Burdigala Magazine #2 Partie 1 // Bordeaux

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MAGAZINE | ART | CULTURE | COMMUNICATION | BORDEAUX

FIGURES EXTRAIT ART & CULTURE DU QUOTIDIEN

NUMÉRO 2 - PRINTEMPS 2015


Il faut apprendre aux enfants le terme propre, et leur laisser trouver le terme figurĂŠ.

Joseph Joubert PensĂŠes (~1780-1824),

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ÉDITO C'est le printemps : l'heure du grand remue-ménage. Chacun finalise ses tâches annuelles et se prépare à accueillir l'été. On redéfinit son profil, on réajuste sa ligne de conduite, on réaffirme sa présence. Le printemps c'est le réveil du soi. Chez Burdigala, même combat ! Le premier numéro a plu; maintenant il ne faut pas décevoir. Il faut cerner les attentes, renforcer la ligne éditoriale et offrir un graphisme à la hauteur des espérances. La frontière est mince entre adhésion et déception. Un seul mot d'ordre : faire bonne figure. Ce numéro sera donc sous le signe de la figure ! Du portrait à la forme en passant par la ligne et le profil; une figure imposée de style et de sens. Affirmer son identité et questionner la représentation et le représenté. Être ou ne pas être : question rémanente toujours d'actualité. À présent place à la lecture, en vous souhaitant un bon voyage en terre culturelle bordelaise.

JB

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BURDIGALA MAGAZINE NUMÉRO #2 PRINTEMPS Burdigala magazine est un magazine trimestriel ouvrant chaque nouvelle saison par un numéro sur les sorties culturelles, les artistes acteurs de la ville et des dossiers rétrospectifs des derniers événements. Burdigala Magazine est LE rendez-vous bordelais incontournable de la culture et de l’art sous l’oeil de la communication. Réveillons la belle endormie !

ÉDITEUR / PUBLIEUR Box Communication RÉDACTEUR EN CHEF / DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Jonathan Bodéré DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jonathan Bodéré RÉDACTEUR MAGAZINE Jonathan Bodéré | Raïssa Fournier | Julien Esnard CONCEPTION GRAPHIQUE / MAQUETTE / ILLUSTRATION Lotfi Meherzi | Jonathan Bodéré CONTACT contact@burdigalamagazine.com SITE WEB www.burdigalamagazine.com SUIVEZ NOTRE ACTUALITÉ SUR Facebook : www.facebook.com/burdigalamagazine/ Twitter : twitter.com/burdigalamag UN PROJET SOUTENU ET FINANCÉ PAR Box Communication

Dépôt légal MARS 2015

La reproduction, partielle ou totale, des articles, textes, photographies et illustrations parus dans Burdigala Magazine est interdite sans autorisation écrite préalable du directeur de la rédaction et de la publication. Les textes, images et illustrations publiés engagent la seule responsabilité de leur auteur. Les marques citées dans certains textes le sont à titre d’information sans but publicitaire. Ce magazine ne peut être vendu au format numérique.

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FIGURE [NOM FÉMININ] du latin figura, forme [S'agissant d'un élément dont on considère l'apparence] A.− [Détermination externe d'un élément] 1. Vieilli ou littér. [À propos d'un élément matériel inanimé] Étendue déterminée, essentiellement caractérisée par le contour. 2. P. ext. [À propos d'un être ou d'une chose] Aspect extérieur d'ensemble, relativement caractérisé. B.− Élément ayant une forme spécifique souvent simplifiée et structurée selon certaines déterminations sensibles (surtout linéaires).

John Éditeur | Publieur Rédacteur Gérant Box Communication

Raissa Photographe Reportrice Community Manager

Julien Contributeur Correcteur Reporter

Lotfi Contributeur Graphiste Reporter

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ART & CULTURE DU QUOTIDIEN

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A

rt et culture du quotidien : insaisissable, multiforme, ils revêtent tous les aspects et les possibilités de l’art. Égayant nos journées. Ils sont les baromètres de notre société et l’éventail non exhaustif des possibilités de création de l’esprit humain. Du street art en passant par la gastronomie, le design et tant d’autres domaines d’application et de manifestation, ils sont autant d’objets, d’oeuvres qui allient fond et forme pour un éveil constant de nos sens et des journées toujours hautes en couleurs !

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SEEKO


INVASION FILIPPO MOZONE du 24 avril au 24 mai

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INVASION FILIPPO MOZONE SEEKO’O

