VOL. 1 : MODÈLES À REMONTAGE MANUEL (1963-1988)
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ISBN 978-2-940506-54-5
Direction éditoriale : Fabrice Mugnier et Suzanne Wettstein
Impression : Daneels Graphic Group, Belgique
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TABLE DES MATIÈRES
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Préface 6 Message des auteurs 8 1. INTRODUCTION 16 2. LES ÉTAPES HISTORIQUES 36 3. DAYTONA À LA LOUPE 86 4. MODÈLES 194 5. ANNEXES 278 Crédits, Contributions & Remerciements 283
INTRODUCTION
DAYTONA… un nom légendaire pour tous les passionnés de montres, synonyme non seulement de vitesse et de moteurs rugissants, mais aussi et surtout de glamour. Les origines du mythe remontent à une petite ville de Floride, du nom de Daytona, rebaptisée par la suite Daytona Beach.
Dans les années 1900 et jusqu’aux années 1950, sa plage accueillit de nombreuses courses de motos et de voitures, grâce à son sable fin et compact. Elle devint également le terrain de jeu idéal pour les pilotes les plus audacieux, qui venaient y battre de nombreux records de vitesse, comme notamment Malcolm Campbell.
En 1959, la course Daytona 500 fut créée sur le nouveau circuit Daytona International Speedway Et c’est ainsi que démarra l’extraordinaire saga du Cosmograph Daytona…
CI-DESSUS : Sir Malcolm Campbell et sa nouvelle Blue Bird V à Daytona Beach, Floride, en 1935. Il battit un record de vitesse à 276,82 mph (445,5 km/h) avec cette supercar équipée d’un moteur RollsRoyce V12 de 36,7 litres, développant 2300 chevaux.
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INTRODUCTION
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Vue aérienne du circuit Daytona International Speedway en 1959, année de son ouverture.
PAUL NEWMAN ET DAYTONA
Nul ne peut évoquer le succès et le développement du marché des montres de collection sans reconnaître l’impact de Paul Newman.
À partir du milieu des années 1960, Rolex élargit son catalogue en commercialisant des modèles Cosmograph dotés de cadrans dits « exotiques ». Ces cadrans sont immédiatement reconnaissables grâce aux chiffres de style Art Déco des compteurs. De plus, les cadrans ne sont pas plats : la partie principale est plus haute que les compteurs, et la minuterie externe contrastée est délimitée par un rebord.
Aujourd’hui, ces cadrans exotiques sont totalement liés à l’acteur et coureur automobile, et les montres qui en sont équipées sont communément appelées « Daytona Paul Newman ».
C’est lors du tournage du film Winning que Paul Newman tomba amoureux de la course automobile, dont il devint par la suite un grand passionné. Sa femme, Joanne Woodward, lui offrit alors un chronographe, une Rolex Daytona avec un cadran exotique (référence 6239) portant une gravure personnalisée sur le fond du boitier, devenue célèbre, et qui se traduit par « conduis prudemment – moi » :
22 DRIVE
ME
CAREFULLY
PAGE CI-CONTRE :
INTRODUCTION
La Daytona « Paul Newman » de Paul Newman.
Pour saisir pleinement les motivations des collectionneurs de modèles Daytona anciens, il est important de comprendre quelle fut vraiment la montre qui donna naissance à ce phénomène et qui inspira de si nombreux passionnés. Et en réalité, ce n’est véritablement qu’après que Paul Newman eut été photographié portant cette montre que l’engouement des collectionneurs prit toute son ampleur.
Il faut savoir que les modèles avec cadrans exotiques ne connurent pas un réel succès commercial au moment de leur production. Paradoxalement, ils étaient même souvent remplacés par un cadran standard par les détaillants. Plus tard, le phénomène inverse se produira …
La première Daytona de Paul Newman fut probablement achetée au début des années 1970 chez Tiffany & Co. à New York, car sa montre porte un numéro d’inventaire gravé sous la corne gauche, ce qui était une pratique courante de leur part. Paul Newman aimait vraiment sa montre et il l’a gardée pendant une quinzaine d’années, la portant dans de nombreuses circonstances : durant des courses automobiles, des soirées, des galas de charité, des séances photos, comme réalisateur de films, et même lors du Festival de Cannes.
