Numéro 48 • Porcs
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Un magazine de
Mieux vaut prévenir que guérir 7 conseils contre les boiteries chez la truie
Zéaralénone et fumonisines : de dangereuses mycotoxines
Éditorial Améliorer la santé des truies et des cochettes Très souvent, les éleveurs, les consultants et les nutritionnistes ont des interrogations concernant les méthodes modernes d’élevage des truies. Mais quelles sont ces questions ? Il s’agit de questions sur les moyens d’optimiser la production en améliorant les résultats de reproduction, les performances globales des truies, la qualité et la quantité de lait, la taille des portées ou encore le poids des porcelets au sevrage. Pour essayer de trouver les meilleures réponses à ces questions, nous devons commencer par la base de l’élevage, à savoir les jeunes animaux. En effet, ils constituent le nouveau potentiel génétique des exploitations. Les truies modernes sont issues de truies à haut potentiel, elles sont élevées dans des conditions adaptées à leurs besoins pendant la période de croissance. Dans ce numéro de Science & Solutions, nous nous intéressons à la manière dont les solutions innovantes de BIOMIN peuvent contribuer à améliorer naturellement les performances des truies et des cochettes. L’un des défis permanent en élevage est la lutte contre les mycotoxines. Elles ont non seulement un impact considérable sur la fertilité mais également sur l’ensemble du système immunitaire de l’animal. Une contamination importante en trichothécènes, zéaralénone et fumonisines peut avoir de nombreux effets négatifs. La gamme de produits Mycofix® se compose d’additifs alimentaires spécialement élaborés pour protéger la santé de l’animal en désactivant les mycotoxines présentes dans les aliments contaminés. Les boiteries et les problèmes de qualité des onglons sont également sources d’interrogations. Une ration correctement formulée et bien équilibrée, qui répond aux besoins de l’animal et qui présente la teneur adéquate en nutriments essentiels, constitue l’un des facteurs déterminants de bonne croissance et de fonctionnement optimal des membres et des onglons. Nous espérons que vous apprécierez ce numéro de Science & Solutions qui vous permettra de rester naturellement informé(e) ! Bonne lecture !
Anita Urbańczyk MSc Responsable technique des ventes, Porcs
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Science & Solutions • Numéro 48
Sommaire
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Moins de truies à la réforme grâce à ces 7 conseils contre les boiteries Les boiteries sont un problème croissant en élevage porcin, dans les cas les plus graves cela peut conduire à une réforme prématurée des truies touchées. Il est cependant possible de réduire voire même d’éliminer les boiteries en suivant sept règles de base, comme l’explique Anita Urbańczyk. Par Anita Urbańczyk, MSc, Responsable technique des ventes, Porcs
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Zéaralénone - un danger connu mais sous-estimé chez les cochettes L’utilisation d’aliments contaminés en ZEA chez les cochettes peut avoir des conséquences néfastes considérables sur leur santé et leurs performances. Konstantinos Sarantis a passé en revue les références bibliographiques existantes afin de mieux comprendre les mécanismes provoquant les effets néfastes de la ZEA chez les cochettes. Il explique ensuite l’importance d’un programme de gestion des risques liés aux mycotoxines. Par Konstantinos Sarantis, MSc, Responsable technique des ventes, Porcs
Faire face à une augmentation de concentration en fumonisines
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Bien que difficiles à détecter chez les porcs, les fumonisines représentent souvent une menace pour ces animaux dans le monde entier. Quand l’utilisation de « capteurs » s’avère inefficace, il existe une autre méthode prouvée scientifiquement et testée sur le terrain : la biotransformation. Par Michele Muccio, MSc, Chef de produit
Mes porcs sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 9 : Nécrose de la queue
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Fiche pratique détachable d’aide au diagnostic : symptômes, causes et solutions.
ISSN : 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine.biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l’adresse magazine@biomin.net Rédacteurs en chef : Ryan Hines, Caroline Noonan Contributeurs : Anita Urbańczyk, Konstantinos Sarantis, Michele Muccio, Diego Padoan Marketing : Herbert Kneissl, Karin Nährer Graphistes : Reinhold Gallbrunner, Michaela Hössinger Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter Éditeur : BIOMIN Holding GmbH Erber Campus, 3131 Getzersdorf, Autriche Tél : +43 2782 8030 www.biomin.net ©Copyright 2017, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l’autorisation écrite du détenteur des droits d’auteur, sauf dans les cas prévus par les dispositions de la loi sur les droits d’auteurs, les dessins industriels et les brevets de 1988 (Copyright, Designs and Patents Act). Toutes les photos présentées sont la propriété de BIOMIN Holding GmbH ou sont exploitées sous licence. BIOMIN is part of ERBER Group
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Moins de truies à la réforme grâce à ces 7 conseils contre les boiteries Les boiteries sont un problème croissant en élevage porcin, dans les cas les plus graves cela peut conduire à une réforme prématurée des truies touchées. Il est cependant possible de réduire et éliminer les causes de boiteries en suivant sept règles de base, comme l’explique Anita Urbańczyk. Par Anita Urbańczyk, MSc, Responsable technique des ventes, Porcs
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L
es boiteries et les problèmes de qualité des onglons sont de plus en plus fréquents dans les élevages porcins, cela induit une augmentation du nombre de truies réformées. Les problèmes sanitaires associés aux troubles locomoteurs s’observent plus souvent dans les systèmes d’élevage sans litière. En effet, les sols irréguliers, mouillés et glissants augmentent le risque de lésions et d’infection des pattes. La littérature existante rapporte que les troubles locomoteurs, les boiteries, la parésie et les lésions des onglons représentent environ 8 à 16 % des causes de réforme. Les autres causes principales de réforme sont les troubles de la reproduction (20-30 %), l’âge de la truie (18-40 %) et les baisses de performances de production (2-12 %) (figure 1). Cependant, avec la tendance à
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Figure 1. Principales causes de réforme des truies. Boiteries et problèmes de qualité des onglons (8-16 %)
Âge (18-40 %)
Troubles de la reproduction (20-30 %) Problèmes de production (2-12 %) Source : BIOMIN
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Moins de truies à la réforme grâce à ces 7 conseils contre les boiteries
La santé des pattes et des onglons est un élément essentiel : elle doit par conséquent être maintenue dans un état optimal afin de limiter les pertes de production.
