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BUREAU INTERNATIONAL DES EXPOSITIONS | BIE INFO | N°08

La Tribune de l’Eau Le legs d’une eau juste, synonyme d’engagement avec l’environnement.

La Tribune de l’Eau de Expo Zaragoza 2008 constitue un espace de pensée, de réflexion, de dialogue, de débat, de consensus, de propositions, de leçons apprises, d’expériences et de recommandations qui fait ouvertement appel à ceux qui veulent participer, contribuer et faire des apports au grand débat mondial sur les nouvelles valeurs émergentes relatives à l’eau et à sa gestion, sur la question de la durabilité et sur l’innovation.

Quand on encourage le dialogue, qu’on échange des expériences et qu’on partage des cas réussis, on développe en même temps des mécanismes de relations entre états. En l’occurrence, des relations de l’Etat espagnol avec des états qui n’ont pas atteint le même niveau de développement. La lutte contre la pauvreté est l’un des objectifs fondamentaux de la politique espagnole de coopération internationale pour le développement, dans le cadre mondial d’actions suggérées par les Objectifs du Millénaire. L’Espagne, aux côtés des pays qui se rallient à cette méthodologie commune dans la lutte pour un monde plus juste, s’engage à étendre de manière universelle l’enseignement primaire, à encourager l’égalité des chances entre les genres, à favoriser de bonnes conditions pour la santé et à garantir des conditions de durabilité environnementale.

- Eau pour la Vie : Santé, Qualité de l’eau et Environnement ou Eau et Assainissement.

- Eau et Société : Education et Culture.

- Eau et Ville : Modèles de gestion durable.

Ce sont ces quelques sujets, parmi bien d’autres, qui vont donner corps aux débats et à l’échange d’expériences et de connaissances pendant les neuf «Semaines Thématiques».

Tout cet entrelacs de voix, qui sont autant de propositions, recueilli au cours de 93 jours d’intense travail, sera destiné à s’acquitter d’une obligation envers les plus défavorisés.

De l’eau juste, de l’eau synonyme d’engagement, de l’eau propre, de l’eau synonyme de paix, de l’eau durable.

La Tribune de l’Eau dit OUI. Et cela restera écrit dans le legs de Expo Zaragoza 2008.

Eduardo Mestre Directeur de la Tribune de l’Eau Expo Zaragoza 2008

Dates lmpor tantes 14 avril : Expo Shanghai Online, Séminaire, Paris 14 juin : Expo Zaragoza 2008 - Cérémonie d’ouverture 11 septembre : VIème Forum Expo Shanghai 2010, Zaragoza 12 septembre : 3ème Assemblée de l’AVE, Zaragoza 13 septembre : Journée du BIE à Expo Zaragoza 14 septembre : Cérémonie de clôture de Expo Zaragoza 2008

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La Croatie et Expo 2008 Zaragoza : « Une goutte d’eau, un grain de sel » Le 7 décembre dernier, à la Gliptoteka de Zagreb, la Croatie a présenté officiellement son Pavillon pour Expo 2008 Zaragoza.

Des représentants d’Expo 2008, de la Ville de Zaragoza et du BIE avaient été invités à participer à cet acte qui s’est déroulé en présence de nombreux acteurs du monde politique, économique et culturel croate, des ambassadeurs de plusieurs pays (Chine, Espagne, France, Japon, Por tugal, parmi d’autres) et de la presse.

«Une goutte d’eau, un grain de sel», c’est le thème du Pavillon de la Croatie pour Expo 2008. Les designers et architectes présentent le projet qui, précisent-ils, n’est pas une reproduction du Pavillon croate à Expo Aïchi mais l’expression d’une continuité du thème «La Sagesse de la Nature» au thème «L’Eau et le développement durable».

N° 08 - Hiver 2008

Progression Le BIE vous informe

EXPOS ET COOPERATION

SOMMAlRE

2 Venezuela Vietnam Editorial BIE

3 Pavillon de l’Afrique à Shanghai Intégrer les PMA aux Expos

4 Le 4 février dernier, l’exposition itinérante “Expo x Expos” a été inaugurée à la Triennale di Milano en Italie.

Il s’agit du premier grand événement coordonné par le BIE pour la promotion de l’Organisation et des Expos. “Expo x Expos” parcourra les villes de Madrid, Lisbonne, Zaragoza, Bruxelles, Paris, New York, Chicago, San Francisco, Nagoya, Osaka et Londres, qui a reçu la première Expo en 1851, avant d’arriver finalement à Shanghai pour l’Expo Universelle de 2010.

