Julien BLANQUET
SOLOGNE Etude de deux milieux
Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage de Blois Cycle 2006/2012 2 Année bis rendu Février 2009
photographies (personnelles) de la page de garde : - s i t e d e collecte de mousses et lichens, N e u v y, 4 1 - s i t e d e l’étang de Malzoné - s i t e d e l’étang de Malzoné
Introduction Nous avons réalisé deux sorties en Sologne. Ces deux visites effectuées en deux temps ont été entreprises durant l’hiver. En cette saison, les arbres sont dépourvus de leurs feuillages qui masquent la visibilité au lointain. Il devient alors plus aisé d’observer d’autres éléments faisant partie intégrante d’un écotope. La première sortie nous a permis de découvrir les mousses et les lichens. La deuxième excursion «in situ» sur l’étang de Malzoné, nous à permis d’aller au contact de la faune, tout spécialement les oiseaux migrateurs. Ces deux observations sur site ont eu pour cadre le vaste massif forestier français que constitue la Sologne. Ce territoire se situe en région Centre, au sudest de Blois entre la Loire et le Cher.
page 3
SOMSologne
A) Les diverses entités B) Histoire et origine C) Géologie D) Architecture solognote E) Etat actuel F) Un site natura 2000
de la Sologne sèche...
S O R T I E
D U
J E U D I
1 1
D E C E M B R E
I- SITE DE COLLECTE DES ECHANTILLONS Les formations végétales Les branches La pelouse bryolichénique
p 6-7 p8 p9 p10 p11 p11
2 0 0 8 p14-19 p 16-17 p 18 p 19
II- DESCRIPTIF DES BRYOPHYTES ET CLE DE CLASSIFICATION p20-21 Fiches sur les bryophytes p 22-27 III- DESCRIPTIF DES LICHENS ET CLE DE CLASSIFICATION Fiches sur les lichens
p 28-33 p 34-41
IV- LES ARBRES CADUCS EN HIVER
p 42
V- DESCRIPTIF DES PTERIDOPHYTES Fiches
p 43 p 44-47
-MAIRE ... à la Sologne humide
S O R T I E
D U
M A R D I
3
F E V R I E R
2 0 0 9
I- LA RESERVE DE L’ETANG DE MALZONE 1) La structure 2) Les gestionnaires 3) Le statut des ‘espaces naturels’ en France
p 50-53 p 52 p 52 p 53
II- LA FORET 1) Ambiance et ressenti 2) Le sol 3 ) La faune 4) Les formations végétales et herbier de la forêt
p 53 -68 p 53 p 53 p 53 p 55-68
III- L’ETANG 1) Ambiance et ressenti 2) Les étangs un élément identitaire de la Sologne 3) Transect théorique 4) Les châines alimentaires 5) La gestion de l’étang 6) Les formations végétales et herbier de l’étang
p 69-78 p 69 p 69 p 70 p 71-73 p 74 p 75-78
IV- LA PRAIRIE 1) Ambiance et ressenti 2) Historique et gestion 3) Les insectes de la prairie 4) Le kornik polski ancêtre du cheval 5) Aménagements sur le site
p 79-81 p 79 p 79 p 80 p 80 p 81
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXE UNE FICHE TYPE
SOLOGNE A) Les diverses entités
La Sologne est située (par ordre d’importance) sur les départements : du Loir et Cher, du Loiret et du Cher. Elle est située entre la Loire (au Nord) et le Cher au Sud.
La Sologne est dominée par la forêt (500 000 ha). L’unité paysagère est située à une faible altitude (aux alentours de 100 m côte NGF). Le sol solognot est à majorité acide et pauvre, peu propice à l’agriculture. La forêt, à contrario, est très présente. Néanmoins la Sologne sous cette image très globale, possède différentes entités : - la Sologne berrichonne (à l’est d’un axe Chaon/ La Ferté-Imbault) avec un sol très dégradé composé de nombreux cailloux. Les Landes à bruyères y sont nombreuses et l’enrésinement important. - La Grande Sologne (qui occupe la partie centrale) regroupe : • la sologne des étangs où se situe l’étang de Malzoné (Saint Viacre, Marcilly en Gault, La Ferté-Beauharnais et Neug sur Beuvron) qui possède un nombre très important d’étangs • la sologne maraîchère (à l’Ouest, la Marolle, Courmemin, Romorantin), les boisements sont encore importants mais ont été ouverts pour permettre l’implantation de cultures maraîchères - La sologne viticole (ou controise, située à l’extrême ouest) englobe la forêt de Russy et celle de Cheverny. Le sous-sol diversifié est composé de calcaires lacustres, sables de Sologne ou encore argiles à silex et craie.
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BLOIS
Grande Sologne maraîchère Sologne étangs Sologne viticole berrichone
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VIERZON Alluvions argileux: sables, graviers et galets Marne et calcaire de Beauce Craie de Blois la Sologne
PARIS
BLOIS
ORLEANS
VIERZON
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B) Histoire et origine Il y a 25- 35 millions d’années, une période de grands mouvements tectoniques entraîne le soulèvement du Massif Central. L’érosion du socle granitique est venue ensuite combler la cuvette par des dépôts détritiques (avec du sable et de l’argile provenant de la dégradation du granite). C’est un dépôt dont l’épaisseur fluctue, ce qui explique la présence plus ou moins importante de sable en Sologne. En résumé, la Sologne constitue une île d’argile avec autour du calcaire (sédimentaire). Au Néolithique (5 à 10 millions d’années) l’homme commence à implanter l’agriculture à partir des fleuves et des vallées. La Sologne à l’aube du Moyen- Age formait une vaste étendue boisée. On y vivait plutôt bien grâce à l’assolement triennal (Seigle, Avoine, Jachère), de plus les paysans avaient le droit de chasse. Au fur et à mesure quelques ouvertures ont été pratiquées pour les besoins de l’agriculture et de l’élevage. Au XVIIème siècle de vastes troupeaux de moutons étaient présents et la forêt était en phase de disparition. Sous Napoléon III (originaire de la région) et le Second Empire il devint à la mode d’acheter des propriétés et des grands domaines avec des châteaux. La forêt fut restaurée par les propriétaires qui implantèrent des peuplements de pins maritimes (78 000 ha). Ils furent détruits par le gel durant l’hiver rigoureux de 1879-1880 et remplacés par des pins sylvestres. Puis l’arrivée du train rapprocha la Sologne de Paris.
exploitation d’une sapinère
p8
ferme solognote
C) Géologie La Sologne est un milieu caractérisé par son sol. Au tertiaire (Burdigalien) des torrents de boues descendus du Massif central sont venus déposer sable et argiles. L’argile s’y est accumulé sous forme de lentilles noyées au milieu des sables (sur une épaisseur parfois de 100 mètres). Les milieux sont donc variés: les zones sableuses sont très sèches alors qu’au contraire les zones argileuse sont très humides. De nombreuses rivières traversent la Sologne, notamment : le Cosson, le Beuvron et la Sauldre.
1.
étang d e
1.
Un étang situé dans Sologne des étangs
la
d’après une carte IGN (à gauche) et le site du BRGM ( à droite)
1. étang de malzoné
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D) Architecture solognote
Photographies personnelles Neung-sur- Beuvron
La Sologne d’un point de vue géologique ne possède pas d’importants matériaux rocheux. Ainsi les pierres sont issues : de la Beauce (calcaire de Beauce), de la région orléanaise ou blésoise, ou encore de la vallée du Cher (craie et grès). Les techniques employées sur place sont donc principalement issues des ressources locales, de l’argile et du bois. Nous retrouvons donc des constructions à pans de bois très anciennes, et en briques très employées lors du XIX ème siècle.
maisons à R+1: maison à pan de bois (à gauche), utilisation de la brique (à droite)
Les maisons solognotes sont de deux types : la maison à pans de bois auquel la brique à supplantée le torchis et la maison aux murs entièrement constitués de briques. - Les maisons à pans de bois sont constituées : d’un sous-murage maçonné, poutraison sur le système grille et écharpes et remplissage de torchis. Les constructions à étage suivent le principe de la croix de Saint André.
Photographies personnelles Neung-sur- Beuvron
- La brique utilisée est appelée «demi brique» ou «chantignole» (21x10,5x3,5 cm) qui est disposée en arêtes de poisson. Mais on rencontre également une brique plus classique de «brique double» (22x11x5,5 cm) disposée de manière horizontale. La construction «toute brique» date de la seconde moitié du XIX ème siècle et à supplantée la maison à pans de bois surtout dans les bourgs. Pour éviter la monotonie, la brique est disposées de manière à créer des motifs variés.
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maisons à R+2: «toute brique» (à gauche), utilisation de calcaire (à droite)
E) Etat actuel Aujourd’hui, la forêt est majoritairement privée (à 90%). Les grands domaines boisés forment une réserve foncière aux propriétaires. La plupart des propriétaires viennent de Paris, ce qui entraîne des problèmes de cohabitation , la volonté de développer un tourisme vert étant de plus en plus importante. Le taux de boisement moyen du département est de 30%, en Sologne il atteint 50%. . La chasse est l’activité économique la plus importante, elle représente 76 millions d’euros de chiffre d’affaire global et génère de nombreux emplois. Les grandes surfaces boisées sont nécessaires pour le cerf et le sanglier. Ce grand gibier explique en partie l’attrait pour la chasse dans cette région. La proximité de Paris et sa valeur historique expliquent également la renommée de cette forêt.
