Magazine arts martiaux budo international Octobre 2014

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« Il n'y a pas de grand génie sans mélange de démence. » Sénèque

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n maître qui m'apprit beaucoup de choses (mes maîtres l’ont toujours fait… merci) mettait toujours en perspective l'idée du technicien comme l'échelon le plus bas de l'ensemble de l'évolution de la conscience. D’après lui, le stratège régnait au plus haut, suivi par le tacticien et finalement, en bas, se trouvait le technicien. Bien que cette vision soit en un certain sens péjorative, il est juste de dire, bien sûr, que sans techniciens, notre monde ne fonctionnerait pas. Il est l’échelon le plus attaché à la réalité immédiate, celui qui travaille sur les choses les plus tangibles ; il fait que les avions ne tombent pas et que les trains roulent, il réalise une greffe du cœur ou fabrique un ordinateur… Dans toute classification, on a toujours tendance à mettre davantage l'accent sur ce qui répond le plus à notre propre nature, mais chacun joue son rôle, prend sa place et se réalise suivant sa nature. Il semble que ce soit précisément l'une des clés cachées du bonheur, que notre nature corresponde aux fonctions que nous réalisons. Hors contexte, nous sommes tous plus ou moins maladroits et nous nous sentons moins satisfaits et moins appréciés des autres. Les réductionnismes sont toujours le résultat de notre tendance. La technique n'est pas tout, loin de là. Sans cœur, sans esprit, la technique est une coquille vide ; une machine, un robot. La valeur des grandes choses réside dans l'intangible. Faire des passes et toréer, ce n’est pas la même chose… faire des choses ce n’est pas la même chose que créer les conditions pour que les choses bougent… et accompagner la nature des choses n’est pas la même chose que les combattre. Le subtil s’élève toujours ; le raffiné, avec le temps, finit par toujours par s’imposer, parce que l’immédiat adore le concret et le permanent adore l'abstrait, l'idée. L’art, le mystère et le charme des choses, n’existe pas pour la technique, c'est plutôt une conséquence de ce qui précède. Pianoter des notes ce n’est pas faire de la musique et même si les notes que vous jouez ne sortent pas du paramètre de l'harmonie, c’est l'enchaînement qui crée le cœur et le sentiment de l'individu créateur qui leur apportent un souffle, une cohérence et un sens. Il n’y a pas de trucs, de techniques ou d’artifices qui remplacent ce mystère. Avoir « une profession », ce n'est pas d'être créatif. On dit que la musique est mathématique, mais aucun mathématicien n’est parvenu à faire des super ventes en mélangeant les numéros, ni n’a laissé dans la mémoire collective des mélodies éternelles comme Yesterday ou bien d'autres. Le génie s’alimente d’extrêmes, de tourments et de peine. Le commun des mortels adore et idolâtre le génie, mais en réalité il ne supporte pas le génie. Armés de grandes vertus, ils ont aussi leurs grands défauts, perdant beaucoup de bonnes choses dans leurs efforts pour éviter de tomber ou faisant beaucoup de mal, dans leurs efforts pour prospérer.

« On torée et on enthousiasme le public, tout comme on aime et on tombe amoureux, en vertu d'une source secrète d'énergie spirituelle qui, à mon avis, possède là-bas, dans les profondeurs de l'être, la même origine. Lorsque cette source cachée se tarit, il est inutile de forcer. La volonté ne peut rien. On ne tombe pas amoureux à volonté, on ne torée pas non plus à volonté. » Manuel Chaves Nogales

Mais c’est des défauts que surgissent les vertus inattendues : Belmonte créa la tauromachie moderne, car il n'avait pas la capacité physique de courir devant un taureau. En son temps, toréer consistait à éviter les attaques des taureaux avec le plus de grâce possible, mais en restant immobile, il a dû le tromper avec la cape et la muleta et c'est ainsi qu'est née la tauromachie moderne. Avant lui, on disait : « Soit tu écartes le taureau, soit le taureau t’écarte ». Il déclara : « Si vous savez toréer, vous ne vous écartez pas et le taureau ne vous écarte pas non plus. » Un torero de l'époque, Rafael Guerra, disait : « Si vous voulez voir Belmonte dépêchez-vous, car un de ces jours, un taureau le tuera. » Mais c’est Joselito, son contraire, qui fut finalement tué par un taureau. Belmonte est mort à l’âge de 70 ans, il se tira une balle dans la tête, le jour, dit-on, où il ne fut plus capable de monter à cheval, son autre passion. Car les personnes les plus remarquable sont essentiellement de grands tarés. On ne peut pas être bon dans tout ; à grandes vertus… grands défauts. C'est dans la compensation de ces énormes gradients que peut surgir le génie, un effet qui semble contraire à l'idée du bonheur. La majorité de ces personnes sont curieusement absentes de leur propre processus, décidées à être géniales là où elles ne le sont pas et à avoir raison, même quand elles ne l'ont pas. Ces individus sont souvent obsessifs et autodestructeurs. Car lorsque les dénivellations sont très grandes, il devient extrêmement difficile de trouver l’équilibre et la sérénité. La sagesse et la tempérance deviennent deux conquêtes extrêmement compliquées, généralement supplantées par la circonspection, la gravité et même l'autoritarisme. Un maître d'aïkido japonais bien connu en vient à s’arracher une dent dans une crise de furie… Picasso était un tyran terriblement arrogant… Paul Gauguin se définit lui-même par son « Écrits d’un sauvage »… Seul le temps apporte la bonne perspective à ces personnages. Ceux qui obtiennent un peu de paix la trouvent généralement quand ils sont très âgés et dans la solitude, après une vie tourmentée de lutte contre euxmêmes. Mais le résultat de cette confrontation brutale peut devenir quelque chose de spécial qui touche de nombreuses vies. Non, le destin du génie n’est pas facile (ni pour lui ni pour ses proches). Heureusement, je n’en suis pas, je reste sur une simple frontière… Je me rapprocherait plutôt de l’idée de l’homme orchestre (renaissance, dirais-je, mais je trouve ça chaque jour de plus en plus prétentieux). Je ne sais pas si c'est par nature, par choix ou par un mélange des deux. En matière de caractère, ce que nous sommes par nature et ce que nous faisons finissent par s’emmêler avec les années. Gato Pérez disait : « Si vous n'êtes pas heureux, vous n’êtes ni sage, ni rien. » Même à des doses thérapeutiques et chancelantes, il nous faut un peu de bonheur pour nous en sortir. La joie et la positivité peuvent parfois plus que


Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

beaucoup de casse-tête. Comme dit le dicton : « On prend plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre. » Mais c'est un autre de mes maîtres qui m'a présenté le paradigme technique/art avec les plus d’intensité, mon maître de peinture, Manolo Tarazona. Je fus son seul élève, sans doute parce que j’ai été le seul à le supporter. Il se définissait comme un anormal, car il avait été conçu au cours d’un bombardement. Il reçut de Disney, ainsi que dix autres enfants européens, une bourse pour les États-Unis, car à l’âge de 13 ans, il gagnait déjà sa vie en faisant des bandes dessinées à succès. Mais il déclara qu'il voulait être peintre à Paris… et il le fut. Il travailla un jour pour Dali, réalisant une technique de peinture à l’or. Une fois le travail finit (et qui fut très bien payé), son marchand lui dit que le maître voulait le connaître. Manolo a immédiatement répondu : « Eh bien, moi pas. » Stupéfait, l'homme lui a demandé pourquoi et Manolo lui a dit : « Parce qu'il me décevrait. » Il a pris son million de pesetas et s’en fut, sur le compte de Dali, faire le tour des Amériques avec son amant (à cette occasion, un Anglais). Lui, qui était un génie, m'expliqua qu'il allait m'apprendre la technique, mais qu’il allait essayer de m’expliquer le plus important : à être un artiste. Pour lui, peindre était le processus final, la thérapie et le résultat de son approche sensitive de la vie. Cette sensibilité était une étrange réunion de fantaisie, de sentiment, de folie et d'illusion. Pour se trouver, il fallait se perdre et lui, il s’est bien perdu ! Mais dans cette folie, dans son délire personnel, il a su laisser quelques œuvres immortelles et inscrire une émotion sans équivoque dans ses tableaux, sur de très nombreux murs du monde entier. Comme il disait, une fenêtre à travers laquelle volait la fantaisie de ceux qui regardaient ses œuvres. Incapables de sentir comme lui, de regarder comme lui, il prêtait ses yeux et sa fantaisie pour mettre dans leur vie un peu de ce que lui avait en trop… Et il y parvenait. Le prix fut très élevé, mais il vécut et mourut dans sa loi et aujourd'hui, je n'ai que de l'affection et du respect pour lui dans mes souvenirs. Puisse son âme trouver la paix et le calme maintenant. La technique sans l’âme est un artifice, mais quand elle surgit de l'âme, c’est la sagesse, c'est l'art sans artifice et elle acquiert ainsi toute sa grandeur. La vérité cachée de la tauromachie et de l'art est le phlogistique de la sagesse. Lorsque celle-ci fait un authentique acte de présence, tout circule sans difficulté apparente, mais avec une intensité et une vérité profonde. La maîtrise d'un art ou d'une technique ne fait pas de nous le maître de tous les arts ou de toutes les techniques, ni même https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5 le maître de nous-mêmes. Nous accompagnons la vie, comme elle le fait pour nous, et dans ce devenir, nous laissons des lambeaux de notre être, façonnant notre nature. En fin de compte, l'orme, coupé ou pas, reste un orme et le chêne… un chêne. Recueillir l'essence du fait d’être arbre après cette décantation est un pas supérieur où la technique n'a pas sa place, seul l'esprit est capable d’un tel exploit. Transcender ainsi les limites de l'individuel n’exige pas du génie, mais de la lucidité, du détachement et de la compassion.




En 2008, nous avons publié un livre sur le Kyusho en usage pour les agents de police. Le programme est appelé Kyusho Tactical Control Pr ogram (KTCP – pr ogramme de contrôle tactique du Kyusho), et il est utilisé dans de nombreux pays et organismes à travers le monde. Il s’agit là seulement du premier de quatre modules qui grimpent en urgence et en stress, mais il s'est avéré très efficace et éprouvée. Nous avons des agents de police urbains et nationaux, des shérifs, des agents

fédéraux, des équipes d'inter vention, des agents des stupéfiants, des gardes pénitentiaires de prisons de haute sécurité, des gardes du corps, des portiers, du personnel médical d'urgence, médecins, infirmières et unités EMT et tant d'autres qui utilisent tous avec succès ce système de contrôle simple et efficace. Les systèmes des « points de pression » ont été mis en pratique par les agents sur le terrain depuis de nombreuses années. Que possède donc le KTCP par rapport aux anciens programmes de formation ?


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h bien, il y a beaucoup de réponses, mais surtout nous ne les considérons plus comme des « points de pression », nous regardons plutôt les structures anatomiques de l'organisme sousjacentes et comment appliquer la force de la manière la plus simple et efficace sur elles. Par exemple, nous n’essayons pas de faire pression sur un point douloureux (la plupart causent une douleur, mais n’atteignent pas notre objectif), nous nous concentrons plutôt sur la

compression d'un nerf qui provoque des actions neurologiques réflexes, des réactions et l'affaiblissement de l'organisme. Cet affaiblissement permet alors à l'agent d'appliquer plus facilement ses compétences techniques éprouvées. En plus de l'efficacité, cela permet également à l'agent de se déplacer librement d'une cible à l’autre, telles qu’elles se présentent lors d'une situation, permettant le contrôle complet du corps de l'auteur de l’infraction et le tout sans dommages


physiques. Ceci ne contrôle pas seulement l'individu, mais permet de maintenir les parties loin de l'escalade de la force ou des actions agressives. Mais au lieu de parler nous-mêmes des avantages (car nous avons évidemment un parti pris), nous vous proposons ici les commentaires de plusieurs agents de police du monde entier. Vous pourrez découvrir la totalité de leur témoignage à la page suivante : http://www.kyusho.com/ktcp/

Lieutenant Gary Gione New York, USA Cela fait vingt ans et vingt jours que je sers dans le département de police le plus grand du monde, le département de police de New York. J'ai effectué ou supervisé plus de 5000 arrestations dans ma carrière… Je me souviens des nombreuses fois où j'ai eu à utiliser les applications du Kyusho sur des délinquants récalcitrants. Je l’ai fait pour me protéger et échapper sans blessure. Sans cette connaissance spécialisée, le résultat de ces rencontres n'aurait pas été en ma faveur… La sécurité et l’utilisation pratique sont très importantes pour les agents de ce pays. Le Kyusho apporte à l'agent de police un autre niveau de protection… J ' e n c o u r a g e t o u t e s l e s f o rc e s d e l'ordre, militaires, pénitentiaires et personnel de sécurité à pratiquer et appliquer ces techniques. Elles peuvent faire la différence entre la vie et la mort.

« J'encourage toutes les forces de l'ordre, militaires, pénitentiaires et personnel de sécurité à pratiquer et appliquer ces techniques. Elles peuvent faire la différence entre la vie et la mort. » L'inspecteur-détective Henrik Engelkes Stockholm Regional CID, Division des stupéfiants La première fois que j'ai utilisé le Kyusho pour contrôler un suspect, j'ai été surpris qu'il fonctionne si bien. Certaines personnes m'avaient dit que les points ne fonctionnaient pas lorsque le suspect était sous l'influence des drogues, je n’étais donc pas sûr de l'effet. Mais les points de pression n'ont

jamais échoué… Certaines personnes soutiennent que les gens sous l'influence des drogues ne se sentent pas la douleur et que les points de pression peuvent être inutiles. D’après mon expérience, ce n'est pas vrai. Ça n'a pas vraiment d'importance qu’ils aient mal ou pas. Le système nerveux réagira toujours comme prévu la plupart du temps. Ce n'est pas la douleur qui est la clé, c'est la réaction physique aux stimuli… Les agents n'ont pas besoin d'apprendre de nouvelles techniques. Ils ont juste besoin de comprendre les mécanismes du corps et les techniques un peu plus. Les nerfs sont sous la peau et les réactions lorsqu’on y applique une pression sont pour la plupart prévisibles et de nombreux points activant les réflexes peuvent être étudiés. Il n'y a rien d'étrange aux points de pression. C’est clairement une question de connaissance des fonctions du corps et en particulier du système nerveux. Je peux recommander l'utilisation du Kyusho à tout le personnel policier. Je vous recommanderai aussi d'utiliser toujours un instructeur certifié pour appliquer ces connaissances dans un système officiel.

Markus Maislinger – Agent des services correctionnels Salzbourg, Autriche En tant qu’agent des services correctionnels en Autriche, j'ai étudié pendant longtemps différents arts



martiaux pour trouver un bon système que je puisse utiliser tous les jours dans mon travail. J’ai pratiqué différents styles et essayé de les combiner avec les techniques apprises au cours de l’éducation élémentaire que reçoit chaque agent. Ça m’a pris un certain temps avant de tomber sur le livre d’Evan Pantazi : « Le Kyusho pour application de la loi », sur Internet. J'ai lu le livre en entier en une seule journée et j'ai essayé de mettre en pratique les points et les techniques mentionnées… Le Kyusho permet à tous les agents de police de rendre leurs techniques plus efficaces et moins dangereuses. Dans mon cas, il y a différents problèmes, comme très peu d'espace et des adversaires qui ont des années d'expérience à blesser les gens. Le Kyusho me permet donc de faire mon travail plus sûrement. Avec comme effet ajouté, le fait que les détenus respectent la façon dont j'utilise mes techniques. Les détenus savent que j'utilise la force que je dois utiliser… Le Kyusho est un moyen plus sûr et meilleur pour travailler et c’est ce que les détenus connaissent et respectent.

Marcello Giannola Polizia di Stato à Palerme (Italie) La connaissance et l'utilisation du Kyusho est très importante pour les agents de police qui travaillent souvent dans des situations conflictuelles ou dangereuses, afin de pouvoir répondre à l'infraction réalisée ou probable de

« Au vu de mon expérience de 13 ans en tant qu’agent de police… J'ai trouvé, dans le Kyusho, la bonne façon de maîtriser les personnes potentiellement dangereuses pour eux-mêmes et pour les autres. » manière proportionnelle, permettant à l'opérateur un usage moins fréquent de son arme et favorisant l'utilisation de la contrainte physique sans utilisation d'armes spécifiques, y compris l’arme à feu. Tout cela implique, pour ces opérateurs, la connaissance d'un système ayant pour objectifs les points suivants : 1. La nature non dangereuse du système ou de la réponse appropriée au danger et aux situations, de manière, lorsque cela est possible, à assurer l’accomplissement de la loi et faire

purger au criminel la peine que la société civile lui impose et garantir une valeur sociale qui n’est pas indifférente à la justice générique et personnelle. 2. L'occasion d'apprendre quelques techniques simples et faciles à entraîner sans devoir recourir à une connaissance complexe des schémas moteurs développés, mais au contraire fondées sur des schémas moteurs simples, valables pour les hommes et les femmes. 3. Éviter les conséquences juridiques postérieures liées à l'utilisation d'une force excessive, les plaintes pénales pour abus de pouvoir et excès de négligence liées à des blessures physiques qui, bien que n’étant pas graves, sont cependant encore visibles. Au vu de mon expérience de 13 ans en tant qu’agent de police… J'ai trouvé, dans le Kyusho, la bonne façon de maîtriser les personnes potentiellement dangereuses pour eux-mêmes et pour les autres.

Nom et photo non révélé pour des raisons de sécurité En tant que membre du service fédéral de la police de l’air des ÉtatsUnis (Federal Air Marshal), j'ai été formé à différents styles d'auto-défense qui m'ont donné les outils nécessaires pour me défendre, ainsi que mon pays. Bien que ces styles d'auto-défense puissent varier dans l'exécution et la méthode, ils partagent tous une technique et un principe similaire. Le Kyusho est l'un



des piliers centraux utilisés par l'agence fédérale de la police de l’air pour aider à mieux équiper ses agents de manière à qu’ils soient prêts à se défendre contre n'importe quel type d'attaque. Le Kyusho utilise des techniques simples mais très efficaces pour désarmer, retenir ou empêcher un individu de réaliser toute sorte d'agression physique. Avec la compréhension et l'utilisation élémentaire du Kyusho, je suis non seulement capable d'appliquer les méthodes à des situations potentiellement mortelles, mais aussi d’intégrer les mouvements fondamentaux sous-jacents à tout autre type de technique d'auto-défense que je veux utiliser. Je me suis entraîné avec beaucoup d'instructeurs qualifiés et expérimentés à toutes sortes de styles d’arts martiaux et de self-défense, mais aucun n'a été capable de communiquer, d’enseigner et de transmettre ses connaissances comme Evan Pantazi. J'ai eu la chance de travailler avec Evan Pantazi dans un cadre personnel et individuel et sa compréhension et son application du Kyusho est aussi efficace et applicable que n’importe quelle autre instruction que j'ai reçue. Sa capacité à adapter les méthodes de Kyusho pour répondre au petit environnement unique d'un avion n'est qu'un exemple de la grande efficacité et souplesse des principes d’Evan pour mon type de

« L'approche de M. Pantazi est à la fois pratique et réaliste et est de loin supérieure à tout autre système que j'ai jamais utilisé. » travail. Evan m'a donné une façon nouvelle et dynamique de combattre et de me défendre dans n'importe quelle situation.

Christopher M. Smaby, responsable de la formation Iowa, États-Unis En tant qu’instructeur de tactiques sans armes pour les forces de l’ordre depuis 24 ans, j'ai trouvé que les compétences enseignées par M. Pantazi et le Kyusho international étaient les plus utiles et efficaces dans les situations de la vie réelle. L'approche de M. Pantazi est à la fois pratique et réaliste et est de loin supérieure à tout

autre système que j'ai jamais utilisé. Le Kyusho a fait partie de mon programme pendant des années et continuera de le faire.

João Ramalho Officier - (Unité spéciale anti-émeute) Portugal Malgré mon expérience personnelle dans les arts martiaux durant de nombreuses années, j'ai étudié et recherché des systèmes d'auto-défense qui pourraient être adaptés à ma situation professionnelle d'agent de police. Les techniques, théories et stratégies que j'ai découvertes dans les nombreux arts martiaux traditionnels que j'ai expérimentés au cours de mes recherches n'étaient tout simplement pas compatibles avec les limites de l'intervention imposées par les lois portugaises. Dans la ferme conviction d'avoir enfin trouvé une approche qui pourrait être adaptée à ces contraintes strictes imposées par mon activité, j'ai rencontré Evan Pantazi pour la première fois à Barcelone lors d'un séminaire pour les corps de police. Après toutes ces années de recherches, je me suis rendu compte alors que toutes les questions que je me posais et qui n’avaient jamais eu de réponse étaient systématiquement traitées, de manière



simple et intuitive, par le programme qui était présenté. Un programme qui introduisait un niveau de contrôle qui me permettait de maintenir un contrôle complet avec peu d'efforts et le faire sans compromettre l'intégrité physique du délinquant. Je suis fermement convaincu que le KTCP du Kyusho International sera, dans quelques années, l'outil obligatoire pour les agents de police dans le monde.

Lieutenant Wayne Moody Commandant SWAT Texas, États-Unis J'utilise le Kyusho dans la rue depuis plus de 10 ans… Le but de tout agent qui se retrouve dans une confrontation violente c’est de contrôler le suspect. Ces techniques donnent à l'officier un avantage lorsqu’il cherche à atteindre cet objectif. Les techniques et les tactiques qui sont utilisées (…) sont simples et ont été testées dans la rue. Elles peuvent être intégrées dans vos tactiques et compétences existantes… Je me souviens d'avoir assisté à un cours pour agents de police, il y a 15 ans environ, qui annonçait le contrôle des points de pression. J’avais un background dans les arts martiaux et quand j'ai quitté le cours, je n’étais pas très impressionné. J'avais l’amère impression que les points de pression n’étaient pas très utiles pour les forces de police. Je me trompais complètement. Quelques années plus tard, quand j'ai rencontré l'expert d’instructeurs Pantazi au cours d'un séminaire de Kyusho, je suis sorti de cette classe, surpris et excité quant aux points de pression de combat. J'étais sur une mission. J'allais travailler et tester ces tactiques dans la rue. Nous voici donc quelques années plus tard. Elles ont été mises à l'épreuve. Et comme je l'ai dit avant, j'ai eu de bons résultats… J’ai pu faire mon travail et rentrer à la maison auprès des miens jour après jour.

Dan King, agent des services correctionnels Tennessee, États-Unis Lorsque les agents de police arrêtent quelqu'un, ils l’amènent à la zone d'admission d'une prison. Les individus qui sont sous la surveillance des agents des services correctionnels deviennent souvent violents à ce moment-là parce qu'ils ont été arrêtés et peuvent être drogués et ivres. Le lieu de détention n'est pas le meilleur endroit pour les personnes arrêtées. Elles ont perdu leur liberté, les « flics » sont en train de prendre leurs biens et de leur ôter leurs vêtements et la réalité de la situation commence à affleurer. C'est le moment où j'ai eu le plus de combats dans ma carrière comme officier travaillant dans un pénitencier. Au fil des années, j'ai étudié quelques arts martiaux. La triste vérité, c’est que de nombreux arts martiaux modernes sont enseignés comme des arts plutôt que du point de vue martial. Même le PPCT a des limites. Le Kyusho dans son usage policier et correctionnel va au-delà d’essayer d'infliger une douleur à des gens qui ne peuvent rien sentir. Il manipule le système nerveux de votre adversaire pour contrôler la situation. Ce n’est pas parce qu'ils ne se sentent pas la douleur à un endroit que le reste de leur système nerveux est bloqué. Je me suis battu contre des gens bourrés de crack, de méthamphétamine et complètement ivres en utilisant le Kyusho pour mettre fin efficacement aux altercations. Il est facile à apprendre… mais surtout ça marche !

Shérif adjoint Joseph Lamb Massachusetts, États-Unis Lorsque votre travail consiste chaque jour à arrêter les gens, vous apprenez rapidement que les



techniques de contrôle et les tactiques défensives standards ne sont tout simplement pas suffisantes. J'ai découvert, il y a quelques années, que l'apprentissage des techniques de Kyusho était le complément parfait aux compétences que j'avais déjà. Il n'y a pas de magie dans le Kyusho, il s’agit juste d’utiliser la connaissance de la physiologie humaine de base et d'appliquer certains concepts assez simples. Je ne suis pas, et loin de là, un pratiquant de Kyusho avancé. J'ai appris quelques points de pression et les concepts de Kyusho et je n'ai cessé de les utiliser dans le cadre de mes fonctions. La beauté du Kyusho, c'est que vous ne devez pas nécessairement changer ce que vous utilisez déjà, seulement apprendre comment mieux faire ce que vous faites déjà. Le Kyusho possède un certain nombre d'avantages qui peuvent être capitalisés dans de nombreuses situations différentes. Depuis les sujets hautement combatifs et très résistantes jusqu’aux individus passivement résistants. Mais ce qu’il y a de mieux, c’est que vous êtes beaucoup moins susceptibles de causer des blessures visibles, ce qui contribue à éviter les plaintes pour usage excessif de la force. En apprenant le Kyusho, vous vous éduquerez et vous deviendrez un meilleur agent de police, plus sûr et plus humain, et vous pourrez éviter quelques procès au cours de votre carrière.

Jaap Jan de Lange Agent de première classe Bant, Pays-Bas Je suis agent de police depuis plus de 11 ans maintenant. Je travaille actuellement comme détective mais j'ai travaillé comme agent de police de rue pendant plus de six ans et j'ai été, pendant plus d’un an, membre d'une unité de détention spéciale spécialisée dans l'arrestation des personnes dans des situations d’émeute et des situations difficiles. Depuis que j'ai commencé à étudier le Kyusho, je l'ai utilisé dans mon travail de police et il fait vraiment une grande différence. Le grand avantage de l'utilisation des points de pression, c'est que vous pouvez les utiliser dans tout ce que vous faisiez déjà et obtenir une bien meilleure réponse. Un autre grand avantage, c’est que, lorsque vous comprenez ce que ce point fera, vous pouvez l'utiliser pour obtenir un résultat sans avoir à utiliser d'autres v i o l en ces . P ar exempl e, qu and quelqu’un s’agrippe à une clôture ou au volant d’une voiture, il est vraiment facile de lui ouvrir les mains en utilisant un point de pression sur le poignet. Si v o u s n e le co n n ai s s ez pas , v ou s devrez lutter pour ouvrir la main, ce qui conduira à plus de violence et plus de co mment ai res o u de plai n tes des témoins.

Je recommande fortement le KTCP, et pas seulement à tous agents de police, mais encore à toutes les personnes qui pourraient avoir à contrôler des personnes agressives. Les points enseignés ont été testés dans la vie réelle contre des adversaires résistants. Et tout aussi importante peut-être est la façon dont le programme enseigne la matière de manière à ce que vous soyez capable de trouver le point et de l'utiliser correctement après la leçon.

Patrick Hummer Wels, Autriche Depuis que j'utilise le KTCP dans mon travail, je trouve qu'il est beaucoup plus facile de contrôler et d’arrêter les gens. Je suis sûr que le KTCP fera bientôt partie de la formation de base des agents de police en Autriche. Ce ne sont là que quelques-uns des centaines de témoignages que nous avons reçus au fil des ans. Mais ils partagent tous des caractéristiques communes : le Kyusho est un outil inestimable pour les agents chargés de l’application de la loi ainsi que pour toute personne confrontée à en contrôler d’autres qui ont perdu le contrôle. De nouveau, ces commentaires ont été raccourcis, vous pouvez lire les témoignages complets de ces agents à la page suivante : http://www.kyusho.com/ktcp/




« Je me suis battu contre des gens bourrés de crack, de méthamphétamine et complètement ivres en utilisant le Kyusho pour mettre fin efficacement aux altercations. Il est facile à apprendre… mais surtout ça marche ! » Dan King, agent des services correctionnels Tennessee, États-Unis


Le respect est un mot très utilisé dans le monde des arts martiaux, mais est il bien employé ? Est-ce que le respect est vraiment si présent dans les arts martiaux ? Le respect est un sentiment qui porte à accorder à quelqu’un de la considération en raison de la valeur qu’on lui reconnaît. Les arts martiaux sont souvent décrits comme un moteur, qui permet de développer du respect envers l’art que l’on pratique, notre professeur, les autres disciplines, les pays, les peuples, les cultures, la vie et bien entendu envers nous-mêmes. En effet, si nous n’avons pas de respect envers notre personne, il est impossible de développer du respect pour tout ce qui nous entoure. Notre entraînement va forger notre corps, notre mental et nous apprendre à nous connaître. Ainsi, nous allons réussir à nous apprécier et à respecter ce que la vie nous a apporté. Notre professeur nous inculque des règles qui permettent de pratiquer au mieux notre art. Ainsi dans le dojo, les pratiquants cohabitent et s’aident pour progresser. Le professeur doit montrer la voie et le respect va être démontré à chaque cours par celui-ci. En effet, sans respect de la part du professeur, il est impossible pour l’élève de découvrir et donner du respect autour de lui. Au delà de ce concept, on va aussi développer du respect pour l’art pratiqué car, grâce à celui-ci, nous évoluons positivement et devenons meilleurs dans le quotidien. Toutefois, il faut aussi respecter tous les autres arts. Chaque discipline va permettre au pratiquant de trouver sa voie et ainsi arriver au respect et à la connaissance individuelle. Critiquer les autres arts montre que l’apprentissage du respect a échoué. Nous devons donc respecter les choix des gens quels que soient leur voie et leur art. Un professeur n’est qu’un guide, qui conseille et propose des solutions afin de rendre meilleur l’élève. En aucun cas, le professeur ne possède la vérité. Il est juste un outil qui permet d’atteindre



Jkd Kali

« Le respect de la vie et de notre vie sont les leçons ultimes inculquées par les arts martiaux. » nos objectifs. Ainsi se développera le respect pour les arts martiaux et les peuples à l’origine de ceux-ci. Le professeur doit respecter les décisions de ses élèves même si certaines décisions semblent parfois étranges et il en est de même pour l’élève envers son professeur. En effet, même si un élève se trompe dans ses choix, il apprendra de ses erreurs pour réaliser ses objectifs. Les arts martiaux sont un véhicule qui nous permet de comprendre ce qui nous entoure et ainsi respecter ce que la vie nous a donné. Dans notre pratique, nous côtoyons des arts issus de différents pays, des pratiquants d’origines différentes. Tout cela va nous apprendre à connaître et à respecter ces cultures, ces coutumes, ces religions et ces hommes et femmes de tous pays. Bien entendu, le respect nécessite d’être partagé par tous et ce, à travers l’acceptation de l’autre tel qu’il est, sans vouloir le changer ou le forcer à changer pour devenir comme nous. Un exemple parmi tant d’autres, dans certaines salles, on constate souvent que les femmes sont absentes des tatamis par peur de ne pas être acceptées. Il serait intelligent de la part des hommes, qu’ils se rendent compte que la mixité sur les cours va permettre d’avoir d’autres façons d’agir, de penser et de voir la vie. Ainsi cela nous permettra de découvrir d’autres aspects du respect, comme la sensibilité et le non recours à la violence systématiquement. Pour les femmes, la vie est un bien précieux que l’on ne doit pas gâcher en nous mettant en danger inutilement. Le respect de la vie et de notre vie sont les leçons ultimes inculquées par les arts martiaux. Toutes ces formes de respect ont pour but de nous apprendre à vivre en paix et en harmonie les uns avec les autres sans se faire la guerre ou s’entre-tuer pour des raisons futiles telles que les territoires, les religions, l’histoire…



WingTsun


Principes, techniques et philosophie Au cours des dernières années, ont vu le jour, dans le monde des arts martiaux, d'innombrables systèmes d'auto-défense qui sous-tendent leur pratique sur une « efficacité présumée, démontrée dans des environnements hostiles ». Ce slogan impressionnant qui est devenu si à la mode aujourd'hui n'est pas, à mon avis, le meilleur des arguments que les systèmes d'auto-défense devrait utiliser.



