Magazine arts martiaux budo international 280 janvier partie 1 2015

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« Le Karma, lorsqu'il est correctement compris, est simplement la mécanique à travers laquelle la conscience se manifeste. » Deepak Chopra.

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uiconque a vécu assez longtemps sait que c’est vrai, famille et karma sont des mots synonymes. Il n’y a grand-chose à expliquer à ce sujet, mais il y a encore des gens qui n’ont pas compris. Ma grandmère, qui était sage, disait que les amis sont la famille que nous choisissons, mais celle qui nous donne la vie et marque notre destin, nous poussera sûrement tôt ou tard au moins à nous remettre en question. Il y a beaucoup d’atavismes autour de la famille et certains manquent de sens dans le contexte de la modernité. Il est sain de les passer en revue, parce qu’être honnête, irréprochable ou moralement juste (peu importe le critère de prédilection de chacun) se mélangent souvent au détriment de nous-mêmes, si nous ne faisons pas une distinction claire à ce sujet. Les êtres humains sont, tout le monde s’en rend bien compte, une espèce groupale. Nous avons besoin pour survivre les uns des autres et même si le gène de l'égoïsme est inscrit dans notre système, nous savons de la même manière que nos chances de succès et de survie sont directement proportionnelles à notre capacité d'empathie avec le groupe auquel nous appartenons. L'action d’assumer des rôles psychologiques et sociologiques est l’étape suivante dans la compréhension du scénario suivant lequel on joue le jeu de la vie familiale. Conscients (les uns plus et les autres moins pour certains détails particuliers), les événements de la vie, tôt ou tard, nous amènent infailliblement à nous éprouver dans la confrontation familiale. Mon professeur José María Sánchez Barrio disait que ce qui est le plus proche est ce qui déforme le plus… Quel talent ! Et qu’y a-t-il de plus proche que la famille ? Dans toute famille, il y a un personnage qui a le don de nous faire sortir de nos gonds à toute vitesse. Par conséquent, les inoubliables réunions de famille à la Noël sont les scènes de joies les plus fausses, connues de tous, où il n’est pas rare de constater que plus d’un boit un verre de trop pour faire face à tant d'amour et d'harmonie en si peu de temps et d'espace. Au cocktail des reproches infinis d’une vie de coexistence dans lequel les griefs s’accumulent par millions, il faut ajouter les pièces rapportées, hommes ou femmes, tiers dans la discorde, qui font souvent ressortir le pire de chacun de nous. L'égoïsme est endémique sur le champ de bataille de la famille et les comportements ataviques brouillent la lucidité la plus éclairée, nous enveloppant dans la plus extrême bêtise et mesquinerie. Les choses que nous ne

« La famille est une grande institution. Bien sûr, si vous aimez vivre dans une institution. » Groucho Marx

ferions ni à notre pire ennemi sont précisément celles que nous finissons par faire à nos plus proches parents, parfois à notre propre mère. Où se trouvent les limites, les barrières infranchissables ? Nous avons tous entendu ou vécu des histoires qui faisaient se dresser les cheveux sur la tête. Des personnes avec une image sociale irréprochable qui ont commis des outrages étonnants dans leur entourage immédiat. Les fantômes de la vengeance, de la haine, de la suspicion et de la plus longue des listes infernales, prennent leurs aises dans ce territoire fertile de l'inconscient dans lequel ceux qui sont piégés par des sentiments difficiles à comprendre et faciles à justifier font inévitablement sortir le pire d’eux-mêmes. Je ne crois pas que vous deviez être un esclave des atavismes. Vous devez affronter le processus karmique avec le contrepoids de la conscience. Dire que votre frère (père, mère, cousin ou autre) le sera toujours est seulement un discours atavique. Une fois certaines limites dépassées, il faut savoir mettre fin aux mensonges, à la culpabilité et aux obligations impliquant une responsabilité. Une fois adulte, vous devriez avoir le privilège de décider à ce sujet, parce que cela fait partie du processus de libération de la vie. Tant qu’on est en « processus de fabrication », on suit les règles, on n’a pas le choix, mais une fois que vous avez gagné le droit (et acquis le pouvoir !) d’être un individu, vous avez à vous positionner sur ces questions. Il y a des privilèges et des obligations dans ces « responsabilités » dont on doit pouvoir démissionner. Le Karma se retrouve satisfait de son accomplissement quand notre niveau de conscience et d'action dans les actes a atteint son point culminant interne et externe. Ce n’est pas une tâche facile, parce qu’il faut aller au-delà de la chaîne des rancunes et des dettes imaginaires accumulées inconsciemment pendant des années, quand nous étions de tendres éponges qui sédimentaient une grande quantité d’expériences émotionnelles généralement perturbantes. Mais c’est possible, parce que la grandeur de la lucidité et de la compréhension veut qu'une fois que quelqu'un voie quelque chose depuis de nombreux points de vue (et non seulement le sien), il se libère du doute inconscient qui accompagne ses actes. C’est pourquoi je dis que les liens karmiques peuvent être résolus et non seulement cela, il est de notre obligation de le faire. Cesser d’accumuler plus de dettes, qu’il y ait ou pas d'autres vies pour élucider ces questions, ne sera possible que dans le cadre de la


Alfredo Tucci es General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

lucidité, de la compréhension profonde et la détermination à briser le lien. Je ne veux rien laisser en arrière, sauf un intense parfum d'amour qui enivre les miens, les élus, de telle sorte qu’ils ne sachent même plus que ce qu'ils respirent est mon odeur. Et que ceux qui ont quelque chose à accomplir, qu'il en soit ainsi ; mais les dettes ne sont pas éternelles, même les prêts hypothécaires ont une date d'expiration. C’est la loi, tout ce qui commence, se termine. Mais dans ces questions, chacun est tel qu’il est, et ce qui est dit est dit. Pardonnezmois ces réflexions à voix haute, qui ne sont que ma vérité. Si elles vous sont utiles, j’en serais heureux, parce que cette question n’est facile à comprendre pour personne. Et je l'ai dit, chacun y répond selon leur nature. La mienne, je ne la nie pas. Ce n’est pas mon genre de perpétuer les choses, ni de rien tenir pour acquis. Le fait qu’elles soient là, ne les rend ni obligatoires, ni vraies. Je suis au contraire partisan de les interroger, de les rendre conscientes et de les résoudre. Je suis le fils du Dragon, qui patient et craintif de son propre pouvoir, supporter l'indicible, mais quand le dragon se détourne et tourne la tête, il ne revient jamais, tel est sa nature, que pouvons-nous y faire.

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Anciens MaĂŽtres


Tradition Japonaise À 60 ans, Patrick McCarthy est un disciple de la 5ème génération d’Uchinadi qui a une lignée impeccable d'instructeurs d'Okinawa, à commencer par son défunt professeur Hiroshi Kinjo [1919-2013], précédé par son instructeur Hanashiro Chomo [1869-1945] qui fut formé par Itosu Ankoh [1832-1915] et par son maître Matsumura Sokon [1809-1899], historiquement le pionnier le plus visible de la tradition. McCarthy a étudié le Karaté depuis l'enfance et a bénéficié d'un contexte compétitif exceptionnel avant d'émigrer au Japon en tant que chercheur de terrain, où il a finalement émergé comme auteur de best-seller. Il fut un combattant classé au niveau national, compétiteur en kata et arme, deux fois champion d’Amérique de Karaté et champion du monde senior Kata et Kumite avec d'innombrables victoires municipales, locales, nationales et internationales à son crédit. Peu de gens peuvent se vanter d’avoir été légitimement formés au Japon et de posséder une ceinture noire 9ème dan agréé en Karaté-do traditionnel, avec un permis d’enseigner de niveau Hanshi… McCarthy Sensei peut le faire! Texte : Don Warrener & Patrick McCarthy, 9e Dan Hanshi Photos : Don warrener

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e résident australien né au Canada détient également le grade de Yudansha en Jujutsu, Judo, Yamaneryu Kobudo et en escrime japonaise [Sugino-ha Katori Shinto Ryu]. Il a littéralement été formé par le gratin des arts de combat et a étudié au Japon [Okinawa], en Chine [Shanghai, Beijing, Hong Kong, Fuzhou et au monastère Shaolin… à plusieurs reprises], en Corée, en Asie du Sud-Est et aux Philippines. Il enseigne professionnellement depuis 1972, travaillant dans son propre dojo depuis 1974 et il est l'un des seuls au monde, parmi une poignée d'instructeurs de Karaté traditionnel, à avoir eu la grâce de faire les couvertures de Karate Illustrated, Official Karate, Traditional Karate, Combat, Budoka, Blitz, Bujutsu, American Samurai, Fight Times and Shotokan Karate Magazines simultanément ! McCarthy Sensei a fait l'objet d'innombrables articles de journaux et de magazines, de programmes de radio et de télévision, d’un film documentaire et il a travaillé à Hollywood dans divers projets cinématographiques [le dernier "Roxanne", avec Steve Martin]. Il a écrit et traduit pas moins de 8 livres [dont un best-seller / Bubishi / Charles E Tuttle Pub Co], produit une myriade de DVD éducatifs et pédagogiques, écrit des articles pour tous les grands magazines d’arts martiaux du monde et les préfaces de pas moins d'une douzaine de livres d'autres auteurs bien connus. Il fut en vedette de non pas un, mais deux best-sellers différents ["Karate Masters" & “Combat Karate" de Jose


Fraguas] à côté de maîtres notables comme Nakayama, Nishiyama, Kanazawa, Mikami, Okazaki, Ozawa, Sakumoto, Higaonna, Demura et Dalke, etc. Il fait partie d'une poignée de non-Japonais à s’être établi avec succès dans l'art du Karaté traditionnel et à être reconnu à la fois au Japon et dans le monde. Il a fait un doctorat [supervisé par Rony Kluger] qui a fait le tour du monde [plus de 60 pays], enseignant les résultats de ses travaux de recherche dans plus de 1000 séminaires professionnels ces vingt dernières années et il est responsable d’avoir développé un programme de premier cycle d'instructeur d’arts martiaux de 2 ans, le premier au monde à être accrédité par un gouvernement, originellement dans le Collège australien de Médecine naturelle de la Faculté des sciences de la santé. McCarthy Sensei supervise actuellement sa propre organisation avec des membres dans le monde entier. Il a été largement reconnu pour sa contribution exceptionnelle à l'art de Karaté avec des prix du gouvernement [1985 Provincial Government of Ontario, Premier of Ontario, Certificate of Recognition in appreciation of achievements in amateur sports ; 1985 Citation : Ontario Sports Award Program from William Davis Premier of Ontario], de l’Association canadienne de Jujutsu [1985 Distinguer Service Award], de l'Académie navale américaine [HOF], du Jujutsu Amérique [Meritorious Service


KaratĂŠ et Kobudo


Okinawa « Vers le milieu des années 1980, vingt ans d'entraînement dans les arts de combat traditionnels m'avaient laissé plutôt frustré par ses pratiques liées aux règles, les rituels inflexibles et l'ambiguïté culturelle. Ce n'était pas que je n’aimais pas ou que je voulais arrêter la pratique, mais je ne pouvais plus accepter l'interprétation moderne des pratiques ritualisées. »


Award], des agences américaines d’application de la loi, de l'armée israélienne / Yamam, de la World MA's Organization et de Blitz Magazine. Il a également été nommé "général de l’histoire" du Musée du Karaté sportif, cité en septembre 2010 par le USNKA, intronisé dans son Hall of Fame où il reçut leur prestigieux prix "Living Martial Art's Treasure", et intronisé au Black Belt Hall of Fame canadien en 2012.


Don Warrener C’est le voyage qui compte, pas la destination Patrick McCarthy, 9e Dan Hanshi Ça a peut-être commencé avec la lutte, la boxe ou même le baseball, tout ce qui me passionnait désespérément dans mon enfance. Mais, pour si jamais il y avait eu le moindre doute, le documentaire de l'Office national du film des années 1960 sur le champion de judo canadien et médaille d'argent aux Jeux olympiques, Doug Rogers, scella mon sort et changea pour toujours mon destin ! Depuis le moment où je suis entré dans le dojo, jusqu'à ce que j’aie obtenu la ceinture noire, et puis à travers toute ma carrière en compétition, pendant toute une époque fascinante d’entraînements croisés et d'études de terrain au Japon, en Chine et en Asie du Sud-Est, et de rédaction de documents, de revues et de livres, en tant qu'instructeur et conférencier à l’académie, les arts de combat ont toujours fourni une voie merveilleusement équilibrée permettant de faire pleinement l'expérience de la vie.

Les premiers temps J’étais un gamin de Rockwood Cour, un quartier de classe moyenne sur la côte est du Canada, dans la petite ville portuaire de Saint John, Nouveau-Brunswick.

Les vacances d'été venait de se terminer et j’étais déjà de retour à l'école… c’était la deuxième semaine de septembre 1964 et j’allais avoir dix ans trois mois plus tard, en décembre. Fasciné, j’étais assis immobile sur ma chaise dans notre auditorium de l'école, regardant ce film documentaire merveilleusement motivateur sur Doug Rogers. J’étais familiarisé avec les super-héros car mes personnages de bandes dessinées et de films de l'époque préférés étaient Superman, Batman et Hercules, etc. Cependant, même un gamin de neuf ans comprend tout au fond de lui que ces personnages ne sont que des héros de fiction… qu’ils ne sont pas réels ! Mais, là, j’avais devant mes yeux un véritable superhéros ! Je n’étais pas en train de contempler un personnage de dessin animé mais une personne réelle, un champion olympique… et un Canadien… comme moi ! Alors que j’écoutais son histoire passionnante de sacrifice et de dévouement, l'idée de transformation de quelqu’un ayant le désir sincère de réussir me sembla possible. Je continuais à regarder comment il pratiquait, combattait et devenait un champion et j’imaginais que je pouvais moi aussi devenir comme lui, si j’apprenais les arts de combat. Quand je suis rentré de l'école ce jour-là, j’ai immédiatement partagé mes sentiments à mes parents qui ensuite n'ont pas tardé à m’inscrire au club local de judo. Je ne savais pas que cela deviendrait le point de départ à partir duquel une passion d'enfance se transforme progressivement en une vocation adulte et, finalement, en carrière professionnelle. Ces cinquante dernières années, j’ai vécu mon rêve… et je voudrais vous en parler.