F) Un site natura 2000 Le site Natura 2000 Sologne fait partie de la directive « Habitats ». D’une superficie de 346 000 ha ses limites sont de nature géologique et hydrologique. Le site a été proposé par la France en mars 2001 et a été déclaré comme Site d’Importance Communautaire (SIC) par la Commission Européenne en décembre 2004. Sur le site nous trouvons 21 habitats de la directive Habitats (dont 5 prioritaires) et 25 espèces (dont une prioritaire).
d’après le site Natura 2000
C’est le plus grand site Natura 2000 de France. Il présente des ZPS (Zone de Protection Spéciale) pour les oiseaux, et des ZCS (Zone de Conservation Spéciale) pour les habitats et les espèces.
p 11
Nous avons réalisé une première visite, fin décembre, en Sologne. Les arbres caducs en cette saison sont dépourvus de feuilles et de fleurs. Leur silhouette devient ainsi plus facile à regarder ainsi que leurs branches et leur tronc. Sur le site de collecte, les troncs apparaissent très verts, ce sont des mousses qui s’y développent. Sur les branches de loin des tâches blanches telles la neige se distinguent, ce sont principalement des lichens. Le sol est peu uniforme et agrémenté lui aussi de mousses et de lichens. Je débute cette partie par une présentation succincte du site, suivie d’une fiche pour chaque espèce. Ces fiches s’attardent spécialement pour les mousses sur leur capacité indicatrice de milieu et pour les lichens sur leur sensibilité à la pollution.
de la Sologne sèche...
de la Sologne sèche...
SECHE I-
SITE DE COLLECTE DES ECHANTILLONS
NORD
les bouleaux
les fougères
Chênes
chemin rural
Nous avons réalisé les prélèvements sur la Commune de Neuvy située dans le département du Loir et Cher (41). Les terres peu propices à une agriculture très productive sont plantées de résineux et de charmaies-betulaies. Le substrat composé principalement de sables est très filtrant et ne retient que très peu d’éléments organiques (absence de complexe argilo-humique).
les genêts à balai
la pelouse
Pins Noirs de Corse
les fougères
Carte sensible du site
source: le site de Géoportail
NORD
0
500 m
Pins Noirs de Corse bouleaux
genêts à balai pelouse
fougères
Coupe transversale de principe SUD
NORD
le site à notre droite
p 15
Les formations végétales Sur le site, les trois formations végétales qui dominent sont : 1- la bétulaie : sous forme de bosquet La formation atteint une hauteur de 8 à 15 mètres. Les arbres sont peu rectilignes et parfois présents sous forme de cépée. Les troncs sont blancs et le houppier est très diffus. Ainsi, il est possible de voir à plusieurs mètres dans le bosquet. Sur les branches, des lichens sont accrochés. Sous le bosquet, les fougères poussent et forment une ligne orangée marron en hiver. En lisière du boisement, (qui semble être spontané) nous trouvons une strate herbacée composée de Poacées, lichens et mousses ponctués de manière clairsemée de jeunes pousses de Genêt à balai (Cytisus scoparius).
2- la pelouse sur sable (pelouse bryolichénique) Elle est composée à majorité de mousses de lichens et de dicotylédones. Les mousses présentent sur le site, appartiennent à l’ordre des Bryales. Il n’y a pas de sphaignes car le sol est trop filtrant. Les lichens forment un tapis blanchâtre moutonneux. Les espèces de dicotylédones sont principalement des graminées.
p e u p l e m e n t
1.
2.
3- la lande à genêt à balais qui domine le stade arbustif Les genêts forment une strate arbustive dense, la visibilité y est faible. La forme est compacte, composée de tiges dressées et vertes.
A proximité, nous trouvons également un peuplement de Pin Noir de Corse (Pinus nigra corsicana). Dans le car nous avons observé des peuplements de Pin sylvestre (Pinus sylvestris). Le Pin maritime précédemment exploité a été abandonné à cause d’un hiver trop froid survenu au milieu du XIX ème siècle.
3.
Panorama Au premier plan la pelouse s’étend puis la bétulaie avec au pied un tapis de fougères. A gauche un peuplement de pins est présent. Au fond, à travers la bétulaie nous pouvons apercevoir des chênes.
p 17
Les branches La base des troncs et les branches mortes ou vivantes constituent un biotope particulier, le milieu subit des extrêmes. Par temps de pluie, l’eau ruisselle et une certaine humidité est conservée. Au contraire après une forte période d’ensoleillement les conditions sont très sèches. Ainsi ne peut pousser sur les branches que des plantes ayant une aptitude à la reviviscence (1) (hépatiques, mousses et lichens). Ainsi le milieu est riche. Sur une même branche il est possible de trouver de multiples espèces.
(1) reviviscence : capacité de passer rapidement, réversiblement et répétitivement de l’état sec à l’état hydraté
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La pelouse bryolichénique La pelouse peut constituer un stade climacique si le substrat est pauvre. Le sol est composé principalement de sables qui sont très filtrants. Néanmoins les sables ont la particularité de pouvoir se réchauffer rapidement. Ainsi nous trouvons des conditions en partie similaires à celles présentes sur les branches avec la présence tout de même d’un sol. Les amendements du sol proviennent principalement de la décomposition de la matière végétale, c’est-à-dire de la bétulaie et du peuplement de résineux. Les aiguilles des résineux ont tendance à acidifier le sol dans le but de limiter la compétition interspécifique. La pelouse s’acidifie donc progressivement.
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II-
DESCRIPTIF DES BRYOPHYTES
Les Bryophytes
Le nom proviens du grec bruon (mousse) et phuton (plante). Les bryophytes forment un embranchement. Ce sont des organismes le plus souvent terrestres, sans racines ni vaisseaux, mais généralement pourvus de feuilles. L’embranchement regroupe les hépatiques ainsi que les mousses.
Les Hépatiques
Les hépatiques sont présents sous deux formes : - sous forme de thalle ou - sous forme d’une tige feuillée à symétrie bilatérale Le sporophyte est peu différencié. Il est constitué d’une capsule contenant les spores, d’une soie et d’un pied.
Les Mousses
Une mousse est formée d’une tige feuillée à symétrie axiale. Les feuilles sont plus ou moins appliquées contre la tige. Le sporophyte est composé : d’une capsule, d’une soie et d’un pied. La fécondation dépend beaucoup de l’eau qui permet de disséminer les spores. Les mousses sont constituées de deux ordres: l’ordre des Bryales (mousse au sens botanique strict) et de l’ordre des Sphagnales (composé de Sphaignes).
Organisation des Bryales: Le sporophyte constitue l’organe reproducteur et contient les spores. Cycle biologique d’une Bryale :
http://www.colvir.net/prof/chantal.proulx/images/ reproduction/Bryophyte-cycle.jpg
Les Bryales
CLE DE DETERMINATION DES BRYOPHYTES RECOLTES peu différencié
Metzergales non observé
thalle
symétrie bilatérale sporophyte peu différencié
Hépatique
très différenciéMarchantiales non observé sans nervures tige feuillée
Jungermanniales FRULLANIACEES Frullania dilatata
Bryophytes
nervures bien Fissidens visibles
symétrie axiale sporophyte très différencié
non ramifié ou rameaux partant individuellement de la tige principale feuilles d’une seule sorte
Bryales
une seule capsule au sommet
tigesserrées et divisées en rameaux parallèles dressés
DICRANACEES Dicranum scoparium
tige non ramifiée
feuilles pointues quadrangulaire
POLYTRICHACEES Polytrichum formosum
Mousses tige ramifiée
rameaux arrondis feuilles recouvrantes appliquées contre la tige
BRACHYTHECIACEES Scléropodium purum rameaux aplatis feuilles pointues rameaux fasciculés deux sortes de rameaux et deux sortes de feuilles
Sphagnales non observé
HYPNACEES
tige rouge
Pleurozium cupressiforme
tige vert-jaune
Pleurozium schreberi p 21
Frullania dilatata
Frullanie dilatée
FRULLANANIACEES 1 cm
Lieu de récolte : sur un tronc d’arbre (espèce corticole) L’espèce est bien appliquée sur l’écorce des arbres en tâche vert olivâtre à brun rouge. C’est une plante avec des tiges de 2 à 6 cm de long. CARACTERES BIOLOGIQUES 1-Les tiges sont pennées de manière irrégulière. 2- Les feuilles sont imbriquées et mesures de 0,7 à 0,8 mm de long. Le lobe supérieur recouvre le lobe inférieur de forme hémisphérique. 3- capsule émergeant de son périanthe grâce à une soie à croissance tardive et rapide. La capsule globuleuse contient des spores et s’ouvre à maturité par 4 valves. INDICATRICE DE MILIEU non renseigné
1 mm
Lieu de récolte : sur pelouse acide Présent également sur talus siliceux, rochers humifères acides, souches et bois pourrissant, parfois à la base de troncs d’arbres vivants C’est une mousse vivace à tiges d’une hauteur comprise entre 3 et 15 cm. Les capsules sont surtout présentes lors de l’été. CARACTERES BIOLOGIQUES 1- Tiges dressées de taille moyenne. Les feuilles sont vertes foncées, écartées et dressées ( à l’état humide), souvent arquées, relevées, formant un pinceau ( à sec). 2- Les feuilles ont une gaine basale brin blanchâtre et un limbe vert. La forme est triangulaire, très effilée striée (de 60 à 80 lamelles). 3- Les capsules mûres ont quatre angles. La soie est rouge à la base et orange ou jaune en haut. Les capsules jeunes ont une coiffe très velue. 4- Les pieds mâles sont terminés par un involucre de petites feuilles écailleuses (vert jaune).
absente de la région méditterranéenne
= P. attenuatum
Polytrichum formosum
1 cm
Polytric élégant POLYTRICHACEES
INDICATRICE DE MILIEU photophile à sciaphile - aciphile à large amplitude sol déssèche rapidement
1 mm
1 mm
BRACHYTHECIACEES
Lieu de récolte : sur pelouse acide Présent également sur les talus, les berges, les fossés, les haies et les sous-bois avec litières d’aiguilles de résineux, plus rarement à la base des troncs et sur les rochers humifères. Les tiges rampantes sont longues de 5 à 12 cm. Les capsules sont rares en hiver.
