BUDO INTERNATIONAL FRANCE S.L.

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Nº 180 BIS AVRIL BIMESTRIEL 2011 - France METRO : 4.30 € • DOM : 5.00 € • BEL : 4.90 € • CAN : 8 $ cad • MAR : 45 MAD • TOM/S : 700 XPF

LE MAGAZINE MAGAZINE D’ARTS D’ARTS MARTIAUX MARTIAUX LE LE PLUS PLUS INTERNATIONAL INTERNATIONAL • KERAMBIT • SHAOLIN HUNG GAR. GUNG GEE FOOK FU KUEN • HAPKIDO LE

BIS AVRIL BIMESTRIEL Nº 180

MASAAKI HATSUMI : Le Maître Ninja

JOSE ALDO : « OSCAR » 2010 du MMA

U.F.C. RÍO : Rentrant par la grande porte LE KERAMBIT : Un « couteau » mortel



Vous êtes à un clic de ce qu’il y de mieux en francais dans les arts martiaux.


RIAL COMMENT ÊTRE HEUREUX, SANS DEVENIR STUPIDE « Si vous n’êtes pas heureux, vous n’êtes ni sage, ni rien » Gato Pérez (rumba)

e bonheur a toujours été identifié à l’ignorant. Mais comment peut-on être heureux dans l’ignorance ? L’ignorant est heureux jusqu’à ce que son incompétence le place devant la conséquence naturelle d’être ignorant. Tôt ou tard, irrémédiablement, son ignorance le fera errer, confondre, mal interpréter, lire imprudemment le moment, se tromper et infailliblement il souffrira de cela et des conséquences que cela engendre. Identifier le bonheur avec l’ignorant a cependant un sens réel, si on le considère depuis une perspective différente. Tout le bonheur de l’ignorant réside dans le fait de se regarder lui-même et de regarder la vie sans aigreur et avec bienveillance. Le regard de l’enfant, la chance du néophyte se produisent parce que, vides d’intention, parfois, il nous faut seulement Être. Sans intention, la fluidité se produit et tout se conjure pour que le positif surgisse. Sans préjugés, sans culpabilités, nous ne nous afférons à rien et rien ne s’accroche à nous. Mais cet état de bien-être n’est pas éternel et on sait bien que nous sommes ici pour apprendre, pour nous perfectionner ou en tout cas, d’après les moins enthousiastes de la croissance, pour Être. D’après un ami très cher, le bonheur est un état naturel qui ne peut cependant être forcé. Il se produit naturellement une fois que rien ne l’empêche, c’est d’une certaine manière l’état naturel de l’homme, quand il est dans cet état, bien sûr ! Car l’homme change, vit des cycles, monte et descend, entre et sort, avec la même rigueur que changent les lunes, les saisons, avec la même certitude qu’au sol naissant suivra le crépuscule. Le bonheur ne peut être poursuivi, mais nous ne devons pas non plus courir devant ! L’acharnement à l’obtenir devient précisément cette course incohérente. Nous fuyons ce que nous cherchons parce qu’il n’y a pas moyen de l’appréhender. Le bonheur arrive et en nous y accrochant, nos l’asphyxions. S’il ne vient pas, nous le conjurons en poursuivant ses nombreux succédanés…

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une course de fous, littéralement, avec la peur derrière qui pousse… et l’insatisfaction devant qui tire… Parfois le bonheur est si proche qu’il suffit juste de lâcher les amarres et le vent nous y emporte. Se laisser aller et laisser aller ! Nous accrochons tout autant qu’on nous accroche quand nous nous accrochons. Quel gigantesque leurre ! Depuis tout petit, on nous apprend à être dans l’avoir, dans la réussite, dans l’obtention, mais personne ne nous initie au mystère de l’Être. Quel dommage fait-on ainsi aux meilleurs ! Ceux qui ne s’ajustent pas au moule seront ceux qui ouvrirent les portes qui sont fermées à tous. Il n’y a pas de grand homme qui n’ait senti la douleur de sa différence et qui ait fait de cette douleur le moteur de son efficacité, l’impulsion de sa créativité. Une telle chose cependant ne doit pas se transformer en rancœur, en vengeance, ni en douleur permanente. La grandeur du véritablement grand se trouve dans la capacité de dissoudre ce sentiment avec le naturel avec lequel un enfant oublie sa colère… Parce que le monde est plein de choses intéressantes à découvrir. La douleur en excès asphyxie la curiosité, la grâce et tout acharnement à être tout simplement. La dépression devient alors une conséquence naturelle de la fatigue et de la torture, enkystant la personne dans sa rancœur, dans sa prévention en face de l’autre ; en se refermant sur sa négativité, ses eaux se pourrissent comme celles d’un étang qui ne renouvelle pas ses sources. Combien de fois oublions-nous le plus simple. Fatigués d’affronter la complication de la vie d’aujourd’hui du fait de la multiplicité des pièges, vautours et charognards divers, nous nous perdons dans les détails. Si quelque chose vous brûle, lâchez-le ! Ne vous accrochez pas à plus fort que vous ! Combien de fois un mal connu est-il meilleur qu’un bien à découvrir… la peur… toujours la peur. Non. Ce n’est jamais facile. Le dire c’est bien, le raconter c’est bien… et même le comprendre, mais ce n’est jamais, jamais facile à la première

personne. Embrouillés dans les détails, perdus dans l’abondance d’explications, nous oublions d’ouvrir la main et de lâcher. Nous oublions qu’il faut oublier, pas parce que nous devons être bons… mais parce qu’il n’est pas bon de se lier au négatif ; pire encore de le porter ; et le plus horrible, chercher vengeance. Inutile, futile et misérable… ruminer les fautes. Non, il ne faut pas pardonner ! Il n’y a rien à pardonner ! L’erreur n’est rien d’autre que le préambule du discernement, l’inadéquation au moment c’est un pas vers la recherche de l’harmonie, un pas de plus sur le chemin de ce que nous sommes venus faire. Le pire des scénarios, c’est celui de faire une routine avec tout cela, se mordre la queue comme un serpent en tour nant sur soi-même. Il arrive un moment où il vaut mieux que ça fasse mal, parce que nous nous persuadons qu’ainsi nous serons mieux préparés à supporter ou à anticiper la douleur suivante. Combien nous sommes absurdes ! Le lâcher, le laisser aller, ne s’obtient qu’en s’ouvrant au nouveau avec la curiosité d’un enfant qui oublie vite parce qu’il ne s’accroche pas. Il y a beaucoup plus à savourer au banquet. La table est servie ! Tout sur la nappe est exquis, riche, varié… Nous ne savourons jamais tout, nous n’expérimentons jamais tout, mais… et pourquoi ne pas essayer ? L’enfant goûte et s’amuse parce que goûter est amusant, et pas tant pour le fait en lui-même mais pour l’esprit qui anime l’épreuve. Goûter, pas pour se prouver à soi-même, pas pour prévaloir sur les autres, goûter parce que c’est naturel, parce que tout est un cadeau si nous savons le regarder comme tel. Les obligations, l’obligatoire, tuent les cadeaux parce qu’elles tuent la surprise, la réalisation n’est pas satisfaite parce qu’elle est prévue… Et sans surprise, il n’y a pas d’adrénaline, il n’y a pas d’ocytocine, ni d’endorphines qui valent. L’art d’être adulte est paradoxal et, comme tout, il se voit dans son contraire : être comme des enfants. Être comme des enfants étant adultes, ça ne veut pas dire être stupide et agir de manière


Editorial

irresponsable. Être comme un enfant, c’est se reconnecter à notre innocence, à notre curiosité, mais sans nous lier à rien de négatif, sans congeler le passé, sans fragmenter le présent en mille raisons, sans nous inquiéter pour un lendemain qui n’existe pas encore et qui peut changer complètement à chaque instant. Il n’existe aucune voie heureuse qui ne passe par ce principe, par cette attitude… tout le reste sera des succédanés, des placebos avec lesquels nous occuper et être de plus en plus perdus. Reprendre contact avec notre intérieur a à voir avec cet enfant primordial qu’il y a en nous, qui joue parce que c’est là son travail. S’il ne donne pas de la place à cet enfant, l’homme s’éteint et ne rencontre pas le Yin dont il a besoin pour exprimer le Yang ; sans huile, la machine s’échauffe, se sèche et sans eau, la plante se fane prématurément. Il n’est jamais trop tard pour rire comme cet enfant et s’il le faut, pourquoi pas, pour pleurer avec lui aussi. Parce que les pleurs d’un enfant sont sains et libérateurs, intenses mais courts, parce qu’il ne s’entête pas à la douleur. Laisser jaillir l’enfant chaque jour un peu, parce que sa compagnie nous rend meilleurs, nous réconforte et nous réconcilie avec la vie. Se faire un caprice ! Jouer pour jouer et de temps en temps que ce soit quelque chose de nouveau. Abandonnez-vous à rêver, sans autre but que de vagabonder entre vos désirs, capables de laisser poindre quelque chose de bon et qui vous surprenne ! Soyez paresseux sans être nonchalants. Rompez consciemment les routines parce qu’elles asphyxient toute créativité et soutiennent les chaînes des mensonges que nous créons. De temps en temps, pratiquez le non faire avec une intense délectation et une licence absolue. Découvrez un inconnu, mais regardez aussi d’un œil nouveau une personne connue. Faites quelque chose pour le faire, sans admettre ni intention, ni raison aucune. Riez de tout, mais surtout de vous-mêmes, sans humour, le meilleur de la vie… ne vaut rien. Nous nous prenons tellement au sérieux que nous sommes capables de justifier nos propres pièges. L’humour renverse les murailles de notre importance personnelle et nous rend simples. Et surtout, suivez votre cœur en le maintenant bien ouvert, parce que même blessé, un seul instant à ses côtés vaut plus qu’une vie sans lui. Nous sommes ici pour vivre ! Le reste ne sont que des opinions… c’est une certitude. Faire de cet acte, sacré et extraordinaire, un enfer est le plus grand des péchés. Nous tombons tous, nous mordons la poussière, nous souffrons la défaite à un moment donné. Le guerrier est celui qui se relève et continue. S’il s’enroule dans sa douleur, il deviendra dense, lourd et morbide. En réalité, il ne faut pas lutter contre elle, il faut juste recommencer et notre commencement fut exactement le même pour tous. D’une nouvelle manière, il faut redevenir un enfant.

Alfredo Tucci é Director Gerente de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. e-mail: budo@budointernational.com

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KERAMBIT WUSHU Hu Jianqiang fut deux fois champion du monde des formes de Wushu, il est acteur, chorégraphe et vedette du cinéma international. Au cours de cette interview, nous invitons Wu à partager avec nos lecteurs ses connaissances du Wushu qui lui furent si difficiles à obtenir.

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p. 50

Pratiquement impossible à désarmer, le Kerambit est sans nul doute l’une des armes blanches les plus létales. Cet article présente les origines et la nature de cette arme dévastatrice, au dessin anatomique et au fonctionnement parfait.

PRIDE

WEC & UFC

Dans les années 90, Johil de Oliveira était considéré comme l’un des meilleurs du monde de sa catégorie, mais un accident au Pride changea complètement sa vie. Aujourd’hui, à l’âge de 41 ans, Johil est en fin de carrière et le magazine Budo Inter national rend ici hommage à ce vrai exemple de guerrier des rings et de la vie.

p. 25

UFC RIO

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L’UFC à Rio de Janeiro, le p. 22 berceau du Vale Tudo, c’est comme un retour en entrant par la grande porte… Et ça aura lieu le 27 août 2011 !

En 2009, José Aldo remporta la ceinture de champion du monde du WEC. Cette année, après avoir battu huit adversaires et remporté les titres de a WEC et de l’UFC, Aldo reçut l’Oscar du meilleur combattant de l’année 2010…

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revue spécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagnies spécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company pour BUDO INTERNATIONAL FRANCE


HAPKIDO

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Il y a un phénomène qui, s’il ne s’est pas encore produit dans tous les pays européens, est sur le point de le faire : les pratiques coréennes unies autour de la Fédération la plus puissante de celles-ci, la Fédération de Taekwondo.

GUNG GEE FOOK FU KUEN La première et principale forme du Shaolin Hung Gar Kung-Fu original, Gung Gee Fook Fu Kuen, est l’une des formes les plus anciennes de toutes celles qui contiennent des connaissances anciennes et des techniques du véritable Kung-Fu de Shaolin du Sud.

NINJUTSU Le Maître Masaaki Hatsumi est à l’évidence l’âme indiscutable du Ninjutsu au Japon et dans le monde. À la fin de cette année, il va fêter ses 80 ans et c’est un bon moment pour repasser son histoire et ses idées à travers d’anciennes déclarations.

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REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: budo@budointernational.com • Directeur de publication: Alfredo Tucci, e-mail: budo@dimasoft.es • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Responsable: Patricia Ferriot • Assistante de rédaction: Brigitte de le Court • Chef de production: Marga López-Beltrán García, e-mail: magazine@budointernational.com • Directeur audio-visuel: Javier Estévez • Traducteurs: Brigitte de le Court, Cristian Nani, Celina Von Stromberg.• Service publicité: (+34) 93 775 50 03. • Service abonnements: Tél:(+34) 93 775 50 03. • Correspondants permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum, Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Huang Aguilar, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz. • Photographe: Carlos Contreras • Imprimé par: Sergraph, Amado Nervo, 11 Local 4, Madrid, Espagne • Distribution: MLP, Z. A. de Chesnes, 55 bd de la Noirée, 38070 Saint Quentin Fallavier. B.P.: 59 La Verpillière. Tél: 04 74 82 14 14. Fax: 04 74 94 41 91 • Une production graphique de: Budo International Publishing Co. Capital Budo International France SL: 500.000 pts. NIF: B 61376919. Nº Commission Paritaire: 1111 U 88626. Adresse du titre: c/ Escuelas Pías 49, 08017 Barcelona. • Nº de TVA intracommunautaire: FR 654 144 148 9600012 • Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.


Arts Martiaux Coréens « L’art martial coréen enfin organisé et systématisé, dans un programme cohérent d’apprentissage, et avec l’aval et la reconnaissance officielle d’une Fédération nationale leader internationalement. »

Président de la Fédération espagnole de Taekwondo

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Directeur technique de Hapkido et de Fédération espagnole de Taekwondo


Programme officiel de Hapkido jusqu’à la ceinture noire de la Fédération espagnole de Taekwondo

C’

est un phénomène qui, s’il ne s’est pas encore produit dans tous les pays européens, est sur le point de le faire : les pratiques coréennes unies autour de la Fédération la plus puissante de celles-ci, la Fédération de Taekwondo. En Espagne, c’est ce qui s’est passé, avec des cautions de première ligne, comme le propre Conseil supérieur des Sports de l’État. Le Hapkido a été officiellement intégré comme une activité réglée au sein de la Fédération espagnole de Taekwondo. Derrière les considérations politiques et organisationnelles de cette nouveauté, il existe un travail très bien organisé à propos de cet art martial au sein de la Fédération de Taekwondo depuis longtemps. L’Espagne a accueilli beaucoup de Coréens dans les années 60 et 70 du siècle dernier. C’est grâce à cela, sans doute, que purent s’établir les bases qui ont permis à cet art martial de trouver autant de pratiquants et d’atteindre un très haut niveau dans ce pays. Ce sont cependant les élèves espagnols de ces maîtres, aujourd’hui maîtres eux-mêmes, et particulièrement la diligente gestion de l’actuel président Jesus Castellanos (également vice-président européen et président de la Fédération latino-américaine) qui stimula une époque de grandes réussites dans le terrain sportif et organisationnel. De nos jours, les équipes espagnoles sont internationalement reconnues comme les

meilleures, toujours en lutte avec les coréennes, qui ont indiscutablement du mal à lâcher le contrôle d’un art qui –même si ça fait mal à l’orgueil national alors que ce devrait être tout le contraire– est devenu quelque chose d’universel, son seulement en tant que sport, mais également comme pratique formative pour des milliers de jeunes. Le Hapkido reste ainsi sous la tutelle d’une Fédération sérieuse qui a commencé déjà à organiser clairement et systématiquement les détails techniques. Elle a pour cela organisé la production de ce premier DVD avec le programme officiel jusqu’à la ceinture noire. Le programme inclut tous les aspects techniques indispensables pour l’étude de cet art martial, depuis les chutes et les coups de pied, jusqu’aux projections les plus inextricables. Ce travail précède l’apparition d’un livre sur le sujet, qui viendra clarifier pour les élèves tout ce qui concerne l’apprentissage de ce style si complet. Les deux travaux ont été réalisés sous la supervision du président Jesus Castellanos, dirigés par le directeur technique actuel de la Fédération espagnole, Alfonso Rubio, maître réputé de l’art martial et possédant une longue trajectoire dans celui-ci, et comptent sur la co llaboration de leurs maîtres les plus remarquables À Budo International, nous sommes ravis d’avoir fait ce travail et avec des personnes d’un aussi haut niveau technique.

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Arts Martiaux Coréens

Hapkido Le Hapkido, art martial lié à la pratique du Taekwondo, d’origine coréenne, est pratiqué en Espagne depuis l’année 1968 quand le maître Kim Jae Win vint s’installer à Madrid. Le Hapkido était alors une pratique parallèle et l’on mettait plus l’accent sur le Taekwondo comme sport. Plus prosaïquement, le Hapkido constitue une méthode systématique et pédagogique d’enseignement de techniques de selfdéfense et de combat. Le Hapkido est cependant également une bonne manière de transmettre des valeurs comme l’humilité, le dépassement de soi, la persévérance, l’épanouissement de la santé, l’amitié, la fidélité et l’engagement. En tant qu’art martial éminemment de self-défense, il reprend et fonde en une seule méthode d’enseignement la meilleure tradition martiale coréenne, le Tae Kyum (base traditionnelle du Taekwondo moderne), le Kuk Sul Won (self-défense dynamique coréenne) et la lutte Syrum (très populaire en Corée et très similaire à la lutte canarienne). De cette façon, le Hapkido rassemble en une seule méthode éducative le meilleur des styles. Des styles aussi variés qui travaillent depuis le combat en distance longue et moyenne, basés sur les coups de poing et de pied (TKD, Karaté…), jusqu’au combat au corps à corps en distance courte (Judo, Syrum…).