Rêver ~ Croire ~ Atteindre Lorsque l'occasion d’enseigner se présenta en 1972, bien que je sois toujours un adolescent, je me suis retrouvé inexplicablement attiré par elle. Il y a un dicton qui dit: "Une fois


Karaté et Kobudo « Les arts de combat ont toujours fourni une voie merveilleusement équilibrée permettant de faire pleinement l'expérience de la vie. »


Karaté et Kobudo que vous avez trouvé quelque chose qui vous passionne vraiment, vous n’aurez plus jamais à travailler le reste de votre vie." Ayant passé toute ma vie dans les arts de combat, je peux honnêtement dire que je n’ai jamais voulu, rêvé ou désiré être ou faire quoi que ce soit d’autre après cet humble appel. En 1970, l'entreprise où travaillait mon père fut transférée de Saint John, Nouveau-Brunswick, à Toronto, en Ontario… la plus grande ville au Canada, ce qui représente un déménagement de quelque 1500 kilomètres. Déménager dans un nouvel endroit et si loin à cet âge, et sans les réseaux sociaux qui sont monnaie courante aujourd'hui, m’a fait perdre le contact avec mes amis d'enfance et de dojo. Passer d'une petite ville d’un peu plus de 50 000 habitants à une métropole florissante d’une population de plus de 2 millions, a représenté un changement colossal dans ma vie… mais que j’ai embrassé plus avec enthousiasme. En 1970, Toronto était littéralement un haut lieu des arts de combat et j’ai voulu tous les étudier ! Au cours de cette époque merveilleuse, j’ai eu l'occasion de rencontrer et de m’entraîner avec de nombreux instructeurs

« C'est aussi durant les années de Vancouver que j'ai commencé à être de plus en plus contrarié par les egos, le milieu de la compétition, les animosités politiques enfantines et de l'exploitation commerciale décourageante de l'art traditionnel. »



Okinawa


Karaté et Kobudo remarquables, y compris Tsuruoka Masami [le père du Karaté-Do au Canada], Ron Forrester [le père du mouvement Jujutsu du Canada], le professeur Wally Jay [fondateur du Small Circle Jujutsu], Richard Kim [le professeur de Harvard de Karaté-Do], Wally Slocki [le premier compétiteur canadien de son époque] et beaucoup, beaucoup d’autres. Ces instructeurs ont tous joué un rôle déterminant dans la formation non seulement de mes aptitudes physiques, mais aussi de mon caractère et de la façon dont j’ai embrassé l'art ! Tsuruoka Sensei a écrit : "Mon premier souvenir de M. McCarthy c’est quand il est entré dans mon dojo, jeune gamin, à l’état brut, effronté et curieux qui venait tout juste de déménager à Toronto venant de Saint John, Nouveau-Brunswick. Patrick n’avait aucune idée des façons de faire, de la philosophie ou des règles du Budo, il voulait seulement continuer de développer ses habiletés physiques dans l'art du combat". Prof Wally Jay a écrit : "J’ai rencontré Patrick McCarthy quand il était encore un adolescent, et, avec grand intérêt j’ai suivi ses remarquables progrès dans le monde des arts martiaux. Je l’ai vu passer de compétiteur de premier niveau, à professeur respecté et conférencier international. Ce ne fut pas une surprise pour moi que Patrick soit décrit comme le premier historien du Karaté-Do dans le monde occidental." Alors que j’avais 32 ans, le professeur Ron Forrester a aimablement écrit : "J’ai connu M. Patrick McCarthy il y a plus de 18 ans. Il se consacre totalement aux arts de combat. Ses références sont du plus haut niveau et le gouvernement canadien l’a honoré lorsque la province d'Ontario lui a décerné le prestigieux Certificat de reconnaissance pour ses contributions exceptionnelles. Je peux vous le recommander, sans réserve, c’est un professeur des arts de combat très capable et en tant que personne, son caractère est irréprochable." Sensei Richard Kim a écrit : "Dès son jeune âge, Patrick McCarthy a été un étudiant dévoué du Karaté-Do. Élevé sous ma direction, il a acquis une approche créative de l'apprentissage et a réalisé l'importance de l'équilibre entre sa formation physique et l'exploration métaphysique. En outre, à travers les préceptes du Karaté-do, M. McCarthy a appris que la recherche empirique et l'introspection sont des nécessités absolues pour découvrir ce qui se trouve au-delà des résultats immédiats de l'entraînement physique. Avant tout l'un des plus éminents professeurs de Karaté-Do du Canada, Patrick McCarthy est, physiquement, à nul autre pareil, il est sans précédent dans son domaine en


Okinawa tant que champion de compétition. Déplacé au Japon où il est devenu mon représentant personnel, l'étoile de Patrick McCarthy brille maintenant sur un nouvel horizon. De tous les milliers d'élèves que j’ai eus au fil des ans, Patrick McCarthy est de loin le plus talentueux. Quoi qu'il fasse, il le fait extrêmement bien."

Hors des sentiers battus Pour arriver au dojo de Karaté à Toronto où je m’entraînais en 1970, j’avais l'habitude de traverser Chinatown. Traverser Chinatown étant adolescent, c’était comme entrer dans un labyrinthe oriental de lumières, de son, de beauté et de mystère. La culture mystique, la langue, la nourriture, les jolies filles même et les arts de combat particulièrement me captivaient désespérément. Je n’ai pu m’empêcher de saisir l'opportunité d'approfondir ma compréhension du Karaté en étudiant plusieurs arts de combat chinois et asiatiques. Les principales sources de mon apprentissage furent Hong Luck Kung Fu Club, Jing Mo Goon, Liu Seong, Canadian Karate-Do/Kung Fu Association, the Fire Dragon et Yao Loong Kung Fu Centre. Une période merveilleuse, déterminante et inspirante, remplie de souvenirs indélébiles. Ce que j’ai vécu pendant ces cinq années a changé tout ce que j’avais déjà compris. Le plus grand cadeau, cependant, fut la capacité de pratiquer différents arts martiaux et de penser en autrement. L'idée de penser autrement, de croiser les entraînements et d’innover s’était si bien ancrée dans ma psyché, que je croyais fermement que le message plus profond des arts de combat traditionnels était l'éclectisme et la recherche permanente de nouveaux moyens d’obtenir le même résultat. Le professeur Wally Jay a écrit : "Il appris le Karaté-Do à une époque où l'art était vide des réponses qu'il cherchait. Son besoin de comprendre comment et pourquoi furent les forces déterminantes dans le façonnement du type de personne que Pat est finalement devenu. Vibrant pendant sa carrière de compétiteur, il est aujourd'hui plus méticuleux dans sa recherche et dans l'enseignement qu'il ne l'a jamais été quand il était athlète. Bien que la nature de son attention se soit déplacée de l'arène de la compétition au domaine de la recherche, l'intensité avec laquelle il poursuit son obsession est à nulle autre pareille. Quiconque a eu le plaisir de prendre une leçon, d'assister à un séminaire ou à l'une de ses conférences éclairantes peut immédiatement décrire l'attitude de Pat envers son travail que le captive et les gens avec qui il le partage."

Les années Vancouver et le Japon À 25 ans, j'ai eu l'occasion de déménager à la côte ouest du Canada. En 1979, j'ai quitté Toronto, en Ontario, pour aller à Vancouver, en Colombie-Britannique, où j'ai créé le Vancouver Karate Centre, avec mon nouveau partenaire d'affaires, Rod Philipsen. Compétitivement parlant, c'était aussi un moment où j'étais profondément impliqué dans les tournois open et où je voyageais partout au Canada et aux ÉtatsUnis. Les étudiants locaux et les instructeurs sont rapidement venus découvrir le VKC, un endroit qui accueillait chaleureusement ses visiteurs quel que soit le style qu'ils pratiquaient. J'étais enthousiaste d'avoir de nombreuses

occasions merveilleuses d'apprendre avec ces visiteurs de passage. La chance de me faire des amis dans les communautés d'arts martiaux japonaises, chinoises, d'Asie du Sud-Est et coréennes renforça mes liens avec les instructeurs locaux de diverses traditions et de nouveau permit un meilleur apprentissage et une plus grande perspicacité. J'ai régulièrement logé des instructeurs locaux et internationaux de l'époque à la VKC, y compris des personnalités telles que le professeur Wally Jay, Richard Kim, Teruo Chinen, Remy Presas, Steve Armstrong, Jerry Gould, Bill Wallace, Benny Urquidez, Joe Lewis, Eric Lee, Alex Kwok, Cindy Rothrock, George Chung, Jon Funk, Ken Low, Bruce Currie, Don Shapland, etc. C'est aussi durant les années de Vancouver que j'ai commencé à être de plus en plus contrarié par les egos, le milieu de la compétition, les animosités politiques enfantines et de l'exploitation commerciale décourageante de l'art traditionnel. J'avais mes propres idées sur la fonctionnalité réelle de l'art, mais je restais publiquement silencieux parce qu'elles étaient en contradiction directe avec tout ce que j'avais appris et je ne voulais pas être ouvertement critiqué ou mis au ban par ma communauté.

Détachement Vers le milieu des années 1980, vingt ans d'entraînement dans les arts de combat traditionnels m'avaient laissé plutôt frustré par ses pratiques liées aux règles, les rituels inflexibles et l'ambiguïté culturelle. Ce n'était pas que je n’aimais pas ou que je voulusse arrêter la pratique, mais je ne pouvais plus accepter l'interprétation moderne des pratiques ritualisées [kata, hyung, xing – formes classiques chorégraphiées]. Par conséquent, j'ai commencé à chercher un nouveau professeur, un nouveau style ou même une organisation qui pourrait m'apprendre les applications pratiques originales et fonctionnelles de manière rationnelle, cohérente et systématique. Plus précisément, je cherchais quelqu'un qui pourrait : 1. Utiliser les actes habituels de la violence physique comme prémisse contextuelle à travers lesquelles améliorer mes compétences et la compréhension plutôt que de continuer à dépendre de pratiques liées à des règles avec un partenaire conciliant m'attaquant avec un coup de poing inverse contrôlé, etc. 2. M'enseigner les réponses prescrites originales de la vieille école et les contre-attaques face à ces actes habituels de violence physique avec des variantes fonctionnelles pour quand quelque chose ne fonctionne pas ou ne va pas. 3. Révéler comment ces modèles prescrits [par exemple, les rituels mnémotechniques qui composent les routines ou katas classiquement chorégraphiés] non seulement culminent les leçons déjà dispensées, mais encore, lorsque tout est mis ensemble, offrent clairement quelque chose de plus grand que la somme des parties. 4. Identifier clairement et démontrer où ces prescriptions mnémotechniques existent dans les enchaînements chorégraphiés classiques inscrits


KaratĂŠ et Kobudo


dans les katas et comment ils sont liés aux actes habituels de violence physique.

Les années Japon Quand je suis allé au Japon pour la première fois et quand j'ai commencé à apprendre à parler japonais, je voulais demander aux vieux maîtres de pouvoir m'entraîner avec leurs professeurs. En entrant en relation, en parlant avec les gens, les fonctionnaires locaux, en les interviewant, en les photographiant ou en filmant leurs pratiques, j'ai reçu certaines indications sur les arts de combat et leur fascinante culture sociale. À chaque rencontre, je me demandais quelle était la valeur de cette réunion, comment elle contrastait avec d'autres rencontres précédentes, quel était ce que j'avais reçu de cette réunion et comment cette information allait m'aider. En fon de compte, non seulement comment j'allais utiliser cette expérience et cette information, mais aussi comment j'allais aider d'autres personnes avec cela. J'ai trouvé que le Japon était une merveilleuse culture pensive et j'ai passé beaucoup de temps plongé dans son paysage historique, sa mentalité sociale et ses enseignements spirituels. Un des aspects les plus agréables de la culture japonaise était la manière amicale selon laquelle l'interaction sociale a lieu. J'ai résidé au Japon pendant de nombreuses années et je n'ai jamais senti aucune menace pour ma sécurité… Certes, il a fallu un certain temps pour mieux comprendre le phénomène culturel du Tatemae~Honne. Je suis également parvenu à comprendre comment les arts de combat traditionnels japonais étaient, à bien des égards, un microcosme de leur culture… une représentation miniature de leurs coutumes, leur mentalité et leurs valeurs. De même, à travers les arts de combat, j'en ai découvert plus sur moi, j'ai découvert mes forces et mes faiblesses. Une telle chose non seulement m'a permis de travailler avec diligence dans un effort visant à transformer mes faiblesses en forces, mais elle m'a aussi permis de consolider les forces existantes. Le Japon ne fut, cependant, pas tout ce que j'attendais qu'il soit. Il y avait beaucoup de frustration, une confusion importante et une grande déception ! Je suppose que, pour beaucoup de choses, j'étais plus qu'un peu naïf en m'attendant à trouver chez les nombreux maîtres que j'ai connus des compétences surhumaines incroyables. Dans mon esprit, en partie à cause de tout ce qu'on m'avait raconté au sujet des maîtres orientaux et en partie du fait de la façon dont ils avaient été dépeints dans les films d’Hollywood et les mythes, je m'attendais à rencontrer des performances remarquables chez des jeunes maîtres faisant l'impossible pour rencontrer les anciens maîtres patients qui transmettaient une sagesse

« Je suis également parvenu à comprendre comment les arts de combat traditionnels japonais étaient, à bien des égards, un microcosme de leur culture… une représentation miniature de leurs coutumes, leur mentalité et leurs valeurs. » incroyablement clairvoyante au moyen de réponses provocantes lumineuses sur à peu près tout. Alors qu'il n'y avait certainement aucune pénurie d'excellents pratiquants partout où je regardais, je n'ai trouvé aucune trace de telles performances surhumaines ni d'enseignements ultra éclairés que ce soit au Japon ou à Okinawa d'ailleurs ! Je ne veux pas dire ni même suggérer que tous les instructeurs, les maîtres et dirigeants reconnus que j'ai rencontrés étaient inutiles, incompétents ou mal informés, car ce n'était vraiment pas le cas. Ce que je veux exprimer, c'est juste la façon dont j'ai été surpris quand j'ai réalisé qu’en Occident, nous étions tout aussi talentueux et compétents que ceux qui avaient été placés sur de haut piédestaux et ensuite divinisés ! Un peu désabusé, j'ai décidé de retourner à ma formation croisée et d'augmenter mes études de diverses pratiques combatives. J'ai adopté l'escrime du Katori Shinto Ryu, le Shoot Fighting et le Submission Wrestling et je me suis entraîné avec trois des meilleurs instructeurs du pays : Sugino Yoshio [1904-1998], Satoru Sayama [né en 1957] et Takada Nobuhiko [né en 1962]. L'entraînement croisé ouvrit beaucoup de nouvelles perspectives tout en m'apportant de nouvelles indications précieuses sur la pratique et la vie que je n'avais jamais réalisées auparavant. L'occasion de voyager en Corée, en Chine et en Asie du Sud, dans l'intention expresse de participer et d'analyser transversalement d'autres arts de combat, est devenue une expérience régulière. En Chine, la province du Fujian, Shanghai, Beijing et le Temple Shaolin sont devenues des destinations importantes de découvertes significatives. Alors que la Corée fut importante certainement d'un point de vue culturel, ce sont la Thaïlande, l'Indonésie et les Philippines qui m'ont offert l'expérience la plus incroyablement précieuse pour mieux comprendre l'art du Karaté. Me basant sur cette longue et unique expérience, j'ai commencé à faire mes propres déductions sans avoir besoin de rechercher l'approbation des autres, car la fonctionnalité est devenue en elle-même son propre critère d'autorité. Ces résultats m'ont finalement conduit à comprendre les origines, le développement et l'évolution des arts de combat à Okinawa et quelles forces organiques avaient influencés un changement radical. Découvrir le

processus et l'essence de ce que les maîtres pionniers d'Okinawa avaient recherché et établi comme des traditions me conduisit à découvrir et à ressusciter des pratiques endormies qui n'étaient plus considérées par l'aspect moderne et soumis à des règles de l'art japonais. Fouiller profondément dans l'abîme culturel, avoir la merveilleuse occasion de travailler avec tant de différents instructeurs et aux sources mêmes de l'art, apprendre la langue et étudier les documents pédagogiques originaux ayant survécus et les circonstances historiques dans lesquelles ces arts avaient été bercé et avaient évolué, fut une expérience inoubliable qui changea ma vie. Reconnaissant l'ambiguïté terrible, qui enveloppait un art par ailleurs relativement facile à comprendre, les expériences aboutirent à l'élaboration d'une théorie de la prémisse de base contextuelle que j'ai appelée : "actes habituels de violence physique" [HAPV theory]. Pour appuyer cette prémisse contextuelle, je me suis fortement basé sur un mécanisme de pratique très fonctionnel et très commun en Chine et en Asie du Sud Est appelé "exercices à deux". Tsuruoka Sensei : "Après avoir quitté Toronto, il [McCarthy] s’installa à Vancouver où il établit son propre dojo et perfectionna ses compétences. Cependant, sa passion d'apprendre était si grande qu'il a finalement émigré au Japon pour approfondir sa connaissance du Budo. Là, à la source, il a été profondément influencé par la culture, la philosophie et la psychologie des arts martiaux et a appris à comprendre la vraie valeur de la patience, du respect et de la tradition. Il ne s'est cependant pas arrêté là. Son intérêt pour le sujet l'a conduit à Okinawa, à Fuzhou, au monastère de Shaolin et plus loin encore. Dans ces endroits éloignés, il a fiévreusement étudié l'évolution et les contributions des maîtres pionniers. Ses recherches, les articles publiés, les vidéos et livres d'instruction, y compris le best-seller Bubishi (Bible du Karaté-Do) témoignent

de son zèle à poursuite de la connaissance. À mon avis, M. McCarthy est l'un des historiens occidentaux de Karaté-Do les plus éminents et je suis heureux de prêter mon nom pour appuyer ses efforts en cours.