La Tribune de l’Eau à Zaragoza Croatie « Expo x Expos »

La coopération : un pilier pour Zaragoza 2008 L’Espagne a assumé le défi de mettre l’instrument que représente une Exposition Internationale au service de ce qu’on considère comme l’un des plus grands défis du 21e siècle : la diffusion du besoin d’une nouvelle culture dans la gestion de l’Eau et du Développement durable, pour autant que ces concepts puissent apporter des réponses appropriées aux défis du Changement climatique.

L’Expo veut mettre en évidence l’urgence avec laquelle le monde et, en particulier, les pays développés, doit coopérer avec quelques régions de la planète, notamment l’Afrique sud-saharienne, pour que l’eau, aujourd’hui un instrument de maladie et de mort, se transforme en une source sûre de vie et un moteur pour l’éradication de la pauvreté.

Zaragoza 2008 veut promouvoir d’une part, la création et l’extension des réseaux mondiaux de première alerte pour prévenir ou alléger les effets de phénomènes climatiques extrêmes et d’autre part, l’échange d’expériences sur les meilleures pratiques dans la gestion des eaux et des bassins partagés. Il y a, dans le monde entier, des exemples de succès et d’échecs dans ce domaine pour lequel il n’existe aucun modèle unique, mais où, pour nous tous, il y a quelque chose à apprendre.

Les domaines de la Coopération au développement et environnementale sont, avec le côté Économique et Technologique de l’Eau et du Développement durable, les trois piliers de Expo 2008 Zaragoza. Nous savons que des activités économiques liées au développement durable forment déjà un secteur d’activité à grande capacité de croissance.

Toutes ces idées seront mises en oeuvre à Expo Zaragoza par les pavillons, mais nous aurons aussi l’appui de la Tribune de l’Eau, un nouvel instrument qui veut être le forum pour un débat sur ces questions.

CONTACT 34 Avenue d’Iéna 75016 Paris Tel : 01 45 00 38 63 Email : bie@bie-paris.org www.bie-paris.org © BIE

Emilio Fernández-Castaño Commissaire Général Expo Zaragoza 2008 Expo Zaragoza 2008-Ministres de l’Agriculture des Pays méditerranéens devant la Tour de l’Eau en construction.

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Les Expos, la coopération, la solidarité, la complémentarité et l’Amérique Latine La Coopération internationale permet d’intégrer dans les relations entre états une composante qui dépasse l’aspect politico stratégique et économique, tout en laissant la place à des espaces de solidarité, d’interdépendance, de promotion et de recherche d’un espace commun international.

C’est dans ce sens que les Expos se sont transformées en véritables défis pour les villes, les régions et les pays, qui attirent l’attention sur eux grâce à leur candidature, et en facteur de dynamisation sociale, économique et culturelle pour ceux qui les organisent ainsi que pour ceux qui y participent. La présence de l’Amérique latine a toujours été active et significative dans les Expos internationales et universelles.

L’Amérique latine n’a néanmoins jamais encore été l’hôte d’aucun événement de cette nature. C’est donc le moment de se tenir prêts en regardant vers le futur ; nous avons des gouvernements démocratiques solides en pleine transformation, des économies importantes en plein essor, une immense diversité et identité culturelles et la participation populaire qui s’approprie, tous les jours, des espaces plus grands d’opinion et d’action.

Conscients de l’importance très large des Expos et de leur contribution au développement, à la promotion, à la coopération, à la recherche, à l’éducation, entre autres domaines d’intérêt, les peuples d’Amérique Latine vont devoir, dans les années qui viennent, relever un important défi.

Ambassadeur Jesús Arnaldo Pérez Délégué auprès du BIE République Bolivarienne du Venezuela Pavillon fleur du Venezuela - Expo Hannover 2000

La participation aux Expos est un facteur de coopération internationale A présent, la coopération internationale se traduit dans plusieurs domaines de la vie tels que l’économie, les sciences et les techniques, la politique, la diplomatie, la culture, la communication etc.

