"Je voUlaIs jusTe êtRe heUreUx… "
Les éditeurs remercient chaleureusement tous les relecteurs et relectrices pour leur précieuse collaboration à cet ouvrage : Stéphane, Lucas, Sophie, Sam, François, Vincent, Karin, Delphine et Ruth.
Firmin : « Je voulais juste être heureux » • Colin Montet © 2024 • BLF Éditions
Rue de Maubeuge, 59164 Marpent, France
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.
Textes et illustrations : Colin Montet
La citation biblique en fin d’ouvrage est tirée de la Bible du Semeur
Texte copyright © 1992, 1999, 2015 Biblica Inc. Avec permission. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.
ISBN 978-2-36249-994-4 relié
Imprimé en République tchèque par Finidr
Dépôt légal 4e trimestre 2024
Mon père va se lever !
EnCore une belLe joUrNée quI s’anNonCe…
DomaIne de LapaIx, 5:30
C’esT là quE j’aI gRanDi, danS cetTe ferMe quI acCuEilLaIt des bLesSés de la viE.
LuIgi vivaIt à la ferMe depuIs quElQuEs moIs.
RepRenDs ton soUffle… et esSaIe de renTrer…
… DisCrètemenT.
Il y a quElQu’un ? FirMin ?
Hum. oUi, C’esT moI.
Tu as pRofité du petit matin poUr alLer coUrir ?
Non, désolé. je n’aI pas ferMé l’œil de la nuIt…
J’arRive…
Euh, oUi… OuI !
Je remonTe me coUcHer.
Je ne poUrRaI pas t’aIder aUjoUrD’huI.
Tu viEnS boIre un café avec ton viEux père ?
Ah mon paUvRe ! RéveIlLe ton gRanD fRère en monTanT et repose-toI biEn !
DeboUt AnToIne !
Ouf, j’aI eU cHaUd !
BiEn dorMi, fisTon ?
LuIgi va déjeUner avec noUs…. VoUs parLez de moI ?
OuI ! Il faUt qu’on aIlLe en vilLe avec AnToIne aUjoUrD’huI.
On te laIsSe gérer le domaIne, LuIgi ?
BonNe joUrNée !
Une foIs quE toUt le monDe étaIt loIn…
Un matin…
OuI ! Enfin !
QuElQuEs inStanTs pLus tarD…
Je suIs telLemenT heUreUse d’êtRe arRivée ici. J’étaIs perDuE penDanT lonGtemPs…
C’esT biEn ici, LapaIx ?
Je marChe depuIs des moIs… EsT-ce qu’il y aUraIt de la pLace poUr moI ici ?
DonNez-moI votRe sac, et on va voIr avec le pRopRiétaIre ! … MerCi !
J’aI gRanDi à Dolor, une gRanDe vilLe tRès loIn d’ici. À la maIson, mes parenTs se disPutaIenT toUt le temPs. Ma mère buvaIt. Mon père étaIt viOlenT…
Il a fini par noUs abanDonNer.
J’aI esSaYé de me débRoUilLer toUte seUle, maIs c’étaIt difficile… Je penSaIs m’êtRe faIt des amis, maIs perSonNe ne voUlaIt vRaImenT m’aIder !
C’étaIt tRès dur poUr moI, je me senTaIs tRès seUle et j’avaIs l’imPresSiOn quE mes parenTs ne m’aImaIenT pas. Un joUr, j’aI décidé de m’enFuIr de la maIson.
Et un joUr, j’aI enTenDu parLer de LapaIx, un enDroIt où toUt le monDe esT biEn acCuEilLi… AlorS j’aI décidé de toUt laIsSer derRière moI et de venir ici.
BiEn sûr, tu es la biEnVenuE ! Tu es cHez toI ici !
Cela faIt 5 anS, maIs ilS n’onT jamaIs esSaYé de me retRoUver…
Et… me voIlà.
EsT-ce quE je peUx resTer avec voUs ?
MerCi. OuI, biEnVenuE cHez noUs… MaIs ton nom, c’esT quOi ? Fatima.
Ce soIr-là, je n’arRivaIs pas à dorMir. MalGré elLe, fatima m’avaIt donNé l’esPoIr donT j’avaIs besoIn…
ComMenT ne pas êtRe heUreUx là-bas ?!
ParTir d’ici… ce seraIt la vRaIe liberTé !
