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N° 13 - Automne 2009

Progression Le BlE vous informe

EXPOS ET ECONOMIE VERTE SOMMAIRE

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« La réponse consiste à trouver des solutions communes aux graves défis auxquels nous devons faire face. Et lorsqu’il s’agit de deux des plus sérieux – la crise financière et le changement climatique, cette réponse tient dans le développement d’une économie ver te » Ban Ki-moon Secrétaire Général des Nations Unies

Croissance Bleue Editorial BIE

La 1ère loi du Grenelle Environnement

a été adoptée en France le 23 juillet 2009 3 Economie verte et nutrition Le Pavillon Suisse 2010

4 La vitrine de la Sagesse de la Nature

Une mobilisation sans précédent, un processus de concertation inédit, une élaboration avant tout collective, une mise en œuvre législative touchant 13 domaines d’action : - les bâtiments, - l’urbanisme, - les transports, - l’énergie, - la biodiversité, - l’eau, - l’agriculture, - la recherche, - les risques,

- la santé et l’environnement, - les déchets, - un Etat exemplaire, - la gouvernance, l’information et la formation, - les dispositions propres à l’outre-mer.

EXPO x EXPOS Evénements importants

« Les larmes des souverains ont le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée » Duc de Richelieu

La rencontre de l’économie verte et de l’économie bleue Le Grenelle de la Mer repose sur une conviction forte : les mers et les océans ont été les grands oubliés du XXème siècle. Or, en ce début de XXlème siècle, c’est la mer qui sauvera la terre. La mer constitue en effet le premier « potentiel de vie » de l’Humanité : potentiel alimentaire grâce au plancton, aux algues et aux protéines animales ; potentiel médical grâce aux enzymes et aux molécules des espèces marines ; potentiel énergétique grâce aux « énergies bleues » comme l’énergie thermique des mers, l’énergie tirée de la houle ou les éoliennes en mer ; potentiel scientifique avec seulement quelques dizaines de milliers d’espèces connues sur un total estimé de plusieurs millions ; potentiel économique avec ses nombreux métiers, ses filières d’excellence et ses millions de travailleurs… Cependant, la mer est également un « colosse aux pieds d’argile », qui souffre et qui meurt en silence. Jean-Louis BORLOO Ministre d’Etat, Extrait de la préface du Livre Bleu des engagements du Grenelle de la mer - 10 et 15 juillet 2009


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EDlTORlAL BlE : Le développement durable est la couleur de l’économie L’économie verte et l’économie bleue, dont les seuls noms renferment les objectifs, affirment explicitement que la feuille de route vers la prospérité économique doit inclure un chemin vers la santé environnementale. Le BIE et les Expos ont été des pionniers dans cette vision pour l’avenir. Déjà en 1994, le BIE fit approuver une résolution stipulant que toutes les Expos doivent poursuivre activement des objectifs environnementaux dans le cadre de leur mission d’éducation et de contribution au progrès de l’humanité. Depuis lors, chaque Expo a fait faire à cette résolution un pas en avant, en faisant de l’éducation pour l’environnement durable un but de plus en plus influent, concret et pratique. Le thème de Lisbonne 1998, Les Océans – un Patrimoine pour l’avenir, était une avantpremière précoce de ce qui, en 2012, va devenir, avec Expo Yeosu, une mûre initiative éducative et innovatrice de soutien à l’« Économie Bleue ». Hanover 2000 représente un jalon vers cet effort avec son thème qui soutient l’idée d’équilibre entre l’homme, la nature et la technologie. Cet effort a été déployé par Aïchi 2005 dont le simple et puissant slogan « La Sagesse de la Nature » est devenu un exemple sur la façon dont on peut changer les perspectives et les comportements dans l’Expo et par l’intermédiaire de l’Expo. Dès lors, les objectifs et les principes « verts » se mettent à couvrir chaque aspect de l’Expo, tant au niveau des opérations sur le site qu’en ce qui concerne la communication publique. Zaragoza 2008 les a transformés en normes pour toutes les Expos à venir. Shanghai 2010 sera décisif pour renforcer le rôle des Expos en tant que plates-formes mondiales soutenant ces nouvelles perspectives économiques à travers l’éducation, la communication publique et la coopération internationale. Shanghai 2010 va devenir un laboratoire pour l’innovation, ouvrant ainsi la voie à Milan 2015 qui rassemblera le monde autour des questions de nutrition, d’environnement et de disponibilités des ressources. Par l’intermédiaire de ses Expos, le BIE continuera à encourager et à contribuer à l’éducation pour le développement durable, comme principe pour les actions des citoyens et des gouvernements et comme contribution à l’établissement de cadres plus formels de l’économie verte et bleue d’aujourd’hui. Vicente González Loscertales Secrétaire Général du BIE

