11èmes Rencontres photographiques de Montpellier les boutographies
Mettant en lumière la jeune photographie contemporaine européenne dans tous ses états, – formes, genres, styles – Les Boutographies – Rencontres Photographiques de Montpellier poursuivent leur mission de passeur de culture avec à l’esprit de multiples objectifs : offrir dans notre ville leurs premières cimaises à de nouveaux talents ; participer à la transmission et à la diffusion de l’art photographique en investissant au plus près des publics différents lieux de la ville ; aiguiser enfin le regard de chacun en mettant en place des rencontres, des échanges, en offrant des outils de décryptage adaptés à toutes les curiosités. Signe d’une véritable reconnaissance, près de 500 candidats originaires de toute l’Europe ont répondu à l’appel lancé pour cette onzième édition. Quinze d’entre eux ont été retenus par le jury pour leur créativité, et l’originalité des projets rend une fois encore la programmation très prometteuse. La Ville de Montpellier, qui consacre à la photographie une place centrale dans sa politique culturelle, est heureuse d’accueillir la diversité des regards sélectionnés par cette manifestation d’excellence et se réjouit du foisonnement d’évènements proposés en accompagnement par les acteurs locaux de la photographie. Curiosité, exigence artistique et sens du collectif : une nouvelle fois les partenaires fédérés autour de l’équipe des Boutographies et des jeunes photographes vont questionner notre sensibilité, bousculer les idées reçues, et, dans la bonne humeur, construire à partir de l’art et de la culture les passerelles du partage. Voilà une bien jolie déclinaison de notre invitation à mettre « de l’humain dans l’urbain ». Portée par la société civile, elle complète l’ambitieuse programmation déclinée toute l’année par Gilles Mora, directeur artistique, et les artistes et commissaires associés, au Pavillon Populaire, lieu phare de la photographie dans notre ville. Michaël Delafosse Adjoint au Maire, délégué à la culture Hélène Mandroux Maire de la Ville de Montpellier
« Quel est l’objet de l’art ? »
Dans Le Rire, le philosophe Henri Bergson nous éclaire sur l’objet de l’art.
Jean-Pierre Moure Président de la Communauté d’Agglomération de Montpellier, Conseiller Général du Canton de Pignan, Maire de Cournonsec
« Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l’art serait inutile, ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l’unisson de la nature. » Mais les choses ne sauraient être aussi simples : « Entre nous et notre propre conscience, un voile s’interpose, voile épais pour le commun des hommes, voile léger, presque transparent, pour l’artiste et le poète. » C’est précisément ce voile que s’efforceront de lever les 15 photographes sélectionnés parmi près d’un demi-millier de candidats venus d’Europe. Et même si cela peut sembler paradoxal, c’est bien par le biais d’un intermédiaire, ici l’objectif – ce peut être le pinceau, le stylo ou l’instrument de musique pour d’autres – entre la conscience, l’œil et l’objet à photographier, que l’artiste parvient à nous offrir un accès direct à la réalité, en nous révélant ce que nous ne savons pas voir. Précisément, Montpellier Agglomération aime la culture vivante, en mouvement permanent. C’est pourquoi elle est heureuse de soutenir, cette année encore, et pour sa 11ème édition, les « Boutographies ». Du 7 au 22 mai, l’art photographique s’exposera au cœur de l’agglomération et deviendra le lieu d’expression privilégié des jeunes talents. En accordant des subventions aux structures culturelles développant un projet d’intérêt communautaire, tels que l’Orchestre et l’Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon, le festival Montpellier Danse, celui de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon, le Théâtre des Treize Vents, le Festival international du Cinéma Méditerranéen, le Centre Chorégraphique National, Stand’art (Victoire 2) ou bien encore le théâtre du Hangar, la Communauté d’Agglomération de Montpellier concrétise son engagement à soutenir la diffusion et la création artistiques de haut niveau. Ce dynamisme culturel, impulsé par Montpellier Agglomération, permet au public de s’informer en permanence. Par ailleurs, cette richesse artistique fait office de catalyseur auprès des créateurs locaux, qui peuvent y puiser le matériau pouvant alimenter leurs propres créations. Les Boutographies répondent à ces deux aspirations et sauront combler à la fois le néophyte, curieux, comme l’amateur éclairé ou aguerri. Bonne visite à tous, donc, et bonnes découvertes artistiques !