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Arts Traditionnels

ETHNOLOGIE MARTIALE Il y a quelques années, nous avons publié une vidéo exceptionnelle, une véritable découverte ! Un style de combat autochtone, parfaitement différencié à l'intérieur de cette tradition millénaire qu'est le bâton canarien, dans le cadre d'une seule famille qui avait réussi à le préserver. Quatorze années se sont écoulées, toute une génération d'artistes martiaux a besoin de redécouvrir ces trésors. J'ai décidé alors de republier cet article et de partager avec vous l'extraordinaire maestria et l'exquise particularité qui caractérisent cette tradition. Un trésor !


Arts Traditionnels

ETHNOLOGIE MARTIALE


Reportage

Suivant la ligne que nous avons marquée dans ce magazine de récupérer et de faire connaître les styles martiaux traditionnels occidentaux, nous avons l’honneur de vous présenter aujourd’hui l’un des styles de bâton canarien (un art nettement espagnol) les plus intéressants et les plus caractéristiques des Canaries, le style de la famille Acosta. Comme tant d’autres fois dans l’histoire, un style familial a vu le jour grâce à la vision d’un homme exceptionnel qui a agi comme un pont entre le passé et le futur. D. Marino est un homme simple, mais d’une grande intensité humaine. Son regard puissant ne cache pas la férocité d’un caractère guerrier, paré cependant d’un abord affable, sympathique et cocasse. D’origine humble, de gens travailleurs, il possède cette sagesse naturelle propre de celui qui vit proche de la nature au lieu de lui tourner le dos. La peau tannée par le soleil du pays, son sourire malicieux sait distraire de son regard intense et captivant qui laisse entrevoir sans honte le cœur d’un homme

accompli et droit. Une personne splendide qui attira intensément mon attention. Son style est singulier. Il manie un bâton plus court et plus léger que d’autres écoles, ce qui imprime certainement un rythme intense à ses mouvements mais aussi une souplesse et un naturel dans ses gestes engendrant une grande ef ficacité dans ses attaques et ses parades. La manière dont ces joueurs de bâtons se débrouillent ferait se hérisser de nombreux passionnés d’escrime bien plus réputés dans le panorama international en la matière. C’est donc un style qui va bien au-delà du purement folklorique, qui est bien plus qu’une curiosité. Nous parlons ici d’un véritable art martial où ce qui compte c’est battre l’adversaire. Que les passionnés du combat au bâton ne viennent pas dire que nous ne les avons pas avertis ! Qu’ils fassent très attention s’ils doivent affronter un joueur de cette école, ils tirent avec de vraies balles ! Alfredo Tucci « Bien qu’on joue au bâton avec les mains, on le porte toujours dans le cœur. »


Arts Traditionnels Jeu de Bâton Canarien Les Acosta de Tenerife Une dynastie, trois siècles, une tradition L’art de l’escrime du bâton est l’une des manifestations les plus remarquables de la culture populaire des Canaries. Il a été conservé depuis les premiers habitants et continue d’être pratiqué dans ces îles. Cette discipline millénaire, mélange de combat et de folklore, héritage d’une culture aborigène guanche, est devenue aujourd’hui un véritable symbole de l’identité du peuple canarien. Un art, une pratique ludique et sportive encore minoritaire mais à la hausse et avec une belle perspective d’avenir, un exemple vivant de la constance de ce peuple à maintenir ses traditions. De nombreuses chroniques de l’époque de la conquête des Canaries vers les années 1400 mentionnent la grande habileté des Guanches dans le maniement du bâton comme arme de guerre, de défense et d’attaque. Des bâtons qui, tannés au feu, laissèrent un profond souvenir de sang parmi les troupes espagnoles qui essayèrent de les coloniser. Une fois les îles conquises et annexées au Royaume de Castille, l’usage du bâton disparu pendant un temps du fait de l’interdiction, imposée aux habitants par les nouveaux

gouverneurs, d’entrer dans les villes avec leurs bâtons. Mais les gens de la campagne continuèrent de l’utiliser en dehors de villages comme moyen de défense personnelle pour résoudre les conflits en matière de propriété du bétail et de zone de pâturage ou encore pour remettre quelqu’un à sa place. Car à cette époque, il était habituel que les hommes jeunes de chaque famille s’affrontent entre eux pour démontrer leur habileté au bâton au cours des fêtes populaires célébrées dans les villages. Souvent, ils devaient faire face à de véritables duels procédant de querelles existant entre les familles. Bien que le combat aurait pu se produire n’importe où, il semblait que les fêtes étaient leur endroit préféré pour une simple provocation, pour démontrer leur qualité d’homme ou pour conquérir une femme. Il est vrai que, pour la plupart de ces hommes, s’il n’y avait pas de combat, ce n’était pas une vraie fête. Le temps passa et les paysans conservèrent jalousement leur art au sein de leurs familles. Les grands-pères transmirent cette sagesse à leurs petits-fils et ceux-ci à leur tour la transmirent à leurs fils et ceci pendant plus de quatre siècles. Marino Acosta Armas hérita cette pratique de ses ancêtres qui étaient également des joueurs experts. Sa famille a depuis toujours été en contact avec toutes ces traditions ayant une saveur canarienne : la lutte,

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les combats de chiens ou de coqs et, bien sûr, l’art de combattre au bâton. Le temps a fait le reste, faisant de Marino le principal représentant du style Acosta traditionnel de jeu de bâton de Tenerife considéré comme l’un des plus rapides et des plus durs. Chaque clan familial développa une manière particulière d’utiliser le bâton. Certains étaient spécialisés en distance longue, d’autres en distance courte et d’autres encore l’employaient comme système de défense contre les armes blanches. Actuellement, plusieurs styles ont été identifiés : Deniz, Verga, Morales, Garafiáno, Vidal, Conejero, Quintero et le style Acosta. Chacun de ces styles présente des différences techniques que l’on peut apprécier d’un simple regard. Cette richesse technique, de diversité des écoles et des styles, fait partie de la grandeur de la culture martiale des Canaries. Beaucoup de pratiquants d’arts martiaux en Espagne et dans d’autres endroits d’Europe ont entendu parler des arts martiaux pratiqués dans les Canaries. Des commentaires qui semblent être les seuls indices qu’on ait eus jusqu’à présent de l’existence du jeu de bâton canarien. Peut-être que le fait qu’il ne s’agisse pas d’un art provenant d’Orient et qu’il n’existât pas beaucoup de documentation graphique et audiovisuelle n’éveilla pas suffisamment d’intérêt au sein de la communauté des arts martiaux.



Arts Traditionnels Personne ne pouvait imaginer qu’à si peu de kilomètres de la Péninsule Ibérique, il y avait des maîtres maintenant intactes ces techniques de combat ancestrales et d’un si haut niveau. Il existe une croyance généralisée qui veut que ce qui est étranger est toujours meilleur que ce qu’on a chez soi et peut-être ce type de croyance a-t-il contribué plus encore à ce que le bâton canarien, si proche de nous, soit encore et toujours aussi méconnu. Certains indices indiquent que des écoles furent créées à Cuba et au Venezuela à la suite des connaissances transportées là-bas par des émigrants canariens. Il est cependant plus difficile de comprendre que, pour la plus grande partie de l’Espagne, cet art soit absolument inconnu. On raconte que certains maîtres émigrèrent à Cuba pour travailler dans les plantations de canne à sucre et comme beaucoup de Cubains voulaient apprendre l’art du bâton, ils demandèrent aux Canariens de le leur enseigner. Ceux-ci s’y opposèrent car c’était le seul moyen qu’ils avaient de se défendre de la machette cubaine. Et les Cubains leur témoignaient pour cette raison beaucoup de respect. Les maîtres enseignaient seulement aux membres de leur famille et très rarement à certaines personnes très proches car ils savaient qu’un individu sachant bien manier le bâton pouvait être capable

de combattre contre trois ou quatre adversaires et contre eux. Si un élève montrait trop d’intérêt pour apprendre, tout simplement on ne lui enseignait pas car on croyait que qu’il venait uniquement dans l’intention de « chercher le savoir ». Les maîtres savaient très bien que ces techniques dans les mains d’un élève qui ne montrait pas suffisamment de respect et de spiritualité pouvaient être utilisées parfois de manière indigne et injustifiée. Pour la plupart d’entre eux, la force sans spiritualité n’était rien d’autre que de la force brute. C’étaient des hommes très réservés qui conservaient un certain nombre de techniques qu’ils n’enseignaient jamais à leurs élèves pour pouvoir, le moment échéant, les utiliser dans une situation délicate et emporter la victoire. C’était comme avoir un as dans sa manche parce qu’il y avait toujours le risque d’un élève désirant surpasser le maître. On appelait ces coups cachés ou secrets « la dernière pointe », ce qui a donné lieu à un dicton bien connu : « La dernière pointe, on ne l’enseigne à personne ». De cette façon, ils transmettaient leurs connaissances petit à petit, laissant pour la fin la dernière technique que le maître conservait comme technique favorite. Il est vrai que l’art du bâton canarien était plongé dans un monde mystérieux, dominé par un tas de

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Arts Traditionnels légendes, de superstitions et de réticences à enseigner car le bâton était un instrument de combat interdit et persécuté. Les maîtres préféraient donc passer inaperçus, cachant leur condition et leur savoir comme quelque chose de très secret. Il est surprenant comment sur tous les continents se sont développés une multitude d’arts de combat, chacun avec ses caractéristiques et ses connotations propres, mais présentant tous des aspects philosophiques communs. Le jeu de bâton canarien n’est pas resté étranger à cette tradition martiale. Tout comme dans d’autres arts martiaux, on retrouve la figure du maître, une transmission familiale, une nomenclature propre, un costume traditionnel et surtout une philosophie de respect et de secret envers la tradition. Il n’est donc pas étonnant que les maîtres ne choisissent aujourd’hui encore que quelques élèves comme véritables transmetteurs de leurs connaissances.

La Dynastie des Acosta On peut situer l’origine du style Acosta vers le milieu du XIXe siècle, dans la municipalité d’Esperanza (Tenerife). Il s’agirait de l’évolution d’un style de jeu de bâton propre à cet endroit et, semble-il, disparu. Cette évolution est le résultat de l’émigration à Cuba de certains joueurs qui l’adaptèrent au combat en distance

courte pour faire face à certaines armes blanches. Ses maîtres les plus anciens connus sont D. Florentín Vera, puis Maximiliano Hernández Acosta et Leopoldo Acosta Acosta. (D. Polo) né en 1908. Par la suite, héritèrent de leur savoir les fils de ceux-ci, Ramón Hernández Acosta (fils de Maximiliano) et Santos Acosta Acosta (fils de D. Polo) qui, à la suite d’un tragique handicap physique, le délégua à ses frères Pedro Acosta et Anastasio Acosta (Tato), le plus jeune de tous les frères qui se vit malheureusement affecté également dans ses capacités motrices par un accident de travail. Ce n’est qu’après la disparition de Francisco Franco que le style Acosta dépassa les limites d’un cercle familial très fermé. Les membres actifs de la famille se réunissaient pour corriger les erreurs, améliorer les techniques et pratiquer les mouvements précis et ainsi surpasser d’autres joueurs. À la fin des années 1977-79, Marino Acosta, aidé de son cousin Pedro Acosta Acosta (autre fils de D. Polo), décidèrent de commencer à enseigner à des groupes d’élèves n’appartenant pas à la famille, devenant ainsi les premiers maîtres à ouvrir le style en dehors du noyau familial, une nouveauté qui sera l’impulsion définitive que nécessitait le style garantissant sa perpétuation. Depuis lors, plusieurs écoles ont été créées dans diverses municipalités de Tenerife, comme celle de Campitos, dirigée personnellement

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par D. Marino et son cousin Pedro, mais aussi celles de Valle de Guerra, Las Mercedes, Arafo, Santa Cruz de Tenerife, Puerto de la Cruz et récemment celle de Cartagena (Murcia), première école créée en dehors des îles et dirigée par Alfonso Acosta. Bien que dans le passé, le style fut sur le point de disparaître, il est actuellement en sûreté dans les mains de Marino, de ses fils et d’un groupe d’élèves qui, comme lui, se battent incessamment pour transmettre le style dans son état le plus pur.

Caractéristiques du style Acosta Ce style est appelé, par ses anciens pratiquants, le style du bâton court, pour le différencier des autres styles des îles dits de bâton long. Il présente des caractéristiques techniques uniques et très différenciées. Parmi elles, la saisie centrale du bâton, l’absence pratiquement de parcours (de techniques circulaires amples) et de grands déplacements de cadres (les gardes), souvent en sautant. Prédomine le jeu court (en distance courte) et accroupi (avec des techniques qui commencent en bas). La parade pleine (défense de blocage du bâton adverse) est habituelle et il n’y a pas de jeu inversé, on passe normalement le bâton d’une garde à une autre par en bas ou par l’intérieur (par-devant et en dessous du corps du joueur).


En haut, Don Polo. À gauche en haut : Polo et Santos au milieu des années 70 exécutent un « atajado a mano suelta » (parade à main lâche). À droite : Les trois « piliers » de l’école.


