiments exemplaires Politique de gestion durable dans la région de Bruxelles-Capitale’. Article à télécharger sur www.profacility. be/biblio > 05/03/2012. 28 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

déalement situé le long du canal face au Brussels Royal Yacht club et aux jardins du Palais de Laeken, le bâtiment a dû fixer ses racines dans un chancre rendu insalubre par un sol pollué. « Avec pour mission de créer un ensemble paysager harmonieux. Et les autres défis, explique l’architecte Matthias D’Hooghe, étaient de veiller au bien-être des occupants, de trouver des matériaux labellisés, recyclables et indigènes, d’assurer le traitement des eaux sur un site ne disposant pas d’égouts et de réintroduire la biodiversité. Pour satisfaire aux exigences BREAAM, l’ensemble du processus de construction devait, en outre, être réalisé avec un impact minimum sur l’environnement. Le tout dans un délai particulièrement serré, puisque le projet ne pouvait excéder 3 ans à partir de 2010. » Bref, un challenge d’envergure. Défi relevé car depuis novembre dernier « Le Monnoyer » héberge 350 employés du gestionnaire de réseau de transport d’électricité à haute tension ELIA.

Le Monnoyer est aujourd’hui le premier bâtiment de cette taille classifié Zéro Énergie (NZEB- Nearly Zero-Energy Building) à Bruxelles. Il fait suite au premier bâtiment passif de 7.500 m2 - Aéropolis conçu par le même bureau d’architecture pour le groupe Arco.

un bâtiment «plus que nZEB» Au niveau de la conception, le maitre d’ouvrage Elia a établi un cahier de charges précis, explique l’architecte Marc Lacour : « Le site était pollué. Nous avons dû travailler sur un minimum d’épaisseur en posant la chape de béton étanche demandée par Bruxelles Environnement. Nous avons ensuite ajouté sur le sol de la terre permettant d’y placer des plantes indigènes ». Grâce entre autres à une isolation thermique hautement performante (K18), la demande annuelle en chaleur de 14 kWh/m2 est entièrement prise en charge par les panneaux voltaïques qui recouvrent le parking extérieur sur 2.900 m². Leur production de 357 MWh suffit à assurer les Plus encore que l’immeuble, la construction de ce besoins en énergie électrique du bâtiment passif nouveau bâtiment a suscité un intérêt hors du estimés à 340 MWh annuels. Ce qui rend le commun. Il a fait l’objet de dizaines de demandes bâtiment «plus que NZEB», insiste Marc Lacour. de visites, émanant de l’étranger et d’institutions européennes et bruxelloises. « Notre bâtiment est Des façades modulaires révolutionnaires une vitrine, assure Michel Nederlandt, Manager La principale originalité du « Monnoyer » réside Methods & Support manager chez Elia, qui fut le dans l’usage d’un mur-rideau composé de modules maître d’œuvre du projet. « Si nous ne le faisions de façade préfabriqués en bois à l’intérieur et en pas, peu d’autres l’auraient fait ». tôles en aluminium anodisé recyclé à l’exté-


rieur qui lui confèrent son aspect métallique. Cette technique de panneaux préfabriqués passifs a permis d’accélérer la construction sans être tributaire des intempéries. La fermeture du bâtiment n’a pas pris plus d’un trimestre, argumente l’architecte Sabine Leribaux. « Les façades sont ici vitrées à 45%, contre 30% dans le bâtiment passif d’Aéropolis. Les modules standardisés de 5,4 mètres renferment toute l’intelligence du bâtiment : de l’isolation jusqu’aux réseaux électriques et des stores automatiques à la finition extérieure. Une fois les modules fixés, seuls les habillages intérieurs ont dû être ajoutés. Des habillages en lamelles de bois lazurées plutôt que vernies pour favoriser les échanges d’humidité. Le bois utilisé en terrasse est la seule essence européenne certifiée aux normes belges pour un usage extérieur. Cette pratique innovante explique que la façade pèse pour un tiers dans le coût total du bâtiment. Selon le bureau d’architecture, le surcoût est toutefois absorbé en 5 ou 8 ans sous forme d’économie d’énergie. Sabine Leribaux explique partiellement le prix des modules par le manque de concurrence lors de la recherche d’un partenaire. « Pour Greenbizz le nouveau projet en cours porté par l’organisme public citydev.brussels - nous avons pu mettre plusieurs fabricants en compétition et agir sur le coût de production ».

Ce projet de bâtiment « incubateur » pour jeunes entrepreneurs utilisera également des panneaux préfabriqués mais plus grands (3x9 mètres) et les travaux seront encore plus rapides. Greenbizz devrait être livré dans deux ans. Faute d’un réseau d’égouttage mais aussi et surtout par volonté d’autonomie, les eaux usées sont filtrées dans des bassins d’eau et un lit de roseaux. Et les eaux de toiture sont mises à contribution pour le nettoyage. Une fois épurées, les eaux rejoignent la Senne. « L’eau déversée est plus propre que celle de la Senne » argumente Mathias D’Hooghe.

➊ La demande annuelle en chaleur pour le bâtiment Le Monnoyer est entièrement prise en charge par les panneaux photovoltaïques qui recouvrent le parking extérieur sur 2.900 m². ➋ Faute d’un réseau d’égouttage, les eaux usées sont filtrées par lagunage dans des bassins d’eau et un lit de roseaux. L’eau une fois purifiée est rejetée dans la Senne.

Breeam, mais pas trop Pour ce bâtiment, le bureau d’architecture a fait l’exercice de la norme Breeam qui va bien au-delà de l’aspect énergétique. Elle prend en compte les matériaux, leur mise en œuvre, le kilométrage parcouru par les camions de chantier et même la conception des passages pour piétons au sein des parkings. Mais le Breeam n’est pas toujours pertinent dans le cadre du passif. Pour preuve, la volonté d’obtenir le point Breeam « User control » a entraîné l’installation de convecteurs, alors que le passif les rends superflus ! Coùt : 300.000 Euros ! C’est la raison pour laquelle nous ne serons pas conformes Breeam dans le projet Brussels Greenbizz, conclut Sabine Leribaux. PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 29


REAL ESTATE i GREEn BuiLDinG Aménagement durable des espaces de travail Les bureaux et espaces de réception du Monnoyer ont été aménagés selon les principes du « Smart Way of Working ». Elia a opté pour la solution de Flexdesk : pas de bureau attitré. Au sein de chaque département chacun s’assied où il veut. Les 350 postes de travail disponibles tiennent compte de l’absence moyenne de 10% du personnel pour maladie, télétravail, formations ou réunion dans l’un des autres bâtiments de l’entreprise. Le choix de bureaux partagés en open space au lieu de postes de travail fixes et de bureaux fermés a permis de repenser et aménager les espaces de travail autrement en optimisant l’utilisation des postes de travails mais aussi en créant des espaces additionnels pour des tâches

qui exigent de la concentration, des espaces de réunions des coffee corners et zones de détente; espaces de rencontres qui stimulent la communication naturelle et informelle. La certification environnementale selon la méthode BREEAM a aussi joué un rôle important dans l’aménagement des postes de travail car elle imposait le respect de certaines normes et des contraintes supplémentaires. Entre autres des normes en matière d’ergonomie du mobilier, de l’acoustique; des contraintes liées à l’utilisation de matériaux recyclables ou par exemple à l’orientation des bureaux par rapport à l’éclairage et sources de lumière naturelle.(1) Jean-Claude VERSET ■ Photos : Marc DETIFFE ■

© doc Citydev.Brussels

Mixité pour un développement urbain durable

Tivoli Quartier Durbale - Brussels Greenbizz

Le projet immobilier ‘Brussels Greenbizz’ fait partie intégrante du projet de requalification urbaine ‘Tivoli Quartier Durable’ : tout le site fait bien plus que 4 hectares situé dans la zone du canal près du site de Tours & Taxis. Ce futur quartier comprendra à la fois des fonctions économiques créatrices d’emplois et un nouveau quartier de logements, ainsi que des espaces verts et des équipements collectifs (crèche, commerces,…). Le premier bâtiment de la partie économique du projet, abritera le projet Brussels Greenbizz : un incubateur d’entreprises à vocation environnementale et des ateliers de production. La construction de ce bâtiment est en grande partie subsidiée par le fonds européen FEDER. Les premiers coups de pelle ont été donnés en décembre 2013 et le bâtiment devrait être mis en service en mai 2015. Un second bâtiment abritera sur plusieurs niveaux des ateliers et des bureaux. Entre la rue du Tivoli et la future rue qui longera le bâtiment de Brussels Greenbizz, de nouvelles rues seront aménagées pour permettre la création d’un nouveau quartier de logements. 7 îlots mêlant des commerces de proximité, un parc, deux crèches et des commerces complèteront ce quartier qui comptera ± 450 logements. Tous les logements réalisés seront passifs ce qui signifie que leurs besoins en énergie seront limités et le quartier sera vraisemblablement pourvu d’un système de chauffage urbain.

