Carnet de navigation
Les traversées — Saint-Chamas, 20 septembre 2020 L’ÉQUIPAGE : Le Bureau des guides du GR2013 Agathe Scorpolini, Agnès Jouanaud, Alexandre Field, Antoine Devillet, Elfie Didier, Johanne Baudy, Julie de Muer, Loïc Magnant, Marielle Agboton, Marion Bottaro, Noémie Behr et leurs outils de navigation
les intervenant-es
les artistes le collectif SAFI (Stéphane Brisset & Dalila Ladjal avec Guillaume Simoni) et son Ressentiscaphe, Geoffroy Mathieu et sa Manifestation des images, Adrien Zammit et ses crayons, Christophe Modica avec Stéphane Coutable et leurs improvisations sonores, Grégoire Édouard et son objectif, Pascal Messaoudi et son micro, Guillaume Meigneux et sa caméra
(par ordre d’apparition) Jacques Lemaire et la rivière, Sylvain Rigaud et les sédiments, Philippe Chamaret et les particules, Damien Bonnet, David Oriot et le batOlab, Véronique Mure et les arbres, L’équipe d’Opera Mundi et les conversations, Les équipes de l’ADMR et de la Poudrerie et la forêt humide, Les Ami·es du vieux St-Chamas
Et vous tou·tes qui marchez !
Nous sommes partis il y a plusieurs mois déjà. En bateau, explorer le trou dans la carte, l’étang que nous pensions connaître. Nous nous sommes abreuvés de toutes les histoires que l’on pouvait attraper. Nous avons gravi les masses d’eau stratifiées, suivi un soir le chemin des algues et un autre soir celui des zostères, fait halte au pied des usines, partagé le repas d’un pêcheur, dormi avec les moules et écouté le son des torchères et du vent au petit matin. Correspondance de l’équipage de l’Expédition Pamparigouste, 2020
Carte Michelin, 2015
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Plusieurs amis sont venus m’éveiller ce matin, ils ont assisté à mon lever. Après avoir pris du café ensemble ils m’ont conduit au port où nous nous sommes assis dans la même barque. Ils ont saisi chacun une rame et m’ont laissé la direction du gouvernail. Sans prendre de patente, nous sommes partis comme des jeunes gens, des écervelés, pour faire non pas le tour du monde mais le tour de l’étang. Nous avons pris terre dans tous les ports que nous avons rencontrés et nous avons visité le pays. Lettre à Zoé sur la Provence, Étienne Garcin, 1841
Mission de collecte
Les traversées sont aussi des moments de collecte pour représenter l’état des rives de l’étang. Rapportez de quoi raconter l’étang, que ce soit un objet, une histoire, une création improvisée, des ressentis. Nous recueillerons vos collectes à la fin de la marche. Attention au ramassage : jamais plus que nécessaire, et toujours dans le respect des milieux qu’on traverse.
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Lorsqu’une plaque sur laquelle on a déposé du sable ou un liquide est soumise à une vibration ou à un son, le sable ou le liquide s’arrangent en d’extraordinaires figures géométriques. Ces figures sont segmentées en cellules symétriques d’autant plus fines et complexes que la fréquence vibratoire est élevée. Des gouttes d’eau isolées pulsent et s’organisent en polyèdres. Par ce procédé, le son est transcrit en formes. La voix humaine produit de merveilleuses figures et l’on peut suivre les formes d’une musique. Beaucoup de ces figures acoustiques sont analogues à des formes que l’on trouve dans les végétaux et les animaux, et aussi dans les planètes et les crop-circles. Se pourrait-il que l’univers et la nature aient été créés par des sons, comme le rapportent les mythes de nombreuses traditions ?
Suite d’ondes stationnaires dans un film d’eau, pour des fréquences croissantes de 10 à 160 Hz. © A. Lauterwasser, Images sonores d’eau
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C’EST QUOI LA FORME DE CE QUE TU ENTENDS ?