= Hypnum purm
Scléropodium purum
Hypne pure
p 24
CARACTERES BIOLOGIQUES 1- C’est une mousse pleurocarpe à tiges rampantes et irrégulièrement ramifiées. Les rameaux sont en disposition pennée. En grattant les feuilles l’ont s’aperçoit que la tige est verte. 2- Les rameaux sont arrondis. Les feuilles sont très recouvrantes, appliquées contre la tige. Une seule nervure est présente sur la feuille. INDICATRICE DE MILIEU photophile à sciaphile - acidité à large amplitude - sec à frais
1 cm
1 cm
Lieu de récolte : sur pelouse acide L’espèce est également présente sur les talus et pentes terreuses, les rochers humifères, à la base des troncs et sur le bois mort. C’est une espèce vivace dressée en touffes plus ou moins denses hautes de 3 à 10 cm. Les capsules sont fréquentes en été et en automne.
INDICATRICE DE MILIEU héliophile à photophile - acidiphile- humidité : sec à frais
absente de la région méditterranéenne
CARACTERES BIOLOGIQUES 1- C’est une mousse acrocarpe de couleur vert-jaune. Les tiges sont divisées en rameaux parallèles et dressés. Une seule capsule est présente au sommet de chaque tige. 2- Les feuilles moyennes sont longues de 5 à 8 mm. Elles sont en forme de faux, souvent dans le même sens. Le bord de la feuille est plus ou moins denté. 3- À l’état jeune les capsules sont dressées et protégées par une coiffe. À maturité, la capsule forme une urne arquée, quasiment lisse.
=
Dicranum scoparium
Dicrane à balai DICRANACEES
1 mm
p 25
HYPNACEES
1 cm
Lieu de récolte : sur pelouse acide L’espèce est présente en litière acide, sur les rochers siliceux humifères, sur les talus éclairés, sur le bois mort et sur les souches (surtout de résineux). Les tiges mesurent de 6 à 15cm. Les capsules sont rares surtout en plaine (en automne ou en hiver). CARACTERES BIOLOGIQUES 1- Mousse pleurocarpe avec tige principale à nombreuses ramifications latérales simples. Les ramifications forment des pointes qui donnent un aspect penné à l’ensemble. 2- Les tiges sont rouges et très masquées par des feuilles aplliquées et recouvrantes. Les rameaux sont aux extrémités pointus ou effilés. 3- Les feuilles sont ovales et arrondies, obtuses et concaves. La nervure est quasiment nulle (en fait très courte). INDICATRICE DE MILIEU héliophile à photophile- acidiphile - indifférent à l’humidité
absente de la région méditterranéenne
= Hypnum schreberi
Pleurozium schreberi
Hypne de Schreber
1 mm
p 26
HYPNACEES
Lieu de récolte : sur pelouse acide L’espèce est également présente sur litières acides, à la base des troncs et écorces acides (bouleaux, pins…) et les rochers humifères. Les tiges rampantes mesurent de 2 à 8 cm. Les capsules sont assez fréquentes dans l’Ouest, plus rare en hiver. (présentes en hiver ou au printemps).
= H. ericetorum
Hypnum cupressiforme
Hypne des bruyères
1 cm
CARACTERES BIOLOGIQUES 1- Mousse pleurocarpe, de taille et à ramifications variables. Les tiges du sommet sont disposées de manière triangulaire assez régulièrement pennées. 2- Les tiges rampantes forment des tapis étendus, d’un vert très clair (vert jaune blanchâtre).Sur une même tige il est possible de trouver plusieurs capsules latérales. 3- Les rameaux sont généralement aplatis. Ils sont pointus à l’extrémité. 4- Les capsules sont souvent inclinées et arquées à maturité. INDICATRICE DE MILIEU héliophile à photophile - acidiphile - supporte sol sec
1 mm
p 27
III-
DESCRIPTIF DES LICHENS
Origines de la science des lichens
Le terme de « Lichen » est d’origine grecque. Il apparaît pour la première fois dans les écrits de Théophraste (IV ème siècle av J-C) et caractérise des plantes poussant sur les troncs d’arbres auxquels l’on attribuait des propriétés médicinales. La classification des lichens dans un groupe distinct des algues et des bryophytes est très récente. Par exemple, Linné à l’origine de la classification binaire les rangeait parmis les algues. La Lichénologie (science de l’étude des lichens) date principalement des travaux d’Acharius ( début du XIX ème siècle) et Schwendener (1967), qui découvrit la véritable nature de l’organisme.
Métabolisme d’un lichen
«écorce» supérieure
cellules d’algues
mycélium
«écorce» inférieure
http://www.jeanlouisetienne.com/ clipperton/encyclo2.cfm?rub=1&ss_ rub=14
Les lichens sont des végétaux complexes résultant d’une association intime et durable. La symbiose s’effectue entre un champignon supérieur et un végétal chlorophyllien (chlorophyte ou cyanophyte).
SYMBIOSE
Mycosymbiote (champignon) +
Photosymbiote algue
ou
cyanobactérie = LICHEN
Un lichen résulte de l’association symbiotique entre:
- un partenaire fongique appelé mycosymbiote pratiquement toujours un champignon ascomycètes ( à près de 99 %) - et un partenaire chlorophyllien appelé photosymbiote 1/ Le Mycosymbiote est un champignon (eucaryote). C’est un organisme hétérotrophe dépourvu de chlorophylle. Le thalle est constitué de filaments, nommés hyphes. La reproduction s’effectue par spores. Le champignon capte l’eau, les sels minéraux et protège les cellules algales contre la dessiccation et l’excès de lumière. 2/ Le Photosymbiote est constitué soit d’une algue (eucaryote), soit d’une cyanobactérie. Dans le cas de l’algue (cas le plus fréquent à 90%), l’organisme grâce à la chlorophylle capte l’énergie solaire. Celle-ci lui permet d’élaborer des glucides à partir du Co2 contenue dans l’atmosphère. Dans le cas de la cyanobactérie (procaryote), l’organisme présente des pigments. Elle élabore des substances azotées à partir de l’azote atmosphérique.
p 28
Mode de reproduction
sorédies Cellules d’algues
Hyphes
http://lesbeauxjardins.com/ cours/botanique/6-lichens/ reproduction.htm
Les lichens possèdent deux modes de reproduction : - la dissémination du complexe lichénique, mode de multiplication végétative proche du bouturage. Elle peut se faire par dispersion de fragments indifférenciés du thalle où par émisson de corpuscules comme les sorédies et les isidies.
- la dissémination par les spores du champignon. Après germination, ils peuvent émettre des hyphes qui captent de nouvelles gonidies, qui entrant en symbiose reconstitue un nouveau lichen. Les spores du lichen sont élaborés dans les asques.
asques COUPE D’UNE APOTHECIE
Intérêts de la symbiose
Un champignon lichénisé acquiert des propriétés nouvelles : - la reviviscence : capacité de passer rapidement, réversiblement de l’état sec à l’état hydraté - la résistance aux températures extrêmes : l’activité assimilatrice peut encore être active à - 40 ° C - la capacité de croître sur ou dans des milieux difficiles : rochers, écorces, déserts... - la capacité de fabriquer des substances que ni le champignon, ni l’algue ne sont capables de synthétiser seuls (pigments et acides lichéniques) - la capacité d’élaborer une structure fongique plus ou moins volumineuse et pérenne, le thalle lichénique (alors que les champignons non lichénisés ne possèdent qu’un mycélium diffus et que leur conservation est toujours très limitée).
p 29
http://www.annee-polaire.fr/var/plain/storage/ images/ipev/galerie/arctique/faune_et_flore/ renne_broutant_la_toundra/4169-1-fre-FR/ renne_broutant_la_toundra.jpg
Utilisation et usages
Certains lichens plongés dans de l’ammoniac produisent des couleurs allant de l’orange au rouge
Utilisation médicinale La médecine traditionnelle conférait des propriétés curatives à certains lichens. Certains lichens sont utilisés en homéopathie pour la fabrication de sirops, pastilles... d’autres donnent des antibiotiques particulièrement actifs à des doses très faibles (Ramalina, Alectonia, Usnea) En 1989, des propriétés antitumorales et inhibitrices de la réplication du virus du SIDA on étées découvertes.
p 30
http://www.sephora.fr/browse/product.jhtml?id= P3069&shouldPaginate=true&categoryId=DIOR
Utilisation industrielle Deux lichens fruticuleux récoltés sur les arbres sont principalement utilisés dans la parfumerie : Evernia prunastri (la mousse du chêne) et Pseudevernia furfuracea (mousse des arbres). On en récolte chaque année entre 8 000 et 9 000 tonnes pour les parfums à odeur de «Chypre», de «cuir de Russie» ...
contient: Lys, Giroflée, Pivoine, Ajonc, Lichen, Ambre.
http://www.escalenature.fr/creme-main-argileblanche-peaux-seches-cattier-p-176.html
Utilisation tinctoriale Certains lichens permettent d’obtenir des nuances de couleur assez intéressantes comme le bleu, le pourpre et le violet obtenus grâce à la Parelle d’Auvergne (Ochrolechia parella).
Renne en Laponie broutant la toundra http://www.vive-la-creuse.com/ciao93/ index.php?post/2008/03/26/TeintureVegetale-du-terroir-1-Les-lichens
Utilisation alimentaire Certains lichens contiennent des macromolécules de lichénine dégradées en glucose au cours de la digestion. Ils peuvent être ainsi utilisés pour l’alimentation des animaux. Ils servent de fourrage aux animaux comme pour les Rennes en Laponie (Cladonia rangiferina : lichen des rennes) ou pour l’alimentation des porcs, des chevaux et des vaches dans les pays nordiques (Cetraria islandica). D’autres lichens sont utilisés pour l’alimentation humaine : la mousse d’Islande (Cetraria islandica) dans les pays nordiques, les tripes de roche (divers Umbilicaria) au Canada et au Japon. Au Japon, un lichen principalement (Umbilicaria esculenta = ‘ champignon des roches ‘) est consommé en soupe, en tenpura et en salade. Dans les déserts asiatiques le Rhizoplaca esculenta ou «manne du désert» est mangé, il aurait sauvé les Hébreux de la famine.
utilisation dans des produits BIO Extrait de lichen (Usnea barbata) : conservateur naturel
Rôle dans la détection de la pollution
Malgrès tous ces attraits ils sont souvent mals considérés Les lichens tels les mousses sont des plantes pionnières. Ils apparaissent sur des substrats quasi-inexistants tels les branches et troncs d’arbres mais également sur les murs et les toitures. Pourtant ces petits organismes sont parfois assimilés comme des tâches de saleté à nettoyer. Ainsi dans le commerce il existe des produits pour se débarrasser des lichens tout comme des anti-mousses. Pourtant les lichens n’ont aucune action de parasitisme face au végétal oude destruction de la matière. Sur les sites de ventes l’on peut ainsi lire:«Les mousses et les lichens sur les troncs d’arbres abiment l’écorce et sont un terrain propice aux champignons et aux maladies. Par son action par contact, ce produit permet de les éliminer sur les arbres fruitiers, conifères, arbres et arbustes d’ornement.»