Les expositions (Expos) universelles et internationales soutenues par le Bureau International des Expositions (BIE) justifient cette réalité. Tous les 5 ans, les Etats membres du BIE ainsi que la communauté internationale participent et sont témoins d’une exposition universelle. C’est le cas de l’Expo universelle organisée à Aïchi, Japon, de mars à septembre 2005, intitulée “La sagesse de la nature”. L’on voit, entre deux Expos universelles, les Expos internationales aux thèmes spécialisés tels que l’Expo Royal Flora Ratchaphruek en Thaïlande de novembre 2006 à janvier 2007 et L’Expo sur le thème “Eau et développement durable” en Espagne de juin à septembre de cette année 2008.

Ces Expos sont des adresses sûres et attirantes pour tous les «participants» à une Expo, qui sont, soit un pays, soit une association internationale ou civile, soit un citoyen etc.

Les Expos universelles et internationales sont des lieux où les «participants» peuvent échanger, s’instruire dans plusieurs domaines dans le but d’édifier notre société durable, plus moderne et harmonieuse. Avec cet esprit, la participation active aux Expos de chacun d’entre nous contribue à l’oeuvre de coopération internationale, coopération dynamique et fructueuse.

Nguyen Van Tinh Directeur département de la Coopération Internationale Ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme Délégué du Vietnam auprès du BIE

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Expos : les champions du 21ème siècle de la coopération internationale À l’aube du 21e siècle, sur une planète qui subit des transformations radicales dans une réalité géopolitique changeante, nous nous trouvons dans un tournant de l’histoire où l’unité et la coopération à travers les états sont plus que jamais essentielles pour affronter les défis auxquels notre monde doit faire face.

Pourtant, quand nous regardons autour de nous, nous voyons un monde trop souvent divisé.

Et c’est bien pourquoi les Expos, aujourd’hui, prennent tant de valeur : les Expos ont toujours été, dès leur première apparition sur la scène mondiale en 1851 à Londres, des instruments, des plates-formes et des produits de coopération internationale. Dans ce cadre non conflictuel de collaboration, qui est la marque distinctive, le poinçon des Expos, la coopération internationale et la diplomatie publique vont de pair et s’en trouvent renforcées. Dès la sélection de la ville hôte jusqu’à l’étape de la postExpo, en passant par l’étape de préparation et l’ouverture de l’Expo, chaque phase d’une Expo couronnée de succès exige une coopération étroite entre le BIE, les organisateurs de l’Expo et les participants.

Aujourd’hui, avec un nombre d’Etats membres qui atteint 140 et l’ouverture d’Expo Zaragoza 2008 dans quelques mois seulement, c’est un moment particulièrement important où nous avons besoin de la plus étroite coopération internationale pour nous rassembler tous.

C’est pourquoi, pour ce nouveau numéro de Progression, nous espérons que les articles sur les Expos et la coopération internationale, sous des perspectives différentes, vous intéresseront.

Vicente González Loscertales Secrétaire Général du BIE

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Les leçons que l’Afrique peut nous donner Le concept général de l’Exposition de Shanghai (la ville harmonieuse) et son thème « Meilleure ville, meilleure vie » font écho aux préoccupations de nos sociétés contemporaines : d’ici 2015, plus de la moitié de la population vivra en ville.

Ces mutations urbaines sont et seront particulièrement spectaculaires dans les pays du Sud, singulièrement en Afrique qui, avec 45 pays ayant répondu « présent » à l’exposition universelle, sera au premier rang des participations.

Mises au défi chaque jour de devoir inventer des solutions pour vivre et se développer, les villes africaines sont en perpétuel mouvement, elles créent, innovent, s’adaptent comme elles peuvent à une mondialisation dont elles ne veulent pas être les laissées pour compte.

Selon les dernières projections du Fonds des Nations Unies pour la population, la population urbaine africaine va passer de 294 millions répertoriés en 2000 à 742 millions en 2030.

