On définit le point vital en Taekwondo comme n’importe quelle zone du corps sensible ou fragile, vulnérable à une attaque. Il est essentiel que l’élève de Taekwondo ait une connaissance des différents points afin de pouvoir utiliser l’outil adéquat pour attaquer ou bloquer. Toute attaque indiscriminée doit être condamnée, elle est inefficace et c’est un gaspillage d’énergie. » Général Choi Hong Li, Encyclopédie du Taekwondo, Volume II, page 88. Le Taekwondo est l’un des arts martiaux les plus importants et professionnels dans le monde aujourd’hui. Fondé le 11 avril 1955 par le général Choi Hong Hi, il continua de prospérer, même après la mort de son fondateur en juin 2002. Avec le temps, les facteurs sportifs l’emportèrent et beaucoup d’autres aspects furent ignorés ou rejetés dans le secteur des méthodes de self-défense originales. Dans les écrits originaux du général Choi, le ciblage, la structure et même l’usage des points vitaux « Kupso » (Kyusho), ainsi que le développement des armes pour y accéder, sont décrits, mais ils n’ont jamais été entièrement enseignés. Le Kyusho International a développé un programme pour expliquer, instruire, intégrer et développer cet incroyable art martial en revenant à ses concepts fondateurs. Ce nouveau programme a tout l’appui du fils du fondateur, Choi Jung Hwa. L’objectif de cette série est d’étudier les formes (Tul) réalisées en fonction des préceptes du fondateur de « l’Encyclopédie du Taekwondo » (15 volumes écrits par le Général Choi Hong Li, incluant leurs points vitaux). À travers cette structure, le Kyusho s’intégrera initialement de nouveau dans le Taekwondo. Le Kyusho international est fier d’apporter son aide à cette tâche de collaboration monumentale et historique.
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WUSHU ET CINEMA
TIR A L'ARC A CHEVAL NATUREL
Après de nombreuses années de pratique et de compétition en Ukraine et en Europe, j’ai voulu améliorer mes arts martiaux dans de véritables conditions. Je percevais depuis très longtemps, qu’il y avait quelque chose qui nous manquait à nous, les Blancs, dans la compréhension totale du Wushu (pour parler de cet art martial chinois en particulier).
Le tir à l’arc à cheval est un art martial unique qui combine ces deux éléments. Le cheval est ici un miroir important pour refléter les propres capacités et réaliser un entraînement intensif avec un partenaire. Les chevaux vivent et interagissent à un niveau non-verbal, le cheval connaît les véritables motivations de la personne et reconnaît les mouvements du corps.
SGM CACOY CANETE
KNIFE FIGHTING CONCEPT
COMBAT HAPKIDO
Chaque sport ou La raison qui me art martial a ses semble la plus grands exemples. pour convaincante Mohamed Ali en apprendre le Cross ou Hélio Boxe Training (formation Gracie en Jiu-Jitsu et pour croisée) brésilien sont des comprendre le sens du qui légendes Yin et du Yang, c’est inspirent des millions apprendre la selfde personnes. En défense la plus efficace Eskrima, c’est Cacoy possible. À cette fin, au Ses Canete. cours de mon parcours compétences sont si exceptionnelles que cette vieille légende de plus de 40 ans d'arts vivante de 95 ans, titulaire du 12e dan en Doce Pares, martiaux, j'ai toujours parvient toujours à impressionner. Ce que la plupart des gens cherché à être fidèle à ne savent pas, c'est qu'il détient également d'autres hauts grades. Il détient le 8e dan de Judo Jiu-Jitsu et un 6e dan en certains principes que je considérais comme essentiels pour tout vrai professeur. Aïkido et en Karaté.
Ces derniers mois, je vous ai parlé su SDS Concept et du Tomahawk Fighting Concept. Cette fois-ci, je parlerai du combat au couteau. Tout comme les deux autres, le système de combat au couteau est un premier système de combat, totalement indépendant, qui se base sur les concepts et les principes du combat. Le couteau est, culturellement, l’un des outils les plus anciens. C’est un outil, mais c’est aussi une arme, un signe de position dans la société, une pièce de décoration, une œuvre d’art, une monnaie d’échange, un objet rituel et un équipement sportif. La défense contre les attaques de couteau attire de plus en plus l’attention dans le monde des arts martiaux.
LA TRADITION SHIZEN Un voyage à travers l’histoire qu’on n’a pas racontée. Nous invitons donc le lecteur à découvrir un peu ces histoires, telles qu’elles nous ont été transmises, comme si nous étions l’un des membres de ce cercle ou en train de lire une légende ou un conte, car nous ne pouvons rien apporter comme dossier solide excepté une culture commune de légendes anciennes du territoire japonais qui, bien qu’existant toujours, ont été adultérées ou adaptées au fil des siècles.
JIU-JITSU BRESILIEN À la « Mecas Academy », l’académie spécialisée dans la Lutte, le BJJ/Grappling, le MMA et le K1, de Marcos S. Sarsa, nous avons eu la chance de célébrer la nouvelle année avec la présence toujours agréable du maître génial de Jiu-Jitsu brésilien, Gil Catarino. C’est la troisième fois en deux ans que ce curieux Brésilien, ceinture noire 4e dan, se rend à Madrid pour y donner l’un de ses excellents cours et superviser le progrès des personnes qui y assistent afin de garantir un futur prometteur de haut niveau.
BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revue spécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagnies spécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.
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E-BUNTO Le monde invisible a-t-il une armature, un squelette, un ordre ? Les prêtres et chamanes Shizen, les Miryoku, consacrèrent toute leur vie à répondre affirmativement à cette question. Partant du doute, au lieu de le partir de la certitude ou de la foi, leurs conquêtes sur le plan spirituel firent de leurs connaissances un trésor unique et consistant, précisément du fait de leur obstination à regarder l’inconcevable avec les yeux et l’esprit ouverts, pour immédiatement après vérifier leurs découvertes au moyen du langage des faits.
SHAOLIN HUNG GAR KUNG FU Dans le monde des arts martiaux, il y a de nombreux styles et systèmes qui ont une histoire similaire. Et si on analyse les histoires, on peut très vite voir que beaucoup d’entre elles ont la même origine. L’une de ces origines se trouve indiscutablement en Chine. Il s’agit des fameux temples du Kung-Fu. Les deux plus célèbres étaient celui du nord et celui du sud.
JEET KUNE DO
Rick Faye est l’instructeur chef du Groupe de Kali du Minnestoa (MKG). Il fut élève et est instructeur depuis plus de 25 ans. C’est l’un des cinq instructeurs supérieurs de Guro Dan Inosanto et le seul qui se trouve en dehors de la Californie. Son curriculum martial est vraiment impressionnant. Le quartier général de l’école se trouve à Minneapolis et compte plus de 150 élèves et un certain nombre d’instructeurs. Tous les instructeurs sont certifiés par Rick Faye et vont du niveau d’apprenti à celui de maître.
PAOLO CANGELOSI
KAPAP
Les personnages martiaux de ma vie – Paolo Cangelosi, l’homme impeccable. J’ai rencontré Paolo Cangelosi il y a bien longtemps. Nous étions beaucoup plus jeunes. Je ne me souviens plus exactement de la date, j’ai une très mauvaise mémoire, mais je me souviens du moment et des circonstances. Paolo est souvent venu à Madrid pour enregistrer une série de magnifiques vidéos. Ses articles illustrèrent ce magazine et furent un centre d’attention pour nos lecteurs les plus passionnés des traditions martiales chinoises. La polyvalence et le vaste savoir de Paolo furent la cible de nombreux ignorants. Paolo a dû supporter de nombreuses envies et critiques, mais le temps remet tout le monde à sa place.
Le KAPAP (Krav Panim El Panim) est un art martial israélien qui est aujourd'hui un système internationalement reconnu. Il débuta comme un pont entre systèmes d'arts martiaux. Le KAPAP a été conçu quand j'ai été choisi pour devenir instructeur d'unité pour la Yamam, une unité spéciale anti-terroriste israélienne.
KRAV MAGA WINGTSUN L’une des premières choses que nous avons faites quand nous avons fondé la TAOWS Academy, ce fut de tendre des ponts avec d’autres branches ou écoles de Wing Chun. Cela, qui était impensable auparavant, nous a apporté non seulement des connaissances sur des aspects que nous méconnaissions de notre propre art martial, mais aussi une excellente ambiance de camaraderie et de respect, en définitive, une ambiance de Kung-Fu.
WENG CHUN KUNG FU L’International Weng Chun Kung Fu Association dirigée par le Grand Maître Andreas Hoffmann annonce l'inauguration officielle du premier temple de Weng Chun du monde. Comme le temple de Shaolin du Sud situé dans le sud de la Chine, notre nouveau temple se trouve sur la côte méditerranéenne au sud de l'Italie dans le centre touristique Rama Beach Cafe, tout près de la ville de Naples.
KRAV MAGA R.E.D. Le réalisme grâce à l'expérience de ses fondateurs En matière de self-défense, le Krav Maga est de nos jours une discipline de référence. Sa particularité originelle vient du fait qu'elle est née du choix de techniques adaptées à une réalité de terrain et du vécu de personnes ayant fait face à des situations à risque. Cependant, comme toutes choses, le Krav Maga se doit d'évoluer avec son temps.
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« Le sens de la vie, c’est de trouver votre don. Le but de la vie, c’est de l’offrir. » Pablo Picasso uand les choses tournent sur leur axe naturel, l’inversion se produit. L’inversion est un phénomène qui précède tout désastre parce qu’on ne peut marcher avec la tête ni penser avec les pieds. Ignorée par la majorité, l’inversion est présente dans notre société à tous les niveaux. Pour aller vers l’avant, ceux de derrière doivent pousser, les pyramides doivent avoir une base ample. L’antérieur doit soutenir et alimenter le postérieur et l’élémentaire, le plus élaboré. Quand se produit le phénomène d’inversion, nous trouvons des pyramides de populations où naissent moins de gens que n’en meurent, comme en Europe. Les enfants commencent à être un bien rare et leur valeur d’ensemble commence à augmenter. Anciennement, les enfants se produisaient en quantité, parce qu’ils étaient la main d’œuvre de la famille, mais aussi parce qu’ils tombaient comme des mouches. Chacun devait se frayer un passage pour obtenir son pain et sa place. Ils n’étaient pas le centre, mais la base. De nos jours, ce ne sont pas les enfants qui maintiennent à leurs parents mais le contraire. Les jeunes ne quittent plus la maison avant 25 ans ou plus, dépendants de leurs parents et sans travail. Et on dit que c’est la génération la mieux préparée ! Malheureusement, « savoir des choses » ce n’est pas être préparé. Être préparé est un état d’esprit, un état de l’âme. C’est une détermination, une disposition et une force pour lutter. Mais quelle disposition pouvons-nous attendre de celui qui a été autant chouchouté ? Les parents stressés, se sentant coupables de ne pas consacrer de temps à leurs enfants, les couvrirent de cadeaux dans une ambiance de consentement. Donner pour compenser ce sentiment au lieu d’exiger, ne met pas en place de réelles limites. Les enfants modernes, du fait de leur valeur extrême, ont été hyper protégés et ils se sont pour cela affaiblis. Si vous n’avez pas à vous battre pour les choses, comment pouvez-vous leur accorder de valeur ? Mettre la charrue avant les bœufs engendre ce genre de problèmes, mais qui a alors été capable de s’abstraire et de voir ce qui était en train de se produire ? Qui a pu percevoir les résultats de l’effet de l’inversion des forces ? La société est toute entière immergée dans des temps d’inversion des forces et répond à cette grande bulle spatiotemporelle dans laquelle nous sommes tous plongés. Personne ne peut s’abstraire de l’environnement, mais on peut, en étant conscient et en faisant un effort courageux, conserver la lucidité et agir en conséquence, tout en sachant bien sûr qu’on nagera à contre-courant parce que tout pousse dans la direction contraire. Les sociétés modernes mettent l’accent sur l’individu, pas sur le groupe comme dans les sociétés tribales. L’égoïsme extrême justifie tout et se positionne comme le seul commandement et la seule valeur des sociétés postindustrielles. Tout est bon, on glorifie le triomphe économique comme seule raison, peu importe au prix de quoi, ni comment. Bien que l’accent fût mis sur le groupe, les sociétés anciennes possédaient une structure qui permettait
Q
« N’importe quel temps passé fut… antérieur. » Les Luthiers
paradoxalement la réalisation de l’individu. L’aliénation et les maladies mentales sont un symbole de cette modernité qui ne pourvoie pas les jeunes des cérémonies de passage justes et nécessaire pour s’impliquer sainement dans la société en grandissant avec des valeurs positives et salutaires. Ces justes difficultés qui récompensaient la virilité, la loyauté et les éternelles vertus de respect et d’honnêteté, sont définitivement démodées. L’orgueil d’appartenir à quelque chose de juste et de bon pour le groupe, d’y occuper une place et de gagner l’approbation des aînés est quelque chose d’impensable. Les vieux étaient écoutés et révérés, le jeune était fier de surmonter les épreuves et d’obtenir sa place dans le groupe. Il n’y avait pas de problèmes de chômage, parce qu’il y avait beaucoup à faire, tout comme aujourd’hui, mais la manière de rétribuer le travail s’est empêtrée dans l’absurdité et l’injustice. L’offre et la demande se sont dénaturées et ne se basent plus sur des biens et des besoins réels, mais fictifs. Le système défaille et devient quelque chose de malsain. Par conséquent, la pyramide de la richesse s’escrime à s’installer dans des triangles de plus en plus étroits et allongés, laissant la base sans soutien. 1% de la population mondiale possède la moitié de la richesse de la planète. Les clases moyennes, le grand triomphe de la société occidentale se dégradent à marches forcées, appauvries et écrasées sous les impôts de plus en plus grands destinés à supporter des États qui cessèrent depuis longtemps de servir le citoyen pour devenir des monstres insatiables qui pratiquent l’autophagie en promettant le bien-être et qui ne produisent plus que des lois et encore des lois, entravant la liberté de l’individu qu’ils affirment défendre. Les sociétés du « bien-être » indiquent, dans leur nom même « être bien », leur programme essentiel : Restez tranquilles ! Ne bougez pas ! Laissez-vous faire ! Nous nous occupons de tout ! Installez-vous commodément ! Jouissez de vos « droits »… Nous avons installé un renard pour veiller sur des poules dans un paradis artificiel et insoutenable. À quoi pouvons-nous nous attendre ? Le confort conduit à l’inconfort, la facilité à la difficulté. Si vous voulez détruire quelque chose, vous n’avez qu’à le faciliter. Sans éthique, le pouvoir n’apporte que corruption. Les bases de l’injustice surgissent de la nature même des choses quand elles sont mal dirigées. Nous ne pouvons accuser personne d’agir comme nous sommes tous en train d’agir. Le problème ne se résoudra ni avec des retouches, ni avec des idéologies, ni avec la révolution ou les utopies, parce que tant que l’individu et sa conscience ne changeront pas, le groupe ne changera pas. Le fondement même de notre éducation se base sur des critères quantitatifs et non qualitatifs, parce que le cadre social fonctionne sous des critères d’inversion des valeurs et parce que la lucidité, contrairement à la niaiserie qui règne en maître, est un trésor que l’on n’obtient qu’avec des efforts et ceux-ci sont mal vus. Nous n’y avons pas été entraînés. Qui pourrait en accuser les plus jeunes ? J’ai droit à… mais pas d’obligations pour… Nous avons fait la déclaration des droits de l’homme, mais pas celle des devoirs… Nous avons touché un point, nous y avons tout mis, mais rien de l’autre côté… La balance se déséquilibre,
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naturellement… Ce n’est pas le moment de clamer pour les droits, mais de comprendre les devoirs, d’aller au-delà des raisons évidentes, de comprendre la profondeur de ce carrefour, de savoir que nous cheminons sur la ligne divisoire des temps. La réponse n’est pas maintenant dans le groupe, elle est dans l’individu. Si nous sommes des êtres spirituels vivant une vie matérielle, nous pouvons éveiller d’autres dimensions de l’être, car en accomplissant des objectifs supérieurs, l’inférieur entrera nécessairement en concordance. Car même s’il y a une inversion des pôles, la grande loi tend à s’organiser en accord avec sa propre nature, mais sur un plan supérieur. Ce n’est qu’ainsi que cela s’accomplira toujours, l’inférieur alimentera le supérieur, l’antérieur, le postérieur, jusqu’à la fin des temps. Nos temps personnels cependant sont petits, la vie est un soupir. Voir au-delà, profiter de chaque instant pour accomplir des processus supérieurs dans l’évolution individuelle, est la meilleure réponse aux convulsions que nous vivons, car sur ce plan, il n’y a pas d’issue : personne ne sort vivant de la vie. Ce n’est que par la transcendance que nous pouvons profiter des turbulences de ces temps pour nous éveiller à quelque chose de plus grand, pour voir au-delà de l’évident, pour transiter des plans de conscience supérieurs. Ma guerre n’est pas de ce monde, tout comme ne l’est pas celle de ceux qui firent la différence dans ce monde, mais nous sommes ici et il faut vivre, et il vaut mieux le faire avec lucidité et pourvus d’outils pour savoir ce qui se concocte et comment ne pas être cuit.
Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail budo@budointernational.com :
Passé, présent et avenir du WingTsun. TAOWS Academy Passé… Il y a quelques années j’ai décidé, avec une équipe d’instructeurs, de fonder la TAOWS Academy. Je dois reconnaître qu’au début, nous ne savions pas très bien ce que nous voulions être, mais nous savions très clairement ce que nous ne voulions pas être. Quand nous avons pris cette décision, qui impliquait ne pas suivre les lignes marquées par mon sifu et mon sigung, ce qui, après plusieurs disputes personnelles, conduisit à la séparation de nos chemins, aussi bien moi que mon équipe d’instructeurs les plus proches avons décidé de créer quelque chose dont nous pourrions nous sentir fiers quand les années passées nous obligeraient à regarder en arrière. Nous ne pouvons pas trop nous vanter. Trois années à peine ce n’est rien dans le panorama actuel et l’histoire des arts martiaux, mais je peux dire, sans rougir que nous sommes très contents et très fiers de l’évolution et de la direction que nous suivons actuellement. Nous avons décidé appeler notre association la TAOWS Academy en honneur à l’un de mes livres de
« L’une des grandeurs du WingTsun, c’est qu’il a techniquement un début et une fin : Siu Nin Tao, Cham Kiu Tao, Biu Tze Tao, Muk Yak Chong, Bart Cham Dao et Luk Dim Boon Kuan. »
WingTsun
« Le WingTsun est un excellent style de Boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. »
« Alors qu’on me pose ces questions presque tous les jours, ma réponse est toujours la même : je pratique le WingTsun sans autre étiquette ! »
WingTsun chevet : « L’Art de la guerre », du général Sun Tzu. C’est un livre très inspirateur pour moi, il fait partie des livres que j’ai lus, relus et étudiés. Je dois reconnaître que ce livre a joué un rôle très important dans ma formation au cours de toutes ces années d’étude des arts martiaux et fut également une excellente voie d’apprentissage du comportement des personnes et de la société. À chaque fois que je le relis, je continue de voir des petits détails que je n’avais pas captés au cours de mes dizaines de lectures précédentes. « L’Art de la guerre » du général Sun Tzu est l’un de ces anciens livres de sagesse qui sont toujours absolument en vigueur aujourd’hui. Le titre en anglais « The Art Of War Society » a donné le nom de mon école, la TAOWS Academy. Bien qu’au début nos motivations n’allaient pas beaucoup plus loin que le fait de pouvoir s’entraîner sous la protection d’une association qui unissent les intérêts des pratiquants de WingTsun et d’autres systèmes d’arts martiaux, notre projet, notre philosophie et les caractéristiques particulières de notre association ont engendré une dynamique dont nous sommes très fiers. La quantité de maîtres, d’écoles, de pratiquants ou de sympathisants qui se sont unis à notre projet ou qui nous envoient leurs félicitations et marques d’appui sont pour nous une grande motivation pour continuer d’étudier, de nous entraîner et de faire des recherches à propos de cet ancien art de combat. Pendant plus de 15 ans, j’ai appartenu à l’association de WingTsun la plus importante du monde. J’ai activement pris part au processus de promotion et d’expansion de l’organisation dans mon pays et j’ai été formé directement par mon sifu que j’ai accompagné lors de ses nombreux voyages dans toute l’Europe pour enseigner le WT. Je lui suis très reconnaissant pour tous ses enseignements et je
suis très influencé, il va sans dire, par sa manière de comprendre ce style de combat. J’ai essayé à tout moment d’apprendre tout ce que mes maîtres m’enseignèrent de bon et j’ai veillé à comprendre la nature des techniques, des tactiques, des structures et des méthodes de transmission qui avaient valu tant de succès à cette association qui, en moins de trente ans et grâce à cela, avait placé un style pratiquement inconnu en Europe à l’avant-garde des styles qui se centrent sur la self-défense. Je parle en utilisant ces termes car pendant de nombreuses années, le WingTsun fut « vendu » comme tel : le meilleur style de self-défense qui existait. Je crois que c’est une terminologie plutôt dangereuse, aussi bien quant au ton (un peu grandiloquent) que quant à l’endroit où il le situe. Quand nous parlons de self-défense, nous plaçons le WT dans une espèce de fourre-tout qui admet presque n’importe quoi. Je crois cependant que
« Je refuse de continuer de faire les choses comme d’autres les faisaient simplement parce que les autres avant nous faisaient comme ça. » le WingTsun peut nous offrir beaucoup plus de choses qu’une simple capacité de nous défendre au moyen de quelques « trucs » faciles. Situer de nouveau le WingTsun dans cet espace a, je crois, engendré d’importants problèmes d’identité. Le WingTsun est un excellent style de Boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Au cours de toutes ces années, j’ai eu l’occasion de connaître d’excellents professeurs, de magnifiques combattants et des personnes exceptionnelles. Beaucoup ont abandonné et le pire, c’est qu’ils ont abandonné avec une sensation très négative, parce qu’ils étaient sûrs que le style pouvait apporter beaucoup plus de choses. S’agit-il seulement d’une self-défense ? Peu de contenu pour consacrer toute une vie à son étude… Trop d’incongruences produites par un manque de direction ou peut-être par tout le contraire, par une direction qui n’est pas la direction adéquate. Dans mon livre « Alto Nivel » (une critique constructive du système WingTsun), édité par Budo International, je révise ce qui fut, d’après moi, les maux de ce système, tout en signalant également – pourquoi pas – ses points forts. J’affirme qu’il est facile de critiquer (c’est humain), mais il n’est pas si facile de proposer et de donner des solutions à ce qui ne nous plaît pas de ce monde que nous aimons. Nous avons essayé de le faire. Lorsque nous avons terminé notre relation avec les « pères » du style, la première chose que j’ai faite, ce fut de réviser tout le système, du début à la fin. Essayer de donner un sens et de placer dans l’ordre logique un tas de pièces, de formes et d’idées qui, consciemment ou inconsciemment, ont été converties
WingTsun « Nos projets avancent car nous continuons d’être critiques, constructifs, travailleurs et humbles. C’est le décalogue que j’essaye de transmettre jour après jours à mes instructeurs et à mes écoles. »
en une sorte de puzzle inachevable. Coincé dans une discussion peu intéressante quant à savoir s’il valait mieux aller vers la tradition originale chinoise ou avancer vers les styles plus modernes, le propre système a perdu le cap. Il a perdu sa nature, l’intention suivant laquelle il fut créé. Maintenant, c’est notre tour. Nous sommes devenus grands et le moment est venu de prendre des décisions, d’être courageux et de cesser de vivre de ce que d’autres ont fait avant nous. Propositions pour améliorer le style auquel beaucoup d’entre nous (pratiquants d’arts martiaux) ont consacré des milliers d’heures de pratique de leur vie.
Présent… Depuis différents endroits du monde, on me demande : quel WingTsun faites-vous, quelle est votre branche, que proposez-vous, qu’est ce qui vous différencie d’autres écoles ? Alors qu’on me pose ces questions presque tous les jours, ma réponse est toujours la même : je pratique le WingTsun sans autre étiquette ! Ceux qui sont actuellement les grands « gourous » du style ont beau s’évertuer à continuer de vendre des étiquettes à leurs fans et à parler de systèmes complets et autres, la réalité, et l’une des grandeurs du WingTsun, c’est qu’il a techniquement un début et une fin : « Siu Nin Tao, Cham Kiu Tao, Biu Tze Tao, Muk Yak Chong, Bart Cham Dao et Luk Dim Boon Kuan ». Ma réponse est donc toujours la même : essayez, venez, plus vous connaîtrez de maîtres, d’écoles, de branches et d’opinions, mieux ça vaudra… Notre proposition est de former le plus tôt possible le pratiquant à tout le système dans un délai raisonnable pour, dans une deuxième phase, nous centrer sur la pratique au cours de l’entraînement. D’abord apprendre les techniques, les tactiques, les idées et la philosophie du style pour ensuite pratiquer pendant de nombreuses années avec elles, afin de développer au
WingTsun maximum le potentiel de chaque individu, en fonction de la capacité et des heures d’entraînement que chacun y consacrer. L’esprit critique que j’ai hérité de mon maître fut, je crois, très positif pour essayer de conserver les pieds sur terre et un juste équilibre entre le classique et le moderne, pour nous situer sur la voie centrale. En réalité, je peux seulement proposer, à ceux qui arrivent à mon association, de beaucoup s’entraîner ! Ce que nous faisons se base maintenant et toujours sur la pratique. Et c’est la pratique de ce style de Boxe chinoise qui doit définir tout ce que nous faisons pour et avec les arts martiaux. Sincèrement, nos lignes de travail reposent principalement sur deux piliers : • L’étude des origines du système : À traves mes entretiens avec un nombre incalculable de maîtres de différentes branches et, aujourd’hui surtout, à travers mon travail en tant que directeur technique du département de WingTsun de la Fédération espagnole de Lutte et Disciplines associées, qui me permet de partager des expériences avec presque toutes les branches du Wing Chun qui existent actuellement, ce qui influence quotidiennement ma vision de ce que nous faisons et surtout la compréhension des systèmes de combat. Mon « plan » fut toujours de comprendre le passé, travailler dans le présent et penser comment le faire à l’avenir.