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Le père du Hapkido tel que nous le connaissons aujourd’hui est le maître Choi Yong Sul (1904-1987). C’est dans les années 50 et 60, que le Hapkido et le Taekwondo surgirent en tant qu’écoles et furent adoptés comme méthodes d’enseignement du combat par les corps policiers et militaires de la société coréenne. Leur expansion en Occident se doit fondamentalement à la présence des troupes des Nations Unies et à l’adoption par les unités des armées américaines des méthodes d’enseignement du combat au corps à corps des troupes coréennes, le Taekwondo et le Hapkido, comme deux disciplines complémentaires. Le terme Taekwondo fut adopté en 1957 par les maîtres de différentes écoles d’arts martiaux coréens. À cette époque, le Taekwondo permit la synthèse en une école unique de l’essentiel des différents styles de combat coréens basés sur le combat à distance, utilisant les coups des bras et des

jambes, et devint, en résumé, l’héritier du Tae Kyum traditionnel. Sa consolidation institutionnelle en tant qu’art de combat en Corée fut cependant beaucoup plus modeste que celle du Taekwondo. Tant et si bien que la dénomination et la création d’une école officielle de Hapkido se dut à la tâche entreprise par son meilleur élève, le maître Ji Jan Jae. Le maître Ji fonda le Hapkido tel que nous le connaissons aujourd’hui en 1959 et deux années plus tard, en 1961, il fut engagé par le gouvernement de Corée du Sud pour instruire les Forces de sécurité présidentielles aux techniques de combat, un poste qu’il occupa jusqu’en 1979. De nos jours, le Hapkido et le Taekwondo partagent un statut similaire dans l’État de Corée et malgré les différences qui existent entre les deux disciplines, la pratique du Hapkido et du Taekwondo se déroule de manière intégrée et complémentaire (il ne faut pas oublier qu’ils sont tous deux


héritiers légitimes du Tae Kyum traditionnel). De cette manière, les maîtres et les instructeurs sont formés simultanément dans les deux disciplines et donnent cours parallèlement. Bien que le Taekwondo et le Hapkido soient les disciplines martiales coréennes les plus diffusées dans le monde, la pratique du Taekwondo s’est développée plus rapidement dans le monde comme discipline sportive olympique alors que la diffusion du Hapkido s’est vue freinée, en partie par le grand succès du Taekwondo et en partie par les conditionnements institutionnels de leur origine. Peut-être la plus grande différence entre les deux disciplines réside-telle dans le fait que la pratique du TKD se soit orientée dans une direction essentiellement compétitive (et de là son développement comme sport de compétition) tandis que la pratique du Hapkido a conservé intact son bagage martial. Il convient de ne pas oublier que ceux qui ont introduit le TKD et le Hapkido en Espagne sont les maîtres eux-mêmes qui partagent leur condition d’experts et d’instructeurs dans les deux disciplines, mais qui à un moment donné choisirent de se centrer sur la diffusion du TKD, très certainement parce que son caractère compétitif lui ouvrait dans notre société, elle aussi hautement compétitive, d’innombrables occasions de développement.

Caractéristiques du Hapkido Le Hapkido est un art martial très complet, ses projections créatives lui ont valu le respect des élèves d’autres styles depuis qu’il se fit connaître, mais cet aspect n’est qu’une partie de la richesse de celui-ci. En plus des chapitres techniques consacrés à la selfdéfense, le Hapkido possède un énorme bagage technique qui inclut un vaste arsenal sur toutes les distances. Cette richesse technique est manifeste dans le travail que nous avons réalisé en ordonnant les techniques nécessaires pour son apprentissage correct jusqu’à la ceinture noire. L’une des caractéristiques différenciatrices du Hapkido est l’intelligence dans l’usage de la force face à n’importe quelle circonstance et la capacité d’utiliser ses techniques pour profiter de la force de l’attaquant sans s’arrêter sur des considérations concernant le type de techniques à utiliser, ce qui permet de combiner adéquatement des techniques de frappe, de saut, de projection, de sol, des clés… indistinctement. En effet, son origine en tant qu’art de combat n’établit pas de cadres restreints à son développement, bien que la systématisation de son apprentissage actuellement permette aux élèves d’apprendre cet art martial sans courir de risque. Le potentiel du Hapkido en tant que système de selfdéfense a fait de lui un style puissant et toujours respecté dans le contexte martial du monde entier. Organiser ses contenus fut un travail ardu, mais le résultat facilitera plus encore son expansion.

« Le potentiel du Hapkido en tant que système de self-défense a fait de lui un style puissant et toujours respecté dans le contexte martial du monde entier. »

« Le Hapkido est un art martial très complet, ses projections créatives lui ont valu le respect des élèves d’autres styles depuis qu’il se fit connaître, mais cet aspect n’est qu’une partie de la richesse de celui-ci. » 9


Arts Martiaux Coréens

« Une fois qu’un élève a approfondi sérieusement le Taekwondo, il est difficile d’oublier l’idée d’étudier le Hapkido. »

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Reportage

Sa pratique permet aux élèves de Taekwondo qui le désirent de compléter leur apprentissage, particulièrement en ce qui concerne la self-défense. La souplesse et la préparation que le Taekwondo apporte aux élèves est une base magnifique pour découvrir ce style. L’usage des jambes et des bras dans les techniques de frappe se complète ainsi avec d’autres où le contact est redirigé vers les projections, les luxations et des contrôles complexes qui viennent enrichir la connaissance de n’importe quel élève d’art martial. Une fois qu’un élève a approfondi sérieusement le Taekwondo, il est difficile d’oublier l’idée d’étudier le Hapkido. Le fait qu’ils possèdent la même racine culturelle facilite énormément le processus pour les élèves de Taekwondo et ils peuvent intensément en jouir. Il y en a cependant qui décident de se consacrer exclusivement au Hapkido, mais généralement c’est le contraire. Les personnes qui le connaissent à travers leur entraînement du Taekwondo et qui ont observé un cours de Hapkido sont généralement séduites par sa force et son esthétique particulière dont émane une sensation de la fermeté et de puissance pleine de contrôle. Le système organisé pour son apprentissage correct est la base de ce DVD, un travail profondément médité pour accomplir son objectif, la formation correcte et complète des élèves et la création d’un guide solide pour que les maîtres puissent réaliser adéquatement leur travail didactique.

Reconnaissance en Espagne du Hapkido en tant que discipline associée à la Fédération espagnole de Taekwondo Le Hapkido après avoir déambulé de nombreuses années à essayer de se consolider comme une discipline associée au sein de la Fédération espagnole de Taekwondo est aujourd’hui une réalité reconnue par le Conseil supérieur des Sports. Et ce, grâce en grande partie à l’effort intense et à l’intérêt constant de l’actuel président de la FET, Jesus Catellanos, qui eut comme objectif au début de sa législature de pouvoir ouvrir le département national de Hapkido au sein de la Fédération espagnole de Taekwondo, en tant que discipline associée. Il y eut de nombreux essais, écrits, travail développé, brouillons de règlements, modification de statuts, pour finalement parvenir à en faire une réalité. Au cours de l’année 2008 fut célébré le premier championnat d’Espagne de Hapkido, auquel il fut fait bel accueil et où l’on eut le plaisir d’apprécier l’excellence, l’efficacité et la beauté de cette discipline. Au cours de l’année 2009, eut lieu le deuxième championnat d’Espagne de Hapkido, qui commença par les examens officiels de ceintures noires avec les diplômes officiels, les cours de formation de

juges, les cours de diplômes et les cours de recyclage et d’actualisation. L’an 2010 fut conclue la troisième édition du championnat d’Espagne avec un niveau et un accueil excellents des Espagnols. En guise d’éclaircissement et devant les doutes que présentent certaines associations, voici le texte que reçut le Conseil supérieur des Sports : « … le Hapkido est reconnu par cet organisme comme une spécialité sportive intégrée au sein de la Fédération espagnole de Taekwondo, entité déjà inscrite au Registre des Associations sportive de ce Conseil supérieur des Sports et qui est la seule entité à qui sont déléguées en exclusivité l e s f o n c t i o n s p u b l i q u e s d e c a r a c t è re administratif qui sont contemplée par la Loi du Sport telle qu’elle figure dans ses statuts publiés dans le BOE. Dès lors, dans le cadre sportif, seules seront valides et reconnues officiellement à ce jour les actions sur le Hapkido menées à bien par ladite Fédération espagnole de Taekwondo. » Nous joignons également une référence de la copie de l’écrit avec enregistrement de sortie du Conseil supérieur des Sports nº 08.02.07 002008, de M. Ramón Barba Sánchez, secrétaire de la Commission directrice du Conseil supérieur des Sports qui nous notifie l’approbation de l’inclusion du Hapkido en tant que discipline associée dans les statuts de cette Fédération espagnole de Taekwondo.

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« Le grand maître Chiu Chi Ling nous montre certaines parties de cette forme Gung Gee Fook Fu Kuen dans son nouveau DVD d’instruction et indique les points les plus importants pour mener à bien le processus d’apprentissage. »

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« Il y a des exercices physiques intensifs d’endurcissement, par exemple Sam Seng, qui sont inclus dans Gung Gee, forgeant ainsi le corps de l’élève. Il n’est pas étonnant que depuis toujours, les combattants de Hung Gar aient été redoutés pour les avant-bras et leurs tibias durs comme le fer. »


Silencieusement, le tigre se faufile dans les broussailles. La lune illumine vaguement son chemin, mais de toute manière, le tigre trouvera sa proie, en se glissant intrépide et mortel. À cette époque, sur la montagne Ling Nam au sud de la Chine, on ne connaissait rien de plus dangereux et de plus fort que le tigre de la forêt de bambou. Il y avait des moines guerriers qui apprenaient à se battre dans les monastères, à qui leurs maîtres enseignaient les techniques. « Gung Gee Fook Fu Kuen », proférait l’abbé Chi Sim Sum Si (également connu comme Ji Sim) pendant qu’il observait ses élèves exécuter la forme du « poing qui vainc le tigre ». Il leur disait : « Vous allez devenir si forts que vous serez capable de vaincre l’ennemi le plus dangereux et le plus fort qui existe, le tigre ! ». La sueur coulait sur les visages de ses élèves, leurs bras et leurs jambes tremblaient sous l’effort. « Aucun d’entre vous ne sera jamais un véritable guerrier Shaolin si vous ne dominez pas cette forme ». Pr obablement, bien peu des élèves qui si durement s’entraînaient savaient combien avait raison l’abbé, le dernier abbé de Shaolin du Sud…

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Le Gung Gee Fook Fu Kuen contient le véritable savoir de Shaolin La première et principale forme du Shaolin Hung Gar Kung-Fu original, Gung Gee Fook Fu Kuen, est l’une des formes les plus anciennes de toutes celles qui contiennent des connaissa n c e s a n c i e n n e s e t d e s techniques du véritable Kung-Fu de Shaolin du Sud. De nos jours, cette forme que l’abbé Chi Sim Sum Si enseignait personnellement possède la réputation presque légendaire d’être la forme du Hung Gar par excellence. C’est l’une des plus célèbres dans le monde après la fame u s e f o r m e T i g re - G r u e . L’entraînement constructif du Kung-Fu fortifie tous les pratiquants, mais Gung Gee Fook Fu Kuen représente une porte qu’il faut franchir pour d e v e n i r u n v é r i t a b l e combattant. Il n’est pas étonnant que ce soit la première et la principale forme du fameux système Hung Gar.

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Un élément fixe de Gung Gee Fook Fu Kuen est le travail de l’énergie interne, appelé Qi Gong. On sait que le Hung Gar Qi Gong existe déjà dans les formes précédentes, mais ce n’est que dans Gung Gee Fook Fu Kuen que l’élève l’affronte consciemment. Grâce au Qi Gong, l’élève apprend mieux que jamais auparavant à canaliser son énergie et à utiliser sa force judicieusement. Ceci fomente la qualité de vie du pratiquant, exerçant également dans une grande mesure son esprit guerrier, parce que s’élève en lui également son niveau énergétique de guerrier. Dans les entraînements, Gung Gee Fook Fu Kuen est la forme la plus longue (plus de 300 mouvements) et cela représente également un nouveau défi ajouté. Tout comme Sai Pin Tai Ma, la position du cavalier du Hung Gar Kuen, elle exige une grande capacité de résistance et de force mentale. Elle nous met face à face à nos limites internes et externes et nous aide à les dépasser. En outre, il y a des exercices physiques intensifs d’endurcissement,

par exemple Sam Seng, qui sont inclus dans Gung Gee, forgeant ainsi le corps de l’élève. Il n’est pas étonnant que depuis toujours, les combattants de Hung Gar aient été redoutés pour les avant-bras et leurs tibias durs comme le fer. « Dès le premier moment, on sent que la forme Gung Gee Fook Fu Kuen est quelque chose de très spécial. Comme si on arrivait à une nouvelle étape de l’apprentissage. Aujourd’hui, cette forme fait partie de mon entraînement », raconte R. Gilser, un élève suisse remarquable, pratiquant de Hung Gar. Plus on pratique la forme, plus l’élève acquiert d’expérience du fait des principes inhérents au Hung Gar : le Pa Kua et le travail des pas associés au combat, le Yam et le Yeung (Yin-Yang) qui font partie de l’apprentissage de la gestion de l’énergie et du principe fondamental du Shaolin Kung-Fu original, le Boxing Sutras et les 12 points du Hung Gar. Tout ça, et bien plus encore, fait partie de Gung Gee Fook Fu Kuen.


Kung-Fu

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Reportage

Si nous pensons que les moines du fameux monastère de Shaolin ont voulu réunir dans une forme la plus grande quantité possible de leurs expériences, nous pouvons penser directement à Gung Gee Fook Fu Kuen. Depuis que le Kung-Fu original et correct abandonna le monastère de Shaolin, une seule chose a changé dans la forme et cela se dut ni plus ni moins au héros du village, Wong Fei Hung. En tant que grand combattant de Hung Gar et célèbre médecin, Wong Fei Hung est considéré comme un héros du peuple chinois. Il ajouta à la forme plus de mouvements et créa une première partie d’instruction qui vint compléter le reste de la forme, avec une connaissance élémentaire de Hung Gar. Cette première partie, appelée Gung Gee, facilite l’accès aux formes avancées du Kung-Fu de Shaolin du Sud comme avec Fook Fo Kuen, la deuxième partie de la forme d’aujourd’hui, qui se trouve dans tous les systèmes de Kung-Fu provenant réellement de Shaolin du Sud. Pour les maîtres expérimentés, Gung Gee Fook Fu Kuen est très importante même après avoir appris d’autres formes principales. Elle est pour cela régulièrement pratiquée y compris par le grand maître Chiu Chi Ling. Transmise directement à travers l’arbre généalogique de la famille Hung, la forme Gung Gee Fook Fu Kuen fut enseignée à Chiu Chi Ling dès le début. Pour son père et Sifu, le grand maître Chiu Kow (1895-1995), il était très important que son fils prenne au sérieux la formation. « Enfant, je n’avais pas toujours envie de m’entraîner à Gung Gee Fook Fu Kuen huit heures par jour », nous raconte en souriant le grand maître Chiu Chi Ling, « Aujourd’hui, j’ai encore de nombreuses cicatrices de cette époque où mon père devait

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me convaincre pour que je pratique Gung Gee Fook Fu Kuen. Mais aujourd’hui, je remercie mon père pour chacune de ses leçons ! » Le grand maître Chiu Chi Ling nous montre certaines parties de cette forme Gung Gee Fook Fu Kuen dans son nouveau DVD d’instruction et indique les points les plus importants pour mener à bien le processus d’apprentissage. Le grand maître Chiu Chi Ling, 10e Dan, enregistra cette partie du DVD à Amsterdam, dans le cadre d’un séminaire spécialement préparé par le maître Martin Sewer pour les pratiquants du véritable Hung Gar. Mais où pourrait-on apprendre cette forme avec la qualité de Shaolin ? Un art aussi ancien et éprouvé sera un secret bien gardé, penseront certains. Secret ? Bien au contraire ! Étant l’un des cinq arts martiaux les plus célèbres de la Chine (Hung, Lau, Choy, Li et Mok), le Hung Gar Kung-Fu et avec lui la forme Gung Gee Fook Fu Kuen sont tout sauf un secret. Et cependant, seul celui qui les cherche pourrait les trouver… De nos jours, il n’y a pas de meilleur endroit que l’actuel bastion du Shaolin Hung Gar Kung-Fu original qui se trouve dans la merveilleuse Suisse. Nous nous référons au successeur du style des familles Chiu Hung Gar Kung-Fu par désignation du grand maître Chiu Chi Ling, le maître Martin Sewer. « Aucun élève de l’école de Kung-Fu Martin Sewer ne peut suivre sa formation sans avoir appris l’art de la première forme principale. Celle-ci apporte à l’élève de nombreux instruments importants pour le développement de ses capacités. Pour la pratique du mannequin de bois, c’est également une forme incontournable », commente le maître

Martin Sewer qui reçut, il y a quelques semaines, le 8e Dan (Tuan, Duan, grade de maîtrise) de son maître à Amsterdam, en présence de nombreux grands maîtres de Kung-Fu chinois. Pour cet élève à qui le grand maître Chiu Chi Ling, 10e Dan, a octroyé le plus haut grade du monde en tant qu’élève, la forme Gung Gee Fook Fu Kuen est un programme obligatoire pour la formation à la KUNG FU SCHULE MARTIN SEWER. Et ceci, pour se graduer à n’importe quel niveau ! Cela fait déjà plusieurs dizaines d’années que le Sifu Martin Sewer suit son maître et s’entraîne avec lui régulièrement. Il a coutume de dire : « Je n’oublierai jamais quand je suis allé apprendre la forme Gung Gee Fook Fu Kuen à la vieille école de mon Sifu, dans Pak Hoi Street à Hong Kong… » Il est clair que Gung Gee Fook Fu Kuen est aujourd’hui et sera sûrement dans le futur également l’une des formes élémentaires et fondamentales dans la formation de ceux qui pratiquent le Hung Gar. La communauté internationale de Hung Gar attendait ce nouveau DVD d’instruction de l’école de Kung-Fu Martin Sewer. Présenté par le Sifu Martin Sewer, 8e Dan, et son meilleur élève le Sifu Fadri Canal, 3e Dan, il est complété par les explications du grand maître Chiu Chi Ling, 10e Dan, ce qui fait de ce DVD d’instruction du Gung Gee Fook Fu Kuen un travail indispensable pour tout élève de Hung Gar qui veut vraiment apprendre. Peut-être le tigre n’est-il plus l’ennemi le plus fort que nous connaissions aujourd’hui, mais il est clair que la forme Gung Gee Fook Fu Kuen le réveillera. Le tigre est en vous !


