Business management magazine jan 2016 2 (2)

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brusselsairlines.com


sommaire Janvier 2016 N° 02

04 Editorial

- La jeunesse n’est pas une fatalité

06 Les Buiz de couloirs 07 Leaders - SEYNI NAFO, le diplomate-environnemental qui a porté la voix de l’Afrique au COP21 - VERONE MANKOU, (PDG VMK) l’homme qui fait germer la silicon valley en afrique centrale

14 In’entreprise

- Le chemin tracé par la CNPS vers une sécurité sociale universelle - L’attaque des monopoles du marché du ciment en Afrique noire menée par DANGOTE CEMENT

19 Entretien

- Interview : Fréderic FENNI DG Campost

22 Management - Rh : Savoir identifier son expertise en quelques minutes. Voulez-vous connaître la vôtre? (Réponse à la page 34) - Motivation : Les clés pour motiver et impliquer son équipe - Coaching : Vous rêvez d’une grande carrière en entreprise? Alors apprenez dès à présent à vous vendre… - Strategie : Toc toc toc … Le « Lean Management » fait son entrée en force dans les entreprises - Marketing : Lorsque votre image de marque vous démarque

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VERONE MANKOU, (PDG VMK) : l’homme qui fait germer la silicon valley en afrique centrale

32 Mode - Mode : Quand les créateurs brisent les codes de l’habillement autour des formes, des goûts et des couleurs

35 Astuce - Comment manager sa femme de ménage ?

Business Management 03 Janvier 2016 MAGAZINE


Édito

La jeunesse n’est pas une fatalité la fraîcheur d’esprit et le « tout est possible » ont servi. Et pour cela, il faut se préparer, se doter d’une structure mentale et d’une ouverture d’esprit. Il faut prendre les choses du bon côté, il faut se dire « I can ». En ce mois de janvier, tous les managers et tous les jeunes doivent se dire qu’ils peuvent l’atteindre, ils peuvent franchir cette barrière invisible qui se dresse sur leur chemin. Une bonne planification et un suivi rigoureux de leurs objectifs ouvrent la voie vers la réussite.

A

voir de l’ambition, se doter de compétences et d’outils, ne pas se limiter et oser. Oser surtout!!! Voilà un savant dosage et un mélange qui a fait ses preuves pour certains jeunes et qui sans doute le fera encore. Comme ce fut le cas pour Seyni Nafo afin d’intégrer le groupe climat et environnement du Mali en 2009, ou le rêve qui s’est transformé en sucess Story de Vérone Mankou, la jeunesse,

Management 04 Business Janvier 2016 MAGAZINE

Créer une entreprise n’est sans doute pas la chose la plus difficile, mais lui donner corps, vie et survie çà c’est une autre histoire.

En guise d’exercices pratiques, nous avons donné la possibilité aux managers d’apprendre à se vendre. Dans toute organisation qu’on soit patron ou collaborateur, l’autopromotion qui ne doit pas être confondu à l’arrogance ou la vantardise est un des outils en ce début d’année à tenir en compte lors de la mise en route de son projet professionnel. Encore la motivation, toujours la motivation. Nous y avons fait un arrêt pour donner des clés aux managers afin que toute leur team soit fédérée. Créer une entreprise n’est sans doute pas la chose la plus difficile, mais lui donner corps, vie et survie çà c’est une autre histoire. Y parvenir exige un dosage entre know-how et know how to manage. Et çà, çà n’a pas d’âge.

Martial EBODE, Directeur de Publication


Business

Business Management 05 Decembre 2015 MAGAZINE


Les buiz de couloirs Francis Nana DJOMOU

Après les Laboratoires Biopharma qui font la fierté de l’Afrique Centrale, cet l’industriel va s’attaquer à la production des jus de fruits. Coût estimé de l’investissement 17,5 milliards FCFA.

ORION GROUP vient de réaliser une

levée de fonds importante auprès d’un groupe de banque Africaine de 580 millions de dollars en crédit import. Le pôle était composé d’United Capital, UBA Nigeria Plc, la banque africaine d’export-import (Afrexim Bank) et BGFI Capital.

Cameroun

Conformément au décret N° 2015/4192/PM du 16 Octobre 2015, signé du premier ministre de la république du Cameroun, les taxes du transport aérien ont augmenté de XAF 14.985 par passager. Selon le communiqué officiel du 18 novembre 2015, signé du DG des ADC, ces taxes sont appliquées depuis le 1er janvier 2016.