Figure 2. Symptômes de boiterie. • Fissures au niveau de la face pariétale de l'onglon • Érosion du talon • Fissures au niveau du talon • Fissure de la sole • Séparation de la corne • Lésions liées à une croissance excessive de la capsule de l'onglon Source : BIOMIN
l’intensification de la production, les problèmes liés aux boiteries deviennent de plus en plus fréquents. Toute boiterie reflète la douleur liée à une lésion (figure 2). Par exemple, l’utilisation d’un sol caillebotis dont l'espacement est inadapté peut provoquer une inflammation si l’animal s'y coince les onglons. Cela peut provoquer des abrasions et des lésions. L’analyse de l’état des onglons et des pattes chez les truies ainsi que du taux de réforme des truies en raison de problèmes locomoteurs reflètent les pratiques et la conduite d’élevage. Ces pratiques ont un impact direct sur l’efficacité de production.
Supporter le poids de l’animal
La corne de l'onglon est une annexe cutanée (figure 3) qui sert à protéger les structures internes des phalanges et qui contribue à la dureté ainsi qu’à la flexibilité de celui-ci. La surface relativement petite de la sole doit supporter tout le poids de la truie. La santé des pattes et des onglons Figure 3. Structure de la corne de l'onglon.
Attention aux oligo-éléments Une carence ou un excès peuvent avoir des effets négatifs sur les truies. Le cuivre et le manganèse se retrouvent dans de nombreuses enzymes, ils interviennent également dans le processus de reproduction et contribuent au développement osseux. Un excès de cuivre peut altérer le fonctionnement du foie et des muscles entraînant certains symptômes comme une diminution de la croissance, un mauvais poil et des troubles neurologiques en fonction du niveau d’intoxication. Le
Phalange moyenne
Muraille Os sésamoïde
Sole Talon
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Comme le suggère la dernière proposition énoncée figure 4, une ration correctement formulée, bien équilibrée, répondant aux besoins des truies et présentant la teneur adaptée en nutriments essentiels, vitamines, minéraux et oligo-éléments, est indispensable à la bonne croissance et au fonctionnement optimal des pattes et des onglons. Les oligo-éléments (ex : cuivre, fer, manganèse, zinc, molybdène, chrome, fluor, silicone et sélénium) doivent faire l’objet d’une attention particulière car ils jouent un rôle essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Ils sont étroitement liés au développement de la corne des onglons, à l’ossification et à la croissance des membres.
Phalange proximale
Phalange distale
Source : BIOMIN
La clé de la réussite : une bonne alimentation
Métacarpes/Métatarses Bande coronaire
Ligne blanche
est un élément essentiel : elle doit par conséquent être maintenue dans un état optimal afin de limiter les pertes de production. Dans les systèmes d’élevage avec un sol recouvert de litière, les problèmes rencontrés sont liés à une croissance excessive des onglons, en raison d’une usure insuffisante de la couche cornée. Des onglons trop longs modifient le positionnement des pattes sur le sol, le poids de l’animal se déplaçant alors vers l'arrière de la sole à la partie molle du talon. Ce phénomène entraîne des lésions du talon, souvent suivies de problèmes inflammatoires. La corne de l'onglon doit être dure et la sole souple. Si le sol du bâtiment est recouvert de litière, il est important de veiller au degré d’humidité de celle-ci. En présence d’une litière trop humide, le sabot peut se ramollir. Il retrouvera sa dureté lorsque l’animal sera à nouveau sur une surface sèche. Il convient toutefois de noter qu’il perd son élasticité antérieure et peut alors se fissurer, ce qui prédispose l’animal à des infections.
Chorion
Ergot
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Figure 4. Sept règles de base qui contribuent à l’état de santé des pattes et des onglons.
1. Maintenir et contrôler la qualité du sol dans les bâtiments.
Retirer les bords coupants (les limer si nécessaire). Veiller à vérifier l’espacement des caillebotis. Veiller à ce que les zones de repos soient propres et sèches afin de maintenir un sol non glissant.