• L’expérimentation, la pratique et le développement de systèmes qui nous permettent d’évoluer. Je refuse de continuer de faire les choses comme d’autres les faisaient simplement parce que les autres avant faisaient comme ça. Le bon reste et ce qui n’est pas si bon… nous devons essayer de l’améliorer. Et ce chapitre occupe une grande partie de nos efforts et de nos études pour la pratique. Quand nous avons fondé la TAOWS Academy, nous avons fait une liste de toutes les choses qui ne nous plaisaient pas dans le système actuel. Aussi bien au niveau institutionnel qu’au niveau formatif, en pensant, bien sûr, comment nous pourrions également améliorer techniquement et tactiquement le style que nous pratiquions. Si nous voulions
“Me niego a seguir haciendo las cosas como otros las hacían por el simple hecho de que otros antes que nosotros las hacían así”
“Nuestros planes pasan por seguir siendo críticos, constructivos, trabajadores y humildes ¡Es el decálogo que intento trasmitir día a día a mis instructores y escuelas!”
faire quelque chose de différent, nous devions être courageux et nous éloigner de la tendance de l’immense majorité des écoles qui proposaient de changer une lettre au nom WingTsun, dessiner un nouvel emblème ressemblant à l’original de leur propre sifu, rabaisser légèrement le prix des examens et des cours et essayer de se battre pour avoir un maximum d’écoles et d’élèves… Quand je vois ces choses je me dis à moi-même… Ce n’est pas bon pour l’art martial ! Ce n’est pas le Kung-Fu ! Bien sûr, ça n’a rien à voir avec les arts martiaux ! Et surtout, ce n’est en rien intéressant pour les gens qui veulent pratiquer les arts martiaux. Je connais des centaines d’excellents pratiquants de WingTsun, mais surtout, des centaines d’excellentes personnes qui abandonnent la pratique de cet art martial, fatiguées de ces choses peu salutaires pour l’art lui-même. Nous ne faisons pas cela et nous ne le ferons jamais. La pratique de cet art ancestral est fondamentale pour nous par-dessus toute autre chose. L’une des premières choses que nous avons faites quand nous avons fondé la TAOWS Academy, ce fut de tendre des ponts avec d’autres branches ou écoles de Wing Chun. Cela, qui était impensable auparavant, nous a apporté non seulement des connaissances sur des aspects que nous méconnaissions de notre propre art martial, mais aussi une excellente ambiance de camaraderie et de respect, en définitive, une ambiance de Kung-Fu. Je dois reconnaître qu’établir des relations formatives avec des maîtres de la taille du grand maître Steve Tappin (Escrima Concepts) ou de mon professeur Jair Correa de Magallaes (BJJ) m’a énormément aidé à comprendre d’autres systèmes d’entraînement et de formation pour améliorer le WT. Ce furent des expériences très enrichissantes et qui continueront d’être très certainement dans le futur.
Futur… Après trois ans, je pourrais citer beaucoup de réussites que nous avons obtenues personnellement et institutionnellement, mais je considère que le moment est venu de faire le point depuis une perspective absolument terre à terre, en essayant de réaffirmer le message original avec lequel notre association fut créée avec et pour les pratiquants d’arts martiaux en général et plus spécialement les pratiquants de WingTsun. Nos projets avancent car nous continuons d’être critiques, constructifs, travailleurs et humbles. C’est le décalogue que j’essaye de transmettre jour après jour à mes instructeurs et à mes écoles. Je crois fermement que les personnes qui centrent leur parcours sur les arts martiaux et la pratique de leurs styles atteignent des objectifs beaucoup plus dignes et intéressants que ceux qui se centrent sur d’autres aspects.
Au cours des prochaines années, nous essayerons de faire connaître notre point de vue à d’autres pays de l’Union européenne et d’Amérique, toujours avec la promesse que tout ce que nous faisons sera toujours présidé par le sacrifice, la pratique et le respect maximum de toutes les personnes, institutions et pratiquants. L’année dernière, nous sommes parvenus à introduire, pour la première fois, dans une université espagnole, des cours officiels de WingTsun. Être reconnus par une université, qui récompense et ponctue le dossier scolaire des élèves qui y assistent, est un tournant historique que nous pouvons citer fièrement. J’aimerais citer aussi la création d’un département de toutes les écoles de Wing Chun en Espagne, reconnu par le CSD, mais surtout qui sert de point de rencontre pour des branches, des maîtres, des tendances et des écoles très différentes, qui ont trouvé là un endroit où partager respectueusement et humblement avec d’autres personnes qui font les choses un peu différemment, tout en ayant les mêmes racines. Nous lancerons de nouveaux projets par lesquels nous essayerons d’améliorer tout ce que nous faisons toujours et quand on ne nous empêchera pas de faire ce qu’en réalité nous aimons faire à la TAOWS Academy : pratiquer le WingTsun, pratiquer les arts martiaux !
NOUVEAU LIVRE !
« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documents d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livre merveilleux. Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martial et de sa pratique.
Prix : € 33,00
Commandes : Budo international. net
La tradition Shizen Un voyage à travers l’histoire qu’on n’a pas racontée (Première partie) Ils devaient sûrement avoir raison ces grands visionnaires qui annoncèrent l’arrivée d’un temps où tout verrait le jour. Avec l’ascension des sports de combat des écoles modernes et par conséquent, volontairement ou non, l’élimination des courants les plus anciens qui défendaient leurs idées à travers des légendes et des histoires, le monde d’aujourd’hui est témoin d’un temps nouveau. Nous nous souvenons, Juliana et moi, de quand la BBC émit un documentaire sur l’alors célèbre école Katori Shinto Ryu à l’image du grand Otake Sensei. Au Brésil, le pays d'où nous venons, le choc a été très grand chez ceux qui ont vu le documentaire qui a sans doute extériorisé leurs doutes quant à leurs références martiales. Quelle que soit l’époque, en effet, l’accès à l’information a toujours été un moyen de clarifier et donc de constater de curieux points. L'arrivée de la famille Ogawa au Brésil – qui, cela dit en passant, parlait une autre langue que certains qualifièrent d’Ainu-go – décrit un curieux parallèle dans la relation entre les structures anthropologiques par rapport à l'ancien Japon. Des dizaines d’années plus tard, Takeo Nagaki (auteur du premier article sur l'école d’Ogawa Sensei dans un magazine d'arts martiaux brésiliens – KIAI, 1994), à travers de curieuses recherches et au moyen de conférences et de séminaires, expliqua aux plus intéressés tout le parcours des Hagumo, l’histoire présupposée de ce que nous connaissons comme le peuple Shizen. Repassons un moment l'histoire.
Le premier livre de l'histoire du Japon a été écrit au début du XVIIIe siècle, d'abord dans une version « Kojiki » et ensuite dans une version plus ample « Nihon Shoki ». Le contenu relatif aux années antérieures est encore sujet de discussion, mais on considère comme fiable le contenu postérieur à la fin du XVIIe siècle après JC. Cela nous conduit immédiatement au fait que, contrairement à d'autres pays, les documents historiques du territoire japonais ne se produisirent pas avec la même précision que dans d'autres régions et ne peuvent donc pas apporter ici plus de connaissances que celles qui ont été transmises de génération en génération, comme une tradition culturelle, sans pouvoir présenter les dossiers correspondants pour appuyer la fiabilité des informations. Peut-être est-ce pour cela même que la tradition et la culture des Shizen appartient au domaine de légendes et des mythologies de l’ancien Japon, sans les caractéristiques ethniques que nous connaissons aujourd'hui. On retrouve quelque chose comme ça dans les récits des ancêtres, dans les histoires racontées autour d'un feu de camp au sommet d'une montagne ou au milieu d'une forêt, ou à un cercle d'indigènes aux caractéristiques particulières qui pourrait aussi bien être des terres de l’Ouest américain que de n'importe quelle région peuplée, dans le passé, par une ancienne tribu. Nous invitons donc le lecteur à découvrir un peu ces histoires, telles qu’elles nous ont été transmises, comme si nous étions l’un des membres de ce cercle ou en train de lire une légende ou un conte, car nous ne pouvons rien apporter comme dossier solide excepté une culture commune de légendes anciennes du territoire japonais qui, bien qu’existant toujours, ont été adultérées ou adaptées au fil des siècles.
Observons d’abord un peu le territoire japonais afin de situer notre histoire. Il est composé de quatre îles principales. Nous donnerons cependant plus d'importance à la région d’Hokkaido et au nord-est de Tohoku (Honshu), des régions partagées par les Emishi et les Ashihase. Les Emishi, qui continuèrent de vivre à Hokkaido, étaient connus sous le nom d'Ezo au XVIIème siècle et s’appelèrent plus tard Aïnous. On en sait très peu de ce que arriva aux Ashihase au début de l'époque moderne. On croit qu’ils ont été poussés plus au nord par les Aïnous. Il y a trois races que nous devons considérer dans l’ancien Japon : les Emishi, les Japonais et les Ashihase. La littérature japonaise soutient la théorie que les Emishi étaient considérés comme des rebelles et qu’ils furent donc potentiellement la cible des conquêtes. Avec le temps, ils se divisèrent entre ceux qui se soumirent aux normes des Yamato et s’allièrent, et ceux qui vécurent en marge de leur autorité et étaient considérés comme des barbares vivant au-delà de leurs frontières. Voici maintenant ce que nous ont transmis les Shizen. Le Michinoku, nom donné par les Yamato japonais à Tohoku, littéralement traduit par « chemin creux » dans sens connotatif d’endroit lointain, fut la région où les rebelles Emishi vécurent bien au-delà des frontières des Yamato. Les Ashihase étaient considérés comme un peuple d’étrangers d’une manière générale et on ne sait pas avec certitude qui ils étaient. Cependant, les dernières recherches ont tendance à relier les Ashihase aux Emishi, en comparant
cela à la relation entre les Emishi et les Japonais. Quand la conquête japonaise s’étendit à Tohoku, les Emishi allèrent s’installer à Hokkaido. En ce qui concerne les A s h i h a s e , considérés comme des chasseurs et des gens vivant près des rivières, aux traits asiatiques, et qui se déplacèrent plus au sud vers Hokkaido, furent conquis ou furent absorbés par les Emishi de la culture Satsumon (nom donné au groupe des Emishi qui deviendront les ancêtres des Aïnous), on ne sait rien de sûr, car les Satsumon émigrèrent à Hokkaido et défendirent leur région à la même époque. D'autres considèrent que les Emishi ont effectivement créé la culture Satsumon. D'autres faits et découvertes archéologiques indiquent que les Jomon furent les ancêtres des Aïnous ; d'autres encore, du fait des caractéristiques du squelette Jomon que l’on trouva, qu’ils étaient reliés aux Mongols ou aux groupes asiatiques de l'Est et étaient donc une race différente (Ossenberg 1986:199-215; Kidder 1993:79,101). Quoi qu’il en soit, les Emishi et les Aïnous furent les derniers de la période Jomon à être conquis. Et si nous remontons dans l'histoire, nous verrons que les frontières entre les Japonais et ces peuples du Nord reculent vers le sud, et il existe des preuves claires sur le sujet. Les Emishi étaient considérés comme des hommes velus, du fait de la présence de poils sur le corps (Mojin ou Kebito),
« À l’intérieur de la culture Shizen, chaque village aurait collaboré de manière différente à la survie de la culture »
« Quatre villages marquèrent le renforcement de cette culture : Yabu, Yama, Tayo et Kawa. »
« L’auteur du premier livre à propos de la tradition spirituelle Shizen, publié en quatre langues et disponible pour les spécialistes en la matière, est notre directeur Alfredo Tucci. »
par les conquérants japonais, des caractéristiques également partagées par les Aïnous, appelés Ezo, avant l'ère Meiji. On peut donc difficilement penser que l'ancien Japon ne fut constitué que d’un seul groupe ethnique, surtout si l’on considère le fait la connexion consanguine et culturelle est venue bien après l'unification politique. Et même si on considère que les Emishi sont les ancêtres des Aïnous, leur culture était différente de celle de ces derniers ou des Japonais. Malgré l’influence qu’ils exercèrent à la période Yamato, comme pour l'utilisation des chevaux à la guerre, et malgré le fait que le titre de Shogun soit apparu en raison des guerres contre eux, les Emishi refusèrent certainement de s’affilier aux Japonais et, pour plus de complications historiques, beaucoup d’Emishi se séparèrent en différents groupes ethniques ou disparurent du fait des mariages conclus avec d'autres ethnies japonaises. Selon la transmission d'informations entre les générations, les Shizen, après la période Edo, fusionnés avec la classe des samouraïs tout en préservant leur structure étymologie, sociale et leurs artefacts de survie, marquèrent la différence en agissant en tant que négociateurs. D’après Takeo Nagake, ils possédaient des méthodes spécifiques développées tout au long de leur histoire, qui aujourd’hui encore attirent l'attention des scientifiques et des chercheurs d’universités respectables. Des méthodes telles que la stratégie (Yugoka, en japonais Senryaku), la psychologie (Hugoka, en japonais Shinrigako), la philosophie (Husu, Tetsugako en japonais), etc. Il est évident que ces termes occidentaux ne peuvent traduire l’extension ou l'essence de tels mécanismes. La vérité c’est que toute cette
évolution profane des modèles sociaux a favorisé une structure de la pensée qui a fini par devenir une ligne de raisonnement particulière et une culture préalablement ordonnée. Même aujourd'hui, la principale barrière qui définit bien les éléments internes et externes de chaque groupe de personnes prétendant appartenir à cette culture est indiscutablement la langue, trait obligatoire dans les écoles d’origine shizen. Composés de membres éminents de la société, de penseurs, de formateurs d’opinions, etc., depuis le XIXe siècle, ces groupes ont toujours influencé les milieux par où ils passèrent. D’après les professionnels des milieux universitaires, la culture Shizen établit ses propres normes au sein d’une normative sophistiquée, de nos jours encore. Dans le passé, il est toujours difficile de fixer des dates précises, mais ici, suivant la ligne de pensée des anthropologues, au cours de la période Kamakura, quatre villages marquèrent le renforcement de cette culture : Yabu, Yama, Tayo et Kawa. Des recherches internes indiquent le village de Yabu comme un village pionnier. À l’intérieur de la culture Shizen, chaque village aurait collaboré de manière différente à la survie de la culture, même si, comme nous l'avons vu, appartenant à des groupes rebelles, les Shizen furent persécutés et décimés. La transmission de ce qui est connu aujourd'hui a été rendue possible grâce à leur intégration aux Japonais. Leurs études ont été réorganisées dans cette perspective, révisées à travers de petits groupes dans les différentes provinces. Dans le prochain article, nous traiterons des caractéristiques culturelles Shizen.
Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos expériences.
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Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.
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Natural Horseback Archery© Tir à l'arc à cheval naturel La connexion entre les arts martiaux et l'équitation de Pettra Engeländer École européenne indépendante de tir à l'arc à cheval Un cheval et un arc, on retrouve cette scène dans de nombreux exercices d’arts martiaux asiatiques. La position du cheval et les mouvements, que symbolise le dessin d’un arc, nous indiquent que l’arc et le cheval sont les éléments importants dans les arts martiaux. Le tir à l’arc à cheval est un art martial unique qui combine ces deux éléments. Le cheval est ici un miroir important pour refléter les propres capacités et réaliser un entraînement intensif avec un partenaire. Les chevaux vivent et interagissent à un niveau non-verbal, le cheval
connaît les véritables motivations de la personne et reconnaît les mouvements du corps. « Le cheval engendre une attitude sociale élevée et la conscience du mouvement en communion avec lui. Il exige que le cavalier soit capable d’égaler ou d’améliorer ces caractéristiques. Le contrôle des émotions est essentiel quand on est avec des chevaux. Le cheval montre immédiatement à travers son comportement le niveau de développement du cavalier. Un pratiquant d’art martial a besoin d’utiliser toutes ses habiletés martiales sur un cheval. Le tir à l’arc à cheval ne vaut que pour un pratiquant d’art martial bien préparé. »
Tradition et innovation Le tir à distance et le tir à l’arc méditatif continue de représenter des ingrédients fondamentaux des arts martiaux japonais et coréens. En Europe, le tir à l’arc
à cheval suscite un nouvel intérêt et on a pu voir de nombreux tournois de ce sport ces dernières années. Engeländer a enseigné pendant 14 ans le tir à l’arc à cheval dans le cadre de son école et c’est l’une des meilleures dans les tournois. Son approche changea en 2011. Elle s’éloigna des sports martiaux pour revenir à l’image traditionnelle du guerrier aguerri. Elle a développé un système d’enseignement pour le cheval et pour le cavalier qui combine les exercices d’arts martiaux avec le tir à l’arc à cheval des temps modernes, pour enseigner et préserver l’essence de l’art du combat à cheval.
Petra Engeländer parle de l’IEHAS « Ce qui fait du Natural Horseback Archery © (tir à l’arc à cheval naturel) un art martial si particulier, c’est le cheval. Dans le tir à l’arc à cheval, nous avons la cible pour ennemi et la connexion avec le cheval comme allié. C’est ici qu’entre en jeu notre partenaire d’entraînement, homme et animal doivent s’entraîner comme une équipe. La maîtrise consiste à trouver l’équilibre et la concentration. Les relations entre équitation et arts martiaux se sont perdues au cours des siècles, nous dit Englander. Avant, le cheval faisait partie de la vie quotidienne des gens. La proximité et
la connexion avec le cheval sont aujourd’hui limitées et la nécessité de monter à cheval est passée d’un usage de la vie quotidienne à un usage sportif. Les exceptions concernent les cultures où le cheval possède aujourd’hui encore une tradition importante comme l’Espagne et d’autres pays. C’est comme pour beaucoup d’autres sports. Dès que le rendement et les titres entrent en jeu, le cheval est plus utilisé comme un moyen que comme une fin, au lieu d’être vu comme une unité dans le sens de l’art du combat à cheval. Dans notre école, nous considérons le cheval comme une expression de notre propre corps et comme une arme. »
Arts martiaux et chevaux Engeländer a commencé une expérience en 2011 et a travaillé avec plusieurs experts d’arts martiaux pour voir si leurs connaissances avaient un impact sur le travail des chevaux. D’après la vision d’Engeländer, une personne devait avoir entraîné son corps et son esprit pour atteindre la maîtrise et obtenir une bonne communication avec les chevaux tant au sol qu’en le montant. La présence, l’approche et le langage corporel clair des maîtres sont les éléments développés par Engeländer dans les exercices de son système éducatif. Avec la redécouverte de l’archerie à cheval pour l’orienter vers la facette sportive, les éléments qui manquaient étaient évidents. Car l’arc est une arme et il faut le manier, il faut en avoir une connaissance au-delà de la normale quand on monte à cheval. Les émotions trop fortes
ont une influence négative sur le comportement du cheval et les paramètres du tir, les chevaux cessent d’être considérés comme des partenaires égaux et le comportement social entre les personnes se détériore. Le galop avec les mains libres dans un espace ouvert exige une connexion extraordinaire ; il est également nécessaire de former le cheval à avoir un cavalier qui le monte sans rênes. Pour tirer à une distance d’entre 10 et 60 mètres, il faut être d’être capable de centrer le corps, de bien viser et de contrôler la propre respiration et le Ki.
Engeländer La partie supérieure du corps est étirée avec l’arc et la partie inférieure du corps se maintient en équilibre, elle compense le mouvement et maintient une connexion constante avec le cheval en position verticale. Dans la phase de vol du galop, l’énergie de l’arc et du cheval est canalisée vers la flèche pour parvenir à bien viser. En tirant à l’arc d’un cheval, vous atteignez un état de conscience méditatif qui permet à l’esprit de rester calme et concentré sur le moment. Il n’y a pas de place pour les pensées, rien que pour l’action et pour l’ici et le maintenant. Engeländer, sur son cheval, tire 9 flèches en moins de 20 secondes, sur une ligne droite de 100 mètres par terre. Le premier tir est à 60 mètres sur une cible de 90 centimètres de diamètre. Engeländer commente que traditionnellement, il s’agissait d’attaquer depuis sa monture contre une ligne ennemie proche. Le lancement rapide et aveugle d’une flèche dans le tir à l’arc de guerre est une technique qui mélange les connaissances traditionnelles et modernes.
IEHAS L’école d’arts martiaux Pour faire ces connexions entre les arts martiaux et l’expérience de l’équitation, Engeländer a créé une école d’arts martiaux mobile pour permettre un enseignement de grande qualité en dehors du centre éducatif de l’IEHAS. Engeländer voyage ainsi avec les élèves les plus avancés et deux de ses meilleurs chevaux et enseigne au cours de stages, aux pratiquants d’arts martiaux et aux cavaliers, le tir à l’arc à cheval naturel, sans selle ni rênes. Dans une merveilleuse unité du corps et de la pensée avec le cheval. Vous pouvez également tirer à l’arc à cheval sans cavalcader. Ceux qui s’intéressent à ces arts martiaux peuvent trouver ici des informations sur les stages.
Independent European Horseback Archery School École européenne indépendante de tir à l'arc à cheval Pettra Engeländer est fascinée depuis son enfance par les chevaux et les armes. Elle a reçu une formation en danses asiatiques, médecine traditionnelle chinoise et Feng Shui. Sa profession, c'est instructrice de chevaux et présidente de l'IEHAS. www.horsebackarchery.de Pettra Engeeländer Ceinture noire 4e dan de Fighting System Miliata de Robert V. Jones, ceinture noire 9e dan et fondateur du Zen Do Kai. Ceinture noire du Système Kassai de tir à l'arc à cheval.
Hung Gar ans le monde des arts martiaux, il y a de nombreux styles et systèmes qui ont une histoire similaire. Et si on analyse les histoires, on peut très vite voir que beaucoup d’entre elles ont la même origine. L’une de ces origines se trouve indiscutablement en Chine. Il s’agit des fameux temples du Kung-Fu. Les deux plus célèbres étaient celui du nord et celui du sud. Le temple du nord fut le premier des deux. Il fut responsable de la diffusion des arts martiaux dans toute la Chine, mais aussi de la diffusion du
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bouddhisme Chan (Chan ou Zen en japonais). Ils posèrent la première pierre du succès futur du Kung-Fu. Postérieurement, un certain nombre de moines recherchèrent un endroit loin de la capitale chinoise (aujourd’hui Pékin) et s’en allèrent à Fukien, au sud du pays. C’est alors que le fameux temple de Shaolin du sud fut créé. Il faut savoir que Shaolin signifie en chinois « jeune forêt ». Ils lui donnèrent ce nom car le temple du sud se trouvait, de fait, tout près d’une jeune forêt. Ceci se produisit de nombreuses années après que le temple du nord fut détruit par les
Manchoues. Comme le temple du sud était devenu alors le seul temple du Kung-Fu dans le pays, c’était là que tous les maîtres, y compris ceux du nord, se rendaient. Malheureusement, de nombreuses années plus tard, le temple du sud sera également détruit par le gouvernement. Les maîtres et les élèves se virent alors obligés de continuer de pratiquer le Kung-Fu en cachette. Le Kung-fu original fut en effet interdit et sa pratique punie de mort. C’est à cette époque que son nom devint celui de Hung Gar Kung-Fu, en l’honneur du meilleur élève du temple de Shaolin, Hung Hee Gung.
Kung Fu Des années après, le Kung-Fu du temple fut légalisé. On ne retourna plus jamais dans les temples et le Hung Gar Kung-Fu fut transmis de maître à maître, jusqu’à aujourd’hui. Il y avait toujours plus d’un élève des styles de Kung-Fu qui devenaient grands maîtres, mais il n’y en avait qu’un qui était le successeur et avait la responsabilité de conserver le style original. Quand nous observons aujourd’hui la lignée des maîtres du temple du sud, nous voyons que toute la connaissance du Hung Gar se trouve dans la famille Chiu, ou pour être plus exactes, que toute la connaissance appartient au chef du style, Chiu Chi Ling, 10e dan. Le grand maître Chiu Chi Ling a aujourd’hui plus de 70 ans et a encore beaucoup d’énergie et d’enthousiasme pour le Hung Gar Kung-Fu. Plus jeune fils de Chiu Kow et Siu Ying, deux légendes du Kung-Fu, il a grandi dans les rues de Hong Kong et vit aujourd’hui à San Francisco, aux ÉtatsUnis. Il travailla avec Bruce Lee, Jackie Chan et Jet Lee et joua dans plus de soixante-dix films de Kung-Fu. Comme on le sait, un grand maître n’est presque jamais chez lui car il se rend tous les mois dans d’autres pays pour donner cours à ses élèves. Grâce à l’héritage de ses parents, la notoriété du Hung Gar et sa manière
Kung Fu « C’est un grand honneur de travailler sous les ordres de Chiu Chi Ling et d’avoir la responsabilité de tant d’élèves et du Hung Gar. Je poursuis le même objectif que mon maître : faire en sorte que le Hung Gar Kung-Fu devienne le numéro 1 dans le monde. Si pas aujourd’hui, demain ! » particulière de donner cours, Chiu Chi Ling a aujourd’hui trente mille élèves un peu partout dans le monde. Il est normal dans un groupe aussi nombreux que certains travaillent mieux et s’entraînent plus durs que d’autres, des élèves qui grandissent et finissent par devenir chefs d’une école. C’est ce qui se passait également dans le temple de Shaolin pour les dix meilleurs élèves et ce fut aussi le cas du grand maître Chiu Chi Ling. Après avoir suivi des cours et enseigné pendant de nombreuses années, un élève est aujourd’hui devenu le meilleur des trente mille élèves de Chiu Chi Ling, c’est également le premier à ne pas être un Asiatique. Nous parlons du grand maître Martin Sewer, 8e dan, de Suisse. Pendant des années, on a pu voir comme Martin Sewer appuyait son maître Chiu Chi Ling dans sa mission de faire connaître le Hung Gar Shaolin Kung-Fu original. Martin Sewer est ensuite devenu un maître professionnel, vivant uniquement de son travail de maître de Kung-Fu. Personne ne s’étonna donc quand, en 2009, le grand maître Chiu Chi Ling annonça officiellement, devant les caméras, que Martin Sewer était son meilleur élève. Et, à ce jour, les faits le confirment. Cette année également, Chiu Chi Ling, pour la deuxième fois, partit en vacances avec son meilleur élève, Martin Sewer. Des vacances qui les amenèrent à San Francisco et à Las Vegas. Des vacances avec le grand maître Chiu Chi Ling ! Une chose qu’aucun élève n’avait fait avant cela. À San Francisco, on célébra une grande fête pour l’anniversaire de l’épouse (Simo) de Martin Sewer (Simo = l’épouse du maître). Il y eut une grande fête de KungFu et, comme il est normal pour une fête de Kung-Fu, de nombreux invités firent
des démonstrations de Kung-Fu en l’honneur de Simo, l’épouse de Martin Sewer. Il n’y eut pas beaucoup de temps pour se reposer après la fête car ils se rendirent directement à Las Vegas ! Comme on le sait, pour Chiu Chi Ling, les vacances ne sont pas seulement faites pour acheter des choses ou faire des visites, mais aussi pour donner des cours de Kung-Fu. De très nombreux élèves de Chiu Chi Ling comme Paul et Peter Lee, qui furent informés des vacances de leur maître, vinrent également rendre visite à Chiu Chi Ling et à Martin Sewer. Les leçons de Kung-Fu pouvaient alors commencer dans n’importe quel endroit : dans un supermarché ou une pompe à essence ! Sous la supervision de Chiu Chi Ling, Martin Sewer dirigea la plupart des cours avec ses Sidais (jeunes frères du Kung-Fu). Cela faisait longtemps que les Sidais de Martin Sewer ne l’avaient plus vu et ils voulaient bien sûr tester leurs techniques. Convaincus et impressionnés par la capacité de Martin Sewer, ses Sidais le remercièrent pour la leçon et lui promirent de s’entraîner encore plus dur à l’avenir. Une fois de retour de vacances avec son maître, Martin Sewer fut accueilli par ses élèves en Suisse. Il y avait beaucoup de choses à raconter et de nouvelles techniques à enseigner. Une fois de plus, on a pu voir, comme dans une légende, qu’un véritable élève a réussi. Interrogé sur le principal objectif de son école, Martin Sewer a dit : « C’est un grand honneur de travailler sous les ordres de Chiu Chi Ling et d’avoir la responsabilité de tant d’élèves et du Hung Gar. Je poursuis le même objectif que mon maître : faire en sorte que le Hung Gar Kung-Fu devienne le numéro 1 dans le monde. Si pas aujourd’hui, demain ! »
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Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologies d'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la Zen Nihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforce actuellement de maintenir cette tradition vivante et de conserver les formes originales à travers un système qui unifie le corps, la pensée et l'esprit de manière réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à la demande des pratiquants de la filiale espagnole de la Zen Nihon Toyama-Ryu Iaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch) afin de faire connaître au monde entier un style de combat avec une vraie épée, créé au XXème siècle dernier, mais dont les racines plongent dans les anciennes techniques guerrières du Japon féodal. Il vous présente la structure de base de la méthodologie qui est appliquée dans le style, depuis les exercices d'échauffement et de préparation codifiés, en passant par les exercices de coupe, les gardes, les katas de l'école, le travail avec un partenaire et l'initiation au Tameshigiri, les exercices de coupe sur une cible réelle, la pierre angulaire sur laquelle se base le Toyama-Ryu. Nous espérons que la connaissance de l'existence d'un style comme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un stimulant envers ce style traditionnel, très différent des disciplines de combat actuelles et qu'il attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiques martiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonais intéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leur apprentissage ou comme objet de consultation.
