Numéro Issue 23 •23Volailles • Poultry
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Renforcer Boosting l'efficacité Vaccines‘ desEffectiveness vaccins En associant The prebiotic prébiotiques and et probiotiques probiotic combo
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Six façons de lutter Six Ways to Comcontre la cellulite bat Cellulitis inde chez les poulets Broilers’ chair Photo: fotostorm_iStockphoto
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Mes What’s volailles Wrong sont malades With My : de Birds? quoi s'agit-il ? Part 5: Carcass bruisingd'ecchyPartie 5 : présence moses sur la carcasse
Éditorial Redécouverte du lien entre microbiome intestinal et santé animale Ignorées par le passé, les connaissances liées au microbiome intestinal et de son lien avec la santé (humaine ou animale) s'améliorent rapidement désormais. Les revues scientifiques publient chaque jour des articles sur les micro-organismes intestinaux et leur lien avec les pathologies et les performances zootechniques. Plusieurs technologies de pointe sont actuellement disponibles pour mettre en évidence le rôle du microbiome intestinal sur l'homéostasie et son impact sur les systèmes digestif et immunitaire des animaux, ainsi que sur leurs performances, voire sur les dysfonctionnements neuroendocriniens. Certains facteurs tels que l'utilisation d'antimicrobiens, le stress, les conditions liées à l'environnement et à la conduite d'élevage, ou encore l'absence d'une microflore correctement établie, peuvent contribuer au déséquilibre de cette même microflore et entraîner ainsi une dysbiose intestinale. Ce déséquilibre constitue souvent un facteur de risque important d'affections comme les entérites nécrotiques, les salmonelloses et les colibacilloses (infections à E. coli), et peut également altérer l'efficacité des vaccins. D'importants travaux ont été réalisés au cours des dix dernières années afin de définir comment lutter durablement contre la dysbiose intestinale au sein des élevages de volailles. Parmi les méthodes de lutte identifiées, citons le recours aux probiotiques (bactéries bénéfiques) ou aux prébiotiques, qui favorisent le développement des bactéries bénéfiques. L'association probiotiques-prébiotiques est connue sous le terme de symbiotiques et constitue une approche encore plus prometteuse. Dans ce numéro de Science & Solutions, nous verrons de quelle manière un symbiotique destiné aux volailles permet de lutter contre la cellulite, une affection aviaire grave due à E. coli. Nous examinerons également comment le même symbiotique permet de moduler la réponse du système immunitaire, renforçant ainsi l'efficacité de différents vaccins. Ce numéro contient en outre la cinquième partie de notre série sur les diagnostics différentiels relatifs à la présence d'ecchymoses sur la carcasse. Installez-vous confortablement et détendez-vous : nous vous souhaitons une bonne lecture !
Guilherme BORCHARDT NETO MV, MSc, PhD Directeur marketing régional - Amérique latine et du Sud
Science & Solutions • Numéro 23
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Sommaire
Six façons de lutter contre la cellulite chez les poulets de chair
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Les différentes méthodes permettant de limiter l'une des principales causes de saisie sanitaire des carcasses.
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Par Luca Vandi MSC
Renforcer l'efficacité des vaccins grâce aux symbiotiques
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Le fait de renforcer la santé intestinale des volailles grâce à l'association d'un prébiotique et d'un probiotique à base de bactéries produisant de l'acide lactique permet d'améliorer la réponse immunitaire de l'animal. Par Wael Abdelrahman DVM PhD
Cut & Keep
Checklist
Mes volailles sont malades : de quoi s'agit-il ?
Partie 5 : présence d'ecchymoses sur la carcasse
Fiche pratique détachable d’aide au diagnostic : symptômes, causes et solutions.
