1001 Nuits #12
samedi 2 juin Nos voisins américains Place du 24 Avril 1915 13480 Cabriès
19h Départ de la marche
Coucher du soleil
21h12
Pléiades
1001 nuits Qu’est ce que le projet 1001 nuits ? 1001 NUITS c’est une collecte de récits et une série de rendez-vous artistiques pour passer ensemble du jour à la nuit. Le principe est d’inviter habitants de proximité et voisins métropolitains à découvrir ensemble un endroit du territoire de manière originale, au travers de rencontres et d’histoires qui entrent en résonnance avec les paysages.
Quand ? Du 17 février au 2 septembre 2018.
Où ? Dans des lieux insolites autour du sentier GR2013.
Qui ? 1001 NUITS est un projet proposé par le Bureau des guides du GR2013, coproduit par MP2018, avec le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, en partenariat avec Bouches-du-Rhône Tourisme et le Comité Départemental de Randonnée Pédestre des Bouches-du-Rhône.
Illustrations © Laurent Eisler Graphisme © Lindsay & Bourgeix
P L É i A D E S . Groupe de sept étoiles qui constitue un petit amas très groupé dans la constellation du Taureau et bien visible les nuits d’hiver. Par glissement, groupe de sept poètes français du 16ème siècles. Dérivé : une pléïade, une grande quantité.
« Bon Dieu, ma sœur, dit alors Dinarzade, je suis bien fâchée que vous n’en puissiez pas dire davantage. » « Ma sœur, répondit la sultane, vous deviez me réveiller de meilleure heure ; c’est votre faute. » « Je la réparerai, s’il plaît à Dieu, la nuit prochaine, répliqua Dinarzade ; car je ne doute pas que le sultan n’ait autant d’envie que moi de savoir la fin de cette histoire ; et j’espère qu’il aura la bonté de vous laisser vivre encore jusqu’à demain. » Vingt-troisième nuit, les Mille et une nuits
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Cabriès : territoire Il faut marier ville et campagne ; de cette heureuse union naitront une nouvelle espérance, une nouvelle vie, une nouvelle civilisation. (Ebenezer Howard, 1898) « Marcher - Connaître » explore une zone périurbaine de l’aire métropolitaine d’AixMarseille. Située dans un triangle entre Aix-en-Provence, Marseille et Marignane, la commune de Cabriès (3 655 hectares) correspond aux caractéristiques du périurbain : discontinuité du bâti par rapport aux agglomérations urbaines, faible densité de population (216 habitants par km2), très nombreuses migrations alternantes domiciletravail (78% des actifs travaillent en dehors de la commune). espace priontairement résidentiel de type pavillonnaire (92% de logements sous forme de maisons individuelles). des logements occupés à 78% par leurs propriétaires. une dynamique démographique forte (2109 habitants en 1968. 7890 en 1999), de vastes espaces encore occupés par les exploitations agricoles. La commune a deux noyaux historiques. deux sites bien distincts à 3 km l’un de l’autre : le village pittoresque de Cabriès est perché sur un piton rocheux et dominé par son château médiéval ; le hameau de Calas situé dans la plaine a été fondé au 18e siècle à proximité des sites les plus anciens de la commune (voie et station routière romaines). Autour des deux noyaux historiques l’étalement urbain adopte des formes différentes : habitats dispersés autour du village perché s’appuyant sur un parcellaire agricole existant, habitat sous forme de lotissements plus denses au nord de Calas. Au bord de la commune, au sud (et en partie sur la commune des Pennes-Mirabeau) se trouve la zone commerciale de Plan-de-Campagne, une des plus grandes en France. L’installation de cette zone commerciale au bord du réseau autoroutier rappelle la logique de la station romaine de Calcaria-Calas. Logique du réseau, logique du territoire, la commune semble avoir une longue histoire de répartition spatiale entre les fonctions d’échange et de protection. L’articulation des différents sites. commerciaux. résidentiels, de loisirs. d’équipements éducatifs et sportifs, de terrains agricoles, d’infrastructures routières et noyaux villageois, d’espaces naturels, apparemment juxtaposés, reste toutefois, ici comme ailleurs, à décrire. Les représentations systématiques de ces espaces contemporains sont encore rares . Nous faisons ici l’hypothèse qu’une démarche qui croise approches artistiques et architecturales à différentes échelles spatiales est propice à la description, au décodage, à tout le moins à une compréhension en profondeur de ces espaces urbains « hors la ville ».