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Ces derniers mois, je vous ai parlé su SDS Concept et du Tomahawk Fighting Concept. Cette fois-ci, je parlerai du combat au couteau. Tout comme les deux autres, le système de combat au couteau est un premier système de combat, totalement indépendant, qui se base sur les concepts et les principes du combat. Le couteau est, culturellement, l’un des outils les plus anciens. C’est un outil, mais c’est aussi une arme, un signe de position dans la société, une pièce de décoration, une œuvre d’art, une monnaie d’échange, un objet rituel et un équipement sportif. La défense contre les attaques de couteau attire de plus en plus l’attention dans le monde des arts martiaux. Le couteau est l’une des armes les plus anciennes de l’humanité et l’une des plus dangereuses. Les couteaux ont été utilisés dans toutes les cultures du monde par des hommes et des femmes dans toutes les situations de la vie. Les progrès techniques, cependant, ont engendré la perte de nombreux arts martiaux anciens. Dans cet article, je vais vous offrir une brève introduction au combat au couteau TCS ( Ta c t i c a l Combat System), et à certains aspects théoriques de la défense sans arme
Son histoire en Europe Les pratiquants d’arts martiaux européens ont utilisé principalement des armes blanches, pensez à l’escrime ou au combat d’épée. Les racines de la plupart de ces styles se trouvent en Allemagne, en Espagne, en Italie et en France. Au cours de la longue histoire du couteau en tant qu’arme, différents styles et écoles de combat au couteau ont existé. Ils différaient en fonction de la région, de la culture et de leur origine.
Le TCS Knife Fighting Concept (concept de combat au couteau TCS) Le système de combat au couteau TCS fut conçu comme un système indépendant, 100% consacré à tous les aspects du couteau, tels que le combat au couteau, la défense contre les attaques avec couteau, l’usage tactique des couteaux et l’escrime avec couteau. Cette approche nous a permis d’apprendre et de pratiquer et, dès lors, de dévelop-
per un style d’arts martiaux qui combine une arme traditionnelle et des méthodes d’entraînement modernes. Nous voulions concevoir un système européen, novateur et loin de la politique et des structures croupissantes. Les derniers progrès techniques, différentes méthodes de pratique et de formation, des principes et des concepts indépendants et des entraîneurs et des instructeurs qui soient didactiquement au sommet de leur carrière, sont les blocs de construction de la lutte au couteau TCS. Le combat au couteau TCS se base à 100% sur le couteau, car nous considérons que le sujet est trop sérieux et trop important pour le traiter uniquement comme l’appendice d’un autre système. Certains concepts du combat armé ne peuvent s’adapter sans se mélanger et doivent donc être utilisés dans la défense du couteau. Tout cela obligea à se centrer sur les caractéristiques du couteau, son maniement, ses points forts et ses points faibles. Les possibilités d’atteindre un haut niveau
Texte : Peter Weckauf, Irmi Hanzal, & Thomas Schimmerl Photos : Mike Lehner
dans son usage et la défense contre couteau rendent notre système attirant.
Arts martiaux, self-défense et sport Le combat avec couteau TCS remplit les vides existants entre les trois secteurs arts martiaux, self-défense et sport. • Les arts martiaux se centrent sur le développement et l’amélioration de la technique de l’usager. • La self-défense améliore et augmente la sécurité personnelle de l’usager ou d’autres personnes en danger. • Du point de vue sportif, la formation au couteau est utile pour améliorer toutes les habiletés essentielles comme la forme physique, la prise de décision, l’engagement, le courage, la confiance, la stratégie et la tactique. Ces composants ou piliers se complètent l’un l’autre. Le sport, l’escrime du couteau, améliorent des habiletés telles que la réaction, la vitesse, l’agilité, la coordination, etc. Tout cela est important pour une selfdéfense efficace. Les arts martiaux apportent certaines méthodes d’entraînement qui perfectionnent les habiletés personnelles. Et enfin, mais pas moins important, nous allons apporter les facteurs de stress et une mise en scène d’entraînement basée sur la self-défense. La selfdéfense, les arts martiaux et la dimension sportive se complètement l’un l’autre dans le combat au couteau TCS.
Éléments d’entraînement avec couteau • Combat avec couteau et couteau contre couteau : l’attaquant et le défenseur utilisent tous les deux activement le couteau. Graphique 1
• La défense contre couteau se définit comme la défense sans armes (aussi bien pour les civils que pour les professionnels) contre un ou plusieurs attaquants qui utilisent des couteaux, mais également comme la protection de tiers contre des attaques avec couteau. • Les menaces avec couteau : les couteaux sont utilisés pour intimider les victimes, il s’agit de menaces potentielles sans utiliser activement les couteaux. • L’escrime sportive : compétitions avec couteaux, avec des règles, en utilisant des couteaux de pratique spéciaux. • Usage tactique des couteaux, surtout dans un contexte militaire d’usage du couteau le couteau comme arme principale ou secondaire. L’entraînement englobera tous les aspects mentionnés précédemment. C’est aux usagers à décider s’ils veulent se consacrer à l’étude du système complet ou s’ils préfèrent se centrer sur certains aspects concrets comme la défense contre couteau.
Défense contre attaques de couteau Les attaques avec couteau sont très certainement parmi les attaques les plus dangereuses possibles. Leur défense est l’un des sujets les plus complexes de la self-défense. Il y a une grande quantité de théories, de concepts différents et une grande quantité de techniques. Ce qui est
crucial pout une défense réussie cependant, c’est la formation permanente, la stratégie et les mises en situation.
Données Les attaques avec couteau sont à la tête des statistiques européennes en ce qui concerne les attaques avec des armes. La majorité de ces attaques ne sont pas préméditées. Elles se produisent par impulsion ou sont provoquées par l’alcool ou d’autres drogues. Il y a de plus en plus de professeurs d’arts martiaux ou d’instructeurs de self-défense qui comprennent l’importance du sujet et se centrent sur lui.
Les distances et les positions pour la défense contre couteau La distance correcte peut être cruciale pour le résultat final des attaques avec couteau. La distance appropriée peut être conservée en reculant ou peut même être améliorée au moyen de l’emploi d’obstacles tels que des tables ou des véhicules. Zone 1 – Zone d’attention La zone d’attention se trouve hors de la portée de l’attaquant. Afin de lancer une attaque, l’agresseur doit écourter activement cette distance longue. Être dans la zone 1 permet de se préparer à l’attaque et même de l’anticiper. Des
mesures appropriées sont : assumer la position de garde, s’armer. Zone 2 – Zone de danger La zone de danger est la zone où il est presque impossible de réaliser une défense efficace (sans contrôler le bras de l’attaquant). On appelle cette zone de danger également distance médiane ou moyenne. Afin de se défendre efficacement, nous devons resserrer la distance avec l’agresseur jusqu'à être dans la zone de défense, si la légitime défense n’est pas possible, car on ne peut pas toujours augmenter la distance. Zone 3 – Zone de défense Aussi étrange que cela paraisse, la défense efficace, le contrôle de l’arme et l’occasion d’attaquer les points faibles de l’agresseur nous obligent à faire face à une attaque à une distance très courte. Nous parlons ici de la zone de défense qui est, maximum, la longueur d’un bras.
Comprendre le danger Il y a ici une règle : on ne saura jamais exactement ce que va faire quelqu’un ni comment les gens réagissent. Parfois, il est plus facile de détecter une menace, mais parfois aussi il peut n’y avoir aucun signe d’agression. Être capable d’anticiper le danger est cependant une précieuse habileté pour votre stratégie de défense. Il est important de détecter la
source de danger ainsi que le type de danger. Ce n’est alors que l’on peut évaluer la menace et commencer à agir. Même au début d’un conflit, au cours de la phase verbale, il est crucial de pouvoir détecter les possibles menaces de l’agresseur. Observez les éléments suivants, verbaux et non verbaux : voix, discours scatologique, posture agressive, mouvements rapides, mains qui vont dans les poches pour saisir quelque chose, agresseur qui se rapproche, vous pousse ou tire sur vous, lance des objets…
Planifier l’action dans la défense contre couteau Il existe essentiellement deux possibilités de défense : l’apaisement et l’agression. Votre décision dépendra probablement de l’intensité de l’attaque, des capacités physiques de l’agresseur, de vos propres compétences, ainsi que de l’endroit et du moment. Notre plan d’action est une sorte de pense-bête pour la formation et la défense des attaques de couteau. Peu importe le danger de la situation, le plus important c’est d’avoir un bon plan. • Concept – Frapper et courir : Ne jamais utiliser de techniques de saisies sauf si c’est là votre intention. Le mieux c’est de pratiquer de simples blocages, coups de poing et coups de pied et de les combiner avec le comportement habituel du combat. • Concept – Défense et contrôle : La défense efficace contre une agression avec une arme blanche peut nous obliger à devoir contrôler l’agresseur et donc la situation. S’échapper n’est pas toujours possible. La meilleure distance pour contrôler l’agresseur serait la zone 3, la zone de défense. • Anticipation : L’attaque est le meilleure défense. Anticiper l’agresseur avant qu’il ne puisse attaquer avec le couteau. Une attaque préventive améliorera considérablement vos possibilités. Il faut continuer d’attaquer jusqu’à ce qu’il soit possible de s’enfuir. Souvenez-vous, l’anticipation est seulement une possibilité, car il n’est pas toujours possible d’anticiper une attaque. • Position de garde : La défense efficace exige une préparation, une posture d’alerte. Le corps doit être tendu, les bras en position de défense, il doit y avoir beaucoup de distance entre vous et l’agresseur. Même ainsi, assumer cette « position de garde » ne sera pas toujours possible, par exemple dans les attaques imprévues. • Bloquer, esquiver, parer : Utilisez un ou deux bras pour vous défendre contre une agression avec arme blanche. Utilisez les bras pour bloquer, parer (dévier) ou esquiver l’attaque.
Graphique 2
• Contrôle du bras : Après la défense initiale, il est absolument nécessaire de contrôler le bras (armé) de l’attaquant avant que ne se produise un plus grand mal. • Attaquer l’agresseur : Les tactiques purement défensives ne sont pas la meilleure option contre une agression à l’arme blanche. Pour lutter contre l’agresseur, il faut l’attaquer massivement et le mettre sous pression. • Attaquer le bras : « Attaquer le bras » est synonyme de « détruire le bras de l’attaquant », le rompre, le luxer, le serrer, le mordre, le triturer et/ou le désarmer ! N’essayez jamais de désarmer un agresser sans l’attaquer massivement, le blesser ou le mettre hors combat en premier lieu. Le faire d’une autre manière est trop risqué. D’un autre côté, une dernière chose avant de désarmer l’attaquant serait de veiller à ce qu’il ne puisse recommencer à utiliser son arme, vous pourriez même l’utiliser vous-même pour vous défendre.
• Contrôler l’agresseur : On n’obtient le contrôle parfait de l’agresseur que s’il ne représente plus aucun danger immédiat. Contrôle l’agresseur est seulement optionnel, car le contrôle total peut être impossible ou ne pas être recommandable, par exemple, quand on se bat contre plus d’un attaquant. • Courir : Par courir, on entend s’enfuir d’un endroit à grande vitesse. • Opportunité pour la défense personnelle : L’entraînement ciblé et approprié améliorera vos possibilités contre une agression à l’arme blanche. Même ainsi, on ne peut jamais être sûr à 100%. Il faut non seulement contrôler les technique de défense, mais encore avoir une volonté inconditionnelle de se défendre, les compétences (vitesse, réaction, résistance…), la confiance, la capacité de vaincre les peurs, la maîtrise de la tactique et de la stratégie. Tout cela améliorera vos possibilités de ne pas être victimes de la violence.
En Résumé Si vous voulez apprendre et comprendre un système de zéro, il faut connaître et comprendre tous ses détails. Et c’est particulièrement vrai, bien sûr, pour un sujet aussi complexe que la défense contre les attaques de couteau. Seuls ceux qui sont disposés à traiter le sujet du couteau dans tous ses détails comprendront pleinement notre préoccupation. Le combat avec couteau TCS est totalement centré sur les armes blanches et a été conçu pour appuyer les élèves dans leur progrès en self-défense, arts martiaux et sports de combat. Pour les cours d’instructeur, les stages et plus d’informations, visitez www.knifefighting-concept.com
REF.: • KAPAP7
Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeurs officiels pour l'armée et la police israéliennes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le Close Quarter Combat (CQB), et Ben Krajmalnik ont réalisé un nouveau DVD basique sur les armes à feu et la sécurité et sur les techniques d'entraînement dérivées de l'IPSC (Instinctive Point Shooting Combat). Le tir instinctif en combat est une méthode de tir basée sur les réactions instinctives et cinématiques pour tirer en distance courte dans des situations rapides et dynamiques. Un discipline de self-défense pour survivre dans une situation où la vie est menacée, où il faut une grande rapidité et une grande précision, où il faut sortir le pistolet et tirer en distance courte, sans utiliser la mire. Dans ce premier volume, nous étudierons : le maniement des armes (revolver et semi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité, le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et en mouvement, des exercices de rétention de l'arme en situation de stress et avec plusieurs attaquants, des exercices de recharge avec chargeur, à une main… et finalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets, fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.
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Texte et Photos : Fernando Cruces
Gil Catarino L’Évolution du Jiu-Jitsu brésilien « Retour vers le futur » À la « Mecas Academy », l’académie spécialisée dans la Lutte, le BJJ/Grappling, le MMA et le K1, de Marcos S. Sarsa, nous avons eu la chance de célébrer la nouvelle année avec la présence toujours agréable du maître génial de Jiu-Jitsu brésilien, Gil Catarino. C’est la troisième fois en deux ans que ce curieux Brésilien, ceinture noire 4e dan, se rend à Madrid pour y donner l’un de ses excellents cours et superviser le progrès des gens qui y assistent afin de garantir un futur prometteur de haut niveau. Le responsable de cette présence est Marcos S. Sarsa (l’un des plus hauts représentant à Madrid de l’art souple et du grappling). Il est venu « escorté » par Diego Cabrera (également professeur de MMA) et Jonathan Vega, ceintures noires de l’académie de Gil Catarino. Nous avons profité de l’occasion pour préparer cette interview.
« Évolution » Gil Catarino a été forgé à l’école de Ricardo de la Riva, à Rio de Janeiro, dont il était l’un des meilleurs disciples directs. Pour ceux qui ne le connaisse pas encore (bien que ce soit difficile si vous êtes
« Je n’emprunte jamais les techniques des publications d’autres maîtres qui ne soient pas mes maîtres et ne j’en copie aucune de YouTube, ni des vidéos, ni rien du genre… Je vais à la salle de gymnastique et je m’entraîne encore et encore… »
Jiu-Jitsu Brésilien familiarisés avec le BJJ), Ricardo de la Riva est le maître génial qui a conçu tout un ensemble de travail technique qui porte son nom et est devenu célèbre dans le monde entier : garde de la Riva, crochet de la Riva, renversement de la Riva, clés… Comme on a coutume de dire et jamais mieux dit « de la Riva a fait école » car ces techniques sont pratiquées dans un grand nombre de gymnases et mises en pratique dans diverses compétitions avec une efficacité éprouvée. Catarina avoue que tous les matins, dans son club des Canaries, il élabore lui-même également et étudie les
meilleures formes d’entraînement, réinventant et réajustant le nécessaire pour obtenir les meilleurs résultats possibles, et on le voit, ses mouvements sont souples, polyvalents et élégants, mais il souligne : « Je n’emprunte jamais les techniques des publications d’autres maîtres qui ne soient pas mes maîtres et ne j’en copie aucune de YouTube, ni des vidéos, ni rien du genre. Je vais à la salle de gymnastique et je m’entraîne encore et encore. Parfois quelqu’un me contacte sur la toile, intéressé et je lui dis que s’il veut faire partie de l’école, il doit venir s’y entraîner. Pas par Internet, certainement pas. »
Esprit éclectique, hérité de son mentor. Ils méritent tous les deux d’être des figures de l’évolution du BJJ, avec les principes de base de la vieille école.
« L’homme tranquille » Le maître Catarino est un homme tranquille, il parle lentement et tout bas (comme il l’avoue). Il demande parfois pour ça si nous avons entendu ce qu’il vient d’expliquer, conscient en outre de son mélange de dialectes brésilien et canarien. Il prend cependant le temps qu’il faut, jusqu’à être sûr que nos
Maîtres du Jiu-Jitsu oreilles aient bien compris ses mots et ainsi pouvoir nous transmettre les principes de base du BJJ. « Il ne faut pas seulement connaître les techniques, les feintes ou les stratégies, il faut également les comprendre. » Il nous dit qu’il préfère peu de techniques bien perfectionnées qu’en connaître beaucoup mal appliquées et sans en connaître tous les détails. Sa maxime est : « Moins c’est plus », de là son intérêt à
corriger, un par un, tous ses élèves, peu importe la ceinture. C’est inhabituel dans les cours et une jolie attention ! Apparemment, il dispose d’un arsenal pratique et méthodique extrêmement complet dans son programme particulier d’entraînement, fruit de sa vaste carrière martiale, bien instruite à la prestigieuse académie « de la Riva » et résultat de ses nombreuses participations à des compétitions partout dans le monde dont il a forcément expérimenté les manières les plus adéquates de soumettre efficacement l’adversaire et d’éviter d’être soumis par lui.
« Training Day » Les cours didactiques de Sensei Catarino sont de haute qualité technique et de grand intérêt général pour les passionnés de BJJ/grappling et MMA. Ce stage en particulier a été centré sur ses nouveaux passages de garde debout avec genoux croisés passant à la position 1 des « cent kilos » et sur l’attaque des clés de bras et leurs nombreuses variantes : clés inversée, feinte de clé inversée à l’autre bras et de nouveau première clé, saisie de revers avec étranglement «nord-sud », clé inversée alternant avec clé de genou ou luxation de cheville… C’est étonnant l’habileté avec laquelle il glisse des crochets avec les pieds et des saisies puissantes pour ensuite passer la garde et terminer avec des clés atypiques depuis divers angles, montrant la différence entre une clé normale et celle effectuée avec attaque de passage de garde (depuis la position de garde verticale), et cela, avec l’énergie retenue et le silence qui caractérise ce maître charismatique. Il rompt avec une action dévastatrice l’ouverture entre les deux adversaires, attrapant sans se décoller d’un pouce, avec un contrôle absolu.
« 2012 » Je me souviens que le premier cours de 2012, il le consacra à ses impressionnants renversements. Il passait également aux 100 kilos et indiquait : « Je n’aime pas que l’on passe directement à la montée, il faut aller pas à pas. » Me vint à la mémoire une phrase de Goethe (qui permet d’illustrer cet humble article et les concepts que nous y commentons) : « Ce n’est pas assez de faire des pas qui
doivent un jour conduire au but, chaque pas doit-être lui-même un but en même temps qu’il nous porte en avant. » Un de ces pas me plut particulièrement parce qu’il passa subtilement (de manière incroyable) à une clé que je n’avais pas vu au cours de mes longues années de pratique. « Je ne veux pas que vous saisissiez le poignet, ce sont des clés rapides », affirmait-il (il avait insisté à cette occasion sur le même principe pour les étranglements rapides). Et sans omettre aucune détail, aussi petit soit-il, il signala : « Vous devez savoir saisir avec les pieds pour que les clés aient du poids et qu’il soit difficile, voire impossible, d’échapper, une fois amenée au point de non retour. » Michel-Ange l’avait déjà dit : « Ce sont les détails qui font la perfection. »
« Si un élève possède beaucoup de techniques nouvelles et avancées, il va en savoir beaucoup, mais il n’aura pas quatre points forts bien appris, il n’aura pas de crochets perfectionnés ni de clés solides. »
Le deuxième stage fut amène, curieux et varié.
« Adaptation » Pour en revenir aux derniers jours du dernier mois de 2013, le maître Catarino, tout en nous expliquant la technique, fait une parenthèse et commente que, dans son académie, il insiste sur le travail conventionnel de base et les drills (les fameuses répétitions) : « Dans mon gymnase, nous entraînons la base en faisant tous les jours 20 clés en suivant, 20 passages de garde… Surtout pour les ceintures blanches. Je n’aime pas mélanger, que l’on se tienne par le revers avec une clé inversée… parce que si un élève possède beaucoup de techniques nouvelles et avancées, il va en savoir beaucoup, mais il n’aura
Maîtres du Jiu-Jitsu pas quatre points forts bien appris, il n’aura pas de crochets perfectionnés ni de clés solides. » Il fait bien comprendre l’importance du combat libre. Il consacre les samedi à rouler (randori) pendant toute la matinée, avec quelques petites minutes de pause. Le maître nous invite à son gymnase des Canaries, peu importe le grade. « Vous êtes tous bienvenus », nous dit-il. Certains camarades et notre professeur Marcos ont été plusieurs fois et en sont toujours revenus ravis. Il passe à une autre variante partant de la même base. C’est étonnant comme il profite de sa fascinante souplesse pour abaisser les postures complètement, faisant pression sur les accroches pour ensuite habilement se dérouler et traverser le corps de l’adversaire en utilisant tout son corps et les hanches pour effectuer les clés (personnellement, ça me rappelle beaucoup mon cher Pencak Silat), montrant, avec une maîtrise extraordinaire, que même pour ceux qui n’ont pas cette souplesse, on peut varier la technique et appliquer l’alternative la plus adéquate (car il existe des variantes adaptées pour que l’on puisse l’exécuter avec la même efficacité et encore plus d’économie si possible), par exemple sans avoir besoin de passer la jambe par-dessus le corps (en forçant seulement le bras avec le corps et les jambes, une chose que l’on voit très peu). « Tout le monde peut arriver jusqu’ici, tout le monde », dit-il. Indiscutablement, ses exécutions du Jiu-Jitsu brésilien, avec ses interminables variantes et soumissions, sont aussi spectaculaires qu’efficaces.
« Local Hero » Le professeur Catarino, avec sa manière particulière de simplifier les combinaisons techniques, difficiles parfois, et sa capacité à obtenir la pleine intégration des divers participants à son cours, s’est adapté habilement. Ennoblissant plus encore – si faire se peut – ce bel art avec son riche ensemble technique, injectant de généreuses doses d’authenticité, brillant comme l’une des grandes figures de l’art souple brésilien et armé de toute la sincérité de son corps, de ses principes et de ses concepts, Catarino est parvenu à projeter d’extraordinaires énergies à chacune des personnes présentes. À bientôt, Maître !
Le monde invisible a-t-il une armature, un squelette, un ordre ? Les prêtres et chamanes Shizen, les Miryoku, consacrèrent toute leur vie à répondre affirmativement à cette question. Partant du doute, au lieu de le partir de la certitude ou de la foi, leurs conquêtes sur le plan spirituel firent de leurs connaissances un trésor unique et consistant, précisément du fait de leur obstination à regarder l’inconcevable avec les yeux et l’esprit ouverts, pour immédiatement après vérifier leurs découvertes au moyen du langage des faits. Cette attitude les conduisit à pénétrer profondément dans les mystères de l’Univers, ceux qui gouvernent l’organisation des énergies et des tensions, à travers un système très riche basé sur la combinaison de l’analogie et de l’empirisme. Leurs pratiques envahirent tous les coins de la culture Shizen et firent d’elle un exemple de spiritualité désincarnée et dépourvue de fantaisies trompeuses ou de « bonisme ». Les Miryoku appelèrent les forces par leur nom et les traitèrent toutes avec le même respect, par delà tout simplisme moral ou toute considération idéologique. Ils comprirent que tout comme on ne peut alimenter un tigre de lait, on ne peut donner de la viande crue au nourrisson. Sans juger la nature du mystère, ils s’avancèrent vers l’inconnu avec une force de caractère extraordinaire. Dans ce livre, le deuxième que j’écris sur la tradition spirituelle des Shizen, j’aimerais amener le lecteur à une compréhension plus approfondie et plus grande d’un monde et d’une culture extrêmement distante dans l’espace et dans le temps. Les détails opérationnels, les rituels et les secrets des Shizen sont parfois présents dans le texte, et ceux qui les fréquentent les reconnaîtront, mais mon intention n’est pas de les révéler, ni de les montrer au public (qui ne saurait par ailleurs pas quoi faire avec eux). Je voudrais plutôt partir de la sagesse et des découvertes qu’elle comporte pour élargir la compréhension du lecteur à travers tout ce qu’elle nous révèle de nous-même et de l’Univers, du mystère de la vie et de la mort, du but de l’existence et du pouvoir de la conscience.