SO2
http://www.aair-lichens. com/fr/plan-site.html
http://www.plantes-et-jardins.com/catalogue/ catalogue4.asp?id_variations=3992&w1=136 0$1370$3152
De nombreux lichens ont des exigences strictes de milieu et de biotope. Certains sont très fragiles à la pollution. La présence ou non de certaines espèces permet d’étudier la qualité de l’atmosphère. Ils permettent dans certaines conditions d’évaluer : - la chimie et la stabilité des sols, - la hauteur moyenne de l’enneigement, - l’âge des moraines (d’après le diamètre des crustacés) et le recul des glaciers, - le degré de pureté de l’atmosphère, - le type de gestion forestière, - la quantité de polluants (plomb, fluor, radioéléments...) présents dans un milieu donné.
p 31
La forme du thalle Les lichens fruticuleux et foliacées sont les plus faciles à observer et à récolter. Les lichens à forme crustacée, à thalle composite et à thalle gélatineux sont plus difficiles à étudier. A. Thalle crustacé : il forme une croûte mince appliquée sur le substrat et fortement liée à celui-ci. B. Thalle foliacé : il forme des lames plus ou moins lobées. Bien qu’il soit étalé sur le substrat, il est aisé de l’en détacher (liés par des crampons ou des rhizines fixatrices). C. Thalle fruticuleux : il présente des ramifications (en lanières ou rondes) souvent en touffes buissonnantes. Son caractère fin lui donne un aspect barbu. Il adhère au substrat par un point d’ancrage, à l’aide d’un « pied ».
C. A.
A.
B.
B.
D. Thalle composite : il est formé de deux parties différentes: un thalle primaire (squamuleux) dont une petite partie seulement adhère au substrat et un thalle secondaire dressé. E. Thalle lépreux : il s’agit d’une association plus ou moins cohérente de granules formées par des pelotons d’hyphes et d’algues associés. Ce type de lichen est généralement très étalé mais peu volumineux. F. Thalle gélatineux : il est formé de nombreuses cyanobactéries présentes dans toute l’ épaisseur du thalle provoquant son gonflement. Les algues forment une masse gélatineuse.
E.
p 32
F.
C.
CLE DE DETERMINATION DES LICHENS RECOLTES port buissonant
Cladonia ciliata
Thalle composite
port diffuCladonia
récolté sur la pelouse
Thalle foliacéParmelia
caperata
Lichen
couleur gris verts lobes enroulés Thalle foliacé
fimbriata
Hypogymnia physoides
gris bleuté lobes découpés mais pas lisse
Parmelia sulcata
Thalle fruticuleuxEvernia
prunastris
récoltés sur les branches et ou le tronc d’un arbre Thalle crustacé
Thalle lépreux
Lecanora sp
Lepraria sp
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Cladonia ciliata
Cladonie ciliée CLADONIACEES
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Lieu de récolte : sur pelouse acide Essentiellement sur sol elle peut couvrir des surfaces importantes THALLE COMPOSITE CARACTERES BIOLOGIQUES Le thalle est à forme buissonnante ramifiée de couleur grisâtre
1 cm
Cladonia fimbriata
Cladonie
CLADONIACEES
Lieu de récolte : sur pelouse acide Cosmopolite : sur terre, humus THALLE COMPOSITE CARACTERES BIOLOGIQUES Thalles dressés constitués de coupes très élancées aux bords plus ou moins réguliers et finement découpés, entièrement pourvus de fines sorédies sur toute la longueur, de couleur gris verdâtre à verdâtre ou vert jaunâtre Biotopes : principalement sur le bois mort mais aussi sur les terres riches en humus
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Parmalia caperata
Parmélie
PARMELIACEES
Lieu de récolte : sur pelouse acide Comopolite sur les substrats les plus variés, mais en général corticole et rare sur les rochers et sols calcaires. THALLE FOLIACE CARACTERES BIOLOGIQUES C’est un lichen de couleur jaune verdâtre pouvant dépasser les 15 cm.. Les lobes sont larges mesurant de 0,5 à 1,3 cm. LOCALISATION Très commun en France jusqu’a environ 1500 m d’altitude. BIO-INDICATEUR Zone F pollution faible
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1 cm
Parmelia sulcata
Parmélie sulcata PARMELIACEES Lieu de récolte : sur branches et tronc Le plus souvent corticole, parfois saxicole-calcifuge, lignicole ou muscicole. THALLE FOLIACE CARACTERES BIOLOGIQUES Le thalle est muni de soralies en forme de fente. Les apothécies (2 à 10 mm) sont concaves. Le bord des lobes n’est pas lisse. LOCALISATION En France, commun partout sauf dans les hautes montagnes. BIO-INDICATEUR Zone E pollution moyenne
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Evernia prunastri
Evernie du prunellier
USNEACEES
Lieu de récolte : sur une branche Presque exclusivement corticole, plus rarement lignicole, saxicole ou terricole, calcifuge. THALLE FRUTICULEUX Le lichen est ramifié en lanières plates. Le dessus est gris-vert et le dessous blanchâtre. CARACTERES BIOLOGIQUES Le thalle est plus ou moins riticuleux ne dépassant pas les 10 cm de long, formé de lanières (2 à 10 mm de large). La face interne du thalle est légèrement convexe, plus ou moins teintée de vert. La face externe est blanchâtre. Le thalle lacuneux est surtout visible sur la face interne. LOCALISATION Très commun partout en France sauf dans les hautes montagnes et les endroits très sec. L’espèce est utilisée comme fixateur dans l’industrie du parfum. BIO-INDICATEUR Zone E pollution moyenne
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Hypogymnia physoides
Hypne des bruyères HYPNACEES Lieu de récolte : sur un tronc Surtout corticole mais principalement en montagne peut se développer sur des substrats variés.
1 cm
THALLE FOLIACE C’est un lichen de couleur gris-vert. Le bord des lobes est enroulé, ce qui lui donne un aspect frisé. CARACTERES BIOLOGIQUES Thalle à lobes (0,5-6 mm de large) allongés. Les soralies sont situées face inférieure à l’extrémité relevée des lobes périphériques. La face supérieure est gris clair, mate et peu luisante. La face inférieure est noire, brune à l’extrémité des lobes LOCALISATION Très commun dans toute la France sauf dans les plaines méditerranéennes.
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Lécanore
LECANORACEES
Lieu de récolte : sur une branche
Lecanora sp
THALLE CRUSTACE Le lichen forme une tache blanche sur le tronc des arbres. Les apothécies disséminent les spores. CARACTERES BIOLOGIQUES Le genre Lecanora est très important et composé de lichens aux thalles crustacés très différents. Ici , le thalle est très mince et prend l’ aspect d’une poudre ponctuée de nombreuses apothécies surélevées 1- C’est un lichen qui forme une tache gris-blanchâtre d’environ 4 cm. 2- Le centre apparaît très blanc légérement en relief tandis que le deuxième cercle autour plus gris est plus lisse.
en relief les apothécies
p 40
Lépraire
TELOSCHISTACEES
Lieu de récolte : dans le crevasse d’ un tronc de bouleau milieu corticole très ombragé
Lepraria sp
THALLE LEPREUX CARACTERES BIOLOGIQUES 1- C’est un lichen qui forme une tâche diffuse dans un creux du tronc. La tâche apparait jaune vif (limite fluorescent).
p 41
IV-
LES ARBRES CADUCS EN HIVER
Reconnaissance
Durant l’hiver, la reconnaissance de végétaux est encore possible. Ainsi dépourvus de feuilles et de fleurs la ramure de l’arbre est plus visible. D’un point de vue botanique, l’observation de l’écorce et de la forme des bourgeons permet de déterminer l’espèce. Ainsi, par exemple, un bourgeon très fusiforme est caractéristique du hêtre.
Voici différentes formes de bourgeons :
extrait de ‘Les arbres’ guide vert SOLAR
Deux types d’écorces :
le chêne
p 42
le bouleau
p1
CONCLUSION Le site est particulier de part sa faible retenue des eaux. Ainsi, les périodes humides sont courtes et ponctuées de périodes très sèches. Ces écarts de pluviométrie importants expliquent l’abondance de mousses et lichens. Nous trouvons les mousses aussi bien sur la pelouse acide que sur les branches et les troncs. Les lichens, eux, se trouvent principalement sur les branches. En vue de la diversité d’espèces nous pouvons déterminer que le site est moyennement pollué. Les lichens, pour certains très sensibles à la pollution sont en effet de bons indicateurs.