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SScience & Solutions est un magazine mensuel de BIOMIN Holding GmbH, disponible gratuitement pour nos clients et partenaires. Chaque numéro de Science & Solutions comprend plusieurs rubriques relatives aux dernières nouveautés scientifiques en matière de nutrition et de santé animales, en ciblant spécifiquement une espèce (volaille, porc ou ruminant) chaque trimestre. ISSN: 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine.biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l'adresse: magazine@biomin.net Rédactrice en chef : Ryan Hines Contributeurs : Guilherme Neto, Luca Vandi, Wael Abdelrahman Marketing : Herbert Kneissl, Cristian Ilea Graphistes : Reinhold Gallbrunner Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter Éditeur : Biomin Holding GmbH Industriestrasse 21, 3130 Herzogenburg, Austria Tel: +43 2782 8030 www.biomin.net Imprimé en Autriche sur papier respectueux de l'environnement. ©Copyright 2015, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l'autorisation écrite du détenteur des droits
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Six façons de lutter contre la cellulite chez les poulets de chair Par Luca
Vandi, Directeur technique
La cellulite, l'une des principales causes de saisie sanitaire des carcasses chez les poulets de chair, peut engendrer de lourdes pertes économiques pour l'éleveur. Nous vous présentons cidessous plusieurs méthodes permettant de limiter l'incidence de cette affection.
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ux États-Unis, les pertes économiques dues à la cellulite chez les poulets de chair s'élèvent à environ 35 millions de dollars par an pour les éleveurs, la moitié des saisies sanitaires annuelles étant liée à cette affection. Au Canada, la cellulite représente la principale cause de saisie à l’abattoir chez les poulets de chair. D’une façon générale, cette forme de colibacillose a un impact pour de nombreux éleveurs à travers le monde.
E. coli constitue l’agent pathogène le plus souvent isolé lors de lésions liées à la cellulite
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Surprise à l'abattoir La cellulite, une affection cutanée chronique qui se caractérise essentiellement par une infection bactérienne, est une maladie insidieuse. L’agent pathogène le plus souvent isolé au niveau des lésions est E. coli, le sérotype le plus fréquemment mis en évidence étant le sérotype pathogène O78 (Derakhshanfar et al., 2002). Chez les poulets de chair, la cellulite apparaît pendant l’engraissement de l’animal mais n’est seulement qu’identifiée à l'abattoir, suite à l’échaudage et au plumage. Les carcasses touchées par la cellulite sont rejetées par le vétérinaire chargé de l'inspection sanitaire puis détruites, ce qui engendre des pertes économiques pour l'éleveur.
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Des pertes innombrables Dans de nombreux pays, la valeur marchande estimée des pertes liées au retrait des carcasses reste floue, et ce malgré tous les efforts mis en œuvre pour identifier, quantifier et lutter contre cette affection à travers le monde. Une étude visant à distinguer les différentes causes de saisies des carcasses a été menée dans deux abattoirs brésiliens (figure 1). Dans l'abattoir A, un intégrateur vertical, les saisies dues aux cas de cellulite représentaient 4,25 % du nombre total d'animaux abattus et 51 % du nombre total des saisies réalisées. Dans l'abattoir B, un intégrateur vertical également, les saisies dues au cas de cellulite représentaient 0,91 % du nombre total d'animaux abattus et 25 % du nombre total des saisies réalisées. Les différences observées sont très probablement liées aux différentes conduites d'élevage adoptées.
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Six façons de lutter contre la cellulite chez les poulets de chair
Partout dans le monde, les efforts mis en œuvre pour identifier les cette affection ont révélé qu'il s'agit d'un problème d'envergure.
En % du nombre total d'animaux abattus
Figure 1. Causes de saisie sanitaire dans deux abattoirs brésiliens.
4,25
2,79
0,91
Cellulite
0,81
Contamination
n Abattoir A
1,04 0,47 Contusion/ Fracture
0,79
0,88
Autres
n Abattoir B
Source: Santana A. P., et al., 2008
Comment riposter ? Plusieurs mesures peuvent être mises en œuvre par l'éleveur pour lutter contre la cellulite au sein de son exploitation. Parmi ces mesures, citons le fait de favoriser un bon emplumement, de contrôler le niveau de densité animale, de renforcer les mesures de biosécurité, d'ajuster le calendrier des vaccinations, de moderniser les pratiques d'élevage et enfin d'assurer une santé intestinale optimale. 1. Favoriser l'emplumement L'introduction sur le marché de lignées génétiques de poulets de chair à emplumement lent a aggravé le problème de la cellulite chez ces animaux. Les poulets de chair actuels possèdent un abdomen plus proéminent qui augmente le risque de blessures. Certaines études montrent que l'emplumement à 28 jours constitue le facteur prédisposant de cellulite le plus important chez les poulets de chair. Par conséquent, il est capital d'adopter une conduite d'élevage adéquate qui favorise un bon emplumement. Le fait d'éviter de laisser les poulets de chair dans un environnement trop chaud, notamment lorsqu'ils ont entre 2 et 4 semaines, peut également s'avérer utile pour stimuler l'emplumement et ainsi, minimiser le risque de cellulite.