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“Croissance Bleue” Le Conseil de l’OCDE au niveau des ministres a adopté, au cours de sa réunion de Juin 2009, la Déclaration sur la Croissance Verte. L’objectif de cette Déclaration est de contribuer au redressement économique mondial en construisant des économies durables qui prennent en considération les impératifs tant environnementaux que sociaux. Il est clair que cela ne peut aboutir de façon efficace qu’en incorporant aussi l’environnement marin qui représente une partie importante de la vie sur la terre. En fait, les océans couvrent 71 pour cent de la surface du globe, sont un régulateur important du climat (certains appellent les océans les « poumons » de la terre) et peuvent apporter des avantages économiques substantiels ainsi qu’une croissance supplémentaire s’ils sont gérés de façon responsable et durable.

Estonie, Ile Saaremaa, Golfe de Riga - Kuressare

Les océans contiennent des ressources énormes, à tel point que nous nous trouvons encore juste au début d’une Révolution Bleue au cours de laquelle nous découvrons progressivement la richesse énorme de l’environnement marin et les utilisations que l’on peut en faire. Une vaste gamme de ressources biologiques attendent d’être découvertes pour leur utilisation dans les produits pharmaceutiques et autres applications. Les océans sont aussi une source importante d’activités de loisirs et pour le tourisme. Ils sont des réserves importantes de poissons et servent à la pisciculture qui fournit aux humains la protéine. L’environnement marin est en même temps une voie importante pour transporter des marchandises autour du globe. Et les océans peuvent aussi fournir l’énergie renouvelable de la marée, des vagues et des hydrates de gaz. Cependant, la pression humaine sur les océans est énorme. Non seulement nous pêchons souvent au-delà de la capacité de transport des ressources, mais les pressions montent aussi en raison de la demande croissante d’autres services et ressources de l’environnement marin. Le réchauffement climatique influence aussi les océans et cela affectera, à son tour, l’activité humaine, en particulier la pêche et l’aquaculture. L’augmentation des températures de la mer peut avoir des effets dévastateurs sur la pêche, tels que le déplacement de

ce précieux poisson vers d’autres parties de l’océan. Il y a un besoin urgent d’une approche plus cohérente à la gestion des zones marines et côtières à travers une vaste gamme de domaines politiques incluant les politiques terrestres qui influencent la structure océanique et les services écosystémiques. Parmi ces domaines, les plus importants sont le développement des côtes, les politiques de l’environnement et la politique agricole. Les océans sont le patrimoine commun et, même si une Révolution Bleue est en train de s’amorcer, il n’en reste pas moins que l’environnement marin a besoin d’un solide effort coopératif de gestion à travers une vaste gamme de pays et d’associés qui veulent exploiter les possibilités économiques offertes. La mort de la pêche, suite à notre surexploitation collective, et la disparition définitive de nombreuses réserves de poissons, est un cas que nous ne voulons pas voir se répéter pour d’autres ressources marines. Personne ne retire aucun bénéfice de telles actions; il devient impératif de passer un accord international fort sur la façon de mieux gérer les ressources marines de façon durable. Carl-Christian Schmidt Chef de la Division des Pêches, Direction du Commerce et de l’Agriculture, OCDE, Paris

Estonie, Ile Saaremaa, Golfe de Riga Extrême sud de Saaremaa


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Economie verte et nutrition -