2. Minimiser les conflits sociaux et hiérarchiques.
Introduire des pratiques d’élevage qui évitent les conflits hiérarchiques. Prévoir suffisamment d’espace dans les enclos et d’espace libre en fonction de la densité.
3. Intégrer les cochettes prêtes pour la reproduction. 4. Respecter des procédures de nettoyage et de désinfection. 5. Prévoir une zone infirmerie pour les truies malades.
Nettoyer et désinfecter les zones qui abritent les truies malades, désinfecter les plaies. Faire des pédiluves de sulfate de cuivre.
L’ajout d’oligo-éléments sous forme organique dans l’alimentation des truies permet une augmentation significative des paramètres de production, ainsi qu’une amélioration visible de la qualité des pattes et des onglons.
6. Parer correctement les onglons. 7. Adapter la ration aux besoins physiologiques des truies. Si nécessaire, une supplémentation peut être mise en place.
zinc joue également un rôle important dans l’ossification et la croissance saine de la corne des onglons. Une carence en zinc se manifeste par une fragilisation de la corne, des changements de couleur et une kératinisation cutanée. Au contraire, un excès de zinc entraîne une baisse de l’appétit et des arthrites. Ces exemples illustrent l’importance d’une alimentation présentant une teneur en oligo-éléments adaptée aux besoins des animaux, et ce, à chaque stade de production.
Trouver le bon équilibre
Au moment de formuler et d’équilibrer la ration, il convient de tenir compte des effets antagonistes entre les différents oligo-éléments. Par exemple entre le fer et le manganèse ou entre le fer, le cuivre et le zinc. Une réduction des niveaux de fer et de manganèse doit s’accompagner d’une baisse de la quantité de cuivre et de zinc, conformément aux besoins de l’animal. La ration doit ainsi contenir les oligo-éléments requis en quantité optimale, sous la forme la plus disponible possible, sans pression excessive sur l’organisme. De nombreuses données indiquent que les chélates, formes organiques des oligo-éléments, présentent la meilleure biodisponibilité. L’administration de chélates permet à l’animal d’ingérer la quantité requise d’un composé bien précis, tout en éliminant l’excès avec une
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partie inactive du chélate. L’ajout d’oligo-éléments sous forme organique dans l’alimentation des truies permet une augmentation significative des paramètres zootechniques, ainsi qu’une amélioration visible de la qualité des onglons et des pattes. Il est par conséquent utile d’introduire des suppléments contenant des composés chélatés dans la ration des truies. Ces produits sont à ajouter à l’aliment distribué aux animaux. Les vitamines et les minéraux utilisés dans les rations de base doivent apporter aux animaux tous les éléments nécessaires à leurs besoins. Le recours à une autre supplémentation doit être justifié et doit permettre de résoudre des problèmes déjà existants. Les produits spécifiques contenant les éléments souhaités sont à administrer pendant une durée bien précise, sur trois ou quatre mois par exemple, et non en continu. En suivant les règles de base en matière de bien-être, d’hygiène, de pratiques et de conduite d’élevage, il est bien souvent possible d’éviter les coûts supplémentaires liés aux problèmes de lésions au niveau des pattes ou des onglons. Certains facteurs prédisposants peuvent être éliminés à l’avance, contribuant ainsi à l’obtention de meilleures performances et évitant les pertes éventuelles qui pourraient survenir au cours du cycle de production.
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Zéaralénone - un danger connu mais sous-estimé chez les cochettes L’utilisation d’aliments contaminés en ZEA chez les cochettes peut avoir des conséquences néfastes considérables sur leur santé et leurs performances. Konstantinos Sarantis a passé en revue les références bibliographiques existantes afin de mieux comprendre les mécanismes provoquant les effets néfastes de la ZEA chez les cochettes. Il explique ensuite l’importance d’un programme de gestion des risques liés aux mycotoxines. Par Konstantinos Sarantis, MSc, Responsable technique des ventes, Porcs
L
a zéaralénone (ZEA) est une mycotoxine produite par Fusarium graminearum, F. culmorum, F. crookwellense, F. equiseti et F. semitectum. Elle coexiste souvent avec le déoxynivalénol (DON) car ces deux composés peuvent être produits par le même champignon (F. graminearum ou F. culmorum). La contamination des céréales par la ZEA est variable. D’après l’étude trimestrielle de BIOMIN, la ZEA se retrouve à différents niveaux de contamination, dans différentes céréales à l’échelle mondiale (figures 1, 2 et 3). Selon la Commission européenne, les taux maximum de
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ZEA tolérés dans l’alimentation animale sont de 0,25 mg/kg dans les aliments complémentaires et les aliments complets destinés aux truies et porcs à l’engraissement, et de 0,1 mg/kg dans ces mêmes aliments pour les porcelets et les cochettes. Une fois ingérée, une fraction de la ZEA se transforme en deux métabolites, l’α-zéaralénol et le β-zéaralénol. Chez le porc, le principal métabolite est l’α-zéaralénol, dont la toxicité est quatre fois plus élevée et explique la sensibilité accrue des porcs à la ZEA. Les effets de la ZEA et le degré d’intoxication dépendent de la quantité ingérée, de la durée
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84 %
50 %
49 %
ZEA
DON
Pourcentage d’échantillons
100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %
Figure 3. Prévalence des mycotoxines détectées dans des échantillons de farine de soja à travers le monde.