BIBLIOGRAPHIE SUR LA SOLOGNE SèCHE : Prises de notes lors de la visite, photographies et dessins personnels réalisés lors de la sortie Cours de Botaniques de Mme Sabine BOUCHE -PILLON 2 ème année ENSNP
Ouvrages :
- BEIGNET Alain GUIGNARD Bruno HENRY Lionel et al LOIR-ET-CHER Encyclopédies régionales Collectif Editions Bonneton octobre 1995 - RAMEAU J.C, MANSION D., DUME G. FLORE FORESTIERE FRANCAISE guide écologique illustré 1 PLAINES ET COLLINES Institut pour le développement forestier 1989 - A. BOISEL Nouvelle Flore des lichens Editions BELIN édition 1986 - I.DOUIN Nouvelle Flore des mousses et des hépatiques Editions BELIN édition 1986 - Raymond DURAND Les arbres guide vert SOLAR édition 2000 - P. OZENDA et G. CLAUZADE LES LICHENS Etude biologique et flore illustrée, édition Masson and Cie édité en 1970
Sites Internet :
sur les lichens utilisés comme indicateurs de pollution: Répartitions lichens In Site Officiel de l’académie de Metz, modifié le dimanche 27 juillet 2008 23:32:34, [En ligne] http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/svt/ressourc/ rescien/Lichens/documents.htm#Cartes (20/02/2009) Lichens et pollutions In Site Officiel de l’académie de Metz, modifié le dimanche 27 juillet 2008 23:32:35, [En ligne] http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/svt/ressourc/ rescien/Lichens/lichens.htm (20/02/2009) Page 2-3 In Site Officiel de l’Académie de Lille, modifié le jeudi 30 septembre 2004 21:50:51, [En ligne] http://www2.ac-lille.fr/lichen/Page_23.htm (20/02/2009) usages des lichens: Page 1-7 In Site Officiel de l’Académie de Lille, modifié le lundi 4 octobre 2004 15:54:29, [En ligne] http://www2.ac-lille.fr/lichen/Page_17.htm (20/02/2009) sur les mousses: Frullania dilatata In Site Officiel de l’Université de Bourgogne Biologie Végétale, [En ligne] http://www.u-bourgogne.fr/serres/article.php3?id_article=70&var_ recherche=+frullania (20/02/2009) nom des espèces vérifiées sur le site http://www.tela-botanica.org/
.... à la Sologne humide ... à la Sologne humide Nous nous sommes de nouveau rendus en Sologne en début du mois de Février. Cette-fois dans le but d’ observer l’étang de Malzoné. Nous avons contemplé le milieu humide ainsi que l’avifaune. Au cours de la visite nous sommes allés en forêt, ensuite au bord de l’étang pour y observer les oiseaux puis sur une prairie gérée. La réserve est intéressante pour l’avifaune présente. Il est nécessaire tout d’abord de rappeler la structure, sa position géographique au niveau du territoire local. Ensuite, je développe chaque type de milieu ( la forêt, l’étang et la prairie). Je parle à chaque fois de mon ressenti lors de la visite, de la flore et de la faune présente. Enfin, pour finir j’aborde les questions de gestion du site.
p3
HUMIDE I-
LA RESERVE DE L’ETANG DE MALZONE
Nous nous sommes rendus à l’étang de Malzoné, situé au sud de la commune de Neung sur Beuvron (41).
NORD
1. 2.
3.
1. la forêt 2. l’étang 3. la prairie 0
p 50
200 m
0
500 m
d’après le site géoportail
NORD
0 500 m
p 51
1) La structure
IntervenantJean Michel LETT ; travaille depuis plus de 30 ans pour la fédération de chasseurs et s’intéresse à la préservation des habitats et la gestion des espèces La propriété est une réserve. En 1977, le site a été acheté par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de Faune Sauvage) et la Fédération Départementale de Chasseurs, pour préserver les espèces (notamment l’avifaune migratrice). Dès 1978, le site a été mis en réserve de chasse et de faune. Par le biais d’un arrêté ministériel, la chasse n’est plus pratiquée que pour la régulation des animaux dits « nuisibles ». Les nuisibles sont définis par l’homme comme des animaux qui occasionnent des dégâts, au niveau de l’agriculture ou d’autres espèces de gibier. Cette classification est approuvé au niveau préfectoral ( discussion entre les chasseurs et la commission). Une ou deux battues de sanglier sont réalisées, par an, notamment pour éviter les accidents ( proximité de la route). La gestion actuelle prend de plus en plus en compte la biodiversité.
2) Les gestionnaires LA FEDERATION DES CHASSEURS La Fédération Régionale des Chasseurs du Centre, a été créée en septembre 2001 et a supplanté au Conseil Régional de la Chasse du Centre. C’est une association dite « loi 1901 » avec des missions de service public définis par le Code de l’Environnement. Elle est actuellement présidée par le Président de la Fédération Départementale des Chasseurs du Loiret. Cette structure dispose de 20 salariés (dont 12 agents techniques et 8 administratifs). Son budget est de l’ordre de 3 millions d’euros, il provient directement des 2 300 permis de chasse délivrés, plus quelques subventions ( des communes et au niveau européen). La Fédération Régionale des Chasseurs représente les chasseurs en organisant la coopération entre les fédérations départementales des chasseurs et en assurant la coordination de leurs activités. La structure permet d’échanger les différentes expériences de chacune d’entre elles (par exemple gestion du petit gibier, animation pour le grand public). Les Fédérations Départementales agissent à un niveau plus local auprès des administrations et des collectivités concernées par les espèces animales, les espaces naturels et l’aménagement du territoire (Conseil Régional du Centre, Direction Régionale de l’Environnement, Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt, Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Office National des Forêts, Centre Régional de la Propriété Forestière...). Elle est consultée dans
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l’élaboration de documents de gestion des milieux naturels et de la faune sauvage (Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et d’amélioration de la qualité des Habitats, Schéma régional de gestion sylvicole, Plan régional de gestion durable du patrimoine naturel du Conseil Régional...). ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) C’est un établissement public à caractère administratif. Il contrôle les mesures de gestion notamment au niveau de la chasse, sur les habitats et les impacts de l’activité humaine. Ces missions établies sous la tutelle des ministères de l’agriculture et de la chasse sont: la réalisation d’ études, recherches et expérimentations sur la conservation, la restauration et la gestion de la faune sauvage et des habitats. Il surveille la faune sauvage ainsi que le bon respect de la chasse. Il apporte à l’Etat son concours pour l’évaluation de l’état de la faune sauvage et de sa gestion. Il est chargé pour le compte de l’Etat de l’organisation matérielle de l’examen du permis de chasse.
3) Le statut des ‘espaces naturels’ en France En France, il existe de nombreuses mesures pour la protection des habitats et des espèces. Nous pouvons citer par exemple : - les arrêtés interministriel pour protéger une espèce à l’échelon national et les arrêtés préfectoraux pour mettre en place une protection au niveau de la région - la convention de Berne au niveau de l’Europe - la Directive Habitats - des études menées (type Corinne Biotope) - le Livre Rouge National et Régional - la loi Littoral et la loi sur l’eau - les ZNIEFFS - les parcs nationaux, les parcs naturels régionaux .... Ces diverses mesures font interagir des intervenants différents. Malgré ces travaux un rapport récent ( du Ministère de l’Ecologie) rappelle les menaces sur les espèces et les habitats. Ainsi «en moyenne 36% des habitats et des espèces sont classés en rouge » (voir article du Monde - Ci Joint), le constat est alarmant. La protection des espèces est donc toujours bien d’actualité sur le territoire métropolitain, face à la menace toujours présente de disparitions d’espèces ! Les réserves constituent une réponse à ses enjeux. Néanmoins, il est impensable de geler ainsi tout le territoire français. Il est nécessaire de protéger les milieux exceptionnels pour les richesses qu’ils offrent . Ainsi que les corridors et lieux de refuge des oiseaux migrateurs. Il est donc nécessaire pour cela de mettre en place des études écologiques pour mieux recenser les différents milieux.
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III - LA FORET 1) Ambiance et ressenti Nous sommes ici face à une chênaie sessile acidophile (aquitano-ligérienne), très clairsemée. Le Charme (Carpinus betulus) y est absent car le sol est trop acide. La futaie est très lumineuse et permet une visibilité lointaine. La futaie présente peu de sujets remarquables (pas de troncs importants et de ramure très dense). Dans la strate arbustive peu de plantes sont présentes, des mousses et quelques lichens sont présents. Au sol un large couvert de feuilles est présent (majoritairement des feuilles lobées des chênes). Sur certaines parties de la réserve visitée le sol plus acide a permis l’implantation de plantes acidophiles. Nous trouvons également une chênaie pédonculée avec présence de molinie bleue.
vue de la forêt
2) Le sol Sous la couche de feuille, la terre est très foncée noire intense et légèrement humide. L’ humus est de type MODER. La matière organique s’y décompose lentement ( peu de lombrics dans la terre, seuls les arthropodes aident à la décomposition du sol). En certains lieux la décomposition est encore plus lente (présence d’un dismoder). Dans l’ensemble le pH est acide ( autour de 4 / 5,5 –6). Le sol est constitué de matériaux divers. La couche de sable est plus ou moins importante. L’argile est donc plus ou moins affleurant. Le sable est un matériau très filtrant contrairement à l’argile qui se gorge en eau et la retient. Le substrat explique la variation de la végétation. Sur un sol avec une forte épaisseur de sable nous trouvons : des chênaies acidiphiles (Chêne sessile, Chèvrefeuille, Polytric élégant) accompagnées de Tremble et Bruyère à balai.
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le sol recouvert de feuilles
strate arborée
strate arburstive strate muscinale
litière
sol roche mère Coupe de principe de la forêt
La forêt abrite une faune riche et diversifiée. Celle – ci est à l’origine de la réputation cynégétique de la Sologne. Nous y trouvons du petit gibier : lapin de garenne lièvre et faisan. Ainsi que du grand gibier : cerfs, chevreuils et sangliers. Le renard ainsi que de nombreux mammifères sont également présents (belette, fouine, martre et putois). L’avifaune est également diversifiée. Les nombreux points d’eau leur permettent en effet de se nourrir. Les principaux représentants sont : la buse variable, la bondrée apivore, le busard Saint Martin et l’épervier. Les nicheurs, hivernants et migrateurs se croisent sur les étangs. Un sanglier
http://www.aux-pays-des-fleurs.com/archive05-8-2008.html
3 ) La faune
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4 ) Les formations végétales et herbier de la forêt - la chênaie oligotrophe à chêne sessile -lachênaieoligotrophepédonculéetmolinie - la lande - les peuplements de résineux
Chênaie oligotrophes à chêne sessile La chênaie claire acidophile à chêne sessile occupe les sols secs et acides. On y rencontre également le houx. Les sous bois offrent un large panel de variétés de mousses, ainsi que la sauge des bois, et le chèvrefeuille. Dans ces boisements il n’est pas rare de trouver des bouleaux et des châtaigniers.