Raréfaction des produits alimentaires et coopération internationale : défis auxquels doit faire face Expo Milano 2015 L’un des objectifs du Sommet Alimentaire Mondial en 1996 était de réduire de moitié, dans le monde entier et avant 2015, le nombre de personnes sous-alimentées. Le dernier rapport sur l’état de l’insécurité alimentaire publié par la FAO - Food and Agriculture Organisation (2008), The State of Food Insecurity in the World 2008, FAO, Rome - décrit la difficulté d’atteindre ce but : en 2007 le nombre de personnes sous-alimentées est évalué à 923 millions, avec une croissance de plus de 80 millions depuis 1990-92. La majeure partie des personnes qui ont faim (67 %) se trouve en Inde, en Chine et dans les pays de l’Afrique Subsaharienne. En effet, la situation dans ces derniers apparaît particulièrement dramatique, car, dans seize pays Subsahariens, la proportion de gens sous-alimentés dans la population totale est de plus de 35 %. Bien que des produits agroalimentaires produits dans les pays industrialisés puissent aider à résoudre les urgences du manque d’aliments (par exemple en raison de la sécheresse, des guerres, etc.), le problème de la faim doit être envisagé en considérant les ressources des pays moins développés (LCDs). La faim est liée aux conditions de pauvreté des gens. Suite à de récentes données de l’ONU - United Nations (2008), The Millennium Development Goals Report 2008, UN, New York -, en Afrique Subsaharienne, 50 % des gens vivent avec moins de 1.25 dollars par jour. La croissance des prix des produits agricoles et des denrées alimentaires en 2007 et 2008 a mené à une aggravation de la situation dans les LDCS, réduisant le pouvoir d’achat. Dans ce contexte, le thème de l’EXPO Milanaise de 2015, «Nourrir la planète, Energie pour la vie», met en évidence le problème dramatique de la faim dans le monde et le manque de denrées alimentaires dans les LDCS. EXPO 2015 peut représenter une chance de renforcer la coopération entre les pays en voie de développement et les pays industrialisés, en soutenant le savoir-faire et le transfert technologique dans la production agricole et alimentaire. De nombreuses solutions techniques peuvent contribuer au développement de systèmes agroalimentaires dans les pays en voie de développement, s’ils sont conçus en tenant compte des spécificités des régions LDC. Des exemples de ces solutions sont : la mise en œuvre de cultures résistantes à la sécheresse, l’amélioration de l’irrigation et des systèmes de gestion de l’eau, le perfectionnement des processus de transformation des aliments et des méthodes de conservation et le développement de réseaux de distribution alimentaires. Claudia Sorlini, Doyen de la Faculté d’Agriculture de l’Université de Milan (Università degli Studi di Milano, Italy) et Alessandro Banterle, Professeur associé du Département d’Economies agricole, alimentaire et environnemental de l’Université de Milan (Università degli Studi di Milano, Italy).

Le Pavillon Suisse 2010 à Expo Shanghai : Une Approche for tement architectonique Sur une superficie de 4000 m²2² , la Suisse offrira un portrait d’elle-même à travers une excitante exposition interactive sur l’un des sous-thèmes de l’EXPO, «L’interaction entre la ville et la campagne». Le concept dans son ensemble est un équilibre entre l’homme, la nature et la technologie. Le problème est considéré à travers une approche fortement architectonique, conçue pour que l’attention du visiteur soit attirée par une architecture accrocheuse. La façade du pavillon, par exemple, sera un phénomène optique animé et plein d’étincelles qui montre comment l’énergie qui est autour de nous peut être employée à bon escient. Voici comment cela fonctionne : le pavillon suisse est entouré d’une façade semitransparente qui produit de l’électricité en utilisant une technologie solaire d’avant-garde et transforme la radiation solaire en une forme visible d’énergie.

La façade interactive du pavillon suisse : tuiles de résine encastrées équipées de cellules solaires et de LED'S qui s’allument chaque fois qu’ils sont déclenchés par l’énergie environnante

L’électricité est produite à partir de diodes qui émettent de la lumière et qui brillent avec des fréquences, des constellations et des durées variables selon la lumière disponible et son intensité.

Les diodes scintillent individuellement, jetant des ombres colorées sur

le mur qui se trouve derrière et éclairent en même temps la façade toute entière, balayant le mur d’enceinte de motifs en forme d’essaims et d’autres figures. Grâce à ces jeux de lumière et aux différentes manières de réagir de la façade, les visiteurs, avant même qu’ils n’entrent dans le Pavillon, pourront percevoir la Suisse comme un pays innovateur, technologiquement avancé et écologiquement conscient. Le concept intellectuellement provocateur qui apparaît derrière l’exposition reflète un désir clair d’illustrer la nature hybride de la ville du futur, respectueuse de l’équilibre entre technologie et nature, dans un effort de favoriser la qualité de vie en milieu urbain. Pour en savoir plus sur le Pavillon de la Suisse, rendezvous sur le site internet officiel: www.swisspavilon.ch

A coup sûr, une attraction pour les jeunes et les plus âgés : un télésiège qui transportera les visiteurs loin du stress de la ville jusqu'à un pâturage vert rayonnant de fleurs et de la beauté tranquille de la nature.