Paradoxalement, les retards accumulés par l’Afrique dans certains domaines peuvent ainsi devenir une chance : la nécessité de ne pas gaspiller les ressources ou la cherté des matériaux d’importation imposent de trouver des solutions innovantes et éminemment modernes à certains problèmes quotidiens, en matière de construction de logements ou de communications par exemple. Alors que l’Occident repus redécouvre les vertus d’une forme de frugalité pour répondre aux peurs liées aux changements climatiques, à la pollution, l’Afrique pourrait bien, dans certains domaines, prendre une longueur d’avance et donner à son tour des leçons, elle qui en a tant reçues..

Aujourd’hui, 72 % de cette population urbaine vit dans des bidonvilles.

Qu’en sera-t-il demain ? Confrontées à de telles urgences, comment les sociétés africaines peuvent-elles répondre aux multiples enjeux d’un développement durable ?

Par son écho public et médiatique, l’Expo sera une occasion historique de manifester à la fois l’héritage africain et les capacités des Africains à entrer de plein pied dans une mondialisation dont Shanghai est aujourd’hui l’un des symboles les plus spectaculaires. En 2010, l’Afrique en marche a rendez-vous avec le monde.

Valérie Terranova Consultante Expo Shanghai 2010

Intégrer les Pays les Moins Avancés dans les Expos La 142e Assemblée générale du BIE a réuni 140 Etats membres, dont 42 nouveaux qui permettent à l’organisation de se rapprocher de l’idéal d’universalité qui est inscrit en filigrane dans sa charte fondatrice.

Le nombre d’Etats africains auxquels s’ouvrent les frontières du mouvement international des Expos est désormais de 26, soit la moitié des pays du continent. Que peuvent-ils attendre d’une organisation dont le but principal est d’éduquer le public sur les moyens créés par le génie humain pour assurer la satisfaction de ses besoins ?

Les membres du BIE peuvent tirer parti des Expos de deux manières : soit en organisant des expositions internationales qui, entre autres, leur permettent de mettre en œuvre des projets de développement régional ou de restructuration urbaine, d’offrir à leurs populations une expérience éducative unique et d’obtenir des retombées économiques et financières importantes ; soit en faisant la promotion de leur image nationale, de leur culture ou de leurs acquis technologiques et scientifiques lors des expositions auxquelles ils participent. Les conditions économiques des pays africains membres, dont la plupart appartiennent à la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA), l’inadéquation de leurs infrastructures physiques et l’absence d’une base significative d’entreprises locales solides financièrement font que très peu d’entre eux peuvent prétendre organiser une exposition internationale. Les mêmes raisons économiques limitent le nombre de citoyens de ces pays disposant des moyens de visiter des Expos organisées sur d’autres continents.

Le caractère éducatif des Expos reste ainsi inaccessible à la grande majorité du public africain.

Il reste donc la participation officielle des Etats africains aux Expos organisées ailleurs. Si celle-ci est facilitée par l’aide consentie aux PMA, elle n’en pose pas moins des problèmes dans quelques cas, eu égard au degré de sophistication des Expos modernes. Aujourd’hui, une bonne participation exige, d’une part, un recensement des politiques et des ressources disponibles en rapport avec le thème retenu et, d’autre part, une mobilisation des acteurs et des ressources autour d’un projet commun. Cela demande des ressources – pas seulement financières - qui ne sont pas toujours accessibles aux points focaux des Expos dans les Etats membres.

Il y a là un champ d’intervention pour une coopération en faveur des PMA, plus ambitieuse que celle qui s’instaure entre le commissaire général d’une Expo et les commissaires de section. Il pourrait être investi par la création au Secrétariat du BIE d’une cellule d’assistance technique chargée d’apporter aux PMA un appui pour l’identification de leurs ressources liées à la thématique d’une Expo, l’évaluation de leurs besoins, la préparation d’une feuille de route et la mobilisation des ressources prévues au titre de l’assistance aux PMA. La cellule serait animée par un conseiller, assisté par un expert détaché à chaque fois par le pays organisateur de l’Expo en préparation.

Une telle solution serait avantageuse à la fois pour les organisateurs - qui enregistreraient des participations de qualité plutôt que symboliques -, des pays en développement - qui tireraient profit autant du processus de préparation que de l’expérience éducative acquise pendant l’Expo - et du Secrétariat du BIE – qui trouverait là un moyen effectif d’intégrer les PMA dans le mouvement international des Expos.

La communauté du BIE : cadre de la coopération internationale

Boubacar BA Délégué du Sénégal auprès du BIE