(1) Lire à ce sujet l’article ‘Le nouvel immeuble d’Elia invite à la co-création’ publié précédemment dans le magazine Profacility. Article à télécharger sur www.profacility.be/biblio > 25/03/2013. 30 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

Le développement de ce quartier est orchestré par l’opérateur public citydev.brussels. Ce nouveau quartier sera un modèle de de développement urbain durable qui favorise l’expansion économique de Bruxelles en y accueillant et en y maintenant des entreprises mais aussi en créant du logement pour les ménages à revenus moyens. www.pro-realestate.be/tivoli


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PROPERTY MANAGEMENT I ENERGY EFFICIENCY I

Optimisation énergéti q un cercle vertueux Aller à l’essentiel et laisser les détails de côté dans un premier temps, éviter les investissements peu rentables, accompagner dans le long terme un processus

d’amélioration continue et financer sa poursuite par les premières économies

obtenues : telle est en deux mots la démarche originale et pragmatique d’optimisation énergétique avec ROI rapide que propose l’entreprise AREMIS.

A

ux entreprises qui cherchent à optimiser la performance énergétique de leur parc immobilier AREMIS propose une méthodologie à la fois originale et pétrie de bon sens. Elle tranche avec les interventions reposant en priorité sur des investissements lourds et les approches « totalisantes » qui consistent à réaliser à grands frais un examen minutieux de chaque système jusqu’à la dernière ampoule, à équiper de compteurs chaque point de consommation d’un bâtiment, et à établir un volumineux catalogue de mesures correctrices, dont peu seront mises en œuvre. « Notamment parce qu’elles n’ont pas de cohérence économique », explique Xavier Orts, administrateur délégué d’AREMIS. « Et sur ce point, chaque entreprise a ses propres critères. Certaines ne financeront pas une mesure d’économie si le temps de retour dépasse 3 ans, et la plupart ont comme horizon la durée du bail restant à courir. Il est évident qu’elles ne vont pas investir pour générer des économies d’énergie qui bénéficieront surtout à l’occupant suivant. » Avec la méthode qu’AREMIS propose, les temps de retour annoncés peuvent être de quelques mois, notamment parce qu’elle applique le proverbe « first things first ». « Des gains de 10 à 50% de consommation sans remplacement des équipements peuvent être obtenus, principalement en optimisant les régulations des systèmes », précise Jérémie Le Mayeur, energy & sustainability manager. La mémoire perdue du bâtiment Jérémie Le Mayeur va plus loin dans son constat : « Avec la généralisation de la sous-traitance technique, les changements de société prestataire au gré des appels d’offre et la mobilité interne du personnel de maintenance, il arrive qu’un donneur d’ordres se retrouve à occuper et même à posséder un bâtiment dont l’histoire technique est perdue 32 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

ou mal connue. Ce qui amène à des situations où des régulations sont outrepassées manuellement quand c’est nécessaire ou se contredisent parce qu’elles ne communiquent pas (les immeubles où climatisation et chauffage fonctionnent en même temps ne sont pas si rares), où les débits de circulation d’air sont excessifs par rapport au nombre d’occupants, où des systèmes fonctionnent inutilement… » D’après AREMIS, le rôle des équipes techniques de maintenance est d’assurer le fonctionnement des installations. « Et ces techniciens font bien leur travail, mais ils n’ont pas le temps et le recul pour repenser le fonctionnement des systèmes de façon générale. C’est un des problèmes que l’intervention d’AREMIS peut résoudre. » Une démarche en 4 étapes La première démarche d’AREMIS consiste à analyser globalement les consommations des bâtiments. Et cela sans placement de compteurs spéciaux, uniquement sur la base des factures issues des fournisseurs d’énergie. On obtient ainsi une consommation totale et une consommation par mètre carré pour chaque site. Ces données permettront de prioriser les actions : les sites responsables de gaspillages, même importants sur un plan relatif, seront traités néanmoins dans un second temps, au profit de site où le potentiel d’économies est supérieur en valeur absolue, à cause de leur taille. L’étape numéro 2 consiste donc à réaliser une visite des bâtiments priorisés pour analyser les causes de dysfonctionnements. « La première rencontre avec les équipes de maintenance est délicate, explique Jérémie Le Mayeur. Nous ne devons pas être perçus comme des contrôleurs, mais en faire des alliés et leur démontrer qu’eux aussi ont un intérêt à mettre en œuvre les mesures que nous recommanderons dans la phase suivante. »


ti que : instaurer

L’étape 3 est celle de la remise au client de l’EnergyRoadMap, point de départ d’un processus d’amélioration continue. Ce document ouvert, évolutif, où chacun peut apporter sa contribution en cours d’utilisation consiste d’abord en un schéma des flux HVAC et de leurs interconnexions. « Les plans par système dont disposent généralement les techniciens (un plan pour le

chauffage, un plan pour la climatisation et un autre pour l’électricité) ne donnent pas une vue d’ensemble des relations entre les systèmes. De plus, les gestionnaires ou les propriétaires ne disposent souvent que de plans anciens, remontant à la construction et qui n’ont pas toujours été actualisés suite aux modifications du bâtiment.

Cercle vertueux L’approche proposée repose sur un certain bon sens économique et technique qui doit autofinancer son action. Première étape, l’état des lieux : collecter, comparer les mesures et prioriser les interventions là où le bât blesse. L’étape suivante consiste à visiter les bâtiments priorisés pour analyser les causes de dysfonctionnements. Ensuite l’EnergyRoadMap qui établit une liste importante de points de remédiation est le départ du processus d’amélioration continue. Un suivi et un bilan régulier des résultats obtenus sont mis en place avec identification des actions correctrices nécessaires. Le cercle vertueux d’économies de fonctionnement s’installe et permet de mettre en œuvre par la suite des actions moins prioritaires. Un exemple chiffré de la méthode du cercle vertueux telle qu’elle s’est appliquée récemment à un client belge disposant d’une dizaine de bâtiments à optimaliser : pour 1,35 € dépensé en conseil et mesures correctives en 2012 et 2013, ce sont 2,62 € d’économies d’énergie qui ont été engrangés fin 2013.

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PROPERTY MANAGEMENT I ENERGY EFFICIENCY I

Enfin l’EnergyRoadMap contient une liste importante de points de remédiation : réglages, réparations, remplacement. « Mais guère d’investissements », insiste Xavier Orts, pour qui la démarche d’AREMIS se différencie nettement des entreprises de consultance énergétique qui incitent – à leur profit – leurs clients à réaliser des investissements pas nécessairement rentables ou à trop long terme. Cette liste d’action est donc une série de recommandations priorisées qui sont proposées aux exploitants techniques. Leur suivi et le bilan des résultats obtenus (étape 4) est assuré par des réunions organisées régulièrement dans les mois puis les trimestres qui suivent. « Généralement, la bonne relation qui s’installe est telle que ce sont les exploitants techniques qui se mettent à nous remonter des constats qu’ils ont faits sur des dysfonctionnements ou des solutions qu’ils proposent », observe Jérémie Le Mayeur.

Pour Xavier Orts, Administrateur délégué d’Aremis et Jérémie Le Mayeur, Energy & sustainability Manager, obtenir des résultats significatifs et rapide en termes d’économie d’énergie ne passe pas d’abord par des investissements mais par une optimalisation de l’existant.

Le schéma des flux que nous établissons va aider les techniciens à entrer dans “l’intelligence fine” du bâtiment et il pourra servir à leurs successeurs ou nouveaux collègues à comprendre rapidement comment fonctionne le bâtiment. » Ce dossier inclut ensuite un inventaire simplifié des équipements présentant les consommations les plus significatives et une analyse des paramètres et principes des régulations régissant les équipements. « Les capacités des systèmes de régulation présents sur place sont souvent sousexploitées ou alors ils n’interagissent pas assez entre eux. Rien qu’en optimisant cet aspect, on peut gagner de 10 à 50% de consommation, et toujours sans investissement en matériel », assure Jérémie Le Mayeur.