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2. Contrôler le niveau de densité animale La présence d'un nombre élevé d'oiseaux par poulailler (densité importante) est associée à une augmentation de l'incidence des blessures et par conséquent, du risque de cellulite. Cette corrélation simple (plus d'oiseaux = plus de blessures = plus de cellulite) revêt une importance particulière, notamment dans les élevages dont la densité animale est élevée mais qui n'augmentent pas le nombre de points d'eau ni de nourriture, ce qui accroît la compétition entre les oiseaux au moment de s’alimenter. 3. Renforcer les mesures de biosécurité Une litière de mauvaise qualité est également associée à une augmentation de l'incidence de la cellulite. En effet, une litière humide constitue un environnement propice à la croissance bactérienne. Le contact fréquent entre l'abdomen de l'oiseau et cette même litière rend la contamination bactérienne plus fréquente, favorisant ainsi la transmission des agents pathogènes de la litière à l'oiseau par l'intermédiaire de blessures éventuellement présentes. De la même manière, lorsque la litière est humide, les oiseaux ont les griffes sales ce qui favorise la contamination bactérienne, avec à la clé un risque plus élevé d'infection des égratignures. Par conséquent, il est très important de nettoyer et de désinfecter les bâtiments pendant le vide sanitaire. Le fait d'assurer un vide sanitaire de plus de 15 jours peut également contribuer à réduire l'incidence de la cellulite. 4. Ajuster le calendrier des vaccinations Le fait de vacciner les poussins dans le couvoir peut contribuer à réduire le nombre total de saisies de carcasses (y compris pour cause de cellulite) à l'abattoir (Paniago M., bulletin CEVA, 2009). Les résultats d'une étude menée dans le sud du Brésil ont montré qu'une vaccination plus précoce contre la bursite infectieuse, dès le couvoir (et non au cours des étapes successives du cycle de production), permettait de réduire la plupart des causes de saisies de carcasses, et notamment celles dues à la cellulite chez les poulets de chair (figure 2). Il est important de souligner que toute modification du programme de vaccination doit au préalable être discutée avec l'équipe vétérinaire et le fournisseur de vaccins.
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Luca Vandi Directeur technique
causes de la cellulite et quantifier l'impact de
6. Assurer une santé intestinale optimale E. coli, principale bactérie responsable de la cellulite chez les poulets de chair, est un agent pathogène opportuniste qui vit dans l'intestin du poulet et se propage dans la litière par l'intermédiaire des matières fécales. L'administration d'un probiotique, ou bactérie bénéfique, permet de moduler la microflore intestinale et de réduire la propagation d'E. coli dans l'environnement. Grâce à l'exclusion compétitive (c'est-à-dire en empêchant les agents pathogènes de se fixer aux entérocytes ou aux cellules intestinales dédiées à l'absorption) et à la production de substances antimicrobiennes naturelles comme les acides organiques et les bactériocines, les probiotiques entravent la réplication et la croissance d'E. coli. Cela permet de limiter la propagation d'E. coli dans l'environnement et ainsi, de réduire le risque d'infection due à cette bactérie au niveau des égratignures et des abrasions cutanées. Une étude menée par Estrada et al. en 2001 a montré que l'administration d'une souche bifidobactérienne aux poulets de chair permettait de réduire l'incidence de la cellulite dans les carcasses une fois la volaille abattue. Le taux global de saisies de carcasses et l'incidence de la cellulite étaient moins élevés chez les volailles ayant bénéficié du probiotique B. bifidum (2,8 % contre 4,4% et 32,1 % contre 55,4 %, respectivement) en termes de pourcentage de la population totale par rapport au groupe témoin (figure 3). Conclusion La cellulite chez les poulets de chair est une cause majeure de saisies dans les abattoirs, et ce, dans le monde entier, avec, à la clé, de lourdes pertes économiques pour l'éleveur. Ce dernier peut mettre en œuvre plusieurs mesures pour lutter contre cette colibacillose
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Figure 2. Une vaccination plus précoce réduit le taux de saisie des carcasses. 3,0 2,5 2,0 %
5. Moderniser les pratiques d'élevage L'amélioration des pratiques d'élevage doit absolument être envisagée. Il est impératif de moderniser l'équipement et la conception des bâtiments afin de répondre aux mieux aux besoins des poulets de chair de souche moderne en termes de ventilation, d'eau et de nourriture.