Arts Traditionnels Bien que chacun des maîtres du style Acosta se soit fait remarquer pour sa manière particulière d’utiliser le bâton, D. Leopoldo Acosta (D. Polo) fut celui qui donna au style sa réputation d’agressivité et de rapidité. Il avait pour coutume de se battre très abaissé, accroupi ou avec un genou à terre et depuis cette position, il lançait des pointes et des coups, gênant considérablement celui qui combattait debout parce que pour projeter une technique, l’adversaire n’avait pas d’autre remède que d’ouvrir les bras. On pouvait ainsi se mettre à l’intérieur et le surprendre. En cela, D. Polo était un expert. Certains joueurs d’aujourd’hui, comme Carlos Darias, premier maître traditionnel n’appartenant pas à la famille Acosta, ont conservé cette manière de lutter accroupi si particulière, semblable à celle de D. Polo. En mettant un genou à terre, on est plus protégé, on crée un danger plus grand et l’on maintient un plus grand contrôle sur l’autre joueur. D. Polo fut le plus charismatique des maîtres du style Acosta, mais D. Marino est considéré comme son plus grand représentant en ce qui concerne la transmission du style et la récupération des angles oubliés par les jeunes pratiquants, de cette partie quasiment bannie du jeu Acosta et que l’on appelle le « jeu par en haut ». Ce n’est pas que les vieux maîtres (D. Polo et D. Maximiliano) ne connaissaient pas ce jeu, mais s’efforçant de perfectionner un jeu par en bas, ils le laissèrent de côté. Mais n’oublions pas qu’avant, on jouait avec tous les styles malgré le fait que chacun personnalisait sa technique. Les pratiquants de l’école de Marino Acosta –et nous incluons les proches qui jouent aujourd’hui– apprennent dès le début la dette de respect qui existe envers Santos et Pedro Acosta, envers Marino et n’importe quel autre maître qui, comme eux, a consacré une grande partie de leur vie à faire connaître l’art martial que nos ancêtres tant aimèrent et protégèrent. Que cet article puisse également être considéré comme un hommage et une reconnaissance envers eux. Le bâton canarien est un art de chevaliers, qui exalte les valeurs humaines. Le pratiquer et le maintenir vivant ne nous permet pas seulement d’être plus Canariens, mais également de devenir des hommes meilleurs.

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Autodéfense

L'industrie de la légitime défense devient de plus en plus créative chaque année, produisant de nouveaux gadgets capables d’apporter des avantages tactiques à leurs propriétaires. C’est indiscutablement le cas du produit qu’a inventé Amaro Bento, maître international connu, d’origine portugaise, un gadget qui fait fureur parmi ses utilisateurs. L'inventeur, père de la créature, parle pour vous du Chameleon ou Caméléon.


Fabriqué au Portugal, porte-clés tactique Développé au Portugal par un Portugais, le Caméléon. Objet en matière plastique par injection, fabriqué de différentes couleurs.


Autodéfense Le Caméléon : - Il est moderne ; - C’est un outil à la mode, un porte-clés ; - Il est efficace dans toutes les positions ; - Il s’adapte à toute personne, indépendamment de l'âge, de la taille et du poids ; - Il provoque une douleur à l'agresseur, mais il est presque impossible de blesser avec lui ;

- On peut l’utiliser dans n’importe quelle position. Il s’utilise déjà dans de nombreux endroits dans le monde pour la selfdéfense. Dans de nombreuses entreprises de sécurité en Suisse, il est le porte-clés officiel pour les services qu’il prête. Conjointement au Chameleon, a été créé un système de formation appelé Tactical Chameleon Defense (TCD) où, en un jour (pour les civils) et en deux jours (pour les forces de sécurité), les gens apprennent à se servir du Chameleon de manière élémentaire. Nous cherchons également des instructeurs et les enseignants de différents arts martiaux, qui seraient intéressés par la formation d’instructeur de TCD, pour ensuite offrir des cours dans leur région.

Qu’est-ce que le Tactical Chameleon Defense TCD ? L’inventeur du TCD, Amaro Bento, est un expert du combat rapproché et de la self-défense avec ou sans objets. Ces 20 dernières années, il a ouvert de nombreuses écoles et a enseigné la discipline du combat rapproché aux membres de l’armée, de la police et des sociétés de sécurité. Durant cette période, il a toujours eu à déplorer l’absence d’un objet de self-défense simple et efficace permettant d'assurer une défense de haut niveau même dans des situations imprévues. Pour qu’un objet soit efficace et praticable avec simplicité, il est indispensable que l’utilisateur le porte en permanence sur lui et l’emploie tous les jours. C’est la seule manière de s’y habituer et de pouvoir le manier avec aisance.



Armes Pour ces raisons, Amaro Bento a développé le Caméléon, une nouveauté à la portée de tout le monde. Quels sont les avantages du TCD ? Grâce à son anatomie, le caméléon s’adapte à toutes les mains, qu'elles soient de grandes ou petites tailles.

Le caméléon s’emploie pour toutes sortes de techniques, en poussant, en frappant et en appliquant une clef, sans créer de graves blessures. Il caméléon peut être facilement utilisé dans toutes les positions et constitue une réponse efficace contre toutes les attaques. En raison de sa petite taille, le caméléon n’est pas assimilé à une arme.

TCD – comment l'utiliser ? Le champ d’utilisation du TCD est aussi large que ses avantages sont nombreux. Il peut être employé aussi bien avec toutes les techniques de la self-défense que pour la défense de tierces personnes. Les membres des forces des sécurités publique ou privée peuvent l’utiliser dans les immobilisations.

Le Caméléon – comment le porter ? Il s’agit non seulement d’un moyen de self-défense, mais également d’un porte-clefs. Il accompagne des moins jeunes et des jeunes en permanence. Vous l’avez ainsi automatiquement en



Autodéfense main lorsque vous ouvrez les portes de votre habitation ou de votre véhicule. Ceci est particulièrement profitable, car de nombreuses attaques, en particulier contre des femmes, se déroulent dans ces lieux. Par sa forme, sa couleur, le caméléon passe facilement pour un bijou de mode, accroché aux sacs à main ou à une chaînette. Avec une fixation spéciale, le caméléon est prêt à l’emploi dans une fraction de seconde. Grâce à sa manipulation simplifiée, les personnes handicapées peuvent également l'utiliser aisément.

Les membres des forces de sécurité publique ou privée le portent facilement à la ceinture avec un étui adapté. Venez découvrir les nombreux avantages et l’utilisation simple et aisée du TCD. Visitez un cours dans un de nos centres proches de chez vous. Nos instructeurs vous initient avec plaisir à ce moyen de self-défense extraordinaire. « Change your chance of defense. » www.tacticalchameleon.com







Dans ce premier article de 2015, je voudrais tout d'abor d féliciter l'année nouvelle et souhaiter à tous nos amis, lecteurs et sympathisants un heureux et prospère 2015. Meilleurs voeux à toute la communauté martiale. Aujourd'hui, je veux aborder l’une des questions les plus controversées pour les pratiquants de Wing Tsun. L’ u n e d e s r a i s o n s q u i p e u v e n t provoquer des discussions peu productives entre « frères » et à propos de laquelle jamais ne se mettront d’accord les branches plus traditionnelles et ceux qui favorisent l'évolution et l'adaptation aux temps actuels. On m’a posé cette question d'innombrables fois : existe-t-il le travail du combat au sol dans le Wing Tsun/W ing Chun ? Beaucoup de professeurs qui lisent cette colonne ont sûrement dû répondre à cette question à de nombreuses reprises et ils sauront que ce que je dis est réel.

Y a-t-il des combats au sol dans le Wing Tsun?




ous devons dire que dans le Wing Tsun, il n'y a pas de travail au sol et qu’en réalité jamais n’a existé quelque chose comme le travail du combat au sol. J’ai entendu souvent des maîtres qui, lorsqu’on leur posait la fameuse question : « Mais que faire si on tombe par terre, vous feriezvous ? », répondre par : « Me relever immédiatement. » Je reconnais que pendant de nombreuses années cette déclaration du grand maître Wong Shun Leung me sembla d’une logique écrasante et totalement indiscutable, mais aujourd'hui, non. Après avoir pendant des années pratiqué et observé l'évolution des arts martiaux en général, je suis sûr qu’il faut aujourd’hui cesser de regarder ailleurs et commencer à travailler méthodiquement et professionnellement le combat au sol, du point de vue du Wing Tsun. Le raisonnement est tout aussi logique et il nous faut juste changer le point de vue de la question. Peutêtre, au lieu de demander : « Que faire si nous tombons ? » pour répondre que le grand Wong Shun Leung, nous devrions nous demander : « Que faire si un adversaire vous saisit et vous oblige à rester au sol ? » Cette petite nuance qui fait la différence nous conduit à aborder le sujet d'une

N

manière totalement différente. La question peut sembler la même, mais dans la pratique, elle est tout à fait différente. Dans la première, un dérapage, un balayage ou un déséquilibre causé par le combat lui-même peut nous conduire au sol et un pratiquant entraîné peut, d'un geste rapide, récupérer la position et se relever pour retrouver rapidement la verticalité et donc le « centre » pour un combattant de Wing Tsun, qui tente toujours de maîtriser la ligne centrale sur l’axe de l'ennemi. Mais… que faire si un adversaire qui connaît votre stratégie, bloque vos jambes et vous met sur le sol, sans vous laisser le moindre espace pour « passer votre garde », vous monte et vous finalise avec certaines des excellentes techniques d’étranglement ou de luxation que la très vaste gamme de systèmes de grappling et de combat au sol ont éprouvées depuis plusieurs centaines d'années ? Ne me répondez pas. C’était une question pour vous faire réfléchir… Quand j’ai commencé à pratiquer le Wing Tsun, je me souviens de la célèbre confrontation dialectique entre l'un des maîtres les plus remarquables de l'histoire du Wing Tsun, le Dai Sifu Emin Boztepe, et la famille Gracie. Avec le recul, je pense que ce que j’ai vu est vraiment triste, je dois admettre qu'à cette époque, cela provoqua un émoi et surtout une profonde


WingTsun réflexion auprès de tout ceux qui étaient des fans inconditionnels et des admirateurs du travail de Dai Sifu Emin. Mais pourquoi ne pas admettre qu’il était surprenant de voir comment ces hommes en blanc venus du Brésil étaient si sûrs de défier quiconque voulait se battre contre eux, peu importe le style pratiqué, sans règles et

sans limite de temps. Cela ne faisait aucun doute : un nouveau type de « prédateurs » était arrivé à l'écosystème des arts martiaux. Et ils étaient venus pour y rester ! Encore une fois, je veux essayer de proposer cette réflexion aux pratiquants de Wing Tsun à l’esprit ouvert et capables de comprendre le

Tsun Wing comme un système de boxe chinoise et pas seulement comme un élément uni à la pratique de l'esprit Chi Sao et dans lequel les pratiquants ne luttent qu’avec des pairs et des frères d'école. Pour cela, je voudrais de nouveau me référer à deux éléments clés pour la compréhension de ce système :


1. L'art de la guerre, du général Sun Tzu. 2. L'origine et l'évolution du système lui-même. Dans le premier d'entre eux, je pourrais citer plusieurs phrases de cet excellent livre du général Sun Tzu, qui donne son nom à mon association (TAOWS : The Art Of War Society) mais qui sert pour presque tout en ce

qui concerne les arts martiaux : « Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. ». Vous serez d'accord avec moi qu’il est impossible de défendre les attaques et les stratégies d'un ennemi de haut niveau, sans connaître au moins de manière élémentaire la stratégie de l'ennemi. En outre, il est

difficile de concevoir un plan ou une stratégie pour vaincre si nous ignorons l'ennemi et ses plans. Par conséquent, encore une fois, les arts martiaux nous placent devant l'étude de l'art des ennemis potentiels qui vont définir les stratégies à utiliser. Quand j’ai commencé à m’introduire dans le monde du Grappling (je


WingTsun pratique le Jiu Jitsu brésilien) la première chose qui m'a surprise, ce fut l'excellente méthodologie, ses techniques précises et concrètes et surtout de la clarté des stratégies de combat. Une chose vraiment surprenante ! Plus je pratique, plus je me rends compte combien il peut être irrespectueux et insultant pour un pratiquant de Grappling, que les styles classiques utilisent des expressions telles que : « programme anti-sol »

ou « anti-grappling ». C’est une chose sur laquelle j’insiste auprès de mes instructeurs et élèves du système. Je ne veux plus jamais entendre ces expressions chez aucun d'eux. Je trouve cela profondément offensant et irrespectueux envers le travail acharné de ceux qui pratiquent les styles de lutte. Mon professeur de grappling me dit moitié en plaisantant, moitié sérieusement : « Le meilleur programme anti-grappling est la

pratique du grappling » Exact ! Il n'y a pas d'autre moyen… Citons ici aussi les tentatives de programmes contre les « lutteurs » que les différentes associations ont générés depuis cette époque où Royce Gracie est entré dans le panorama martiale au premier UFC, éliminant tout le monde devant lui… À mon avis et avec la perspective actuelle, ce sont des programmes complètement et totalement inutiles,


parce qu’ils oublient le principal pour élaborer une stratégie contre quelque chose : connaître l’ennemi ! Quand je vois certains de ces programmes que j’ai personnellement enseigné pendant des années, je souris et je pense : « Quelle chance nous avons ! » Oui, nous avons été très chanceux, parce que si un lutteur de niveau intermédiaire nous avait saisi et mis au sol, nous aurions vraiment été dans un mauvais pétrin. Nous

n’étions même pas capables d'imiter une technique de renversement correctement et nous faisions tout simplement quelque chose que même le pire grappler du monde ne ferait pas aussi mal. Vous voyez, connaître « l'ennemi » est fondamental pour essayer de gagner. La deuxième affirmation engendre plus de discussions. Pour comprendre pourquoi le Tsun Wing est tel qu’il est,

il faut se référer à l'origine du style il y a environ 500 ans. En Chine, une nation qui a émergé de l'union des différentes ethnies et qui ne partageait qu’une vaste zone géographique délimitée par les grandes chaînes de montagnes et la mer à l’époque, cet « écosystème » fermé engendra des styles de combat (boxe chinoise) qui luttaient entre eux pour l'hégémonie dans le monde du combat, ce qui explique pourquoi ont surgi les styles