Les Shizen et l’ancienne sagesse Les Shizen était un peuple sobre et pragmatique, sans cesse en guerre contre les envahisseurs Yamato. Ils centrèrent donc leurs recherches sur les aspects nécessairement vérifiables de l’invisible. Le prix en était la survie du peuple. Face à une telle pression, les prêtres et les sages Shizen, les Myrioku, n’eurent pas, comme tant d’autres cultures chamaniques, l’occasion de se perdre dans des spéculations morbides, si habituelles des voyages associés au monde spirituel dans l’Antiquité. Il subsiste cependant une curieuse similitude dans certaines de leurs formes avec les cultures anciennes et encore vivantes d’origines très diverses, africaine, américaine ou australienne, ce qui nous amène à penser qu’il existe en elles un substrat commun qui n’est pas le résultat de l’acculturation, ni d’une quelconque relation ou contamination culturelle,
« Les Miryoku appelèrent les forces par leur nom et les traitèrent toutes avec le même respect, au-delà de tout simplisme moral ou de toute considération idéologique. Ils comprirent que, tout comme on ne peut alimenter un tigre de lait, on ne peut donner de la viande crue au nourrisson. » géographiquement impossible et historiquement improbable. Cependant, et à la différence d’autres formes de religiosité, l’e-bunto part du doute plutôt que de la certitude. C’est peutêtre cette particularité, la mère de ses caractéristiques différenciatrices, qui la rende unique dans ce groupe d’anciens systèmes spirituels. Son idiosyncrasie culturelle inclut une langue propre appelée « Shizen-go », qui était parlée avec de petites différences par les quatre villages qui composaient cette culture liée ethniquement au peuple Aïnou : Yabu, Kawa, Tayo et Yama. Le lignage spirituel auquel j’appartiens est celui de Kawazaki Togo (le village Kwuzaki), bien que les connaissances d’e-bunto de notre groupe nous arrivèrent à travers une personne provenant du lignage du village de Yabu : le maître Shiniyuke. Étant donné la nature secrète de ces connaissances, il n’existe ni livre ni information disponible. Shidoshi Shiniyuki forma au Brésil, là où il résidait, neuf Shidoshi. Seul Shidoshi Jordan poursuivit son enseignement. La vie fit de nombreux détours pour que nos chemins se croisent en Espagne. L’un et l’autre, chacun avec nos attachements particuliers, avons été convaincus par le destin pour recommencer un travail titanesque et, récupérant les braises de notre lignage, trouver de nouvelles voies au feu ardent d’une tradition aussi vieille qu’étrange. L’e-bunto (littéralement « la grande force ») en tant que pratique initiatique n’est peut-être une voie que pour très peu de personnes. Mais ses vastes connaissances
sont un patrimoine de sagesse de l’humanité et ne doivent pas être perdues. Peut-être est-ce leur diffusion qui va créer le cadre adéquat qui permettra aux futurs initiés, qui surgiront entre tous ceux qui auront eu accès au savoir d’une partie de leur héritage, d’apprendre à apprécier la richesse unique de ce trésor de connaissance et de sagesse spirituelle appartenant à une culture puissante et extrêmement riche spirituellement parlant. Choisis par la vie ou par leur histoire personnelle pour vivre leur relation avec le spirituel à travers l’e-bunto, ils auront ainsi, de cette manière, maintenant et à l’avenir, l’occasion de réaliser leur destin. Cette tâche m’a poussé à écrire ce nouveau livre que vous avez aujourd’hui entre vos mains, chers lecteurs. Les textes qui le composent ne sont qu’une petite partie d’une impressionnante connaissance, aussi vaste que complexe, et à laquelle on n’accède qu’à travers des initiations et une longue étude d’un grand nombre de matières, depuis la stratégie, jusqu’à la médecine spirituelle, depuis l’alimentation jusqu’à la philosophie. Les étonnantes découvertes du monde invisible des Shizen, leur cosmogonie, la richesse de leurs pratiques, constituent un style de vie particulier qui, logiquement, n’est pas fait pour beaucoup de gens. De ce fait, leurs rituels et les secrets profonds de leurs pratiques internes resteront toujours dans le cadre de ce petit groupe de personnes inclinées à vivre l’expérience de cette voie à la première personne, mais de nombreux autres aspects de ces connaissances peuvent être ouvertement
« En Occident, notre nouvelle mesure est la science, puisque les religions battent de l’aile et que presque tout le savoir ancien de nos cultures s’est perdu. » partagés pour le plus grand bénéfice de celui qui désire sincèrement pénétrer les éternels mystères et les grandes questions de l’humanité. Les initiés du futur auront devant eux une tâche énorme que ceux qui aujourd’hui aiment ce trésor vivent à la première personne, celle de conjuguer deux temps et des cultures aussi distantes que différentes, de manière à ce que le respect de la tradition ne contredise pas la compréhension et l’évolution nécessaire de ceux qui vivent avec elle, permettant une transgression nécessaire, respectueuse de son essence et de ses formes pour que sa pratique aille au-delà de l’idée d’un culte aveugle et nostalgique d’un temps passé dont nous pouvons affirmer, à tout le moins, qu’il fut antérieur mais pas nécessairement meilleur, comme diraient « Les Luthiers »,. La vertu de l’ancien ne réside pas dans le chronologique, mais dans le contraste avec ce qui défie nos « catalogues » du monde, qu’ils situent dans notre juste petitesse. Car la méthode scientifique a beau être grande, elle est petite si elle ne vous permet de concevoir qu’une partie de ce qui existe, le matériel, le mesurable, le visible, ignorant tout le reste. La science d’aujourd’hui est aussi aveugle face au monde spirituel qu’elle l’était avant le microscope, il y quelques centaines d’années. Les vieilles traditions comme la Shizen sont une grande énigme. Woody Allen déclara que la tradition était une illusion de la permanence. Mais depuis la modernité, nous ne pouvons plus que nous plaindre de quelque chose que nous ne recevons même plus. Les traditions concernant l’invisible que nous léguèrent en Occident nos ancêtres ne sont
généralement plus que des lambeaux, éloignés de toute spiritualité, un cadre sans tableau à l’intérieur ou tout au plus, un ensemble de superstitions béates mélangées. Le peu qui résista à l’attaque historique des fanatiques religieux fut occulté dans de petits groupes secrets et on dirait qu’ils commencent maintenant à sortir de leurs terriers, mais sans perdre de vue les fans des bûchers – il y en aura toujours – ou les fanatiques, qui s’entêtent toujours à convaincre les autres de ce qu’en plus, ils ne connaissent pas et ne comprennent pas. Dans toutes les cultures, nous mourons, mais nous restons vivants symboliquement dans les rituels qui nous succèdent. Aujourd’hui, dans les sociétés post-modernes, nous n’avons même plus cela, car nous vivons en tournant le dos à la mort dans le leurre et la crainte de nier l’évidence, à savoir que tout est passager et que chacun ici a sa date de péremption. En Occident, notre nouvelle mesure est la science, puisque les religions battent de l’aile et que presque tout le savoir ancien de nos cultures s’est perdu. Le reste du monde va à son rythme, comme nous le savons, encore et toujours déterminé à tuer ceux qui pensent autrement. S’il en est ainsi, comment s’étonner de ce que les chamans de l’Antiquité aient conservé leurs connaissances secrètes ? Pour les sages Shizen, la tradition étaient en relation avec ce qu’ils appelaient « les voies navigables de la spiritualité », forgées par l’intention soutenue des hommes au cours du temps et à travers la juste répétition de formules rituelles de ceux qui découvrirent les voies de communication correctes avec l’invisible et tracèrent ces nouveaux
chemins particuliers comme des égrégores. Ces cartes particulières font partie du trésor que nous léguèrent les Shizen et les cartes ne changent pas si ce qu’elles décrivent est correct. Ce que l’on fait, éventuellement, c’est les traduire dans un langage moderne et, à la limite, leur donner un peu de couleurs pour que ceux qui voudraient les consulter ensuite puissent les comprendre plus facilement. Tout cela de préférence, sans les fausser ni faire d’elles ce qu’elles ne sont pas, c’est-à-dire une religion. L’e-bunto est l’étude de la cosmogonie du peuple Shizen, ce qui incluait des connaissances parfaitement définies du monde spirituel. Mais le spirituel, contrairement à ce que beaucoup pensent, n’est pas analogue à la religion. La spiritualité des Miryoku et des Minikui était un mystérieux ensemble de constatations et d’analogies, vérifiées au moyen de l’expérience qui leur permettaient d’interagir avec plusieurs plans de réalités ou dimensions. Cette habileté leur valut le respect et également, pourquoi ne pas le dire, la juste crainte de leurs contemporains. Contre tout pronostique et au milieu de ce monde matérialiste, l’e-bunto est en train de revivre et d’éveiller l’intérêt de nombreuses personnes. La roue a commencé à tourner et nous parlons d’une bien grande roue ! Si grande qu’elle fut très difficile à relancer, mais une fois en mouvement, il sera très difficile de l’arrêter. Mon but, c’est qu’au cours de cette nouvelle étape, elle puisse rencontrer le destin de ceux qui en ont le droit et qu’elle le fasse dans les meilleures circonstances. C’est à cela que je m’efforce, trouver comment leur temps s’ajuste au nôtre et accompagner ainsi la juste reconnaissance et le respect que mérite parmi les grands, les sciences et les sagesses que nous léguèrent nos ancêtres. Je veille, évidemment, tout particulièrement à ce que cela ne puisse pas servir comme moyen d’augmenter le nombre de mystiques, de religieux ou de fous. Donc, s’il vous plaît, si vous en êtes, abstenez-vous. Pour toréer la folie infinie qu’implique l’enchaînement et les forces qui animent le monde invisible, il faut, comme dit Castaneda, des tonnes de bon sens, de courage tempéré et une solide santé mentale. Si vous possédez ces vertus, chers lecteurs, vous pourrez, non sans efforts, approcher l’invraisemblable, regarder dans le précipice et quand celui-ci vous regardera, rester serein pour voir la lumière intense qui brille dans les yeux de l’obscurité.
À droite: Shidoshi Jordan et Shidoshi Juliana avec l'auteur ; l'héritage des Shizen, leur culture et leur spiritualité ressuscités en Occident.
Jeet Kune Do
Rick Faye : Sur les traces de Dan Inosanto Rick Faye est l’instructeur chef du Groupe de Kali du Minnestoa (MKG). Il fut élève et est instructeur depuis plus de 25 ans. C’est l’un des cinq instructeurs supérieurs de Guro Dan Inosanto et le seul qui se trouve en dehors de la Californie. Son curriculum martial est vraiment impressionnant, nous ferons remarquer les points suivants : • Instructeur du sifu Paul Vunak en concepts du Jeet Kune Do • Instructeur du sifu Larry Hartsell en saisies du Jeet Kune Do • Instructeur de l’ajarn Chai Sirasute en Muay Thaï • Instructeur du sensei Erick Paulson en combats par saisie et soumission • Expérience en Wing Chun sous la direction de Nino Bernando, Francis Fong, William Cheung et Guro Dan Inosanto Diplômes d’organisations policières : • Diplôme d’instructeur de tactiques de contrôles, Alexandria Technical College • Instructeur de tactiques défensives • Instructeur du FBI, SWAT et de tactiques spéciales • Instructeur de la Police de Minneapolis • Instructeur de l’École de Police d’Ontario, Canada
Texte : Gladys Caballero & Pedro Conde. Photos : Antonio Mora.
Jeet Kune Do Organisations policières et de sécurité qui pratiquent avec Guro Faye : • Bureau fédéral de liberté conditionnelle • Département du sheriff du comté d’Hennepin • Département du sheriff du comté de Washington • Département du FBI de Minneapolis • Autres départements de la police locale Le quartier général de l’école se trouve à Minneapolis et compte plus de 150 élèves et un certain nombre d’instructeurs. Tous les instructeurs sont certifiés par Rick Faye et vont du niveau d’apprenti à celui de maître. Tel qu’il le dit lui-même : « J’ai ouvert un groupe de
Kali au Minnesota parce que ce n’était en principe pas une école. Simplement nous nous entraînions. Mais il a commencé à grandir, grandir… nous avons commencé à avoir quelques élèves et maintenant nous en avons beaucoup. » Rick Faye est né à Minneapolis, dans le Minnesota. Il y a vécu toute sa vie. Il a commencé à pratiquer les arts martiaux étant enfant, à l’école. Il a fait un peu de Judo, d’Aïkido et d’autres arts martiaux. En 1979, il a rencontré Dan Inosanto qui a changé complètement son point de vue sur les arts de combat. Mais comment l’a-t-il connu ? Ce fut pas hasard. Scott, mon camarade d’entraînement, un grand
expert martial, s’en alla à l’académie d’Aspen dans le Colorado, pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec les arts martiaux, mais là, il vit Dan Inosanto et quand il revint il me dit : « Tu dois voir ce type, il est incroyable. » Nous sommes alors allé à Chicago pour le voir et nous entraîner avec lui. Quand je l’ai fait, je me suis dit à moi-même : « Je veux apprendre ça. » Nous avons donc pris des notes et fait des photos et quand nous sommes rentrés chez nous, nous avons commencé à nous entraîner. Nous sommes allés de nouveau le voir et ainsi de suite. Il y eut une époque où nous allions le voir deux fois par mois. Et nous avons commencé à le suivre partout. À cette époque, il y avait de grands camps d’entraînement.
Interview Le premier d’entre eux durait huit semaines et vous pouviez pratiquer avec n’importe quel pratiquant d’art martial. Nous sommes donc allés nous entraîner avec Dan Inosanto. Il y avait aussi Larry Hartsell. Dan me dit : « Pourquoi ne travailles-tu pas avec lui ? » Alors une semaine, je m’entraînais avec Dan Inosanto et la suivante avec Larry et l’autre avec Bill Wallace. J’ai connu beaucoup de gens dans ce camp. Après ça, nous avons commencé à aller à différentes rencontres et à différents stages. La première fois avec Dan Inosanto ce fut à Minneapolis entre 1983 et 1984, ni lui ni moi ne nous rappelons plus exactement la date. À cette époque, on ne faisait qu’une seule chose : s’entraîner et s’entraîner… » Rick Faye fut l’assistant de Larry Jartsell au cours de ces stages. C’est ainsi beaucoup de pratiquants et de sympathisants du JKD ont fait sa connaissance, y compris moi-même, au cours du stage qui fut organisé les 4 et 5 octobre 1987. Larry Hartsell était spécialisé en grappling, c’était un grand expert en la matière. Il décéda malheureusement le 20 août 2007. À quel point Larry Hartsell fut-il important, du point de vue martial, pour Rich Faye ? Larry Harts ell fut mon mentor, mon ami et mon camarade. Il m’aida vraiment et fut très bon av ec moi. Voulez -v ous que je v ous raconte une anecdote ? La première fois que nous sommes allés en Angleterre, c’était mon premier voyage avec Larry Hartsell, il portait un s ac v ert militaire qui pesait énormément. Comme j’étais s on as s is tant, je dev ais le porter dans l’aéroport, dans le train, etc. Il me pesait de plus en plus et je me demandais quel était donc ce qui pesait autant ? À Londres, j’allais partout avec le s ac et… quand nous sommes arrivés à la chambre de Hartsell, il a ouvert le sac et en a s orti s es poids . A ujourd’hui j’en ris , mais alors cela m’avait paru tout simplement étrange. Je ne savais pas comment voyager. J’avais un passeport, mais il n’ y av ai t qu’ un c ac het d es s u s , c ’ était tout. D e nombreus e s h is toires m’ arriv èren t av ec Larry Ha rts ell , c ertai nes trè s curieuses, comme celle que je viens de raconter. Il était très responsable en ce qui concerne la diffusion du Jeet Kune Do en Europe et en An gl eterre. D an In os anto
commença à venir en Europe dans les années 70, je crois, en 1978-79. Comme c’était le grand nom, tout le monde voulait apprendre le Jeet Kune Do et Larry Hartsell m’aida. Nous avons voyagé en Europe et bien sûr, nous sommes allés en Espagne. La première fois avec Felipe Mercado, puis avec José María Fraguas et avec toi aussi. Parfois nous dormions sur un canapé, parfois dans un bon hôtel. Ce fut une grande expérience. Grâce à Larry, j’ai connu du monde. Curieusement, et contrairement à la majorité des pratiquants et des fans du Jeet Kune Do, ce n’est pas Bruce Lee qui motiva Rick Faye à pratiquer cet art martial. Il le connaissait, mais ne le considérait que comme un acteur. Ce n’est donc pas le Petit Dragon qui le poussa à la pratique du style. Je n’étais pas un fan de Bruce Lee. Je suis un grand fan de Dan Inosanto, mais pas de Bruce. Mon père était entraîneur de football américain. J’ai grandi dans une famille qui pratiquait et connaissait différents sports. Mes héros sportifs étaient donc autres. Pour moi Bruce Lee n’était qu’un acteur de cinéma. C’est quand j’ai connu Dan que j’ai commencé à faire plus attention à Bruce Lee. J’aime le concept du Jeet Kune Do, mais en réalité j’aime bien le Kali, la Boxe thaï, j’ai toujours aimé cela, mais nous avons continué d’enseigner le Wing Tsun en classe. Et maintenant, il y a un retour à cela, il est de nouveau populaire. Et ça, c’est parce qu’avec le MMA, cette génération a vu des combats réels alors que ma génération n’a vu que la fantaisie, la pratique. Maintenant, on redécouvre le Jun Fan parce qu’il a toujours été un style de combat réel, c’est ça Larry Hartsell. Fantaisie ou réalité ? Peut-on appliquer le Jun Fan au combat ? Peut-on faire une saisie de main à un boxeur ou à un lutteur de MMA ? Oui, affirma catégoriquement Rick. Si vous regardez Klitschko, il fait des saisies avec le Jab, ça ne ressemble pas à une saisie, mais ça l’est, et nous l’avons appris de cette manière. Les gens disent ça tout le temps, que les boxeurs sont très rapides et qu’on ne peut leur faire des saisies, mais vous devez l’attraper précisément parce qu’il est très rapide pour vous. Mais nous n’enseignons pas cela comme ça aux élèves. On le fait en sentant la pression des mains. Mais, oui, on peut attraper un boxeur. Il vous frappera sûrement, mais tout le monde reçoit des coups, le secret c’est d’être le dernier à frapper. Le pratiquant de JKD explore tous les styles pour découvrir les concepts qui les ont engendré et prendre ce qui peut lui être utile après avoir éliminé le décoratif. « Le JKD favorise la non forme, de manière à pouvoir assumer toutes les formes. Et comme il n’a pas de style, le JKD s’adapte à tous les styles. Le JKD utilise ainsi toutes les manières de faire et n’est limité par aucune et, de la même façon, il utilise n’importe quelle technique ou moyen qui serve son objectif. » Nous pouvons déjà ici analyser avec plus de fondement la polémique dans laquelle se trouve le JKD depuis des années. Nous nous référons aux différences entre la branche officielle du JKD, également appelée « Concepts du JKD », dirigée par Dan Inosanto, le successeur de Bruce Lee, et l’autre branche appelée « JKD original » (ou « Jun Fan JKD »), composée de toute une constellation des premiers élèves de Bruce Lee (Ted Wong, Jesse Glover, Jerry Poteet). Les premiers affirment se baser sur l’application des concepts du JKD pour explorer d’innombrables arts martiaux : Kali/Eskrima, Muay Thaï, Savate, Pencak Silat, Gracie Jiu
Jitsu, etc. Les seconds cherchent à récupérer et à pratiquer les techniques et les méthodes d’entraînement telles que les concevaient Bruce Lee dans les années 60/70. Voici ce que pense Rick Faye à ce sujet : Il y a deux choses différentes. Vous avez les arts martiaux actuels qui se pratiquent dans les écoles et c’est l’art martial du Jun Fan, et vous avez le Jeet Kune Do. Quand vous dites Jeet Kune Do, les gens ont en tête la personne de Bruce Lee. Bruce Lee avait son Jeet Kune Do, mais vous avez votre Jeet Kune Do et il a son Jeet Kune Do et j’ai mon Jeet Kune Do, et ils sont différents. Pour les gens, pour le public, c’est très difficile à comprendre. Mais le Jeet Kune Do est personnel, il provient de la même source, mais c’est un art martial personnel. Vous explorez l’art martial du Jeet Kune Do et vous apprenez ceci et cela et vous avez le même savoir, comme dans une école, comme si vous alliez à l’université, vous êtes plein de connaissances, mais vous choisissez certaines choses de l’université et moi
« Je n’étais pas un fan de Bruce Lee. Je suis un grand fan de Dan Inosanto, mais pas de Bruce. » j’en choisirai d’autres. Il y a cependant des concepts, des principes du Jeet Kune Do que Bruce Lee nous laissa, tels que le développement des attributs, les différents types de vitesses, les méthodes d’entraînement. Le plus important comme concept, c’est que vous devez continuer d’évoluer à chaque fois, rassemblant plus d’informations, parfois seulement à travers l’expérience. Et peut-être que l’année suivante, le même art martial, vous le considérerez de manière différente.
Bill Wallace déclara que pour perfectionner trois coups de pied et quatre coups de poing, il avait passé des années et de très nombreuses heures d’entraînement. D’après lui, il fallait perfectionner et entraîner seulement les techniques qu’on utilise au combat et que c’était une perte de temps d’en apprendre d’autres car on n’avait pas le temps matériel de les perfectionner. Pourquoi donc apprendre et accumuler autant de techniques si ensuite on n’était pas capable de les appliquer dans un combat. C’est bien, parce que nous n’utilisons pas tout dans un combat. Parfois les combats sont simples. Bill Wallace se battait sur un ring avec des règles. Les grandes compétitions actuelles n’ont pas de règles, même les compétitions ont changé. Bill Wallace était l’un des meilleurs, mais ces concepts du combat se mettent-ils en pratique aujourd’hui ? Si, en tant que pratiquant de JKD vous vouliez apprendre tel ou tel coup de pied, vous chercheriez qui est expert en la matière et vous iriez alors voir Bill
Jeet Kune Do Wallace pour l’apprendre avec lui. Vous pouvez alors dire que vous avez appris quelque chose. Mais pouvez-vous réellement l’utiliser ? Est-ce pour vous ? Vous acquérez ainsi l’expérience, qui fait partie du Jeet Kune Do, et ensuite vous devez prendre des décisions et vous demander : « Est-ce que cela va avec moi ? » Tous les cinq ans votre corps change, votre vie change, peutêtre vous mariez-vous, vous avez des enfants, vous vous blessez peut-être…
Bill Wallace frappait avec une seule jambe parce qu’il avait eu un accident de voiture. Le Jeet Kune Do, tout comme la vie, change et évolue constamment. Bruce Lee proposait ouvertement une pratique martiale sans structure fixe, autrement dit qui ne soit sujette à aucune norme ou tradition arbitraire. « S u i v r e l a Vo i e d e l a n o n - Vo i e , n'avoir aucune limite pour seule
limite. » Ne s’imposer aucune structure signifie pouvoir explorer toutes les structures sans être tenu par aucune. « Videz votre coupe pour qu’elle puisse être remplie. Restez sans rien pour gagner le tout. » L’exploration du JKD ne consiste pas à accumuler, mais au contraire, à simplifier, perfectionner, se défaire du superficiel pour atteindre l’essentiel. Tout cela n’est-il pas contradictoire par rapport aux arguments de la
Interview « Je crois que le Jeet Kune Do va revenir, qu’il est en train de revenir, parce que le MMA est une compétition et les gens voient maintenant ce que c’est vraiment que de se battre. »
branche des « Concepts du JKD » dirigée par Dan Inosanto ? Personnellement, je pense que si quelque chose vous intéresse et que vous y prenez plaisir, alors c’est bien, pour autant que vous en retiriez toujours quelque chose. Même si vous ne faites que l’observer. C’est comme le Jiu-Jitsu, j’adore la famille Machado, mais je ne me bats pas de cette manière. J’aime cependant leurs cours, travailler avec eux, ils sont incroyables. Je tire donc quelque chose d’eux. Mais je ne vais pas devenir un combattant de Jiu-Jitsu. J’adore la Boxe thaï, mais je ne me bats pas comme un boxeur thaï, ça n’a pas de sens pour moi, ils s’arrêtent tout près et je n’aime pas cela pour combattre, mais pour s’entraîner, c’est parfait. Cela apporte un avantage à ma préparation physique, dans la puissance, etc. Vous apprenez toujours quelque chose qui peut vous servir à devenir un peu meilleur du point de vue martial, mais c’est seulement une partie dans le tout. Parfois vous étudiez un peu les coups de pied de Bill Wallace, par exemple, ou un peu de Larry Hartsell, un peu de Kali. Dans le Kali, nous avons douze catégories. Je ris beaucoup quand les gens me disent : « Oui, mais quand vas-tu te battre avec un bâton, quand vas-tu avoir un bâton en main ? » Quand je voyage, j’emporte un bâton que je peux utiliser à n’importe quel moment comme un bâton de Kali. Parfois, ce n’est pas seulement pour se battre, vous pouvez faire quelque chose rien que pour la santé. Vous pouvez par exemple, faire de la Capoeira rien que pour le mouvement et pour le rythme, et peut-être apprendre un petit mouvement qui vous sera utile au combat. Vous pouvez connaître des concepts de nombreux arts de combat et pourtant être très élémentaire quand vous combattez. La partie « combat » du Jeet Kune Do peut être très élémentaire. Paul Vunak est très élémentaire, mais il est incroyable. Les premiers stages avec Dan Inosanto en Europe en général, et en Espagne en particulier, étaient des stages de Jeet Kune Do. Il y parlait et enseignait les concepts du JKD. Dans ses stages postérieurs, il se centra sur le Kali et les concepts des grands maîtres de cet art martial. Beaucoup se demandèrent ce que cela avait à voir avec le Jeet Kune Do. N’était-on pas en train de dénaturer l’image du style ? Voici ce que nous en dit Rick Faye : Il arrive à tout le monde que quelque chose lui plaise pour ensuite ne plus lui plaire. Le Jeet Kune Do qui est enseigné à l’académie de Jun Fan est un grand art martial et beaucoup de gens l’aiment mais vous n’avez pas à vous unir à eux si vous ne voulez pas. C’est comme le Silat, beaucoup de gens ne l’aiment pas et c’est bien, ils n’en ont pas besoin. D’autres par contre aiment beaucoup. J’aime jouer de la batterie, mais ma femme me regarde d’un air bizarre comme pour dire : « Qu’est-ce que tu fais ? ». Mais moi, ça m’intéresse. Je crois que le Jeet Kune Do va revenir, qu’il est en train de revenir, parce que le MMA est une compétition et les gens voient maintenant ce que c’est vraiment que de se
Jeet Kune Do battre. Et cela nous ramène une fois de plus à ce qu’est le Jeet Kune Do. C’est très amusant quand vous voyez le MMA sur le grand écran. Et les pratiquants d’arts martiaux peuvent dire : « Oui, mais il peut frapper son genou, ou le frapper au sol. Ah, alors vous devriez étudier le Jeet Kune Do. » La seule chose que je souhaite, c’est que plus de gens connaissent le « curriculum » du Jeet Kune Do. Il y a une séparation dans la famille du Jeet Kune Do. Nous avons ce que l’on appelle le noyau du Jeet Kune Do, avec des gens comme Chris Kent ou Ted Wong qui se séparèrent parce qu’ils ne voulaient faire que du Jeet Kune Do. Et il y a les autres, qui voulaient faire de nouvelles choses, qui aimaient le Kali, le Silat, la Boxe thaï, mais qui continuaient de faire du Jeet Kune Do. Parfois, ça dépend de l’école. Parfois, il y a des gens qui font du Jeet Kune Do à 90 % et peut-être de la Boxe thaï ou du Jiu-Jitsu à 10%. Mais il y a d’autres écoles qui font le contraire, des écoles où on pratique 90% de Kali ou de Boxe thaï et 10% de Jeet Kune Do. C’est bien. Dan Inosanto dit, dans ses certificats : « Faites cet art martial à votre manière ». À ce sujet, surgit la grande question : « Dan Inosanto s’est-il séparé de la famille du Jeet Kune Do ? » Je ne dirais pas cela. Il y a un groupe qui s’est séparé de Dan parce que Dan Inosanto est la tête du Jeet Kune Do. Certains des autres arts martiaux sont très difficiles à pratiquer. Le Silat est très difficile tout comme le Kali. Chaque personne a ses préférences et il faut les respecter. Pour le néophyte en la matière, ça donne l’impression que chaque instructeur de Jeet Kune Do fait quelque chose de différent, pratique un système de combat différent de celui de ses instructeurs et camarades… Ils peuvent avoir leur propre manière de faire, mais s’ils disent Jeet Kune do, ils doivent reconnaître une grande partie du système original. Il y a beaucoup de matériel avec lequel travailler. Nous parlons de Bruce Lee et de Dan Inosanto, deux personnes très intelligentes, qui prenaient ici et là parce que cela leur semblait pratique et utile pour le JKD. Ils finirent par avoir un « curriculum » de JKD excellent. Je crois que c’est le meilleur. Mais c’est juste parce que ça me plaît à moi et c’est seulement une opinion. Il y a d’autres bons arts martiaux très valables pour se battre et qui intéresseront d’autres personnes. Pour moi, c’est le curriculum du JKD qui est
« J’espère que nous comprendrons la politique des arts martiaux. Nous sommes des personnes différentes et il se peut que vous n’aimiez pas quelqu’un ou que vous n’aimiez pas sa personnalité, mais vous devez être capable de le respecter.