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Réflexion Tribalisme Martial Bien que nous soyons immergés dans une réalité où il existe de grandes facilités pour la recherche du savoir et des informations, nous percevons clairement le fait que nous devons affronter certaines difficultés dans le monde martial du point de vue de la rationalité, de l’égalité ou en tout cas de la liberté de choix. Serions-nous le fruit d’une génération martiale qui ne se serait pas encore totalement récupérée du choc initial de ses naissances et manifestations artistiques combatives ? Pourrons-nous être le produit de la transition de la société martiale tribale (avec sa soumission aux forces magiques et mythiques immergées dans les légendes, des forces obscures en ce qui concerne les réalités observables, une société fermée à différentes versions), pourrons-nous être la transition, disions-nous, vers une ère martiale ouverte, qui laisse libres les facultés critiques et créatives de l’être humain ? Le choc de cette transition est l’un des facteurs qui a permis le surgissement des mouvements réactionnaires qui au contraire cherchent – ou en tout cas font usage de l’intellect–, imprégnés d’un sentimentalisme possessif, à renverser une civilisation martiale et à revenir au tribalisme le plus primitif. Nous voyons sur la scène martiale un combat voilé entre deux types de mentalités qui discutent le nouveau destin du cadre des arts martiaux. D’un côté, un déterminisme qui agit en défense de versions qui ont été transmises sous l’aspect d’une réalité immutable et de l’autre, la recherche de la liberté de création et d’adaptation de ces mêmes arts martiaux, purs ou mélangés, qui naissent à une époque contemporaine presque libre des héritages. Une époque de liberté conquise dans le processus de la civilisation des groupes politiques et sociaux (restreinte par l’opinion publique partiale et basée sur le sens commun) et dès lors, asphyxiée par l’opposition d’un ensemble faiblement relié de concepts qui s’imposent dans notre contexte martial. Il n’y aurait pas d’espace pour la création, d’après les formulations, bien qu’inconscientes, des plus radicaux qui, semble-t-il, oublient qu’ils sont également le fruit de ce même processus relativement récent. Accordons qu’il ne s’agit pas de remplacer les anciens systèmes traditionnels ou les plus modernes par un nouveau en possession de n’importe quelle vérité, mais seulement de considérer le processus de création, du nouveau, comme naturel et comme une conséquence de la capacité de l’intelligence humaine comme n’importe quel autre aspect de l’évolution.

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« Nous

ne devons pas sousestimer ceux qui, de manière créative, découvrent de nouveaux moyens et de nouvelles théories pour les arts de combat, les actualisant pour les besoins contemporains. »


« Nous voyons sur la scène

martiale un combat voilé entre deux types de mentalités qui discutent le nouveau destin du cadre des arts martiaux. »

La sélection naturelle de l’environnement ne fut jamais aussi agressive que la sélection naturelle exercée par l’homme lui-même quand il possède l’intention d’exterminer un autre art, pour ainsi dire, « naturel », quand celle-ci est idéalisée à travers la manipulation de l’opinion publique avec la claire mobilisation de la masse des élèves et des pratiquants contre d’autres appartenant à d’autres écoles et d’autres styles. Et bien que ce processus contre des cultures et des arts martiaux différents, dans le cas supposé d’une guerre entre deux tribus, soit peu compréhensible, ce qui l’est encore moins, c’est d’accepter ce fait au sein d’un même art martial sous forme d’un courant de critiques envers le comportement moral ou technique d’un professionnel de la même catégorie. Nous atteignons un niveau de tribalisme martial où ce qui aurait dû être respecté et analysé soigneusement est soumis à une vague de diffamation, avec des attitudes masquées et considérées comme pacifiques, invoquant un droit à l’opinion et donc vaguement discutées. Approfondir un sujet déterminé exige du temps et de l’analyse et si, anciennement, n’importe quelle nouvelle théorie scientifique était présentée aux plus experts de l’époque, pour que les nouveaux concepts soient discutés ouvertement et éclairés, et s’ils étaient mis en doute, être interrogés ou débattus avec de vastes notions des conséquences, aujourd’hui personne ne semble consacrer de temps à analyser préalablement n’importe quelle affirmation. Il est plus important de participer à une discussion, même si les paroles ne sont pas meilleures que les silences. Nous ne questionnons ici aucun favoritisme concernant la division historique des périodes de la naissance des arts martiaux, qu’ils soient traditionnels ou modernes. Le tribalisme dont il s’agit ici est en relation avec le type de comportement que nous voyons aujourd’hui sur la scène martiale. Il y a sans doute de grandes valeurs dans une société tribale, caractérisée par la stabilité et la rigidité, mais n’oublions pas que cette même société est déterminée par des tabous sociaux et religieux, où chacun occupe une place assignée dans l’ensemble de la structure sociale, percevant que cet endroit est l’adéquat, le « naturel » et qu’il lui a été destiné par les forces qui régissent le monde. D’un autre côté, la société démocratique est caractérisée par l’affrontement de l’individu avec ses problèmes personnels. De cette manière, la confrontation est normale et doit être considérée comme telle, sans besoin d’un opinion collective ou de la manipulation de n’importe quel type de pensée qui ne soit celle du maître ou du professeur, erronément divinisé ou considéré comme tel. En cherchant les réponses dans l’histoire des arts martiaux et de leurs fondateurs, souvenons-nous que toutes les descriptions des faits, y compris les scientifiques sont hautement sélectives, toujours dépendantes de théories. « Du fait de l’infinie richesse et variété des aspects possibles et de leurs possibilités, une description dépendra en grande mesure de notre point de vue, de nos intérêts, qui sont comme une règle reliée à la théorie ou l’hypothèse que nous voulons prouver ; mais elle dépendra également des faits relatés. En histoire, pas moins qu’en science, nous ne pouvons nous soustraire à notre point de vue et croire que nous pourrions le faire nous

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Réflexion conduirait à nous tromper nous-même et à un manque d’attention critique. L’histoire est différente de la physique ou des sciences exactes dont le point de vue se présente habituellement comme une théorie qui peut être corroborée par la recherche de nouveaux facteurs. » – Popper, « La Société ouverte et ses ennemis ». En histoire, les faits à notre disposition sont souvent limités, ils ne peuvent être contrastés et ont été réunis suivant un point de vue déterminé, enregistrés dans les versions des vainqueurs, ce qui altère profondément le sens de termes comme révolution, rébellion, trahison et perfectionnement, qui sont souvent utilisés pour qualifier la moral des professionnels des autres arts martiaux ou simplement les suiveurs d’autres lignes. Si nous analysons froidement les mythes et les versions qui expliquent les histoires des arts martiaux, nous aurions du mal à considérer toute signification autrement que comme poétique ou comme un type de manifestation culturelle. Il n’y a pas une histoire d’un art martial en soi, mais des infinités

d’histoires de toutes sortes d’aspects techniques et mythiques. Réunies, elles ne constituent pas l’histoire de l’art martial véritable ou son essence absolue. Nous pouvons cependant l’interpréter pour résoudre les problèmes de types politique de notre époque où existe, de ce point de vue, une lutte pour le pouvoir et la suprématie martiale. Le futur et leur perspective dépendent de nous. Nous ne dépendons cependant d’aucune nécessité historique pour respecter l’héritage que chaque art martial contient en lui-même, qu’il soit ancien ou pas. Nous ne devons pas sous-estimer ceux qui, de manière créative, découvrent de nouveaux moyens et de nouvelles théories pour les arts de combat, les actualisant pour les besoins contemporains. La vérité martiale dont beaucoup se croient les maîtres n’est pas la somme de toutes les choses, mais la totalité de tous les changements, un ingénieux mélange de spéculation et d’observation aiguë des faits et des efficacités techniques, pleines ou dépourvues de philosophie, mais qui exercent de manière responsable leur droit à la liberté d’expression.

« La vérité martiale dont beaucoup

se croient les maîtres n’est pas la somme de toutes les choses, mais la totalité de tous les changements, un ingénieux mélange de spéculation et d’observation aiguë des faits et des efficacités techniques, pleines ou dépourvues de philosophie, mais qui exercent de manière responsable leur droit à la liberté d’expression. »

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DVD: €35 C/U

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Le Hapkido constitue une méthode systématique et pédagogique d’enseignement des techniques de self-défense et de combat. En tant qu’art martial, il rassemble et fusionne le meilleur de la tradition coréenne du Tae Kyum (base traditionnelle du Taekwondo moderne), du Kuk Sul Won et de la lutte Syrum. Il réunit ainsi le meilleur des styles qui travaille depuis le combat en longue et moyenne distance, basé sur les coups de poings et de pieds jusqu’au combat au corps à corps en distance courte. Ce premier DVD, qui présente le programme officiel jusqu’à la ceinture noire, a été avalisé par la Fédération espagnole de Taekwondo et il est dirigé par le directeur technique du Département national de Hapkido, M. Alfonso Rubio, avec la collaboration de ses maîtres les plus remarquables. Un travail profondément médité pour remplir un objectif : la formation correcte et complète des élèves et la création d’un guide solide pour que les maîtres puissent réaliser adéquatement leur tâche didactique.

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Nouveautés DVD´s Arts Martiaux

Pratiquement impossible de désarmer, le Kerambit indonésien est une arme extrêmement efficace et mortelle, qui nous offre un point de vue différent dans le maniement des armes blanches. Son double tranchant et son anneau de rétention nous permettront de découvrir les innombrables possibilités qui font de lui le couteau tactique par excellence. Cependant, pour mieux comprendre son maniement, nous aurons besoin d’une méthode qui nous permette d’appréhender la nature de l’arme. C’est là l’objectif de ce DVD. Au cours de cet apprentissage, nous découvrirons les innombrables combinaisons, en fonction de notre perception et de notre base martiale, pour ainsi les incorporer à notre entraînement à main nue et développer nos propres techniques. Ce travail présente les différents types de saisie, les variantes, les applications, les angles d’attaque et des exercices permettant de progresser dans la souplesse et la dextérité de son maniement.

Le maître Sewer, 8e Dan Shaolin Hung Gar Kung-Fu et successeur officiel du Grand Maître Chiu Chi Ling, 10e Dan, nous présente cette fois la principale forme du style original ainsi que l’explication de toutes ses techniques et applications. Gung Gee Fook Fu Kuen est l’une des plus anciennes formes du poing de Shaolin. Elle fut transmise par le dernier abbé du monastère, Chi Sim, à l’un de ses meilleurs élèves, Hung Hee Gung. C’est très certainement une forme incontournable pour tous les inconditionnels de Shaolin du Sud, car elle incorpore tout le bagage ancestral sur la respiration, la santé et les techniques ancestrales. La pratique de cette longue forme intense développe le corps des élèves et leur permet de réaliser des progrès substantiels car c’est également la base du Chi Sao, du mannequin de bois, des exercices d’endurcissement et du Shaolin Qi Gong. Ce travail contient également un extrait de la forme exécutée par Chiu Chi Ling.

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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UFC Rio : Rentrant par la grande porte Pendant des années, les Brésiliens ont rêvé du jour où le plus grand événement de MMA du monde viendrait au Brésil et offrirait enfin une édition au berceau du Vale Tudo, la ville de Rio de Janeiro. Le 19 décembre dernier, ce rêve se réalisa en grande pompe au palais de la ville, la résidence officielle du maire de Rio, Eduardo Paes. En présence de Dana White, Lorenzo Fertitta, Anderson Silva, Mauricio Shogun, José Aldo, Royce Gracie et Vitor Belfort, le maire Paes annonça qu’à partir du 27 août 2011, l’UFC allait faire partir du calendrier officiel de la ville.

Ceux qui connaissent le monde de la lutte de ces dernières décennies ont pu admirer les récits des histoires des précurseurs du sport. Des noms comme Helio Gracie, Carlson Gracie, João Alberto Barreto qui nous racontaient toujours un tas de choses des temps où les idoles de la lutte étaient traitées comme des héros par la presse brésilienne. Depuis le jour fatidique où João Alberto cassa le bras d’un lutteur dans une retransmission en direct à l’ancien canal TV Continental en 1953, tout changea et la presse commença à considérer les défis lancés par la famille Gracie comme des cas pour la police. Il fallut presque 60 ans pour que le Vale Tudo parvienne à conquérir le monde grâce à la famille Gracie, pour qu’il soit remodelé par les Américains et présenter de nouveau sur sa terre natale sous un nouveau nom, MMA, ou mieux encore, UFC. « Après l’annonce des Jeux olympiques et de la Coupe du Monde de football, nous avons le grand plaisir de vous annoncer l’arrivée de l’UFC à Rio de Janeiro ». L’annonce fut faite par le président de l’événement, Dana White. À côté de lui, le propriétaire de l’événement, Lorenzo Fertitta, Royce Gracie (fils de l’homme par qui tout commença, il y a presque 80 ans) et le maire de Rio, Eduardo Paes. « Nous souhaiterions remercier le maire Eduardo Paes et tous les Cariocas de recevoir l’UFC qui, en

plus d’être un sport fantastique, a, là où il passe, un impact économique de l’ordre de 15 à 50 millions de dollars américains » commenta Dana White enthousiaste, assurant que ces chiffres magiques, logiquement, seront intéressants pour tout le monde. « Nous allons recevoir 13 milles personnes au HSBC Arena et chacune contagionnera 10 à 15 autres personnes. Et c’est là que commencera ce que nous appelons le « virus » qui s’étendra à tout le pays. C’est ce qui s’est passé dans tous les pays où nous sommes allés et je suis sûr qu’au Brésil, le pays où tout a commencé, ce ne sera pas différent. »

Hommage posthume à Hélio Gracie L’une des attractions de la conférence de presse fut Royce Gracie. Présenté par Dana White comme le père de l’UFC, le champion de l’UFC 1, 2 et 4 a voulu mettre en évidence pour la presse l’importance de son père dans l’histoire du sport. « C’est à Rio que tout commença. Il y a 75 ans, mon père créa ce type d’événements et de spectacle pour vérifier quel était le meilleur style de combat. Sans le Gracie Jiu-Jitsu et sans la famille Gracie, il n’y aurait pas d’UFC. Rio est le berceau de ce sport et c’est pour ça qu’il y a autant d’enthousiasme pour le retour

Texte et photos : Marcelo Alonso

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de l’événement ici », commenta Royce Gracie, assurant qu’il était en train de négocier pour faire ses adieux dans cette ville. « Mon père a fait son dernier combat à l’âge de 53 ans, j’en ai 44 », commenta Royce, qui ne voulut cependant pas définir quel était le pourcentage de possibilités qu’il soit présent à l’UFC Rio.

L’appui du maire Le discours d’Eduardo Paes, le maire de Rio de Janeiro, fut le moment culminant de la conférence de presse, car finalement, jusqu’il y a très peu de temps, le sport était interdit dans la ville, un fait que le maire lui-même voulut rappeler : « Il est important de faire remarquer que dans le passé, Rio a eu des problèmes avec ce qu’on appela le Vale Tudo. L’UFC n’a aujourd’hui plus rien à voir avec ce Vale Tudo, car c’est un sport avec des règles, une organisation, un sport transparent et très professionnel », expliqua Paes à la presse. Le maire voulut également souligner que c’était lui qui avait invité Dana. « J’ai été cherché Dana pour que nous puissions faire venir l’UFC à Rio et j’avoue que je n’avais pas idée des dimensions de cet événement et de l’impact qu’il pourrait avoir sur notre ville. Une quantité impressionnante de personnes sont venues me trouver depuis que la nouvelle a commencé à circuler pour me dire que faire

venir l’UFC à la ville de Rio était une idée magnifique. Dans la ville, une porte s’est ouverte au monde grâce à la famille Gracie et une porte s’ouvre de nouveau à Rio pour que l’UFC revienne au Brésil », expliqua Paes. Après avoir reçu une ceinture de l’UFC, cadeau de Dana, Paes souligna également l’impact économique que ce spectacle américain pouvait signifier pour la ville. « Comme l’UFC est retransmis dans 147 pays, ils montreront sûrement aussi des images de la ville. Il n’est pas facile de trouver un endroit avec d’aussi beaux paysages et une nature aussi merveilleuse que Rio de Janeiro. Je suis sûr que la ville va recevoir beaucoup de visiteurs, les hôtels auront un haut taux d’occupation et nous transformerons cela en un événement de plus sur le calendrier de notre ville. Nous aurons ensuite Rock in Rio et le Festival de cinéma. J’aimerais remercier Dana et Lorenzo et dire que la ville a ses portes ouvertes et qu’elle est prête à aider et à collaborer pour que ce soit un grand événement. J’ai eu le grand plaisir de faire cette présentation, soyez les bienvenus à Rio de Janeiro », conclut le maire.