CAN 2019

Le Cameroun attribue un contrat de 163 milliards FCfa au groupe italien Piccini, pour construire un stade en vu de la Can 2019.

ALI BONGO a inauguré le 17 décembre La République Gabonaise et le groupe Marubeni ont signé un mémorandum d’entente pour la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de la construction d’une usine de méthanol au Gabon.

Olam Palm Gabon vient

de conclure une vente à long terme des droits de location de terrain et une cession-bail des plantations du site d’Awala, près de Kango, pour un montant de 130 millions de dollars (environ 78 milliards de francs) à YCAP Asset Management.

Management 06 Business Janvier 2016 MAGAZINE

dernier un nouveau centre commercial dans la commune d’Ovendo (Libreville) le Super CKDO (3200m²).

Depuis le 1er janvier 2016, l’Etat camerounais a relevé de 50% les frais de timbres pour les passeports, à 75 000 FCfa.


Leaders

SEYNI NAFO,

le diplomate-environnemental qui a porté la voix de l’Afrique au COP21

Finances, trading, diplomatie, politique et environnement. Que de chemin, que de vies et d’expériences qu’aura cumulées le jeune malien de 34 ans qui a représenté 54 Etats Africains lors du sommet du COP21 tenu à Paris du 30 Novembre au 12 Décembre 2015. Par Claude Allibert

Les enjeux sont importants. Les effets du réchauffement climatique sont palpables et visibles dans le monde entier, dérèglement climatique, multiplication des phénomènes atmosphériques, avancée du désert, fonte des glaciers, recul de certaines espèces végétales et par-dessus tout accroissement de la famine avec de grande diminution des récoltes

L

es enjeux sont importants. Les effets du réchauffement climatique sont palpables et visibles dans le monde entier, dérèglement climatique, multiplication des phénomènes atmosphériques, avancée du désert, fonte des glaciers, recul de certaines espèces végétales et par-dessus tout accroissement de la famine avec de grande diminution des récoltes. Ce tableau à lui seul suffit pour exprimer le danger. Pour tenter de l’encadrer, Paris, ville lumière

accueille les délégués de 195 pays dans la cadre du sommet sur le climat COP21. Il s’agit de trouver des solutions pour réduire de 2°C, la température par rapport à l’ère pré-industrielle et surtout de financer l’adaptabilité des communautés face au réchauffement. Le montant souhaité par les pays du Sud est 100 milliards de dollars. La grosse pomme de discorde. D’une même voix, l’Afrique au travers du groupe Afrique s’est constituée une équipe avisée et rompue à la tâche dans laquelle se

démarque particulièrement un jeune, son porte parole. Seyni Nafo. Stockholm, Varsovie, Lima, Bonn sont autant de villes qui ont vu ce digne fils du Mali marqué de son empreinte les débats. Spectateur en 2009, du fiasco de Copenhague dans laquelle il assistait comme observateur pour le compte de la délégation du Mali, il va se laisser piquer par le virus du climat et en devenir le chantre.

Audace et ambition

Seyni Nafo est un bourlingueur. Entre Bamako où il s’est installé en 2008 et les nombreux hôtels et salles de réunions qu’il arpente le long de l’année, difficile de lui mettre la main dessus. Entre deux réunions au Bourget lors du COP21, il nous a enrichit. Il arrive au monde en 1981 avec son frère jumeau dont il est resté très proche. Il passe son enfance entre le Tchad, la France et l’Arabie Saoudite, pays dans lesquels son père banquier et haut commis de la Banque Afri-

Business Management 07 Janvier 2016 MAGAZINE


Leaders BIO EXPRESS

En 1981 Né dans une famille de quatre frères et sœurs Il voit le jour avec son frère jumeau dont il est resté très proche. Il passe son enfance entre le Tchad, la France et l’Arabie Saoudite, pays dans lesquels son père banquier et haut commis de la Banque Africaine de Développement est en fonction Son passage au lycée SaintMartin-de-France à Pontoise est l’une des étapes importante de son processus de construction mentale et psychologique Il est musulman, mais grandit avec la Bible car sa maman était chrétienne et s’est convertie à l’Islam pour épouser son père. Très attaché au Mali notamment à son quartier de Badalabougou, dans lequel il partage régulièrement des tasses de thés la nuit tombée avec les gardiens de son quartier, il est pragmatique. Polyglottes, il parle français, anglais, arabe et Bambara.