Rapidement, le cercle vertueux d’économies de fonctionnement qui s’installe permet de mettre en œuvre par la suite des actions moins prioritaires. La loi de Pareto s’applique ici également : 20% des équipements produisent 80% des gaspillages. S’attaquer en priorité à cette minorité permet d’obtenir rapidement des résultats significatifs. D’après nos interlocuteurs, ce processus continu d’amélioration a un coût qui est amorti sur une période de 3 mois à 2 ans, selon la situation envisagée. Un dernier point important est le confort des occupants : les mesures de rationalisation proposées par AREMIS se traduisent le plus souvent par un surcroit d’agrément à vivre dans le bâtiment, elles ne reposent jamais sur des compromis avec le confort. Patrick BARTHOLOMÉ n

Aremis : à la recherche d’un triple impact Occupant une centaine d’équivalents temps plein sur 4 pays (Belgique, Luxembourg, France, Suisse) AREMIS développe depuis le début des années 90 une expertise à part dans le secteur de la consultance immobilière. Trois types de services sont proposés aux clients : Conseils et projets, Gestion et sourcing et Systèmes d’information, avec pour objectif d’impacter les coûts, l’empreinte écologique (footprint) et le confort des occupants en tant que base du bien-être et de l’efficacité au travail. L’expertise d’AREMIS embrasse les domaines de la performance énergétique (objet de notre article) de la gestion des bâtiments et services ainsi que de la gestion et des espaces et de l’occupation, et enfin de l’immobilier d’entreprise. Mais AREMIS ne prend pas part aux transactions en tant que tennant representative. Son action se situe ailleurs, au niveau d’un accompagnement, par exemple vers le NWOW ou vers une optimisation via la stratégie OxSxE (Occupation x Surfaces x Energie), à découvrir en vidéo sur http://goo.gl/BtcCaf (version en français) et http://goo.gl/DJf5us (version en anglais). La clientèle d’AREMIS relève essentiellement du secteur tertiaire privé (banque et assurances) mais aussi public, voire supranational comme le Consilium européen. Au total ce sont 45 millions de mètres carrés qui sont gérés par les experts et les systèmes d’AREMIS. www.profacility.be/aremis 34 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014


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Buildings I protection anti incendie

Fire Safety Engineering, u et complexe Les incendies qui réduisent totalement les entreprises en cendres font malheureusement régulièrement la une des journaux. En plus de l’immense perte financière causée par ce type de catastrophe, toutes les activités de la société sont paralysées pendant une longue période, avec pour conséquence un nouvel impact financier mais aussi

social. Assurer la continuité de l’organisation est une des nombreuses responsabilités qui relèvent du facility management. Le Fire Engineering mérite dès lors davantage d’attention car il dépasse la protection anti-incendie.

V

K Architects & Engineers est un bureau d’étude interdisciplinaire qui repose sur trois piliers : architecture, stabilité et techniques. Les architectes de VK se concentrent totalement sur le secteur des soins. Les ingénieurs proposent aussi leurs services à des architectes externes. Parmi les projets de référence, citons notamment les quartiers généraux de l’OTAN, la tour KBC Artevelde, VAC Gent et Leuven, et Infrax. Le pilier « Technology » a été créé il y a deux ans au sein de l’entreprise. Cette équipe d’hyper experts s’est fixé comme objectif de relever le niveau des projets et épaule les maîtres d’œuvre et architectes lorsque des questions techniques complexes se posant sur le plan de l’acoustique, de l’ingénierie énergétique, de la protection anti-incendie et de

L’étude et la simulation des voies et des plans d’évacuation ainsi que les temps d’évacuation sont déterminants dans une étude Fire Safety Engineering. 36 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014

l’ingénierie liée à la façade. En effet, de plus en plus de spécialisations se bousculent dans un projet de construction. Par le passé, on suivait principalement les prescriptions alors qu’une approche plus proactive était nécessaire pour assister les architectes et maîtres d’œuvre dans la réalisation de leurs projets. Les exigences énergétiques élevées ont eu un effet moteur dans une approche intégrée de toutes ces sous-disciplines. L’équipe Fire Safety Engineering de VK s’engage à protéger les gens, les structures et les biens contre les conséquences dévastatrices de la fumée et du feu, à un coût aussi faible que possible et en conservant la vision architecturale. « Nos ingénieurs ont une connaissance accrue de l’application tant théorique que pratique de tous les aspects relatifs


g, un défi multifacette au fire engineering. Notre but est d’offrir des solutions innovantes, basées sur une vaste connaissance académique de la dynamique du feu », explique Erwin Theuns, ingénieur civil et Fire Safety Expert de VK. « Qu’il s’agisse d’un hôpital, d’une maison de repos, d’un immeuble d’appartements, d’un immeuble de bureaux ou d’un site industriel, la question de la protection anti-incendie se pose toujours et une approche spécifique est exigée. » Sur mesure La protection anti-incendie peut être envisagée par le biais d’un certain nombre de solutions techniques de construction au sein même de l’architecture (par ex. compartimentage incendie, voies d’évacuation, escaliers avec sas, etc.), en prévoyant une détection et une alarme incendie et en dotant les structures de la stabilité au feu nécessaire. Idéalement, le développement du concept architectural et l’étude de stabilité sont étroitement liés afin d’intégrer le meilleur système anti-incendie possible. Étant donné que le Fire Safety Engineering opère physiquement entre les acteurs, il peut intervenir à un stade précoce, au moment de l’élaboration du concept de bâtiment. Certaines interventions créatives, architecturales peuvent en effet avoir un impact négatif sur la protection contre l’incendie, d’où l’importance d’une étroite collaboration, de préférence dans une phase aussi précoce que possible. Erwin Theuns : « Évidemment, il faut tenir compte de la législation concernant la protection contre le feu. Au moment de la conception des bâtiments, elle peut être strictement observée, avec les conséquences qui en découlent pour l’architecture. Nous inversons le processus et examinons ensemble, avec l’architecte et le maître de l’ouvrage, la faisabilité du concept créatif. Ce qui nous permet d’évaluer à l’avance quels conflits peuvent naître par rapport à la législation. Dans ce cas, une dérogation fondée peut être demandée auprès de la commission de dérogation tandis que nos Fire Safety Engineers fournissent la preuve scientifique au moyen de simulations et d’études. » Une dérogation comporte toujours le risque de retard dans l’attribution du permis de construire et,

Erwin Theuns, ingénieur civil et Fire Safety Expert chez VK : « Un immeuble réaménagé pour le NWOW répond rarement à la législation sur la protection antiincendie ».

par conséquent, un retard dans l’exécution du projet. Il existe pourtant aujourd’hui suffisamment d’expertise pour intégrer des dérogations dans un concept avec un minimum de risques. Les solutions possibles comportent un large éventail de mesures comme l’extraction de fumée, les installations d’évacuation à commande vocale, le réaménagement des voies d’évacuation, l’implantation d’écrans de fumée, la protection anti-incendie active comme des sprinklers, la vaporisation d’eau, l’extinction des feux à gaz, etc. La protection anti-incendie n’est pas une donnée statique La législation concernant la protection anti-incendie est de plus en plus stricte. De grandes catastrophes, comme l’incendie de l’Innovation à Bruxelles (mai 1967), du Switel (réveillon de Nouvel An 1994), de RVT Melle (août 2009), débouchent toujours sur un renforcement de la législation. Inévitablement, l’Europe marquera toujours plus de son empreinte la législation nationale relative à la protection antiincendie. Parfois, cela se déroule aussi à l’envers : la PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 37


Buildings I protection anti incendie

norme belge pour l’évacuation de la fumée et de la chaleur dans les parkings (2006) était à ce point en avance qu’elle a été reprise au niveau européen. Malheureusement, tous les parkings construits avant l’ont été sans tenir compte de cette norme. L’implication précoce d’un Fire Safety Engineer permet aussi d’économiser pas mal d’argent en apportant des corrections au projet de construction de manière sûre et sans perte de temps. Erwin Theuns : « Dans un grand nombre de projets, les problèmes liés à la protection anti-incendie apparaissent tardivement. Le plus souvent, il s’agit d’un refus de la part du commandant des pompiers locaux. Dans de telles situations, il s’agit de trouver une solution adéquate qui entraîne un minimum de perte de temps et d’argent. Du travail pour le fire safety engineer ! » Tout le monde est conscient que la protection contre le feu est importante et trouve évident qu’un bâtiment soit protégé, mais souvent aucun budget n’est prévu pour un Fire Safety Engineer ! La division Fire Safety Engineering essaie pourtant toujours de solutionner les problèmes sans dépenser trop avec une valeur ajoutée manifeste pour le projet et en évitant les coûts supplémentaires pendant et après la réception du projet. C’est précisément là que se situe le gain ! Il s’agit d’avoir une vision large et de présenter la solution adéquate.