TENDRE OREILLE
Les écologues qui ont étudié le paysage sonore et effectué des enregistrements sur le littoral de divers continents et des dizaines de plages autour du monde ont fréquemment attiré l’attention sur les subtilités de sons que nous avions laissé échapper un peu vite et que les chercheurs dans ce domaine commencent seulement à comprendre. Chaque plage possède ses sons aquatiques spécifiques du fait de sa pente, de la profondeur de l’eau près du bord et plus au large, des courants, des matériaux qui la composent, des tendances météorologiques, de la salinité et de la température de l’eau, du climat, de la saison, de l’environnement terrestre immédiat, des particularités géologiques et de toute une gamme d’autres facteurs dynamiques. La profondeur des eaux côtières varie d’un secteur à l’autre de la plage et, en conséquence se brisent plus ou moins près du rivage. Je suis toujours frappé par la grande différence, sur l’ensemble de leur registre dynamique, entre les paysages sonores marins du rivage de Coney Island, à Brooklyn, des plages de Dar es-Salaam, en Tanzanie, sur l’océan Indien, ou de celles de Praia, aux Açores, de la côte d’East Anglia au royaume-Uni, des rivages sablonneux de Martha’s Vineyard ou encore d’Ipanema, à Rio de Janeiro. Le grand Orchestre des animaux, célébrer la symphonie de la nature, Bernie Krause, éditions Champs sciences 2018
C’est le grand système de Craponne. Avant ça, la Crau était réputée stérile. L’eau filait entre les pierres. C’est l’arrivée de cette eau qui fait que les melons ont bouché les trous, et on a fini par recréer de l’humus. On est passé du désert à l’oasis. On voit des prairies de fauche en pleine ville et c’est possible car la rente du foin est plus importante que la rente immobilière. Des champs plats, en léger dénivelé, bordés par un canal, tous les jours irrigué par une inondation. La terre est gorgée du limon gris de Durance. Il faut aplanir le terrain, le mettre en léger dénivelé, avoir un canal, l’entourer de haies coupe-vent (car le vent assèche l’eau), et les rendements sont tels qu’il y a jusqu’à 3 fauches par an. Diverses espèces floristiques – graminées, légumineuses… C’est la seule culture d’alimentation animalière détentrice d’une AOC et AOP. Le marché du foin de Crau est mondial, les canaux bien entretenus et toujours en eau. Extrait d’un récit de balade de l’artiste marcheur Nicolas Mémain
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SOLIDARITÉ BASSIN VERSANT Touloubre La particularité des étiages* de la Touloubre : un fonctionnement « hydrologique inversé » à l’aval de La Barben. Les étiages constituent une problématique importante, parfois oubliée sur la Touloubre du fait de la particularité de son régime hydraulique. En effet, si l’étiage est estival sur la partie amont, il est hivernal sur la Touloubre aval ; les canaux d’irrigation au chômage en hiver n’alimentant plus la rivière ni les nappes. On parle alors « d’étiage inversé ». Les faibles débits de la Touloubre amont avec des assecs réguliers, influencent fortement la vie piscicole. Extrait de la Fiche Touloubre réalisée par le Syndicat d’Aménagement de la Touloubre * étiage : le plus bas niveau des eaux
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Extrait de Gary Snyder, Le sens des lieux, éthique, esthétique et bassins versants, éditions Wild Project 2019
Les problèmes d’eutrophisation touchent l’ensemble du bassin versant. De fortes concentrations en nitrates et en orthophosphates sont mesurées sur l’ensemble des cours d’eau du bassin versant et sur certaines sources. D’origines domestiques et agricoles, ces éléments nutritifs constituent un véritable engrais pour les plantes aquatiques qui prolifèrent de manière excessive en consommant beaucoup d’oxygène. C’est ce que l’on appelle l’eutrophisation, phénomène qui présente des conséquences importantes sur le milieu (baisse de la diversité animale et végétale) et peut perturber certains usages. Il est donc essewntiel de réduire fortement les apports d’azote et de phosphore dans les milieux aquatiques en intervenant à différents niveaux : réduction de la pollution à la source (utilisation de la lessive sans phosphate, fertilisation raisonnée des zones agricoles ...), mise en place de traitement spécifique sur les stations d’épuration, contrôle des systèmes d’assainissement autonome…
C’EST QUI LES RIVIÈRES QUE TU AIMES ?
Un bassin-versant est quelque chose de merveilleux à prendre en compte : ce processus (pluie, cours d’eau, évaporation des océans) fait que chaque molécule d’eau sur terre fait le grand voyage tous les deux millions d’années. La surface est sculptée en bassins-versants – une sorte de ramification familiale, une charte relationnelle et une définition des lieux. Le bassin-versant est la première et la dernière nation dont les limites, bien qu’elles se déplacent subtilement, sont indiscutables. Les races d’oiseaux, les sous-espèces d’arbres et les types de chapeaux ou les habits de pluie se répartissent souvent par bassins-versants. Du plus petit des ruisseaux situés au sommet de l’arête jusqu’au tronc principal d’une rivière approchant les plaines, la rivière ne constitue qu’un seul lieu et qu’une seule terre.