Je crois que le monde des arts martiaux fait des erreurs grossières dans ses techniques de communication, des erreurs qui donnent souvent au non pratiquant une image complètement déformée de ce que nous faisons réellement. Bruce Lee affirmait (avec élégance exquise, comme presque toujours) que : « Ce n'est pas le style qui est efficace, mais la personne… ». Dans l’immense majorité des cas, ces systèmes sont la synthèse des expériences des instructeurs ou maîtres qui ont construit ces systèmes de combat. Personnellement, je ne vois rien de mal à cela. Proposer des choses à la communauté martiale me semble courageux et honnête, en particulier lorsque le professeur ou maître qui tente de convaincre ses élèves ou ses disciples de la valeur de son système, est capable de dire ouvertement : « C'est ma manière de voir les choses. » Malheureusement, ce n'est pas aussi habituel que ça le devrait et ce « petit détail » est souvent facilement oublié. À mon avis, le fait est que peu importe la quantité de mérites accumulés par votre professeur d'arts martiaux ou gourou des systèmes d'auto-défense. Un système basé sur l'expérience personnelle d'un pratiquant le servira directement à lui ou aux personnes ayant les mêmes caractéristiques : physionomie, prédisposition mentale, etc., mais il est peu probable qu’il fonctionne bien pour des personnes différentes. Pour cette raison, je ne prête pas beaucoup d'attention aux systèmes de combat qui ne se basent pas sur les principes du combat, sur les principes de l'art de la guerre ! Les techniques changent, mais il y a des principes qui sont inhérents à l'art du combat. Les temps peuvent changer ou les techniques évoluer, mais les principes sont éternels. Mes études récentes appuient cette théorie et surtout permettent à chaque individu avec l’entraînement adéquat et le temps de pratique nécessaire de développer ses propres capacités, son propre style ! Dans le monde des arts martiaux chinois et du Wing Chun en particulier, il s'agit d'une question très importante. Pour diverses raisons dont j'ai déjà parlé jusqu’à satiété dans différents articles, le monde du KungFu/WuShu a subi une dislocation très grave à partir de la « Révolution culturelle du prolétariat » qui explique les énormes lacunes à niveau technique, tactique et de


connaissances importantes que les styles ont véhiculé jusqu'à aujourd'hui. Le sectarisme typique entre les systèmes d'arts martiaux des différentes « appellations d'origine » (Budo traditionnel, Arnis/Eskrima/Kali, arts martiaux coréens, Wushu, etc.) a accru ces lacunes importantes. C'est curieux parce que beaucoup voient leurs craintes sensiblement amplifiées quand il s’agit de sous-styles dans un même style. Comme si le plus grand ennemi de votre propre style était l'un de vos « frères ». Il est donc très fréquent de voir des discussions entre les maîtres de Wing Chun qui, en plus d’être honteuses dans le fond, le sont plus encore dans la forme. À mon avis, un professeur d'arts martiaux devrait être profondément respectueux. Si non, la pratique des arts martiaux n'a pas de sens. Nous pouvons réfléchir à propos de certains de ces différends et peut-être obtenir (si certains d'entre eux lisent cette colonne) qu’ils se voient reflétés en eux et pensent à changer leur attitude. Il y a des maîtres (qui eux-mêmes qui déclarent tels) qui prétendent posséder le style authentique et unique. Éliminant ainsi la possibilité que quelqu’un qui ne soit pas un élève de ce professeur ou ne fasse pas partie de son association ou de « son lignage » puisse connaître la vérité du style. Le lecteur sera d'accord avec moi que ceux qui s’approprient les mots « authentique » et « unique » excluent de manière définitive le reste des pratiquants dans le monde. Autrement dit, quiconque n'est pas avec lui ne devrait pas utiliser le nom du style… Il y a des maîtres qui se permettent de parler, commenter et corriger des pratiquants ou même de qualifier la capacité des autres professeurs, alors

qu’ils ne sont jamais sortis de leur « kwoon ». Autrement dit, le Wing Chun est un art de combat où il est très facile de tester l'efficacité de quelqu’un : en croisant les mains dans un one to one… Si on est vraiment totalement et absolument sûr dans la propre efficacité et de l’incapacité de l’autre, il suffit simplement de le démontrer. Beaucoup d'entre eux utilisent alors le slogan de « respect », celui-là même qu'ils semblent oublier lorsqu’ils jugent les honnêtes gens qui font tout et donnent tout ce qu'ils ont pour leurs élèves et les écoles. À mon avis, si on n'est pas capable de faire cela, le mieux que l’on puisse faire c’est de se taire, d’être respectueux des autres et travailler avec diligence pour se surpasser, sans se comparer avec personne. Il y a des maîtres qui, malgré leur médiocrité à tous les égards, sont parvenus grâce à leurs « alliances stratégiques », marketing et divers autres outils, à convaincre tout le monde que le leur était l’authentique. J'utilise souvent l'analogie de faux rolex. Il y a quelques mois, j'ai entendu une discussion à ce sujet, où le possesseur de l'une des célèbres montres suisses fut trompé par un escroc habile qui réussit à le convaincre de l’échanger pour une montre d'une catégorie supérieure, de la même marque, mais était totalement fausse. Finalement, les gens habiles dans l'art de la tromperie sont capables d'utiliser le nom de Yip Man, l’authentique Yip Man, ou n’importe quel autre, et de se servir du nom du défunt maître, pour couvrir d’une aura d'authenticité ce que normalement personne ne prendrait au sérieux… Et certains pratiquants débutants « achètent »", mais ensuite « le rolex » ne donne pas l’heure car il s'arrête à la première difficulté. Même si cela peut sembler une fiction, je peux vous assurer que c’est absolument réel et actuel. Ces réflexions à haute voix nous permettent, en plus d'essayer de faire en sorte que ces gens se voient reflétés dans ces cas, d’introduire le lecteur à ma théorie sur le sens de la

pratique d’un art martial extraordinaire, constamment maltraité par ceux qui prétendent l'aimer beaucoup. Quand je fais une critique, j’essaye ensuite d'être cohérent avec ce que je dis et d’apporter une solution (toujours à mon humble avis) pour si cela pouvait aider quelqu'un. Il y a bien longtemps que j’a perdu l'espoir avec certains de ces ersatz de pratiquants d’arts martiaux, mais je rencontre également des personnes généreuses, respectueuses et désireuses de faire de bonnes choses pour ce style et j’essaye de leur donner un point de vue constructif. Mon article de ce mois-ci veut essayer d’engendrer une réflexion chez les pratiquants de ce type d’attitudes complètement puériles et qui, si nous les sortons du contexte où elles se produisent (monde des arts martiaux), peuvent devenir honteuses pour ceux qui ne font pas partie de ce monde des arts martiaux. Heureusement, il y a chaque jour de plus en plus de pratiquants avec l’esprit ouvert, qui préfèrent le respect, le partage des points de vue ou tout simplement se comporter comme des artistes martiaux qui respectent les idées et les options des autres, même si parfois ils les affrontent. Ce point me permet d’introduire le titre de l'article de ce mois-ci : « Principes, techniques et philosophie ». Pour utiliser certaines phrases attribuées au grand maître Yip Man (actuellement le plus haut représentant du style traditionnel et authentique, mais qui fut critiqué et attaqué par les traditionalistes de son époque), je dirais ici : « Tout ce qui sort de mes poings, c’est du WingTsun ». Cette phrase cinématographique est bien connue, mais en réalité elle n'est pas conforme à celle qu’avait coutume d’utiliser dans la réalité le grand maître



WingTsun Yip Man et qui était quelque chose comme ceci : « Si vous respectez les principes… c’est du Wing Chun Kuen ». Une fois de plus, le grand maître Yip Man nous donne une leçon de sa simplicité, de son esprit évolué et de sa connaissance des arts martiaux chinois. Un pratiquant qui veut atteindre le fond de la question de ce système (et d’autres) est obligé de plonger dans un fourre-tout qui contient des histoires sans contraster, des opinions, des préjugés et des idées confuses. Mais il

y a beaucoup des choses qui peuvent être clarifiées si nous savons utiliser un point d'humilité, le bon sens et la capacité d’écouter les opinions des gens d'un point de vue plus réaliste. Lorsque nous regardons les nombreuses écoles, nous constatons un style séparé d’un corps démembré et tiré dans la nature… En d'autres termes, il y a des styles ou des branches qui ont une partie de la connaissance (la partie technique). D’autres qui conservent dans un

parfait état les « Kuen Kuit » du style (poèmes de connaissances). D'autres qui ont conservé certaines des clés de la pratique de la stratégie de Wing Tsun. Mais aucune, ou presque aucune, ne travaille ces trois parties du système. Évidemment, elles essayent toutes de convaincre le reste que leur partie est la meilleure. Mais que se passerait-il s’il était impossible d’avoir réellement un système efficace et complet sans unir les trois ? Mais plus encore, j’affirme qu'il est impossible


d'obtenir que ce style soit efficace et efficient au combat, si nous ne sommes pas capables de réunir les trois piliers et de nous entraîner, de les étudier et de les pratiquer tous. S’il y a quelque chose qui différencie le Wing Chun des autres systèmes de self-défense qui émergèrent au cours des dernières années, c'est que dans la théorie, le système Wing Tsun Kuen fonde sa pratique sur certains principes. Ces principes énumérés à satiété comme un « credo » devraient

être le pilier principal de la pratique. Il semble logique d’accepter que, dans quelques phrases ou règles décrivant les principes, il peut y avoir une certaine marge ou de petites nuances qui peuvent nous conduire à avoir de légères différences d'opinion, mais ce n’est pas ce que nous observons maintenant. Je trouve cela tout à fait ridicule quand je vois des pratiquants du nord de l’Europe ou des États-Unis, qui mesurent environ 1,90m et dépassent les 100 kg, pratiquer le Wing

Tsun et imiter le travail d'un pratiquant chinois qui mesure 1,60 m et pèse moins de 50 kg. Les techniques sont basées sur les principes de la physique (leviers, des points d'appui, lignes de forces, etc.) et ne doivent jamais être quelque chose de simplement copié. En outre, si on ne comprend pas les principes qui la sous-tendent, la technique devient vide de sens. Ce point est en fait très habituel parmi les pratiquants de différents coins d'Europe, je tente donc personnellement toujours de me démarquer immédiatement. Expliquer en détail les principes, le pourquoi et le comment de ceux-ci et les avantages de l'utilisation de certains plutôt que d'autres est beaucoup plus important que la technique elle-même. Inutile de dire que la technique correcte est l’élément conducteur pour mener à bien une stratégie gagnante… mais les principes doivent toujours être au-dessus des techniques. Un autre point que j’observe dans mon travail d’étude et de récupération du style, c’est l'importance de la philosophie chinoise traditionnelle dans la pratique de Wing Tsun Kuen. Pendant de nombreuses années, exista une fâcheuse tendance à mépriser ces questions. J’affirme aujourd’hui sans le moindre doute que le Wing Tsun n’existe pas sans la philosophie chinoise. Le taoïsme principalement, mais aussi le confucianisme et le bouddhisme, imprègnent la pratique de ce système et sont souvent le déclencheur d’un ou de plusieurs principes. En d'autres mots… sans philosophie, ce style n'existerait pas ou du moins ne serait pas tel que nous le connaissons. Quand on pratique en connaissant la philosophie du style, les principes et les tactiques de celui-ci et que l’on évolue en adaptant la technique pour mener à bien ces stratégies, perfectionnant ces techniques et les adaptant à chaque individu, on obtient, à mon avis, deux choses vraiment importantes : 1. Efficacité. 2. On transforme la pratique d'un simple système de self-défense en la pratique d’un art martial passionnant. Vous choisissez. C’est clair pour moi et ça l’est de plus en plus chaque jour ! Passionnez-vous pour la pratique d’art ancestral. Découvrez sa grandeur ! Sifu Salvador Sánchez Instructeur en chef de la TAOWS Academy



Self-défense Peu de sujets ont suscité une controverse continue et tant de malentendus comme celui du rôle que les arts martiaux doivent jouer dans la formation de la police. Dans ce numéro, j'ai décidé de m'attaquer à ce sujet dans mon style habituel franc et mon approche pragmatique. La raison pour laquelle ce sujet est si sensible pour les instructeurs d’arts martiaux, c’est parce qu'ils croient tous (à tort) qu'ils sont tous extrêmement et complètement qualifiés pour enseigner les tactiques défensives à la police. Quiconque ose défier cette hypothèse est immédiatement attaqué et diffamé. D'autre part, beaucoup d'officiers de police, en particulier des positions de commandement, considèrent (à tort) que la plupart des arts martiaux (auxquels ils se réfèrent globalement sous le nom de « Karaté ») sont non seulement inutiles dans le travail de la police, mais réellement dangereux, exposant le ministère ou l'organisme à toutes sortes d'engagements et à une opinion publique négative. Vous comprenez bien que la discussion à ce sujet à partir de l'un de ces deux points de vue extrêmes ne va pas apporter de solution raisonnable. La vérité est, comme c'est souvent le cas, quelque part entre les deux.



Police & Self-défense Alors rappelons d'abord quelques faits de base pour fournir un contexte à notre thèse. La police et les forces de sécurité, sous diverses formes, ont existé pendant des siècles dans la plupart des pays (dans un souci de concision, je vais utiliser le mot « police » pour inclure tous les secteurs de l'application des lois : gouvernementaux ou privés, armés ou non armés, en uniforme ou en civil). Dans des sociétés libres et démocratiques civilisées, régies par des lois, les forces de police ont été créées pour protéger les citoyens et appréhender les criminels. Malheureusement, il y a aussi des pays dans le monde qui sont gouvernés par d’impitoyables dictateurs, des tyrans maléfiques, des religieux fanatiques et des fous déments. Dans ces endroits horribles, la police n'est rien de plus qu'une collection de voyous sadiques et d’hommes de main cruels qui sont un

« Les agents de police que nous connaissons sont honnêtes, dévoués, travailleurs et, souvent, sous-payés. » simple instrument de terreur utilisé par le gouvernement au pouvoir pour opprimer et contrôler la population. Évidemment, nous ne considérons pas ces « agent de police » dans cet article.

Les agents de police que nous connaissons sont honnêtes, dévoués, travailleurs et, souvent, sous-payés. Leurs fonctions, par nécessité, les placent parfois dans des situations dangereuses et des affrontements physiques violents. Et c'est cet aspect spécifique de leur travail qui intervient dans la question de la formation aux arts m a r t i a u x . L’entraînement aux arts martiaux est-il pertinent pour le travail policier ? Est-il utile à l'agent de police ? Et, en fin de compte, est-il bénéfique pour la société dans son ensemble que les agents soient formés ?



Police & Self-défense Avant que nous puissions raisonnablement répondre à ces questions et à d'autres, nous devons examiner honnêtement plusieurs points importants. regardons les Premièrement, objections les plus fréquemment émises par les fonctionnaires de police contre la nécessité d'une formation aux arts martiaux : 1. La formation aux arts martiaux n'est pas réaliste. Elle ne reflète pas la vraie vie de violence dans la rue ou n'importe où ailleurs. Les arts martiaux ne répondent pas aux besoins des agents. 2. S’ils les apprennent, ils vont les utiliser. Ils vont blesser les gens et cela se traduira par de nombreuses accusations de recours excessif à la force et de brutalité policière. 3. La formation est coûteuse. Le Ministère n’a pas de budget pour payer cela. En outre, il faut du temps et on ne peut pas se permettre de payer les agents à s’entraîner ou leur donner du temps libre pour le faire. 4. Nous avons déjà notre propre programme de formation « maison ». Il est plus que suffisant et couvre tout ce dont ils ont besoin sans toutes les techniques d'arts martiaux compliquées, obsolètes et dangereuses. 5. Nous portons une variété d'armes létales (et non létales), donc nous n'avons pas besoin de perdre du temps à apprendre d’inutiles techniques d'arts martiaux à mains nues. 6. Seul un agent de police peut enseigner à d'autres agents de police. Les civils ne comprennent pas nos obligations et les situations que nous rencontrons. Au cours de ma longue carrière de dix ans dans le secteur de l’application des

« Je crois qu’il est évident que les agents de police doivent recevoir une formation, mais pas nécessairement dans ce que nous considérons comme les arts martiaux traditionnels. » lois et les arts martiaux, j'ai entendu tous ces arguments (et leurs variantes) répétés de nombreuses fois. Chacun contient un « grain » de vérité, mais tout peut être réfuté intelligemment et de manière convaincante. Cependant, avant de le faire, regardons les arguments avancés par des instructeurs d'arts martiaux en faveur de la formation martiale des agents de police : 1. Les arts martiaux ont été créés pour le combat physique : sur le champ de bataille, dans votre maison, dans la rue, sur une montagne ou à la plage… quelle différence cela fait-il ? 2. Je suis un expert ceinture noire et un instructeur certifié. Je suis tout à fait qualifié pour enseigner aux agents de police comment se défendre et neutraliser les délinquants. 3. Je suis (ou j’ai été) un champion qui a remporté de nombreux combats et je peux certainement enseigner aux agents comment gagner dans la rue.

4. L’entraînement aux arts martiaux développe la discipline, la confiance en soi, la condition physique, la maîtrise de soi et d'autres avantages très importants qui sont pertinents et souhaitables dans le travail de la police. 5. Le manque d’entraînement et le manque de compétence tactique défensive engendreront plus de blessures aux agents de police et aux personnes qu’ils traitent. Cela se traduira en augmentation des frais médicaux et des litiges juridiques coûteux. 6. Le manque de compétences de l'agent dans les tactiques défensives à mains nues va inévitablement conduire à une plus grande utilisation inutile et injustifiée des armes à feu et d'autres armes. Encore une fois, au cours des années, j'ai entendu (et j’ai moi-même utilisé) la plupart de ces arguments (sauf le n° 3, car je n'ai jamais été champion). Ils sont tous en grande partie vrais, mais ils contiennent aussi certaines inexactitudes et des généralisations que de nombreux instructeurs ignorent commodément. Je crois qu’il est évident que les agents de police doivent recevoir une formation, mais pas nécessairement dans ce que nous considérons comme les arts martiaux « traditionnels ». Et je crois que nous devons écouter les préoccupations et les objections du point de vue opposé avec un esprit ouvert, sans investir notre ego dans le débat, afin de trouver une solution positive. Par conséquent, notre tâche sera d'examiner de façon critique chacun des points soulevés par les deux parties, de manière à pouvoir vraiment répondre à cette question et, dans le processus, nous l'espérons, éduquer et rassembler les instructeurs d'arts martiaux et les membres des forces de police.



Police & Self-défense Dans notre quête sans fin pour la vérité, nous allons maintenant examiner les deux côtés de l'argument concer nant les avantages et les inconvénients de la formation des agents de police aux arts martiaux. Nous allons le faire de la manière la plus objective et honnête possible, en gardant à l'esprit qu’étant humain, un certain nombre de préjugés personnels vont inévitablement colorer légèrement notre présentation. Soyez prêts, vous aussi : comme je vais être brutalement honnête, je vais très certainement offenser ou mettre en colère certains lecteurs. Alors, allons-y. Premièrement, regardons les objections soulevées par des agents de police (et quelques officiers aussi) contre la formation aux arts martiaux : 1. La formation aux arts martiaux n'est pas réaliste. Elle ne reflète pas la vraie vie de violence dans la rue ou n'importe où ailleurs. Les arts martiaux ne répondent pas aux besoins des agents. Ma réponse : Malheureusement, presque tout cela est vrai. De nombreux arts martiaux, mettant l'accent sur les katas, le sparring contrôlé, les armes anciennes, les costumes traditionnels et les rituels formels, ne sont pas utiles ni pertinents pour le travail de la police moderne. Ils n'ont pas été conçus pour l’être ! Les arts martiaux traditionnels apportent de grands avantages physiques, mentaux et spirituels aux élèves (y compris aux policiers), mais la plupart des techniques ne conviennent pas ou ne sont pas valables pour le travail de la police. D’autres arts martiaux sont essentiellement axés sur le « sport » et pas sur la légitime défense réelle. Bien que nous puissions admirer les combattants de MMA, leurs techniques ne sont pas appropriées pour les policiers. Il en va de même pour les arts du « grappling » qui se

concentrent presque exclusivement sur le sol ; tout en étant efficaces, ils ne sont pas pertinents pour le travail de la police. 2. S’ils les apprennent, ils vont les utiliser. Ils vont blesser les gens et cela se traduira par de nombreuses accusations de recours excessif à la force et de brutalité policière. Ma réponse : Vrai et faux ! Comme indiqué ci-dessus, si l'agent apprend le « mauvais » art martial, puis l'utilise (parce que c'est tout ce qu'il connaît), il blessera probablement inutilement les gens et créera une responsabilité pour son agence. Cependant, l'apprentissage d’un système de tactique défensive « correct » fera sensiblement baisser les cas de blessures aux agents et aux citoyens dont ils s'occupent. L'utilisation de la quantité de force correcte et précise va considérablement réduire le nombre d'actions en justice intentées contre l'Agence. 3. La formation est coûteuse. Le Ministère n’a pas de budget pour payer cela. En outre, il faut du temps et on ne peut pas se permettre de payer les agents à s’entraîner ou leur donner du temps libre pour le faire. Ma réponse : Non sens ! Il s’agit soit de payer maintenant pour la formation, soit de payer plus tard pour les frais médicaux, le temps perdu des officiers blessés, l'augmentation des coûts d'assurance, les frais juridiques pour se défendre contre les poursuites et les indemnisations pécuniaires aux citoyens blessés. Une agence responsable aura toujours de l'argent pour la formation ou le trouvera dans d'autres domaines du budget. Je ne voudrais pas travailler pour un ministère qui refuse d'investir dans la sécurité des agents et des gens de la communauté. 4. Nous avons déjà notre propre programme de formation « maison ». Il est plus que suffisant et couvre tout ce

dont ils ont besoin sans toutes les techniques d'arts martiaux compliquées, obsolètes et dangereuses. Ma réponse: Peut-être. Beaucoup de grandes agences et départements, professionnels, bien financés (principalement métropolitains) ont des programmes de formation de tactiques défensives avec des instructeurs compétents, à temps plein. Mais… dans de nombreux cas, la formation n'est pas réalisée assez souvent et pas autant d'heures que nécessaire. De même, après avoir échangé avec des centaines d'officiers au fil des ans, j'ai appris que, dans de nombreux cas, l'instructeur avait été nommé à ce poste très demandé non pas pour ses connaissances et son savoir-faire, mais pour d'autres raisons comme l'ancienneté, parce qu'il connaissait quelqu’un à la direction, comme une faveur spéciale et, chose incroyable, y compris pour son incompétence dans d'autres secteurs professionnels de la police. Ironie du sort, j'ai aussi découvert que, dans de nombreux cas, la seule qualification de l'instructeur pour le poste était une ceinture noire dans un art martial traditionnel ou dans un art martial sportif obtenue de nombreuses années auparavant. Ensuite, l’« expert » nouvellement nommé va passer le reste de sa carrière à protéger son « territoire », en faisant de son mieux pour éviter d'exposer les agents à toute autre connaissance et, oui, en dénigrant même à l’occasion la formation aux arts martiaux. 5. Nous portons une variété d'armes létales (et non létales), donc nous n'avons pas besoin de perdre du temps à apprendre d’inutiles techniques d'arts martiaux à mains nues. Ma réponse : De toutes les raisons stupides pour ne pas former les agents aux tactiques défensives à mains nues, c'est la plus idiote. Et dangereuse ! Les


recherches ont montré que, statistiquement, plus de 95% des affrontements auxquels sont confrontés les agents de police ne sont pas mortels, la plupart d'entre eux ne nécessitant pas l'usage des armes. Les agences, préoccupées par les dettes, les règlements coûteux et une image publique désastreuse, devraient sérieusement envisager les conséquences de cet état d'esprit dangereux. Il n'a pas sa place dans une société civilisée moderne et entraînera inévitablement des tragédies inutiles. Les officiers bien formés et confiants dans leurs compétences à mains nues sont beaucoup moins susceptibles de recourir à l'utilisation injustifiée d'une arme. 6. Seul un agent de police peut enseigner à d'autres agents de police. Les civils ne comprennent pas nos obligations et les situations que nous rencontrons. Ma réponse : Bien que les deux affirmations semblent se renforcer mutuellement, la première est fausse, mais la seconde est correcte. Parlons de la première. Être un policier ne qualifie pas automatiquement quelqu’un en tant qu’instructeur professionnel, enseignant compétent et expert en tactiques défensives. En fait, la majorité des célèbres et mondialement reconnues autorités dans cette matière sont des instructeurs d'arts martiaux qui ont également travaillé dans le secteur de l’application de la loi ou ont fait des études et des recherches approfondies quant au type de confrontations physiques rencontrées par les agents de police. Ces


Police & Self-défense rares mais véritables experts sont passés d’une pure connaissance des arts martiaux au secteur spécifique et limité des tactiques défensives. Ils sont devenus des « spécialistes » dans ce domaine et sont éminemment qualifiés pour enseigner aux policiers. Ces exceptions, cependant, ne changent pas le fait que la plupart des instructeurs d'arts martiaux civils n'ont pas d'expérience dans le travail de la police, qu’ils ne sont pas familiarisés avec les aspects juridiques impliqués et n'ont jamais fait face aux situations réelles de la rue auxquelles sont confrontés les agents quotidiennement.

Nous avons maintenant passé en revue les objections les plus fréquemment posées par les agences de police (généralement par la direction) qui s’opposent au fait que les instructeurs d'arts martiaux enseignent les techniques à mains nues à leurs officiers. Je crois que nous l'avons fait avec équité et respect, en utilisant la logique et les faits au lieu des émotions et des opinions. J'espère que vous vous joindrez à nous à nouveau dans le prochain numéro pour la troisième partie de cet article, la dernière sur ce sujet, où nous examinerons le point de vue des instructeurs d'arts martiaux dans ce débat et où je vais offrir ma conclusion et des solutions possibles.






Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8


Bois Les grands coups doubles de l’élément Bois stimulent le foie et la vésicule biliaire. L'élève enthousiaste trouvera sûrement plusieurs manières d’imaginer l'élément Bois. Ce n’est pas étonnant, car le Bois est l'un des éléments que nous expérimentons relativement tôt. Mais certains principes ou techniques concrets sont remis en question dans le cadre de Kung-Fu et certains pratiquants de Hung Gar de longue date repoussent leurs limites. L'Internet, en tant que source, est plein d'indices ou de descriptions rédigées en termes flous concernant les différents éléments et les cycles. Ainsi, par exemple, le printemps est associé au Bois. Ou dans le cadre du combat, nous trouvons souvent des descriptions telles que « Le Bois est fendu par la hache » (faisant le lien vers l'élément métal, d’où la hache) ou encore « Le Bois pénètre la terre ». De même, la médecine traditionnelle chinoise connaît les cinq éléments et parle du Bois de la manière suivante. Les organes des sens associés à l’élément Bois sont les yeux. Le Bois se manifeste extérieurement dans les ongles. Les organes internes sont le foie et la vésicule biliaire, où les fonctions du foie corresponde au Yin et celles de la vésicule biliaire au Yang. Le goût qui lui est attribué est l’acide et l'émotion qui lui correspond est la colère. Ce sont là de jolies associations mystiques et, bien qu’elles soient d’ailleurs fondamentalement utilisées dans certains domaines spécialisés, l'élève actif sait maintenant que les vrais maîtres de Hung Gar des premiers temps poursuivaient d'autres objectifs que la poésie. Rappelons-nous. En ces temps-là, il était non seulement utile mais indispensable de connaître des techniques



de combat efficaces pour vivre en sécurité une bonne vie. L'objectif principal a toujours été de traiter les véritables menaces de la vie et la condition physique. Comme nous le savons depuis les articles précédents sur les cinq éléments du Hung Gar Kung Fu, il n'est pas facile d'expliquer les techniques ou les principes du Bois et comment cela met en valeur les principes de base du Hung Gar. La plupart des gens ne le savent tout simplement pas, parce qu'ils n'ont pas encore atteint le niveau nécessaire avec leur Sifu (maître). Naturellement, je fais de mon mieux avec ma description ici pour motiver l’un ou l'autre élève de Hung Gar à suivre le chemin « Hung » jusqu'au niveau approprié ou au-delà. Comme d'habitude, le Bois ne signifie pas simplement un mouvement x ou y exécuté avec la main ou le pied. Bien plus, il décrit un certain type de force ou de puissance et la façon dont le corps est utilisé pour l’engendrer. Le style animal favori pour combiner la force du Bois est celui de la Grue. Cette combinaison du Bois et de la Grue (ou d'autres techniques) permet des techniques de combat explosives, dévastatrices et détendues, des coups rapides comme l'éclair et sans presque aucun effort de la part de l'exécutant. On pourrait presque penser qu’il s’agit d'un mini-système parfait dans le Hung Gar Kung Fu, la destruction maximale de l'adversaire avec un minimum d'effort. Mais bien sûr, il n'y a pas de technique invincible. Sinon, l'artiste martial efficace ne voudrait apprendre et pratiquer que cette technique. Que nous parlions de lutte, de philosophie ou de santé, l'élément Bois, ses principes et les techniques correspondantes conjointement aux quatre autres éléments font partie d'un système presque parfait. Mais avant de dépasser la limite de cet article, je voudrais passer souplement au dernier des cinq éléments : l’Eau.

Eau L’oscillation de haut en bas des bras tendus représente l’écrasement des vagues de l'océan. Par rapport à notre corps, l'élément Eau est associé aux reins et à la vessie.