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La vitrine de la «Sagesse de la Nature» : le Chemin vers la Croissance EXPO 2005 Aïchi a représenté un effort que le Japon était résolu à faire pour développer de nouvelles modalités de vie pour le 21ème siècle. C’était une tentative ambitieuse pour redécouvrir la «Sagesse de la Nature» : la science et la technologie inhérentes à notre environnement qui favorisent ensemble un bon équilibre entre la vie humaine et l’environnement. C’était aussi un laboratoire «sur le terrain» de technologies d’avant-garde, qui nous donnent des solutions à d’innombrables problèmes d’envergure mondiale et rendent possible le développement durable de l’économie mondiale. Plus de 22 millions de visiteurs ont été témoins des technologies de pointe partout dans le site de l’Expo : les bus hybrides à pile à combustible, qui ont transporté les visiteurs pour venir au site et en repartir, n’ont produit aucun dioxyde de carbone ni de polluants nuisibles. La vaisselle utilisée dans les espaces de restauration était composée d’ustensiles respectant la terre faits principalement de biomasse, issue de plantes et d’autres matières organiques recyclables. Toute l’électricité fournie au Pavillon du Japon était produite sur place par un nouveau système énergétique dans lequel même les déchets produits par les visiteurs ont été reconvertis en carburant. Une fois de plus, la sagesse traditionnelle a occupé le centre de la scène agréablement fusionnée avec les technologies modernes : la coque extérieure du Pavillon du Japon était en bambou, plante longtemps utilisée comme pare-soleil naturel dans les communautés japonaises. Le toit du pavillon était aspergé d’eau recyclée, autre méthode traditionnelle pour faire baisser la température intérieure de manière significative.

Le bus à pile à combustible à EXPO 2005

La vaisselle biodégradable à EXPO 2005

«Vert» et «Croissance» peuvent agir en parfait accord… et Expo 2005 Aichi a été une vitrine réussie pour démontrer cette vérité essentielle. Yasuhisa Nakao, Ancien délégué du Japon auprès du BIE, Directeur des Affaires Economiques Internationales, Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie du Japon

L’Exposition ltinérante du BlE, “EXPO x EXPOS”, au Japon. Après avoir été présentée avec succès en Europe (Milan, Madrid, Lisbonne, Saragosse et Bruxelles), “EXPO x EXPOS” a ouvert ses portes à Aichi (Japon) du 18 juillet au 31 août 2009. Près de 30.000 visiteurs ont pu voir l’exposition, qui célébrait à la fois la vitalité du monde des Expos et le succès des ces grands évènements au Japon. Le GISPRI (Global Industrial and Social Progress Research Institute - organisation en charge des legs de Expo Aichi 2005) a fortement contribué au succès de l’initiative, poursuivant l’esprit de coopération des Expos et témoignant ainsi de leur continuité dans le temps.

(Exposition Horticole) et Aichi 2005. La dernière Exposition Universelle de Aichi 2005, dont le thème était « La Sagesse de la Nature », a accueilli plus de 22 millions de visiteurs. On calcule à plus de 100 millions le nombre total de personnes ayant visité une Expo au Japon. Afin d’illustrer ce parcours exceptionnel, une section spéciale de EXPO x EXPOS est consacrée à l’histoire de la contribution japonaise au mouvement des Expos. Le parcours de EXPO x EXPOS se poursuit à Osaka, Japon, du 19 septembre au 18 octobre 2009 sur le site de Expo Osaka 1970 (Pavillon de la Sidérurgie). A cette occasion, Expo Milano 2015 a inauguré sa participation à l’Exposition Itinérante du BIE à travers un module entièrement consacré à l’Exposition Universelle de 2015, dont le thème est « Nourrir la Planète, Energie pour la vie ». Le module est accompagné d’une série de croquis sur la ville de Milan, dessinés sur cahiers Moleskine par des artistes internationaux.

Depuis Expo Osaka 1970, le Japon a accueilli cinq Expositions sous l’égide du BIE: Osaka 1970, Okinawa 1975, Tsukuba 1985, Osaka 1990

Evènements impor tants 19 septembre 2009

Ouverture EXPO x EXPOS

Osaka, Japon

23 septembre 2009

4ème Réunion internationale des Participants Expo Shanghai 2010 – Constitution du Collège des Commissaires Généraux

Shanghai, Chine

12 novembre 2009

7ème Forum Expo Shanghai 2009

Beijing, Chine

19 novembre 2009

3ème colloque Expo Yeosu 2012

Jeju, Corée du Sud

24 novembre 2009

146ème Assemblée Générale du BIE

Paris, OCDE

CONTACT 34 Avenue d’Iéna 75016 Paris Tel : 01 45 00 38 63 Email : bie@bie-paris.org www.bie-paris.org © BIE


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