Stage pluridisciplinaire en Méditerranée

Page 1

voYAGE EN méditerranée 13, 14, 15, 16, 17, 18 SEPTEMBRE 2010

1

Julien BLANQUET- 4 ème année- École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage de Blois


INTRODUCTION préambule 1 ­‌> des méditerranées

Contexte ­‌Page 8-9 •­‌ étagement de la végétation Page 10-11 Adaptation sécheresse et plantes xérophiles Page 12-13 • Biome Page 14 ­‌• Californie Page 15 ­‌• Flore du Chaparral Page 16-17

5 >­‌ jardins de nobles, D’apparat

Serre de la Madone Page 50 - 55 • Villa Thuret Page 56-61 • Domaine des Cèdres Page 62 - 67 •

6 >­‌ PAYSAGE Démocratisé urbanisation

2 ­‌> FORMATION NATURELLE 2 Mont vinaigrier Page 20 • Grande Corniche Page 22 • Garrigue Page 23 • Maquis Page 24-25

La côte d’Azur Page 70-71 • Métropole et expansion Page 7273

7 >­‌ une variété de paysages

3 ­‌> exploitation forestière Synthèse Page 76-80 Massif de l’Estérel Page 28-30 • Pyrophytes et Pyrophiles Page 32-33 • Forêt sclérophylle Page 34

4 ­‌> NATURALISTES, ACCLIMATATIONS ET INTRODUCTIONS

Villa Thuret Page 38 - 40 •Palmiers Page 41-47

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE


INTRODUCTION C e carnet fait suite à un voyage d’étude d’une semaine réalisé en région médi-

terranéenne. Les visites ont privilégié l’observation de jardins par l’aspect végétal et en terme de richesse botanique. Je propose dans ce dossier une relecture de ce voyage en essayant de définir à quoi correspond un paysage méditerranéen. Outre le processus cognitif qui assimile aisément méditerranée à soleil, mer, palmiers, mistral, feu de foret... Cette approche nécessite donc la compréhension d’évolution des paysages, une approche dénuée autant que possible des clichés et des images théoriques. Comme point de départ il me faut donc décrire une formation issue tout simplement de la géomorphologie comme le maquis, la garrigue et le stade climax de la forêt. Ensuite , des paysages plus ou moins anthropiques jusqu’aux paysages urbains actuels. Au sein de ce cheminement temporel se trouvera une transversale: la gestion, l’équilibre trouvé de ses milieux de nos jours. Tous ces éléments seront bien sûr enrichis et explicités le plus souvent par nos visites ou des recherches faisant suite à des interrogations de cette semaine passée.

3


4


PRéambule ­‌ «Qu’est ce que la Méditerranée? Mille choses à la fois. Non pas un paysage mais d’innombrables paysages. Non pas une mer, mais une succession de mers. (...) Tout cela parce que la Méditerranée est un très vieux carrefour. Depuis des millénaires tout a conflué vers elle, brouillant, enrichissant son histoire : hommes, bêtes de charges, voitures, marchandises, navires, idées, religions, arts de vivre. Et même les plantes. Vous les croyez méditerranéens. Or, à l’exception de l’olivier, de la vigne et du blé elles sont presque toutes nées loin de la mer. Si Hérodote, le père de l’Histoire , qui a vécu au 5ème siècle avant notre ère, revenait mêlé aux touristes d’aujourd’hui , il irait de surprise en surprise. Je l’imagine écrit Lucien Fevre, refaisant aujourd’hui le tour de la Méditerranée orientale. Que d’étonnement ! Ces fruits d’or dans ces arbustes vert sombre, orangers, citronniers, mandariniers, mais il n’a pas le souvenir d’en avoir vus de son vivant. Parbleu ! Ce sont des extrêmeorientaux, véhiculés par les Arabes. Ces plantes bizarres aux silhouettes insolites; piquants, hampes fleuries, noms étrangers, cactus, agaves, aloès,

figuiers de Barbarie - mais il n’en vit jamais de son vivant. Parbleu ! Ce sont des américains. Ces grands arbres au feuillage pâle qui, cependant, portent un nom grec, eucalypthus: onques n’en a contemplé de pareils... Parbleu ! Ce sont des Australiens. Et le cyprès, jamais non plus, ce sont des Persans. Tout ceci pour le décor. (...) Pourtant, tout cela est devenu le paysage même de la Méditerranée: «Une Rivière sans orangers, une Toscane sans cyprès, des éventaires sans piments... Quoi de plus inconcevable, aujourd’hui, pour nous?» Fernand Braudel, La Méditerranée, l’espace et l’histoire

5


6


1 > UNE MéDITERRANée ou plutôt des méditerranées

7


1 ­‌•contexte Nous avons réalisé des visites au sud est de la France, dont une visite en Italie. Toutes ces visites se situent «en méditerranée». C’est à dire proche de la mer du même nom et subissant des données climatiques caractéristiques. Les voici: La région méditerranéenne est caractérisée par son climat chaud et sec en été et assez doux ( en basse altitude) en hiver. Avec une légère variation entre le bord de mer et l’arrière pays. La région méditerranée possède un fort déficit pluviométrique qui coïncide avec la saison chaude. Ce sont ces caractéristiques estivales exceptionnelles qui ont fait l’attrait touristique de la côté d’azur. Néanmoins cet attrait à entraîné une surfréquentation des sites dans leur période de plus grande fragilité, les plantes subissant un stress hydrique. La saison sèche s’échelonne de fin juin à la mi-septembre. Cette sécheresse est due à la remontée et au gonflement des anticyclones subtropicaux en été. La période n’est pas complètement dénuée de pluies, mais celleci violentes et occasionnées par des orages sont mal utilisées par la végé-

8

sites visités


soleil

SEC

Nice Quantité de précipitations annuelles : 862 mm Nice Journées avec précipitations annuelles de > 1 mm: 86 jours

hiver doux

CLIMAT

mistral TEMPERATURE

hOt été

records de température en France: Conqueyrac (Gard) avec 44,10°C le 12/08/2003 Toulouse avec 44°C le 08/08/1923

CHALEUR

VENT

PLAGE

mer

SUN

Nice 2 668 heures d’ensoleillement par an

ENSOLEILLEMENT mistral principalement).

tation. L’hiver est également sec. Les pluies ont en fait lieu principalement en automne et au printemps (pluies qui représentent près de 90% des pluies annuelles). Températures: Les températures hivernales ne sont jamais très basses (excepté dans les montagnes). Les gelées sont rares sur le littoral. Donnée favorable à l’implantation d’une flore tropicale. La luminosité est toujours très importante notamment grâce aux vents (le

La région méditerranéenne est également caractérisée par sa flore. Afin de déterminer les limites de la région méditerranéenne la culture de l’olivier est donné comme point de repère, élément fluctuant selon l’activité humaine, ainsi le cortège floristique de la yeuseraie méditerranéenne est aussi donnée comme définissant la région méditerranéenne.

9


http://philippe.julve.pagesperso-orange.fr/carte.htm

étagement de la végétation La région méditerranéenne peut être divisée en niveaux thermiques appelés également étages dans lesquels on observe différentes séries : - étage thermoméditerranéen. Il est pratiquement limité à la moitié sud de l’Espagne et de l’Italie, au sud de la Corse, à la Sardaigne, au nord de l’Afrique du Nord (hors régions montagneuses) et à la Sicile. En France, il est 10 limité de Menton à Nice. Série du caroubier : olivier sauvage, caroubier. - étage mésoméditerranéen. C’est le domaine du chêne vert. En France, la zone mésoméditerranéenne remonte vers le nord à la faveur de la vallée du Rhône jusque dans la région de Montélimar où elle dépasse le 44ème parallèle. De part et d’autre, elle est limitée par les Préalpes et le Massif Central. Série du chêne vert Série du chêne-liège Série du pin pignon Série du pin d’Alep - étage supraméditerranéen. Cette

zone fait la transition avec les végétations atlantique et médio-européenne. C’est surtout le domaine du chêne pubescent. Cette zone a une forme très irrégulière, voire discontinue en raison du relief accidenté des régions où elle se trouve. En France, elle occupe la partie orientale de l’Aquitaine, les Causses, l’Ardèche, une partie des Préalpes du Sud, une partie de la Corse. Série du chêne pubescent

Série du pin de Salzmann (Cévennes et Pyrénées orientales) Série du pin laricio (Corse) - la haute montagne méditerranéenne (Espagne centrale et méridionale, Italie du Sud, Grèce, Afrique du Nord). Les trois étages méditerranéens non montagnards sont toujours bien reconnaissables mais sont surmontés d’une végétation spéciale, très diffé-


étage oroméditerranéen étage supraméditerranéen

1000 M

étage mésoméditerranéen

650 M

étage thermoméditerranéen

11

rente de celle des montagnes situées plus au nord. Elles conservent leur caractère méditerranéen. a) Étage oroméditerranéen : forme méditerranéenne de l’étage montagnard. Il est caractérisé en Espagne par le pin sylvestre et le genévrier thurifère, en Sicile par des hêtraies spéciales à flore méditerranéenne, en Afrique du Nord par des cédraies, en Corse par le pin

laricio. b) Au dessus, mais seulement dans les massifs qui dépassent 2000 mètres, vient un nouvel étage dit altiméditerranéen, qui correspond à l’étage subalpin. Il est caractérisé par une formation spéciale de landes à xérophytes épineux. On rencontre cet étage sur l’Etna, en Turquie, au Maroc, en Grèce.

c) Dans les massifs très élevés (Sierra Nevada espagnole, Grand Atlas marocain, la ceinture des xérophytes épineux est surmontée par un dernier étage où existent des formations herbacées rappelant les pelouses alpines. C’est l’étage altiméditerranéen supérieur.


ADAPTATION Sécheresse et plantes xerophiles Les plantes xérophiles sont des plantes qui supporte des conditions climatiques caractérisées par la sécheresse et la chaleur.