L’Eau est l'élément le plus important dans notre vie. Non seulement notre planète est recouverte de deux tiers d'eau, mais sans boire de l’eau de qualité, nous ne survivrions pas plus de quelques jours. Nous pouvons rappeler de nombreuses manifestations différentes de l'élément Eau, que ce soit des vagues tonitruantes, un ruisseau murmurant ou une simple goutte. Cette analogie rappelle ce que j'ai mentionné dans les articles précédents sur la théorie et les principes des cinq éléments et qui sont également valables pour l’Eau. Outre le type de force et donc la combinaison de techniques, la question se pose à propos de la tactique commune ou du dosage nécessaire pour vaincre les attaques des adversaires. Si mon adversaire est par rapport à moi doux et détendu, je peux gagner avec la force brute. Au contraire, s’il est rude et que ses muscles sont tendus pendant le combat, je gagnerai en utilisant la douceur et la détente. Comme je l’ai dit, cela vaut pour l'ensemble des cinq éléments. Mais en ce qui concerne l’Eau, la mer agitée par rapport à une simple goutte


est certainement l'illustration la plus évidente. Pourtant, c'est le même élément. Avant de continuer avec les différents types de forces, je voudrais vous présenter les aspects communs et médicaux de l'élément Eau. Les organes des sens associés à l’Eau sont les oreilles et sa manifestation extérieure, ce sont les cheveux. Le fluide corporel qui lui correspond est la salive et le goût qui lui est associé est le salé. Les couleurs correspondantes sont le noir ou le bleu et l'émotion de l'élément Eau est la peur. En ce qui concerne les organes, les reins (Yin) et la vessie (Yang) sont associés à l’Eau. Les reins en particulier jouent un rôle essentiel dans la médecine. Entre autres parce qu’ils sont les réservoirs de l’essence vitale. Mais abordons-le maintenant dans le contexte actuel du Hung Gar Kung Fu. Comme nous le savons déjà, la lutte pour la vie est au cœur de la question. La force de l'élément Eau implique, à nouveau, un certain mouvement abstrait du corps. Les techniques du Serpent, entre autres, avec leur position de main typique, symbolisant la tête des serpents, sont combinées de préférence avec la force de l’Eau. Comme pour tous les éléments, ces affiliations ne doivent pas être comprises de manière figée. Ce sont quelques-unes des nombreuses possibilités développées à travers l'expérience au cours des siècles passés. Mais les liens mentionnés entre les éléments et les styles d'animaux ont été approuvés par la véritable école de lutte pour la survie. Peutêtre pouvez-vous comprendre maintenant pourquoi ces techniques éprouvées et cet art centenaire ne peuvent pas être complètement étudiés et compris aujourd'hui en deux ou trois mois. Le Hung Gar est optimisé pour donner à l’élève ambitieux une meilleure santé, une compréhension philosophique plus approfondie et lui offrir rapidement des capacités d'autodéfense. Et cette idée fonctionne parfaitement ! Mais il y a beaucoup, beaucoup plus. Cet art ancien permet à l'élève enthousiaste d’étudier et de mieux comprendre l'ensemble de sa vie. Une connaissance très profonde attend d'être dévoilée. Ou, comme le dit joliment un proverbe bien connu : le voyage est la récompense.








Il y a 15 ans, en 1999, notre collaborateur habituel Salvador Herraiz nous présenta depuis la Californie le maître Kiyoshi Yamazaki, chef de file international du Ryobu Kai (Jinen Shindo Ryu), pour que les lecteurs de Budo International connaissent ce maître prestigieux qui vit aux États-Unis, alors très actif dans le mouvement fédératif américain. Aujourd’hui, en 2014, le maître Herraiz, après un autre de ses voyages de l’autre côté de l’océan, nous fait rencontrer à nouveau ce maître, 9e Dan, accompagné cette fois de sa fille Mina, 5e Dan, car beaucoup de choses ont changé dans sa vie de Karaté et il est intér essant de connaîtr e cette évolution.

YAMAZAKI, L’ÂME DU RYOBU KAI ÉQUILIBRE BUDO - SPORT Salvador Herraiz, 7ème Dan de Karaté Anaheim, Californie (USA) C'est samedi. Une chaude journée où je me suis levé tôt pour aller faire quelques gestions à Yorba Linda, au nord de

Le maître Yamazaki avec Salvador Herraiz en 2014, de retour au Ryobukan dojo en Californie, plusieurs années après sa première visite.


« Au Japon, on ne remet pas en cause la technique du Kata, on l’apprend et on la pratique. Rien de plus. Les Occidentaux, en revanche, veulent le faire à leur manière. »


Anaheim. Plus tard, j’ai rendez-vous avec Kiyoshi Yamazaki dans son dojo. Je ne l'ai pas vu depuis près de 6 ans. Ce fut à Tokyo. La première fois que je l'ai rencontré en profondeur, ce fut ici aussi, en Californie, dans son centre japonais, il y a 15 ans en 1999. Je l'avais cependant déjà rencontré lors de la Coupe du Monde en Espagne en 1980 (Madrid) et en 1992 (Grenade), où Yamazaki était allé arbitrer. La rue Euclide, où il a son dojo, est une grande artère qui traverse du nord au sud, non seulement Anaheim mais aussi les comtés voisins. Le tatami du dojo est le même que lors de mes visites précédentes, bien que la zone de réception ait été légèrement modifiée. Cette fois en outre, Yamazaki sensei est accompagné de sa fille Mina, 5ème Dan et grande championne américaine de compétition. Il y a 15 ans elle se faisait déjà remarquer parmi ses pairs, tel que me le racontait son père, et c'est maintenant une réalité. Kiyoshi Yamazaki est né le 16 août 1940. Enfant, déjà, il excellait dans les activités physiques. En athlétisme, il fut un grand coureur. Il apprit ses premières techniques d'arts martiaux de son propre père, instructeur de Kendo, très strict avec lui et son frère, comme s’en souvient Yamazaki sensei : Nous pratiquions avant d'aller à l'école, mais aussi à midi, pendant la pause du déjeuner et le soir. C’était une époque où quand nous faisions des erreurs dans la pratique, l'instructeur nous donnait des coups avec le shinai. Mes styles d’Iai Do furent l’Omori Ryu et le Kashima Shinto Ryu. Le jeune Kiyoshi commença le Karaté en 1956 sous la direction de Yasuhiro Konishi (1893-1983), l'un des maîtres qui a le plus influencé le développement du Karaté et qui, depuis sa position haute, du fait de son haut rang dans des arts comme le Ju Jitsu et le Kendo, a pu aider le nouvel art d'Okinawa à se frayer un passage sur le continent. Yamazaki sensei reconnaît l'importance de son maître dans le développement du Karaté. Yasuhiro Konishi établit les bases d'un programme d'éducation au Karaté japonais. Konishi était un grand pratiquant de Karaté et de l'épée. À Okinawa, le Karaté n'était pas un sport, c'est un art martial d'auto-défense. Sur l'île principale du Japon, le Karaté commença à être mis en place et structuré. Les maîtres d'Okinawa se réunirent avec Konishi Sensei en ce qui concer ne son développement au Japon, car bien qu’ils n'étaient pas contre, il existait une certaine préoccupation du fait des deux voies un peu différentes que le Karaté allait suivre. En 1924, en effet, Konishi ouvre les portes non seulement de son dojo, mais aussi de l'Université Keio de Tokyo, à Gichin Funakoshi, qui, conjointement à Hironori Ohtsuka lui rend visite à la recherche d’un soutien. Keio, comme nous l'avons expliqué à d’autres occasions dans Budo International, est devenu le premier club universitaire de Karaté où pratiquent aujourd'hui encore certains pratiquants vétérans du Karaté, disciples de Gichin dans les années 50. Yasuhiro Konishi, qui depuis l'enfance avait pratiqué le Muso Ryu Ju Jitsu, le Kendo, le Takeuchi Ryu (un art martial semblable au Karaté) et l’Aïkido, avait créé un an auparavant son école Ryobu Kai, pour l'excellence dans les arts martiaux, développant son style appelé Shindo Jinen Ryu (technique de la main nue de manière naturelle et divine) suivant la suggestion d'un autre de ses illustres amis, Morihei Ueshiba.



Il est curieux qu’un karatéka comme Kiyoshi Yamazaki ait suspendu à trois reprises son l'examen 1er Dan. Voici comment cela se passa : En ce tempslà, on ne questionnait pas et on ne demandait pas à l'instructeur d’expliquer les raisons de telle ou telle chose. On faisait ce qu’il disait, un point c’est tout. J'ai passé de nombreuses années sans savoir pourquoi je ratais mes examens. 30 ans plus tard, j'ai su que c’était pour excès de confiance. Intéressant, très intéressant étant donné que, par exemple, le maître Hironori Ohtsuka a toujours parlé de l'excès de confiance comme de l'un des maux du Budo, avec le mépris, la colère, la peur, etc. Yamazaki reconnaît dans l'ancienne forme d'examen un plus grand réalisme : À cette époque, on ne pouvait pas préparer ses examens au cours des mois précédents car on ne connaissait la date que quelques jours avant. Cela vous obligeait à être toujours prêt, ce qui est plus réel. Je suis d'accord. En 1962, Kiyoshi Yamazaki obtient son titre de professeur et sur les conseils de son maître, il se rend à Okinawa pour perfectionner ses techniques de Kobudo. Du fait de la

En haut à gauche : Kiyoshi Yamazaki dans son travail de consultant pour le film. En haut à droite : Yamazaki sensei, élève de Yasuhiro Konishi. En bas : Choki Motobu et Yasuhiro Konishi (photo de gauche) et avec Mabuni (photo de droite).

grande amitié entre son instructeur de Kobudo et le maître Shuguro Nakazato, c’est là son principal objectif sur la petite île. Ce fut très intéressant pour moi. J’étais alors jeune et fort. J'ai pu rencontrer des maîtres comme Shuguro Nakazato, avec qui j'ai eu l'occasion de pratiquer des armes telles que le Sai, le Bo, le Tonfa, le Nunchaku… Là, j'ai aussi rencontré son élève Tadashi Yamashita, que je n'ai pas vu pendant de nombreuses années, jusqu'à ce qu'un jour, en Califor nie, nous nous sommes retrouvés lors d’un événement. En effet, Tadashi Yamashita s’installa en cette terre également d'opportunités, où il participa également à des films qui obtinrent quelque succès, comme son bon rôle de Black Star un dangereux ninja dans le film « American Ninja » avec Michael Dudikoff ou même coïncidant avec d'autres maîtres importants de Karaté, comme Fumio Demura et Tak Kubota, dans le film « Soleil levant », avec Sean Connery et Wesley Snipes. Lorsque nous nous sommes connus, Yamashita faisait le style de Nakazato, il a ensuite fait les choses de manière plus libre, plus éclectique. Il y a beaucoup de dojos à Naha. Au cours de mon voyage, j’ai également pratiqué avec Shoshin Nagamine, Kenei Uechi… Ce dernier faisait une sorte de Kumite en distance courte et très puissant. Je me souviens de la grande humidité qu’il y avait sur l'île, nous pratiquions torse nu de ce fait. Son séjour à Okinawa lui a donné également l'occasion de découvrir aussi des aspects plus cachés du Karaté. Là-bas, nous pratiquions également de nuit, presque sans lumière et j’ai compris le combat noctur ne inclus dans certaines parties du kata. De même que la pratique dans différents espaces et terrains. Très intéressant.

À cet égard, je vous recommande de relire l'article écrit il y a quelques années sur le Karaté au château de Shuri, où je parle de ce type de techniques de combat nocturne que le kata inclus ainsi que l'influence des types d'espace et même du terrain dans certaines techniques. Le Karaté n'est pas destiné à être pratiqué sur une surface plane et propre, mais sur la terre battue, avec des obstacles, etc., ce qui se reflète également dans certaines techniques traditionnelles. C'est une chose dont on parle rarement, je me réjouis donc que le sensei Yamazaki la mentionne ici. Quand il commence ses études en économie à l'Université de Senshu, Yamazaki doit pratiquer le Karaté avec le groupe Shotokai, dirigé par le maître Shigeru Egami. Yamazaki se met sous la direction de Motonobu Hironishi et s'entraîne conjointement au grand leader Taiji Kase. Ce sera également un grand changement pour lui dans la pratique du Karaté, compte tenu des grandes différences du Shotokai par rapport au Karaté auquel Yamazaki était habitué et dans lequel était devenu l'un des meilleurs champions de Tokyo. Le Shotokai était très différent de l'autre Shotokan. Là, on ne faisait pas de compétition, ni même de combat libre. Là où ils se ressemblaient le plus, c’était à des niveaux élevés, dans la pratique de l’ippon kumite libre (défense contre une attaque). En 1964, après avoir obtenu son diplôme d’université, Yamazaki retourna dans le giron de son véritable Maître Yasuhiro Konishi. Nous pourrions résumer la forme technique de Konishi et son Ryobu Kai comme un recueil d'enseignements de Gichin Funakoshi, Choki Motobu et Kenwa Mabuni. En 1968, à l'invitation de Dan Ivan, Yamazaki se rend aux États-Unis pour enseigner le Karaté ; il s’installa en Californie où il a commencé à enseigner au Citrus College. Ce furent de grands moments. On me proposa d'être envoyé en Amérique. Mes camarades furent très aimables avec moi. Dans le dojo, l’attitude doit être celle d’un Sensei, mais en dehors, elle peut être celle d’un ami. Yamazaki perçoit ces moments-là comme quelque chose de bon. Dans son nouveau pays, il enseigna à l'Université de Californie à Irving ; dans le département du shérif… et bien sûr dans le dojo qu’il ouvrit très vite à Anaheim. C’était une époque où les gens pensaient au Karaté comme à quelque chose pour briser des planches et des briques. Quand je suis arrivé en Amérique, j’ai dû le faire aussi. C'était la façon d'attirer l'attention et de parvenir à intéresser les gens à cette pratique pour Yasuhiro Konishi et Kiyoshi Yamazaki dans les années 60.


ensuite leur enseigner le Karaté tel quel. Les planches et les briques n'attaquent pas les gens. En 1970, en vue des premiers championnats du monde de Karaté qui auraient lieu à Tokyo, Yamazaki sensei est membre du Comité qui élira les compétiteurs représentants l’Amérique. Yamazaki a toujours recherché le difficile équilibre entre le Karaté traditionnel et le Karaté sportif. J’approuve le Karaté sportif pour autant que l’on conserve le véritable esprit de l'art martial. Correct, mais personnellement, je trouve cela très difficile à obtenir. C'est presque comme dire que sauter du 5ème étage ce n’est rien si on contrôle

la chute en arrivant par terre ! Mais je respecte beaucoup le travail de Yamazaki en ce sens, lui qui a, depuis de nombreuses années, lutté pour cet objectif qu’un Japonais est sans aucun doute plus près d’atteindre. La manière d'être japonaise est différente, a reconnu Yamazaki il y a longtemps. Au Japon, on ne remet pas en cause la technique du Kata, on l’apprend et on la pratique. Rien de plus. Les Occidentaux, en revanche, veulent le faire à leur manière. L’Iai Do, par exemple, doit être compris comme une méditation en mouvement. Il ne s'agit pas d'un combat d'épée. Les Occidentaux ont besoin de connaître la signification

des mouvements, donc j'ai donc dû développer des techniques d'application. En effet, en Kyudo, par exemple, les grands maîtres ont toujours maintenu que faire mouche ou atteindre la cible n’était pas le plus important, car il ne s’agissait pas cela, mais du processus, du geste, de la respiration, de la concentration… et les effets que tout cela produit sur celui qui lance la flèche, sans se soucier de où ou de qui le reçoit. Nous connaissons tous, par ailleurs, la célèbre phrase de Mabuni : « Le Karaté-do, c’est le zen en mouvement. » Peut-être que pour la plupart des gens, il ne s’agit là que d’une phrase, sans une véritable


intention de considérer la pratique du Karaté comme telle. Encore une fois, nous connaissons souvent un tas de phrases que nous aimons, mais nous oublions ensuite d'agir en conséquence. Mais… continuons avec notre protagoniste, Kiyoshi Yamazaki. Il y a 11 ans, en 2011, j’ai traversé, avec quelques amis, la Death Valley, entre la Californie et le Nevada. Et je me souviens que Kiyoshi Yamazaki ainsi que mon ami que j’admire, le maître Fumio Demura, avaient traversé la même vallée, quarante ans auparavant mais cette fois, à pied. Leur exploit m’a toujours paru curieux, j’ai donc demandé à sensei Yamazaki de m’en parler : Comme vous le savez, Fumio Demura et moi avons été parrainés par Dan Ivan. Nous faisions des activités conjointes et nous participions à des événements organisés par Ivan. C’était très amusant. Nous avons parcouru pendant deux jours la Vallée de la Mort. Le maître de Judo, Hiraoka, était là également. Je me

souviens qu’à un moment donné, nous sommes montés dans la fourgonnette d’appui qui nous ramassa complètement abattus, fourbus… et Demura sensei s’était éclipsé pour un petit besoin. Nous avons tous sauté dans la voiture et Demura est arrivé en courant derrière nous, parce que nous nous en allions. Nous avons tous beaucoup ri avec ça. Mais ce fut dur. Nous avons été parfois sur le point de nous évanouir. Ces années-là, Demura et Yamazaki se voyaient beaucoup, ils apparaissaient ensemble aux fameuses manifestations du Village japonais et de Deer Park, un centre culturel japonais dans le comté d’Orange, en Californie. Précisément, le lendemain de cette conversation avec Yamazaki Sensei, j’ai rendu visite à Demura Sensei dans son dojo près de là, à Santa Ana, à qui j’ai rappellé sa traversée de la Vallée de la Mort avec Yamazaki. Les années 80 ont apporté à Kiyoshi Yamazaki des moments délicats qu’il reconnaît comme les pires moments de sa vie : Il y a eu trois moments cruciaux que je considère comme les pires moments de ma vie. Au début des années 80, à Seattle (Washington), j'ai été victime d'un très grave accident, pour lequel j’ai passé deux mois à l'hôpital. Je fus sur le point de rester paralysé et j’ai dû réapprendre à marcher. J'ai même perdu la mémoire pendant des semaines. Ce fut terrible. Un très mauvais moment de ma vie. Il y en a eu un autre en Angleterre, au cours d'un dur entraînement avec des gens de différents pays, où j’ai eu une crise d'asthme qui m’a fait passé un moment vraiment très mauvais. Et il y eut un troisième moment terrible quand j’ai eu une méningite à Palm Spring et que mon cerveau a été endommagé. Ce furent indiscutablement les trois plus mauvais moments de ma vie. Mais les années 80 ont également apporté de grandes opportunités à Yamazaki sensei. Déjà bien connu en Amérique pour son travail en faveur du Karaté, il se retrouva plongé dans le monde du cinéma, comme son ami Demura, installé quant à lui dans la ville voisine de Santa Ana, également en Californie. Yamazaki a donné des cours de combat et d’épée à rien moins qu’Arnold Schwarzenegger qui tournait en 1982 aux États-Unis, au Mexique et en Espagne, le film « Conan le barbare », dans lequel il apparaissait. Le maître de Karaté apparaîtra également dans les années suivantes dans d'autres films made in Hollywood, comme la suite de Conan le destructeur, avec Arnold à la tête de la distribution, Red Sonja, Dune, The Fall Guy, Beast Master, ou des années plus tard, en 1996, le célèbre Cœur de dragon (avec en vedette Dennis Quaid). Yamazaki a également travaillé à la télévision, dans des séries comme « Conan: The adventurer » avec Ralf Moller en vedette (compagnon de distribution de Dolpf Lundgren et Jean-Claude Van Damme dans Universal Soldier), qui lui donna à nouveau l'occasion de travailler avec un autre des consultants, le Conan original, Arnold Schwarzenegger. Son incursion dans le monde du cinéma lui donna l'occasion d'enseigner le Karaté à des personnages connus comme Witt Chamberlain, Brad Dourif, Sandal Bergman, Richard Hatch, Sean Connery, la blonde explosive Brigitte Nielsen, la brune troublante Grace Jones et Sting en personne. Yamazaki m’avoue que… Aujourd'hui, le cinéma est un sujet que j’ai abandonné. Je ne participe plus à des films. Je me concentre sur le développement du Karaté, un Karaté personnel, pour moi-même. J’enseigne également l’Iaido, un art martial pour lequel j'ai beaucoup d’élèves. En effet, Yamazaki sensei a même créé une organisation sur le système, l’Iai Tate Do Federation.


Yamazaki est maintenant âgé de 74 ans… très bien portés. Yamazaki Sensei est, et a toujours été, quelqu’un d’aimable et d’élégant dans ses rapports avec les gens, de jeune et de moderne dans sa façon de parler, d’agir et de se vêtir. Il y a un peu plus de 30 ans, en 1983, après la mort de Yasuhiro Konishi, son fils Takehiro, né en 1931, avait lancé la deuxième génération de Ryobu Kai, sur laquelle Yamazaki a une grande influence, en tant que principal leader à l’étranger mais au Japon également. Pour lui… La première génération pratiquait plus de Karaté et dans la deuxième génération, on ajouta une plus grande part de Kobudo (Bo, Kama, Tonfa…).

Pour en savoir plus sur Takehiro Konishi (ou encore Yasuhiro II), sur la Ryobu Kai en général et sur son fondateur, je suggère aux lecteurs d’aller jeter un œil sur les anciens numéros de Budo International, où en 2010, j’ai traité le sujet en profondeur après avoir visité son dojo à Tokyo. Kiyoshi Yamazaki a été pendant de nombreuses années directeur technique de la Fédération nationale des ÉtatsUnis et membre du comité de la Fédération mondiale (WKF). La dernière fois que je l'ai vu dans ces fonctions, ce fut aux Championnats du monde à Tokyo en 2008, où nous avons tous deux discuté avec animation à propos du Ryobukai après ma visite quelques jours auparavant au maître Takehiro Konishi dans son dojo dans la capitale

nippone, une visite dont il était déjà au courant. Puis, la vie de Yamazaki sensei a changé. Quelle est la vie en dehors de ce Comité technique WKF ? J'étais fatigué de tant de politique à la WKF et je voulais juste se soucier de l'avenir du Karaté. Je ne veux plus de politique, je veux simplement enseigner. Il y a trop de politique dans chaque pays et au sein de la WKF elle-même… Je n'ai pas besoin de la politique. J'enseigne le Karaté sous ses diverses formes, comme une voie éducative, avec une philosophie, une histoire… Je me soucie de la technique, pas de la politique. Yamazaki, comme pour le Karaté sportif en général, a toujours été


d'accord avec un Karaté olympique, pour autant que les valeurs traditionnelles importantes soient respectées. Yamazaki a toujours affirmé que… S’il est bien enseigné, la possibilité des Jeux olympiques est bonne et pourrait apporter un meilleur financement de la part de chaque pays, mais il faut veiller à ce que le fait d’obtenir une médaille ne devienne pas le seul objectif du compétiteur, il perdrait alors l’esprit correct. Aujourd'hui, Yamazaki sensei pense toujours ainsi, mais il estime que le Karaté ne reçoit pas un soutien suffisant de la part des pays respectifs. D'autre part, il est moins impliqué, comme il nous l’a déjà dit, dans la politique de Karaté et se limite à maintenir un équilibre entre cet aspect du Karaté et l'art martial traditionnel avec tous ses ingrédients. Sans nul doute, la situation de sa fille l’influence également. En effet, il y a 15 ans, ici même où nous nous trouvons aujourd'hui, Yamazaki sensei me parla de ses filles Karatékas. Il me parla de l'une d'elles, Mina, qui avait alors 14 ans et se faisait déjà largement remarquer dans les compétitions des catégories juvéniles.

Les années ont passé et la jeune fille est devenue une femme très en vue dans les circuits compétitifs nationaux, aussi bien en Kumite qu’en Kata. Mina Yamazaki est également devenue celle qui mène actuellement au jour le jour le dojo, car son père s’est un peu retiré de cette première ligne, à Palm Springs, son lieu de résidence. Mina écoute attentivement son père au cours de notre conversation et quand j’interroge spécifiquement Kiyoshi sensei à son sujet, elle se montre très intéressée par la réponse de son père et nous aiguisons tous les deux notre attention. Ma fille est plongée dans la compétition. Malgré cela, elle pratique le Budo unissant les deux courants. Je crois en un Karaté éducatif, avec un programme. La WKF traite le Karaté comme un sport et je m'occupe plus de l’instruction correcte, des professeurs. Il est très important que ceux-ci enseignent correctement le Karaté, que ce soit dans l'une ou l'autre de ses voies, comme sport ou, comme selfdéfense… et c'est là que je mets tous mes efforts. C’est le moment d’aborder une question délicate. Si les deux veulent

préserver la technique du Ryobu Kai, je me demande comment ils maintiennent l'équilibre entre cela et les katas de compétition utilisés par Mina sensei, où il est habituel que les positions et autres gestes techniques soient exagérés pour donner au kata un côté plus spectaculaire ou en tout cas différent, et certainement plus apprécié par les juges. Kiyoshi sensei m’explique : Dans un championnat, vous ne voulez pas perdre, et donc, effectivement, les kata sont différents. Les katas de compétition sont plus jolis, mais en réalité, ils ne sont pas comme ça. À Okinawa, les kata sont très traditionnels. Il y dès lors deux façons de les exécuter, mais je souhaite vraiment garder le sens du kata. Je tiens à insister sur cette question et sur l'avis du maître en ce qui concer ne ces changements à la recherche d'un côté plus spectaculaire, qu’il a certainement vu dans les katas de compétition de sa fille, mais ils semblent avoir accepté la forme sportive. Pour Kiyoshi sensei… Les différents katas ont différentes variantes. À la WKF, on les fait d'une manière et dans le Ryobu Kai d’une



autre et en réalité, il n'est pas nécessaire de faire de la compétition. Comme je vois que Yamazaki sensei a évité de parler directement de sa fille et de ces « variations du kata » que réalisent les compétiteurs, je veux maintenant entendre de sa fille à ce sujet. Qu’est-ce que cela représente d’être et d’avoir été la fille du maître ? Cela fut difficile du fait de l’expectative que cela engendra, de la pression que j'ai reçue et que je reçois. Je contribue au Ryobu Kai, à l'association. Ma contribution n'est pas très grande, mais elle est là. Puis, d'un autre côté, je suis à la WKF, m’entraînant dur pour la compétition. Pour moi, il est plus mon père que mon sensei, mais c’est peut-être la même chose d’une

certaine façon. Je me sens privilégiée. Logiquement, il me connaît très bien, c'est mon père ! Et il perçoit rapidement n’importe quelle situation particulière pour moi. À la maison, il a été et il est mon père, dans le dojo, il est mon sensei. Participant très souvent à des compétitions, il a été devant, avec ses responsabilités techniques fédératives. Je l'ai vu à table et c'est curieux. Il m’a vu faire et ne s’est jamais fâché contre moi, même s’il me disait ensuite ce que je devais corriger. Ici, le maître, son père, nous interrompt pour préciser que sa femme, la mère de Mina… « ne peut pas la voir en compétition car cela l’agite beaucoup. » De toute évidence, Mina Yamazaki a vécu le Karaté depuis sa naissance. Elle reconnaît… Je ne me souviens pas d’avoir commencé le Karaté. Je vois les photos, les souvenirs, les gens disent des choses… mais pour moi il n'y a pas exactement de début. Le Karaté, c’est ma vie. Mina Yamaz aki es t enco re très jeune, mais quand je lui demande quelle est le meilleur moment de sa vie, elle répond avec un bref : « Mon meilleur moment n'est pas encore arrivé ». Face à cela, je ne peux que souhaiter que le pire soit passé. Et elle reconnaît : Le pire moment de ma vie, ce fut, i l y a d e u x t ro i s a n s , l o r s d ' u n séminaire de Ryobu Kai avec mon p è re a u Ve n e z u e l a . J e l ' a i accompagné par obligation mais j'allais bientôt avoir ma grande opportunité pour la Coupe du Monde de Paris en 2012. Je suis tombée très malade, j’ai eu la malaria et de très fortes fièvres et cela m'a empêchée d'aller à Paris. Je me sentais vraiment mal parce qu’il me semblait que je perdais ma

grande opportunité et bien que j’aie aidé d'autres personnes à réaliser leur rêve, je me suis sentie très déprimé de n’avoir pas pu réaliser le mien. J’ai vraiment regretté de ne pas voir Mina aux Championnats de Paris, mais à l'époque, je ne connaissais pas la raison de son absence. Pour sa part, et contrairement à son père et maître, Mina Yamazaki n'a jamais été attirée par le monde du cinéma et de la télévision. Je ne fais pas de films. J'aime la radio, où l’on ne voit pas le visage et où vous pouvez travailler en étant habillé normalement et sans devoir vous mettre sur votre 31. Mina, vous avez beaucoup travaillé à la radio et vous le faites encore. Quel genre de programmes que vous avez fait ? Des programmes amusants du matin, où on fait des blagues aux auditeurs, etc. Je reconnais la formule, car en Espagne il y en a de similaires. Le père et la fille travaillent côte à côte au développement du Ryobu Kai, dans une organisation qui a des membres dans de nombreux pays, y compris le Venezuela, les Bahamas, l’Australie, l’Inde, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, la France, Israël, le Mexique, le Canada, etc., et à laquelle nous souhaitons le meilleur. C’est également ce que nous souhaitons en général à ce que se sont proposé de faire les Yamazaki en ce qui concer ne ce Karaté qui, sans perdre les valeurs traditionnelles de l'art martial, se trouve dans un équilibre délicat avec le Karaté sportif dont l’esprit pousse à être meilleur que les autres, au lieu de se soucier seulement d'évoluer personnellement. Bonne chance quand même et un très grand merci de m’avoir comme toujours si bien reçu chez lui, dans son dojo et au Ryobu Kai.



Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos expériences.