Chênaie oligotrophes à chêne pédonculé et molinie Les sols argileux sont gorgés en eau durant l’ hiver. Le chêne pédonculé dès lors remplace le chêne sessile. La strate herbacées haute est dominée par la molinie bleue. Sur les sols riches (anciennement agricoles ) il est possible de trouver la chênaie charmaie originelle avec l’érable champêtre, l’érable sycomore, le merisier et le frêne. Ici, à Malzoné nous trouvons le bouleau, la molinie, la sauge des bois, l’agrostis des chiens... La molinie se trouve uniquement dans les milieux avec de la lumière et ou la nappe est affleurante. Les sols sont de type podsols lepthiques à pseudogley ou à gley profond.
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Les landes à bruyères Les landes à bruyères se développent sur des sols dégradés. Par exemple, sur des terres agricoles épuisées (abandonnées lors de la déprise agricole) ou des boisements surexploités. Elles sont principalements abondantes en Sologne berrichone. Lors de notre visite une petite lande était présente près de l’observatoire. Nous y avons retrouvé les trois principales espèces de bruyères. Les insectes sont nombreux dans la lande (papillons, criquets, abeilles...)
Les peuplements de résineux Les forêts en Sologne sont principalements utilisées pour la chasse. Néanmoins la production de bois existe également. Le substrat étant pauvre ce sont des cultures monospécifiques de résineux (Pinus sylvestris, Pinus nigra nigra, Pinus nigra laricio, Pinus pinaster, Picea abies )qui ont étées introduites. Ce sont des milieux où la strate arbustive et herbacée est peu présente. Des semis naturels s’effectuent sur des plantations voisines, comme ici, à Malzoné.
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Chêne sessile FAGAGACEES
Quercus petrea
Lieu de récolte: forêt L’arbre atteint 20 à 40 mètres. Sa longévité atteint 500 à 1 000 ans. L’espèce est monoïque et la floraison se produit en mai.
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CARACTERES BIOLOGIQUES L’écorce est d’abord lisse puis se fissure longitudinalement. Le houppier est ample mais assez clair. Les jeunes rameaux sont glabres. Les bourgeons sont pointus et bruns. Les feuilles sont alternes, nettement pétiolées, planes et de 7 à 12 lobes. Les fleurs sont unisexuées : les mâles pendant à la base des pousses de l’année, les fleurs femelles minuscules à l’aisselle des feuilles. Les glands (fruits) sont sessiles. INDICATRICE DE MILIEU Espèce de mi ombre Mull carbonaté à mor, optimum sur sols filtrants, épais, légèrement acides (limons ou sable) Sables, limons, argiles de décarbonatation Espèce mésoxérophile à mésophile tolérant les pseudogley Espèce à large amplitude
Chênaie oligotrophes à chêne sessile
Castanea sativa
Chataîgnier FAGAGACEES Lieu de récolte: forêt L’espèce est présente dans les bois de manière spontanée (supraméditerranéenne) et en plantations. L’arbre de grand développement atteint 25 à 35 mètre et est d’une grande longévité (500 à 1500 ans). CARACTERES BIOLOGIQUES Le tronc est droit et le houppier ample. L’écorce grise et lisse se fissure avec le temps. Les feuilles sont alternes, grandes (longues de 10 à 20 cm et larges de 4 à 8 cm), lancéolées, dentées et pennées. Au revers les nervures sont saillantes. Les jeunes rameaux possèdent de grosses cicatrices foliaires. Les bourgeons sont ovoïdes et globuleux, à deux écailles Les fleurs mâles forment de longs chatons jaunes dressés à la floraison. Les fleurs femelles sont groupées par 1 à 3. Les châtaignes (fruits) sont bruns clairs à marron foncé. Elles sont enfermées dans une bogue épineuse. INDICATRICE DE MILIEU Espèce relativement thermophile Espèce héliophile ou de demi-ombre Sol mull acide à moder, sols assez pauvres en bases et pauvres en calcaire, pH assez acide Sur sables ou limons Sols assez secs à assez frais Acidiphile à large amplitude
Chênaie oligotrophes à chêne sessile
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Lonicera periclymenum p 59
Chèvrefeuille des bois CAPRIFOLIACEES Lieu de récolte: forêt, sous-bois C’est une liane rampante qui peut monter jusqu’ à 2 - 4 mètres. Sa longévité est de 40 ans. La floraison à lieu de Juin à Août. CARACTERES BIOLOGIQUES L’écorce se détache en lanières fibreuses. Les tiges sont frêles et volubiles et s’enroulent facilement. Les feuilles sont opposées et molles. Les fleurs forment un bouquet terminal pédonculé. Elles sont odorantes en long tube étroit. Les petites baies rouges ont une forme ovoïde. INDICATRICE DE MILIEU Espèce héliophile ou de demi-ombre Humus : mull acide à moder, pH acide Limons, sables matériaux limono-argileux Espèce mésophile à mésohygrophile Acidicline à acidiphile
Chênaie oligotrophes à chêne sessile
Teucrium scorodonia
Germandrée scorodoine, Sauge sauvage LAMIACEES Lieu de récolte: forêt, sous-bois C’est une plante vivace de 25 à 75 cm de haut. La floraison à lieu de juillet à août. CARACTERES BIOLOGIQUES Les rhizomes sont rampants. Les tiges dressées persistent après l’hiver. Les feuilles sont opposées, de forme ovale ou oblongue fortement crénelées. L’inflorescence est en en grappes terminales. INDICATRICE DE MILIEU Espèce de demi-ombre ou héliophile Humus : mull mésotrophe à moder pH plus ou moins acide Sols assez secs à frais Acidiphile ou calcicole mésoxérophile
les3photographiessontissuesde:http://popgen.unimaas.nl/~jlindsey/commanster/ Plants/Flowers/SuFlowers/Teucrium.scorodonia.html
Chênaie oligotrophes à chêne sessile
p 60
Molinie bleue POACEES
Molinia caerulea
C’est une plante vivace de 30 à 150 cm qui fleurie de juillet à octobre. CARACTERES BIOLOGIQUES La souche est épaisse et le port cespiteux. Les tiges sont dressées, raides à un seul nœud. Les feuilles pleines sont assez rares La ligule est remplacée par un anneau de poils courts. Les épillets sont à 2- 5 fleurs. INDICATRICE DE MILIEU Espèce héliophile ou de demi-ombre Humus : mull acide à mor Sols pouvant présenter de grandes variations d’humidité selon la saison Acidiphile de moder ou de mor
port cespiteux
Chênaie oligotrophes à chêne pédonculé et molinie
Deschampsia cespitosa
Canche flexueuse POACEES Lieu de récolte: forêt, à proximité de l’abri C’est une plante vivace haute de 30 à 180 cm. La floraison à lieu de juin à août. CARACTERES BIOLOGIQUES Les tiges sont dressés et raides. Les feuilles sont vert foncés et planes. La ligule est très longue et lancéolée. La panicule est étalée avec des axes. INDICATRICE DE MILIEU Espèce de demi-ombre ou héliophile Optimum mull mésotrophe pH neutre à moyennement acide Sols profonds à bonnes réserves en eau, mésophile à hygrocline Espèce de mull mésotrophe, sur sols frais à humides
http://www.pepinieres-huchet.com/media/ deschampsia_cespitosa__094161800_1321 _18042008.jpg
http://www.pepinieres-huchet.com/ media/deschampsia_cespitosa__0941618 00_1321_18042008.jpg
Chênaie oligotrophes à chêne pédonculé et molinie
Bruyère à balai ERICACEES
Erica scoparia
Lieu de récolte: forêt C’est un arbrisseau mesurant tout de même 100 à 250 cm. La floraison à lieu de mai à juillet. CARACTERES BIOLOGIQUES Les tiges sont dressées et d’aspect ramifié. Les jeunes rameaux sont presque glabres. Les feuilles en aiguilles (longues de 4 à 5 mm) sont glabres et groupées par 3 où 4. Les fleurs sont très petites et très nombreuses, de couleur jaune verdâtre. A maturité, elles forment des petites capsules. INDICATRICE DE MILIEU Espèce thermophile mais relativement résistante au froid Espèce héliophile Humus : mull acide à moder, sols pauvres en bases, pH assez acide Espèce mésophile à mésohygrophile Acidiphile à large amplitude, héliophile
les landes à bruyères
http://botanicavirtual.udl.es/fam/ericacies/ima/erica_scoparia_tr_sm.jpg
p 63
Callune ERICACEES
Calluna vulgaris
Lieu de récolte: forêt, à proximité de l’abri C’est un sous arbrisseau de 50 à 100 cm de haut. C’est une espèce pionnière qui fleurit de juillet à septembre. CARACTERES BIOLOGIQUES Les tiges sont dressées et plus ou moins tortueuses. Les feuilles forment des écailles très petites ( 2 à 4 mm). Les fleurs sont terminales et en longues grappes. Les pétales sont roses et non soudés. INDICATRICE DE MILIEU Espèce héliophile ou de demi-ombre Humus : dysmoder à mor pH très acide Sols très secs à mouillés Acidiphile héliophile
les landes à bruyères
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Bruyère cendrée ERICACEES
Erica cinerea
Lieu de récolte: forêt, sous-bois C’est un sous arbrisseau de 30 à 60 cm. La floraison à lieu de juin à août. CARACTERES BIOLOGIQUES Les tiges sont tortueuses et ramifiées. Les jeunes rameaux sont légèrement pubescents Les feuilles en aiguilles sont verticillées par 3 et glabres. Les grappes de verticilles de fleurs sont allongées et terminales. Les fleurs forment de petits grelots rose violacé. L’inflorescence est en en grappes terminales. INDICATRICE DE MILIEU Espèce héliophile Humus : moder à mor, pH acide à très acide Espèce xérophile à mésoxérophile Xéroacdiphile, héliophile
les landes à bruyères
http://lh3.ggpht.com/_5Q-O820cHWY/RouT7oxN47I/AAAAAAAAHRM/twQ0XhuID9M/ arehn_05887.jpg
p 65
p 66
Pin maritime PINACEES Lieu de récolte: forêt Le conifère atteint 20 à 30 mètres. C’est une espèce monoïque qui fleurie d’avril à mai.