La Scène Av e c la capacité de recevoir jusqu’à 18 mille personnes, le HSBC Arena à la Barra

de Tijuca a déjà été testé et approuvé dans divers événements comme le Mondial de Judo, le Championnat panaméricain ou de grands spectacles comme ceux de Roberto Carlos et The Scorpions. D’après Dana, les entrées commenceront à se vendre à partir de mai, quand finalem e n t s e r a r é v é l é e l’affiche finale et le prix de celles-ci. Le président de l’UFC assura que les Brésiliens n’auront pas de raison d’être effrayés par son prix. « Nous faisons des événements dans le monde entier et nous fixons toujours les prix en fonction de la réalité de chaque pays ».

« Ring Girls » brésiliennes Une fois la conférence de presse terminée, dans une interview exclusive pour le Canal Combate, Dana White révéla qu’il utiliserait très probablement pour la première fois des « ring girls » locale dans une édition de l’UFC. « Le Brésil a les femmes les plus sensuelles du monde et naturellement nous envisageons l’idée d’utiliser des jeunes locales pour l’UFC de Rio ». Cette déclaration du businessman fut publiée dans la colonne « Gente Boa » de Joaquín Ferreira dos Santos du journal « O Globo » et fut reproduite dans le forum du portail de Vale Tudo, provoquant de nombreuses pages de débat.

Royce Gracie au cours de la conférence de presse. L’Arena HSBC, scène de l’UFC Rio, le 27 août. Le maire Eduardo Paes avec Royce.

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Selon l’opinion de ses admirateurs, la Brésilienne, muse choisie pour défilé avec la plaque entre les rounds sera Juliana Salimeni. Couverture du magazine Playboy en 2009, Juju fut choisie comme la femme la plus sexy du monde par le magazine VIP en 2010. Pour celui qui ne la connaît pas, cette beauté commença sa carrière comme « ring girl » au MO Team League, l’IFL brésilien qui, au cours de trois éditions, confronta les équipes de Minotauro, Rizzo, Wanderlei et Bustamante. En 2010, déjà consacrée, Juju apparut de nouveau au Shooto brésilien 18, à Brasilia. Une autre beauté dont se souviennent les amis du forum du PVT, c’est Babi Rossi, sa camarade dans le programme panique de la Rede TV. Ce serait certainement un joli hommage de la part de Dana White au public brésilien, le problème serait que le monde du MMA pourrait prendre de mauvaises habitudes…

Affiche rêvée « Nous avons 36 combattants brésiliens en contrat avec l’UFC, trois étant des champions et un d’entre eux la plus grand Pound for Pound de l’actualité. Vous pouvez être tranquilles, vos grandes idoles se battront à Rio ». L’affirmation de Dana White en répondant aux questions des journalistes qui n’avaient pas été présents à la conférence de presse laissa rêveuses de nombreuses personnes quant à l’affiche du mois d’août. Et pourtant tout le monde sait qu’il est impossible de réunir tous les grands combattants brésiliens à l’UFC dans un même événement, car premièrement, il faudrait trois événements et deuxièmement, une telle réunion de vedettes ferait du tort à l’élaboration des affiches des événements postérieurs, mais rêver ne coûte rien et le portail du Vale Tudo prend la liberté de donner des idées à Dana White… Le palais de la ville reçut plus de 200 journalistes le jour de la présentation de l’UFC Rio. Juju Panicat qui fit la couverture du magazine Playboy pourrait être la ring girl de l’UFC Rio. Doña Vera, veuve d’Hélio et mère de Royce. Belfort, Anderson, Aldo, Shogun et Royce, les grandes idoles brésiliennes au cours de la présentation de l’UFC Rio.

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Quand il était enfant et vivait dans un quartier pauvre de Manaus, José Aldo surprit sa mère avec une phrase qui semblait ambitieuse pour la réalité d’alors : « Quand je serai grand, je vous apporterez de l’eau de mer de Rio de Janeiro ». Doña Rocilene souriait car il est très naturel qu’un enfant rêve éveillé et son fils voulait voir la mer. En 2009, José Aldo vivait à Manaus et sa mère n’allait plus jamais douter des rêves d’un enfant. Son sourire incrédule se transforma en larmes de joie lorsqu’elle reçut une bouteille d’eau de mer. Sur l’une de ses épaules, son fils portait la ceinture de champion du monde du WEC, le deuxième événement le plus important du monde. Mais la capacité de son fils de faire de ses rêves des réalités n’était pas encore tarie. Cette année, après avoir vaincu huit adversaires et unifié les titres du WEC et de l’UFC, Aldo a de nouveau surpris Doña Rocilene en arrivant à Manaus avec l’Oscar du meilleur combattant de l’année 2010.

Texte et photos : Marcelo Alonso Photos : UFC

Oscar du MMA L’émotion fut très grande. Dès le début, j’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi, sans écraser personne. Grâce à Dieu, tout a bien été, cette année fut magnifique. Le travail a été couronné par l’Oscar et je dois pour cela remercier mon entraîneur André Pederneiras et ceux qui m’aident aux entraînements. Je me sens très reconnaissant pour ce prix qui n’est pas seulement mien, mais de toute l’équipe, de ma femme et de tous ceux qui ont toujours été à mes côtés.

UFC Rio Les expectatives sont les meilleurs. Il était plus que mérité d’avoir une édition ici. Nous allons à l’extérieur et nous nous battons d’égal à égal avec tout le monde, il était donc temps que ça se produise… C’est une forme de reconnaissance pour tous ceux qui font ce travail et c’est pour ça que l’UFC vient au Brésil.

Le rêve de voir la mer Depuis tout petit, je rêvais de voir la mer. Je disais à ma maman que j’allais aller à Rio et que je serais footballeur. Je suis allé à Rio parce que je suis devenu un lutteur. La première fois que je suis allé à Rio ce fut avec mon frère et nous avons

apporté de l’eau de mer à maman, pour lui prouver que nous avions vu la mer. Que je gagne une ceinture de champion du monde, ce fut une grande émotion pour ma mère. Un petit jeune qui venait de nulle part et qui était arrivé à devenir le champion du monde… n’importe quelle mère en serait fière. Toute ma famille est fière de moi.

Là où tout commença Le premier art martial que j’ai pratiqué à Manaus fut la Capoeira, ensuite j’ai commencé à pratiquer le Jiu-Jitsu avec le professeur Marcio Pontes (Nova Uniao). Ensuite, je me suis entraîné à Nonato, la maison principale de la Nova Uniao à Manaus et c’est là que j’ai connu Loro. Depuis, je m’entraîne avec lui. À cette époque, Loro se battait en Shooto au Japon et il m’emmena vivre dans son académie…

Évolution debout J’ai toujours eu des facilités pour l’échange debout. J’avais un bon jeu et quand je suis arrivé à Rio, j’ai observé les entraînements de Muay Thaï et j’ai eu envie de participer. Je l’ai dit à Pedro Rizzo et il me laissa commencer à m’entraîner. Comme je vivais à l’académie, je pouvais facilement le faire. J’étais du

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dimanche au dimanche à l’académie. Le samedi et le dimanche après-midi, à l’académie, il n’y avait plus personne, j’étais tout seul. Je frappais des sacs de sable et je faisais des séances d’entraînement, en essayant toujours d’améliorer l’exécution des coups, en répétant beaucoup. Je ne sortais que pour aller manger. Ça m’a beaucoup aidé dans la partie debout et dans mon évolution.

Inspiré par son idole Quand je suis arrivé à l’académie, nous nous entraînions au MMA et ils voulaient tous seulement renverser pour se battre au sol. Moi je n’aimais pas cela et je voulais être comme Pedro Rizzo. Je le considérais comme une source d’inspiration, j’aimais son jeu et je voulais être comme lui. Avoir quelqu’un comme lui pour m’entraîner était ce qu’il y avait de meilleur pour moi. Et à cette époque, il était mon idole et je m’entraînais avec lui. Aujourd’hui, je continue de le suivre, je me suis toujours inspiré de lui. Le jeu debout, l’échange de coups et les low kicks, tout vient de lui, il me modela et me donna de nombreux conseils.

Vie dans le quartier À Manaus, je vivais dans un quartier pauvre qui s’appelait Alvorada Tres. Quand je suis

arrivé à Rio, je suis allé me battre avec Hudson en Shooto. Je vivais à l’académie, mais à une semaine du combat, Marlon m’emmena chez lui, dans le quartier de Santo Amaro. Avec le temps, je suis allé vivre chez lui et ensuite chez Hacran Dias qui vivait dans le même quartier. Puis, j’ai loué une maison dans la partie haute et nous sommes allés y vivre ma fiancée et moi. Au début, c’était bizarre de vivre dans un endroit dominé par le trafic de drogue. Pour moi, tout cela était nouveau. La première fois que j’ai vu une arme, j’en suis resté très impressionné. Quand j’entendais un échange de coups de feu la nuit, ça me paraissait une histoire de fous. Puis je me suis habitué, on peut s’adapter à tout… Je me suis adapté et, grâce à Dieu, tout a bien été. Personne ne s’en est jamais pris à moi et ils ne firent rien contre moi.

Difficultés Il y eut une époque où je vivais à l’académie et où je devais m’entraîner à la boxe avec Giovane à Copacabana. Il y avait un gars, qui est mort, qui vivait également à l’académie, nous l’appelons Sabara. Un jour, il m’invita à manger avec lui un peu de viande grillée avec de la farine de manioc et je lui ai avoué que ça allait être mon petit-déjeuner. Je m’entraînais à la Boxe l’estomac vide. Je n’avais pas d’argent, je pouvais juste manger à midi et le soir et à un moment donné, j’ai même dû retour ner à Manaus du fait du manque

d’argent, mais Dédé m’envoya un billet pour que je revienne à Rio. Sans cela, il est possible que j’eusse dû abandonner mon rêve de devenir un combattant.

Gratitude Certaines personnes ont été très importantes dans ma vie et je leur en suis très reconnaissant. D’abord mon père, qui m’appuya pour que je devienne lutteur, alors même qu’il n’avait pas de moyens et qu’il travaillait comme aide-maçon. Ensuite Loro, qui me fit venir à Rio et m’ouvrit les portes de son académie. Et puis Dedé, qui m’a aidé et continue de m’aider aujourd’hui encore.

Entraînement avec Anderson J’ai eu l’occasion de m’entraîner avec lui. C’est un grand athlète et j’ai beaucoup appris en étant avec lui. Nous nous entraînions debout et au sol. Il m’enseigna beaucoup de choses debout et il a une très bonne technique. J’allais le voir à sa maison et nous sortions ensemble, nous jouions au ballon, aux jeux vidéos. Il y a des gens qui disent de lui que c’est un despote, mais ceux qui disent cela ne le connaissent pas. À partir du moment où vous le connaissez et vous parlez avec lui, on devine son bon cœur. C’est quelqu’un de magnifique et c’est pour moi un honneur d’être comparé avec lui.

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Reportage

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Grands Maîtres Le Maître Masaaki Hatsumi, qui va fêter ses 80 ans à la fin de cette année, est à l’évidence l’âme indiscutable du Ninjutsu au Japon et dans le monde. C’est un bon moment pour repasser son histoire et ses idées à travers d’anciennes conversations avec Salvador Herraiz, cet infatigable voyageur en terres japonaises et dans le monde, maître de Karaté et depuis toujours passionné par le curieux monde du Shinobi. Le Sensei Herraiz a rencontré Hatsumi, il y a longtemps, et a toujours senti pour lui un grand respect en tant que maître d’un art où tout ce qui brille n’est pas or. Texte : Salvador Herraiz, 7e Dan de Karaté Noda Shi, Japón

MASAAKI HATSUMI, LE MAÎTRE NINJA

N

ous connaissons l’origine du Ninjutsu actuel, de cet art très complet des guerriers invisibles qui, avec toutes sortes de trucs, de techniques et d’armes, de tromperies, de stratégies et de venins, réalisaient leurs missions parfois en mercenaires, mais généralement au bénéfice du simple village auquel ils appartenaient. Nous pourrions dire que, fréquemment, ils affrontaient les dangereux samouraïs. Saboteurs expérimentés, il furent redoutés au cours du Moyen Âge japonais pour leur rapidité, leur efficacité, leur pertinence, leurs connaissances et leur dangerosité. Leur mission était contre l’oppression militaire bien que parfois certains exerçaient n’importe quel autre type de mission. Vers la moitié du XIX e siècle, les Tokugawa qui avaient gouvernés pendant 200 ans passent au pouvoir de l’empereur, ce qui suppose la fin des samouraïs car l’objectif primordial devient alors l’ouverture du Japon à l’extérieur et le développement culturel. Avec les samouraïs qui avaient existé pendant plus de 700 ans disparaissent les mystérieux Ninjas avec une histoire de près de 900 ans. Ils laissèrent la place à de nouvelles versions du combat plus culturelles. Apparurent Jigoro Kano avec son Judo, Morihei Hueshiba avec l’Aïkio, Gichin Funakoshi avec le Karaté. Les Ninjas continuèrent d’exister dans la clandestinité (comme ils l’avaient toujours faits), tandis que ces autres arts martiaux devinrent de plus en plus populaires. L’un des principaux Ninjas, Takakage Matsutaro Ishitani, 26e grand maître de Kuki Shinden Ryu Happo Hihen, un style expert dans les armes secrètes et que créa Izumo Kanja Yoshiteru, refusa de se consacrer à l’enseignement en masse alors que le courant recherché par les gens était le mouvement zen et l’aspect sportif du combat. Il n’accepta pas cela et resta confiné à de petits travaux qui lui permirent de continuer dans sa ligne. Il se consacra alors à des missions de sécurité dans les usines de la famille Takamatsu, à Kobe, de manière clandestine et sans enseigner son art martial. Ishitani était prêt à détruire ses armes et ses connaissances avant de mourir pour

éviter qu’une information de son style ne tombe dans des mains inadéquates, mais le fils du propriétaire des usines où il travaillait commença à s’intéresser sérieusement à ses techniques. Toshitsugu Takamatsu, tel était son nom, était né en 1888 et pratiquait les arts martiaux de l’école Shinden Fudo Ryu, puis un art martial appelé Koto Ryu Koppojitsu avec son grand-père, Shinryuken Masamitsu Toda (superviseur des professeurs de l’épée de l’école du gouvernement du shogun des Tokugawa). À l’âge de 13 ans, il était déjà un véritable expert et obtint le titre de maître de Shinden Fudo Ryu Dankentai Jutsu. Toda, son grand-père, était le 32e grand maître de Togakure Ryu Ninkutsu. Quand il eut reçu son diplôme scolaire, il commença à étudier le Takagi Yoshin Ryu Jutaijutsu avec le 15e Soke, Mizuta Yoshitaro Tadafusa. Ensuite, à l’usine familiale de Kobe, il rencontra le maître Ishitani Matsutaro, responsable de la sécurité de l’usine avec qui il apprit le Kukishinden Ryu Happo Bikenjutsu, le Hontai Takagi Yoshin Ryu, le Gikan Ryu Koppojutsu et le Muso Shinden Ryu. Ishitani lui enseigna les secrets de son art qui incluent les aspects suivants : • TAIJUTSU : Combat sans arme • HICHOJUTSU : Techniques de sauts et acrobaties • NAWANAGE : Descentes de corde • KOPPOJUTSU : Techniques de fracture des os • JUTAIJUTSU : Combat au corps à corps • YARIJUTSU : Techniques de lance • NAGINATA JUTSU : Lance courbe • BOUJUTSU, JOJUTSU et HANMBOJUTSU : Technique de bâton • SENBAN NAGE : Lancement de Shuriken (armes de jets) • TOKENJITSU : Techniques d’armes blanches • KAJUTSU : Techniques de feu et explosifs • SUIJUTSU : Techniques dans l’eau • CHIKU JO GUNRYAKU HEIHO : Tactiques militaires et stratégie • ONSHINJUTSU : Art de l’invisibilité (camouflage) • HENSOJUTSU : Art du déguisement • HIKE : Épée courte, épée (Ken), lames courtes (Kodachi) et techniques face à l’épée (Jutte)

Takamatsu continua de s’entraîner également avec son grand-père Toda au Tokagure Ryu. Ishitani le nomma 27e grand maître de Kuki. Il semble que le Ninjutsu soit un art extrêmement complet et méconnu ou ce qui est pire… mal connu parfois. Takamatsu, qui après l’invasion japonaise au début du XXe siècle ét ait parti en Chine (où il fut connu comme Moko no Tora, « le Tigre de Mongolie » pour sa dextérité) revint au Japon dans les années 20 et se consacra à l’hôtellerie. En 1957, il commença à enseigner de manière exclusive à l’heureux Masaaki Hatsumi. En 1972, Takamatsu décéda, âgé de 85 ans. Masaaki Hatsumi est né le 2 décembre 1931 à Noda Shi et fut l’héritier technique du maître Takamatsu. Hatsumi est la tête indiscutable du Ninjutsu mondial et l’artisan, il y a déjà de nombreuses années, de l’ouverture de cet art martial à l’extérieur et pour tout le monde « parce que la grande richesse culturelle du Ninjutsu ne peut rester secrète », d’après ce qu’il confessa lui-même. Hatsumi est actuellement à la tête de plusieurs traditions ninjas et jouit d’un sérieux et d’une crédibilité totale dans ce monde. Plus de 50 ans de pratique et d’étude l’accrédite et on peut lui en être reconnaissant pour un art qui, malheureusement, afficha à ses débuts à l’extérieur du Japon trop de sujets obscurs et un manque de sérieux de la part de nombreux de ses « maîtres » (entre guillemets), souvent en manque de préparation et profitant de l’ignorance générale vis-à-vis de cet art martial.