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L’importance du Shingitai À la mort de Yoritomo, la position de Shogun perdit beaucoup de sa force car il manquait une figure centrale capable de reproduire son intégrité. L'esprit du samouraï était un esprit de sacrifice et ses vertus étaient nécessaires à un guerrier efficace. La protection et la conservation de toutes ces valeurs à l’ère actuelle expriment deux aspects. En temps de guerre, les pensées se tournent toujours vers la mort. Cependant, pour la culture qui s'est développée au Japon toutes ces années, l’accent a été mis surtout sur la façon de faire face à la mort. La pratique de l'éviscération – le Sepukku, une forme atroce de suicide et, pour l’Occident, un rituel bizarre – a des racines profondes dans la culture japonaise. Le bas-ventre, « hara », en plus d'être l’endroit où se concentre le courage, est considéré comme le siège de la conscience terrestre, qu'il s'agisse de la pensée ou de l'esprit. C’est l’endroit, chez l'être humain, où naissent et se rejoignent les énergies spirituelles et matérielles. En Occident, il est fréquent

« Le mot Shingitai signifie ceci : Shin – le cœur, le sentiment ; Gi – la technique ; et Tai – le corps. » d'entendre dire qu’on « lit dans les pensées » de quelqu'un, quand on veut dire qu’on le connaît et qu’on perçoit ses sentiments, mais les Japonais utilisent l’expression : « Hito no hara wo yomu », ce qui signifie : lire dans le Hara, lire dans l'abdomen de l’autre. Les samouraïs non seulement mouraient de bonne volonté sur le champ de bataille mais encore, par la sagesse et l'honneur de leur main et de leur sabre, ils mourraient s’ils avaient échoué dans une mission importante ou s’ils avaient commis un acte capable de provoquer un déshonneur pour leur clan ou leur nom. Cette attitude envers le suicide est peut-être l'un des grands exemples qui peuvent illustrer la différence de mentalité entre le Japon et l'Occident.

Cependant, que ce soit dans leurs croyances spirituelles ou leurs habiletés au combat, les samouraïs savaient que la mort n'était pas la fin de l'esprit ni même de l'existence terrestre. Même dans les plus petits détails quotidiens, le guerrier vivait comme si chaque jour était le dernier. Souvent dans la chaleur de la bataille, sachant que la défaite était imminente, les samouraïs se retiraient dans un endroit calme et, éloigné des horreurs de la guerre, ils mettaient fin à leur propre vie. L'ennemi ne le poursuivait pas, mais avec un respect sincère, le laissait accomplir l’ultime acte de loyauté. Le processus évolutif vers le technologique a été une spirale ascendante de nouvelles découvertes, de progrès et de transformations spectaculaires. Dans le passé, face au vent, au froid et à la chaleur qui menaçaient la santé, les êtres humains se sont habillés pour couvrir leur nudité et ont créé des abris pour se protéger. Aujourd'hui, avec l'évolution naturelle, l'homme a découvert de nouvelles choses et a oublié que cela devait être accompagné de nouvelles découvertes à l’intérieur



de lui. La loyauté, la courtoisie et le courage représentaient des idéaux élevés et nobles, mais ils se concentraient sur le champ de bataille où le samouraï était reconnu pour son habileté au combat. L'étude intense du Bujutsu aiguisait l'esprit, mais seulement pour que la mort puisse être affrontée sans peur et pour que l'ennemi soit détruit. À cette époque, le caractère chinois « Bu » n'était associé qu’à la guerre. Mais, d’après les professeurs les plus anciens, la traduction exacte était : « gouverner et protéger les personnes » pour ainsi construire une société plus forte. Le sabre était le symbole de la clase des samouraïs, une œuvre d’art merveilleuse et raffinée. Une excellente épée fabriquée par le fabricant le plus célèbre de l’époque pouvait représenter le bien le plus précieux, plus encore que la vie elle-même. Avant de fabriquer chaque lame, le maître forgeron purifiait son corps, son esprit et l'espace tout autour, suivant une ancienne cérémonie Shinto de « Misogi », de purification. L'acier était purifié par le feu et l'eau, tandis qu’il était frappé jusqu'à ce que toutes les scories disparaissent. Quand

l'épée est utilisée de manière appropriée et efficace, les mouvements du corps doivent être réalisés avec naturel, suivant les règles artistiques de la lignée et du mouvement, en utilisant l’espace de manière équilibrée. Aujourd'hui, avec le capitalisme à fleur de peau, les hommes s'arment de mots et de stratégies qui anéantissent ceux qui ont encore de bonnes pensées. Cependant, dans un cycle naturel, l’ascension et la chute sont devenues habituelles face à de telles attitudes. Pour ceux qui sont en paix, de tels phénomènes vont et viennent dans le calme, mais d'autres, doivent faire face à leur propre tempête. L’évolution est nécessaire, mais l'ancien sera toujours présent. Que ce soit dans les concepts, les mots, la langue, les pensées ou les raisonnements, partout, l'évolution est seulement une conséquence de bon apprentissage. L'une des plus nobles aspirations de l’être humain à l'ère féodale était de contrôler et de transcender les tendances agressives, en les ancrant dans un modèle d'enrichissement de l'esprit. Bien que reconnaissant l'efficacité des armes à feu, de

nombreux guerriers et stratèges réservaient leur usage pour les files des paysans et les Ji-Samurais, soldats de catégorie inférieure n’appartenant pas à la classe des samouraïs. Avec leur fierté et leur élégance intactes, ils allaient au front en empoignant deux sabres. Nous pouvons citer trois grands leaders de cette époque qui dessinèrent l'évolution historique du Japon : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu. L'idée était d'unifier le Japon en un pouvoir central et d'en finir avec l'anarchie. Commencé par Oda Nobunaga et poursuivi par Toyotomi Hideyoshi, cet objectif a finalement été atteint grâce à la poigne de fer de Tokugawa Ieyasu. Le mot « Shingitai » signifie ceci : « Shin » – le cœur, le sentiment ; « Gi» – la technique ; et « Tai » – le corps. Pour la classe entreprenante qui croyait en une nouvelle ère qui apporterait l'ordre, la paix et la prospérité, c’était là le point de départ, de tels ces concepts n’apparurent qu’à partir du Bakufu de Kamakura. Homme d'une grande compréhension de la nature humaine et de la stratégie politique, le shogun Tokugawa



effectua de nombreuses réformes. Mais le Japon était malade et affaibli après tant de guerres. À cette époque, le Bujutsu subit des changements subtils mais profonds. Beaucoup des grands maîtres des anciens « Ryus » martiaux avaient assisté au développement des armes à feu, ainsi qu’au nouveau style de guerre et de stratégie qui apparurent. Il comprit que l'arme à feu n'était pas la fin mais le début d'une nouvelle ère et d’un nouveau type de guerre encore plus dévastatrice. Par conséquent, nous, pratiquants de l’épée et du Bujutsu, que pouvons-nous attendre de cette nouvelle ère ? Le concept d'harmonie pourrait représenter les désirs que cette nouvelle ère a apportés à nos cœurs. À cette époque, après avoir compris cela, les études classiques devinrent les études de la chevalerie et de la protection. Le courage, la paix et l'honneur s’implantèrent alors dans une nouvelle forme de guerrier qui apporterait au Japon tranquillité et harmonie sociale. Que serait-ce pour nous la création de ce type de guerrier à l'époque actuelle ? Pour nous, l'art de l'épée et du Koryu est

« Le bas-ventre ou hara, en plus d'être l’endroit où se concentre le courage, est considéré comme le siège de la conscience terrestre. » toujours associé au cœur, à la technique et au corps. Ainsi, le « Shingitai » existera toujours même si le monde est en paix, car l'amour et la haine commencent au même endroit et chacun a sa forme d'action particulière, qui se manifeste dans un corps. Pour ceux qui cherchent encore des sentiments hostiles, le « Shingitai » pourra se manifester de plusieurs façons, mais il ne cessera pas d'exister. Pour ceux qui voient dans l'épée une extension du caractère, il servira

pour leur « Hamon » (marque ou zone de la trempe de l'épée) pour mesurer leur propre intensité, autrement dit, en eux, viendra se loger la force et la nécessité du non-oubli de soi. La nomenclature des techniques enseignées dans les arts martiaux japonais est un sujet à la fois intéressant et controversé. La controverse se doit au procédé apparemment arbitraire de nommer certains mouvements martiaux dans beaucoup d’écoles, ce qui engendre souvent la confusion et le doute. Ce que les ardents défenseurs des anciennes formes affirment, c'est qu’une grande partie de la tradition se perd lorsqu’on modifie la nomenclature originale. Sans aucun doute, il s'agit d'un processus dynamique, semblable à ce qui se passe avec la langue d'un peuple. Il est habituel pour les générations plus anciennes réprouvent la quantité de néologismes qui surgissent à chaque instant et l'ignorance des jeunes des termes tombés en désuétude. Ce conflit existera toujours. Le problème se pose lorsque, non seulement la forme, mais aussi le contenu est modifié. Nous sommes las de voir aujourd’hui les arts traditionnels



se dissiper suite à l'indifférence et à l'omission de certaines écoles qui adhèrent à la moder nité, modifiant la nomenclature et la direction des mouvements, poussées par le besoin de faire évoluer leurs méthodes. Selon notre point de vue, les formes d'attaque et de défense, qu'elles soient armées ou non, se caractérisent par le type d’utilisation et la non-altération de leur continuité. Il est un fait que leur méthodologie et mode de transmission doivent, autant que possible, être perfectionnés et remodelés, mais l'altération et l'invention de certains mouvements engendrent la perte du caractère du style qui, d’une manière ou d’une autre, est parvenu jusqu’à aujourd’hui. Tous les types d'études exécutés au Moyen-Âge par les importants Ryu correspondent à une exécution directe, sans préparation. Avec les expériences imminentes, la nécessité de créer des méthodes permettant de rendre plus efficace la compréhension des mouvements a beaucoup influencé l’évolution de la perception du Bujutsu. À l'ère actuelle, nous pouvons donc déduire, en utilisant la nomenclature moderne, que les Koryu Seiteigata existent (le nom

de « Koryu » fut utilisé après l'ère Meiji, comme définition et présentation des formes anciennes et conservatrices), qu’ils ne sont rien d’autre que les anciennes formes d'arts martiaux, établies dans une séquence inchangée qui doit être exécutée telle quelle, en cherchant à revivre l'esprit de l'époque, dans sa férocité et son efficacité. D'autre part, il y a l’« Undo Seiteigata » ou la forme précédemment établie d'exercices qui indiquent une pratique différente. Par exemple, « Suburi » ou « Sotaidosa ». Comme l'importance de la conservation de l’ancien n’est pas établie, il est habituel que certaines écoles attribuent, par exemple, à telle ou telle technique le terme de « Kuzure » (variante). Autrement dit, quand on ne connaît pas le nom d’une technique particulière, on lui attribue la mention de « variante ». Le terme « Kuzure » est utilisé dans une certaine technique qui permet son exécution, altérant l’essence qui assure son inertie. Certains maîtres expliquent que ce fait a commencé avec des variations et différentes façons de penser face à la même situation. Les solutions coïncidaient, mais la forme initiale de réalisation était

modifiée. Certaines lignées du Japon utilisaient souvent des métaphores d’éléments naturels (Shizen) pour décrire leurs techniques, tandis que d'autres appliquaient termes d’origine religieuse, comme la Katori Shinto Ryu, d'orientation Shinto. Certains attribuent cette nomenclature à des moments de « Satori » des vieux maîtres qui définirent, à leur manière, la meilleure façon de se référer et de comprendre certains mouvements. Mais, les vérités sont liées à des facteurs historiques et sont exprimées par les faiseurs d'opinion et rien ne garantit que cela ait effectivement eu lieu. À l'intérieur de la vieille école, il existe habituellement du matériel ou des documents qui constituent le nom de chaque technique ou séquence. Il est évident qu’avec l'arrivée des immigrants japonais qui, selon des sources fiables, n’emportpèrent pas avec eux toute la documentation, de nombreux descendants se retrouvèrent « orphelins » des arbres généalogiques qui rapportaient l’histoire d’importants Ryu. Nous le savons. Ce que nous soulignons, c’est le soin et la capacité de préservation qui doivent être latents dans chaque segment. La conception zen de la



réalité peut peut-être nous aider à mieux comprendre l'importance de maintenir les formes originales. Toutes les actions de l'homme ont leur origine dans la conscience de soi. Nous avons tendance à penser que notre réalité subjective est à peine une fraction de la réalité objective beaucoup plus grande. À l'inverse, le moine chinois Rinzai de la secte Zen avertit que la réalité extérieure n'est qu'un aspect de la réalité subjective et que nous ne devons pas nous laisser opprimer ni déstabiliser par le monde objectif, mais nous en libérer. Nous ne devrons pas nous baser sur le monde des objets pour notre orientation ou connaissance. Nous avons été séduits par l’évaluation des avantages et des inconvénients de chaque action, suivant une voie, puis une autre. Et avec ça nous oublions notre vrai moi. Quand nous parlons, nous disons des choses absurdes et nous finissons par ne pas nous comprendre. Assiégés par toutes sortes de problèmes, nous avons tendance à les traiter superficiellement, sans capter leur véritable sens.

Hésitant entre l'action et l'inaction jusqu'à ce que surgisse le problème suivant, nous finissons par accompagner les temps qui courent, en murmurant avec la multitude : « Finalement, pouvons-nous le faire ? » Nous confondons les apparences avec la réalité et nous nous préoccupons de ce que nous trouvons sur notre chemin, oubliant de nous préparer pour notre propre destinée ; et dans le processus, nous perdons notre nord, notre humanité et notre cœur. Dans la vie quotidienne, nous sommes flagellés par les forces indépendantes de notre volonté. Nous sommes contrôlés par des objets ; l’utilisateur devient l’utilisé. La secte Rinzai de zen affirme que nous devrions nous concentrer afin de ne jamais perdre l'esprit original et innocent avec lequel nous sommes nés, peu importe où nous nous trouvions ou ce qui peut nous arriver. Cet esprit d'origine est le même que la « non-pensée » ou « esprit vide » du zen. Si nous nous identifions à lui, nous pouvons surmonter notre conscience de

nous et ses liens. Pour atteindre cet état, il nous faut une discipline ou une voie par laquelle voyager à la recherche de cette pensée originale. Cette voie, comme l’indique un koan, doit être directement applicable à nos vies. Un verset écrit par un prêtre chinois de la dynastie des Tang décrit cet état d'esprit. Sa version en prose pourrait être : « Il y a un homme si pauvre qu’il mange du bois et porte des vêtements de feuilles. Mais son cœur est clair comme la lune, son esprit est calme et rien ne le perturbe. Si quelqu'un lui demande où il vit, il répond : « Dans les vertes montagnes, à côté de l'eau pure. » La réponse est un artifice poétique qui peut aussi signifier « dans toute la nature » ou par extension « dans le monde entier ». Bien qu'à première vue, ce poème peut paraître insignifiant, il est l'expression d'un état d'esprit concentré qui perçoit la grandeur de la nature et en même temps se sent en harmonie avec elle. Ce serait magnifique si à la question « Où habite-tu ? », nous pourrions répondre : « Dans le monde entier ».



Frans Stroeven


Integrated combat styles:

L’Eskrima est un système de défense complet où les armes jouent un rôle très important et où la partie du combat à mains nues est appelée Pangamot. Pour le combat au sol, nous utilisons le Dumog, un style de grappling philippin assez inconnu. Comme vous le savez, j’ai modernisé l’Eskrima avec et sans armes de manière à ce qu’il soit capable de faire face aux demandes modernes de la self-défense du 21ème siècle. Le Pangamot est un style de combat réaliste, complet et dur, développé à l'origine aux Philippines et modernisé par moi pour le rendre efficace et répondre aux besoins du 21e siècle. Créé pour la rue, créé pour la self-défense, créé pour vous. Avec ce slogan, je fais la promotion de cette forme unique d'auto-défense partout dans le monde. Je donne des séminaires, je pratique cette façon de combattre fascinante et je partage ma passion avec quiconque est ouvert à ma façon de penser et souhaite s'entraîner dur.



L’Eskrima n’est pas une gymnastique Malheureusement, certaines personnes transforment l’Eskrima en une gymnastique. En fait, je vois beaucoup d'exercices irréalistes, comme jeter des bâtons en l'air et les rattraper, et beaucoup de ces exercices étranges et inefficaces. Ces techniques ne fonctionnent pas du tout dans le combat réel. Bien sûr, l’Eskrima est beau à regarder et l'art martial peut être fantastique pour les démonstrations. Je sais aussi que tous ne sont pas des combattants et que certaines personnes pratiquent l'Eskrima parce qu'ils aiment l'art de Eskrima. Mais rappelez-vous que l’Eskrima a été conçu dans la guerre et que beaucoup de gens ont versé leur sang pour développer l’Eskrima et en faire le moyen le plus efficace pour vaincre leurs ennemis.

Le Pangamot pour la rue Le Pangamot pour la légitime défense de rue a, dans une certaine mesure, son origine dans la guerre. Quand un combattant armé perdait ses armes pendant un combat, il devait, afin de continuer de combattre, se servir de ses mains nues. Tout son corps était utilisé comme une arme. Il utilisait de nombreuses façons ses poings, la paume de ses mains, ses doigts, ses jointures, ses avant-bras, ses coudes, ses biceps, ses épaules, sa tête pour donner des coups de tête, ses pieds, ses genoux, son menton, ses talons, il pouvait tirer les cheveux et même mordre. Fondamentalement tout, vraiment tout, était utilisé comme une arme et tout cela d'une manière agressive très réaliste que vous ne trouvez pas souvent dans d'autres systèmes de combat.

Dumog Ce que beaucoup de gens ne savent pas, c'est que le Pangamot dispose d'un système de grappling appelé Dumog. Le Dumog ce n'est pas du Jujutsu, ni du Judo. Le Dumog a ses propres tactiques et techniques. Les anciens styles de Dumog étaient limités et n'étaient certainement pas destinés à faire face aux gens armés de couteaux ou d'autres armes. Vous pouvez vous imaginer faisant une belle projection d'épaule (comme vous avez pu le voir dans les tournois de Judo). Vous pourriez même marquer un Ippon (un point complet). Mais dans un vrai combat de rue, vous pouvez être poignardé une fois que vous vous retrouvez au sol. Aux Philippines, la culture du couteau était très importante et il était très dangereux de se battre au sol. Malheureusement, aujourd'hui, cette habitude de porter des armes est commune en Europe. Certaines personnes considèrent que porter un couteau les rend forts. De plus en plus de gens portent un couteau et trouvent cela tout à fait normal.

Dumong moderne Le Dumog moderne est différent, mais il utilise les mêmes principes que ceux utilisés dans le Pangamot. Cependant si tout le reste échoue, nous nous battrons au sol, mais avec un autre état d'esprit que celui utilisé dans le Judo, le Jujitsu ou le grappling. Tout ce que nous faisons debout, nous le faisons également au sol. Coups de poing, coups de pied, coups de coudes, saisies, immobilisation des mains, coups de tête, tirer les cheveux, mordre, cracher. En fait, tout ce qui est interdit dans les arts martiaux. D’autres armes tactiques peuvent être utilisées lorsque vous êtes couché par terre. Utiliser une arme, comme votre stylo, vos clés, un téléphone, du sable ou un bâton court. L’idée du SCS, c’est de se rappeler le mot anti : anti-boxing, anti-grappling, anti-kikking. Par exemple, si votre adversaire veut vous envoyer des coups de poing, vous donnez un coup de pied et vous essayez d'immobiliser votre adversaire en utilisant des coups de pied, des coups de coudes et des armes. Si votre adversaire veut entrer dans une lutte au sol, attrapez une arme, tirez-lui les cheveux ou mettez-vous à le cogner, utilisez les coups de coudes, les coups de tête, et s’il le faut, mordez ! Utilisez tout ce que vous avez à votre disposition pour gagner. En fait, c'est une manière réaliste de gagner. Je sais que c'est malhonnête, mais qui ne le serait pas dans une situation mortelle. Vous ne pouvez pas vous permettre de ne pas être malhonnête quand c’est nécessaire ! C'est le Dumog dans le combat de rue le plus réaliste. Quand vous y pensez, si vous appliquez cette philosophie, l'issue d'une bagarre peut être très différente. Les femmes peuvent gagner un combat contre leur agresseur, même lorsque leur agresseur est beaucoup plus fort ou plus grand qu’elles.

Un combattant tout terrain Tout homme qui suit cette philosophie peut se débrouiller dans n'importe quel combat et peut se battre à n'importe quelle distance. Il ou elle sera un combattant tout terrain avec ou sans armes et prêt à se battre dans des conditions réalistes. L’Eskrima utilise des armes comme vous ne le verrez pas dans d'autres styles d'arts martiaux. L’Eskrima vous permet de passer souplement d'une arme à l’autre, et, si nécessaire, de combiner les armes et le combat à mains nues. Pensez-y, d'une part, vous pourriez avoir un bâton court dans une main et avec l'autre, frapper. Toutes les parties du corps, en fait, peuvent être utilisées, comme nous le décrivons ci-dessus. Pensez à toutes les autres armes : clés, casquette, stylo, parapluie, etc. Combinez cela avec vos poings, debout ou au sol. Avec le bon entraînement, vous

devenez un combattant complet capable de faire à la fois un combat armé et non armé à n'importe quelle distance. Utilisez les bons principes et vous pourrez passer librement de l’un à l’autre. On pourra alors vous considérer comme un véritable eskrimador ! Même les gens modestes peuvent pratiquer le Pangamot et acquérir plus de confiance dans la vie de tous les jours !

Stroeven Combat System (SCS) Mon idée à propos de l’Eskrima, du Pangamot et du Dumog, c’est que ces éléments de l’Eskrima devraient être beaucoup plus pleinement intégrés dans un style de défense parfaite. C'est pour ça que j'étudie les techniques et que je fais les adaptations nécessaires. Et je recours toujours aux principes de base de l'entraînement aux armes : quel est le but de chaque technique, qu’est-ce que les principes de base de la défense et l'attaque impliquent, et quel est le résultat souhaité par ces techniques. Gardez à l'esprit ce qui doit être accompli et posez-vous ces questions : Cette technique est-elle réellement développée pour surmonter votre adversaire ? Ou bien est-ce une forme d'art ? La technique peut-elle vraiment être appliquée au combat réel ou elle ne fonctionne qu’à des fins de formation ? Lorsqu'on les applique, les techniques doivent être vraiment efficaces dans le combat ou vous aider dans la formation, pour faire de vous un meilleur combattant. Les principes de base doivent toujours revenir dans l’entraînement. Ainsi, lorsque vous intégrez le combat à mains nues et le combat au sol, ils doivent être une extension de l’entraînement aux armes. Le Pangamot est une extension du bâton et du couteau. Afin de maîtriser le Pangamot et le Dumog, vous devez pratiquer l’Eskrima. Vous allez découvrir que vous apprenez les principes beaucoup plus facilement. En outre, si vous pouvez appliquer les principes de base, vous pouvez également adapter facilement le Pangamot dans d'autres systèmes !

Être plus efficaces Si vous comprenez le concept de combat total dans les principes de la self-défense de l’Eskrima, vous comprendrez que le Pangamot est une pratique très réaliste de self-défense qui est aussi très différente de la façon dont elle était pratiquée avant ! Vous pouvez combattre avec n’importe quelle arme, mais pas avec des pistolets ! Votre corps est votre arme et vous deviendrez votre propre garde du corps. Je vous souhaite la bienvenue dans mon monde, le monde de l'Eskrima !


Frans Stroeven



Interview


Peu d'artistes martiaux acteurs obtiennent la célébrité en un seul film, cela ne se produit que de manière exceptionnelle et c’est le cas de Jeff Speakman avec « Perfect Weapon ». Il assure que ce que fut la réponse de la Paramount Studios face à la Warner Bros avec Steven Seagal. Son film « Perfect Weapon » n'a pas eu le succès escompté ; en tout cas, il ne fut pas comparable aux films du maître d'Aïkido, mais Jeff Speakman parvint à sa manière à faire connaître le Kenpo dans le monde entier. Texte: Pedro Conde & Gladys Caballero. Photos: David Gramage & davidgramage@gmail.com

P

our beaucoup de pratiquants d’arts martiaux, Jeff Speakman est un acteur remarquable du cinéma d'arts martiaux des années 90, autrement dit, une star d'Hollywood, ce qui est loin d’être de la réalité. Quand on le connaît et qu’on traite avec lui, on arrive à la conclusion qu'il est avant tout un maître, un grand professeur d’arts martiaux, qui a cette aura que n’ont que les grands senseis. On voit que, pendant des années, il a pratiqué le Karaté. Il a obtenu le 7e dan

« Il semble que ce qui vraiment les intéresse, c’est devenir le chef suprême du Kenpo et pas les voies que suit le Kenpo, ni son avenir. C'est le grand problème de cet art martial. »


Interview de Goju Ryu, laissant dans la discipline japonaise une trace difficile à effacer. Il a cette sérénité, cette humilité et cette loyauté envers son maître, que seuls possèdent les maîtres japonais, mais il a aussi une mentalité américaine, libre de traditions et de dogmes, objectif par rapport aux limites de son style, sans tomber dans le fanatisme et les exaltations. En bref : il a réussi à absorber « l'essence » du Karaté et du Kenpo et à les unifier dans un style unique, les perfectionnant actuellement avec le travail au sol du MMA. En conséquence, il a créé son propre style de Kenpo 5.0, consacrant ces dernières années à le faire connaître dans le monde entier. Mais il y eut une rupture inattendue dans sa tâche. En avril 2013, Jeff Speakman annonça sur sa page Facebook qu'il avait un cancer de la gorge. Plus précisément, on lui diagnostiqua une tumeur au stade 4 dans l’œsophage. « En raison de la proximité des cordes vocales, on ne peut pas m’opérer car je pourrais perdre la voix pendant l’opération. J'ai donc décidé de passer directement à la chimiothérapie et à la radiothérapie. » Heureusement, il a réussi à surmonter la terrible maladie et est retourné à sa tâche, la divulgation du Kenpo 5.0. Il s’est rendu pour la deuxième fois en Espagne, pour y donner des séminaires organisés par Cristina Alvarez et David Buisan. Jeff Speakman nous a accordé une entrevue de deux heures qui passèrent très vite, parce que ce fut juste une conversation entre deux passionnés d'arts martiaux, ce qui me donna l’occasion de réaliser de lui la meilleure entrevue qui lui ait jamais été faite. Il l’a dit lui-même jusqu'à trois fois. Je dois avouer que ce ne fut pas difficile,

au contraire, ce fut très simple avec, à ma portée, un communicateur et un maître d’un tel calibre. Jeff Speakman est né le 8 novembre 1957, dans l'Illinois, à Chicago. Avant le tournage de « L’Arme parfaite », il pesait 82 kg ; actuellement, il pèse 92 kg. Il a étudié les arts dramatiques pendant six ans, en plus d'être licencié en psychologie. Comme beaucoup d'autres, il a été attiré par les arts martiaux grâce à la série Kung-Fu ; précisément, ce qui le frappa le plus, c’était les citations philosophiques entre le maître et le « Petit Scarabée ». J’étais fasciné par la série « Kung-Fu », surtout quand il y avait ces séquences de flashback, dans lesquelles le jeune disciple apprenait la philosophie du vieux maître aveugle. Je pense que cela m'a incité à apprendre les arts martiaux. Il a commencé à pratiquer le Karaté style Goju Ryu en 78. À cette époque, on n'y avait pas beaucoup le choix. Le Karaté et le Judo étaient les arts martiaux les plus répandues et ceux qui prédominaient dans les clubs. C’est en 78, quand j'étais à l’université, que j'ai commencé à pratiquer les arts martiaux (Goju Ryu). En 83, quand j’allais terminer mes études, mon instructeur Lou Ange m'a dit : « Si tu veux vraiment faire des arts martiaux, tu devrais aller en Californie et t'entraîner avec Ed Parker. C'est vraiment rare qu'un 10e Dan de Karaté, généralement si stricts et si fermés avec les styles, vous dises que vous devez aller étudier avec un autre maître quelque chose de totalement opposé en termes de philosophie et de technique. Normalement, si vous allez

« En avril 2013, Jeff Speakman annonça sur sa page Facebook qu'il avait un cancer de la gorge. »

« Je m'efforçais d'être moi-même, bien sûr influencé par les enseignements d’Ed Parker, mais il voulait avant tout que je sois moi-même. »


Cinéma Martial « J’ai simplement associé la force du Karaté japonais avec la fluidité du Kenpo. »



Interview déménager, votre sensei vous recommander un autre maître de la même école. Des années plus tard, j'ai compris pourquoi il avait dit cela, mais sur le moment, cela qui m'a choqué. Mais c'est ça que ça veut dire être un vrai maître ; il voulait le meilleur pour moi, même si cela signifiait quitter son style. Je lui suis redevable. C'est là l'esprit qui fait défaut à certains de ceux qui se disent « Sensei ». Jeff Speakman a été vivre en Californie et, initialement, pratiqua avec Larry Tatum… J'ai commencé à m'entraîner avec Larry Tatum. Lorsqu’Ed Parker m'a vu, il m'a dit : « Ne continue pas avec lui, entraîne-toi avec moi. » Lorsque vous êtes un élève et que le grand maître du style vous dit ça, vous vous sentez c omme sur un nua ge , vous vous sentez privilégié. Je m’entraînais avec lui de deux à six heures. Quand j'étais a ve c La rry Ta tum, je me fixa is seulement sur la vitesse, j’essayais de le faire le plus vite possible, autrement dit, je travaillais pour l'ego, j’essayais de surprendre tout le monde avec ma vite sse , ma is c e la m'a fa it pe rdre l’« essence » de l'art du Kenpo. Ed

Parker m'avait conduit sur le chemin correct, l’important, c’était l'efficacité des coups, pas la vitesse à laquelle on les exécutait. La traduction littérale de Goju Ryu est Go–dur, Ju–doux et Ryu–style : style durdoux. Le style est caractérisé par ses positions courtes et hautes, l'utilisation des distances moyennes et courtes, en plus des coups et des blocages circulaires en mettant beaucoup l’accent sur la respiration et le travail du Ki. Jeff Speakman, en tant que ceinture noire de haut niveau, comment avez-vous trouvé le changement extrême à un style fluide et sans rigidité qu’est le Kenpo ? Avez-vous adapté la force du Karaté et son Kime aux techniques du Kenpo ? En effet, ils sont aux antipodes, ils étaient et sont très différents. Les styles japonais sont très puissants, ils mettent l'accent sur la force. En revanche, le Kenpo était très fluide, plus détendu, la vitesse primait… J’ai cependant appliqué la force que j’avais pratiquée à cette vitesse, c'est ce qui rend mon Kenpo différent, parce que bien que je n’aie pas conservé cette force du Karaté japonais, cette rigidité, j'ai conservé une partie de cette force. J’ai simplement associé la


force du Karaté japonais à la fluidité du Kenpo. Quand on voit un film ou une vidéo de certaines de ses démonstrations ou séminaires, on perçoit une grande différence entre lui et ses collègues de Kenpo. Techniquement, les exécutions sont les mêmes, mais au moment de l'impact, au cours de ces dixièmes de

seconde, la force, Ki, est un aspect évident du style de Karaté Goju Ryu. À quel point le Ki est-il important dans le Kenpo 5.0 ? C’est ce qui est le plus important. Seuls les experts et ceux qui le dominent connaissent son importance dans les arts martiaux. Quand on le contrôle, on voit tout

depuis une autre perspective, d'un point de vue différent et c'est ce qui m'a fait changer en tant que personne, en tant qu'être humain et en tant qu'artiste martial, parce que la respiration est incontestablement le moyen de se connecter avec l'esprit. Au moment de l'impact, il y a concentration de la tension


Interview

dynamique et de l'esprit. C’est à ce moment précis que vous libérez cette énergie. Le mouvement est le même que celui des autres instructeurs de Kenpo mais la différence est là. Après avoir frappé, vous vous détendez de nouveau et vous poursuivez la même dynamique de techniques que les autres. Après l'explication, Jeff Speakman effectue une démonstration de comment faire les mouvements du Kenpo. Il exécute d'abord une séquence technique très rapide. Plus qu’à des techniques martiales, du fait de sa rapidité, cela ressemble à un tour de main. Puis il les réalise telles que lui les exécute. Elles sont moins rapides mais beaucoup plus puissantes et plus efficaces au moment de

l'impact. Au cours de ces dixièmes de seconde, il concentre et utilise la puissance du Ki ; sa respiration et sa concentration sont différentes. Quand on regarde une vidéo ou un DVD d’Ed Parker, avec quelques différences, on observe une manière très similaire de travailler à celle de Jeff Speakman. Il est cependant inévitable de se poser la question : pourquoi y a-t-il tant de différences entre Ed Parker et le reste de ses élèves ? Pourquoi la vitesse prime-t-elle, chez les élèves de Parker, sur la force et l'efficacité ? Et ici, surgit cette question : Ses élèves ont-ils su capter son message, l'esprit de son Kenpo ? Ils ne saisirent pas le sens de la même manière que moi parce Parker venait du Karaté. La manière la plus douce de le dire sans blesser les sentiments de personne, c’est qu’ils ne captèrent pas l'héritage d’Ed Parker. Moi, oui, je l’ai saisi et j’ai pu appliquer cette force dans ses techniques, grâce à mes racines japonaises. Je pense que les autres instructeurs s’efforçaient plus à devenir le prochain Ed Parker qu’à apprendre son style, à être bien sur la photo et que tout le monde dise : « c’est meilleur ». Je m'efforçais d'être moi-même, bien sûr influencé par les enseignements d’Ed Parker, mais il voulait avant tout que je sois moi-même. Ed Parker voulait que chacun soit lui-même, il ne voulait pas des copies ou des imitations de lui. Dans mon cas particulier, quand je travaille, je suis concentré sur ce que je vais frapper, pas comment je vais le faire, quand vous comprenez le pourquoi, peu importe le comment… Tout semble indiquer que les élèves d’Ed Parker n'ont pas « capté » son héritage. Si tel est le cas, où se dirige le Kenpo ? Quel avenir l’attend ? C'est la question que personne ne me fait. Ils me demandent tous : qui va être, d’après vous, le successeur d’Ed Parker ? Il semble que ce qui vraiment les intéresse, c’est de devenir le chef



suprême du Kenpo et pas les voies que suit le Kenpo, ni son avenir. C'est le grand problème de cet art martial. Je pense qu’il faut suivre le sillage laissé par Ed Parker. C’est pour ça que j'ai créé le Kenpo 5.0. Là, en plus du combat debout, on considère le combat au sol avec des techniques de MMA, car vous ne savez jamais où vous aurez à combattre. Dans les temps que nous vivons, il est de plus en plus fréquent de trouver des pratiquants qui connaissent les arts de la lutte et, dans la rue, vous pouvez vous retrouver dans cette situation. Je les ai donc incorporés au Kenpo 5.0. Les gens qui ont connu Ed Parker disent que s'il était encore vivant, il l’aurait fait ou il aurait suivi des chemins similaires pour le rendre plus efficace, car dans le Kenpo, on ne considère pas le combat au sol. Un exemple : dans une voiture, nous avons un grand pare-brise pour regarder vers l'avant (l'avenir) et un petit rétroviseur pour regarder vers l’arrière… Il faut toujours regarder le passé, même si ce n’est qu’un petit peu. Les ignorants refusent de changer, ils refusent le changement, et les intelligents ne s'arrêtent jamais… Difficile de combiner un art martial comme le Kenpo, avec un sport de combat comme le MMA. Le Kenpo 5.0 ne tombera dans le piège de devenir une lutte ? Pourrait-on perdre l'essence du Kenpo et avec elle, sa philosophie ?