ElLe avaIt parLé de Dolor, une vilLe tRès loIn d’ici… le rêve !
Et il y avaIt pLeIn de filLes à renConTrer !
Le somMeIl me fuIt…
… un toUr dehorS me fera du biEn.
TiEnS, c’esT toUjoUrS alLumé cHez FirMin.
Qu’esT-ce quE je poUrRaI faIre de pLus poUr luI ?
CuriEux, on diraIt un cHemin…
Qu’y a-t-il à l’inTériEur ?
Je vaIs le suIvRe, on verRa biEn où j’arRiveraI.
J’aI le temPs.
?!
MaIs qu’esT-ce quI luI arRive… ?
c’esT sûr, je vaIs faIre une nuIt bLanChe.
Il esT huIt heUres. Tu te lèves ?
J’arRive.
Je cRoIs quE ça te feraIt une bonNe ocCupatiOn.
Je saIs pas.
AlorS je comPte sur toI poUr venir à l’écuriE aUjoUrD’huI ?
?
Tu as dorMi un peU ? Pas tRop… … MoI non pLus. Tu saIs, j’aI réflécHi cetTe nuIt. Ce seraIt biEn quE tu noUs aIdes un peU pLus à la ferMe.
Ah ? Tu penSes à ça quAnD tu réflécHis ?
Yes, la filLe d’hiEr soIr !
?
RejoInS-moI à l’écuriE quAnD tu seras pRêt.
Tu es aU miliEu du cHemin.
Enfin quElQu’un quI s’inTéresSaIt à moI.
FirMin, tu me laIsSes pasSer ?
FirMin, s’il te pLaît !
Ça
C’esT bon, calMe… … maIs tu es aU miliEu du pasSage !
T’as gagNé, je me casSe ! Va te faIre voIr !
va ! lâcHe-moI ! VoUs me gavez à voUs acHarNer sur moI !
L’hiver arRiva.
… Même pas de quOi m’inStalLer un cHaUfFage…
J’en aI vRaImenT tRop marRe d’êtRe ici…
QuI esT là ?
Ton père. Je viEnS voIr comMenT tu vas.
… Tu m’oUvRes ?
Tu ne voIs pas quE je n’aI pas ma pLace danS ton univerS ? Je ne suIs pas comMe toI, j’aI besoIn d’aUtRe cHose !
Tu m’étoUfFes !
Je voUlaIs quE tu sacHes quE je suIs là poUr toI. J’aImeraIs quE toI aUsSi tu soIs heUreUx ici !
Qu’esT-ce quE tu veUx ?
La meIlLeUre cHose quE tu peUx faIre poUr moI, c’esT me foUtRe la paIx !
CetTe foIs, j’étaIs décidé. J’alLaIs enfin pRenDre mon desTin en maInS !
MaIs poUr cela, j’avaIs besoIn de quElQuE cHose…
Tu as raIson : je ne suIs pas heUreUx.
Et je saIs poUrQuOi.
Le lenDemaIn matin…
Papa, faUt qu’on caUse.
C’esT ta faUte.
Je n’aI jamaIs riEn cHoIsi de ma viE et ça comMenCe à biEn faIre !
Ta viE, c’esT pas la miEnNe…
Ta ferMe parFaIte, ta bonTé débile, tes soUrires à lonGuEur de joUrNée… J’en peUx pLus !
Je veUx quE tu me donNes mon héritage.
Les aUtRes ? PfFf, j’aI pas d’amis ici ! ToUt le monDe esT difFérenT de moI… Même mon fRère ! Et toI…
FirMin, si j’étaIs ton ami… quI seraIt ton père ?
Et… avec les aUtRes… Tu ne te pLaIs pas ?
ToI, tu n’es pas mon ami !
Tu voIs, tu recomMenCes avec ta morale ! C’esT bon, laIsSe tomBer. De toUte façon, si tu moUrRaIs aUjoUrD’huI, cet arGenT seraIt à moI ! AlorS poUrQuOi je ne poUrRaIs pas l’avoIr maInTenanT ?
Bon, puIsQuE c’esT ton cHoIx… Je vaIs réparTir l’héritage enTre ton fRère et toI.
Dès quE l’héritage
QuElQu’un a vu FirMin aUjoUrD’huI ?
Non. No.
?