caine de Développement est en fonction. L’une des étapes importante de son processus de construction mentale et psychologique est son passage au lycée Saint-Martin-de-France à Pontoise, un établissement privé dirigé par la Congrégation des oratoriens. Là il apprend les codes de la vie occidentale. Né dans une famille de quatre frères et sœurs, il se forge un mental de conquérant. Il est musulman, mais grandit avec la Bible car sa maman était chrétienne et s’est convertie à l’Islam pour épouser son père. Très attaché au Mali notamment à son quartier de Badalabougou, dans lequel il partage régulièrement des tasses de thés la nuit tombée avec les gardiens de son quartier, il est pragmatique. Polyglottes, il parle français, anglais, arabe et Bambara. Ayant prit cause et fait sur les questions de climats un peu au hasard. De retour à Bamako, au moment où le ministre de l’Environnement réfléchit à la finance carbone, et à la mise en place d’un standard malien, Seyni Nafo se fend d’une note pour dire tout le mal qu’il en pense. Jeune, anglophone, audacieux, pointu sur les questions financières, pas idéologue : le ministre est séduit. Il l’embarque dans ses valises, comme conseiller. Il ne quittera plus les questions climatiques. Bien loin de la finance de Chicago et de Montréal où il a exercé, il s’est fait une place dans ce sérail. En à peine 5 ans, Seyni Nafo est devenu une icône. Le jeune Malien gravit les marches de cet étrange labyrinthe. Porteparole du groupe Afrique, négociateur du Mali, coprésident de la commission des finances de la Convention, et même négociateur en chef du G77 pour les questions d’atténuation - mais «ça bouffe plus d’énergie de trouver une position commune dans un groupe qui va de l’Inde aux Iles Marshall que de négocier avec l’extérieur». Pour as-

Management 08 Business Janvier 2016 MAGAZINE

seoir cette ascension fulgurante, il prendra la tête du groupe Afrique en janvier. Pour lui les questions climatiques vont plus loin que l’environnement, elles ont mêmes une connotation politique et existentielle «il y a des liens entre dégradation de l’environnement et des écosystèmes, et montée de la situation insurrectionnelle».

Le pragmatisme d’un négociateur rompu «C’est un animal politique », définit Alix Mazounie, du Réseau Action Climat. « Il a une vraie capacité à négocier avec les pays développés et à les pousser à faire plus pour l’Afrique. Tout en cherchant le compromis : il préfère des engagements réalistes plutôt que des chiffres aberrants, travailler avec les institutions existantes que de changer entièrement le système qui est souvent critiquable. Certains le lui reprochent, d’ailleurs.» Seyni Nafo sait parler la langue des Occidentaux. Il raconte ainsi la science de la négociation : «On s’assied et on se regarde droit dans les yeux. On se dit ce qui est possible, ce qui ne l’est pas. Il se trouve que je regarde beaucoup de gens droit dans les yeux.» L’expérience acquise dans les différentes phases de négociation dans le cadre des COP, ont transformé le jeune Malien. Pour lui, il ne sert à rien de venir pleurnicher ou de demander l’aumône, il faut présenter un projet pertinent, structuré et cohérent. A partir de cette base, chaque partie doit pouvoir avancer et conclure par étape ce qui est possible et non idéalisable. « Notre groupe s’est structuré comme entité politique, nous coordonnons nos revendications. En fait, toutes les propositions concernant les concepts et la technicité viennent du groupe africain. L’objectif global de l’adaptation, c’est nous. L’idée