Sans aucun doute, la philosophie dans le Kenpo est très importante. Le MMA en revanche est très agressif et n’en a pas. J’explique donc à mes élèves de tous les coins du monde qu’avec le MMA, ils n’avancent pas, ils ne grandissent pas. Mes élèves doivent savoir se défendre et se battre au sol, mais sans perdre les valeurs du Kenpo, autrement dit, un pratiquant de mon style doit savoir se battre au sol, mais sans l'agressivité d'un combattant de MMA, en conservant la philosophie et l’esprit d'un pratiquant d'arts martiaux. Certains de mes élèves font de la compétition avec les combattants de MMA dans ce type de combats, l’important, c’est qu'ils continuent d’être des pratiquants de Kenpo, jamais des lutteurs de MMA. Quand Lou Angel m'a envoyé m'entraîner avec Ed Parker, il ne pensa évidemment pas aux arts martiaux, il pensa à la personne. Il donna la préférence à la personne sur les arts martiaux, c'est la différence entre ce que sont les arts martiaux et ce que sont les sports de combat. Dans les arts martiaux, on tient compte et on fait attention à la personne, c’est là la philosophie des arts martiaux, qu’il n’y a pas dans le MMA. Il y a une différence entre la philosophie des arts martiaux, qui est un mode de vie, et le combat dans les arts martiaux, qui


Interview est la compétition. Actuellement, il s’est uni au MMA, mais il a perdu le sens. Dans les arts martiaux, on cherche comment on peut aider, alors que dans le MMA, on cherche comment on peut blesser ou faire mal. Lorsque nous tournerons une série qui est en projet, nous allons nous concentrer sur la façon dont nous pouvons aider, pas comment faire mal ou frapper. Nous

essayerons d’illustrer la philosophie qu’impliquent les arts martiaux. Dans les arts martiaux, tous les maîtres innovants ont été pris sous le feu des critiques. Quand quelqu'un fait quelque chose de différent des autres, il n'est pas toujours compris par ses camarades de style et Jeff Speakman n'a pas fait exception…


Cinéma Martial Au début, j'ai eu beaucoup de problèmes avec les maîtres de Kenpo car ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais incorporé le MMA au Kenpo. Actuellement, ils ont enfin compris l’importance de savoir se battre au sol et aujourd’hui, je n'ai plus de problèmes ou de critiques, même si je reconnais que ce fut difficile au début. Mon objectif maintenant, c’est que mes élèves sont aussi

efficaces debout qu’au sol. Ils doivent pour cela pratiquer 50% debout et 50% au sol. Jeff Speakman insinue que tant qu’Ed Parker vécut, le Kenpo ne cessa pas d’évoluer, c’était un art martial qui est allait en accord avec son temps, indiquant une voie que d'autres suivaient. Après sa mort, le style doit continuer à progresser mais à quel point Parker a-t-il été important dans les arts martiaux ? Je pense que c’est la personne qui a le plus influencé les arts martiaux en Amérique et, par ricoche,t en Occident, parce qu'il ne s’est pas centré sur un seul style, l'important était sa philosophie, il avait l’esprit ouvert, il a créé les Championnats de Long Beach, les plus importants aux États-Unis, ouverts à tous les styles, où n'importe qui pouvait rivaliser dans les règles et où, en outre, les maîtres et les experts pouvaient faire des démonstrations pour faire connaître et diffuser leur art. Il a aidé de très nombreux maîtres à pouvoir enseigner leur style. Je suis sûr que sans Ed Parker, les arts martiaux ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui. Il y a un fait incontestable : Ed Parker a aidé Bruce Lee, grâce à lui, il a obtenu le rôle de Kato dans la série « The Green Hornet » et par ce rôle, il est arrivé là où il est arrivé ! Grâce à Bruce Lee, le monde entier a découvert les arts martiaux. Bruce Lee est l'icône incontestée des arts martiaux. Grâce au cinéma, il les fit connaître, mais que pense de lui, un maître comme Jeff Speakman ? Il a été le numéro un, le premier à montrer les arts martiaux en Occident, le premier à montrer que, malgré une petite taille, on pouvait faire tout ce qu’on voulait quand on avait des connaissances et des compétences martiales. Si Bruce Lee pouvait le faire, alors d'autres aussi, peu importe la taille ou le poids, y compris, des gens de plus de poids. Je pense que Bruce Lee a absorbé une grande partie de l'essence d’Ed Parker au niveau martial, une grande partie de sa philosophie. Les gens qui s’entraînaient avec Ed Parker et Bruce Lee, devinrent des années plus tard mes amis et nous commentions que, si petit, il était incroyable… Évidemment, il n’est pas bon d’affronter un homme qui se déplace comme Bruce Lee et pèse si peu, mais il est bien pire d’affronter quelqu'un qui se déplace comme lui, mais avec 10 kg de plus, ou pire encore, qui se déplace comme lui, avec 20 kg de plus. Parce que quand vous vous déplacez comme lui, la seule chose qui peut changer, c’est le poids. Si vous vous déplacez comme Bruce Lee, ça impressionne, mais si vous pesez plus, comme moi, par exemple, qui pèse deux fois plus, ou plus encore, ça impressionnera encore plus, et la réponse à tout cela, c'est que c'est le style d’Ed Parker. Ed Parker a non seulement aidé Bruce Lee dans sa carrière cinématographique, il a aussi aidé son élève et ami Jeef Speakman, dans le film « Perfect Weapon », révélant avec lui son Kenpo dans le monde entier. Nous avons regardé beaucoup de films et nous sommes arrivés à la conclusion que tous avaient un dénominateur commun, personne n’était bon acteur. J'ai donc décidé d'étudier les arts dramatiques aussi longtemps que nécessaire, afin d'acquérir un certain niveau. Ed


Parker a également pensé que c'était la meilleure façon d'obtenir un bon rôle. Il fallait le faire pour acquérir de l'expérience, en attendant que la chance me sourie. Elle se présenta le jour où est venu me voir à mon dojo à Los Angeles, le chef de production de la Paramount, qui a vu un cours et a dit : « Bien, bien, nous allons maintenant faire un essai pour voir vos compétences en tant qu’acteur. » J'ai fait cet essai et ils me donnèrent l’occasion de jouer dans « L’Arme parfaite ». Ed Parker fut essentiel pour le tournage, il était à tout moment avec moi, avant même le début du tournage, il a commencé à pratiquer et à préparer la chorégraphie. Puis, quand le tournage a commencé, il était dans toutes les séquences me

disant comment je pouvais le faire, comment améliorer mes techniques, et m’apporta un soutien moral à tout moment. Les tournages sont très durs. Il n’y a pas seulement une usure physique mais aussi l’usure psychique, et il était toujours là pour m'encourager et m'aider. Il faut généralement répéter les prises ; après le tournage, tout le monde commence à se déplacer et il y a une confusion terrible. Je cherchais alors Ed Parker et il se chargeait de me conseiller et de me diriger, parce que tout cela m’étourdissait. Lui, en revanche, il se sentait à l'aise et très animé, conscient de tout ce qui se passait, et c’était une grande partie de ma motivation. Le tournage fut très long et très dur. Parfois, nous devions travailler la nuit, j'étais

épuisé et ne pouvais éviter de rester endormi. Quand ça arrivait, Ed Parker me cachait sous un manteau. Lorsque ma présence était requise, il me réveillait doucement et me disait : « Allez Jeff, ils ont besoin de toi. » Malheureusement et par un mauvais coup du sort, Ed Parker est mort quelques semaines avant la première, il ne put donc pas voir l'impact du Kenpo sur le public… Je n’ai pas pu accomplir tous les buts que je m'étais fixés : le premier, qu’Ed Parker soit présent à la première et l’autre lui dédier le film alors qu’il était en vie. Il voulait faire connaître le Kenpo dans le monde entier et considérait que le cinéma était le meilleur moyen de le faire, mais il n'a pas atteint son


rêve… même si je l’ai fait pour lui. Il n’a pas pu voir le montage final du film, mais il a vu certaines scènes montées… Par respect pour lui, quand le film se termine, la première chose qui apparaît à l'écran, c’est ma dédicace et mon hommage à sa mémoire. Il fut présent au tournage, nous avons chorégraphié toutes les scènes de combat, nous étions entièrement d'accord que c'était là le vrai Kenpo, le Kenpo que le public devait connaître. « L’Arme Parfaite » avait un charme particulier que n'ont pas eu d'autres films de Jeff Speakman. En fait, ce film pour les critiques et les téléspectateurs, fit partie des meilleurs films d’arts martiaux des années 90. J'étais personnellement très enthousiaste par rapport au film, notamment la scène où plusieurs délinquants essayent de voler le portefeuille et sont éliminés avec une simplicité et une rapidité aveuglante… Dans aucun autre de ses films, on ne voit une chorégraphie comme celle là. Quand je parle avec des pratiquants d’arts martiaux, ils soulignent tous cette scène pour sa simplicité et son élégance. Quand je parle avec le grand public, ils

soulignent la scène du gymnase où je bats plusieurs voyous martiaux. C'est la grande différence entre les artistes martiaux et le grand public, il est difficile de tourner une scène qui contente les deux publics. Au début, quand nous avons tourné « L’Arme parfaite », nous n’avions pas filmé cette scène. Quand ils nous livrèrent le montage final, Mark Disalle l’a tour née comme il le faisait habituellement avec Jean-Claude Van Damme. À la Paramount Studios, on me disait que c’était le summum de l'élégance de ces arts, alors ils ont voulu une scène de plus, où l'on pouvait voir la différence et c’est pour cette raison que cette scène a été enregistrée. Je l’ai chorégraphiée et dirigée, c’est pour ça qu’elle est différente de tout ce qui apparaît dans le film, cette scène est l'essence du Kenpo, simplicité et efficacité. Mark Disalle tour ne avec un type de plan différent, plus long ; mais, celui-ci est plus court pour que l’on apprécie bien la technique. Dans cette scène, je me bats contre tout le monde à la fois et pas comme dans les films de Jean Claude Van Damme, où il en attaque d’abord un, puis un autre,

etc., chacun attendant son tour… Ce n'est pas réel. Dans un combat de rue, vous devez vous battre contre tout le monde à la fois, parce que personne n’attend son tour pour attaquer. La Paramound voulait tourner une scène réelle de ce que je faisais, une scène qui s’éloigne complètement des chorégraphies cinématographiques, mais qui, à son tour, puisse montrer l'efficacité du Kenpo. Et ce fut le résultat… Le réalisateur de « L’Arme parfaite » fut Mark Disalle. Curieusement, il fut aussi le réalisateur de « Kickboxer » de Jean-Claude Van Damme. À que point cela fut-il important pour le succès du film ? Dans « Perfect Weapon », il y a eu deux personnes très importantes, l’une d’elle est Mark Disalle et l'autre, Peter David. Incontestablement, Mark Disalle savait faire des films d'arts martiaux, mais c’est ce dernier qui nous a mis en contact et qui a permis que ce film puisse se faire. Le cinéma d'arts martiaux a vécu ses années de gloire dans les années 80 et 90. Dans les salles de cinéma et les vidéos-clubs, on trouvait plusieurs films avec Chuck Norris, Steven Seagal, Jean-Claude Van Damme, etc.


Interview « Ce genre de vie ne me plaît pas. Le cinéma est tout simplement un moyen pour atteindre ce qui est vraiment important dans ma vie, le Kenpo. Mon objectif est de parvenir à le diffuser à travers le cinéma. Si en faisant cela, je gagne de l'argent et je peux vivre aisément, parfait ! » Pourquoi ne tourne-t-on plus ce genre de films actuellement ? Est-ce parce que le public n'est pas intéressé… Aujourd'hui, il y a très peu de gens dans le monde de l'industrie du cinéma qui veulent faire des films d'arts martiaux. Seuls ceux qui débutent sont intéressés et ainsi, il est très difficile de tourner quelque chose de qualité. D'autre part, il n’y a pas une grande figure d’arts martiaux qui attire le public dans les salles. Il n’y a que quelques films qui ont vraiment réussi : « Enter the Dragon » avec Bruce Lee, « Kickboxer » avec Jean-Claude Van Damme, « L’Arme parfaite » avec moi. Il n’y a actuellement pas de grands maîtres, de grandes figures d’arts martiaux qui puissent réaliser ces films. Jeff Speakman ne cesse de donner des cours dans le monde entier. Le Kenpo 5.0 a plus d'adeptes chaque jour. De fait, après ses séminaires en Espagne, il poursuivra sa tournée en Europe, où il est de plus en plus demandé par les pratiquants de Kenpo. Mais du point de vue cinématographique ou télévisuel, estce la même chose ? Avez-vous des projets immédiats dans ces domaines ? Oui. En fait, j’espère le savoir aujourd'hui même, j'espère avoir ma propre série de télévision « reality » appelée « Perfect Weapons », armes parfaites, pas arme parfaite au singulier mais au pluriel, et ce sera comme une

étude dans le monde entier, où je montrerai mes académies et comment s’entraînent les différents groupes. Il aura une sorte de tournoi, le combat final aura lieu à Las Vegas. Les producteurs sont deux personnes qui dirigent deux programmes très importants dans le monde entier, l'un d'eux est le producteur de l'émission culinaire appelée « Hells Kitchen ». Si la série se fait et obtient le succès escompté, Jeff Spearkman pourra de nouveau savourer la douceur de succès. Qui sait, peutêtre redeviendra-t-il l'un des grands du cinéma d'action ? Bien qu'il ne semble pas intéressé par le mode de vie hollywoodien… Pas le moins du monde, ce genre de vie ne me plaît pas. Le cinéma est tout simplement un moyen pour atteindre ce qui est vraiment important dans ma vie, le Kenpo. Mon objectif est de parvenir à le diffuser à travers le cinéma. Si en faisant cela, je gagne de l'argent et je peux vivre aisément, parfait ! Quand on le connaît, on sait que cette affirmation est totalement irréfutable, car Jeff Speakman est avant tout un maître, un grand maître d’arts martiaux, radicalement différent de n’importe laquelle des stars des films d'action. Incontestablement, sa vie, sa passion, c’est le Kenpo et l'héritage d’Ed Parker. Dans sa vie, il n'y a pas de place pour autre chose que son art martial.







Fu-Shih Kenpo : À la recherche de L’AUTHENTIQUE SENS DU COMBAT DANS CERTAINS STYLES DE KENPO Tatsuo Yamada Né en 1905, Yamada devint le disciple du célèbre maître Choki Motobu en 1923 Un an avant, il avait commencé à pratiquer le Karaté avec maître Funakoshi. Mais ce qui l'intéressait avant tout, c'était l'efficacité et il avait été déçu par le style précédent qu’il accusa de manquer de réalisme. Il chercha alors l'homme qui avait tué un boxeur occidental d’un seul coup. L'année suivante, âgé alors de 18 ans, attiré par les combats de Motobu Choki et convaincu de sa capacité, il s’en alla vivre à Osaka pour devenir son élève. Il vécut dans la maison de son maître. Le Maître Motobu se rendit vite compte des qualités de Yamada, qu'il accepta comme Uchi Deshi (disciple interne). Sous la tutelle de Motobu, le jeune Tatsuo fut introduit dans un monde où la technique et l'efficacité ne faisaient qu'un. En 1924, satisfait des progrès de ses élèves, Motobu l’envoya à Okinawa, où le jeune homme vécut de nouvelles expériences de combat, face à des adversaires d'autres styles. Dans le livre consacré au combat que publia Motobu en 1925, apparaît le jeune Yamada. Les photographies des techniques de combat ont probablement été prises à son retour d'Okinawa. En 1934, Motobu visita le dojo de Karaté de Yasuhiro Konishi (fondateur du Shindo Jinen Ryu) qui avait invité Tsukeo Horiguchi pour entraîner un jeune champion de boxe anglaise. Motobu qui, malgré son âge avancé, persistait sans relâche dans ses recherches, proposa immédiatement au boxeur une confrontation amicale en combat libre. Dès le début du combat, le maître d'Okinawa neutralisa toutes les attaques de son adversaire et répondit jusqu'à ce que ce der nier abandonnât. Tatsuo Yamada fut présent et cette image du vieux maître dominant facilement un jeune champion se grava dans sa mémoire. Il réalisa alors le niveau réel de Motobu et décida de multiplier ses propres expériences du combat. Il confia complètement dans son maître qui lui proposa alors de participer à un type particulier de compétition, les Juken-Kogyo où les karatékas affrontaient des boxeurs ou des judokas. Le maître mit en garde son élève :



« Attention, de nombreux karatékas ont été abattus lors de telles rencontres. » En effet, à la suite de Gichin Funakoshi, de nombreux autres karatékas se déplacèrent au centre du Japon. Certains d'entre eux furent vaincus dans ce spectacle de combat et créèrent leur propre école de Karaté. L'histoire de ce spectacle, véritable tabou du Karaté, est mal connue. Yamada, sans hésiter, se lança avec passion dans ce nouveau type d’épreuves. Il accumula une expérience irremplaçable, sur laquelle il construisit plus tard son propre style. Le militarisme envahit l'atmosphère du Japon, qui entra en guerre contre la Chine en 1937. La guerre approchait. À cette époque, Tatsuo Yamada devint garde du corps de T. Nakajima, directeur d'une entreprise de construction aérienne. Il passa plusieurs années à ses côtés et

fut plusieurs fois blessé au couteau, à l’épée et au pistolet. En 1941, Choki Motobu retourna à Okinawa où il mourut en 1944. Après la guerre, en 1947, Tatsuo Yamada ouvrit un cabinet d’ostéopathie et un petit dojo à côté. En privé, il enseignait le Karaté à certains universitaires. La trajectoire de Yamada, parallèle à celle de Motobu, constitue également une étape importante dans l'histoire du Kenpo ou du Karaté efficace du Japon. Lorsque Yamada commença à enseigner le Karaté, ses classes étaient composées principalement de gens qui voulaient acquérir une efficacité réelle dans le combat : gardes du corps, policiers et même certains judokas désireux de compléter leur formation technique. On peut supposer que cette clientèle de judokas vint à lui après sa participation aux Juken-Kogyo. Voici une appréciation de



Yasuhiro Konishi à ce sujet : « Yamada était très agressif. Il critiquait ouvertement le Karaté, disant que ce n'était qu’une danse. Il était un peu comme un chef yakuza. Je le considérais comme un rénovateur du Karaté, mais d'autres karatékas ne l’appréciaient pas ». Yamada disait la même chose : « Beaucoup de gens viennent à moi, des judokas, des gardes du corps et des hommes politiques, mais pas les maîtres de Karaté. » Les karatékas qui venaient le voir étaient marginaux ; ce fut le cas, par exemple, de Masutatsu Oyama, futur fondateur du Karaté Kyokushin. Au début des années 1950, il termina la mise au point de son propre style et lui donna le nom de Nihon Kenpo Karaté-Do. Dans ce style, le combat libre est prioritaire, il se fait de plein contact avec des gants de boxe. Régulièrement, le maître fait combattre ses élèves contre des boxeurs et en 1959, son fils Hiroshi réalisa au Japon le premier combat officiel qui opposait un karatéka à un champion de Boxe thaï. En 1962, Tatsuo Yamada organisa le premier tournoi Nihon Kenpo KaratéDo. Les combattants portaient le pantalon long et la ceinture de Karaté, mais ils avaient des gants de boxe et étaient torse nu. Cet événement eut beaucoup d'impact. La plupart des karatékas jugèrent qu'il s'agissait d'une déviation totale de l'art martial et que ce n'était pas vraiment efficace, car le mythe du Karaté, « un seul coup mortel », était totalement absent. Tous les karatékas le jugèrent techniquement médiocre et moralement décadent, sauf ceux qui, comme Masutatsu Oyama et Muneomi Sawayama du Nihon Kenpo, ancien rival de Tatsuo Yamada, savaient ce que c’était qu’un combat où on frappait vraiment. Osamu Noguchi, qui dirigea plus tard l'école de Yamada, forma l'Association de Kick-Boxing en 1966. Il chercha des Japonais pour combattre des boxeurs thaïs. La plupart furent de karatékas des styles Motobu, Kyokushinkai ou Nihon Kenpo. Avec la télévision, le Kick-Boxing devint rapidement populaire au Japon. Aujourd'hui, cette tendance persiste sous une forme modifiée. À suivre, le mois prochain…





Posture 17 : « Posture Abdominale » – Vajrolyasana Cette posture fait contrepoids avec la posture pelvienne Katikasana, non seulement du point de vie de la demande physique, mais également du point de vie de l'activité mentale et énergétique. Dans notre dernière posture, la concentration portait physiquement sur l'arrière du corps, où le cerveau était appelé à transmettre de l’énergie nerveuse motrice pour serrer et maintenir la posture permettant à la partie frontale du corps d’être libérée de la tension. Nous pouvons facilement voir l'inverse dans cette posture que nous faisons, c’est maintenant la partie frontale du corps qui reçoit les énergies nerveuses motrices. L’équilibre sur la colonne vertébrale demande également que le jeu des hémisphères droit et gauche du cerveau soit transversal, communiquant le moindre changement d'équilibre via les nerfs moteurs. En plus de la communication croisée et de la dynamique énergétique, nous augmentons en même temps la capacité

nerveuse et la capacité de transfert. Plus la demande musculaire est grande, plus le sera la demande aux systèmes nerveux et sanguin, renforçant synergétiquement non seulement le physique, mais aussi le flux ou la capacité de transmission. Comme nous le commentions dans la dernière posture, lorsque le corps est contracté d’un côté, il doit y avoir une action d’étirement égale et opposée de l’autre côté. Cela permet de supprimer la tension dans les muscles et les structures particulières pour permettre un approvisionnement accru d'énergie, mais pas depuis le cerveau comme dans le cas de la fonction motrice, mais vers le cerveau en mode sensoriel. Nous avons trois fonctions nerveuses principales ; motrice pour les actions et le contrôle volontaire des muscles, sensorielle comme un moniteur du monde dans lequel nous sommes dépendants et autonomes, qui active automatiquement la fonction vitale (respiration, digestion, excrétion, etc.). En améliorant ces fonctions, nous devenons beaucoup plus harmonisés dans le sens et la capacité de créer un individu plus conscient et à l'écoute non

seulement de soi, mais aussi de ce qu’il y a au-delà. Les interactions et les décalcifications permettront également un plus grand transfert entre les énergies naturelles et personnelles de manière à ce qu'elles se fondent en une seule expression. Encore une fois, nous travaillons plus avec la terre qu’avec l'atmosphère ou la lumière du soleil et, ce faisant, nous travaillons plus avec les énergies chargées négativement. Tout comme notre dernière posture absorbait les énergies du soleil et les regroupait en une force spirale, la partie frontale du corps est devenue essentiellement sensorielle. Cette posture permet alors de dissiper et de rediriger cette nouvelle création énergétique pour sa pleine utilisation et bénéfice. Avec maintenant les chakras scellés frontalement, les portails postérieurs et l’appareil sensoriel sont activés et reçoivent l'émanation négative de la terre. Cette nouvelle activation donnera au pratiquant beaucoup un plus grand sens spatial ainsi qu’une plus grande conscience. Ceci est très important non seulement pour la croissance spirituelle, mais aussi



Texte : Evan Pantazi Instructrice de yoga : Carolina Lino Ponta Delgada, Aรงores Photo : Tiago Pacheco Maia Ponta Delgada, Aรงores


pour la protection, l’empathie et le développement des sens. La plupart des gens vivent aujourd'hui dans une zone spécifique de leur être, généralement frontale, que ce soit la pensée, le visage, la poitrine. Cette prise de conscience de la partie postérieure du corps transcende dans une expérience de vie plus complète, avec une meilleure compréhension et un accroissement des potentiels. L’arrière de notre corps est notre passé inconscient ou l’énergie de développement causale. Le devant du corps est la fonction consciente ou les aspects dysfonctionnels.

Posture Abdominale – Vajrolyasana Lorsque nous commençons à nous détendre de la position arquée précédente, la posture pelvienne Katikasana, nous mettons d'abord nos fesses et l’arrière de nos jambes vers le bas en contact avec la terre pour supporter le corps en sentant le poids qui augmente lentement, percevant l'action et le contact en train de se faire. Laissez les nerfs sensoriels sentir le premier contact,

puis le froid du sol et ensuite le poids du corps. Ce sont trois vibrations énergétiques différentes et la séparation de la sensation de chacune est un pas dynamique dans l'éveil de la conscience. À mesure que le poids de votre corps se dépose dans les jambes, prenez conscience de votre dos qui est maintenant détendu et en expansion puisque la contraction est libérée. Cette expansion détendue continue, soyez conscients du changement de la fonctionnalité motrice à la fonctionnalité sensorielle et sentez. Cela libère et ouvre également les chakras postérieurs pour la conscience réceptive tandis que nous sentons la der nière posture expérimentée. Les mains se déplacent allant de l’effet de support du nerf moteur à une nouvelle position sensorielle des doigts à côté des hanches. Notre attention se centre maintenant sur l’équilibre des doigts car ils touchent légèrement la terre tandis que nous amenons le coccyx par terre pour centrer la connexion avec la terre. Nous sentons l'énergie en spirale dans la zone inférieure de l'abdomen vers le coccyx par où elle peut aller dans la terre en échange de l'énergie absorbée par les nerfs sensoriels à l’arrière des jambes, des doigts et dans le dos. Nous levons alors les jambes et nous basculons le haut du corps en arrière, centrant ainsi tout le poids du corps au bout de la colonne vertébrale. Cette contraction maintenue des muscles frontaux scelle les chakras frontaux et permet aux chakras postérieurs de sentir l'énergie et le transfert provoqué par la posture. Cela permet de libérer notre passé et apporte un nouvel élan dans la conscience et la fonctionnalité.