Interview le meilleur et c’est pour cela que je le pratique. Chaque personne est différente et a des capacités également différentes. Ainsi, mon fils joue au football, mais il ne joue pas pour le Real Madrid. Il n’est pas assez bon. Avec le Jeet Kune Do, c’est la même chose. La seule chose que je dirais, c’est que, quand se produisit cette séparation… Comment pourrais-je le dire sans blesser les sentiments de personne ?…
Dans le monde il y a de très bons combattants et je ne veux pas les insulter. Certains leur disent : « Mais vous ne connaissez pas le Jeet Kune Do tel qu’il était à l’origine ». Personnellement, je pense : « Qui donc pratique un système de combat tel qu’il se pratiquait il y a 40 ans ? » En traitant ce genre de choses, il faut faire très attention. Je crois qu’il n’est pas bon d’attaquer l’ego des personnes. S’ils
pratiquent comme ça c’est parce qu’ils le veulent et ils donnent à leurs élèves le meilleur de ce qu’ils ont. Ce sont de bonnes personnes, je les connais et je les respecte. J’ai d’autres idées et j’enseigne à mes élèves ce que je crois qui est meilleur. Chacun a ses propres idées et il faut les respecter. Avec Dan Iaosanto, lors de ses premiers stages en Espagne, nous
Jeet Kune Do avons appris l’interception, l’anticipation, l’entraînement des différents types de vitesse, etc. Autrement dit : l’essence du Jeet Kune Do. Dans ses stages postérieurs, ses enseignements se centrèrent sur le Kali et le Silat. Tout cela nous apparut un peu contradictoire. Et la même chose se produisit dans d’autres pays. Qu’est-ce qui motiva un tel changement ? Certains affirment
« Larry Hartsell fut mon mentor, mon ami et mon camarade. Il m’aida vraiment et fut très bon avec moi. »
que Dan Inostanto ne voulait pas enseigner publiquement le JKD. En plus, partout dans le monde, apparaissaient un tas d’experts autodidactes de JKD. Voici ce que commenta Rick : Il faisait probablement ce que les promoteurs du stage voulaient. Si vous avez Dan Inosanto pour un stage, il vous demandera : « Que voulez-vous que je vous enseigne ? » Et les gens lui auront probablement
Interview « Les gens interrogent Dan Inosanto sur Bruce Lee. Parfois ce sont des questions délicates et ils oublient qu’il était son meilleur ami et qu’il est mort »
dit : « Je veux apprendre le Kali » Et il peut enseigner cela tout en continuant à enseigner le Jeet Kune Do, parce que dans le Kali, on peut appliquer les concepts. Quand Dan est allé à Minneapolis à un stage, il enseigna le Full et le Kick Boxing. Pour moi, c’est presque comme le Jeet Kune Do, les saisies sont très rapprochées, les poings sont un peu différents tout comme les coups de pied, mais ce n’est que mon opinion. Il est allé dans une autre école et voulait enseigner le Jeet Kune Do. Dan Instanto est un homme très instruit dans le monde des arts martiaux. Ils lui demandèrent du Kali et il lui est égal d’enseigner une chose ou une autre. Un jour, nous étions un groupe d’instructeurs, il nous dit qu’il voulait promouvoir le Kali et nous commenta : « Vous pouvez faire du Jeet Kune Do. » C’est ce que le système a de bon, vous n’êtes tenu à rien, vous ne suivez aucune règle ni aucun modèle. Certaines personnes considèrent que Dan Inosanto s’est éloigné des directrices et des concepts de Bruce Lee. Rick Faye ne semble pas penser la même chose : Les gens interrogent Dan Inosanto sur Bruce Lee. Parfois ce sont des questions délicates et ils oublient qu’il était son meilleur ami et qu’il est mort. Il faut donc faire attention parce que ça fait mal. Il faut avoir de l’éducation pour ces choses. C’est comme avec Larry Hartsell. Il aime parler de Larry Hartsell, mais ça lui fait mal. Il faut être respectueux. Chaque personne a ses propres idées sur l’orientation du Jeet Kune Do et il faut les respecter. Pour moi, Dan Inosanto en sait plus tous ceux que j’ai pu connaître. Il est talentueux comme athlète et s’engage complètement dans ses entraînements. Il a 77 ans et s’entraîne tous les jours de 6h à 8h. C’est un modèle de santé. Quant au combat, je ne sais pas, car il est très noble et très cordial. Il ne veut blesser personne. J’ai vu beaucoup d’hommes et vous vous rendez compte qu’ils attendent le moment pour blesser quelqu’un. Parfois, ils me racontent les histoires de leurs expériences des combats. Moi, je veux seulement m’entraîner et travailler avec les pattes d’ours, les saisies. Pour moi, c’est suffisant. Mais pour en revenir à Dan Inosanto, il a eu plus d’influence dans les arts martiaux que personne d’autres et une influence positive. Il est à la tête de chaque modalité de l’art martial, de chaque nouveau style. Quand Rickson Gracie et sa famille s’en allèrent aux États-Unis, Dan Inosanto signa leurs papiers d’immigration. Et ce ne fut pas un cas unique. Il est indiscutable que Dan Inosanto est une source inépuisable de connaissances. Mais comme Bruce Lee, sera-t-il un cas unique ou y aura-t-il quelqu’un capable de lui succéder ? J’espère bien, nous répond Rick. Je ne sais pas. Espérons qu’il soit encore en activité pendant quelques années. Après ça, je ne sais pas, je crois que le mieux que
Jeet Kune Do nous puissions faire, c’est le remercier de ce que nous avons eu et essayer de nous en souvenir. Étudier ses notes, car il donne des leçons et certains des leçons les plus importantes qu’il nous donne, ne sont pas réellement des leçons d’arts martiaux, ce sont des leçons sur les gens, l’esprit. Ainsi que je ne sais pas. J’espère qu’il en a encore pour longtemps. Il vivra probablement plus que nous, nous avons beaucoup de chance de l’avoir. C’est incroyable d’être un expert martial à cette époque parce que vous pouvez aller n’importe où dans le monde. En 10 ou 20 heures, je peux être à n’importe quel endroit du monde et les arts martiaux sont mixtes maintenant. Quand nous avons commencé, si vous étiez un pratiquant de Wing Tsun, vous n’alliez pas à des cours de Karaté. Les arts martiaux mixtes n’existaient pas. Si vous faisiez du Taekwondo, vous n’alliez pas à des cours de Shotokan. Je devais me cacher pour aller à des cours de Boxe. Je ne le disais pas à mon professeur de Wing Tsun que je suivais des cours de Boxe. Mais mon frère suivait des cours de Boxe et j’avais envie d’y aller. Maintenant tout est différent et je crois que Dan Inosanto a été l’un des promoteurs de cela, de ce changement de mentalité. Effectivement, ces dernières années, il y a eu un grand changement de mentalité. Il est normal de pratiquer et de combiner plusieurs styles, en plus de l’évolution du niveau technique et de combat. Quels autres changements y aura-t-il ? Quel est le futur des arts martiaux en général et du Jeet Kune Do en particulier, pour Rick Faye ? Je crois qu’il s’orientera plus vers le secteur de la santé et je crois qu’il sera plus populaire, que plus de personnes le pratiqueront. Maintenant, c’est très amusant, même les enfants le pratiquent. Maintenant vous pouvez même acheter des pattes d’ours dans les magasins d’alimentation. Alors que quand nous avons commencé, vous deviez connaître quelqu’un qui en avait. Il sera plus populaire et plus pacifique, j’espère. J’espère que les gens perdront le désir de blesser quelqu’un. Un pratiquant d’art martial devrait être plus pacifique et non plus violent. J’espère que ce sera le cas. Ça ne doit pas nécessairement être comme ça. C’est le point sur lequel je me différencie du MMA. Et ce sont de bons combattants. C’est très bien de mélanger les techniques, c’est une compétition. Mais je me réfère à l’attitude, il n’y a pas de respect, ils sont agressifs, avec des tatouages… Parfois je vais à des stages et j’ai des jeunes de 20 ans, musclés… S’il vous plaît, j’ai 56 ans, je n’ai pas besoin de faire ça. J’espère que les gens seront capables de bien s’entendre. Je vous dirai quelque chose sur les arts martiaux, j’espère que nous comprendrons la politique des arts martiaux. Nous sommes des personnes différentes et il se peut que vous n’aimiez pas quelqu’un ou un trait de sa personnalité, mais vous devez être capable de le respecter. Vous n’êtes pas obligé d’aimer tout le monde, mais vous devez vous entendre bien avec eux. Quand Bruce Lee mourut, le Wing Tsun aurait pu devenir le plus grand art martial du monde, parce que c’était la base de l’art martial de Bruce Lee. Le problème, c’est qu’ils ne furent pas capables de s’entendre. Il n’y avait pas deux sifus de Wing Tsun qui s’entendaient bien, et ça, le public l’a vu et ça ne lui a pas plu.
« Le JKD favorise la non forme, de manière à pouvoir assumer toutes les formes. Et comme il n’a pas de style, le JKD s’adapte à tous les styles. »
Interview N’a-t-on pas eu la même chose avec le Jeet Kune Do ? Il faut reconnaître que les désaccords entre « les concepts du JKD » et « le JKD original » n’ont pas été un bonne chose pour l’image de ce système de combat, surtout avec deux maîtres réputés comme Ted Wong et Dan Inosanto en désaccord. Cela dit, quelle était leur relation ? Avant amis et camarades d’école… Je ne sais pas quelle était leur relation. Avant, ils étaient amis… pour être honnête, je ne sais pas. Mais quand on se sépare, chacun a des
élèves et ce sont les élèves qui créent des problèmes. Vous avez des gens comme Larry Harstell et des gens comme Chris Kent. Ils ont des élèves et ce sont les élèves qui créent des problèmes. Parfois le problème est une question de sous. Si l’un a une grande école et l’autre une petite, celui qui a la petite école dira que l’autre n’est pas bon pour une raison quelconque, il trouvera bien une raison, même si c’est juste qu’il n’aime pas les toilettes ou que l’autre ne donne pas le coup de poing de telle manière. Quand je vais
en Angleterre, les Anglais disent : « Ce gars est très bon, mais… » Et ils continuent en disant quelque chose de mauvais. Alors je dis : « Laissez tomber les “mais”… et dites seulement “il est très bon”. Arrêtez-vous ensuite ». Évidemment, Rick Faye veut seulement s’entraîner et continuer d’apprendre avec Guro Dan Inosanto. Sa philosophie est simple : pourquoi perdre du temps en polémiques et discussions ? Sa priorité, c’est s’entraîner et apprendre de son maître…
Pensée, corps, esprit Le KAPAP (Krav Panim El Panim) est un art martial israélien qui est aujourd'hui un système internationalement reconnu. Il débuta comme un pont entre systèmes d'arts martiaux. Le KAPAP a été conçu quand j'ai été choisi pour devenir instructeur d'unité pour la Yamam, une unité spéciale anti-terroriste israélienne. Et tout instructeur aspire à obtenir un poste dans une unité spéciale israélienne. Je reconnais que j'étais le pire d’entre eux et que c'est pour ça que j'ai été choisi. Beaucoup d'anciens membres de l'unité ont essayé de devenir des instructeurs de l'unité. Le commandement de la Yamam étudia le programme que j'avais élaboré avec le lieutenant-colonel (de réserve) Chaim Peer. C’était le système le plus à jour pour le combat au corps à corps répondant à leurs besoins. Nous avons construit le système comme un pont entre systèmes en analysant de nombreux systèmes d'arts martiaux différents. Nous nous sommes également appuyés sur notre propre expérience dans les arts martiaux, étant nous-mêmes ceintures noires dans certains arts martiaux. Nous avons demandé au Hanshi Patrick McCarthy, l'un des meilleurs experts, aussi bien dans les arts martiaux basés sur la réalité, que dans les arts martiaux traditionnels ou les sports de combat, d'être notre conseiller pour démarrer ce qui est aujourd'hui connu comme le KAPAP. Aujourd'hui, le Kapap est devenu populaire et souvent nous freinons pour construire plus lentement – car c'est mieux que de construire trop vite. Nous ne voulons que les personnes adéquates et nous refusons la plupart de ceux qui passent le premier niveau avec nous. Nous refusons plus de 75% des élèves qui veulent de devenir instructeurs. Et certains de ceux-ci deviennent de nouveaux « grands maîtres » le lendemain ! Avec ses années d'expérience tactique et militaire, le lieutenant-colonel (de réserve) Chaim Peer et moi-même avons ajouté de plus en plus de choses à notre « pont », faisant progresse et monter de niveau du KAPAP. Jour après jour, nous rajoutons des couches grâce à de nombreux amis et professeurs. Au cours des dernières années, nous avons rajouté le JiuJitsu brésilien Machado RCJ. De nombreux systèmes affirment : « Nous voulons éviter de nous battre par terre dans les rues ! » ou « Nous voulons éviter d’affronter un couteau ! », mais nous avons besoin d’étudier cela pour être un combattant et un artiste martial accompli. Vous ne pourrez pas choisir où, ni peut-être même pas quand, vous allez vous battre, ni si ce combat se terminera au sol ; tout comme dans une situation de combat rapproché, vous se saurez pas s’il aura lieu dans les escaliers, dans un ascenseur ou même quand vous êtes en train de manger. Ça pourrait même arriver alors que vous êtes au cinéma ou assis dans votre voiture garée ! Le KAPAP est un art martial qui, pour nous, même s’il était appelé « Banane », serait encore le KAPAP, avec le même mental, le même esprit, le même corps, les mêmes idées et les mêmes principes, mais nous gardons le nom de KAPAP pour préserver notre patrimoine et dans le respect pour les racines israéliennes de l’art martial. Ce qui fait un système ce n’est pas son nom, mais ce sont les gens qui se trouvent derrière le système. Après
15 ans de construction du nom de KAPAP, nous sommes maintenant calomniés par certains qui disent que je ne suis pas le vrai fondateur du KAPAP. Et j’ai envie de recourir ici au livre le plus ancien du monde, la Bible : « Après avoir assassiné l'homme, vous prétendez prendre possession de ses biens ! » D’abord, ils vont vous tuer, en détruisant votre réputation, puis ils vont essayer de s’introduire sur le marché à base de mensonges, s’approprier alors de celui qu’ils assassinèrent, pour se construire euxmêmes et paraître plus grands en calomniant les autres, juchés sur leurs épaules. Les véritables épaules de ceux qui ont construit ce qu'ils essaient maintenant de poser comme le vrai KAPAP, le vrai Krav Maga. En tant que pratiquants d’arts martiaux, nous comprenons la faiblesse humaine et la vie et nous gérons cela. Eleanor Roosevelt disait : « Les grands esprits discutent des idées. Les esprits moyens discutent des événements. Les petits esprits discutent des gens. » Face à la diffamation, plutôt que de perdre un temps précieux ou de l'énergie à essayer de défendre notre art, nous avons choisi de publier un nouveau DVD ou un nouveau livre, et de partager plus d'idées, pas de parler de personnes insignifiantes, mais de parler d'idées et de partager plus encore. Nous avons instauré un nouvel atelier basé sur l'idée de « rien qu’avec un couteau ». C’est un atelier qui découle d’années d'observation, dans le monde des arts martiaux, des tentatives de beaucoup pour essayer de vendre plus de « réalité » ou des formations « plus réalistes », utilisant des slogans tels que « Du sang sur les mains » et des histoires de Rambo. Ces idées de marketing présentent les couteaux et les habiletés au combat qui lui sont associées comme des outils néfastes de bien des façons. Mais nous savons déjà tous qu’un individu avec un couteau ou une arme à feu dans la main est plus fort qu’un autre sans cet outil. Avec une arme à feu cependant, c’est différent. Une arme à feu n'est utilisée que dans un seul but : prendre la vie. C'est pourquoi je dis que je n'aime pas les armes à feu, même si j'ai utilisé des armes à feu depuis l'âge de six ans et que je les ai enseignées pendant de nombreuses années. Un autre point important à noter, c’est que vous ne vous battez jamais avec une arme à feu ou un couteau, vous vous battez toujours avec la personne qui les détient. Ce principe important doit être gardé à l'esprit. Dans n'importe quel combat avec une arme, vous n'êtes pas en face de l'arme, vous êtes face à l'attaquant et votre attaque devrait se faire avec cela en tête. Je me considère comme un instructeur d’escrime et je tire mes principes de l'épée. Les armes à feu exigent moins de compétences que les épées. Nous introduisons donc sur le champ de bataille les valeurs de l'épée dans le combat, afin de former la pensée, l'esprit et le corps. J’utilise toujours ça dans mes cours, l'épée qui donne la vie, pas l'épée qui prend la vie. Nous savons tous que n'importe quel imbécile peut prendre une vie, mais donner la vie est un art fait de compétences réelles et de sagesse. C'est pourquoi quand je vois comment certains annoncent des formations au couteau ou aux armes à feu avec des slogans tels que « Du sang sur les mains », cela me paraît honteux. Les armes sont faites pour défendre et pas pour prendre la vie et il est bien triste que parfois nous ayons besoin de le faire. Il n’y a pas de quoi en être fiers. Au cours de mes voyages, j'ai souvent entendu d’anciens soldats type Rambo
prétendre que les autres n’étaient tout au plus que de bons tireurs sur cibles de papier, tandis qu’eux, ils étaient capables de tirer sur les gens. Et bien, je préfère tirer sur des cibles en papier pour améliorer mes compétences, qu’être un criminel de guerre. L'année dernière, j'ai conçu un couteau suivant ce concept. Ayant grandi à l'ombre de mon père, il est basé sur un couteau qui fut utilisé par les premières unités des FDI. C’était un couteau qui ne servait pas seulement au combat au corps-à-corps, mais aussi comme un outil pour aider à préparer la nourriture et sur le terrain. Mon père s’en servit pendant des années pour cuisiner et c'est ainsi que j'ai grandi, avec ce couteau toujours dans notre cuisine, utilisé comme un outil, pas pour prendre la vie. Comment savez-vous que quelqu’un est bon au couteau ? Donnez-lui un couteau et demandez-lui de l’utiliser pour un travail. N'importe quel cinglé peut tuer avec un couteau. Avec mon ami Toby Cowern, professeur de survie dans l'Arctique et notre instructeur de survie KAPAP, nous avons conçu un nouveau programme pour développer la pensée et l'esprit tout en utilisant les techniques de survie. Nous allons partager de nouvelles idées et connaissances avec nos élèves. Je reviens tout juste d’avoir été faire des démonstrations pour les unités de police et les forces spéciales croates, et ils l’ont adopté ! Ils ont été impressionnés par le programme et les idées utilisées pour la survie et par l'entraînement mental pour développer la puissance intérieure et la volonté. Le couteau Karambit, qui n’est qu’un mauvais couteau, peut couper mais pas plus, faisant ce que font tous les autres couteaux déjà présents sur le marché. Pour certains, c'est « l’ultime » couteau. C’est comme pour le Nunchaku, au début, qui se popularisa grâce à un film à succès. On le présente comme un couteau qui peut faire toutes sortes de choses, mais est-ce réaliste et peut-il servir de couteau tactique ? La réponse est simple : vous prenez votre couteau Karambit et nous prenons notre couteau de survie. Nous allons dans les bois faire l’un ou l’autre travail et nous voyons comment chacun se débrouille. Les troupes de l'armée et celles des forces spéciales ont besoin de couper des cordes, découper le métal, construire des abris sur le terrain, rechercher des mines dans le sol et bien d’autres choses. Voyons si le couteau Karambit peut le faire ou pas ?
Nous connaissons déjà la réponse. Si nous voulons l’utiliser comme couteau tactique, pour tuer, nous avons des armes à feu. Si votre première arme à feu fonctionne mal, vous allez utiliser votre deuxième arme de poing. Et tous ces films qui montrent des combats avec des couteaux, c'est pour les spectateurs, pas pour de vrais soldats. C'est pourquoi je pense que le couteau Karambit ne sert à rien d’autre qu’à prendre une vie, ce que pourrait faire un simple pierre ou n’importe quel couteau. Notre mission en tant qu’instructeurs est également d’enseigner la compassion et à ne pas prendre la vie. Enseigner l'escrime commence toujours par beaucoup de respect. Quand on pratique l’Iaido, la première coupe se fait lentement, pour enseigner le contrôle minutieux de l'esprit. On le fait de cette façon pour apprendre que la question de la vie et de mort, et qui plus est quand on doit prendre une vie pour une raison quelconque, n'est pas un jeu. Prendre une vie est un acte malheureux, un sujet sérieux et désagréable. Que ce soit pour sauver sa propre vie ou celle d'un autre, le coût est terrible. C'est un acte très affligeant et, si nous pouvons l'éviter, nous devons le faire. Nous devons continuer d’enseigner à nos élèves avec humanité et compassion et les munir de compétences. Nous ne devons pas seulement apprendre les habiletés physiques, corporelles, mais aussi forger une mentalité et un esprit et enseigner l'utilisation du pouvoir de la volonté intérieur. Nous pouvons avoir l’air fort et sain de l'extérieur, mais sans notre force et notre puissance intérieures, nous pouvons facilement nous rompre au moindre stress. Notre force mentale et notre esprit ne sont pas construits avec des murs solides pour résister aux tremblements de terre ou aux tsunamis de la vie ni aux situations stressantes dans lesquelles nous allons nous retrouver de temps en temps. En tant que pratiquant d’art martial, nous cherchons à enseigner et à étudier les arts martiaux basés sur la réalité et donc le réalisme dans nos techniques, nos mouvements et notre système, mais comment pouvons-nous y parvenir vraiment ? Nous pouvons nous entraîner au désarmement d’un adversaire agressif,
armé d'un couteau ou d'un pistolet, mais comment pouvons-nous nous défendre contre une personne lâchement calomnieuse ou un collègue qui fera tout pour obtenir notre travail ? C’est la vie, les gens qui essaient de vous tirer vers le bas pour paraître, eux, meilleurs, sans jamais avoir les compétences nécessaires qui le prouveraient. Pouvez-vous vous défendre de la vie réelle ? Pouvez-vous continuer à enseigner de véritables arts martiaux sans tomber dans des problèmes économiques ou sans vous vendre vous-même et votre art ? Pouvez-vous combattre autant de concurrents dans ce secteur pour qui dans votre réussite est une menace et qui feront tout leur possible pour essayer de vous tirer vers le bas en utilisant n’importe calomnie absurde ? Pouvez-vous vous battre et rester debout dans le contexte économique actuel tout en conservant vos croyances et en enseignant ce qui doit être
enseigné : ce que l’on appelle les « Arts Martiaux » ou le Budo ou encore le KRAV Panim El Panim (KAPAP) ? Pouvez-vous lutter contre la maladie et votre propre santé, la mort d’amis proches et des êtres qui vous sont chers ? Pouvez-vous affronter un accident de voiture ou la faillite de votre entreprise ? Nous étudions, enseignons et possédons un tas de techniques que nous pouvons utiliser pour nous défendre contre un agresseur armé, plusieurs attaquants, contre des coups de pied, des coups de poing et des étranglements, mais pouvons-nous utiliser ces techniques pour sortir victorieux de nos échecs personnels ou de tragédies ? L'étude des arts martiaux peut-elle nous défendre aussi dans notre vie quotidienne ? Comment voulez-vous construire votre propre puissance intérieure ? Sans puissance intérieure, j’aurais abandonné les arts martiaux et peut-être la vie. Nouveau-né, je me suis battu, j’avais peu de chances de vivre suite à un empoisonnement du sang qui engendra d'autres problèmes qui me valurent de longs séjours à l'hôpital durant mon enfance. J’ai grandi dans un nouveau pays aujourd’hui appelé Israël, avec un père spartiate qui avait perdu ses parents à l'âge de 10 ans. Mon père avait dû prendre soin de lui-même et de ses deux frères. Il consacra sa vie à Israël et participa à cinq guerres pour défendre sa famille. Mon père nous a appris à ne pas combattre ceux que nous détestons, mais à nous battre pour défendre ceux que nous aimons et qui nous accompagnent. Il me poussa à la vie militaire à 14 ans, j’ai donc moi-même grandi dans une académie militaire. Je ne peux pas comparer ce que j'ai fait avec ce que mon père a fait, tout comme je ne suis pas fait de la même puissance intérieure que mon père. Quand je réfléchis aux difficultés qu'il a eues pour survivre comme il l'a fait, je peux seulement essayer de suivre ses traces en me basant sur sa force et sa puissance intérieures, et espérer être aussi brave et courageux que lui, suivre ses traces et essayer de comprendre la chose le plus important qu’il m'ait enseignée, pour les arts martiaux ou pour la vie : le respect. Dans ma vie, j'ai survécu à de nombreuses tentatives d’assassinats. Au cours de la guerre du Liban, j'ai été touché plus souvent qu’un chat à neuf vies ! J'ai perdu mes meilleurs amis. L'un d’eux devint, à 27 ans, le plus jeune colonel de l’armée, mais il n'est pas parvenu à atteindre les 28 ans. Et c'est ça qu'on appelle le succès ? Ça, c’est ce qu'on appelle la loyauté dévouée. Partager, donner à travers l'amour et la paix. En défendant son pays, il a donné le maximum que tout être humain peut donner : sa vie.