En 1984, il offrit cette montre à James Cox, le petit-ami de sa fille Nell Newman. Ce dernier la vendit 33 ans plus tard au profit de la Nell Newman Foundation et de la Newman’s Own Foundation , en hommage aux valeurs philanthropiques de Paul Newman.
Cette Daytona entra définitivement dans l’histoire en octobre 2017, lors de la vente aux enchères Winning Icons New York par la maison Phillips in Association with Bacs & Russo, où elle fut vendue au prix de 17,8 millions de dollars, record mondial pour une montre-bracelet à cette époque.
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PAGE
INTRODUCTION
CI-CONTRE
: Paul Newman et son modèle 6239 avec cadran exotique.
Ce chapitre présente les principales étapes ayant contribué au développement du chronographe Cosmograph Daytona tel qu’on le connaît aujourd’hui. Depuis la naissance de Hans Wilsdorf jusqu’à la création du mouvement de chronographe, de la carrure Oyster et de la couronne vissée, ce sont les plus grandes avancées technologiques de la manufacture Rolex qui ont permis la conception du Cosmograph Daytona, imaginé à une époque où le monde était en pleine mutation.
LES ÉTAPES HISTORIQUES
PREMIER CERTIFICAT DE PRÉCISION CHRONOMÉTRIQUE
En 1910, Rolex avait déjà créé une montre-bracelet capable de satisfaire aux tests chronométriques des Bureaux Officiels Communaux pour l’Observation des Montres à Bienne, en Suisse. Peu de temps après, une montre-bracelet Rolex fut récompensée par un Certificat de Classe A attribué par le prestigieux Observatoire de Kew, en Grande Bretagne. A cette époque, cet honneur était principalement réservé aux chronomètres de marine : obtenir une telle récompense pour une montre-bracelet de petite dimension relevait de l’exploit. Cet accomplissement allait en réalité devenir une norme standard pour toutes les futures montres Rolex, dont la précision et la qualité de fabrication représentaient un objectif absolument essentiel pour Hans Wilsdorf.
Le premier objectif était atteint : LA PRÉCISION.
Wilsdorf était clairement un visionnaire lorsqu’il affirmait : « Mon opinion personnelle est que les montres de poche disparaîtront progressivement et qu’elles seront remplacées par des montre-bracelets. Je ne pense pas me tromper et vous verrez que j’aurai raison. »
Il ne pouvait avoir de pensée plus juste et dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’usage des montre-bracelets allait devenir courant, les montres de poche devenant de moins en moins utilisées.
44 1910
LES ÉTAPES
HISTORIQUES
En 1910, le premier certificat de précision chronométrique pour une montre-bracelet fut attribué à Rolex, délivré par les Bureaux Officiels Communaux pour l’Observation des Montres à Bienne, en Suisse.
En 1914, Rolex reçut un Certificat de Précision de Classe A par le National Physical Laboratory de l’Observatoire de Kew en Grande-Bretagne, l’un des plus anciens instituts de métrologie du monde.
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Le lancement de la référence 3525 marqua une étape essentielle pour Rolex car il s’agissait de la toute première montre-bracelet chronographe avec deux compteurs à être logée dans un boitier Oyster, avec un fond vissé étanche et une couronne vissée. Elle était disponible en or rose, en or jaune, en acier inoxydable ou en acier et or. Il s’agit d’une référence importante, qui représente l’une des avancées technologiques les plus significatives de la marque et définit les codes de design des modèles ultérieurs.
On peut cependant estimer que les références 6034, 6234 et 6238 sont les véritables ancêtres du Cosmograph Daytona que nous connaissons aujourd’hui. Ces modèles intègrent en effet tous les codes du chronographe Rolex moderne, tels qu’une lunette en métal, des poussoirs de chronographe protubérants, un boitier de forme tonneau, ainsi qu’une couronne et un fond vissés.
La production de la référence 6234 fut extrêmement limitée. Environ 2 300 exemplaires en acier furent produits après son lancement en 1955. En revanche, moins de 150 exemplaires furent emboités en or jaune 14 ou 18 carats. Sa production cessa après environ six ans de fabrication, pour laisser place à la référence 6238 .
