Et si la vie avait un sens ? Yves Humilier

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Très tôt, Yves est fasciné par les mystères de la nature : l’immensité de l’univers, le caractère unique de la Terre, la diversité des espèces animales, la structure de l’ADN, etc. Tout fait écho à une seule question : le hasard est-il l’auteur de ces merveilles ? Cette curiosité d’esprit le pousse à s’intéresser au bouddhisme, puis à se tourner vers le New Age. La raison ? Une immense soif de spiritualité. De plus en plus curieux, il s’aventure dans des expériences paranormales. Toujours plus intenses. Toujours plus proches du danger. Mais un jour, une table de lycée allait changer le cours de son existence. Et si Dieu voulait toucher son cœur ? Pour Yves, c’est le début d’une nouvelle vie, et celle-ci est bien loin d’être un long fleuve tranquille… Un parcours de vie atypique, raconté avec humour et sensibilité. De découvertes en questionnements, l’auteur interroge nos propres certitudes.

Yves Humilier est cadre financier dans l’industrie et animateur de formations. Il est passionné par l’astronomie, la plongée sous-marine et l’œnologie. Yves et son épouse ont deux enfants.

11,90€ ISBN 978-2-36249-288-4

9 782362 492884

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Je me suis toujours demandé : Et si la vie avait un sens ? Yves Humilier © 2014 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Couverture : Visu’elle Création • www.visuellecreation.fr Mise en page : Visu’elle Création et BLF Éditions Photo auteur : P. de Srebnicki, 2014 Impression n° XXXXX • IMEAF • 26160 La Bégude de Mazenc Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible du Semeur © 2000 Société Biblique Internationale. Avec permission. ISBN 978-2-36249-288-4 ISBN 978-2-36249-289-1 ISBN 978-2-36249-290-7

broché e-pub mobipocket

Dépôt légal 2e trimestre 2015 Index Dewey (CDD) : 248.24 Mots-clés : 1. Vie chrétienne. 2. New Age. Occultisme. 3. Apologétique.


Table des matières Remerciements................................................................... 7 Première partie Chapitre 1. Un nouvel espoir................................................... 11 Chapitre 2. Une enfance en terre d’Ardennes......................... 15 Chapitre 3. Dé-racin-é… plus d’ailes !..................................... 19 Chapitre 4. En route pour un long voyage… aux confins de la galaxie....................................... 23 Chapitre 5. Une planète unique............................................... 27 Chapitre 6. Mes grands Pourquoi ?.......................................... 33 Chapitre 7. Pourquoi tant d’harmonie, d’ordre et d’équilibre ?....................................................... 39 Chapitre 8. Allô, l’Univers ? Ici la Terre… Y’a quelqu’un ?...................................................... 43 Chapitre 9. Comme si tout était pensé d’avance..................... 47 Deuxième partie Chapitre 10. Que la quête commence !...................................... 51 Chapitre 11. Du bouddhisme au New Age................................ 55 Chapitre 12. Une histoire de table............................................. 61


Chapitre 13. Faut-il choisir ?...................................................... 65 Chapitre 14. Une nuit inoubliable............................................. 69 Chapitre 15. Le meilleur est à venir.......................................... 75 Chapitre 16. Premiers combats.................................................. 81 Chapitre 17. Rendez-vous avec… Dieu ?................................... 85 Chapitre 18. Une nouvelle vie commence................................ 87 Troisième partie Chapitre 19. « Aimez-vous les uns les autres », qu’ils disaient !...................................................... 97 Chapitre 20. Religion ou foi ?....................................................109 Chapitre 21. Le philosophe...................................................... 115 Chapitre 22. Rencontre avec Mokhtar..................................... 123 Chapitre 23. Le jour où les cieux touchèrent la terre.............. 129 Quatrième partie Chapitre 24. L’invitation.......................................................... 135 Chapitre 25. Mais alors, qu’est-ce que la foi ?......................... 141 Chapitre 26. Ciel ! J’ai déménagé en Alsace............................ 149 Chapitre 27. Un matin de lumière........................................... 157 Chapitre 28. De vous à moi...................................................... 165

Conversation avec Dieu...................................... 170

Annexe :

La lettre d’amour du Père (Barry Adams).......... 171


Remerciements À René et Liliane, d’avoir lancé l’idée que cet ouvrage pourrait être diffusé au-delà de la personne à qui je l’avais destiné. J’ai véritablement touché les cieux lors de vos séminaires. Si seulement les gens savaient à quel point ils pourraient être restaurés et renouvelés par votre intermédiaire ! À Michel Schneider, dont l’enthousiasme et les encouragements m’ont vraiment porté à mener cette initiative jusqu’à son terme. À Daniel, Sara, Joan, Jean-Luc, Jeanne, David, Michel, Carlos, Bernard, Jacques, Kim, etc., parce que vous avez contribué, de près ou de loin, volontairement ou non, à me donner envie d’écrire ce livre. À toute l’équipe BLF, qui a cru en mon projet. En fins œnologues de la littérature, vous m’avez accompagné pour me conseiller, stimuler, corriger, ajouter… et faire de ce manuscrit un nouveau crû dans le monde de la publication. Je suis venu voir un éditeur, j’ai découvert une famille accueillante, sympathique et unie autour d’un objectif commun : donner ou redonner de l’espérance aux lecteurs. Nous sommes sur la même longueur d’onde ! À mon épouse… ma confidente et fidèle relectrice. Tu es mon premier miroir, ma compagne attentive qui m’a soutenu, encouragé et même relevé tout au long de cette formidable aventure… Ich hab’ dich lieb’ ! 7



P r e m i è r e pa r t i e « L'Univers savait quelque part que l'homme allait venir. » Freeman Dyson Physicien et mathématicien américano-anglais, qui contribua notamment aux fondements de l'électrodynamique quantique en 1948



Chapitre 1

Un nouvel espoir Le ballon fendait les airs depuis une vingtaine de mètres déjà, dans une parfaite spirale. Le cuir brun se détachait dans le bleu du ciel et commençait déjà à redescendre, tel un missile fonçant sur sa cible. Je courais de toutes mes forces vers le point de chute identifié par mon capitaine quelques minutes plus tôt, lors du huddle. J’avais pris de vitesse l’adversaire chargé de me plaquer et je gagnais en vitesse, mètre après mètre. D’un rapide coup d’œil j’aperçus deux adversaires qui couraient également vers moi pour m’intercepter et récupérer le ballon. Leurs casques brillaient dans cette belle journée de samedi, et nous convergions tous trois vers le même point de chute. Les cris des joueurs et des curieux qui s’étaient amassés autour du terrain s’échappaient pour résonner dans ma tête. L’intensité du moment renforçait mon courage d’aller jusqu’au bout. Je me sentais comme porté dans ma course, lorsque soudain, il me sembla vivre la scène au ralenti. J’étais à pleine vitesse, à quelques mètres maintenant du point de chute du ballon et je voyais les deux Molosses plein de rage converger vers moi. J’étais dans leur camp, à une vingtaine de mètres de l’en-but et 11