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Grands Maîtres « Masaaki Hatsumi a déjà 79 ans et jouit de la sérénité et de la sagesse, récompense des années, de la pratique, de la patience et de l’étude. » Hatsumi n’enseigna le Ninjutsu que dix ans après la mort de Takamatsu et le fit de manière populaire, dans le monde entier et centré sur son dojo de Moda. Il y a une vingtaine d’années, la télévision japonaise commença à émettre une série sur le Ninjutsu avec les fils de Hatsumi comme protagonistes. Cette série, avec des costumes spectaculaires, que j’ai eu l’occasion de voir au Japon, s’intitula « Jiraija » tout comme une exposition de peintures de Hatsumi. Mon premier contact direct avec Masaaki Hatsumi eut lieu en 1988, il y a 23 ans, quand il me souhaita aimablement la bienvenue lors de mon deuxième voyage au Japon, m’invitant à une exposition de ses

Takamatsu dont vous être le principal élève ? - Et bien, à 7 ans, j’ai commencé à faire du Kendo, à 10 ans du Judo et l’année suivante, du Karaté-do et de la gymnastique, à 12 ans, je me suis également mis au football au cours du baccalauréat conjointement au Judo. Ensuite à l’université, je me suis consacré au Judo. Je me suis également intéressé au Kobudo, les vieilles techniques du combat médiéval. - Comment fut alors le contact avec Takamatsu Sensei ? - Je n’étais pas satisfait de ce que j’avais pratiqué et vu avant de connaître Takamatsu Sensei, je suis donc devenu son disciple. - Et que pensez-vous de lui ?

LE MAÎTRE NINJA peintures. Nous avons ensuite échangé des lettres pendant un certain temps. Bien que je sois engagé corps et âme dans le Karaté, j’ai toujours eu beaucoup de curiosité pour le monde inquiétant et légendaire du Ninjutsu original. Plus tard en 1994 et à l’occasion de l’obtention de mon 5e Dan de Karaté, Masaaki Hatsumi m’offrit une ravissante peinture qui représentait l’un de ses motifs préférés : Bodhidharma Daruma, le moine hindou du bouddhisme zen qui introduisit les arts martiaux en Chine et qui est aujourd’hui un véritable symbole au Japon. Hatsumi aime particulièrement offrir des peintures de Daruma. Ensuite, après plusieurs années sans contact avec lui et au cours de l’un de mes voyages au Japon, j’ai décidé un jour d’aller le voir chez lui dans la ville de Noda, au nord-est de Tokyo. Cela me fit revenir à la mémoire ce qu’il m’avait raconté quelques années avant. - Maître, quels furent vos début dans le Budo avant de connaître

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- J’ai énormément d’estime pour lui et je suis très fier d’être son successeur. C’est le maître de toute la vie. Hatsumi, 5e Dan de Karaté Shito Ryu, enseigna le Judo aux soldats américains de l’Occupation après la guerre et ses « vices » sont les arts martiaux, le théâtre et la peinture. Hatsumi s’entraîna avec Takamatsu à Kasiwabana, à l’ouest d’Iga et hérita du titre de grand maître des neuf traditions guerrières. - Maître Hatsumi, combien de temps vous êtes-vous entraîné avec Takamatsu ? - Pendant 15 ans, jusqu’à sa mort. Je me souviens toujours de ses enseignements et je répète les exercices. Maintenant, alors que 40 ans ont passé depuis que j’ai commencé avec lui, je commence à comprendre ses mots un par un. - De quoi vous souvenez-vous particulièrement ? - Ah ! Les souvenirs de lui n’ont pas leur place ici. Ils sont infinis… On ne peut les exprimer avec des mots.


« Hatsumi Sensei vit dans une grande maison près du temple d’Atago. Sa maison ressemble à un véritable musée rempli de peintures, de prix et de souvenirs de ses innombrables voyages à travers le monde. » Hatsumi Sensei vit dans une grande maison près du temple d’Atago. Sa maison ressemble à un véritable musée rempli de peintures, de prix et de souvenirs de ses innombrables voyages à travers le monde. Cette fois, c’est le plein hiver et je tue le temps en attendant le maître avec à côté de moi, mon épouse et mon petit garçon, dans une agréable taverne japonaise de la même rue. Plus tard, une fois avec Hatsumi, le maître a la délicate attention de m’offrir des petites figurines en bois taillé et gravé qu’il signe à l’endroit même. - M. Hatsumi, vous peignez également. Parlez-nous un peu de cela s’il vous plaît. - Salvador, tu es invité à la galerie « Nagai » où sont exposés mes cadres. J’aime beaucoup Picasso. Dans les arts martiaux, il y a beaucoup de monde, mais, comme dans la peinture, un génie comme l’était Picasso apparaît rarement… - J’ai cru comprendre que vous étiez l’ami de l’écrivain Yukio Mishima qui, en 1970, se suicida avec un Harakiri, d’après lui, à cause de la décadence capitaliste dont le Japon était l’objet. C’est vrai ? - Effectivement, j’ai connu Mishima. Nous étions amis. - Que vous rappelez-vous de lui ? - Quand nous bavardions, c’était toujours de littérature. Je le connaissais parce que je suis un genre de directeur du club des écrivains. - Maître Hatsumi, qu’est-ce qui est le plus important dans le Ninjutsu ? - Le plus important, c’est de sentir, de vivre ce que l’on fait et d’être expert dans quelque chose, dans ce que l’on fait. Il faut arriver à être un homme, une personne. Dans les arts martiaux, on peut être fort ou faible… La vitesse ou la force parfois peuvent être un pouvoir positif, mais parfois aussi ça peut être un défaut et être la cause de l’échec. Le tigre et l’ours sont forts, mais c’est pour ça que les

Sur la page précédente, Masaaki Hatsumi dans sa maison avec Salvador Herraiz en 2006. En haut, la porte du dojo du Maître, le Bushinden. Au milieu, l’extérieur de la maison de Hatsumi Sensei. En bas, l’intérieur du dojo.

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Grands Maîtres « (…) ses “vices” sont les arts martiaux, le théâtre et la peinture. » hommes les tuent. Pour comprendre ça, il faut très bien analyser la manière de penser dans les arts martiaux. - Maître, quels autres maîtres y a-t-il encore de votre catégorie aujourd’hui ? - Je suis le seul survivant dans le monde entier de ceux qui ont reçu les enseignements de Takamatsu Sensei. Et si quelqu’un affirme avoir été formé par lui… il ment. Masaaki Hatsumi a déjà 79 ans et jouit de la sérénité et de la sagesse, récompense des années, de la pratique, de la patience et de l’étude. Près de chez lui (qui était aussi son ancien dojo) se trouve l’endroit où il donne ses cours de Ninjutsu, un dojo, le Bushinden plein de dessins et de photos intéressantes, mais surtout d’armes. Bien qu’Hatsumi donne cours également au Budokan d’Ayase (qui n’a rien à voir avec le fameux Nippon Budokan de Tokyo), c’est ici que se trouve le dojo du maître.

En haut à droite, dessin de Bodhidharma (Daruma) réalisé par Masaaki Hatsumi et offert à Salvador Herraiz lorsqu’il obtint le 5e Dan de Karaté en 1994. En bas à gauche, Masaaki Hatsumi en 1987. À droite, Takamatsu Toshitsugu Sensei et Hatsumi Masaaki, très jeune, au cours d’entraînements, et le monument à son Ninjutsu. En bas au milieu, Hatsumi et ses fils parés pour la série de télévision de 1988, « Jiraija ».

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Étude des formes traditionnelles du coude dans le Muay Boran

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out le monde sait que le Muay Thaï est l’un des arts martiaux qui a le plus approfondi l’étude des techniques de coude au point de faire de ses pratiquants de véritables experts dans l’usage de cette puissante arme naturelle. Les coudes d’un Nak Muay sont « aiguisés » comme des lames ou des poinçons pour pouvoir provoquer des blessures importantes sur le corps de l’adversaire et chaque athlète est capable d’utiliser efficacement ses coudes comme des armes offensives ou des boucliers défensifs indépendamment de sa propre structure physique. Les coudes sont utilisés dans tous les aspects de l’action d’attaque et de défense, pour frapper, mais également pour parer, feinter, dévier ou écraser. En ce sens, normalement le coude n’implique pas seulement la protubérance osseuse du coude proprement dit, mais également une partie de l’avant-bras. Parmi les nombreux systèmes d’entraînement utilisés par les maîtres thaïs pour entraîner leurs disciples dans l’usage des techniques du coude, le plus connu consiste à frapper de manière répétée des accessoires adéquats parmi lesquels les plus importants de tous sont les sacs lourds, les paos et les pattes d’ours. Mais l’entraînement avec impact n’est qu’une partie de la préparation nécessaire pour arriver à devenir un expert dans l’art de l’usage des coudes, le reste des entraînements doit également être fait : a) en testant les attaques avec un partenaire au cours de la pratique du combat au corps à corps, b) en exécutant des séquences préétablies de techniques de coude en solitaire. En réalité, cette dernière pratique a, dans les faits, disparu des méthodologies utilisées actuellement par les Kru Muay et seules certaines écoles traditionnelles comme celle du maître Sane Tubtimtong continuent de former régulièrement leurs élèves à l’usage des coudes dans le combat à travers la pratique constante des formes Ran Muay. De manière analogue, depuis toujours les programmes techniques de l’Académie internationale de Muay Boran accordent une grande importance à l’étude et à la pratique de ces formes et récemment, de nombreux stages ont été consacrés à approfondir ce sujet. Nous allons maintenant analyser en détail des différentes méthodes d’entraînement qu’utilisent les formes du coude, rappelant que l’apprentissage des séquences doit suivre une progression rigide, en commençant par les séries élémentaires avant de pouvoir passer à la pratique des plus complexes comme les attaques multiples. Les exercices élémentaires permettent d’enseigner à l’élève à automatiser l’usage des coups de coude en suivant huit trajectoires principales d’attaque. Ces exercices introduisent également l’importance d’utiliser un mouvement de rotation des hanches autour de l’axe central du corps pour transmettre aux bras l’énergie tirée de la terre à travers une torsion des hanches puissante et rapide. On peut obtenir tout cela grâce à une parfaite coordination des mouvements des jambes et du reste du corps. Comme pour tous les exercices, l’exécution de ces séquences devra également se faire lentement dans un premier temps et conclure par l’étude des détails de chaque coup pour ensuite devenir progressivement plus rapide et plus fluide et finalement explosive et intentionnelle. Au cours de cette dernière étape, la visualisation de l’adversaire et de ses mouvements est essentielle pour l’exécution correcte de la séquence. En plus des évidents bénéfices d’ordre technique, l’apprentissage correct des actions de défense et d’attaque, les exercices pour les coudes augmentent également la souplesse des muscles des épaules, du haut du dos et de la zone moyenne de celui-ci. Avoir des muscles souples dans ces zones est fondamental pour obtenir des coups de coudes réellement destructeurs. Un coup de coude ne peut compter sur l’articulation du poignet pour engendrer de la puissance comme cela se produit pour un coup de poing explosif dans une chaîne cinétique beaucoup plus longue. La souplesse des mouvements de l’épaule est un élément décisif pour appliquer correctement un coup de coude. Conserver les épaules détendues au cours de l’exécution du coup est un élément essentiel que nous devons toujours considérer quand nous

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exécutons ces attaques et la juste détente s’obtient à travers une pratique constante et correcte des formes de coude élémentaires. La pratique des séquences élémentaires permet également de préparer les zones que nous venons de mentionner pour l’exécution des formes plus avancées qui, du fait de la difficulté intrinsèque des techniques qui les composent, exigent une grande aisance des épaules et du dos. À mesure que son niveau technique progresse, l’élève sera formé à la pratique des formes de coude supérieures, qui combinent d’autres armes naturelles et les coups de coude. La difficulté à surmonter cette phase consiste à acquérir une certaine spontanéité dans les mouvements des formes afin de parvenir à imprimer une grande accélération aux deux armes utilisées en même temps (par exemple coude et genou) sans charger excessivement les actions, rendant les attaques imprévisibles et donc pratiquement impossibles à parer. L’énergie nécessaire sera imprimée à travers une contraction explosive des muscles des jambes et du tronc, projetant de manière décisive et incisive les armes du Nak Muay contre l’adversaire. L’étude des formes du coude, élémentaires et avancées, a été et continue d’être un complément indispensable pour acquérir une technique sans failles et des habiletés physiques extraordinaires. Ce n’est qu’en combinant la pratique des exercices avec l’entraînement à l’impact et l’étude des nombreuses actions avec un partenaire dans les séances de Grappling qu’il sera possible d’atteindre un niveau d’excellence dans l’usage martial de l’une des armes naturelles les plus efficaces à disposition des pratiquants des arts de combat.


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Weng Chun

Les dix sagesses du Weng Chun Kung-Fu – Première partie Le Weng Chun Kung Fu (Siu Lam Sim Weng Chun Kung Fu/Shaolin Zishan Young Chun Quan) est un ancien art martial, physique et médical chinois qui inclut les connaissances des fameux monastères de Shaolin du Nord et du Sud. Il inclut et combine en outre les très efficaces arts martiaux du Qi Gong et du Chan (zen). Cet ancien art martial chinois a été transmis de maître en maître. Le dernier grand maître chinois, le grand maître Wai Yan de Hong Kong transmit son héritage à son élève occidental, Andreas Hoffmann. La doctrine des dix sagesses, qui décrivent longuement ce que doit apprendre un élève d’art martial pour pouvoir avancer avec succès sur la voie du guerrier et trouver le Printemps éternel (Weng Chun signifie Printemps éternel), est l’une des traditions du Shaolin Weng Chun.

Première sagesse : SIK – connaissance/sagesse Tout commence par la première sagesse qui s’appelle Sik, qui signifie connaissance et sagesse. La personne qui commence à s’entraîner au Kung-Fu acquiert les premières connaissances qui sont : comment donner des coups de poing, des coups de pied, faire des renversements et apprendre différents éléments de la tradition Shaolin. Nous ne devons pas oublier que même un combattant professionnel a besoin du SIK. Il doit savoir comment fortifier le corps (Ging), pourquoi on le frappe dans les combats et la manière d’éviter d’être renversé. D’un point de vue spirituel, dans la philosophie Chan, l’ignorance, le contraire de Sik, est la source des émotions qui nous font souffrir, la haine, la colère, la peur, etc. En ce sens, Sik signifie percevoir et utiliser la connexion avec n’importe quel autre être humain.

Deuxième sagesse : Dam – courage/audace/fermeté L’entraînement du Weng Chun Kung-Fu développe la fermeté et le courage qui constituent la deuxième sagesse appelée Dam. Si un guerrier devient le jouet de sa propre peur ou de ses passions –l’avarice, la jalousie ou la haine par exemple–, il ne sera jamais capable de vaincre dans un combat contre un adversaire de catégorie. Le Dam le rendra capable de rester inamovible en son centre ce qui l’aidera à

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prendre la décision qui lui permettra de faire ce qui est correct au moment adéquat. Dans ce cas, il est important pour lui de savoir que l’adversaire devrait être sa plus grande source de pouvoir, mais il faut qu’il soit capable d’entrer en connexion avec lui. Un jour, j’étais bloqué dans un combat et mon grand maître Wai Yan me dit : « Hoi Tschung Sat Loi Chum », autrement dit, tout adversaire nous montre ses faiblesses, nous devons simplement les découvrir. La force de l’adversaire est également sa faiblesse. Utilisez-la ! J’ai fait certains « combats de cour » à Hong Kong pour la famille du Weng Chun. Il n’y avait pas beaucoup de règles dans ces combats, je ne savais même pas contre qui je devais me battre. Les maîtres envoyaient leurs meilleurs élèves pour qu’ils se battent entre eux. Quand les combats terminaient, il y avait un repas où étaient partagées les expériences. Malgré l’intensité de ces combats, je n’ai jamais eu peur parce que je sentais que je faisais partie de l’ancienne famille du Weng Chun. Les guerriers spirituels Chan n’ont pas peur parce qu’ils connaissent la nature de leurs pensées, qui sont comme l’espace. L’espace est quelque chose d’immatériel et donc d’indestructible.

Troisième sagesse : HEI/QI – énergie Pour devenir inébranlable, le combattant doit se concentrer sur son Qi et centrer ses pensées sur la zone basse de l’abdomen : Jam Hei/Qi Dantien (laisser le Qi se déplacer vers le bas de l’abdomen) pour nous guider dans la troisième sagesse appelée Hei/Qi. En travaillant consciemment notre Qi, nous acquérons courage, puissance, santé, vitesse, etc. C’est l’aliment et le pouvoir hérité de nos parents, notre respiration nourrit notre Being Qi. La connaissance du Yin et du Yang qui est enseignée comme Fu Mo (le principe du père et de la mère) dans le

Weng Chun est très importante pour utiliser le Qi. Activité et repos, tension et détente, doivent être connectés les uns aux autres. Si nous connaissons le Yin et le Yang et que nous les utilisons dans nos combats, notre Qi sera en équilibre. Nous apprenons le sens plus profond du Qi au moyen de l’apprentissage des méridiens et des points d’acupuncture sur le corps. La doctrine chinoise bouddhiste et taoïste des cinq éléments peut être extrapolée et pratiquée au moyen des arts martiaux. Ce n’est que si le Qi circule en quantité suffisante, suivant le rythme correct et en équilibre, que le grand pouvoir Ging peut être atteint par le combattant.