La saison la plus défavorable

12

Calycotum spinosa AUSTRALIE épines Genêt à tiges élancées formant un buisson qui peut atteindre 2 m. Rameau vert, puis brun en vieillissant, et se termine en épine. Les feuilles sont peu nombreuses et caduques. Les fleurs jaunes apparaissent dès la fin de l’hiver. Les fruits sont des gousses aplaties, longues de 3 à 4 cm. Il préfère les sols siliceux. On le trouve dans les Maures, l’Estérel, le Roussillon ainsi qu’en Corse.

pour les plantes poussant sous climat méditerranéen correspond à l’été également dénommé «saison sèche». Les plantes ont su s’adapter à cette contrainte par un rythme de croissance particulier. Les plantes sont en repos durant l’été, l’activité reprenant en automne, se ralentissant en hiver ( voir s’arrêtant pour les caducs) et redevenant intense au printemps. Ainsi les floraisons sont principalement estivales. L’activité qui persiste en hiver est la cause de la sensibilité au gel des espèces

méditerranéennes. Voici certaines formes d’adaptations présentent: - un enracinement profond pour augmenter la surface racinaire et se rapprocher de la nappe phréatique - réduction de la surface des feuilles par: enroulement du bord des feuilles, diminution du nombres de feuilles en hiver, rameaux chlorophylliens qui remplacent les feuilles - feutre de poils à la face inférieure des feuilles -feuilles recouvertes de cire limitant l’évaporation


- glandes épidermiques contenant des cires volatiles souvent odorantes amenant un refroidissement superficiel - stratégie d’évitement , géophytes à bulbe effectuant leur cycle tôt au printemps -annuelles thérophytes passant l’été sous forme de graines - plantes succulentes avec des réserves d’eau accumulées dans leurs feuilles ou tiges

13

Cistus albidus Cistaceae Nord Afrique et Sud Ouest de l’Europe Feuilles poilues

Odontites luteus Scrophulariaceae ou orobanchaceae Sud de la France Milieu sec

Il doit son nom de ciste cotonneux à ses feuilles vert blanchâtre à l’aspect et au toucher très cotonneux. Fleurs roses pouvant atteindre jusqu’à 10 cm de diamètre (5 cm le plus souvent)

Le nom du genre correspond au grec odous, odontos (= dent). Certains auteurs pensent qu’il est lié à la présence de petites dents à la base des anthères. D’autres estiment que la plante aurait été utilisée autrefois pour soigner les maux de dents. Ses racines possèdent de petits suçoirs qui s’enfoncent dans les racines des plantes voisines. Les feuilles sont simples, opposées, sessiles et très étroites.


http://www.teteamodeler.com/ecologie/biologie/milieu/biome.asp

BIOME Nous ne pouvons pas réellement parler de la méditerranée, car il existe «des méditerranées», si l’on reprend le concept de biome. Le biome est un grand habitat regroupant plusieurs habitats dans une zone climatique précise. Les biomes sont des grands milieux au niveau planétaire. Un type de plantes est déterminé pour chaque biome. 14 Ce biome est présent dans le sud de l’Europe et de la Californie pour l’Hémisphère Nord, dans le centre du Chili, dans la région du Cap en Afrique du Sud et dans le sud-ouest de l’Australie pour l’Hémisphère Sud. Des étés chauds et secs, voire caniculaires, des hivers assez doux et parfois humides rythment ce climat rude pour la végétation locale qui a dû s’adapter. La pluviométrie annuelle est de l’ordre de 300 à 800 mm selon la latitude et l’exposition. Le climat est également caractérisé par des orages diluviens, survenant la plupart du temps à la fin de l’été et durant l’automne, qui peuvent déverser une quantité très importante d’eau en

très peu de temps. L’ensoleillement est très important dans ces régions, plus de 2500 heures par an. La saison aride dure 3 à 4 mois en général et se situe en été. La température moyenne annuelle est de 15-20°C. La végétation est arbustive et sempervirente, d’une hauteur de 1 à 3 m. La végétation méditerranéenne comporte un nombre important de plantes annuelles qui accomplissant leur cycle végétatif souvent avant et après l’été.

Les plantes xérophiles également très nombreuses, se sont adaptées par la possession de réserves dans les bulbes, la limitation de la transpiration par réduction de la surface des feuilles, par des stomates qui se ferment aux heures les plus chaudes. Les feux sont fréquents obligeant les plantes à s’adapter soit par des graines résistantes, soit par une couronne racinaire qui rejette rapidement après le passage du feu.


La région s’étend sur près de 1 300 kilomètres de long, de l’Oregon (dans le Nord) jusqu’à Baja en Californie (au Sud). Elle jouxte l’Océan Pacifique à l’ouest et la Sierra Nevada et des déserts à l’est. Les températures sont élevées sous le climat méditerranéen. C’est une végétation dite de «chaparral» mélangé avec des prairies et des chênaies. L’agriculture est très productive et la population est élevé (30 millions d’habitants). La région est composée de montagnes, collines plateaux et plaines. le territoire est en fait une zone d’instabilité tectonique entre l’Amérique du Nord et le Pacifique. C’est pourquoi le littoral possède une série de montagnes linéaires avec des vallées. Les sols sont complexes: souvent secs pauvres avec un fort taux de calcium. Le climat méditerranéen est caractérisé par des étés secs et chaud et des hivers doux avec des pluies hivernales provenant de l’Océan Pacifique. Les températures moyennes sont de 18 C

Végétation La méditerranée californienne est une région caractérisé par la présence importante d’arbustes persistants appellés «chaparral» et d’un patchwork de chênaies, prairies et forêts de conifères sur les sommets des forets pentues. Le chaparral est une végétation au feuillage épais et coriace résistant aux pertes d’eau et forme un couvert végétal de 1 à 4 mètres de hauteur. Les arbustes les plus fréquents sont les céanothes, Adenostoma fasciculatum et Arctostaphylos. Des plantes au feuillage caduc qui supporte des conditions xériques se trouvent à des latitudes plus basses, plus près de la côte, elles sont appelées « coastal sage scrub». Environ 80% de ces populations du sud ont étés déplacées pour le développement résidentiel.

http://www.californiachaparral.com/factsandmyths/wheretofindchaparral.html

Conditions physiques

Cet exemple nous permet de voir les très grandes similitudes que présente ce milieu, face à la méditerranée que nous connaissons.

http://www.blm.gov/or/resources/recreation/tablerock/images/Chaparral.jpg

Californie

en été et de 0 C en hiver. Les précipitations annuelles sont comprises entre 200 et 1 000 mm, selon l’élévation et la latitude et tombent généralement de novembre à avril. Le brouillard est fréquent, particulièrement de Mai à Juillet. Les périodes sans gels sont de 250 jours dans le nord et 350 jours sur la côte sud.

15


FLORE DU CHAPARRAL 1 et 2 Arctostaphylos glauca 3 et 4 Quercus agrifolia

1.

2.

5.

6.

10.

11.

5 et 6 Lotus scoparius 7 et 8 Eriogonum fasciculatum 9 et 10 Heteromeles arbutifolia 16

11 Cercocarpus betuloides 12 Salvia clevelandii 13 Adenostoma fasciculatum

9.


7. 8.

12. 13.

Copyright Tous droits réservés par pete@eastbaywilds.com http://www.flickr.com/photos/eastbaywilds/4845011154/sizes/l/in/photostream/

3. 4.

17


18


2 > FORMATION NATURELLE végétation rase

19


1 ­‌•PARC Départemental du mont vinaigrier

Superficie: 30 ha Propriétaire: Conservatoire du littoral 20 Gestionnaire: Département, Région et CCAS Communauté Communale d’Action Sociale Le mont Vinaigrier est constitué d’un plateau calcaire d’une altitude de 370 mètres et de versants plus ou moins abrupts. Situé à la frange de la ville de Nice, il offre un vaste panorama sur celle-ci. Sur la partie ou la pente est la plus douce la topographie a été légèrement modifié pour constituer des terrasses cultivables appelées restanques. Celles retiennent des sols plus profonds. Les pierres sont utilisées pour réaliser les murets qui maintiennent les terres. De plus un ingénieux sys-

tème de puits verticaux et de puits horizontaux permettent d’alimenter les cultures. Ces terrasses furent plantés de vergers et d’oliviers. En remontant, se trouve la falaise avec des Chênes verts et des frênes à fleur, espèce relativement rare dans la région. Sur le plateau sommital se trouve encore le Chêne vert accompagné du Pin d’Alep.


21


2 ­‌•GRANDE CORNICHE

22

Superficie: 622 ha Conseil Général 06 Alpes Maritimes

Le site offre un grand panorama sur la ville de Nice qui peut aller jusqu’à San Remo et la Corse. Pas étonnant que ce site stratégique fut bâti par les militaires au XIX ème siècle. Ainsi, des forts ont été construits en 1870, pour la protection de Nice, avec des pierres de taille. La route stratégique militaire surplombe le littoral en corniche. L’ensemble du parc se développe sur des plateaux calcaires bordés de falaises. Nous retrouvons ici des paysages déjà vu dans les Causses où l’eau a sculpté la roche : grottes , gouffres (aven), dolines et lapiaz. Ce parc est l’une des dernières zones possédant une végétation caractéristique des écosystèmes littoraux des Alpes-Maritimes. Le parc est également intéressant pour l’observation de l’avifaune.

fort fermé au public pour le moment


garrigue TERRAINS calcaires

Cistus monspeliensis cistaceae Région méditerranéenne dont Chypre Milieu sec Aussi présent en garrigue. Leur durée de vie courte ne dépasse pas la dizaine d’année. Plante aromatique supportant les terrains calcaires, plantés en bord de mer et talus Tolère aisément -12 à -15 C

La garrigue est moins dense que le maquis. Les différences sont parfois subtiles notamment au niveau de la gamme végétale. L’ on peut tout de même affirmer que les arbrisseaux ne dépassent pas 0, 50 - 1 mètre de haut. Des coussinets espacés laisses entre apercevoir un sol souvent nu et rocailleux.