Emmenées par une équipe renforcée et toujours aussi attachée à son
1 Les membres du jury Vanessa Chambard (photographe, boutographe 2010), Jean Di Sciullo (éditeur, Democratic Books, Paris), Pierre Hivernat (galerie Le Magasin de Jouets, Arles), Christian Maccotta (directeur artistique des Boutographies), David Richard (collectif Transit, Montpellier)
2 Les lieux d’expositions Pavillon Populaire Galerie Saint-Ravy
L’équipe des Boutographies
indépendance, les Boutographies vous présentent la onzième édition d’une manifestation vouée à la jeune photographie de création. Année après année, l’augmentation continue du nombre des candidatures à exposer aux Boutographies nous offre une latitude de choix exceptionnelle, et c’est une tâche à chaque fois plus difficile et plus passionnante que d’extraire le meilleur de ces contributions venues de toute l’Europe. Les travaux que le jury 1 a choisis témoignent d’une attention au monde toute particulière, propre à la photographie quand elle sait oublier d’expliquer pour laisser place à ce que nous ne savons pas dire, mais seulement évoquer, attendre, craindre ou espérer, au plus près des sensations et des intuitions. Une photographie, fut-elle d’auteur, n’est pas nécessairement destinée à rester éternellement, à faire œuvre impérissable. Mais une bonne photographie est là au moment qui concentre, pendant la minuscule durée d’ouverture d’un obturateur, les non-dits d’un être, d’un lieu et d’une époque. Elle a la légèreté et la puissance de ce qui est rattaché aux perceptions fugaces et essentielles. Geste prémédité ou pas, elle préserve parfois, quand l’auteur y est présent avec sa propre complexité, ce que le monde lui-même contient d’indescriptible et d’indéniable, d’évident et de contradictoire. Comme tout geste artistique, elle sait protèger ce qui est profondément commun aux êtres, par-delà les différences, les conflits, les intolérances. Les Boutographies, ce sont quinze expositions 2 et seize projections, mais ce sont aussi des temps de rencontre entre les photographes, le public, et les différents acteurs de la scène photographique régionale et européenne. Autour de la manifestation, la ville voit éclore durant deux semaines de nombreuses initiatives associatives, privées ou institutionnelles qui font de la photographie une contribution universelle et populaire à la vie de la cité. Ecoliers et lycéens seront également impliqués, comme spectateurs et comme acteurs d’un monde d’images qui ne laisse aucun d’entre eux indifférent, et auquel nous voudrions les confronter de façon active, sensible et réfléchie. Rendez-vous de toutes les photographies à Montpellier, les Boutographies tâcheront une fois de plus de mériter la confiance qu’un public attentif et curieux lui témoigne depuis de nombreuses années.
mylène blanc Franco-suisse. Vit et travaille à Paris l www.myleneblanc.com
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Si le loup n’y est pas l En photographie, le vrai et le faux ne se jouent pas dans le rapport aux faits, mais dans la proximité à ce dont la présence est certaine et la signification indécise. C’est auprès de ces mystères aveuglants, de cette indiscernable évidence, que la photographie exerce son droit de vérité le plus profond, et non dans sa fidélité à un visible déjà réduit au sens commun par le langage. Chez Mylène Blanc, il n’y a pas de natures mortes. Quand l’homme est invisible, il habite encore l’image de ses fantômes, et quand nous croyons avoir affaire à une sculpture, la chair se rappelle à notre souvenir. Des jambes s’enracinent comme des arbres, des cheveux se nouent qui ne sont pas du même être, des attributs animaux poussent sur des corps humains. Ce qui devrait être discontinu – de l’homme à la nature, d’un être à l’autre, de l’animal à l’homme – ne connaît pas de séparation. Les personnes sont happées par ce qui devrait être distingué d’eux pour qu’ils puissent advenir comme humains. Ce qui les entoure renonce à les délimiter. Le contour de leur propre corps, endroit de la constitution de l’identité est aussi celui où menace la perte de soi. Vivre, disait Hölderlin, c’est défendre une forme. Les images de Mylène Blanc ajoutent : une forme qui connaisse et enchante nos propres démons. Christian Maccotta
thibault brunet Français. Vit et travaille à Lille l www.thibaultbrunet.fr
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First Person Shooter l Les soldats montrés ici semblent venir d’un autre monde que le nôtre, d’un futur proche où la technologie rendrait presqu’invulnérable aux attaques de l’ennemi. Et c’est bien la réalité d’un soldat de jeu vidéo : il échappera quoi qu’il arrive à la souffrance et à la mort. Pourtant, les arnachements que nous montre Thibaut Brunet n’ont rien de virtuel : ils sont exactement ceux des vrais soldats américains qui opèrent en Afghanistan ou en Irak. De la même façon, les paysages urbains qu’il photographie au cours de son parcours vidéo sont des reconstitutions minutieuses des théâtres de combat. La distance qui sépare le jeu vidéo du réel apparaît alors comparable à celle qui sépare le soldat du monde foncièrement étranger, illisible et hostile dans lequel il est immergé, et avec lequel le seul rapport possible est celui d’un écart infranchissable, d’une coupure rendue étanche par les équipements de protection et de surveillance. Finalement, l’absence du corps et du langage qui caractérise le jeu vidéo et rend possible un déchaînement de violence sans conséquences semble représenter une forme d’idéal guerrier transposable dans le réel, celui d’un conflit qui opposerait des robots à des humains, sans pertes et sans douleurs identifiables, d’un côté comme de l’autre. Christian Maccotta