J'ai survécu à la destruction de ma vie par les promoteurs du Krav Maga, des Juifs, mon propre sang. Tout le monde m'a mis en garde contre mes ennemis. J'ai été démoli par des « amis », des gens mauvais. Certains étaient des collègues qui ont uni leurs forces pour essayer de détruire ma réputation. Comment voulezvous gérer ça ? Quand votre fils rentre de l'école et vous demande pourquoi, quand il fait une recherche sur Google, le nom de son père, son nom, apparaît comme une imposture. Quand son père est décrit comme un faux professeur de self-défense. On a perpétré un assassinat de ma réputation en essayant de me détruire et de m’expulser du marché des arts martiaux. Notre nom est notre drapeau. Un groupe « comique », dirigé par un gars que j’ai expulsé de l'armée pour s’absenter sans permission et pour avoir commis des délits militaires, a essayé de se venger et a construit son nom et le nom du groupe en utilisant des termes comme « C’est la vie » ou « Du sang sur les mains ». Est-il un héros ? Comme le dit l’un de mes amis : « Je ne suis pas un héros de guerre, mais à coup sûr un héros de la vie. » Vous pouvez combattre un lion, mais pas cent lapins. La moufette fait sa meilleure publicité et la calomnie n'a aidé personne à gagner sur ce marché. Les arts martiaux sont une compétence, mais la calomnie est une honte. J'ai survécu à six tumeurs à la fois, qui m’ont attaquée l’une après l'autre. J'ai eu six interventions chirurgicales. Même quand j’ai perdu mon père, ce groupe de mauvaises gens – dont un avec une maladie mentale documentée qui a été renvoyé de l'armée israélienne – a continué de me calomnier. Honte à eux. J'ai perdu deux amis. L’un a été tué à la frontière entre Égypte et Israël, après avoir éliminé un terroriste. J’ai aussi perdu l'autre de mes meilleurs amis et peut-être le dernier véritable ami que j'ai eu. C’était un véritable héros, d’une grande humilité. Grâce à lui, de nombreux terroristes kamikazes ont été pris et de nombreux autres ont été éliminés. L’art, le vrai, c’est la vie. Il a été vaincu par un cancer. Nous avons parlé et plaisanté deux semaines seulement avant sa mort et il m'a demandé si j'étais inquiet. Il voulait savoir comment je gérais mes problèmes de santé et je lui ai demandé comment il gérait les siens. Il a dit : « J'ai arrêté d'avoir peur de la mort et je l’ai acceptée. » C'est ça l'esprit samouraï. Nous ouvrons les bras à la mort. Nous aimons la vie, mais nous acceptons la mort. Vivre pour demain, mais penser que chaque jour est le dernier et comment l'utiliser au mieux. En dormant ou en faisant quelque chose ? C'est pour ça que ma journée a 25 heures. Je me lève une
heure plus tôt pour en faire plus, partager plus, aimer plus, parler plus pour la paix. Pour aider à faire de notre monde un meilleur endroit, apporter ma goutte d’eau et le savourer. Chaque jour est comme mon dernier jour, mais j'ai l'intention d'avoir une longue vie. J'ai également été confronté à un grave accident de voiture l'année dernière. Le policier qui est arrivé sur l’accident ne pouvait même pas imaginer que j’allais en sortir vivant ! Oui, je suis un chat à neuf vies. Je suis né et je suis mort de nombreuses fois, tous les jours, c’est pourquoi chaque jour est mon anniversaire. Je n’attends pas mon vrai anniversaire pour être heureux, sourire et partager mon gâteau d’anniversaire. Se poser des questions ne conduit qu’à plus de questions. J’aimerais parfois commencer par des réponses et reporter les questions à plus tard ou les laisser aux autres. Vivez chaque jour. Essayez de découvrir qui vous êtes et de devenir meilleur. Travaillez vos erreurs et utilisezles pour faire mieux. En acceptant d'être battu dans la vie, en affrontant toutes les difficultés de face avec de la compréhension, de l'amour et de la paix, vous allez développer la paix intérieure et le respect. J'ai rencontré des gens vraiment supers, des êtres humains humbles et aimables, qui comprennent l'humanité et respectent les autres. « Le bon médicament est toujours amère. » L’entraînement n'est pas toujours amusant, mais il y a beaucoup de plaisir et de satisfaction après. Les élèves pensent qu'ils font de leur mieux, malgré le fait qu'ils ne savent pas ce dont ils sont capables. Le professeur est « la peur » des élèves, non pas parce qu'il est luimême effrayant, mais parce qu'il comprend et montre aux élèves leurs points faibles. Plus l’élève reçoit de son professeur, plus il est convaincu qu'il doit tout à ses propres efforts. Les professeurs méritent le respect car leur destin est d’être tel un parent ou un prêtre et ils peuvent se retrouver sans rien. Mais, comme avec mes propres professeurs, leur esprit continue d’être là alors même qu'ils ne sont plus avec nous. C'est pourquoi nous nous inclinons en Shizen, pour remercier le grand esprit et nous rappeler que tout ce que nous savons, c'est grâce à eux. Nous devons obéir et transmettre cela à nos élèves. Enseigner et étudier ne devraient pas se faire avec l’ego, mais seulement avec de l'amour et de la paix. La nature est un grand maître, c'est pourquoi nous nous entraînons toujours dans la nature et nous faisons une formation à la survie, afin de compléter toute cette étude sur l'énergie interne et l’endurance mentale.
Pour écrire cette colonne je me suis basé sur des idées Zen Kodo - Méthodes Ancient Kensho Furuya, RIP [1948 2007], les idées de mon maître Hanshi Patrick McCarthy [Aiki Kenpo Jiujutsu et Koryu Uchinadi] de mon Master professeur John D. Machado [RCJ Machado brésilien Jiujutsu] et ma vie personnelle.
Grands MaĂŽtres
SGM CACOY CANETE Chaque sport ou art martial a ses grands exemples. Mohamed Ali en Boxe ou Hélio Gracie en Jiu-Jitsu brésilien sont des légendes qui inspirent des millions de personnes. En Eskrima, c’est Cacoy Canete. Ses compétences sont si exceptionnelles que cette vieille légende vivante de 95 ans, titulaire du 12e dan en Doce Pares, parvient toujours à impressionner. Ce que la plupart des gens ne savent pas, c'est qu'il détient également d'autres hauts grades. Il détient le 8e dan de Judo Jiu-Jitsu et un 6e dan en Aïkido et en Karaté. Cacoy est devenu célèbre après la diffusion, dans le monde entier, du documentaire de la BBC « Way of the Warrior », en 1982.
« Ses compétences sont si exceptionnelles que cette vieille légende vivante de 95 ans, titulaire du 12e dan en Doce Pares, parvient toujours à impressionner. »
Défi Ma première rencontre avec Ciriaco Canete (ses amis l'appellent Cacoy) eut lieu en 2000, aux Philippines, dans des circonstances étranges. Son neveu Dionisio (Dionie) Canete était en train de défier Cacoy Canete. À cette époque, Cacoy était déjà âgé de 81 ans. Il avait néanmoins accepté le défi. À cet âge, normalement, vous ne faites pas dans ce genre de choses. Mais pour Cacoy, ça ne posait pas de problème. Parce que même à cet âge, il était très en forme, vivant et tonique. Je me souviens que ce fut une nouvelle importante aux Philippines. On en parla à la télévision, à la radio et dans les journaux. La nouvelle du défi fut diffusée
« Vous avez goûté à la cuisine de Dionie Canete et maintenant vous goûtez à celle de Cacoy. » partout. Tout le monde fut au courant. On l’annonça comme le combat du siècle. J'étais moi-même présent et je me souviens d’avoir été très surpris par l'événement et la façon dont les choses furent traitées aux Philippines. À cette époque, j'étais du côté de Dionie. Il y avait, dans l’un et l’autre camp, un tas de professeurs et d’élèves, une foule immense. Mais le combat fut interrompu sur une intervention du maire. Le lendemain, Cacoy et son neveu faisaient la première page du journal Sun Star aux Philippines. Il y eut deux autres défis par après, qui furent
tous les deux empêchés par l'intervention du maire et de la police. Donc, nous ne saurons jamais qui aurait gagné le combat.
S’entraîner avec Cacoy En 2006, comme j'étais curieux de connaître son style, je suis allé à l'école de Cacoy pour m’y entraîner. C'est assez marrant, je me souviens que j'ai annoncé ma visite deux mois avant, sans dire que je voulais venir me former avec lui. La plupart m’accueillirent très
chaleureusement, mais il y avait un homme du nom de John Mac, le disciple numéro un de Cacoy, qui me regarda furieusement et très agressivement et se montra clairement prêt pour un combat. Je savais que je n'étais pas considéré comme un élève normal puisque j'avais été l’élève de Dionisio Canete pendant neuf ans. J'ai alors dit à Cacoy que je voulais commencer à apprendre son style comme si j'étais un débutant. Plus tard dans la soirée, alors que nous étions en train de manger, John me dit qu'il était soulagé que je ne sois pas venu pour un
combat. Il s'avéra qu'il s’était préparé pendant deux mois pour ce combat. Le Doce Pares de Cacoy est totalement différent du Doce Pares de Dionie Canete. Les points d'attaque, les blocages, le désarmement, le sparring contrôlé, les principes d’Eskrido étaient tous différents. En réalité, tout était nouveau. Pour moi, c'était un tout nouveau monde de l’Eskrima Doce Pares. Un maître philippin me dit un jour : « Vous avez goûté à la cuisine de Dionie Canete et maintenant vous goûtez à celle de Cacoy. » J'ai été formé à une combinaison unique de deux compétences techniques et mentales. Il y avait tellement de choses à connaître en Doce Pares. J'ai passé un certain temps avec Cacoy. Il m'a personnellement formé, ce fut une expérience incroyable et un
immense honneur. C’était comme faire du Chi Sou avec Jip Man (maître de Wing Chun) ou de la Boxe avec Mohammed Ali. Ses connaissances et son expérience en Eskrima sont uniques, ses idées et ses techniques sont basées sur la pratique et ne sont pas comparables à d'autres styles d’Eskrima.
Sparring de contrôle Le Sparring de contrôle est une partie très importante, peut-être même la plus importante de l’Eskrima de Cacoy. Il est semblable au Wing Chun Chi Sou (mains collante). Le sparring de contrôle était appliqué à la distance courte. Tous les coups étaient appliqués en y ajoutant des blocages, des projections (Eskrido) et en suivant le principe du flux (avec le bâton). Cacoy me dit que
son style avait continuellement changé et évolué. Ce qui, à mon avis, est normal dans un art de combat réaliste. Cacoy est l'un des rares maîtres dont le modèle a été testé en combat réel. Il participa à près de cent combats sans aucune protection et n'en a jamais perdu aucun. Cet homme n'est pas seulement un grand combattant, c’est aussi un homme très gentil qui fait des blagues et donne de bons conseils. L’un de ses combats, contre le propriétaire d’une boîte de nuit, un homme à la mauvaise réputation, eut lieu dans une chambre d'hôtel. Cacoy me raconta dit que la porte était fermée, les armes choisies (bâton) et que le combat commença. L'homme lança un puisant coup à la tête de Cacoy. Cacoy bloqua et contre-attaqua immédiatement avec des attaques rapides et dures à la
tête et au corps. Le combat termina en quelques secondes et Cacoy prouva de nouveau que son style était supérieur.
La prochaine génération Cacoy est maintenant âgé de 95 ans et ses successeurs sont prêts à maintenir vivant le Doce Pares de Cacoy. Son petit-fils Chuck Canete et son meilleur disciple, John Mac, se chargeront de faire connaître le style dans l'esprit de Cacoy Canete. Je me sens honoré d'avoir été formé par ce vrai grand maître et je vous recommande de regarder le documentaire « Way of the Warrior : Eskrima, the Philippino Way ». Vous pouvez facilement le trouver sur YouTube. Vous êtes les bienvenus dans mon monde, le monde de l'Eskrima. Pour découvrir mon prochain clip et mes activités, vous pouvez visiter mon site www.knifefightsystem.com et n'hésitez pas à nous contacter via sekan@ziggo.nl
« Cacoy est maintenant âgé de 95 ans et ses successeurs sont prêts à maintenir vivant le Doce Pares de Cacoy. »
AUTEUR: SALVATORE OLIVA
REF.: DVD/TV2
TITRE: J.K.D. STREET SAFE: REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2 TITRE: KNIFE FIGHTING: • DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA5 FIGHTING SYSTEM: • DVD/SALVA6 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA6 FIGHTING SYSTEMKINO • DVD/SALVA7
REF.: DVD/BL
AUTEUR: B. RICHARDSON
MUTAI: TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON HÉRITAGE
AUTEUR: RANDY WILLIAMS
AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA
REF.: DVD/ALM2 TITRE: JKD TRAPPLING TO GRAPPLING
REF.: DVD/ALM3 TITRE: FILIPINO MARTIAL ARTS
TITRE: HOMMAGE BRUCE LEE AUTEUR: TED WONG & CASS MAGDA
REF.: DVD/ALM4 TITRE: STREETFIGHTING! JEET KUNE DO
REF.: DVD/RANDY1 REF.: DVD/RANDY2 TITRE: WING TITRE: WING CHUN KUNG FU: CHUN KUNG FU: SIU LIM TAO CHUM KIU Anglais / Espagnol / Italien
TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS: TITRE: EXPLOSIVE DUMOG TITRE: JKD STREET TRAPPING”
Anglais / Espagnol / Italien
Anglais / Espagnol / Italien
TITRE: JEET KUNE DO BRUCE LEE’S YMCA BOXING
REF.: DVD/YAW2 TITRE: YAWARA KUBOTAN AUTEUR: MASTER PEREZ CARRILLO
TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVAL AUTEUR: ANDREA ULITANO
REF.: DVD/DP1 TITRE: 5 EXPERTS EXTREME STREET ATTACKS AUTEURES: VICTOR GUTIERREZ, SERGEANT JIM WAGNER MAJOR AVI NARDIA, J.L. ISIDRO & SALVATORE OLIVA
AUTEUR: BOB DUBLJANIN
TITRE: JEET KUNE DO ELEMENTS OF ATTACK
REF.: DVD/SILAT3
TITRE: JEET KUNE DO
DVD/RANDY4 TITRE: CONCEPTS & PRINCIPLES
REF.: DVD/EFS1
TITRE: JKD ”
REF.: DVD/RANDY3 TITRE: WING CHUN KUNG FU: BIU JEE
REF.: DVD/SILAT
REF.: DVD/JKDTIM
REF.: DVD/JKDTIM3
AUTEUR: TIM TACKETT
REF.: DVD/JKDTIM4
REF.: MUKRANDY4 REF.: MUKRANDY6
REF.: MUKRANDY5
REF.: MUKRANDY3
ANGLAIS
AUTRES STYLES
REF.: DVD/JKDTIM2
REF.: MUKRANDY1
REF.: MUKRANDY2
TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN
TITRE: PENTJAK SILAT
REF.: DVD/SILAT4
REF.: DVD/BURTON REF.: DVD/BURTON2 TITRE: JEET KUNE DO TITRE: JEET KUNE UNLIMITED DO UNLIMITED
TITRE: TITRE: ESPADA Y DAGA BUKA JALAN SILAT
Comment se structure le Fu-Shih Kenpo Simple technique individuelle Combinaisons, complexe de techniques pour être réaliste, si vous n’avez pas de temps pour vous entraîner et consacrer régulièrement du temps aux arts martiaux, il n’y a rien de mal dans le mouvement complexe, en plus d’être efficace, il est très beau à voir quand il est pratiqué correctement. Souvenez-vous que pour que ce mouvement reste efficace, il faut continuer de le pratiquer. Ne pas s’entraîner régulièrement ou cesser de s’entraîner conduit à une détérioration de la coordination, de la vitesse, des réflexes, de la souplesse, de l’équilibre et surtout de l’efficacité. Si par contre vous avez le temps de vous consacrer à un entraînement continu, je vous conseillerais alors les techniques individuelles qui possèdent simplicité et efficacité. Les techniques simples sont enseignées aux forces de police et de sécurité, aux groupes spéciaux, antiémeutes, d’intervention, escortes, bérets verts, etc. Parce qu’elles n’exigent pas d’être en pleine forme pour être efficaces. Bien que eux, oui, le soient.
Armes Contrairement aux systèmes japonais où les arts martiaux armés et non armés se pratiquent dans des écoles différentes, en Fu-Shih Kenpo on enseigne les deux styles dans la même école. Cela garantit le progrès naturel, leur familiarisation, tandis que l’on développe un grand sens du respect et de l’attention. En fin de compte, les armes se déplaceront en fonction de la capacité, de la maîtrise et de l’habileté que vous possédez avec votre propre corps. En Fu-Shih Kenpo, les débutants commencent par le bâton court (Kali/Arnis) et le bâton de rue (Walking Stick). Ensuite, ils pratiqueront d’autres armes comme le Yawara (15 à 20 cm), le Billy Club (22 à 40 cm), le bâton (40 à 75 cm), le Tan-Jo (76 à 100 cm), le Jo (100 à 125 cm) et le Bo (à partir de 126 cm). Par la suite, on inclut Nunchaku, Sai, Tonfa, Kama, couteaux, etc., qui sont les armes caractéristiques du Fu-Shih Kenpo. Ensuite, on utilise n’importe quel objet naturel qui puisse servir pour se défendre.
Comme je l’ai indiqué antérieurement, le maniement, l’efficacité et l’élégance dans l’utilisation de nos armes se basent fondamentalement sur l’habileté, l’esthétique et la technique que l’élève ou l’instructeur de Fu-Shih Kenpo a acquis au cours de ses entraînements et de son apprentissage ainsi que sur la connaissance des caractéristiques, applications, recommandations et histoire de chacun d’elles. Par exemple, dans l’utilisation du bâton court, nous indiquerons d’abord à l’élève quelles sont ses caractéristiques, nous prendrons les bases, les principes et les fondements du Kali ou de l’Arnis et nous poursuivrons notre ligne Kenpo, en réalisant avec lui toutes sortes de techniques et de manœuvres avec les mains et les pieds. Les séries techniques, variantes de celles à mains nues de notre programme, donnent lieu à des formes de bâton court. Nous respectons chaque système d’armes, qu’il soit traditionnel ou moderne et si un de nos élèves décidait d’apprendre véritablement le Kali ou l’Arnis, le Kobudo japonais ou les armes chinoise, nous le considérerions très approprié et nous l’appuierions, car chaque système, comme il est logique de penser, est hautement spécialisé dans son propre style. Ce qui garantira un haut niveau de perfectionnement dans l’arme choisie. En Fu-Shih Kenpo, l’élève doit avoir une grande connaissance de la défense contre les armes (théorie) avant de s’embarquer dans la pratique et de prétendre se spécialiser. Les règles essentielles pour la défense contre armes sont les suivantes : 1. Écarter l’arme et le bras du périmètre défensif du corps. 2. Isoler ou assurer l’arme. 3. Sélectionner une technique de contre-attaque suivant ces priorités : a) Fin de toute possible agression future b) Possible reprise du combat avec l’adversaire désarmé (en fonction de son degré de perfection ou de dextérité). c) Récupérer l’arme au sol. La retenir et l’utiliser contre lui ou la jeter loin de sa portée. Remarque : Ne pas essayer de réaliser des actions qui nous mettent en situation de risque, comme peut l’être le faire d’essayer de plier ou de contrôler ses articulations, de manipuler l’adversaire force contre force, de tomber dans des situations de déséquilibre, de se fier aux paroles ou à toute attitude vraisemblablement trompeuse de l’adversaire. Parce que si un homme est suffisamment
désespéré pour attaquer avec une arme, il ne se rendra pas facilement à une agression passive. Dans la majorité des accidents ou des conséquences graves d’une action erronée, la principale raison a été la négligence qui nous poussa à nous fier de l’ennemi ou à nous préoccuper excessivement à ne pas faire trop mal. Il est conseillable de toujours travailler avec un certain degré de douleur contre l’adversaire. « Dans les cas extrêmes, utilisez des techniques et un comportement extrêmes. »
Attaque avec arme Quand on est à l’offensive dans une bagarre, il est important de frapper le bras dominant de l’adversaire ainsi que sa jambe avant. Cela permet d’entrer dans le périmètre défensif du corps en toute sécurité. Une fois que le bras de l’adversaire a été neutralisé, il ne lui sera plus possible de rejeter l’attaque. La cible suivante est sa jambe avant à laquelle nous infligeons une lésion. Cela limite ses mouvements, sa capacité de manœuvre est ainsi réduite, offrant alors une grande cible. Souvenez-vous que c’est prioritaire pour la défense. À moins que l’ennemi ne soit également armé, il n’est pas nécessaire de simuler des attaques, de simples attaques directes seront suffisantes.
Précaution Il n’est pas nécessaire de faire des mouvements puissants. L’arme fait le travail correct et son usage de votre part conduit une attaque au succès. Si on est plus petit ou moins lourd que l’adversaire, il n’est pas recommandable d’essayer de faire une prise avec l’arme, car la taille et le poids peuvent être dangereux pour vous, surtout avec des armes sans tranchants comme les bâtons. Comme dans le cas de l’attaque sans armes, les coups à la tête, au bas ventre et au torse comme coups principaux ne sont pas recommandables car il vous faut dépasser la ligne défensive (périmètre défensif) de l’adversaire et il lui est alors facile de bloquer ou de saisir le bras ou l’arme. Les objectifs principaux sont toujours les périmètres défensifs qui ne doivent pas être sous-estimés. Tout combat bien dirigé contre un ou plusieurs adversaires dépend de ce que l’un annule ou endommage les périmètres défensifs.
YIN & YANG (Deuxième partie) La raison qui me semble la plus convaincante pour apprendre le Cross Training (formation croisée) et pour comprendre le sens du Yin et du Yang, c’est apprendre la self-défense la plus efficace possible. À cette fin, au cours de mon parcours de plus de 40 ans d'arts martiaux, j'ai toujours cherché à être fidèle à certains principes que je considérais comme essentiels pour tout vrai professeur : • Soyez toujours ouvert d'esprit et ne cessez jamais d'apprendre (videz votre tasse !) • Ayez toujours le plus grand intérêt de vos élèves comme objectif • Soyez humble et toujours respectueux • N’ayez pas peur de créer votre « voie » et d’être un pionnier. Bien sûr, nous pouvons citer de nombreux autres principes ou préceptes importants selon lesquels les instructeurs d'arts martiaux devraient vivre leur vie et devenir des modèles pour leurs élèves : l'honnêteté, la bonté, le courage, la générosité, la persévérance, la force de caractère, etc... toutes de grandes qualités, souhaitables et positives, sans aucun doute. Je considère cependant celles que j'ai mentionnées ci-dessus comme la base sur laquelle construire, le sol, nécessaire et fertile, sur lequel cultiver tous les autres. Guidé par ces principes et mes
croyances fondamentales sur l'auto-défense, je suis arrivé à un point dans ma carrière d'arts martiaux où j'ai décidé que je voulais, que j’avais besoin d'apporter une contribution tangible aux arts martiaux en développant mon propre style et créant, ce faisant, un héritage à transmettre à mes élèves. Le processus a été difficile et ne fut pas sans obstacles ni conflits. Mais le résultat final fut très enrichissant et couronné de succès, par-delà toutes attentes pour moi. Aujourd'hui, le style que j'ai fondé, le Combat Hapkido, est enseigné dans plus de 200 endroits et dans 15 pays à travers le monde. Il a reçu l'accréditation officielle de la World Ki-Do Federation (reconnue par le gouvernement coréen). Il est enseigné à des unités militaires et policières dans plusieurs pays et a fait la couverture de plus de 20 magazines d'arts martiaux. Nous sommes fiers de nos réalisations et nous continuons de faire évoluer notre matériel technique ainsi que nos méthodes commerciales. Donc, à ce stade, il peut être approprié de se demander quelle est la première caractéristique technique du Combat Hapkido, est-ce un style dur ou doux ? Ou est-ce peut-être un mélange cohérent des deux ? Avant de pouvoir répondre à cette question légitime, nous devons examiner brièvement l’histoire du Hapkido (l'art au cœur de mon système) et sa genèse. Le Hapkido (la Voie de l'énergie harmonisée) a été fondé par le Grand Maître Choi Yong Sool (1904-1986) à Taegue, en Corée en 1948. « Fonder » n'implique pas une cérémonie formelle ou officielle, c’est plutôt l'aboutissement d'un processus de formalisation d'un programme et la structuration d'un protocole. Mais quelles techniques Choi enseigna-t-il ? Où et de qui les a-t-il apprises ? La version courte (et la plus populaire) de l'histoire, c’est que, durant son séjour de 30 ans au Japon, Choi s’entraîna avec Sokaku Takeda, grand maître du Daitoryu Aikijujutsu et apprit les cent techniques de base de ce système. À son retour en Corée en 1945, Choi a commencé à enseigner ces techniques sous le nom générique de Yawara (auto-défense). Peu à peu, il se mit à développer son propre « style », reflétant sa propre interprétation et expression individuelle de l'art tout en répondant aux conditions culturelles, sociales et politiques de l'époque. L’Aikijujutsu contenait déjà un mélange de coups durs et de clés souples. Choi a continué de construire sur cette structure tout en l’imprégnant d’une identité clairement coréenne. Le résultat fut un système qui incarna véritablement la philosophie du « Yin-Yang » (la version coréenne du Yin-Yang), y compris dans son nom, Hapkido, qui signifie harmonisation (hap) de l’énergie dure et douce (ki) en un seul système (do). Comme j'ai toujours cru qu'il y avait des éléments importants et utiles aussi bien dans les styles durs que dans les souples, j’ai été instantanément attiré par le Hapkido, dès j'ai rencontré cet art martial,
« Aujourd'hui, le style que j'ai fondé, le Combat Hapkido, est enseigné dans plus de 200 endroits et dans 15 pays à travers le monde. » et aujourd’hui, je le considère comme l'un des arts martiaux les plus complets et polyvalents qui existent. Mes années de formation dans les arts martiaux se sont enracinées dans les styles « durs » du Karaté Shotokan et du Taekwondo et j'avais toujours senti que quelque chose manquait à ma formation. J'ai réalisé que mon physique plutôt petit avait besoin d’inclure une approche « douce », reposant moins sur la force et la puissance et plus sur la vitesse et la manipulation habile des faiblesses anatomiques. Par conséquent, quand j'ai finalement découvert le Hapkido, avec son mélange équilibré de dur et de souple, je découvris ma mission et j’eus en tête une vision très claire : je voulais consacrer ma vie à l'enseignement, promouvoir et développer davantage l'art du Hapkido. Il est donc, finalement, devenu presque inévitable pour moi de créer mon propre style (kwan) afin d'exprimer ma créativité et mon individualité et pour l’adapter à un environnement changeant. Je tiens à préciser que lorsque je l'ai fait, au début de 1990, je n'ai pas inventé un nouvel art martial, je n’en ai même pas eu l'intention. Je ne prétends pas non plus avoir « amélioré » le Hapkido. J'ai simplement modifié et modernisé sa structure et son protocole pour le rendre plus accessible et faciliter son expansion. Sur le plan technique, j'ai fait évoluer le système pour le rendre plus satisfaisant et pertinent par rapport à nos exigences sociales et juridiques. Je me suis engagé à produire un programme d’études orienté le plus possible vers la self-défense actuelle. Avec cet objectif à l'esprit, nous avons développé et inclus dans le système une série d’éléments supplémentaires (qui ne sont généralement pas présents dans le Hapkido traditionnel) tels que la survie au sol, les points de pression tactiques et le désarmement moderne. Ces nouveaux programmes ont aussi grandement contribué à l'évolution du Combat Hapkido en un système de self-défense plus éclectique, complet et efficace pour notre monde moderne. En conclusion, tout au long de ce long mais enrichissant voyage, je n'ai jamais perdu de vue le message subtil du Yin et du Yang et sa profonde sagesse intemporelle. L'inévitable et indispensable dualité du dur et du doux, du circulaire et du linéaire, des coups et des saisies, avec et sans armes, a été l'un de mes principes directeurs les plus précieux et une source d'inspiration constante pour ma croissance personnelle et professionnelle. Prenez un peu de temps à réfléchir sur la nature et la signification du Yin et du Yang dans votre vie... Cela m'a bien servi et je crois qu'il peut en être de même pour vous. Bon voyage !