L’expertise d’un Fire Safety Engineer ne concerne pas seulement les projets de nouvelles constructions, mais aussi les audits de bâtiments existants avec une adaptation à la législation actuelle. « Les bâtiments mènent leur propre vie, avec un impact sur la protection anti-incendie », affirme Erwin Theuns. « Un immeuble de bureaux réaménagé pour le nouveau travail (NWOW), avec une organisation open space et tout ce que cela suppose, répond rarement à la législation sur la protection anti-incendie parce qu’à l’origine cela avait été conçu autrement. Il est d’ailleurs tout à fait normal que l’aménagement des bâtiments à des fins professionnelles évolue constamment. Hélas, on ne se soucie pas de la protection anti-incendie. Le compartimentage, les matériaux traités, les couloirs, tout cela a une influence. » Un grand nombre de bâtiments semblent aussi échapper aux contrôles, de sorte que des situations dangereuses peuvent apparaître. Le Ministère de l’Intérieur travaille actuellement à une législation « performancielle » qui devrait améliorer la situation dans le domaine de la protection anti-incendie dans les bâtiments existants. Eduard Coddé n www.vkgroup.be/fr/services/ingenierie-incendie

Focus sur le secteur des soins

Le grand atrium du nouveau bâtiment de l’hôpital AZ Alma Eeklo a fait l’objet d’une attention particulière au niveau de la protection anti-incendie.

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© Bert Vereecke

C’est notamment le secteur des soins qui montre un grand intérêt pour la protection anti-incendie. Ce n’est pas étonnant compte tenu de la présence diversifiée (patients, visiteurs, personnel) et du fait que la propagation de fumée en cas d’incendie est très souvent mortelle. Citons quelques projets actuels impliquant VK Fire Engineering : AZ Alma Eeklo, AZ Sint-Maarten Mechelen, ZNA Kop Spoor Noord Antwerpen. Chez AZ Alma Eeklo, un grand atrium a fait l’objet d’une attention spécifique en termes de protection antiincendie. On y a opté pour une approche basée sur la performance apportant des ajustements qui ont même entraîné une économie. Grâce à l’étude, il a en effet été possible de montrer que la structure de toit ne nécessitait pas de peinture ignifuge, ce qui a eu une influence favorable sur le coût de l’atrium.


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Offices i Market trends i BrUsseLs

Market still restructuring A noticeable decrease in take-up characterised 2013, with a total of some 330,000 m² in Brussels and its periphery, down by 17.5% compared to the previous year and substan-

tially below the ten year average of around 500,000 m² annually. Despite the decrease in take-up, the vacancy level has stabilised at around 10%. Various factors appear to indicate an improvement in the vacancy situation for 2014.

T

Patrizia Tortolani, Economist - MRICS de Crombrugghe & Partners

he considerable decrease in take-up is This demand, however, will be counter-balanced essentially translated by a decrease in the by the space (often obsolete as is the case for a good number of buildings occupied by the European average surface area taken up (around RETAIL I INVESTMENT & DEVELOPMENT 845 m²), while the number of transactions Commission) which these occupants will vacate remained stable compared with 2012. The lack of in favour of more modern and rational space. The activity from the public sector also needs pointing choice of certain buildings seems to have already out here, as it decreased by almost 35% compared been fixed. Actiris is thought to have already to the previous year. A few sizeable transactions selected the Astro Tower close to the Place Madou enabled take-up to be less disastrous than it and the Flemish Community is believed to have might have been. Among these are 40,500 m² in put its faith in the Meander project at Tour & Taxis. the Square de Meeus by the European Parliament, structural vacancy 34,000 m² by Deloitte in Gateway at the airport structural in Zaventem, 17,600 m² by Axa Belgium in These forecasts need to be seen in context, however: of the 10% of vacancy, 7% can be considered as Marnix 1. structural because it involves buildings which have Despite this decrease in take-up, vacancy has been on the market for more than three years (and Faced with these numerous changes, it is hardly surprising that stabilised at around 10% for the whole of the of which 20% have been on the market for over the other market segments are nibbling away and gaining extra Brussels market. While it has remained low in the seven years!). And although the vacancy level in market share every year and are positioning themselves as an central districts (6.4%) – which is a positive factor the central districts is low, the structural vacancy interesting alternative for investors. But quality buildings offering The healthy balance in the Belgian retail market between the three main segments (high in view of the fact that these districts account here is more substantial – 63% – than in the high revenue security still remain highly sought-after. street stores, shopping centres and out of town stores/retail parks) continues to attract for almost three quarters of the stock – vacancy decentralised districts where it stands at 56%. an –unprecedented number of investors. But this delicate in explains among other things why balance is under threat. increase continues to hover around very high levels some This situation iAnd ncrease town planning i BRUSSE l S i EUR op E an D i S tRiCtin investments particular, the regional retail legislation may result in a lack of dynamism thenew incentives offered by permit owners (rent free periods 22% – on the periphery. By and contrast with the previous year, the investment market is or rent reductions, participation in tenant fit-out showing signs of the beginnings of a recovery, especially on even a complete standstill in certain areas. There are many signs which appear to point works etc…) are still so common. And the average the office market which recorded an increase of almost 43 %, to an improvement in vacancy for 2014: an rental level for the region has also decreased, with almost € 1,248,000.000 invested in offices, while the down €160property, /m²/year inproperty 2012 toin 2013 was again viewed as the improvement in the economic situation, even retail and residential markets fell back in terms of investment. ideal 012 wasmoving a record yearfrom for retail /m²/year 2013. if it remains fragile, greater demand from although the €150 Nevertheless, the positive figures with regard to amounts invested to even more in sales were recorded fallback for investors looking for an alternative national and international public sectors, along in offices are above all due to a number of large transactions of for high street stores in 2013: 374 million the volatile stock markets. m2 of offices with the low level of new buildings set Euros to come to an 721,000 over € 100,000,000 rather than to an increase in the number transformed – was absolute investment record for this use inhousing theforEuropean District the market in 2014 (just 39,000 m² which is not Mixed transactions (which remained more or less stable compared mostly m of sub-sector. The total into volume out of town Retail property will remain high on theoflist yet pre-let). Quality buildings remainstores the most to 2012). Converting office to otherinusesproperty representsinvestors in the coming years, too. In 2013, the star transactions on the Brussels market and retail parks was 320buildings million Euros; sought-after by occupants and investors but they lastanyear, involved alternative and this has beenInobserved terms of rental yields, much higher prices are the transfer of the shares of RAC I (owner of the first December this segment sawtrend the largest are few and far between and this situation not to beof on phase of Belair) to Hannover Leasing and its Chinese partner,development the increase sincesale 2007, annual Impact on project of retail being offered for good retail property in Belgium retailistransaction thethe year, with the of a as the New retail developments competing Jef Van Doorslaer, expected to improve until after 2016. portfolio of 5 average in the companies virtually doubled 2007than and 2012, law beingwhich transferred from in neighbouring countries. Yet most taking ownersof a stake by Belfius Insurancepermit Cora sites by Cora to thebetween Ascencio for shoppers in Brussels Head of Research & Marketing hold the Pole Star and North Light towers (GDF Suez Towers) and some 128,000 m²Euros. of buildings transformed federal to regional level continue to opt for the security of their retail property trust with for around 85 million There are several projects for shopping centre Cushman & Wakefield transaction has permits law in Belgium developments, especially in the northern periphery transactions ransactions in view t in 2012 alone!. The Office Property Observatory As of July 2014 the retail investments and are not inclined to sell. the acquisition by Befimmo of the Blue Tower.This been finalized begin 2014 when the building has been delivered. for the public authorities published by whole Citydev.Brussels estimates that from (‘socio-economic permits’) will change from of Brussels, but only one project is currently fully The total volume for the retail property Public demand is a reality as demonstrated by the 1997 to 2012, around 721,000 m² of offices have federal to regional legislation. Flanders and ready to start construction: Docks Bruxsel market was 756 million Euros; the 2012 record The main factor holding this market back is now, Guibert de Crombrugghe office needs recently announced by the(889 European been converted other uses, of which 65% to million Euros) was not to surpassed because Managing Director, FRICS Commission. These are set to total almost housing. This represents an annual average of some n no major shopping centre deals were finalised 200,000 m² by 2020 (of which 50.000 m² inMore 45,000 the past 16 years (excluding in 2013. than m²/year half of over the retail property 2014 and 2015). Actiris is looking for in 25,000 m² sold 2013). Not all buildings Patrizia Tortolani Belgium in 2013 – obsolete 57% to be precisecan – be converted Upcoming public demand is a reality as demonstrated by Actiris which is looking in order to bring a maximum of its services however, andThis theirmeant location Economist, MRICS n went to private investors. thatalso retailplays a part in for 25,000 m² in order to bring a maximum of its services together. It is thought to have already selected the Astro Tower close to the Place Madou. The outlook together. And the needs of the Flemish Commu- this. Such conversion would be difficult to imagine of the Astro tower will be redesigned by Altiplan Architects and Estudio Lamela nity amount to some 30,000 to 40,000 m². for buildings located in peripheral business parks, from Madrid. Art & Build Architects together with Global will take care of the workspace management and inside fit out for example.

