Magazine arts martiaux budo international mai 2014

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JEAN FRENETTE

FUMIO DEMURA Dans les années 80 et 90, Jean Frenette a été le compétiteur qui remporta le plus de compétitions avec ses performances musicales des katas. Il était sans pareil et son timing parfait entre les notes de musique et les techniques n'a encore jamais été égalé. Nous avons rencontré Jean alors qu'il était ici, à Los Angeles, en train de faire la chorégraphie d'action de son dernier film « Jaya ».

COMBAT HAPKIDO La survie au sol contre les armes blanches. Il y a des années, quand le grand maître Pellegrini et moi avons créé le programme de survie au sol du Combat Hapkido, nous avons réalisé que ce domaine devait être couvert car la très grande majorité des attaques se termine au sol avec un agresseur utilisant une arme tranchante ou un objet pointu.

INTERNATIONAL BUGEI SOCIETY Jujutsu - Les formes et le temps. L'homme se sépare petit à petit de l'origine orientale des arts martiaux et découvre que les secrets n'existent plus. Aujourd'hui, quand nous analysons la situation de façon réaliste, nous observons que ceux qui restent attachés à une école traditionnelle ou classique sont ceux qui sont les plus captivés par les anciennes voies, considérant que la majorité préfèrent les nouveaux systèmes, ou encore la liberté de voler ici et là… et d'apprendre avec tout le monde.

Le vrai Miyagi. L'histoire vraie d'un homme derrière les plus grandes légendes des arts martiaux ! En 1965, 20 ans après la Seconde Guerre mondiale, un expert martial japonais, champion du monde, débarqua aux ÉtatsUnis avec seulement 300 dollars en poche et les vêtements qu'il avait sur le dos. Abandonnant ses frères et sœurs, à la recherche du rêve américain, rien que pour trouver des obstacles qui défient son honneur. Avec le soutien d'un ex-agent de la CIA, il parvint à faire démarrer la première école de Karaté du comté d'Orange, en Californie, qui ouvrit la voie à ce qui était sur le point de se produire !

WING CHUN On lit souvent que le Wing Chun utilise des mouvements du serpent et de la grue, mais la discussion se termine généralement avec la mention de Boang Sau Wing Arm Deflection pour représenter l'aile de la grue et de Biu Jee Finger Jab illustrant le serpent. Au lieu de m'arrêter là comme la plupart le font habituellement, je vais parler ici de beaucoup d'autres caractéristiques du serpent et de la grue qui influencent le CRCA Wing Chun, en commençant par le serpent.

GAKU JUTSU-DO KAPAP : Krav Panim el Panim, l'art du « Gaku Jutsu-Do ». Le KAPAP (Krav Panim el Panim combat face à face) est un style d'art martial d'Israël, généralement considéré comme un art martial moderne et basé sur la réalité, mais je préfère le nom d'art martial pratique (PMA). Il est intéressant de noter qu'en Israël la plupart des personnes âgées seront plus familiarisées avec le terme de Kapap alors que les jeunes générations seront plus familiarisées avec celui de Krav Maga.

MARTIAL ARTS REALITY BASED

S'entraîner une minute par jour. « Il ne faut pas des années pour apprendre l'auto-défense, c'est une question de jours. » C'est une affirmation que j'ai utilisée pour promouvoir mon système de protection personnelle reality-based depuis de nombreuses années et de nombreux pratiquants d'arts martiaux traditionnels ont crié : « impossible ! Wagner est un imposteur. » Depuis plus de 20 ans, j'ai formé des services de police et des unités militaires partout dans le monde et je suis toujours convaincu que l'apprentissage « réel » de la self-défense ne prend que quelques jours.

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revue spécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagnies spécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

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JUDO La genèse de Judo, par Hal Sharp, 87 ans, 9e dan de Judo. Cet article fait partie de la série que Hal Sharp, 87 ans, 9e dan de Judo, prévoit d'écrire concernant le Judo et ses expériences au Japon au début des années 1950. Cet article parle principalement du plus grand maître de Ju-Jitsu japonais, Sanjiro Yokoyama, qui est devenu instructeur-chef de l'original Kodokan Judo Institute.

ESCRIMA & WING CHUN

SDS-CONCEPT Le Tactical Combat Systems (TCS) est ma propre façon de voir les arts martiaux et le combat rapproché. Le TCS est, d'abord et avant tout, basé sur des concepts et des principes et contient des idées d'auto-défense avec des objets quotidiens (SDS Concept), le couteau de combat (Knife Fighting Concept), le bâton de combat (Stick Fighting Concept), la défense contre armes à feu (Firearm Concept), l'utilisation des axes (Axe and Tomahawk Fighting Concept) et le combat à mains nues.

WINGTSUN Parlons du système… Dans la colonne de ce mois-ci, le Sifu Salvador Sánchez fait cette réflexion pour situer le lecteur face à l'énorme difficulté de connaître la nature des systèmes de combat chinois ainsi que les raisons de ce système de combat.

L'Eskrima rencontre le Wing Chun. L'Eskrima philippine et le Wing Chun Kung Fu, un style chinois, partagent de nombreuses similitudes, mais aussi des différences. Je vais d'abord commencer par les différences. La façon dont vous prenez votre position debout, ou votre position de combat, est très différente. En Wing Chun, votre équilibre repose à environ 80% sur la jambe arrière, alors qu'en Eskrima votre équilibre est centré sur votre jambe avant (dans une position de combat normale et de base).

SHAOLIN XIAO HONG QUAN

WENG CHUN KUNG FU

SHAOLIN HUNG GAR KUNG FU Dragon. Les mouvements du dragon servent à perfectionner l'esprit. Les techniques appliquées sont basées sur la philosophie de l'élément Terre. En soi, le dragon enseigne à renforcer et à diriger son Chi. Il incarne seulement quelques techniques de combat, car la tâche principale du dragon est d'exercer une force intérieure basée sur le contrôle de la respiration.

Jiu-Jitsu brésilien : Son parcours vers l'Allemagne et l'Europe. L'expérience d'Andreas Hoffman avec ce requin appelé Rickson Gracie dans son océan l'a amené une fois de plus à devenir élève, même s'il avait déjà atteint la maîtrise de Weng Chun Kung Fu. Il a été l'élève et le représentant de Rickson de 1994 à 2000 et depuis lors, il transmet à ses élèves son art martial dans le cadre de son programme du Tiger Team Brazilian Jiu Jitsu.

Voici, ici, l'un des meilleurs maîtres provenant de la meilleure génération de Shaolin, Shifu Shi Miaozhi, élève du très respecté et bienaimé maître Shi de Yang, bon ami et collaborateur de ce magazine. Miaozhi a réalisé un nouveau DVD sur l'une des formes les plus caractéristiques du style Shaolin Xiao Hong Quan. Enregistré avec le soin habituel que nous portons à toutes nos vidéos, il sera disponible dans les prochains jours pour tous les intéressés.

REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: budo@budointernational.com • Directeur de publication: Alfredo Tucci, e-mail: budo@dimasoft.es • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum, Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz. • Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.


« On ne donne pas le premier baiser avec la bouche, mais avec le regard » Tristan Bernard

N

« Nous vivons sur la base de fictions choisies. Notre vision de la réalité est conditionnée par notre position dans l'espace et le temps - et pas par nos personnalités, comme nous aimons à le penser. Ainsi, toute interprétation de la réalité est basée sur une position unique. Deux pas à l'est ou à l'ouest et tout le cadre change. » Laurence Durrell

ous vivons dans nos bulles sans savoir ce qu'il y a à l'intérieur. Le plus souvent, nous n'avons même pas conscience d'où elles commencent et où elles se terminent et nous avons donc de ce fait peu de notions des limites personnelles et transpersonnelles et du milieu dans lequel elles interagissent. Nous sommes des bulles à l'intérieur d'autres bulles, qui parfois se demandent pourquoi et comment. Le concept de bulle ou d'œuf énergétique est une image intéressante reprise par différentes cultures. Des plus anciennes aux plus modernes, le concept de la forme ovale est un modèle primitif et universel qui synthétise l'idée d'un modèle extrêmement solide, durable et obsessionnellement répétitif. Les exemples sont nombreux et il n'est pas nécessaire de les exposer ici, le lecteur plus familiarisé trouvera ces images partout. Alors que l'eau, poussée par la gravité et par sa tendance persistante à aller vers le bas, adopte la forme d'un œuf inversé, le feu est dominé par une forme ascendante. La bulle humaine, depuis sa phase initiale dans le ventre maternel jusqu'à la fin, quand l'être adopte la position verticale, conserve la forme ovale. Les sages et les voyants de diverses cultures ont décrit cette forme comme un conglomérat d'énergies et de tensions qui constituent un dégradé de matière-énergie dans un continuum. Pour eux, il n'existe pas un simple point à partir duquel nous cessons d'être matière et nous commençons à devenir énergie. Si nous nous en tenons à la science elle-même, ces limites sont également complexes quand nous dépassons la perception sensorielle. Par exemple, le champ thermique humain s'étend au-delà des limites matérielles, sous formes d'émanations que nous pouvons même photographier aujourd'hui. Et que dire des photos Kirlian, capables de refléter l'ionisation de l'air ou la manière dont s'organise l'énergie électrique autour du corps. Les peuples anciens ont été plus loin dans leur description de ce phénomène, manquant cependant d'une méthode scientifique pour assurer leur thèse. Ils ont osé envisager, au moyen de l'analogie et de l'étude des forces, des éléments et des relations, des possibilités plus avancées (clairement audacieuses et transgressives du point de vue scientifique) qui sont, cependant, tout à fait plausibles du point de vue de la physique quantique. Ils ne sont pas rares les scientifiques qui, considérant les choses suivant cette optique plus ouverte, ont manifesté leur intérêt et leur étonnement en récapitulant ces connaissances. Je ne suis pas moi-même un scientifique et ne suis donc pas « possédé » par cette méthode ; j'ai toujours été beaucoup plus intéressé par ce qu'on a appelé « le langage des faits », plutôt que par les habituels consensus scientifiques. Ce qui m'intéresse dans ces élucubrations sur l'œuf énergétique humain des anciens, ce sont les résultats de nos interactions avec lui. Le fait d'avoir eu l'occasion d'étudier leurs idées sans préjudice ni lunettes méthodologiques scientifiques m'a permis d'être témoin des conséquences de leurs

positionnements, une chose sans doute impossible si j'avais passé des années à essayer de faire entrer leur monde dans mes idées préconçues. Si vous-même, cher lecteur, êtes intéressé par la découverte du monde spirituel (immatériel, invisible), vous feriez mieux d'approcher ceux qui connaissent le sujet avec l'esprit tout aussi vide de toute tentative de ce type. Loin de moi l'idée de nier la valeur de la méthode scientifique, mais comme toute méthode, le scientifique partialise la réalité. L'idée d'une vérité absolue et unique, n'est rien que cela, une idée, et il existe une nette différence entre savoir quelque chose et comprendre. On sait, quand une lumière s'allume et éclaire ce que nous observons ; on comprend, quand ce qui est observé l'est sous tous les angles et toutes les perspectives. Mais je ne vais pas me fixer sur ce point, que chacun fasse ce qu'il croit correct à ce sujet. J'aime partager, pas convaincre. Mon plus grand respect pour ceux qui choisissent de voir les choses d'un autre point de vue. Je disais qu'en raison de ma position face à ces études, j'ai eu l'occasion de comprendre certaines choses sur l'organisation des énergies dans la bulle humaine. D'abord, attester son existence, chose qui a d'ailleurs pour moi beaucoup plus de sens, que l'idée que ce que nous « sommes » se termine avec la barrière du physique. En tant que peintre, j'ai découvert très tôt que la frontière des choses n'était rien d'autre qu'une création mentale, même dans le monde des images. Rien n'est absolu, tout est un dégradé qui tend à se confondre plus ou moins avec ce qui l'entoure. Aujourd'hui, nous savons que lorsque nous touchons quelque chose, au niveau subatomique, nous générons un échange (en cet instant même, mon clavier est imprégné d'atomes de mon corps et mon corps du clavier !). Voici certaines des choses que j'ai apprises et corroborées : Que les énergies associées à des tensions ont tendance à se consolider et ont donc tendance à se manifester dans le monde de la matière plus facilement que les énergies sans de tels liens qui simplement flottent dans les environnements les plus divers. Que notre bulle d'énergie interagit continuellement avec l'environnement et avec d'autres bulles dans des échanges transactionnels et interactionnelles, transmettant des informations de manière intentionnée ou dirigée (dans le premier cas) ou parfaitement aléatoires et imprévues (dans le second). Que les contenus de la bulle varient continuellement et que la nature même de ces énergies agit comme un aimant attirant les forces similaires (les semblables s'attirent sur le même plan). Que sauf intervention délibérée (que ce soit de tiers, du milieu ou du destin), les énergies à l'intérieur de la bulle ont tendance à se saturer leur propre nature, pour osciller une fois qu'elles ont convoqué les événements et les forces pour lesquelles elles agissaient ou consommé ce qui les alimentait.


Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

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Que les énergies et leur charge déterminent l'attraction de la nature des énergies similaires qui s'approchent, et que celles-ci seront, comme j'ai eu l'occasion de le vérifier, non seulement de nature énergétique, mais aussi de l'ordre de la conscience, fusionnant parfois en groupes de forces qui acquièrent une entité supérieure et peuvent même agir sur le plan physique de manière intensive. Que lorsque l'énergie du milieu est supérieure à celle de la bulle, elle s'y superpose, tandis que lorsque l'énergie de la bulle est supérieure, elle domine celle du milieu. Que dans le monde des énergies, les limites espace-temps habituelles sont déformées, et ni la distance ni le temps ne sont des obstacles pour constater des échanges réels d'énergie de conscience. Que les bulles sont constamment insérées dans des univers de tension qui finalement agissent en convoquant des événements liés à leur propre nature. Qu'il est possible d'agir sur ces forces en changeant leur charge et que cette intervention peut même agir sur le destin des individus ou des groupes. Que les charges et leur nature, bien que changeantes, ont une façon d'agir prévisible et qui répond à des lois ; dans leur aspect le plus rigide, elles agissent à travers les destins, tandis que dans leur aspect le plus malléable, elles le font à travers ce que nous mangeons, pensons et faisons. Que l'énergie des pensées et des désirs des autres et des nôtres engendrent des forces puissantes qui entrent et sortent de nos bulles transformant tout même si nous en sommes inconscients. Que les univers de tension de chaque bulle peuvent s'effondrer en cas de surcharges et qu'un tel effondrement est généralement accompagné d'innombrables ensembles d'événements négatifs. Que chaque bulle possède des coordonnées naturellement prédisposés envers des groupes spécifiques d'énergie et d'activités et envers un mode de comportement parfaitement prévisible (un pommier donne des pommes…). Que le moteur de cette bulle est l'esprit de chaque individu ou être et que la mort implique la rupture de ce lien. En réalité, je pourrais continuer d'énumérer beaucoup de choses que les anciens m'ont appris à propos des bulles et de l'œuf énergétique, mais l'espace-temps de cet éditorial est quelque chose de fini et de limité. J'imagine qu'ils ne seront pas rares ceux que ces éditoriaux laissent perplexes, se demandant ce que tout cela peut bien avoir à voir avec les arts martiaux. En fait, tout et rien, mais tout comme les arts martiaux ont été ma voie d'accès à ma compréhension du monde spirituel, d'autres suivant la même voie de recherche, en apprécieront le contenu. D'autre part, comme ça fait des années que je fais ces drôles d'éditoriaux, les lecteurs les plus fidèles ne seront pas surpris, mais comme de nouveaux arrivent, voici l'explication et mon avis pour les lecteurs. Pour moi, le monde spirituel, le domaine de l'invisible est une dimension grandiose, la véritable frontière à transgresser et la seule capable de convoquer l'être humain dans sa véritable dimension. Parfois, les arts martiaux, héritiers eux aussi des peuples anciens, deviennet une passerelle d'accès inattendue vers cette transcendance que tout être humain sensible recherche. Je ne suis pas le gardien de cette porte, mais quelqu'un qui régulièrement jette un œil de l'autre côté, et c'est cela et rien d'autre que je tiens à partager. Que le lisent donc ceux qui veulent le faire, personne n'y est obligé.



Voici, ici, l'un des meilleurs maîtres provenant de la meilleure génération de Shaolin, Shifu Shi Miaozhi, élève du très respecté et bien-aimé maître Shi de Yang, bon ami et collaborateur de ce magazine. Miaozhi a réalisé un nouveau DVD sur l'une des formes les plus caractéristiques du style Shaolin Xiao Hong Quan. Enregistré avec le soin habituel que nous portons à toutes nos vidéos, il sera disponible dans les prochains jours pour tous les intéressés. Pour accéder à ce travail, il n’y a rien de mieux que les conseils et les explications du maître Shi Miaozhi. À ne pas manquer ! C’est du bon Kung-Fu !

L’entraînement technique Une fois que l'élève a obtenu une bonne base physique avec le type d’entraînement décrit ci-dessus, le plus important est la pratique de Ji Ben Gong 基本功 et des techniques de base. Cette partie est celle qui

va configurer et définir sa qualité en tant qu’athlète martial. De nombreux élèves sont, au début, incapables d'exécuter des mouvements précis et adroits en développant toute la force nécessaire, en dépit d'une bonne formation physique. De même,

certains élèves plus avancés, en dépit de leurs efforts, constatent qu’ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs qu'ils s'étaient fixés quant à la vitesse d'exécution de certains mouvements et la force projetée vers l'extérieur si typique du Shaolin Gong Fu 少林功夫.


Shaolin


On peut dire que toute la pratique technique dans l’entraînement du Gong Fu 功夫 réside dans le travail de la hanche. Son importance est vitale pour obtenir des mouvements agiles et puissants. Si nous voulons obtenir de bons mouvements fluides et ordonnés, combinés avec des mouvements rapides et puissants, nous devons prêter une attention particulière aux mouvements de la hanche, car de

cette façon, nous pourrons développer de manière parfaite toute la force nécessaire pour sa projection à l'extérieur. Ce mouvement rapide et puissant exécuté avec la hanche doit être suivi de l'épaule, du bras et finalement de la main. De même, le bas du corps doit agir de la même manière, le mouvement de la hanche doit être suivi par celui du genou et du pied, toute la force se

développera alors et se renforcera au cours du déplacement de la jambe. Obtenir ce type de mouvements exige un entraînement approfondi avec toute l'attention portée sur la hanche, jusqu'à parvenir à ce qu’il se produise naturellement et que nous puissions porter notre attention sur d'autres aspects. Encore une fois, le sérieux et la persistance dans la pratique sont


Shaolin essentiels pour augmenter la qualité des mouvements. L’étape suivante consiste à prêter attention aux mouvements d'attaque et de défense qui sont réalisés. La concentration dans l’exécution correcte du mouvement et la qualité de celui-ci, en faisant attention au sens et au pourquoi de cette exécution, sont essentiels pour le bon développement et la compréhension de Shaolin Xiao Hong

hanche puissante et souple comme un fouet, le pas ferme et rapide, le Qi 气 parfait dans sa plénitude, la force maximum, l’attaque puissante et les parties supérieure et inférieure du corps parfaitement interdépendantes. En progressant dans la technique, l’élève observera que ces huit points ne sont en réalité qu’un seul, parce que si l’un

Quan 少林小洪拳. Nous devons penser clairement comment utiliser le mouvement de défense et d'attaque, comment attaquer les points importants et comment déjouer une attaque. Si nous attaquons, notre adversaire doit avoir la sensation que nous sommes son ombre même dont il ne peut échapper. Si c’est lui qui nous attaque, il doit avoir la sensation que nous sommes comme un mirage lointain et flou, impossible à atteindre. Il existe huit points à considérer si vous voulez développer et améliorer la technique Xiao Hong Quan 小洪拳 : la main, l'œil, le corps, les étapes, le Qi 气, la force, l’attaque et la dextérité. De la combinaison et de l'interaction de ces éléments dépend l'amélioration de la technique ainsi que le développement et la progression dans l'étude du Tao Lu 套路. La main dont la vitesse est invisible pour l'adversaire, suivie des yeux qui ne se laissent pas distraire, la

échoue, le reste s’affaiblit et le concept de Gong Fu 功夫 se perd. Pour atteindre ce perfectionnement de la technique, il est essentiel de pratiquer les mouvements de base. En pratiquant les pas de base de Shaolin Xiao Hong Quan 少林小 洪拳, il faut accorder une attention toute particulière à la forme de la main et à sa technique, à la forme du pas et à sa technique, aux coups de pied et à leur technique, à l'équilibre, etc. Dans l’entraînement de ces pas, il faut être strict pour que les pas soient parfaits. L'élève devra les pratiquer de façon répétée, jusqu'à obtenir la posture correcte.

Lorsque l’élève aura obtenu de bonnes qualités physiques, comme décrit dans le chapitre précédent, lorsqu’il aura compris comment les différentes parties du corps sont reliées dans la pratique du Gong Fu 功夫 et qu’il aura atteint un bon niveau dans ses mouvements de


base, l’étape suivante consistera à s’entraîner pas à pas au Shaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳.

Pour parvenir à perfectionner ce Tao Lu 套路, le pratiquant doit s’exercer de manière à ce que la qualité augmente constamment jusqu'à atteindre un excellent niveau dans le développement complet de la forme. La première étape c’est l’apprentissage de la routine pas à pas, de manière répétitive, pour la mémoriser parfaitement, sans aucun doute ni hésitation. Les pas et les mouvements doivent être parfaits pour acquérir de bonnes habitudes d’exécution et pouvoir ainsi passer à la partie suivante.

La deuxième étape de l’entraînement de la technique de Xiao Hong Quan 小洪拳 consiste à regrouper les mouvements en petites séries et à les pratiquer de façon répétitive et individuellement pour ensuite réunir ces groupes dans des séries plus longues jusqu’à terminer la forme. L’entraînement doit être répétitif comme les fois précédentes. C'est le moment où nous devons commencer à réaliser le Tao Lu 套 路 à un bon rythme, en faisant attention, si le mouvement est lent, à le faire lentement et s’il est rapide, à l’exécuter rapidement. De même, le pratiquant devra pratiquer Xiao Hong Quan 小 洪 拳 en développant la force nécessaire et en appliquant la souplesse que requiert chaque mouvement. La troisième et dernière étape consiste en un entraînement de qualité. L’élève doit s’entraîner de la manière la plus exigeante possible sans que n’en souffre la technique, la qualité des pas, la force, ni aucune autre des caractéristiques de Shaolin Xiao Hong Quan 少 林 小 洪 拳 . On réalisera la forme de manière répétée, en se reposant deux ou trois fois et on dépurera tout défaut qu’il peut encore y avoir.

L’entraînement mental Ce type d’entraînement est fondamental pour atteindre les objectifs d’exigence que l’élève s ’ e s t f i x é . L’ e n t r a î n e m e n t d u Gong Fu 功 夫 est un travail physiquement très exigeant, mais i l e s t é g a l e m e n t n é c e s s a i re d'acquérir certains états mentaux, tels que la patience. C’est indispensable quand une partie de l’entraînement doit être réalisée de façon répétitive. Certains élèves, quand ils arrivent à la partie de la pratique où il faut répéter constamment les pas de base ou les séries de Tao Lu 套路 , abandonnent par manque de patience. Mais ceux qui prennent au sérieux leurs études de Gong F u 功 夫 , p e r s é v è re n t . L e s entraîneurs et les professeurs, ou les élèves qui pratiquent seuls, d o i v e n t t ro u v e r l e s s t i m u l i nécessaires pour que l'athlète martial continue de progresser et de se développer dans la pratique et la compréhension du Gong Fu 功夫. À cause des états de l'irritabilité, d’apathie, de lourdeur mentale, etc., il se peut que les séances d'entraînement ne donnent pas les résultats escomptés. Une bonne personnalité et prédisposition permettront d’obtenir un bon


Shaolin

équilibre entre la partie physique et mentale de l'élève. Cela peut marquer clairement la différence entre deux élèves de Gong Fu 功夫, dont la formation physique a été similaire. Tout comme on exerce le physique tous les jours, avec des résultats visibles lorsqu’on est persistant, on peut de la même manière, exercer son esprit chaque jour, afin d'avoir une attitude positive et active face aux difficultés que l’on peut rencontrer dans la pratique. Des exercices de relaxation mentale ou destinés à être objectifs quant aux points forts et aux points faibles et à obtenir de la forme une vision claire, indiquant par où poursuivre l’entraînement, sont nécessaires pour atteindre les plus hauts objectifs que l’athlète s’est assigné.