DON + ZEA
100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %
84 %
54 %
52 %
ZEA
DON + ZEA
DON
Source : BIOMIN
Source : BIOMIN
Figure 2. Prévalence des mycotoxines détectées dans des échantillons de blé à travers le monde.
Figure 4. Effet de la ZEA sur le volume de la vulve.
100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %
12 000
b
10 000
80 %
50 % 41 %
[cm3 x 1 000]
Pourcentage d’échantillons
b b
8 000 6 000 4 000
a
a
2 000 0 ZEA
DON
DON + ZEA
n Témoin n ZEA n ZEA + MPL_0,25 n ZEA + MPL_0,5 n MPL_0,5
Source : BIOMIN
Source : BIOMIN
d’exposition, de l’âge et du stade de reproduction de l’animal. La ZEA agit essentiellement sur la reproduction, en bloquant la synthèse normale des hormones. Cette mycotoxine ressemble à la molécule d'œstradiol et rivalise avec elle au niveau des récepteurs d’œstradiol (récepteurs œstrogéniques). Ces récepteurs sont présents dans différents organes comme le foie, les reins, les testicules, la prostate, l’hypothalamus, l’hypophyse, les ovaires et les intestins. C e t e f f e t œ s t ro g é n i q u e d é s o r g a n i s e l e système endo cr inien, p er turbant ainsi l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien et supprimant la sécrétion de l’hormone de stimulation folliculaire (FSH) dans les ovaires.
Figure 5. Effet de la ZEA sur le poids de l’appareil reproducteur.
Effets de la ZEA chez les cochettes En raison du développement insuffisant de leur système endocrinien, les cochettes sont encore plus sensibles aux effets œstrogéniques de la ZEA. L’ingestion de ZEA entraîne une hyperémie, un œdème vulvaire (hyperœstrogénie), une augmentation de la masse utérine, une atrésie des follicules ovariens, une atrophie ovarienne et un prolapsus vaginal ou rectal. L’hyperœstrogénie a été documentée chez des cochettes d’âge variable (du post-sevrage à l’ovulation) et pour divers degrés de contamination. Au cours d’une étude, une hyperœstrogénie d’intensité légère a été observée chez des cochettes de quatre mois quelques jours après l'ingestion d'un
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b
3,5 3,0 2,5 [g/kg]
Photo : iStockphoto_airdone
Pourcentage d’échantillons
Figure 1. Prévalence des mycotoxines détectées dans des échantillons de maïs à travers le monde.
c
c
2,0 1,5 1,0
a
a
0,5 0,0 n Témoin n ZEA n ZEA + MPL_0,25 n ZEA + MPL_0,5 n MPL_0,5 Source : BIOMIN
aliment contaminé en ZEA (Obremski et al., 2003). Dans une autre étude (Oliver et al., 2012), le poids de l’appareil reproducteur était 2,4 fois plus élevé et celui de l’endomètre 50 % plus élevé chez les cochettes sevrées dont l’alimentation contenait de la ZEA. Cette hyperœstrogénie retarde l’entrée en chaleurs de la cochette et menace sa fertilité et sa vie reproductive ultérieure. Les recherches internes menées par BIOMIN ont abouti aux mêmes conclusions lors des études d’efficacité sur Mycofix® Plus. Le volume de la vulve (figure 4) et le poids de l’appareil reproducteur (figure 5) étaient plus élevés chez les cochettes ayant ingéré de la ZEA. En outre, l’examen
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Zéaralénone - un danger connu mais sous-estimé chez les cochettes
Tableau 1. Principaux effets de la ZEA chez le porc. Effets
Signes/symptômes • Altère le cycle de reproduction, la conception, l’ovulation et l’implantation • Pseudo-gestation, avortement, anœstrus, nymphomanie
Truie
Reproduction
• Mortalité embryonnaire, inhibition du développement fœtal, réduction du nombre de fœtus (portées moins nombreuses) • Hypertrophie des glandes mammaires • Œdème et rougeur de la vulve • Prolapsus rectal et vaginal
Pathologiques
• Atrophie ovarienne • Hypertrophie utérine
Verrat
Reproduction
• Féminisation • Hypertrophie des glandes mammaires • Altération de la qualité du sperme • Atrophie testiculaire • Œdème du prépuce
Porcelet
Reproduction
• Rougeur des trayons (femelle) • Œdème et rougeur de la vulve (femelle)
Tératogène
• Déformation des pattes
Source : BIOMIN
histo-pathologique a montré une dégénérescence tissulaire en présence de ZEA. La ZEA peut également avoir un impact néfaste sur le corps jaune, la taille des ovaires et la fertilité, et augmenter le taux d’avortement chez les primipares (Zwierzchowski et al., 2005). Un article récent rapporte que lors de l’ingestion de ZEA par des cochettes en post-sevrage, la diminution de l’hormone lutéinisante est dose-dépendante. Les autres signes cliniques observés incluent une hyperplasie des muscles sous-muqueux, une diminution de la taille des follicules corticaux ainsi qu’une dégénérescence et des anomalies de structure de l’appareil reproducteur (Chen et al., 2015, figure 6). En outre, l’ingestion d’une quantité élevée de ZEA peut être à l’origine d’un anœstrus, l’une des conséquences d’une puberté précoce avec infertilité (pas d’ovulation) (Kanora & Maes, 2009). L’analyse de Tiemann et Dänicke (2007) a donné des résultats semblables. L’anœstrus a été confirmé chez 50 % des cochettes. Les corps jaunes étaient persistants, simulant une gestation. L’ovulation ne pouvait par conséquent pas avoir lieu et les cochettes étaient dans un état de pseudogestation, avec un utérus deux fois plus lourd. La ZEA, en tant que molécule myco-œstrogénique, est multi-spécifique, ce qui signifie qu’elle a plusieurs cibles biologiques. Les récepteurs œstrogéniques sont répartis dans divers tissus et organes. La ZEA, ses métabolites, et leurs effets négatifs sur l’appareil reproducteur, peuvent intervenir sur l’expression génique, le système immunitaire et le tube digestif. Tube digestif La ZEA et ses métabolites sont des composés chimiques qui perturbent le système endocrinien et agissent au niveau
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Figure 6. Effets de la ZEA à différentes concentrations sur les organes génitaux (ovaire + corne utérine + vestibule vulvaire) des cochettes (Chen et al., 2015).