d’une plateforme d’adéquation, c’est encore nous. Jusqu’à présent, les négociateurs n’étaient pas habitués à ce que le groupe africain fasse ce genre de propositions. » L’apport de ce jeune aux dents longues est indéniable. Ce combat qu’il mène est certes passionnant, mais parfois il connait des moments difficiles «Il y a des moments où je suis très frustré. Mais comme a dit un jour l’ancienne commissaire européenne pour le climat Connie Hedegaard : «Etre frustré, ça ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre !»» Pragmatisme qui définit ce guerrier qui très tôt, a comprit que la crise dans le Nord de son pays (Kidal) était liée à la sécheresse et à la désertification qui paupérisent les populations. Au terme des négociations du COP21, Seyni Nafo et son équipe ont réussi à faire entendre la voix et les positions de l’Afrique. Dans l’accord signé le 12 décembre 2015, les participants ont acquis de limiter à 1,5°C l’augmentation de la température du globe par rapport à l’ère préindustrielle, et de relever le fond Climat à une enveloppe plancher de 100 milliards de dollars à partir de 2020. Bien que tout ne soit pas rose, le négociateur et son équipe ont mis également mis à jour l’étroitesse des quotités destinées à l’Afrique, qui ne produit que 3% des gaz à effet de serre, mais subit de plein fouet les dégâts causés par les pays développées. Après l’épisode Parisien, Seyni Nafo vient de convoler en juste noces avec celle qui partage sa vie depuis quelques années, une jeune Touarègue du Niger. En attendant le COP22 à Marrakech, et peut-être un retour dans la finance, Seyni Nafo, le diplomate de l’environnement Africain continue son indéniable marathon à travers le monde.



Leaders VERONE MANKOU, (PDG VMK)

L’homme qui fait germer la silicon valley en Afrique Centrale

Le jeune entrepreneur Congolais, qui est connu comme le premier à avoir lancé tour à tour la première tablette et le premier téléphone « Africain », continue de donner forme à ses rêves dans le numérique avec la relocalisation de la production. Par T. Hervé NGONO

V

MK. Trois lettres qui depuis un peu plus de 5 ans ont trouvé une résonnance dans l’industrie du numérique en Afrique. Vumuka « Réveillez-vous » en Kikongo, deuxième dialecte du Congo, est le nom de l’entreprise fondée par le jeune Congolais âgé aujourd’hui de 29 ans. Il est 10h du matin le 12 Juillet 2015, en pleine veille du démarrage effectif de la première usine VMK, à Mpila, les équipes sont à plein régime. Il faut que

Management 10 Business Janvier 2016 MAGAZINE

La présentation télévisée de l’iPhone par Steve Jobs pour le monde était une révolution, pour moi çà été une révélation

tout soit impeccable, zéro raté. Vérone MANKOU, lui-même en chef d’équipe inspecte les ateliers, les bans d’assemblages, tout est nickel. L’usine va pouvoir se lancer et le rêve se concrétiser. « Dès demain, nous allons pouvoir fabriquer des téléphones et tablettes africains, en Afrique. 70% de la production sera faite ici sur place, seules quelques matières premières notamment les écrans, les batteries et autres composantes nous viendrons encore d’Asie. L’objectif étant que l’année prochaine


Leaders

BIO EXPRESS 23 Juillet 1986

Naissance à Pointe-Noire (Congo) 2007 : BTS en

Maintenance et Réseaux Crée une Start up revendue 15 000 Euros Administrateur de réseau au sein du conseil congolais des chargeurs 2009 : Création

de la Start up VMK

2011 : Lance-

ment de Way-C (première tablette Africaine) Attaché au pôle Nouvelles Technologies, au ministère des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de la communication du Congo. 2012 : Lance-

ment de Elikia (premier smartphone Africain) 2015 : Ouver-

ture de l’usine VMK à Mpila (Pointe Noire Congo) - Sortie des premiers téléphones « Made in Congo) - Ouverture du premier VMK Store à Abidjan (Côte d’Ivoire)

nous atteignions 100% made in Congo ». Ces propos mesurés, pleins de joie et d’optimisme sont ceux d’un entrepreneur qui s’est construit à la vitesse de la lumière sur les traces de Steve Jobs « La présentation télévisée de l’iPhone par Steve Jobs pour le monde était une révolution, pour moi çà été une révélation ».