bernard demenge Français. Vit et travaille à Nancy l be-de@orange.fr
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Glissement l Bernard Demenge travaille depuis longtemps autour de la culture populaire, de la mémoire collective. Nous avons tous vu et reconnu les images sur lesquelles il travaille. Ce qui est soustrait ici au portrait est le regard, c’est-à-dire l’endroit de l’être irréductible, mais aussi le lieu de son impossible saisie, son point aveugle. Bernard Demenge y installe son propre regard. Ce faisant, il trouble la règle du jeu. Ce qui nous regarde n’est plus une image commune à la communauté des anonymes, mais une icône qui contient dès lors l’anonymat que nous avons en partage. Christian Maccotta
sandrine elberg Française. Vit et travaille dans la région parisienne l www.sandrine-elberg.com
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Portraits de femmes dans les appartements moscovites l A la recherche d’une image de ses origines, Sandrine Elberg s’est installée dans les salons de ses hôtes moscovites. Vêtues de leurs plus beaux atours et arborant des poses savamment choisies, les jeunes femmes qui l’accueillent et jouent avec elle reconstituent une sorte de monde perdu, rêve de jeune fille et peut-être aussi vestige d’un univers occidental enfui, celui des pin-ups candidement érotiques des 60’s. Le temps semble s’être arrêté, et l’emprise des formes apparaît alors plus durable, plus profonde que celles des idéologies. Une sorte de style qui serait aussi, paradoxalement, celui des « années heureuses », avant les troubles et la perte des repères à l’œuvre dans la Russie contemporaine, à l’image de cette mode vintage qui est venue, à l’Ouest, entretenir la nostalgie d’un monde stable et lisible. Ce monde a disparu, n’a peutêtre jamais existé, et des images de Sandrine Elberg s’exhale une sorte de mélancolie, comme elle s’exhalerait d’une lettre d’amour adolescente exhumée à notre mémoire infidèle. Christian Maccotta
léa habourdin Française. Vit et travaille à Marcq en Baroeul (Nord) l www.leahabourdin.com
Exposition réalisée avec le soutien de l’atelier Alain Gambier
Cahier de doléance l « Aussi bien, s’ils le pouvaient, se dérobaient-ils à la régularité fastidieuse de l’ordre humain : ils revenaient à ce monde de la sauvagerie, de la nuit, de la bestialité ensorcelante, ils le figuraient avec ferveur, dans l’angoisse inclinant à l’oubli, pour un temps, de ce qui naissait en eux de clair, de prosaïquement efficace et ordonné. »
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Lascaux ou la naissance de l’art. Georges Bataille En couleur ou en noir et blanc, les photographies de Léa Habourdin font image, c’est-à-dire qu’elles apportent avec elles cette présence immédiate des matières, des volumes, de l’espace, et déclenchent simultanément un ailleurs à ce qui est montré, où vit ce qui trouble et préoccupe. Pelages, plumages, peau et vêtements sont les écrans tactiles qui recouvrent et enrobent les mots du désir et de l’inquiétude. Christian Maccotta
lucia herrero Espagnole. Vit et travaille à Barcelone l www.luciaherrero.es
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Tribus l La plage est ce lieu étrange où les corps se montrent encore quand, partout ailleurs ou presque, tout les cache et les contraint. Cet endroit qui semble préserver certains de nos archaïsmes n’est pas pour autant le lieu d’où auraient disparu les conventions et les normalisations sociales. Lucia Herrero parle de tragicomédie espagnole, et son travail oscille effectivement entre le tragique d’une aliénation subie et le comique d’une prise de distance désinhibée et goguenarde. La photographe et ses modèles semblent s’être mis d’accord sur la règle du jeu : garder la trace d’une fugacité éternelle, d’une légèreté tragique, bref d’une condition humaine consciente d’elle-même. Le mode de représentation photographique assume jusqu’au bout le jeu de la mise en scène, va jusqu’à recréer la lumière artificielle et l’absence de profondeur du studio. Des réminiscences d’images coloniales viennent alors mettre en perspective l’apparente candeur des scènes, nous dire que si la naïveté a quitté ce monde, elle a peut-être emporté avec elle les esprits et les enchantements. Christian Maccotta
lise lacombe Française. Vit à Manhac (Aveyron) l www.liselacombe.com