WingTsun et les sous-styles. Les nouveaux styles de boxe chinoise surgissaient pour vaincre le style dominant. Ceci explique comment le Wing Tsun est né en réponse aux autres styles chinois. Des styles qui utilisaient des méthodes de frappe très puissantes et circulaires, qui utilisaient la moyenne et la longue distance pour frapper l'ennemi. À ce stade, le Wing Tsun est apparu comme un antidote (ou du moins il essaya) contre ce type de combattants. Et sans aucun doute, il fonctionna ! Où est alors le problème ? C’est vraiment simple. Les « déprédateurs » ont changé. Les ennemis potentiels ne sont plus les boxeurs chinois du style Hung Gar Kuen ou similaires. Les techniques, tactiques et stratégies des ennemis potentiels d'un boxeur chinois pratiquant de Wing Chun Kuen ne sont plus les mêmes… La réponse devra donc être différente. Nous ne dirons pas qu'ils sont inefficaces, mais ils ont besoin d'une adaptation flexible au changement de décor. La plupart des styles plus traditionnels ne veulent pas voir cela pour diverses raisons (très respectables) et ne considèrent pas ces

points intéressants. Je leur souhaite bonne chance. Moi, je le ferai. Je le ferai parce que le style Wing Tsun est si riche dans sa capacité d'adaptation, qu’il permet de nous adapter à cela et à bien d'autres choses en regardant simplement les formes du style et des idées qui s’y cachent. En réalité, c’est simplement une question d'attributs. Que faudrait-il pour réaliser un programme logique de combat au sol, pour pratiquer le Wing Tsun ? 1) Connaître l'ennemi (travail de grappling et systèmes classiques de lutte pour répondre aux attaques et dangers réels de l’ennemi potentiel). 2) Sensibilité au toucher (chi sao / chi guerk). 3) Mobilité dans n’importe quel scénario (debout ou au sol). 4) Aptitude à frapper sans espace (une caractéristique du style que nous avons déjà vue). 5) Connaître les objectifs où attaquer un ennemi en utilisant ces stratégies. 6) Cinq années d’entraînement. Vous voyez, rien qui ne puisse être résolu avec l'étude et surtout le point numéro 6 de la liste. En bref, pour ceux qui prétendent que dans le Wing Chun il n’y a pas de sol :

c’est vrai. Il n'y en a jamais eu. Mais nous dirons : commencez à prendre conscience que le scénario a changé ou priez pour que jamais quelqu'un ne vous touche et ne vous mette au sol… Certains camarades disent simplement : « Mais je peux attaquer les yeux ou mordre un grappler… » Curieux… pensez-vous qu'un lutteur ne peut pas mettre les doigts dans les yeux ou mordre ? Un peu de bon sens, messieurs… À la TAOWS Academy, nous réalisons le travail de lutte au sol comme une extension du travail debout. Et nous avons développé des programmes de travail pour nos élèves, qui apprennent au moins essentiellement que faire face à ces situations. Nous serons heureux de les montrer à tous les passionnés de Wing Tsun qui souhaitent venir dans l'un de nos centres officiels. J’espère que cette réflexion vous sera utile. Avec tous mes respects Sifu Salvador Sánchez TAOWS Académie



Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8



KM « R.E.D. » 3 Lettres pleines de sens !! Abréviation de Recherche, Évolution et Développement, voila 3 lettres qui représentent les fondements du Groupe KMRED. En effet, le Groupe KMRED est avant tout une Académie de Combat dont l'objectif principal est de développer un « CONTENU » crédible en matière de Self Défense. Ayant comme socle de départ un KravMaga très épuré et faisant la part belle à des principes de bases et non pas à de la technique pour de la technique, mais aussi une longue expérience dans les disciplines de combat, les spécialistes du Groupe se sont lancés depuis de nombreuses années déjà dans une « quête » de « l'efficacité » en matière de méthode « Anti Agression »



« R » comme Recherche Stages, voyages aux sources des disciplines, échanges, tests, étude des « retours d'expérience » etc… tout est bon pour essayer de toujours trouver mieux, de trouver plus simple !!!!! Cependant, partant du fait qu'en matière d'arts martiaux et sports de combat tout a déjà été inventé, il s'agit maintenant d'exploiter et de réunir ce qui se fait de mieux en puisant dans les disciplines axées sur la confrontation réelle ou encore le combat sportif. Quoi de plus efficace qu'un direct de boxe anglaise, qu'un coup de coude de boxe thaïe, qu'une projection de judo ou encore un étranglement en triangle de Ju Jitsu brésilien ?? Ce sont des techniques qui ont fait leurs preuves… les seules questions c'est : Où ? Quand ? Comment ? En bref, un constat qui nous oblige à effectuer nos recherches non pas vers de nouvelles techniques, mais vers l'étude des « contextes » qui entourent les situations de confrontations physiques. Beaucoup de techniques s'avèrent bonnes dans des contextes précis, le but étant de sélectionner en premier lieu ce qui va fonctionner dans 70% à 80% des cas et dans un second lieu « les exceptions ».



« E » comme Évolution L'épreuve du « Crash Test » Afin de définir si une base ou un principe t echnique es t en adéquat io n av ec no s o bjectifs d'efficacité, nous soumettons ces dernières à une sorte de « Crash Test ». À titre de comparaison, dans l'industrie automobile, les nouveaux v éhicules pas s ent des tes ts de collision dont le résultat est classé de 1 à 5 étoiles. 5 étoiles étant un véhicule dans lequel les chances de survie sont les meilleures (ce n'est pas pour ça que cela vous garanti à 100% de s o rt ir indemne d'un accident).

Et bien, nos choix font l'objet de tests de mises en situations les plus proches possible du réels, avec du matériel adapté, et de là, nous sélectionnons uniquement celles qui donnent le meilleur résultat afin de faire évoluer nos programmes.

« D » comme Développement Le développement et l'évolution de nos recherches est d'abord destiné à nos élèves mais a également pour vocation d'être partagé avec le plus grand nombre. C'est pour cela que le Groupe KMRED a mis en place depuis quelques mois dans ses centres d'entrainements du sud de la

France, un cursus de formation permettant aux personnes qui voudraient se former d'intégrer l'équipe enseignante et de partager à leur tour le fruit de leurs recherches. Les responsables et les garants des principes R.E.D sont les co-fondateurs du Groupe KMRED, Christian Wilmouth, Faustino Hernandez et Dan Zahdour, les 3 étant Chef Instructeur Level 5 KravMaga et Instructeurs en Sports de combats divers. C'est cependant en concertation avec l'ensemble des instructeurs du Groupe que la validation des évolutions majeures se fait, car le secret de la réussite est de savoir bien s'entourer pour ne jamais s'éloigner de la « réalité »…












KOBUDO AIKIDO/KENDO/IAIDO 10171

Ref. 11145

Ref. 11160

Kyokushinkai Compétition. Écru. Coton

Veste Kendo. Toile spéciale Japon

Hakama Japon noir

Ref. 11170

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Hakama Japon bleu nuit

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Ref. 11141

Keikogi. Giacca Blu Marine

Keikogi.

Ref. 11150 Veste d'Aikido blanche

Veste Aikido blanche. Coton

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Armure Kendo. Japon.

Kimono Aikido

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KUNG-FU

Tenugui (foulard)

Ref. 11153 Giacca Aikido. Bianca. Speciale "grana di riso". Estate

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Hakama Noire. Polyester-Rayon

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Ceinture "Obi" Iaido. Noir ou Blanc. 320cm x 8cm.

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Armure Kendo. Japon.

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Veste de Kung Fu Bleu

Sac Armure. Japon

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Ref. 10632 Kung Fu. Satin Noir. Liseret rouge

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Ref. 10640 Kung Fu rouge/noir. Coton

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Kimono Tai Chi. Entraînement. Noir

Kimono Tai Chi. Entraînement. Blanc

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Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10612 Veste Kung fu Blanche. Boutons Blancs

Kimono Tai Chi. Beige

Ref. 10671 Pantalon de Kung Fu Noir. Coton

Ref. 10610 Kung Fu boutons Blancs. Coton

Ref. 10630 Kung Fu passepoilé blanc

NINJA/PENJACK SILAT Ref. 10870 Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10831 Pantalon Tai Chi Blanc

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YOSEIKAN/SHIDOKAN Ref. 13651

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Ref. 13400 Ref. 13351 Ref. 10190

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Hwa Rang Do Mouvement caractéristique du Hwa Rang Do® : L’Inside Circle-Under C-Lock On retrouve l’Inside Circle-Under C-Lock dans de nombreux arts mar tiaux et dans de nombr eux films. Technique dynamique, efficace et souvent mal comprise, c’est un mouvement caractéristique du Hwa Rang Do® et il exige un examen détaillé. Vous pouvez commencer à étudier cette technique à partir de la ceinture marron Tae Soo Do® (Le Tae Soo Do® est le programme de premier cycle pour accéder au Hwa Rang Do® plus complexe).


C

ommençons par analyser la saisie : la saisie à deux mains pouces croisés. Ce n’est pas compliqué, les deux mains saisissent la main de l'adversaire, avec les quatre doigts devant et les pouces croisés l’un sur l'autre. Aucun angles spéciaux ne sont appliqués avec la saisie. La pression n’est imprimée sur le poignet que lorsque vous tournez sous le bras de l'adversaire pour le renversement. Pour exécuter le renversement après la saisie mentionnée (vos deux mains sont sur sa main droite), nous faisons un pas à l’exérieur avec notre pied droit, puis nous faisons un pas au milieu avec notre gauche tout en lançant le bras de notre adversaire au-dessus de notre tête dans un grand arc dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Quand notre pied gauche touche le sol, il est essentiel de ne pas plier le genou gauche pour serrer la torsion sur son poignet (nous devons utiliser notre poids pour attaquer son poignet).



Styles Coréens En abaissant son bras, nous évitons que l’adversaire ne tourne en dessous et n’échappe à notre clé. Tant que nous conserverons la saisie correcte dans le bon angle, il sera très facile de faire pression sur l'articulation de l'auriculaire avec une légère torsion pour renverser l’adversaire ou luxer son poignet. Une erreur commune consiste à tirer le bras latéralement. Vous devez le pousser vers le bas et de maintenir une pression constante sur le poignet. Si le bras se tend et perd l'angle de 90 degrés, il suffit de tourner le poignet vers l'intérieur et vers votre adversaire et l'angle sera facilement récupéré. En outre, quand nous tournons sous le bras, nous évitons de rester trop en

haut avec le dos courbé et nos mains derrière notre tête, car ainsi notre équilibre s’affaiblirait et nous donnerions à votre adversaire la possibilité de se libérer de la saisie. L’Inside Circle-Under C-Lock est une technique très efficace qui nous permet de luxer le poignet de l'adversaire ou de le renverser, même si nous sommes plus léger que lui. La raison est facile à comprendre, nous pouvons concentrer tout notre poids sur un seul point : le poignet. Ce principe du Hwa Rang Do® est également très important dans notre vie. Nous avons tous des problèmes, généralement beaucoup de problèmes, et la meilleure stratégie

pour y faire face, c’est de commencer pas un et d’essayer de le résoudre de la meilleure façon possible, avec toute notre énergie. Si nous essayons de résoudre trop de problèmes à la fois,nous ne serons généralement pas capables d'améliorer notre situation.

À propos de l'auteur : L’auteur est instructeur en chef du Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaire italienne (carabinieri) et ingénieur. Marco Mattiucci est le chef de la branche italienne de l'Association mondiale de Hwa Rang Do® et l'un des principaux disciples du grand maître Taejoon Lee.


Hwa Rang Do

MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO® Hwa Rang Do® : Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l'humanité.


Le terme «  auto-défense  » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.


REF.: • KYUSHO-21



Toujours se remettre en question Il est parfois difficile de se remettre en question dans notre pratique des arts martiaux et sports de combat. En effet, il faut être capable de toujours rester objectif, honnête et humble face à nos réelles capacités et plus spécialement lorsqu'on a atteint un niveau dit « élevé » ou atteint le statut « d'expert », car c'est à ce moment précis que vont commencer les vraies difficultés. On pense à ce moment que l'on est « intouchable » et qu'il n'est plus possible de progresser. Cela n'est pourtant que pure illusion car c'est à partir de cette étape que nous rentrons dans la plus belle phase des arts martiaux : la remise en question et la vraie connaissance de soi. Si on pense avoir atteint les sommets de notre ou nos arts alors la chute commence et sera d'autant plus douloureuse. Par contre tant que nous sommes conscients de la distance à parcourir pour atteindre ces sommets qui resteront toujours inaccessibles, nous continuerons à nous entrainer et à progresser. En effet, de par notre pratique nous essayons d'atteindre la perfection. Or celle-ci n'existe pas et on doit chaque jour recommencer notre entrainement en se remettant en question afin de nous améliorer à travers nos techniques. Il y aura toujours meilleur que nous et toujours à apprendre. Les arts martiaux évoluent et changent tous les 10 à 15 ans car les temps changent et les besoins aussi. Comme le dit Sifu Dan Inosanto : « Si Sijo Bruce Lee état en vie, il aurait certainement fait évoluer son side kick en front kick ». Ces dernières années le MMA (mixed martial arts) est apparu. Ceci à modifié la façon de s'entrainer de tous les pratiquants et a enrichi et bouleversé notre vision des arts de combat. Ce bouleversement est une chance immense et il ne faut pas le fuir ou écouter les gens effrayés par l'évolution. La peur n'évite pas le danger, le MMA n'est pas un ennemi mais un allier pour repousser nos limites et notre vision parfois erronée de nos arts … Dans la vie tout change, notre corps, notre force, notre façon de vivre, on doit tenir compte de tous ces paramètres lors de nos remises en question. On ne peut pas faire les mêmes choses à 20 ans qu'à 70 ans. Avec le temps on doit adapter nos techniques afin de les rendre efficaces même si on est moins rapide ou si notre condition physique diminue. Ces remises en question vont nous permettre d'atteindre l'humilité que chaque pratiquant recherche. Une quiétude, un bien être et une non violence qui vont permettre de mieux vivre. Vivre en harmonie et en paix avec les gens qui nous entourent et non pas croire que les arts martiaux cherchent à vaincre ou éliminer un adversaire.


Jeet Kune Do Notre seul adversaire c'est nous même. A travers cette quête de la connaissance de soi, nous allons devoir nous remettre en question et nous découvrir. On se rend compte que rien n'est acquis tout se mérite à travers l'effort, l'honnêteté, l'abnégation de soi. Les mouvements et techniques pratiqués vont nous permettre de nous améliorer sans cesse et découvrir l'honnêteté. On ne doit jamais se mentir afin de ne jamais se trahir. Se remettre en question exige d'accepter les critiques et les conseils qui permettent de toujours évoluer et non pas les prendre pour des freins et des attaques personnels.