Du rêve à la réalité Que de projets se bousculent dans la tête du jeune Vérone MANKOU alors qu’il vient à peine de décrocher son BTS. Continuer en cycle d’ingénieur comme son illustre père ? Se consacrer aux recherches dans les TIC sa passion, ou enfin comme la majorité des jeunes de son âge, aller en occident. Sans lui donner le temps de cogiter, il est recruté à l’Office des chargeurs du Congo comme administrateur de réseaux. Son leadership et ses connaissances dans les TIC le font repérer par le cabinet du ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de la communication du Congo et il est fait conseiller. Durant ses heures libres il continue à se livrer à ses recherches et lance une startup. Au bout de quelques mois, elle est rachetée par un français à quinze mille euros (FCFA 10 millions). Avec cet argent, il décide sous l’admiration de Steve Jobs (qu’il vient de voir en mondiovision présenter l’Iphone), de se lancer dans le projet de la production de la première tablette Africaine. Il y consacrera beaucoup de temps et surtout doit rassembler 130.000 euros pour financer la recherche et développement. « Je n’avais qu’environ 10 % des connaissances nécessaires au début, j’ai acheté des livres

« Je n’avais qu’environ 10 % des connaissances nécessaires au début, j’ai acheté des livres sur Internet et multiplié les voyages en Asie - les allersretours en Chine en particulier - et les courriers par DHL entre 2007 et 2009. Il est impossible de faire ce travail tout seul et le Congo manque dramatiquement de ressources humaines. Une dizaine d’entreprises, toutes asiatiques, sont intervenues sur mon projet. J’ai pu m’autofinancer jusqu’au prototype; après, je n’avais plus d’argent». sur Internet et multiplié les voyages en Asie - les allers-retours en Chine en particulier et les courriers par DHL entre 2007 et 2009. Il est impossible de faire ce travail tout seul et le Congo manque dramatiquement de ressources humaines. Une dizaine d’entreprises, toutes asiatiques, sont intervenues sur mon projet. J’ai pu m’autofinancer jusqu’au prototype; après, je n’avais plus d’argent». Dans sa longue marche, il sera gentiment éconduit par les banques car jugé trop jeune et « un peu fou » explique-t-il. Mais le gouvernement Congolais, pour qui il n’est pas vraiment un

inconnu, lui apportera opportunément une aide de 700.000 dollars. Conçue à Brazzaville, la tablette sera fabriquée à Shenzhen – comme le sont les produits d’Apple - pour des raisons de coût et de qualité de main-d’œuvre, ironise ce passionné de technologies depuis la tendre enfance. A l’arrivée, la Way-C, un « bon produit » deux fois plus puissant que la première version de l’iPad, selon les spécialistes, fait grand bruit lors de son lancement en décembre 2011. Avec 10% de connaissances au début du projet, il a su mobiliser à la fois les ressources humaines, matérielles, technologiques et le leadership nécessaire pour conduire un projet sur plusieurs continents. Que ce soit au niveau du design, du système d’exploitation, de l’expérience utilisateur ou des applis, Way-C sera tout simplement parfait. Le jeune homme restera somme toute très lucide au moment de présenter son bébé « Sur le plan technologique, Way-C est équivalente à toutes celles qu’on trouve sur le marché. Elle mesure 19 cm de long, 17 cm de large, est épaisse de 1,2 cm et pèse 380 g. Sa mémoire atteint 512 Mo et elle dispose d’un système Wifi intégré. » Après la tablette, Vérone MANKOU va se tourner vers une nouvelle cible, les terminaux téléphoniques. Animé par une farouche volonté de réduire considérablement la fracture numérique entre l’Afrique et le reste du monde, il va lancer en décembre 2012, le premier Smartphone africain, baptisé « Elikia ». « C’est en travaillant sur la tablette que je me suis rendu compte que concevoir un smartphone n’était qu’une différence de taille », explique Vérone Mankou. Elikia naîtra ainsi un an plus tard avec en

Business Management 11 Janvier 2016 MAGAZINE


Leaders prime 90.000 euros d’investissements. A sa suite, la société VMK mettra sur le marché coup sur coup d’autres versions Elikia XS et Elikia Moke. Puis vient Elikia L, avec écran de quatre pouces et une résolution de 480x800 pixels. L’appareil est plus performant et dispose de courbes plus vertigineuses, il a embarqué de la version « Kitkat d’Android ». « Elikia L » est commercialisé au Congo, en Côte d’Ivoire et au Gabon au prix de FCFA 64.900. En l’espace de 3 ans, Vérone MANKOU est devenu à force de travail, de vision et d’abnégation une figure de proue du numérique en Afrique. Il envisage écouler entre 70 et 100,000 téléphones et environ 20,000 tablettes ceci dans une dizaine de pays africains.