Ce milieu plus ouvert que le

maquis comporte une flore largement composée d’espèces aromatiques et de plantes à épines. Les végétaux les plus typiques de la garrigue sont les cistes, thyms, sauges ,lavandes et romarins. C’est également un milieu riche en orchidées ainsi que des espèces d’annuelles.

23

Lavandula stoechas LABIEES OU LAMIACEAE Maures, Estérel, Corse Plante caractéristique Fleurs en épis colorés, surmontés par de grandes bractées violettes, mauves, blanches ou rouges selon les espèces et variétés. Ces bractées donnent tout leur aspect décoratif à ces lavandes. Floraison en avril/mai, puis en automne. Résiste à -10/-15°C


http://erick.dronnet.free.fr/belles_fleurs_de_ france/images/erica_arborea1.jpg http://www.jtosti.com/Fleurs/bruyere2.jpg

http://www.fleursducruzzini.fr/fleurs001/ http://img140.imageshack.us/i/auriol09nofleurs_galeries/fleurs_du_cruzzini/arbousier.jpg vembre2008zx7.jpg/

24

Arbutus unedo ERICACEAE Région méditerranéenne Maquis

Erica arborea ERICACEAE Région méditerranéenne Maquis

L’arbousier est un arbrisseau. Ses fruits, les arbouses ressemblant aux fraises sont mûres au moment ou il entre en floraison, soit de fin août à septembre. Il supporte le froid jusqu’à -17°C.

Floraison intéressante parfumée de la fin de l’hiver au printemps. L’écorce s’exfolie en lanière. Son rhizome fournit un excellent bois de chauffage, mais il est surtout utilisé pour fabriquer des ébauchons de pipes.

maquis TERRAINS SILICIEUX Le maquis est un terme d’origine corse. Il désigne une végétation étendue, presque impénétrable par endroits dans laquelle prédomine la bruyère arborescente et l’arbousier. L’ on trouve également Rubia peregrina, Smilax aspera, le lentisque et le térébinthe La hauteur de la formation varie entre 1 et 5 mètres.

Il prédomine surtout là ou la pluviométrie est assez forte, c’est à dire dans l’ouest de la région, sur les pentes orientées à l’ouest ou au nord. D’un point de vue altimétrique du niveau de la mer jusqu’au pied des montagnes (environ 600 à 1 000 mètres d’altitude). Le maquis comme la garrigue est issu de la dégradation du sol et de la formation végétale...


http://www.visoflora.com/images/original/salsepareille-visoflora-7349.jpg

Les causes sont diverses: déforestation, incendies et surpâturage. Le milieu dense est difficilement pénétrable, d’ou la présence autrefois de maquisards, des résistants cachés dans ces formations ainsi que dans les forêts. Le maquis est un milieu aux odeurs très prenantes (plantes aromatiques produisant des substances permettant de limiter les pertes en eau) avec des végétaux très épineux (autre adaptation à la sécheresse).

25

Smilax aspera LILIACEAE Région méditerranéenne Maquis

Pistacia lentiscus Anacardiaceae Région méditerranéenne Garrigue et maquis

Cette liane vivace pousse dans les terres sèches au Mexique, au Moyen-Orient et en Afrique centrale. Floraison d’août à octobre en région méditerranéenne. Fruits à maturité en novembre-décembre.

Le nom lentisque provient du latin lentus visqueux. Présent le long du littoral. Résine jaune claire aromatique qui durcit au contact de l’air utilisé dans les parfums ou en vernis.


26


3 > paysage cultivé

EXPLOITATION Forestière

27


1 ­‌•MASSIF DE l’ESTEREL

Massif volcanique de 32 000 hectares dont 13 000 sont classés, 6 015 ha de 28 forêt domaniale, ONF

Géomorphologie

Végétation

Le massif de l’Estérel est né il y a 250 millions d’années, lors d’un mouvement de l’écorce terrestre. La Terre s’est fissurée profondément laissant la lave monter à la surface et donnant ainsi naissance à une roche pourpre, la rhyolithe ou porphyre rouge qui donne sa couleur au massif. L’origine du nom proviendrait du dérivé de l’adjectif stérile, en référence aux terrains acides et peu fertiles. Les altitudes sont comprises entre le niveau de la mer et le Mont Vinaigre à 618 mètres. Les pentes sont de moyennes à fortes.

Le massif se situe dans les étages thermoméditerranéen et mésoméditerranéen. La végétation varie selon les expositions. A l’Adret (versant sud) plus ensoleillé la végétation est typiquement méditerranéenne. L’ubac (versant nord) est plus frais et humide. La végétation arborée est dominé par le chêne liège ou par endroits le Chêne vert. Le Pin maritime est historiquement exploité dans le massif. Il est actuellement atteint d’une maladie: la Cochenille du Pin.


l’ONF La forêt domaniale est une forêt privée de l’Etat. Ici, contrairement à la majorité des forêts de l’ONF (Office National des Forêts) ce n’est pas une forêt de production mais de protection. La conservation des biotopes est notamment mis en avant. Les forestiers auparavant habitaient les forêts. C’est pourquoi il reste des maisons forestières (datant approximativement de 1880) en ruine à chaque entrée de la forêt. Les forestiers ainsi gardaient les accès d’où l’origine de leur appellation.

plantes invasives

Liste de plantes invasives en méditerranée: Acacia dealbata, Ailanthus altissima, Ambrosia artemisiifolia, Amorpha fructicosa, Baccharis halimifolia, Buddleja davidii, Cortaderia selloana, Impatiens glandulifera, Lippia canescens, Ludwigia grandiflora, Opuntia spp., Reynoutria japonica, Robinia pseudoacacia, Senecio inaequidens. Le mimosa, ici, rencontré à un système racinaire puissant. Il est stimulé par une coupe régulière et se plait dans les cendres.

29

Mimosa, en haut détail de feuille, en bas sa propagation


30

Le risque lié au feu

La replantation

Depuis 1928, plus de 124 incendies ont parcouru la forêt domaniale de l’Esterel. Quatre incendies ont parcourus la totalité de la forêt 1838, 1918, 1943, 1964. Le dernier incendie important date de 1987. Les seuls incendies naturels sont provoqués par la foudre. La grande majorité des incendies sont causés par l’homme, par des pyromanes ou par simple négligence. Ces risques augmentent de part la fréquentation des sites et l’avancée des zones urbanisées jusqu’aux forêts.

Un incendie touchant le massif à eu lieu en juillet 2003. Dès les incendies éteint des aménagements ont été entrepris. Les arbres en ainsi été coupés à une hauteur de 30-40 cm permettant de retenir des rondins et de constituer des fascines. Le but étant de limiter l’érosion des sols aggravée par la perte du couvert végétal. Il a fallu également nettoyer les fonds de vallon.

état actuel de la forêt brûlée en 2003, les fascines sont encore bien visibles


Moyens de prévention du feu Les pouvoirs publics mènent

une politique de prévention des incendies qui s’appuie sur quatre points: - la prévision et l’affichage du risque - la réduction des causes d’éclosion - la surveillance et une intervention rapide l’équipement et l’aménagement de l’espace Concernant le dernier point il se concrétise par la réalisation de documents de planification à l’échelle de territoires administratifs permettant de regrouper un ou plusieurs massifs forestiers. Les actions majeures développées par les

collectivités sont: - la limitation des installations vulnérables en zone forestière - la mise en place d’un réseau continu d’ouvrages de défense des forêts contre l’incendie (voies d’accès, zones débroussaillées et réserves d’eau), dotés d’une signalisation adaptée et non accessibles au public - le cloisonnement des massifs, par un contrôle de l’extension des surfaces boisées, et le maintien ou la mise en place de coupures agricoles ou pastorales

31


pyrophytes et pyrophiles En région méditerranéenne les écosystèmes sont confrontés aux incendies. D’origine naturelle les orages mais aussi de l’homme, pratique de l’écobuage, imprudences et pyromanes.

certaines espèces présentent

32

Banksia integrifolia PROTEACEAE AUSTRALIE Ses graines peut-être

Quercus suber FAGACEAE BASSIN Méditerranéen Grâce à son écorce

C’est la seule espèce de Banksia qui ne dépend pas des feux de brousse pour déclencher la libération de ses graines. Ses graines se libèrent spontanément lorsqu’elles atteignent la maturité en fin d’été. La non-dépendance de l’espèce à l’égard du feu n’est pas pour autant écarté, un certain nombre d’études ont conduit à une conclusion opposée : dans les régions où les feux ont été exclus pendant plusieurs années, les populations ont décliné sensiblement.