Extrait de la « Fiche qualité de l’eau » réalisée par le Syndicat d’Aménagement de la Touloubre
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La Durance comme affluent artificiel de la Touloubre ?
La Durance, une alliée S’allier à la rivière c’est ne plus la regarder comme une ennemie, ni même comme une ressource ou une richesse. S’allier à la rivière c’est être attentif à ses comportements dans sa gangue d’aménagements, c’est avancer en lui laissant une place afin qu’elle soit avant tout une rivière libre. Il ne peut y avoir de rivière vivante sans cette liberté. SOS Durance Vivante s’est créé pour participer à redonner un avenir à cette rivière, à la comprendre et la faire comprendre, à participer au rassemblement de compétences pour des actions et une gestion inventives et collectives. Nous avons le devoir de laisser au vivant la plus large marge d’adaptation dans le respect d’une grande diversité. La renaturation de la Durance permettra à la fois de laisser libre cours à l’eau tout en luttant contre les crues et les inondations, d’auto épurer ces eaux et de favoriser le retour de la biodiversité. La renaturation améliorera la vie des habitants de la Provence. En menant des actions qui s’éloignent des injonctions imposées par de prétendues réalités, SOS Durance Vivante veut favoriser l’émergence d’une approche écologique et inventive de la Durance. S’il y a urgence face à la situation, il est cependant important de considérer le temps long nécessaire à la connaissance partagée, à la démocratie et la vision du long terme. SOS Durance Vivante s’engage pour que soit reconnue une identité à la rivière. L’association envisage la création d’un Parlement pour la Durance. Extraits du site web de l’association SOS Durance
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Poème d’entrée de ville Écris ton poème
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RACONTER LES TRACES ANTIQUES Il raconte le Pont Flavien comme si en l’an 12 avant Jésus-Christ il en avait été l’architecte. Extrait d’un article de La Provence à propos de Jacques Lemaire
De ces vacances romaines, Smithson mettra quelques années à se remettre, et n’y parviendra d’ailleurs qu’en plongeant plus profond encore sous la mémoire urbaine, dans ce sol géologique et préhistorique dont la ville parvient à nous faire oublier l’existence. Extrait de L’Art de la mémoire, le territoire et l’architecture, Sébastien Marot, éditions de la Villette, 2010
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La table de Peutinger, carte romaine. ARLETO - ARLES MASSILIA GRECORUM - MARSEILLE cité grecque FOSSAS MARIANAS - FOS SUR MER canal réalisé par Marius
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Projets pour paturages Il y avait sur le nord du site un éleveur de moutons. Quand il est parti, avec les années, le milieu a pu se régénérer, mais il s’est aussi fermé ce qui n’est pas bon pour les rapaces qui chassent dans les pâturages. Nous avons donc passé un appel d’offres pour trouver un nouvel exploitant. Il s’est installé au printemps avec une vingtaine de bêtes. Une dizaine de vaches aubrac devraient passer l’hiver ici. Extrait d’article « Au bord de l’étang | À Saint-Chamas, la Petite Camargue, ses oiseaux rares et ses chasseurs », Marsactu, 2016
La marina, l’usine et la vache : 3 projets pour la Petite Camargue
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CONSTRUCTIONS INTERFACIQUES Interface: Limite commune à deux systèmes, permettant des échanges entre ceux-ci.
Arundo donax, est une de nos plus grandes graminées (Poaceae) méditerranéennes. Elle se plaît sur les bords de fossés et de cours d’eau. Elle a la particularité de stabiliser les sols avec ses racines rhizomatiques. C’est une herbe géante qui construit du sol un peu plus stable. Elle supporte très mal la présence du sel.
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Si je pense à la canne de Provence, tout le monde n’a plus qu’une seule envie, c’est de s’en débarrasser, la couper, la brûler. Alors qu’elle a fait vivre tout le pays pendant je ne sais pas combien d’années. C’est quoi cette espèce qui est devenue un problème alors qu’elle était considérée comme une ressource ? Tu trouves dans plein d’écomusées des paniers en canne, pour ramasser les cerises ou les figues. Ça pourrait aussi faire des emballages très écologiques. Ce n’est pas possible que cette plante ne devienne qu’un problème alors que c’est aussi une vraie ressource. Extrait d’entretien avec Dalila Ladjal (collectif SAFI)
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SENTIR LA PRÉSENCE DU SEL
Arundo donax, Antoine Boudin, 2013, cabane en canne de Provence, coton. Micro-architecture inspirée d’une test (coquille) d’oursin.