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© Jean Paul Viguier / Art & Build Architects

An excellent vintage for investments in retail property

BRUSSEl BRUSSE lS SoUtH i Canal anal SiDE DE

Belview

Europea, phase 1 of Neo project, will centre of some 81,000 m². The Mall of Europe is set to include 200 retail units and 30 restaurants. A new Kinepolis multiplex cinema will be built and the Spirouland, an indoor amusement park dedicated to the universe of Spirou, will open as an exclusive in the new

© Rendering ALTIPLAN°architects

Guibert de Crombrugghe, Managing Director - FRICS de Crombrugghe & Partners

economic impact of the cOBrace Alongside the growing trend for rationalisation and reduction of office space per employee, the office market is having to face up to a new threat. Since January 1st 2014, the new regulation relating to the number of parking spaces authorised when urban permits are renewed has been in force. In order to eliminate the distortion between the car parking spaces of new and existing buildings, the law of May 2nd 2013 involving ‘the Brussels Air, Climate and Energy Use Code’ (known as COBRACE) allows for an extension of the RRU charter. This authorises a certain number of parking spaces depending on floor space, accessibility by public transport and location, for existing buildings via environmental permits. In other words, each time an environmental permit is prolonged, if the number of parking spaces exceeds the permitted threshold, the holder of the permit has to eliminate some parking spaces and allocate the space to other uses: either make the parking spaces available to the public, or keep the excess spaces and pay an annual environmental charge which will depend on the zone where the office building is located, for each supplementary space. It is clear that this measure will have a not inconsiderable economic impact.

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Sources: Cushman & wakefield, 2013.

Connect to www.pro-realestate.be NEWS → news on market trends and transactions

PROJECTS → town planning master plans; offices, logistics & retail projects

LIBRARY → trends & best practices in property, building, workplace and facility management

NETWORK → coordinates & company profiles of key players in the Belgian real estate industry, along with suppliers

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THINK TANK I TOWN PLANNING I SMART CITIES

Développement durable d par l’intégration de ferm e

Agriculture urbaine : cela peut sonner comme un oxymore et

pourtant, loin d’être un concept de doux rêveur, dans le cadre

d’un développement durable des villes et de notre société, cette activité suscite de plus en plus d’intérêt auprès des pouvoirs publics, urbanistes, architectes et entreprises.

Ce développement est porteur de sens au niveau environ-

nemental et sociétal. Une production agricole faite en cycles

courts au cœur des villes, sur les toits de bâtiments, s’inscrit dans la perspective d’une alimentation durable mais aussi rejoint l’objectif de densification raisonnée des villes prônée

par de nombreux d’urbanistes. Utopie ? Pari fou ? Pas vraiment

puisque des fermes urbaines existent déjà au Canada, aux États-Unis… et bientôt à Bruxelles.

© Photos courtesy of Lufa Farm

La croissance continue de la population dans les villes et ses conséquences représentent un défi majeur en matière d’urbanisme et de développement durable des villes. En 2050, près de 70% des 9 milliards d’habitants attendus vivront dans les villes avec tout ce que cela signifie comme impacts sur la mobilité, la pollution et le changement climatique, l’accès et l’approvisionnement en ressources, y compris alimentaires. Avec d’une part la croissance démographique et d’autre part la diminution importante des terres disponibles pour l’agriculture, l’alimentation durable des populations est un enjeu planétaire de ce siècle. D’autant que beaucoup de terres ont déjà été polluées par des activités industrielles ou agricoles intensives, voire allouées à une urbanisation sauvage.

Découvrez la « success story » du la ferme urbaine Lufa à Montréal présentée par son fondateur Mohamed Hage > www.youtube.com/watch?v=kSQm09twKEE 40 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014


© Photo courtesy of Lufa Farm

e des villes aussi m es urbaines

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014 41


THINK TANK I TOWN PLANNING I SMART CITIES

L

e succès commercial, environnemental et humain d’une des premières fermes urbaines de grande ampleur (près de de 3.000 m2) inaugurée il y a trois ans au Québec sur les toits d’un bâtiment industriel démontre le futur possible et porteur de sens de l’agriculture urbaine. La ferme Lufa de Montréal produit 700 kilos de légumes par jour qui sont vendus sous la forme de paniers à plus de 3.000 personnes du quartier ! En plus des éco-bénéfices, le bénéfice social de cette activité de production est important. Le citadin est aujourd’hui déconnecté de la campagne. Il est en quelque sorte devenu un être « hors-sol » bien éloigné des savoir-faire agricoles et des cycles naturels. Paradoxalement, cet éloignement recrée un besoin de reconnexion à la terre, une envie de nature et de présence végétale dont les bienfaits sur l’organisme et le psychisme ne sont plus à démontrer. De plus, les derniers scandales alimentaires, les pratiques de l’industrie agro-alimentaire et les méfaits de la nourriture industrielle ont également sérieusement entamé la confiance des citoyens dans ce qu’ils trouvent dans leur assiette. Ils sont aujourd’hui à la recherche de produits goûteux, meilleurs pour la santé et dont ils connaissent l’origine. La ville peut dès lors devenir une véritable alliée et partenaire dans le développement d’une agriculture alternative. La ville, nouvelle terre agricole ? À l’heure où les terrains disponibles dans les villes se raréfient de plus en plus, où ces terrains font l’objet de convoitises de la part des promoteurs immobiliers mais aussi doivent être alloués en

priorité à la construction de logements et au développement d’infrastructures (crèches, écoles, maisons de repos, etc.) pour faire face à la croissance démographique, une production agricole urbaine est-elle réaliste ? Oui, si elle est conçue intelligemment notamment dans le cadre de la réhabilitation et de la revitalisation de certains quartiers des villes. L’intégration urbaine d’activités agricoles de proximité créera une biodiversité à la fois sociale et environnementale. Le toit, ce nouvel espace productif Si nous survolons une ville comme Bruxelles, que constatons-nous ? Certes, beaucoup d’espaces verts, de jardins individuels mais aussi de nombreuses toitures plates – environ 6 millions de m². Loin de vouloir installer des fermes urbaines sur la totalité d’une telle surface, l’objectif serait de développer une activité de production agricole à grande échelle, propre à la ville et à son parc immobilier, en imaginant des solutions techniques intégrées aux bâtiments, qu’ils soient existants ou à venir. L’intégration de serres de cultures sur les toitures plates de certains bâtiments est une des solutions. La serre entre en symbiose avec le bâtiment, celuici fournissant les « nutriments » indispensables à son fonctionnement : les pertes d’énergie du bâtiment deviennent source d’énergie pour la serre, les eaux grises sont recyclées afin d’irriguer les cultures, les émissions de CO2 sont utilisées par les plantes dans le cycle de la photosynthèse. Bref, une approche qui s’inscrit totalement dans le concept d’économie circulaire prônée par la philosophie du « Cradle to Cradle ». Surtout si la mise en place des infrastructures pour une telle