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? ils étaient les deux derniers défenseurs. Je savais qu’ils ne me feraient pas de cadeau. D’ailleurs, ils étaient là pour me faire comprendre, le plus brutalement possible, qu’il ne fallait pas approcher. Je les avais entraperçus un peu plus tôt par inadvertance, avant le match, alors que j’entrais dans nos vestiaires habituels… Avant de me rendre compte que, dans les faits, mon entraîneur avait décidé de laisser nos vestiaires aux visiteurs ! Je me revois encore entrer dans le vestiaire qui sentait la crème et la sueur et marquer immédiatement ma surprise, alors que je ne reconnaissais aucun de mes coéquipiers. Tous les regards s’étaient alors tournés vers moi, les bruits cessèrent un instant. J’avais l’impression d’être entré dans un bar de Bikers. Ils faisaient tous au minimum une tête de plus que moi, grands, larges, costauds, certains barbus, et d’autres tatoués des bras jusqu’au torse… Mais visiblement, ce n’était ni la loge de Korn ni celle de Metallica ! J’entends encore les rires au bout de quelques secondes lorsqu’ils virent mon air stupéfait… et ma modeste carrure ! Le genre de situation qui fait rire tout le monde dans une bonne comédie, sauf que là, c’était moi qui étais au centre ! Et je n’avais pas envie de rire… Le ballon ovale s’approche maintenant du sol, je ne le quitte pas des yeux. Je comprends que tout va se jouer dans un mouchoir de poche. Tant pis, je ne vais pas m’arrêter là ! J’accélère encore un peu… plus que cinq mètres… un mètre… SSHHHTTOC ! Le ballon atterrit dans mes mains ! Surtout ne pas le lâcher ! Bien le contrôler. Tout en continuant ma course, je bloque le ballon contre mon flanc gauche et serre les coudes pour protéger mes côtes flottantes. Ce geste me sauve, car, instinctivement, je baisse la tête et me prépare au choc du placage en dressant mon 12


Un nouvel espoir

épaule droite comme un bouclier… Mais rien ! J’ai une avance d’un mètre sur le linebacker qui s’est jeté sur moi par la gauche et de 50 cm sur le safety (le dernier défenseur) qui me plaque par la droite. Un trou de souris juste entre les deux… Allez, aie confiance, vas-y ! Je m’y engouffre, m’attendant au pire, mais espérant le meilleur ! Si près du but quand, soudain… FLLLONC ! Bruit des casques et des épaulières qui s’entrechoquent violemment, suivi aussitôt de cris étouffés provoqués par la collision. Mais moi, je ne sens rien. Se pourrait-il que… ? Oui, je suis passé ! Faufilé entre les deux Molosses qui, eux, se sont télescopés ! Ils sont à terre, j’y crois à peine. Le ballon niché entre la main et le coude, je continue de courir vers la end zone pour marquer. Les cris enthousiastes des spectateurs qui m’encouragent me donnent des frissons dans le dos. Je me sens comme le héros d’un jour. Yeahh ! qu’est-ce que c’est bon ! Je savoure ces moments, réduisant maintenant ma vitesse puisque plus personne ne peut me rejoindre. C’était ma course, c’était le lieu, le moment. Pour une des rares fois de ma vie, je savais que j’étais au bon endroit, au bon moment. Tous les événements concouraient enfin à une forme d’accomplissement que j’espérais… Moi qui me suis si souvent demandé : Qu’estce que je fais là ? Pourquoi suis-je sur terre ? La vie a-t-elle un sens ? Certes, nous avons perdu le match ce jour-là. Les Molosses de Boulogne1 étaient vraiment trop forts pour notre équipe. Mais j’avais marqué contre eux notre seul touchdown (essai) du match. Et pour moi, c’était une victoire personnelle. Une victoire sur la vie. Sur le destin. Match de football américain entre les Chiefs des Ulis et les Molosses de Boulogne (en 1994 ou 1995). Le club a aujourd’hui disparu, mais aura eu le privilège de voir les débuts du futur capitaine de France de football américain : Yoan Schnee.

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E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? Qui aurait pu imaginer que peu de temps auparavant, j’allais mal, au point de vouloir en finir lors d’une fameuse nuit ? Il s’en était vraiment fallu d’un cheveu pour que ma vie ne s’arrête définitivement. Comment et pourquoi en étais-je arrivé là ? Quand j’y repense, c’est complètement fou. Dire que ma vie a changé à cause d’une table… Ou plutôt « grâce » à une table devrais-je dire. Cette table de lycée a définitivement transformé ma vie et m’a permis d’expérimenter des choses que jamais je n’aurais crues possibles. Mon insatiable quête de sens et d’amour m’avait conduit à toutes sortes d’aventures. Une épopée pleine de découvertes, de dangers, de rebondissements, mais aussi… de trésors inattendus.

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Chapitre 2

Une enfance en terre d’Ardennes Rien ne me prédisposait à ce genre d’expériences, d’évènements ou d’émotions. J’ai grandi dans un petit village des Ardennes, où l’on compte plus de vaches que d’habitants ; plus de forêts sauvages et mystérieuses que de goudron et de macadam ; plus de cabanes perchées dans les arbres que de cinémas ou de discothèques. J’ai donc passé la majeure partie de mon enfance en extérieur, dans la nature qui m’environnait. Mes devoirs terminés, je sortais. Je passais ma vie dehors. Soit pour aller jouer au foot, soit pour retrouver Isabelle, la fille du fermier, et jouer à cache-cache dans son grenier à grains. Soit encore pour battre la campagne avec les copains et les copines du village. Il y avait tant de choses à découvrir, tant de jeux et d’aventures possibles ! Nous n’avions comme limite que notre imagination ! Je me sentais heureux et insouciant, comme le sont tous les enfants de cet âge. Maman disait que j’étais espiègle. Je ne savais pas trop ce que cela voulait dire, mais comme elle souriait en le 15


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? disant, ça devait être bien ! En tout cas, cela me permettait d’avoir plein d’amis. Mes promenades en forêt en compagnie de mon père et de mon chien Jet (prononcez « Djette ») figurent parmi mes meilleurs souvenirs. Enfant unique, j’étais tellement attaché au berger allemand qui a grandi avec moi, que je le considérais un peu comme un frère. Un bon partenaire de jeu et le compagnon idéal à qui confier tous les bobos de ma vie. Dès que l’on disait : « Promener ? », il dressait ses oreilles, nous regardait fixement avec l’air de dire : « Non, c’est vrai, vous êtes sérieux ? » et accourrait aussitôt pour nous faire la fête… et surtout nous faire comprendre que : « Maintenant, il faut y aller ! » J’adorais retrouver la quiétude de la forêt, sentir sa fraîcheur, écouter le bruissement des feuilles mêlé aux chants des coucous et autres oiseaux. Il se passait toujours quelque chose d’insolite. Tantôt un écureuil ou un lièvre qui surgissaient devant nous, parfois des traces de sangliers ou de chevreuils. Un soleil conquérant qui perçait soudain la brume du matin… Le clapotis d’un petit ruisseau se faufilant au beau milieu des mousses et des pinèdes. Jusqu’où cheminait-il ainsi ? Peut-être le saurions-nous à notre prochaine balade. Nous nous imprégnions de ce splendide décor de vallons et de futaies qui avaient donné naissance à tant de légendes : des histoires étonnantes de lutins, fées et chevaliers. Nous passions toujours un agréable moment et nous revenions complètement ressourcés. Nous devions parfois passer à proximité des prés. Et là, ça ne manquait jamais ! Dès qu’il voyait une vache, mon chien s’aplatissait jusqu’au sol pour se faufiler sous les barbelés ! Ensuite, il sprintait sur les premières laitières qu’il voyait. Si nous ne le stoppions pas dès les premiers instants, rien ne pouvait l’arrêter. Pas même les cris de mon 16


