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Hiver 2013 - 2014 - Infolettre n°22

le BIE vous informe

EDITORIAL La Triennale de Milan 2016 : L’histoire d’une renaissance Une longue histoire lie le Bureau International des Expositions et La Triennale qui occupe une place particulière au sein de notre Organisation de par sa nature unique. Entre 1933 et 1996, le BIE a enregistré 20 éditions de La Triennale. Aujourd’hui, après près de 20 ans de pause, le BIE et La Triennale joignent leurs efforts et travaillent à l’élaboration d’un projet de Triennale autour du thème « Le XXIème siècle : Le Design après le Design », qui se tiendra en 2016, à Milan, grand centre mondial de l’interaction entre le design et l’industrie. La relation entre le BIE et La Triennale est profondément ancrée dans l’histoire et l’évolution du BIE. En effet, la première exposition de La Triennale sous les auspices du BIE a eu lieu en 1933, deux ans à peine après que le BIE a débuté sa mission d’encadrement et de réglementation des Expositions Universelles. Dans ce contexte, La Triennale a toujours représenté une « niche » au sein du monde des Expositions Universelles, mettant en avant les aspects les plus dynamiques et innovants des Expositions Internationales, à une échelle plus spécialisée et plus réduite.

La Triennale est unique. Symbole de la culture du projet depuis plus d’un siècle, elle a présenté dans ses œuvres les grands défis de la vie sociale moderne, de la planification urbaine au loisir, de l’environnement à l’intégration culturelle. Elle a confié à l’art le rôle d’interprète privilégié de la société. L’innovation a toujours été au premier plan de La Triennale. Son approche unique, permettant de synthétiser les diverses tendances sans les opposer, est le reflet de son caractère innovateur. Dans sa nouvelle édition, La Triennale du 21ème siècle présentera une innovation majeure : elle permettra la participation de villes, de régions, d’universités, d’entreprises, de centres de design et de groupes de jeunes designers. Tous ces acteurs seront invités à participer à ce dialogue global et à présenter leurs perspectives, leurs enjeux, leurs propositions, leurs réflexions, leurs objets et leurs applications possibles dans la vie et dans la société.

ENTRETIEN avec Claudio De Albertis Président de la Fondation La Triennale di Milano

Tout en conservant son fort ancrage dans l’esthétique et le design, La Triennale du 21ème 1. Après une pause de vingt ans, pour quelles raisons organiser une nouvelle exposition internationale de La Triennale ? Au cours des dernières décennies, la combinaison entre la tradition dans les expositions internationales de La Triennale et son activité permanente, a assuré un grand succès en terme d’audience. En saluant le rôle éminent joué par les Expositions Internationales dans le partage des meilleures pratiques en ce qui concerne les problématiques mondiales vitales, la direction de la Triennale, avec le soutien du gouvernement italien, a décidé de reprendre son activité fondamentale. 2. Pouvez-vous nous parler du thème de la 21ème Triennale : « XXIème Siècle. Le Design après le design » ?

A l’instar des Expositions Universelles, les différentes éditions de La Triennale sont un mélange d’engagement social et d’éducation, d’utopie et de réalité, d’esthétisme et de fonctionnalité, d’imagination et d’analyse du monde actuel et de phénomènes de société, de diversité culturelle et de célébration de l’identité individuelle, de tradition et d’innovation. La Triennale permet de relier l’art et l’industrie, le design et l’ingénierie, la tradition et la modernité, les intérêts publics et les intérêts privés, agissant toujours en fer de lance et en promotrice du renouveau culturel.

siècle fera peau neuve dans sa manière d’incarner et de communiquer l’innovation. Celleci ne sera plus tant, ni uniquement, dictée par les matériaux et les produits que par des solutions et des pratiques au service des hommes et des sociétés pour améliorer la qualité de vie. Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec les Organisateurs de La Triennale et les Etats Membres du BIE pour préparer cette 21ème édition de La Triennale de Milan 2016. Vicente González Loscertales Secrétaire Général du BIE

Avec le soutien du gouvernement italien, qui reconnaît le rôle majeur joué par La Triennale comme précurseur et pionnier dans les thèmes proposés et leur présentation, ainsi que sa capacité de réunir art et industrie dans des évènements multidisciplinaires, nous avons choisi pour la prochaine édition le thème « XXI Siècle. Le Design après le Design » : un concept très articulé, dont les éléments clefs peuvent faire fonction de principes fondamentaux pour une exposition à la fois riche en objets, agréable au grand public et source de réflexion pour les experts, d’un point de vue économique, technologique, culturel et éducatif.