Points clés de l’entraînement de Shaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳 Ce chapitre est consacré aux parties auxquelles l'élève doit accorder une attention particulière dans l’entraînement du Tao Lu 套路. En repassant les différents pas et mouvements, le pratiquant de Gong Fu 功 夫 va apprendre à développer la technique et à corriger les erreurs de son exécution. Il y a quelques conseils de base qu’il faut suivre. Par exemple, l’entraînement doit être fait avec de postures basses et en développant la force et il faut suivre des directives d’entraînement similaires et progressives, qui permettent d’améliorer le développement des

différentes parties impliquées dans l'apprentissage de Shaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳. Mabu 马步. Cette position est critique dans Shaolin Kung Fu 少林 功夫. La recommandation pour avoir la séparation correcte des pieds est la suivante. Nous commençons avec les deux pieds joints et dirigés vers l'avant ; nous tournons le pied gauche et nous collons la pointe au milieu du pied droit, de manière à ce qu'il soit perpendiculaire ; nous le tournons sur le talon ; nous le tournons de nouveau sur les doigts de pieds ; et enfin, nous le tournons sur le talon jusqu'à ce qu’il soit tourné vers l'avant, parallèlement au pied droit, et nous commençons à descendre,


« L’entraînement du Gong Fu 功夫 est un travail physiquement très exigeant, mais il est également nécessaire d'acquérir certains états mentaux, tels que la patience. »


Shaolin en veillant à ce que les genoux ne se plient pas vers l'intérieur. La position doit être basse, le dos droit et les hanches alignées avec lui ; les cuisses doivent chercher l’horizontale tout comme l'eau cherche à l’atteindre là où elle se trouve. Gongbu 弓步. La bonne façon d'exécuter cette position, c’est d’avoir la jambe avant formant un angle de 45° avec le genou et que celui-ci ne dépasse jamais le pied. La jambe arrière est complètement tendue, avec le pied dirigé vers l'avant à 45°. Les épaules et le dos sont alignés et dirigés vers l'avant dans la direction de la jambe avant. Pubu 仆 步 . Dans cette position, il faut faire particulièrement attention à ce que la hanche soit aussi basse que possible et le dos droit – pas incliné ni recourbé – et tourné vers l'avant. Les deux pieds doivent être bien à plat sur le sol. Dingbu 丁步. Tout comme dans les exercices précédents, le dos doit être droit, aligné sur la hanche. L’un des pieds doit être totalement appuyé par terre et l'autre sur le bout des doigts – pas sur les doigts fléchis. Il faut le réaliser aussi bas que possible. Ye Zhang Liao 撩叶掌. Pour une exécution correcte de cette technique de paume, il faut faire particulièrement attention au placement de la main. Elle doit être parfaitement droite et énergique, les doigts joints et le pouce doit être fléchi au niveau de l’articulation, appuyant la première phalange contre la paume. Quand on envoie un coup de avec cette technique, il faut effectuer un léger recul, de manière à ce que le coude reste un peu fléchi. On parvient ainsi à faire en sorte que les muscles et les tendons restent plus détendus, évitant de possibles blessures face à une attaque. Par cette légère flexion, on réussit également à rendre le mouvement suivant plus rapide. Qi 气. Il y a plusieurs façons de travailler pour développer cette technique de manière à pouvoir obtenir la totalité de la force. Lorsqu’on pratique Shaolin Xiao Hong Quan 少 林 小 洪 拳 , il faudra combiner les pas bas et lents avec d’autres plus rapides, en contrôlant la respiration à tout moment. Quand on envoie un coup de poing, on expire, quand on ramène la main, on inspire. L'expiration doit être effectuée au moyen d’un coup fort et bref de l'air. Ce Tao Lu 套路 peut être pratiqué en criant quand on frappe ou sans crier. Si vous décidez d'utiliser cette méthode du cri, celui-ci doit partir de l'abdomen et pas de la gorge et le son doit être comme un éclatement sec et court. « Les maîtres ne font de mal à personne, ils sont maîtres de leur corps. » Bouddha

Conclusion Il existe de nombreuses techniques et Tao Lu 套路 dans le Shaolin Kung Fu 少 林 功 夫 , mais indiscutablement, Shaolin Xiao Hong Quan 少林小洪拳 est une série que toute personne intéressée par l’apprentissage de cet art martial doit connaître en profondeur. Parvenir à apprendre cette technique de manière précise et approfondie, aidera l’élève à progresser dans l'apprentissage d'autres Tao Lu 套路, car elle contient l'essence du Shaolin Kung Fu 少林功 夫. Inscrire dans un livre le contenu et la signification de ce Tao Lu 套路 est une tâche ardue et difficile, mais c’est là que se trouvent les clés pour le développement et le perfectionnement de Shaolin Xiao Hong Quan 少 林小洪拳. Évidemment, l'élève sérieux qui souhaite apprendre cette forme devra travailler dur et pendant longtemps, avant d’atteindre des mouvements d’une excellente qualité. Mais, comme nous l’avons dit, le Gong Fu 功夫 consiste en un travail constant et décidé afin de surmonter les difficultés. Le véritable Gong Fu 功夫 commence à partir de maintenant dans le lieu d’entraînement, en appliquant les exercices décrits, en perfectionnant technique, en contrôlant la pensée, en utilisant le Qi 气 et bien sûr, en prenant plaisir et en se sentant à l’aise en pratiquant de cet art martial. Le Shaolin Gong Fu 功夫 est beaucoup plus qu’un sport ou qu’une méthode de combat traditionnelle, car il a été créé et façonné à travers les siècles, combinant une connaissance approfondie du physique et du mental. Il ne semble pas nécessaire pour pratiquer le Gong Fu 功夫, de connaître la culture chinoise ou ses coutumes et sa philosophie, mais évidemment, l’élève qui étudiera ces domaines commencera à connaître l'authentique Gong Fu à partir d'une nouvelle dimension, totalement différente, et il pourra combiner et harmoniser dans son style de vie toutes les aspects qui la composent.



Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos expériences.

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Jujutsu - Les formes et le temps J'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreux types et lignées de Jujutsu dont je n'avais jamais entendu parler. Je me dis toujours que l'occasion d'apprendre est encore plus sublime est l'acte d'observer. L'Europe est pleine de systèmes d'auto-défense qui reçoivent les noms les plus variés et démontrent de plus en plus que « pour chaque tête, un chapeau et une sentence. » Cela peut être merveilleux du point de vue d'une observation expérimentale. L'homme se sépare petit à petit de l'origine orientale des arts martiaux et découvre que les secrets n'existent plus. Aujourd'hui, quand nous analysons la situation de façon réaliste, nous observons que ceux qui restent attachés à une école traditionnelle ou classique sont ceux qui sont les plus captivés par les anciennes voies, considérant que la majorité préfèrent les nouveaux systèmes, ou encore la liberté de voler ici et là… et d'apprendre avec tout le monde. Si nous regardons en arrière, le monde actuel des arts martiaux n'est pas différent de celui de l'Orient, il y a 300 ans. Le Japon a réalisé l'exploit de posséder plus de 400 modèles différents de Kenjutsu… Imaginez la Chine avec ses styles innombrables de Kung Fu… Qui pourrait séparer les vrais des faux ? De même, aujourd'hui, qui peut dire quels sont les plus efficaces ? Nous pouvons dire ceux qui sont les mieux organisés et offrent donc une plus grande sécurité d'apprentissage à leurs élèves. Mais, ce n'est pas synonyme d'une meilleure ou d'une moins bonne technique, ni d'une technique infaillible ! Il est clair que les innombrables discussions sur les différents voies empruntées pour essayer de savoir qui en sait plus, qui est le bon… sont absurdes et illusoires, vides de sens. Ça n'a pas de sens d'affirmer qu'il y a ou pas une vérité martiale, quand la vie actuelle est vide et superficielle - et c'est vrai, quand on voit comment nous vivons ! Nous n'allons donc pas inventer maintenant un sens unique et spécifique, qui serait vrai et réel. Chaque voie doit répondre aux besoins de ceux qui cherchent cette voie. Krishnamurti disait : «Nous devons établir un comportement correct, de sorte que l'esprit soit complètement en ordre. Un esprit torturé, frustré, façonnée par son environnement, qui se conforme à la morale sociale établie est, en lui-même, confusion ; et un esprit confus ne peut pas découvrir ce qu'est la Vérité ». Si nous suivons les directives de Lao Tse, partout nous trouverons vérité et mensonge. Nous devons bien comprendre cette idée de voie… comprendre qu'à travers une méthode, un système ou l'adaptation à un certain modèle ou tradition, l'esprit est capable de découvrir cette Réalité. Apprendre est infiniment plus important qu'observer !


Arts Martiaux Traditionnels Tard dans la nuit, nous étions sur le balcon de ma maison, Juliana et moi et quelques amis. L'un d'eux, un professeur d'anthropologie d'une université de Catalogne, me demandait : Comme le Torite ? Emprisonner ? Peut-être vaudrait-il mieux répondre de manière plus approfondie : Emprisonner… de prison, verbe tr., mettre en prison ; faire prisonnier ; incarcérer; capturer ; ternier enfermé; soumettre ; serrer. En effet, personne n'emprisonne personne. Nous nous adaptons aux situations que la vie nous offre et, à partir de là, nous nous situons en fonction des intérêts du moment. Rien n'est plus curieux que d'observer les réactions de celui qui capturé. Peut-être le Torite doit-il se faire seulement au moment où se fondent les actions de Tori et Uke. Il n'est pas nécessaire d'établir la base adéquate pour la véritable compréhension. Sans pensée correcte, notre compréhension ne sera-t-elle pas illusoire, compte tenu que le temps présente l'image de Uke emprisonné ? Toutefois, rien de plus que son corps : c'est ça le point important ! Comprendre est relativement facile. Chacun se comporte selon son propre conditionnement. Nous c o m p r e n o n s conformément à nos croyances et nos idéaux… Le jeune élève trouve belle la réalisation rapide des mouvements et des katas. Si nous cherchons dans les différentes écoles, nous verrons que la tradition et les c r o y a n c e s déterminent notre compréhension. Quant aux personnes âgées, quand elles exécutent de l e u r s séquences, tout simplement elles les font ; elles laissent le temps leur dicter la forme correcte. La

vie atteint alors ses objectifs par la méthode de la réaction. J'ai un jour entendu : « Laissele bouger, il va vite se fatiguer. » Un monsieur assez fort essayait de libérer les liens et les nœuds réalisés dans l'une des séquences de Hojojutsu appliqué au Torite. Ce qu'il voulait dire était clair : lorsque nous sommes dans un combat, déclencher l'attaque signifie stimuler une réaction équivalente, en vertu de la loi universelle de l'équilibre. Comme vous le voyez, nous parlons ici en termes de psychologie utilitariste, car nous savons que l'homme ne comprend et ne bouge qu'en fonction d'un avantage donné. Et l'avantage dans ce cas est, pour chacun, un état de bonheur dépendant de soi-même et pas des conditions environnementales ni de la volonté des autres. Le jeune qui se sent heureux d'apprendre les techniques présumées des anciens samouraïs ; le plus âge qui comprend le moment et l'enfermement… La position de Uke, en analogie avec le monde moderne, matérialiste, montre bien le désespoir d'être emprisonné, limité… Du point de vue de Tori, il se projette complètement à l'extérieur par les voies sensorielle, qu'ils appellent objectives et c'est là qu'il cherche la solution à ses problèmes (autrement dit, il a attaché le prisonnier). Nous suivons une voie opposée. Au lieu d'agir sur les effets, nous pénétrons les causes, la substance spirituelle des choses et des problèmes, après avoir bien compris comment tout fonctionne. Il s'agit de comprendre, pour ensuite agir de manière complètement différente que d'habitude. Les sources de la connaissance et du pouvoir, de la richesse et de la santé, ne sont pas, comme la plupart le croit, dans le monde matériel extérieur à nous, mais dans le monde spirituel. C'est la maîtrise du moment, de manière à ne pas être pris au piège par les circonstances. Du point de vue du Jujutsu, du Torite, du Hojojutsu, tout ce qui se réalise dans cela n'est rien d'autre qu'une conséquence de ce qui s'est d'abord réalisé dans ceci. Tout dérive d'un centre de l'univers, qui régit tout… Après avoir dénoués les cordes et reflété les véritables voies projetées par Tori et Uke, nous vérifions que nous sommes libres et que nous pouvons, que nous voulons, atteindre la conscience. Mais tout vient de l'intérieur et rien ne sera bien à l'extérieur si, avant, ça n'a pas été bien marqué à l'intérieur de nous. Ce n'est qu'en changeant en mieux que nous pourrons transformer positivement toute notre vie. En vérité, à tout moment, chaque technique, chaque compréhension n'est rien d'autre qu'une démonstration des formes spirituelles et conscientes dont nous n'avons plus besoin. Tori, la technique, la corde… les formes… ne sont rien d'autre que ça !


« Aucun problème n'est terminé tant que nous ne l'avons pas bien conclu. » (Ella Wilcox - Settle the Question Right) En outre, dans une analyse rationnelle de la voie de la recherche comme objet, conquête, il arrive un moment où l'image de l'idole est rompu et de nouveaux facteurs viennent interférer et alimenter cette même recherche, comme voie d'accès à un point spécifique. Cela signifie que pour la plupart des chercheurs, rien n'intéresse plus que les expériences réelles des réalités et des illusions si présentes dans les écoles traditionnelles. Un grand professeur (je ne diras pas son nom) qui obtint son doctorat (PhD) dans une université en Angleterre, me dit un jour : « L'histoire est la source de tous les mensonges ! » Depuis sa dernière recherche au Japon, après avoir été humilié en tant qu'élève au milieu du XXe siècle - alors qu'il était encore un jeune rêveur -, il décida que plus rien ne comptait pour lui quant à la préservation. Cela signifia rompre avec les valeurs anciennes et traditionnelles et élargir l'horizon à travers la physique et l'histoire de manière pragmatique et rationnelle. D'après ses recherches dans des centres considérés comme impartiaux et laïcs, tels que les laboratoires universitaires, les archives de l'État et autres, il y a longtemps, les arts martiaux sont devenu des objets de musée d'admiration. Une nouvelle mentalité moderne et sportive attaque le Japon ! Il s'agit d'une recherche qui se déroule dans les institutions émergentes.

Dans le passé, il aurait été impossible qu'un Gaijin donne cours d'arts martiaux au Japon. Aujourd'hui, non seulement les étrangers, mais aussi les arts martiaux étrangers prennent place au pays du Soleil Levant. L'ancien Budo entre en collision avec les nouveaux rêves et modes de vie. Une pluie de tentations sceptiques et agressives envahit les écoles, dénaturant ce que l'on peut imaginer comme culture martiale. Les Japonais sont maintenant invités à démontrer leurs mythes et leurs légendes, vieilles et rigides, et à explorer les nouvelles manières du monde et de l'empirisme. Naturellement, un ensemble croissant de chercheurs à « l'esprit ouvert » affirme que la vérité du Budo, considérée comme un véritable art et pas un sport, est « trop conflictuelle » pour s'ajuster à la nouvelle vision des arts martiaux qui essayent d'unifier les méthodes et les styles influencés par l'effet de la mondialisation et les nouvelles découvertes. J'ai souvent vu un certain maître raconter des histoires disant ceci et cela et où tout le monde restait bouche ouverte et étonné. Certes, aujourd'hui, quelqu'un le mettrait à l'épreuve, vu que c'est la mode ; ce qui ne veut pas dire que ce soit un acte courtois et éthique ! Je dis donc que l'éducation et l'éthique ne peuvent jamais suivre cette voie ; chacun ses besoins et ses vanités, non ? En vérité, rien n'est différent des temps anciens de Musashi, Yagyu et les autres. On ne peut nier qu'il y eu, pendant des siècles, une influence manipulatrice


Arts Martiaux Traditionnels à travers les informations quant aux méthodes de combat japonais. En cette ère contemporaine, les stratégies transformées, adoptées dans les arts martiaux du nouveau paradigme comme le MMA ou le K1, de systèmes qui mettent l'accent sur les pratiques de rings, les défis, la promotion d'événements millionnaires qui, comme dans les arènes antiques, cherchent le dépassement d'un homme au détriment d'un autre, ont déterminé un nouvel univers martial et sont devenus les principaux agents de changement dans le monde du Budo. Peut-être cela reformule-t-il l'ignorance et l'arrogance de tant de maîtres, qui au XXe siècle avec l'usage expert des mots et la complexité

des systèmes, ont eu tendance à nous aveugler avec d'étranges alliances et stratégies de manipulation. Mais que chacun fasse comme il veut ! « Celui qui ne considère pas ce qu'il a comme la plus grande richesse sera toujours malheureux, même s'il est le maître du monde. » (Épicure, Fragment, 474) Parallèlement, il semblerait que l'être humain a tellement peur d'être trompé, qu'il ne s'inquiète plus de la ligne rationnelle de ses pensée. Dans de nombreux cas, on crée des mécanismes de défense où l'on préfère croire ce qui est écrit sur la couverture d'un livre, plutôt que de lire ce qui existe réellement dans le contenu. C'est ce que nous faisons avec les marques de voiture, de vêtements, les universités, les écoles… Au fond, les vérités et les mensonges commencent en nousmêmes. Nous pouvons affirmer et être

sûrs que nos yeux trouveront ce qu'ils cherchent. L'Europe a beaucoup de styles de Jujutsu, Jiu Jitsu, Jujitsu, comme l'avait l'ancien Japon. Il est vrai que pour les hommes de bien, ça n'a pas d'importance ; rien n'est plus important que le cheminement personnel de chacun. Nous avons la très mauvaise habitude d'établir ce que l'on peut et ce que l'on ne peut pas faire. Il faudrait mieux désirer qu'une telle personne prospère dans son cheminement parce que rien ne changera dans ma vie sentimentale personnelle, si un tel ou un tel fait du « vrai » ou du « faux » Jujutsu. Je ne comprendrai jamais cette prémisse qui veut que le monde se mette à l'abri des imposteurs. Dans notre histoire personnelle, nous trouverons beaucoup d'imposteurs, vu que beaucoup d'entre eux font partie de notre environnement familial intime… Ah! Mais comme ça, c'est différent, non ? Chacun avec ses vérités et ses mensonges, avec ses rêves, ses joies, ses


tristesses… Au lieu d'essayer de remédier au mal, ceux qui détiennent le pouvoir et la culture devraient prendre l'initiative de corriger cela à l'intérieur d'eux-mêmes dans leurs pensées et leurs sentiments. « Avant que vous vouloir changer le monde, faites trois fois le tour de votre propre maison. » Le système de cette charité du salut des imposteurs, des faussaires, et, de fait, la bienfaisance paternaliste, est très pratique pour le professionnel consacré vu que celui-ci, quand il n'est pas sûr de lui, est incapable d'avoir des compétiteurs. Beaucoup de mes maîtres quand ils voyaient quelque chose avec lequel ils n'étaient pas d'accord, disaient : « on dirait ! » La bonne réputation est intérieure, pour soi-même. Les bons n'ont pas peur quand ils se retrouvent seuls avec leurs pensées. Ils comprennent que ce qui est évident n'a pas besoin d'être souligné ! C'est simple, l'univers est toujours présent dans ses différentes phases évolutives et dimensions que les êtres traversent dans l'univers infini ; la limite du perceptible n'existe que dans des moyens individuels de perception et pas dans les phénomènes. Par exemple, l'oreille humaine ne va pas au-delà d'une certaine gamme de fréquences des vibrations acoustiques au-delà de laquelle, il n'y a pas de perception. Ainsi, le perceptible n'a pas de frontières en soi, mais il est relatif à notre notre état évolutif ; si celui-ci grandit, le perceptible automatiquement s'élargit également. Dans le fond, la nécessité a toujours été la mère du progrès. Voyons cela. Contrairement à ce que l'on pense des pays tropicaux, le froid est quelque chose de réellement significatif pour la guerre. Pour commencer, nous devons rappeler que l'être humain est un animal homéotherme, autrement dit, il existe une étroite frange de températures - autour des 36,1° C - au sein de laquelle notre corps peut fonctionner correctement et réguler les fonctions de nos cellules. En dehors de cette frange, des problèmes graves peuvent se produire et même causer la mort. Imaginez ce


Arts Martiaux Traditionnels que serait un combat réalisé à une température de -30º. Pour éviter que notre température corporelle ne se retrouve hors de cette frange étroite, notre organisme a créé des mécanismes de défense. Lorsque l'environnement est froid et que nous commençons à perdre de la chaleur, de petits muscles sont d'abord actionnés, « les horripilateurs », qui se trouvent à la racine de chacun des poils que nous avons sur tout le corps. Cela provoque immédiatement les fameux frissons, une vague de secouement musculaire dans tout le corps. La tremblote qui, immédiatement après, s'étend aux autres muscles, est notre première protection, car trembler est un processus mécanique pour générer de la chaleur.

Les maîtres du Bugei de l'antiquité Période Sengoku - disaient que leurs hommes devaient être prêts à une attaque à tout moment. Autrement dit, une attaque au petit matin, à -10º ou 15º… exige quelque chose, mais quoi ? Kanetsu est un mot japonais qui signifie échauffement ; dans ce cas, intérieur. Initialement utilisé par les maîtres de Jujutsu (le Kenjutsu offre une autre point de vue à ce sujet), cette pratique consiste à élever le Ki existant dans le Hara, grâce à des pratiques de respiration spécifiques (Danbo), des sons graves émis de l'intérieur vers l'extérieur, étudié dans Haragei (Kinmekki no Oto). Ils cherchent avec ça à élever le Ki dans la couche de la peau, de sorte que les poils hérissés collaborent à la conservation d'une couche d'air sur la peau et, comme l'air est un bon isolant thermique, voici notre premier manteau naturel. Plus il fait froid, plus l'air est emprisonné et meilleure sera notre protection naturelle. D'où le fait qu'il est juste de dire que cette technique est originaire du peuple et des maîtres qui vécurent à Hokkaido. L'origine plus caucasienne des Aïnous représente bien cette vision et possibilité. Chez les oiseaux, ce manteau est formé par le plumage.

Un élève me demanda un jour : « Mais pourquoi contractons-nous tous les muscles en fermant le corps et en le contractant lors de la respiration ? » Voyons. Une autre protection naturelle du corps, c'est de se mettre en boule. Nous serrons les mains, nous croisons les bras, nous plions les jambes et nous courbons corps, tout cela pour diminuer la surface externe exposée. Plus la surface exposée est moindre, plus la zone par laquelle la chaleur peut s'échapper dans l'atmosphère sera petite. Si nous observons attentivement, quand il fait froid, le chat dort recroquevillé et les bœufs se rassemblent le plus possible. La nature dans son infinie sagesse nous enseigne que le secret c'est de réduire la surface exposée ! Lorsque cela ne suffit pas, nous devons recourir aux vêtements que augmentent les couches d'air autour de notre peau, offrant une meilleure isolation thermique. Au fond, les maîtres cherchent à nous faire comprendre que tout ce qui existe, existe aussi en nous-mêmes. Dès lors, si nous prenons la résolution déterminée d'obtenir une compréhension complète, tout le monde aura également cette résolution en même temps. Il n'existe donc aucune différence entre notre esprit et le temps. Ils sont liés par la détermination d'atteindre une compréhension plus élevée. C'est pour cela que le terme Kanestu a souvent été associé à l'état et à l'échauffement de l'esprit à la recherche d'une compréhension. Cela n'a rien à voir avec l'expression du « cerveau en ébullition » des Occidentaux. Max Gehringer raconte cette histoire curieuse.

Une question de repositionnement Dans la vie professionnelle, on parle beaucoup de la nécessité d'un changement, de l'effondrement d e s


paradigmes, de reconstruction et de renouvellement de l'ingénierie. Ça peut être bon, mais ça peut également être un piège. C'est ce qui est arrivé avec deux puces. Deux puces bavardaient et l'une dit à l'autre : - Tu sais quel est notre problème ? Nous ne volons pas, nous savons juste sauter. Par conséquent, notre capacité à survivre quand on nous voit, est nulle. C'est pour ça que, dans le monde, il existe beaucoup plus de mouches que de puces : les mouches volent. Et les puces prirent la décision d'apprendre à voler. Elles engagèrent une mouche comme conseillère, s'inscrivirent à un programme intensif et s'envolèrent. Au bout d'un certain temps, la première puce dit à l'autre : - Voler ne suffit pas, parce que nous restons collées au corps du chien. Notre temps de réponse est donc inférieur à la vitesse de son mouvement de grattage. Nous devons apprendre à faire comme les abeilles qui sucent et prennent le vol rapidement. Et les puces engagèrent une abeille, qui leur enseigna l'art « d'arriver, sucer et voler ». Ça fonctionna, mais ne résolut pas leur problème. La première puce expliqua : - Notre bourse de stockage du sang est très petite, nous devons donc sucer pendant longtemps. Nous échappons, oui nous échappons, mais nous ne alimentons pas correctement. Nous devrions apprendre avec les sauterelles, pour pouvoir, comme elles, nous alimenter plus rapidement. Et une sauterelle leur apprit à augmenter la taille de l'abdomen. Et les deux puces en furent très contentes… mais pas pour longtemps. Comme elles avaient beaucoup grandi, le chien les voyait facilement s'approcher et elles commencèrent à

être chassées avant même d'avoir pu se poser. Ensuite, elles rencontrèrent une petite puce sauteuse des temps anciens : - Hé, qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous êtes énormes ! Vous avez fait de la chirurgie esthétique ? - C'est que, maintenant, nous sommes des puces adaptées aux grands défis du XXIe siècle. Nous volons, au lieu de sauter, nous mangeons rapidement et nous pouvons stocker beaucoup plus de nourriture. - Alors, pourquoi avez-vous ce visage de malnutrition ? - C'est temporaire. Nous sommes en train de consulter une chauffe-souris pour qu'elle nous enseigne la technique du radar. Et toi ? - Oh, je vais bien, merci. Je suis forte et agile. C'était vrai. La petite puce avait l'air d'aller bien et d'être bien nourrie. Mais les deux grosses puces restèrent sur leur position : - Mais tu ne t'inquiètes pas pour l'avenir ? Tu n'as pas pensé à aller voir un consultant ? - Et qui dit que je n'ai pas un ? J'ai engagé une limace en tant que consultant. - Quoi ? Qu'est-ce les limaces ont à voir avec les puces ? - Tout. J'avais le même problème que vous, mais au lieu de dire à la limace ce que je voulais, je lui ai laissé évaluer la situation et proposer la meilleure solution. La limace resta trois jours sans bouger, observant le chien, prenant des notes et réfléchissant. Ensuite, la limace fit son diagnostic : « Tu n'as besoin de rien faire de radical pour être plus efficace. Souvent, un grand changement n'est qu'une simple question de repositionnement. » - Qu'est-ce que ça veut dire ? - Ce que la limace me dit de faire fut ceci : « Assieds-toi sur la tête du chien. C'est le seul endroit que le chien ne peut pas atteindre avec sa patte. »







REF.: • KAPAP7

Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeurs officiels pour l'armée et la police israéliennes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le Close Quarter Combat (CQB), et Ben Krajmalnik ont réalisé un nouveau DVD basique sur les armes à feu et la sécurité et sur les techniques d'entraînement dérivées de l'IPSC (Instinctive Point Shooting Combat). Le tir instinctif en combat est une méthode de tir basée sur les réactions instinctives et cinématiques pour tirer en distance courte dans des situations rapides et dynamiques. Un discipline de self-défense pour survivre dans une situation où la vie est menacée, où il faut une grande rapidité et une grande précision, où il faut sortir le pistolet et tirer en distance courte, sans utiliser la mire. Dans ce premier volume, nous étudierons : le maniement des armes (revolver et semi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité, le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et en mouvement, des exercices de rétention de l'arme en situation de stress et avec plusieurs attaquants, des exercices de recharge avec chargeur, à une main… et finalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets, fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

Tous les DVDs produits par Budo International sont scell s au moyen d une tiquette holographique distinctive et sont r alis s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De m me, l impression des jaquettes ainsi que les s rigraphies suivent les plus strictes exigences de qualit . Si ce DVD ne remplit pas ces crit res et/ou si la jaquette ou la s rigraphie ne co ncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s agit d une copie pirate.