L’éco-bénéficience d’une économie circulaire Éviter de produire des déchets non recyclables mais à l’inverse dès la conception d’un bâtiment, d’une activité de production, prévoir que les matériaux qui interviennent dans la construction et la production puissent être recyclés et, à leur tour, devenir matière première. La notion de déchet est bannie au profit de cycles continus. Telle est l’essence du modèle économique Cradle to Cradle (C2C) développé par Michael Braungart et William McDonough. Il s’agit d’un cercle vertueux qui s’oppose au fonctionnement actuel de notre industrie « Cradle to Grave », du berceau à la tombe, de la collecte de matières premières au déchet jeté ou brûlé. Le concept C2C rejoint la loi de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Ses défenseurs plaident pour un modèle économique où croissance et écologie ne seraient plus opposées mais s’alimenteraient mutuellement. Lisez notre interview de Steven Beckers, architecte engagé et visionnaire, fervent défenseur du C2C et fondateur du bureau d’architecture, de conseil et de recherche « Lateral Thinking Factory ». Article à télécharger sur www.profacility.be/biblio > 30/04/2012 À découvrir également, la présentation et notre interview de Michael Braungart, fondateur du C2C. Article à télécharger sur www.profacility.be/biblio > 22/08/2011 42 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014


© doc ABATAN

production intègre l’utilisation de matériaux recyclés et recyclables (verres, métaux, éclairage, substrats de culture, etc.). Amélioration de la qualité de l’air, économies d’eau et d’énergie, meilleure isolation, revenu additionnel généré par la location du toit, valeur ajoutée intangible liée au bien-être et au lien social que crée une activité de production et de vente de légumes en circuit court, coût de mise en place réduit : autant d’arguments incontestablement positifs et qui offrent des nouvelles pistes encourageantes aux pouvoirs publics pour développer une agriculture urbaine. D’autant que cette activité de production serait aussi créatrice d’emplois. Une étude menée par les Facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles indique un potentiel de création de 6.000 emplois dans le secteur de la production agricole urbaine. Maraîchers, jardiniers, cuisiniers, autant de métiers peu qualifiés à revaloriser dans le cadre de tels projets. Et le citoyen ne sera pas en reste : produits locaux et originaux – les légumes anciens et oubliés supportent très mal le voyage – création d’une communauté autour d’échanges d’un nouveau type lui offrent un environnement urbain plus sain et convivial et procure une amélioration de la qualité de vie en ville.

Projets pilotes à Bruxelles La ville de Bruxelles est bon élève dans la classe des villes les plus vertes et durables en Europe. Elle est 9e au classement établi par le « European Green City Index », étude comparative réalisée il y a cinq ans par l’Economist Intelligence Unit à la demande du groupe Siemens. Cet index évalue les politiques environnementales de 30 villes européennes en se basant sur une trentaine d’indicateurs. Il n’est donc pas surprenant de voir émerger plusieurs initiatives de développement agricole urbain à Bruxelles. En novembre dernier la ministre bruxelloise de l’environnement Evelyne Huytebroeck posait la première pierre – ou plutôt plantait le premier arbre – d’une ferme urbaine de 3.000 m2 qui verra le jour sur les toits de la nouvelle halle alimentaire à Anderlecht. Cette ferme urbaine s’intègre dans le projet de développement et de repositionnement du site des abattoirs de Cureghem porté par la société Abatan, propriétaire du site. Ce projet est financé en partie par la région de Bruxelles-capitale et par le fonds européen FEDER à concurrence de 6 millions d’euros.

Projet de ferme urbaine de 3.000 m2 sur les toits de la nouvelle halle alimentaire en construction sur le site des abattoirs de Cureghem à Anderlecht.

Références Consultez ces études et recherches via www.profacility.be/references • Système d’alimentation durable – Potentiel d’emplois en Région de BruxellesCapitale Étude des Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles - juin 2012 • European Green City Index. Analyse de l’Economist Intelligence Unit / SIEMENS 52 pages – 2009 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014 43


THINK TANK I TOWN PLANNING I SMART CITIES

VERDIR à Liège « Valorisation de l’Environnement par la Réhabilitation Durable et l’Innovation Responsable », tel est le sens de l’acronyme « VERDIR » qui désigne un ambitieux projet d’agriculture péri-urbaine porté par l’Université de Liège. Il s’agit de reconvertir des friches industrielles (de plus en plus nombreuses en région liégeoise) en sites de production agricole. Le projet prévoit la réutilisation de bâtiments industriels existants, le transport par péniches, le recours à des techniques de culture d’avant-garde : hydroponiques et aquaponiques. L’étude de faisabilité est terminée. Un premier projet pilote doit être lancé d’ici à 2015. À découvrir en détail sur www.pro-realestate.be/verdir 44 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 JUIN 2014

© rendering A.D.E. Architects

La création d’une ferme urbaine est également intégrée dans les projets de redéploiement de la zone de logistique urbaine initiée par les autorités de gestion du Port de Bruxelles en collaboration avec Citydev.brussels. Cette zone de 8,6 hectares située le long de l’avenue du Port, entre le centre TIR et Tour & Taxis, et à proximité quartier Tivoli en développement, inclut la création d’une plateforme logistique de distribution urbaine devant permettre de rationaliser la distribution des marchandises à Bruxelles depuis le centre TIR en utilisant des véhicules non polluants. Une zone de 26.800 m2 est destinée à la construction d’un entrepôt logistique de nouvelle génération, en complément au centre TIR actuel. Les plans de développement prévoient d’utiliser les toitures des nouveaux bâtiments construits pour y développer des activités de production de type fermes urbaines. Ce projet préfigure une orientation nouvelle dans le développement des zones économiques en centre-ville, avec une optimalisation des superficies limitées disponibles à Bruxelles, donc un meilleur retour en termes de création d’emplois, et une valorisation de l’espace environnant.

La commune de Molenbeek relève aussi le défi du développement de l’agriculture urbaine à Bruxelles dans le cadre d’un projet piloté par Bruxelles Environnement. Un état des lieux et un inventaire des toits susceptibles d’accueillir des fermes urbaines sont en train d’être finalisés. Loin de vouloir se substituer à l’agriculture telle qu’on la connaît, avec semelles de labour et mains dans la terre, l’agriculture urbaine se veut complémentaire et visionnaire face aux grands défis de la réalité de nos villes de demain. L’installation de serres sur les toits offrira un nouveau visage à nos cités, un visage plus serein, convivial, dynamique et où mixité et autonomie seront au cœur de la communauté urbaine. Osons redessiner la ville. Architectes, chercheurs, urbanistes, politiciens, agriculteurs, chefs d’entreprises et citoyens, nous sommes chacun, à notre façon, acteurs et responsables de la ville dans laquelle la majorité d’entre nous vivront demain.

Bénédicte DELLOYE ■

Projet de ferme urbaine intégrée dans le développement de la zone portuaire TIR située à Bruxelles le long du canal. Perspective et vision dessinée par le bureau d’architecture ADE dans le cadre de la compétition architecturale organisée par les autorités du Port de Bruxelles en collaboration avec citydev.brussels.


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WORKPLACE I CASE STUDY I GÓMEZ-ACEBO & POMBO

Consilier ouverture et confi d Le bureau d’avocats Gómez-Acebo & Pombo à récemment jeté son dévolu sur de nouveaux bureaux dans l’emblématique

Tour ITT de l’avenue Louise à Bruxelles. Ce fut l’occasion de repenser l’agencement et la décoration de leurs bureaux pour qu’ils reflètent au mieux l’esprit et la culture d’entreprise. Nous avons demandé à Miguel Troncoso Ferrer, associé

du bureau Gómez-Acebo & Pombo, de nous expliquer pourquoi un bureau d’avocats, profession traditionnelle par excellence, souhaitait s’engager dans une direction aussi résolument moderne pour l’agencement des lieux.