Une enfance en terre d’Ardennes

père, qui voulait éviter les ennuis avec les éleveurs. En réalité, Jet avait un contentieux à régler avec elles. Alors qu’il n’était qu’une petite boule de poils de quelques mois, lors de ses premières promenades, il s’était fait charger par des vaches. Leurs cornes avaient failli le transpercer ! Il n’avait eu son salut qu’en restant entre les jambes de mon père. Depuis, c’était plus fort que lui : dès qu’il voyait des vaches, il s’élançait à leur poursuite pour ne s’arrêter que lorsqu’il en avait mordu au moins une à la patte. Et ça meuglait, et ça aboyait ! J’étais impressionné et fier que mon berger allemand s’attaque à un animal d’au moins dix fois son poids. Et qu’est-ce que je rigolais ! De voir le chien courir après les vaches… et mon père après le chien ! Comme vous l’aurez compris, mon enfance fut plutôt heureuse, sans être non plus idéale. À l’école, je n’étais ni mauvais ni parmi les meilleurs. Un peu au-dessus de la moyenne. À mes yeux, cela suffisait. Mais était-ce le cas de tout le monde ? Pas vraiment. Sans arrêt, mon père me harcelait de questions. Chaque jour c’était : « Tu as eu des notes aujourd’hui ? Combien ? Quoi, c’est tout ? C’est pas comme ça que tu vas réussir dans la vie ! Tu veux devenir chômeur ou casser des cailloux sur la route toute ta vie ? » Quant à maman, elle restait silencieuse. Elle me confiait parfois que c’était la manière de mon père de m’aimer. Il voulait que je réussisse dans la vie, que je fasse mieux que lui. Mais je ne le comprenais pas et cela me faisait mal au cœur.

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Chapitre 3

Dé-racin-é… plus d’ailes ! La situation de l’emploi devint de plus en plus incertaine. Mes parents décidèrent de quitter nos chères Ardennes, pour embrasser une nouvelle carrière en région parisienne. D’un côté, l’idée de quitter ma terre natale m’accablait. D’un autre côté, mon cœur battait à l’idée de pouvoir profiter de la vie trépidante de la capitale. Ces pensées pleines d’espoir furent de courte durée. Mon arrivée en classe en cours d’année, au mois de janvier, ne passa pas inaperçue. En tant que « nouveau », les regards interrogateurs se posaient sans cesse sur moi, me considérant comme la dernière attraction de l’école. Il faut aussi reconnaître que mon accent à l’époque, assez proche de celui des ch’tis, renforçait encore davantage nos différences. Mes camarades s’esclaffaient à chaque fois que j’ouvrais la bouche. Même mon vocabulaire prêtait à rire. Par exemple, je n’avais plus le droit de dire « crayon de bois [boâ] », mais « crayon à papier ». La professeure ne m’autorisait plus à prononcer le « t » à « vingt » : je devais dire « vin » et non « vin’t » ! Du coup, dès qu’elle m’interrogeait en maths, et que la réponse se trouvait entre 20 et 30, je la fixais droit dans les yeux et je lui répondais d’un air 19


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? narquois : « vin-et-un » ou bien « vin-deux ». Sans faire la liaison. Eh, Eh ! Là, toute la classe riait avec moi ! Pourtant, certains garçons reconnaissaient que mon accent ne laissait pas les filles insensibles. Ce qui suscita rapidement de la jalousie. Certains même me menaçaient : « Tu vas voir à la récré, on va te casser la figure ! » Très vite, je dus me défendre, puis me battre assez souvent. Je me sentais rejeté, isolé, sans copain ni appui sur lesquels compter. Et tellement seul. Ma seule consolation était de retrouver mon chien en fin de journée. Là, je pouvais évacuer mes peines en jouant avec lui. Souvent je pensais : Pourquoi avoir quitté les Ardennes ? J’étais bien mieux avant. Je n’avais pas seulement perdu mes amis ; ma joie de vivre s’évapora peu à peu, et je me repliai dans une sorte de nostalgie. Puis je tombai amoureux d’une fille, comme jamais auparavant. Je vécus quelque temps de répit. Mais ma trop grande timidité et mon effacement mirent fin à cette idylle, laissant en moi un immense chagrin qui dura plusieurs années. J’aurais tellement voulu me sentir compris et aimé, mais je ne ressentais que de l’indifférence. Et pour couronner le tout, je redoublai ma classe. Après trois ans, nous avons de nouveau déménagé dans une jolie maison plantée au cœur d’un sous-bois, à une quarantaine de kilomètres de Paris. Nouveau départ, je tissai de nouvelles amitiés au collège. Enfin, je respirais et retrouvais ma joie de vivre. Il fallait dorénavant que je rattrape le temps perdu. Je comptais bien prendre ma revanche sur ces dernières années douloureuses. J’étais résolu à profiter à fond de mon adolescence et à dépasser les limites en tous genres. Je retrouvais une forme de curiosité et d’audace qui me firent vivre quelques péripéties. Ah, si 20


Dé-racin-é… plus d’ailes !

mes parents savaient… mais ils n’en sauront jamais rien ! De toute façon, ce n’était jamais bien grave. Et puis… cela s’est toujours bien terminé. Ainsi passèrent les années, jusqu’à mon arrivée au lycée. L’âge où progressivement on devient adulte. Où l’appétit de la vie se développe. On veut tout connaître, avoir réponse à tout. Il y a tellement de choses à découvrir dans le monde… Et trouver enfin un sens à la vie ! J’ai longtemps cru que le meilleur serait toujours derrière moi. Mais était-ce vraiment le cas ?