Pinus pinaster
CARACTERES BIOLOGIQUES Le tronc est flexueux et la cime peu compacte. Les gros bourgeons sont ovoïdes et allongés. Les aiguilles par 2 sont très longues et rigides. Les cônes sont gros (longs de 10 à 18 cm) INDICATRICE DE MILIEU C’est une espèce sensible aux fortes gelées mais qui supporte par contre la sécheresse en été. Il a une forte intolérance au calcaire et s’adapte bien aux sols acides.
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Les peuplements de résineux
Pseudotsuga menziesii
Pin Douglas PINACEES Lieu de récolte: forêt Le conifère peut atteindre jusqu’ à 60 mètres en Europe. L’espèce est monoïque et la floraison à lieu en Mai. CARACTERES BIOLOGIQUES L’écorce est lisse dans le jeune âge avec des pustules de résine (odorante). Les rameaux bruns rouges sont souples et verruqueux. Les bourgeons sont ovoïdes et fusiformes. Les aiguilles sont insérées sur un petit coussinet. De forme aplaties elles mesurent de 15 à 30 mm. L’espèce est facilement reconnaissable grâce à sa forte odeur de citronnelle. Les cônes pendants atteignent 5 à 10 cm. Les bractées sont trifides, saillantes et appliquées sur les écailles. INDICATRICE DE MILIEU Essence de semi-lumière Relativement exigeante en pluviosité annuelle ( 700 mm au moins) Résiste bien au froid et aux gelées tardives mais est sensible à la neige et au vent Sols profonds et filtrants (pH 4.5 à 6) ne tolère pas les sols trop calcaires et superficiels
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Les peuplements de résineux
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III- L’ETANG 1) Ambiance et ressenti La surface d’eau est très grande et s’étale au regard. Un bleu intense du ciel s’y reflète. L’eau est calme parfois des ondulations se forment et dissipent les reflets marron foncé de la végétation. Les canards forment des banc difficile à dénombrer. Tout est très calme d’apparence. Au loin, les arbres forment une ligne noire désaturée. Au premier plan, l’ocre et le jaune se partagent dans les tiges de roseau. L’observation s’effectue par une petite ouverture. Cette observation est très discrète et s’effectue à une très longue distance.
2) Les étangs, un élément identitaire de la Sologne Les étangs (points d’eau artificiels) sont très nombreux, on en dénombre environ 3 200 en Sologne. Une partie de ces étangs ont été construits dès le Moyen-Age. Dans le but de maîtriser les vastes marécages qui s’étaient formés suite à la libération de la nappe phréatique après déforestation. Les étangs servaient d’abreuvoir et de source de protéines grâce à la pisciculture. Au cours des XVIIIème et XIXème siècle, une partie des étangs ont été asséchés par mesure hygiéniste. Ils étaient suspectés de constituer des réservoirs de maladies graves tel que le paludisme. L’étang constitue un lieu de stagnation des eaux. Il couvre une grande superficie ( 30 ha). L’irrégularité des rives permet d’abriter des oiseaux, de constituer un habitat et d’ y trouver de la nourriture Le système de construction est très simple, il suit le système de topographie déjà existant. Le bassin versant est alimenté par les eaux pluviales et de ruissellements. Celles- ci sont retenues en créant un barrage au niveau d’un talweg.
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3) Transect
théorique
Sur le transect nous pouvons déterminer différentes catégories de plantes selon la profondeur en eau.
Phragmites australis Ulex minor
Deschampsia cespitosa
Castanea sativa Quercus petrea
De la rive vers l’étang: 1/ plantes immergées de manière temporaire 2/ les plantes immergées de manière constante 3/ les plantes aquatiques se développant entièrement dans l’eau
chênaie
saussaie
roselière complexe argilosabloneux
étang terre très humide argileuse
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4) Les chaînes alimentaires Dans l’écosystème que constitue l’étang nous trouvons donc une diversité d’habitats abritant des producteurs, des consommateurs et des décomposeurs. D’après les régimes alimentaires de chaque espèce nous comprenons que les relations alimentaires sont complexes. - les producteurs : Les végétaux présents sur les rives tirent leur énergie dans la matière (éléments nutritifs et eau) et l’atmosphère (Co2). L’énergie lumineuse permet la production de chlorophylle !!grâce à la photosynthèse. - les consommateurs : les animaux (végétariens et carnivores) tirent leur énergie d’autres êtres vivants - les décomposeurs : ils consomment la matière en décomposition. Ils finissent ainsi le cycle. L’écosystème étang constitue un réseau trophique complexe
* l’avifaune L’étang constitue un lieu visité par les oiseaux car : - sa superficie est supérieure à 5 ha - durant l’hiver et les périodes de migration il présente un lieu de quiétude, avec des eaux non entièrement gelées, une absences de neige épaisse aux abords et une relative absence de pollution - pendant l’été : toujours une quiétude et une absence de prédation anormale ou excessive - pendant la reproduction (printemps et début de l’été) : une source de nourriture importante (animale et végétale)et des lieux de nidification
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vue depuis l’observatoire
* Les insectes
Dans l’eau sur les rives, et dans la vase des insectes sont présents. Ils se nourrissent de vers, de mollusques et de têtards... Nous trouvons ainsi des coléoptères, des hétéroptères et des odonates. Les insectes sont ensuite mangés par des batraciens, des poissons, des oiseaux et canards.
* les poissons Le milieu aquatique est également riche en oxygène. Cet élément permet la respiration des poissons. Le milieu aquatique est riche et constitue une source d’éléments. Sur l’étang de Malzoné cinq espèces de poissons sont principalement représentées.
Le gardon (taille 20 à 30 cm et poids 200 à 500g) Son corps argenté est couvert de grandes écailles. Il se nourrit d’algues, d’invertébrés et de débris végétaux. La femelle pond ces œufs en avril juin. Le brochet (50 à 100 cm, 4 000 à 8 000g) Les flancs sont marbrés de vert et de jaune. Il se nourrit de poissons, batraciens et parfois de jeunes oiseaux d’eau. La femelle pond ces œufs de février à avril. Le poisson chat (20 à 30 cm, 200 à 800g) Le dos est noirâtre et le ventre jaunâtre. Le poisson se nourrit d’insectes, de vers, de mollusques et d’alevins. Le poisson chat pond ces œufs dans la vase de juin à juillet. La carpe (30 à 50 cm, 2 000 à 4 000 g) Son corps est brunâtre ou verdâtre. La carpe se nourrit d’invertébrés variés et de débris de végétaux (présent dans la vase). La femelle pond de mai à juillet. La tanche (25 à 60 cm, 200 à 500 g) Sa peau est recouverte de petites écailles visqueuses. Elle se nourrit d’invertébrés et de débris de végétaux. Elle pond ces œufs en mai –juillet.
le brochet
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* les canards * leur régime alimentaire: Les canards granivores se nourrissent essentiellement de graines détachées des plantes (en suspension ou déposés sur le sol). Les canards herbivores (canards siffleurs et canard chipeau) consomment les feuilles tendres et les tiges humidifiées des plantes (plantes immergées et végétaux des prés humides). Les planctophages (canards souchet) exploitent en général les ressources situées en surface. Les malacophages (le morillon) vont chercher leur nourriture au fond de l’eau pour y trouver des mollusques. * un lieu de repos L’étang de Malzoné accueille des oiseaux reproducteurs et migrateurs. Ainsi le Canard siffleur vient hiverner sur l’étang (d’octobre à mars). Le canard pillet vient migrer principalement au printemps mais également en partie en automne. Le Foulque macroule se reproduit sur l’étang de Malzoné et un grand rassemblement a lieu ensuite de juillet à septembre. L’étang constitue donc un lieu de regroupement des populations, c’est une « zone de remise ». Les canards sont principalement présents en journée, le soir ils recherchent de la nourriture 10 à 20 km aux alentours. L’étang de Malzoné peut accueillir jusqu’à 2 000 oiseaux dont une dizaine d’espèces.
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Harle
5) La gestion de l’étang * Evolution naturelle: sans intervention humaine
Naturellement, un étang est un écosystème où se développe une flore spécifique. Néamoins par asséchement, épuisement des ressources, ou accumulation des détritus au fond de l’eau le niveau de l’eau peut diminuer. Ainsi sans aucune gestion l’étang peut disparaître comme le montre le schéma ci-dessous (issu du guide illustré de l’Ecologie). L’étang est supplanté par un stade forestier.
Série progressive d’un étang
*Evolutionetactiondel’homme Le niveau de l’eau a une répercution directe sur le transect des plantes établies. Ainsi entre 1980 et 2002 le niveau de l’eau a été maintenu à un plus haut niveau. La roselière a donc diminuée. La gestion du niveau a de grandes conséquences sur la flore, ainsi que sur les habitats de l’avifaune. La prairie est un milieu ouvert issu également du mode de gestion désiré par la réserve. Il permet de conserver au Sud de la réserve un milieu ouvert qui accueille une flore et une faune (notamment les insectes) bien différentes de celle s rencontrées en forêt.
situation en 1980
situation en 2002
6) Les formations végétales de l’étang et herbier Le milieu est fortement marqué par l’hydromorphie et le niveau de l’eau. Nous trouvons: la roselière, la saussaie
1. la roselière Les roselières sont vertes au printemps, blondes-ocres en automne. On y trouve des grands Hélophytes, Jonc des chaisiers et autres massettes... Ce sont de véritables abris pour la faune. Autrefois exploitées pour la couverture des chaumières et la litière des animaux, les roselières n’occupaient qu’une infime surface de l’étang. Chaque hiver, l’accumulation progressive de matière organique (les feuilles) dans les roselières conduit à l’élévation progressive du sol et au développement spontané de formations boisées. Cette tendance illustre bien la tendance de l’étang à se combler si l’homme n’intervient pas.