SEEKO’O FILIPPO MOZONE INVASION

Accueil 4* pour un hôtel du même acabit. Le personnel vous propose son meilleur sourire même s’il semble un peu surpris que vous veniez pour l’exposition. Si chaque personne entrant est reçue comme elle se doit, l’exposition elle n’a pas eu cet égard. Les oeuvres de Filippo Mozone trouve ça et là une place sur les murs immaculés des halls de chaque étage du Seeko’o. Le Seeko’o : l’art dans tous ses étages C’est donc au Seeko’o, dans le cadre d’un partenariat avec Les Vivres de l’Art autour du thème voyage, que l’exposition Invasion prend place. Le Seeko’o, c’est cet hôtel design conçu par l’agence bordelaise King Kong sur la façade des quais aux abords du nouveau pont. Énorme Iceberg d’une blancheur virginale due à son revêtement de Corian (1000 m2 de parement). Bon, on vous aide ! On a fait les recherches pour vous. Le Corian est donc un matériau composite créé par l’entreprise DuPont en 1967 dans son usine de Buffalo dans l’état de New-York. Sa blancheur provient d’un alliage de deux tiers de matière minérale (initialement du carbonate de calcium remplacé en 1970 par du trihydrate d’aluminium : formule moléculaire brute : H3AlO3) et un dernier tiers de résine acrylique. Comme taillé à la serpe dans la neige, ce boutique-hôtel de luxe de seulement 45 chambres pour une surface de 2365m2 fait office d’ovni dans le monde de l’hôtellerie bordelaise. Livré en octobre 2007 pour la modique somme de cinq millions d’euros, il finit finaliste au Mipim Awards 2008 (prestigieuse cérémonie qui récompense les meilleurs projets immobiliers dans le monde) et se voit la même année décerner le prix de la ville de Bordeaux. Son design futuriste qui s’est inséré dans le paysage urbain de Bordeaux (non sans une certaine protestation des riverains), a marqué le tournant de modernisation de la ville et restera en cela un des premiers ouvrages architectural du renouveau de notre

F. MOZONE

INVASION

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INVASION FILIPPO MOZONE SEEKO’O

Le spectateur est tel un enfant qui a peur des monstres mais qui veut regarder sous le lit avec une lampe de poche Didier Decoin (1945 - ),

métropole. Le street art a le vent en poulpe Bordeaux : capitale européenne du street art ? Pas encore mais on y vient. Sous l’impulsion des collectifs en place depuis plusieurs années et d’expositions annuelles majeures (Exposition TR4NSFERT par exemple), la ville inscrit durablement son nom dans les métropoles vitrines de la vie artistique urbaine. En avant goût de la session 2015 qui se tiendra rue de l’Abbé de l’Épée dans l’ancien hôtel

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de police Castéja (monument historique de 3500m2 en cours de rénovation), vous pouvez retrouver les oeuvres des artistes récurrents au Laboratoire de Bordeaux jusqu’au 10 juin. L’exposition transfert qui quant à elle ouvrira officiellement ses portes le 27 juin accueillera une trentaine d’artistes prêts à en découdre avec ce mastodonte de pierre. La liste des artistes étant distribuée au compte goutte et dans l’ordre alphabétique, nous pouvons pour le moment vous confirmer la venue de ANTI et ARTOF POPOF. (NDLR : actualisé au 13 mai)

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Filippo Mozone : artiste «mixed media» Le street artiste italien Filippo Mozone, de son vrai nom Filippo Tonni, originaire de Rimini dont le nom s’est fait entendre des bordelais pour la première fois lors d’édition 2014 de TR4NSFERT s’est formé sur le tas. En autodidacte aguerri, son art évolue au fil des ans, optant à présent pour un travail «mixed média» comme il le définit lui-même. De son parcours, il y a peu à dire tant l’artiste n’a pas donné beaucoup d’interviewes. On retiendra qu’il a débuté par des graffitis dans les années

‘90 puis effectué du lettrage, de l’illustration et de la photographie. Dans les quelques lignes éparses en italien glanées ça et là : on y découvre quelques interventions dans son pays d’origine, un travail de colorisation dans l’animation Silenziosamente (silencieusement en italien) et un travail de graphiste concepteur pour le magazine Les Routes en 2011. Filippo Mozone est peu visible sur la toile, c’est donc sur les murs qu’on le retrouve.

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INVASION FILIPPO MOZONE SEEKO’O

PEUR SUR

LAVILLE

Lomo Tagus Qu’en est-il de l’exposition au Seeko’o ? Pour l’occasion, F.M. a dégainé son appareil photo de lomographie HOLGA 120S. Lomo quoi ? L’appareil Holga est un must-have au rayon des photographes-voulant-une-photonaturellement-ratée-mais-tropbelle-quand-même, au même titre que sa consœur Diana. Ça ne vous aide pas beaucoup ? Et pourtant vous connaissez, on l’a tous eu en application sur notre téléphone dans un des mille et un logiciel de montage photo avec des filtres de folie et que même c’est la meilleure application photo de tous les temps (mais qu’on remplacera dans un mois maximum) ! La lomographie c’est donc des photographies lo-fi (pour low fidelity, comprendre basse résolution) dont le nom vient d’un appareil russe de très mauvaise qualité nommé le Lomo Compact Automat (LC-A) lancé en 1983. Et pourquoi ça marche ? Parce que c’est fun, le résultat est toujours incertain et il y a un petit côté vintage non déplaisant. En résumé, vous obtenez des photos avec un vignettage