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Chapitre 4

En route pour un long voyage… aux confins de la galaxie 3 h 10 du matin. Mon réveil sonne. L’esprit encore embrumé, j’hésite à me lever. Après tout, je l’avais voulu. Et je n’avais pas vraiment le choix. Je me lève discrètement sans faire de bruit pour ne pas réveiller mes parents. J’avais soigneusement préparé mes affaires la veille au soir. Je descends doucement les escaliers, puis enfile une veste bien chaude. Je m’empare de mon télescope et d’une lampe de poche, puis je quitte le nid douillet pour aller m’enfoncer dans la nuit noire. L’air glacial fige aussitôt mon visage. Tout est calme. Je parcours 300 mètres jusqu’au chemin de fer. Là, se trouve l’endroit idéal, une plaine, loin de toutes les lumières de la ville. Si ma revue Ciel & Espace disait vrai, la planète Saturne était déjà levée et devait se trouver à une vingtaine de degrés au-dessus de l’horizon sud. J’avais déjà observé Jupiter et ses satellites, Mars et Vénus, mais pas encore celle qui à mes yeux devait être la plus spectaculaire avec ses anneaux. Voilà dix minutes que je la cherche. Je vérifie la situation de Saturne sur mon magazine et en extrapole la position dans mon télescope. Mais rien. Je commence à perdre 23


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? patience. Cette nuit sans lune est tellement fraîche. Qu’estce que je fais là, tout seul à me geler les doigts, à avoir porté mon télescope sur 300 mètres, alors que je pourrais être encore à dormir dans un lit bien chaud ? Je règle de nouveau la lunette, la déplace sensiblement vers la droite, vers le bas puis vers le haut. C’est fou le nombre d’étoiles invisibles à l’œil nu que l’on retrouve en masse dans l’objectif ! Cela rend la recherche plus difficile. Je ne peux m’empêcher de penser à la merveille de notre cosmos, de ses étoiles et ses planètes. Quel contraste saisissant ! Au beau milieu de notre quotidien, émaillé de nos joies, de nos souffrances et de nos petits tracas, se déroule au-dessus de nos têtes, imperturbable, un spectacle majestueux. Et dire que notre Terre ne représente qu’un « petit grain de poussière insignifiant à l’échelle de l’univers2 ». Celuici abrite des milliards de galaxies, chacune doit contenir des milliards d’étoiles, avec potentiellement autant de planètes. Et pourtant, la Terre reste, à notre connaissance, la seule capable d’abriter une forme de vie ! Jusqu’à ce jour, nous n’avons retrouvé aucune trace de vie, aucune trace d’eau sous forme liquide, indispensable au développement des bactéries, sur aucune planète ni sur aucun des satellites de notre système solaire. Peut-être en trouvera-t-on un jour. Nous savons déjà qu’il y aurait de la glace sur Mars. Après tout, pourquoi serions-nous les seuls dans l’univers alors qu’il existe des milliards de galaxies, abritant chacune au moins autant de planètes ? Mes doigts commencent à se raidir de froid autour du télescope. J’aurais dû mettre des gants ! Toutefois, il me faut persévérer, autant que je l’avais fait la première fois que j’avais repéré la constellation d’Orion, et Sirius, 2 Hubert Reeves (astrophysicien franco-canadien), Poussières d’étoiles, coll. Science ouverte, Paris : Seuil, 1984.

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En route pour un long voyage… aux confins de la galaxie

dans le ciel d’hiver. C’est comme si soudain la carte du ciel se dévoilait tout entière devant moi, les morceaux de puzzle se mettant instinctivement en place… J’oriente de nouveau le télescope légèrement vers le haut… lorsque soudain, la voilà ! Elle surgit subitement, splendide, remplissant toute la lentille. Ses anneaux lui donnent un charme fou ! Je n’arrive pas à m’en détacher… Quel spectacle magnifique ! On dirait un œil dans le ciel qui scrute la terre… Qui observe qui ? Je m’amuse de ce paradoxe et profite de l’instant présent. Histoire d’immortaliser à jamais cette image et ces émotions. Oui, tout cela en valait vraiment la peine. ***

Au fil des mois qui suivirent, cette même question me revenait sans cesse : sommes-nous seuls dans l’Univers ? D’où vient-il ? Quelqu’un ou quelque chose l’a-t-il créé ? Pourquoi la vie sur Terre ? Est-ce vraiment le hasard ou estce plutôt le résultat d’une intention ? Je voulais approfondir la question. Je ne pouvais pas me contenter de l’avis de spécialistes tellement intellectuels que je n’y comprendrais rien. La question était devenue pour moi trop cruciale. Je voulais, par moi-même, appréhender les choses. Je tenais à avoir la liberté de constater, éprouver les arguments et tirer mes propres conclusions. Personne d’autre ne devait le faire à ma place. Je lisais beaucoup de revues d’astronomie, mais ce sont surtout les livres d’Hubert Reeves qui m’interpellaient. L’avantage de ses écrits, c’est que bien que l’auteur soit reconnu unanimement par le monde scientifique, son discours reste très abordable. Et donc facilement compréhensible par tout amateur. 25


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? Mes premières lectures et observations m’avaient permis de mieux comprendre pourquoi il n’était pas si évident de voir la vie se développer sur une planète… Sa nature était-elle « tellurique », solide comme la Terre, Mars… ou « gazeuse » comme Jupiter, Saturne… ? Car qui pourrait vivre dans des nuages de méthane ou de soufre ? Quelles étaient ses moyennes et amplitudes thermiques : autour de + 460 °C comme sur Vénus ou – 65 °C comme sur Mars ? ! Cette planète était-elle dotée d’une atmosphère ? Non toxique ? À titre d’exemple, l’atmosphère de Vénus est composée essentiellement de gaz carbonique, ce qui serait invivable pour l’homme. Même à l’échelle de tout l’Univers, il n’était donc pas évident de trouver une goutte d’eau dans ces conditions !

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Chapitre 5

Une planète unique Les années lycée furent pour moi les plus propices à pousser plus loin mes recherches sur le sens de la vie. La physique et l’astronomie d’une part, les épreuves littéraires et philosophiques d’autre part m’aidaient à mieux organiser mes pensées et mes questions. Il me semblait important d’écouter toutes les versions, toutes les sensibilités et cultures, comme autant de pistes à explorer. Les scientifiques du monde entier étaient au moins unanimes sur ce que je considérais alors comme les fondements de base de l’astronomie : ceux qui ne faisaient appel à aucune interprétation ni théorie. Juste des données empiriques, incontestables : notre petite planète bleue était unique à bien des égards3. La distance qui sépare la Terre de son étoile (le Soleil, à environ cent-cinquante millions de kilomètres) est optimale pour générer une luminosité et une amplitude thermique propices à la vie (entre – 40 et +40 °C). Si elle avait été plus proche du Soleil de 4 %, elle serait devenue Plus de renseignements sur les sites de Wikipedia et du CNRS. sur les sites de Wikipedia, du CNRS, de Science on the web, ou encore celui de Galileo. URL : <http://galileo.cyberscol.qc.ca/ intermet> (page consultée le 13 octobre 2014).

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E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? une fournaise, comme Vénus (460 °C). Si elle avait été plus éloignée de 1 ou 2 %, sa destinée aurait été celle de Mars, une planète glacée (– 65 °C) ! Sa masse également est idéale. Ni trop petite, pour que la gravité puisse retenir des éléments légers comme le carbone ou l’oxygène, ni trop grande afin de ne pas piéger l’hydrogène. Enfin, sa précieuse atmosphère fournit l’air que nous respirons, ses gaz retiennent la chaleur dont la nature a besoin et sa couche d’ozone nous préserve des rayons nocifs du soleil. Bien plus encore, notre atmosphère nous protège également des innombrables astéroïdes qui circulent et s’écrasent partout au hasard de leur voyage. Lorsque les météorites pénètrent dans notre atmosphère, ils s’échauffent, brûlent et se désagrègent pour finir à l’état de cailloux ou de poussière. À titre de comparaison, la Lune, privée d’atmosphère, est criblée de plusieurs centaines de milliers de cratères, qui sont autant de vestiges des impacts laissés par ces astéroïdes, dont certains pourraient se révéler dévastateurs sur la Terre. Pas évident de construire des immeubles là-haut… et surtout de les maintenir debout ! La Lune joue d’ailleurs un rôle capital au maintien de la vie sur Terre : c’est elle qui stabilise nos conditions climatiques et qui maintient la Terre sur son axe. Sans elle, la surface de la Terre serait perpétuellement balayée par des vents violents, la température ne serait pas régulée et on passerait constamment d’un froid glacial à des températures caniculaires… Que penser enfin des deux pôles terrestres qui forment un véritable bouclier magnétique, protégeant la planète et 28