ECOTONES : lieu de passage d’un habitat à un autre. Zone interfacique où se mélangent des communautés issues de milieu de vies différents. AGACHON : Le terme agachon est
la francisation régionale du nom provençal agachoun (agachon en graphie occitane normalisée), « poste de chasse à l’affût ». Agachoun est le diminutif de agacho (agacha en occitan), « lieu d’où l’on guette ou épie », « lieu d’observation », lui-même issu de agachar, « guetter », « épier ». Par métonymie, agachon en est venu à désigner la cabane de branchages ou de matériaux de fortune utilisée comme poste de chasse.
Lavande des Mers ou Saladelle
SANSOUIRES : Les sansouïres apparaissent dans les zones de delta, sous l’influence de la nappe d’eau salée. La sansouïre est un milieu limoneux stérile couvert d’efflorescence saline, inondable, recouvert de salicornes, de soudes et de saladelles… La faune est constituée d’oiseaux nicheurs peu nombreux : gravelots à collier interrompu, alouettes des champs, œdicnèmes criards... En hiver, la mise en eau favorise l’apparition des canards et des échassiers.
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EXOTISME D’APPRIVOISEMENT Dans les laisses de mer ou d’étang, on trouve surtout des ulves et des filaments rougeâtres, des gracilaires. Il y a un manque de substrats pour fixation longue dans les fonds de l’étang, c’est pourquoi on voit surtout des algues à croissance rapide.
Le cascail, ou Ficopomatus enigmaticus, est un ver grégaire qui s’enferme dans des petits tubes calcaires d’une dizaine de centimètre fermés par un opercule. Les constructions groupées de tube forme des pseudos récifs en calcaire qui servent d’habitats ou de refuges pour la faune benthique. Les cascails filtrent aussi les particules en suspension.
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Architecture du cascail, ver constructeur. Photo : Marielle Agboton
Mr Piragolo
Une histoire de navigation furtive qui relie Jean-Pierre, un bateau polynésien, les ingénieurs de Dassault, un aviron, des loups et quelques mouettes.
Dessin : Stéphane Brisset (collectif SAFI)
Là ce qui est joli dans ta main, c’est de voir que tu as à la fois Mytilus galloprovincialis, la moule de Méditerranée, et aussi en grande quantité cette petite moule qui est une moule envahissante, musculista senhousia. Cette petite moule est arrivée avec la culture des coquillages par des naissains et notamment avec les palourdes qu’on trouve dans l’étang, cultivées au Japon et puis amenées dans des sacs sous formes de naissains* dans des eaux remplies de larves de cette petite moule. Jean-François Mauffray à Dalila Ladjal durant l’expédition Pamparigouste. *on appelle naissain les juvéniles de différents mollusques
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1 — une plateforme d’observation sensible, pour inviter à être poreux·ses à notre environnement, un endroit où l’on reprend la capacité de mesurer, écouter le monde, ressentir, avec nos sens. Nos corps comme instruments de mesure, qui complète le travail scientifique, avec notre écosystème. Poser un espace d’intuition. Les sens connus (les pavillons doigts, langue, œil…) + le sens inconnu (le viscéral ? pavillon cercle, mystérieux). 2 — Un récif, point d’ancrage sous-marin pour un travail sur les moules et les cascails. Qu’est-ce que racontent les moules et les coques ? À quoi ça sert d’avoir des récifs dans l’étang de Berre ? Qui s’accroche ? Compte-rendu de la première étape de construction du Ressentiscaphe par le collectif SAFI. Photo : Grégoire Édouard
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ET LÀ, QU’EST-CE QUE TU RESSENS ?
LE RESSENTISCAPHE EST
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EAUX DE LAVAGE LAVAGE DES EAUX Les effluents de la Commune de Saint-Chamas rejoignent la station d’épuration intercommunale de Miramas / St Chamas, sous maîtrise d’ouvrage du SAN Ouest Provence. Il s’agit d’une filière à boues activées avec traitement de l’azote et du phosphore. Cette station a été dimensionnée pour 35.000 EH. Après traitement, les effluents sont rejetés via un émissaire au bout de la digue EDF, dans l’étang de Berre. Commune Saint-Chamas – Zonage d’assainissement, Agglopole Provence
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Lavoir des Contagieux, ouvrage du XVIIe siècle en pierre de taille, alimenté par une source abondante
La remise aux normes des stations d’épuration a été un temps important des luttes écologiques pour la restauration de l’étang.