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prononcé (le bord des photos est plus sombre que le centre), une certaine tendance au flou et à la profusion de voilages indésirés. Le photographe Frédéric Lebain (né en 1966 et vivant à Asnière) l’a remis au goût du jour à l’aube des années 2000 dans son ouvrage Mes Vacances avec Holga où il immortalise ses vacances au Maroc, en Espagne et en France avec son nouvel appareil fétiche. C’est dans cet esprit-là que Mozone s’est muni de son appareil argentique pour figer sur le paier des scènes de vie tirées de ses nombreux voyages en Europe et aux USA (on y retouvera ainsi des clichés de Londres, New-York, Paris et Bordeaux). Tendres monstres On peu ainsi voir sur les murs blancs du Seeko’o (qui n’en manquent pas) une petite dizaine de tirage en grand format (près de deux mètres de haut). Les couloirs où se trouvent les oeuvres offrent la plupart du temps peu de recul pour être pleinement contemplée ont un aspect ludique et enchanteur contrastant avec l’apparente monstruosité des situations. Les photos noir et blanc sont ainsi percées de monstres ou créatures bleues pastel qui viennent envahir l’espace dans un calme apparent. On sort de cette exposition dans le même esprit que les oeuvres : frais, enchanté et plein de rêves merveilleux d’enfants en tête. Alors, allez sans crainte ni hésitation admirer l’Invasion !

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SUCCÈS MONSTRE

des êtres aimables, comme une angoisse ou un vertige que nous laissons nous bercer.

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ous sommes tous devenus accros à ces petites bêtes trop mimi ou ces gros monstres en mode dady bod ! Pas au point de détrôner tous les chatons, minets, matous qui parsèment la toile... mais quand même. Ils sont l’incarnation du burlesque de la laideur ordinaire, une ode à la différence qui nous rassemble : Shreck, Monstre&Cie, Un Monstre à Paris, Moi, Moche et Méchant ou pour les plus anciens les gremlins, les ewoks...

Il faut matérialiser l’indicible, colorer les noirceurs, rire de nos peurs. En résulte, sous la plume créatif des artistes, une ribambelle de joyeux lurons cyclopes ou tripodes, à plume ou à paillette, vert anis ou rose bonbons... Du tamagoshi en passant par les pokemons, la tradition et la culture japonaise ont envahi les plus hautes sphères de notre inconscient à coup d’onomatopée sucrée, d’apparence affreusement drôle faisant passer Casper pour un véritable fantôme effrayant. L’heure est au divertissement, plus le temps d’avoir peur. Osez réveiller le monstre qui est en vous !

Ils sont l’écho de notre tendre enfance : ces petits monstres qui nichaient sous notre lit, ceux que nous avons appris à apprivoiser pour grandir. Pour lutter contre nos peurs, notre imaginaire s’en est chargé, faisant de ces abominations

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STREET ART : BORDEAUX SOUS LES BOMBES 18

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a ville de Bordeaux bouge, les murs, les établissements et les institutions sont devenus le terrain de jeu de graffistes locaux renommés. Retrouvez les lieux qui font l’actualité du street art à la sauce bordelaise. Le laboratoire de Bordeaux 4 bis, rue Buhan 33000 Bordeaux du mardi au samedi (14h 19h). Vous y trouverez un pêle-mêle des oeuvres en format réduit pour épouser les dimensions restreintes de la toile réalisée par les artistes : Frères Coulures (Gaspar, Odeg, Rooble), Peinture Fraîche (Crewer, Kendo, Jone, Trakt), Club Mickey (Charl, Tack), 777 Army (Saïr, Repaze), Les parpaintres (Landroïd, Mioter, Disket) et tant d’autres...

Le M.U.R. Place Paul & Jean Paul Avisseau – 33300 Bordeaux Accès permanent pour des fresques temporaires Nouvelle performance de Scan-R nommée Save The Future. Vibrations Urbaines Du 16 au 25 octobre 2015 à Pessac. Dès maintenant vous pouvez vous inscrire au concours du street artiste le plus prometteur de la scène bordelaise : déposez votre candidature du 2 juin au 2 juillet. Thème :« Man vs Wild » ou comment l’homme moderne fait face à la jungle urbaine. Hangar Darwin 87 Quai des Queyries 33100 Bordeaux DARWIN se situe en bordure de Garonne et aux avantpostes du futur éco-quartier Bastide Niel. Le lieu accueille chaque année des graffeurs de passage qui griffent les murs extérieurs de leur patte artistique.

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HAPPY

BURDI’SDAY R

etrouvez dans les pages de Burdigala, les tribulations du petit Burdi : personnage haut en couleur, mascotte du magazine qui parcourt chaque jour les rues de notre belle cité à la recherche d’expériences inédites ou de lieux insolites.

Une journée ordinaire Chaque jour, il faut faire et refaire mais toujours découvrir. Burdi se lève chaque matin pour dénicher la perle rare à partager avec ses lecteurs. Les journées sont longues et intenses mais jamais sans surprise. Retrouvez dans ses doubles pages, les moments clefs de sa journée. Vous êtes comme Burdi ? Amoureux de votre ville et de sa vie artistique et culturelle ? Dans ces quelques instants de vie vous vous êtes retrouvé ? Alors venez rejoindre Burdigala Magazine, pour offrir un regard de plus et alléger l’énorme emploi du temps de Burdi. Écrivez-nous à : contact@burdigalamagazine.com

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