A l’assaut du « Made in Africa » Vêtu d’un costume sombre, une chemise claire, sans cravate, Vérone Mankou qui se présente décontracté devant les nombreux invités et les hommes de médias le jour du lancement du smartphone, sa création « Elikia » en main. Sur une affiche, on peut lire : «Soyez différents, premier smartphone africain, conçu avec nos valeurs». Le message qui est ainsi porté à tous les fans et à l’Afrique entière, est le credo de cet informaticien. Produire et commercialiser un jour un terminal fait en Afrique. Ce rêve va prendre forme le 13 Juillet 2015 dernier à Mpila un quartier des abords du fleuve Congo à Brazza-

Management 12 Business Janvier 2016 MAGAZINE

ville. Les résultats probants réalisés par VMK ont très vite conquis Etat et partenaires. Le chiffre d’affaire est passé de 0 à 3,5 millions de dollars de 2011 à 2014. Cette dynamique a permis de mobiliser assez rapidement les FCFA 150 millions nécessaires pour faire sortir de terre l’usine. Comme un météore, Vérone MANKOU a une fois de plus marqué l’histoire en construisant et en mettant en service la première usine en Afrique Francophone du numérique. Par cette nouvelle aventure 70% des produits VMK sont réalisés au Congo. « Ce pourcentage est dû au fait qu’il y a des composantes telles que les écrans, batteries et autres que nous ne pouvons encore faire sur place. Mais tout ce qui était fait dans le domaine de l’assemblage est désormais réalisé sur place. L’objectif est que d’ici à la fin d’année 2016, 100% de nos produits soient faits sur place», souligne-t-il. Au-delà de l’usine, le Congo souhaite devenir une terre numérique avec comme catalyseur VMK, et rêve de ce fait d’une Silicon valley à la congolaise. Des industries liées à la création des contenus numériques devraient pouvoir lui emboiter le pas. Vérone a compris que l’Afrique ne peut être sa chasse gardée aussi en dehors de la variable

prix, améliore sans cesse ses produits et sa distribution. Ainsi après le Congo où les produits VMK étaient distribués via Airtel (opérateur de téléphonie) et dans le VMK stores, le nouveau géant Africain a ouvert son premier magasin le 19 février 2015 à l’étranger à Abidjan (Treichville). Dans cette nouvelle stratégie, les VMK Stores vont bientôt germer à Kinshassa, Libreville, Dakar et Douala. Le génie Congolais que nombreux qualifie déjà du Steve Jobs Africain reste un homme simple. Père d’une fille encore célibataire, il continue à manger du riz et pratiquer ses séances de sport. Les multiples récompenses reçues ; membre du top 10 des 30 meilleurs entrepreneurs Africains de moins de 30 ans en 2013 par Forbes, Top 12 des hommes de l’année 2013 en Afrique par le magazine « Les Afriques », Africa Telecom People Awards pour « la meilleure initiative privée » en 2011 n’ont en rien changé l’homme. Il reste disponible et garde les pieds sur terre. Ses succès sont une source d’identification pour beaucoup de jeunes africains, aussi est-il devenu le symbole d’une nouvelle dynamique continentale.



In’entreprise Le chemin tracé par la CNPS vers une sécurité sociale universelle

Confronté à l’importance du secteur informel dans l’économie Camerounaise et sa précarité, l’entreprise publique de sécurité sociale a entrepris une ouverture et une modernisation pour accroitre son assiette d’assurés et de bénéficiaires de ses prestations. Par Emma ABASSOMBE

Surprenant !!! La gigantesque tour de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale située au quartier hippodrome à Yaoundé brouille de monde. Motos taximen, vendeurs à la sauvette, cordonniers et taximan se bousculent à l’entrée du bâtiment de cette institution.

A

près la publication d’un décret du Premier Ministre chef du Gouvernement du Cameroun Philémon Yang le 13 Août 2014, fixant les conditions et les modalités de prise en charge des assurés volontaires, ils sont venus nombreux pour vérifier et bénéficier les premiers de cette mesure. Mais oups, ce sera pour plus tard que les premiers assurés vont devoir apprécier ce service. Le 03 Novembre 2014, la plateforme est prête et les

Management 14 Business Janvier 2016 MAGAZINE

premiers assurés volontaires peuvent savourer le bonheur. Historique le virage que la CNPS, entreprise plutôt habituée à défrayer la chronique davantage par les sit-in des retraités que par des lauriers vient de donner au travailleur.