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La tierce des paumés l « S’ils survivent, c’est peut-être uniquement parce qu’ils ne sont pas seuls de leur espèce. » La Tierce des Paumés est une série de portraits de jeunes gens membres d’une communauté établie dans l’Aude. Beatnicks, hippies, marginaux ou encore jeunes en situation précaire, comme on les nomme en raccourcis stéréotypés, ils vivent de débrouille, construisent, cultivent et tentent de créer de nouveaux modes de vie. Ils évoluent de manière collective, dans l’intention d’ignorer un monde préétabli. Loin de l’idée de bohème, leurs sentiments s’apparentent aux mots de Stencil, « nous autres, décadents, avons les nerfs fragiles. Tout ou presque nous blesse, et le reste n’est qu’une cause d’irritation probable, par quoi nous prévenons que jamais on ne nous touche. Nous supportons des doses de vérité de plus en plus réduites, presque nanométriques à présent, et préférons à cela des rasades de contre-poison. Mais à nous, nous qui ne voulons nous accommoder d’aucune sorte de confort, qui avons certes les nerfs fragiles, mais aussi le projet de les rendre toujours plus résistants, toujours plus inaltérés, à nous, il faut tout autre chose. Des abstractions suffisamment vides, suffisamment transparentes pour nous interdire de préjuger de rien, une physique qui réserve à chaque être et à chaque situation sa disposition au miracle. »
Savvas lazaridis Grec. Vit et travaille à Bruxelles l www.savvaslazaridis.eu
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Tehran. Shemran, « The cold slope » l Depuis 1979, date de la révolution Islamique, la plus grande avenue de Téhéran se nomme Vali-ye Asr, ce qui signifie « Maître du temps ». Un nom adéquat, au-delà de sa connotation religieuse, car depuis 1870, la progression de cet axe routier du sud vers les nord a dicté le calendrier du développement de la capitale de l’Iran. Au point qu’en un siècle, l’urbanisation a atteint et intégré les villages de Vanak et Shemran au pied des montagnes Alborz. C’est dans ce quartier aéré que, peu à peu, les grandes familles téhéranaises, à la recherche d’un environnement meilleur, sont venues s’établir. Cette banlieue huppée est le lieu idéal pour une observation des forces en jeu dans la société iranienne, pas tant celles de la modernité occidentale ni du pouvoir iranien rétrograde mais plutôt celles, intrinsèques, du développement d’une mégapole du 21e siècle avec son incomparable capacité d’adaptation. Un exemple parmi d’autres : suspectes au regard du rigorisme religieux, nombre de piscines – jadis lieux de rencontres – sont aujourd’hui abandonnées. Cependant, la création depuis une trentaine d’années de nombreux nouveaux parcs pour des raisons de salubrité publique a ouvert un espace de mixité entre garçons et filles. En fait, plus généralement, la création de lieux publics nécessaires au développement de toute ville a indéniablement favorisé l’émergence d’une classe moyenne aux normes laïques et individualistes. Avec un nouvel acteur de la vie sociale en Iran : le citoyen urbain. Savvas Lazaridis
michel le belhomme Français. Vit et travaille à Rennes l muthos@hotmail.fr
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La bête aveugle l Si les images de Michel Le Belhomme nous troublent à ce point, c’est peut-être parce qu’elles sont habitées par les spectres d’un retour à la sauvagerie et au dénuement. Un toit pour se protéger est l’aspiration de l’homme depuis qu’il est homme. La perte, la disparition, l’écroulement de l’abri sont, de toutes les menaces, parmi les pires sources de cauchemars. Mais ces constructions confuses et ces espaces saturés sont peuplés d’autres fantasmes encore : ce qui est irruption du désordre dans l’espace intime, ce qui enferme et isole, ce qui aliène et rend fou, camisole et espace clos du délire. Une image forte parle à côté de ce qu’elle décrit, et sait préserver tout l’espace des paradoxes, des tensions contraires et contradictoires : ici le manque et le trop-plein, la perte et la profusion, ce qui habite l’humain d’intranquillité jusque dans ses derniers retranchements. Christian Maccotta
marie liesse Française. Vit et travaille à Paris l www.marie-liesse-galerie.com
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Exposition réalisée avec le soutien d’Atelier Voies Off et d’Atelier Alain Gambier
L’horloge l Nées d’impressions puisées dans l’imagerie des contes, L’horloge fait partie des séries Les confitures, petits fragments d’histoires qui prennent racine dans les réminiscences de l’enfance. Comme la petite Poucette, héroïne d’Andersen silencieuse et passive face aux péripéties de la vie, les personnages de ces séries vivent des aventures parfois énigmatiques, parfois banales au milieu d’une nature familière et sauvage à la fois. L’inconscient s’invite autour du thème du « merveilleux », c’est à dire de l’étrange et du familier, à travers des éclats de rêves photographiés. Construits autour d’histoires fortement narratives, des plans parfois naïfs, neutres ou nostalgiques relatent un univers proche de celui des contes « ou le familier peut devenir inquiétant, et l’intime s’avérer étrange ». Marie Liesse
justin partyka Anglais. Vit et travaille dans le comté de Norfolk l www.justinpartyka.com
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Field Work : Photographs from East Anglia l Ces photographies ont été faites entre 2001 et 2008 dans les comtés du Norfolk et du Suffolk, régions parmi les plus rurales d’Angleterre. Elles racontent l’histoire de ce qui reste de cette très ancienne communauté agricole et de ses paysans, qui continuent de cultiver les champs parce qu’ils ne connaissent aucune autre façon de vivre. Justin Partyka a passé beaucoup de temps dans les champs, à observer comment l’homme et le paysage se sont mutuellement façonnés. Parfois, il a entrevu le mystère de cette relation ancienne, et alors il a déclenché son appareil photo…