ZEA3
ZEA2
ZEA1
Témoin
des tissus et cellules impliqués dans le système hormonal. La ZEA ne fait l’objet d’aucune biotransformation dans le tube digestif. La biotransformation se fait essentiellement au niveau du foie, les métabolites obtenus passant alors dans la circulation sanguine. Ils s’accumulent ensuite dans les différentes parties du tube digestif, notamment le duodénum, le jéjunum et le côlon descendant. La ZEA interagit tout de même avec les récepteurs œstrogéniques présents dans le tube digestif. Ces récepteurs contrôlent la prolifération et la
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Konstantinos Sarantis MSc, Responsable technique des ventes, Porcs
Tableau 2. Effets sur les paramètres immunitaires chez des cochettes simultanément intoxiquées par le DON et la ZEA. Traitement
Témoin négatif
Groupe Toxine
Groupe expérimental
Témoin positif
Déoxynivalénol (DON) [µg/kg]
0
1 000
1 000
0
Zéaralénone (ZEA) [µg/kg]
0
250
250
0
Mycofix® Plus [kg/t]
-
-
1,5
1,5
Indice chimiotactique
4,24a
2,07b
4,42a
4,20a
% de macrophages phagocytaires
27,6a
20,8b
25,6ab
25,2ab
Source : BIOMIN
différentiation cellulaires. Des mécanismes d’apoptose sont alors activés, entraînant la mort cellulaire et le déséquilibre de la microflore. L’interaction de la ZEA avec les récepteurs œstrogéniques altère la motilité gastrique, diminue la perméabilité intestinale et inhibe les sécrétions intestinales. Le ralentissement de la vidange gastrique entraîne une tension au niveau de l’anus pouvant expliquer la survenue d’un prolapsus rectal. Immunité La ZEA peut également avoir un impact sur l’immunité, innée et adaptative. Cette mycotoxine peut être à l’origine d’une inflammation des organes reproducteurs, mais également des organes du système immunitaire. Une inflammation de la muqueuse et des cellules épithéliales, lié à une altération des défenses intestinales, peut être observée chez les cochettes exposées à la ZEA. Marin et al. (2010) ont mené des études in vitro qui ont montré que la ZEA réduisait la viabilité des neutrophiles et déclenchait une réponse oxydative. Ces deux éléments jouent un rôle essentiel dans l’immunité innée. Au cours d’une autre étude in vivo menée chez des porcelets sevrés (2013), le même groupe a étudié les effets de la ZEA sur les tissus immunocompétents. Une altération du fonctionnement du foie (effet hépatotoxique) a d’abord été constatée, suivie d'une réduction de la réponse inflammatoire (effet
immunotoxique). Au niveau sanguin, une baisse de la prolifération lymphocytaire et une augmentation de la synthèse des cytokines inflammatoires ont été observées. L'induction d'une réponse inflammatoire au niveau de la rate n’a pas permis de réponse adéquate au stress oxydatif provoqué par la ZEA. L’ensemble des effets de la ZEA sur le système immunitaire n’a pas fait l’objet d’études approfondies, notamment en ce qui concerne le rôle de la ZEA sur l’efficacité vaccinale. Les recherches menées en interne ont toutefois montré que la ZEA et le DON, lorsqu’ils sont ingérés par des porcelets en phase de sevrage, ont un impact négatif sur les paramètres de l’immunité innée (indice chimiotactique, activité des macrophages) (tableau 2). Dans ce texte, les effets de la ZEA ont été examinés en s’intéressant plus particulièrement aux cochettes pré-pubères. Il ne faut pas négliger les effets synergiques de plusieurs mycotoxines produites par Fusarium, car ils reflètent la fréquence à laquelle plusieurs d'entre elles sont détectées simultanément dans un aliment. La présence d’une contamination multiple, qu’elle présente des effets additifs ou synergiques, peut avoir des conséquences encore plus négatives pour l’animal, notamment chez les races de porcs très sensibles. Il est par conséquent indispensable de mettre en œuvre un programme de gestion des risques liés aux mycotoxines adapté aux besoins de l’élevage.