Universalité des assurés Pour bénéficier de la protection sociale, la CNPS exige que le titulaire soit travailleur du public ou du privé et que son employeur soit en règle et lui-même affilié. Ces dispositions ont éloignés beaucoup de TPE et des PME du cadre légal avec comme corollaire, des salariés non couverts. Grâce à cette réforme, les salariés couverts ou non par leur employeur, d’un secteur organisé ou non peuvent volontairement avoir accès à la protection sociale. Cette solution est également accessible aux


In’entreprise étudiants, aux associations et à toutes les catégories socio-professionnelles informelles. L’assurance volontaire, donne droit à une pension de vieillesse, d’invalidité et de décès aux citoyens jusqu’à présent exclus du système classique de couverture sociale jusqu’alors en vigueur au Cameroun, à l’instar des travailleurs ne remplissant pas les conditions d’affiliation au régime général, au régime des personnels de l’État ou à un quelconque régime de sécurité sociale. Sont également concernées les personnes dotées de capacités productives mais non soumises à un assujettissement obligatoire contre les risques de vieillesse, d’invalidité et de décès. Enfin, la dernière catégorie concernée est celle des anciens assurés sociaux exclus de l’assujettissement au régime général. Elle offre ainsi la possibilité à toute personne exerçant des professions libérales et aux acteurs du secteur informel de s’affilier à la CNPS pour garantir le risque vieillesse, d’invalidité et de décès en contrepartie du payement d’une cotisation mensuelle correspondante à 7 % du revenu du travailleur, sur la base du revenu annuel établi d’un commun accord entre le travailleur et la CNPS. Dans les faits, si votre revenu mensuel est 100 000 Fcfa, vous cotiserez 7000 Fcfa par mois soit 84 000 Fcfa pour 1 an, pour percevoir environ 100 000 Fcfa (le taux d’intérêt actuel étant de 119,04%). Si vous cotisez 15 ans soit

2 520 000 Fcfa, vous allez Dans les faits, percevoir 60 000 Fcfa par si votre revenu mois toute la vie puis vos mensuel est 100 conjoints et enfants mi000 Fcfa, vous neurs. cotiserez 7000 Sur les chemins Fcfa par mois de la modernité et soit 84 000 Fcfa l’innovation pour 1 an, pour percevoir enviLongtemps vécue comme ron 100 000 Fcfa un chemin de croix, l’admission des travailleurs au (le taux d’intérégime de pension est derêt actuel étant venue un exercice facile: de 119,04%). Si rapide et simplifié grâce aux innovations succesvous cotisez 15 sives introduites dans le ans soit 2 520 000 processus de suivi de carFcfa, vous allez rière, de prise en charge et percevoir 60 000 de liquidation des droits. La télé déclaration sociale Fcfa par mois a permis la mise à niveau toute la vie puis progressive des entreprises vos conjoints et qui laissaient trainer dans enfants mineurs. leurs fichiers, pendant des années, des effectifs salariés sans immatriculation à la CNPS. L’avènement du site internet www. cnps.cm a davantage facilité l’accès à l’information sur les prestations sociales notamment (ouverture des droits, composition des dossiers, formulaires, etc), en réduisant du coup les déplacements vers les centres de prévoyance so-

ciale. Des trois mois au minimum requiert de la réception du dossier de pension à la liquidation des droits qu’il fallait attendre, l’automatisation des tâches a ramené à quelques jours ce délai. Ces prestations sont même devenues instantanées dans certains cas. La trésorerie qui fut longtemps le nerf de la guerre est sans cesse en amélioration ce qui permet de payer les droits en y incluant les rappels. Mekoulo Mvondo le Directeur Général de cette institution a fait de l’innovation et la modernisation son crédo. Il y a introduit le traitement des dossiers au poste d’accueil dans les centres pilotes de Douala et Yaoundé avec l’apport technologique de la GEDLAD (Gestion Electronique des Documents, lecture Automatique des Documents). Par ailleurs, le Centre de prévoyance sociale de Bonanjo expérimente depuis quelques mois le concept de « Bureau Total ». Il se résume en la réception du dossier, le traitement et le paiement des premiers droits à vue. Seulement, ces avancées ne peuvent être pertinentes que si les assurés en amont, durant la carrière évitent certains écueils. Avec ce chemin tracé, le Cameroun a amorcé un virage décisif pour offrir à toutes les couches créatrices de revenus et de richesses des outils essentiels de prévoyance. Le management de cette entreprise qui ne cesse d’innover est dans une logique d’arrimage progressif et continue aux exigences de gestion modernes.