chiara rame Italienne. Vit et travaille à Milan l chiara.rame@gmail.com
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Glue l L’histoire de Glue commence lorsque la photographe trouve un registre d’usine abandonné. A l’intérieur, le propriétaire inconnu a collé des images extraites de journaux, de magazines, de cartes de vœux, d’étiquettes… toutes soigneusement découpées et disposées dans l’ordre chronologique, des années 50 aux années 70. La multiplication des choix successifs qui ont filtré ces images jusqu’à nous – prise de vue, tirage, impression, mise en page, découpage, prise de vue partielle à nouveau… – a comme distillé l’essence des sensations qui leur ont permis de durer, les ont densifiées et emplies de toutes les attentions qui leur ont été portées. Ces images signifient : elles sont une histoire des regards émus ou troublés qu’elles ont suscités. En elles s’est déposé quelque chose de notre mystérieux et imprescriptible besoin d’images. Christian Maccotta
jean revillard Suisse. Vit et travaille près de Genève l www.rezo.ch
Projet photographique sur l’immigration au féminin sur la prostitution en forêt sur le nouvel esclavage
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Sarah on the bridge l Jean Revillard a rencontré Sarah sur un chemin de terre, au bord d’une forêt. Elle se prostituait là, près de Turin, pour rembourser son passage en Europe. Sarah on the bridge s’inscrit dans un travail sur l’immigration des femmes africaines en Italie. Il tire sa force des images elles-mêmes, dont la puissance évocatrice est celle des grandes images, sobres et peuplées d’échos lointains, avant d’être celle du discours. Après Jungles, qui montrait les cabanes des migrants clandestins de Calais, Sarah on the bridge est la deuxième série située dans les marges refoulées d’une Europe qui repousse les « non-membres » sur ses bordures invisibles. Dans les deux cas, les forêts de l’ancestrale menace abritent ceux que l’on ne veut pas voir. Là, ils habitent à la fois les marges de notre monde sécurisé et le centre de nos consciences indéfiniment coupables de prôner la liberté, la dignité, et de ramener ceux qui y prétendent en deça des débuts mêmes de la civilisation. Christian Maccotta
heiko tiemann Allemand. Vit et travaille à Düsseldorf l heiko_tiemann@gmx.de
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Real indications l Depuis dix années, Heiko Tiemann construit avec constance cette galerie de portraits qui met en scène des proches, des amis et des étrangers. Ils lui fournissent progressivement les indications, les mimiques et les gestes qui vont lui inspirer les scènes qu’il photographie. Ces images viennent au cœur des tensions qui entourent le geste du portrait : tentations mêlées de montrer et de cacher, de dévoiler et de rendre opaque, d’ignorer l’autre et de n’agir qu’en fonction de lui. Christian Maccotta
P r i x E x c h a n g e F o t o L e g g e n d o / B o u t o g r a p h i e s 2 0 1 1
anna maria de antoniis Italienne. Vit et travaille près de Rome l anna.deantoniis@libero.it
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Body Scanner l Les body scanner sont ces appareils qui, dans certains aéroports et au mépris de l’intimité des individus, fouillent et auscultent les corps. Les corps disloqués, recomposés, recousus que montrent les images d’Anna Maria De Antoniis sont peut-être une métaphore de ce qui menace, réellement ou de façon fantasmatique, les corps de nos contemporains. D’un côté, l’extension du risque terroriste à tous les lieux et à toutes les situations à travers le monde. De l’autre, un maillage sécuritaire toujours plus serré, et qui, au nom de notre protection, fait de chacun de nous un danger potentiel. Christian Maccotta
les projections du jury I
l Sue-Elie Andrade-Dé France Corrego segredo
l Alan Aubr y France Orania, patrie afrikaner
l Michela Battaglia Italie Cooperativa Agricola valli unite
l Annamaria Belloni Italie Being displaced
l Iris Della Roca France Puisque le roi n’est pas humble, que l’humble soit roi
l Simone Giuntoli & Giuliana di Giulio Italie Espace libre
l Marie Docher France Traversée
l Florian Fischer
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Allemagne Das Blaue vom Himmel
l Sidney Guillemin France Paris, 2009
l Bernard Langenstein France Spectateur
l Claire Laude Allemagne Berliner Jahrhunderläden
l Philippe Leroux France Réminescence
l Cécile Mella France Fictional Cape Town
l Nicolas Perrier France La poésie d’un globe
l Isabelle Alexandra Ricq France Homelands
l Dom Smaz Suisse Identités clandestines
l G r é g o r y Va l t o n France Le Pic entre deux ports
Les photographes l Mylène Blanc
Née en 1977, Mylène Blanc a été formée à l’ENSP d’Arles, d’où elle sort en 2001. Impliquée dans de nombreux projets audiovisuels et photographiques en France et à l’étranger, elle a aussi été fortement investie dans des actions pédagogiques auprès de publics divers (Chargée de projets du Pôle National de Ressources en Photographie de Midi-Pyrénées, Responsable du Service Pédagogique du Centre d’Etudes Alexandrines – CEAlex/CNRS – Egypte). Elle est membre depuis 2008 de l’agence Plainpicture, basée à Hambourg.