Références Chen, X.X., Yang, C.W., Huang, L.B., Niu, Q.S., Jiang, S.Z. and Chi, F. (2015). Zearalenone Altered the Serum Hormones, Morphologic and Apoptotic Measurements of Genital Organs in Post-weaning Gilts. Asian Australas Journal of Animal Science, 28(2), pp. 171-179. Kanora, A. and Maes, D. (2009). The role of mycotoxins in pig reproduction: a review. Veterinarni Medicina, 54(12), pp. 565-576. Marin, D.E., Taranu, I., Burlacu, R. and Tudor, D.S. (2010). Effects of zearalenone and its derivatives on the innate immune response of swine. Toxicon, 56, pp. 956-963. Marin, D.E., Pistol, G.C., Neagoe, I.V., Calin, L. and Taranu, I. (2013). Effects of zearalenone on oxidative stress and inflammation in weaning piglets. Food and Chemical Toxicology, 58, pp. 408-415. Obremski, K., Gajęcki, M., Zwierzchowski, W., Bakuła, T., Apoznański, J. and Wojciechowski, J. (2003). The level of zearalenone and α-zearalenol in the blood of gilts with clinical symp-
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?? Faire face à une augmentation de concentration en fumonisines Bien que difficiles à détecter chez les porcs, les fumonisines représentent souvent une menace pour ces animaux dans le monde entier. Quand l’utilisation de « capteurs » s’avère inefficace, il existe une autre méthode prouvée scientifiquement et testée sur le terrain : la biotransformation. Par Michele Muccio, MSc, Chef de produit
E
n raison de leurs effets gastro-intestinaux et immunosuppresseurs, les fumonisines peuvent sérieusement compromettre les performances zootechniques en élevage porcin. Chez le porc, la contamination par les fumonisines est difficile à détecter, essentiellement parce qu’elle a tendance à survenir à des niveaux subcliniques dont la détection nécessite la mesure du ratio sphinganine/sphingosine (Sa/So), un marqueur biologique scientifiquement reconnu permettant d’identifier l’exposition aux fumonisines chez le porc. De nombreuses études menées au cours des dernières années rapportent la sensibilité très élevée des porcs aux fumonisines, même à des concentrations inférieures aux niveaux définis par l’Europe, de 5 000 parties par milliard (ppb). L’apparition d’un œdème pulmonaire porcin et la
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diminution de la résistance à certains agents pathogènes comme Pasteurella multocida sont deux exemples concrets des effets immunosuppresseurs des fumonisines.
Les fumonisines et Pasteurella multocida Il existe une corrélation entre les fumonisines et l’augmentation de la sensibilité à P. multocida, un agent pathogène responsable de certains troubles respiratoires comme l’inflammation pulmonaire. Une étude de 2005 a mis en évidence que la sensibilité des porcelets exposés à P. multocida augmentait de manière exponentielle en présence de fumonisines. Au cours de cette étude, les porcelets exposés uniquement à cet agent pathogène ne présentaient aucun symptôme significatif de type lésions pulmonaires, ou réduction du gain de poids. En revanche,
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La concentration moyenne en fumonisines dans le maïs était supérieure à 2 500 ppb, une valeur susceptible d’avoir un impact significatif sur les porcs. Tableau 1. Apparition des mycotoxines et concentrations dans toutes les céréales à travers le monde, janvier à juin 2017. Afla
ZEA
DON
T2
FUM
OTA
Nombre d’échantillons analysés
7 038
7 142
6 568
3 676
6 094
2 853
% d’échantillons contaminés
26 %
52 %
81 %
19 %
71 %
18 %
% au-dessus du seuil de risque
17 %
25 %
69 %
3 %
49 %
3 %
25
130
798
37
1 840
9
10 918
8 113
28 470
976
46 515
889
Concentration moyenne dans les échantillons positifs (ppb) Concentration maximale (ppb)
les porcelets exposés à P. multocida et à des fumonisines d'origine alimentaire à une concentration de 0,5 mg/kg de poids corporel, présentaient un retard de croissance, une toux et contenaient plus de cellules dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire (LBA). Une augmentation du nombre de lymphocytes et de macrophages a également été rapportée. Des lésions pulmonaires plus importantes, sous forme de pneumonie interstitielle subaigüe, ont été détectées dans le groupe exposé aux fumonisines et à P. multocida.
Présence mondiale Cette année, les concentrations en fumonisines à l’échelle mondiale ont déjà atteint des valeurs moyennes susceptibles d’avoir un impact sur la production animale (voir tableau 1 et figure 1). Le maïs et ses sous-produits, comme les drêches et le gluten de maïs, présentent généralement un risque plus élevé de contamination par les fumonisines. La concentration moyenne en fumonisines dans le maïs était supérieure à 2 500 ppb, une valeur susceptible d’avoir un impact significatif sur les porcs (voir tableau 2 et figure 2).