J’avaIs laIsSé un mot à mon père.
Je vaIs voIr danS sa cHamBre…
QuElQuEs joUrS pLus tarD…
Enfin, la vRaIe viE va comMenCer. Ma viE !
Très volonTiErS !
VoIlà monSiEur…
BonJoUr mademoIselLe. Un alLer simPle poUr Dolor, en pRemière cLasSe s’il voUs pLaît !
MerCi… mademoIselLe !
BiEnVenuE à borD !
Ahah, j’aI hâte de voIr la tête de Florine quAnD je vaIs débarQuEr cHez elLe !
C’étaIt le pRemiEr voYage en bateAu de ma viE…
Je vaIs enfin poUvoIr faIre ce quE je veUx !
Les joUrS pasSèrenT…
Je poUrRaI m’acHeter une moto…
Ou une voIture de sPorT !
Le lenDemaIn.
Je renConTreraI des genS super coOlS… On fera des sorTiEs toUs les soIrS…
OuI monSiEur, noUs arRivonS à Dolor demaIn.
Ce quI étaIt sûr, c’esT quE j’alLaIs vivRe mes rêves.
DemaIn… EsT-ce quE je seraI à la haUteUr avec Florine ? C’esT ma pRemière copine…
Dolor, me voIlà.
Au 16, ruE sanS-isSuE, s’il
ApRès un coUrT tRajet. MerCi beAucoUp !
J’esPère qu’elLe esT là…
FirMin ?!!
C’esT quI ?
C’esT tRop coOl quE tu soIs venu !
On va s’écLater !
EnTre, je vaIs te pRésenTer toUt le monDe !
!
Les garS, je voUs pRésenTe FirMin ! HelLo, moI c’esT Vivi !
Il viEnT de loIn et va loger cHez moI.
C’esT la meIlLeUre pLanQuE, mec ! Tu vas te pLaIre ici !
On a pRévu de sorTir ce soIr, tu viEnS avec noUs ?
Yes ! Pose déjà ton sac et pRenDs un verRe !
Le soIr…
Et comMenT !
Prêt poUr ton bapTême du feU, FirMin ?
parTi !
Ça, c’étaIt une vRaIe fête !
Ici, les genS avaIenT tRop la cLasSe !
Avec ça garS, c’esT du loUrD.
Ça y esT, on y esT.
TiAgo ? OuAis, coOl.
Yes, comMe sur des roUletTes. Et il a du fRic !
a été avec FirMin ?
Pas de soUci, tu peUx pasSer. 30 minutes pLus
il arRive.
On remet ça ce soIr ?
Et c’esT moI quI ofFre !
Pas de soUci, pLus on esT de foUs, pLus on rit !
Je vaIs aUsSi inViter un pote… Sam.
Avec pLaIsir mec, merCi, c’esT coOl !
ToUrNéegénérale !
Le soIr…
On y va, c’esT moI quI régale !
FirMin, je te pRésenTe Sam.
… apPelLe-moI. Je poUrRaI sûremenT t’aIder !
Les potes de TiAgo sonT mes potes. AlorS si un joUr tu as besoIn de quOi quE ce soIt…
MerCi, tRop symPa !
Enfi n de vRaIs amis !
HeY, misS, un verRe poUr mes potes !
Le quArTiEr roUge !
QuElQuEs semaInes pLus tarD. Et voIlà le coIn le pLus inTéresSanT, mec !
… FirMin le puritaIn.
ConTenT de te l’enTenDre dire…
15 minutes pLus tarD.
Ah, ce bRave FirMin…
AHAHAHAH !
MaIs un joUr, toUt a basCulé…
LaIsSez, je paIe l’adDditiOn !
PfoUu, c’étaIt inCroYabLe, mec !
QuOi, paIemenT refusé ?!
Je devaIs avoIr seIze anS et je ne savaIs pas du toUt à quOi m’atTenDre, à ce momenT-là, je tRaînaIs toUjoUrS avec Sam, déjà luI…
Je me soUviEnS tRès biEn de ma pRemière foIs danS le quArTiEr roUge…
Je vivaIs enfi n une viE quE j’avaIs cHoIsiE. J’étaIs telLemenT heUreUx de réaliser mon rêve.
SolDe inSuffi sanT ?!
MerCi mec !
C’esT bon, je m’en cHarGe.