rené Borruey, suzanne hetzel, hendrik sturm, jean schneider Marcher : connaître un espace périurbain
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REALTOR VILLE MILITAIRE Il y a quelques mois ce n’était qu’un vaste plateau cabossé, désert, balayé par l’air vif. Nos amis américains sont venus. Aujourd’hui cent mille soldat U.S.A. peuvent être accueillis là, logés, nourris, éclairés, chauffés et distraits par toutes sortes de spectacles et de jeux. Le camp de passage et de repos du Réaltor est sorti de terre en un temps record. Le sol a été écrasé, aplani sous de lourds tracteurs. De hauts pylônes conduisent à travers l’immense paysage provençal la force et l’éclairage électrique. Des canalisations à fleur de terre amènent l’eau. Des logements de toutes sortes, tentes militaires, logis construits en briquettes de béton, messes pour officiers, salles de ventes, salles d’écriture, de lecture, avec postes de radio et tables de jeux, salles d’informations où parviennent les nouvelles de la guerre du Pacifique, bars, cantines, restaurant, cinéma, maisonnette du chapelain, officines de la Croix-Rouge, rien n’a été oublié. Le camp de Réaltor est spécialement destiné aux combattants qui rentrent du front d’Allemagne et qui doivent, après avoir trouvé là un repos souhaité, rejoindre le front du Pacifique. Leur séjour ici est à peu près de huit jours, après quoi good bye la flânerie, good bye le cinéma, good bye le théâtre et en route pour les deux Océans. La grande surprise de la visite c’est précisément le Théâtre. Imaginez, en plein plateau, une très vaste excavation naturelle, où le rocher étage déjà quelques gradins gigantesques. Les troupes du génie ont aménagé là, toujours sous le signe bien U.S.A. de la rapidité, un théâtre en plein air de 10 000 places. Quand nous y parvenons, une assemblée dense et bien rangée occupe déjà les bancs. De grands troupeaux humains dévalent les pentes pour s’y ajouter encore. Les M.P. assurent le service. Et voici à l’écran deux films : l’un, imagé de graphiques colorés et très expressifs explique pourquoi il faut traverser l’Océan et aller abattre le Japon, et comment tout ce transfert doit se passer. Cela s’appelle « Deux à terre, il en reste encore un ». Il s’agit bien entendu des dictateurs. L’autre film est un vrai film, avec les acteurs les plus célèbres d’Hollywood. Et ce spectacle militaire sous les étoiles est la plus surprenante chose qu’on puisse voir. Tout le spectacle n’est d’ailleurs pas là. Ailleurs on joue au basket-ball, au tennis. Ailleurs on chante, on danse. A travers quelques feux de camps, nous atteignons une sorte de music-hall qui met à tout ce déroulement de notre visite une signature vraiment américaine : sur le plateau un piano, un micro, le pavillon d’un haut-parleur, et un noir qui danse les claquettes, et un autre qui chante. Et ailleurs, sur un écran, en image finale, cette devise inscrite sur les plis en couleurs de la bannière étoilée « La liberté à travers le monde entier. »
François PRIEUR Le Provençal, 30 mai 1945
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1750 G.I. CONDAMNÉS TÉMOIGNENT DE LA SÉVÉRITÉ DES LOIS AMÉRICAINES
La réhabilitation par un rude entraînement en plein air, quelle que soit la faute commise est le but poursuivi par nos alliés. L’armée américaine a créé en France deux camps disciplinaires pour les condamnés militaires et il y en aura bientôt un troisième. La presse a été invitée à visiter celui qui fonctionne depuis sept semaines, sur les anciens terrains d’aviation dits de Lenfant, dans la banlieue aixoise, et que commande le colonel Gérald Gowell. L’endroit convient bien et l’objet, un vaste terrain nu découvert, sans une ombre sous le brûlant soleil, rend sévère le travail imposé et facile la