Premier temple de Weng Chun du Monde La Asociación Internacional de Weng Chun Kung Fu, dirigida por el Gran Maestro Andreas Hoffmann anuncia la inauguración oficial del Primer Templo Weng Chun en todo el mundo. Al igual que el templo shaolin sur situado en el sur de China nuestro nuevo templo está situado en la costa sur del Mediterráneo de Italia en el centro turístico Rama Beach Café, a las afueras de la ciudad de Nápoles. Es un todo, la estructura de madera tradicional indonesia original, que fue diseñada y construido en Bali, para ser transportada posteriormente a través del Océano Índico y finalmente reconstruida en Italia, en un extraordinario viaje de este a oeste. Nuestro objetivo es recrear la energía y el ambiente tranquilo, lleno de armonía espiritual, de templos budistas en los que nació el Kung Fu.
Cómo conocimos al Gran Maestro Andreas Hoffmann y a su inspiración En 2005, después de años de práctica en las Artes Marciales y la investigación personal, mi hermano Federico, el hermano de Kung Fu Fabio Sarnataro, y yo conocimos al GM Andreas Hoffmann mientras asistía a un seminario en Roma. El GM Andreas Hoffmann, un hombre de pocas palabras, pero alegre sin embargo, nos mostró, con sencillez y humildad, el "camino" que habíamos estado buscando. Él lo hizo parecer tan fácil, a través de una impresionante ejecución de una de las formas más bellas Weng Chun - el Saam Bai Fat Kuen. El Saam Bai Fat Kuen, una forma poderosa y espiritual, es una tradición milenaria que ha Texto: Flavio Greco. International Weng Chun Kung Fu Association
grand maître Wai Yan, maître d’Hoffmann. Wai Yan a ensuite transmis les enseignements de cette merveilleuse forme artistique à son élève Hoffman, qui est aujourd’hui le détenteur de son héritage.
Weng Chun Kung-Fu, une transmission ininterrompue Pleins d’enthousiasme, nous avons commencé notre voyage dans cette merveilleuse tradition en tant qu'invités du Sifu Hoffmann, qui nous a immédiatement acceptés comme ses élèves directs et nous a accueillis au siège mondial du Weng Chun, à Bamberg, en Allemagne. Le Sifu Hoffmann nous a généreusement ouvert les portes à un monde de connaissances, d’honnêteté et d'expertise des détails et est devenu notre mentor dans l'apprentissage, la pratique et le mode de vie de l'art merveilleux du Weng Chun. L'apprentissage a eu lieu non seulement grâce aux nombreuses heures de pratique physique, mais aussi à travers de longues conversations distrayantes avec notre Sifu sur la naissance de notre style, sa transmission à travers les siècles et les différentes familles qui, de génération en génération, l’ont développé il et l'ont conservé, jusqu'à ce qu'il parvienne aux mains du grand maître Wai Yan à Hong Kong et, enfin, aux siennes. Nous avons entendu, dans les mots du Sifu Hoffmann, tout l'amour pour cet art, que nous avons immédiatement partagé, et un fort désir de lui redonner son ancienne gloire en le
Weng Chun faisant connaître et en le vivant comme il le fait: comme une mission, celle d'enseigner, de maintenir en vie et de transmettre aux générations futures la sagesse et la connaissance de notre tradition, la tradition des moines guerriers de Shaolin et des maîtres chan qui, plusieurs fois à travers les âges, a failli se perdre. Nous avons donc décidé de lui donner une maison, un lieu où il pourrait être pratiqué de nouveau, comme il le fut dans les siècles passés, dans les agréables temples de Shaolin en bois et en pierre où le système a été créé et développé.
Le plus grand rêve de Sifu : construire un temple pour le Kung-Fu Nous avons donné vie à l'un des plus grand rêve de notre Sifu qui était de construire un lieu physique et spirituel pour notre style, ramenant le Weng Chun, et la connaissance que nous transmirent nos ancêtres, de nouveau dans un temple après la destruction de Shaolin. Comme des abbés modernes, nous faisons notre part pour diffuser le Weng Chun et l'héritage du grand maître Wai Yan à l'ère moderne occidentale. Nous avons choisi le nom Viahara pour notre nouveau temple. « Viahara » vient d’un mot sanskrit qui signifie « demeure » et est utilisé dans les temples bouddhistes pour décrire la salle où se trouve une grande statue de Bouddha.
Le grand maître Wai Yan : une interprétation moderne d'un style traditionnel Le grand maître Wai Yan fut, à sa manière, un précurseur dans la conception des arts martiaux. C’était un pratiquant et un maître intelligent et ouvert d'esprit. Il a été chercheur toute sa vie. Grâce à cela, dans son école, le Dai Duk Lan, la connaissance et la tradition des grandes familles Weng Chun ont convergé. Ces enseignements ont été pratiqués de manière critique et analysés selon le principe bouddhiste de la poursuite de la vérité. Il a ensuite, à la différence d’autres maîtres chinois, ouvert les portes de sa maison et de son école à un jeune Occidental, qui deviendra plus tard son successeur, le Sifu Andreas Hoffmann. Dans le même esprit que celui de notre Sigung, le grand maître Wai Yan, au Vihara, comme dans les anciens temples de Shaolin et puis, plus tard, dans le Dai Duk Lan, nous allons poursuivre la recherche d'un art physique et spirituelle qui aspire à la vérité, avec l'esprit ouvert à la confrontation des différentes traditions et lignées qui ont conservé la splendeur de cet art à travers les siècles.
Le temple de Viahara : la première réunion En novembre 2013, a eu lieu la première réunion à Viahara, remplissant sa mission de diffusion du Weng Chun, avec un stage de deux jours dirigé par le Sifu Hoffmann qui, au milieu de l'enthousiasme et la passion manifestée par les participants, a introduit le Weng Chun dans sa nouvelle demeure. Le séminaire de Sifu Hoffmann termina sur un moment spécial, qui donna à ce lieu une touche de mysticisme et représenta la connexion continue avec la tradition Shaolin. Il nous a donné un coffre contenant de la terre qu’il avait recueilli sur le sol des trois principaux temples de Shaolin du Sud. Nous avons enterré ce coffre sous la stupa qui se trouve en face de la salle principale, lors d'une cérémonie intime et bénie. La cérémonie d'ouverture officielle du temple aura lieu au printemps prochain, les 23, 24 et 25 mai 2014. www.weng-chun.com link youtube pour le temple du Weng Chun temple: https://www.youtube.com/watch?v=kTv9EVFWibw
près de nombreuses années de pratique et de compétition en Ukraine et en Europe, j’ai voulu améliorer mes arts martiaux dans de véritables conditions. Je percevais depuis très longtemps, qu’il y avait quelque chose qui nous manquait à nous, les Blancs, dans la compréhension totale du Wushu (pour parler de cet art martial chinois en particulier). Mon histoire commença en Chine où j’ai d’abord travaillé à Shanghai en tant qu'artiste de théâtre. Ce fut une expérience inoubliable, où j'ai eu la chance d'être formé aux combats de scène et à l'opéra chinois. Je suis ensuite allé au nord de la Chine, dans la province de Liaoning. Alors que je jouais avec le groupe de l'opéra contemporain, j'ai découvert le nouveau monde des arts traditionnels chinois et mon point de vue sur beaucoup de
A
choses a très fort changé par rapport à ce que je pensais suite à mes lectures sur le sujet. Le moment le plus lumineux fut lorsque je rencontrai le groupe de l'opéra junior. Ces enfants de 12-15 ans avaient joué dans toute la Chine. Ils voyageaient avec leur professeur depuis l'âge de 7 ans, mais dans toutes les villes où ils restaient, ils recevaient un cours d'éducation formelle. J'ai été surpris de voir combien ces enfants étaient épanouis, et pas seulement dans les arts martiaux, mais à tous les niveaux. À ce moment-là, mon chinois était presque nul, mais nous pouvions cependant interagir à un certain niveau. Très vite, j'ai pris part aux championnats du monde de Wushu traditionnel à Wudang, ce fut un événement merveilleux. Après j'ai réalisé que je voulais rester en Chine plus longtemps et me concentrer sur l'apprentissage des
styles classiques en voyageant dans le pays. Je suis parti de la province du Hunan et très vite, j’ai découvert Nan Yue Wushu Yuan, une école très isolée, où se trouvait M. Jiao, professeur de Nan-Quan, 26 ans à l'époque, un homme petit et très agile. Dès qu’il commençait à bouger, on sentait qu'il y avait une sorte de pouvoir invisible derrière lui. J'ai eu la chance de pouvoir séjourner un moment dans cette l'école. Les conditions de vie y étaient très pauvres, en particulier pour les touristes internationaux qui aiment trouver des l'école de Wushu et y rester pour le plaisir. Toute l’école se réveillait à 6h et commençait à s'entraîner. Pas d'eau chaude, pas de chauffage et rien de spécial en termes de nourriture. L'école était située sur une colline sans infrastructure autour. Mon séjour là-bas fut une époque merveilleuse, malgré les centaines de piqûres de moustiques que j’y ai reçues. S'entraîner avec M. Jiao m'a apporté confiance et compréhension. Une autre rencontre incroyable se produisit dans la province de Jiangsu. J'y ai rencontré Xie laoshi, professeur de tai-chi. Cette femme étonnante se déplaçait de façon étonnante, faisant toutes sortes de sauts. J'ai eu la chance de pratiquer avec elle pendant un moment. J'ai appris avec elle d’intéressants principes de relaxation que j'utilise aujourd’hui en Nan-Quan et dans d'autres styles externes. En voyageant en Chine, je me suis fait des amis et j’ai vécu des situations périlleuses, mais la plupart des choses qui me sont arrivées, je
les appellerais des bénédictions. En 2012, j'ai de nouveau pris part au championnat du monde de Wushu traditionnel, appliquant tout ce que j'avais appris. J'ai réalisé Huxin Quan et j’ai obtenu un résultat étonnant et je suis rentré chez moi en vainqueur. Après les compétitions, je suis parti pour Los Angeles et un autre beau voyage commencé, mon rêve de faire des films est devenu un rêve d'enfant fait réalité. Quand je suis retourné en Asie, j’ai créé les Productions Hidden Wu et je me suis lancé dans ce monde rêvé du cinéma avec mon premier film « My name is Tanyusha » qui est sorti cette année ! Des rêves devenus réalité !
Perfectionnisme L'héritage d’Imi Lichtenfield Les problèmes d'Imi avec cette méthode basée sur la perfection sans compromis n’ont commencé à apparaître qu’avec la deuxième génération de praticiens Krav Maga. Dans le cercle fermé des dix élèves ceinture noire d’Imi que nous formions, partenaires absolus au cours de la création du Krav Maga en tant qu’art martial israélien, personne d’entre nous ne se plaignit du fait qu’Imi nous enseignât selon sa tendance à la perfection. Quand Imi se tenait devant nous et nous expliquait les différents mouvements et les exercices qu’il avait créé, pourquoi il avait inclus chaque technique et d’où venait les idées de base et les pratiques pour développer certaines attaques spécifiques ou certaines défenses, nous acceptions simplement les choses telles qu’elles étaient. Il était clair pour chacun d’entre nous que nous étions dans la même pièce et sur le même tatami qu’une légende vivante, qu’un homme qui avait été champion d’Europe dans deux sports de combat différents et ça suffisait pour nous, pour accepter ses explications comme s’il s’agissait des dix commandements reçus sur le mont Sinaï et les mettre en pratique de la même manière. Cela veut dire que nous nous entraînions sans cesse jusqu’à faire les choses telles qu’il le voulait et à son entière satisfaction. Et quand Imi disait : « OK, continuons », il était clair pour nous tous que nous faisions la technique de la manière la plus parfaite et nous ne nous en sentions pas seulement fier, c’était là, en réalité, le début d’une inhabituelle confiance en nous qui est ce que nous recherchons tous à la fin. Avec les années cependant, nous avons tous changé. Imi termina de créer son art martial et le déclara même officiellement. Nous avions atteint un niveau supérieur et obtenu la ceinture noire et la plupart d’entre nous avait ses propres élèves, autrement dit, une deuxième génération d’élèves de Krav Maga. Et comme il arrive toujours, dans tout groupe, il y avait des élèves plus ou moins habiles. Certains avaient clairement le sens du charisme et du leadership et d’autres pas. Certains avaient appris pendant plusieurs années d’entraînement avec Imi à développer leur coordination et leurs habiletés physiques jusqu’à un point de perfection et d’autres pas. Il y en avait un qui était extrêmement flexible, mais qui ne comprenait pas bien les principes des différentes techniques. Un autre était tellement obèse, que simplement passer d’un
endroit à un autre représentait pour lui un effort exceptionnel. Mais le pire de tout, c’était quand ils se retrouvaient devant leurs propres élèves et essayaient de leur expliquer le style d’Imi alors qu’eux mêmes n’en constituaient pas un véritable exemple. Leurs élèves développèrent alors un conflit interne, d’un côté le Krav Maga exigeait la perfection, mais de l’autre leurs propres professeurs ne représentaient pas ce concept. C’est à ce moment-là que les choses commencèrent à se retourner contre Imi, car il ne pouvait pas être présent partout à la fois quand ses élèves dirigeaient leurs cours. Et quand il donna un cours particulier dans le dojo de l’un de ses instructeurs, les choses ne firent qu’empirer car les élèves virent Imi, comprirent Imi et apprirent de lui, mais en même temps, ils se rendirent compte que leurs propres professeurs n’atteignaient pas nécessairement les exigences du Krav Maga. Plusieurs personnes commencèrent alors à critiquer ouvertement le perfectionnisme d’Imi. L’un d’eux alla même plus loin, il en vint à dire pendant l’un de ses cours : « Imi, je ne suis pas capable de faire cet exercice, si tu veux, viens, et enseigne le toi-même à mes élèves ». Mais les perfectionnistes ne changent pas, il le reste et c’est là le plus beau cadeau que la nature et Dieu puissent faire aux être humains. Imi est donc resté Imi. Personne ne changea sa manière de penser d’un pouce. Un véritable pratiquant d’art martial est un perfectionniste ou ce n’est pas un pratiquant d’art martial. Nous devons apprendre à connaître toute la vaste gamme d’arts martiaux japonais traditionnels, nous pourrons ainsi comprendre nous-même la voie de et vers la perfection, sans laquelle aucun art n’existe et l’art martial en particulier. Jetons un œil sur l’impressionnant et merveilleux parcours de Jigoro Kano, le créateur de la voie « souple », le Judo. Le Judo est aujourd’hui devenu sport olympique, mais si nous étudions suffisamment le passé et si nous étudions le Judo original de Jigoro Kano, nous verrons que c’est parce qu’il était un perfectionniste qu’il a pu concevoir la création du judo. Nous pouvons observer ces mêmes caractéristiques et attributs chez tous les autres grands créateurs qui ont élaboré et donné les arts martiaux traditionnels à l’humanité, des gens tels que Gichin Funakoshi du Karaté Shotokan sans la contribution duquel personne n’aurait jamais entendu parler du Karaté. Et bien sûr, nous ne pouvons pas oublier un aussi grand expert martial que le créateur de l’Aïkido, O Sensei Ueshiba. Et si nous remontons encore plus loin dans le passé, nous verrons que
tous les experts anonymes qui ont créé le Jiu-Jitsu japonais traditionnel l’ont fait sur base du principe de la perfection mentale et physique. Nous allons trouver cette lutte pour la perfection dans toutes les approches, dans tous les arts martiaux. Un autre exemple est celui de l’art japonais du tir à l’arc où l’on peut observer la présence, non seulement de techniques simple de tir sur une cible, mais aussi toute une « religion » créée autour de lui. Des rituels spirituels qui enseignent et forment les pratiquants de cet art martial afin qu’ils puissent se développer et trouver par eux-mêmes le plus haut niveau de perfection que l’être humain puisse atteindre. Nous pouvons lire à ce sujet le merveilleux livre de l’auteur allemand Eugen Herrigel : « Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc ». Un petit livre d’un contenu et d’une signification énorme, qu’aucun pratiquant d’art martial qui se respecte ne peut se permettre de ne pas lire. Et bien sûr, nous ne pouvons pas oublier l’un des arts martiaux les plus parfaits, l’art japonais de l’épée, le Kendo japonais. Les Japonais n’auraient pu créer et trouver en eux les arts martiaux que nous connaissons aujourd’hui s’ils ne configuraient pas une nation continuellement à la recherche de la perfection. Le Japon fut également l’endroit où apparurent les meilleurs guerriers de tous les temps : la classe des samouraïs. L’esprit du samouraï était entièrement concentré sur une seule chose : développer ses propres compétences et habiletés jusqu’à atteindre la plus haute réalisation personnelle. Le mot « perfectionnisme » est aujourd’hui considéré comme un « gros mot ». Le monde de la psychologie ne fait qu’aggraver ce phénomène avec une pluie d’articles et de suggestions sur la manière de traiter et de se débarrasser de notre tendance innée à la perfection. Les psychologues croient qu’essayer d’atteindre la perfection en essayant de continuellement s’améliorer et essayer d’être meilleur est une mauvaise chose. Un psychologue vous dira probablement que vous souffrez de perfectionnisme parce que vos parents ne vous ont pas assez aimé ou parce que quelqu’un a abusé de vous quand vous étiez enfant ou encore que vous avez ce type de complexe. Dans un futur proche, peutêtre y aura-t-il des séminaires et des ateliers de réhabilitation du perfectionnisme… Chers lecteurs, sans l’aspiration naturelle à la perfection de l’être humain, le monde que nous connaissons n’existerait pas. Nous n’aurions rien à manger ou à boire. L’humanité existe parce qu’à partir du
moment où l’homme est descendu des arbres et a commencé à marcher sur ses deux jambes, il y a toujours eu des gens qui ont essayé d’évoluer et d’améliorer leur environnement et leur vie. Il y a dans le monde sept milliards de personnes ayant de toutes sortes de coutumes et de styles. Certains vivent leur vie simplement parce qu’ils n’ont rien de mieux à faire, tandis que d’autres ne cessent d’aller de l’avant à la recherche de changements et non seulement pour améliorer leur propre vie mais aussi pour le bien de l’humanité toute entière. Et c’est précisément l’idée qu’il y a derrière la création du Krav Maga original d’Imi. Lorsque nous étudions le premier Krav Maga original, nous nous entraînions à être ce que nous pouvions être de meilleur. Et pas seulement sur le tatami. Nous nous entraînions à être le meilleur de nous-mêmes dans tous les sens. Nous apprenons à devenir des leaders, à devenir de ceux qui influencent, pas de ceux qui sont influencés. Seul celui qui cherche, étudie et comprend totalement le système d’Imi sera capable de le voir et de le sentir. Un art martial ce n’est pas un sport, c’est une manière de vivre ou ce n’est rien. Et le Krav Maga original d’Imi n’est pas une exception à la règle, faites-en votre mode de vie sinon pas la peine de vous fatiguer. Apprendre juste quelques mouvements avec les mains et les pieds ne vous aidera à rien. C’est comme apprendre à compter seulement jusqu’à cinq… Apprenez à devenir parfait, regardez en vous et découvrez le secret de la perfection. C’est ce qui nous rendra unique.
Krav Maga KRAV MAGA R.E.D. Le réalisme grâce à l'expérience de ses fondateurs En matière de « self défense », le Krav Maga est de nos jours une discipline de référence. Sa particularité originelle vient du fait qu'elle est née du choix de techniques adaptées à une réalité de terrain et du vécu de personnes ayant fait face à des situations à risque. Cependant, comme toutes choses, le Krav Maga se doit d'évoluer avec son temps. De nos
jours, devant l'augmentation constante du nombre de pratiquants à travers le monde, le Krav Maga, comme beaucoup de discipline avant lui, a dû faire face à un « partage des pouvoirs » et du coup, à une sorte de multiplication des « styles » qui, pour certains, ont conservés l'esprit pragmatique de cette discipline, mais qui, dans d'autres cas, a donné lieu à tout et n'importe quoi. Lorsque l'on parle de « self défense », on parle de « réalisme ». Un enseignant de Krav Maga, à ce titre, se doit de démontrer l'efficacité de ses techniques et convaincre ses élèves que, lors d'une situation réelle d'agression, il utilise-
Krav Maga rait lui-même ce qu'il démontre. Le groupe KMRED dispose, au travers de ses fondateurs, d'une expérience unique en matière de self défense civile comme professionnelle. En effet, de nos jours par exemple, lorsque l'on parle d'agressions, elles sont souvent associées au milieu de la nuit. Discothèques, bars et rues désertes le soir sont des lieux souvent associés aux bagarres, aux coups de couteaux, aux viols, etc. C'est l'expérience de l'enseignant en matière de situations réelles, parce qu'il les a vécues, qui doit permettre de faire le tri entre techniques efficaces et techniques dangereuses. Aussi, lorsque l'on parle à Christian Wilmouth de réalisme, sachez qu'après plus de 20 ans en sécurité privée et autant d'années à côtoyer et à former des personnes dans le milieu des forces de l'ordre, il est difficile à ce dernier d'enseigner des techniques dépourvues de réalisme. Lorsque l'on parle à Faustino Hernandez qui a travaillé près de 30 ans dans des établissements de nuits et qui a pratiqué la Boxe anglaise pendant autant d'années, et bien vous pouvez compter sur lui pour vous enseigner un Krav Maga auquel il croit.
Lorsque l'on parle à Dan Zahdour qui, lui, cumule une expérience militaire, sécurité privée et protection gouvernementale depuis plus de 30 ans, il est évident que ce dernier ne laissera pas de place aux techniques inutiles. Enfin, lorsque l'on parle de Jérôme Lidoyne, membre éminent d'une unité « Forces spéciales » depuis plus de 20 ans, on comprendra que ce dernier n'a pas de temps à perdre avec les fantaisies techniques. Et bien, cette somme d'expérience a été mise en commun pour constituer le programme KMRED, qui se veut un programme « Socle » regroupant pour eux, les bases de ce qu'il faut connaître en matière de self défense. Un programme pragmatique ou la « construction » du pratiquant et les ateliers de mises en situation sont la priorité. « Nous n'avons de leçon à donner à personne, nous ne sommes pas guidés par notre ego, seul le contenu à destination de nos élèves compte et nous sommes prêts à le partager avec tous ceux qui, comme nous, aiment la remise en question permanente. » Christian Wilmouth
Mes rencontres avec des hommes remarquables
Les personnages martiaux de ma vie Beaucoup de ceux que j’ai rencontrés au cours des années m’ont interrogé sur mes expériences en tant que directeur du magazine martial le plus impactant de ces dernières décennies. Parfois avec une certaine envie, parfois avec curiosité, ils ont apprécié certaines réponses et les histoires que j’ai partagées avec eux. Beaucoup me dirent que ce serait une bonne idée de les partager aussi avec les lecteurs. Avec une certaine paresse, j’ai pris la plume pour le faire, parce que je sentais que j’étais encore jeune pour commencer mes mémoires et surtout parce que cela me semblait être quelque chose de très personnel. Mais, si l’accent était mis sur d’autres, sur les véritables acteurs de ce magazine, j’ai pensé que ce pourrait être amusant et très certainement intéressant pour les lecteurs. J’espère qu’il en sera ainsi.