L’ écorce épaisse, isolante et crevassée peut atteindre 25 cm d’épaisseur. L’exploitation commerciale du chêne liège a été longtemps pratiquée dans le sud de la France, après un déclin très important au profit du Portugal, de l’Espagne et de l’Algérie. On voit un léger retour de cette culture en France.

des stratégies face au feu, tel: -la regénération végétative, - les rejets de souche très rapide - la libération d’un grand nombre de graines dont la germination est stimulée par le feu (Cistes) Les pyrophites ont également étés plantés dans des parcs français tel «Le bois des transparences» avec une clairière de feu, (parc Matisse, Lille, Gilles Clément), et le domaine du Rayol notamment dans la partie consacrée a l’Australie.


le feu comme un élément néfaste. Il agit favorablement pour des espèces à divers titres. C’est en fait le feu qui intervient après un premier incendie qui est dangereux pour la régénération de la végétation. Ainsi certaines plantes ont calqué leur cycle de vie sur le feu et «dépendent» de celui -ci. Le feu agit favorablement pour une espèce à divers titres. Son passage, quand il est rapide, en détruisant des plantes plus sensibles ou moins bien protégées, peut diminuer la concurrence et favoriser l’abondance, voire la dominance d’une espèce pyrophile. C’est le cas pour le chêne liège dans les forêts méditerranéenne. C’est aussi le cas pour le niaouli (Melaleuca quinquenervia) ou arbre de fer (Casuarina equisetifolia) qui tend à occuper toujours plus d’espace dans les régions où les feux de brousse sont devenus un mode de défrichement (Nouvelle-Calédonie). Le passage du feu, soit à cause de l’augmentation de la température, soit par l’action

des fumées dégagées, est nécessaire pour lever la dormance des graines de certaines plantes pyrophiles ( tels les cistes). Les plantes pyrophiles s’observent plus fréquemment dans les écosystèmes soumis au climat méditerranéen et dans les physionomies herbacée ou fruticée, sous climat tropical (savanes et steppes). Par exemple, le «black boy» Xanthorrhoea, est un herbe à tronc (à stipes) dont le tronc est souvent noircit par le feu. La floraison (une longue inflorescence en forme de cierge) n’apparaît qu’après le passage du feu. http://www.abc.net.au/gardening/resources/images/1280/xanthorrhoea.jpg

Il ne faut pas toujours percevoir

33


forêt SCLÉROPHYLLE Massif des Maures

34

Les forêts de chênes sclérophiles ont représentées une partie importante du pourtour méditerranéen. Essentiellement au niveau de l’étage eu-méditerranéen c’est à dire entre 0 et 500 m d’altitude en France et 500 et 1200 en Algérie littorale. La formation est exclusivement constituée de Chêne vert en Méditerranée occidentale associée au Chêne Kermès plus à l’Est. Le chêne liège peut également constituer un écosystème forestier en particulier dans les thalwegs humides sur sols profonds, mais le plus souvent on le trouve dans la formation «matorral arboré». L’épanouissement de diverses civilisations sur le pourtour méditerranéen est à l’origine de la

destruction d’une partie importante des forêts à chênes sclérophiles. Le défrichement pour la mise en culture de terrains à exclu ses forêts des sols profonds au profit des reliefs. Les coupes d’arbres comme bois de chauffage, l’extension des zones de parcours et de pâturage sont aussi des raisons de leur dégradation. Le chêne liège à subit un sort légèrement plus favorable comme producteur d’une matière première recherchée. L’absence de politique forestière à entraîné un désintéressement de la part des pouvoirs publics sur cette formation qui doit sa survie à sa très grande capacité de régénération. Leur lenteur d’accroissement à justifié auprès des forestiers la plantation de

peuplements de pins. Ce remplacement s’est révélé désastreux en raison des conditions édaphiques et du danger considérable face au feu. Aujourd’hui depuis l’ épanouissement de la société dite de loisirs des promenades sont réalisées dans ses boisements. Ce sont également des sites privilégiés pour l’installation de campings et de résidences secondaires. Ces phénomènes entraînent une nouvelle série d’agressions dont l’augmentation des incendies est la plus visible.


35


36


4 > LES NATURALISTES

Acclimatations et introductions

37


1 ­‌• villa thuret, antibes

38

superficie: 3,5 ha gestionnaire et propriétaire: INRA Historique Le jardin est né sous l’impulsion de Gustave Thuret (1817-1875), algologue et botaniste. Il achète en 1857 un terrain de cinq hectares à Antibes et crée un jardin botanique. Celui-ci devient rapidement un lieu ou diplomates, scientifiques et artistes

(comme George Sand) sont reçus. Cette image correspond tout à fait à l’époque de mondanité ou la riviera est prise par les anglais et les russes. Ce qu’il faut surtout retenir c’est ses relations avec le professeur Decaisne du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Il multiplie les échanges de graines en mettant en place un réseau de correspondants. Il accueille ainsi d’éminents botanistes Bentham,

Hooker, Decaisne, Hanbury, Mastero, Schimper, Weddell, Burnat de Candolle, Planchon, Naudin, Duchartre, Engelmann Avec son ami Edouard Bornet, il acclimate des plantes subtropicales et méditerranéennes. Son travail aura une grande influence sur le paysage végétal et favorisé l’essor de la production de nouvelles espèces ainsi que ce que l’on peut appeler «la Côte d’Azur».


A sa mort , l’épouse du frère aîné de Gustave rachète la propriété et en fait donation à l’État français. Le jardin est dirigé par Charles NAUDIN qui poursuit l’acclimatation, l’introduction et l’observation d’espèces à l’époque rares comme des Eucalyptus, Pittospores et palmiers. Lui, succède Georges POIRAULT. Il installe entre 1923 et 1925 un premier arboretum d’essai en conditions naturelles, dans le massif de l’Estérel. En 1927, la Villa Thuret est transférée du Ministère de l’Instruction Publique au Ministère de l’Agriculture, pour y devenir le Centre de Recherches Agronomiques de Provence. Dans cette nouvelle configuration, il va contribuer activement au développement de la recherche horticole méditerranéenne. En 1946, un centre de recherche est installé sur le Cap d’Antibes ; les travaux portent alors sur les grandes cultures florales : l’oeillet, la rose, l’anémone, les techniques de culture hors sol puis la pathologie végétale et la lutte biologique. L’Inra poursuit dans le jardin botanique

les travaux d’acclimatation d’espèces végétales de climat méditerranéen. Botanistes et forestiers installent des arboretums d’élimination en différents sites du sud de la France, à partir des essais et des observations réalisées dans le jardin botanique. Ces travaux contribuent à identifier des espèces végétales adaptées aux conditions environnementales locales et utilisables pour la reconstitution de la végétation dégradée par les incendies et l’urbanisation. Les résultats sont publiés en 1989. En janvier 2004, l’ensemble des laboratoires Inra qui étaient installés au cap d’Antibes sont transférés à Sophia 39 Antipolis pour constituer avec l’Université et le cnrs, un nouvel ensemble intégré : le centre Inra AGROBIOTECH de Sophia Antipolis. Au cap d’Antibes, seul le site de la villa Thuret, avec son jardin botanique, reste administré par l’Inra. L’importance de la villa Thuret diminue même si des plantations chaque année sont toujours effectuées.


Avis personnel Autant dire que le jardin n’a aucune vocation historique. Aucun style n’est réellement représenté. Le jardin est intéressant de part sa richesse botanique. En se promenant, le jardin parait relativement petit avec peu de circulations. Même s’il présente des ambiances relativement différentes (pins devant la maison, parties ombragées, arrière de la maison) celles-ci sont peut marquées. L’on peut difficilement parler d’associations végétales quand elles sont réussies elles semblent souvent fortuites. Certaines me 40 troublent comme l’association d’espèces de conifères avec des palmiers. Les espèces sont souvent présentées en un spécimen unique dans le jardin. Difficile de déterminer quel peut être la vocation aujourd’hui de ce jardin. C’est une propriété privée de l’État ouvert au public.


PALMIERS

Nous connaissons tous l’introduction du Palmier, devenu symbole de la Côte d’Azur. Mais en remontant plus loin historiquement l’on s’aperçoit que celui-ci était déjà connu. Ainsi, le dattier en Espagne a été apporté et naturalisé par les Grecs, les Phéniciens et les Romains puis les Maures. Sa présence en est confirmée par le «Kitab-al-Felahah’ (Livre de l’Agriculture) de Ibn al Awan au VI ème siècle. En France, à cette même époque elle reste très discutable. Il est fort probable que ces mêmes colonisateurs qui se sont successivement installés dans le Midi de la France aient amené les dattes qui faisaient partie de leur quotidien. Notamment les Maures d’Afrique du Nord qui au cours du premier millénaire ont établis des colonies en Provence. Des hivers rigoureux( qui ont lieu une ou deux fois par siècle). ont probablement eu raison des palmiers comme des orangers qui ont été réintroduits plus tard. Il est tout de fois possible que certains spécimens aient survécu probablement en Italie sur la côte Ligure, en Sicile et en Espagne. Un palmier figure sur l’as, pièce de monnaie gallo-romaine mais c’est un souvenir de leur cantonnement

en égypte. Les croisés revenus du Moyen-Orient ont rapportés des souvenirs et des images de palmiers qui ornent quelques tombeaux, mais les premières représentations françaises d’importance sont les sculptures de la basilique de Vézelay (datent de 1146). La première image imprimée d’un palmier (dans l’Opus Ruralium de 1486) est inspirée d’un manuscrit italien de 1305. Charles IX roi de France a admiré lors de sa visite à Hyères en compagnie de sa mère Catherine de Médicis en 1564, car l’auteur Abel Jouan nous dit qu’il «prenait grand plaisir avec toute sa cour à voir les palmiers, les 41 orangers,les poiriers».


1>

2>

42

Sabal palmetto Arecaceae Amérique du Sud et états-Unis

Chamaerops humilis Arecaceae Sud de l’Europe (Italie, Sardaigne, Espagne), et Nord de l’Afrique (Maroc) seul palmier endémique de l’Europe

Très costapalmé et inerme. Stipe solitaire, de 8 à 20 mètres de hauteur et jusqu’à 35 cm de diamètre, de couleur grise. Les bases fendues des anciens pétioles persistent longtemps sur le stipe et forment un motif réticulé caractéristique du genre. Sa résistance au froid semble acquise jusqu’à -10°C

Plante d’aspect très graphique. Obtient une forme buissonnante lorsqu’il est très âgé (=multistipes). Naturellement il forme une jupe et possède des épines très acérées. Couronne de 30 à 50 feuilles palmées, de largeur très variable suivant les variétés. Les Chamaerops humilis sont habituellement dïoïques, il existe donc

des plantes mâles et des plantes femelles. Les inflorescences émergent tous les ans entre les feuilles (interfoliaire). Elles sont très courtes, peu ramifiées et portent parfois des fleurs bisexuées. Les fleurs peu nombreuses sont d’un beau jaune vif. Il peut survivre à des températures de -12°C


2> Chamaerops humilis

43

1> Sabal palmetto


3>

4>

5>

44

Washingtonia filifera Arecaceae Sud de la Californie, Arizona, Mexique, dans les canyons et les gorges en zones désertiques

Jubaea chilensis Arecaceae Chili, au pied des Andes et jusqu’à 1500 mètres d’altitude, sur la côte de l’Océan Pacifique

Livistona australis Arecaceae Australie

Palmier à stipe unique. Pourvu d’un long pétiole épineux. Les grandes feuilles palmées ont aux extrémités des lobes qui forment des fils. Les feuilles retombent et donnent l’impression d’être cassée, forme une jupe. Palmier hermaphrodite (mâle et femelle). Longues inflorescences jusqu’à 4 m de long, à fleurs claires. Hauteur 15 à 20 mètres. Résiste au froid autour de -10°C

C’est le plus gros de tous les palmiers. Son stipe massif peut atteindre 5 mètres de circonférence au sol. Feuilles pennées. Il fleurit vers l’âge de 60 ans. Sa rusticité atteint -12°C à -15°C à l’âge adulte. Il se tient en région Manche Atlantique.