Une planète unique

sa biosphère de l’impact néfaste des vents solaires dispersés dans toute notre galaxie ? Hasard ou coïncidence ? À mes yeux, la citation du physicien Freeman Dyson4 prenait alors tout son sens : « L’univers savait quelque part que l’homme allait venir ». À regarder la richesse et l’équilibre de notre environnement, je mesurais encore davantage la chance que nous avions d’être ici. Que les conditions les plus optimales aient pu être réunies pour faire apparaître la vie, c’était tout simplement prodigieux. Je me souvenais encore des mécanismes naturels que j’avais appris en biologie. Du moins, ce qu’il m’en restait… Si l’astronomie et la physique me passionnaient, en revanche mes cours de biologie s’étaient transformés en partie de Yam’s au fond de la salle, avec mon ami P. Pas évident d’ailleurs de rester discrets sur ces paillasses ! Enfin bref, ce qui me barbait alors à l’école prenait soudain une signification nouvelle : la combinaison de ces mécanismes étonnants avait permis, et permet encore aujourd’hui, non seulement à la vie d’apparaître, de se développer, mais aussi et surtout de s’auto-entretenir. Cela me paraissait tout à coup extraordinaire, et si… inattendu. C’est le cas notamment du cycle de l’eau. La Terre est la seule planète de notre système solaire qui possède autant d’eau à sa surface que dans son atmosphère. Toute étendue d’eau (depuis la flaque jusqu’aux océans) s’évapore grâce au soleil. En s’accumulant dans l’atmosphère, la vapeur se condense en fines particules pour former les nuages. Ceuxci précipitent sous forme de pluie, de neige ou de grêle. Enfin, l’eau ainsi libérée retourne au sol où elle est soit absorbée par la végétation, la nappe phréatique, soit collectée F. Dyson, Les Dérangeurs d’univers, préface d’Hubert Reeves, Paris : Payot, 1987.

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E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? par les rivières et les fleuves. Au final, notre planète jouit d’un cycle perpétuel de renouvellement de l’eau, indispensable à la vie. Le second mécanisme formidable sans lequel la vie ne pourrait voir le jour et être maintenue est la photosynthèse. C’est par ce processus unique que l’énergie lumineuse du soleil est convertie par les végétaux en énergie chimique. Les feuilles vertes captent le gaz carbonique et rejettent de l’oxygène, essentiel à la vie. Enfin, ce qui demeurait à mon sens le plus énigmatique tenait au fait que la vie devait son existence à l’équilibre de lois physiques, immuables et constantes depuis la naissance de l’univers. Que ce soient les forces gravitationnelle, électromagnétique, nucléaire, force faible, ou des constantes comme la vitesse de la lumière, toutes étaient idéalement réglées pour permettre l’apparition de la vie. C’était elles qui « avaient présidé à l’assemblage des particules, puis à celui des atomes, des molécules et des grandes structures célestes5 ». Les scientifiques avaient calculé que si l’on modifiait, ne serait-ce que d’une décimale, l’une ou l’autre de ces constantes, ce serait le chaos : Tout ce que nous pouvons dire, c’est que, contrairement à l’univers qui n’arrête pas de se modifier, ces lois de physique, elles, ne changent pas, ni dans l’espace ni dans le temps […] Si elles avaient été légèrement différentes, l’univers ne serait jamais sorti de son chaos initial6.

C’étaient autant de circonstances exceptionnelles qui avaient permis de réunir les conditions nécessaires à la création de l’Univers, puis de la vie sur Terre. C’est Hubert Reeves, La plus belle histoire du monde : Les secrets de nos origines, Paris : Seuil, 1995.

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Ibid.

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Une planète unique

d’ailleurs en faisant l’inventaire de ces particularités à la fois complexes et uniques, qu’Albert Einstein se serait un jour exclamé : L’idée que l’ordre et la précision de l’univers, dans ses aspects innombrables, seraient le résultat d’un hasard aveugle, est aussi crédible que si, après l’explosion d’une imprimerie, tous les caractères retombaient à terre dans l’ordre d’un dictionnaire.

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Chapitre 6

Mes grands Pourquoi ? Enfin ! Quelle paix ! Quel silence ! Pourquoi ai-je si longtemps hésité ? Fini le brouhaha du quotidien, le tumulte incessant de notre vie agitée. Ici, je n’entends pas même un chuchotement. Je m’éloigne encore d’une vingtaine de mètres. Je suis persuadé que dans cette direction je vais faire quelques découvertes intéressantes. Tout est calme. Beau. Serein. Je descends encore un peu plus… Tout de suite, ça se rafraîchit. C’est qu’il faut souvent se donner un peu de peine, si on veut découvrir de nouvelles merveilles. Bon, il faut que je reste discret : j’ignore comment mes hôtes vont m’accueillir. En l’occurrence, je suis pour eux un intrus. Et j’ai relativement peu de temps. Mais sans doute seront-ils aussi surpris que moi en me voyant. Et peut-être curieux avec un peu de chance ? Je souris. Pas évident de sourire d’ailleurs avec un tuba… Ça y est ! Les premiers solitaires s’approchent. Quelques mètres plus loin, c’est un banc entier de poissons mauves et jaunes qui commencent à danser autour de moi. Quel 33


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? spectacle magnifique ! Aïe ! je dois déjà remonter prendre de l’air. Je retire consciencieusement la buée de mon masque, puis plonge à nouveau la tête sous l’eau. L’intensité du soleil donne à cette calanque une extraordinaire transparence, c’est splendide. Je reconnais là quelques dorades qui devant moi tracent mon chemin. C’est une véritable invitation, je n’en demandais pas tant ! Plus bas, sur le sol, s’amassent des dizaines d’oursins violets, desquels se détache inopinément l’orange vif d’une étoile de mer. Un poulpe couleur sable, que je n’avais même pas remarqué, tente de s’enfuir à mon approche. De petits poissons d’un bleu roi presque phosphorescent s’approchent paisiblement, probablement curieux et intrigués par ma visite. Presque à portée de main, je pourrais les toucher… Je n’en avais vu que sur l’Île verte auparavant… Je poursuis plus bas pour rejoindre une multitude de poissons, scintillant de mille reflets argentés. Avec grâce et douceur, ils se déplacent, tel un somptueux ballet improvisé. Je nage au milieu d’eux, je ressens un tel bien-être. Mes gestes sont légers dans ce monde où chaque mouvement est une caresse. Pourquoi la div ersité  ? Je ne peux m’empêcher de m’extasier et de me questionner par la même occasion. Quelle richesse ! Quelle beauté ! Et quelle diversité. Tiens, oui d’ailleurs, pourquoi tant de diversité ? Quelle nécessité d’une telle variété de poissons… ou de fleurs, par exemple ? Tellement de formes, de couleurs et de parfums aussi différents ! Quand je contemple la splendeur d’un lys ou d’une orchidée, quelle finesse ! Un vrai travail d’orfèvre. Rien à voir, pourtant, avec le charme caractéristique d’une rose rouge, dont les pétales sont aussi doux au toucher qu’au regard. Ou avec 34