Les grands maîtres lorsqu'ils ont atteints ce statut de maître décident pour certains de remettre une ceinture blanche afin d'explorer à nouveau toutes les techniques de leur art afin d'améliorer et de vérifier qu'ils n'ont rien manqué lors de leur premier pas dans les arts martiaux. Ces hommes d'exception nous montrent la vraie voie du guerrier, se remettre en question quel que soit notre niveau. En effet apprendre une technique prend 5 min mais la maitriser prend toute une vie. A chaque fois que l'on pratique il est possible et indispensable de tout reprendre tout à zéro et ainsi d'explorer, créer, écouter les conseils, étudier




(l'histoire, les coutumes, les traditions….) afin d'améliorer nos connaissances et nos techniques. Ce cheminement va permettre de prendre conscience de nos forces et faiblesses et ainsi de pouvoir nous surpasser en nous entrainant. Si on ignore nos faiblesses il est impossible de les transformer en force. Le professeur doit être un modèle pour ses élèves, il doit donc donner en permanence l'exemple. Si un professeur ne s'entraine plus, s'il prétend tout connaitre alors ses élèves risquent d'agir de la même façon. Le professeur doit toujours se remettre en question, il doit aller rencontrer d'autres professeurs d'autres disciplines afin de voir des façons différentes de s'entrainer, d'enseigner et d'interpréter les techniques. Cela permet d'évoluer et de se rendre compte de nos limites et ainsi de continuer à nous perfectionner. Mais il ne faut pas confondre explorer et s'intéresser à toutes les disciplines et vouloir être certifier dans tous les arts. Il est impossible de tout maitriser, mais il est plutôt important d'avoir une culture générale des arts martiaux et se spécialiser dans certains. Il reste impossible et illusoire de prétendre tout maitriser, cela tient souvent au rapport à l'argent. Plus un professeur enseigne de disciplines plus il gagne de l'argent Dans ce cas on est à l'opposé de la remise en question. En Jeet Kune Do on remet sur la table notre certificat d'instructeur chaque année en jeu et si nous cessons de nous entrainer celui ci n'est pas renouvelé. C'est un excellent moyen de se remettre en question car chaque année qui passe nous permet de nous améliorer et progresser. De plus nous prenons le temps de construire nos bases et ainsi de toujours agir comme si nous nous entrainions pour la première fois. Lorsqu'on s'entraine on ne doit jamais oublier notre passion commune la pratique de nos arts. Ainsi se remettre en question est aisé. En effet tant que nous sommes des élèves nous souhaitons toujours progresser et être corrigé. Cette soif d'apprendre disparait malheureusement parfois lors de l'accession à l'enseignement. On peut se laisser griser par les compliments des élèves et oublier nos premières amours : apprendre, progresser, évoluer, respecter, être corriger … Plus nous restons lucides et honnêtes envers nous mêmes plus la remise en question est aisée. Car seul la soif d'apprendre et de progresser resteront à notre esprit. Atteindre les sommets de la connaissance et de la maitrise de nos arts sont des objectifs qui resteront inaccessibles car il y a toujours d'autres sommets plus haut et plus inaccessibles à explorer et essayer d'atteindre.





Non, ce n’est pas une de mes interviews, même si nous apparaissons ensemble sur ces photos prises lors de notre dernière rencontre dans nos studios, mais je ne voudrais pas manquer l'occasion d’apporter une touche humaine au profil, pour moi essentielle dans ce « genre » littéraire. Parce que maître Sewer est une personne particulière, d’un commerce agréable et d’une grande politesse. Avec lui, on prend le temps des formalités, avec ses barrières, toujours souhaitables, parce que de l'éducation, de la bonne – celle qu'il a –, on n’en a jamais assez. Extrêmement prudent, on ne l’entendra jamais dire du mal de personne. Un air sarcastique, mais pas moqueur, ajoute une touche sympathique et accessible à sa compagnie. Ses yeux sont tendres, parce qu'ils ne peuvent pas cacher leur bonté naturelle, basée sur quelque chose de plus qu’une nature spirituelle généreuse, parce que la vraie compassion se voit dans ses actions et elle n’appartient qu’à celui qui a déjà senti la douleur de la vie dans sa chair. Il ne l’affiche jamais, il donne le meilleur de lui-même et le fait avec générosité et dans la joie. Martin Sewer est un homme bon, ce qui est essentiel pour être un bon maître. Alfredo Tucci



Interview du Grand Maître Martin Sewer, 8e Dan BI : Quand avez-vous commencé les arts martiaux et pourquoi ? MS : Inspiré par mon père, j’ai commencé à l’âge de six ans environ avec le Judo que j’ai pratiqué pendant treize ans. Dans les compétitions, je réussissais très bien et j’étais normalement dans les premiers rangs. Quand j’ai obtenu la ceinture marron et que je me préparais pour la ceinture noire, j’ai arrêté de Judo. BI : Avez-vous pratiqué une autre forme d'art martial dans votre enfance ? MS : Oui. Mon professeur de Judo avait originellement fait du Jiu-Jitsu. Il enseignait pour cela souvent le Jiu-Jitsu à ses élèves les plus avancés. En outre, on enseignait le Karaté Shotokan dans le même dojo et je l’ai également pratiqué pendant deux ans. BI : Vous êtes-vous battu en plein contact ? MS : Quand j’étais jeune, j’ai boxé pendant environ deux-trois ans. Et oui, j’aimais bien de combattre en plein contact à l'époque et aujourd’hui encore. Dans le contexte social de l'époque, sans l'Internet, je n’ai trouvé aucun tournoi de Kung Fu de plein contact. Selon les informations que j’aie actuellement, il y avait à l'époque, en Suisse, ce genre de combats. BI : Qu’est-ce qui vous a attiré dans le Kung Fu ? MS : Bruce Lee. Quand j’étais jeune, je dévorais ses films et ses livres. J’ai essayé ses méthodes et je voulais apprendre tout ce qui avait à voir avec le Kung Fu. Mais étant un enfant de douze ans, vivant à Adliswil (canton près de Zurich), ce n’était pas facile. L’Internet n’existait pas encore à l'époque, comme je l’ai dit. BI : Comment avez-vous commencéà pratiquer le Kung Fu ? MS : Un de mes condisciples du Karaté apprenait le Kung Fu. Ce fut ma première introduction au Kung Fu. BI : Quel genre de Kung Fu était-ce ? MS : Il étudiait un système, qu’un homme avait rêvé, un peu comme dans le film "Karate Tiger". Je sais, cela semble tout à fait incroyable. Mais c’est la vérité. Le nom de cet homme était Romeo. Il a rêvé un système complet de Kung Fu. Il l’a pratiqué puis il l’a enseigné à d'autres. Ce fut là le toute premier Kung Fu que j’ai connu. BI : Quel genre de système était-ce ?

MS : C’était un système de 10 animaux avec 5 éléments de boxe. On pourrait dire aujourd'hui qu’il est assez similaire au Hung Gar et à ses concepts. Les positions et les mouvements de la main sont tous les mêmes. BI : Cela paraît vraiment très incroyable. Tout le monde n’y croit sûrement pas. MS : Oui, en effet. C’est en fait la première fois que je mentionne cela publiquement. Je sais que la majorité des gens pensent que c’est impossible. Mais c’est vrai. Il y a plus de choses entre le ciel et la terre que nous pourrions le penser. BI : Eh comment avez-vous fait ? MS : Avec Andy, mon partenaire de l’époque, je me suis entraîné et j’ai terminé le système. Après cela, je suis allé en Chine et à Hong Kong. BI : Et là, vous avez rencontré votre maître, le grand maître Chiu Chi Ling, 10e Dan ? MS : Non, je l'ai rencontré à Zurich en 1989, à un séminaire aux vacances de Pentecôte et j’ai étudié de lui. Ensuite, j’ai participé à de nombreux séminaires et cours et j’ai étudié avec beaucoup de très bons professeurs. BI : C’est alors que vous vous êtes rendu à Hong Kong pour rencontrer le grand maître Chiu Chi Ling ? MS : Je voulais apprendre avec lui. Mais, il n'a jamais répondu à mes lettres ou à mes fax. De fait, je ne savais pas s’il allait m’accepter comme élève. BI : Donc, vous avez été à Hong Kong pour essayer de devenir son élève ? MS : Le grand maître Wu Mei Ling de Konstanz organisait des voyages d’entraînement en Chine à cette époque. Si je me souviens bien, je me suis uni à l’un de ces voyages en 1991 et je suis allé en Chine. Là, j’ai rencontré de nombreux maîtres et grands maîtres. Personne ne m'a autant impressionné comme Chiu Chi Ling. Après avoir visité la Chine, je suis resté à Hong Kong et j’ai étudié avec le grand maître Chiu Chi Ling. BI : Comment avez-vous réussi à entrer de nouveau en contact avec le grand maître Chiu Chi Ling ? MS : J’ai trouvé son école. J’ai sonné et le vieux grand maître Chiu Koe a ouvert la porte. Il m'a beaucoup impressionné, il était déjà âgé de 90 ans. C’était un vrai gentleman. Mais ses yeux étaient durs. Je ne savais rien


Interview de lui. Plus tard, j’ai écrit une biographie de cet homme. Chiu Koe ne parlait pas anglais et je ne connaissais pas un mot de cantonais. Nous communiquions seulement avec des gestes. Néanmoins, je suis parvenu à ce qu’il appelle son fils Chiu Chi Ling, qui a tout de suite su qui j’étais. Peu de temps après, j’étais dans le Mo Kwoon (école d'arts martiaux). Les leçons ont commencé tout de suite. BI : Chiu Chi Ling est une légende dans les arts martiaux. Comment est-ce apprendre avec lui ? MS : L’entraînement était très difficile. Il me donnait cours environ huit à dix heures par jour. Heureusement j’étais déjà en bonne forme et j’avais une base solide. Sinon, je n’aurais pas été capable d'aller jusqu'au bout. Sifu Chiu m’enseigna autant de connaissances que j’étais capable d’assimiler. Des formes, des formes d'armes et des exercices. J’étais gavé de connaissances. Après la classe, je retournais dans ma chambre et je tombais endormi tout habillé. Au milieu de la nuit, je me réveillais et j’avais faim. Heureusement, ce n’était pas un problème à Hong Kong. Il y avait toujours quelque chose à manger. Le grand maître Chiu Chi Ling, qui est normalement un homme drôle, est très strict et très précis dans ses cours. Il m'a fait pratiquer les techniques aussi longtemps que nécessaire pour les exécuter parfaitement. Je me souviens d’un cours dans mon école à Zurich où je devais réaliser un exercice pendant quatre heures. Aujourd'hui, je lui en suis très reconnaissant. Le Shaolin Kung Fu Hung Gar qu’il m'a confié est un véritable trésor qu’il faut apprécier. BI : Comment avez-vous procédé après ce début intensif (1991) à Hong Kong ? MS : En 1992, j’ai invité le grand maître Chiu Chi Ling à nouveau en Suisse. Il a accepté mon invitation. Mes leçons se poursuivirent alors chaque jour. Il m’a dit quelque chose au sujet d'un examen à la fin de mon séjour à Hong Kong. Mais je n’ai pas compris ce qu'il voulait dire. De retour en Suisse (1992), je l’ai interrogé à nouveau sur le sujet. Il me dit que j’avais participé à l'examen final organisé par Chiu Koe et Shiu Ying (la femme de Chiu Kow) et que je l’avais réussi (examen de maître). Voilà comment j’ai obtenu l’autorisation de donner mes propres cours en 1992.

BI : Waou, vous aviez seulement 21 ans et vous étiez déjà "Sifu". Ce n’était pas trop tôt ? MS : Oui. C’était trop tôt. Dans la pensée chinoise, quand on a 30 ans, on est un jeune Sifu. J’ai dû faire mes preuves auprès des Sifus traditionnels chinois et européens. Mais je dirai pour ma défense que je ne me suis pas décerné ce titre. Il m'a été donné par mon Sifu. Rétrospectivement, ce n’était pas une mauvaise décision. J’ai été capable de le prouver et les compétences de mes élèves et leurs résultats lors des compétitions parlent d'eux-mêmes. BI : La plupart des maîtres ou des professeurs occidentaux se sont rendus deux ou trois fois en Asie. Combien de fois y avez-vous été ? MS : Je suis allé à Hong Kong plus de 40 fois. En outre, mon maître venait en Suisse presque chaque année et m'enseignait. BI : Donc vous étiez un jeune maître. Comment avez-vous évolué après cela ? MS : En 1993, j’ai fondé mon école la KUNG FU SCHULE MARTIN SEWER. Au début, ce n’était pas facile. J’ai eu beaucoup d’obstacles à vaincre. En 1995, j’ai finalement trouvé un local approprié et, en récompense au dur entraînement, le succès a commencé à arriver. En 1999, j’ai été nommé directeur-coordonnateur de l'Europe par le grand maître Chiu Chi Ling. BI : Cela fut sûrement un grand pas pour vous ! Comment vos pairs des pays européens voisins ont réagi ? MS : En effet, ce fut un grand pas. Mon maître m'a appuyé au-delà de la moyenne. Cela eut des conséquences. La plupart de mes camarades ont réagi avec envie et un manque de compréhension. Ils sont tous plus âgés que moi, mais pas obligatoire en ce qui concer nait l'expérience du Kung Fu. D’après mon Sifu, la plupart d'entre eux sont Sidai (petits frères du Kung Fu). En outre, aucun d'entre eux n’a étudié ni ne s’est entraîné autant et aussi durement que comme moi. Je ne peux pas évaluer cela et eux non plus. Je n’étais pas là quand ils apprenaient, ils n’étaient pas là quand je le faisais. BI : Vous avez été élu premier successeur non chinois du style de




Chiu Chi Ling lignée de Hung Gar Kung Fu. Comment est-ce arrivé et qu’est-ce que cela signifie pour vous ? MS : Vers 2006, j’étais à San Francisco, ville choisie par mon maître pour y vivre. Là, il m'a traité comme son propre fils et j’ai participé à sa vie de famille pour la première fois. Pendant qu'il me conduisait à l'aéroport, il a demandé si je voulais le prendre et le faire. Je lui ai dit que je voulais et nous savions tous les deux ce que ça voulait dire. En 2007 au Canada, il a mentionné cela en public pour la première fois. Un étudiant en fut tellement jaloux qu'il a refusé de continuer de travailler avec le grand maître Chiu Chi Ling. Depuis, le grand maître Chiu Chi Ling est plus prudent avec ces questions délicates. Il ne veut pas de jaloux. Il l’a pourtant déjà répété dans les vidéos de YouTube. Cela signifie beaucoup pour moi. Je suis fier de représenter ce style et cette lignée. Cela implique beaucoup de responsabilités. Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de cette tâche. J’espère qu'on me pardonnera si je ne fais pas tout correctement tout le temps. J’essaye en tout cas. BI : Vous êtes grand maître aujourd'hui. Comment peut-on devenir un grand maître ? MS : Il existe trois façons de devenir un grand maître : 1. Si vous entraînez vous-même des maîtres (système de la famille). - J’ai formé des maîtres. Leur maîtrise a été confirmée par le grand maître Chiu Chi Ling. 2. La société de Kung Fu vous reconnaît comme un grand maître. - Depuis 2006, je suis reconnu par différentes organisations internationales en tant que grand maître. En 2012 et 2013, j’ai gagné la "Martial Arts Top Level Demonstration Match" dans la catégorie "Grand Maître" en Malaisie. 3. Vous êtes le chef du style. - Je ne le suis pas pour le moment, mais je vais l’être. BI : Tout ceux qui vous ont vu, vous et votre maître ensemble, peuvent voir votre position dans cette vieille et célèbre famille de Kung Fu. On ne voit pas souvent cette chaleur et ce respect. Merci beaucoup, grand maître Martin Sewer, pour cette interview. Nous serons ravis de lire et de voir plus de choses de vous à l'avenir. MS : Merci à vous et merci à vos lecteurs pour leur intérêt pour notre ancien art martial. Je serai ravi d’écrire à nouveau pour votre magazine.