La référence 6238 est celle qui ressemble le plus au premier Cosmograph Daytona (référence 6239), d’où son surnom « Pre-Daytona ». Elle possède encore une échelle tachymétrique sur le cadran mais est déjà équipée du calibre Valjoux 72B, qui sera également installé sur la 6239. Disponible en or jaune 14 ou 18 carats ou en acier, ce modèle était équipé de divers types de cadrans, noirs ou argentés, avec des finitions laquées, galvanique, ou grené, incluant des échelles de mesure simples ou multiples (pulsomètre, tachymètre et télémètre).
LES ÉTAPES HISTORIQUES
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DE GAUCHE À DROITE : Réf. 6034 en acier avec cadran « tropical » et réf. 6238 « Pre-Daytona » en acier avec cadran noir.
DE GAUCHE À DROITE : Réf. 3330 en acier et réf. 3525 « Barilotto » en acier et or rose avec cadran saumon.
Tout au long de l’histoire de ce modèle, Rolex n’a cessé de faire évoluer ses composants dans un but d’amélioration et de diversification, s’appuyant sur sa ligne de conduite de « poursuite de l’excellence ». C’est la raison pour laquelle l’étude détaillée du Cosmograph Daytona doit reposer sur l’analyse individuelle de tous ses composants. Ce chapitre présente une approche généraliste, correspondant aux configurations de composants les plus courantes, afin d’établir un aperçu représentatif. Certaines configurations non décrites ici peuvent toutefois être légitimes (cf. Avertissement p. 13).
Il est utile de mentionner le catalogue interne Rolex R20, envoyé chaque année aux détaillants et partenaires. Ce catalogue contenant des informations sur les composants des modèles Rolex se révélait essentiel pour les horlogers et leur permettait de commander les composants corrects lors de services d’entretien.
Aujourd’hui, ce catalogue est très utile pour les spécialistes et les collectionneurs afin de connaitre l’évolution des composants en fonction des années. Nous mentionnerons parfois ce catalogue dans ce chapitre.
Les collectionneurs ont attribué des surnoms à de nombreux modèles Rolex, créant ainsi une nomenclature pour certains composants. Cette dernière est basée sur le « Class Mark » (Mk), une méthode non-spécifique au monde horloger et utilisée pour désigner l’évolution d’une pièce ou d’un produit. Par exemple Mk 1 est généralement plus ancien que Mk 2. De plus, cette nomenclature et les surnoms sont en anglais ou en italien et ne sont pas traduits ici afin de garder une certaine cohérence parmi les collectionneurs du monde entier.
DAYTONA À LA LOUPE
Cal. 72B / 722 / 722-1 6239 6240 6241 Cal. 727 6263 6262 6264 6265 6269/ 6970 88 À LA LOUPE
DAYTONA À POUSSOIRS NON VISSÉS DAYTONA À POUSSOIRS VISSÉS Lunette métal Lunette noire Lunette métal Lunette noire Lunette diamants
RÉFÉRENCES DAYTONA – GÉNÉALOGIE
89 1963 6239 1964 1965 6240 1966 6241 1967 1968 1969 6263 1970 6262 6264 6265 1971 1972 1973 1974 ... 1984 6269 6270 ... 1987 1988 RÉFÉRENCES
DAYTONA – CHRONOLOGIE
CADRANS
CADRANS DE DAYTONA EN ACIER ROLEX OYSTER COSMOGRAPH (ROC)
Avec l’apparition des poussoirs vissés, d’abord sur la référence 6240, puis sur les références 6263 et 6265, Rolex ajouta le nom « Oyster » sur les cadrans de ses Cosmograph. Une des deux configurations de texte possibles était « Rolex Oyster Cosmograph », appliquée dans la partie supérieure du cadran.
Cette désignation, dépourvue du mot « Daytona », fut produite en diverses variantes, avec des positions du texte différentes sur le cadran en fonction des lots de production. Cette position peut être soit haute (« High ROC »), soit plus éloignée du logo de la couronne et donc basse (« Low ROC »).