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La Triennale de Milan : Un peu d’histoire En 1930, la Biennale des Arts Décoratifs organisée en 1923, 1925 et 1927 à la Villa Reale di Monza, est remplacée par La Triennale qui prendra le nom de IVème Exposition Triennale Internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes.

portants nœuds infrastructurels comme le réseau ferroviaire nord, la gare Cadorna, l’axe du Sempione et le centre des expositions (déjà sites de l’Exposition Internationale de 1906). Dès son inauguration, le palais se caractérise par la complète modernité fonctionnelle du projet qui prévoit une entrée non seulement par le parc mais aussi par la route, une série de services parmi lesquels un bar-restaurant, un espace pour les manifestations en plein air, des bureaux de douane, une Poste et une grande salle accessible à la fois du théâtre et des halls d’exposition.

En mai 1933, la Vème Exposition Triennale Internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes et de l’Architecture moderne se tient à Milan. A cette occasion, on inaugure le nouveau Palazzo dell’Arte, siège actuel de La Triennale. Cette institution culturelle italienne propose des expositions internationales, des colloques, des évènements culturels et artistiques touchant le design, la mode, l’architecture, le cinéma, la communication et la société. «Le Bureau International des Expositions peut accorder sa reconnaissance à L’Exposition des Arts décoratifs et de l’Architecture moderne de la Triennale di Milano» appelée à se tenir dans l’intervalle entre deux expositions enregistrées (Expos universelles), en raison de son antériorité historique et pour autant qu’elle conserve ses caractéristiques d’origine. » Convention du BIE-Titre II-Article 4 B) 1. Le siège de La Triennale, le Palazzo dell’Arte, fut réalisé en peu de temps, entre l’automne 1931 et le printemps 1933, sur un projet de l’architecte Giovanni Muzio. Ce palais, qui occupe une surface de 800 m2 et un volume de 130.000 m3, a été conçu et construit spécifiquement pour les expositions, au point que Muzio lui-même l’appelait « le container ». Avec le temps, le bâtiment a fini par être complètement associé à l’Institution ; pour chaque édition, il a été « réinventé » avec des centaines de parcours d’expositions mis en place et démantelés à chaque fois selon une logique de transformation provisoire. Situé dans la zone verte du parc Sempione – le Simplon - , proche du Castello Sforzesco et des architectures néoclassiques de l’Arc de la Paix et de l’Arène, le Palazzo dell’Arte se pose dans une optique de continuité historique et architecturale avec l’héritage le plus noble de la ville. Le site choisi en 1931 pour la construction du nouveau palais est au centre d’im-

Le Palazzo dell’Arte est élaboré selon trois critères de base : le regroupement des zones d’exposition sur le périmètre, la mise en évidence d’un parcours autonome non lié à ces zones et la réunion des espaces communautaires et des zones officielles au cœur de l’édifice et du côté du parc. Cette distribution claire tire ses origines de la conception rationnelle et avancée de la construction. L’édifice fait l’objet d’une première rénovation importante au début des années 80 où il a été réduit à l’essentiel pour permettre d’évaluer entièrement la qualité de l’espace. La seconde rénovation importante qui a lieu en 2002 par l’architecte Michele De Lucchi a abouti à une revalorisation définitive du bâtiment. La récente restauration s’est insérée dans un projet plus large afin de relancer La Triennale de Milan et ses activités. Le nouvel espace

d’exposition et les zones publiques ont suivi une évolution cohérente par rapport à ce qui existait à l’origine, capables de s’adapter aux nécessités fonctionnelles les plus diverses, tout en gardant une personnalité unique et distinctive. En fait, dès ses origines, l’édifice a été conçu pour être flexible et évolutif afin de répondre à n’importe quel besoin pour des spectacles ou des expositions. C’est dans ce contexte qu’a été créée la Biblioteca del Progetto (Bibliothèque du Projet) qui atteste de l’évolution de la pensée créative dans l’Italie du 19ème siècle et conserve la mémoire de la contemporanéité. En 2007, la rénovation du palais fut effectuée spécialement pour l’ouverture du Triennale Design Museum : travaux de modernisation des espaces de la Curva au premier étage, et même création d’une passerelle d’entrée au musée symbolisant l’autonomie du musée par rapport à l’édifice mais affirmant en même temps sa volonté de dialogue avec l’espace environnant. La réunification avec le Teatro dell’Arte est plus récente : une autre phase de découverte du projet initial de Muzio fut la récupération de la connexion entre l’édifice d’exposition et celui du théâtre, conçus comme faisant partie d’une seule unité mais séparés, physiquement et administrativement, depuis les années 70. En 2010, le théâtre a été uni au palais, offrant maintenant une vraie scène pour parler d’art, de design et de la culture du projet.