l Thibault Brunet
Né en 1982, Thibault Brunet a obtenu son DNSEP aux Beaux-arts de Nîmes en 2008. Le travail présenté ici fait partie de la sélection reGeneration2 élaborée par le musée de l’Elysée de Lausanne. Cette exposition consacrée à de jeunes photographes issus d’écoles de photographie et d’art internationales a été montrée dans de nombreuses villes à travers le monde (Arles, Milan, Miami, New York, Budapest, Pingyao, Cape Town…) et continue son périple.
l Bernard Demenge
Ouvrier dans le textile puis militant syndical et politique pendant plus de vingt ans, Bernard Demenge s’est ensuite reconverti dans le domaine artistique. Formé aux Beaux-arts de Metz, il est aujourd’hui professeur d’Arts appliqués dans un lycée professionnel. Ses travaux ont été exposés dans les FNAC de Paris-Montparnasse, Reims, Nîmes, dans les galeries de la Filature à Mulhouse et De Visu à Marseille. Il est nominé à Voies Off en Arles en 2000, « coup de cœur » Bourse du talent-Portrait et lauréat du concours SFR « Paris-Photo » Lumière de la ville en 2008. Ses images sont publiées dans de nombreux journaux et magazines (Le Monde magazine, Libération, Art Actuel, Shot, AZart, Photo Nouvelle…).
l Sandrine Elberg
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Née en 1978, Sandrine Elberg fait sa formation aux Beaux-arts de Paris d’où elle sort en 2003. Elle se consacre depuis à la photographie. Lauréate nationale des concours photographiques FNAC et Nikon en 2008, du concours Canon-Le Monde de l’Image en 2009, ses travaux ont été montrés à Voies Off (Arles), Jeonju-Photofestival (Corée), ManifestO (Toulouse)… Sandrine Elberg entretient une relation privilégiée avec la Russie, pays où elle a séjourné en résidence d’artiste et où son travail a été présenté à plusieurs reprises, notamment au Musée d’art moderne de Moscou, lors de la 8e Photobiennale « Moscou/Paris ».
l Léa Habourdin
Jeune photographe née en 1985, Léa Habourdin a étudié les métiers d’art à l’école Estienne avant d’intégrer l’ENSP d’Arles, d’où elle sort diplômée en 2010. Ses travaux ont été exposés lors des dernières RIP d’Arles,
après avoir été présentés à la Biennale Internationale de Photographie en Chine (2008) à l’International Roaming Biennal (Téhéran, Belgrade et Berlin) en 2008 et 2009, à l’Europa Punkt de Berlin en juin 2009. Léa Habourdin est co-fondatrice du projet Europehophop, avec 27 autres photographes issus d’autant de pays européens.
l Lucia Herrero
Lucia Herrero est née en 1976 à Madrid, où elle étudie d’abord l’architecture, avant de suivre les cours de différentes écoles de photographie, à Valence, Amsterdam puis Barcelone. Elle se consacre ensuite à des activités scénographiques et théâtrales, avant de s’installer comme photographe freelance. Elle mène depuis des projets photographiques au long cours, qui seront exposés et primés dans plusieurs manifestations européennes (Photo Meeting Barcelona, Month of Photography in Bratislava, SCAN de Tarragona, RIP d’Arles…). En 2010, elle est élue parmi les nouveaux talents PhotoEspana et SFR Jeunes Talents.