C’est à cette période que le symbole Sigma apparait autour de la désignation « T Swiss T » (voir p.120) : ces modèles sont surnommés « High ROC Sigma » et « Low ROC Sigma ». Les combinaisons possibles entre 1) la couleur du cadran, 2) la position du texte « ROC » et 3) l’absence ou la présence de trois variantes Sigma différentes expliquent l’existence d’au moins 11 cadrans différents. Les cadrans « Low ROC » sont les plus rarement observés, la plupart entre 1972 et 1974. Enfin, une variante très rare de cadran « Low ROC » possède des compteurs légèrement plus grands, avec celui à 6 heures touchant le texte « Swiss ». Elle a reçu le surnom de « Big Eye ».
Cette configuration de cadrans, installée sur les références 6263 et 6265, a été utilisée pendant moins d’une décennie, de 1971 à 1977 environ, avec également quelques exemplaires plus précoces vus sur des 6240.
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À LA LOUPE
La désignation du modèle peut être en position haute (cadran noir à gauche) ou basse (cadran noir à droite). Certaines variantes très rares ont des compteurs plus grands (cadran argenté à gauche) par rapport à la version classique (cadran argenté à droite) et sont appelés « Big Eye ».
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LUNETTES EN MÉTAL
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Steel 300 Mk 1
Steel 300 Mk 2
À LA LOUPE
Steel / gold 200 Mk 1
Steel / gold 200 Mk 2
Steel / gold 200 Mk 3
LUNETTES EN ACRYLIQUE NOIRES
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Black 200 Mk 1
Black 200 Mk 3
Black 200 Service
Black 200 Mk 2
FONDS DE BOITE
FONDS DE BOITE EN OR
Les fonds de boite en or 14 et 18 carats sont de forme identique, la seule différence étant les gravures à l’intérieur. Un alliage d’or différent peut générer une teinte différente, conférant aux fonds des boites en 14 carats une teinte tirant plus sur le bronze.
Marquage des modèles 14 carats
• « 14K 0,585 » (ou « 585 » en fin de production). Cela correspond au nombre de carats et à la proportion d’or pur.
• Un écureuil, qui correspond au poinçon suisse pour l’or 14 carats.
• Le « Poinçon de Maître » indiquant le fabricant de la boite, ici une tête de marteau avec le numéro 136, correspondant à C.R. Spillmann.
Marquage des modèles 18 carats
• « 18K 0,750 » (ou « 750 » en fin de production). Cela correspond au nombre de carats et à la proportion d’or pur.
• Une tête de femme, appelée Helvetia, qui est le poinçon suisse pour l’or 18 carats.
• Le « Poinçon de Maître » numéro 136.
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Gravures d’un fond 14 carats
Gravures d’un fond 18 carats
À LA LOUPE
Comme pour les modèles en acier, les commandes spéciales portent le numéro de série à l’intérieur du fond de boite et peuvent avoir une gravure spéciale sur la face externe. Par exemple, les montres commandées par le Sultanat d’Oman arborent le Khanjar et le nom du détaillant britannique Asprey gravés sur le fond. Le Sultanat avait l’habitude de passer commande de pièces spéciales auprès d’Asprey, qui eut le privilège de voir son nom gravé.
Fond de boite standard d’une Rolex Daytona en or. Exemple de fond de boite d’une Daytona « Omani », avec la gravure du Khanjar (l’emblème national) et Asprey.
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Ce chapitre présente une sélection des Daytona à remontage manuel les plus représentatives de 1963 à 1988. Compte tenu du nombre quasi infini de variantes possibles, cette galerie n’est pas exhaustive. Les auteurs ont toutefois voulu illustrer les pages suivantes avec des modèles significatifs, emblématiques et de qualité supérieure, afin de présenter un panorama le plus représentatif possible de la production.
Ces modèles ont été classés comme suit :
• Cosmograph Daytona classiques en acier,
• Cosmograph Daytona classiques en or jaune,
• Cosmograph Daytona « Paul Newman »,
• Cosmograph Daytona Spéciaux.
MODÈLES
6262 BLUE DAYTONA 1970
Le cadran de cette référence 6262 possède un logo « Blue Daytona », c’est-à-dire que le « Daytona » originellement blanc, a viré au bleu clair. La plupart des cadrans noirs de ce type ont ce défaut singulier. La lunette est la première version de lunette acier avec l’échelle tachymétrique débutant à 200 (Steel 200 Mk 1). A noter la boite de deuxième génération avec le renflement sous la couronne.