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XXIème Exposition des Arts décoratifs et de l’Architecture moderne 2016 de la Triennale de Milan La Triennale de Milan va présenter sa XXIème Exposition internationale, qui se tiendra en 2016, du 2 avril au 12 septembre, sous le titre « XXIème siècle. Le Design après le Design ». La Triennale est fière de renouer avec sa tradition historique après une pause de 20 ans et de contribuer à cette nouvelle édition en lui donnant un caractère fortement novateur: la possibilité aux villes, régions, universités, entreprises, centres de design, ainsi qu’aux groupes de jeunes designers d’y participer. La deuxième nouveauté, et la plus importante, consiste à ne pas limiter l’exposition au seul périmètre de l’édifice historique de La Triennale, mais à l’étendre à d’autres sites, tout aussi prestigieux, impliquant ainsi la ville toute entière de Milan. Elle va donner ainsi l’occasion de s’exprimer à un nombre considérable de participants, avec des déclinaisons du thème à travers les racines culturelles les plus diverses. Des lieux historiques tels que le Palais Royal de Monza – dont la restauration sera terminée en 2015 –, des endroits à forte connotation contemporaine, comme le Musée des Cultures Ansaldo, conçu par David Chipperfield – dont l’inauguration est prévue pour l’automne 2014 -, des espaces directement connectés à l’entreprise comme le HangarBicocca, fondé par Pirelli - où on peut voir les énormes installations d’Anselm Kiefer -, des endroits où la recherche est synonyme de pratique continue, comme l’Ecole Polytechnique, vieille de 150 ans, et le Campus Bovisa, sur lequel est établie la plus grande école de design en Europe.

Le concept

XXIème siècle. Le design après le Design Dans la nouvelle dimension urbaine, le design décrit une activité apparemment interstitielle et complexe, mais, en réalité, il est fondamental pour le fonctionnement de la ville contemporaine et pour son image et aussi pour satisfaire la demande continuelle de fonctionnalisme. Andrea Branzi Maintenant que nous pouvons faire quelque chose, que ferons-nous ? Bruce Mau, Massive Change De concevoir pour à concevoir avec John Thackara, In the Bubble (Dans la bulle) L’ordinateur n’est pas un outil mais un matériau John Maeda, MIT La création de nouvelles choses n’est pas la seule créativité Kenya Hara, Designing Design

Lieux de rendez-vous Fabbrica del Vapore

Centre de production de la jeunesse et de la culture Entrepôt industriel reconverti

Ecole Polytechnique de Milan

Plateforme de formation et de recherche scientifique et technologique Bâtiment scolaire

Musée des Cultures Ansaldo

Nouveau lieu d’exposition : ouverture en automne 2014 - Reconversion d’une usine industrielle Centre d’activité multiculturelle et musée Projet de David Chipperfield

Fondation FORMA pour la Photographie

Espace pour la Photographie Reconversion d’un entrepôt de tram dans le district de Ticinese

Villa Reale di Monza HangarBicocca

Espace consacré à la production, diffusion et promotion de l’art contemporain Reconversion d’un entrepôt industriel

Centre d’exposition, site des 3 Biennales des Arts décoratifs de 1923 à 1927 et de La Triennale de 1930 Villa du 18ème siècle

Planification urbaine Milan et ce qu’on appelle aussi la ville-région de Milan, compte environ 9,3 millions d’habitants. Au cœur de la Lombardie, la région la plus peuplée et développée d’Italie, c’est la cité la plus importante de l’Italie du Nord. Au centre de l’espace européen, au carrefour du corridor 5 sur la route Lisbonne-Kiev et des routes Nord-Sud Gène-Rotterdam et RomeBerlin, Milan et la Lombardie peuvent donc compter sur un bassin démographique important et une position complètement centrale. La ville dispose d’un système d’infrastructures très riche et bien intégré : 4 lignes de métro et un réseau de transport de surface qui relient les différents quartiers de la ville, et le centre avec les banlieues ; 3 périphériques ; les autoroutes A4 Turin-Milan-Venise, A9 Milan-ComeChiasso(Suisse), A8 Milan-Varèse, A7 MilanGène et, vers le Sud, l’A1 Milan-Rome-Naples ; 3 aéroports internationaux : Milan Malpensa, Milan Linate et Bergame Orio al Serio ; 3 gares ferroviaires internationales : Milan Central, Porte Garibaldi et Cadorna ; une liaison ferroviaire à grande vitesse pour Turin et Bologne. Enfin, Milan est très proche des lacs Majeur, de Come, de Lugano et de Varèse, zones d’exceptionnelle beauté naturelle et d’un intérêt culturel remarquable.