Paolo Cangelosi, l’homme impeccable J’ai rencontré Paolo Cangelosi il y a bien longtemps. Nous étions beaucoup plus jeunes. Je ne me souviens plus exactement de la date, j’ai une très mauvaise mémoire, mais je me souviens du moment et des circonstances. À cette époque, Budo International était déjà « international ». L’édition portugaise, puis la française avaient vu le jour sur le marché, mais la version italienne n’existait pas encore. Paolo,
toujours désireux de découvrir de nouvelles frontières, était à Madrid et décida de nous rendre visite pour connaître notre magazine. Il passa par le magasin et demanda où il pouvait nous trouver. Nous avions à l’époque, près de notre magasin, de modestes installations où se trouvait la rédaction. Ils lui firent traverser la rue et il se présenta. Il venait avec un fidèle élève que nous ne nommerons pas, mais qui ensuite lui causa certains problèmes. Ma chienne, Eleuteria, qui m’accompagnait partout et dont
l’intuition ne se trompait jamais, sortit en courant derrière cet homme en aboyant comme une possédée dès qu’il eut ouvert la porte. L’homme s’enfuit épouvanté. Ce fut un fait notable et amusant dans la confusion de cette première rencontre. Souvent l’esprit marque les moments importants avec des événements exceptionnels ou absurdes. Quand nous sommes parvenus à tranquilliser la situation et à faire rentrer de nouveau au bercail Eleuteria qui ne cessait de grogner devant cet homme,
l’élève, plus âgé que Paolo, commença à parler de lui à la troisième personne, comme si son « grand maître » n’était pas présent. L’accent romain traînant n’aidait en rien et je dois dire que l’effet était confus et choquant. Un jeune fort aux cheveux longs qui se taisait et un autre, mort de trouille devant la chienne, et qui le présentait comme un ménestrel déclamant les louanges d’une demoiselle. J’ai mis du temps à comprendre la situation. Pablo était en réalité un maître traditionnel et son élève était en train de le présenter. Sa jeunesse n’était que virtuelle. Enfant, il avait commencé à étudier les arts martiaux chinois et très jeune, il s’était rendu rendit en Chine suivant les traces de son maître. Son histoire s’avéra être absolument distrayante et exceptionnelle. La première impression fut très agréable. J’ai rapidement sympathisé avec lui et nous avons parlé un bon moment. Quelques mois après sortait le premier numéro italien et, comme il ne pouvait en être autrement, il y avait un article de Paolo. Il fut le premier Italien à paraître
dans ce magazine. Peu de temps après, nous avons débuté une collaboration qui s’est maintenue toutes ces années. Paolo est souvent venu à Madrid pour enregistrer une série de magnifiques vidéos. Ses articles illustrèrent ce magazine et furent un centre d’attention pour nos lecteurs les plus passionnés des traditions martiales chinoises. La polyvalence et le vaste savoir de Paolo furent la cible de
nombreux ignorants. Paolo a dû supporter de nombreuses envies et critiques, mais le temps remet tout le monde à sa place et aujourd’hui Paolo dirige l’une des organisations et associations de Kung-Fu les plus grandes et les mieux organisées du Monde. Mais à l’aube de tout cela, Paolo était un affront pour les pratiquants de Kung-Fu, un art qui fut justement vilipendé parce que de nombreux Chinois se mirent à
l’enseigner simplement parce qu’ils avaient les yeux bridés et les gens en eurent marre des mensonges qui les entourèrent dans les années 70 y 80. Beaucoup de ceux qui profitèrent de l’impulsion donnée par de Bruce Lee et la série Kung-Fu laissèrent le Kung-Fu comme un champ en friche. Qui plus est, Pablo n’était pas le pratiquant d’un seul style. Au contraire, il en connaissait et en dominait beaucoup d’autres et pas seulement des styles chinois (autre
erreur impardonnable pour les petits esprits !). Il était en effet un maître de Thaï Boxing accompli. C’en était trop pour ce temps-là. Paolo entra dans le Cross Fighting, aujourd’hui si à la mode, parce que sa capacité et sa curiosité allaient au-delà de la moyenne. Et quand il y en a un qui ressort dans le groupe, il faut lui donner un coup de massue sur la tête. Heureusement notre collaboration donna ses fruits et les gens commencèrent à voir ses vidéos où les images parlaient d’elles-mêmes. Une photo, c’est immobile, mais quand nous avons pu présenter ses démonstrations et ses cours en VHS (il n’y avait pas encore d’Internet ni rien de semblable), Paolo conquit le monde. Je me souviens d’une anecdote qui eut lieu au cours d’une rencontre à laquelle je l’invitai, à Dortmund, en Allemagne, organisée sous l’égide de notre magazine par Stephan Billen, mon associé dans ce pays. Beaucoup de gens étaient venus du monde entier et j’y allais tout particulièrement pour rencontrer Mike Anderson, un autre personnage historique des arts martiaux, qui venait à son tour avec Joe Lewis, récemment décédé. Paolo, qui était un passionné du combat, le reconnut immédiatement et me demanda de le lui présenter. J’avais été là-bas pour travailler et jusqu’alors j’avais échangé avec Mike, sans avoir eu encore l’occasion de le saluer. J’avais passé mon temps à faire des photos de tous côtés avec les assistants, à signer des livres, etc., mais bien sûr je suis allé vers lui et je l’ai présenté. Joe, sûrement une personne magnifique, était grand, dur et bourru. En entendant le mot Kung-Fu, il rua méprisant. Paolo qui était devant l’une de ses idoles et ne parlait alors pas beaucoup d’anglais, comprit peut-être mal le geste. Mike et moi avons alors ajouté que c’était un véritable maître (« a Kung-Fu teacher but a real one »). À la décharge de Joe, je dirai que la coupable était la mauvaise réputation du Kung-Fu. « Et toi, qui es-tu », me lança-t-il. Comme le geste envers Paolo m’avait contrarié et que j’étais encore plus arrogant qu’aujourd’hui, je lui ai répondu : « I am the boss, ask anyone » (Je suis le chef, demande à quiconque). Peu après, alors que je parlais avec Mike, Joe est venu s’excuser et, son attitude l’honore, il fit la même chose avec Paolo après avoir vu sa démonstration. Joe était comme ça, un type dur, un grand combattant, fort comme j’en ai vu bien peu, authentique devant la crue réalité du combat, rude et courageux. J’ai appris à le respecter et je m’étonnai de ses habiletés. Nous avons enregistré en vidéo l’un de ses cours que l’on peut toujours se procurer. Il avait le cou le plus fort que j’ai jamais vu et il faisait avec lui d’incroyables exercices de pompes. Qu’il repose en paix. Paolo dut faire face à toute la mauvaise réputation du Kung-Fu de ces années-là. Son sérieux, son travail persistant, sa loyauté, sa fidélité à la voie et son honnêteté lui valurent un succès mérité et une reconnaissance dont il jouit aujourd’hui. Quand il commença à poindre, beaucoup de gens voulaient obtenir des grades avec lui, mais il ne les vendit jamais comme le firent beaucoup d’autres. Ses élèves sont, de ce fait, très bons et cela garantit la diffusion de son travail. Je l’ai également présenté à Cynthia Rothrock qui fut fascinée par sa capacité. Cynthia me confessa que si elle avait vécu tout près, elle aurait étudié avec Paolo. Toujours proche et affectueux, il m’invita à venir partager avec lui une semaine à l’occasion de l’anniversaire des 30 ans de son école, une semaine délicieuse à Gênes (Italie) avec, entre autres amis, Vincent Lynn et Cynthia. Il présenta au théâtre une mise en scène magnifique, nous avons partagé une grillade et certains volèrent même en ULM, grâce à sa grande générosité. C’est
« À vrai dire, les habiletés de Paolo – et elles sont nombreuses – ne sont pas, et de loin, ce qui attire le plus l’attention de ce personnage. Paolo est un cœur ambulant, mais pas n’importe quel cœur, un cœur pur, un homme impeccable. »
un grand amphitryon. Sa famille, aussi bien sa première femme et élève avec qui il continue de travailler coude à coude, que Minou son amour dont il a eu un charmant enfant, sa mère ou son fils Chan, sont en eux-mêmes le signe de la catégorie de personne qu’est Paolo. J’ai pour eux tous une grande affection, chose que je ressens également pour tous ses élèves. Le réseau de positivité s’étend de la même manière que celui de la négativité et cette affection qu’éveille Paolo en moi se reflète dans son
entourage, parce que comme dit Sun Tsu, une armée est son général. Paolo Cangelosi fait partie des meilleurs maîtres, mais ce n’est rien si nous ne sommes pas capables de créer un environnement positif et respectueux qui alimente une véritable école. Les écoles traditionnelles ne peuvent contourner ce point car sans lui, les arts martiaux ne sont qu’un combat de coqs et d’egos, où les vilaines attitudes ternissent les résultats. À vrai dire, les habiletés de Paolo, et elles sont nombreuses, ne sont pas, et
de loin, ce qui attire le plus l’attention de ce personnage. Paolo est un cœur ambulant, mais pas n’importe quel cœur, un cœur pur, un homme impeccable. Je ne l’ai jamais entendu dire du mal de personne et dans toutes les circonstances difficiles de la vie (et nous en avons vécu quelques-unes, personnelles et professionnelles), il s’est toujours comporté de cette manière : franc, élégant, tranquille. Je ne sais pas ce qu’il pensera de moi, mais je peux percevoir ce qu’il sent pour moi… et cela me plaît.
Kyusho (Point Vital) du développement de l'énergie Posture 12 : « Posture de la Fente » – Janurasana Notre dernière posture a aidé à oxygéner notre sang et notre cerveau ainsi qu’à ouvrir la cavité thoracique pour relâcher la pression des structures internes et des fonctions de la poitrine. Il a également contribué à relâcher la pression sur les organes internes, les intestins et le plancher pelvien. Dans cette nouvelle posture, nous allons maintenant travailler pour obtenir une plus grande stimulation neurologique dans la partie inférieure du corps. Comme nous l’avons signalé dans la posture précédente, nous avons tendance à développer naturellement au fil du temps une posture affalée. Nous recourbons la colonne vertébrale vers l'avant au niveau des épaules tout en resserrant les épaules vers l'avant du fait de la gravité mais aussi, pour la plupart, d’un manque d’exercices adéquats pour maintenir une posture droite et correcte. Ceci engendre de nombreux problèmes de santé indésirables qui vont d'un certain inconfort jusqu’à l'incontinence et la constipation. Cette mauvaise posture en effet fatigue, comprime et suffoque les organes et la fonction intestinale. Notre nouvelle posture permet de soulager la pression sur les intestins et les organes car elle tonifie et maintient ces fonctions vitales. Ceci se doit, non seulement à l'étirement de la région abdominale inférieure, mais aussi à l'étirement de la jambe et des muscles du bas du torse, ainsi que des nerfs thoraciques inférieurs et lombaires. Ces nerfs spinaux inférieurs stimulent plus que juste les nerfs sensoriels et moteurs, ils stimulent également les nerfs autonomes (fonctionnalité automatique) des systèmes sympathique et parasympathique. Le parasympathique est divisé en deux parties, la partie crânienne dans la région du tronc cérébral et, dans notre posture particulière ici, la partie inférieure de la colonne vertébrale appelée le sacrum. La section du sacrum est constituée des nerfs autonomes de la
moelle épinière, au niveau des vertèbres S2, S3 et S4, qui sont responsables de nombreuses fonctions telles que le ralentissement de la fréquence cardiaque, la constriction bronchique ou le passage de l'air, l'augmentation des sécrétions gastriques, le fonctionnement de la vessie (par exemple, contraction musculaire de la vessie, libération de l'urine), la fonction intestinale et la fonction sexuelle (par exemple, la fonction érectile et la lubrification vaginale). De nombreux organes et tissus obtiennent aussi leur innervation des nerfs qui partent des lombaires. Cela inclut le gros intestin, l'appendice, les organes reproducteurs mâles ou femelles, la vessie, la prostate et d'autres. Il y a aussi un certain nombre de réflexes qui se produisent entre les nerfs spinaux et le fonctionnement du corps et des systèmes de l'organisme. Ces réflexes aident au passage des aliments dans le tube digestif, à vider votre vessie, à vider votre intestin, à l'érection du pénis et à stimuler le flux des sécrétions des glandes sexuelles qui lubrifient le vagin. Si les organes innervés par ces nerfs sont limités, les résultats peuvent être de la constipation, des diarrhées, des crampes, des varices, des problèmes de vessie, des problèmes menstruels, des problèmes d'infertilité, de l'incontinence, des problèmes de miction et une mauvaise circulation, entre autres. Cette posture permettra d'accroître la fonction circulatoire et neurologique dans les organes génitaux et peut résoudre certains problèmes chez les hommes souffrant de dysfonction érectile. Comme vous pouvez le voir sur la photo de la posture, une jambe s’avance et l'autre est tendue en arrière. Sur la jambe tendue, on voit également que le pli inguinal est ouvert permettant une plus grande circulation du sang, la stimulation d'un amas dense du ganglions lymphatiques et l'étirement des muscles et des nerfs des jambes. Nous pouvons également voir le bas-ventre qui descend permettant d’accroître l’étirement de la vessie, des intestins, du foie, des reins et du diaphragme de ce côté. Nous pouvons également voir sur la jambe avant que c’est tout le contraire. Le changement d'une jambe à l’autre dans cette posture permet dès lors un massage interne latéral et longitudinal doux de toutes ces structures. La position de la
Text: Evan Pantazi Yoga Instructor: Carolina Lino - Ponta Delgada, Azores Photo by: Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Azores
jambe avant permet d’étirer en particulier les régions inférieures lombaires et sacrées de la colonne vertébrale de ce côté, réduisant ainsi la pression sur ces nerfs et soulageant les contraintes. En ce qui concerne les aspects énergétiques, nous pouvons voir que cette posture ouvre et étire le périnée et le bas du dos permettant la montée de l'énergie (apport du nerf sensitif) pour traverser plus facilement les portes inférieures de Shushuma, Ida et Pingala. La transition d'un côté à l'autre stimule également la configuration hélicoïdale d’Ida et Pingala.
« Posture de la Fente » – Janurasana Quand nous avons terminé la posture précédente du chien tête en bas – Chatuspadasana –, nous déplaçons la tête vers le haut, nous abaissons les hanches et nous redressons la colonne vertébrale. Cette posture ouvre la colonne vertébrale quand nous faisons un pas en avant avec une jambe, elle ouvre aussi les nerfs et le chakra racine au niveau du périnée. L'énergie et la fonction sensorielle peuvent alors traverser librement les nerfs spinaux et, comme ils sont étirés par la pression musculaire, être libérées dans les organes inférieurs et les intestins. La jambe tendue se détend car, en se tendant, elle libère une grande partie de sa fonction de soutien (nerfs moteurs) et le poids est déplacé plus vers la jambe avant qui prend désormais en charge la majeure partie du poids corporel. La jambe tendue en arrière est maintenant celle qui maintient essentiellement l’équilibre du corps, elle envoie les messages neuronaux au cerveau opposé tandis que la jambe d'appui avant envoie des messages neuronaux alternatifs à l'autre hémisphère. C'est l’action de pompage principale pour la configuration hélicoïdale d’Ida et Pingala car l'étirement du périnée stimule la voie principale de la moelle épinière et de Shushuma. L'ouverture de la région sacrée et lombaire du côté de la jambe avant permet également de stimuler les systèmes nerveux sympathique et parasympathique pour accroître la transmission des messages neuronaux et leur fonctionnalité. L'action de passer la jambe avant en arrière et la jambe arrière vers l'avant, change la configuration hélicoïdale et le flux énergique, musculaire, nerveux, lymphatique et sanguin. Il produit également un massage d’un côté à l’autre des intestins et des organes car la fonctionnalité des messages neuronaux et le flux sanguin augmentent dans ces zones. Ce pompage et de massage, en augmentant la fonctionnalité, apporte un grand contrôle musculaire des systèmes urinaire, éliminatoire et sexuel. L'augmentation de la concentration
sur ces transitions subtiles et sur les aspects sensoriels permet également celle de votre conscience, de votre sensibilité, de votre contrôle et de votre potentiel. Pour la stimulation de la moelle épinière, on se concentre principalement sur le bas du thorax et les régions lombaires et sacrées. Toute l’épine dorsale cependant se déplace également légèrement d’un côté à l'autre, stimulant tous les nerfs de la colonne vertébrale et tout le fonctionnement autonome, moteur et sensoriel. Cela engendre une plus grande capacité physique et sensorielle et donc la santé globale et l'augmentation des possibilités de plaisir.
Respiration et intention À partir de la posture du chien tête en bas Chatuspadasana, inspirez profondément par le nez avant de passer à cette position et sentez votre périnée se remplir et grandir vers le bas. Commencez à expirer lentement par le nez tout en baissant les hanches pour redresser la colonne vertébrale et continuez d’expirer lentement en tirant une jambe vers l'avant. Maintenez cette posture et respirez de nouveau profondément en sentant les vibrations émanant de la jambe tendue, du périnée, du torse, des bras et des paumes (à mesure que l'énergie s’enracine). Lorsque vous commencez à expirer, ramenez la jambe avant. En le faisant, vous sentirez d’abord passer les vibrations à la colonne vertébrale (Shushuma) pour rayonner ensuite dans l'ensemble du dos. Quand vous répétez la respiration et les actions physiques de nouveau de l'autre côté, restez conscient des sensations vibratoires dans toutes les actions et les structures. Quand vous deviendrez plus conscient des énergies et des vibrations, vous commencerez aussi à sentir une plus grande action vibratoire interne ainsi que les champs extérieurs d’énergie. Cette nouvelle prise de conscience et cette nouvelle sensibilité, transposez-les, au-delà des postures et de la pratique du yoga, dans la vie de tous les jours et vous finirez par le faire naturellement et sans effort. Vous serez bientôt en mesure de sentir les vibrations chez les autres et cela peut conduire à des relations et des possibilités sensuelles plus profondes avec vos partenaires, surtout s’ils pratiquent de la même façon. Prochain numéro : « Posture du gros orteil » – Angusthasana
Principes fondamentaux du Jiu-Jitsu : le timing ous allons maintenant voir le deuxième principe du JiuJitsu. Lors d'un combat, si nous vouons acquérir le contrôle d'une situation de légitime défense de la rue ou dans un combat sportif de Jiu-Jitsu où nous amenons l'adversaire au sol, il nous faut appliquer une puissance assez compacte. Il y a beaucoup d'exemples, quand nous sommes sur le chemin de la ceinture noire, pour expliquer que ce principe de base est précisément l’un des plus difficile à atteindre au plus haut niveau. La vitesse peut aider à ce principe, mais le troisième principe dont nous avons besoin, à savoir la précision, pourrait en souffrir. Une des erreurs les plus courantes lorsque l’on pratique le timing, c’est de ne pas comprendre que le timing n'existe pas tout seul, mais qu’il est en étroite relation avec ce qu’on appelle en japonais le « Kuzushi » (rompre l’équilibre de l'adversaire). La plupart des pratiquants d’art martiaux connaissent le mot Kuzushi provenant dans les arts martiaux utilisant les renversements, comme le Judo ou l'Aïkido, où « rompre » l'équilibre de l'adversaire est essentiel avant l'action réelle pour amener efficacement l'adversaire au sol. Mais le Kuzushi est aussi important au sol et tout le monde connaît son lien particulier avec le jeu au sol, car on ne peut amener un adversaire au sol si on n’a pas rompu son équilibre. Le Kuzushi est une partie importante de l’entraînement du timing surtout quand il s'agit de renverser, depuis la position couchée sur le dos (la position de garde), un adversaire plus lourd dans la position montée pour permettre une soumission. Le timing suppose également, d’être au bon endroit au bon moment. On dit souvent que le plus rapide gagnera. Cependant, plutôt
N
que le mot « vitesse » je préfère utiliser ici le terme de « flux naturel de mouvements » (Natural Flow), pour pouvoir mieux expliquer les principes du Jiu-Jitsu. Il me semble que « vitesse » donne simplement l’idée de juste se mettre à courir alors que je me comporterais plus comme s’il s’agissait d’un sprint court et précis, au bon moment. Alors maintenant, qu’est-ce qui nous pousse à agir, la pensée ou le sentiment ? On peut supposer que, comme dans la vraie vie, une combinaison des deux. On sousestime très souvent l'aspect mental dans un combat. Mais en fait, les vrais grands maîtres de Jiu-Jitsu l’ont très intensément traité. La vitesse ne peut servir qu'à faire une seule technique rapidement, mais le flux naturel des mouvements unit la pensée et le mouvement dans la mise en œuvre au bon moment. Un athlète entraîne des éléments tels que l'endurance, de souplesse, la coordination, l’identification des possibilités et des options, etc. Dans notre Jiu-Jitsu, il n'est pas nécessaire de se spécialiser dans ces éléments en particulier en dehors de notre formation Jiu-Jitsu, parce qu'ils sont entraînés de manière très naturelle en pratiquant la technique du Jiu-Jitsu. Bien sûr, vous pouvez faire des entraînements supplémentaires, mais il n’y aura là aucune garantie que ces éléments seront de fait améliorés. J'ai vu un jour le professeur Pedro Hemetério discuter avec un de ses athlètes de retour au dojo après un championnat. Celui-ci avait dû abandonner le tournoi dès le premier tour parce que son adversaire l’avait vaincu. Il s'est plaint au professeur Pedro parce qu'il avait été soumis avec une clé de bras par son adversaire. Les mois précédents, il avait concentré sa préparation sur le combat debout, parce qu'il avait entendu dire que les athlètes se spécialisaient alors plus
intensément dans les techniques de projection du Judo et il pensait que c’était ce qu’il devait faire pour pouvoir contrer un possible renversement. Le combat ne s'arrêta pas au combat debout comme il l'avait espéré et il voulait avoir l’opinion de son professeur. Mais, le professeur Pedro lui dit : « Au lieu de passer des centaines d'heures à apprendre de nouvelles techniques de projection, tu aurais dû travailler les techniques défensives, tu serais alors peut-être maintenant un champion. » Ici, peut-être, eut-il mieux valu apprendre les techniques de contre des projections, plutôt que d’apprendre juste avant un tournoi quelques nouvelles techniques de projection... c'est ça aussi un « bon timing ». Comme je l’ai déjà dit, sur le chemin de la ceinture noire de Jiu-Jitsu, on peut trouver de nombreux exemples et de nombreuses histoires, où le timing joue un rôle très important. Le timing en Jiu-Jitsu concerne aussi le fait de savoir « anticiper », afin d'être en mesure d'identifier la prochaine action de l'adversaire. Par conséquent, nous sommes tenus de « voir » comme il se déplace, afin d'éviter ou de contrer les actions possibles. Le sentiment de sérénité et d'équilibre, les années d'expérience relativisent nos expectatives quant à notre action sur l’autre. Un faux sentiment de sécurité peut, même si nous avons un bon timing, nous pousser à prendre une mauvaise décision. C'est pourquoi nous disons ici qu’un combattant de Jiu-Jitsu expérimenté fera rarement une technique de soumission au cours des 30 premières secondes de combat, mais il aura plus tendance à étudier le mouvement de l'adversaire pour trouver une position favorable, avant de commencer une action. Cette période cruciale concourt aux
Text et Photos : Sandra Nagel, & Franco Vacirca
résultats et détermine le succès ou l'échec de notre action. Dans la pratique et l’amélioration du timing, il ne faut pas trop se concentrer sur « l’anticipation » de notre succès. Celui qui considère la situation calmement et tranquillement reconnaîtra probablement plus facilement ce que pense et veut faire l'adversaire. Celui qui travaille le timing pratique également les tactiques avancées, de manière à créer
différentes options. Dans un combat réel, il faut prendre des risques limités, afin de mieux reconnaître les possibilités de l'adversaire. Dans un randori, on peut calmement prendre des risques et aborder le partenaire d'entraînement de manière plus détendue. De toute manière, un pratiquant de Jiu-Jitsu, homme ou femme, bien préparé et avec un bon niveau technique a certainement plus de chances d'obtenir un bon timing.
J'ai découvert, au cours des années, que le « drill », la répétition des techniques et des mouvements, permettait également d’améliorer le timing. Le travail de drill peut se faire de différentes manières, il ne faut donc pas simplement répéter toujours une technique, mais faire la bonne technique au moment adéquat. Vous pouvez ainsi prendre trois techniques, la clé de bras tendu, la clé américaine (clé d'épaule) et
Jiu Jitsu l’étranglement croisé, et les travailler ensemble depuis la position montée. Nous travaillons également ici ce que j’appelle le flux naturel des mouvements et nous nous entraînons à être capables de nous adapter spontanément à la situation. Très souvent, nous oublions que nous ne devons pas seulement travailler notre technique. Et c’est pour ça que j’aime vraiment beaucoup ce sujet, l’instructeur de JiuJitsu doit vraiment réfléchir quand travailler le timing, comment motiver ses élèves et les aider améliorer leur timing. Le but de ces exercices « mentaux », il est le maintien de l'attention. Avec les exercices adéquats, nous
sommes également capable de nous éloigner d'une séquence d'entraînement monotone. De nouvelles formes intéressantes d’exercices ouvrent l'esprit et développe également l'esprit martial. L'instructeur de JiuJitsu peut aussi, à l'aide d'agents visuels comme une caméra vidéo, rendre cette s é a n c e d'entraînement encore plus passionnante. Il motivera ainsi l’élève à partager et à participer aux débats. Mon expérience personnelle en ce qui concerne la séance d'entraînement du timing me montra qu'il y avait plusieurs manières d’être efficace : 1. Nous pouvons adopter un comportement tactique. Nous visualisons dans notre tête, en une fraction de seconde, la technique possible avant que l'adversaire ne fasse son mouvement. C’est donc comme si nous étions mentalement à l’avance d’une étape par rapport à notre adversaire. 2. Au lieu d'attendre que l'adversaire ne fasse son action, nous faisons le premier pas pour pouvoir anticiper l'adversaire. Cette variante est très avancée et exige une perception et une connaissance supérieures et bien sûr de l'expérience. Les meilleurs athlètes font cela si souvent qu’ils ont immédiatement en tête comment arrêter l'adversaire. 3. Le professeur Pedro Hemetério était convaincu qu'il y avait également une troisième variante (supérieure), la « préparation intuitive ». Il nous disait toujours que si on était sûr de soi, on pouvait déplacer des montagnes. Il voulait dire par là que la victoire se décidait dans notre esprit car si nous étions convaincus de nos techniques et de notre pouvoir, l’adversaire le sentait en entrant sur le tatami. Il disait toujours que le grand maître Hélio Gracie possédait exactement ce charisme et cette conviction, et que ses adversaires étaient, de ce fait, vaincus (mentalement) par lui avant le combat réel. Le professeur Pedro disait également toujours que pour amener le timing au plus haut niveau, il fallait découvrir les options et les ouvertures de l'adversaire. Il était donc fermement convaincu qu’il était nécessaire d’utiliser le randori à chaque séance d'entraînement de Jiu-Jitsu. L’entraînement du timing est ainsi donc très étroitement lié à la façon dont vous êtes prêt mentalement et émotionnellement. Cela exige au début énormément de patience
pour apprendre à évaluer les risques et anticiper les mouvements possibles de l’adversaire. Il ne faut jamais vouloir aller trop vite, ce n’est qu’après cette première phase que nous pourrons passer à la deuxième, autrement dit agir au moment correct et à l’endroit correct pour que notre action soit réussie. Celui qui aiguise mentalement son Jiu-Jitsu atteint plus tôt cette phase, indépendamment de ses attributs physiques ou sportifs, et peu importe qu’il soit homme ou femme. Le mouvement contre une attaque ou une défense deviendra une action intuitive et vous pourrez ainsi atteindre le but désiré. Si vous travaillez le timing, vous améliorerez de nombreux aspects de votre propre Jiu-Jitsu. Il s’agit de rendre notre Jiu-Jitsu plus spontanée et efficace.
Combat sans ego Le randori est l'un des exercices les plus importants sur le chemin de la ceinture noire, mais il faut se rappeler les points suivants : • Si on commence trop tôt la pratique du sparring, on obtient souvent des blessures et de la frustration pour résultat. • Initialement, le sparring entre élèves de Jiu-Jitsu es de nature sportive et ne répond pas
Jiu Jitsu nécessairement au véritable combat de rue, même si le programme de base des Gracie souligne l’importance de ces techniques. • Le sparring est comme notre analyse autocritique sur le chemin de la ceinture noire. • Le sparring sera amélioré si, après chaque séance d'entraînement, nous échangeons avec notre partenaire d'entraînement sur le combat afin de permettre un apprentissage mutuel. • Le combat entre deux élèves doit être effectué avec sérieux, car le but du sparring est d’être un véritable outil, polyvalent et efficace pour améliorer notre technique et élargir de nos connaissances. • S'il vous plaît, veillez toujours à garantir la sécurité de l'entraînement de votre partenaire. Les techniques illégales telles que les clé de cou, les coups dans la garde (laisser l’adversaire tomber sur le dos), les clés de pieds, genoux, doigts et poignets et les techniques de frappe (sans protection adéquate) sont absolument interdits, peu importe l'âge et le type de ceinture.