MODÈLES EN ACIER
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6262 BLACK DAYTONA
1971
Cette référence 6262 « Black Daytona » possède d’impressionnants compteurs « tropicaux », résultat d’un processus d’oxydation du pigment noir avec le temps. La teinte de ces compteur est brun-orange, recevant le qualificatif de « Terra di Siena ». Comme le précédent exemple, la lunette est une Steel 200 Mk 1 et la boite est une Mk 2 avec renflement sous la couronne.
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A notre connaissance, les premières Daytona en or furent des références 6241 et semblent être les seules avec un cadran « Jumbo Daytona ». L’exemplaire illustré représente donc une des variantes les plus rares des Daytona en or, avec seulement une grosse douzaine d’exemplaires identifiés. A noter l’écriture blanche dans les compteurs, en comparaison à la plupart des cadrans suivants qui ont une écriture dorée.
MODÈLES EN OR JAUNE
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6241 14K JUMBO DAYTONA 1966
6264 14K CHERRY DAYTONA 1971
Cet exemple de référence 6264 en or 14 carat est remarquable en raison de son logo « Daytona » rouge (Cherry Logo). Particulièrement rare, il n’existe que quelques 6264 dans cette configuration.
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6263 PAUL NEWMAN OYSTER SOTTO
1969
Cette référence 6263 figure parmi les Daytona les plus recherchées. Elle est surnommée « Oyster Sotto » par les collectionneurs. L’exemplaire illustré est un « Mk 1 » dont les lettres du cadran sont moins sérifées que sur la Mk 2, en particulier la jambe du « R » de « ROLEX ». De plus, la barre centrale du « E » de « ROLEX » est plus courte. Cette montre arbore également les premières variantes de poussoirs et lunette. Les auteurs ont identifié moins de 20 exemplaires « Oyster Sotto Mk 1 ».
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MODÈLES PAUL NEWMAN
1969 6263 PAUL NEWMAN ROC MK 1
Vendue par le détaillant Ricciardi, dont les numéros spécifiques sont gravés au dos d’une corne, cette montre est une référence 6263 « ROC » Mk 1, la première variante de la « Paul Newman Panda ». D’autres caractéristiques correctes sont les poussoirs Mk 0 et la lunette Mk 1. La Mk 1 « Panda » est aussi rare que la Mk 1 « Oyster Sotto » de la page précédente.
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En plus des Cosmograph arborant l’emblème Khanjar, le Sultanat d’Oman commanda aussi certaines pièces avec la signature rouge « Qaboos » (voir détails p.78-79). Cette version est encore plus exclusive que celle avec le Khanjar et seule une poignée de ces Cosmograph (or et acier) ont été identifiés jusqu’à présent.
MODÈLES SPÉCIAUX
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1973 6265 18K RED QABOOS
Cette référence 6265, également commandée par le Sultanat d’Oman via Asprey est un peu plus récente que les précédentes. L’ajout du Khanjar dans le compteur à 6 heures permet de ne pas modifier le cadran en conséquence, contrairement aux versions avec Khanjar à 12 heures. Cet exemplaire est conservé dans un état exceptionnel et l’autocollant d’origine est toujours présent sur le fond du boitier.
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1980 6265 18K GOLDEN KHANJAR
ANNEXES
ROLEX DAYTONA – LEXIQUE DES CADRANS
RC RCD RC-D
ROLEX COSMOGRAPH
ROLEX COSMOGRAPH DAYTONA
ROLEX COSMOGRAPH
DAYTONA
ROLEX COSMOGRAPH OYSTER
ROLEX OYSTER COSMOGRAPH
ROLEX OYSTER COSMOGRAPH
DAYTONA
ROLEX OYSTER
SUPERLATIVE CHRONOMETER OFFICIALLY CERTIFIED
COSMOGRAPH
ROLEX OYSTER SUPERLATIVE CHRONOMETER OFFICIALLY CERTIFIED
COSMOGRAPH
(Non exhaustif)
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ROLEX DAYTONA – LEXIQUE DES CADRANS
SURNOM DESCRIPTION
Albino Cadran de couleur unie, blanc ou argenté.
Big Eye Cadran avec compteurs surdimensionnés.
Big Red Cadran de réf. 6263/6265 avec grand logo Daytona rouge au-dessus du compteur à 6 heures.