surveillance nécessaire. Le camp est fermé d’une haute et double rangée de fil de fer barbelé, les issues gardées par des hommes armés, entouré de pistes de ronde pour les autos et de miradors pour le guet. Sur le terrain on voit seulement quelques bâtiments bas, pour les services et un spacieux rectangle formé de barbelé, divisé en dix compartiments de même clôture pouvant contenir chacun 300 hommes. Le camp compte actuellement 1700 condamnés (à des peines variant de mois à années, plus cinquante condamnations à mort) pour désertion devant l’ennemi, meurtre, viol, marché noir, vol, etc... Ils comprennent des soldats et quelques officiers (24 actuellement attendent en prévention la décision du Conseil). Le colonel Gowell, qui accompagnera notre visite, nous montre d’abord le lieu sur un minutieux plan en relief où, du bout de son stick, il désigne chaque chose et trace l’Itinéraire que nous suivrons. Il nous donne toutes explications souhaitables et répond à nos questions. Un camp disciplinaire, tel que le conçoivent les Américains, est avant tout un camp d’entrainement. En aucune manière une prison. Le but est la réhabilitation quelle que soit la faute commise. Reprendre en mains ces égarés et les rendre à l’armée honnêtes et disciplinés. Le travail du camp est assez dur pour que le condamné désire fortement ne plus y revenir. Aucun cachot. Tout est en plein air. On a bien prévu une prison, mais il est très rare que le local soit utilisé. François Prieur Le Provençal, 29 juin
LES NURSES AMERICIAINES A L’HEURE DU BAIN 1700 femmes en uniforme. Toutes volontaires pour servir au-delà des mers. Elles ont quitté depuis longtemps déjà, fermes du Sud et du Middlewest, les grattes-ciel des grandes villes, l’élévator, l’université, le salon de beauté et la lime à ongle, la famille. Elles ont quitté Manhattan, les bords du Mississippi, la vallée du Tennesee, les rives des grands lacs, la côte californienne, le coca cola, le quart d’heure de Ben Crosby ou de Frank Sinatra, les movies, les repas express du drugstore, toutes les chères habitudes de la vie américaine. Sous les ombrages des Aygalades, à Marseille, elles font escale et goûtent le repos avant d’aller vivre la vie du combattant sur l’immense océan Pacifique, si mal nommé. Aux Aygalades, sur les terrains du 235e hôpital général que dirige Le colonel Goyett, on a installé pour elles des loges, un club, un agreste théâtre organisé par l’U.S.O., des jeux — tirs à l’arc, bowling — des magasins de distribution : journaux illustrés, rafraichissements. Et aussi un concert d’amateurs militaires en permanence autour de la piscine où nous trouvons beaucoup de ces jeunes femmes en uniforme dans le simple uniforme de bain. Éparses sur le mur circulaire, elles rient franchement aux couplets de quelques artistes bénévoles ou écoutent le baryton murmurant qui chante — en anglais bien-sûr — une romance napolitaine « Torna Surriento ». 1 700 jeunes femmes au repos qu’attend, dans les mers du Japon, une rude besogne qu’elles feront bien, en robustes et courageuses filles qu’elles sont. F. P, Le Provençal, 11 juillet 1945
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Cabine de projectionniste
Noxema, pomade amĂŠricaine contre les coups de soleil
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Recette de Elise et son frère Roger Bourelly. Leurs parents qui tiennent le bar de Calas pendant la présence des américains commencèrent le métier de restaurateurs sur la demande des chasseurs marseillais qui se rendaient dans la commune le dimanche. Leur auberge familiale existe toujours sous le nom de L’Auberge Bourelly.
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Une partie des évacués des quartiers du Vieux-Port - détruits en 1943 - a trouvé refuge à Cabriès.