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Structure et organisation L’Exposition Internationale que La Triennale va organiser en 2016 vise à présenter un concept nouveau en comparaison avec ses éditions précédentes. Alors que, d’une part, l’Institution a l’intention de récupérer l’une de ses caractéristiques originales en organisant ses Expositions Internationales tous les trois ans, elle cherche d’autre part à développer une toute nouvelle structure pour maintenir le rythme avec le contexte actuel de réseaux d’échange et de communication.

çons diverses et qui peuvent aider à développer ses différentes facettes.

Pour atteindre ce résultat, on considère que : 1. Sous cette nouvelle vision, la taille de l’exposition sera si grande qu’elle exigera plusieurs sites différents en plus du Palazzo Della Triennale. Donc, il est planifié d’étendre l’exposition à la ville toute entière, impliquant un autre public et des lieux privés qui se prêtent bien aux expositions. 2. Le succès de cette exposition est lié à la construction d’un système d’alliances locales et internationales sans précédent, non limité ou lié à la participation traditionnelle d’organismes et d’institutions officiels, mais ouvert à la participation directe des personnes qui peuvent être intéressées par le thème de fa-

L’édition 2012 a attiré environ 1 000 exposants italiens et 300 exposants étrangers, l’afflux de près de 300 000 visiteurs et la présence de 5700 journalistes à Milan. L’exposition est donc planifiée pour commencer en même temps que le Salon de l’Ameublement 2016, prolongeant ainsi la présence des participants à l’exposition pour une durée de 5 mois.

Si l’on prend en considération ces deux objectifs et en fonction de leur similitude par thème et par histoire, on estime que créer une synergie entre La Triennale et Cosmit/Salone del Mobile (Salon de l’Ameublement) - un des principaux salons professionnels dans le monde – sera l’occasion idéale, ce salon étant capable d’attirer un maximum d’attention sur le design et sur les produits du design.

Participation d’entités et nature En plus de l’invitation traditionnelle aux Gouvernements des Etats membres du BIE, il est prévu d’inviter un éventail plus large d’insti-

tutions et aussi d’impliquer directement des entités diverses, liées à La Triennale de par leur nature et leur mission. Ces entités peuvent inclure des organisations à but lucratif et à but non lucratif. Le but est d’obtenir : - Une participation institutionnelle : Pays et administrations publiques (ministères, agences gouvernementales, etc.); autorités régionales; municipalités. - une participation non-institutionnelle (Entités à but non lucratif-recherche, promotion, éducation, diffusion : Centres et Associations pour la promotion des Arts, de l’Architecture et du Design, Universités et centres de formation spécialisés dans les disciplines diverses du projet, Musées, etc.) – Entités à but lucratif (recherche entreprise, production, publicité : Entreprises, Artisanat, Associations professionnelles, etc.) C’est pourquoi, La Triennale s’attache à renforcer tous les liens existants et à en favoriser de nouveaux, dans l’intention de créer un véritable réseau entre les acteurs et les opérateurs des secteurs concernés.

Comité scientifique Claudio De Albertis (Italie, 1950)

Silvana Annicchiarico (Italie, 1963)

Président de La Triennale de Milan

Directrice du Musée du Design de La Triennale

Président de l’ANCE (Associazione Nazionale Construttori Edili) de 2000 à 2006, Président de l’ANCE Milan (Associazione Imprese Edili e Complementari di Milano, Lodi, Monza e Brianza) à partir de 2006, Président de In-Arch, National Institute of Architecture, section Lombardie, Président de la Fondation « La Triennale di Milano », il siège actuellement au conseil d’administration de plusieurs entreprises importantes pour le développement territorial italien. Il a été Professeur adjoint chargé du cours d’ « Économie et gestion des affaires» à la Faculté d’Architecture à l’Ecole Polytechnique de Milan.