Quatrième sagesse : GING – pouvoir Pour un guerrier, le Ging (pouvoir) est essentiel. Tout système d’arts martiaux essaye d’enseigner des manières de développer le pouvoir. Le pouvoir Ging du Weng Chun signifie apprendre une structure physique et mentale intelligente qui permet au combattant de faire face aux défis du combat et de la vie, de manière rapide, sûre et souple. En apprenant à savoir utiliser tout le corps, le pratiquant de


Weng Chun apprend à coordonner toutes ses articulations, ses muscles et sa force mentale. Il apprend à les centrer sur un point, c’est essentiel. Dans la perspective du Chan bouddhiste, le pouvoir existe partout et n’a pas à être développé laborieusement, on peut le développer sans grand effort au moyen d’exercices. Voici certains des outils du Weng Chun pour travailler le corps : • Utilisez vos hanches et votre taille dans six directions (en haut, en bas, en arrière, en avant, à gauche et à droite). C’est l’outil essentiel pour engendrer le pouvoir Ging qu’on appelle Yiu Ging. • Utilisez le pouvoir du pompage (Tun : absorber ; Tuo : relâcher ; Fout : flotter, monter ; Chum : s’enfoncer ; Wub : cercle). • Utilisez le pouvoir impulsif, explosif appelé Tun Ging. • Apprenez à utiliser votre poitrine, votre ster num, vos omoplates et votre cage thoracique dans les six directions. • Utilisez les cinq éléments du bouddhisme Chan pour les exercices de pouvoir Ging : - Terre : lent, fort, simple. - Eau : couler, connecter, écouter. - Feu : exposer, s’élever. - Vent : sauvage, inattendu, comme une tornade. - Espace : combinez toutes les énergies et apparaissez et disparaissez. • Utilisez les anneaux de feu du Weng Chun, les bâtons longs, le mannequin de bois et les couteaux doubles pesants pour intensifier les exercices de pouvoir Ging.

Cinquième sagesse : SAN/CHEN – esprit La devise du Chan « Esprit pur, cœur éveillé » décrit l’accès au Shen. Si nous sommes capables d’avoir des pensées et des sentiments clairs, notre cœur et notre nature resteront tranquilles et cela remplira notre existence de pouvoir, sympathie, connaissance et énergie. Dans le Weng Chun, nous décrivons le Shen en trois étapes : • Premièrement : un combattant a besoin de concentration, le pouvoir de sa pensée appelé Yee ; • Deuxièmement : il doit ensuite unir cela avec le pouvoir de ses émotions, la pensée émotionnelle appelée Xin et • Troisième et der nière étape : il faut transformer cela en l’esprit appelé Shen, qui contient les puissantes qualités naturelles d’un guerrier. Association internationale de Weng Chun Kung-Fu, grand maître Andreas Hoffmann. www.weng-chun.com

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´s ARTS MARTIAUX

DVD: C/U

€35,00

PRIX: 29€


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PRIX: €27

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Points Vitaux : Premiers Secours Crampes aux pieds et crampes musculaires

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Ça pourrait sembler un étrange besoin pour l’entraînement du Kyusho, mais cette étude a eu un impact réel et important car le Kyusho provoque toutes sortes de crampes musculaires. La raison est simple. Quand on applique correctement le Kyusho, il provoque une rapide contraction musculaire qui provoque parfois des nœuds et des crampes musculaires. La raison pour laquelle nous avons appelé

attaques dans le bas des jambes, ainsi que des actions de balayages contre le point SP-6 (Rate 6), des attaques contre les tendons de la cheville et même des coups de pieds aux nerfs du mollet et au tibia. C’était un niveau épuisant où les participants se déshydrataient au cours des longues séances d’entraînement. Le processus de déshydratation peut également provoquer des crampes aux pieds et dans les muscles. Si nous unissions les attaques aux nerfs et la déshydratation, l’usure physique exigeait de trouver une solution pour pouvoir continuer. La première fois que nous avons provoqué une crampe sévère qui exigea une réanimation immédiate, ce fut avec un coup de pied sur un point appelé BL-55 (Vessie 55) qui

cela crampes aux pieds, c’est parce que ce fut le premier endroit où se manifesta le phénomène quand nous nous entraînions à un certain niveau du programme d’étude. Le niveau de Kyusho dont nous parlons est celui où l’on apprend les renversements Kyusho qui incluent de nombreuses

se trouve au milieu du muscle du mollet. La réaction physique d’une intense douleur obligeait celui qui en souffrait à s’incliner vers l’avant et à pousser le pied vers le bas jusqu’à rester bloqué à cet endroit. Cela survenait parce que les muscles du mollet se nouaient tout comme ceux du bout du pied (du fait de la constriction de ces groupes musculaires). L’autre endroit que nous travaillions de la même manière était la zone qui provoquait la

douleur le plus intense et qui n’était autre que la plante du pied. Les muscles de la zone centrale de la plante du pied étaient extrêmement tendus, mais il était vraiment étonnant de voir dans cet endroit un nœud musculaire (on sentait une protubérance dure) juste au-dessus du point K-1 (Rein 1). Le point le plus important en relation avec cette crampe musculaire est le point qui se trouve sur la plante du pied et qui s’appelle K-1 (Rein 1). Ce point se trouve juste au milieu de la plante du pied, derrière le métatarse. Si on libère ce point en appuyant et en frottant tel qu’on le montre dans le DVD, on peut éliminer le blocage du pied provoquant la douleur. Ensuite on frappe vers le bas le méridien (le long de la branche crural médiane du nerf saphène), le long de l’arrière du tibia, jusqu’à l’arrière du muscle de la cheville hors du point K-1. Nous appliquons une pression immédiatement et ensuite nous relâchons, cela permet au nœud de se détendre instantanément. Après avoir appuyé et relâché plusieurs fois, le nœud musculaire se détend complètement, ainsi que les muscles du pied et le mollet. Quand nous avons découvert cela, nous avons commencé à nous rendre compte que cette méthode des premiers secours était en train de nous enseigner les solutions universelles pour éliminer certains types de douleurs ou de dysfonctionnements, pour autant que l’on applique ce traitement immédiatement. Quand un expert martial expérimente cette réaction intense dans l’une de ses techniques, la première chose à faire, c’est essayer de le refaire. Ils ont sûrement obtenu les mêmes résultats en donnant un puissant coup de pied à d’autres individus sur le point BL-55 et les mêmes résultats positifs grâce aux mêmes premiers secours. Les attaques aussi bien que la méthode des premiers secours devinrent l’une des parties favorites du programme d’étude de Kyusho. Mais quand nous avons commencé à l’utiliser plus souvent et avec plus de personnes, nous avons découvert quelque chose


d’incroyable. Nous avons découvert qu’en donnant un coup direct sur le point BL-55, les résultats étaient les mêmes, mais si nous frappions un peu plus près de l’intérieur du pied du récepteur, c’était la voûte plantaire qui souffrait la crampe. Bien sûr, cela nous a conduit à d’autres expérimentations et nous avons découvert qu’en frappant légèrement ce point sur l’autre pied du récepteur, c’étaient les muscles du côté extérieur du pied qui souffraient la crampe. Nous avons ainsi commencé à faire beaucoup plus d’attaques aux jambes en variant les directions, provoquant beaucoup plus d’autres types de crampes, non seulement au pied, mais aussi tout le long de la jambe. À chaque fois, nous remarquions que si nous appuyions et relâchions la zone la plus nouée et tendue nous parvenions à la détendre. Mais nous avons également remarqué que dans une séance de deux heures, nous pouvions provoquer beaucoup de crampes et de nœuds

musculaires qui, bien que pouvant être soignés immédiatement, réapparaissaient au cours de la journée ou pendant la nuit. Cela provoquait une série de troubles fonctionnels et de troubles du sommeil. Nous nous sommes rendus compte, par conséquent, que nous n’avions pas trouvé un remède absolument efficace. Il était nécessaire de trouver une méthode que nous puissions utiliser comme premier secours et qui eut en outre un effet plus durable. La recherche cette fois prit plus de temps car il nous a fallu découvrir les éléments clés des applications des premiers secours au fil des leçons pour obtenir des résultats. Nous sommes rapidement arrivé à la conclusion que les nerfs impliqués ne se situaient pas seulement à un endroit très concret, mais qu’ils occupaient une zone plus étendue, au-delà de la région du nœud musculaire. Cette approche ne servit pas seulement pour les premiers secours

dans l’entraînement du Kyusho, pour les problèmes provoqués par nos attaques, mais également pour toutes sortes de crampes aux pieds et dans les jambes, indépendamment de leur cause. Nous l’avons utilisée avec grand succès y compris pour aider des personnes souffrant du syndrome RLS (syndrome des jambes sans repos). Ce syndrome est un désordre neurologique qui se caractérise par des crampes, des gonflements, une lourdeur et d’autres sensations désagréables dans les jambes, qui deviennent parfois insupportables et qu’il est urgent d’éliminer. On en souffre surtout les symptômes quand on est couché, quand la personne est détendue et se repose et ceux-ci peuvent augmenter au cours de la nuit. On les appelle souvent paresthésie (sensations anormales), les sensations empirent, passent du malaise à l’irritation voire à la douleur. Nous pouvons donc offrir une solution pour ces affections et pas seulement pour les crampes dans les pieds. L’idée, c’est d’étudier comment les nerfs affectent les muscles, qui à leur tour affectent les nerfs et d’autres structures internes et externes, au point de pouvoir nuire à la santé. Tout cela fait partie de l’étude de la condition humaine. Nous appelons cela Kyusho… points vitaux.

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Un Steinway Boston fait à la main. Un instrument magnifique, comme aucun autre.

Ma mè re m’ obligea à en jouer, malgré mes pleurs. Mais j’ en remercie Dieu, car ç a m’ a permis de niquer un nombre incalculable de fois.

Alors la vedette du Kung-Fu sait vraiment en jouer ?

Je parie que le fait d’ en jouer t’ as aidé à beaucoup baiser.

Ouai… Je ne peux pas me plaindre.

La vedette du Kung-Fu - Présentation spéciale « Inspiré de la vie du Sifu Vincent Lyn » Histoire et scénario de Matt Stevens Illustré par Chase Conley Dialogue de Jaymes Reed


Salut Vincent. C’ est un plaisir de pouvoir finalement parler avec le personnage principal.

(Suite)


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Self-défense

Le Kerambit : « l’arme fatale »

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Reportage

Le Kerambit (ou Karambit) est sans nul doute l’une des armes les plus létales et il est pratiquement impossible de désarmer celui qui la porte. Originaire de Java, cette arme s’est rapidement étendue dans tout le Sud-Est asiatique. Les techniques traditionnelles proviennent de cette région et de nombreux experts s’y intéressent actuellement. J’ai découvert le Kerambit pour la première fois entre les mains du maître Tony Montana et j’ai été étonné de la vitesse avec laquelle il le maniait. Il semblait pratiquement impossible de se défendre de quelque chose comme ça. Au cours du

dernier « Hall of Fame », de nombreux maîtres internationaux ont eu l’occasion de voir son travail, aussi bien à travers le stage qu’il dirigea qu’au cours de la démonstration qu’offrirent ses élèves au cours du dîner. Nous avons tous conclu qu’il s’agissait là réellement de quelque chose d’extraordinaire. Cela fait de nombreuses années que Tony Montana étudie divers arts de défense, la philosophie du JKD se perçoit derrière ses approches, même si son éclectisme ne se limite pas seulement à cette influence. Habile et réfléchi, Tony réunit, avec de telles vertus, deux conditions essentielles pour bien enseigner et c’est ce qu’il fait. Le DVD que nous vous présentons aujourd’hui le démontre. Alfredo Tucci 51


Self-défense e Kerambit est une arme d’origine indonésienne très peu connue, mais extrêmement létale. J’ai travaillé avec elle pour que vous puissiez apprendre comment l’utiliser à partir d’une méthode structurée de base qui fonctionne en allant du plus simple au plus complexe et vous permettra en peu de temps d’accroître vos habileté avec des techniques de plus en plus intenses et rapides. Dans cet article, nous allons présenter l’origine et la nature de cette arme dévastatrice, au modèle anatomique et au fonctionnement parfait. Pour comprendre son protocole technique, ses mécanismes, il faut suivre une méthode qui nous familiarise avec le fonctionnement d’une arme si caractéristique. Dans le DVD que nous vous présentons aujourd’hui, vous pourrez voir les angles, les applications et les variantes possibles du Kerambit. Cela permettra à l’élève de découvrir les innombrables combinaisons en fonction de sa perception personnelle et de ses bases martiales. Car ce sera finalement notre personnalité, notre attitude face à l’arme qui donnera cette touche personnelle à son maniement. Au cours de notre entraînement, nous devrons l’expérimenter dans les conditions les plus diverses afin de pouvoir faire la différence en fonction de l’arme de l’adversaire : Kerambit contre couteau, contre bâton, contre main nue, un Kerambit dans chaque main, deux couteaux, etc.

L

Histoire et concepts élémentaires du Kerambit On raconte que les sujets du roi croyaient qu’à sa mort, son esprit voletait dans la jungle et se transformait en l’esprit d’un tigre. Dans la jungle à l’ouest de Java, on utilise le terme de Harimau, terme générique du mot Bahasay pour le tigre. Un autre terme utilisé est celui de Pac Macan ou Grand Tigre. On situe son origine au début du XIe siècle, à Java en Malaisie et postérieurement aux Philippines. Il est inspiré de la forme de la griffe d’un tigre. À l’origine, c’était un instrument agricole, utilisé pour faucher le riz. On le considérait comme un instrument féminin et les femmes avaient coutume de le porter noué dans les cheveux. Arme courbe à double tranchant, avec un anneau où l’on mettait initialement l’index, bien que dans l’une des variantes de la saisie, on peut inverser l’arme et y placer l’auriculaire, pour avoir ainsi le tranchant vers le haut. La lame de grande taille, en Indonésie, était appelée Kuku Macan ou griffe de

« On situe l’origine du Kerambit au début du XIe siècle, à Java en Malaisie et postérieurement aux Philippines. » Pamacan (griffe du tigre). Postérieurement, pour la rendre plus maniable, l’arme réduisit sa taille. C’est le cas de la version philippine de l’arme. Ayant le tranchant plus petit, elle provoque des coupures moins profondes et par conséquent, les zones d’attaque changent. Les objectifs sont les testicules, les yeux, les biceps, les artères, les poignets, l’intérieur de la cuisse ou le tendon d’Achille, pour ne citer qu’eux. La pointe extrêmement aiguisée se plante dans la chair pour ensuite déchirer les muscles, les tendons, les artères, etc. Sa forme recourbée nous permet d’accrocher des articulations et, au moyen de mouvements

« Son double tranchant et l’anneau de rétention font d’elle une arme pratiquement impossible à désarmer. »

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1. 2. 3. 4. 5. 6.

Rétraction Ciel. Rétraction Terre. Extension. Transition et changement. Nous ramenons avec l’autre main. Rétraction main opposée.

circulaires, horizontaux, descendants, ascendants, de déséquilibrer l’adversaire avec une souplesse et une rapidité inhabituelle. Certains modèles de Kerambit peuvent avoir des pointes ou des saillies sur la partie avant ou arrière destinées à injecter un venin quelconque (venin de serpent, d’araignée, de scorpion…) qui pénètre instantanément dans le torrent sanguin. Il existe une variété de Kerambit occidental où nous observons un seul tranchant sur la partie interne. Nous pouvons également trouver un modèle avec lame pliable et un seul tranchant sur la partie interne, plus facile à camoufler que le Kerambit avec la lame tendue. L’anneau, en plus de faciliter la saisie, interdit la possibilité d’une possible tentative de désarmement de la part de l’adversaire, ce qui est l’un des problèmes du couteau. Perdre l’arme n’est pas le seul

problème, le pire c’est que nous pourrions la donner à l’ennemi qui en ferait usage contre nous. L’anneau de rétention nous permet en outre de frapper et d’appuyer sur les os, les muscles et évidemment attaquer les points de pression (Kyusho) avec un effet sur le système nerveux. Tout en appuyant, nous pouvons dans le même mouvement, couper ou déchirer. Il convient de faire remarquer le mouvement d’extension du Kerambit, un mouvement qui imite le geste de défense d’un félin, l’alerte quand le tigre sort ses griffes. Les mouvements circulaires augmentent l’énergie cinétique et font de lui une arme dévastatrice, provoquant par son attaque des lacérations, des coupes et des déchirements qui font du Kerambit un couteau tactique extraordinaire. Techniquement, en regardant son maniement, on peut observer que les mouvements sont très bien définis et coordonnés bien

« En la self-défense, le Kerambit possède une capacité résolutive écrasante. »

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Reportage

Le Kerambit : « l’arme fatale »

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Self-défense

qu’ils paraissent simples et peu étendus. C’est à leur exécution et à la stratégie que nous devrons faire attention. Une fois que nous connaissons le protocole technique, nous devons développer notre propre méthode d’entraînement en fonction de notre style ou système (Kenpo, Tai Chi, Karaté, Kung-Fu, Kali, JKD…) même si, comme nous le savons, l’évolution de cette arme surgit au départ au sein du Silat et des arts martiaux philippins.

Types de saisie et variantes • On place l’index à l’intérieur de l’anneau de rétention • On place l’auriculaire à l’intérieur de l’anneau de rétention • La paume de la main peut être tournée vers le haut • La paume de la main peut être tournée vers le bas • La direction de la coupe peut être horizontale ou verticale • Le mouvement de coupe peut être ascendant ou descendant • Avec l’anneau de rétention, on peut frapper et appuyer sur les articulation et les points de pression.