Black Daytona Cadran avec logo Daytona incurvé imprimé en noir (sur Daytona à poussoirs non vissés).
Blue Daytona Cadran avec logo Daytona incurvé imprimé en blanc et virant au bleu pâle.
Cherry Daytona Cadran avec logo Daytona incurvé imprimé en rouge (sur Daytona à poussoirs non vissés).
Curved Daytona Cadran avec logo Daytona incurvé au-dessus du compteur à 6 heures.
Double Swiss Premier cadran de 6239 avec 2x la marque « Swiss » (une est cachée sous le réhaut).
Double Swiss Underline Premier cadran de ref. 6239 avec une ligne sous « Cosmograph » et deux fois le mot « Swiss ».
Floating Big Red Cadran de ref. 6263/6265 avec grand logo Daytona distant (flottant) au-dessus du compteur.
Floating Small Daytona Similaire au « Small Daytona » mais avec un Daytona décalé vers le bas.
High ROC Position haute de la dénomination « Rolex Oyster Cosmograph ».
Jumbo Daytona Le mot « Daytona » est plus grand, vu principalement sur ref. 6239, 6240 et 6241 (= Big Logo).
Low ROC Position basse de la dénomination « Rolex Oyster Cosmograph ».
OCC Abréviation pour « Officially Certified Chronometer » désignant certains modèles en or.
Oyster Split Cadran de ref. 6263//6265 en or avec un espace dans la désignation OCC.
PN John Player Special Cadran Paul Newman noir de 6241/6264 en or, aussi appelé « JPS ».
PN Lemon Cadran Paul Newman champagne avec graphisme blanc, sur modèles en or.
PN Musketeer Cadran Paul Newman avec cercles concentriques de compteurs sur 2/3 de la surface.
PN Oyster Sotto (RCO) Cadran Paul Newman noir ref. 6263 avec « Oyster » sous « Rolex Cosmograph ».
PN Red or White Scale Désigne la couleur de le minuterie externe sur un cadran Paul Newman.
PN ROC Aussi appelé « Panda », désigne une Paul Newman ref. 6263 ou 6265 avec cadran ivoire.
RCO Abréviation pour « Rolex Cosmograph Oyster ».
ROC Abréviation pour « Rolex Oyster Cosmograph ».
ROC Three Liner Cadran de ref. 6263 ou 6265 en or avec trois lignes de texte.
Sigma dial Cadran avec le logo APRIOR (σ) autour de Swiss, ressemblant à la lettre grecque Sigma.
Sing-a-Song Forme pyramidale des premiers marquages « T Swiss T » sur cadrans Paul Newman.
Small Daytona Cadran de ref. 6239 avec le mot Daytona de petite taille au-dessous de Cosmograph.
(Non exhaustif)
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COSMOGRAPH DAYTONA… un nom légendaire parmi les amateurs de montres ; un nom qui évoque la vitesse et le rugissement des courses automobiles, mais qui est aussi synonyme de prestige et d’admiration. L’origine de ce mythe est lié à une ville de Floride, Daytona Beach, célèbre pour ses courses de motos et d’automobiles sur sa plage éponyme. En 1959, la course Daytona 500 voit le jour sur le Daytona International Speedway et trois ans plus tard, Rolex en devient le chronométreur officiel, marquant le début de l’histoire du célèbre Cosmograph
Daytona.
La complication chronographe et l’histoire de Rolex ont toujours été inextricablement liées. La première incursion de Rolex dans la mesure du temps commença dès les années 1930 avec le tout premier modèle de chronographe Oyster de la Manufacture. En 1963, Rolex lance le Cosmograph Daytona, un chronographe de sport qui n’a cessé d’évoluer dans le respect de l’esprit de la marque, s’efforçant d’améliorer la technologie existante et de repousser les limites de la faisabilité technique.
L’histoire et la grande diversité de ce chronographe sont telles que deux volumes (indépendants)
lui sont dédiés. Ce premier volume, consacré aux modèles à remontage manuel produits entre 1963 et 1988, est une célébration de son illustre histoire, forgée par de nombreux personnages, le plus célèbre d’entre eux étant sans aucun doute l’acteur, philanthrope et pilote automobile Paul Newman.
ISBN 978-2-940506-54-5