Avi Nardia « Un chevalier dont l’armure est étincelante est un homme dont le métal n’a jamais été éprouvé. » Auteur anomyme Texte : Avi Nardia, Tim Boehlert Photos : Ken Akiyama et archives Budo International

Dans ce DVD produit en collaboration avec Budo International, nous partageons des idées des arts martiaux traditionnels en combinaisons avec des techniques et des variantes du CQB moderne. Je vois souvent des « héros » enseigner les arts martiaux et les arts de combat. On dit qu’après une guerre, le marché se remplit de héros et d’histoires de héros. De nombreux Israéliens écrivent des livres autobiographiques à l’âge de 24 ans. J’ai rencontré beaucoup de nouveaux grands maîtres. J’ai connu des hommes qui, après avoir suivi une formation de quelques jours seulement avec moi, où ils peinèrent, sont maintenant grands maîtres ! Des élèves que j’ai mis à la porte de l'académie ou de l’armée et de la police enseignent maintenant le combat réel et racontent leurs pr opr es histoires de guerre et leurs expériences vitales. Ça ne m’étonne pas que les arts martiaux israéliens se soient affaiblis au point de devenir ce qu’ils sont aujourd'hui. Cette nouvelle vague d’artistes martiaux et de web-surfeurs qui vont d’un film à l'autre ne semble étudier que les arts martiaux à la mode et définir ses rêves et ses objectifs en fonction de la représentation cinématographique de ce que Hollywood pense du dernier art martial. Et ils ne parviennent pas à comprendre que c’est l'homme qui fait le titre et pas le titre qui fait l'homme.

Les idées du Close Quarters Battle (CQB) ne sont pas nouvelles « Étudier l'ancien c’est comprendre le nouveau. » Hanshi Patrick McCarthy L’histoire du Suijutsu (en japonais) nous raconte que les combats pouvaient avoir lieu n’importe où et que, de ce fait, un samouraï devait être prêt à se battre dans n’importe quelle situation, immergé dans l'eau


Self DĂŠfense



Self Défense d'une rivière ou la mer, par exemple. Dans les temps anciens, un Bushido devait étudier de nombreux arts depuis l'équitation jusqu’à la natation et même l’écriture, la musique et la culture afin d'avoir l’esprit ouvert, d'avoir un vaste point de vue et d'avoir diverses compétences. En blaguant, j’ai toujours dit que dans les Arts Martiaux israéliens, nous avions aussi le Sue Do, l'art de poursuivre ! Vers 2000, il y eut beaucoup de procès, du fait de sales manœuvres de quelques avocats cupides qui s’étaient rendu en Israël pour quelques jours, et quand ils étaient revenus, ils étaient des experts en arts martiaux israéliens essayant de profiter de la réputation du système. Quand j’ai déménagé aux États-Unis, j’étais l'un des rares à le connaître. À la suite de cela, ils m’ont attaqué dans de nombreux forums, de toutes les manières possibles, y compris en payant des criminels d'Internet pour me calomnier en construisant un blog en ligne qui me traita d’imposteur, affrimant qu’eux étaient les vrais. Aucun d'entre eux n’a servi dans l'armée israélienne ni une seule heure, ni même dans la police israélienne, mais ils connaissaient miraculeusement les vrais arts martiaux israéliens et vendaient des certificats pour l'enseigner ! C’était vraiment drôle, les certificats étaient signés par Imi Lichtenfeld, il était décédé 15 ans auparavant, mais il avait quand même réussi à signer les certificats. Pendant ce temps, comme je le disais, je me battais au tribunal ou dans les forums en ligne, n’importe où sur l'Internet, en mer ou dans les airs, car cela fait partie de ma confiance dans le CQB. Vous devriez être capables de combattre dans tous les domaines possibles. J’ai combattu la calomnie et je ne ne suis jamais découragé. Ce n’était pas juste et ça ne l’est toujours pas. Lorsque nous enseignons et étudions le Combatives, rappelons : l’important des combats d’arts martiaux, c’est l'agressivité, l'intrépidité et la détermination. La force de ne pas renoncer. Et quand je vois des systèmes de combat différents, je peux voir, peu importe où et quand, qu’ils ont été « faits », ils ont tous une ligne commune derrière eux. Mais cette ligne est également la brutalité. Et nous devons nous rappeler une chose de plus : l’âge. Et n’oubliez pas les blessures. Les arts les plus combatifs sont enseignés aux jeunes d’entre 18 et 22 ans, qui sont dans la meilleure forme physique de leur vie ! Tout ancien soldat admettra que : « Oui, nous étions jeunes et oui, le corps en a payé le prix avec des blessures que nous portons pour toutes notre vie. » Tous admettent que nous devons écouter le corps et nous entraîner de façon intelligente. J’ai été invité à la Wingate Sport University en Israël à donner des conférences sur le thème « lent c’est rapide ». J’ai été payé par le gouvernement israélien pour expliquer l'idée que les os sont dans un processus de croissance continue jusqu'à ce que nous atteignions près de 22 ans et que tout le stress sur les os et les articulations peut créer des dommages qui dureront toute la vie ; que les muscles sont plus rapides à se développer et à s’adapter, tandis que les os, les articulations et les ligaments sont plus lents à se développer et à s’adapter et que pour cette raison, nous avons besoin de nous entraîner plus lentement pour construire un système. Lorsque on demande pourquoi nous recrutions nos jeunes dans l'armée en Israël à l'âge de 18 ans, la réponse est simple : ils sont trop jeunes pour comprendre, facile à manipuler et à diriger. À un âge plus avancé, ils seraient plus intelligents et peut-être également refuseraient. J’ai vu tellement de soldats, de policiers et de soldats des forces spéciales pendant de nombreuses années en tant qu’entraîneur, et j’ai pu également voir différentes blessures. Que signifie tuer une personne ? Le poids de savoir que vous avez tué une autre personne est lourd, j’ai vu des gars perdre leur religion après cela et j’en ai vu entrer en religion. J’ai donné un cours intitulé : “Anatomie d'un assassinat”. Il traitait de ce que les balles faisaient aux gens : comment elles traversent le corps, le type de dommages qu'elles font, la différence entre organes mous


Self Défense et organes durs, ce qui se passe lorsque la balle frappe, comment faire plus de dégâts. Un ami m'a demandé comment vous entraînez-vous à cela et comment enseignez-vous cela ? C’est une question difficile. Nous parlons à des civils ou à des militaires ? À cette époque, j’avais coutume d’amener mon unité d’élèves antiterroristes à la morgue de l'hôpital et de leur montrer les corps. Les différentes parties après de mauvais accidents. Je me souviens de deux amis qui avaient été dans des situations de bombes suicides et les deux disaient que chaque fois qu’ils y allaient avec le bon esprit, ils agissaient professionnellement comme un médecin ou une infirmière qui serait dans la même situation, mais qu’une fois ils avaient fait une erreur, ils n’avaient pas adopté l’attitude et l’esprit corrects et ils le perdirent. Donc, nous pouvons construire, mais cela ne signifie pas que nous ne nous tromperons pas un jour. Le « Combatives » est un sujet difficile et c’est pourquoi je tiens à conserver une partie de l'enseignement de l’escrime quand j’enseigne le « Combatives » comme le CQB ultime utilisant une épée dans une mêlée. Une mêlée est un combat rapproché désorganisé avec un groupe de combattants. Une mêlée se produit lorsque des groupes se battent ensemble sans aucun égard pour les tactiques ou le combat de groupe comme une unité. Chaque combattant combat seul. Parmi les nombreux types de combats englobés par le terme général de « combat rapproché », il y a la mêlée médiévale antique et les termes modernes de combat au corps à corps ou combat CQC. Le combat rapproché se produit lorsque des forces militaires d'opposition s’engagent dans des zones restreintes, un environnement que l’on rencontre fréquemment dans la guerre urbaine. Les tactiques militaires de petites unités traditionnellement considérées comme des formes de combat rapproché comprennent la lutte avec des armes de jet ou des armes de main comme des épées, des couteaux, des haches ou des outils. Dans les temps modernes (depuis la Seconde Guerre mondiale ), le terme « combat rapproché » en est également venu à décrire le combat à main nue, désarmé, au corps à corps, ainsi que le combat impliquant des armes à feu et d'autres armes utilisées à une distance de courte portée. William E. Fairbairn, qui a organisé et dirigé la célèbre Shanghai Riot Squad de la police municipale de Shanghai, a conçu un système de combat rapproché pour les soldats et les civils qui porte son nom, « le Système Fairbairn », incorporant l’usage de l'arme de poing, du couteau et des techniques d’arts martiaux sans armes. Depuis lors, le terme « combat rapproché » a également été utilisé pour décrire une confrontation physique en distance courte entre des antagonistes non impliqués dans un conflit militaire, par exemple dans les émeutes et autres conflits violents entre les forces de l'ordre et les civils. Le close combat parfois abrégée en HTH ou H2H (hand-to-hand, combat au corps à corps), est une confrontation physique létale ou non létale entre deux ou plusieurs personnes à très courte portée (distance de saisie) qui n’implique pas l'utilisation d'armes à feu ou d'autres armes de distance. [1] Bien que l'expression « hand-to-hand » semble faire référence au combat à mains nues, le terme est générique et peut inclure l'utilisation d’armes contondantes utilisées en



Self Défense distance de grappling telles que des couteaux, des bâtons, des matraques ou des armes improvisées comme des outils. [2] Bien que le terme le combat au corps-à-corps (hand to hand) à l'origine se référait principalement à des engagements effectués par des militaires sur le champ de bataille, il peut également se référer à tout engagement physique personnel de deux ou plusieurs combattants, y compris les policiers et les civils. [3] Le combat en distance courte, à une distance un peu plus longue que la saisie, est communément appelé le combat rapproché ou close quarters

combat. Il peut inclure des armes et des méthodes létales et non létales en fonction des restrictions imposées par le droit civil, les règles d'engagement militaires ou les codes éthiques. Le combat rapproché à l'aide d'armes à feu ou d'autres armes à distance par des combattants militaires au niveau tactique est actuellement appelé close quarters battle. L'armée américaine utilise le terme de « Combatives » pour décrire divers systèmes militaires de combat utilisés dans l’entraînement du combat au corps à corps, systèmes pouvant incorporer des techniques éclectiques de plusieurs arts martiaux différents et sports de combat. Le Close Quarters Combat (CQC), Close Quarters Battle (CQB) ou Close Combat Fighting est une confrontation physique entre deux ou plusieurs combattants. [4] Il peut avoir lieu entre les unités militaires, la police et des criminels et autres actions similaires. Dans la guerre, il s’agit habituellement de petites unités ou équipes qui attaquent l'ennemi avec des armes personnelles de très courte portée, jusqu'à 30 mètres, depuis la proximité du combat au corps-à-corps jusqu’à la distance de combat où l’on utilise les armes à feu de courte portée. Dans un scénario de Close Quarters Combat typique, les attaquants essayent de prendre le contrôle très rapidement, violemment, d'un véhicule ou d'une structure contrôlée par des défenseurs,

qui n’ont généralement pas le moyen de se retirer facilement. Comme les ennemis, les otages ou les civils, et les autres opérateurs peuvent être étroitement entremêlés, le combat rapproché exige un assaut rapide et une application précise de la force meurtrière. Les opérateurs doivent avoir une grande compétence dans leurs armes et être capables de prendre des décisions en une fraction de seconde afin de minimiser les pertes. Les criminels utilisent parfois des techniques de combat au corps à corps, comme dans un vol à main armée ou une fugue de prison, mais la plus

ainsi que l'artillerie, les armures et l'appui aérien. En combat rapproché, l'accent est mis sur les petites unités d'infanterie qui utilisent des armes compactes légères qu'une personne peut transporter et utiliser facilement dans des espaces restreints, comme des carabines, des mitraillettes, des fusils, des pistolets, des couteaux et des baïonnettes. À ce titre, le combat rapproché est un concept tactique qui fait partie du concept stratégique de guerre urbaine, mais tous les cas de combat rapproché ne sont pas nécessairement des exemples de la guerre urbaine, une jungle est

grande partie de la terminologie provient de l’entraînement utilisé pour préparer les soldats, la police et d'autres autorités. Par conséquent, une grande partie du matériel concernant le combat rapproché est décrit du point de vue des autorités qui doivent forcer le bastion où les forces d’opposition (OPFOR) se sont barricadées. Comme exemples typiques, on aurait les opérations commandos derrière les lignes ennemies et le sauvetage d’otages. Même s’il y a un chevauchement considérable, le combat rapproché n’est pas synonyme de guerre urbaine, dont on se réfère parfois aujourd’hui avec l'acronyme militaire de MOUT (military operations in urban terrain –opérations militaires en terrain urbain), FIBUA (fighting in built-up areas – luttes dans des zones construites) ou OBUA (Operations in Built Up Areas – Opérations dans les zones bâties) en Occident. La guerre urbaine est un domaine beaucoup plus vaste, incluant la logistique et le rôle des armes collectives comme les mitrailleuses lourdes, les mortiers et les lance-grenades montés,

potentiellement une scène pour le combat rapproché. Source : Manuels de CQC

Au-delà de la technique Après avoir enseigné pendant de nombreuses années, je vois comment l'esprit et la pensée doivent être bien en place. Souvent, c’est plus important que tout le corps préparé aux arts de combat. Le problème c’est de savoir comment partager cela avec les étudiants, pour la plupart jeunes et inexpérimentés, qui peuvent n’avoir d’yeux que pour l'armure brillante et le brave chevalier, et aussi comment leur faire comprendre le Zanshin et le Kamae. En parlant avec un ami des arts martiaux traditionnels, j’ai vu comment il m’expliquait le Kendo et c’est ce que j’ai le mieux appris du Kendo. Et maintenant je suis professeur. J’ai été très surpris, mais en même temps heureux d'entendre et de comprendre le Kamae. Kokoro no Kamae est la posture du cœur et de l'esprit. Dans l’entraînement



du Budo, on assume une posture de manière à protéger nos points faibles et pour faire en sorte qu’il soit difficile pour un ennemi de nous attaquer ; et c’est en même temps une stratégie pour exposer les points faibles des ennemis. Si vous affrontez un ennemi sans Kamae, vous serez une cible facile. Apprendre l’utilisation de base du Kamae fait partie des premières leçons du débutants. Nous nous ajustons physiquement d’une certaine manière en réponse à ce que l'ennemi nous montre. Nous apprenons que dans chaque Kamae, il existe des moyens plus favorables d’attaquer et de défendre et des moyens moins favorables. Nous apprenons les forces et les faiblesses de chaque posture et comment les u t i l i s e r stratégiquement contre différents

types d'attaques. On voit même le Kamae dans les sports. Le football et le basket-ball, par exemple, l'utilisation des formations pour répondre aux formations des adversaires et ils ont des options à utiliser en fonction des ajustements de adversaires. Le Kamae est également présent dans des jeux comme les échecs et, bien sûr, dans la guerre en termes de formations de combat. Au-delà du Kamae physique (simplement placer les bras, les jambes et le corps de manière spécifique) il existe un Kamae mental. Mêmes dans les bases physiques, on retrouve un aspect mental. Nous allons utiliser notre corps de telle façon pour tromper l’ennemi. C’est le Kyojitsu Tenkan fondamental… Le Kyojitsu Tenkan expliqué sommairement est ce que ce que l'ennemi peut percevoir et devant quoi il peut réagir, ce n’est pas vraiment l’intention. On dirait que notre jambe est ouverte à une attaque, mais elle ne l’est pas ; on dirait que votre bras peut être saisi, c’est parce que nous voulons qu'on le saisisse. Vos véritables points faibles sont cachés et vos véritables forces sont occultées comme des faiblesses. Beaucoup de gens ne développent jamais ces compétences, ni même à ce niveau (et ils perdent de ce fait une grande partie de l'art). Il n’est donc pas surprenant que lorsqu'il s’agit de Kamae mental et spirituel, la grande majorité n’a même jamais pensé à cela, ils ne s’y sont donc jamais entraîné et n’ont acquis aucune habileté en ce sens. La vie est un combat, pas un sport !