1,84 1,47
1,5 1,0 0,5 0,0
0,87
0,78 0,3
0,37
Aérosacculite Cellulite
Pathologies
n Couvoir
n Elevage
Source: Paniago, 2009
Figure 3. L'utilisation d'un probiotique peut réduire l’incidence des cas de cellulite chez les poulets de chair. Cause de saisie
8 537 oiseaux ayant bénéficié de B. bifidum
8 470 oiseaux témoins
Cellulite
77***
205
Ascite
46
42
Mutilation
34
27
Jabot pendant
34
47
Cyanose
36
32
Néphrite
5
4
Hépatite
4
2
Déformation valgus/varus
2
3
Salpingite
1
3
Abcès
1
3
Péritonite
0
1
Émaciation
0
1
240***
370
Total Source: Estrada et al., 2001
dans son exploitation. Parmi ces mesures, citons le fait de favoriser un bon emplumement, de contrôler le niveau de densité animale, de renforcer les mesures de biosécurité, d'ajuster le calendrier des vaccinations, de moderniser les pratiques d'élevage et enfin d'assurer une santé intestinale optimale grâce à l'administration de probiotiques.
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Renforcer l'efficacité des vaccins grâce aux symbiotiques Par Wael
Abdelrahman, Consultant, Probiotiques volailles
De récentes données ont mis en évidence que le fait de renforcer la santé intestinale des volailles grâce à l'administration d'un prébiotique associé à un probiotique à base de bactéries produisant de l'acide lactique permettait d'améliorer la réponse immunitaire de l'animal.
L
es oiseaux sont extrêmement sensibles à de nombreuses infections et maladies dues à divers micro-organismes comme les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Les conditions d'élevage intensif observées dans les exploitations dans le monde entier viennent encore augmenter la sensibilité des volailles aux infections. En l'absence d'un système immunitaire efficace, la survie des oiseaux dans un environnement aussi hostile est largement compromise. Système immunitaire des volailles Le système immunitaire des espèces
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aviaires est assez unique dans la mesure où il ne présente pas de ganglions lymphatiques mais des agrégats lymphoïdes le long du tube digestif et d'autres muqueuses. Le tissu lymphoïde associé au tube digestif (GALT) constitue entre 65 et 70 % du système immunitaire. Cela signifie qu'outre ses fonctions de digestion et d'absorption, le tube digestif constitue le principal organe immunitaire chez ces animaux. Développement naturel du système immunitaire Dans la nature, les poussins naissent près de leur mère, ce qui leur permet de boire et de manger dès la naissance. La microflore de la mère colonise également le tube digestif des jeunes poussins.
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Une colonisation plus lente dans les élevages modernes Dans les élevages d’aujourd’hui, les poussins d'un jour ne sont pas mis au contact de leur mère, ce qui retarde le développement de leur microflore intestinale et de leur système immunitaire de 3 semaines, voire davantage. L'absence de microflore intestinale bien établie ouvre la voie à la prolifération d'agents pathogènes dans le tube digestif des poussins, ce qui les rend sensibles aux infections et aux maladies. Effets positifs des probiotiques sur l'immunité Les probiotiques à base de bactéries produisant de l'acide lactique contribuent à renforcer le système immunitaire des oiseaux de différentes manières. Ils ont un rôle important dans le développement et l'établissement de la microflore intestinale et accélèrent la maturation du système immunitaire. La réponse vaccinale s'en trouve améliorée et les oiseaux sont capables de mieux se défendre contre les infections. Les probiotiques jouent également un rôle majeur dans la lutte contre les maladies et les infections. Les bactéries commensales et les probiotiques sont toujours captés par les cellules immunitaires, où les cellules présentatrices d'antigène comme les macrophages, les cellules dendritiques et les lymphocytes B prélèvent un échantillon de ces bactéries bénéfiques avant d'induire une modulation immunitaire locale spécifique, via l'activation des lymphocytes B, afin de produire des IgA sécrétoires contre ces bactéries bénéfiques. Ce phénomène peut être considéré comme inoffensif et non inflammatoire au niveau de la muqueuse et de l'environnement systémique (tolérance orale). Les probiotiques aident les cellules immunitaires de l'hôte à mieux reconnaître et éliminer les agents pathogènes délétères. Une meilleure tolérance signifie moins d'énergie dédiée aux processus inflammatoires et par conséquent, plus d'énergie disponible pour le développement de l’animal.