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L'Eskrima rencontre le Wing Chun Au cours de mes voyages, j'ai rencontré beaucoup de gens de différentes cultures. C'est la beauté de mon travail, rencontrer des gens qui ont la même passion que moi, les arts martiaux. Récemment, le maître grec de Wing Chun, Chris Vafiades, m'a invité à donner une formation d'Eskrima et de couteau de combat. C'est un maître de Wing Chun qui est également très intéressé par l'Eskrima. Ces cours durent normalement cinq jours et les séances d'entraînement sont de cinq heures par jour. La plupart des participants sont des professeurs de W ing Chun ou ont au moins plusieurs années d'expérience. Chris est lui-même un professeur de Wing Chun bien connu en Grèce. Bien qu'il ne soit pas connu à l'échelle internationale, il se peut que cela change rapidement. Le Wing Chun de Chris est très efficace et de grande qualité, et sa connaissance théorique du Wing Chun est tout à fait impressionnante. Je suis sûr que nous entendrons parler de ce maître à l'avenir, car la qualité l'emporte toujours.



Wing Chun J'ai commencé le Wing Chun quand j'avais 16 ans. Ma formation en Wing Chun a commencé avec Henk Roelofsen, l'un des premiers élèves de Wang Kiu aux Pays-Bas. Plus tard, je suis devenu l'élève particulier du grandmaître Wang Kiu en personne. Wang Kiu a été pendant de nombreuses années un disciple de Yip Man. Cela fait 15 ans que je pratique le Wing Chun et je pensais vraiment que j'appartenais à l'élite des élèves de Wing Chun, mais quand j'ai rencontré mon premier professeur d'Eskrima, Bill Newman, je suis passé à l'Eskrima. Il s'ajustait mieux à ma façon de penser et à mon attitude. J'ai lentement commencé à abandonner le Wing Chun, jusqu'à finalement complètement me concentrer sur l'Eskrima. Mais je suis un grand fan du Wing Chun et de Philipp Bayer, que je tiens en haute estime.

Eskrima et Wing Chun L'Eskrima philippine et le Wing Chun Kung Fu, un style chinois, partagent de nombreuses similitudes, mais aussi des différences. Je vais d'abord commencer par les différences. La façon dont vous prenez votre position debout, ou votre position de combat, est très différente. En Wing Chun, votre équilibre repose à environ 80% sur la jambe arrière, alors qu'en Eskrima votre équilibre est centré sur votre jambe avant (dans une position de combat normale et de base). En Wing Chun, nous gardons le haut du corps raide et en Eskrima, le haut du corps est en mouvement. L'accent mis sur le maniement des armes en Eskrima explique cette différence. En Eskrima, nous commençons par nous entraîner avec des armes et le combat sans armes commence plus tard, lorsque vous avez maîtrisé les principes de l'Eskrima. En Wing Chun, c'est l'inverse.

Eskrima et Wing Chun : similarités Le Wing Chun fait partie des meilleurs arts martiaux pratiques jamais développés. Cela vaut également pour l'Eskrima. L'Eskrima s'est développé sur le champ de bataille et a été testé en combat réel au prix de nombreuses vies humaines et de beaucoup de sang. Il est donc regrettable que l'Eskrima ne soit pas toujours pris au sérieux par

certaines personnes qui ne pratiquent l'art martial que comme deuxième, ou même troisième style après leur art martial principal, comme un plat d'accompagnement dans un restaurant. En Wing Chun, le principe de la projection d'énergie est très important. Quand il n'y a pas de contact avec l'adversaire et que la main est libre, vous devez attaquer. Dans mon Eskrima, ce principe est également essentiel. La projection de l'énergie est un principe clé. C'est comme la projection de votre énergie intérieure vers l'avant. L'intention avec laquelle vous pouvez attaquer est toujours dirigée vers votre adversaire. Cette énergie inter ne déclenche votre attaque. Même si vous n'attaquez pas, vous détenez l'initiative. Votre adversaire ne doit pas avoir une chance d'attaquer. L'attaque est la meilleure défense comme on dit. Et quand il attaque, votre défense est en même temps votre attaque. La projection d'énergie est très directe et exige une grande concentration. Mais bien comprise et bien pratiquée, elle devient une seconde nature. Pour moi, c'est une façon normale de penser. Mon père me disait toujours (depuis tout petit) : « Attaque toujours le premier ». Parce que seules deux choses peuvent se produire, soit l'adversaire s'encourt, soit il vous frappe. J'ai toujours aimé le deuxième résultat. Beaucoup plus amusant.

Angle mort L'angle mort (Blindside) est un aspect important du Wing Chun. Dans le style de William Chung en particulier, c'est un principe important. Éviter l'attaque, en sortant de la ligne d'attaque et de contre-attaque par la ligne ouverte. Cet important principe du Wing Chun contient l'idée que l'on ne peut pas répondre à la force par la force. Rappelez-vous, le Wing Chun fut, selon la légende, développé par une femme. En Eskrima, ce principe est appelé « angle mort » (Blindspot) et il est pratiquée avec l'épée et le poignard ou avec le bâton et le couteau (Espada y Daga), et j'utilise également ce concept en Pangamot et dans le combat au couteau. Je peux dire que c'est l'une des raisons qui fait de mon système de combat au couteau un système différent des autres. J'utilise le concept d'angle mort pour rendre le couteau plus efficace. Pour l'adversaire, une

attaque au couteau basée sur ce principe est difficile à bloquer. En fait, c'est assez simple car, puisque vous ne pouvez pas voir, vous ne pouvez pas bloquer ni contrer. L'angle mort est un principe clé pour des attaques efficaces et dures, avec ou sans armes, peu importe.

Créé pour la rue L'Eskrima et le Wing Chun sont idéaux pour l'auto-défense. Offrant des techniques courtes, simples et rapides, ce sont des arts martiaux efficaces, créés pour la rue et le combat au corps à corps. Dans la rue, il n'y a pas de règles ni d'arbitres. Une seule règle existe : battre votre adversaire ou périr, il n'y a pas d'autres options.

Les armes du Wing Chun En Wing Chun, il faut aussi apprendre à utiliser des armes telles que les Baht Cham Dao autrement dit les couteaux papillons ou le Lok Dim Boon Kwan (long bâton). Ces armes sont les armes les plus traditionnelles et ont une longue histoire. Ce ne sont cependant pas des armes couramment utilisées dans la rue ou que l'on trouve dans la rue. Néanmoins, le maniement des armes est également une partie importante du Wing Chun et les élèves aiment s'y entraîner. Quand vous commencez le maniement des armes dans le Wing Chun, c'est que vous êtes déjà un élève de niveau avancé.

Combinaisons des deux styles L'Eskrima et le Wing Chun sont comme frère et sœur. Ils s'emboîtent parfaitement, ce qui est bien sûr l'une des raisons pour laquelle de nombreux élèves de Wing Chun pratiquent aussi l'Eskrima (et vice versa). C'est presque un choix naturel. Les deux modèles offrent des concepts éprouvés et adaptés à l'auto-défense efficace. Pour moi, l'auto-défense signifie attaquer et frapper le premier. J'ai une large interprétation du mot « défense ». En Wing Chun, vous avez ce qu'on appelle le coup de poing enchaîné : vous restez sur une ligne droite et vous essayez de rendre cette ligne entre vous et votre adversaire aussi courte que possible. En Eskrima, je fais en fait la même chose, avec ou sans arme, c'est ce que j'appelle un « état d'esprit gagnant »,



« L'Eskrima et le Wing Chun sont comme frère et sœur. Ils s'emboîtent parfaitement, ce qui est bien sûr l'une des raisons pour laquelle de nombreux élèves de Wing Chun pratiquent aussi l'Eskrima (et vice versa). » frapper et continuer de frapper. Le Wing Chun et l'Eskrima ont beaucoup en commun, mais ils ont aussi de nombreuses contradictions. C'est pourquoi c'est si intéressant ; ce qui n'est pas correct en Eskrima est bon en Wing Chun, et ce n'est pas correct en Wing Chun est bon en Eskrima. Ils combinent bien ensemble, ils sont comme le ying et le yang.

Le Wing Chun et l'Eskrima au cinéma On voit de plus en plus ces arts martiaux au cinéma. L'Eskrima et le Wing Chun garantissent une action réaliste et spectaculaire (les films de Yip Man sont de grands films). Ce que cela a de bon ici, c'est que bien sûr, ces arts martiaux dynamiques vont devenir plus célèbres et connus par le public. Le Wing Chun et l'Eskrima forment un assemblage parfait, les deux ont une histoire ancienne, l'un vient de Chine et l'autre des Philippines. Tous deux ont été mis au point pour mettre hors combat l'adversaire le plus vite possible, tous deux sont faciles à apprendre pour autant que vous ayez un professeur compétent qui peut vous former de manière à ce que vous puissiez réellement appliquer les principes. Malheureusement, il y a beaucoup de mauvais enseignants. En Eskrima, il faut avoir certaines qualités pour devenir un bon enseignant. Bien sûr, les compétences sont importantes, mais la capacité d'enseigner et de permettre à vos élèves d'évoluer physiquement, spirituellement et mentalement est peut-être plus importante encore pour devenir un bon professeur (autrement dit, être très habile n'est pas suffisant). Aujourd'hui, vous voyez souvent des élèves qui sont bons dans les exercices, mais n'oubliez pas qu'il ne s'agit pas de devenir un champion du monde des exercices, il s'agit de devenir un bon Eskrimador ou un bon pratiquant de Wing Chun. Si vous voulez en savoir plus sur le Wing Chun, je peux recommander Chris Vafiades www.vafiadiswingchun.com, vous ne le regretterez pas. En Eskrima, combat au couteau et Pangamot, vous pouvez toujours venir travailler avec moi. N'hésitez pas et frappez fort les bâtons ! Bienvenue dans mon monde, le monde de l'Eskrima. Pour mes prochains séminaires, cours d'instructeur, camps et autres, visitez mon site www.scseskrima.com et www.knifefightsystem.com




Grands Maîtres Apprendre à utiliser les coups de coude avec les formes traditionnelles de Muay Boran Il est bien connu de tous que le Muay Thai est un art martial qui étudie de manière particulièrement approfondie les techniques du coude, ce qui conduit leurs pratiquants à devenir de véritables experts dans l'utilisation de cette arme naturelle puissante. Les coudes d'un Nak Muay sont « aiguisés » comme des lames ou des poinçons et peuvent provoquer des blessures graves sur le corps de l'adversaire. Tout athlète peut se servir efficacement de ses coudes soit pour attaquer soit comme des boucliers défensifs, indépendamment de sa structure physique. Les coudes sont utilisés dans tous les aspects de l'action d'attaque et de défense, pour frapper, mais aussi pour bloquer, saisir, dévier ou écraser. En ce sens, le coude ne comprend pas seulement l'excroissance osseuse qu'on appelle habituellement la « pointe du coude », mais aussi une partie de l'avant-bras. Parmi les nombreux systèmes d'entraînement utilisés par les maîtres thaïlandais pour former leurs élèves dans l'utilisation des techniques du coude, le plus connu consiste à frapper de manière répétée sur des accessoires spécialisés, les sacs lourds, mais aussi les paos et les pattes d'ours. Mais l'entraînement de la frappe n'est qu'une partie de la préparation nécessaire pour devenir un expert dans l'utilisation des coudes, il faut également réaliser le reste de l'entraînement : a) Discuter des attaques avec un partenaire au cours de la pratique du combat au corps à corps. b) Effectuer, tout seul, des séquences de techniques de coude prédéfinies. En fait, cette dernière méthode a pratiquement disparu des méthodes utilisées par le Kru Muay aujourd'hui et seules certaines écoles traditionnelles, telles que celles du maître Sane Tubtimtong continuent de former régulièrement leurs élèves à l'utilisation des coudes dans le combat à travers la pratique constante des formes Ram Muay. D'une manière similaire, les programmes techniques de l'IMBA (Académie Internationale de Muay Boran) a toujours mis l'accent sur l'étude et la pratique de ces formes et, récemment, de nombreux séminaires ont été consacrés à l'approfondissement de cette matière. Analysons maintenant en détail les différentes méthodes d'entraînement qui utilisent les formes du coude, soulignant que l'apprentissage des séquences doit suivre une progression stricte, à partir des séries élémentaires avant de pouvoir commencer la pratique des plus complexes, telles que les attaques multiples. Les exercices de base sont conçus pour enseigner à l'élève comment automatiser l'utilisation des coups de coude suivant huit trajectoires d'attaque principales ; ces exercices introduisent l'importance d'utiliser un mouvement de rotation des hanches autour de l'axe central du corps, pour permettre aux bras de transmettre l'énergie absorbée à partir du sol, grâce à une torsion forte et rapide des hanches. Tout ceci ne peut être obtenu que grâce à une coordination parfaite des mouvements des jambes et du reste du corps. Comme pour tous les exercices, l'exécution de ces séquences sera lente au début, visant à étudier les détails de chaque mouvement, ensuite elle sera plus rapide et plus fluide, et finalement explosive et intentionnelle. Dans cette dernière phase, la visualisation de l'adversaire et de ses mouvements est essentielle pour l'exécution correcte de la séquence. Outre des avantages évidents de nature technique (l'apprentissage correct des actions de défense et d'attaque), les exercices de coude augmentent également la flexibilité des muscles des épaules, du haut et du milieu du dos. Posséder des muscles souples en ces endroits du corps est crucial pour être capable de donner des coups vraiment dévastateurs. Un coup de coude ne peut pas compter sur l'articulation du poignet et du coude elle-même pour produire de l'énergie, comme c'est le cas par exemple du coup de poing, qui utilise une chaîne cinétique beaucoup plus longue. Le relâchement des mouvements de l'épaule devient un élément crucial dans le succès du coup de coude. Avoir les épaules décontractées lors de l'exécution du coup est un élément essentiel à garder à l'esprit lors de ces attaques et la juste « décontraction » s'obtient par une pratique constante et correcte des formes de base du coude. La pratique de la séquence de base est également conçue pour préparer cette zone à l'exécution des formes plus avancées qui nécessitent un haut niveau de « relâchement » des épaules et du dos étant donné la difficulté intrinsèque des techniques qui les composent. Quand il progressera dans son niveau technique, l'élève sera initié à la pratique des formes supérieures du coude qui combinent d'autres armes naturelles avec les coups de coude. La difficulté à ce stade, c'est d'acquérir un tel naturel dans les mouvements des formes qu'il devient possible de fournir une grande accélération aux deux armes utilisées simultanément (par exemple, le coude et le genou) sans « charger » excessivement les actions,


rendant les attaques imprévisibles et donc pratiquement impossibles à bloquer. L'énergie nécessaire sera donnée par une contraction explosive des muscles des jambes et du tronc, projetant avec détermination et perspicacité les armes du Nak Muay contre l'adversaire. L'étude des formes de base du coude et des formes avancées a été et

continue d'être un complément indispensable pour obtenir une technique sans faille et des capacités physiques hors du commun. Ce n'est qu'en combinant la pratique des exercices en solitaire, avec l'entraînement des frappes et l'étude des différentes actions avec un partenaire dans les séances de grappling, que vous pourrez atteindre un niveau d'excellence dans l'utilisation de l'une des armes de guerre naturelles les plus efficaces à disposition des pratiquants des arts de combat.


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Self-dĂŠfense


Dans mon dernier article, j'ai montré l'importance de la raison pour laquelle, dans la survie au sol du Combat Hapkido, nous n'aimons pas rester dans un combat au sol. Nous avons honnêtement et fermement souligné que « le sol n'est pas votre ami », contrairement à ce que beaucoup de systèmes de grappling voudraient vous faire croire.


Ne faites pas du Grappling… Survivez ! Dans une confrontation debout, vous avez beaucoup plus de mobilité et beaucoup plus d'options : vous pouvez utiliser les obstacles, sauter, esquiver, parer et même courir en cas de besoin, mais au sol, c'est un tout autre monde. Vous devez faire face à quelqu'un qui essaie de vous blesser lorsque vous êtes dans une position très vulnérable, inconfortable et limitée. Vous avez probablement déjà perdu la possibilité de désamorcer la situation en parlant ou simplement d'éviter cet endroit en vous

enfuyant. Vous avez maintenant un violent agresseur qui vous a pris au piège au sol, coincé sous son corps et qui peut être un cauchemar pour n'importe qui ! Imaginez cependant combien ce doit être bien pire pour quelqu'un de plus petit (une petite femme) d'être immobilisé au sol en dessous de quelqu'un de beaucoup plus grand. Maintenant, ajoutez le fait que vous pouvez avoir affaire à plus d'un attaquant et vous pouvez commencer à apprécier comment un individu moyen peut considérer de se retrouver à l'hôpital ou à la morgue !

Dans ce numéro, je veux que vous considériez un aspect du combat au sol qui n'est presque jamais couvert dans la plupart des arts du Grappling basés sur le sport : « La survie au sol contre les armes blanches ». Il y a des années, quand le grand maître Pellegrini et moi avons créé le programme de survie au sol du Combat Hapkido, nous avons réalisé que ce domaine devait être couvert car la très grande majorité des attaques se termine au sol avec un agresseur utilisant une arme tranchante ou un objet pointu. En fait, les statistiques montrent que la plupart des


Self-défense femmes confrontées à un scénario de viol sont confrontées à un attaquant armé d'une arme tranchante (ou d'un objet pointu similaire) utilisée pour les menacer et leur imposer de garder le silence, se coucher par terre et faire ce qu'il demande. Voici un autre exemple intéressant que j'ai eu l'occasion de découvrir et de traduire lors du développement de mon matériel pédagogique. Pendant que j'étais à l'Armée de l'Air, en poste à Porto Rico, j'ai pu travailler à temps partiel et enseigner les tactiques de défense aux militaires et officiers de sécurité. En fait, j'ai eu l'occasion de former plus de 1200 officiers de détention de plusieurs centres correctionnels pour mineurs dans toute l'île au cours de ces quatre années. J'ai visité et enseigné dans ces institutions où il y avait généralement entre 12 à 15 détenus mineurs par

« capsule », et ils utilisaient tous une salle de bains commune. L'une des principales préoccupations dont me firent part les officiers était celle des détenus qui inondaient le sol des salles de bain avec de l'eau savonneuse, puis créaient une émeute. Lorsque l'équipe de réaction spéciale prenait d'assaut la salle de bain, les agents pouvaient glisser, tomber et se retrouver par terre, avec un ou plusieurs détenus, armés de barres les attaquant ! Vous voyez que ce n'est pas une position dans laquelle quelqu'un voudrait se retrouver, mais faire face à ces dangereuses situations fait partie de leur devoir. En tant qu'instructeur de tactiques défensives, apprendre de ce scénario inhabituel fut une forte


« Dans une confrontation debout, vous avez beaucoup plus de mobilité et beaucoup plus d'options. »


Self-défense motivation pour rechercher de meilleures techniques, les plus réalistes, et structurer un programme de survie au sol spécialement conçu pour répondre à ces attaques armées. Nous avons également depuis ajouté cet élément important à notre cours d'officier de survie au sol de l'International Police Defensive Tactics Institute (IPDTI). Quand le grand-maître Pellegrini et moi avons été engagés, en mai 2007, pour donner un cours de « combat militaire » à l'US Naval Intelligence Office à Alexandrie, en Virginie, nos élèves étaient un intéressant groupe composé de membres de différentes branches (Navy Seals, CIA, etc.) qui avaient été déployés en Afghanistan et en Irak pour interroger des prisonniers soupçonnés de terrorisme. On nous expliqua que cet entraînement spécial était nécessaire car les interrogateurs seraient désarmés quant ils

seraient dans la pièce avec les prisonniers ; il y avait déjà eu des incidents où le prisonnier avait réussi à attaquer l'interrogateur. Certains avaient été blessés avant que l'équipe de sécurité n'ait pu entrer dans la salle et soumettre le prisonnier. L'une des choses que nous avons soulignée, c'est qu'heureusement, les attaquants n'étaient pas suffisamment qualifiés pour prendre le stylo de l'interrogateur et le poignarder avec lui ! Comme vous pouvez le voir, à partir de ces quelques scénarios différents que j'ai présentés ici, investir du temps dans la formation à la survie au sol contre armes blanches devrait être une partie de votre stratégie globale si vous voulez être sérieux en matière de self-défense ! Dans le cadre de mes cours de survie au sol basés sur la réalité, j'ai ajouté un « entraînement » aux situations avec armes blanches de manière à ce que les participants pratiquent leurs techniques, ne soient pas surpris si cela devait réellement leur arriver dans la vie et puissent faire face à la possibilité de devoir survivre à une attaque à l'arme blanche au sol. Les armes blanches ne vont pas disparaître de si tôt ! En fait, elles ont été utilisées depuis que le premier homme les a utilisées dans la bataille ou à la chasse, et elles continuent d'être utilisées de plus en plus par les criminels parce qu'elles sont faciles à acquérir, facile à faire, disponible un peu partout (stylo, fourchette, couteau à steak, tournevis, etc.) et ne nécessitent pas de permis spécial à l'achat. Il est donc logique d'apprendre à se défendre contre elles dans toutes les facettes de l'auto-défense (autrement dit dans le combat debout et au sol). Comme pour toute notre formation au Combat Hapkido, toutes les techniques de ce programme ont été choisies pour être les plus efficaces et les plus faciles à apprendre et à retenir. Nous continuons de recevoir des commentaires positifs de tous les civils, de la police et du personnel militaire qui l'ont étudié. Nous espérons que cet article vous donnera envie de rechercher, apprendre et participer à nos séminaires qui sont enseignés dans le monde entier. Visitez notre site Web pour plus d'informations : www.dsihq.com.


On définit le point vital en Taekwondo comme n’importe quelle zone du corps sensible ou fragile, vulnérable à une attaque. Il est essentiel que l’élève de Taekwondo ait une connaissance des différents points afin de pouvoir utiliser l’outil adéquat pour attaquer ou bloquer. Toute attaque indiscriminée doit être condamnée, elle est inefficace et c’est un gaspillage d’énergie. » Général Choi Hong Li, Encyclopédie du Taekwondo, Volume II, page 88. Le Taekwondo est l’un des arts martiaux les plus importants et professionnels dans le monde aujourd’hui. Fondé le 11 avril 1955 par le général Choi Hong Hi, il continua de prospérer, même après la mort de son fondateur en juin 2002. Avec le temps, les facteurs sportifs l’emportèrent et beaucoup d’autres aspects furent ignorés ou rejetés dans le secteur des méthodes de self-défense originales. Dans les écrits originaux du général Choi, le ciblage, la structure et même l’usage des points vitaux « Kupso » (Kyusho), ainsi que le développement des armes pour y accéder, sont décrits, mais ils n’ont jamais été entièrement enseignés. Le Kyusho International a développé un programme pour expliquer, instruire, intégrer et développer cet incroyable art martial en revenant à ses concepts fondateurs. Ce nouveau programme a tout l’appui du fils du fondateur, Choi Jung Hwa. L’objectif de cette série est d’étudier les formes (Tul) réalisées en fonction des préceptes du fondateur de « l’Encyclopédie du Taekwondo » (15 volumes écrits par le Général Choi Hong Li, incluant leurs points vitaux). À travers cette structure, le Kyusho s’intégrera initialement de nouveau dans le Taekwondo. Le Kyusho international est fier d’apporter son aide à cette tâche de collaboration monumentale et historique.

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« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documents d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livre merveilleux. Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

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Texte : Peter Weckauf, Irmi Hanzal, (M.A.), &Thomas Schimmerl Photos : Mike Lehner


Le Tactical Combat Systems (TCS) est ma propre façon de voir les arts martiaux et le combat rapproché. Le TCS est, d'abord et avant tout, basé sur des concepts et des principes et contient des idées d'auto-défense avec des objets quotidiens (SDS Concept), le couteau de combat (Knife Fighting Concept), le bâton de combat (Stick Fighting Concept), la défense contre armes à feu (Firearm Concept), l'utilisation des axes (Axe and Tomahawk Fighting Concept) et le combat à mains nues. Dans le numéro de ce mois-ci, je vais traiter de l'auto-défense contre les menaces avec armes.

« Dans tous les cas, il faut peser le risque de perdre la vie face à celui de perdre de l'argent ou des objets. »


Self-défense Menaces avec couteaux ou armes de poing En raison du danger que posent les armes particulières, l'auto-défense contre les armes est une question extrêmement sensible. Un agresseur qui utilise une arme pour menacer quelqu'un veut intimider massivement sa victime plutôt que la tuer. Il est toujours très important de considérer la complexité de la situation et ne pas juste pratiquer quelques techniques en passant. Un comportement inapproprié, prématuré ou exagéré peut non seulement mettre en danger notre santé et notre sécurité, mais aussi celles de passants innocents. Dans tous les cas, il faut peser le risque de perdre la vie face à celui de perdre de

l'argent ou des objets. Si vous décidez de vous défendre, assurez-vous de procéder à une « analyse de la situation » afin de percevoir clairement ce qui est nécessaire pour une action défensive réussie.

Analyse de la situation Dans le cadre du TCS, l'analyse de la situation est définie comme la reconnaissance et l'analyse d'une situation potentiellement nuisible dans un certain délais et de sa solution. Comprendre la menace (où ? qui ? comment ?) est une première étape cruciale. Ce n'est qu'alors que la situation peut être évaluée et que des mesures appropriées peuvent être prises.