Self Défense « Faites de votre position de combat, votre posture quotidienne. » Miyamoto Musashi « Méfiez-vous de l'ego, ce sera votre perdition… »

Rituel du chat Lorsque le maître spirituel et ses disciples ont commencé leur méditation du soir, le chat qui vivait dans le monastère a fait un tel bruit que cela les a distrait. Le maître a alors a ordonné que le chat soit attaché lors de la pratique du soir. Des années plus tard, lorsque le maître est mort, le chat a continué d’être ligoté pendant la séance de méditation. Et quand le chat est finalement décédé, un autre chat a été amené au monastère et ligoté. Des siècles plus tard, des descendants du maître spirituel ont écrit des traités savants sur la signification religieuse de l’immobilisation du chat pour la pratique de la méditation. Source : traditionnelle Il y a quelques jours, des musulmans radicaux ont enlevés trois jeunes enfants juifs et les ont assassinés de sang-froid. Cet acte provoqua une nouvelle vague de haine en Israël. Beaucoup d'Israéliens criaient vengeance. C’est une histoire actuelle et qui a été diffusée internationalement, touchant tout le monde. Beaucoup demandent une réponse « dent pour dent » pour les venger. Si c’est ça que nous voulons, ce sera ça, mais alors nous allons tous être bientôt aveugles. Cet acte a conduit à la tentative d'enlèvement d'un enfant de huit ans par les radicaux juifs, des terroristes religieux, il fut sauvé par sa mère à la dernière minute. Elle a réussi à déjouer l'enlèvement. Le lendemain, ces juifs radicaux ont réussi à enlever un enfant de 15 ans, musulman, et l’ont brûlé vif. Quelle honte, c’est inhumain. La mère d'un des enfants juifs qui avaient été assassinés, Naftali Frenkel, RIP, a déclaré : « Peu importe la différence de sang ou de religion… un assassinat est un assassinat. » Ces mots prononcés par une mère en deuil montrent qu'elle est une guerrière. Les guerriers ne se rabaissent aux normes d'autres personnes ; ils vivent de façon indépendante, en fonction de leurs propres normes et de leur propre code d'honneur. Je trouve que ces mots sont les plus importants de ces jours tristes en Israël quand je vois que les gens peuvent aller si bas. Ça me rend triste et malade en même temps. Trois terroristes qui enlèvent trois enfants et les tuent simplement parce qu'ils sont musulmans radicaux et que les enfants étaient juifs. Et en retour, six hommes juifs radicaux kidnappent un enfant palestinien musulman pauvre et l’assassinent brutalement de la pire des façons, en le brûlant vif. Ces actions ne sont pas représentatives des Israéliens et ni de la croyance religieuse. Ces gens sont des criminels malades et les humains maléfiques. Ce ne sont pas des guerriers, ce sont des lâches. Ils ne mérite pas d’être appelés humains. Les terroristes sont des terroristes et des criminels de guerre, qu'ils soient musulmans ou juifs ou de n’importe quelle autre religion. En tant qu’enseignants responsables, nous devons empêcher ce monde fou de se dégrader plus encore, par l'éducation et en forgeant des guerriers qui poursuivront l'amour, l'amitié et la paix. La religion n’est pas le problème, il y a beaucoup de guerres déclarées par des athées (Hitler, Staline, etc.). Le problème, c’est la nature h u m a i n e . Malheureusement beaucoup trop de gens ne sont que des moutons qui s u i v e n t aveuglément le dogme du groupe auquel ils s’identifient. Que ce soit l'intégrisme


Avi Nardia islamique ou le politiquement correct, le problème est toujours le même : la pensée de groupe, l'intolérance et l'arrogance de croire qu’on a raison et que tous ceux qui pensent autrement ont tort. La haine est facile. C’est pourquoi, dans les arts martiaux traditionnels, nous enseignons à nos élèves à enseigner l'amour, la paix et la tolérance, et quand nous devons enseigner le « Combatives », parfois seulement, nous apprenons à blesser ou à tuer, mais sans oublier les coutumes et les valeurs. Lorsque on étudie les anciennes méthodes militaires japonaises, on voit qu’elles ont toujours suivi le Jutsu : le Kenjutsu est devenu le Kendo, puis le Judo. De n’être que des arts, ils ont fini par devenir des « voies ». La méthode de l'ère moderne est d’enseigner l'amour, la paix et la tolérance, et pas seulement des compétences. Aujourd'hui, avec le MMA, nous revenons en arrière, aux compétences, on enseigne seulement comment faire du mal et gagner, mais pas à marquer beaucoup de points. Enseignons-nous de la manière correcte et aux bonnes personnes ? Cela m'a fait quitter la « famille » et construire ma propre famille qui suivra ces valeurs et cette morale et voici l'histoire de la « famille » : Un jour, un homme se promenait dans la jungle profonde et il rencontra un singe. Il dit bonjour au singe et fut surpris quand le singe lui renvoya son salut avec un « bonjour mon ami ! » L'homme ne savait pas que les singes pouvaient parler, il a donc interrogé le singe à ce sujet. Le singe lui a dit : « Oui, nous pouvons parler, simplement nous le cachons. » L'homme a alors dit : « Nous, les humains disons que les singes et les humains sont de la même famille. » Le singe fut ravi de rencontrer un « nouveau » parent et ne cessa de crier : « Ma famille, ma famille ! » Soudain, sorti de nulle part, un lion les attaqua et le singe tira l'homme vers le haut dans son arbre et grimpa bien haut dans un endroit plus sûr. Le lion dit : « Lance-moi l'humain, je ne mangerai que lui et je te laisserai libre. » Le singe répondit : « Pas question, il est de ma famille. » Pendant la longue nuit, l'homme finalement se fatigua d'attendre que le lion affamé s’en aille et demanda alors au singe de veiller sur lui pendant qu'il dormait et il lui dit que quand le singe dormirait, il veillerait sur lui. Alors que l'homme dormait, le lion demanda de nouveau au singe de lui laisser manger l'homme et qu’il laisserait le singe en liberté. Mais le singe répondit à nouveau : « Non, nous sommes de la même famille. » Quand l'homme se réveilla, il dit au singe de dormir, que lui veillerait sur lui. Le singe s’endormit et le lion demanda à l'homme de lui jeter le singe pour qu’il le mange et qu’il le laisserait libre ! L'homme n’y pensa pas à deux fois et il jeta le singe au lion, mais le singe se réveilla rapidement et avant que le lion ne puisse mettre ses pattes sur lui, il sauta dans l'arbre et remonta jusqu'à l'endroit où l'homme était assis en toute sécurité. C’était vraiment embarrassant à l'homme. Tous deux savaient ce qui s’était passé, mais personne ne disait rien. Puis le lion s’endormit et le singe dit à l'homme : « Allons-y ! ». Et ils marchèrent en toute sécurité tout le chemin jusqu’au bord de la jungle et se dirent au revoir. Alors que l'homme commençait à s’éloigner, le singe l’appela et lui dit : « Puis-je te demande de faveur ? », « Oui ! » dit l'homme, heureux que le singe le considère encore comme un ami, malgré ce qu’il avait fait pour le singe. Le singe lui demanda : « S’il te plaît, ne mentionne pas à tout le monde que nous sommes de la même famille. » Cela me ramène au conflit des arts martiaux israéliens. Comme je me suis fait poignardé dans le dos par des « amis » et par d'autres personnes cupides prêtes à vendre mon amitié pour presque pas d'argent, je me suis décidé à dire simplement : « S’il vous plaît, ne mentionnez pas que nous sommes de la famille ». Depuis, j’ai construit ma propre famille appelée « Guerrier », car les guerriers suivent leur cœur et conservent leurs valeurs et une morale ! C’est ça ma famille.


Self DĂŠfense


Weng Chun


L'arme secrète de l'ancienne stratégie de combats chinois du Weng Chun Kung Fu pour vaincre leurs adversaires plus grands et plus forts était de lutter contre la structure de l’adversaire, plutôt que contre sa force et sa vitesse. Pour cela, les anciens maîtres de Weng Chun créèrent le poème des 16 stratégies : Loi Lau Hoi Song, Huen Lau Kau Da, Kwun Fan Jeet Chuen, Chum Kiu, Biu Chee.. xaminons d'abord Kwun Fan Jeet Chuen et Chum Kiu Biu Chee : Kwun – rouler. La stratégie Kwun utilise, par exemple, une rotation à l'intérieur du bras pour créer un effet de levier sur l'attaque entrante de votre adversaire. Que celle-ci prenne la forme d'un coup de poing ou d'un coup de pied, avec l'effet de levier de Kwun, nous pouvons riposter à partir d'une position de sécurité, bloquer ou saisir le bras ou la jambe, et utiliser cette situation pour d'autres attaques. Une autre méthode consiste à utiliser l'effet de levier pour créer une pression avant constante et détruire la structure de l'adversaire. Nous réalisons Kwun - rouler en utilisant les bras, les jambes, les mains, les pieds, les épaules, les hanches ou le corps tout entier. Fan – diviser. La stratégie Fan vise à dissiper la force de l'adversaire. Un bon exemple de Fan est le double poing de revers du Weng Chun, où le coup entrant de l'adversaire est dévié et guidé avec un bras, tandis que, dans le même temps, vous lui envoyez un coup de poing de revers avec l'autre bras. Cela tire l'adversaire vers votre attaque, multipliant les dégâts et en même temps, le place hors de l'équilibre. La paume de la main en haut / Tan Sao est également une très fameuse main du Weng Chun utilisant la stratégie Fan. La stratégie

E

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph Fuß, Photos : Gabriela Hoffmann, Budo International

Weng Chun Self-défense : Comment rendre la vitesse et la puissance de l'adversaire inutiles !


Weng Chun



Weng Chun Tan Sao Fan peut être combinée avec un coup de poing ou un coup de pied simultané. Jeet – couper, intercepter. La stratégie Jeet est utilisée pour perturber la synchronisation de l’adversaire ou pour intercepter son attaque. Par exemple, quand l'adversaire prépare un coup de pied, nous pouvons faire Jeet pour intercepter son coup de pied. L’idée, c’est de casser le rythme des adversaires et la préparation de leurs attaques. Un bon moment pour utiliser l’interception Jeet, c’est également quand l'adversaire change le côté de son attaque, parce qu’alors, en général, il se déséquilibre un peu et

son attaque est perturbée par l’interception Jeet. Un aspect intéressant de l’interception Jeet, c’est le niveau d'application mentale, attaquer l'adversaire au momentmême où il se prépare à l'action. En le surprenant et en l'accablant, la lutte devient plus facile. Il sera alors toujours un pas derrière nous. Chuen – pouce, petit. La stratégie Chuen utilise un petit changement rapide, par exemple, de notre main, pour intervenir dans l’attaque de l'adversaire, nous apportant, par exemple, l’occasion de passer derrière lui et de l'attaquer depuis cette position supérieure. Connaître le petit point change parfois complètement une position par rapport à l'adversaire. Un tout petit changement pourrait mener à une position complètement différente par rapport à l'adversaire. En tant que combattant, surtout dans les niveaux supérieurs, vous avez besoin de connaître les détails. Chum – abaisser, enfoncer, mettre en bas. La stratégie Chum vise donc à abaisser la structure de l'adversaire. Par exemple, s’il entre avec un renversement des deux jambes, nous augmenterons sa chute à travers notre avant-bras, il perdra alors l'équilibre, et nous pourrons le contrôler à partir d'une position supérieure, dans ce cas avec des coups. Kiu – pont. D’après la stratégie du pont, le combattant de Weng Chun adopte toujours une position appropriée par rapport à l'attaquant, tout en utilisant le timing de manière à pouvoir obtenir le plus grand effet possible s u r l'attaquant p a r


l’application d’une force relativement petite qui lui permet de le contrôler sans effort. Si l'adversaire vous attaque, il vous offre un pont que vous pouvez utiliser. Un autre dicton Kiu est : « Kiu Loi Kiu Seung Go », ce qui signifie : « S’il y a un pont, croise la partie supérieure du pont. » Biu – lancer des dards. Suivant la stratégie Biu, nous pouvons, par exemple, effectuer un coup de poing semicirculaire de l'intérieur vers l'extérieur, surtout avec l'avantbras, et un coup de doigt pour déconcerter l’adversaire, pour rompre son timing (stratégie Jeet) le surprenant avec

une attaque rapide de doigt. Si faisons Chun, nous abaissons (sa structure) et nous pouvons facilement continuer avec une attaque Biu (dards) et déséquilibrer l’adversaire. Chee – doigt. Pour la stratégie Chee, il suffit de savoir comment utiliser les doigts pour lancer les dards ou saisir. Nous pouvons considérer ces anciennes stratégies de Weng Chun comme universelles. Je les utilise dans le Sanda Sparring, l’entraînement du Chi Sao, le Jiu Jitsu brésilien, le Tai Chi, le Pakua, etc. Chaque fois que l’on examine de plus près un combat, on trouve ces stratégies derrière les techniques. Le regretté Wai Yan, grand maître chinois de Weng Chun chinois, fut le seul grand maître en Chine que j’ai connu et qui avait compris et appliqué ce principe dans un style de combat. L’œuvre de Weng Chun fut d'unifier toutes les traditions de Weng Chun Kung Fu dans sa célèbre école de Kung Fu, le Dai Duk Lan, après la Deuxième Guerre mondiale, et de comprendre plus profondément les principes et les stratégies sous-jacents. Le sparring et

l’entraînement quotidien sévère au Dai Duk Lan avec les grands maîtres de Weng Chun ainsi que les grand maîtres d'autres styles, comme le GM Yip Man, établirent un niveau élevé de Weng Chun Kung Fu après la Seconde Guerre mondiale. Je suis son dernier élève et je me concentre aujourd'hui sur l'enseignement de cet art martial de haut niveau (Weng Chun) dans le monde entier. C’est la raison pour laquelle les compétiteurs de Weng Chun ont autant de succès, même si nous sommes peu nombreux. Venez participer à l’évolution du Weng Chun et rejoignez nos écoles : www.weng-chun.com


Weng Chun
















Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

REF.:KMRED1

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Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

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