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ouvez-vous nous expliquer votre réflexion à la base de cet aménagement ? Nous sommes un bureau d’avocats ibérique installé à Bruxelles depuis 1985. Notre équipe est jeune et nous traitons ensemble les affaires de nos clients. Dans cette optique, nous souhaitons disposer d’un espace dans lequel la communication informelle est facilitée. Mais dans le même temps, vu la nature de notre travail, nous devons assurer la confidentialité à nos clients. D’un côté, il se peut qu’ils ne souhaitent pas rencontrer d’autres personnes lorsqu’ils s’adressent à leur avocat, mais d’un autre côté, les avocats veulent se voir lorsqu’ils travaillent en équipe. Nous occupions auparavant une maison de trois étages dans laquelle ce type de communication était difficile. Maintenant, notre bureau ne s’étend plus que sur un seul étage. J’ai donc demandé à ROSESTUDIO de concevoir un espace qui pouvait répondre à ces besoins apparemment contradictoires : ouverture et confidentialité. Quelles lignes conductrices avez-vous établies ? Je leur ai expliqué ce que nous souhaitions et cet échange a fait émergé de nouvelles idées et propositions. Le travail de modélisation des espaces a pu commencer. ROSESTUDIO a créé une sorte de plan de scène, comme au théâtre, afin de tenir compte des déplacements de chaque personne et d’organiser ces flux naturellement. Lorsque le client entre dans nos bureaux, il est face à la lumière naturelle. L’espace d’accueil est confortable et ne ressemble en rien à une salle d’attente traditionnelle. En face de cet espace se situe le bureau de l’avocat : le client sait donc qu’il va être

© Marc Detiffe

fi dentialité Les nouveaux bureaux de Gómez-Acebo & Pombo sont idéalement situés avenue Louise dans l’emblématique Tour ITT. PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 47


WORKPLACE I CASE STUDY I GÓMEZ-ACEBO & POMBO

accueilli par l’avocat lui-même. La salle de réunion se trouve à proximité. Aussi évident que cela puisse paraître, cela n’a pas toujours été le cas dans les bureaux d’avocat traditionnels. Cette disposition assure la transparence dans une profession qui n’a pas toujours été considérée comme un exemple en la matière. Quelle est la réaction et la perception de vos clients ? Je pensais que la plupart d’entre eux seraient surpris parce que nous n’apparaissons plus comme un bureau d’avocats classique avec des meubles anciens et un cloisonnement traditionnel des espaces. Les clients apprécient nos nouveaux bureaux : ils les trouvent agréables, originaux et en apprécient l’élégance et aussi le fait que nous n’avons pas engagé de dépenses somptuaires dans cette période économique difficile. L’agencement ingénieux a permis d’optimiser l’espace disponible. Nous continuons à recevoir les clients individuellement dans des espaces privés qui assure la confidentialité requise pour les échanges et discussions. Grâce à la transparence des parois vitrées utilisées pour cloisonner certains bureaux et espaces de réunion, les lieux restent cependant baignés par la lumière naturelle et n’apparaissent nullement confinés. De plus dans les salles de réunions, les visiteurs jouissent d’une vue magnifique sur le grand Bruxelles. Tim HARRUP n

Un design créatif mais abordable et maîtrisé au niveau réalisation ROSESTUDIO a apporté son expertise à GómezAcebo & Pombo pour le design d’un environnement de travail qui reflète leur culture d’entreprise et leur mode de travail. Pour intégrer la modernité dans le design des espaces, Julie van de Put, co-fondatrice du bureau d’architecture, nous a expliqué qu’un des objectifs du design a été d’introduire des courbes dans l’ensemble des espaces y compris au niveau du mobilier et des encadrements de portes. Ce défi a pu être réalisé car ils disposent de leur propre atelier de fabrication. De cette manière, leurs idées créatives au niveau design sont aussi réalistes et abordables au niveau budgétaire. Grâce à une parfaite maîtrise de ce design, des coûts et du timing pour la réalisation, ROSESTUDIO est à même de garantir le résultat attendu par leur client. www.profacility.be/rosestudio 48 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014


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PAMI S’EXPOSE À GAND Depuis plus de 50 ans, Pami étudie la façon dont les personnes travaillent et collaborent. Les résultats de leurs recherches et observations sont exprimés dans les meubles qu’ils créent et fabriquent ainsi que dans les aménagements de bureaux conçus par leurs architectes d’intérieur. Après Bruxelles (Tour & Taxis) et Overpelt (usine avec salle d’exposition), Pami a inauguré le 23 mai un nouveau showroom à Gand. A l’occasion de cette ouverture, Pami veut gâter ses visiteurs en leur offrant une réduction exclusive de 20% dès 5000 euros d’achat. Une opportunité à ne pas manquer pour faire connaissance avec les solutions Pami et se laisser inspirer. L’offre est valable jusqu’au 30 juin 2014. Pami Showroom Overzet 16A, 9000 Gent www.pami.be

‘GREEN OFFICE FURNITURE’ Le respect de l’environnement est dans l’ADN de NNOF (Nearly New Office Furniture), le spécialiste des produits et services B2B en matière de revalorisation écologique de mobilier de bureau existant. En plus de projets d’aménagements sur-mesure qui peuvent être réalisés en collaboration avec D&C services, entreprise faisant partie du même groupe, NNOF devient fabriquant de mobilier de bureau contemporain en recyclant et utilisant comme matière première les pièces et matériaux d’anciens meubles de bureau. L’offre de mobilier s’inscrit dans la tendance des nouveaux modes de travail collaboratifs où modularité et flexibilité font loi. Pour chaque meuble ‘NNOFé’, l’émission de CO2 évitée, ou réduite, est calculée de façon précise grâce à l’outil « Life Cycle Assesment tool ». De la réutilisation des matières premières à la logistique et la production en passant par sa fin de vie, ce dispositif permet de calculer l’émission de CO2 générée par un meuble tout au long de son cycle de vie. Les réductions d’émission de CO2 sont exprimées en termes de masse et de kilomètres gagnés. Ces informations sont reprises sur le certificat LCA remis aux acheteurs. Découvrez le catalogue NNOF via www.nnof.be

PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014 51


HR policy & Mobility

Plan cafétéria, au b La « voiture de société » est une valeur sûre depuis des décennies déjà dans la culture

d’entreprise belge. Elle a évolué, passant du statut d’outil indispensable au collaborateur en service extérieur à une composante importante du salaire d’un grand nombre de

collaborateurs. La soif fiscale de nos pouvoirs publics, impossible à étancher, a fait souffler un vent de panique, fin 2011, sur tous les « bénéficiaires » d’un véhicule de société qui, soudainement, devaient subir une taxe supplémentaire via l’ATN (avantage de toute nature). Et ceci a changé le regard sur la voiture de société.

E

n 2012, la publication par le SPF Finances de quatre listes successives de FAQ relatives à la fiscalité des voitures de société et, en particulier, à l’ATN, ont bien montré à quel point la recherche d’argent constituait le seul motif du gouvernement Di Rupo. Ces tentatives répétées visaient à clarifier les choses, mais n’ont jamais vraiment atteint leur but. L’écologisation visée du parc a toutefois réussi en partie, même si elle est essentiellement due à la bonne volonté des entreprises et des sociétés de leasing. Le parc de société a toujours été plus « vert » que le parc particulier et représente environ 22 % du parc automobile total belge. Les émissions moyennes de CO2 de ces véhicules de société sont aujourd’hui inférieures à celles de la flotte particulière. Conséquence du « poids » de l’ATN, certains travailleurs ont aussitôt trouvé la voiture de société moins attractive. Mais compte tenu du fait qu’il s’agit d’une composante du salaire, il n’est pas question d’y renoncer. La demande pour d’autres « produits » que la voiture a débouché sur un intérêt croissant pour ce qui relève du « plan cafétéria », une espèce de menu d’avantages pour le travailleur. Mais attention : ici aussi, le fisc peut étancher sa soif d’argent via le principe de l’ATN

(1) MPV: Multi Purpose Vehicle

Budget mobilité Travailler avec un « budget mobilité » au lieu de l’attribution classique d’une voiture de société n’est pas neuf. De grandes entreprises y sont habituées depuis longtemps ; les plus petites sont intéressées mais ne savent pas bien comme s’y prendre. Alexis Ceuterick, avocat spécialisé dans le droit social, auparavant directeur chez KPMG Tax & Advisory, déclarait lors du KBC Autolease Fleet Eco Day : « Le budget mobilité peut être mis à disposition tant physiquement que virtuellement par l’employeur et sert, stricto sensu, à couvrir tous les coûts relatifs au