Permettez-moi de vous dresser une courte liste de paramètres pour évaluer la situation. Vous comprendrez alors la complexité du problème. Vous comprendrez aussi qu'il n'y a presque aucun moyen de se défendre sans entraînement ni pratique. 1. Analyse de l'attaquant. Est-il confiant ou timide, agressif ou pas, est-il sous l'influence de l'alcool ou d'autres drogues, est-il mentalement incapable de comprendre ce qui se passe. 2. Analyse de l'arme. À quel type d'arme êtes-vous confronté (couteau, arme à feu). 3. Position de l'arme. Comprendre où l'arme est, où est-elle dirigée, la position de la lame, si l'arme est en mouvement ou pas.


4. Détails de l'arme. Pour les armes à feu : la détente est-elle verrouillée, l'attaquant touche-t-il la détente ou protège-t-il son arme ? Pour les armes blanches : est-ce une arme à simple ou double tranchant ? 5. Nombre d'assaillants. Combien y a-t-il d'attaquants (armés et non armés) ? 6. Danger pour les passants. D'autres personnes seront-elles mises en danger par la menace ou la défense (déviation des balles) ? 7. Distance par rapport à l'agresseur. 8. Situation. Y a-t-il des issues disponibles, quelles sont les contraintes spatiales et circonstancielles… 9. Position. Suis-je assis, suis-je par terre ou en mouvement ? Y a-t-il des contraintes spatiales pour une défense optimale ?

10. Technique. Quelle est la technique appropriée pour ma défense ? 11. Outils. Y a-t-il des outils potentiels (objets pouvant faire office d'armes, objets quotidien) disponibles et utiles ?

Les neuf piliers de la défense contre les armes Distance correcte En règle générale, la bonne distance est l'arme à portée de la main. Une distance longue rend pratiquement impossible une self-défense efficace, surtout quand il y a des armes impliquées. La position des mains L'accès rapide à la main portant l'arme ou à l'arme elle-même est la

base de la défense. Le positionnement de vos mains aussi près que possible de pistolet serait l'idéal (les mains en l'air !) Effet de surprise Choisir le bon moment pour aborder l'adversaire est crucial pour la défense réussie. Si possible, attendez que l'agresseur soit distrait. Déviation de l'arme Lorsque vous accédez à la main portant l'arme ou à l'arme elle-même, assurez-vous de pointer le pistolet loin de votre corps (armes à feu). Assurezvous également que personne ne soit mis en danger.

« Un agresseur qui utilise une arme pour menacer quelqu'un veut intimider massivement sa victime plutôt que la tuer. »



Contrôle de l'arme ou de la main portant le pistolet Une fois que vous avez pris le contrôle de l'arme ou de la main qui la porte, ne changez pas de saisie ou n'effectuer pas d'autres manœuvres, car cela pourrait provoquer une perte de contrôle.

Contrôle de l'arme Le désarmement de l'adversaire doit être suivi d'un contrôle et d'une distance appropriés par rapport à l'agresseur, de manière à ce qu'il ne puisse plus utiliser son arme ou que nous puissions utiliser l'arme contre l'agresseur.

ainsi que des parties isolées de séquences (par exemple le désarmement), mais aussi certaines techniques qui peuvent être appliquées à différents concepts. Un autre bloc très important des méthodes de formation TCS est

Se battre ou ne pas se battre Il peut y avoir des situations où il est préférable d'attaquer l'agresseur immédiatement, si cela améliore votre propre situation. Mais les attaques proactives peuvent être rendues impossibles du fait de votre position par rapport à l'adversaire ou si votre position pourrait être pire qu'avant.

Contrôle de la situation Contrôler la situation, c'est être sûr que l'agresseur ne constitue plus une menace directe. Ceci peut être réalisé en contrôlant l'agresseur, en utilisant l'arme ou en frappant l'agresseur.

l'entraînement des attributs. Les attributs individuels, comme la réaction, la vitesse, le timing, l'agilité… sont pratiqués, ainsi que plusieurs attributs combinés avec des formes spécifiques du système ou d'autres systèmes afin d'améliorer l'application. Par exemple, un accès rapide à l'arme ou le moment approprié pour désarmer quand vous pratiquez la défense contre une menace avec une arme à feu.

Désarmement Un désarmement approprié est la seule façon de prendre le contrôle. En TCS, nous utilisons un certain nombre de concepts de désarmement (donner en retour, réduire, clés, sortir, bodydisarming, attaquer le bras) en fonction d'une situation donnée.

Méthodes d'entraînement TCS En TCS, nous utilisons de nombreuses méthodes d'entraînement différentes. Ces méthodes, ainsi que certains concepts et principes, constituent le TCS. Fondamentalement, nous utilisons des méthodes techniques holistiques et partielles, ainsi que les procédures inductive et déductive. Cela signifie que nous pratiquons des séquences entières de mouvements

Système de combat tactique TCS - Avec le T de Tactique Tous les systèmes TCS contiennent un entraînement tactique complet en plus de


Self-défense

la formation technique. Les tactiques vous apprendront quand, où et comment utiliser les techniques de défense, comment vous comporter lorsque vous êtes confronté à plus d'un adversaire, les différentes façons de porter une arme et de l'utiliser pour attaquer, en utilisant et incluant l'environnement, le travail d'équipe et bien d'autres. TCS - Avec le C de Combat La protection de soi et l'auto-défense sont les éléments les plus importants. Néanmoins, les


« Contrôler la situation, c'est être sûr que l'agresseur ne constitue plus une menace directe. Ceci peut être réalisé en contrôlant l'agresseur, en utilisant l'arme ou en frappant l'agresseur. »

techniques et les méthodes des arts martiaux et des sports de combat sont utilisées pour améliorer les techniques. TCS - Avec le S de Systèmes Le TCS contient divers systèmes et chacun d'eux peut être enseigné individuellement ou en combinaison avec d'autres systèmes du TCS. Nous enseignons la self-défense avec des

objets quotidiens, le combat au couteau et la défense contre les attaques au couteau, la hache et le tomahawk, les armes à feu, le combat de bâton, le tonfa et le combats à mains nues.

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.

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Jiu-Jitsu brésilien : Son parcours vers l'Allemagne et l'Europe « Je suis un requin. Le sol est mon océan et la plupart des gens ne savent même pas nager. » (Rickson Gracie) Mon expérience avec ce requin appelé Rickson Gracie dans son océan m'a amené une fois de plus à devenir élève, même si j'avais déjà atteint la maîtrise de Weng Chun Kung Fu. J'ai été l'élève et le représentant de Rickson de 1994 à 2000 et depuis lors, je transmets à mes élèves son art martial dans le cadre de mon programme du Tiger Team Brazilian Jiu Jitsu. Les cours particuliers dans son garage légendaire dans le très beau quartier de Pacific Palisades de Los Angeles utilisent pour commencer une série spécifique d'exercices d'échauffement, composée de BJJ, de yoga et de techniques de respiration, et suivie d'exercices avec les partenaires de Rickson. Il a développé un programme de formation sophistiqué, combinant les exercices de self-défense debout de son père Helio

Gracie avec des exercices d'équilibre, et incluant des défenses contre les projections, les coups de poing, les étranglements et les techniques de saisies en utilisant les forces de levier. De cette façon, il est possible de se défendre avec succès contre des adversaires plus forts et plus rapides. Rickson enseigne les techniques debout pour contrôler la distance et combler l'écart, pour ensuite forcer l'adversaire rapidement au combat au sol. L'objectif principal est de contrôler l'adversaire depuis une position dominante comme la position communément appelé « montée », où l'on se trouve au dessus de l'adversaire, le maintenant en bas et le forçant à se rendre au moyen de coups de poing, de clés et de techniques d'étranglement, ou mieux encore pour le duper et le retourner sur son ventre, où il est encore plus facile de le contrôler à l'aide du fameux étranglement « Mata Leon » (« tuer le lion »). Chaque session d'entraînement avec Rickson Gracie est ensuite complétée par un sparring au sol, où nous roulons avec lui. C'est

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph Fuß, Photos : Gabriela Hoffmann



vraiment très inspirant de voir combien il est facile pour lui d'utiliser les bases du BJJ, forçant son adversaire à abandonner. À côté de Rickson, j'ai aussi été formé par son frère Royler Gracie et son élève hawaïen ceinture noire Romolo Barros. À l'époque, Rickson était également en train de se préparer pour les championnats Free Fight au Japon et ce fut un honneur pour moi de l'aider dans ses entraînements. Mais je voulais aussi offrir l'occasion à mes élèves et amis en Allemagne et en Europe d'apprendre le Jiu Jitsu Brésilien. J'ai donc décidé de donner des leçons, mais aussi de faire venir Rickson Gracie en Allemagne. Ce qui fut fait en 1995 quand, en collaboration avec Guy Maillot (France), nous avons organisé une visite de Rickson et de son épouse à l'époque, Kim Gracie, en France et en Allemagne. En France, près de 300 participants ont assisté au séminaire, au cours duquel Rickson a également fait des défis de combat au sol. À cette occasion, Rickson, en un rien de temps, « ligota » près de 80 personnes, parmi elles, des maîtres et des champions de Judo, Sambo, Lutte etc. Après cela, Rickson a donné un séminaire intensif spécialement pour nous, les enseignants. Par la suite, Rickson Gracie et Kim sont venus en Allemagne avec moi, où près de 40 personnes, mes élèves pour la plupart, attendaient un autre stage. À l'époque, nous n'avions pas le même support médiatique en Allemagne qu'en France et la plupart des gens n'avaient jamais entendu parler du JJB. En raison de notre climat froid, Rickson a attrapé un rhume et de la fièvre. Il a cependant insisté à donner ce stage, qui s'est avéré être vraiment fantastique.

« Mon expérience avec ce requin appelé Rickson Gracie dans son océan m'a amené une fois de plus à devenir élève, même si j'avais déjà atteint la maîtrise de Weng Chun Kung Fu. »



Personne ne s'est rendu compte qu'il avait de la fièvre, tout le monde a été séduit par lui, et le Gracie Jiu Jitsu a donc été introduit en Allemagne par la première ceinture noire du style. J'ai moi-même donné cours et je me suis entraîné avec mes élèves. Et j'ai

également, au cours de ces premières années, accepté en Allemagne de nombreux défis pour la famille Gracie. À l'époque, il était habituellement très facile de co nt rô ler la plupart des adversaires au sol. Avec le Weng Chun K ung -F u, je s av ais déjà très bien

combler l'écart, j'amenais ensuite mes adversaires au sol où ils leur étaient généralement impossible de se battre, car ils n'avaient généralement pas la moindre idée du système de combat au sol de la famille Gracie. Personne ne connaissait la montée, le passage

« Rickson Gracie me donna le surnom de “Cauchemar Allemand”. »


Gracie Jiu Jitsu

« Je suis un requin. Le sol est mon océan et la plupart des gens ne savent même pas nager. » (Rickson Gracie) dans le dos et les positions croisées et leurs stratégies, personne n'était au courant des techniques pour se redresser et encore moins de la position de garde. Rickson Gracie me donna le surnom de « Cauchemar Allemand », qui décrit l'impression que j'ai probablement causée sur de nombreux opposants qui considéraient

alors le Gracie Jiu Jitsu comme inutile au combat avant d'avoir été un peu rudement « éveillé ». Aujourd'hui, cette connaissance de base a trouvé sa place dans presque tous les styles, même si la plupart des gens ne sont guère conscients du fait que nous le devons à la famille Gracie.




Fu Shih Kenpo

To u s l e s a s p e c t s e t champs de connaissances se sont essentiellement transmis au fil du temps. Ils ont été jalousement gar dés du point de vue personnel, évaluant et évolué de leurs transmetteurs. Les arts martiaux et plus spécifiquement le Kenpo n'ont pas pu échapper à cette logique, ce qui a permis jusqu'à ce jour d'accéder à la connaissance des racines ou des sources originales de leur conformation en tant que systèmes d'arts martiaux et donc systèmes de self-défense.


Grands MaĂŽtres


Fu Shih Kenpo


Les formes ou katas du Fu-Shih Kenpo La première chose que nous transmettons à un élève, c'est une manière spécifique de se mouvoir pour s'orienter dans l'espace, accompagnée d'une série de manières ou méthodes de respiration et une attitude marquée à l'origine par son fondateur ou créateur. Il s'agit alors de transmettre certaines caractéristiques du mouvement de transport de notre masse corporelle, directement liées aux mouvements de défense et/ou d'attaque avec nos jambes, nos bras, etc. Ces formes primitives de transmission dans leur unité la plus simple est ce que nous appelons la technique de base d'un art, style ou système particulier, qui est traitée dans la plupart des cas individuellement jusqu'à sa compréhension et sa pratique, combinant sa pratique à d'autres formes individualisées mais unies intégralement avec celles qui possèdent une certaine logique ou cohérence par rapport aux modèles de mouvement qui définissent l'art martial en question. L'ensemble de ces éléments primaires, sous le prisme de leur origine, forme ou contient un certain nombre d'éléments marqués du sceau et développement personnel de son auteur, en plus de la zone géographique d'origine et des influences de celle-ci (terrain, météo, etc. ), des caractéristiques sociales et culturelles de l'environnement où il s'est développé, etc., qui nous conduisent à établir des différences dans la compréhension du combat, des différences qui sont le résultat de l'évolution et de l'analyse personnelle des différents transmetteurs, qui formulent pour nous certains concepts de base du mouvement qui, réunis, donnent lieu à ces formes ou katas. Les formes sont généralement des synthèses sophistiquées des valeurs et des aspects martiaux, revêtues d'un certain air de

« Les formes sont généralement des synthèses sophistiquées des valeurs et des aspects martiaux, revêtues d'un certain air de danses guerrières. »


Fu Shih Kenpo danses guerrières. De ce point de vue, leur valeur de transmission est cruciale pour la survie de l'art ou du système, ce qui ne signifie pas qu'elles soient acceptées sans plus lorsqu'on les réalise de manière répétée sans approfondir, analyser et comprendre les aspects les plus indispensables de leur composition, dans l'intention de acquérir une « connaissance », phase ultime de transformation de notre travail préalable d'accumuler des informations. Dans une certaine mesure, on a tendance à généraliser leur pratique et leur méthode d'étude en fonction d'un argument d'efficacité. À quoi ça sert ? Pourquoi perdre du temps à les pratiquer ? D'un autre côté, le spécialiste des formes ou des katas a généralement tendance à concentrer sa pratique sur la connaissance de formes de plus en plus éloignées quant à leur origine et leur transmission, des formes ancestrales qui postulent des « secrets » martiaux que tous veulent connaître, une situation pour le moins curieuse, car parfois, nous pouvons en venir à nous positionner comme des partisans de siècles de tradition et devenir des défenseurs à outrance de ces connaissances. Et après une analyse historique réalisée avec une certaine rigueur, la première chose que nous observons, c'est la rareté ou le manque de documentation graphique et de témoignages sur le sujet, raison pour laquelle toutes ces affirmations qui font parfois de nous des « héritiers de la tradition » doivent être réalisée avec un profond respect et une grande humilité.

D'un autre point de vue, la pratique des katas ou formes est également envisagée dans le cadre de la compétition, même si peut-être la pratique exclusive à cet effet montre peu de rapport avec les fins pour lesquelles ils ont été créés, surtout du point de vue de l'éducation et de la réalisation personnelle, ce que nous comprenons comme un développement de soi basé sur l'autodiscipline et l'effort. Le kata est au cœur de notre croissance en tant qu'artiste martial, il est le support de base qui nous identifie avec notre art ou système, nous octroyant notre style personnel, source de la définition de l'art, car il est à tout moment une interprétation individuelle et personnelle d'un savoir, appuyée sur des aspects corporels qui définissent

puissamment nos caractéristiques physiques et émotionnels. De même, l'interprétation de ceux-ci devient un exercice de recherche et de compréhension personnelle de l'art ou du système du point de vue de la santé (mouvement et respiration, alignement de la structure du corps, etc.) et de la self-défense (positionnement et angulation du corps, synchronisation des techniques, analyse de celles-ci, développement de concepts, etc.). En ce qui concerne le système Fu Shih Kenpo, l'essentiel de l'enseignement à travers les formes est échelonné de manière conséquente, initiant l'élève aux habiletés précises et nécessaires, adaptées à ce processus d'apprentissage particulier, et dont celuici peut avoir besoin. Il s'agit d'une série de formes, celles de caractère plus traditionnel de ce système, si on peut dire, qui, provenant d'une acception très élémentaire du Kenpo américain, ont été adaptées et enrichies par le maître Gutiérrez. Ainsi, dans sa phase initiale, l'élève connaît la « forme des positions », une forme qui l'oriente dans l'espace pour ajuster progressivement la transmission correcte du poids corporel dans les déplacements. Ensuite, il est introduit à la « forme des blocages » (« Le Tigre se défend »), où entrent en jeu une grande partie des manœuvres gestuelles de défense, des blocages et des déviations, surtout du point de vue de la défense active, c'est-àdire lorsque se produit un mouvement de poursuite de l'action de neutralisation et que la défense se convertit en attaque et vice versa, tout cela conjugué avec les premières manœuvres pour appliquer les concepts d'économie de mouvement et de continuité, ainsi que certains exercices respiratoires. Ce chapitre se poursuivra dans ma colonne du prochain mois de juin 2014.








Interview Le vrai Miyagi L'histoire vraie d'un homme derrière les plus grandes légendes des arts martiaux ! En 1965, 20 ans après la Seconde Guerre mondiale, un expert martial japonais, champion du monde, débarqua aux États-Unis avec seulement 300 dollars en poche et les vêtements qu'il avait sur le dos. Abandonnant ses frères et sœurs, à la recherche du rêve américain, rien que pour trouver des obstacles qui défient son honneur. Avec le soutien d'un ex-agent de la CIA, il parvint à faire démarrer la première école de Karaté du comté d'Orange, en Californie, qui ouvrit la voie à ce qui était sur le point de se produire ! Une démonstration à un tournoi international d'Ed Parker en 1965 fit sa notoriété. La communauté des arts martiaux commença à prendre conscience de sa précision impeccable et de son habileté dans l'usage d'armes tels que le Nunchaku ou le Sai. Peu de temps après, ses talents ont été comparés à ceux de Bruce Lee et de Chuck Norris ! Plus tard, il signa un contrat avec la plus grande publication d'arts martiaux de l'époque aux États-Unis « Black Belt Magazine » et reçut également deux « Black Belt Hall of Fame Awards » très convoités. Les gens affluèrent de tous les coins des États-Unis pour voir ses démonstrations quotidiennes au village japonais de Buena Park, en Californie, où il stupéfia le public avec son nunchaku et ses habiletés à main nue. Steven Seagal, qui vivait dans le comté d'Orange à l'époque, fut dirigé par M. Demura et fit ses débuts dans des démonstrations avec lui. Les rumeurs sur ses habiletés se répandirent rapidement dans toute l'industrie du divertissement ! Dans ce documentaire fascinant, on suit chronologiquement chacun de ses pas, du Japon aux États-Unis. On y interviewe des personnes clés dont la vie qu'il toucha changea pour toujours ; depuis sa première audition à Hollywood qui lui valut de travailler dans le film « L'Île du docteur Moreau » en 1977, jusque dans les années 1980, quand il intervint dans la mythique série de « Karaté Kid », devenant le cascadeur qui doubla Pat Morita, qui jouait le rôle de M. Miyagi. Il continua de doubler Pat Morita dans la série télévisée « Ohara » et apparut dans un certain nombre de films et de documentaires, y compris « Ninja » avec en vedette Scott



Interview

Adkins et réalisé par son ami Isaac Florentine, pratiquant d'art martial depuis longtemps. En dépit de tous ces honneurs à Hollywood, il n'a jamais perdu l'intérêt pour son dojo et la communauté des arts martiaux. Il continue d'être un ambassadeur du Karaté dans le monde entier. Fumio Demura, Kevin Derek (réalisateur) et Oscar Alvarez (Producteur) sont ici réunis dans une interview pour Budo international.

Budo International : De qui fut l'idée du film et comment a-t-elle surgit ? KEVIN : En 2009, j'étais en Floride en train de travailler sur un projet quand je suis tombé sur Sensei Demura pour la première fois après 20 ans. Étonnamment, il se souvenait de mon nom. J'étais l'une de ses ceintures noires en 1988. Sensei a toujours été quelqu'un que j'ai admiré ; il me rappelle beaucoup mon père. Je me suis toujours vanté de lui à mes amis du fait de sa célébrité. En

Floride, nous sommes allés déjeuner dans un restaurant cubain. Alors que je me souvenais de l'ancien temps, je lui ai soudain posé une question que je voulais lui poser depuis que j'avais terminé mes études à l'école de cinéma. « Sensei, j'ai toujours eu envie de faire un documentaire sur votre vie. » Demura m'a regardé dans les yeux et m'a dit : « Tu ferais bien de ne pas tarder parce que je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre ». Quand il m'a dit cela, j'ai pris mon téléphone et j'ai appelé




Grands Maîtres mon producteur, Oscar Alvarez, et on a commencé à tout mettre en mouvement. B. I. : Quel est l'apport principal de Sensei Demura ? Avait-il des idées pour le film ? KEVIN : Le fil conducteur venait d'Oscar et de moi. Sensei Demura nous faisait confiance et respectait notre direction. Évidemment, sans son aide et son soutien, ça n'aurait pas été possible. Sensei nous a mis en contact avec des personnes qu'il voulait inclure dans son documentaire.

B. I. : Qui sont les personnes concernées et qu'avaient-elles à dire à au sujet de Sensei ? KEVIN : L'une des premières personnes attachées au projet fut Pat E. Johnson. Ils étaient de bons amis depuis les années 70. Vous vous souvenez peut-être de lui dans la scène d' « Opération Dragon » où il bat John Saxon sur le terrain de golf. C'est un chorégraphe de combat respecté dans l'industrie, avec des films tels que « The Karate Kid », « Mortal Combat » et bien d'autres. Pat était le mieux renseigné sur la vie de M. Demura parce qu'ils avaient une longue expérience de travail. L'une de mes citations préférées de Pat est : « Personne n'essaie jamais de vanter sa propre grandeur devant Sensei Demura. Parce que quand vous êtes debout en face de la grandeur, comment allez-vous à l'impressionner avec tout ce que vous avez jamais fait. » M. Johnson explique comment Sensei Demura décrocha le rôle du cascadeur qui double M. Miyagi et parle de l'étroite amitié qui existe entre Demura et lui. Petit à petit, le bruit a couru au sujet de notre documentaire et nous avons commencé à avoir de plus en plus de gens attachés au projet comme Steven Seagal, Dolph Lundgren, Michael J. White, Tamlyn Tomita, Sean Kanan, Yuji Okumoto, Isaac Florentine, Billy Blanks, Gerald Okamura, Don Warrener, William Christopher Ford, le réalisateur oscarisé John G. Avildsen et bien d'autres ! Nous nous sommes envolés pour l'Arizona où Sensei Demura a rendu visite à son ami, Steven Seagal. Saviez-vous que M. Seagal parle couramment le japonais ? Il avait également l'habitude d'aider Demura dans ses démonstrations au Japanese Deer Park Village au début des années 70. Le documentaire commence par une déclaration audacieuse de Seagal qui dit : « Il y a tellement de gens dans les arts martiaux et dans l'industrie du cinéma qui n'ont jamais étudié les arts martiaux et qui ne font que de la merde. Et ils parlent de tous ceux avec qui ils ont étudié et de tout ce qu'ils





ont fait, alors qu'ils n'ont rien fait en réalité ! Pourtant, ils se présentent à l'écran et au dojo en disant aux gens tous ces mensonges. Demura Sensei, c'est du vrai. » Il aurait été intéressant de demander à M. Seagal : « À quoi faites-vous allusion exactement ? OSCAR : Je crois vraiment que Dolph Lundgren le résume parfaitement en ces termes : « Il s'agit d'un véritable artiste martial, c'est ce qu'il faut retenir, et il n'y a pas beaucoup d'hommes comme ça. » M. Lundgren a raison. Demura Sensei est un pionnier du Karaté et restera à jamais dans les mémoires comme l'homme qui a introduit le Karaté aux États-Unis puis l'a fait connaître dans le monde entier. M. Lundgren est un véritable karatéka et un être humain merveilleux. Lorsque nous lui avons rendu visite dans sa propriété en bord de mer à Los Angeles, il nous a accueillis chaleureusement et a partagé son expérience personnelle et comment Sensei Demura a influencé sa vie de jeune homme. Les élèves de Sensei Demura participèrent à son film « Showdown in Little Tokyo » (« Dans les griffes du Dragon rouge »). B. I. : Donnez-nous quelques-uns des faits intéressants que vous avez appris sur Sensei et que peu de gens connaissent ? KEVIN : Il adore les pizzas ! Avant de commencer ce projet, j'ai dû faire des recherches sur lui. Plus je lisais et je parlais à des gens, plus je réalisais que c'était un grand