Mes grands Pourquoi ?

la délicatesse d’un brin de muguet, rehaussé de ses petites clochettes blanches au parfum si subtil. Les marguerites… ou encore la splendeur des tournesols, dont l’or se détache sous le ciel bleu azur. Aucune de ces fleurs ne se ressemble. Et cette diversité se retrouve aussi bien dans le reste du monde végétal que dans le monde animal… et aquatique. Mais si tout est dû au hasard, quelle est l’utilité d’une telle diversité ? Toujours sous le charme de ma balade sous-marine, je reviens paisiblement sur la plage. Les calanques sont magnifiques. Enivré par tant de beauté et de sérénité, je me sens repartir dans mes réflexions métaphysiques. Je me remémore la montagne Sainte Victoire à quelques kilomètres de là. Puis les pentes alpines, sur lesquelles j’avais skié, il y a quelques années. Quelle majesté dans tous ces reliefs ! On se sent si insignifiant à côté de tant d’immensité. Les mers, les rivières, les forêts, toutes les variétés d’animaux et d’oiseaux qui s’offrent à nous… Évidemment, dans notre quotidien nous nous attardons à peine sur ce que nous considérons maintenant comme usuel et très commun. Mais quand on replace tous ces éléments dans le contexte unique et rare d’un ensemble de combinaisons complexes qui leur ont permis d’exister, ça change complètement la donne ! Cela devient… grandiose. Et tellement improbable ! C’est tout de même une chance invraisemblable que nous avons de voir, de goûter et finalement, de vivre tout cela. Pourquoi l’amour  ? Je m’assieds quelques instants sur ma serviette. Le soleil généreux m’a déjà séché. J’ai envie de sourire à la vie. Ce sont ces moments rares et privilégiés que l’on souhaiterait voir durer toujours. 35


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? À quelques mètres de moi, un jeune couple se dévisage amoureusement. Leurs sourires complices en disent long. À se regarder d’aussi près, je me demande lequel des deux allait le premier se noyer dans les yeux de l’autre ! Ils finissent par s’enlacer. Ah, l’amour ! Encore l’amour… Pourquoi éprouvons-nous tant le besoin de vivre en couple, voire de fonder une famille, de rechercher l’amour sous toutes ses formes ? Pourquoi cherchons-nous à aimer et à être aimé ? On ne supporte (en principe) pas la vraie solitude, celle qui est prolongée, durable. D’où viennent ces sentiments qui nous poussent toujours à vouloir combler ce vide, à aimer et se sentir estimé, aimé ? Quelle légitimité donner à de tels sentiments si notre présence sur la terre n’était au fond que la conséquence de la rencontre d’atomes et de particules de matières ? Plus loin, de jeunes enfants se courent après, pataugeant joyeusement dans les premiers mètres de la crique. Leurs rires naturellement spontanés sont un vrai bonheur à écouter. Le temps de l’innocence, des découvertes, des joies simples. Ils ne doivent pas avoir plus de quatre ans. Toujours dans mes pensées, je réfléchis… Pourquoi le miracle d’une nouvelle vie doit-il systématiquement passer par un acte d’amour ? Bien que l’acte sexuel soit aujourd’hui fortement banalisé dans nos sociétés, impliquant par là que « faire l’amour » peut aussi dans certains cas être dénué de tout sentiment, il n’en reste pas moins que c’est bien la meilleure façon de donner naissance à un enfant ! Qu’il soit physique ou bien dans le cadre de la procréation médicalement assistée, le mécanisme reste au fond toujours le même : la rencontre d’un gamète mâle avec un gamète femelle. 36


Mes grands Pourquoi ?

Pourquoi, d’ailleurs, la nécessité d’avoir deux sexes différents pour engendrer une vie nouvelle ? N’aurait-on pas pu engendrer seul ou avec un seul et même sexe ? Et pourquoi faut-il la transmission d’un patrimoine génétique dans notre ADN ? Si l’apparition de la vie sur la terre est la conséquence du hasard, chaque nouvelle vie aurait très bien pu commencer à zéro, sans aucune référence génétique de parents et de grands-parents. Pourquoi les c ouleur s ? Pourquoi la be auté ? Décidément, cette petite virée aquatique en apnée avait réveillé en moi toutes sortes de questions auxquelles je ne trouvais pas de réponses satisfaisantes. Tout cela estil vraiment le fruit du hasard, de la rencontre aléatoire des atomes ? Quelle est l’utilité d’une telle diversité de couleurs dans la nature et pourquoi l’homme a-t-il de surcroît la capacité visuelle de les distinguer et de s’en émerveiller ? Qui ne s’est jamais laissé séduire par la forêt en automne, avec ses tonalités de vert, marron, rouge et orangé ? Ou par le rouge vif des coquelicots qui se détachent dans la blondeur des blés sous un ciel d’azur ? Ou tout simplement, par un coucher de soleil à l’horizon ? Quelle est la nécessité de tels spectacles s’il n’y a pas d’yeux pour le voir ? Une générosité gratuite de la Nature ? N’y aurait-il pas une forme d’intention de sa part pour que l’on puisse admirer et reconnaître la beauté ? Pourquoi la mu siqu e nous fait-elle vibr er ? Je me retournai soudain, tiré de mes pensées par une nouvelle sonorité. Plus loin, un peu à l’écart, un jeune grattait sa guitare. Sa copine balançait doucement la tête, au 37


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? rythme de la mélodie. La musique… Chacun a ses préférences, chacun a sa sensibilité. Pourtant, aucun ne reste insensible à cette forme de langage. Cela dépasse parfois le simple fait d’apprécier un rythme, une voix, une tonalité d’instruments. Comme si l’harmonie de ces sons rejoignait quelque chose de plus profond en nous. Comme si la musique raisonnait comme en écho à notre âme. D’ailleurs, la musique est aussi une communication, un partage, un lien qui se crée entre les individus. Par quel hasard de la rencontre de certains atomes arrivons-nous à éprouver tant d’émotions, à apprécier tant d’harmonies, au point même de faire de la musique un langage universel ? La musique est-elle sortie du néant ? Pourquoi l es cinq sens ? Quel besoin d’avoir un corps aussi bien équipé au niveau des sens… Comme pour être en mesure de pouvoir apprécier toute la plénitude et la générosité du monde qui nous entoure ? La vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût émerveillent notre corps ; ils ont la faculté de nous procurer tellement de plaisir et de bonheur… Notez aussi qu’ils peuvent également produire des émotions inverses ! Cela dépend de l’endroit où l’on se trouve, ou plus simplement, de ce que l’on impose parfois à notre palais ! Mais la question demeure : comment de simples atomes de particules de matières en viendraient-ils à créer, au final, un être doué d’émotions, de perceptions, formidablement équipé pour « ressentir » et profiter du monde qui l’entoure ?