l Lise Lacombe
Jeune photographe de vingt-cinq ans, Lise Lacombe est sortie diplômée de l’école des Gobelins en 2009. Elle a ensuite complété sa formation professionnelle par des stages à l’agence l’Œil Public et à l’AFP (bureau de Jérusalem). En 2010, elle est photographe pour les Editions du Rouergue, intervenante artistique en lycée, et signe deux expositions : Mittelwerk Express (FEMIS, Paris) et Daniel, une vie en bouteille, autour du court-métrage éponyme (musée des Abattoirs, Toulouse). Elle est membre du collectif d’artistes Silures.
l Sav vas Lazaridis
Savvas Lazaridis, né en Grèce en 1962, a étudié la photographie à l’Ecole supérieure d’art « Le 75 » à Bruxelles, et il a suivi les séminaires d’Eugène Richards et Robert Frank aux Etats-Unis. Ses travaux ont été acquis par les collections du Musée de la photo et du Musée d’art moderne de Thessalonique. Il a publié deux monographies : « South Side Story » en 1993 et « Changing lines » en 2002. Il est actuellement professeur à l’école de photographie « Le 75 » de Bruxelles.
l Michel Le Belhomme
Né en 1973, Michel Le Belhomme a étudié à l’école des Beaux-arts de Rennes, où il a suivi l’enseignement de Tom Drahos et obtenu son DNSEP en 1999. En 2010, il a été lauréat du concours SFR Jeunes Talents, de la Mission Jeunes Artistes (Toulouse) et du premier « Prix lacritique.org – Voie Off » en Arles.
l Marie Liesse
Née en 1974 à Paris, Marie Liesse s’est intéressée à la photo et au cinéma, passions qu’elle développe après un DEA de Droit public soutenu en 1997. Après un séjour en Amérique du Sud et diverses expériences cinématographiques, elle revient en France et travaille au service des galeries photo de la FNAC, pour lesquelles elle crée un magazine vidéo mensuel présentant les œuvres des photographes. Après un retour sur les bancs de l’école des Gobelins en 2006, elle décide de faire de la photographie son métier. Finaliste de la Bourse du Talent Kodak
2009, elle a été choisie par Réponses Photo pour concourir au Zoom 2010 du Salon de la photo.
l Justin Par t yka
Après des études de Littérature et d’Ethnologie en Angleterre et au Canada, Justin Partyka a entamé un projet au long cours sur les communautés agricoles de l’Est de l’Angleterre. Ce travail a reçu une première consécration lors de l’exposition « A Picture of Britain », organisée à la Tate gallery de Londres en 2005. Depuis, le projet s’est poursuivi et a fait l’objet d’expositions individuelles au Sainsbury Centre for Visual Arts de Norwich (2009) et à la galerie Eleven Spitalfields de Londres (2010). Un livre et une installation au Museum of English Rural Life sont actuellement en préparation.
l Chiara Rame
Chiara Rame est née en 1982. Elle est diplômée de l’université de Milan en Langues et Littératures étrangères en 2008, puis suit les cours de l’Ecole Professionnelle de Photographie CFP Bauer, avec une spécialisation en « Projet de photographie contemporaine ». En 2010, elle a été sélectionnée au festival Emergentes de Braga (Portugal), au Festival Internazionale di Fotografia de Piacenza et à Fotoleggendo (Rome).
l Jean Revillard
Jean Revillard a été formé à l’école d’Yverdon, où il a suivi les enseignements de Luc Chessex, Jesus Moreno et Christian Caujolle. Par la suite, il se consacre principalement à la photographie, en tant que photographe, galeriste (Europa à Genève, Focale à Nyon) et journaliste (Le Nouveau Quotidien, L’Hebdo). En 2001, il fonde l’agence Rezo.ch, au sein de laquelle il remporte un World Press Award avec son travail sur les cabanes des migrants de Calais, ainsi qu’un Swiss Press Award. En 2009, il est à nouveau récompensé d’un World Press Award et du prix de la Ville de Prague. Actuellement, Jean Revillard poursuit ses recherches photographiques et donne des conférences et workshops sur le photojournalisme.
l H e i ko T i e m a n n
Né en 1968, Heiko Tiemann a étudié la photographie à la Folkwang Hochschule de Essen puis au Royal College of Art de Londres. Depuis 1996, il expose dans de prestigieuses galeries et institutions en Allemagne, en Angleterre, en Italie et au Japon. Depuis 2001, il a réalisé quatre expositions personnelles, à Essen, Brème, au Goethe Institut de Londres et au studio Tina Miyake de Düsseldorf.
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l Anna Maria De Antoniis
Née en 1977, Anna Maria De Antoniis a étudié le dessin et la peinture puis s’est spécialisée dans l’enseignement des disciplines picturales et de l’histoire des arts. Elle est professeur depuis 2004 à l’Académie des Beaux-arts de Viterbo et intervient également dans des lycées publics. Elle expose des travaux photographiques depuis 1998. Actuellement, Anna Maria prolonge ses recherches vers les technologies numériques et les nouveaux langages de l’art.