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transport. Il peut cependant être interprété plus largement et étendu à la mobilité. Ceci permet d’inclure les coûts liés à l’aménagement d’un poste de travail mobile : accès internet, tablette, smartphone et autres produits IT. » Avec une mise à disposition physique, l’employé gère le budget comme faisant partie de son salaire brut ou comme un budget séparé. Dans le cas d’une mise à disposition virtuelle, c’est l’employeur qui gère le budget. La voiture de société a longtemps été une « arme » importante dans la « chasse aux talents ». Aujourd’hui, les voitures sont toujours attractives mais ne sont plus le seul facteur déterminant. Les utilisateurs font davantage valoir leurs besoins individuels. Il est par exemple possible d’attribuer à un employé A une voiture et un budget annuel pour les frais liés aux déplacements domicile/lieu de travail et professionnels. Le budget éventuellement restant peut être versé comme bonus. L’employé B opte pour un budget qu’il peut dépenser librement, ce qui lui permet à certaines périodes de l’année de disposer d’une moto ou d’un MPV(1) spacieux au lieu d’une voiture de société standard. « Sur le plan de la législation sociale et fiscale, la question est de savoir si le budget mobilité doit être considéré comme un coût salarial ou comme des coûts propres à l’employeur », remarque Alexis Ceuterick. « De plus, le budget mobilité n’est pas monobloc, mais chacune de ses composantes fait l’objet d’un régime spécifique sur le plan du droit du travail, de la sécurité sociale et de la fiscalité. Ceci entraîne une charge administrative non négligeable. » Il convient par exemple de faire attention aux incompatibilités : allouer un remboursement forfaitaire des frais n’est pas compatible avec le


u baine ou souci ?

paiement d’un budget mobilité. Lorsqu’en fin d’année le budget mobilité n’est pas épuisé et que le restant est versé comme bonus, l’employé sera imposé fiscalement sur ce montant et devra payer des cotisations sociales. Lorsqu’un employeur opte unilatéralement pour une petite auto plus un budget mobilité, celle-ci pourrait ne pas suffire à certains employés dans le cadre d’une mobilité familiale. La voiture plus spacieuse qui était mise à disposition avant cette décision unilatérale constituait une composante salariale et, en poussant le bouchon très loin, la décision de privilégier une petite voiture pourrait être considérée comme une rupture du contrat de travail !

possible au sein d’une même composante salariale (par ex. voiture de société avec possibilité de choisir la catégorie, les couleurs, les options, un investissement personnel complémentaire, la limitation de la carte carburant).

Le plan cafétéria est très large, avec une grande variété de composantes au sein desquelles des choix très différents sont possibles. C’est ainsi qu’on voit des composantes mobilité, assurances complémentaires, avantages cash, avantages en nature et vacances... Au sein de la composante « mobilité », nous retrouvons évidemment la voiture de société, mais aussi des éléments tels qu’un abonnement de train avec un choix possible entre la 1re et la 2e classe, la limitation au déplacement domicile/lieu de travail ou l’extension à tout le réseau. Plan cafétéria « Le plan cafétéria offre à l’employé le choix La « mobilité » peut aussi comprendre d’autres conditionnel entre différentes composantes modes de transport public, un vélo, une indemnité salariales au sein d’un budget fixé au préalable », vélo, des facilités pour le télétravail… définit Joris De Wortelaer, avocat Partner VBV Partners et assistant à la Faculté de Droit & de Au sein de la composante « assurances compléCriminologie de la VUB, au cours d’un premier mentaires », l’employé peut choisir notamment une workshop de la Fédération Belge « Fleet & Mobility pension complémentaire avec modification des Management » (FBFMM). « L’employé peut, en montants et/ou la méthode d’investissement appliquée, ou encore une assurance hospitalisapartie, composer librement son pack salarial. » Une distinction est opérée entre un plan cafétéria tion et décès. Les « avantages cash » comprennent vertical et horizontal. Le premier laisse des des possibilités telles que la rémunération complépossibilités de choix entre différentes composantes mentaire, les warrants, les Fund options ou encore salariales (par ex. entre une voiture de société et/ou les allocations familiales complémentaires. un gsm, et/ou une assurance groupe, et/ou des jours « L’avantage en nature » est sans conteste la de vacances). Dans le second cas, le choix est composante la plus élastique, avec des éléments

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HR policy & Mobility

comme les smartphones, les PC, les tablettes, la connexion internet, l’équipement de bureau à domicile, les installations sportives, les formations, un budget technologie… La composante « jours de vacances » permet à l’employé de prendre des jours de vacances au détriment du salaire ou, inversement, de renoncer à des jours de vacances pour davantage de cash. Selon SD Worx, un tiers des employés ne seraient pas satisfaits de la composition salariale actuelle et la moitié d’entre eux demanderaient du sur mesure, en d’autres termes, un plan cafétéria vertical. Du côté des employeurs, 1 sur 10 envisagerait de lancer un plan cafétéria dans les 3 ans. Une nouvelle mode après le nouveau travail ? Proposer un plan cafétéria rend l’employeur plus attractif et favorise la quête de talents. Il a un impact positif sur l’image de la société, augmente la satis-

faction par rapport au salaire et permet de rémunérer en fonction des besoins. Un plan cafétéria génère une grande diversification, et doit en principe refléter l’effectif. Il accroît l’indépendance des travailleurs et leur engagement. Si l’approche est bien réfléchie, il est même possible pour l’employeur de réaliser des économies salariales et, en tout cas, de mieux maîtriser les coûts salariaux. Hélas, le plan cafétéria va aussi de pair avec une administration accrue, un surcoût du support IT, l’abandon de « l’uniformité de l’entreprise » (par ex. un choix standard pour la voiture), jusqu’à l’incertitude juridique à long terme. Une masse critique est nécessaire pour qu’un plan cafétéria réussisse. C’est probablement l’avenir pour de nombreuses grandes entreprises, mais le cadre social et fiscal actuel n’est pas (encore) en accord.

Eduard Coddé n

Déduction de la TVA L’ATN n’est pas le seul sujet de préoccupation dans la problématique des voitures de société. Il existe aussi une aggravation de la pression sur la voiture en termes de TVA. Auparavant, une déductibilité moyenne de 50 % sur la TVA était prévue plus une taxation pour l’usage privé de la voiture de société. Aujourd’hui, en principe, la TVA ne peut être déduite que pour les kilomètres professionnels à moins qu’une contribution de l’employé ne soit appliquée. Dans ce cas, la déduction de maximum 50 % de la TVA est en vigueur mais avec, en plus, une perception TVA sur cette contribution de l’employé. Dans les deux cas, ceci inclut une charge administrative complémentaire considérable pour la documentation et le calcul des montants déductibles. Bert Derez, Deloitte, pendant le KBC Autolease Fleet Eco Day : « L’administration de la TVA permet aussi une échappatoire, une “solution de facilité” qui consiste en une déduction forfaitaire de la TVA de 35 % appliquée à l’ensemble du parc. Comme si ce n’était pas suffisamment alambiqué, l’entreprise doit elle-même choisir la formule qu’elle souhaite appliquer et se tenir à ce choix pendant 4 ans. » Les experts affirment que plus la flotte est écologique, plus l’impact de la différence entre la « vieille » déduction de 50 % maximum et le nouveau forfait de 35 % est petit. De plus, le choix en faveur de la déduction forfaitaire de 35 % est avantageux pour celui qui utilise beaucoup la voiture de société en privé. Mais était-ce là l’objectif des autorités ?

Bert Derez, Deloitte: « Comme si ce n’était pas déjà assez alambiqué l’entreprise doit se tenir à son choix pendant 4 ans. » 54 PROFACILITY MAGAZINE N° 42 juin 2014


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« Je maintiens la ligne en forme. » Renate Monnissen, chef de chantier d’ISS Cleaning chez Celanese, Lanaken

« Cette usine produit jour et nuit. Il est absolument indispensable que les lignes de production continuent à tourner. C’est pourquoi nous dépoussiérons minutieusement car autrement, les lignes peuvent subir une avarie et tout s’arrête. On peut dire que je maintiens la ligne en forme. Même si nous travaillons en arrière-plan, nous avons une grande responsabilité. » C’est ce qui rend l’esprit d’ISS unique au monde : un demi-million de collègues dévoués au service de vos collaborateurs. Avec des solutions sur mesure et une bonne dose de Human Touch. Afin que vous ayez plus de temps pour vous consacrer à l’essentiel: votre vrai métier.

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