Respiration et intention À partir de la posture préalable, nous inspirons lentement et profondément

pour renforcer les chakras frontaux et l’énerg ie en s pirale. Quand no us commençons à plier la taille et à expirer en conjonction avec l'action qui permet au co rps plié de po us s er s ur les organes internes et le diaphragme pour expulser l'air. Comme l'air est libéré ains i que la tens io n de la part ie postérieure du corps, nous sentons les muscles détendus de la jambe qui commencent à s'enfoncer dans la terre et à s’étendre. Inspirez à nouveau lentement et profondément alors que vous amenez votre torse en position vertical à un angle de 90 degrés avec les jambes et que vous relâchez la pression sur les mains. Lorsque vous déplacez vos mains et laissez vos doigts toucher le sol à côté des hanches, commencez une longue et lente action d’expiration et sentir les vibrations qui descendent à travers les doigts et se répandent dans le sol. En maintenant l'angle à 90 degrés, commencez à inspirer lentement à mesure que vous vous penchez en arrière et que vous soulevez les jambes. Quand vous inspirez, sentez l'énergie entrer dans le corps et dans le sol à travers le coccyx. Ensuite, quand vous expirez, sentez l'énergie de la terre entrer dans le coccyx et commencer à nouveau une action en spirale. Vous pouvez répéter ce modèle de respiration aussi longtemps que vous pouvez maintenir la posture sans jamais forcer. L'action d’inhalation ira d’abord en spirale dans l'abdomen avant de sombrer dans le sol. À l’expiration, nous sentons l'énergie reculer à partir du sol dans la spirale du bas abdomen et se distribuer dans tout le corps en vibrations subtiles. Posture suivante nº 18 : « Posture de la pince » – Pachimottanasana


REF.: • KAPAP7

Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeurs officiels pour l'armée et la police israéliennes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le Close Quarter Combat (CQB), et Ben Krajmalnik ont réalisé un nouveau DVD basique sur les armes à feu et la sécurité et sur les techniques d'entraînement dérivées de l'IPSC (Instinctive Point Shooting Combat). Le tir instinctif en combat est une méthode de tir basée sur les réactions instinctives et cinématiques pour tirer en distance courte dans des situations rapides et dynamiques. Un discipline de self-défense pour survivre dans une situation où la vie est menacée, où il faut une grande rapidité et une grande précision, où il faut sortir le pistolet et tirer en distance courte, sans utiliser la mire. Dans ce premier volume, nous étudierons : le maniement des armes (revolver et semi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité, le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et en mouvement, des exercices de rétention de l'arme en situation de stress et avec plusieurs attaquants, des exercices de recharge avec chargeur, à une main… et finalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets, fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

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Self-défense

L’ART DU COMBAT SANS LIMITES Dans cet article, j’aimerais offrir à mes lecteurs un premier regard sur l'art martial fascinant du Panantukan Concept. Entrez en contact avec un système qui va sûrement faire tourner les têtes à l'avenir. Texte : Peter Weckauf, Irmi Hanzal, Thomas Schimmerl Photos : Thomas Suchanek


L

e Panantukan plonge ses racines dans les arts martiaux philippins. Le style occidental de Boxe a toujours eu une forte influence sur le Panantukan, c'est pourquoi le Panantukan est souvent appelé « la Boxe philippine » ou « Dirty Boxe ». La plus grande différence entre le Panantukan et la Boxe « normale », c’est bien sûr le fait que le Panantukan n’a pas de règles strictes et permet l'utilisation de toutes les armes de corps, comme les coups aux points faibles, les clés, les renversements et la manipulation du corps de l'adversaire. Pourquoi « Concept » ? Comme pour tous nos systèmes, nous utilisons

le terme de « Concept » pour qu'il soit bien clair que le Panantukan est enseigné comme un système intégral.

Le système Le Panantukan Concept « l'art du combat sans limites » est ma façon de voir la self-défense sans armes. Le Panantukan Concept fascine avec ses structures claires qui correspondent à la manière de penser occidentale. Il existe de nombreux niveaux pour débutants, pratiquants moyens et avancés. Chaque niveau s'appuie sur le précédent, ce qui garantit la réussite optimale de l'apprentissage. Les différents niveaux ont des objectifs et des cibles différents. Les principes

ainsi que les éléments tactiques et stratégiques du combat sont étudiés.

L'art du combat sans limites Le Panantukan Concept ne se concentre pas exclusivement sur la Boxe « malhonnête », il couvre plutôt tous les domaines de la protection de soi. Ce que la plupart des gens trouvent de si fascinant dans le système, ce sont ses possibilités d’entraînement variées et illimitées. Le Panantukan Concept répond à toutes les questions. À partir de techniques de Boxe complètes et sans limites, nous


Self-dĂŠfense



Self-défense couvrons les concepts de « destruction », de manipulation des corps, les concepts offensifs, l'utilisation de toutes les armes de corps, la défense contre les armes, les prises, l’entraînement au combat, la protection des tiers, la défense contre plus d'un agresseur, bref, la défense illimitée. On peut s’entraîner au Panantukan de manière totalement indépendante, ce n'est pas un sous-système d'un quelconque autre style. Le Panantukan Concept est aujourd'hui un système de combat rapproché qui est fondé sur des principes et des concepts. Le programme de formation très structuré couvre tous les aspects pertinents de la défense à mains nues ainsi qu'un grand nombre de techniques, exercices, combinaisons de coups, coups de pied, renversements, clés et sparring.

Le concept Il y a une raison pour laquelle nous utilisons le terme de Panantukan Concept. C'est parce que nous nous orientons vers des concepts de combat intégraux et pas une pure technique. Un concept est une conception, un plan d'action. Dans le cas de la selfdéfense, les concepts sont un plan sommaire du comportement potentiel dans un combat. Il doit être possible de changer le concept si la situation change et de remplacer une approche par une autre.

Les concepts d’armes dans les combats sans armes Parmi les critères les plus importants se trouvent les concepts d'armes que nous développons et élargissons en permanence. Le contrôle de l'adversaire en contrôlant ses mains et ses bras – on appelle cela Checking Hand – montre que nous supposons en permanence que nous nous battons contre un adversaire armé et que nous construisons notre plan de défense – le concept – en fonction de cela. De nombreux systèmes enseignent d'abord la défense sans armes et montrent plus tard à leurs élèves comment utiliser ce qu'ils ont appris contre des armes. Dans le Panantukan Concept, nous enseignons à tenir et à contrôler la main armée (typique dans la lutte contre les armes) dès le début, de telle sorte que ce geste devient naturel pour la défense contre les armes dans les niveaux de formation plus élevés. Un autre concept typique du Panantukan Concept, c’est celui de la destruction des membres de l'adversaire. Basé sur les techniques de combat avec armes, l'idée c’est de


détruire ou de blesser les membres de l'adversaire de façon qu'il ne puisse plus les utiliser ou qu'il perde le contrôle de son arme. Ce concept est vraiment destiné à la main armée de l'adversaire. Dans le Panantukan Concept, nous allons même un peu plus loin et nous utilisons ces techniques non seulement contre les bras de l'adversaire, mais aussi contre ses jambes (destruction de la jambe) pour lui enlever son agilité. Font également partie du Panantukan Concept les concepts d’entraînement spéciaux pour attaquer la tête et le cou de l'adversaire. L'utilisation de ces concepts produits de nouvelles idées pour l'auto-défense qui, à leur tour,

élargissent énormément les options techniques.

Formation des instructeurs À l'heure actuelle, nous sommes en train de construire et d'étendre notre système et par conséquent, nous offrons aux instructeurs de Panantukan Concept un entraînement axé sur la pratique. L'une des questions les plus importantes pour nous est la haute qualité de la formation de nos élèves. Nous offrons des cours spéciaux lors de stages intensifs où notre système peut être étudié. Le programme d’entraînement

est basé sur un plan passionnant au plus haut niveau professionnel. Notre programme de formation comprend le développement des compétences techniques, les tactiques, les aspects mentaux et la compréhension des principes et des méthodes du SAMI Unlimited Fighting Concept (Panantukan) – Panantukan Concept. Pour plus d’informations visitez : www.panantukan-concept.com Photos : Thomas Suchanek Texte : Peter Weckauf, Irmi Hanzal, Thomas Schimmerl


Self-dĂŠfense



Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par Budo International sont scell s au moyen d une tiquette holographique distinctive et sont r alis s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De m me, l impression des jaquettes ainsi que les s rigraphies suivent les plus strictes exigences de qualit . Si ce DVD ne remplit pas ces crit res et/ou si la jaquette ou la s rigraphie ne co ncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s agit d une copie pirate.

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« Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l'humanité. » Hwa Rang Do® Théorie et philosophie Mission dans le monde de la Hwa Rang Do® Association Hwa Rang Do® : Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcement de la vie et de service de l'humanité.

La voie martiale L'art du Hwa Rang Do® peut être considéré comme une voie martiale, où le terme « voie » se réfère au « chemin du guerrier ». En effet, lorsque quand vous apprenez le Hwa Rang Do®, vous devez apprendre des compétences de combat mais aussi comprendre vos forces et vos faiblesses pour vivre en accord avec la voie du guerrier. Le chemin du guerrier est bordé de concepts : rectitude morale, autonomie, vérité universelle, conscience, conscience de soi, honneur et justice. Ces idéaux et beaucoup d'autres sont essentiels à la compréhension de « la voie ». C'est le chemin qu’un guerrier doit parcourir pour devenir un pratiquant de Hwa Rang Do®, et il n'est pas fait pour tout le monde. Beaucoup d'entre nous se perdent en chemin et deviennent obsédés par le monde matériel visible, immédiat, banal, et perdent de vue la première raison pour laquelle nous avons

commencé le voyage. Afin de persister sur cette voie, il faut développer la force de la pensée, du corps et de l'esprit, la force d'un guerrier. La force ne signifie pas l'absence de faiblesses et le courage ne signifie pas l'absence de peurs. La vraie force surgit dans les situations les plus vulnérables et les plus faibles de la vie et le vrai courage se manifeste dans les pires circonstances. La valeur des choses dépend du nombre de sacrifices que nous avons faits pour les obtenir. Il faut constamment choisir d'adhérer ou de se dévier du chemin choisi, non pas en fonction de si une action ou une voie donnée est facile, mais si elle est vraie et juste.

Le moi Du point du Hwa Rang Do® vue, le moi consiste essentiellement en trois éléments qui composent l'être tout entier. Toutes les choses se manifestent dans ces trois composantes et l’une ne peut exister sans l'autre : 1) L'aspect mental : ce que nous pensons à l'aide de notre raisonnement ; 2) L'aspect physique : ce que nous sentons à l'aide de nos cinq sens ; 3) L'aspect émotionnel : ce que nous ressentons à l'aide de nos émotions. Ainsi, le processus de manger notre déjeuner commence d'abord par le besoin physique du corps (2). La décision de ce que nous allons manger a souvent des liens affectifs (3) comme l’indique l'expression « qu'est-ce que vous avez envie de manger ? » Le processus mental (1) peut impliquer de décider si nous pouvons nous permettre notre plat choisi, s’il est bon pour la santé, etc. Chacune des dimensions mentionnées est tout aussi importante et affecte chacune des deux autres. En comprenant et en étant conscients de ces éléments, nous pouvons mieux contrôler nos réponses aux forces extérieures et maximiser


Hwa Rang Do

« En développant, une pensée claire et centrée, un corps sain et fort et un centre émotionnel stable dans nos vies, nous renforçons un quatrième élément essentiel de l'être : l'esprit. »

notre potentiel humain, ce qui est le but ultime de Hwa Rang Do®.

L’esprit En développant, une pensée claire et centrée, un corps sain et fort et un centre émotionnel stable dans nos vies, nous renforçons un quatrième élément essentiel de l'être : l'esprit. D'un point de vue martial, l'esprit est capable d'effectuer beaucoup plus que le moi, car il comprend

beaucoup plus de choses que le moi et ne se limite pas à la seule personne.

Les sphères de connaissance Dans le Hwa Rang Do®, la vision du monde est cohérente avec notre Um-Yang (le Yin-Yang chinois), notre théorie de l'univers. Nous croyons que tous les aspects de nos vies sont régis par une dichotomie

polaire opposée qui coexiste pour former tout ce que nous savons et sentons, notre moi et notre esprit étant inclus bien sûr. D'un point de vue mental, il est clair que chaque personne peut avoir des idées, des philosophies, des énergies et des routes différentes, mais comme le Um-Yang est toujours le principe en arrière-plan, nous pouvons dire que tous ces aspects convergent vers un « point



Hwa Rang Do d'indifférence » où ils sont égaux et harmonieux. Jetons un coup d’œil à l'intéressant exemple suivant. Les trois principales philosophies ou visions du monde qui ont influencé la culture coréenne dans les temps anciens étaient : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme. Les guerriers Hwarang devaient étudier un grand nombre de concepts relatifs à ces trois points de vue différents. Après avoir acquis un certain niveau de maturité intellectuelle et d’expérience du monde, ils commencèrent à percevoir des tendances universelles qui unissaient toutes les formes de connaissance et d'expérience, et pas seulement ces trois aspects. Avec cette base, ils pouvaient commencer le voyage vers une vérité unifiée. De manière générale, le Hwa Rang Do® affirme que nous devons étudier toutes les formes d'enseignement de la vie parce que c'est la seule façon de commencer notre voyage vers la vérité. Pour ce faire, il est important de commencer par l'étude académique (écoles, universités, professeurs et maîtres), pour aller ensuite aux applications pratiques et réelles de la connaissance acquise et enfin, dernier point mais très important, travailler dur pour trouver les « modèles universels » qui unifient tout. Ce que nous pouvons trouver à la fin de ce voyage, la vérité, est la même, peu importe quel était notre point de départ. La vérité est le point d’« indifférence » et un Hwarang était (et est toujours) un chercheur de la vérité.





AUTEUR: SALVATORE OLIVA

REF.: DVD/TV2

TITRE: J.K.D. STREET SAFE: REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2 TITRE: KNIFE FIGHTING: • DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA5 FIGHTING SYSTEM: • DVD/SALVA6 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA6 FIGHTING SYSTEMKINO • DVD/SALVA7

REF.: DVD/BL

AUTEUR: B. RICHARDSON

MUTAI: TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON HÉRITAGE

AUTEUR: RANDY WILLIAMS

AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA

REF.: DVD/ALM2 TITRE: JKD TRAPPLING TO GRAPPLING

REF.: DVD/ALM3 TITRE: FILIPINO MARTIAL ARTS

TITRE: HOMMAGE BRUCE LEE AUTEUR: TED WONG & CASS MAGDA

REF.: DVD/ALM4 TITRE: STREETFIGHTING! JEET KUNE DO

REF.: DVD/RANDY1 REF.: DVD/RANDY2 TITRE: WING TITRE: WING CHUN KUNG FU: CHUN KUNG FU: SIU LIM TAO CHUM KIU Anglais / Espagnol / Italien

TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS: TITRE: EXPLOSIVE DUMOG TITRE: JKD STREET TRAPPING”

Anglais / Espagnol / Italien

Anglais / Espagnol / Italien

TITRE: JEET KUNE DO BRUCE LEE’S YMCA BOXING

REF.: DVD/YAW2 TITRE: YAWARA KUBOTAN AUTEUR: MASTER PEREZ CARRILLO

TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVAL AUTEUR: ANDREA ULITANO

REF.: DVD/DP1 TITRE: 5 EXPERTS EXTREME STREET ATTACKS AUTEURES: VICTOR GUTIERREZ, SERGEANT JIM WAGNER MAJOR AVI NARDIA, J.L. ISIDRO & SALVATORE OLIVA

AUTEUR: BOB DUBLJANIN

TITRE: JEET KUNE DO ELEMENTS OF ATTACK

REF.: DVD/SILAT3

TITRE: JEET KUNE DO

DVD/RANDY4 TITRE: CONCEPTS & PRINCIPLES

REF.: DVD/EFS1

TITRE: JKD ”

REF.: DVD/RANDY3 TITRE: WING CHUN KUNG FU: BIU JEE

REF.: DVD/SILAT

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AUTEUR: TIM TACKETT

REF.: DVD/JKDTIM4

REF.: MUKRANDY4 REF.: MUKRANDY6

REF.: MUKRANDY5

REF.: MUKRANDY3

ANGLAIS

AUTRES STYLES

REF.: DVD/JKDTIM2

REF.: MUKRANDY1

REF.: MUKRANDY2

TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN

TITRE: PENTJAK SILAT

REF.: DVD/SILAT4

REF.: DVD/BURTON REF.: DVD/BURTON2 TITRE: JEET KUNE DO TITRE: JEET KUNE UNLIMITED DO UNLIMITED

TITRE: TITRE: ESPADA Y DAGA BUKA JALAN SILAT


Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologies d'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la Zen Nihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforce actuellement de maintenir cette tradition vivante et de conserver les formes originales à travers un système qui unifie le corps, la pensée et l'esprit de manière réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à la demande des pratiquants de la filiale espagnole de la Zen Nihon Toyama-Ryu Iaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch) afin de faire connaître au monde entier un style de combat avec une vraie épée, créé au XXème siècle dernier, mais dont les racines plongent dans les anciennes techniques guerrières du Japon féodal. Il vous présente la structure de base de la méthodologie qui est appliquée dans le style, depuis les exercices d'échauffement et de préparation codifiés, en passant par les exercices de coupe, les gardes, les katas de l'école, le travail avec un partenaire et l'initiation au Tameshigiri, les exercices de coupe sur une cible réelle, la pierre angulaire sur laquelle se base le Toyama-Ryu. Nous espérons que la connaissance de l'existence d'un style comme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un stimulant envers ce style traditionnel, très différent des disciplines de combat actuelles et qu'il attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiques martiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonais intéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leur apprentissage ou comme objet de consultation.

REF.: • TOYAMA1

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Le système PPP du Brazilian Jiu-Jitsu tel qu'il est enseigné par la ceinture rouge Flavio Behring (9e degré BJJ) Après m’être formé avec Rickson Gracie dans la Californie ensoleillée depuis 1994 et avoir obtenu la ceinture violette, j'ai rencontré un représentant de la génération la plus ancienne de Paris, le détenteur d'une ceinture rouge, Flavio Behring. Mon frère en BJJ du Rickson Gracie Jiu-Jitsu, Christian Derval, m’avait invité à plusieurs reprises, jusqu'à ce que je pris la décision de rencontrer le grand maître, qui avait lui-même commencé à l’étudier avec Helio Gracie aux premiers jours du

Gracie Jiu-Jitsu en 1947. J’ai organisé des cours particulières et j’y suis allé avec beaucoup de questions. Le grand maître Falvio Behring ressemble comme un frère jumeau à Sean Connery et sa façon d'enseigner tous les détails techniques du Jiu-Jitsu Brésilien, par exemple comment saisir, comment répartir votre poids ou comment effectuer la transition appropriée d'une position à l'autre, est tout simplement géniale. Ce que Flavio a en commun avec Rickson Gracie, c’est l'accent mis sur l'efficacité du BJJ pour l'auto-défense, plutôt que de le modifier pour la compétition sportive. « La self-défense ce n'est pas un combat où vous surprenez. » Flavio Behring)



« Pour travailler à la manière de Flavio Behring, il faut comprendre le système PPP du Jiu-Jitsu Brésilien. Autrement dit la posture, la précision et la pression doivent être vérifiées dans chaque position et chaque mouvement. »


C'était comme rentrer à la maison, réaliser tous ces petits détails que je sentais toujours qu’ils avaient disparus pendant le sparring. La manière d’enseigner et d’expliquer les choses du grand maître Flavio Behring et, fondamentalement, sa manière d’être un modèle de professeur d'arts martiaux… je me sentais comme chez moi et j'ai commencé à travailler avec lui le Jiu-Jitsu Brésilien. Depuis, je l'invite deux fois par an chez moi et à mon académie de Bamberg, en Allemagne. Il enseigne également son art martial dans différentes villes en Allemagne ainsi qu’en Italie, aux Pays-Bas et au Danemark. Pour travailler à la manière de Flavio Behring, il faut comprendre le système PPP du Jiu-Jitsu Brésilien. Autrement dit la posture, la précision et la pression doivent être vérifiées dans chaque position et chaque mouvement. Si on oublie un de ces P, on ne le ferait pas selon le BJJ original conçu pour se défendre dans la rue et dans la vie. Le système PPP permet de combattre sans effort. En ce qui concerne les trois P, on a la chose suivante : La posture permet d’améliorer l'équilibre, l'effet de levier, la sécurité et d’accroître les options. Par exemple, alors que vous êtes dans la position de garde, ne perdez pas votre posture et ne mettez pas votre tête vers le bas, parce que cela donnerait à votre adversaire

beaucoup d'options pour vous étrangler ou vous projeter. Imaginez votre tête pendante tous les jours de votre vie… Gardez la tête haute, ayez confiance en vous, et faites face à la vie en étant équilibré et déterminé à aller de l'avant, tout en respectant en même temps la vie et les autres. Laissez votre adversaire lutter contre l’équilibre que vous créez par l'effet de levier du corps, de sorte que lorsqu’il perd de l'énergie, vous gagnez de l'énergie, car en même temps, il ouvre une porte pour que vous puissiez le dominer et le soumettre. Celle-ci est soutenue par la précision, autrement dit être plus précis en ce qui concerne votre position actuelle et de transition – où vous saisissez et pourquoi –, mais aussi en ce qui concerne le timing exacte d'une technique, autrement dit s’il vous faut vous déplacer ou pas et quand. Cela englobe, par exemple, des questions comme la façon d'améliorer vos techniques de soumission, comme les clés de bras. Ainsi, dans le Behring Jiu-Jitsu nous tordons le poignet de l'adversaire avant d'aller à l’Américaine ou à Kimura. Le troisième principe est la pression. Si jamais vous faites face à une ceinture noire de Jiu-Jitsu brésilien, vous saurez de quoi je parle. Si vous êtes au sol et que la ceinture noire est sur vous, vous avez l’impression d’être écrasé par un tank. Il n'y a pas d’endroit par où échapper, pas de place pour se cacher.

La pression constante, même en étant au sol et lors des déplacements, est le troisième pilier du Behring Jiu-Jitsu. Le grand maître Flavio Behring a été entraîneur de la ceinture noire brésilienne Macaco pour un combat important et il a travaillé avec lui pour améliorer sa pression pendant le passage de garde, en mettant sa hanche plus en avant. C'est en grande partie grâce à cela qu'il a gagné ce combat. Pour reprendre les mots du grand maître Flavio Behring, le Jiu-Jitsu, c'est comme ouvrir une porte pour votre adversaire, l'invitant à entrer, le laisser supposer qu'il domine, puis, tout à coup, fermer la porte et le contrôler avec la posture, la précision et la pression. Ou pour citer un autre slogan de la famille Behring : « Ne vous battez pas, gagner ! » En 2013, j'ai assisté à la réunion annuelle de Jiu-Jitsu Brésilien à São Paulo, au Brésil, et j'ai été présenté à l'ensemble de nos ceintures noires. Après la réunion, nous avons eu un camp d'entraînement de BJJ dans une ferme brésilienne, puis nous avons pris l'avion pour Rio de Janeiro. Là, j’ai reçu le certificat de ceinture noire troisième degré des mains de mon maître, le grand maître ceinture rouge Flavio Behring, du grand maître ceinture rouge Joao Alberto Baretto et du grand maître ceinture rouge Alvaro Baretto, signé par les trois grands maîtres de Jiu-Jitsu Brésilien. Quel grand


honneur cette reconnaissance de mes efforts en Jiu-Jitsu Brésilien ! Aujourd'hui, après plus de dix ans de travail avec mon maître Flavio Behring et vingt ans de BJJ, nous avons ensemble introduit la voie du Behring Jiu-Jitsu Brésilien dans quatre pays, nous avons gagné des titres mondiaux et des titres nationaux en BJJ, grappling et dans des compétitions de MMA, mais plus important, nous avons construit une famille de BJJ et nous partageons notre mode de vie BJJ avec des gens qui aiment le pratiquer. Si vous souhaitez devenir instructeur officiel de Jiu-Jitsu Brésilien, vous pouvez me contacter directement au www.weng-chun.com Exportant le Behring Jiu-Jitsu Brésilien au Danemark avec mon élève Brian Berggren. Logo de Flavio Behring en Allemagne. Ma famille BJJ au Brésil. La famille Behring au Brésil, le grand maître Flavio Behring, le champion du monde Marcio Corleta, le champion du monde Danilo Rodacki, le maître Sylvio Behring, Rodacki, Andreas Hoffmann. Avec mes frères en Behring Mario Guimaraes ceinture noire 5e degré et Luis Lopes ceinture noire 3e degré.



« Aujourd'hui, après plus de dix ans de travail avec mon maître Flavio Behring et vingt ans de BJJ, nous avons ensemble introduit la voie du Behring Jiu-Jitsu Brésilien dans quatre pays. »


L’ASB au Festival du Japon ! La lignée du Bugei Kaze no Ryu Ogawa Ha et les traditions Shizen ont été représentées au 17e Festival du Japon à San Paulo, Brésil. La délégation de l'Association sud-américaine de Bugei, dirigée par Shidoshi Thiago Moraes, bras droit de Shidoshi Jordan Augusto au Brésil, a également pu compter sur la présence de Shidoshi André Bortoluzzi et se distingua parmi les plus de 50 présentations qui eurent lieu au Palco Principal. La présentation a ravi le public présent, depuis les plus âgés, particulièrement heureux de voir les traditions conservées, jusqu’aux plus jeunes, qui apprécièrent la fermeté et l’efficacité des techniques présentées. Après la présentation, plusieurs maîtres sont venus saluer Shidoshi Thiago et Shidoshi André pour les féliciter et en apprendre un peu plus sur le Bugei, l'ASB et tout le patrimoine culturel conservé par l'école. Beaucoup d'entre eux déclarèrent qu'ils n’avaient été à San Paulo que pour assister à la présentation de l'institution.



Les arts martiaux philippins ont la réputation méritée de travailler efficacement les armes les plus variées, depuis les bâtons jusqu’aux couteaux. Derrière elles, nous trouvons une conception du combat pratique que bien peu, comme l'auteur de ce livre, Frans Stroeven, peuvent expliquer aussi bien. Frans est Hollandais. Errant et voyageur, comme le mythe classique, il a su, au cours des années, rassembler l’information des sources originales, de lui donner cette empreinte moderne et pragmatique qui a fait de son système, une référence au niveau international auprès des élèves d’Eskrima sérieux. Ce livre rassemble toute cette information avec, en outre, des chapitres qui commentent aussi bien les classiques des arts martiaux philippins comme le grand maître Canete que des réflexions sur les systèmes combinés bien connus de l'auteur comme le Wing Chun. C’est cependant la quête de l'efficacité au combat qui constitue l'axe central qui domine ce texte. Une efficacité qui a conduit ce magnifique instructeur à enseigner à des groupes policiers tels que la police du Brésil ou des Philippines. C'est un livre pour ceux qui s'intéressent aux arts de combat pratiques et une grande référence pour tous les élèves des arts de l'Asie du Sud-Est en général. Le texte est truffé de conseils pratiques intéressants sur le combat qui attireront l’attention de tous les spécialistes, mais comme son style est simple et direct, même les non-initiés pourront en bénéficier. Alfredo Tucci





Texte : Pedro Conde. Photos : David Gramage. HYPERLINK "mailto:davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com

Les techniques de jambes, en raison de la rigidité naturelle des membres inférieurs (n'oubliez pas que vos muscles et vos tendons sont responsables de supporter et déplacer le poids du corps pendant une grande partie de la journée), sont plus difficiles à préciser. Elles exigent dès lors beaucoup plus d’entraînement que les techniques avec les membres supérieurs.


LA PRÉCISION : SES SECRETS ET SON ENTRAÎNEMENT La précision est l'un des attributs fondamentaux des arts martiaux et des sports de contact. Il est donc important de savoir que, quelle que soit la puissance, la rapidité et ou la souplesse du pratiquant d’art martial, ses actions ne seront pas efficaces s’il manque de précision parce que ses coups ou ses techniques n’arriveront tout simplement pas où il le veut et quand il le veut. Malgré son importance, la précision n'est généralement pas entraînée de manière spécifique car nous avons tendance à croire que les combattants naissent précis, que ce n’est pas quelque chose qui s’apprend. Et c’est une erreur. Comme tout attribut martial, la précision peut également être entraînée et améliorée. Par précision, nous entendons la capacité qu’une action neuromusculaire atteigne exactement la cible spatio-temporelle désirée ; en termes martiaux, frapper ou saisir un point concret à un moment donné, autrement dit il s’agit de la concision ou de l'exactitude rigoureuse avec laquelle un mouvement technique atteint le but ou l’objectif prévu (que ce soit frapper, bloquer, esquiver, etc.). La précision est donc le résultat de la combinaison de deux attributs de base : la coordination des mouvements en termes de précision spatiale et la vitesse en termes de précision temporelle. Les deux types de précision sont étroitement liés et l'artiste martial a besoin des deux pour être vraiment précis dans ses actions. La précision est, conjointement à l’opportunité et à la fluidité, l'un des facteurs fondamentaux du timing, attribut stratégique par excellence qui fait la différence entre un combattant quelconque et un grand combattant. Certes, toutes les techniques n’exigent pas le même niveau de précision. Un coup de poing ou coup de pied pivoté, par exemple, exige une précision quasi chirurgicale pour être efficace ; une imprécision de quelques centimètres ou quelques dixièmes de seconde suffit à transformer un coup terrible pour un coup

La bilatéralité est un élément qui défaille généralement dans l’attribut de la précision. Il faut donc exercer deux fois plus le côté gauche (si vous êtes droitier), si vous voulez être efficaces au combat, parce que vous ne savez jamais depuis quelle position on va lancer le coup.


Position de la Garde. Jab ou direct du gauche. Cross ou direct du droit. Low kick du droit. Low kick du gauche. Pour sortir, achevant avec round house kick ou coup de pied circulaire. inoffensif. La même chose pour les coups réalisés avec les doigts visant les points douloureux ou vitaux. En revanche, d'autres techniques n’exigent pas trop d’exactitude spatiale pour faire mal. Les meilleurs exemples sont certaines techniques de Boxe thaïlandaise comme le coup de pied circulaire ou le coup de coude ; ceux-ci sont si puissants et destructeurs que peu importe la précision, pour peu qu’ils atteignent les épaules ou la tête, le résultat sera toujours dévastateur. Dans le cas concret des techniques de jambes, du fait de la rigidité naturelle des membres inférieurs (n'oubliez pas que les muscles et les tendons sont responsables de supporter et de déplacer le poids du corps durant une grande partie de la journée), elles sont plus difficiles à appliquer avec précision. Dans le cas des coups de pied, en plus des exigences de coordination et de vitesse, il faut ajouter celles de souplesse et d'équilibre. Dans la grande majorité des compétitions martiales, on n’autorise que les coups au dessus de la ceinture, pour lequel les athlètes martiaux actuels doivent être capables de lever à des hauteurs considérables leurs coups de pied avec contrôle et rapidité. Trop peu de souplesse affecte l'équilibre, l'élévation et la portée du coup de pied et dès lors sa précision. La précision des coups de pied dépend dans une grande mesure de la flexibilité. La précision du coup est probablement l'un des attributs martiaux les plus importants et aussi, malheureusement, l'un des plus négligés dans l’entraînement. Le manque de précision non fait pas seulement perdre des opportunités, mais aussi de l'énergie et nous expose dans des positions vulnérables aux contres de l’adversaire. On a calculé que dans les compétitions, plus de 70% des coups n'atteignaient pas leur destination, autrement dit, près de trois coups sur quatre ne servent pratiquement à rien. Il y a un dénominateur commun dans les arts martiaux et les sports de contact, qui est : « Peu importe le nombre de coups que vous lancez, ceux qui importent vraiment ce sont ceux qui font mouche. » Les compétiteurs ou pratiquants qui sont capables de réduire ce pourcentage d'erreur, sont généralement – et n'est

pas un hasard – ceux qui gagnent. Chaque coup imprécis est une occasion manquée, de sorte que la précision fait souvent la différence entre tout ou rien. Il vous faut donc pratiquer et perfectionner les différents types de précision : la précision spatiale, temporelle et technique.