Mouvements élémentaires Il y a trois mouvements de base du Kerambit : • Hacking : Nous bloquons avec la partie extérieure du tranchant • Slashing : Nous coupons avec un mouvement rapide et continu • Thrushing : Nous plantons la pointe du Kerambit en poussant pour ensuite déchirer. La combinaison de ces trois mouvements fait du Kerambit une arme dévastatrice. Je recommande l’usage d’un Kerambit en bois, en aluminium ou en plastique pour le premier et le deuxième niveau pour ensuite, lorsque

l’on possède une meilleure connaissance de l’arme, utiliser le Kerambit à double tranchant et petit à petit prendre conscience de sa dangerosité.

Méthode Comme dit un grand maître et philosophe : « Suivez la Voie de la non-Voie, n'ayez aucune limite pour seule limite. » Je ne souhaite pas parler de manière dogmatique ni imposer de limites à l’arme et encore moins à l’élève, mais bien donner des lignes à suivre et une méthode pour faciliter l’apprentissage. Nous allons donc programmer pour ensuite déprogrammer. J’aimerais mettre clairement en évidence une question indispensable pour différencier la méthode d’entraînement à suivre. D’un côté, nous avons la self-défense qui présente, pourrions-nous dire, dans le cas du Kerambit, une capacité résolutive écrasante. Avec son double tranchant et pratiquement impossible à désarmer, avec des mouvements et des changements de rythmes, nous provoquerons des nombreuses coupures en quelques dixièmes de seconde. D’un autre côté, nous devons tenir compte de la partie technique et plus traditionnelle où, à travers des exercices très souples, nous acquérrons vitesse, contrôle et dextérité dans son maniement. Mais c’est surtout notre attitude mentale qui nous permettra, dans une grande mesure, d’évoluer personnellement et nous approchera avec respect et humilité de la perfection du mouvement. L’éternel désaccord entre tradition et évolution continue de marquer notre manière de nous entraîner. Je suppose que nous devons d’une manière ou d’une autre nous réinventer pour finalement nous retrouver. Dans ce processus, nous grandissons et nous nous définissons en nous situant par rapport à nos convictions héritées et acquises, nous ancrant parfois dans la sécurité que nous apporte la tradition ou dans la liberté que nous offre l’évolution. Quelle est fragile la ligne qui divise ces deux spectres si vulnérables et si complémentaires l’un de l’autre ! Mais bon, pour apprendre à utiliser cette merveilleuse arme mortelle, vous aurez juste besoin d’un Kerambit et ensuite bien sûr d’un camarade. Cela dépend donc de vous. Courage et allez-y ! Vous découvrirez que c’est une arme aussi inconnue que passionnante. « Une fois les notes apprises, il ne nous reste plus qu’à créer notre propre harmonie. » Je voudrais remercier la collaboration des instructeurs Luis Ayala, Damian Martin, Joan Pons, Pere Palou et Martin Blanco. Grâce à eux, la route est plus facile.

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Hu Jianqiang fut deux fois champion du monde des formes de Wushu, il est acteur, chorégraphe et vedette du cinéma international. Né à HangZhou en 1958, il eut l’honneur d’être choisi pour jouer le rôle de l’un des athlètes de Wushu des films sur le Temple de Shaolin, une fameuse trilogie produite en Chine et qui présenta le Wushu au monde entier au cours des années 80. Aujourd’hui, plus d’un quatre de siècle après, sa passion pour l’art martial et son engagement dans le travail dur sont toujours aussi forts. Au cours de cette interview, nous invitons Wu à partager avec nos lecteurs ses connaissances du Wushu qui lui furent si difficiles à obtenir.

Texte : Emilio Alpanseque Photos : Dean Royal & www.wushucenter.com

Le Singe dérobe le spectacle Une interview de Jianqiang, l’athlète extraordinaire du Wushu Budo International : Maître Hu, comment êtes-vous entré en contact avec le Wushu ? Maître Hu Jianqiang : Quand j’étais enfant, je faisais de la gymnastique à l’Institut des sports de la province de Zhejiang à Hangzhou. Vers l’an 1971, l’entraîneur de l’équipe de Wushu pensa que je serais meilleur si je pratiquais le Wushu du fait de ma puissance de type explosif et de ma capacité d’apprentissage. C’est ainsi que je suis passé au Wushu. Je n’avais jamais fait de Wushu avant, mais je savais qu’on y maniait les bâtons et les épées et c’est pour ça que j’ai décidé d’essayer. À cette époque, le Wushu n’était

absolument pas une activité habituelle en Chine. Mais je m’y suis pleinement engagé et je suis devenu membre de l’équipe professionnelle. Le Wushu faisait partie de ma vie quotidienne. Je n’y ai pas beaucoup pensé, j’étais jeune, j’avais 11 ans et je pratiquais jour et nuit, je pratiquais de plus en plus. B.I. : Quelles furent vos plus grandes réussites au cours de votre carrière de compétiteur ? M.H. : Je me suis uni à l’équipe nationale chinoise de Wushu quand j’avais 14 ans. Ensuite, au cours des 10 années suivantes,

j’ai remporté de nombreux titres individuels et j e m e s u i s re n d u d a n s p l u s d e 3 0 p a y s . Comme je suis un expert martial professionnel, j’ai une longue expérience dans les arts martiaux. Je suis parvenu à dominer l a m a j o r i t é d e s a r m e s e t à c o n n a î t re également de nombreux systèmes régionaux, mais mes spécialités en compétition étaient Nanquan (boxe du sud), Ditangquan (boxe au sol), Gunshu (bâton), Daoshu (épée longue), Hougun (bâton du singe) et Duilian (démonstration avec un partenaire). J’ai o b t e n u l e t i t re d e c h a m p i o n n a t i o n a l d e Wushu en 1981 et en 1982.

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B.I. : Aujourd’hui, sentez-vous que vous devez aller au-delà de vos études de Wushu ? M.H. : La pratique du Wushu est interminable. Plus vous pratiquez, plus vous vous rendez compte que vous devez améliorer les choses. L’amélioration n’a pas seulement à voir avec le niveau de présentation et d’exécution, mais également avec le niveau spirituel et de compréhension. Avec le temps, l’expérience augmente et les sensations sont à chaque fois meilleures. On peut pratiquer le Wushu toute la vie. Votre niveau augmentera toujours si vous continuez de pratiquer. Votre progrès est en rapport avec la pratique et l’âge. Un jeune ne pense généralement pas beaucoup à ce qu’il est en train de faire, il ne sait pas apprendre en observant les autres, il sait seulement pratiquer et pratiquer. Mais avec l’âge, on apprend à observer et à étudier le meilleur Wushu des autres. Ce n’est donc pas seulement la pratique du Wushu qui s’améliorera, mais également la capacité de penser et d’observer. Trois ans sont mieux qu’un, dix ans son mieux que trois, plus ça dure, mieux c’est. Je crois que je progresse encore. B.I. : Quelle fut votre motivation au cours de toutes ces années ? M.H. : Motivations pour pratiquer le Wushu ? (Rires). Le Wushu c’est ma vie ! La pratique du Wushu est en elle-même ma motivation. C’est magnifique pour la santé, pour se fortifier et j’ai en outre la responsabilité de le promouvoir. Par exemple, je vis aux États-Unis et mon travail, c’est de promouvoir la culture chinoise dans ce pays ! Je préserve l’attrait pour le style. Ainsi,

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pour la démonstration que firent mes élèves au cours du Tournoi international de Wushu à Los Angeles, j’ai fait absolument toute la chorégraphie. Si les mouvements sont bons, ils seront acceptés et se maintiendront, sinon ils seront modifiés. Je consacre actuellement beaucoup de temps à ce type de travail et je pense beaucoup à la manière d’améliorer les choses. B.I. : Pouvez-vous nous parler de la série du Bâton de Singe que vous faites dans les démonstrations ? M.H. : Le Style du Singe est un style de Wushu qui utilise les mouvements typiques d’un singe dans la technique et cela inclut des sauts, des rotations, des coups de pied et des coups de poing aux jambes et à l’entrejambe de l’adversaire en plus des éléments d’imitation comme regarder autour de soi nerveusement, se gratter la tête, attraper des fruits et des insectes imaginaires. Le Bâton de Singe combine des techniques du Bâton de Shaolin du Nord et du style de la Boxe du Singe. Il est important de conserver l’équilibre entre les deux, il ne peut y avoir trop de Boxe du Singe ou trop de Bâton. Les formes du Singe sont comiques et amusantes, elles attirent généralement beaucoup l’attention dans les tournois d’arts martiaux. J’ai appris cette série avec Wang Jinbao, un célèbre champion des années soixante et soixante-dix. B.I. : La série représente en quelque sorte la réincar nation de Sun Wukong le personnage mythique du Roi Singe. M.H. : La ressemblance physique est importante, mais plus importante encore est la

connexion spirituelle. La Boxe du Singe comme d’autres styles d’imitation du Wushu est de nature chamanique. Les pratiquants entre en connexion avec l’esprit d’un animal et laisse cet esprit s’exprimer à travers leurs corps. On utilise beaucoup de symboles dans cette forme : le singe abandonne la grotte, le singe grimpe à l’arbre, le singe regarde la lune, le singe vole de fruit, etc., ainsi que de nombreux mouvements ajoutés pour élever le niveau de la technique. Mais on peut également trouver dans chaque mouvement du singe des tactiques et des techniques de self-défense cachées comme des coups de poings, des blocages, des saisies, des coups de pied, en plus de toutes les techniques avec le bâton. La nature de ce style est très traditionnelle. B.I. : Quelle est votre impression générale quant à l’état actuel du Wushu ? M.H. : Cet aspect ne m’intéresse pas, ce qui me préoccupe, ce sont les nouveaux paramètres de compétition du Wushu qui ne vont pas dans la direction correcte, c’est en tout cas mon opinion. Je ne suis pas d’accord avec les changements du nouveau Wushu. La tendance fut d’aller dans le sens de la gymnastique et moi, j’aime le Wushu traditionnel. Les nouvelles techniques exigent que les coups de pieds sautés comme le coup de pied frontal sauté, le coup de pied tornade, etc., soient exécutés séparément des autres techniques. Les athlètes font de longues pauses avant d’exécuter leurs sauts. Il n’y a pas de grande différence avec une simple culbute. Les nouvelles formes sont jolies, mais elles ne devaient pas être comme ça. C’est bien de faire


Grands Maîtres à l’occasion une jolie posture dans les formes, mais pas dans la forme complète avec des techniques de sauts. Il vaudrait probablement mieux l’appeler pratique de gymnastique que pratique de Wushu. Le Wushu a sa propre âme, son propre esprit et sa propre signification, mais le nouveau Wushu ne ressemble pas à du Wushu mais à une gymnastique ou à des acrobaties. En plus, avec autant de sauts et de rotations, la majorité des gens ne peuvent pas le pratiquer, seuls les professionnels peuvent le faire. Cette manière de le pratiquer rend impossible son usage par les gens en général. Beaucoup pourraient se faire mal avec les nouveaux changements. On peut perdre l’une des fonctions principales du Wushu qui est d’améliorer la santé et la condition physique. B.I. : Que faut-il pour comprendre l’esprit du Wushu ? M.H. : Ça dépendra beaucoup de la manière d’enseigner des entraîneurs. S’il n’est pas bien enseigné aux élèves personne ne pourra le comprendre. L’esprit du Wushu, d’après moi, ça peut être beaucoup de choses, depuis notre tempérament apparent quand nous travaillons jusqu’au processus le plus intime de notre être. L’action dans le Wushu exige que le pratiquant ait une attitude martiale dans chaque mouvement, en plus de faire attention aux descriptions physiques comme se déplacer aussi rapidement que le vent, être ferme comme une montagne, flotter comme une feuille, grimper comme un singe, se plier comme un arc, tourner comme une roue et bien d’autres. Il faut faire attention aux aspects moraux, respecter le maître, faire attention aux camarades, etc. Tout cela a à voir avec l’esprit du Wushu. B.I. : Ces aspects culturels du Wushu sont très intéressants… M.H. : Oui, ma femme Zong Jianmei et moi, nous sommes rendu compte que notre expérience dans les arts martiaux pouvait être utilisée pour fomenter l’échange culturel. C’est pour cela que nous avons fondé le Centre d’échange culturel à Zhejiang en Chine pour que les personnes du monde entier puissent apprendre le Wushu, la langue chinoise et d’autres choses. Jusqu’à présent, ce fut un succès fantastique pour nous, nous avons organisé de nombreux voyages culturels en Chine, nous avons fait venir des délégations d’athlètes chinois aux États-Unis pour qu’ils vivent dans des familles américaines, nous avons organisé des tournois d’arts martiaux chinois, des stages et bien d’autres choses pour favoriser cet échange culturel. Le succès du centre dépasse chaque année nos propres expectatives. Nous sommes en train de travailler également sur le programme After School All-Stars (vedettes après l’école). Nous travaillons avec ce programme surtout dans la région de Los Angeles, où nous enseignons le Wushu et le mandarin aux élèves problématiques des écoles de la ville, tout cela sponsorisé par la vedette du NBA, Kobe Bryant. B.I. : Souhaitez-vous faire un der nier commentaire à nos lecteurs ? M.H. : J’espère qu’ils pratiqueront de plus en plus le Wushu, j’espère que le Wushu sera connu et pratiqué dans le monde et je désire que l’esprit du Wushu puisse être transmis de génération en génération. Pratiquer le Wushu est une activité pour toute la vie. Soyez appliqués, soyez humbles et essayez d’atteindre des objectifs de plus en plus hauts. B.I. : Nous aimerions vous remercier pour avoir trouvé un moment dans votre agenda serré et permettre cette interview. M.H. : De rien, c’est toujours un plaisir.

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Interview Après avoir été considéré comme l’un des meilleurs du monde en –80 kg dans les années 90, Johil de Oliveira débuta au Pride, mais un accident quelques minutes avant son combat changea complètement sa vie. Le combattant fut victime d’une terrible brûlure en pleine passerelle de l’événement japonais. Il passa plusieurs mois à l’hôpital et malgré cela recommença à se battre. Et comme si ça ne suffisait pas, Johil perdit la vision d’un œil dans un accident de voiture et une fois de plus, cela ne le fit pas renoncer aux rings. À l’âge de 41 ans, Johil est en fin de carrière et le magazine Budo Inter national r end ici hommage à ce vrai exemple de guerrier des rings et de la vie.

Un héros des rings

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Budo International : Que faites-vous actuellement ? Johil de Oliveira : Je m’occupe de l’entraînement de chiens. J’ai suivi des cours à Sao Paulo et je suis professionnel, c’est mon travail en ce moment. Je suis en train de mettre un point final à ma carrière car je n’ai plus d’occasions de me battre. Pourtant, malgré le fait que j’ai 41 ans, j’aimerais pouvoir démontrer que j’ai encore beaucoup à offrir au sport. B.I. : Votre nom est un hommage à votre père et à votre ancien entraîneur de la Budokan, Joao Ricardo, n’est-ce pas ? J.O. : Comme vous le dites, mon père et Joao Ricardo avaient une académie dans le centre de Rio et son nom était Jo-Hil. C’était le Jo de Joao et le Hil de Hilbernon, qui est le nom de mon père. C’est de là que vient mon nom. J’ai tout appris avec Leitao, Joao Ricardo et mon père, également avec Luis Alves. Avec lui, ce fut surtout la partie debout, bien qu’il s’entraînât également à la lutte

Texte et photos : Marcelo Alonso & Gleidson Venga


Grands Combattants libre avec nous. On nous donna la ceinture noire plus ou moins à la même époque, en 1989 B.I. : Vous souvenez-vous de votre premier Vale Tudo ? J.O. : Ce fut à l’île des Pêcheurs à Rio. Je me suis battu et j’ai gagné en moins d’une minute et pourtant j’étais très nerveux car c’était mon premier Vale Tudo. J’étais très jeune et j’ai très bien gagné. Mon adversaire était beaucoup plus fort que moi et beaucoup plus lourd, mais je l’ai battu en le soumettant. B.I. : Pelé fut le principal adversaire de votre carrière ? J.O. : Oui, ce fut lui. Nous avons fait deux combats et ce furent les plus difficiles pour moi. Le combat que je fis contre Darrel Gohlar fut également un combat très difficile, mais la grande rivalité, ce fut avec Pelé. B.I. : Nous avons interviewé Pelé et il nous a dit que le premier combat entre vous était sorti un peu de la normalité, qu’il fut très violent. Que pensez-vous de ce combat ? J.O. : Je suis entré comme réserve dans ce combat et je n’étais pas prêt pour l’événement. Le combattant qui devait affronter Pelé dans la demifinale se blessa et c’est moi qui ai dû combattre. Je me suis battu contre Pelé et ce ne furent que des coups. Je lui ai donné 93 coups de tête en 30 minutes, pratiquement trois coups de tête par minute. Nous avons terminé tous les deux fort blessés. J’étais sérieusement blessé, mais je crois que lui l’était plus encore. B.I. : Que pensez-vous des anciennes règles du Vale Tudo ? J.O. : Je préférais les anciennes. Par exemple, mon fort, ce sont les coups de tête et maintenant, je ne peux pas les donner. Beaucoup de choses qu’on pouvait faire alors sont aujourd’hui interdites. Il faut s’adapter aux nouvelles règles et cela m’a porté beaucoup préjudice. J’étais habitué à des combats de 30 minutes et soudain sont apparus les combats de 5 minutes. Si vous deviez vous battre contre un adversaire plus lourd qui vous amenait au sol et que vous ne parveniez pas à sortir, le combat se terminait et vous perdiez sans qu’un seul coup de poing vous ait atteint.