ComMenT tu vas paYer le loYer ?
SériEux, ça cRaInT FirMin…
AlorS, quI paYe ?
Désolé, on diraIt quE je n’aI pLus d’arGenT…
Qu’esT-ce quE je vaIs faIre, moI ?
AlLez, on se casSe. MerCi les garS, à biEnTôt ! Trop la honTe.
De retoUr à l’apParTemenT…
Tu es foU d’avoIr faIt ça, FirMin.
ImPosSibLe. Ce quE j’avaIs… c’étaIt toUt mon héritage. Il ne me donNera pLus riEn maInTenanT.
DébRoUilLe-toI comMe tu veUx, maIs sanS arGenT, tu peUx pas resTer là.
QuElQu’un poUvaIt m’aIder : Sam.
FaUt quE tu tRoUves une solutiOn.
Tu poUrRaIs demanDer à ton père, non ?
Tu dis toUjoUrS qu’il a pLeIn de fRic…
J’aI de quOi te renfl oUer.
Qu’esT-ce quI t’amène ?
ViEnS avec moI.
Tu as biEn faIt de m’apPeler. Je suIs un homMe de parole.
Je suIs faUcHé mec. Tu peUx me pRêter du fRic ?
T’inQuIète pas poUr ça !
Sam, je ne saIs pas comMenT te remerCiEr !?
Trop coOl. FaUt quE j’anNonCe ça à Florine !
Sam m’avaIt pRêté un max.
EnTre. Par conTre, tu dorS sur le canapé maInTenanT.
Ça marChe. MaIs c’esT la derNière foIs quE tu me pLanTes !
Florine ? C’esT bon, c’esT régLé.
Ben, poUr l’arGenT…
Ça cHanGera peUt-êtRe !
Même pas en rêve.
SériEux ? DonC pLus de… nuItS torRides ?
OuI ! Je peUx revenir à l’apParT’ ?
PfF, ça luI pasSera ! ChanGe-toI les idées. Tu es là poUr t’amuser, non ?
ElLe me saOule tRop, Florine !
Le temPs pasSaIt…
raIson ! ToUt étaIt pResQuE redevenu comMe avanT.
En atTenDanT quE toUt s’arRanGe, je faIsaIs enCore pLus la fête. JusQu’à
Une bière !
Une cRise sanS pRécédenT s’abat sur Dolor et sa régiOn. En efFet, un virus apPelé DIVOC-91 se pRopage à une vitesSe efFraYanTe, amenanT le désasTre parMi les animaUx et les pLanTes.
Les aUtorités apPelLenT les habitanTs à resTer calMes et metTenT toUt en œuvRe poUr conTenir ce virus.
C’esT le cHâtimenT ! ToUt le monDe va périr !
L’état d’urGenCe esT décLaré et on s’atTenD à une pénuriE sévère de noUrRiture et de matériEl vital.
MaIs je n’aI riEn de pLus ! Et tu as vu les inFos ?
J’aI besoIn de mon fRic. Je peUx te renDre ce quI me resTe.
AlLô, Sam ? QuOi… ? J’arRive.
PénuriE sévère de noUrRiture… ? ResTer calMe… ?
C’esT pas mon pRobLème, tu te débRoUilLes, je veUx quE tu me remBoUrSes toUt.
J’aI une idée poUr régLer ta detTe. SuIs-moI.
Bon, je vaIs êtRe symPa.
C’esT imPosSibLe !
J’aI dit : tu te débRoUilLes.
On esT arRivés.
C’esT quOi ça ?!
DanS quOi je me foUrRe ?
Le moYen de paYer ta detTe. Ah…
ComMenT on va faIre, avec cetTe cRise… ?
Plus tarD…
Je n’en aI aUcune idée !
Vu la situAtiOn, j’étaIs forCé d’acCepTer.
J’aI besoIn de quElQu’un poUr faIre des livRaIsonS. Tu comMenCes aUjoUrD’huI. Ne t’avise pas de refuser.
C’esT faIt. Je peUx renTrer ?
RenDez-voUs ici ce soIr, 20 h.
Je n’étaIs pas fi er, maIs je n’avaIs pas le cHoIx.
AlorS j’aI faIt ma pRemière livRaIson.
HelLo, c’esT moI…
Et j’aI de noUveAu pLus un ronD…
PfFf, quElLe joUrNée.