Précision spatiale (où) C'est la dimension la plus fondamentale de la précision : la capacité de frapper avec précision un point de l'espace désiré. Cette précision dépend principalement de la coordination technique des mouvements et de la flexibilité. En ce qui concerne la coordination, la simplicité de la technique et sa familiarité déterminent l'exactitude. Une technique est plus simple lorsqu'elle implique moins de muscles dans des jeux et des interactions simples et plus courts. Pour n’importe qui, il est évidemment plus facile de réussir un coup de poing direct qu’un coup de pied sauté et circulaire. On acquiert une familiarité avec la technique à travers la répétition, notre système neuromusculaire apprend ainsi à connaître la séquence des mouvements et à réduire les imprécisions. Pour perfectionner la précision et l'exactitude spatiale, il y en a qui recommandent des appareils de petite taille : punching balls et dérivés. Mais bien que ces dispositifs exigent une grande précision, ils ne permettent pas, en raison de leur poids léger, de la combiner avec la puissance. Pour entraîner la précision et la puissance nous avons des équipements lourds tels que les sacs ou les paos. Dans le cas du sac, en utilisant des bandes de sparadrap ou des traits à la craie, on peut fixer sur ceux-ci des cibles très précises, tout en travaillant la pleine puissance. Si vous voulez contrôler les


progrès réalisés, il suffit simplement de compter le nombre de coups de poing envoyés et combien d'entre eux ont atteint précisément le point choisi (combien de réussites, par exemple, sur 50 coups). En calculant la moyenne quotidienne, on peut connaître le pourcentage de réussites et d’échecs. En comparant les différentes moyennes sur une période de temps, nous pourrons suivre les progrès en ce qui concer ne la précision et déterminer si son entraînement exige ou pas une attention plus

peut omettre cela si le matériel porte, comme c’est habituel, le logo du fabricant au milieu de la mitaine de Boxe. Si les attaques sont faites avec réalisme, l’un et l’autre se déplaçant partout sur le tapis ou sur le ring, lançant des combinaisons de différents coups, effectuant des feintes, des esquives et des contre-attaques, nous parviendrons à nous entraîner de manière optimale à la précision à la fois spatiale et temporelle. Les paos marqués permettent d’entraîner la précision à pleine puissance, même si on ne peut pas les déplacer avec la même agilité que les pattes d’ours, ce qui ralentit le rythme d’entraînement. Avec les pattes d’ours marquées, on peut travailler la précision

la précision, c'est-à-dire, la capacité de frapper au moment précis. Cette précision temporelle exige fondamentalement une vitesse de perception (voir les ouvertures laissées par l'adversaire) et d’exécution. Le principal problème c’est que si la précision temporelle dépend de la vitesse et la précision spatiale de la coordination, vitesse et coordination contradictoires, car s’avèrent généralement plus la vitesse d'exécution est élevée, moins il y a de contrôle de la coordination, et vice versa. La preuve en est que, si nous frappons au ralenti, nous pouvons atteindre avec une précision millimétrique presque n'importe quelle cible, mais quand nous accélérons les mouvements, surgissent

grande. Une autre option consiste à marquer la cible à la craie blanche et vérifier, après avoir lancé le coup, sur le sac et sur le poing ou le pied, si on a frappé avec précision. Une fois que nous considérons que nous avons un bon niveau de précision spatiale statique ou avec un mouvement limité, il nous faut passer à une formation plus complexe et réaliste. Et pour cela, nous aurons besoin d'un partenaire d'entraînement. Le procédé décrit avec le sac peut également être appliqué au matériel d’entraînement que porte un partenaire, tels que les paos ou les pattes d’ours. Avec des bandes de sparadrap, on marque des points sur la surface de ces dispositifs et il suffit d’attaquer en essayant toujours d'atteindre exactement la marque. On

à la plus grande vitesse, mais de toute évidence, certains coups (en particulier les coups de pied) ne peuvent pas être lancés à pleine puissance. Ce travail peut aussi être effectué avec des gants rembourrés ou des mitaines de Taekwondo qui sont également valables pour entraîner ceci.

les problèmes d'imprécision. Une bonne précision martiale doit être capable de trouver l’équilibre entre ces deux facteurs, à savoir que la vitesse de la précision temporelle ne nous fasse pas perdre la précision spatiale. Il nous faut pour cela pratiquer sur des « cibles mo uv antes », par exemple, avec des appareils légers qui entrent rapidement en mouvement face à no s impacts (co mme les punching-balls) et qu’il faut suivre dans leurs va-et-vient et leurs rebonds. Cela nous oblige à frapper rapidement sans cesser de préciser les coups. On peut ainsi pratiquer des rounds d’une ou deux minutes, tout en comptant les coups réussis, ce qui nous permettra de mes urer no s pro g rès av ec précision.

Précision temporelle (quand) Jusqu'à présent, nous avons vu la dimension statique de la précision, c'est-à-dire, la frappe d’objectifs fixes. Mais les combats sont généralement très dynamiques, car aucun adversaire ne va rester à attendre tranquillement les coups. Ce facteur dynamique oblige à introduire la dimension temporelle de


Précision technique (comment) Mais il ne suffit pas de frapper où et quand nous le voulons, nous devons également être capables de frapper comme nous le voulons. La précision technique consiste à savoir nous déplacer et choisir les distances et les coups précis pour chaque situation et chaque moment. Par exemple, nous pouvons nous trouver en distance courte et voir une ouverture dans la garde de

l'adversaire et lancer au bon moment un coup de poing qui frappe précisément son estomac et qui soit cependant inefficace et lui fasse à peine mal. Si nous lançons un coup de poing droit, à la place d'un crochet, le coup l’atteindra son parcours à peine commencé, sans la puissance qu’apporte l'accélération. Le coup a été réussi en termes de lieu et de moment de l'impact, mais il est erroné ou inexact en termes de distance ou de technique, il perdra dès lors une grande partie de son efficacité.

La précision technique ne peut être obtenue que sur la base de l'expérience de combat, qui est le seul capable de forger l'intuition ou la capacité d’anticipation technique. Ainsi, pour l’entraîner de la façon la plus réaliste possible, nous avons besoin d'un partenaire. Que ce soit avec des pattes d’ours (gants rembourrés) que le partenaire va nous présenter à différents niveaux, tandis que nous nous déplaçons comme s'il s'agissait d'un combat, ou que ce soit en combattant


Position de la Garde. Jab ou direct du gauche. Cross ou direct du gauche. Crochet ou crochet oblique. Uppercut ou crochet ascendant. avec des protections (casque, protège-dents, plastron, gants, coquille et protège tibias) pour obtenir le plus grand réalisme possible, tout en maintenant les plus grandes marges de sécurité. Aucun appareil ne peut remplacer un adversaire humain, qui va se déplacer stratégiquement et souvent de manière imprévisible. En termes généraux, il faut essayer d’entraîner la précision dans des combinaisons de différents coups, pas dans des coups isolés. Et il faut pratiquer avec des combinaisons complexes, c'est-à-dire en frappant en haut et en bas avec les poings et les pieds, car tous ces changements techniques compliquent la précision. La résistance devient également un facteur important, car la fatigue réduit la précision. Les entraînements décrits dans cet article sont progressifs, car la précision, malgré ce que certains pensent, est le produit d'années d’entraînement. On peut donc commencer en frappant dans le vide ; pour perfectionner la technique et la coordination spatiale, passer à des cibles statiques ; puis à des cibles mobiles pour la coordination spatiale ; à la suite de quoi vient évidemment l’entraînement avec un partenaire, avec patte d’ours ou protections. En ce qui concerne la précision technique, les progrès se feront sentir au combat, indiquant l’attention que nous devrions prêter à cet attribut.


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Les yeux d’Odin, les plaines de Vigard et votre dernier combat Comme certains d'entre vous le savent, les Dog Brothers ont été présentés au monde avec ces mots du Dr Carl Jung : « Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. » C'est l'idée qui sous-tend notre credo : « Plus la dichotomie est grande, plus la transformation est profonde. La conscience supérieure par le contact le plus difficile ! » © DBI La question se présente donc comme ceci : Comment allons-nous rendre l'obscurité consciente ? Après tout, « les ténèbres », que Jung appelle souvent « l'ombre », ne sont pas définis, mais ils sont, par définition, ce qu’on ne voit pas. C'est précisément ce qui existe dans les ombres projetées par l'interaction de la lumière (Dieu ?) et le monde physique ou le « Soi ». Le Dr Jung décrit une manière de le faire à travers l'étude des mythes. Le fameux professeur jungien Joseph Campbell l’explique de la manière suivante : « Les qualités de l'expérience ne sont pas soumises à la définition, le nondicible peut encore être exprimé : les artistes peuvent le faire… Un écrivain peut décrire une expérience rien que comme une simple métaphore. Ce qu'il rend graphique et ce qu'il fait surtout pour susciter l'empathie, c’est décrire une situation humaine dans laquelle les émotions attribuées apparaîtront naturellement et conformément à la nature humaine. Ce type de situations stimulantes, assez objectivement définissables, cadre avec les émotions libérées. Les artistes et les écrivains sont limités dans leurs présentations à un nombre relativement limité de situations. Par ailleurs, l'auditeur ou le lecteur n’a, littéralement, presque pas “d’organes”, de mécanismes de réception pour déchiffrer le message. Nous pouvons juste supposer que le fondement de nos émotions est formé par des programmes héréditaires de comportement humain universel, des mécanismes de libération essentiellement innés. Pour cette raison, nous ne devrions pas être surpris quand, dans la littérature mondiale – depuis l'Épopée de Gilgamesh jusqu’au dernier roman publié –, les mêmes éléments thématiques saillants sont utilisés et apparaissent encore et encore : le héros qui libère la jeune fille captive ; l'ami qui, malgré tous les dangers, reste à côté de son ami ; des thèmes sociaux tels que le fort qui opprime le faible ou le riche qui exploite le pauvre ; l'enfant abandonné et sans défense. » Ces histoires / mythes / légendes / religions ont des thèmes récurrents qui utilisent des archétypes récurrents comme le héros, le magicien, le roi, le fourbe / le bouffon, la princesse, la reine, etc., qui se cachent dans l'inconscient collectif de l'homme. Quand une histoire est une histoire d'ombre, une histoire de héros, une histoire de magicien, une histoire de roi, une histoire de bouffon ou de fourbe, ses thèmes sont cohérents par rapport au type d’histoire. Parfois, une histoire peut contenir un mélange de thèmes. Alors qu’en surface, ces histoires sont souvent impossibles et illogiques, elles résonnent parce qu'elles représentent des cartes pour le développement de la conscience. Les différentes histoires abordent différents aspects de notre psyché à la recherche de l'intégration et de la conscience. Cela s'applique aussi bien aux enfants (voir par exemple les travaux de Piaget, spécialiste en psychologie de l'enfant) qu’aux adultes. Vus sous cet angle, « Spiderman » et « Hulk » sont des « histoires d’ombre » et leur énorme résonance ou succès est une indication puissante de leur validité en tant que telle. Ce sont des histoires sur les pouvoirs et les dangers du côté obscur, de la colère, de l'agressivité, de la sexualité ou des énergies créatives, qui se cachent derrière l’apparence douce et maniérée de Peter Parker et du Dr Bruce Bannières. Je me souviens que, quand mon fils avait environ sept ans, il était captivé par Spiderman. Au début, mon fils se demandait si Spiderman était bon. Il portait un masque, il était impliqué dans un tas de bagarres et la police essayait souvent de le capturer. Nous avons discuté de la façon dont Spiderman utilisait ses pouvoirs et son intelligence pour protéger les bonnes gens, qu’il en obtienne une reconnaissance ou pas, et comment tout en étant un héros, il avait également besoin chaque jour de son identité secrète pour quand l'utilisation de ses pouvoirs serait inappropriée. Puis l'incroyable Hulk est arrivé sur l'écran radar de mon fils. Il m'a demandé si Hulk était un héros comme Spiderman. Je lui ai répondu que Hulk essayait de faire les choses correctes avec ses pouvoirs, mais que, contrairement à Spiderman, qui était un étudiant en science, Hulk était plutôt stupide. Il s'arrêta pour examiner cette question. Nous aimions Hulk, mais je venais de l'appeler stupide. Je lui ai expliqué que la rage de Hulk était à la fois la clé de sa force et la cause de sa stupidité – il était trop fou pour penser clairement – et c'est pourquoi il avait besoin de sa femme Betty, en


qui il avait confiance, pour le guider et faire ce qui était bien. Sans elle, il se retrouvait souvent dans le pétrin. Dans l'histoire que nous allons vous raconter ici, nous avons un mélange de l’archétype du magicien et du héros. Comme nous le verrons dans un instant, tous les héros perdent une représentation tangible de leur ancien monde et leur ancien moi. Dans le cas d'Odin, il abandonne Sleipner, son armure d'or, son casque d’aigle et sa lance pour entrer dans le royaume où une nouvelle sagesse est possible. Là, il rencontre une autre étape cruciale de son voyage, ainsi Odin, le père des dieux, devient Vegtam, le vagabond ; il passe un test majeur (Vafthrudner) – un peu comme quelqu’un qui reçoit son nom de Dog Brother – généralement au prix de blessures tangibles – qui ressemble à ce qui se passe sur son parcours en vue de devenir Dog Brother. Avec en tête cette notion de cartes pour le développement de la conscience, tournons-nous vers la mythologie nordique et une histoire à propos d’Odin.

Odin va au puits de Mimir : son sacrifice pour la sagesse Odin, sans Sleipner, son cheval à huit pattes, sans son armure dorée et son casque d’aigle, sans même avoir sa lance à la main, traversa Midgard, le monde des hommes et se dirigea vers Jötunheim, le royaume des géants. Il n'était plus appelé Odin, le père des dieux, mais Vegtam, le vagabond. Il portait un manteau bleu foncé et avait un bâton de voyageur dans ses mains. Tandis qu’il allait vers le puits de Mimir, qui se trouvait près de Jötunheim, il rencontra un géant monté sur un grand cerf. Odin ressemblait à un homme pour les hommes et à un géant pour les géants. Il alla à côté du géant sur le grand cerf et ils bavardèrent. « Qui es-tu, ô frère ? », demanda Odin au géant. « Je suis Vafthrudner, le plus sage des géants », lui répondit celui qui était monté sur le cerf. Odin le reconnut alors. Vafthrudner était en effet le plus sage des géants et beaucoup allaient le voir pour essayer d'acquérir la sagesse avec lui. Mais ceux qui allaient voir Vafthrudner devaient répondre aux énigmes qu’il posait et s’ils échouaient dans leur réponse, le géant leur arrachait la tête. « Je suis Vegtam le vagabond, lui dit Odin, et je sais qui tu es, ô Vafthrudner. J’aimerais apprendre quelque chose de toi. » Le géant se mit à rire, en montrant ses dents. « Ho, ho, dit-il, je suis prêt à jouer avec toi. Connais-tu l’enjeu ? Ma tête est à toi si je ne peux pas répondre à une question que tu me poses. Et si tu ne peux pas répondre à une question que je te pose, alors ta tête est à moi. Ho, ho, ho. Et maintenant, nous commençons. » « Je suis prêt », déclara Odin. « Alors, dis-moi, dit Vafthrudner, dis-moi le nom de la rivière qui sépare Asgard de Jötunheim ? » « Ifling est le nom de cette rivière, déclara Odin. Ifling qui est mortellement froide mais n’a encore jamais gelé. » « Tu as bien répondu, ô vagabond, a déclaré le géant. Mais tu as encore à répondre à d'autres questions. Quels sont les noms des chevaux qui conduisent le jour et la nuit dans le ciel ? »

« Skinfaxe et Hrimfaxe », répondit Odin. Vafthrudner fut surpris d'entendre quelqu’un prononcer les noms qui n’étaient connus que par les dieux et le plus sage des géants. Il n’y avait maintenant plus qu’une seule question à poser avant que ce ne soit au tour de l'étranger de lui poser des questions. « Dis-moi, dit Vafthrudner, quel est le nom de la plaine sur laquelle la dernière bataille sera livrée ? » « La Plaine de Vigard, répondit Odin, la plaine qui a une centaine de miles de long et une centaine de miles de large. » Ce fut alors au tour d'Odin à poser des questions à Vafthrudner. « Quelles seront les derniers mots qu’Odin murmurera à l'oreille de Baldur, son cher fils ? », demanda-t-il. Le géant Vafthrudner fut très surpris par cette question. Il sauta à terre et regarda l'étranger intensément. « Seul Odin connaît les derniers mots qu’il dira à Baldur, a-t-il dit, et seul Odin aurait posé cette question. Tu es Odin, ô vagabond, et à ta question je ne peux pas répondre. » « Alors, dit Odin, si tu veux garder ta tête, réponds-moi ceci : quel prix Mimir demande-t-il pour une gorgée de l’eau du Puits de la Sagesse sur lequel il veille. » « Il te demandera ton œil droit comme prix, ô Odin », déclara Vafthrudner. « Est-ce qu'il n'en demandera pas moins que ça ? » demanda Odin. « Il n’en demandera pas moins. Beaucoup ont été le voir pour pouvoir boire une gorgée d’eau du Puits de Sagesse, mais personne encore n’a donné à Mimir le prix qu’il demande. J'ai répondu à ta question, ô Odin. Maintenant donne-moi mon droit à ma tête et laisse-moi poursuivre mon chemin. » « Je renonce à mon droit sur ta tête », déclara Odin. Alors Vafthrudner, le plus sage des géants, continua son chemin, monté sur son grand cerf. Mimir allait demander un prix terrible que une gorgée d’eau du Puits de Sagesse et Odin, le père des dieux, fut très troublé quand il l’apprit. Son œil droit ! Être pour toujours privé de son œil droit ! Il avait presque envie de retourner à Asgard, d’abandonner sa quête de sagesse. Il poursuivait sa route, n’allant ni à Asgard, ni au puits de Mimir. Et alors qu’il se dirigeait vers le sud, il vit Muspelheim, où se trouvait Surtur avec l'épée flamboyante, une terrible figure, qui rejoindrait un jour les géants dans leur guerre contre les dieux. Et quand il se tourna vers le nord, il entendit le rugissement du chaudron Hvergelmer qui débordait de Niflheim, le lieu de ténèbres et d'effroi. Et Odin comprit qu’il ne pouvait pas laisser le monde entre Surtur, qui allait le détruire par le feu, et Niflheim, qui allait à nouveau le plonger dans l'obscurité et le néant. Lui, l'aîné des dieux, devait acquérir la sagesse qui aiderait à sauver le monde. Et ainsi, regardant solennellement en face sa perte et la douleur, Odin, le père de tous les dieux, se dirigea vers le puits de Mimir. Il se trouvait sous la grande racine d’Yggdrasil, la racine qui prit naissance à Jötunheim. Et c’est là que s’assied Mimir, le gardien du Puits de la Sagesse, avec ses yeux profonds dirigés vers l'eau profonde. Mimir, qui avait bu tous les jours du Puits de la Sagesse, savait qui était celui qui se tenait devant lui. « Je te salue, Odin, aîné des dieux », dit-il.


Odin fit alors la révérence à Mimir, le plus sage des êtres du monde. « Je voudrais boire de ton puits, Mimir », dit-il. « Il y a un prix à payer. Tous ceux qui sont venus ici pour boire ont refusé de payer ce prix. Vas-tu, aîné des dieux, le payer ? » « Je ne reculerai pas devant le prix à payer, Mimir », déclara Odin, le père de tous les dieux. « Bois alors », déclara Mimir. Il remplit de l'eau du puits une grande corne qu’il donna à Odin. Odin prit la corne dans ses deux mains et bu toute l’eau. Et à mesure qu’il buvait, tout le futur devenait clair pour lui. Il vit toutes les souffrances et les peines qui tomberaient sur les hommes et les dieux. Mais il vit aussi, pourquoi les souffrances et les peines devaient arriver et comment elles pourraient être supportées de sorte que les dieux et les hommes, conservant une attitude noble les jours de peine et de tristesse, laisseraient dans le monde une force qui, un jour, un jour lointain bien sûr, détruirait le mal qui semait la terreur, le chagrin et le désespoir dans le monde. Quand il eut terminé de boire de la grande corne que Mimir lui avait donné, il porta la main à son visage et arracha son œil droit. La douleur qu’Odin, le père de tous les dieux, endura fut terrible. Mais il n’émit aucun cri, ni gémissement. Il baissa la tête et mis son manteau devant son visage. Mimir prit l'œil et le laissa s’enfoncer dans l’eau au plus profond du Puits de la Sagesse. Et l’œil d'Odin resta là, brillant à travers l'eau, signe pour tous ceux qui venaient là du prix que le père des dieux avait payé pour sa sagesse. Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais voici comment j’interprète ce mythe : La sagesse a un prix, physique et psychologique, dans le poids de la connaissance de notre mortalité, et c’est là que réside notre récompense, car comme le dit l'histoire : « Et à mesure qu’il buvait, tout le futur devenait clair pour lui. Il vit toutes les souffrances et les peines qui tomberaient sur les hommes et les dieux. Mais il vit aussi, pourquoi les souffrances et les peines devaient arriver et comment elles pourraient être supportées de sorte que les dieux et les hommes, conservant une attitude noble les jours de peine et de tristesse, laisseraient dans le monde une force qui, un jour, un jour lointain bien sûr, détruirait le mal qui semait la terreur, le chagrin et le désespoir dans le monde. » Sur le chemin des Dog Brothers, nous payons également un prix physique pour la sagesse et la conscience que nous cherchons. Nous acceptons cela parce que nous connaissons sa valeur. « Odin comprit qu’il ne pouvait pas laisser le monde entre Surtur, qui allait le détruire par le feu, et Niflheim, qui allait à nouveau le plonger dans l'obscurité et le néant. Lui, l'aîné des dieux, devait acquérir la sagesse qui aiderait à sauver le monde. » Et ainsi, comme Odin, nous acceptons un prix que d'autres n’acceptent pas. Cela nous amène à la question que nous étudions aujourd'hui : À quel moment avons-nous assez payé ? Quand le prix est-il trop élevé ? Après tout, Odin n’a donné qu’un œil, pas les deux ! Le chemin des Dog Brothers est un chemin « à parcourir en guerrier tous les jours de notre vie ». Si nous sommes trop

vidés et endommagés pour le supporter alors, métaphoriquement, nous avons renoncé à notre deuxième œil. Nous serons inutiles le jour de la dernière bataille sur les plaines de Vigard, nous pleurerons avec nos orbites vides quand les Valkyries ne tiendrons pas compte de nous car nous n’aurons pas réussi à être prêts, décidés et capables de défendre nos terres, nos femmes et nos enfants. Parfois, dans cet esprit d’abandon exubérant qui accompagne la volonté de « parier sur notre tête » comme le fait Odin, en tant que combattants du bâton, nous ne reconnaissons pas le seuil de cette étape de notre vie à la suivante. Nous confondons rester trop longtemps et rester jeune. Et effectivement, nous devenons aveugles, après avoir donné deux yeux au lieu d'un ! En clair, nous devons arrêter de nous battre quand il nous reste encore des forces de manière à avoir toujours encore des forces pour « un combat de plus ». Pour moi, cela signifie que même si je ne me bats plus, je m'entraîne pour pouvoir « tirer sur la gâchette » si nécessaire et aller à l’endroit « où je suis toujours jeune ». De sorte que j'ai déjà donné métaphoriquement mon « œil » aux dieux du bâton de combat, en échange de la connaissance de l'expérience, mais je ne vais pas donner mon autre œil dans ma recherche de la sagesse. L'intelligence est la quantité de temps qu'il faut pour oublier une leçon. Une leçon apprise ouvre la voie à la suivante. Et la vie nous présentera une fois de plus une leçon oubliée jusqu'à ce que nous apprenions de nouveau. Si je suis intelligent, je me souviens alors des leçons de mon temps passé à me battre. C’est la gâchette sur laquelle je peux tirer pour aller à l'endroit où je suis « toujours jeune », un endroit où, comme dit une chanson de musique country (qui me revient ici à la mémoire) : « Je ne suis pas aussi jeune que je l’ai été un jour, mais je suis plus jeune que je ne l'ai jamais été ». Combattre, c’est accepter que l'on pourrait être blessé durablement. Je le sais, je l'ai été. La durée de vie qui me reste est pour m’occuper de ma famille… jusqu’à me retrouver à mon tour sur les plaines de Vigard. Et les mots de Juan Matus (comme Odin, Merlin, et Gandalf le Gris, un autre exemple de l'archétype du Magicien) me viennent à l'esprit : « Par conséquent à ta mort, tu danseras sur cette colline vers la fin du jour. Et au cours de ta dernière danse, tu raconteras ton combat, les batailles que tu as gagnées, celles que tu as perdues ; tu raconteras tes joies et de ton émerveillement lorsque tu découvrit le pouvoir personnel. Ta danse exprimera les secrets et les merveilles que tu as emmagasinés. Et ta mort assise ici te regardera. Le soleil mourant t'illuminera sans te brûler, ainsi qu'il l'a fait aujourd'hui. Le vent sera doux et moelleux et ta colline tremblera. En achevant ta danse, tu regarderas le soleil, car jamais plus, éveillé ou endormi, tu ne le reverras. Et alors ta mort montrera le sud, l'immensité. » L’aventure continue Crafty Dog


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« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documents d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livre merveilleux. Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

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Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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L’ART ZEN QUI ÉQUILIBRE L’ESPRIT J'ai eu le plaisir d'assister et même d’introduire un cours de Shidoshi Juliana Galende à propos de la peinture traditionnelle, le Sumi-e. Ma présence dans ce cours s’expliquait, par delà le respect et l'amitié pour son animatrice, par une facette peu connue ma personne : la peinture à l'huile. Dans ce cours j’ai pu corroborer plusieurs points. Tout d'abord et avant tout, l'excellence de l'enseignante (je ne connais personne possédant une telle capacité de communication et d'empathie avec les élèves !). Et d'autre part, la vitesse surprenante avec laquelle vous pouvez apprendre cette technique (quand elle est bien expliquée). Si vous avez l'occasion d'assister ou si vous souhaitez organiser un cours avec elle, n’y manquez pas ! Vous avez la garantie du succès, du niveau et des résultats. Alfredo Tucci

L’

art sumi (encre) a été introduit au Japon au septième siècle chinois, qui remonte à environ 2000 ans avant J.-C. Au fil du temps, cet art est également devenu typiquement japonais, avec les grandes contributions du moine Toba-sojo, qui dessina « Choju Giga » à la

période Heyan (795-1185), et de Sesshû, à la période Muramaki (1333-1587), considéré comme le premier style purement japonais de dessin sumi-e. Il y a une terminologie liée à l'art : sumi (encre), suzuri (bâton d'encre), bokusho (art), kami (papier) et fude (pinceau).

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Culture Orientale Le terme sumi-e (on dit également suiboku-ga) fait référence à la peinture japonaise à l'encre monochrome, une technique qui a commencé en Chine pendant la dynastie Sung (960-1274) et a été assimilée par les Japonais au XIVe siècle, avec l'aide de moines bouddhistes zen. Le sumie a ses racines dans la calligraphie chinoise ; les traits appris en calligraphie sont les mêmes que ceux utilisés dans la peinture. Le plus important, c’est que le sumi-e n'est pas seulement une forme d'art unique et magnifique, mais aussi une philosophie. Alors que la majorité de la peinture occidentale classique eut comme objectif la description réaliste du monde et de ses objets, le sumi-e a toujours été une expression de la perception de l'artiste. Les peintres essayent de capturer l'essence d'un objet, d’une personne ou d'un paysage. Le plus important c’est la suggestion, pas le réalisme. La peinture occidentale utilise la couleur pour créer des ombres, des nuances et un sens de l'espace. Le sumi-e traditionnel, au contraire, utilise uniquement de l'encre noire. Dans la peinture orientale, l’encre noire est la plus grande simplification de la couleur. Au début du Xe siècle, le Japon a commencé à avoir de nombreux échanges avec la Chine et envoya des élèves étudier le meilleur de la culture chinoise, particulièrement la calligraphie et la religion. Cet échange a continué pendant plusieurs siècles, jusqu'à ce qu’à travers des changements internes, les Japonais eurent adaptés ce qu'ils avaient appris à leurs besoins. Un héritage de ce lien d'amitié fut la semence de ce qui allait devenir le bouddhisme zen, qui date du douzième siècle. Le Sumi-e, de par origine, a comme principale caractéristique la rapidité avec laquelle on l’effectue, l’inspiration artistique se transmet dans le délai le plus court possible. Il n'y a pas de temps pour la réflexion ou la pensée de ce qui est réalisé. L'artiste doit



s uiv re s o n ins piratio n s po nt anée. La possibilité de correction ou de répétition n’existe pas, le trait doit être unique, s'il y a une erreur, il est « mort » et toute l’œuvre est perdue. C’est cet esprit qui a conduit beaucoup de Samouraïs à pratiquer le zen et le Sumi-e. Un coup de sabre doit être réalisé spontanément, sans possibilité de correction ou de réflexion, autrement le sabreur serait condamné à mourir du fait de la vitesse des affro ntements . His amats u S hinichi, philosophe et connaisseur de l'art zen, souligne sept caractéristiques qui doivent exister dans une œuvre zen. Ce sont les suivantes : asymétrie (fukinsei), simplicité (kanso), naturel (shizen), profondeur (yugen), détachement (dats uz o ku), calme et la sérénité intérieure (seijaku). Toutes les œuvres ne peuvent donc pas être classées comme zen. Dans le Sumi-e, on utilise une encre faite de suie et de colle (sumi) et des pinceaux de poils de mouton ou blaireau, afin de retenir une grande quantité de liquide. Mais c’est le papier, le plus souvent mince et absorbant, qui fournit la principale caractéristique de ce type de peinture. La raison du choix d'un matériel si fragile pour transmettre l'inspiration artistique, c’est parce que celle-ci précisément doit se produire dans le temps le plus bref possible. Si le pinceau reste longtemps sur le papier, celui-

ci perce. Le fond blanc qui reste sur le papier (couleur d'origine) est relié à l'univers. On ne se voit pas de fond défini et l’on préserve ainsi la caractéristique liée au vide. La philosophie de la peinture Sumi-e c’est de passer au papier l'esprit d'un objet, sans prétendre créer une œuvre réaliste. Chaque coup de pinceau doit être plein d'énergie (Ki - énergie vitale qui existe en toutes choses). Chaque trait doit montrer sa vitalité et sa vie. L’artiste Sumi-e, tel un maître de la fabrication de l'épée du samouraï, met son esprit dans son œuvre et crée ainsi la vie à travers son expression artistique. La combinaison de la peinture, de la poésie et de la calligraphie fut la composition artistique préférée au Japon au cours de la première moitié du XVe siècle, en particulier dans les milieux zen. La programmation de ces Shigajiku, rouleaux de poèmes et de peintures, et l’acharnement à faire une œuvre d'art reliée à tous les niveaux et tous les sens se cristallisèrent ici en une voie. Plus tard, à partir de l’époque du maître Ch'en, Chao-chou Ts'ung-shen (778-897), une personnalité originale, elle a également été considérée dans les cercles zen comme quelque chose d'extraordinaire. De même, les deux parties séparément devaient être uniques et indépendantes, afin de ne pas dépendre de la présence l’une de l'autre pour être une œuvre d'art.