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Interactions entre probiotiques et vaccins Des travaux plus poussés visant à étudier les effets des probiotiques sur la réponse vaccinale ont été réalisés chez l'homme. Une augmentation importante des titres en anticorps IgA et IgG sériques induits par le vaccin a par exemple été observée chez les personnes ayant reçu des probiotiques à base de Lactobacillus et de Bifidobacterium en association avec le vaccin contre Salmonella typhi et contre le choléra, par rapport aux personnes ayant reçu le vaccin seul (Paineau et al., 2008, Maidens et al., 2012). Dans une moindre mesure, des travaux semblables ont été réalisés chez les oiseaux. Methner et al. (2000) ont constaté que l'administration de probiotiques avant ou en même temps qu’un vaccin vivant contre la salmonellose permettait d'obtenir la meilleure protection contre les salmonelles lors d'une infection expérimentale, et ce grâce au développement d'une réponse immunitaire plus forte.
Illu: ilyast
L'alimentation précoce des poussins et la colonisation du tube digestif par la microflore de leur mère ont des effets très positifs sur leurs performances et sur la maturation de leur système immunitaire.
La découverte et l'utilisation des vaccins constituent l'une des plus grandes avancées dans le domaine de l'immunologie et ont permis de réduire considérablement l'incidence de nombreuses maladies.
Les symbiotiques s’appuient sur le succès des probiotiques Les bénéfices des probiotiques, ou bactéries bénéfiques, sur la microflore intestinale sont largement documentés. Les prébiotiques sont des composants alimentaires non digestibles qui ont une action bénéfique sur l’hôte en stimulant de manière sélective la croissance ou l’activité d’une ou plusieurs bactéries bénéfiques au sein du tube digestif. Les symbiotiques associent prébiotiques et probiotiques afin de renforcer les bénéfices pour l'animal. Étude sur le vaccin contre la bursite infectieuse Une étude menée à l'université de Kasetsart en Thaïlande visait à comparer un groupe de poulets de chair ayant reçu PoultryStar®, le premier produit symbiotique multi-souches, issu de la volaille et destiné à la volaille à être autorisé dans l'UE, à un groupe ayant reçu de la flavomycine, un antibiotique, et un groupe témoin négatif. Les effets des différents produits sur les performances et le statut immunitaire des oiseaux ont été étudiés après l'administration d'un vaccin contre la bursite infectieuse à J14. Une amélioration des performances et une augmentation des titres en anticorps contre la bursite infectieuse, indiquant une surexpression du statut
Dans les élevages d’aujourd’hui, les poussins d'un jour ne sont pas mis au contact de leur mère, ce qui retarde le développement de leur microflore intestinale et de leur système immunitaire de 3 semaines, voire davantage. 7
Renforcer l'efficacité des vaccins grâce aux symbiotiques
Tableau 1. Performances après 45 jours et statut immunitaire après un programme de vaccination contre la bursite infectieuse. Témoin négatif 600 45 1894 3352 1,12 1,77
Témoin positif 600 45 1979 3449 0,59 1,75
PoultryStar® 600 45 1947 3358 0,53 1,73
Titres en anticorps contre le virus de la bursite infectieuse
1281
2304
3385
IP*
235
250
249
Performances Nombre d'oiseaux Durée de l'étude (jours) Poids corporel (g) Apports alimentaires (g) Mortalité (%) IC
*(indice de productivité des poulets de chair) = (viabilité [%] x poids corporel [kg]/âge [j]/IC) x 100 Source : études BIOMIN, Université de Kasetsart, Thaïlande, 2005
Titres moyens en anticorps contre la maladie de Newcastle
Titres moyens en anticorps contre la maladie de Newcastle
Figure 1. Effets de l'administration de PoultryStar® sur les titres en anticorps induits par le vaccin contre la maladie de Newcastle à J35 et J42, par rapport au groupe témoin.