Résoudre le problème des fumonisines Les agents de liaison aux mycotoxines ne sont pas suffisamment efficaces pour lutter contre les fumonisines sur le terrain. Ils impliquent un processus de neutralisation appelé adsorption, qui consiste à adhérer aux toxines afin de limiter leur entrée dans la circulation sanguine. Cependant, la capacité de liaison de ces agents aux fumonisines s’est révélée extrêmement faible à un pH de 6 et 7, valeurs fréquentes dans l’intestin du porc. La biotransformation enzymatique, qui consiste à appliquer une enzyme purifiée afin de transformer de manière irréversible les fumonisines en métabolites
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Figure 1. Incidence des mycotoxines dans toutes les céréales à travers le monde, janvier à juin 2017 ; résultats à l’échelle mondiale. 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %
Incidence (%)
Photo : iStockphoto_valon_Studio
Source : Étude BIOMIN sur les mycotoxines
Afla ZEN DON T2 FUM OTA
Source : Étude BIOMIN sur les mycotoxines
non-toxiques directement dans le tube digestif de l’animal, constitue la méthode la plus élaborée et la plus efficace contre les effets négatifs des fumonisines. L’enzyme FUMzyme® contenue dans la gamme de produits Mycofix® est la seule enzyme purifiée disponible dans le commerce à avoir démontré sa capacité de biotransformation des fumonisines, de manière efficace et en toute sécurité.
Résultats d’études de terrain Une récente étude terrain menée sur des porcs à l’engraissement dans une exploitation en Argentine, illustre l’efficacité de la biotransformation pour lutter contre les fumonisines. L’étude a commencé en phase d’engraissement, lors du placement des porcelets dans de nouveaux bâtiments. Au total, 1 484 porcelets âgés en moyenne de 113 jours (+/- 3 jours) ont été répartis dans deux bâtiments (bâtiment 1 pour les mâles, bâtiment 2 pour les femelles). Chaque bâtiment disposait de deux lignes d’alimentation distinctes. L’alimentation distribuée dans les deux bâtiments et les deux lignes de chaque bâtiment se présentait sous forme de farine et répondait
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Faire face à une augmentation de concentration en fumonisines
La biotransformation enzymatique constitue la méthode la plus élaborée et la plus efficace contre les effets négatifs des fumonisines. Tableau 2. Apparition des mycotoxines et concentrations dans le maïs à travers le monde, janvier à juin 2017. Afla
ZEA
DON
T2
FUM
OTA
Nombre d’échantillons analysés
2 536
2 261
1 601
830
1 874
534
% d’échantillons contaminés
29 %
49 %
84 %
9 %
90 %
7 %
% au-dessus du seuil de risque
17 %
26 %
78 %
4 %
73 %
2 %
Concentration moyenne dans les échantillons positifs (ppb)
11
134
744
90
2 534
45
Concentration maximale (ppb)
447
3 584
28 470
976
41 022
889
Source : Étude BIOMIN sur les mycotoxines
Figure 2. Incidence des mycotoxines dans le maïs à travers le monde, janvier à juin 2017 ; résultats à l’échelle mondiale.
Incidence (%)
100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % Afla ZEA DON T2 FUM OTA
Source : Étude BIOMIN sur les mycotoxines
aux besoins nutritionnels correspondant au stade de développement des animaux. L’aliment distribué par l’une des lignes de chaque bâtiment contenait en plus 1 kg de Mycofix® par tonne d’aliment.
Les porcelets étaient répartis de manière aléatoire dans deux groupes de six cases chacun. Ils recevaient une ration expérimentale contenant du maïs naturellement contaminé par des fumonisines. La concentration en fumonisines la plus élevée détectée était d’environ 700 ppb (fumonisines totales). L’incorporation de Mycofix® dans le groupe traité était à raison de 1 kg par tonne d’aliment. Au cours des six semaines d’étude, une amélioration significative a été observée au niveau de tous les paramètres mesurés dans les groupes recevant du Mycofix®. L’impact global du traitement sur la production a donné des résultats positifs (voir tableau 3). De la même manière, le nombre d’animaux vendus en raison d'un mauvais état de santé, l’indice de consommation ou encore le nombre de kg produits par porc ont connu une amélioration dans les groupes supplémentés par rapport aux groupes témoins.
Tableau 3. Évaluation des performances pendant l’étude. Bâtiment 1 pour les femelles
Nbre total d’animaux
Alimentation contenant des FUM
Bâtiment 2 pour les mâles
Mycofix®
Alimentation contenant des FUM
Mycofix®
371
372
370
371
Animaux envoyés à la réforme (mauvais état)
5
0
15
0
Animaux morts
8
6
12
14
Animaux élevés avec succès
358
366
343
357
Durée de l’engraissement (j)
110
107
107
106
Jours de vie jusqu’à abattage
181
178
178
177
0,793
0,847
0,846
0,860
Gain de poids quotidien pendant l’engraissement (kg) IC Kg produits / porc
2,84
2,73
2,86
2,7
112,19
116,37
114,9
117,46
Source : BIOMIN
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Mes porcs sont malades : de quoi s'agit-il ?