2. la saussaie Le groupement est constitué d’une formation atteignant les 3 à 8 mètres de haut, soumis directement à l’action des crues.Elle est constituée de diverses espèces de saules.
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Panorama de l’étang depuis l’observatoire
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Phragmites australis
Roseau POACEES
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C’est une plante vivace de 1 à 4 mètres. La floraison à lieu d’août à octobre. La plante est présente au niveau des roselières, bords des eaux tranquilles, marais, prairies humides, forêts ripicoles CARACTERES BIOLOGIQUES La plante forme de longs rhizomes rampants. La tige est fragile et non ligneuse. Les très grandes feuilles (longues de 20-70 cm et larges de 1-3 cm) ont des bords coupants. L’inflorescence forme une longue panicule violacée à brunâtre. INDICATRICE DE MILIEU Espèce héliophile Humus : mull eutrophe à mull mésotrophe, pH basiques à légèrement acide Sols humides à mouillés (vases, boues, argiles) Hydrophille
au bord de l’étang
Ajonc nain FABACEES C’est un arbrisseau de 50 à 70 cm présent dans les landes atlantiques humides. La floraison à lieu de juillet à octobre.
Ulex minor
CARACTERES BIOLOGIQUES Les tiges sont d’un vert brillant et densément épineuses. Les épines sont courtes (longues de 3 à 9 mm), souples et peu piquantes. Les fleurs sont bisexuées, jaune pâle et striés de rouge. Les gousses sont courtes ( juste 1 cm de long). INDICATRICE DE MILIEU Espèce héliophile Humus : mull acide à dysmoder, hydromoder pH acide Limons sables Espèce mésohygrophile Acidiphile de moder, héliophile
au bord de l’étang
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V - LA PRAIRIE 1) Ambiance et ressenti Le milieu est ouvert. Au loin l’étang forme une fine ligne de bleu, derrière la forêt forme des lignes grises. Au premier plan une immensité d’herbes jaunies s’étend. Ces herbes grêles constituent la nourriture de chevaux discrets cachés derrière un bosquet d’arbres. Les herbes forment une uniformité dans la couleur (léger dégradé de jaunes, ocres, oranges pâles) pourtant elles sont diverses. La hauteur des graminées est relative.
2) Historique et gestion Un bois a été supprimé pour permettre l’apparition d’un milieu ouvert avec une nouvelle biodiversité. Historiquement avant 1977, il y avait des pâtures qui ont été par la suite abandonnés. Le milieu commençait donc à se refermer. La réserve a repris la gestion et a décidée de mettre en place un entretien par les chevaux. En 2000, deux kornik polski et deux camarguais on été établis. Le cheval néanmoins laisse toujours une zone de refus. Ainsi au cours du temps les camarguais ont été enlevés. Les chevaux se débrouillent sans aucune intervention humaine extérieure. Au départ les chevaux ont été vaccinés et éparés. Un abri pour la nourriture a été mis en place. Rapidement les chevaux ont su trouver dans la prairie toute leur nourriture. En plus de l’action des chevaux tous les deux ans un broyage est mis en place. Dans l’idéal il faudrait de 0,5 à 1,3 UGB (Unité Grand Bétail) à l’ha. Ici , les gestionnaires en sont à 0,3 UGB. La mise en place d’ovins et de bovins pourrait être une réponse. Néanmoins leur implantation demanderait à s’en occuper (besoin d’un personnel adapté). Le mouton quant à lui risque de contracter le douve présente en Sologne dans les milieux humides. Il est à donc à proscrire.
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3) les insectes de la prairie Le milieu tend vers un état climacique, c’est-à-dire la forêt. La mise en pâture conserve le terrain dans ces stades pionniers. Le but est de favoriser la biodiversité. Les espèces évoluent selon les stades de maturations de l’écosystème. La dynamique d’évolution est ainsi freiné par l’intervention des chevaux. Nous sommes, ici, en présence d’un paraclimax: le pâturage. Nous retrouvons ainsi des criquets (tel l’oedipode émeraudine), des sauterelles, des papillons. Les bécassines, les bécasses et les chevaliers se nourrissent de ces invertébrés. Un nouveau réseau trophique est ainsi établi. De plus nous sommes en présence d’une hydrosère. Le taux en humidité du sol est donc très important aux abords de l’étang et diminue progressivement dans les terres. Ce taux d’humidité va donc entraîner une végétation différente.
4)Le kornikpolskiancètreducheval Le Konik polski est un cheval rustique. C’est un descendant du « Tarpan » ancêtre du cheval et présente certaines caractéristiques propres à son ancêtre : faible taille et zébrures au niveau des pattes. C’est un équidé qui résiste bien aux conditions climatiques difficiles tel le froid.
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prairie
étang
légende :
3) Aménagements sur le site Le site est situé dans un cadre naturel. Les interventions visent à ne pas déranger l’avifaune présente et évitent de dégrader le milieu. Ainsi peu d’éléments sont présents. - l’observatoire: situé dans un point reculé de l’étang, permet l’observation de l’avifaune de manière discrète par un système de caches. Entièrement construit en bois il permet une intégration discrète du bâtiment dans le paysage. Depuis la prairie (en face) il n’est pas visible, il se fond dans la végétation) - un abri pour la nourriture des chevaux de faible hauteur - une simple clôture non électrifiée pour les chevaux
un abri pour observer l’avifaune
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CONCLUSION La Sologne constitue un milieu caractérisé par la forêt mais qui diffère selon le type de sol. L’exemple de l’étang, nous permet de voir l’établissement de la flore en fonction du milieu et la complexité d’un réseau trophique. Toute intervention à donc un impact direct et peut donc privilégier une espèce au profit d’une autre. C’est au gestionnaire auquel revient cette responsabilité. C’est cette gestion harmonieuse mais également réfléchie et étudiée qui permet d’observer une grande biodiversité sur le site.
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BIBLIOGRAPHIE SUR LA SOLOGNE HUMIDE : Ouvrages :
- BEIGNET Alain GUIGNARD Bruno HENRY Lionel et al LOIR-ET-CHER Encyclopédies régionales Collectif Editions Bonneton octobre 1995 - FISCHESSER Bernard et DUPUIS-TATE Marie-France LE GUIDE ILLUSTRE DE L’ECOLOGIE de Editions de la Martinière mai 1998 - RAMEAU J.C, MANSION D., DUME G. FLORE FORESTIERE FRANCAISE guide écologique illustré 1 PLAINES ET COLLINES Institut pour le développement forestier 1989
Article de Revue:
DUPONT Gaëlle, Bilan préoccupant pour les espèces protégées en France, Le Monde, paru le samedi 1er mars 2008
Plaquettes et dépliants :
LETT Michel et SALLE Christian à l’initiative de la Fédération Départementale de Chasse du Loir et Cher en association avec des professeurs de Biologie et Géologie MALZONE, REFUGE AU CŒUR DE LA SOLOGNE réalisé dans le cadre d’un contrat vert, financé par le Conseil Régional du Centre BOUDIN Ludovic, CORDIER Jordane, DUPRE Remi et al GUIDE DES HABITATX D’INTERET EUROPEEN – SITE SOLOGNE NATURA 2000 Décembre 2006 Prises de notes lors de la visite, photographies et dessins personnels réalisés lors de la sortie
Sites Internet :
Les nuisibles In Site officiel de la Fédération de Chasseurs du Centre, [En ligne] <http://www.chasseursducentre.fr/41/Nuisibles.htm> (23/02/2008) ONCFS In Site officiel de l’ONCFS , [En ligne] <http://www.oncfs.gouv.fr/org/missions. php> (24/02/2008) Natura 2000 : Fiche du site FR2402001 (SOLOGNE) In Site Officiel Natura 2000, [En ligne] <http://natura2000.ecologie.gouv.fr/sites/FR2402001.html> (25/02/2008) Cœur de France Sologne région naturelle préservée In site Cœur de France, [En ligne] <http://www.sologne-france.com/index.html> (05/03/2008) Roselières Brière- Roselière grande Brière In Site officiel du Parc Naturel Régional de Brière, [En ligne] <http://www.parc-naturel-briere.fr/index.php?id=1102> (20/02/2009) nom des espèces vérifiées sur le site http://www.tela-botanica.org/
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Fiche type: Nom latin
Fiche type: Nom vernaculaire FAMILLE
échelle en centimètres
Lieu de récolte: Autres lieux où peut se trouver l’espèce Caractères très généraux et taille CARACTERES BIOLOGIQUES Tige Rameaux Feuille Fruits scan à l’état sec localisation
INDICATRICE DE MILIEU Lumière Acidité du sol Humidité
répartitiondansles étages et altitudes hypothétiques
répartitionsur le territoire métropolitain dessin ou photo
dessin ou photo
dessin ou photo
détail pris en photo
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La Sologne est aussi connue que la forêt de Fontainebleau ou la forêt des Landes. Le paysage n’y est pas dominé par la ville, l’agriculture mais par la forêt.
Un vaste massif boisé
L’implantation de celle-ci s’explique par le substrat argileux et sableux du lieu. Le sol argileux est aussi à l’origine de l’architecture vernaculaire de la Sologne. Ces forêts plantées de manière serrée sont souvent peu accueillantes et limitées par des panneaux d’interdiction qui mettent en garde sur les risques de la chasse. Pourtant, lorsque l’on pénètre le boisement dense l’on découvre un milieu très riche et non monotone. Des miroirs laissent refléter le ciel et créent de grandes ouvertures.