Jour 35 4000 3500 3000 2500
2118,5
2038,5
Groupe PoultryStar®
Groupe témoin négatif
2000 1500 1000 500
Jour 42 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
4228,5
2758,5
Groupe PoultryStar®
Groupe témoin négatif
Source: : études BIOMIN, Poulpharm, Belgique, 2014
immunitaire des oiseaux, ont été observées dans le groupe PoultryStar®, par rapport aux autres groupes de l'étude (tableau 1). Étude sur les virus de la bronchite infectieuse et de la maladie de Newcastle Un effet semblable sur la réponse vaccinale a été relevé lors d'une récente
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étude de terrain au cours de laquelle des oiseaux ont été répartis en deux groupes dans deux bâtiments, puis divisés en deux sous-groupes : un groupe PoultryStar® et un groupe témoin. Tous les groupes ont été vaccinés contre la maladie de Newcastle et la bronchite infectieuse dans le couvoir le premier jour, puis à nouveau contre la maladie de Newcastle à J15. Les titres en anticorps induits par le vaccin contre la maladie de Newcastle étaient plus élevés à J35 et J42 dans les groupes ayant reçu des symbiotiques (figure 1). De plus amples études sont encore nécessaires Nous ne savons pas encore parfaitement de quelle manière les symbiotiques agissent pour renforcer la réponse vaccinale. Il est possible que leurs effets positifs soient liés au fait que les probiotiques agissent comme adjuvants aux vaccins (en intervenant sur la réponse vaccinale) et comme agents facilitant le retour à l'homéostasie tissulaire après une exposition à un agent pathogène. Il est également possible que la diversité et la composition de la microflore intestinale aient une influence sur l'efficacité de la vaccination par voie orale. L'impossibilité de développer une immunité protectrice après un vaccin dans certaines zones géographiques spécifiques pourrait entre autres être due à la composition de la microflore intestinale (Valdez et al., 2014). L'association probiotiques-vaccins a un effet positif sur la réponse vaccinale mais il arrive qu'elle n'ait aucun effet car la réponse dépend des souches probiotiques utilisées (Maidens et al., 2012). Conclusion En raison de l'intérêt croissant que suscite l'utilisation des probiotiques en production animale, il est important de comprendre leur rôle dans la modulation du système immunitaire des oiseaux. Même si les propriétés immuno-modulatrices des probiotiques ne sont pas encore parfaitement connues, nous savons néanmoins qu'elles permettent de renforcer la réponse immunitaire des oiseaux après une vaccination.
Science & Solutions • Numéro 23
Lors de l'achat de produits à base de viande de volaille, le consommateur tient essentiellement compte de l'aspect, de l'hygiène et du goût des produits. Afin de lui garantir la meilleure qualité possible, plusieurs procédures doivent être mises en œuvre. L'inspection sanitaire réalisée au moment de l'abattage des volailles vise à garantir l'absence de contamination de la carcasse par des maladies ou des matières fécales. En cas de contamination (par des maladies, des matières fécales ou les deux), les carcasses sont saisies et retirées de la chaîne alimentaire. La présence d'ecchymoses/d'hématomes au niveau de la carcasse est l'une des nombreuses causes de déclassement (qualité moindre) ou de saisie de la carcasse à l'abattoir. Ces ecchymoses/hématomes sont dus à la rupture de vaisseaux sanguins puis à l'afflux de sang dans les tissus sans qu'il y ait rupture cutanée. Il est difficile de définir si ce phénomène se produit lorsque les volailles sont encore dans l'exploitation, lors de leur transport ou dans les ateliers de transformation ; par conséquent, toute perte financière majeure qui en résulte est généralement absorbée par l'abattoir. Selon la littérature scientifique, la couleur de l'ecchymose peut révéler l'ancienneté de la lésion : une couleur rouge à rouge foncé est révélatrice d'une lésion récente (≤ 12 heures) et une couleur vert clair, jaune-orange ou jaune d'une lésion plus ancienne (≥ 24 heures). Environ 90 % des ecchymoses surviennent dans les 12 à 24 heures précédant la transformation ; la poitrine, les ailes et les pattes étant les parties les plus touchées. Parmi