Interview homme et combien il était respecté partout dans le monde ! Un des faits les plus intéressants, contrairement à ce que tout le monde croit, se produisit en 1965, huit ans avant « Opération Dragon ». Demura faisait une démonstration de nunchaku au City College de Los Angeles lors du tournoi de M. Nishiyama quand Bruce Lee s'approcha de lui et lui demanda de lui apprendre le nunchaku ! Alors Sensei lui a montré ce qu'il savait. Plus tard, Demura signa un contrat avec les publications O'Hara, il fit un certain nombre de couvertures de magazine et publia le premier livre sur le nunchaku en 1971. L'autre fait intéressant, c'est que Chuck Norris s'entraîna lui aussi avec Sensei Demura. M. Norris a toujours eu un grand jeu de jambes, mais Demura lui enseigna ses techniques de main. Au cours de l'une des fêtes d'anniversaire de Sensei, Chuck Norris attribua son succès à Fumio Demura. Sensei Demura est également le seul artiste martial à avoir eu un spectacle professionnel à Las Vegas. Au fait, c'était dans le même temps et au même endroit qu'Elvis ! B. I. : Qui est impliqué dans la réalisation du film, quand sortirat-il, sera-t-il théâtral ou documentaire et qu'y aura-t-il dans le film ? KEVIN : Les principaux mérites reviennent à mon producteur Oscar Alvarez et à notre producteur exécutif Pat Nevraumont. Le documentaire devrait être terminé cet été. À partir de là, nous prévoyons de présenter le film dans les festivals du monde entier. Peu de temps après, la sortie en DVD. OSCAR : Depuis le début de cette grande idée de saisir la véritable histoire d'une légende de karaté, nous avons passé de longues et innombrables heures pour éditer ce film charismatique, d'un homme humble à la recherche du rêve américain et partageant sa passion du Karaté au monde entier. Je ne peux pas m'attribuer tout le mérite, mais plutôt féliciter mon directeur, Kevin Derek, pour son

dévouement au projet et son engagement à saisir la vérité et l'héritage de Sensei Fumio Demura, qui touchera à jamais nos cœurs. Je crois que l'un des élèves de Sensei Demura le dit mieux : « Si quelque chose arrive à Sensei, il n'y aura pas d'autre Demura Sensei. » Merci Kevin de montrer ton véritable esprit de karaté, qui a insufflé la vie à ce beau film documentaire qui va toucher des millions de karatékas à travers le monde. Ce fut un honneur et une leçon d'humilité. B. I. : Sensei Demura, pouvezvous faire un bref résumé de votre carrière dans les arts martiaux et de comment vous êtes arrivé aux États-Unis ? DEMURA : J'ai commencé les arts martiaux à l'âge de 8 ans, après la Seconde Guerre mondiale. Nous n'avions pas de jouets, alors nous faisions des combats au corps à corps et des combats d'épée. Enfants, nous faisions un tas de combats à l'épée, nous créions nos propres épées de fortune et nous pratiquions. Plus tard, j'ai rencontré un homme qui connaissait le Karaté et je l'ai étudié avec lui. Puis, un peu plus tard, Maître Ryusho Sakagami a ouvert un dojo et je suis allé frapper à sa porte. Je voulais m'affilier, mais Maître Sakagami me dit : « Les enfants ne sont pas admis. ». À la place, j'ai commencé à apprendre le Kendo, mais je continuais d'aller voir les entraînements de Karaté. Un peu plus tard, j'ai demandé si je pouvais commencer la pratique du Karaté et il a finalement dit oui. Pendant l'entraînement, j'ai rencontré pas mal de gens comme Teruo Hayashi, Shogo Koniba, Kinjo Hiroshi, puis Taira Shinken est venu au dojo de Maître Sakagami et y est resté pendant un certain temps. Nous pratiquions le Kobudo jour et nuit. Ensuite, Taira Shinken a déménagé au domicile de M. Inubes et nous avons continué de nous entraîner là-bas. En 1964, pendant les Jeux olympiques de Tokyo, nous n'avions pas le droit de pratiquer des arts martiaux, mais nous pouvions faire des





Interview démonstrations. Je suis devenu l'assistant de mon Sensei dans les démonstrations et c'est alors que j'ai rencontré Donn F. Draeger. Il était très célèbre au Japon car qu'il était américain. Draeger m'a présenté à Dan Ivan et est venu s'entraîner au dojo de M. Sakagmi. Parfois, nous allions à la maison de Donn F. Draeger au Japon et j'enseignais là-bas les armes. Je me souviens qu'il avait une grande maison. Il m'a alors demandé : « Voulez-vous aller aux États-Unis enseigner le Karaté ? » J'ai dit : « OK ». À ce stade de ma vie, j'étais si pauvre, mon père venait de mourir et j'avais besoin de plus d'argent pour aider ma famille. M. Dan Ivan a proposé de me payer 200 dollars par mois pour enseigner aux États-Unis. C'était beaucoup d'argent pour moi en ces temps difficiles, j'ai alors accepté son offre d'aller aux États-Unis en 1965. Quand nous sommes arrivés en Amérique, nous avons commencé nos cours dans un petit garage, puis nous avons eu de plus en plus d'élèves et nous avons ouvert notre premier dojo. Tout allait très bien, nous avons alors trouvé le Japanese Deer Village à Buena Park et nous nous sommes dit : « Hé, nous pouvons faire des démonstrations de Karaté là-bas. » Nous avons offert de le faire gratuitement comme un essai pour voir comment ça se passe. Nous ne faisions que des spectacles le week-end et les gens ont commencé à se plaindre qu'ils ne pouvaient pas voir les spectacles parce qu'ils avaient tous été vendus. Le Japanese Deer Village nous a alors embauché et payé l'été suivant pour faire plus de spectacles et ce fut un énorme succès. Puis, nous avons modifié notre spectacle pour faire des scènes de combat qui donnaient l'impression que nous étions vraiment en train de nous frapper les uns les autres et avec des réactions comme dans une séquence de film. Notre spectacle de Karaté est devenu le spectacle le plus populaire du Japonese Deer Village. Nous avions plus de succès alors que le spectacle d'ours, de lions de mer et de dauphins et que le spectacle de cerfs. Nous étions fondamentalement le spectacle numéro un, ils ont donc investi plus d'argent dans notre spectacle. Tout allait très bien, quand je reçus un mot du Japon me demandant : « Pourquoi faites-vous

cette stupide démonstration » ? J'ai subi beaucoup de pression du Japon pour supprimer le spectacle et m'en aller. Avant de faire ma der nière démonstration de Karaté, j'ai appelé ma mère au Japon et je lui ai dit : - Maman, c'est mon der nier spectacle. Vous feriez donc mieux de venir le voir parce que je vais cesser de le faire. Ma mère a demandé : - Pourquoi vas-tu abandonner ? J'ai répondu : - Parce que je reçois beaucoup de pression en provenance du Japon. Ma mère a répondu : - Si tu fais quelque chose de mal en faisant cette démonstration de Karaté, alors il vaut mieux partir maintenant, mais si tu ne fais rien de mal, alors n'abandonne pas. Je lui ai répondu : - Je ne fais rien de mal. Et ma mère a dit : - Bon, alors fais-le. J'ai donc continué de faire mes démonstrations de Karaté aux ÉtatsUnis, puis en 1974, aux troisièmes Championnats du monde à Long Beach, en Californie, dont M. Oshima était le sponsor. Il m'a demandé si je pouvais faire une démonstration de Karaté et j'ai accepté. Nous avons fait notre démonstration de Karaté en musique et mon partenaire, Dan Ivan, m'a dit de porter ce gi gris métallisé tape à l'œil. J'étais un peu nerveux à l'idée de porter un gi gris métallisé, mais il a dit : « Tu dois prouver qui tu es. » C'est donc ce que j'ai fait. Après cette démonstration, j'ai reçu une ovation debout du public. M. Sakagami m'a appelé après la démonstration qu'il me voyait faire pour la première fois. Il m'a félicité et ce fut la fin de mes problèmes avec le Japon. À partir de là, j'ai continué de faire des démonstrations à travers le monde. Aujourd'hui, tout le monde partout dans le monde fait le même genre de démonstrations de Karaté. B. I. : Quels championnats avezvous gagné au Japon et en quelle année ? DEMURA : Les tournois de Karaté débutèrent en 1958 seulement en GojuRyu sans frapper. La JKA commença alors avec le championnat All Japan et c'est ça que je voulais faire. J'ai donc




Grands Maîtres « Quand nous sommes arrivés en Amérique, nous avons commencé nos cours dans un petit garage, puis nous avons eu de plus en plus d'élèves et nous avons ouvert notre premier dojo. » commencé à m'entraîner pour ça. En 1961, j'ai participé à un tournoi au Japon, où tous les styles étaient autorisés à concourir. J'ai battu Kotaka dans les demi-finales, je suis arrivé en finale et j'ai remporté à la première place, j'ai gagné le championnat All Japan. B. I. : Dans quels pays voyagez-vous et combien de kilomètres faites-vous chaque année ? Et dans combien de pays enseignez-vous ? DEMURA : Actuellement, nous avons environ 32 pays dans notre organisation. Malheureusement, je ne peux pas tous les visiter, mais je fais environ 100.000 miles par an. Je vais en Argentine, au Chili, en Angleterre, en Allemagne et en Suisse. J'essaie d'équilibrer tous les pays. Ce n'est pas facile. J'ai enseigné partout dans le monde : au Canada, au Mexique, en Honduras, au Guatemala, au Panama, à Costa Rica, au Venezuela, au Brésil, en Argentine et au Chili. J'ai enseigné en Europe, en France, en Norvège, au Danemark, en Espagne, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Arabie Saoudite et je vais cette année à Katow qui est au-dessus de l'Iran. B. I. : Quelle a été participation dans « Karaté Kid » et comment avez-vous été impliqué là-dedans ? DEMURA : La première fois que la production m'a appelé, ils me connaissaient par Chuck Norris, je suis alors allé à l'audition pour « Karaté Kid ». Le directeur de casting m'a remis le scénario et m'a dit : « D'accord, vous allez lire la partie de Miyagi ». J'ai regardé le script et à chaque page, il y avait Miyagi, Miyagi, Miyagi. Il y avait tant de lignes pour Miyagi que j'ai dit au directeur de casting de ce rôle étais trop grand, que je n'étais pas encore ce genre d'acteur, que je ne pouvais pas le faire. Je lui ai alors dit au revoir et je suis parti. Plus tard, j'ai reçu un coup de téléphone du coordinateur de cascade, Pat Johnson, qui m'a dit : « Sensei, j'ai besoin de vous. » Je lui ai dit : « Je ne peux pas faire cette partie, c'est trop. » Il a dit : «Non, nous avons pris Pat Morita pour M. Miyagi, mais il ne connaît pas le Karaté, j'ai donc besoin de vous comme cascadeur pour le doubler. » Alors, je suis retourné à la production, j'ai rencontré les producteurs et ils m'ont embauché pour le poste. En résumé Sensei Fumio Demura est vraiment un artiste martial d'une qualité extraordinaire et l'un des très rares Sensei japonais qui ait été capable de combler le fossé entre la culture japonaise et la culture occidentale de façon presque transparente. Ce film « The Real Miyagi » est un témoignage de ce que les arts martiaux peuvent faire pour les pratiquants de tous âges s'ils respectent les trois préceptes que Sensei Demura a enseignés pendant des années à ses élèves et suivant lesquels il vécut sa vie : 1. Faites toujours de votre mieux ! 2. Travaillez toujours le plus durement que vous le pouvez ! 3. N'abandonnez jamais !



Arts Martiaux

KAPAP : Krav Panim el Panim, l'art du « Gaku Jutsu-Do » Le KAPAP (Krav Panim el Panim - combat face à face) est un style d'art martial d'Israël, généralement considéré comme un art martial moderne et basé sur la réalité, mais je préfère le nom d'art martial pratique (PMA). Ces deux significations de KAPAP, art martial moderne et basé sur la réalité, ont créé une certaine confusion sur le marché ces derniers temps, nous allons donc clarifier cela. Les débuts du KAPAP nous ramènent aux premiers temps d'Israël, de 1930 à 1940, quand c'était un nom générique pour le combat face-à-face (au corps à corps). Le nom a été utilisé avant même qu'Israël ait été déclaré et établi comme un État indépendant en 1948. Jusqu'à la fin des années 1960, il a été utilisé comme nom générique par les différentes forces de sécurité israéliennes. Le système était basé sur le Judo, le Jiu-Jitsu, ce qui nous ramène à la compréhension japonaise de l'art martial avec des professeurs tels que Yehuda Markus, Gerson Kopler, Michel Horowitz et bien d'autres entraîneurs et enseignants de cette première période. Il est intéressant de noter qu'en Israël la plupart des personnes âgées seront plus familiarisées avec le terme de Kapap alors que les jeunes générations seront plus familiarisées avec celui de Krav Maga. Le Krav Maga fut l'un des nombreux systèmes qui sont nés aux premiers temps. À mon retour en Israël d'Extrême-Orient, où j'étais allé étudier les arts martiaux asiatiques pendant huit ans, j'ai été invité par le lieutenant-colonel de l'armée Avi Harush à créer une forme de Krav Maga pour les jeunes recruteurs, un système destiné à faire partie de la préparation au service militaire. Dans le même temps, l'unité antiterroriste de haut niveau d'Israël, le Yamam, m'avait recruté en tant que membre de l'unité et entraîneur de CQB et du programme de combat au corps à corps avec le grade de sergent major chef. Ma tâche était de réécrire et de restructurer l'ancien programme et d'intégrer de nouvelles méthodes d'entraînement. Dans cette mission, j'ai fait équipe avec le lieutenant-colonel Chaim Peer, qui était bien connu dans les forces de sécurité militaires et autres. Le système que nous avons développé ensemble a été plus tard reconnu comme essentiellement basé sur la réalité pour l'idée qu'il « est préférable d'être un élève de la réalité, que d'être un maître de l'illusion ». La plus grande partie des mouvements et de l'entraînement a été reliée et testée dans des situations basées sur la réalité. Mais en même temps, la véritable idée, le véritable sens du Kapap, manquait. Ce n'était


Kapap

Texte : Avi Nardia, Tim Boehlert Photos : Ken Akiyama pas le Kapap que nous avions à l'esprit. Le Kapap est un système qui se compose de trois aspects : traditionnel, sport et combat. Un système complet ne peut pas fonctionner sans ces trois dimensions. C'est comme un arbre généalogique : l'arbre sans racines tombe facilement, ses branches tombent, sèchent et meurent rapidement. Ces 15 dernières années, le Kapap a été sur le marché civil et nous avons essayé de contrôler sa qualité en refusant 75% des élèves qui en faisait la demande. Même avec ce filtre, nous remarquons souvent que nous avons accepté les personnes erronées. Dans le temps, les élèves auraient demandé à être admis à l'école. Aujourd'hui, nous devons faire face aux publicités tapageuses, aux tentatives des élèves pour entrer dans les écoles et aux enseignants prêts à vendre des certificats par e-mail sans avoir jamais vu les élèves dans le seul but de mettre en place un système ! Dans le Kapap, nous le faisons à la manière de la vieille école : nos élèves doivent demander leur admission dans l'organisation. Ils doivent nous considérer comme des enseignants et nous devons leur enseigner comme on faisait anciennement. Dernièrement, j'ai commencé à envisager KAPAP plus comme un enseignement zen. Cela pourrait être dû au temps que j'ai passé à pratiquer le Kendo au Japon, qui est une très noble escrime Zen. À notre époque moderne, l'épée a été supplantée par l'introduction des armes à feu modernes, mais les valeurs de la morale et de l'éthique qui doivent être transmises aux élèves par le biais des arts martiaux sont les mêmes. Le pistolet c'est le tir à l'arc moderne. Dans un combat au couteau, il est important de garder la bonne distance et d'atteindre les points vitaux de l'adversaire afin de gagner, tout en le maintenant hors de votre zone de sécurité. Afin de résoudre le problème de la distance, les gens ont créé des lances, des arcs et des flèches. Le pistolet peut être considérée comme une petite lance, qui serait la balle remplie de poudre noire, et l'inflammation ou l'explosion de celle-ci serait la puissance de la corde. Et encore, si le zen était la voie du tir à l'arc, il n'y a aucune raison pour ne pas considérer l'arme à feu de


Arts Martiaux

la même manière. Quand j'ai commencé à enseigner la surveillance et la conscience, j'ai remarqué que la plupart des gens parlaient de désarmement de pistolet, mais aucun d'entre eux n'avait jamais utilisé une arme à feu dans la vie réelle. C'était un avertissement pour moi, ces soidisant « maîtres » ne pouvaient même pas sortir le chargeur du pistolet ou réparer une arme qui fonctionnait mal ou qui s'enrayait. Cela me fit très peur de voir que ces « maîtres » enseignaient effectivement aux gens. Ce n'est qu'en fusionnant les trois aspects suivants que vous allez obtenir une vraie compréhension et connaissance de l'arme. L'utilisation, la rétention et le désarmement d'une arme à feu sont les trois aspects importants qui vous permettent d'atteindre ce niveau. S'il manque une seule de ces dimensions, vous échouerez. Toutes ces idées m'ont conduit à étudier plus en profondeur la manière asiatique de combattre. Anciennement, un vrai maître n'était pas reconnu comme tel par lui-même mais par les autres. Aujourd'hui, les gens s'autoproclament « grandsmaîtres ». Je voudrais donc souligner

l'importance du « Gaku », du « Jutsu » et du « Do », la manière traditionnelle d'enseigner et d'apprendre les arts martiaux. Le « Gaku » se réfère à l'apprentissage académique qui s'occupe de nos pensées. Le « Jutsu » est la pratique et l'étude des techniques actuelles afin de vaincre un adversaire. Et le « Do » est « La Voie », « l'esprit que nous essayons tous d'atteindre dans notre vie afin d'obtenir une véritable connaissance de nous-mêmes et du monde. C'est l'idée principale de Kapap : « Toujours élève, parfois enseignant. » C'est pourquoi le professeur d'arts martiaux était également connu comme « Shinan-Jaku », ce qui veut dire « pointant vers le sud », comme une boussole, car dans la tradition japonaise, pointer vers le nord était considéré comme une malchance. L'enseignant était considéré comme une boussole pointant dans la bonne direction pour ses élèves. Ces trois aspects de l'apprentissage des arts martiaux occupent la pensée, le corps et l'esprit. La boussole du Kapap est orientée pour pointer d'abord vers l'intégrité,

et la plupart des élèves et des grands maîtres manquent de cette qualité aujourd'hui. Quelqu'un m'a dit que les arts martiaux israéliens n'étaient pas intègres, je lui ai donc expliqué cela de cette façon : étant donné que la plupart des grands maîtres sont aujourd'hui « self-made » , n'ont pas de vrais professeurs et suivent n'importe quelle voie, on a là une boussole qui n'a pas d'autre direction que les revenus. Certaines personnes dans les arts martiaux israéliens sont des élèves qui ont été mis à la porte par d'autres écoles et organisations. C'est une chose que je vois tous les jours. J'expulse quelques pommes pourries du panier du Kapap et le lendemain, ils sont grands-maîtres de Kapap, ou alors ils ont ou ils font leur propre nouveau « Real Kapap », basé sur des mensonges et autres. Ensuite, ils essayent de diffuser des mensonges au sujet de leur professeur pour le discréditer. Au début de ma formation, lorsque le professeur vous chassait de son dojo, c'était la plus grande honte à laquelle vous pouviez jamais avoir à faire face. Aujourd'hui, il vous suffit de


Kapap

« Certaines personnes dans les arts martiaux israéliens sont des élèves qui ont été mis à la porte par d'autres écoles et organisations. C'est une chose que je vois tous les jours. »


Arts Martiaux

« Le marché recherche des certificats papier sans valeur et pas une vraie formation. Il s'agit d'ego et d'intimidation, pas d'arts martiaux. » traverser la rue ou d'entrer dans Google et vous trouvez une nouvelle organisation qui vous envoie votre certificat de grand-maître ! Donc, rester intègre dans l'art martial aujourd'hui est un véritable combat. La plupart des grands-maîtres aujourd'hui ont passé une semaine en Israël et, ça y est, ils se certifient ! Combien de gens ont vraiment vécu en Israël et ont étudié pendant des années les arts martiaux israéliens ? Quand j'étais au Japon, mon professeur demanda à l'un de mes élèves : « Dites-moi, combien d'années avez-vous étudié en Israël ? » Mon vieux maître est aveugle aujourd'hui, il peut à peine marcher tellement il est vieux, mais je crois qu'il m'a donné le meilleur enseignement et que nous pouvons vraiment appeler nos élèves, des élèves. L'aiguille de la boussole dirige toujours la voie, mais nos élèves sont-ils prêts à la suivre ? Si vous ne les récompensez pas avec une ceinture de couleur ou en les faisant monter de rang, mais que vous leur dites de s'entraîner plus fort, vont-ils le lendemain devenir « directeur » d'une nouvelle organisation et vous traiter de charlatan ? Comment peut-il traiter son professeur de charlatan s'il enseigne lui-même exactement ce qu'il lui a appris ? J'ai été victime d'une atteinte à ma réputation par les élèves que j'ai chassés de mon dojo et du Kapap car ils se déshonorèrent. J'ai chassé de notre instruction de niveau 1 un type qui venait de France et le lendemain, il est

passé du niveau 1 au niveau 5 d'instructeur, alors que nous n'avons que quatre niveaux ! J'ai chassé un gars de l'armée israélienne et il s'est mis à publier sur l'Inter net un tas de mensonges, il a juste oublié de mentionner que je l'avais mis à la porte de l'armée israélienne pour désertion (être AWOL - absent sans permission officielle) ! Et il y a encore et encore des histoires ! Donc, dans ce monde, il est difficile de trouver une réelle intégrité. Je vois tous les jours de plus en plus d'élèves déshonorés, mis à la porte de nombreuses organisations israéliennes, inventer de nouvelles organisations de Krav Maga. Le marché recherche des certificats papier sans valeur et pas une vraie formation. Il s'agit d'ego et d'intimidation, pas d'arts martiaux. Quelqu'un m'a interrogé à propos d'un gars qui avait un certificat signé par la Kapap ou le Krav Maga et j'ai répondu que les salles de bains étaient pleines des papiers signés par des popotins ; ce n'est pas le papier qui fait de vous quelqu'un, c'est celui qui a signé le document et la facilité avec laquelle il a été signé et pour combien d'argent. En Kapap, avec le lieutenant-colonel Chaim Peer, le prix est cher : des larmes, du sang, de la


Kapap

« Ce n'est pas le papier qui fait de vous quelqu'un, c'est celui qui a signé le document… »


Arts Martiaux

sueur. Si vous ne pouvez pas payer cela, évitez d'être le directeur d'un quelconque système « réel » ! Le Jutsu est une chose des plus fondamentales. Il est introduit en premier dans l'art martial car les méthodes physiques sont les « racines » les plus élémentaires d'un art, mais ce n'est pas le but le plus important. L'entraînement se poursuit avec Gaku, une étude de l'histoire et de la technique. Viennent ensuite les implications philosophiques et spirituelles. Un débutant n'a aucune idée des mouvements physiques, il doit donc passer par un grand nombre de techniques d'abord pour intégrer les mouvements dans son propre corps. Si l'objectif est purement sportif, gagner des concours ou simplement une question de santé physique ou d'auto-défense, il peut s'arrêter là et c'est très bien comme ça. À mesure que l'élève améliore sa technique, il doit se rendre compte qu'il y a une sorte de fondement technique. Il doit étudier et prendre l'initiative de lire des livres et de chercher pourquoi les techniques sont faites d'une certaine façon. Cela semble être une perte de temps pour certains, mais connaître un peu l'histoire du Kendo éclairera un compétiteur de Kendo. La connaissance théorique et historique apporte un plus aux capacités physiques de l'élève. Le Gaku et le Jutsu travaillent main dans la main. Finalement, chaque étudiant avancé finira par se poser des questions plus profondes sur le sens de sa formation et comment cette activité s'inscrit dans nos vies et nous change en tant qu'êtres humains. C'est ici que nous voyons l'influence de l'art martial sur l'esprit. C'est le « Do », la partie la plus importante du processus d'apprentissage. Nous voyons nos vies changées par l'art martial dans un sens positif et nous donnant de plus larges perspectives. Si nous ne nous préoccupons pas du Do, la formation au Budo ne sera perçue que comme un système dont le seul but est de se battre ou de tuer quelqu'un d'autre. Il n'est pas nécessaire de séparer les trois quand vous vous entraînez. Le Jutsu est informé par le Gaku, et les deux sont embrassés par le Do. Alors qu'au début, acquérir la maîtrise technique est ce qu'il y a de plus important, quand on progresse, le Gaku et le Do commencent également à entrer en scène, même si le Jutsu ne doit jamais être négligé. En fin de compte, un équilibre entre les trois est trouvé, des boucles de rétroaction vont et viennent entre les trois catégories, augmentant la connaissance de tous les trois. Mais rappelez-vous, sans intégrité vous ne pouvez pas trouver la voie du Kapap. À la fin de la journée, chacun de nous se retrouve devant son propre miroir et nous pouvons mentir à tout le monde mais pas à nous-mêmes ! Quand je me regarde dans le miroir, j'aime ce que je vois et je sais que je vais travailler plus dur et devenir un meilleur élève. "Perdez votre sang-froid et vous perdrez un ami ; mentez et vous vous perdrez vous-même. » Hopi

Photo : Mauro Frota & An'Ichi Miyagi Sensei, Higaonna Dojo La photo a été prise dans une classe particulière avec An'Ichi Miyagi Sensei alors que je vivais à l'Higaonna Dojo, dormant par terre (un peu comme dans Karaté Kid). Un jour, An'Ichi Miyagi Sensei me dit qu'il venait me donner un cours particulier. Morio Higaonna Sensei m'avait demandé de nettoyer le dojo pour recevoir son maître. Et c'est ce que j'avais fait. Nous avons entraîné Sanchin et Tensho kata, ainsi que le kata de base Gekisai, et nous avons beaucoup parlé de la philosophie des arts martiaux et des valeurs morales. Il a donné de nombreux exemples de son propre maître, le fondateur de Goju-Ryu Karaté, Chojun Miyagi. Après cela, il m'a fait promettre de lui écrire une lettre et lui rendre visite à Okinawa. Et je l'ai fait. Au dojo, il portait toujours une ceinture blanche et lors de la cérémonie d'ouverture, au lieu d'être devant moi, il m'a demandé de me placer à côté de lui. Je n'oublierai jamais ce jour-là. Ce fut mon cadeau d'anniversaire, je fêtais mes 21 ans ce même jour. Cher Sensei Avi Nardia, j'espère vous revoir bientôt pour continuer d'apprendre le Kapap avec vous, surtout parce que vous valorisez précieusement mon expérience et vous donnez de l'importance aux valeurs morales. Mauro Frota


Kapap

« Sans intégrité vous ne pouvez pas trouver la voie du Kapap. À la fin de la journée, chacun de nous se retrouve devant son propre miroir et nous pouvons mentir à tout le monde mais pas à nous-mêmes !