Jusqu’à 20 m de hauteur, stipe fin gris marron Feuille à fins segments plissés, costapalmée, vert foncé. Le pétiole présente, sur les jeunes pieds, des grosses épines courtes, et une base colorée de pourpre. Fleurs hermaphrodites (mâles et femelles) jaune crème. Résiste jusqu’à -7°C


4> Jubaea chilensis 5> Livistona australis 45

3> Washingtonia filifera


6>

7>

8>

46

Syagrus romanzoffiana Arecaceae Amérique du Sud

Butia capitata Arecaceae Brésil et Uruguay

Brahea edulis Arecaceae Ile mexicaine de Guadalupé dans le Pacifique.

C’est un palmier penné avec une structure engainante. Les palmes, pinnules sont doublées sur le rachis, ce qui lui donne un effet ébouriffé. en forme de toit redupliqué. Bien que d’aspect tropical, ce palmier est capable de supporter des gels jusqu’à environ - 3 C - 6°C. Il ne tient que sur la côté méditerranéenne.

Palmier à feuilles pennées de couleur glauque fortement arquées, à pétiole bordé de grosses épines filamenteuses recourbées. Très bons fruits comestibles orangés. Macérés dans l’alcool, les fruits donnent le vin de palmier. La graine ressemble à une minuscule noix de coco. Elle met jusqu’à 10 mois pour germer.

Plante d’aspect très graphique. Les feuilles sont légèrement costapalmées à pétiole souple sans épine, couvert d’un tomentum blanchâtre sur sa partie supérieure. Longues inflorescences arquées portant des fleurs hermaphrodites blanc ivoire.


6> Syagrus romanzoffiana

10> Phoenix dactylifera 47

9> Nannorrhops ritchiana


48


5 > jardins de nobles d’apparat

49


1 ­‌•serre de la madone

50 superficie: 8 ha historiquement 6,5 ha gestionnaire: Commune de Menton, Association pour le Jardin de la Serre de la Madone propriétaire: Conservatoire du Littoral Historique Le jardin de la Serre de la Madone est né sous l’inspiration de son propriétaire Johnston. Lawrence Johnston est un américain né à Paris fils d’un riche banquier. Déshérité de son père il hérite de la fortune de sa mère. Grâce à sa très grande fortune il crée deux jardins: Hidcote Manor Garden (en Angleterre propriété de sa mère) puis Serre

de la Madone. Militaire de carrière, c’est après la 1ère guerre mondiale qu’il s’investit à fond dans l’aménagement de son jardin. Il achète ce qui est à l’époque des parcelles agricoles en terrasse. Il se retire loin des grandes villas dans un coin plus sauvage et réalise le jardin principalement entre 1924 et 1939. Après sa mort en 1958, Nancy Lindsay hérite du jardin. Elle emporte des sculptures, vases d’ Anduze et revend des plantes au jardin botanique de Cambridge. Les propriétaires suivants le banquier Baring et le Comte de

Wurstenberger s’occupent de l’entretien du site jusqu’en 1986. Heureusement l’esprit du lieu ainsi que sa composition reste intacte. Cependant le jardin en piteux état subit le risque de rachat lié à une promotion immobilière. En 1982, une visite du jardin par Michel RACINE recense encore de nombreuses espèces rares et un jardin particulier à sauver: «L’essentiel de l’armature et des ambiances végétales était en place : la serre, le sentier pavé qui escalade la colline, la pergola sinueuse couverte


de clématites, l’ancienne serre chaude en forme d’orangerie et les bassins, les cordons de buis déroulés aux pieds des pins parasols aux écorces rouges zébrées de noir, les escaliers menant à travers six terrasses, la tonnelle circulaire, la maison nichée sous une abondante végétation, le jardin espagnol contre la maison, quelques coups d’œil sur la mer, arbres, arbustes, plantes vivaces et bulbeuses remarquables. L’ensemble dégageait une profonde atmosphère de sérénité.» Michel RACINE In extremis le jardin est sauvé par un classement au titre des Monuments historiques puis par son rachat par le Conservatoire du littoral.

Vendredi 27 août 1948 Nous sommes partis à 10 h 30. Une belle journée teintée de mélancolie automnale, le premier soleil oblique à travers les arbres d’Ilford sur la rosée, sous les notes apaisantes des tranquilles colombes. Nous avons roulé d’une traite jusqu’à Hidcote. Avons trouvé Lawrence Johnston et son avocat, et Nancy Lindsay, la fille de Norah L.. Docile comme un agneau, Lawrie J. a signé l’acte de cession et, puisqu’il part pour l’étranger dans une quinzaine, on peut dire que la propriété est sauvée. La lutte fut rude mais on y est. Il nous a fait faire le tour des jardins par l’itinéraire habituel. Combien

de fois le vieil homme peut-il avoir fait ce tour ? Je pense que c’est un triste jour pour lui et je me suis demandé s’il comprenait bien qu’il cédait son précieux trésor. “J’ai un autre Hidcote,” a-t-il murmuré, en faisant sans doute allusion à son jardin de Menton. Mlle Lindsay ressemble à une vieille sorcière, très prédatrice et se mêlant de tout. Elle affirme que L. J. lui a confié la surveillance de ce jardin en son absence à l’étranger. Nous ne fûmes pas pénétrés de gratitude à cette nouvelle. Cependant ni L. J. ni ses avoués n’ont mentionné cette condition avant la si51 gnature. [7] Midway on the Waves James LeesMilne


Texte de Louisa Jones, Serre de la Madone «A Hidcote, Johnston faisait face à un site ingrat, très venté. Il résolut son problème par des haies, créant des chambres vertes comme autant de pièces d’une maison sans toit. Cette architecture dirige le regard vers des perspectives internes, en enfilade ou croisées, rarement sur la campagne environnante. (...). Son décor fleuri s’inspira sans doute de Gertrude Jekyll, et le tracé du jardin, du mouvement Arts and Crafts aussi bien que des composi52 tions anglo-italiennes de Harold Peto (connu en Angleterre comme sur la Côte d’Azur). Mais tous les témoins s’accordent pour voir évoluer son style vers une liberté grandissante. Johnston choisit d’introduire au cœur même de son jardin anglais une exubérance toute luxuriante .Il encourageait les semis spontanés dans les murets et leur permettait aussi de se répandre au hasard dans d’autres plantations. Il laissait évoluer ses espèces grimpantes en formes libres, jusqu’à les faire monter à l’assaut des arbres. (...) . Or, dans les années trente, alors que Hidcote était déjà mûr, Serre ne fai-

sait que commencer. Et ici, Johnston pouvait s’ouvrir sur la campagne environnante. Les jardins de Menton se déploient sur une colline abrupte et cachée de la route. La villa se situe à mi-hauteur, et un bel escalier en pierre descend en ligne droite de l’entrée de la maison au grand bassin, cinq niveaux plus bas. Cet axe central en T, qui rappelle celui de Hidcote, unit un ensemble complexe et rarement symétrique par ailleurs. C’est ici la partie la plus architecturée et la plus ornée, que l’on compare souvent aux jardins italiens ou aux réalisations de Harold Peto. A l’orée du jardin, nul besoin d’inventer un wilderness comme à Hidcote, il suffisait d’enrichir le maquis existant au-dessus de la maison. On y trouve encore certaines espèces exotiques : chênes et pins des Canaries, érables à feuillage persistant, callistémons, de même que les vestiges d’un vaste «jardin mexicain» à l’ouest. A l’est subsistent des traces du grillage qui dessinait, sur un hectare et demi, une volière d’oiseaux exotiques en semiliberté. Cette transition douce vers un paysage boisé s’inspirait sûrement des woodland gardens ( jardins de sousbois) chers à Robinson et Jekyll, qui

ménageaient ainsi, eux aussi, le raccordement entre jardin et paysage. (...) Johnston pouvait s’en donner à cœur joie dans son jardin mentonnais. Mais en même temps, il continua les pratiques de Hidcote - son «jardin sauvage dans un cadre formel»- en les développant plus encore. Vita Sackville-West regrettait le manque de plantations en masse à Hidcote Serre, avec une plus grande surface, permettait de réaliser de nombreuses variantes sur ce thème, comme les célèbres trompettes roses d’Amaryllis belladonna émergeant de vastes tapis de Ceratostigma plumbaginoïdes bleus. Certains notent aussi le désir de Johnston - très actuel encore - de recréer des écosystèmes adaptés au butin de ses voyages - ses plantes alpines, ses camélias, ses daturas, ses pivoines de Chine. Comme «cadre formel», Serre offrait à Johnston un élément nouveau et riche de possibilités : les terrasses de culture. S’il est vrai qu’elles structurent le terrain comme les chambres vertes de Hidcote, la géométrie des haies anglaises est rigoureuse et droite, alors que les lignes fortes des restanques méditerranéennes ne sont jamais vraiment parallèles. Leurs mu-