En toute saison Montpellier fait l’événement ! www.ot-montpellier.fr www.montpelliernow.mobi
OTM © Anatome-Marc Ginot-Avril 2011
Les Boutographies > 7-22 mai Festival Arabesques > 18-22 mai Le Printemps des Comédiens > 1er juin-1er juillet Festival Architectures Vives > 1er-5 juin Festival International Montpellier Danse > 22 juin-7 juillet Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon > 11-28 juillet Les Internationales de la Guitare > 23 septembre-15 octobre Festival International de Cinéma Méditerranéen > 21-29 octobre Zones Artistiques Temporaires > 11-13 novembre Battle Of The Year > 19 novembre
LES BOUTOGRAPHIES SONT ORGANISÉES EN PARTENARIAT AVEC
l Transit / collectif photographique 3, rue Ranchin 34000 Montpellier +33(0) 467.60.85.81 postmaster@transit-photo.com www.transit-photo.com Depuis neuf ans, la volonté de l’équipe de Transit est de mieux faire connaître la photographie documentaire et la démarche de ses auteurs. Elle invite ainsi chaque année des photographes à présenter leur travail dans son espace d’exposition, organise des rencontres photographiques et des soirées projections. Elle collabore également avec d’autres structures sur des projets culturels et éducatifs. En parallèle, les photographes du collectif travaillent régulièrement avec la presse nationale et internationale, répondent à des commandes institutionnelles, diffusent des expositions en France et à l’étranger. L’équipe se compose de six photographes – quatre à Montpellier et deux à Marseille – et d’une chargée de projets culturels. Depuis l’arrivée du festival au cœur de la ville, Transit s’associe à l’équipe des Boutographies en participant à la programmation et en faisant de l’Espace Transit un des lieux de rencontres de la manifestation. L’Espace Transit est soutenu tout au long de l’année pour sa programmation artistique, par la Ville de Montpellier et la Région Languedoc-Roussillon.
l Galerie « A la Barak »
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10, rue de la Petite Loge 34000 Montpellier 04 67 86 98 21 alabarak@gmail.com http:/alabarak.com « A la Barak » est un jeune espace associatif dédié à tous les photo graphes débutants ou avertis, où se mêlent expositions, pratique photographique en libre service, enseignement théorique et ludique. La combinaison atelier/espace d’expo propose de reconsidérer la discipline dans son ensemble : mettre en valeur les savoir-faire, cultiver la diversité des techniques et des travaux photographiques, favoriser les échanges entre les photographes, leurs œuvres et le public permet de prendre en compte la totalité des étapes dans leur processus de réalisation. C’est dans cet esprit éclectique que « A la Barak » tente de proposer en moyenne une exposition par mois, toutes productions photographiques confondues. En bref… « A la Barak » est un lieu pensé pour expérimenter, partager ses connaissances, enrichir sa culture de l’image, où la photographie de chacun circule, s’échange et s’expose.…
LES BOUTOGRAPHIES SONT SOUTENUES PAR
NOS PARTENAIRES 2011
CE CATALOGUE EST PUBLIÉ À L’OCCASION DES 11e BOUTOGRAPHIES RENCONTRES PHOTOGRAPHIQUES DE MONTPELLIER DU 7 AU 22 MAI 2011 15 EXPOSITIONS AU PAVILLON POPULAIRE ET A LA GALERIE SAINT-RAVY photographes exposants Mylène Blanc Thibault Brunet Bernard Demenge Sandrine Elberg Léa Habourdin Lucia Herrero Lise Lacombe Savvas Lazaridis Michel Le Belhomme Marie Liesse Justin Partyka Chiara Rame Jean Revillard Heiko Tiemann Anna Maria De Antoniis Les Boutographies sont organisées par l’association Grain d’Image 06 19 29 17 84 l 09 54 48 07 46 contact@boutographies.com www.boutographies.com l’équipe des Boutographies Peter Vass Arnaud Laroche Christian Maccotta Fanny Dombre-Coste Susanne Klein Sylvie Suire Jean-François Roche Amélie Rousic Catherine Vantecombreux Jérémy Le Kverne Audrey Jadot Lucie Anton Camille Rebière Fanny Mazet Claire Schneider Christopher Sly
ISBN 978-2-9539017-0-2 EAN 9782953901702 dépôt légal mai 2011 Tous les droits de traduction, reproduction, adaptation, réservés pour tous pays © Grain d’Image 2011 textes catalogue (sauf mention contraire) Christian Maccotta maquette Susanne Klein couverture Tilby Vattard impression Imp’act Imprimerie, Saint-Gély-du-Fesc prix ttc 5 euros
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