Dans les années 80 et 90, Jean Frenette a été le compétiteur qui remporta le plus de compétitions avec ses performances musicales des katas. Il était sans pareil et son timing parfait entre les notes de musique et les techniques n'a encore jamais été égalé. Nous avons rencontré Jean alors qu'il était ici, à Los Angeles, en train de faire la chorégraphie d'action de son dernier film « Jaya ».



B. I. : Jean où et quand avez-vous commencé les arts martiaux ? Jean Frenette : J'ai commencé quand j'avais 6 ans avec le Judo, puis à l'âge de 10 ans, j'ai commencé le Karaté Sankukai avec Maxime Mazaltarim, je me suis entraîné avec lui et avec le fondateur du Sankukai Yoshinao Nanbu jusqu'au début des années 80. B. I. : Pourquoi êtes-vous passé du Shito Ryu au Goju Ryu ? Jean Frenette : J'ai rencontré le Sensei Chuck Merriman à la fin des années 70 et nous avons eu de nombreuses discussions à propos des origines du Karaté et en particulier du Goju-Ryu. En 1988, je suis passé au Goju-Ryu Karatedo sous la direction de Merriman Sensei. B. I. : Comment avez-vous débuté à Hollywood ? Jean Frenette : J'ai commencé par travailler à la télévision en 1978 où je faisais des démonstrations et des chorégraphies de combat. Puis, en 1982, j'ai commencé à travailler au cinéma. J'ai fait des vidéos musicales, un téléfilm appelé « In Like Flynn » et « Police Academy ». B. I. : Quels sont les principaux projets sur lesquels vous avez travaillé à ce jour et à quel titre ?

« Il y en a beaucoup, mais pour résumer, le meilleur projet sur lequel j'ai passé un moment de travail extraordinaire fut “300” où je suis intervenu en tant que cascadeur et aussi “Immortals” où j'étais coordinateur de combat, pour en nommer deux. » Jean Frenette : Il y en a beaucoup, mais pour résumer, le meilleur projet sur

lequel j'ai passé un moment de travail extraordinaire fut « 300 » où je suis intervenu en tant que cascadeur et aussi « Immortals » où j'étais coordinateur de combat, pour en nommer deux. B. I. : Sur quels projets travaillezvous actuellement à Hollywood ? Jean Frenette : Je viens de terminer un projet appelé « Jaya », avec en vedette David Bell, sportif et acteur français, fondateur du phénomène « Parkour ». B. I. : Êtes-vous toujours impliqué dans les arts martiaux quant à l'enseignement et à faire des séminaires ? Jean Frenette : Absolument. J'ai toujours mon dojo dans ma ville natale. Nous célébrons notre 38e anniversaire. J'ai aussi des dojos au Canada, en Californie et dans six pays d'Europe. B. I. : Combien de fois vous vous entraînez personnellement et que faites-vous dans votre propre entraînement ? Jean Frenette : J'essaie de m'entraîner tous les jours pendant au moins une heure. Il consiste toujours en des étirements, les bases du Karaté et les katas, et bien sûr du CrossFit training.


B. I. : Il nous semble que vous organisez un important séminaire à Montréal dans le courant de ce moisci, pouvez-vous nous dire qui viendra et qui est le bienvenu. Jean Frenette : Oui ! Nous organisons un Gasshuku international sur le GojuRyu Karate-do d'Okinawa avec Kinjo Tsuneo et Gima Tetsu Sensei, tous deux de la Jundokan à Okinawa. Quiconque ayant un vif intérêt pour le Goju-Ryu est bienvenu. B. I. : Il nous semble également que vous travaillez sur un nouveau livre sur l'Okinawa Goju Jundokan. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet et quelle est votre position aujourd'hui dans le Judokan ? Jean Frenette : Oui, bien sûr ! En 1999, j'ai demandé la permission à Miyazato Sensei de pouvoir faire, sous sa supervision, un livre sur le véritable Okinawa Goju-Ryu. Il a accepté et a fait les photos de tous les kihon, katas et bunkai qu'il enseigne suivant l'héritage de son maître Miyagi Chojun. J'ai également interviewé Miyazato Sensei sur l'histoire et ses maîtres. Dans le livre, on trouvera tout sur le sensei senior du Jundokan du temps de la présence de Miyazato Sensei. Ce livre sera un must pour tous les pratiquants de Goju-Ryu dans le monde.

B. I. : Pourquoi pensez-vous que le Jundokan à Okinawa a produit les karatékas les plus dynamiques d'Okinawa au cours des 30 dernières années, des noms tels que Teruo Chinen, Morio Higaonna, Chuck Merriman, Masaji Taira et, bien sûr, vous-même ? Jean Frenette : Parce que, dans le respect de son authenticité, je pense qu'Okinawa est le lieu de naissance du Karaté et que les maîtres du Jundokan ont préservé les façons d'être originales. B. I. : Pourquoi n'avez-vous jamais fait de film sur l'Okinawa Goju. Avezvous le projet de faire quelque chose de ce genre à l'avenir et si oui, quel projet ? Jean Frenette : J'ai réalisé un documentaire sur l'Okinawa Goju-Ryu pour National Geographic en 2006. Mais en ce qui concerne un film sur le Karaté, sur ses véritables origines, nous avons fait équipe, Isaac Florentine et moi, pour développer une histoire originale. Je vous tiendrai au courant, mais tout ce que je peux vous dire pour le moment, c'est que ça viendra. B. I. : Quelle est votre forme préférée et pourquoi êtes-vous passé de la compétition au traditionnel Goju d'Okinawa ?

Jean Frenette : En fait, je l'ai toujours fait du Karaté traditionnel. Je n'ai fait de la compétition que pour me tester et m'exprimer à travers mon art. Je pense que j'ai réussi dans la compétition parce que j'avais une solide formation traditionnelle. B. I. : Vous avez récemment travaillé sur un film avec Frank Shamrock, le légendaire combattant de MMA. Qu'est-ce que vous avez trouvé d'intéressant quand vous avez bavardé avec lui ? Jean Frenette : Oui, nous avons récemment travaillé ensemble sur « Jaya ». Je pense que c'est un athlète incroyable et un véritable être humain, il a maîtrisé son métier par une f or mation achar née et un g ra n d enthousiasme. B. I. : Quels sont vos projets dans le monde des arts martiaux pour les dix prochaines années en ce qui concerne le Jundokan ? J e a n F re n e t t e : C o n t i n u e r d e m'entraîner car le Karaté fait partie de ma vie, enseigner encore autant que le permet mon calendrier de tournage et créer une o rg a n i s a t i o n internationale de Jundokan. Nous annoncerons dans les prochains mois sa création.




Dessin du Dragon, aquarelle et crayon de Vivi Escriva Palacios

Les mouvements du dragon servent à perfectionner l'esprit. Les techniques appliquées sont basées sur la philosophie de l'élément Terre. En soi, le dragon enseigne à renforcer et à diriger son Chi. Il incarne seulement quelques techniques de combat, car la tâche principale du dragon est d'exercer une force intérieure basée sur le contrôle de la respiration.


Kung Fu


Kung Fu Même un profane est capable de distinguer les cinq styles d'animaux constitutifs de l'original Hung Gar Kung Fu, à savoir le tigre, la grue, le serpent, le léopard et le dragon, chacun ayant ses propres caractéristiques. Par exemple, le tigre : ses techniques sont fortes, directe et explosives ; ou le style de la grue, où ses mouvements comme ceux des ailes sont doux mais rapides. Toutefois, un animal dans le Hung Gar Kung Fu reste une énigme et c'est le dragon. Créature mythologique, c'est le seul animal du Hung Gar Kung Fu qui n'existe pas physiologiquement. C'est pourtant l'un des éléments de ce vieil art martial. Dans la théorie des cinq éléments, le dragon est alloué à l'élément Terre. Il est considéré comme très sage et puissant d'esprit. Généralement, le dragon est associé à des postures et des tactiques de main particulières. Beaucoup de pratiquants savent bien que ce style inclut un travail intense du chi, notre pouvoir interne. Même si le chi, qui est aussi appelé « qi », n'est pas tangible dans notre pensée, il est aussi réel que n'importe quel autre type d'énergie. Ce n'est pas une simple force musculaire, mais une volonté de pouvoir et un esprit fort qui mènent au succès, ce qui explique pourquoi les débutants perçoivent la pratique centrée sur le chi comme très difficile. Chaque technique, ainsi que chaque animal dans le Hung Gar Kung Fu, est basée sur les principes du chi. Le style du dragon, toutefois, est plus particulièrement destiné à apprendre à diriger et renforcer le chi, qui est mis en œuvre par la pratique de techniques de respiration ancestrales. Quand il regarde le style de dragon (style Lung Ying) dans son intégralité, un observateur objectif peut identifier une succession rapide de techniques de combat et des mouvements énergiques comme des griffes qui imitent le dragon. Le Hung Gar Kung Fu assume l'essence du dragon comme une créature et le style de dragon ne comprend donc que quelques techniques de combat. Dans ce style, comme nous l'avons déjà mentionné auparavant, la pratique « réelle » est réalisée par les lents exercices de Qi Gung (le « travail du chi ») et par le renforcement de l'esprit. Au niveau débutant, ces exercices peuvent donner l'impression que ces processus méditatifs ne font pas du tout référence à un véritable combat. C'est une erreur. Pour reprendre les mots d'une légende de Kung Fu, le grand maître et leader officiel du style Hung Gar Kung-Fu, le Dr Chiu Chi Ling : « Beaucoup de gens pensent que le dragon, un animal qui n'existe pas vraiment, qui en est réduit à des exercices de respiration et des techniques de qi. C'est bien dommage, car en réalité, il n'y a aucun élément dans le Hung Gar Kung Fu qui ne soit pas fait pour les combats. C'est également vrai pour le dragon. » En d'autres termes, il y a beaucoup plus, dans les techniques du dragon, que de simples exercices de respiration ou de santé. Et, comme le




Kung Fu grand maître Chiu Chi Ling l'indique, chaque élément du Hung Gar est destiné au combat réel de la vie et de la mort. D'ailleurs, les gens dans la Chine antique ne pouvaient pas se permettre de pratiquer un art martial qui ne protégeât pas leur vie ni leurs biens. Si un voleur parvenait à dérober ne fut-ce qu'une fois le produit d'un mois de travail, cet agriculteur était ruiné car il ne pouvait plus payer les semences, la nourriture et les produits de base. Par conséquent, la légitime défense et le combat pour la survie étaient d'une importance capitale et il n'y avait pas de place pour les techniques futiles et inutiles dans les arts martiaux traditionnels. Si nous considérons cela, nous sommes non seulement capables de comprendre pleinement le dragon, mais encore de distinguer les arts martiaux traditionnels des arts martiaux modernes. Vous devez bien admettre que les acrobaties ne sont pas très efficaces dans un combat d'homme à homme, non ? Comme nous l'avons déjà mentionné auparavant, si vous cherchez des techniques concrètes dans le style de dragon, vous trouverez principalement des exercices de respiration et quelques techniques de combat. Parfois, en observant les mouvements, on croit reconnaître des aspects spécifiques du dragon, par exemple le pratiquant imitant les griffes ou des crocs de ces créatures mythologiques. Pour les experts, les techniques du dragon sont absolument fascinantes car elles ont souvent des caractéristiques similaires et ressemblent aux techniques d'un autre animal. En faisant plus attention, ils reconnaissent que les techniques du dragon semblent avoir leur propre logique et leurs propres principes. Cependant, de l'extérieur, c'est comme si les pratiquants qui tentaient d'en apprendre davantage revenaient vite aux exercices de respiration lents et ciblés et à des sons vocaux parfois bizarres. Nous sommes capables de percevoir les techniques et de les apprendre, alors pourquoi est-il néanmoins si difficile de comprendre comment appliquer le dragon au combat ? Une manière d'expliquer cette question, c'est de considérer la nature du dragon comme un modèle qui vise à affiner et à sensibiliser l'esprit, et un pratiquant a souvent besoin de réajuster la façon dont il a été formé jusqu'alors. Bien que les élèves de Hung Gar expérimentent cela à

un stade précoce de leur entraînement, seuls quelquesuns d'entre eux l'assimilent au point d'être en mesure de comprendre véritablement le dragon. Pourquoi ? Le grand maître Chiu Chi Ling nous dit : « Le problème aujourd'hui, c'est que les pratiquants n'atteignent que rarement le niveau nécessaire pour saisir des systèmes complexes comme le dragon. Il n'y a pas de secrets ou de connaissances bloquées, mais si on gratte seulement la superficie ou si on apprend avec un professeur médiocre, on ne sera jamais en mesure de le comprendre. » À présent, la plupart des gens ont compris que derrière la notion de combat abstrait du dragon se trouve le but du combat pour la vie. Certaines personnes sont même conscientes de la connexion entre le dragon et l'élément Terre dans le Hung Gar. Cependant, une véritable compréhension et appréciation n'émergent que lorsqu'un élève atteint un certain niveau. Ce n'est qu'après avoir étudié et pratiqué une chose pendant un certain temps, que l'on est capable de la comprendre en profondeur. Pourtant, le seul élément déterminant qu'un élève peut effectivement contrôler est le type de professeur qu'il choisit. Cela décidera, consciemment ou inconsciemment, jusqu'où nous pouvons apprendre. Et si en outre, vous avez un professeur qui cherche lui-même constamment à approfondir et à améliorer ses compétences et ses connaissances, vos possibilités personnelles d'avancer seront infinies. Cependant, le nombre de personnes ayant des compétences et des connaissances approfondies diminue avec la profondeur des compétences et des connaissances dans un certain département. La structure d'une pyramide est une parfaite métaphore de ce paradigme. Beaucoup de gens sont familiarisés avec les bases, mais seuls quelques-uns possèdent une connaissance approfondie de l'ensemble. C'est également le cas du Hung Gar Kung Fu. Seul l'élève volontaire et dévoué, avide d'apprendre, trouvera son chemin vers le haut et, par conséquent, tôt ou tard comprendra des principes abstraits et complexes, comme le style de dragon. C'est une condition indispensable pour assurer la viabilité du Shaolin Kung Fu Hung Gar véritable et original. Serez-vous l'un de ceux qui perpétuent ce savoir ?


Texte : Franco Vacirca, Sandra Nagel Photos : Alica Frรถhlich


La route vers la ceinture noire avec les Vacirca Brothers. Première partie La question la plus fréquente dans les arts martiaux et donc dans le Gracie Jiu-Jitsu brésilien est probablement le temps qu'il faut pour obtenir une ceinture noire ? Et à cela, bien sûr, chaque école, chaque style de combat et chaque enseignant répondent de façon très différente car cela dépend de votre objectif ou de ce que devrait signifier une ceinture noire. La plupart des gens espèrent qu'on leur dira qu'il est possible de l'obtenir en environ un à deux ans. Il est vrai que le public acquiert à travers les films d'arts martiaux une fausse image des véritables arts martiaux. Par ailleurs, dans certains cercles d'arts martiaux, on peut voir aujourd'hui, des gens très jeunes, même des enfants et des adolescents porter une ceinture marron ou même une ceinture noire. Cela ne me surprend donc pas, si c'est le cas. Cela donne une image incorrecte de celui qui porte une ceinture noire, indépendamment du style de combat ou de l'école. Dans de nombreux arts martiaux, on offre également aujourd'hui des programmes de ceinture noire à travers Internet, et dans ce cas, c'est l'argent qui prime sur l'effort. Le commerce des arts martiaux aujourd'hui est beaucoup plus facile, parce que vous pouvez obtenir le certificat de ceinture noire en un clic de souris. Je viens de rentrer d'une Association de Jiu-Jitsu sportif, et sans que j'aie rien demandé, ils m'ont octroyé un certificat pour que les élèves puissent se présenter dans les tournois. Encore une fois, les médailles et les ceintures vont de paire et très peu se préoccupent des vraies valeurs de notre travail et de l'engagement à long terme. La ceinture noire ne dit plus grand-chose, car il y a des styles de combat, dans lequel la ceinture noire est donnée au début et pas la fin de la formation d'arts martiaux. Les Dan ou Masters n'en disent pas beaucoup plus, parce que dans certains arts martiaux, il n'y a pas seulement 10 degrés de maîtrise, mais 15 ou plus. En outre, on ne sait jamais très clairement si une personne portant la ceinture noire est ou n'est pas également dans le même temps maître ou instructeur. Quand j'ai commencé dans les arts martiaux à la fin des années 70, ceux qui portaient


une ceinture noire étaient appelés des « maîtres », ce qui ne se fait plus aujourd'hui, parce que de nombreux styles et écoles de combat rabaissent beaucoup les conditions pour obtenir une ceinture noire afin de donner à plus de personnes la possibilité d'atteindre cet objectif.

Le parcours vers la ceinture bleue, plus qu'une base À la Triangle Academy de Zurich, on atteint la première étape, la ceinture bleue de Jiu-Jitsu des Vacirca Brothers, après avoir réalisé entre un an et un an et demi d'entraînements réguliers. Dans notre académie, nous remplissons une feuille de vérification des entraînements avec l'entraîneur ou l'instructeur après chaque entraînement avec la participation des étudiants inscrits. J'ai également amélioré continuellement ce procédé au cours des dernières années. Les six premiers mois d'un élève à la Triangle Academy sont probablement les plus intenses, parce que notre style de Jiu-Jitsu est très physique et nécessite la pratique dès la première leçon pour se mesurer avec les camarades d'entraînement. Le « mesurage » utilise de manière amicale le procédé de l'essai et de l'erreur et ne doit être en aucun cas considéré comme négatif, car personne ne rentre chez lui avec un œil au beurre noir. Le Jiu-Jitsu tel que nous le pratiquons nous oblige à nous rendre compte que la théorie et son application pratique sont étroitement liées. Nous apprenons donc à adapter la technique du Jiu-Jitsu à nous-mêmes et non à nous adapter à la technique. Ce que nous pouvons apprendre de grand maître Hélio Gracie, c'est qu'il a développé un Jiu-Jitsu que peut réellement apprendre une grande majorité de la population pour se défendre. Il doit donc rester comme tel à la Triangle Academy, sans fioritures ni beaux discours, comme on peut le voir dans d'autres écoles de Jiu-Jitsu brésilien. Dans les premiers mois, il faut bien réfléchir sur les possibilités de survivre à une situation et ne pas vouloir dominer la situation. Un débutant ne peut éviter cette expérience, peu importe qu'il soit fort et athlétique car c'est la voie et il n'y a pas de raccourcis pour atténuer cette étape. Pendant les premiers mois, on est de plus en plus en mesure de voir et d'accroître la possibilité de percevoir l'ennemi et de le contrôler graduellement et, naturellement, de

mettre en œuvre également une autodéfense efficace. Au cours de cette phase, on apprend également à mieux utiliser l'énergie et à ne pas la laisser se perdre facilement, pour que, dès les deux premières minutes de combat, soient égalisées toute la force et la résistance qui sont consommées. Au fil du temps, on peut également apprendre à se détendre dans le « jeu ». Peu à peu, on trace un plan de jeu, à travers un comportement tactique approprié, se forgeant lentement un chemin pour atteindre les bonnes cibles. Celui qui parvient à obtenir un bon sens de la technique et de la tactique ira un peu plus loin, forçant virtuellement ses adversaires à faire des erreurs, de manière à pouvoir même obtenir un avantage. On bouge de mieux en mieux vers ce que j'appelle « le cercle », car au début, on se déplace comme si on avait des coins (« en carré »). La flexibilité augmente également, pour avoir pratiqué les techniques à plusieurs reprises. Afin d'obtenir exactement cela, nous travaillons en tant qu'instructeurs à la Triangle Academy suivant un calendrier fixe, appelé le programme d'étude de base, qui s'est développé dans notre Académie en 1995. Il s'agit d'une série de 36 techniques exactement, enseignées dans 23 cours consécutifs. Ces techniques de base sont beaucoup plus que les bases de notre Gracie Jiu-Jitsu, car on continue de les pratiquer, peu importe le niveau de ceinture que nous travaillons. Les 36 techniques de base sont toujours là pour nous aider à comprendre ce qui est en fait un « art avancé ». Contrairement à de nombreuses écoles de JJB et GJJ, je ne travaille pas de façon linéaire et je ne collectionne pas non plus les techniques et les trucs pour retenir les membres à mes côtés. Tout comme mon maître Pedro Hemetério, je place l'efficacité et l'essence en premier lieu. Je m'accroche au concept d'enseignement du maître Pedro, parce qu'il était lui-même un modernisateur du Jiu-Jitsu, mais sans profaner les principes de base du JiuJitsu d'Hélio Gracie. Je travaille aujourd'hui avec mes collègues du Jiu-Jitsu comme Rigan Machado, qui, à son tour, peut compter sur Rickson Gracie, l'un des plus grands techniciens de notre temps. Cependant, je poursuis mon chemin, car pour moi, il est important de faire ainsi. Ceux qui viennent avec une autre expérience des arts martiaux à la Triangle Academy nous demandent

souvent quand ils verront les premières techniques de frappe. La plupart des gens pensent encore que vous pouvez vaincre un adversaire avec un seul coup, comme l'affirment de nombreux styles de combat et plus encore aujourd'hui. Il y a toujours des exceptions et je ne veux pas dire qu'un bon coup de pied ou un bon genou à l'estomac ne peut pas être définitif. D'autres viennent à nous et croient qu'ils se sont inscrits à une école de MMA (Mixed Martial Arts), mais ils apprennent ensuite que le Jiu-Jitsu n'a rien à voir avec la brutalité du MMA et s'en vont rapidement, chose que je ne regrette pas vraiment. Quelqu'un qui porte la ceinture blanche et qui effectue son premier randori (combat entre camarades) peut à peine effectuer un renversement correct et termine généralement au sol. La plupart des gens réfléchissent à l'expérience quand ils rentrent chez eux après l'entraînement, ils ont l'impression d'avoir été écrasés par un bulldozer. Beaucoup rentrent chez eux frustrés parce qu'à l'entraînement, les choses ne vont pas aussi facilement qu'on le voudrait. Vous serez peut-être surpris si je dis que vous devez considérer l'entraînement comme une petite et douce raclée. Ne vous inquiétez pas si vous avez gagné ou perdu. Considérez cela comme une expérience avec beaucoup de plaisir et de joie. Après l'entraînement, gardez la tête haute et dites-vous que ce fut amusant et que vous avez appris quelque chose de nouveau une fois encore… même si ce n'est qu'un petit mouvement de la main ou du pied, que vous pourrez essayer de nouveau lors de la prochaine séance d'entraînement. Ceux qui ont du mal à laisser leur ego à la porte d'entrée de l'Académie et ne peuvent pas contrôler leurs craintes, auront beaucoup plus de mal en Jiu-Jitsu. Cette entrave émotionnelle inutile bloque le corps et l'esprit et donc tous les processus d'apprentissage, peu importe que l'on soit un débutant, que l'on pratique le Jiu-Jitsu depuis des années ou que l'on ait pratiqué tout autre art martial. Il y a beaucoup de gens qui vont constamment d'école en école parce qu'ils pensent que cela ne se produira pas ailleurs, mais ce n'est pas comme ça et ils finissent généralement par abandonner complètement cette voie, ils terminent chez eux avec une bière, des pop-corn et leurs pantoufles devant la télé pour continuer de rêver, au lieu de sortir vivre les choses avec les autres.