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Le Provençal, 12 février 1946 AVANT LE DÉPART : Conseils à une jeune marseillaise qui a épousé un américain Par Léon Bancal
aux Etats-Unis une place importante, une place que vous ne soupçonnez pas. II faudra vous faire accepter par elles. Comme vous allez être observée ! Une Française n’est jamais insignifiante. Vous devez déployer beaucoup d’adresse et d’intelligence pour vous garder d’éveiller leur jalousie. Certaines habitudes vous surprendront sans doute. Ne vous insurgez pas. Ne manifestez aucune surprise. Le secret de votre réussite, de cette réussite qui fera la fierté de votre mari, est tout entier dans cette recommandation : adaptez-vous en demeurant vous-même. Vous avez entendu dire souvent — et cela vous chiffonne un peu — que le divorce était une pratique courante en Amérique. Il y a du vrai. Mais dans tous les pays du monde, un mari est un bien sur lequel une femme doit veiller. Vous apprenez l’anglais. Il apprend le français. Fort bien. Mais apprenez donc la cuisine, vous sourirez sans doute en m’écoutant. Vous pensez amour, et je vous parle pot-aufeu. Les Américains venus en Europe sont sensibles au pot-au-feu. Quand je dis potau-feu, je veux dire cuisine française. Là-bas ; voyez-vous, hors les gâteaux ; les femmes ne savent pas cuisiner. Elles disposent de si belles boites de conserves ! Profitez de votre supériorité dans cet art, où les françaises sont capables de donner des leçons au monde entier. Les hommes ne sont pas des anges, ils ne se nourrissent pas seulement de tendresse. Et quand vous partirez, n’oubliez pas de ranger dans vos bagages un bon livre de cuisine. Dans quelques années, votre mari l’aura probablement placé à coté de sa Bible.
Ma chère enfant, vous êtes impatiente ! Ne vous en défendez pas. Vous ne pouvez pas rester cinq minutes avec quelqu’un sans parler de votre Joë. Quand vous êtes seule, c’est lui qui vous parle. Il chuchote à votre oreille des mots très doux et qui n’ont d’autant plus de charme qu’il les dit dans ce français rugueux et pittoresque appris pour vous, et pour vous seule. Il vous écrit certes. Mais sur ses lettres, il n’ose pas mettre tout ce qui est dans son cœur. Il ne connaît pas assez votre langue. Quant à vous l’écrire en anglais. Il n’y songe pas. Vous n’en savez pas assez. Puis on ne fait pas traduire des lettres d’amour n’est-ce pas ? Alors, il vous dit qu’il vous attend. Qu’il trouve le temps long, il vous parle du foyer qui sera le vôtre et des colis qu’il vous a expédiés et que vous auriez déjà dû recevoir. Vous vous croyez malheureuse. Non. Savourez donc votre impatience. Quand vous aurez des cheveux gris ou plutôt quand vous aurez l’âge des cheveux gris, car ils ne se portent plus chez les femmes. Vous conviendrez que l’impatience, c’est encore du bonheur. Profitez donc du temps qui vous est dévolu pour vous préparer à la vie de là-bas. Vous avez vécu avec lui quelques jours de rêve. Vous en vivrez d’autres. Mais le rêve ne saura remplir une existence. Vous serez accueilli avec joie par vos nouveaux parents. Ils vous attendent, eux aussi et vous chérissent déjà. Parce qu’il vous a choisi et parce que vous l’avez choisi. Mais vous ne vivrez pas seule avec lui, ni avec ses parents. Il a ses amis. Parmi eux, il y aura des femmes. Ah les femmes ! Vous êtes bien jeune, mais vous n’ignorez certainement pas que si l’homme est un loup pour l’homme, la femme est quelque chose de plus cruel encore pour la femme. Or, les femmes tiennent dans la vie 26