Vicente González Loscertales (Espagne, 1947)

En tant qu’architecte, elle est impliquée dans les domaines de la recherche, la critique et l’enseignement. Depuis 2007, elle est Directrice du Musée du Design de la Triennale, à Milan. De 1998 à 2007, elle était Conservatrice de la Collection Permanente du Design italien de la Triennale di Milano. De 1998 à 2004, elle a occupé un poste provisoire de Professeur pour le Diplôme en design industriel de l’Ecole Polytechnique de Milan. De 1998 à 2001, elle a été rédactrice adjointe au magazine mensuel de design « Modo ». Elle a collaboré avec plusieurs journaux et avec des radios. Elle est membre du Comité scientifique de La Triennale di Milano pour le Design, l’Industrie et l’Artisanat.

Andrea Cancellato (Italie, 1955) Directeur Général de la Triennale di Milano

Secrétaire Général du BIE.

Consultant en entreprise. Maire de Lodi de 1980 à 1990.

Avant sa nomination au poste de Secrétaire Général du Bureau International des Expositions en 1994, il été Directeur de la Participation Internationale à Expo’92, à Séville. Avant cela, il a occupé plusieurs postes importants dans la coopération en Afrique, Asie et Amérique Centrale pour le Ministère des Affaires Étrangères espagnol.

De 1994 à 2007, PDG de CLAC, Centro Legno Arredo Cantù, une société par actions publique-privée dont la mission est de transférer le design mondial et l’innovation technologique dans les PME du secteur des meubles et du bois. De 2002 à 2007, il a été PDG de Material ConneXion Milano, entreprise de services pour l’introduction de matériaux novateurs dans le domaine du design. Depuis 2002, il est Directeur général de la Fondation La Triennale Di Milano, l’institut italien pour l’architecture, l’urbanisme, le design, les arts décoratifs, la mode, les métiers, l’industrie et les nouveaux médias.

Il a enseigné l’Histoire Contemporaine à l’Université de Madrid (Ph.D. en Histoire). Il a fait des publications concernant l’histoire, les sciences sociales et les Expositions universelles. Il a reçu des médailles de la part de nombreux pays.


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Andrea Branzi (Italie, 1938)

Son travail et ses sujets d’intérêt portent sur le design industriel, l’architecture, l’urbanisme et la promotion culturelle. Fondateur des mouvements « Design and Architecture », il a écrit de nombreux livres et travaux en tant que Professeur de Design Industriel à l’Ecole Polytechnique de Milan. Il fut l’un des fondateurs, en 1983, de « Domus Académy », la première école internationale de design de troisième cycle universitaire.

Luisa Collina (Italie, 1968)

Professeur de Design et Responsable du Master en Science dans le Système de Service de Produit Design à l’Ecole Polytechnique de Milan, elle s’intéresse surtout au design stratégique et au Design-Driven Innovation (Innovation axée sur la conception) au niveau du système. Elle collabore avec des universités et des centres de recherche dans des programmes de recherche nationaux et internationaux et des projets d’innovation stratégiques. Elle est Déléguée du Recteur pour les Expos et Événements à l’Ecole Polytechnique de Milan et Présidente, depuis 2013, de Cumulus, l’Association Internationale des Universités et Écoles des Beaux-Arts, Design et Médias.

Elizabeth Diller (Pologne, 1954) et Ricardo Scofidio (USA, 1935)

Elizabeth Diller et Ricardo Scofidio sont les partenaires fondateurs de Diller Scofidio + Renfro, une agence de design interdisciplinaire de 70 personnes qui a intégré l’architecture, les arts visuels et l’art du spectacle depuis 1979. Elizabeth Diller est Professeur d’Architecture à Université de Princeton. Ricardo Scofidio est Professeur Émérite d’Architecture chez Cooper Vision.

Kenya Hara (Japon, 1958)

Kenya Hara est un designer graphiste et conservateur japonais. Depuis 2001, Kenya Hara est Directeur artistique de Muji. Il a conçu les programmes des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Hiver 1998 de Nagano. Il est l’auteur de « Designing Design ».

Stefano Micelli (Italie, 1966) Professeur de Gestion Internationale à l’Université Ca’ Foscari de Venise et membre du comité scientifique du Maker Faire Rome, S. Micelli est l’auteur du livre Futuro Artigiano (l’Artisan Futur), qui examine la transformation du système industriel italien. L’un de ses récents articles, «la troisième révolution industrielle a besoin d’une nouvelle génération d’artisans» (mai 2013) a provoqué des débats animés sur internet.