Kyusho (point vital) du développement de l'énergie Posture, nº 14 « Posture de l'arc » Dhanurasana Dans la dernière posture, nous avons ouvert les voies et commencé à permettre à la Kundalini de s'élever le long de Shushuma tout en ouvrant et apportant de l'énergie à Ida et Pingala. Cela fut possible parce que, préalablement, de nombreuses sûretés et voies neurologiques furent ouvertes, renforcées et équilibrées. La montée de la Kundalini commencera comme une vibration ou la sensation d'un courant électrique circulant dans le corps, engendrant une chaleur qui rompt les calcifications ou les blocages corporels. On peut également induire physiquement cela par certaines manipulations nerveuses, mais les postures de yoga sont conçues pour que vous le fassiez par vous-même. Non seulement nous avons préparé le corps physique dans toutes les postures antérieures, nous avons également préparé le cerveau ainsi que la colonne vertébrale. C'est primordial pour la transmission correcte et sûre de cette très puissante énergie. Il faut aussi garder à l'esprit qu'il n'est pas sage de simplement libérer la Kundalini, mais qu'il faut plutôt nourrir le processus et se préparer en maintenant l'équilibre ; cette posture est une façon physique, de réaliser l'équilibre et de desserrer la soupape pour ainsi dire. Lorsque Kundalini atteint votre tête, n'essayez pas d'intellectualiser ou de la contrôler, vous n'avez pas besoin de ça. Vous sentirez de la chaleur et des pressions qui se déplacent à l'intérieur de votre tête ainsi que des vibrations car de nombreux changements se produisent. Vous pouvez même sentir comme si cela s'ouvrait et se libérait vers le haut et sur le dessus de votre tête (chakra de la Couronne). Laissez cela se produire, car cela permet de détartrer la glande pinéale et d'autres éléments du cerveau, ce qui améliore la fonctionnalité mentale. C'est le processus qu'on appelle l'éveil dans les arts du yoga et l'un de leurs objectifs. Avec la libération de la Kundalini, le pratiquant va sentir une grande quantité de chaleur se générer et se déplacer, ce qui peut provoquer des symptômes très pénibles (que l'auteur a subi et qui ne sont pas seulement de la spéculation). Ces symptômes peuvent être : transpiration physique au-delà de la normale jour et nuit, déséquilibres émotionnels et périodes difficiles presque de « folie », problèmes émotionnels passés qui font surface et se libèrent (nettoyage ou purge de l'inconscient). Si le feu de la Kundalini est concentré dans la gorge, le pratiquant peut éprouver une vibration, de la chaleur ou une pression rayonnant à l'arrière du cou et avoir des douleurs dans la gorge ou la mâchoire. Cela peut également se manifester par de la colère du fait de la libération d'émotions que vous avez réprimées ou que vous n'avez pas été capable de verbaliser avant. Les autres symptômes sont tous basés sur l'endroit où la Kundalini s'est centrée ou de concentrée. Par exemple, si elle est concentrée ou détenue dans le chakra du plexus solaire, des ballonnements physiques au niveau du ventre peuvent se produire et de la peur peut apparaître ou prédominer. La perte d'appétit peut aussi


devenir un symptôme d'excès d'énergie ou tout simplement le manque d'intérêt du fait d'avoir vécu cette expérience. Si la Kundalini se concentre sur le chakra de la poitrine ou du cœur, les symptômes comprendront chaleur, pression et de possibles mouvements dans cette zone de votre corps avec des battements cardiaques irréguliers et intenses et des vibrations ou des chocs. Cela peut conduire à des épisodes émotionnels représentés par de puissantes réalisations, ou même des événements beaux ou merveilleux. Pour les femmes, cela ressemble aux bouffées de chaleur pendant la ménopause ou à la grande émotion pendant la grossesse que certaines ont pu expérimenter. Chez les hommes, cela peut ressembler à une crise cardiaque ou une forte anxiété, mais de nouveau, il s'agit d'une purge et il y a de nombreuses façons de calmer ce feu, cette posture étant l'une d'entre elles. Lorsque le feu de la Kundalini se trouve ou se concentre dans les deux chakras inférieurs, il peut y avoir resurgissement ou libération de vieux problèmes sexuels, de culpabilité ou d'énergies de survie réprimées qui peuvent causer de l'inconfort au début, mais qui finalement se libèrent et engendrent une plus grande conscience. Soyez attentifs et buvez beaucoup d'eau. En effet, l'augmentation de l'énergie, les contractions musculaires et la chaleur qui se manifeste, ainsi qu'une transpiration constante provoquent la déshydratation et la perte de minéraux. Par ailleurs, l'ensemble de ce processus crée une désintoxication et une purge constante. Ceci est également contrôlé avec cette posture (et la suivante de la série). Lorsque vous travaillez avec une énergie accrue et surtout quand elle se transforme en chaleur, le sol (de préférence de la terre battue, de l'herbe ou le sable

humide de la plage) aura pour effet de l'attirer et de la refroidir. Maintenant, scientifiquement le froid n'existe pas, seule existe la chaleur (de plus grands niveaux de vibration), mais une plus grande chaleur s'écoulera ou sera attirés par une chaleur plus faible (froid) ou une vibration moindre. Ainsi, en plaçant les chakras inférieurs du ventre sur le sol, la chaleur ou Kundalini sera fondamentalement attirée par lui ; cela offre une porte de sortie qui permet de ne pas submerger le corps par sa libération. Vous noterez également que les mains et les jambes sont tenues dans une position permettant de ne pas s'écarter des points de mise en terre possibles afin qu'une plus grande évacuation puisse être atteinte. Une libération loin du Chakra de base est sévèrement inhibée par la compression de toute la colonne vertébrale, de la base jusqu'à la tête. Et non seulement la colonne vertébrale est comprimé, mais aussi toutes les voies périphériques afin de permettre l'écoulement des énergies. Tandis que ces flux sont entravés, l'avant du corps, en particulier la ligne médiane ou ligne des chakras frontaux est étiré (ouverte) pour permettre une plus grande circulation. Ceci concentre et dirige l'énergie de la Kundalini vers le sol au niveau du deuxième Chakra en particulier. Ce qui permet d'évacuer les énergies excédentaires et les débris libérés afin de ne pas les conserver dans le corps. Le circuit est complété. Il part du chakra de base et il grimpe à travers Shushuma, Ida et Pingala jusqu'à la tête pour redescendre par les chakras frontaux.

« Posture de l'arc » Dhanurasana Lorsque nous adoptons cette position, nous posons l'avant du corps sur le sol plat afin que tous les chakras s o i e n t e n c o n t a c t a v e c l e s o l m o i n s c h a rg é énergétiquement. Les bras vont en arrière, les jambes se soulèvent et les mains viennent serrer les chevilles ou les pieds. Ensuite, de manière synchronisée, le haut

Texte : Evan Pantazi Instructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, Açores Photo : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Açores


du corps et les jambes sont redressés de manière à placer l'équilibre focal dans la zone du deuxième chakra. La tête est tirée vers l'arrière afin d'étirer le troisième œil ou sixième chakra. On perçoit aussi cela comme l'ouverture de la cavité des sinus supérieurs où se rencontrent Ida et Pingala. Cela permet aux énergies accrues de descendre par la cinquième chakra, celui de la gorge, qui est également étiré. On laisse maintenant la Kundalini traverser la quatrième charka ou chakra de cœur. La pression relâchée pour ouvrir cette porte n'est pas seulement longitudinale, mais aussi latérale. On y parvient à travers les épaules et les bras tendus pour tenir les pieds dans cette position. Le troisième chakra ou chakra du plexus solaire est également en contact avec le sol, mais pas complètement, car cela lui permet d'être le premier niveau d'attraction pour la Kundalini. Le sixième chakra porte maintenant le poids du corps, il est le point de libération de la chaleur et des vibrations de la Kundalini dissipée. Faisons remarquer que si le pratiquant ressent n'importe lequel des effets de la Kundalini, cette posture peut être utilisée pour les disperser.

Respiration et intention Depuis la « Posture du gros orteil » (Angusthasana) préalable, le pratiquant inspire profondément dans la posture et commence à expirez quand les genoux sont ramenés au sol. Continuez d'expirer tandis que vous roulez le corps et les bras vers l'avant jusqu'à la pose à plat sur le ventre avec les bras tendus. Prenez le temps d'inspirer à nouveau profondément et quand vous commencez à expirer, amenez lentement les bras sur le côté et vers le bas pour saisir les chevilles ou les pieds qui se soulèvent pour les accueillir. En tirant vers le haut sur la tête les épaules et les jambes, commencez à expirer lentement jusqu'à ce que le sixième chakra soit le principal contact avec le sol. Quand vous expirez et effectuez la posture, sentez la chaleur ou les vibrations qui se propagent vers le bas, depuis le chakra couronne, en passant par le troisième œil, la gorge, la poitrine, le plexus solaire et finalement le bas de l'abdomen. Pour réalimenter la processus de respiration, vous pouvez maintenir la posture (la meilleure solution) ou encore rester à plat. Cela peut prendre du temps avant de pouvoir rester confortablement dans cette posture et terminer un cycle respiratoire complet, mais c'est le moy en l e pl us rig oureu x pou r maintenir le bon enracinement et disperser la plus grande quantité d'énergies. Prochaine posture nº 15 : « Assise primordiale » Raja Puranasana



WingTsun

Parlons du Système…


Après une analyse approfondie des problèmes et des points forts du système Wing Tsun, nous allons commencer ici une série d'articles qui visent à améliorer la compréhension de certains éléments techniques et tactiques du style.


WingTsun

« Dans la colonne de ce mois-ci, je fais cette réflexion pour situer le lecteur face à l'énorme difficulté de connaître la nature des systèmes de combat chinois ainsi que les tenants de ce système de combat. »

D

ans de nombreux cas, peut-être produits de l'idiosyncrasie du peuple chinois, certains aspects n'ont pas été expliqués en profondeur et cela rend plus difficile leur bonne compréhension. Plusieurs raisons ont engendré ces petites « confusions » qui ont produit de nombreuses versions et différentes opinions parmi les pratiquants de Wing Tsun. Ce ne serait pas un gros problème (les différentes versions), mais les variations sont allées si loin qu'elles ont engendré parfois des opinions absolument contraires ! Je me demande s'il se peut qu'il y ait dans un style différent et ses différentes branches des opinions « absolument contraires »… Si nous nous interrogeons sur les raisons qui ont engendré un tel spectre de branches et d'options différentes, nous devrons tourner notre attention vers la « rupture » de arts martiaux chinois. S'il y a bien quelque chose qui unit le Wing Chun avec les autres styles de combats chinois, c'est la date de 1960. En cette année fatidique, le gouver nement communiste déclara le lancement de la dite « révolution culturelle prolétarienne ». Ce qui a été considéré en Chine comme une bouffée d'air frais et un bond en avant du peuple chinois, se proposait de mettre fin aux « quatre vieilleries » : les vieilles coutumes, les vieilles habitudes, la vieille culture et vieilles idées. Cette approche

extrême qui fut bien accueillie par la classe ouvrière et les défavorisés dans la Chine de la deuxième moitié du XXe siècle entraîna un certain nombre d'effets secondaires que sûrement personne ne prit en compte, entre autres l'extermination des arts martiaux. Considérés comme faisant partie de la tradition ancestrale chinoise et faisant donc partie des « quatre vieilleries », ils furent persécutés tout comme les autres artistes et pratiquants des vieux arts chinois (peinture, sculpture, poésie, etc.). Les maîtres d'arts martiaux chinois ont été contraints à l'exil obligatoire ou à se cacher dans les profondeurs de l'ombre de la grande « révolution ». Les plus audacieux, ceux qui refusèrent de communier avec la doctrine communiste, ont été persécutés, emprisonnés ou pire, pendus et exécutés sur les places publiques. Cela eut un effet dévastateur sur tous les systèmes d'arts martiaux étant donné le système de transmission utilisé par la culture traditionnelle chinoise : de personne à personne (transmission directe des parents aux enfants ou aux disciples). Imaginant ce panorama, il n'est pas difficile de comprendre la difficulté que de nombreux styles ont eu à parvenir jusqu'à nos jours « en bon état ». On estime qu'il y avait environ 600 styles de combat différents sous l'« appellation d'origine » Kung-Fu/Wushu/arts martiaux chinois, mais si nous essayons actuellement de trouver des styles avec les lignées directes et

complètes, nous aurons beaucoup de mal à en trouver plus de vingt, parmi les styles et les pratiques de combat sérieux. Dans la plupart des cas, certains d'entre eux ont même été « reconstruits » postérieurement par ordre du gouvernement populaire ; il est donc facile de voir que, sûrement, certains d'entre eux seront bien différents du style original. Si nous nous concentrons sur le Wing Chun, il nous sera très difficile de trouver des écoles ou des branches en dehors de la lignée du grand maître Yip Man et tout a une évolution logique si l'on considère le développement de la fameuse « révolution culturelle ». Le grand maître Yip Man a vu grandir son nom et son école à Hong Kong, une colonie britannique à l'époque et dès lors le seul endroit où l'on pouvait pratiquer les arts martiaux sans être persécuté. En dehors de ça, il est difficile de trouver des pratiquants des différentes branches du système Wing Chun dont on peut vraiment des techniques récupérer de combat « cohérentes ». Cependant… il est très curieux de voir comment ont été conservées certaines particularités qui ont


« Je me demande s'il se peut qu'il y ait dans un style différent et ses différentes branches des opinions absolument contraires… »


WingTsun

« Autrement dit, pourquoi ne pas nous demander quelque chose d'aussi simple que : pourquoi, pour quoi faire, comment et quand. » disparu dans la branche d'où je viens… Il y a plusieurs professeurs qu'il faut vraiment à remercier pour leur travail. Sifu Sergio Iadarola est peut-être le meilleur exemple de la récupération des racines de style, il peut être très utile à beaucoup de ceux qui souhaitent récupérer l'histoire du style pour leurs études et sa synthèse. Il n'y a aucune façon de concevoir l'avenir sans connaître le passé… ou peut-être que si ? Enfin… c'est une question d'opinion. Dans la colonne de ce mois-ci, je fais cette réflexion pour situer le lecteur face à l'énorme difficulté de connaître la nature des systèmes de combat chinois ainsi que les raisons de ce système de combat. C'est curieux, mais notre style se débat en permanence dans la lutte entre ceux qui veulent sauver la tradition et l'origine et ceux qui n'accordent pas d'importance à la question de savoir d'où nous venons et cherchent comment appliquer ce style de combat. Une discussion stérile sans point de rencontre en vue… car généralement ceux qui étreignent sans raison les uns ou les autres auront bien du mal à convaincre les autres du bien-fondé de leur argumentation. Il est difficile de donner des leçons sur les arts de combat ou arts de la guerre, sans être capables de démontrer votre art avec au moins une certaine efficacité. Et d'autre part… il est difficile de parvenir à récupérer l'origine de la tradition martiale chinoise si nous ne sommes pas capables de regarder en profondeur le passé, l'époque où les techniques ont été créées pour combattre dans un contexte de réalisme total et absolu. L'idéal, ce serait la voie du milieu, vous ne croyez pas ?

Comme il est difficile de se positionner à l'une ou l'autre extrémité, moi, à la WingTsun TAOWS Academy, j'en ai choisi une autre. Je commencerai par m'interroger sur chacune des techniques et des tactiques que nous avons dans les formes de style (d'authentiques traités techniques tels des livres de sagesse pour la transmission du style qui ont passé de génération en génération). L'une de ces phrases qui circulent sur les réseaux sociaux, accompagnée par une belle image inspiratrice dit quelque chose du genre : « Changer la façon dont vous regardez les choses et les choses commenceront à changer… ». C'est un peu ce à quoi je me réfère. Qu'est-ce que vous direz si nous commencions par regarder ce que nous avons en essayant de comprendre pourquoi elles furent créées comme ça et à quoi nous voulons les utiliser ? Autrement dit, pourquoi ne pas nous demander quelque chose d'aussi simple que : pourquoi, pour quoi faire, comment et quand. Ces questions simples peuvent certainement servir de pont ou de point de rencontre entre les deux tendances qui marchent dans des directions opposées. Aujourd'hui, j'aimerais proposer à mes élèves une réflexion technique pour nous aider à comprendre ce concept. Nous allons utiliser pour ça un exemple technique très clair : Man Sao. Connue comme la « main qui demande », c'est l'une des techniques les plus importantes du style Wing Chun. Une fois que les deux premières phases consolidées, il reste la troisième : Tester en combat ! Si nous regardons l'histoire pour comprendre le style et qu'ensuite,

nous pratiquons les différents points que nous offre la technique, vous conviendrez avec moi qu'il sera nécessaire ensuite d'essayer d'appliquer les techniques et les idées qui la soustendent, d'essayer de les appliquer contre n'importe quel adversaire qui essaie de franchir notre « garde ». C'est l'étude et la compréhension de ces trois phases qui nous situeront à ce point idéal pour la pratique. Devoir en outre la rendre extrêmement efficace rendra tout cela passionnant. Je suis absolument sûr que si nous considérons la technique de cette façon, l'un et l'autre extrême commenceront à cheminer dans une même direction. Il se peut même qu'un jour ils convergent en un point pour s'enrichir et grandir. Le véritable esprit des arts martiaux. L'authentique esprit Wing Tsun. Merci pour votre attention et votre soutien.


« Il est difficile de donner des leçons sur les arts de combat ou arts de la guerre, sans être capable de démontrer votre art avec au moins une certaine efficacité. »

« Il est difficile de parvenir à récupérer l'origine de la tradition martiale chinoise si nous ne sommes pas capables de regarder en profondeur le passé. »




Hal Sharp, 9e dan de Judo, âge de 87 ans, est l'une des sommités du monde en Judo. Ce livre est un livre qui traite de la connaissance de cette époque, quand il y avait peu d'informations sur les arts martiaux, juste après la Seconde Guerre mondiale. Hal était, en fait, garde du corps de l'empereur du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui est toute une histoire en soi. Ses prouesses d'écrivain sont incomparables si bien que ses livres « Sport of Judo », « Techniques of Judo » et « Boys Judo » ont tous été des best-sellers d'arts martiaux pendant des années.


La genèse de Judo Hal Sharp, 87 ans, 9e dan de Judo Cet article fait partie de la série que je prévois d'écrire concernant le Judo et mes expériences au Japon au début des années 1950. Cet article parle principalement du plus grand maître de Ju-Jitsu japonais, Sanjiro Yokoyama, qui est devenu instructeur-chef de l'original Kodokan Judo Institute. Jigoro Kano, fondateur du Judo Kodokan, s'est entouré d'un groupe de maîtres de Ju-Jitsu puissants tels que Yokoyama, Tomita, Yamashita, Saigo, Mifune, Samura, Nagaoka, etc. Avant d'aller plus loin dans cet article le terme utilisé à l'époque de Yokoyama était celui de Jujutsu, mais puisque le terme de Ju-Jitsu est couramment utilisé aujourd'hui, je vais utiliser ce terme dans cet article. Aujourd'hui, il y a confusion quant à ce qu'est le Ju-Jitsu par rapport au Judo. Viennent aggraver cela tous les différents arts martiaux asiatiques qui existent actuellement sur le marché. Avant les années 1900, il y avait très peu de livres et de documents sur les arts martiaux et la plupart se composaient de parchemins et de quelques dessins au trait. Le nom des

« Yokoyama s'était gagné le surnom de Oni (démon) Yokoyama. » techniques était souvent constitué de mots composés qui décrivaient vaguement la technique. Au Japon, il y avait différentes écoles d'arts martiaux avec des systèmes comme le Jujutsu, le Yawara, le Torite, le Taijutsu, le Judo etc. Certains noms d'école étaient associés au nom de l'enseignant. On ne pouvait pas dire, par le nom du système, quelles techniques étaient utilisées. La plupart des écoles disparurent avec leurs pratiquants et passèrent au Judo avec leur sensei. Tous mes anciens senseis comme Kawakami, Takagaki et Mifune étaient d'anciens pratiquants de Ju-Jitsu. Au début des années 1900, lorsque E. J. Harrison (célèbre auteur de plusieurs livres, dont son best-seller « The Fighting Spirit of Japan ») pratiquait le Ju-Jitsu et le Judo, il n'avait jamais entendu de noms tels que Karaté, Aïkido ou celui de n'importe

laquelle de ces autres écoles d'arts martiaux, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'existaient pas. Alors je m'entraînais au Japon dans les années 1950, j'ai commencé à travailler sur un livre portant sur l'histoire des arts martiaux au Japon. À cette époque, je connaissais le Sumo, le Kendo, l'Aïkido, le Taiho-Jutsu et le Karaté. Mes senseis ont essayé de m'aider en m'amenant dans diverses écoles de Ju-Jitsu qui se sont avérées être de petits groupes d'hommes plus âgés pratiquant les katas (exercices préétablis) avec et sans armes. Pour la plupart, ils pratiquaient seulement des mouvements qui figuraient sur un vieux parchemin. Aucune des écoles ne pratiquaient dans un environnement compétitif comme le Judo. Je ne veux pas suggérer ici quel est le meilleur art martial quand il s'agit de combat, surtout que que j'ai grandi dans les rues du sud de Philadelphie où j'ai appris la Boxe et les combats de rue que j'ai vraiment utilisés à un moment ou un autre. L'événement qui m'a amené à écrire cet article se produisit pendant que j'étais en train d'écrire mon dernier livre intitulé «Boys-Girls Judo & Self-Defense », sous-titré « Road to Black Belt ». Je voulais que ce soit plus qu'un livre typique qui montre et décrit des


Judo


techniques de base ou des trucs, ne donnant seulement que du bout des lèvres les éléments essentiels nécessaires pour vraiment faire que les trucs fonctionnent en compétition. Sinon, vous pourriez tout aussi bien pratiquer le Judo avec un mannequin. Même mes deux premiers livres « Sport of Judo » et « Techniques of Judo » ne couvrent pas suffisamment les éléments essentiels pour la victoire. J'ai découvert une excellente description de ces éléments dans un livre vieux de 100 ans intitulé « Kyohan Judo », écrit par Sanjiro Yokoyama et Eisuke Oshima. Kyohan signifie manuel d'instruction. C'est le premier livre sur le Judo écrit par le Kodokan, publié en anglais en 1915. Une réimpression du livre est disponible sur Amazon et mon prochain article parlera du contenu de ce livre. Cependant, il est important de noter qu'à partir de la page 297 du livre près de 100 pages sont dédiées à la façon de rendre effectif le Judo en compétition et comment l'entraîner efficacement. Par exemple, au sujet du Kusushi (déséquilibre de l'adversaire), le livre considère si l'adversaire a ses deux jambes ou s'il est unijambiste. Ce type de description me révéla que l'écrivain était vraiment un combattant expérimenté. Puis, je me suis souvenu que, dans le livre d'E. J. Harrison « The Fighting Spirit of Japan », il y avait un chapitre sur Yokoyama intitulé « Réminiscences d'un champion ». Ce document contenait des histoires passionnantes et humoristiques sur le combat au Japon pendant l'ère Meiji (1868-1912). Ceux d'entre vous qui se souviennent du film « Le Dernier Samouraï », se souviendront que, durant cette période, le Japon chercha à devenir une nation moderne et élimina les anciens modes de faire des samouraïs, y compris leurs méthodes de combat. Cela envoya « au chômage » de nombreux maîtres de Ju-Jitsu. La création du Kodokan Judo, où le Ju-Jitsu fut transformé en un sport, devint un refuge pour les maîtres de Ju-Jitsu. Yokoyama vécut de 1864 à 1912 au cours de l'ère Meiji. Il raconte que, quand il était un jeune garçon, il fut témoin d'un vrai combat de sabre. Un vieux samouraï rônin, portant des vêtements en lambeaux, devança trois jeunes samouraïs qui semblaient être un peu ivres. L'étui de son épée toucha accidentellement l'étui de l'épée de l'un des samouraïs, ce qui est considéré comme une grave offense. Immédiatement, il présenta humblement ses excuses au samouraï. Ses excuses ne furent pas acceptées et les trois samouraïs dégainèrent leurs épées, prêts à se battre. Il plaida qu'il serait vain de se battre et continua à présenter des excuses. Comme il ne fut pas possible d'arrêter le combat, le vieux samouraï tira son épée et se dirigea

« La plupart des photos que vous avez probablement vues de ces vieux maîtres de Jujutsu et de Judo sont des images de vieillards. Mais, je vous assure qu'ils avaient des corps puissants. Même ici on voit sur les photos Yokoyama en kimono et Kawakami montrant ses muscles. »


Judo lentement vers samouraï du milieu. Le samouraï de droite vit une ouverture et rapidement attaqua, mais il fut coupé par le vieux samouraï. Ensuite, le samouraï de gauche l'attaqua et fut abattu. Le samouraï du milieu voyant ses deux camarades gisant dans une mare de sang s'enfuit immédiatement. En ce temps là, tout combat devait être signalé à la police, ce que fit le vieux samouraï. Jeune homme, Yokoyama étudia le Ju-Jitsu. Lui et ses camarade de JuJitsu étaient désireux de tester leurs connaissances dans un vrai combat. Le quartier de leur dojo se trouvait dans

une partie de la ville où l'on buvait et on jouait beaucoup. Parfois, la nuit, des joueurs attaquaient des clients ivres pour prendre leur argent. Les jeunes pratiquants de Ju-Jitsu décidèrent qu'un des membres de leur groupe imiterait un client ivre et que quand il serait attaqué par des joueurs, les autres iraient le défendre. Bien qu'ils connaissaient des manières efficaces de frapper, de blesser gravement ou de tuer quelqu'un, ils décidèrent qu'ils limiteraient leur combat à séparer de mâchoire inférieure des joueurs avec le talon de la main. Il se trouve que leur sensei de Ju-Jitsu était également le

rebouteux local (un genre de chiropraticien). Le lendemain, les joueurs blessés allèrent voir le sensei de Ju-Jitsu pour que celui-ci redresse leur mâchoire tandis que les jeunes élèves se rendirent à la salle pour voir l'étendue des dégâts qu'ils avaient causés. Yokoyama a reconnu qu'il faisait là sa propre confession d'actions commises dans sa jeunesse qui ne seraient pas tolérées aujourd'hui. Yokoyama pratiquait le Tenjin YoshinRyu Jujutsu. Les tournois entre les différentes écoles de Ju-Jitsu étaient extrêmement rudes et parfois mortels. Il y avait très peu de règles et tout valait.


Souvent avant d'aller à un tournoi, il faisait ses adieux à sa famille parce qu'il se pouvait qu'il n'en sorte pas vivant. À l'âge de 23 ans, il fit un tournoi célèbre entre Nakamura et lui-même. Leur combat dura 55 minutes, ce qui était un record ; il fut finalement été arrêté par l'arbitre qui ne voulait pas voir l'un d'eux tué. Yokoyama indiqua que la plupart de ses tournois ne duraient que 2 à 3 minutes. Au Japon, chaque année, en Ju-Jitsu et plus tard en Judo, il y avait un grand tournoi entre l'Est et l'Ouest. Nakamura était alors considéré comme le champion de l'Est et Yokoyama le champion de l'Ouest. Pendant les périodes électorales, il y avait souvent des combats entre les deux parties ce qui donna à

Yokoyama une autre occasion de pratiquer le Ju-Jitsu. Un autre maître coriace de Ju-Jitsu était Kyuzo Mifune qui, souvent, prenait part aux combats. Kano déclara qu'il avait souvent fait sortir Mifune de prison à cause de son combat. À une occasion, Yokoyama était dans un restaurant avec Mifune. Une bande de treize jeunes hommes était entrée dans le restaurant, ils buvaient beaucoup et de temps en temps, ils chuchotaient l'un l'autre et les fixaient du regard. Un des jeunes hommes est allé vers Yokoyama, il a attrapé son manteau et son chapeau et a commencé à s'éloigner. Yokoyama s'en fut derrière lui réclamant son manteau et son chapeau ; les six autres décidèrent de

rejoindre leur camarade pour se battre avec Yokoyama. Mifune entra alors rapidement dans la bagarre et en quelques minutes, ils avaient éliminé ou subjugué les treize assaillants. Lors d'un autre incident, un ami de Yokoyama était chez lui en train de dîner avec un autre ami. Un groupe de voyous est entré dans sa maison et a demandé de l'argent. Il refusa de le leur donner. Ils ont pris leurs épées et leurs couteaux pour les menacer. Un serviteur a vu cela et a couru chercher Yokoyama. Lorsque Yokoyama est arrivé le chef de la bande l'a reconnu et s'est incliné. Yokoyama lui a dit de partir avec sa bande, mais que s'il avait besoin d'un peu d'argent, il pouvait venir chez lui plus tard, qu'il lui en donnerait. Les autres voulaient se battre, mais le chef leur dit qu'ils auraient des problèmes avec Yokoyama et qu'ils devaient partir. Ils n'ont jamais été chez Yokoyama. L'un des voyous cependant est allé au Kodokan et est devenu un très bon judoka. Yokoyama s'était gagné le surnom de Oni (démon) Yokoyama. La plupart des photos que vous avez probablement vues de ces vieux maîtres de Jujutsu et de Judo sont des images de vieillards. Mais, je vous assure qu'ils avaient des corps puissants. Même ici on voit sur les photos Yokoyama en kimono et Kawakami montrant ses muscles. Après Yokoyama, Kawakami est devenu l'un des élèves et compétiteurs préférés de Kano. En résumé, nous formons habituellement nos opinions sur la base de nos propres expériences. Je me suis entraîné, pendant près de 5 ans, 6 à 7 jours par semaine, à un Judo dur. J'ai commencé comme une ceinture blanche et je suis arrivé au 4e dan. Aux tournois de rang mensuels du Kodokan, vous vous battiez contre ceux de votre rang, et, à mesure que vous progressiez, vous combattiez des rivaux plus durs. Vous ne pouviez gagner que par ippon, sans décisions de supériorité ni pénalités qui vous donnent un avantage sur votre adversaire comme ils le font aujourd'hui. Il n'y avait pas de catégories de poids, vous combattiez en fonction de votre compétence. J'ai traversé les phases typiques des formes d'apprentissage, être à la défensive, renversement de contre, saisies puissante et réalisation de combinaisons parce que vous ne pouviez pas renverser immédiatement. Alors que j'étais 3e dan, j'avais développé la puissance de Shizentai (être nulle part) et j'étais capable de lire mon adversaire (esprit miroir), j'étais sensible aux actions de l'adversaire et instantanément en mesure d'adapter une technique pour battre l'adversaire. Je ne sais pas si le lecteur va comprendre ce que je dis, mais c'est pour ça que je crois que je comprends ce que Yokoyama dit dans son livre.