Le Sumi-e dans la pratique Pour peindre Sumi-e, le pratiquant doit connaître parfaitement l'objet qu’il va peindre, afin qu’il n'y ait pas de réflexion ou de doute pendant le processus

créatif. Il doit réaliser une observation presque constante des choses qui l’entourent. De ce fait, sa pratique lui apporte une plus grande conscience de la vie, car avec elle, commence à exister une plus grande sensibilité sur les choses et les gens qui nous entourent.

La peinture traite tout simplement de la force de son inspiration de base. Les thèmes naturels sont les principaux sujets, mais les peintres n’essayent pas d'imiter, de copier ou de dominer la nature. Au lieu de cela, ils apprécient tous les aspects de celle-ci et profitent

© Todas las obras aqui presentes son de Juliana Galende. Para más información podéis encontrarla en el canal oficial Kaze no Ryu Ogawa Ha (Youtube) e Facebook (KazenoRyu.Sumie).



de chaque processus naturel. Ils cherchent l'harmonie avec l'univers à travers la communion avec toutes les choses. La beauté artistique réside souvent dans ce qui est naturel et a de la personnalité. Si nous observons ces peintures avec ouverture d'esprit et de cœur, leur signification intérieure devient peu à peu évidente. Le but, dans le Sumi-e, c’est de capturer l'essence, le ki (énergie vitale), l'esprit ou la vie de l'objet de la peinture, évoquant la poésie et la nature. Dans un premier temps, l'étudiant peut entrer dans quatre thèmes classiques : bambou (take), chrysanthème (kiku), orchidée (ran) et fleur de prunier (ume). L’élève de Sumi-e doit passer par chacun des éléments mentionnés cidessus. Pour risquer les coups de pinceau caractéristiques du chrysanthème, par exemple, il doit d'abord maîtriser les variantes du bambou. En plus d'aborder différentes techniques, le style Sumi-e utilise trois tonalités, que l’on obtient de la combinaison du sumi (encre) et de l'eau. Le Sumi-e consiste en quelques coups de pinceau, juste ceux qu’il faut

pour décrire le thème, ce qui lui confère élégance et simplicité. L'économie du style conduisit le Sumi-e à être fréquemment mentionné comme le haïku de la peinture, car sa forme abrégée est similaire au micro-poème. La nature des matériaux et des techniques du Sumi-e ne permet pas de retravailler ce qui été fait ou de corriger les erreurs. Les réalisations imparfaites sont dès lors détruites. Il en résulte un effort caché derrière le tableau final. À l'intérieur de la peinture zen du Sumi-e, l'artiste doit apprendre à utiliser gracieusement le coup du pinceau sur le papier, de manière contrôlée. L’excès et le manque de force peuvent dénaturer la peinture. Pour peindre le Sumi-e, un mélange de spontanéité et de contrôle est nécessaire. Il doit y avoir une harmonie intérieure qui guide la main, conduisant le pinceau vers une expression pleine des sentiments. Aujourd'hui, au Japon, de nombreux dirigeants et cadres supérieurs pratiquent le Sumi-e, non seulement comme une forme de relaxation ou à la recherche de la paix intérieure, mais

aussi comme un moyen d'améliorer l'efficacité des entreprises, principalement en ce qui concerne la prise de décisions rapide. En outre le Sumi-e s’est consolidé comme un processus de connaissance de soi car il reflète l'état d'esprit du pratiquant ne permettant pas de corrections ultérieures. Il invoque dès lors la beauté de l’éphémère et la brièveté des choses, la spontanéité et la nécessité d'équilibre et d'auto contrôle. Le Sumi-e est traditionnellement un exercice spirituel. Tout comme dans la méditation, la planification est prédominante, bien que la technique doive être pratiquée exhaustivement pour ensuite l'oublier, de manière à devenir un outil de l'esprit créatif de l'artiste. N'importe qui peut commencer l’étude du Sumi-e, il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience artistique préalable, car la didactique permet à tous son apprentissage. Les cours de différents niveaux sont offerts à ceux qui souhaitent apprendre la voie de la peinture japonaise, depuis les thèmes plus classique aux sujets libres.



On définit le point vital en Taekwondo comme n’importe quelle zone du corps sensible ou fragile, vulnérable à une attaque. Il est essentiel que l’élève de Taekwondo ait une connaissance des différents points afin de pouvoir utiliser l’outil adéquat pour attaquer ou bloquer. Toute attaque indiscriminée doit être condamnée, elle est inefficace et c’est un gaspillage d’énergie. » Général Choi Hong Li, Encyclopédie du Taekwondo, Volume II, page 88. Le Taekwondo est l’un des arts martiaux les plus importants et professionnels dans le monde aujourd’hui. Fondé le 11 avril 1955 par le général Choi Hong Hi, il continua de prospérer, même après la mort de son fondateur en juin 2002. Avec le temps, les facteurs sportifs l’emportèrent et beaucoup d’autres aspects furent ignorés ou rejetés dans le secteur des méthodes de self-défense originales. Dans les écrits originaux du général Choi, le ciblage, la structure et même l’usage des points vitaux « Kupso » (Kyusho), ainsi que le développement des armes pour y accéder, sont décrits, mais ils n’ont jamais été entièrement enseignés. Le Kyusho International a développé un programme pour expliquer, instruire, intégrer et développer cet incroyable art martial en revenant à ses concepts fondateurs. Ce nouveau programme a tout l’appui du fils du fondateur, Choi Jung Hwa. L’objectif de cette série est d’étudier les formes (Tul) réalisées en fonction des préceptes du fondateur de « l’Encyclopédie du Taekwondo » (15 volumes écrits par le Général Choi Hong Li, incluant leurs points vitaux). À travers cette structure, le Kyusho s’intégrera initialement de nouveau dans le Taekwondo. Le Kyusho international est fier d’apporter son aide à cette tâche de collaboration monumentale et historique.

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"La Main de l'Infini"

Texte : Pablo Pereda Photos : Š Budo International Publ. Co.


Okinawa Le Maestro Pablo Pereda est décédé le 24 Août. Il est parti très tôt et de façon inattendue. Médecin, chercheur, spécialiste des ar ts d'Okinawa, il a laissé une mer veilleuse contribution, que nous avons un jour reflétée dans notre magazine et à travers un DVD unique en son genre. Sa catégorie humaine, sa chaleur ont été proclamées par beaucoup de ceux qui l'ont connu. Ce fut un gentleman, qui aida beaucoup de gens dans sa profession et dans la vie quotidienne. Homme très spirituel, il étudia et témoigna des chemins initiatiques. Créateur de la Karatérapie, une discipline reconnue par la Fédération Mondiale de Karaté, spécialiste de Castaneda, il était le dépositaire d’anciennes connaissances des katas d'Okinawa que son arrière-grand-père avait connu avant tout le monde en tant que médecin dans les îles. Pour lui rendre hommage, nous reproduisons cet article. Il laisse derrière lui une épouse bien-aimée et trois enfants qu'il adorait, formés et prêts pour la vie, mais à qui il manquera sûrement beaucoup. Ils ont toute ma sympathie et toute mon affection. Don Pablo était un homme spirituel et je suis sûr que son passage dans l’au-delà fut conscient. Il a laissé beaucoup de bonnes choses et nombreux sont ceux qui le regretteront, mais il a bien fait ce qu'il était venu faire et est parti très tôt. Il n'avait jamais mis les pieds dans un hôpital en tant que patient jusqu'à ce jour, mais son aorte se déchira… paradoxes du destin qu’il savait apprécier. Je l'ai toujours respecté et je me sens honoré de l'avoir eu comme ami, ce fut un homme impeccable, compatissant et généreux de son temps pour ceux qui souffraient. Nombreux sont ceux qui se souviendront de lui avec une affection sincère. Alfredo Tucci

Le plus grand secret d'Okinawa

n manuscrit perdu au milieu des vieux katanas, des éventails, des malles et des restes de la mémoire aventurière d'un médecin militaire espagnol qui fut initié, en 1860, par Monsieur Higa, un énigmatique maître d'Okinawa, aux secrets du To-De, un art de la conscience d'être… Voilà ce que le médecin Pablo Pereda, l'arrière-petit-fils de ce médecin militaire, reçut des mains de sa grandmère lorsqu'elle apprit que le jeune homme faisait du Karaté et qu'il avait les mêmes passions orientalistes que son arrière-grand-père. Et c'est ainsi que commence une merveilleuse histoire que nous voulons aujourd'hui vous raconter. Imaginez un vieux coffre, de ceux que l'on enterre parfois dans les fondations des bâtiments, hermétiquement scellés, avec les journaux du jour, des semences, des messages personnels, etc. On est en 1800, les maîtres de la tradition martiale ont atteint de très hauts niveaux dans leur pratique, mais vous vivez sur une île au futur incertain, les invasions sont continues et l'occupation de l'empire japonais est un fait. Que garderiez-vous pour le futur du Karaté si vous pouviez ? Cet étranger touché par l'esprit apparaît sur la scène… Monsieur Higa a suivi ce que lui dictaient le cœur et l'esprit. Aujourd'hui nous pouvons l'en remercier. Nous sommes devant une découverte qui a, pour le Karaté, la même dimension que la pierre de Rosette pour la connaissance de l'ancienne Égypte : cette « mémoire du temps » que représente le manuscrit. Les notes rapides prises avec agilité et les dessins anatomiques caractéristiques d'un médecin se mêlent à des lignes d'énergie qui définissent une carte bien différente. Des canaux, que nous connaissons aujourd'hui comme les méridiens d'acupuncture, apparaissent sur les dessins avec des notes rapides en bas de page expliquant comment doivent être réalisés les mouvements des formes, les katas. J'ai vu, au cours de ma vie, comment les formes de certaines écoles étaient modifiées plusieurs fois suivant les caprices des organisations, pour des questions de mode, d'esthétique ou encre du fait de la propre incompétence des professeurs qui les expliquaient. Quelles seraient ces formes anciennes ? Ce manuscrit est une goutte de temps arrêté, telle la goutte d'ambre qui enveloppe un moustique du pléistocène, une bulle qui renferme le mystère de toute une manière de concevoir le travail martial comme un art de la conscience et pas seulement comme une forme de self-défense ou un art de la santé. Les anciens maîtres étaient des chamans qui pratiquaient les mouvements et réalisaient des entraînements qui fortifiaient leur corps, leur émotion et leur esprit pour les préparer à arriver là où d'autres n'étaient jamais arrivés. Cette merveilleuse connaissance est l'occasion unique de retrouver les racines de ces pratiques où la magie acquiert sa véritable dimension, le grandiose, et qu'y a-t-il de plus grand que la conscience d'être ?

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« Le To-De, que l'on appelle également « l'art de la main nue », « la main miraculeuse » ou « la main de l'infini », était une discipline complexe qui englobait de nombreux niveaux »


Okinawa Les hasards de ce rocambolesque héritage métaphysique sont un trésor pour tous les pratiquants du Budo. Conscient de cela, le Dr Pereda a voulu récupérer, avec l'aide de ses maîtres, les détails non définis dans le manuscrit et nous propose dans une première vidéo, certains des katas de cette école que Monsieur Higa appela le « To-De », la main de l'infini ou du Tao.

TO-DE « Le rêve de liberté » Au fil des siècles, les communications entre la Chine et Okinawa ont été constantes. Il n'y eut pas seulement des échanges économiques et culturels, le savoir et la magie voyagèrent également d'un pays à l'autre à travers un groupe d'hommes mystérieux que l'on appela les « maîtres occultes ». Les maîtres occultes de la Chine et du Japon maîtrisèrent une discipline physique et spirituelle, le Chuan Fa, à laquelle ils consacrèrent leur vie. Au XIVe siècle, le Chaun Fa d'Okinawa fusionna avec les pratiques autochtones de l'île donnant naissance au To-De, art martial intégral qui connut une splendeur de près de 200 ans. Le To-De, que l'on appelle également « l'art de la main nue », « la main miraculeuse » ou « la main de l'infini », était une discipline complexe qui

Les formes appartenant à cette mystérieuse école partage une origine et des manières de certaines formes traditionnelles que nous connaissons aujourd'hui par d'autres voies comme le San Chin, mais ce ne sont que des parties d'un tout plus grand, une manière de considérer les arts martiaux que nous avons toujours pressentis comme une porte vers l'infini. Alfredo Tucci

englobait de nombreux niveaux. Il possédait en premier lieu une dimension thérapeutique car la pratique de ses mouvements enchaînés, les katas, permettaient aux pratiquants d'améliorer leur santé et de les fortifier leur corps. Mais le To-De possédait en outre un contenu philosophique et magique et ses pratiquants étaient capables d'altérer leur perception ordinaire et d'accéder à des mondes au-delà de ce monde, des dimensions invisibles dans lesquelles ils pénétraient pour explorer l'inconnu. Ces hommes et ces femmes pouvaient, grâce à leur art, dépasser les limites du temps et de l'espace et devenir les témoins du mystère insondable de la vie. De leurs voyages à travers l'inaccessible, ils revenaient riches d'expériences vibrantes et de nouvelles connaissances, tels des éclats de lumière, qu'ils pratiquaient

dans leur vie quotidienne pour l'évolution de leur conscience. À Okinawa, le cercle des pratiquants du To-De était très restreint et très choisi. Cependant, son influence se fit sentir dans tout l'archipel. Les maîtres de To-De étaient les maîtres d'arts martiaux les plus sobres et les plus étonnants. Ils vivaient leur art martial dans l'intimité de leurs clans familiaux et de leurs petites écoles et pourtant la réputation de leurs prouesses physiques et psychiques s'étendit de la Chine au Japon et le peuple d'Okinawa en fit des immortels. Aujourd'hui encore, les patriarches de l'île maintiennent vivant leur souvenir dans leur mémoire. Ils racontent que certaines nuits de pleine lune, les immortels de To-De reviennent exécuter leurs katas sur la plage. Ils nourrissent de cette façon la terre qu'ils aiment pour que l'esprit d'Okinawa reste vivant, pour qu'Okinawa puisse continuer de rêver…


Grands Maîtres

DOCTOR D. RAIMUNDO FELIX PEREDA Y BENITEZ D. Raimundo Felix Pereda y Benitez est né dans le courant du XIXe siècle. Il est issu d'une famille aisée, son père était avocat en exercice à Madrid. Médecin précoce, il s'incorpora à l'armée, concrètement au régiment de cavalerie. En tant que militaire, il combattit dans les guerres carlistes et fut décoré en 1876 et en 1879 pour ses actions et les blessures reçues à la guerre. Nommé directeur de l'hôpital militaire et civil de Logroño, il fut une célébrité nationale de l'ophtalmologie. Il épousa une nièce de Sagasta qui fut président du gouvernement espagnol. Aventurier et voyageur infatigable, il combattit aux Philippines et à Cuba et se rendit plusieurs fois à l'île d'Okinawa. Un long manuscrit de 150 pages, recouvert de cuir, qui raconte son périple, parle d'un art mystérieux appelé To-De et d'un certain M. Higa, tout aussi énigmatique. Le manuscrit se termine en 1908, après qu'il ait probablement effectué sa dernière visite. Postérieurement, alors qu'il aurait pu prendre sa retraite, il s'en alla volontairement à la guerre de Cuba. Il revint en Espagne ou il décéda en 1910. Son fils, Juan Cruz Pereda, professeur de gymnastique, essaya de développer certaines parties du manuscrit, particulièrement celles qui se réfèrent aux exercices physiques.

Qu'est-ce que le To-De ? Vingt-cinq ans ont passé depuis que j'ai reçu des mains de ma grand-mère le manuscrit de To-De. Un ouvrage de 150 pages de textes et de dessins faits à la main qui recueillent les coutumes des habitants d'Okinawa. Il semblerait que mon arrière-grand-père se soit rendu à Okinawa avec un camarade qui, ayant vécu longtemps aux Philippines, s'était souvent rendu dans l'île et connaissait le dialecte qu'on y parlait. Le To-De est un art martial impliquant une connaissance élevée, ses pratiquants étaient des experts martiaux complets. Ils ne s'entraînaient pas seulement pour le combat ou la self-défense, mais pour vivre pleinement. Ils croyaient en la nature, en ses forces déchaînées, en l'âme des arbres et des rivières. Ils croyaient, finalement, en un univers magique, vibrant et en perpétuel changement. Ils

« Composé de 35 katas, l'apprentissage commence avec « les 50 mouvements de To-De ». Facilement accessibles pour toutes sortes de personnes, ils possèdent une indubitable capacité thérapeutique. »

définirent, avec une clarté étonnante, la structure énergétique de la création. Dans leur cosmovision élaborée, ils furent en avance sur leur temps et ils ne le firent pas à l'aide de la science mais avec pour seul instrument leur corps travaillés à la limite de la résistance, leur esprit éveillé entraîné à être attentif et en silence, leur manière alternative de comprendre la réalité. Le To-De les enseigna à vivre et leur montra également une manière différente de mourir. Ils parcoururent, jusque dans ses ultimes conséquences, le chemin que traçait leur art, devenant immortels parce que tel est l'esprit de l'homme qui cherche le meilleur de lui-même. Seuls quelques initiés, qui conservèrent pour toujours l'anonymat, consacrèrent leur vie à le montrer. Admettre leur condition aurait représenté pour eux une condamnation à mort à une époque où le Japon prit le pouvoir à Okinawa.


Okinawa « Le To-De est un art martial impliquant une connaissance élevée, ses pratiquants étaient des experts martiaux complets. » Les pratiquants de To-De n'attendaient pas de passer à l'autre vie pour atteindre l'illumination. Leur objectif était de l'atteindre dans cette vie et ceux qui l'atteignaient se transformaient en êtres de légende. De fait certains aujourd'hui les considèrent immortels.

Le kata comme instrument Les katas du To-De sont caractéristiques pour leur durée, sensiblement plus grande que dans le Karaté-do traditionnel, et pour les changements de rythme qui engendrent des vitesses d'exécution vertigineuses. Les techniques de poing, bien qu'existant, sont notablement réduites, pas autant cependant que dans le To-De du Lotus Blanc qui est en réalité le Chuan Fa à l'état pur. Tout le programme de katas extrait des dessins du manuscrit se base sur le « Bai He », la « Grue Blanche », véritable trésor anthropologique qui constitue le germe authentique et l'origine du Sanchin. Ce que nous connaissons actuellement n'est qu'un fragment du kata. J'ai utilisé les katas dans la récupération de malades avec des handicaps ou une immunodépression et j'ai obtenu des résultats spectaculaires, comme la démonstration d'un paraplégique debout exécutant Sanchin à Sydney en 2000. Tout ce travail m'a valu la candidature officielle au Prix Nobel de la Solidarité. L'énergie que génère ce système en fait un système non seulement positif pour la guérison, mais également effectif pour la self-défense. L'organisation Butokukai a qualifié le système d' « art suprême » car ses techniques sont directes et mortelles et il possède des katas spécifiques qui montrent comment doivent être frappés les points vitaux, les nerfs, les vaisseaux sanguins et même comment tuer en quelques secondes, bien que cela ne soit pas le principal objectif de ces hommes qui rêvent d'infini. Le manuscrit ouvre les portes à des enseignements de grande valeur anthropologiques et a permis, après de nombreuses années de travail, que ceux-ci soient utiles à la société, car il s'agit là d'un patrimoine de toute l'humanité. Pour cette raison, j'ai adapté les enseignements, au moyen de la sophrologie médicale, à l'homme de la rue qui n'a aucune expérience en tant que pratiquant d'arts martiaux et j'en suis très fier. Je suis actuellement l'héritier de ces connaissances et fidèle à la tradition, notre école ne possède ni n'octroie aucun grade. Nous évitons de la sorte les problèmes d'ego. L'authentique progrès est quelque chose que chacun porte en soi et s'il y a « quelqu'un » que l'on ne peut tromper c'est bien notre propre conscience. Le texte précise le véritable objectif du pratiquant: obtenir la mort consciente pour pouvoir se mouvoir dans d'autres mondes lorsqu'on abandonnera celui-ci. Il décrit également un travail impressionnant de manipulation énergétique.


Grands MaĂŽtres


Okinawa

Les katas, récupérés par le Docteur Pereda grâce au manuscrit de son arrière-grand-père, possèdent de jolies formes et de beaux mouvements. Voici l'exemple d'une séquence. Je l'ai reçu en 1978, j'étudiais alors le Chuan Fa et le Tomari-Te avec Masashi Motegui. À partir de ce moment, avec son aide et celle des maîtres Masafumi Suzuki, Takuyi, Nakashima, Akashi, Shigo Higa, Stefano Surace, leader de Butokukai, et du Dr Vernon, j'ai pu reconstruire, à partir des dessins et des indications du manuscrit, tout un programme de katas inédits qui appartenait à l'ancien To-De.

TO-DE Composé de 35 katas, l'apprentissage commence avec « les 50 mouvements de To-De ». Facilement accessibles pour toutes sortes de personnes, ils possèdent une indubitable capacité thérapeutique. Postérieurement on étudie la forme « Bai He » qui inclut la forme « Chuan

Fa Ekenkyo Daruma Bai He », un véritable trésor avec des formes Sanchin d'une grande vitesse, ce qui fait penser que son origine va bien au-delà des écoles de la Grue. Et ne pouvait manquer également l'emblématique « Tsuqui No Kata » (kata de la lune). Le kata « Bai He » proprement dit (grue blanche), essentiel dans l'origine Sanchin, se compose de « Bai He Zhan Chi » (la grue blanche étend les ailes) qui comporte les « quatre trésors », chacun des katas qui le constitue. « Ming He Quan » (le poing de la grue qui crie) se compose de quatre autres trésors ou katas. Dans toutes les formes, c'est l'équilibre qui prédomine avec des respirations moelle-tendon. L'énergie est générée par la friction et la rotation vertébrale. Le bunkai se base sur des techniques de dislocation, des lésions des

vaisseaux et des nerfs, des fractures des intersections musculaires et de la trachée avec les doigts, et tout cela d'une simplicité alarmante. En même temps, on travaille la première forme de « Kama Shurigama » (kamas unis par une chaîne), une arme très ancienne qui, allumée, était utilisée pour effrayer les chevaux et leur couper le cou et les pattes. Cinq katas Turuashi, cinq Sanchin, Ho, Huan Gar, deux Kushanku, Yabu No Kata, deux Goryu No Kata, trois Nakashima constituent la partie la plus ancienne du style qui combine la forme souple et des passages à une vitesse endiablée. Et pour terminer cet exposé sommaire, j'aimerais rappeler quelque chose que quelqu'un me commenta un jour: « Tant que le rêve du To-De reste vivant, le miracle attendra ».


Grands Maîtres

Tradition initiatique et Carlos Castaneda Au cours de son séjour à Londres, le Docteur Pereda rencontra l'écrivain et anthropologue Carlos Castaneda, aujourd'hui décédé. Ce dernier se montra très intéressé par le travail du jeune médecin à qui il proposa de travailler en Californie, sans doute désireux d'incorporer à son travail de « Tenségrité » (les passes magiques de la lignée du nagual Don Juan) les formes de la tradition d'Okinawa transmises par Monsieur Higa. Le docteur Perera le remercia pour son intérêt, mais il comprenait que la tradition devait être transmise de la manière la plus pure possible dans le cadre de ces formes martiales. On connaît la passion et l'usage que fit Carlos Castaneda des arts martiaux traditionnels chinois pour récupérer sa santé détériorée. La lignée du nagual Don Juan posséda également un maître de la tradition martiale, le nagual Lujan qui s'appelait en réalité Lu Chian, mais que l'habituelle jovialité du groupe baptisa Lujan.

Les arts martiaux possèdent une longue tradition en tant que systèmes d'initiation magique et de là provient très certainement aujourd'hui encore une partie de la fascination qu'ils exercent. Comment y parviennent-ils ? Les experts signalent plusieurs options : • Interrompre la perception de la réalité à travers les répétitions et des exercices qui permettent d'absorber des quantités extraordinaires d'énergie dans le système, « enclenchant » des potentiels endormis dans la structure énergétique de l'être humain. • Éveiller des zones corporelles habituellement inutilisées et qui ne sont activées que dans des circonstances particulières ou extrêmes, par exemple les zones du cerveau que nous n'utilisons pas habituellement. • Rompre les cadres de référence habituels, les normes et les coutumes en poussant l'individu à affronter la réalité sans les masques que nous utilisons habituellement, rompant tous les mécanismes de défense pour affronter, directement et dénudés, la stupidité humaine. Les experts affirment que sans ce poids, l'être humain dispose de suffisamment d'énergie pour réaliser des sauts de conscience inégalables. • Une fois mis à nu, le moi central prend les commandes de l'être et le dirige dans la direction que veut sa véritable nature. • Maintenir un niveau d'équilibre dynamique lorsque les niveaux de tension internes sont si forts exige des exercices équilibrants. Ici, les arts martiaux seraient une indispensable source de tempérance à travers des exercices qui conduisent à l'ici et au maintenant.

Le Manuscrit et son Auteur Un véritable trésor, un extrait de l'original que le Docteur Raimundo réalisa entre 1860 et 1910 à partir des enseignements du maître Higa dans les Ryu Kyu d'Okinawa.


OKinawa

« Un véritable trésor, un extrait de l'original que le Docteur Raimundo réalisa entre 1860 et 1910 à partir des enseignements du maître Higa dans les Ryu Kyu d'Okinawa. »

Observez le sceau du papier officiel de la sous-direction militaire de la santé de la province de Burgos sur lequel cette page fut rédigée. Le texte fait de nombreuses allusions à la « chemise de fer », à différents aspects de la santé dont le docteur prit bonne note, à des techniques exotiques comme celle de l'élévation des testicules, etc. À gauche, le Docteur D. Raimundo Felix Pereda sur un daguerréotype de l'époque. En dessous à droite, une copie d'une curieuse annonce dans la presse où le fils du médecin militaire présentait le Do-Te comme un art de l a s ant é : « Égal ement po ur les militaires et pour ceux qui doivent combattre ».

Docteur Pereda, arts martiaux et médecine Né à Logroño (La Rioja, Espagne) le 5 juin 1956, il fait des études de médecine et de chirurgie. Par la suite, il se spécialise en biologie médicale et en médecine du sport et de la réhabilitation à l'Université de Bordeaux. En Espagne, il se spécialise

en médecine de l'éducation physique et des sports de l'Université autonome de Barcelone et en médecine orthopédique et traumatologie sportive. Il est également sophrologue médical et a occupé le poste de coordinateur international de cette spécialité. Il s'initie au Budo en 1967 avec le Judo et deux années plus tard, un cousin de son père résidant à Londres et élève du maître Ogami l'initie aux fondements du Karaté-do. Sa véritable découverte de l'art martial eut lieu au cours de son apprentissage avec le maître de Chuan Fa et de Tomari-Te, Masashi Motegui, dont il est resté 10 ans sous la tutelle. Grâce à lui, il fut admis à l'école du légendaire Masafumi Suzuki qui pratiquait le Goju Ryu et le Ju-Jutsu. En 1978, il reçut le manuscrit de son arrière-grand-père contenant le traité sur le To-De et dès ce moment, avec l'aide de Motegui, il a travaillé en ce sens et continue de le faire. En 1982, il se rendit en France et étudia avec les maîtres d'Okinawa qui résidait une grande partie de l'année entre Paris et Bordeaux: Takuyi, Akashi, Nakashima et Sheigo Higa. Son apprentissage dura huit ans, toujours dans la lignée du Tomari-Te, pour l'aider à mieux comprendre le To-De. L'un de ses plus importants parrains est le docteur Vernon Bell, un maître charismatique intimement lié à feu le maître Mochizuki, à Kanazawa et à beaucoup de grands maîtres de la tradition. Le maître Surace, leader du Butokukai, le considère comme un frère. Après 20 ans d'étude et avant de présenter la première démonstration

para-olympique de l'histoire du Karaté et des jeux olympiques, il a reçu le grade de 6e dan de Karaté des mains de Masafumi Suzuki. Ses maîtres de Tomari et de Chuan Fa suivant la ligne classique, ne possèdent pas de grades et n'en octroient évidemment pas non plus. À partir de la démonstration paraolympique, il reçut les honneurs de presque tous les grands maîtres du Budo et concrètement du grand Rioichi Sasakawa et son travail fut présenté à l'empereur du Japon.

Titres En tant que maître de To-De et de Tomari-Te, il ne possède pas de grade car ils n'existent pas et jamais aucun titre n'a été imposé. Il possède cependant la reconnaissance des plus hautes instances du Budo à un niveau international. Il possède, entre autres, le titre de Meijin et est le seul maître occidental en vie à le posséder. Il se fait que ce titre est octroyé par au moins trois organisations différentes. Meijin et Ju Dan de Karaté, European Ju Jutsu Unión, Seibukan Sasakawa, Butokukai Institute, Fédération d'Okinawa, Council of Master, Ju-Dan Ju Jutsu American Ju Jutsu Unión, Fédération roumaine d'arts martiaux, Butokukai, etc. Le docteur Pereda est écrivain et a obtenu le prix Nishiyama de poésie ainsi que le chrysanthème blanc de la narration. Récompensé pour ses travaux en anthropologie orientale, il est en possession du livre d'or du Comité olympique international. Il a exposé ses œuvres de peinture japonaise. Le docteur Pereda est parvenu à ce que le Karaté soit reconnu, à travers la Karatérapie, par la propre Organisation mondiale de la santé et à être candidat officiel au prix Nobel de Solidarité. Ses travaux avec le Karaté pour les handicapés d'abord et ensuite avec les enfants malades de leucémie et de SIDA sont quelques-unes des activités les plus remarquables du docteur Perera.


Le terme «  auto-défense  » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.


REF.: • KYUSHO-21



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