les causes potentielles, citons une densité inadéquate dans le bâtiment réservé à l’engraissement et/ ou un mauvais réglage de la plumeuse. Un étourdissement inadéquat (tension et durée inappropriées) peut entraîner des hémorragies pétéchiales, généralement au niveau de la poitrine et des pattes. Il est possible que la présence d'agents pathogènes dans l'exploitation, comme le virus de la bursite infectieuse (maladie de Gumboro) par exemple, fragilise les capillaires, ce qui se solde par des hémorragies au niveau de la carcasse. Les mycotoxines comme les aflatoxines par exemple, agissent de la même manière en diminuant la force nécessaire à l'apparition d'ecchymoses, en raison d'une fragilité capillaire accrue. Ce phénomène s'observe généralement au niveau des cuisses. La prévention des problèmes liés aux mycotoxines peut passer par l'utilisation d'un outil efficace de gestion des risques liés aux mycotoxines, basé sur des stratégies de détoxification complémentaires (biotransformation, adsorption ou bioprotection), afin d'éliminer leurs effets toxiques pour l'animal tout en garantissant une protection hépatique et immunitaire.
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Mes volailles sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 5 : présence d'ecchymoses sur la carcasse
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Fiche pratique
Solution
Cause possible : CONDUITE D’ÉLEVAGE : système d'étourdissement • Tension du système d'étourdissement • Durée du choc électrique
• Tension et durée corrects des chocs électriques
Cause possible : PATHOGÈNES : bursite infectieuse (maladie de Gumboro) • Taches de sang essentiellement au niveau des pattes et de la poitrine • Autopsie : inflammation, hypertrophie et présence de sang au niveau de la bourse de Fabricius • Les titres en anticorps maternels sont très faibles chez les poussins d’un jour
• Remplacer les vaccins entraînant une réaction faible par des vaccins entraînant une réaction forte • Modifier l’âge de vaccination (formule de Deventer) • Augmenter la biosécurité de l’élevage
• Instaurer/corriger le programme de vaccination chez les animaux reproducteurs Cause possible : MYCOTOXINES : aflatoxines • Détection dans les matières premières (ELISA) ou les aliments (HPLC)
• Vérifier les niveaux de contamination moyens
• Les animaux présentent des symptômes semblables à ceux d'une jaunisse, ils sont déshydratés et émaciés. Présence de zones rouges violacées au niveau de la carcasse
• Utiliser Mycofix® à la dose appropriée
• Matières premières provenant d’un fournisseur/d’une région ayant des antécédents de contamination par les aflatoxines
• Éviter les silos à aliments ou les installations de distribution d'eau/aliments qui ont été contaminés par des aliments moisis, humides ou périmés
• Histopathologie : vérifier les autres organes cibles des aflatoxines (foie par exemple) • Dégradation des performances globales des volailles Cause possible : CONDUITE D’ÉLEVAGE : densité animale • Densité d'oiseaux élevée dans le bâtiment réservé à l’engraissement
• Ajuster la densité d'oiseaux
Cause possible : CONDUITE D’ÉLEVAGE : capture des oiseaux • Procédure de ramassage inadéquate
• Changer la procédure de ramassage et / ou le réglage de la plumeuse
Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur www.mycotoxins.info
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CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ : ce tableau fournit des conseils généraux sur des problèmes qui touchent couramment les volailles et qui peuvent être liés à la présence de mycotoxines dans l’alimentation. La liste des problèmes et maladies présentés dans ce tableau n’est pas exhaustive de tous les problèmes et maladies qui peuvent toucher les volailles. BIOMIN ne saurait en aucun cas être tenue responsable des dommages directs ou indirects résultant de l'utilisation de ce tableau ou des informations qu'il contient. Veuillez consulter votre vétérinaire avant de mettre en pratique les solutions proposées dans ce tableau.
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Votre exemplaire de Science & Solutions
Une bonne santé intestinale
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