AUTEUR: SALVATORE OLIVA

REF.: DVD/TV2

TITRE: J.K.D. STREET SAFE: REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2 TITRE: KNIFE FIGHTING: • DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA5 FIGHTING SYSTEM: • DVD/SALVA6 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA6 FIGHTING SYSTEMKINO • DVD/SALVA7

REF.: DVD/BL

AUTEUR: B. RICHARDSON

MUTAI: TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON HÉRITAGE

AUTEUR: RANDY WILLIAMS

AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA

REF.: DVD/ALM2 TITRE: JKD TRAPPLING TO GRAPPLING

REF.: DVD/ALM3 TITRE: FILIPINO MARTIAL ARTS

TITRE: HOMMAGE BRUCE LEE AUTEUR: TED WONG & CASS MAGDA

REF.: DVD/ALM4 TITRE: STREETFIGHTING! JEET KUNE DO

REF.: DVD/RANDY1 REF.: DVD/RANDY2 TITRE: WING TITRE: WING CHUN KUNG FU: CHUN KUNG FU: SIU LIM TAO CHUM KIU Anglais / Espagnol / Italien

TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS: TITRE: EXPLOSIVE DUMOG TITRE: JKD STREET TRAPPING”

Anglais / Espagnol / Italien

Anglais / Espagnol / Italien

TITRE: JEET KUNE DO BRUCE LEE’S YMCA BOXING

REF.: DVD/YAW2 TITRE: YAWARA KUBOTAN AUTEUR: MASTER PEREZ CARRILLO

TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVAL AUTEUR: ANDREA ULITANO

REF.: DVD/DP1 TITRE: 5 EXPERTS EXTREME STREET ATTACKS AUTEURES: VICTOR GUTIERREZ, SERGEANT JIM WAGNER MAJOR AVI NARDIA, J.L. ISIDRO & SALVATORE OLIVA

AUTEUR: BOB DUBLJANIN

TITRE: JEET KUNE DO ELEMENTS OF ATTACK

REF.: DVD/SILAT3

TITRE: JEET KUNE DO

DVD/RANDY4 TITRE: CONCEPTS & PRINCIPLES

REF.: DVD/EFS1

TITRE: JKD ”

REF.: DVD/RANDY3 TITRE: WING CHUN KUNG FU: BIU JEE

REF.: DVD/SILAT

REF.: DVD/JKDTIM

REF.: DVD/JKDTIM3

AUTEUR: TIM TACKETT

REF.: DVD/JKDTIM4

REF.: MUKRANDY4 REF.: MUKRANDY6

REF.: MUKRANDY5

REF.: MUKRANDY3

ANGLAIS

AUTRES STYLES

REF.: DVD/JKDTIM2

REF.: MUKRANDY1

REF.: MUKRANDY2

TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN

TITRE: PENTJAK SILAT

REF.: DVD/SILAT4

REF.: DVD/BURTON REF.: DVD/BURTON2 TITRE: JEET KUNE DO TITRE: JEET KUNE UNLIMITED DO UNLIMITED

TITRE: TITRE: ESPADA Y DAGA BUKA JALAN SILAT





Self-dĂŠfense


S'ENTRAÎNER UNE MINUTE PAR JOUR « Il ne faut pas des années pour apprendre l'auto-défense, c'est une question de jours. » C'est une affirmation que j'ai utilisée pour promouvoir mon système de protection personnelle reality-based depuis de nombreuses années et de nombreux pratiquants d'arts martiaux traditionnels ont crié : « impossible ! Wagner est un imposteur. » Depuis plus de 20 ans, j'ai formé des services de police et des unités militaires partout dans le monde et je suis toujours convaincu que l'apprentissage « réel » de la self-défense ne prend que quelques jours. Si vous ne pouvez pas apprendre une technique de self-défense en cinq minutes, alors elle ne vous sert à rien dans un vrai combat. De plus, après avoir assisté à des milliers de combats et avoir été impliqués dans plusieurs conflits mortels comme soldat et officier de police, je sais que dans tout conflit grave, on n'utilise pas plus de quatre ou cinq techniques.


Self-défense Vous êtes observé quand vous vous battez Allons un peu plus loin. De nombreuses leçons de protection individuelle pour sauver la vie peuvent être apprises en une minute et je le dis par écrit à mes élèves sur ma page de Facebook. Oui, je continue d'écrire de longs articles et même de gros livres sur l'auto-défense, mais parfois la vérité au combat peut être apprise en une minute. Pour comprendre ce que je veux dire, j'ai choisi 10 conseils de protection personnelle que vous pourrez lire, en une minute ou moins, sur les sujets les plus variés. Un grand nombre de « vérités dans le combat » peuvent se dire en un paragraphe.

Lorsque vous additionnez ces conseils d'une minute pour enchaîner les techniques réalistes les unes après les autre, vous avez finalement ce dont vous avez besoin pour les scénarios de conflit que vous êtes susceptibles de rencontrer. Chaque fois que vous entrez dans un conflit en public (discussion ou confrontation physique), dites-vous : « on est en train de me filmer », et imaginez que cela finira par être publié sur YouTube où tout le monde pourra le voir et un tribunal aussi. Garder cela à l'esprit vous empêchera de faire quelque chose que vous regretteriez. Vous n'aurez jamais de problèmes avec la loi si vous savez utiliser la force appropriée dans une situation donnée.

La porte de votre voiture est un point d'attaque Le point d'attaque est à 1 mètre de rayon de la porte de votre voiture. Ayez vos clés de voiture en main et avant de mettre la clé dans la serrure, faites rapidement une analyse de la zone pour voir si un criminel s'approche de vous. Ça ne prend que deux secondes. La plupart des déto ur nements de voiture se produisent dans ce petit cercle. Vo us dev ez faire de cett e technique de reconnaissance de la situation, une habitude, ce qui signifie la faire chaque fois que vous vous approchez de la porte de votre voiture et pas seulement la nuit ou dans des endroits isolés.



Self-défense La différence entre un combat d'ego et un vrai combat Un « combat d'ego » c'est la classique bagarre dans un bar. Dans la plupart des cas, les deux personnes qui se battent n'ont pas l'intention d'infliger des blessures graves à l'autre. Des blessures graves, ce serait des dommages permanents à l'organisme, comme mordre une oreille ou un doigt, briser les os principaux tels que le crâne ou le bassin ou encore crever un œil. Bien sûr, on peut se fracturer le nez ou avoir la mâchoire brisée dans un combat d'ego, mais quand on perd un combat d'ego, on survit habituellement. Par contre, un combat à mort est exactement cela, il implique des blessures graves ou la mort. Habituellement, c'est un combat contre un criminel ou un terroriste. La protection personnelle reality-based prépare les élèves pour les deux types de combats. « Si vous voulez faire du mal à quelqu'un, utilisez un poing fermé. Si vous ne voulez pas faire de mal, utilisez un coup avec la main ouverte. » C'est une formule que j'ai apprise lorsque j'entraînais la police israélienne il y a plusieurs années, quand j'étais professeur invité à l'académie de la police nationale (Israel Police Operational Fitness Academy Havatselet Hasharon Israel). Alors, qu'est-ce que cela signifie exactement ? Juste que, quand vous frappez quelqu'un avec un poing fermé, il y a essentiellement un contact os contre os, ce qui provoque des blessures. Lorsque vous utilisez un coup avec la main ouverte, comme un coup de paume, il y a prise de contact avec les tissus mous et la partie supérieure de la main n'intervient pas. Les policiers anti-émeute dont j'ai parlé avant, utilisent des coups avec main ouverte pour étourdir quelqu'un ; un peu comme une gifle. Oui, bien sûr, vous pouvez blesser quelqu'un avec un coup de paume, mais donneriez-vous ce même coup aux côtes de l'adversaire si vous vouliez les casser ? Bien sûr que non. Un bon vieux coup de poing serré, c'est ça qui va lui briser les côtes. De plus, entrez dans n'importe quel bar du monde, que ce soit en Mongolie ou au Brésil, si deux hommes non entraînés se bagarrent, quel genre de coups se lancent-ils ? Des poings fermés ou des techniques de main ouverte ? Évidemment, la majorité des hommes sont prédisposés à frapper avec leurs poings, c'est tout à fait naturel. D'autre part, si deux femmes non entraînées se battent, que feront-elles ? Oui, un combat de chat : elles vont tirer, griffer, déchirer, gifler. Pas toutes les femmes, mais la plupart d'entre elles. C'est à cela qu'elles sont prédisposées. Donc, quand je veux enseigner quel genre de coups utiliser, dans mon cours de protection personnelle reality-based, je cite cette formule israélienne.


« Dans un vol à main armée, n'établissez jamais de contact visuel avec le suspect. Si vous le faites, il se peut qu'il vous tirer dessus ; tout comme un chien méchant qui vous mord si vous le faites. » On vous observe Cela fait des années que je dis que divers organismes gouvernementaux peuvent vous écouter et vous regarder à travers vos propres téléphones et vos ordinateurs. Beaucoup de mes élèves pensaient que j'étais paranoïaque ou mal informé. Mais, quand l'histoire de la NSA a éclaté, il y a un an, j'ai démontré que j'avais raison. Ce ne sont pas seulement les gouvernements dans le monde qui peuvent le faire, mais aussi d'autres entités, comme ceux qui veulent voler votre identité ou envoyer des courriels avec l'information qu'ils ont obtenue de vous en vous espionnant. Il y a toutes s o rtes de rais o ns po ur les quelles v o us protéger. L'une des choses les plus faciles que vous pouvez faire, c'est coller un post-it sur l'objectif de la caméra de votre ordinateur lorsque vous ne l'utilisez pas. Ce que votre caméra po inte peut être env o y é à un spectateur indésirable. Ce simple post-it aveugle une source possible d'information qui peut se retourner contre vous. Le système de protection personnelle basée sur la réalité de Jim Wag ner ne traite pas s eulement de « coups de poing et coups de pied », mais de toute la protection personnelle.

N'établissez pas de contact visuel avec le voleur Dans un vol à main armée, n'établissez jamais de contact visuel avec le suspect. Si vous le faites, il se peut qu'il vous tire dessus ; comme un chien méchant qui vous mord si vous le faites. La première raison, c'est qu'ils pensent que vous essayez de vous souvenir de leur visage, même s'ils portent un masque. La deuxième raison, c'est que si vous pratiquez les arts martiaux, vous dégagez les mêmes vibrations qu'un policier ou un soldat (une personnalité de type A, comme on dit en Amérique) et ils peuvent juste vous tirer dessus pensant que vous êtes un flic. J'ai été volé une fois au Mexique et deux fois en Égypte : en plus, en tant qu'agent de police pendant 20 ans, j'ai parlé à beaucoup de victimes de vol qualifié. Même si vous prévoyez d'attaquer, vous devez jouer le rôle d'une victime qui a


Self-défense très peur. Bien sûr, je pourrais en dire beaucoup plus, mais vous avez ici l'idée principale.

Pensez comme un médecin légiste Dans le cadre de votre formation au post-conflit, pensez comme un médecin légiste. Comme je dis à mes étudiants dans mon crime cours de survie : « Conservez les preuves du crime. » L'entraînement de la vraie self-défense basée sur la réalité inclut le pré-conflit, le conflit et le post-conflit. Conserver les preuves de la scène du crime doit faire partie de votre formation. La preuve que vous conservez peut être le véritable élément qui relie le criminel et le crime ou l'envoie en prison dans un crime grave. Vous devez savoir comment vous battre, mais il y a beaucoup de choses qui se produisent après un combat qui sont importantes.

Ne vous situez pas au milieu de la masse Un homme armé vise le « milieu de la masse » d'un groupe. Par conséquent, restez sur les côtés : au restaurant, au cinéma, dans la foule, dans les aéroports, etc. Ceci se base sur l'étude de nombreuses fusillades dans les écoles, massacres au bureau et attaques terroristes. Dans mon cours de survie face au terrorisme, j'ai des élèves qui simulent des « attaques terroristes » avec des armes à feu airsoft et suivent certains patrons qui se reproduisent toujours. Ensuite, nous apprenons comment utiliser ces patrons à notre avantage. Dans les fusillades dans les écoles, etcetera, on vous parle toujours des victimes tuées, mais presque jamais de ce que les gens ont fait de correct. Les animaux attaquent le troupeau sur les côtés, car ils ne font que chercher leur aliment. Les êtres humains attaquent le centre afin de provoquer des pertes massives.

Choc instantané suit àun coup de couteau Un coup de couteau avec une lame de de 3 cm dans un grand groupe musculaire peut provoquer un choc instantané. Cela peut vous arriver immédiatement ou deux minutes plus tard. Les blessures au corps par perforation sont très graves. Un coup de couteau à un groupe de muscles vous semble peut-être ne pas être un gros problème pour vous, car il ne met pas votre vie en danger, mais toute pénétration du corps d'une lame de 3 cm ou plus peut produire ce qu'on appelle un choc instantané. Vous pouvez vous sentir parfaitement bien, puis tout d'un coup, vous vous évanouissez. Je raconte toujours à mes élèves, dans mon cours de survie de couteau, cette histoire où j'ai été accidentellement poignardé à la jambe gauche avec une baïonnette. Ça m'a fait un peu mal, mais à part ça, je me sentais bien. Il y avait du sang qui coulait le long de ma jambe, mais cela ne m'a pas dérangé. Quelques minutes plus tard, alors que mon partenaire d'entraînement mettait un pansement sur la blessure, je me suis évanoui. Cela m'arriva soudainement. J'ai parlé à de nombreuses victimes de couteau et beaucoup m'ont dit qu'ils avaient vécu la même chose. Parfois, ce n'est que quelques secondes après le coup de poignard, parfois quelques


minutes après l'incident. Vous devez le savoir parce que vous pourriez vous évanouir alors que vous êtes encore en train de vous battre, et ce ne serait pas bon pour vous. Je donne quelques exemples de ce qu'il faut faire dans diverses situations, ce que je ne vais pas faire ici, mais sachez juste que cela peut (pas toujours) vous arriver et que vous avez besoin de vous préparer tactiquement pour une telle circonstance.

Le secret pour éviter le coup de tête Un coup de tête algérien, c'est celui où l'attaquant lance tout son corps contre vous en utilisant le haut de sa tête pour frapper votre visage. Il existe plusieurs types de techniques de coups de tête que les gens utilisent : « the Australian Whisper », le coup de tête anglais, le coup de tête irlandais et le coup de tête algérien. Indépendamment du type de technique que l'on va utiliser contre vous, si vous avez vos mains en face de vous, devant votre visage, il est impossible pour l'attaquant de s'approche suffisamment de vous pour compléter la technique. Dans des endroits comme un pub, vous pouvez garder vos mains en l'air, comme nous le disons en protection personnelle basée sur la réalité, vous pouvez « parler avec vos mains ». Ça a l'air naturel, mais votre protection est là. La « tête d'impact » (The Reality Based Impact Head) est également un excellent outil pour pratiquer les coups de tête.

Attention ! Usage de pistolets airsoft. Frapper avant d'entrer SVP J'ai introduit les pistolets de peinture dans la formation d'arts martiaux en 1981. Puis, quand les pistolets airsoft sont sortis, j'ai immédiatement commencé à les utiliser et j'ai fait avec Budo International le premier DVD sur le sujet intitulé : Air Gun Training. En tant qu'instructeur d'armes à feu police et militaire, je manie les armes d'entraînement, même celles en caoutchouc, comme des vraies. Lorsque j'utilise les armes en caoutchouc, et en particulier des armes à air comprimé, tous mes élèves savent que je respecte les standards de la police et les procédures de sécurité militaires. Dans un champ de tir réel, il y a un drapeau rouge qui flotte indiquant qu'un champ est actif ; on dit parfois qu'il est « chaud ». Il y a aussi un signal placé là où des piétons pourraient accidentellement marcher dans la zone de danger. Lorsque j'enseigne les pistolets à air, je mets toujours à la porte d'entrée un panneau qui dit : « Attention ! Usage de pistolets airsoft. Frapper avant d'entrer SVP ». De cette façon, celui qui voudra entrer ne recevra pas une boule en plastique de 6 mm dans l'œil si nous pratiquons des techniques ou des mises en scène de tir. Si je dois faire entrer un observateur, je veillerai à lui donner une protection oculaire si nous utilisons les armes. Il se peut même que le signal de danger soit un drapeau rouge. Dans la protection personnelle basée sur la réalité, on a élevé les standards d'entraînement et ceci, c'est juste un secteur de plus. Soyez une cible difficile à atteindre. Pour en savoir plus sur le système de protection personnelle reality-based de Jim Wagner, visitez : www.jimwagnerrealitybased.com









Le serpent et la grue Première partie : Le serpent

Beaucoup de pratiquants de Wing Chun Gung Fu ont entendu parler au cours des ans des débuts légendaires de l'art martial, lorsque Yim Wing Chun (qui donna son nom à l'art) ou Ng Mui (une nonne Shaolin, si on croit qu'elle a existé) fut témoin du combat entre un serpent et une grue.

Elle a ensuite intégré les idées de chacun d'eux dans un nouveau système de combat spécialement conçu pour qu'une femme, plus petite et plus faible, soit capable de vaincre un homme dans un combat mortel. Une autre version plus probable affirme que quelqu'un a pris les deux modèles animaux de Shaolin qui dépendaient le moins de la taille et de la force (le serpent et la grue) pour créer un tout nouveau système de combat qui devait mettre l'accent sur les concepts et les principes scientifiques permettant de battre quelqu'un de plus grand et de plus fort. Il est même possible que ce soit un expert dans les autres styles d'animaux de Shaolin et dans d'autres styles de Gung Fu qui existaient à cette époque en Chine. Certains de ces concepts font référence à la force empruntée, au blocage en angle, au Facing, à l'économie de mouvement et de temps, au jeu de jambes, au timing, aux saisies, au mouvement multidirectionnel, aux clés, à l'unité corporelle et à la théorie de la ligne centrale. Chacun de ces sujets sont abordés dans La Théorie du combat de A à Z, volume VI, de ma série de 6 livres. Mais pour l'instant, je voudrais explorer plus en profondeur les racines du serpent et de la grue du Wing Chun. On lit souvent que le Wing Chun utilise des mouvements du serpent et de la grue, mais la discussion se termine généralement avec la mention de Boang Sau Wing Arm Deflection pour représenter

l'aile de la grue et de Biu Jee Finger Jab illustrant le serpent. Au lieu de m'arrêter là comme la plupart le font habituellement, je vais parler ici de beaucoup d'autres caractéristiques du serpent et de la grue qui influencent le CRCA Wing Chun, en commençant par le serpent.

Caractéristiques du serpent Combat au sol - Comme un serpent vit toute sa vie par terre, il doit bien sûr être à l'aise et compétent dans le combat au sol. Le pratiquant de CRCA Chun Wing doit être versé dans les techniques et les concepts de combat au sol. J'ai longtemps été un partisan de ce que j'appelle la Journée Ha Gwoh Sau - Wing Chun Groundfighting, y compris il y a de nombreuses années quand les autres me critiquaient durement pour cela. Mais les compétitions moder nes de MMA ont prouvé la nécessité pour un pratiquant de Wing Chun de développer son « jeu au sol » afin de rester à jour avec la technologie du combat en constante évolution d'aujourd'hui. Tir/Vitesse - Les serpents sont bien connus pour leur extrême rapidité, qui peut parfois être supérieure à 8 pieds (2,4 m) par seconde. En Wing Chun, vitesse = puissance. En d'autres termes, une balle est juste un petit morceau de métal. Si vous la lancer sur quelqu'un, elle peut le blesser. Mais si vous tirez sur lui, elle le tuera peutêtre. La seule différence ? La vitesse. Votre poing est beaucoup plus grand qu'une balle et même s'il ne peut pas voyager aussi vite qu'une balle, plus vite vous le déplacerez,

« Comme un serpent vit toute sa vie par terre, il doit bien sûr être à l'aise et compétent dans le combat au sol. »


plus vous engendrez de puissance. L'un des « dix-sept musts » du Wing Chun dit ceci : « Chuet Kuen Yiu Fai » : Le poing doit être rapide. Mordre - Comme la grue, les serpents sont connus pour mordre. Un pratiquant de CRCA Wing Chun est également formé à mordre dans des situations de combat de vie ou de mort, quand aucune autre issue n'est possible. Même une personne petite et faible peut causer des douleurs extrêmes à un ennemi beaucoup plus grand, ce qui peut lui permettre d'être libérée d'une clé ou d'un étranglement. Cracher - Tout comme la grue picote les yeux de son adversaire, les serpents sont connus pour cracher dans les yeux d'un attaquant ou d'une proie. Le combattant de CRCA Wing Chun utilise cette même tactique dans

« Serpenter » - Tout comme un serpent glisse et se coule autour de sa proie, le combattant de Wing Chun utilise la même idée dans les mains collantes pour contrôler les bras, les jambes ou le corps de l'adversaire et

des situations de combat rapproché comme lorsque qu'il combat au sol ou contre un adversaire armé. Cela peut provoquer une distraction suffisante pour permettre une contre-attaque et/ou une évasion rapide. Étranglement/Saisie - Certains serpents, comme les anacondas et les boas sont connus pour étouffer ou écraser un adversaire à mort. En utilisant les principes de l'effet de levier, certains sont même en mesure de générer de 6 à 12 livres de pression par pouce carré lorsqu'ils serrent. En CRCA Wing Chun, nous utilisons une variété de saisies et d'étranglements pour étouffer l'ennemi depuis de nombreuses positions ainsi que pour emprisonner les bras, les jambes ou le corps et briser les os à l'aide des clés et du principe du point d'appui pour créer, comme dit un proverbe chinois, « une force d'un millier de livres (300 kg) avec quatre onces (100 gr) d'effort ». Un vieux proverbe de Wing Chun dit ceci : « Moh Ching Jiu, Soh Hau Tau, Yut Chuet Mais Hoh Lau », « Saisir la gorge est une technique impitoyable qui, une fois commencée, ne peut pas être arrêtée. »

créer ainsi des zones de sécurité à partir de laquelle contre-attaquer depuis les angles du Facing améliorés

« Je vais parler ici des caractéristiques du serpent et de la grue qui influencent le CRCA Wing Chun. »

« Même une personne petite et faible peut causer des douleurs extrêmes à un ennemi beaucoup plus grand, ce qui peut lui permettre d'être libérée d'une clé ou d'un étranglement. » par la force empruntée. Deux autres proverbes de Wing Chun disent : « Chee Ging Leen Sing Wai Lick Sahng »,

« La force collante, lorsqu'elle est réalisée, est une force de commandemant », et « Chee Joke Hahng Kiu Wai Jee Woot », « Se coller et contrôler le bras pont de l'adversaire tout en déplaçant la position de la main est signe de polyvalence ». En outre, certains serpents se déplacent avec un mouvement latéral sinueux qui inspire certains pas latéraux dans le Wing Chun. Intimidation - Les serpents sont connus pour recourir à l'intimidation au combat. Les cobras s'enflent pour sembler plus intimidants et se balancent d'avant en arrière pour hypnotiser leurs proies. D'autres serpents lancent aussi des sifflements ou des bruits de cliquetis pour effrayer ou distraire leurs ennemis. En CRCA Wing Chun, l'utilisation des gestes ou des paroles d'intimidation avant un

combat est appelée « piégeage de l'émotion ». Sang-froid/Brutalité - Les serpents sont des reptiles à sang froid sans pitié, empathie ou compassion pour l'ennemi. Lorsque nous disons d'une personne qu'elle est comme un serpent, nous voulons généralement dire qu'elle est sournoise, qu'on ne peut pas lui faire confiance, qu'elle fera le nécessaire pour arriver au sommet, peu importe les règles, qu'elle fera du sale combat, etc. Même si on ne pourrait pas considérer cela comme des qualités admirables chez un être humain, le combattant de CRCA adhère au proverbe de Wing Chun « Goang Sau, But Goang Ching », « Au combat, soyez sans pitié. » Comme vous pouvez le voir ici et comme nous le montrerons ensuite dans notre article du mois prochain, le pratiquant de CRCA Wing Chun s'inspire beaucoup du serpent et de la grue au combat, à la fois dans l'action et dans son principe. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi de les inclure dans le logo de la Close Range Combat Academy que vous voyez ici (remarquez que les ailes de la grue sont en fait des couteaux).






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