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Chapitre 7

Pourquoi tant d’harmonie, d’ordre et d’équilibre ? La recherche est devenue le centre de ma vie. Je voulais comprendre, être en mesure d’expliquer ce qui se passait autour de nous. Tout n’est qu’ordre, symétrie et équilibre. Aussi bien dans l’infiniment grand à l’échelle de l’Univers, des étoiles et des galaxies, que dans l’infiniment petit, depuis la structure des atomes jusqu’au langage codé et à l’architecture de l’ADN. Le monde scientifique affirme même que l’on retrouve un nombre unique, parfait, commun à la structure de tout ce qui nous entoure. Ce « nombre d’or » a été mis en évidence et popularisé par un mathématicien italien au

xiiie siècle :

Leonardo Fibonacci. Tout se passe comme s’il existait une structure mathématique bien précise dans l’Univers et tout ce qu’il contient : une suite élémentaire de nombres. En démarrant de 0 et en additionnant les deux nombres précédents de la liste, on obtient : 0-1-1-2-3-5-8-13-21-34-55-89-144, etc. Fibonacci a découvert que cette suite de chiffres pouvait être 39


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? observée dans la nature7. La formation des pétales de fleurs par exemple ou encore la disposition des fleurons dans un tournesol qui forment une spirale obéissant à la séquence de Fibonacci, avec les nombres 34 à 55 et 55 à 89. Les scientifiques ont découvert que l’écorce en écailles de l’ananas, de la pomme de pin, la courbe que forment les vagues de l’océan en amenant la marée sur le rivage, le développement des bourgeons sur les arbres, les étoiles de mer, etc., sont tous formés par la même « empreinte » de cette séquence mathématique. Ceci est valable pour le monde qui est observable à l’œil nu, à la portée de tous. Mais pas seulement. Les astronomes ont découvert à leur grand étonnement que les bras des galaxies en spirales obéissent aussi à cette même séquence mathématique. Cette suite mathématique peut aussi être interprétée sous forme de ratio, appelé le « ratio de Fibonacci » ou encore : « nombre d’or », à savoir : 1,618. La médecine reconnaît aujourd’hui que ce ratio se retrouve dans les proportions de certaines parties du corps humain. Ainsi, pour un corps bien proportionné, la distance mesurée entre le nombril et le sol représente 1,618 fois le rapport de la distance entre le nombril et le sommet du crâne. Idem pour le rapport entre la largeur de la bouche et celle du nez. Idem pour les phalanges, les muscles du cœur, les branches des poumons, l’arrangement des micros tubes du cerveau, la forme de l’oreille, etc. La molécule d’ADN, le code de la vie, est faite de deux spirales qui s’entrelacent, formant une double hélice. Les biochimistes ont récemment découvert que le rapport entre Voir la vidéo The Fingerprints of God [en ligne]. URL : <http://www.youtube.com/ watch?v=8emRoL2KYXg> (page consultée le 3 octobre 2013).

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Pourquoi tant d’harmonie, d’ordre et d’équilibre ?

la longueur (55 Angströms) et la largeur (34 Angströms) entre deux cycles d’hélice donnait… 1,618. Le magazine Nature a fait paraître un article du chercheur américain Ian Affleck qui venait de découvrir ce même nombre d’or dans un aimant, donc dans la physique du monde solide8. Dans le magazine « Science », un autre fleuron des revues scientifiques, l’article paru le 7 janvier 2010 titre la formidable découverte du nombre d’or dans le monde quantique : « une symétrie cachée observée pour la première fois dans la matière solide9 ». Cette nanosymétrie apparaît dans la physique quantique, celle qui est dédiée à l’étude de l’énergie de base de la nature, à l’origine de la création de l’univers. Ces chercheurs ont mis en évidence que les chaînes d’atomes sont alignées ensemble pour former une sorte de corde, qui résonne sous forme de fréquence (ou ton). Ils ont observé que cette fréquence obéissait au ratio de 1,618, soit le nombre d’or.

Ian Affleck, « Physique du solide : le nombre d’or a été découvert dans un aimant », Nature, n° 454, v, p. 362-363.

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Voir la revue Science, 7 janvier 2010. URL : <www.sciencedaily.com> (page consultée le 3 octobre 2013). « Le nombre d’or découvert dans le monde quantique : une symétrie cachée observée pour la première fois dans la matière solide ». Un groupe de chercheurs du Centre de l’énergie et de la matière de Berlin, des universités d’Oxford et Bristol a observé pour la première fois une nanosymétrie cachée dans la matière solide.

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Chapitre 8

Allô, l’Univers ? Ici la Terre… Y’a quelqu’un ? Lorsque je passais en revue toutes ces interrogations qui me taraudaient depuis tant d’années, j’aboutissais naturellement à l’inévitable question : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Sans pouvoir l’expliquer, j’avais l’impression que quelqu’un était à côté de moi alors que je vivais ce moment d’émerveillement et de questionnement. Étrange sensation. Intuition ou autosuggestion ? Près de moi, personne bien sûr. J’aimais prendre des moments de solitude, histoire de me retrouver. De toute façon, si quelqu’un ou quelque chose avait créé l’Univers, il (ou ça) devait être bien loin à présent. Vu le bazar sur la Terre ! Occupé à une autre activité sans doute. Sauf s’il s’agit d’extraterrestres. Pourquoi pas ? N’écartons aucune piste, aussi insolite puisse-t-elle paraître. Et si vraiment il y avait un Dieu ? Ce Dieu dont on m’avait parlé lorsque, sous l’insistance de ma mamie, j’avais fait mes deux communions ? Mes parents étant athées, on n’abordait pas ce genre de question à la maison. Je pensais plutôt que si Dieu existait vraiment, il m’aurait évité tous les déboires et toutes les difficultés par lesquels je suis passé. 43


E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? Et puis, non seulement les miens, mais aussi tous ceux de quasiment toute la population terrestre ! Bon sang, pourquoi les choses ne sont-elles pas plus évidentes ? Je me sentais bien contrarié. J’entrevoyais bien la possibilité que la vie ne soit pas le fruit du hasard, mais si tel était le cas, pourquoi ? Quel sens aurait notre vie dans cette immensité ? Et à quoi bon, si ce n’est que pour éprouver souffrance, égoïsme, violence et jalousie ? Où est l’amour dans ce monde ? ***

Pourquoi un tel contraste avec ce que nous offre la nature si riche, si diversifiée ? En l’observant de plus près, elle nous invite à ralentir, à se poser et à profiter de l’instant présent. Voire même à partager… Mais aujourd’hui, l’homme semble tellement manquer de temps ! L’opulence de cette nature (si l’on met un instant de côté sa surexploitation par l’homme) n’est-elle pas un signe de générosité ? Le caractère précieux et unique de la vie, à l’échelle de l’univers, n’est-il pas un cadeau ? Pourquoi trouvons-nous dans la nature de quoi nous alimenter de manière équilibrée pour notre corps ? Et aussi de quoi nous guérir ? Si l’origine de la vie était une pure coïncidence, ne devrions-nous pas alors considérer comme plus extraordinaire la coïncidence que tout se trouvait déjà là pour subvenir à nos besoins ? Il existe une étude répandue depuis le Moyen Âge10 établissant une analogie très intéressante. Certains fruits et légumes dont la morphologie n’est pas sans rappeler l’ap10 La théorie des signatures a été rendue populaire dans l’époque moderne grâce au thérapeute, alchimiste et philosophe suisse Paracelse (1493–1541) que les spécialistes considèrent comme le père de la chimie moderne. Paracelse a observé la manière qu’ont les plantes de refléter (extérieurement) leur vertu intrinsèque. Il a donc fait une théorie selon laquelle la nature intime des plantes peut être découverte par leurs formes extérieures ou « signatures ».