J’ai perdu quatre combats comme ça. J’ai terminé sans une égratignure, mais ce fut pour le peu de temps qu’il dura. Pour le sport aujourd’hui réellement c’est autre chose, comme spectacle aujourd’hui le sport n’est pas aussi violent qu’il l’était anciennement. Mais si je pouvais choisir dans quel Vale Tudo me battre, je choisirais celui d’avant. B.I. : Vous avez également remporté plusieurs tournois quand il fallait faire parfois trois combats en une soirée et aujourd’hui, il est presque impossible que cela se produise. Comment c’était ? J.O. : Une année, j’ai fait trois combat. Dans un tournoi où nous parvenions difficilement à arriver entier dans le deuxième combat, trente minutes de combat sans rien, sans gants, et où tout valait, vous terminiez crevé. Vous passiez au deuxième tour rompu et broyé. Si vous aviez eu un combat plus dure que votre adversaire, il avait beaucoup plus de possibilités que vous. Malgré cela, ça a toujours fonctionné pour moi, ce système de trois combats. B.I. : Les entraînements étaient différents également ? J.O. : Oui, ils l’étaient. Aujourd’hui, ça a beaucoup changé. L’entraînement est plus moderne. Excepté les coups de poing au visage, tout valait également dans les entraînements, même les coups de tête, seuls les coups de poing n’étaient pas admis. L’entraînement était aussi lourd que le Vale Tudo. Les entraînements étaient parfois plus lourds que le combat lui-même. B.I. : Une autre chose dont nous avons parlé avec Pelé, c’est de ses souvenirs des temps de l’IVC. Il nous a dit que l’odeur du sang était son souvenir le plus puissant, qu’il restait pendant des jours avec cette odeur de sang et que c’était très fort. Quel est votre principal souvenir de cette époque ? J.O. :Ça impressionnait beaucoup. C’est curieux, mais ça ne me déplaisait pas de me battre avec du sang, plus j’avais de sang sur le visage, plus j’avais d’envie de continuer. Je réagissais, c’est vrai. Le sang était une raison pour lutter plus encore. Terminer un combat sans sang, c’était comme ne pas le terminer. B.I. : Comment se passa votre fameux combat contre Darrel Gohlar ? J.O. : Ce fut un combat où j’ai cherché plus la partie debout. Comme il était, lui, exceptionnellement bon en Wrestling, il était difficile de l’amener au sol. J’avais plus de technique que lui en sol, mais renverser un Wrestler est très difficile. Je fus l’un des

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Interview premiers combattant de l’époque à battre un wrestler. Jusqu’alors personne ne l’avait fait. Il y aura toujours quelqu’un pour penser que ce combat n’était pas pour moi, mais vu objectivement, pendant les trente premières minutes, j’ai fait beaucoup plus de choses que lui. Ce ne furent pas dix minutes de combat mais trente. La seule chose qu’il fit ce fut, à la fin, de me jeter par terre et quelque chose au début, le reste du temps, le combat se passa debout. Il y eut plusieurs chutes et des coups de poing au visage. J’ai dominé complètement le ring debout. B.I. : À cette époque, la Budokan était l’une des principales équipes de Vale Tudo. Il y avait vous, The Pedro, Ebenezer, Marcelo Aguiar, entre autres. Comment se passaient les entraînements avec tant de courageux ? J.O. : Ce fut l’une des meilleures époques de ma vie. C’est là que tout commença réellement. Les entraînements étaient vraiment pour les courageux. Certains samedis, les gens qui venaient voir les entraînements repartaient aussi vite car les coups étaient de vrais coups. C’était un spectacle très cruel. Il fallait être très courageux, il ne suffisait pas d’être un combattant. Ça faisait peur. B.I. : Quelle fut votre relation avec l’autre partie de la Lutte Libre, Eugenio Tadeu et Hugo Duarte ? J.O. : Les gens de Cromado venaient même s’entraîner avec nous. Mais à cette époque, il n’y avait pas beaucoup de contact. Aujourd’hui, tout a changé, mais anciennement, chacun allait de son côté, chacun voulait avoir son équipe, mais avec nous, il n’y eut pas de problème, notre académie ne voulait de bagarres avec personne. D’autres équipes cependant, qui se croyaient meilleures, disaient des choses… Finalement, la Budokan devint vraiment la meilleure équipe de Vale Tudo. B.I. : Dans les années 80 et au début des années 90, il y eut cette rivalité entre le JiuJitsu et la Lutte Libre, avec des combats dans les rues et tout le reste. Vous avez participé à l’un ou l’autre de ces épisodes ? J.O. : Non, je n’ai jamais mélangé les choses. À cette époque, il existait une grande rivalité. Nous ne pouvions pas parler du JiuJitsu et en ce qui me concerne, je n’aimais pas beaucoup que d’autres combattants disent qu’un art martial était meilleur qu’un autre. Je crois qu’il n’existe pas d’art martial meilleur qu’un autre, mais un meilleur combattant. Il n’existe pas un meilleur combat, mais un combattant mieux préparé. À cette époque, c’était la guerre, avec tous ces combats de rue, les combats entre Eugenio et Renzo et il y avait des coups. Moi, je ne participais pas à tout ça, je n’ai même pas été à la fameuse rencontre d’Eugenio contre Renzo. Je savais que ça finirait par des coups et je suis toujours resté dans la marge. Mon nom n’a jamais été mélangé à tout ça. Vous ne pourrez jamais lire quoi que ce soit disant que je me suis battu dans la rue. Je suis un véritable professionnel, le combat doit se faire sur le ring. C’est sur le ring que vous devez montrer ce que vous êtes. Dans la rue, c’est facile, cogner quelqu’un qui ne sait rien, c’est ce qu’il y a de plus facile…

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B.I. : Que se passa-t-il lors de cet accident au Pride où une grande partie de votre corps fut brûlée ? J.O. : Ce fut au Pride 9. Je devais me battre contre Matt Serra, un élève de Renzo Gracie. J’étais sur la passerelle et ils me dirent que quand j’aurais traversé la passerelle, ils allaient appuyer sur un bouton pour mettre en route un lance-flammes. Beaucoup de gens pensent que ce furent des feux d’artifice, mais c’était vraiment du feu. C’était un lance-flammes qui devait s’activer une fois que j’étais passé, mais ils appuyèrent sur le bouton alors que j’étais toujours sur la passerelle et près de 70 % de mon corps a été brûlé. La partie de devant fut complètement brûlée par le feu. C’est un sujet difficile et vilain. Le premier qui m’aida fut Renzo Gracie, il était tout près parce que j’allais me battre contre son élève. Il fut le premier à venir m’aider. Liborio était tout près également et m’aida. Des gens du Jiu-Jitsu… À ce moment-là voyant comment je brûlais, tout fut oublié et ils aidèrent l’être humain. B.I. : Et comment vous traita le Pride ? Ils vous indemnisèrent ? J.O. : Oui, il m’indemnisèrent, mais ce ne fut pas ce que j’imaginais. Quand ça se produisit, j’étais couché sans pratiquement pouvoir bouger. Complètement brûlé. Le président de l’organisation est venu immédiatement avec une indemnisation, mais je me battais pour mille dollars, par exemple, et il est venu m’offrir cent mille dollars. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi cet argent et j’ai accepté. Beaucoup de gens pensent que j’ai reçu cinq cent mille dollars ou un million et réellement, ça aurait pu être, mais je n’avais personne à mes côtés pour résoudre cette affaire. C’est moi qui ai dû tout résoudre. J’étais dans une situation où je ne pouvais pas parler, j’utilisais seulement un code. Je pouvais à peine voir ce qu’ils écrivaient et un traducteur me le disait. Il disait qu’ils m’offraient autant pour avoir été blessé et je ne pensais qu’à une seule chose : j’avais été pour un combat à 500 dollars et ils m’offraient 150 mille dollars, je devais accepter. B.I. : Comment fut votre récupération ? J.O. : J’ai été sans rien faire pendant un an et aujourd’hui encore, j’ai des problèmes suite à ce qui m’est arrivé. Quand je me rase, mon visage se cabosse et j’ai encore des c icatrices de cet accident. J’ai mis longtemps à m’en récupérer. Quand j’allais me battre et qu’il y avait tous ces feux, j’en étais effrayé et j’entrais craintif. Une chose qui ne me paraît pas bien non plus, c’est ce que fit le Pride avec moi à cette époque. Quand j’ai recommencé à me battre, ils me firent un contrat pour trois combats et me dirent que ce seraient des combats faciles pour que je puisse les gagner. Ils me dirent que ma bourse serait de quarante mille dollars et que je gagnerais un total de 120 mille dollars. J’ai dit alors que je n’avais jamais choisi un adversaire. Je ne l’avais jamais fait et c’est toujours vrai aujourd’hui. Je n’ai jamais dit, dans ma vie, que je ne battrais que contre telle personne. C’est pour ça que cette proposition me parut bizarre. Ils allaient me donner trois combats faciles pour gagner de l’argent facile… Mais de facile, rien du tout ! Le premier combat fut

contre Carlos Newton, qui à cette époque écrasait tout le monde. J’ai fait contre lui un grand combat, je considère que c’est l’un de mes meilleurs combats. J'ai perdu aux points. Ensuite, je me suis battu contre Nino Schembri, aveugle, car ils m’avaient fait une transplantation de cornée. Je me suis battu en étant en état d'infériorité de conditions. Comme c’était par contrat, je me battais pour de l’argent, je devais me battre et je me suis battu de toute manière. J’ai perdu ce combat. Le dernier combat fut contre Daiju Takase, qui soumit Anderson Silva. Je fus meilleur que lui mais ils lui donnèrent la victoire. C’est l à q u e s e t e r m i n a pratiquement ma carrière à l’extérieur. B.I. : Que s’est-il passé dans cet accident de voiture qui vous laissa aveugle ? J.O. : L’accident se produisit en 96 ou 97. Un morceau de verre resta dans un œil, aucun médecin ne put le sortir et je ne savais même pas qu’il était là. Au cours des entraînements de la Budokan, un élève me toucha en s’entraînant avec moi et accidentellement, il mit un doigt dans cet œil. Quand cela se produisit, le bout de verre sortit de je ne sais où et perfora la membrane de l’œil et j’en perdis la vision. J’ai perdu la vision en 98 ou 99. B.I. : Revenons à Pelé. Avez-vous un type de contact ou de relation avec lui ? Vous vous parlez ? J.O. : Non, malheureusement je n’ai pas de contact avec Pelé. Il habite dans un endroit éloigné de tout, mais j’aimerais avoir ce contact. Pelé me paraît un excellent professionnel et un excellent combattant, mais à cette époque nous étions réellement très rivaux. Pelé voulait me frapper dans n’importe quel coin. B.I. : Vous avez tous les deux créé un problème à l’aéroport, racontez-nous ? J.O. : Ce fut après ma première victoire, quand nous avions déjà combiné une revanche. J’ai accepté de me battre contre lui de nouveau et quand il me rencontra à l’aéroport, il voulut se battre avec moi à l’endroit même. On nous expulsa presque de l’aéroport et le pilote ne pouvait pas décoller. C’était une guerre. À cette époque vraiment il me détestait, il ne pouvait pas me voir. Il était vraiment très irrité et cela le marqua. Vous imaginez voir votre photo dans tous les journaux et magazine du monde avec le visage en bouillie. Malgré cela, quand je me suis brûlé, il me téléphona à l’hôpital où j’étais et bavarda avec moi, me souhaitant le meilleur. Je n’ai pas de mal à dire de Pelé. Ce fut un grand adversaire et cela revalorisa ma carrière tout autant que la sienne. L’un leva l’autre, de sorte que je ne peux que le remercier pour avoir pu me battre contre lui et avoir eu cette opportunité. Ce fut un ex-æquo 1 à 1. Personne ne fut déloyal contre l’autre et le combat dura une heure. D’abord 30 minutes et ensuite 30 autres minutes. Ce fut réellement spectaculaire. B.I. : Quel fut le meilleur et le pire moment de votre carrière ? J.O. : Le pire moment fut l’accident au Japon. Cela changea alors réellement beaucoup ma vie. Je suis resté au Japon très


Grands Combattants sérieusement blessé et tout seul pendant presque deux mois. Je suis resté sans amis, sans famille, sans rien. Le meilleur moment, ce sont les principaux combats que j’ai faits. Ce fut la victoire contre Pelé, qui fut réellement déterminante. Il avait déjà battu Macaco et ce jour-là, il le battit de nouveau. J’étais déjà connu, mais Pelé avait battu Macaco. J’avais toujours voulu me battre contre Macaco, mais je n’y étais jamais parvenu. Lui, il s’était battu deux fois et avait gagné les deux fois, de sorte que ce combat contre Pelé fut très important pour moi. B.I. : Qui est pour vous le meilleur combattant du monde actuellement ? J.O. : J’aime beaucoup voir George St Pierre combattre. J’aime également beaucoup BJ Penn. Parmi les Brésiliens, j’aime bien Anderson Silva, Minotauro et Shogun. La manière de combattre de Shogun spectaculaire et sa manière d’être agressif sont incroyables. B.I. : Dans la Lutte Libre actuellement, l’équipe de Cromado est celle qui pointe le plus. Comment considérez-vous ce sport actuellement ? J.O. : Il s’est beaucoup amélioré. Aujourd’hui Cromado fait un excellent travail. La Budokan pas autant, car elle n’a pas autant grandi. Il y eut un temps où les meilleurs combattants étaient de la Budokan, ils étaient tous de bons combattants. Il y avait Marcelo, qui était champion de l’IVC, moi qui fus champion du Japon, Pedro Rizzo s’entraînait avec nous et Ruas aussi. Nous avions la meilleure équipe de Vale Tudo à cette époque, notre équipe était vraiment imbattable. Beaucoup de gens sont partis et ce fut presque la fin pour la Budokan, elle a encore la Lutte Libre, mais elle n’a plus le nom qu’elle avait avant. B.I. : Comment sont vos entraînements aujourd’hui ? Avec qui vous entraînez-vous ? J.O. : Maintenant, je m’entraîne avec Marcelo Aguiar. Ce n’est pas dans une académie, nous nous entraînons dans un chenil. Marcelo a un chenil qui s’appelle Perrera Aguiar et c’est là que nous nous entraînons. Il se trouve à Pendotiba, Niteroi. Il n’y a que lui pour m’entraîner et il n’entraîne que moi. Il y a certaines personnes qui m’aident dans les entraînements, mais ce n’est pas la même chose que de s’entraîner dans une équipe où il y a 15 personnes pour s’entraîner avec vous et vous aider. Je m’entraîne au style homme des cavernes. Si j’étais sponsorisé pour m’entraîner, je pourrais m’entraîner n’importe où. Je crois qu’un athlète mérite de recevoir une aide pour ses dépenses et être sponsorisé pour pouvoir s’entraîner et se consacrer seulement au sport. Cela ne m’est jamais arrivé, je n’ai jamais été sponsorisé, j’ai toujours dû travailler tout en étant dans le sport. Je suis convaincu que j’aurais pour arriver bien plus loin. Je suis resté pendant trois ans numéro un du monde. Je sais qu’aujourd’hui, avec mes 40 ans, je pourrais être au sommet à me battre dans ma catégorie des –70 kg. Je pourrais être en train de me battre avec ceux qui sont en première ligne. Bien entraîné, je ne suis inférieur à aucun d’eux. B.I. : Quel bilan faites-vous de toute votre carrière ? J.O. : J’espère que les gens se souviendront de moi en pensant au guerrier que je fus sur les rings, à mon esprit combattant, pour ne jamais abandonner un combat et toujours lutter jusqu’au bout. Je suis avocat et je travaille aujourd’hui comme dresseur de chiens, mais j’aime le Vale Tudo. Il est difficile de penser qu’un jour, je vais cesser de me battre, mais un jour, ça arrivera. Ça fait presque un an que je suis sans me battre, mais je continue d’avoir envie de le faire… Je rêve de me battre, je me vois en train de me battre et de faire tout ce qui est en rapport avec la lutte. Je ne peux pas encore admettre que ça arrive à sa fin. J’aimerais faire quelques combats avant de conclure ma carrière, j’aimerais faire quelques combats pour que le public puisse revoir Johil en train de se battre.

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Nouveau Livre !

Parmi les professeurs des arts du Sud-Est asiatique d’aujourd’hui, notre invité d’aujourd’hui, le professeur Dave Gould brille tout particulièrement. Dave Gould a développé un travail intense, spécialement en ce qui concerne l’usage des armes. À travers ses DVDs d’instruction, son travail a attiré puissamment l’attention des pratiquants dans le monde entier. L’Eskrima philippine acquiert avec lui tout son sens d’art de combat. Sa vaste expérience de ces combats n’a fait qu’accentuer son respect pour ses professeurs, mais il est vrai que son travail créé un pont entre la tradition asiatique de l’Eskrima et le combat au corps à corps réel, ouvrant une brèche à de nouveaux horizons dans les postulats diffusés jusqu'à aujourd’hui et plus étendus en la matière. Nous vous présentons ici son dernier travail un thème essentiel dans l’affrontement avec armes blanches, une réflexion pratique et profonde sur le déploiement des armes. La capacité de surprendre et d’achever une action de combat avec une arme blanche se résout fréquemment dans les premières actions, de là l’importance d’affronter cette question aussi bien dans la défense que dans des actions offensives. En cette matière où la clarté est essentielle, ça ne sert à rien de simplifier, mais il est indispensable d’avoir une idée très claire de nos options, ce n’est qu’ainsi que nous survivrons. À ne pas manquer ! Alfredo Tucci

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