La bonne humeur règne sur le paquebot malgré la crainte du mal de mer. La vie à bord est réglée par haut-parleur en anglais et en français. Et c’est dans l’accent marseillais le plus pur que les ordres français sont communiqués. Le propriétaire de cette fois est un ingénieur ayant quitté Marseille il y a vingt-six ans. Il est devenu citoyen américain mais n’a jamais pu perdre son intonation méridionale. Le soir, bal. En dansant, je prends contact avec les épouses. - Où avez-vous connu votre mari ? Réponse presque unanime : « Dans un bar. En buvant du champagne à l’apéritif ». Seules les trois marseillaises font exception. Deux d’entre-elles ont connus leur mari pendant leur travail, elles étaient téléphonistes comme lui. La troisième… Un soir, elle se trouvait sur la Canebière. Un soldat lui demande quel tramway il faut prendre pour se rendre au boulevard National. « Puisque je devais faire le même chemin on se mit ensemble en route. Je me méfiais des uniformes américains pourtant. Mais quelques mois plus tard, nous nous marions. Au dernier ma mère voulait m’empêcher de partir. Elle m’a enfermé dans ma chambre. J’ai alors fait passer mes bagages par la fenêtre et réussi à m’enfuir. » Depuis son séjour à Marseille mon mari est « dégouté » des conserves américaines me dit-elle encore en veine de confidences, il adore les « frites » et surtout la bouillabaisse. Maintenant je suis très inquiète car nous allons habiter au Texas et je ne sais pas si je trouverai les poissons pour lui préparer « sa bouillabaisse ». De notre envoyé spécial Fred Simson, le Provençal, 17 avril 1946
Fosse de rĂŠparation
1001 nuits Qu’est ce que le projet 1001 nuits ? 1001 Nuits c’est une collecte de récits et une série de rendez-vous artistiques pour passer ensemble du jour à la nuit. Le principe est d’inviter habitants de proximité et voisins métropolitains à découvrir ensemble un endroit du territoire de manière originale, au travers de rencontres et d’histoires qui entrent en résonnance avec les paysages.
Quand ? Du 17 février au 2 septembre 2018.
Où ? Dans des lieux insolites autour du sentier GR2013.
Qui ? 1001 Nuits est un projet proposé par le Bureau des Guides du GR2013, coproduit par MP2018 avec le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, en partenariat avec Bouches-duRhône Tourisme et le Comité Départemental de Randonnée Pédestre des Bouches-du-Rhône. 1001 NUITS #1 a été réalisée En coproduction avec la Friche la Belle de Mai.
www.gr2013.fr
PLÉiADES.
Groupe de sept étoiles qui constitue un petit amas très groupé dans la constellation du Taureau et bien visible les nuits d’hiver. Par glissement, groupe de sept poètes français du 16ème siècle. Dérivé : une pléiade, une grande quantité.
« Si vous voulez bien vous approcher un peu plus. La voix porte mal avec le vent. Mais cela fait longtemps qu’il parle aux hommes… nous ferons avec lui ce soir. » Chacun y va d’un petit pas. Nous voilà bien serrés les uns contre les autres, pléiade de curieux du ciel que le ciel attire. — Ballades sous les étoiles, François Barruel
Nos voisins américains
Prochaines NUITS 1001 Nuits #13
Où Hendrik Sturm explore et raconte les petiTS conflits de voisinage avec le camp de soldats américains installé sur le plateau de l’Arbois. A la sortie de la seconde Guerre mondiale le plateau de l’Arbois est devenu un grand camp militaire américain, une ville éphémère : the Calas Staging Area. Des centaines de milliers de soldats y transitaient soit sur le chemin de retour en Amérique (s’ils avaient accumulé assez de points de service et mérite), soit sur le chemin de la guerre en Allemagne, dans le Pacifique et au Japon. Pendant leur séjour en Provence, le hameau de Calas était l’agglomération la plus proche du camp. Quelques traces matérielles subsistent, la mémoire aussi. Hendrik Sturm est artiste-promeneur et aime enquêter sur les territoires qu’il traverse. Aux Archives Départementales il a trouvé une liasse de documents de la Claim Commission (150 W 176) qui donne des éléments de la cohabitation franco-américaine à cette époque…
Coucher du soleil à 21h20 Constellation Morandat Où Nicolas Mémain et le Collectif Etc. invitent à dessiner à plusieurs la constellation Morandat. [Installation - Ciné plein-air] — Le samedi 16 juin, Le Puits Yvon Morandat (Gardanne)
1001 Nuits #14 Coucher du soleil à 21h22 Une visite de circonstances Où Mathias Poisson se glisse silencieusement dans le paysage pour souligner le visible et l’invisible à coups de pinceaux tremblants. [Promenade-performance] — Le samedi 30 juin, Centre du village (Saint-Savournin)
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