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Allô, l’Univers ? Ici la Terre… Y’a quelqu’un ?

parence de certains de nos organes, auraient justement les propriétés idéales et nécessaires à la santé de ces mêmes organes. Cette théorie des « signatures » est aujourd’hui confirmée par la médecine moderne. Par exemple11, une tranche de carotte ressemble à l’œil humain. La pupille, l’iris, les lignes radiales sont comparables aux lignes présentes sur la face d’une carotte. Or, la science démontre actuellement que les carottes améliorent de manière significative la circulation sanguine et la vision. La lutéine et la zéaxanthine présentes dans la carotte protègent contre la dégénérescence des yeux et contre la cataracte. La tomate est rouge et disposée en quatre chambres ; le cœur a quatre chambres et il est rouge. C’est le lycopène qui donne sa couleur rouge à la tomate et qui est par ailleurs un formidable protecteur contre les maladies cardio-vasculaires et l’infarctus. La tomate contribue à la formation de l’hémoglobine. Elle contribue à la fabrication des globules rouges et leur permet de mieux transporter l’oxygène. Les raisins sont suspendus en grappes qui rappellent la forme du cœur. Le grain de raisin ressemble à un globule… Les recherches démontrent aujourd’hui que les raisins sont des éléments nutritifs et revitalisants du cœur et du sang. Ils améliorent la résistance des vaisseaux sanguins et limitent la formation du mauvais cholestérol. Par leur action fluidifiante, ils drainent l’organisme de ses toxines et améliorent la circulation sanguine. Même raisonnement pour la noix et ses effets bénéfiques sur le cerveau et système nerveux, le haricot rouge 11 Plusieurs présentations sont disponibles sur internet depuis 2008 sous le titre « God’s pharmacy ». Elles ont été reprises, traduites et diffusées sur des centaines de sites et par des chaînes d’email. Source anonyme.

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E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? pour les reins, mais aussi toutes les vertus associées aux figues, aux patates douces, aux olives, aux tiges de céleri et rhubarbe, etc. De quoi nous laisser perplexes. ***

J’avais beau chercher dans tous les sens… Je ne trouvais personne non plus pour m’expliquer le mystère d’une graine semée en terre. Le grain meurt pour éclore plus tard afin de donner une plante, un arbre, un fruit ou un légume… Le processus est aujourd’hui connu de tous. Mais par quel miracle cette « loi » a-t-elle été établie, d’où en vient l’idée, qui en a fixé les règles et ses limites ? Personne non plus pour m’expliquer comment la matière inerte présente au commencement de l’univers, s’est un jour transformée en matière vivante ? Je ne pouvais me contenter de théories spéculatives, imaginées au travers d’innombrables suppositions, elles-mêmes émaillées d’un certain nombre d’hypothèses, auxquelles il manquait de toute façon la compréhension des étapes les plus fondamentales…

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Chapitre 9

Comme si tout était pensé d’avance Comment tout cela est-il possible ? Le hasard de la rencontre de certains atomes permet-il d’expliquer à lui seul cette formidable synergie, ce parfait équilibre dans l’Univers, et sur la Terre en particulier ? Mes doutes sur la théorie du hasard grandissaient à mesure que je réalisais combien les connaissances humaines en matière de physique étaient, à ce jour, bien limitées. Certes, d’énormes progrès scientifiques, inimaginables et salutaires pour l’humanité, avaient été accomplis au fil des siècles. Ces progrès sont prodigieux et une réelle source de reconnaissance. Notre société actuelle est tellement redevable de l’apport scientifique de certains génies ! Il faut toutefois admettre qu’aujourd’hui encore, la science arrive tout au mieux à expliquer certains « comment »… et si peu de « pourquoi ». Peut-être n’est-ce pas sa mission non plus… Peut-être doit-elle être complétée par des considérations plus métaphysiques, voire plus émotionnelles ? ***

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E t s i l a v i e ava i t u n s e n s  ? Ma vie s’était transformée en laboratoire de recherches, en une véritable quête de sens. Sens de la vie et sens de l’amour aussi. Pour moi, les deux devaient être intimement liés. L’amour était un sentiment tellement fort, tellement bienveillant, tellement extravagant, transcendant les époques et les cultures, qu’il ne pouvait avoir une simple origine humaine. Il était peu probable que le hasard seul ait conditionné de manière aussi précise et optimale l’apparition de la vie… Alors, qui ? Ou quoi ? S’il devait y avoir une forme d’intention ou d’intelligence derrière tout cela, quelle en serait l’origine ? Et quelles seraient ses motivations ? Un être supérieur ? Une intelligence extraterrestre ? Des entités spirituelles ? Dieu ? Ah non, sûrement pas Dieu ! J’en avais assez vu et entendu… C’est facile de désigner Dieu dès qu’on ne sait plus quoi répondre ! Et d’abord, quel Dieu ? Il faudrait que toutes ces religions se mettent d’accord. Il y en a tellement ! Comme si la vérité sur l’origine de l’univers et de notre présence sur la terre était fonction de l’endroit où nous naissons sur la planète. Plutôt le Dieu des chrétiens si l’on naît dans un pays occidental, celui des musulmans si l’on naît au Moyen-Orient, plutôt bouddhiste ou hindouiste en Asie, animiste en Afrique ? Cela ne tient pas la route… Cela n’a pas de sens. La vérité doit être ailleurs.

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Très tôt, Yves est fasciné par les mystères de la nature : l’immensité de l’univers, le caractère unique de la Terre, la diversité des espèces animales, la structure de l’ADN, etc. Tout fait écho à une seule question : le hasard est-il l’auteur de ces merveilles ? Cette curiosité d’esprit le pousse à s’intéresser au bouddhisme, puis à se tourner vers le New Age. La raison ? Une immense soif de spiritualité. De plus en plus curieux, il s’aventure dans des expériences paranormales. Toujours plus intenses. Toujours plus proches du danger. Mais un jour, une table de lycée allait changer le cours de son existence. Et si Dieu voulait toucher son cœur ? Pour Yves, c’est le début d’une nouvelle vie, et celle-ci est bien loin d’être un long fleuve tranquille… Un parcours de vie atypique, raconté avec humour et sensibilité. De découvertes en questionnements, l’auteur interroge nos propres certitudes.

Yves Humilier est cadre financier dans l’industrie et animateur de formations. Il est passionné par l’astronomie, la plongée sous-marine et l’œnologie. Yves et son épouse ont deux enfants.

11,90€ ISBN 978-2-36249-288-4

9 782362 492884

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