rets en pierre sèche soutiennent des terrasses qui varient constamment en hauteur et en largeur, épousant les courbes du terrain. Elles forment ainsi une transition idéale entre architecture et nature sauvage. Ces lignes diffèrent encore des chambres vertes de Hidcote par leur équilibre entre abri et ouverture. Une terrasse protège du vent et capte le soleil, mais offre aussi, depuis un même endroit, plusieurs perspectives lointaines. Le dénivelé de Serre oblige à découvrir l’ensemble du jardin verticalement - depuis les petites terrasses, près de l’entrée, vers la maison

comme depuis les fenêtres de celle-ci vers le bas. De plus, Johnston aménagea d’étonnantes perspectives plongeantes en diagonale, comme celles du belvédère à glycine. Dans ses coins les plus secrets s’ouvrent de nombreuses vues lointaines sur la campagne environnante qui, d’après les photos des années trente, avant les constructions récentes, étaient superbes. Anna Pavord constate qu’à Hidcote, les visiteurs sont parfois désorientés par le manque d’itinéraire dominant. A Serre, ceci est d’autant plus vrai que les restanques agricoles sont toujours reliées entre elles par des accès mul-

tiples. D’après leurs récits, les visiteurs reçus par Johnston étaient amenés vers la maison par des chemins qui pouvaient varier à chaque occasion. Et lors de la visite des terrasses secrètes à l’est, on hésite encore entre les deux sphinx espiègles qui vous prient de descendre et le buste romain qui fait signe du fond de l’allée de pivoines. Déjà du temps de Johnston, il devait être impossible de répondre à toutes ces sollicitations lors d’une seule visite - et c’est encore un défi de nos jours.»

53


Avis personnel Le texte de Louisa Jones publié sur le site internet de Serre de la Madone à l’issu du jumelage du jardin avec Hidcote retranscrit magnifiquement l’essence de ce jardin. J’ai grandement apprécié cette visite notamment par ce qu’ écrit Louisa Jones : les différents appels du promeneur vers des directions très différentes. C’est un point personnel que j’apprécie dans les jardins ou ils deviennent lieux de surprises, d’effets visuels. Le jardin il est vrai est en partie replié sur lui-même. Il devait à l’époque générer plus d’ouvertures sur le paysage. La politique 54 du conservatoire est probablement à l’origine de cet état. En effet, parmis ces trois axes de travail pour le jardin

le deuxième est de «constituer un écran végétal isolant visuellement le site des constructions périphériques à la propriété» élément qui renforce les limites du jardin en se forçant à cacher le reste. Point de vue qui peut se contester. Les deux autres axes de gestion pour le jardin sont les suivants : · réhabiliter la propriété dans l’esprit de son créateur, notamment en reconstituant les haies de buis structurant le jardin · accueillir le public pour lui permettre de découvrir ce patrimoine exceptionnel


plantes Mahonia siamensis BerbEridacAeE Siam, Thaïlande

Amaryllis belladonna AmaryllidacEAE Afrique du Sud

Leonotis nepetifolia PROTEACEAE Afrique du Sud

Nolina longifolia Agavaceae Mexique

Floraison hivernale d’un jaune très parfumé. Feuilles piquantes.

Eucalyptus camaldulensis Myrtaceae Australie

Son écorce est intéressante et est parsemé de blanc, de rouge, de vert et de gris. Il peut perdre brusquement des branches. Déjà vu au jardin de Roscoff.

Elle produit de la «léonurine»(feuilles et fleurs) ayant un effet relaxant. C ’est une Plante euphorique africaine.

C’est le vrai amaryllis, rustique, cultivé en extérieur. Chaque bulbe porte à l’automne plusieurs tiges avec chacune une dizaine de fleurs rose, parfumées. Le 55 feuillage apparaît après la floraison.

L’ écorce ressemble à celle du chêne liège (crevasses profondes). Dans le jardin spécimen de 350 ans aussi appelé pied d’éléphant


2 ­‌• villa handbury

56 superficie: 18 ha dont 9 ha d’espèces exotiques et 9 ha d’espèces méditerranéennes gestionnaire et propriétaire: Université de Gênes La création du jardin est issu de la volonté d’un seul homme: Thomas HANDBURY. D’origine britanque il fit fortune en Chine en obtenant un quasi monopole du thé (en reconnaissance de l’aide apportée). A partir de 1867, il a aquit ici sur un cap entre Ventimille et Menton différentes parcelles agricoles. C’est son frère Daniel qui a

repéré le site. Les travaux débutent en 1868 sous la direction de Daniel et grâce à l’aide du jardinier Ludovic Winter. C’est l’apogée du jardin. Puis après le décès de Daniel puis de Thomas c’est le fils de ce dernier ( Cecil ) qui hérite des lieux. Malheureusement outre le coût du jardin, c’est surtout la seconde guerre mondiale (le jardin est alors bombardé et piétiné par les troupes) qui dénature le jardin. Cependant, en 1918, l’épouse de Cecil, Lady Dorothy Symons, reprend

en main le domaine. Faisant preuve d’un grand investissement personnel, elle crée un jardin méditerranéen, des terrasses d’hiver et ouvre au public une partie du parc. En 1960, n’ayant plus les moyens d’entretenir le jardin, Lady Dorothy, est contrainte de vendre la propriété à l’État italien. À la fin des années 1960, d’importants travaux de restauration sont entrepris par l’Institut International d’Études Ligures à qui a été confiée la


gestion du jardin. Mais faute de crédits suffisants, l’Institut abandonne et en 1983, le jardin passe sous le contrôle de l’Université de Gênes. Aujourd’hui, l’Université continue l’aménagement du jardin ainsi que le travail de recensement botanique. Un nouveau catalogue a d’ailleurs été publié en 1996, dénombrant 7 000 espèces de plantes. La richesse botanique du jardin est très grande: Rédigé en 1883, le premier Index seminum propose les semences de 600 espèces de plantes. Le premier catalogue des plantes cultivées dans l’Hortus Mortolensis, publié en 1889 recense 3 500 espèces tandis que le troisième, publié en 1912 en dénombre 5 800.

57


Avis personnel J’ai particulièrement apprécié ce jardin . Avec Serre de la Madone c’est mon deuxième jardin préféré de cette semaine. J’ai particulièrement apprécié cette descente vers la mer. Celle-ci peut s’effectuer de manière relativement directe en empruntant les grands escaliers qui sont de grandes perspectives. Mais des circulations secondaires plus longues et en lacet permettent une descente progressive avec à chaque «palier» une terrasse à admirer. Une multitude de promenades et de découverte est donc 58 possible. Je parle bien de découverte, ainsi depuis l’entrée il est impossible de penser que se trouve là une grande villa. Les éléments de jardins de type gloriette et le mausolé sont également très bien intégrés et constituent des points d’appels. Le jardin est à la fois formel de par ces percées accentuées par les Cyprès de Provence (mêmes si certaines s’effacent de nos jours). Les Cyprès accentuent les dénivelés tout comme les grandes amples florales des agaves. Mais également dense, caché par une végétation qui à magnifiquement réussie à s’implanter.


Gestion Le problème de l’entretien se pose dans ce jardin. Comme nous l’avons vu précédemment son coût à part le passé été parfois insoutenable. Aujourd’hui même si des grands travaux semblent être entrepris beaucoup reste à faire. L’étiquetage est bien réalisé. L’état des terrasses est très fluctuant: en haut (au niveau de la partie technique) et en bas elles sont complètement abandonnées. La fin du jardin est quelque peu oubliée. 59


plantes Agave victoria-reginae AGAVACEAE Mexique Plante très graphique

60

Aloe lateritia ALOACEAE Afrique

Couleur des fleurs et forme en trompe

Cereus hildmannianus Cactaceae Amérique du Sud

Cactus très haut avec fruits rouges

Aloe buhrii aloaCEAE Afrique du sud

Belles couleur pastel clair


Citrus maxima RUTACEAE Sud-est Asie

Fruits aux tailles impressionnantes

Erythrina herbacea FABACEAE Amérique du Nord

Rouge très flamboyant

61

Cyphostemma juttae VITACEAE Namibie

Feuilles légèrement découpées couleur saumâtre

Justicia brandegeana ACANTHACEAE Mexique

Fleur qui semble très complexe en feuillets


3 ­‌•domaine des cèdres, marnier- lapostolle

62 superficie: 14 ha dont 10 ha de parc et 4 ha «sauvage» gestionnaire et propriétaire: Société des produits Marnier-Lapostolle équipe de 14 jardiniers Historique Cette villa, dans le style sarde fut construite en 1830. En 1850 cette propriété est acquise par David Désiré Pollonais. Il agrandit considérablement la propriété et commence à y faire planter des espèces exotiques dont l’Araucaria australien. En 1904, le roi Léopold II de Belgique qui possédait déjà une propriété sur

la presqu’île devient le propriétaire des Cèdres. C’est d’ailleurs lui qui donne son nom actuel au domaine. Il confie le tracé des jardins au célèbre paysagiste anglais Harold Peto. Après la mort du roi le domaine est géré par le gouvernement belge et devient un hôpital durant la seconde guerre mondiale puis propriété de Sir Ernest Castel pendant un an. En 1924, les Cèdres sont achetés par Alexandre Marnier-lapostolle, créateur du Grand Marnier et grand amateur de plantes rares et exotiques. Lui et son fils par la suite Julien vont donner l’aspect actuel du jardin. La propriété du jardin botanique est transmise à la

Société des produits Marnier-Lapostolle en 1976. C’est un jardin botanique exceptionnel de plus de 15 000 espèces surtout tropicales, subtropicales et désertiques. Pour cela près d’un 1 ha de serres est présent sur le site. Le domaine est resté privé. Certaines visites sont autorisées au bon vouloir des actuels propriétaires. La visite du jardin s’est donc effectuée de manière différente. C’est une visite entièrement commentée ou le parcours est induit.