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L’ÉTANG RESPIRE
Photo du BatObab et compte-rendu de réunion du projet collectif L’Étang de s’y Mettre
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La barque de Franck est simple, aucune machine n’est embarquée à bord, tout est fait à bout de bras. Ceux de Franck sont musclés. Mais il avance quand même au moteur : « Avant, les pêcheurs allaient à la rame. » Il se penche à la proue et remonte un premier verveux, qui semble très lourd. La prise est sûrement miraculeuse. Elle se déverse dans le fond de la barque en une masse gluante et transparente : « Des méduses. Parfois, tu soulèves 3 kg d’anguilles contre 80 de méduses. Avant, des anguilles, il y en avait pour tout le monde. Maintenant, tu as surtout des méduses. Ça permet de faire le tri entre les pêcheurs passionnés et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui ont la passion des anguilles persistent, ceux qui ne l’ont pas abandonnent. Parce que soulever 80 kg de méduses, à chaque nasse, c’est difficile. » Mnemiopsis leidyi, ou méduse américaine, est une espèce invasive venue du golfe du Mexique et de la côte est de l’Amérique, arrivée dans l’étang par les cargos, qui, avant d’accoster au port minéralier, libèrent leurs eaux de ballast. Les filets remontent non seulement des méduses, mais aussi leur prédateur, le béroé ovale, qui leur ressemble comme une méduse ressemble à une autre méduse. À eux deux, ils impactent tout l’écosystème, bouffant œufs et larves de poissons. Capables même de coloniser les endroits les plus pollués.
L’ÉTANG S’ALLUME…
« Parfois, tu soulèves 3 kg d’anguilles contre 80 de méduses. »
Extrait de l’article de Sigolène Vinson, « L’année des méduses, c’est tous les ans », Charlie hebdo, 31 juillet 2019
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Graphiques transmis par Sylvain Rigaud, chercheur à l’Université de Nimes
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COOPÉRATIONS HUMAINS ET PLUS Les animaux et les plantes, du fait de leur métabolisme, peuvent en effet être de bons informateurs sur l’état de nos environnements et même des sentinelles capables d’annoncer des catastrophes avant qu’elles ne se produisent. Ainsi, à Minamata, c’est chez les chats du port, grands consommateurs de poissons, que les symptômes causés par le méthylmercure se sont d’abord manifestés (permettant ensuite au docteur Hajime Hosokawa d’établir un lien de causalité avec les pathologies des riverains de la baie, bien que ses résultats fussent gardés secrets par l’entreprise qui l’employait, cf. Jobin 2006). Lorsque Rachel Carson publie Printemps silencieux en 1962, souvent présenté comme l’ouvrage fondateur de l’écologie politique aux États-Unis, elle s’est appuyée sur les observations de plusieurs chercheurs, notamment des ornithologues qui, dès les années 1950, avaient constaté une raréfaction des oiseaux communs des villes, des campus et des forêts, et cherché à en connaître la cause. Jusque-là, les recherches avaient surtout porté sur les effets aigus, c’est-à-dire l’impact immédiat des pesticides organochlorés utilisés à haute dose. Carson pointait plutôt du doigt les effets cumulatifs délétères de ces substances à faibles doses. « Toucher la pollution industrielle du doigt grâce aux lichens », Christelle Gramaglia et Enzo Dauphin, Revue Techniques et Cultures, 2019
Pirateries radiophoniques 1925 : WUMS3, première radio pirate connue, émet depuis la mer. 1964 : premiers programmes officiels de Radio Caroline. Prolifération des radios pirates au large des côtes de l’Angleterre. 1982 : la loi no 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle supprime en France le monopole d’État et autorise les radios libres. 20 Septembre 2020 : Radio Planète St-Chamas émet quelques heures à bord du BatOlab.
PROPOSITION DE DISCUSSION RADIOPHONIQUE : QUELLES SONT LES DONNÉES QUI TE MANQUENT DANS TON QUOTIDIEN ? COMMENT TU IMAGINERAIS UN PROTOCOLE POUR COLLECTER CES DONNÉES ?