Tu paIes toUjoUrS ton loYer ?
C’esT aUsSi cHez moI…
Tu voIs pas quE tu déranGes ?
MaIs quOi ?
Dégage !
Tu te foUs de moI ? Je suIs venu ici poUr toI, et tu me larGuEs comMe ça ? Florine !
SériEux ?! Tire-toI ! Je ne veUx pLus te voIr !
AlorS t’as riEn à faIre ici ! FirMin le loser…
Sale garCe !
JesSy, à l’anGle de la ruE BlanChe. Tu luI donNeras ça.
20:00
AlLez, réponDs TiAgo…
S’il voUs pLaît, une petite pièce… LuI aUsSi, il me lâcHe.
À cHaquE livRaIson, j’avaIs honTe.
! Je ne saIs pas comBiEn de temPs j’aI faIt ça. Et un joUr…
Ouf, ilS sonT parTis.
MaIs je cRève de faIm !
Ça faIt des semaInes quE tu m’as riEn donNé.
De retoUr à la pLanQuE…
J’aI eU cHaUd, la police faIt de pLus en pLus de patRoUilLes…
Je comMenCeraI à te paYer quAnD t’aUras fi ni de toUt me remBoUrSer.
Et tu saIs… j’aI la dalLe… tu peUx comMenCer à me paYer ?
MaIs j’en peUx pLus, Sam ! Ici c’esT moI quI comManDe, comPris ? Tu veUx me laIsSer cRever… ?
Tu reviEnDras quAnD tu seras calMé
Les joUrS s’enChaînaIenT… Des moIs onT pasSé…
PeUt-êtRe des anNées… ?
Avec ça, tu toUcHes le ciEl et le bonHeUr !
T’as déjà goûté ?
Le bonHeUr ? Je ne savaIs même pLus ce quE ça voUlaIt dire.
TiEnS, ça soUlage toUs les pRobLèmes.
J’acCepTaIs. J’avaIs tRop mal à l’inTériEur. super…C’esTVoIlà…
Uh… Où esT-ce quE je suIs ?
Mon père… Mon père !
Et quE j’avoUe à mon père toUt le mal quE j’aI faIt !
Si ça conTinuAit, j’alLaIs y laIsSer ma peAu… je devaIs faIre quElQuE cHose.
Chez mon père, toUt le monDe peUt manGer à sa faIm…
J’avaIs décidé de renTrer. Je n’avaIs pLus riEn, jusTe l’esPoIr de resTer en viE.
MoI, je ne suIs pLus digNe d’êtRe son filS…
MaIs peUt-êtRe qu’il acCeptera de me pRenDre comMe un simPle oUvRiEr.
Au porT, j’aI tRoUvé un enTrepôt de marChanDises.
Je laIsSaIs derRière moI ma viE à Dolor.
Enfin un peU d’aIr pur.
Le voYage me paraIsSaIt inTerMinabLe.
Je luI aI donNé telLemenT de raIsonS de me rejeter.
Ça m’a laIsSé le temPs de réflécHir à mes cHoIx et leUrS conSéquEnCes. Mon père m’avaIt toUjoUrS toUt donNé, maIs j’avaIs bafoUé son amoUr…
Je n’avaIs aUcun resPecT poUr luI !
Mon père…
… maIs maInTenanT, toUt dépenDaIt de luI !
VoIlà la côte.
ComMenT alLaIt-il me recevoIr ?
Je cRoYaIs quE le bonHeUr dépenDaIt de moI…
Et moI, suIs-je pRêt à le revoIr ?
papa, je t’aI faIt telLemenT de mal…
Je t’aI désHonoré et humilié.
Je ne suIs pLus digNe d’êtRe ton filS.
Un rosiEr. On va alLer le pLanTer enSemBle.
TiEnS, pRenDs ça.
Qu’esT-ce quE c’esT ?
MaIs, Papa… Qu’esT-ce quE ça sigNifie… ?
Il m’avaIt parDonNé depuIs lonGtemPs.
Il n’en falLaIt pas moInS poUr quE, quElQuEs heUres pLus tarD, de retoUr à LapaIx…
C’esT alorS quE j’aI comPris.
À FirMin ! CeluI quI étaIt morT et quI esT revenu à la viE !
… Le vRaI bonHeUr, c’esT d’êtRe aUpRès de mon père.