Point de vue Personnellement, j’ai été surpris par toute la richesse végétale que présente ce jardin. Il est certes également très composé, réfléchis dans sa forme mais c’est surtout cette grande richesse de plantes exotiques qui saute aux yeux. Cette visite s’apparente également à un certain retour dans le temps. Ce jardin à conservé je pense la forme qu’il possédait au début du siècle dernier, car il n’ y a pas eu de changement de propriétaire récemment. La première partie s’apparente pour moi, comme un arboretum avec des essences rares. L’allée nous remonte jusqu’au niveau des terrasses de la

villa. Celles-ci permettent un panorama sur la mer démultipliant les dimensions du jardin. Puis, de l’autre côté de la villa, c’est une flore tropicale dense avec des ombres très sombres qui prend place. Un petit patio végétal, jardin composé est planté d’agrumes. Plus loin les serres m’ont beaucoup marquées. Les plus grandes n’ont en somme aucun intérêt d’un point de vue architectural ( je m’attendais personnellement à trouver des serres en ferronnerie datant de la fin XVIII ème début XIX ème siècle). Par contre dès son entrée nous sommes transporté dans un autre ailleurs. Chaque serre avec sa végétation représente un milieu différent. Le jardin m’ apparaît comme un bijou

orné de trop nombreuses pierres précieuses qui gâchent en partie une beauté qui pourrait être simple. J’avoue être sorti du jardin stupéfait mais n’en pouvant plus. Plusieurs jours sont sûrement nécessaires pour apprécier ce domaine à sa juste valeur. La présence de nos jours d’un tel domaine m’apparaît comme un élément incongru. En effet, les coups de fonctionnement sont pharamineux. Et si le domaine était à vendre son prix serait sûrement fixé par la villa et la surface arborée. Cette collection d’un point de vue financier à la même valeur qu’une collection de timbres. Difficile de dé- 63 terminer son avenir si un changement de propriétaire a lieu.


64

Victoria amazonica NymphEacEAe Amérique du sud, Amazonie

Euryale ferox NymphEacEAe

Pistia stratiotes ARACEAE Zone tropicale et subtropicale

De formes rondes, les feuilles sont redressées sur le contour et montrent un envers pourpre avec de longues épines. La dimension des feuilles est proportionnelle à la profondeur de plantation. En été des fleurs blanches apparaissent qui fanent au bout de deux jours après avoir été pollinisées par un petit coléoptère.

Elle présente des grosses feuilles vertes et marron mais épineuses. Bassin tropical. La température doit être régulière et avoisiner les 18°C.

La laitue d’eau est une vivace qui flotte à la surface de l’eau. Feuilles de couleur vert jade , charnu recouvert de poils hydrophobes. L’eau perle dessus. Les fleurs sont insignifiantes.


à la l’introduction d’espèces de palmiers. Les milieux humides et aquatiques sont également le lieu de nouveau mélanges mis en scène. Ainsi dans les bassins des jardins méditerranéen ce n’est pas la flore de la Camargue que l’on retrouve par exemple mais une flore bien plus éloignée: tropicale. Ces nouvelles espèces permettent de nouvelles interprétations du monde aquatique avec les plus souvent des plantes aux feuilles flottantes. Outre celles vues au cours des visites nous pouvons citer: l’Aponogeton et le trèfle d’eau.

http://hdinh.files.wordpress.com/2008/09/ cyperus_papyrus_1.jpg

L’exotisme ne se résume pas

http://www.exotischezaden.nl/exotische_zaden/images/nelumbo-nucifera.jpg

plantes aquatiques

Nelumbo nucifera Nelumbonaceae Asie du Sud Est, Australie du Nord

Cyperus papyrus cyperaceae Afrique tropicale jusqu’au Nil

Le Lotier Sacré possède de grandes feuilles rondes de 30 à 60 cm. La plante peut dépasser de 1,5 à 1,8 mètre le niveau de l’eau. La fleur solitaire (de 2030 cm) à vingt pétales odorants et de nombreuses étamines parfumées.

Le papyrus se reproduit principalement par ses racines. Les tiges peuvent atteindre trois mètres de haut en moyenne, et jusqu’à cinq mètres. Il pousse sur des terrains sableux et gorgés d’humidité.

65


AUTRES PLANTEs 1 et 2 Phytolacca dioica 3 Alocasia macrorrhiza

1.

2.

3.

4.

6.

7.

4 Phyllostachys viridis ‘Robert Young’ 5, 6 et 7 Ceiba speciosa 66

5.


Il est intéressant à travers ces différentes visites de jardin de constater leur évolution dans le temps. Un jardin est le plus souvent lié à l’investissement personnel d’une personne et peut constituer l’oeuvre d’une vie. C’est donc un lieu éphémère d’autant plus que les plantes tout comme leur gardien ont elles aussi une durée de vie limitée. La succession d’un jardin est un élément très problématique, plus encore qu’ une maison. Les ventes , héritages, éclatement des familles elles-mêmes peuvent conduire à l’abandon d’un jardin. De plus dans de nombreux cas les propriétaires n’ ont pas eu d’ enfants, donc aucun successeur, compliquant encore plus l’héritage. Néanmoins un jardin est aussi évolutif et une renaissance est toujours possible. Elle nécessite le plus souvent de nombreux moyens. Certains jardins ont étés légués à des organismes qui ont chacun des objectifs différents ce qui interfère grandement sur l’aspect du jardin. Voici mon aspect critique. Ainsi prenons l’exemple de Thuret géré par l’INRA. Outre l’ouverture au public son principal objectif reste l’introduction test de nouvelles plantes sans apport en eau ou protection spécifique. L’intérêt de cette démarche

reste purement scientifique. Même si certains massifs visent à être restaurés et que certaines plantes ont étés conservées le jardin n’est pas réfléchi en terme d’espace. Le rapport entre la mer méditerranée et ce jardin n’est plus présent et personnellement le jardin m’est apparu comme une relique d’éléments sans composition. Le jardin Serre de la Madone est lui propriété du Conservatoire du Littoral . Le plus grand effort entrepris consiste à restaurer le jardin, élément primordial vu ce qui restait du jardin. Le conservatoire du Littoral à en somme sauvé le jardin. Mais une petite dérive pointe le nez par la restauration de monument classé (nécessitant des techniques, équipes spécialisées avec leurs coûts) et le classement des arbres. Le risque d’une restauration à l’identique étant de figer le jardin à un temps T et de lui conférer une image de carte postale en masquant une des volontés affirmées du jardin pour l’époque: la composition de plantes diverses et nouvelles entre-elles. La villa Handbury rappelle la notion de coût d’entretien parfois difficilement soutenable. L’ouverture au public ne peut uniquement alimenter le jardin financièrement. Se pose alors peutêtre une question de partenariat à

mettre en place. Le domaine des Cèdres lui est toujours privé ce qui signifie fermé généralement au public. Ici, la problématique du coût revient. Le jardin à conservé sa dimension d’apparat, de réception pour une entreprise, mais en cas de vente quel pourrait être son avenir? Le choix de ou des organismes se poserait alors avec cette dualité qui semble toujours présente à cause du coût d’entretien: faut-il privilégier la forme historique du jardin ou bien sa richesse botanique? Il serait également intéressant de savoir si de telles propriétés du dé67 but du XX ème siècle ont leur pendant aujourd’hui. En outre, les grosses fortunes d’aujourd’hui ont elles ce même goût de la réception, d’élégance de la réception incluant cette «surenchère» de beauté de jardin? Ou est ce bien un temps révolu ou la seule image de richesse reste la piscine et un gazon bien vert?


68


6 > paysage démocratisé URBANISATION

69


1 ­‌•la côte d’ azur

70

> l’aspect touristique est toujours mis en avant sur les affiches

L’histoire de la côte d’azur est historiquement lié aux civilisations méditerranéennes. Ainsi la colonisation du rivage remonte aux Grecs, fondation par les Phocéens en 600 de Marseille, puis Antipolis (Antibes) et de Nikaïa (Nice)... Occupation ensuite par les Romains (la voie aurélienne, dallée et large de 2,50m, reliait la région à Rome via Fréjus, forum Juli). Les raisons sont économiques: place du commerce, poterie (utilisation des argiles rouges) pêche et culture de la vigne. D’un point de vue des infrastructures

à la fin du XVII ème siècle les forts Vauban (notamment à Antibes) ont marqués le paysage urbain. D’autres villes sont beaucoup plus récentes comme Juan les pins qui est une station balnéaire créée à la fin du XIXème siècle. Car face à notre regard contemporains c’est au XIX ème siècle que la côte d’azur va véritablement prendre forme. C’est l’image de côte du littoral dans son ensemble qui va fortement être modifié. Tout d’abord la bourgeoisie et les notables vont venir s’implanter ici, no-

tamment après la fin de l’époque des colonies en ramenant des plantes de ces contrées lointaines L’idée de dépaysement est très important notamment pour les anglais qui désirent quitter la grisaille. C’est aussi une période ou la vertu des bains est reconnu (précédemment seul prévalait les eaux froides et les stations thermales). C’est une période caractéristique avec de grandes villas parfois copié sur le style italien. Le littoral change de forme, le plus bel exemple étant la promenade des anglais. Cet espace sera alors aménagé afin d’en


faire un véritable havre de paix. Entre les palmiers, la plage, les restaurants, les cafés et les boutiques, le plaisir sera complet. La deuxième période concerne l’avènement de la société des loisirs ou la côte d’azur va être en partie démocratisé (bien après les premiers congés payés). C’est un véritable boom démographique par l’arrivée d’une nouvelle population. Par exemple, Golfe-Juan qui comptait une dizaine de familles en 1842, puis 180 habitants en 1860, voit sa population dépasser les 2000 âmes en 1930. Aujourd’hui, elle s’élève à environ 12 000 habitants.