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PARLEMENT DES ARBRES Post Instagram, Bureau des guides du GR2013
Acrostiches arborescents Inspirez à pleins poumons, puis sur le principe de l’acrostiche, laissez votre cœur vous dicter un petit poème, que vous écrirez dans le dessin de la feuille, à partir des lettres d’un mot qui aura particulièrement marqué cette journée dans votre mémoire… Ensuite, prenez la peine de reporter votre écrit sur la feuille volante jointe, afin de le partager à l’arrivée, pour que vos mots viennent se tisser à ceux des autres et former autour de nous, un feuillage vivant empreint de sentiments… Exemple d’acrostiche : ARBRE A h, comme je t’aime ! Ramage murmurant, Bienveillant, Rangé le long du chemin, Et tellement présent !
Tous les mots sont bienvenus, même les plus simples : arbre, balade, batolab, chemin, étang, feuilles, forêt, harmonie, nature, poudrerie… Un prénom peut aussi faire l’affaire ! Jeu d’écriture proposée par l’association ADMR
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« L’arbre fait voir son temps. »: un arbre c’est du temps rendu visible.
Mais d’où viennent les plantes, Francis Hallé et Roland Keller, Actes Sud 2019 Plaidoyer pour l’arbre, Francis Hallé, Actes Sud 2005
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Article paru dans Libération, 24 août 2020
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VA TE FAIRE VOIR À PAMPARIGOUSTE Pamparigouste (en occitan Pampaligosta, Pampaligòssa), est un pays imaginaire, lointain ou inconnu dans la culture populaire occitane. On en parle notamment aux enfants en le décrivant comme un pays imaginaire. Il connaît des adaptations et des développements divers selon les régions d’Occitanie. Frédéric Mistral le cite dans Miréio, Alphonse Daudet dans Les Lettres de mon moulin (Pampérigouste). Par exemple, on le décrit comme une île et un royaume imaginaire, au large de l’étang de Berre, peuplé de fées et inaccessible aux hommes. Cette île occupe une place majeure dans l’imaginaire provençal. La légende raconte que ce royaume a été créé de toutes pièces par des fées exilées qui lui donnèrent d’immenses richesses et une grande fertilité. Afin que personne ne voie ce royaume, les fées l’entourèrent d’une barrière invisible, qu’aucun homme ne pouvait traverser. Pamparigouste est aussi une expression utilisée dans plusieurs régions d’Occitanie, notamment en Provence et en Languedoc, pour désigner n’importe quel lieu très lointain et/ou inaccessible ou bien pour envoyer promener les importuns : Il est parti à Pamparigouste. Je vais t’envoyer à Pamparigouste. Wikipedia
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PAMPARIGOUSTE, est une expédition métropolitaine soutenue par le FNADT, la Région Sud, le projet européen Nature 4 City Life, le Département des Bouches-du-Rhône, Les Parallèles du Sud de Manifesta 13, la Fondation de France, les communes de Martigues, Miramas, Saint-Chamas, Istres, Vitrolles et Berre-l’Étang. En coproduction avec le gmem-CNCM-marseille, Centre National de Création Musicale de Marseille | ENSA•M. En partenariat avec Opéra Mundi, la Fondation TARA Océans, le GIPREB, L’institut écocitoyen de Fos, le LPED (Aix Marseille Université), le Parc de l’ancienne poudrerie de St Chamas (SIANPOU), Yes we camp, les bases nautiques et clubs de voile ainsi que les associations riveraines de l’étang (ESSV, le BatOlab, la LPO, l’ADMR, l’Étang Maintenant, Nosta Mar…).
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PROGRAMME DE LA JOURNÉE 20 SEPTEMBRE 2020 9 h
Accueil à la gare de St-Chamas 9 h 20
Rassemblement de l’équipage 13 h
Pique-nique et conversations entre membres d’équipage
14 h 30
Reconnaissance du Parc de la Poudrerie
16 h
Assemblée finale 18 h
Fermeture du parc
PROCHAINES TRAVERSÉES Dimanche 27 septembre 2020
Traversée no2 — Vitrolles
Une marche de la gare de l’aéroport à la plage de l’Agneau pour entendre parler la cuesta, les oiseaux et les avions.
Dimanche 11 octobre 2020
Traversée no3 — Berre-l’Étang
Une marche des Salins à la plage de Champigny pour entendre parler le sel, les pipelines, les cabanes et l’eau d’un fleuve.
Dimanche 18 octobre 2020
Traversée no3 — Martigues
Une marche de la gare de Lavera à la base nautique de Tholon pour entendre parler les pêcheurs, les radeaux, les coquillages et les pétroliers.