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Partie 9 : Nécrose de la queue
L
a nécrose de la queue est une affection fréquente chez le porc, qui survient de manière imprévue et compromet les performances de l’animal. Elle peut toucher les porcs à tous les stades de développement, allant des très jeunes porcelets au cours des premiers jours de vie aux porcs en finition. Elle aboutit souvent à la réforme de l’animal et à la saisie de la carcasse à l’abattoir. Les premières lésions peuvent être dues à une plaie après une bagarre ou une section de la queue.
frustration, à l’origine de certains comportements comme la caudophagie. Concernant l’alimentation, une ration mal équilibrée, certaines carences : biotine, tryptophane, sel, protéines ou certains acides aminés spécifiques, sont autant de facteurs susceptibles d’influencer la survenue d’une nécrose de la queue. Une alimentation trop riche et un inconfort intestinal peuvent également contribuer à l’apparition de cette affection.
Il arrive également que les porcs marchent sur la queue de leurs congénères ou la mordent. Ce comportement est plus fréquemment observé si l’animal ne dispose pas de matériaux manipulables. Cela peut également être dû à la densité d’animaux, l’espace, la température ambiante, la ventilation, et le nombre de place à l’auge.
La nécrose de la queue peut également être due à la présence naturelle de toxines comme les endotoxines, les mycotoxines (aflatoxine, trichothécènes et alcaloïdes de l’ergot) et les amines biogènes, ou encore à la présence de pathogènes. En effet, des parasites cutanés (acariens), des streptocoques bêta-hémolytiques, des staphylocoques ou le rouget peuvent être en cause. La bactérie pénètre dans la peau, entraînant une inflammation, puis bloque l’apport sanguin ce qui provoque une nécrose. La prévention de cette affection passe par l’examen des pratiques d’élevage et d’alimentation afin d’éviter les facteurs de risques environnementaux et nutritionnels. Cela passe également par le traitement de maladies identifiées comme potentiellement responsables, et par le respect des mesures d’hygiène lors de la section de la queue.
Des manipulations telles que l’adoption croisée, la section de la queue et d’autres facteurs de stress environnementaux peuvent générer de la
Les seuls traitements disponibles sont l’isolement des porcs touchés, la désinfection locale et l’antibiothérapie par voie parentérale.
La nécrose de la queue peut également être liée à de nombreux agents environnementaux, nutritionnels et infectieux souvent concomitants. Plusieurs facteurs environnementaux, comme l’humidité de l’air, un sol en caillebotis ou abrasif, ou encore un rinçage insuffisant après utilisation de désinfectants puissants (alcalins), peuvent être à l’origine d’une nécrose de la queue.
Facteur
Symptômes
Détection
Mycotoxines, par exemple : • Aflatoxine • Trichothécènes • Alcaloïdes de l’ergot
Altération des tissus immunocompétents. Réduction de la consommation d’aliment ou refus de s’alimenter liés à une dépression neuronale directe du centre hypothalamique de l’appétit, irritation orale/dermique, troubles digestifs avec ulcération, vomissements et hémorragie viscérale
Endotoxine
Agalactie, faible poids de naissance des porcelets, inanition des porcelets, gangrène des oreilles, de la queue ou des pieds
Recherche positive concernant l’Afla, le DON, la T-2, la HT-2, les FUM et les ergots ; ELISA sur les matières premières, HPLC sur les aliments. Antécédents de contamination dans la chaîne d’approvisionnement des matières premières
Amines biogènes
Agitation, tremblements, décubitus, tachypnée, muqueuses pâles, maladie de l’oreille bleue, choc, mort, nausées, céphalées, éruptions cutanées et modifications de la pression sanguine
Toxines
Épidémiologie, signes, RT-PCR, ELISA pour les microbes à Gram-négatif Digestibilité des protéines
Environnement Surpopulation, ventilation, température, hygiène et rinçage, matériaux manipulables, mélange, adoption, hiérarchie
Revoir les pratiques d'élevage
Gale
Irritation cutanée, frottements, l’animal agite les oreilles
Staphylococcus aureus H
Apathie, érythème, vésicules, pustules, fièvre
Lésions, analyse d'échantillons cutanés au microscope Épidémiologie, signes, RT-PCR, ELISA
Streptocoques
Dépression, incoordination, « pédalage », opisthotonos, convulsions, nystagmus, mort
Erysipelothrix rhusiopathiae
Dépression, fièvre, raideur articulaire, anorexie, érythème
Pathologie
Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur www.mycotoxins.info CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ : ce tableau fournit des conseils généraux sur des problèmes qui touchent couramment les porcs et qui peuvent être liés à la présence de mycotoxines dans l’alimentation. La liste des problèmes et maladies présentés dans ce tableau n’est pas exhaustive de tous les problèmes et maladies qui peuvent toucher les porcs. BIOMIN ne saurait en aucun cas être tenue responsable des dommages directs ou indirects résultant de l'utilisation de ce tableau ou des informations qu'il contient. Veuillez consulter votre vétérinaire avant de mettre en pratique les solutions proposées dans ce tableau.
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* Autorisé par les règlements n°1115/2014, 1060/2013 et 1016/2013 du Parlement européen sur la réduction de la contamination par des fumonisines, des aflatoxines et des trichothécènes.
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