> la promenade des anglais à Nice

http://taxilondonien.blog.lemonde.fr/files/2008/09/ dscn5071.1221328225.JPG

http://tonton84.centerblog.net/voir-photo?u=http:// tonton84.t.o.pic.centerblog.net/vrs3vjm0.jpg

71


2 ­‌•MÉTROPOLES ET EXPANSIONS

72 > Vue de Nice depuis le Mont vinagrier: une urbanisation diffuse sans limites perceptibles

Quelle place pour les formations «naturelles»? La forte expansion démographique et urbaine tant à créer des métropoles comme en parle Fabrice DECOUPIGNY. Notamment la métropole marseillaise et la métropole azuréenne (Cannes, Antibes, Nice). Face à cette urbanisation massive du littoral la question des espaces naturels se pose. Outre le massif de l’Estérel, les parcs départementaux ne faut il pas encore préserver certains espaces?


73

Ces espaces publics plantés subissent également de nouveaux usages et une pression touristique. De plus cette expansion de par les terrains est limité. Lorsque la métropole azuréenne atteindra ses limites (notamment par la montée des prix pour les locaux), l’expansion urbaine va remonter dans les terres. J’ai ainsi participé durant l’été à un workshop (atelier de travail pluridisciplinare) à Sospel située dans une vallée au nord de Menton. La question se pose déjà actuellement sur l’expansion de la ville de part l’arrivée

d’une nouvelle population travaillant à Menton et habitant dans les terres. Vers une remontée des plantes exotiques dans les terres? L’expansion dans les terres de la métropole azuréenne peut être prétexte à l’implantation de nouvelles plantes, celles-ci tout de même limitées par des conditions météréologiques plus difficiles. En fait la remontée des températures peut aider l’apparition de plantes hors

du bassin méditerranéen aidé également par des volontés politiques. Ainsi Paris Plage avec du sable fin et des palmiers surfe sur la vague. Des étrangeté apparaissent comme des Oliviers en gare de Paris-Austerlitz.


74


7 > une VARIété de paysages

75


synthese ­‌• évolution DES paysageS MÉDITERRANÉENS A travers ces différentes visites j’ai défini quelques «familles» de paysage selon leur usages. Dans cette analyse prospectiviste j’essaye de définir en quoi les nouveaux usages affectent ou créent des nouvelles évolutions des sites.

76

a ­‌• mAQUIS ET GARRIGUE FORMATION NATURELLE richesse botanique milieu instable C’est une formation végétale qui résulte d’un état transitoire. Cet état possède une richesse botanique non négligeable. Néanmoins, il ne faut pas préserver tel quel cette formation. Selon moi il est nécessaire de créer les conditions nécessaires pour que les maquis apparaissent à certains endroits tout en permettant de redevenir une forêt. Il ne faut pas geler le processus naturel mais permettre à celui-ci d’exister en lui offrant les conditions nécessaires à sa formation.


b •­‌ fORETS ET BOISEMENTS ASPECT PRODUCTIF RÔLE DE PROTECTION ASPECT TOURISTIQUE Les forêts deviennent des lieux prisés par les touristes notamment pour leur ombre. Ces forêts nécessitent une gestion toujours plus accrue concernant le risque lié aux incendies. En plus de cet aspect il devient nécessaire de réaliser des continuités et des circulations à l’intérieur des 77 boisements. La question de la fermeture ou non de certains massifs face à cette pression se pose. De nouvelles demandes entraîne également parfois un sur-aménagement avec installation de tables de pique-nique, de poubelle, voir d’éclairage ou aire de jeux pour enfants, demandent qui proviennent d’urbains qui percoivent la nature comme un espace de loisir. Il est donc très important d’informer le public sur la forêt notamment sur sa diversité. Pour moi ces espaces doivent être percus comme des boisements et non comme des parcs urbains.


d ­‌• les restanques cultures RÔLE DE production

78

Élément peu abordé dans ce dossier. Les cultures en terrasses sont aujourd’hui le plus souvent abandonnées. Or, situées aux portes de la ville elles ont su tirer au mieux de la topographie. Historiquement, les pierres ramassées ont permis la constitution de murets retenant les terres et permettant l’irrigation. La culture du blé était réalisée sur les restanques et les oliviers et figuiers plantés en bordure au niveau des murets. De nos jours ces terrains sont en partie abandonnés et sont urbanisés. C’est la disparition d’une partie du patrimoine de la région regrettable. Le mont vinagrier par la production d’huile d’olive et de ruches est une initiative appréciable.


e ­‌• les jardins ASPECT culturel RÔLE DE conservation ASPECT TOURISTIQUE C’est une partie que nous avons bien observé durant ces 8 jours. Les jardins du XIX ème et XX ème siècle ont un intérêt double du point de vue de la botanique et de l’histoire. C’est une période d’élégance ou les plantes sont magnifiées par l’art du jardin. Les problématiques concernant leur «conservation» leur 79 avenir est complexe et comme nous l’avons vu précédemment dépend fortement des actions entreprises par le gestionnaire et ou le propriétaire. Je pense qu’il ne faut pas muséifier la côte d’azur par une image daté d’une époque et sa vocation actuelle montre bien de nouveaux intérêts. Je me pose aussi la question sur les jardins d’aujourd’hui quels-sont-ils? Le paysage démocratisé ne joue-t - il pas de nos jours sur une image stéréotypée dont l’utilisation quasi omniprésente des palmiers en est l’illustration? Ou bien de nouvelles plantes, mélanges sont recherchées de nos jours?


f ­‌• les villes espaces publics ASPECT TOURISTIQUE exotisme

80

L’espace public urbain, découle de ces jardins. Les plantes introduites dans ceux-là se retrouvent en alignement de voirie, rond point, place... C’est aussi en somme devenu des outils de communication, avec parfois des espaces qui ressemblent plus à des cartes postales, que des espaces pensés en terme de diversité d’usages. Ce sont des espaces de représentation de la ville. Le littoral est perçu comme une continuité de promenades maîtrisées par l’homme.


­‌ CONCLUSION La côte d’Azur outre les stéréotypes présente une très grande variété de paysages. Paysages naturels d’origine, paysage anthropisé, paysage urbain.... Les paysages méditerranéens ont principalement évolués sous l’action de l’Homme et de son rapport à l’espace. Grecs, romains, créateurs d’une nouvelle civilisation, puis agriculteurs, bergers, forestiers qui ont travaillé la terre, puis bourgeoisie et notables qui ont créé des jardins d’agrément, enfin promoteurs immobiliers, touristes qui viennent pour l’image que véhicule la côte d’azur. En somme c’est probablement la dernière population qui «créé» le moins de paysage (outre l’extension urbaine) néanmoins c’est sûrement la population la plus demandeuse. Il a fallu cette quasi omnisprésence du développement urbain et de cette image touristique pour une prise de conscience de l’intérêt des espaces qualifiés de naturels ou pousse une végétation endémique en difficulté avec les nouveaux risques et les plantes invasives. Ces nouveaux espaces sont maintenant protégés, une demande émanant des urbains qui

espèrent ainsi préserver leur cadre de vie. Aujourd’hui l’exotisme de la méditerranée est devenue une chose acquise. Exotisme et Méditerranée sont deux mots inséparables. Il faut donc encore une nouvelle fois se tourner vers un ailleurs, bien plus proche, encore présent dans les terres. Possible que cet ailleurs se trouve encore plus loin et que l’introduction de nouvelles plantes ou la généralisation de plantes connues peut venir renouveler et enrichir l’espace public présent. 81


BIBLIOGRAPHIE Ouvrages: Pierre-Olivier ALBANO. La connaissance des palmiers culture et utilisation. EDISUD. Février 2002. 359 pages Daniel JACQUEMIN. Les palmiers ornementaux pour les climats tempérés. Editions Champfour. 1999. 304 pages Andreas BÄRTELS Guide des plantes du Bassin Méditerranéen. Edition Eugen Ulmer. 399 pages Jean-Marie POLESE Fleurs de Méditerranée. Edisud. 287 pages Sites internet: 82

Sur les étages méditerranéen http://www-lemm.univ-lille1.fr/biologie/faunefloremed/F_F_MED/part0008.htm Sur la forêt méditerranéenne et la lutte contre le feu http://www.fao.org/DOCREP/ARTICLE/WFC/XII/0021-B3.HTM Sur la forêt sclérophyle http://ressources.ciheam.org/om/pdf/r35/CI010678.pdf Pdf intitulé «Les chênes sclérophylles en région méditerranéenne» écrit par P.QUEZEL professeur à l’Université d’AixMarseille III Sur la forêt méditerranéenne californienne: http://www.eoearth.org/article/Mediterranean_California_ecoregion_(CEC) http://www.flickr.com/photos/eastbaywilds/4302058019/ Sur les plantes invasives en région méditerranéenne http://www.tela-botanica.org/client/projet/fichiers/PELR/14436/PELR_14438.pdf Pdf intitulé «Plantes envahissantes de la région méditerranéenne» publié par l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement Région Languedoc-Roussillon et l’Agence Régionale Pour l’Environnement Provence Alpes Côte d’Azur


Site officiel sur le Conservatoire du littoral http://www.conservatoire-du-littoral.fr/front/process/Content.asp?rub=8&rubec=445&site=2068&entite=445 Concernant Serre de la Madone et Johnston http://www.guillaume-villeneuve-traducteur.fr/spip.php?article47 http://www.serredelamadone.com/hidcote.htm Le domaine des cèdres: http://hortus.acl.free.fr/spip.php?article106 Illustrations d’affiches du début du XX ème sièclehttp://saintsulpice.unblog.fr/?p=1949 Description de plantes: nature.jardin.free.fr/ http://www.france-palmier.com Photographies personnelles ou sinon citées dans le dossier Dessins personnels Notes prises lors des sorties Cours de Jean MAHAUD et Sabine BOUCHé PILLON

83


84


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.