Pierluigi Nicolin (Italie, 1941) Professeur à l’Ecole Polytechnique de Milan, P. Nicolin réalise son design tout en faisant de la recherche et en publiant dans le magazine international Lotus, activités qu’il mène parallèlement à la fonction de Commissaire d’expositions (la Sixième édition de La Triennale Design Museum. « Design. Le Syndrome d’Influence », 2013).

Richard Sennet (USA, 1943) Richard Sennett écrit sur les villes, le travail et la culture. Il enseigne la sociologie à l’Université de New York et à la London School of Economics. Il travaille actuellement sur un projet appelé « l’Homo Faber », à travers l’exploration des façons matérielles de faire de la culture.

Cino Zucchi (Italie, 1955) Professeur titulaire de Design architectural et urbain à l’Ecole Polytechnique de Milan, C. Zucchi est membre de plusieurs conseils et comités dans les domaines de l’architecture et du design urbain. Ses essais et écrits ont été amplement publiés tant en Italie qu’à l’étranger, comme l’ont été les projets de son Studio. Il a participé à l’organisation et à la conception des expositions de Design des XV, XVI, XVIII et XIX Triennales et ses travaux ont figuré aux 6ème et 8ème Biennales de Venise.

Une invitation à tous les pays du monde Historiquement organisatrice de la « mostra » internationale, centre de recherche et fenêtre ouverte sur le design, l’architecture et les arts, la Triennale di Milano fait appel à tous les pays du monde pour participer et s’engager activement, à la fois en tant qu’États et structures pour l’innovation technologique et aussi comme promoteurs d’entreprises. La révolution industrielle, l’incitation et la demande jamais complètement satisfaite de choses, a amené à une séparation des rôles ; il y a ceux qui conçoivent et ceux qui produisent ; et il n’y a, souvent, absolument aucune relation entre les deux acteurs, qui peuvent se trouver en train de travailler dans des contextes et sur des continents différents.

L’art de faire des choses a été l’élément moteur de la croissance et du bien-être du monde (avec un certain nombre de problèmes secondaires spéciaux comme la pollution, le déséquilibre social, etc.). Autrefois, la conception et la fabrication des choses faisaient partie, le plus souvent, de la même activité et du travail de la même personne (ou du même atelier).


6 - BIE INFO n°22 La baisse des coûts de mobilité d’emploi, la présence d’un langage commun, le besoin de trouver un débouché productif à l’agitation créative, ont fait mûrir un stress compétitif qui, d’une part, nous a permis de trouver de nouvelles solutions de design aux choses dont nous avons besoin, et qui, d’autre part, a fait baisser le niveau de l’offre pour l’adapter à une demande «paresseuse». L’affirmation des nouvelles technologies de la communication et la considérable réduction de leurs coûts (qui semble devoir continuer), permettent aux designers d’expérimenter eux-mêmes, libres de toute restriction commerciale, les solutions les plus audacieuses et innovantes dont elles sont porteuses même quand elles sont liées aux délais du marché (notoirement lents, si l’on considère aussi la nécessité de réduire les coûts de recherche). Les nouveaux systèmes de prototypes rapides et d’imprimantes en 3D permettent en outre de développer des procédés de fabrication automatisée qui changent les modèles conventionnels du design, également en architecture, en permettant aux designers et aux fabricants d’appliquer l’innovation dans la conception à l’innovation dans la production.

Les universités et les écoles de design sont-elles les mêmes partout dans le monde? Pouvons-nous, voulons-nous, devons-nous donc étudier les mêmes choses dans toutes les écoles?

Le travail du designer est-il un travail qu’il réalise seul ou est-ce l’affaire d’une équipe de professionnels qui apportent des compétences différentes dans un esprit compétitif et de coopération? Quel rapport y-a-t-il entre design et architecture des villes? Un monde regorgeant de produits peut-il encore avoir besoin du design?

Nos villes ont été construites de pair avec le développement économique et l’industrie manufacturière ; elles ont été témoins de leur succès, de leur crise et de leur transformation. Certaines d’entre elles ont grandi, elles ont absorbé savoir-faire et compétences, alors que d’autres sont restées ancrées dans le passé, se sont appauvries, ont vu diminuer leur rôle et leurs habitants. Le rapport avec le monde du design est donc fondamental aussi pour l’architecture et le développement urbain.

visitez notre site www.bie-paris.org pour plus de nouvelles et d’informations sur les Expos

Bureau International des Expositions

34 avenue d’Iéna – 75016 Paris – France - Tél : +33 (0)1 45 00 38 63 / Fax : +33 (0)1 45 00 96 15 / E-mail : bie@bie-paris.org


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