Business Management 15 Janvier 2016 MAGAZINE


In’entreprise L’attaque des monopoles du marché du ciment en Afrique noire menée par DANGOTE CEMENT

Après avoir fait fortune dans l’importation du ciment, du riz et du sucre et fait des excroissances dans la banque et la finance, le milliardaire Nigérian Aliko Dangote, s’est lancé depuis 2007 dans la production du ciment. Ses complexes industriels font bouger ce marché en Afrique Sub-Saharienne Par Michäel ONGBENOU EN CHIFFRES

LE GROUPE DANGOTE,

c’est en 5 ans un arsenal de 10 cimenteries et 9 terminaux portuaires. Une production de 55 millions de tonnes prévue en 2016 qui le placera au sixième rang mondial. Un sac de Dangote Cement c’est entre 80 et 100 parpaings alors que les concurrents sont autour de 45 parpaings. Avec plus de 50 millions de tonnes, le géant Nigérian entend désormais jouer une place importante dans ce marché et surtout faire baisser les prix de construction.

N

igeria, Afrique du Sud, Liberia, Zambie, Éthiopie, Sénégal, Mozambique, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Congo-Brazzaville et Cameroun, la liste ne fait que se rallonger d’année en année. Un plan de développement stratégique

Management 16 Business Janvier 2016 MAGAZINE

animé par une volonté de soutenir le développement du continent. Dangote Cement, la division cimenterie du groupe Dangote a en l’espace de 5 ans fait progressivement main basse sur l’activité de production et de distribution du ciment en Afrique noire. 10 cimenteries, 9 terminaux portuaires voilà l’ar-

senal qu’à déjà déployer le premier groupe cimentier en Afrique Occidentale. La rentabilité du marché du ciment en Afrique Subsaharienne entre 7 et 12% de croissance annuelle suscite l’encrage des grands du secteur Lafarge (leader mondial), Heidelberg, le suisse Holcim et l’Indien Wacem. Si le français Lafarge (19,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013), le suisse

Holcim (18,5 milliards d’euros) et l’allemand Heidelberg Cement (11,1 milliards d’euros) dominent encore, avec respectivement 35 %, 20 % et 10 % des parts du marché africain, c’est Dangote Cement qui mène l’offensive industrielle la plus agressive du moment au sud du Sahara. Si celle-ci est couronnée de succès, le groupe nigérian passera à une production de 55 millions de tonnes en 2016, se hissant au sixième rang mondial. Pour franchir ce


In’entreprise cap, le nigérian Dangote a adopté dans de nombreux pays une stratégie assise sur trois piliers essentiels pour semer le trouble dans un marché déjà acquis aux grands groupes Européens.

gal c’est un concurrent qui va empêcher au projet de voir le jour jusqu’à l’intervention du sommet de l’Etat. Une fois l’onction politique acquis, les communautés seront choyées et bien entretenus.

Le soutien des politiques

Des fleurs aux communautés

Nombreux sont ceux des Buisness man qui l’annoncent dans toutes les chapelles leur distance avec les politiques. Dangote n’en fait pas partie et au contraire il y a construit son empire en sachant les mettre à profit. Dans sa conquête de l’Afrique, il s’est mis un point d’honneur a dealer avec les pouvoirs en place, au Cameroun, au Sénégal, en Afrique du Sud, en Zambie, le richissime Nigérian a su se faire entendre et comprendre par les dirigeants. «Peu importe ce que tu fais, respecte toujours le pouvoir en place, ne te bats pas contre le gouvernement, il faut être une personne obéissante. » Ce conseil du grand commerçant Sanussi Dantata, son grand-père maternel, Aliko Dangote l’a mis en pratique tout au long de son impressionnante conquête. Au Cameroun devant l’hostilité d’une ethnie locale à l’implantation de sa cimenterie, il a eu le soutien du chef de l’Etat en personne pour désamorcer la crise. Au Séné-

Loin de l’image hautaine, impérialiste et décalée des multinationales, Dangote Cement a toujours trouvé le juste équilibre entre business et social. Dans les pays où le groupe s’est installé il s’est d’abord ouvert à une main d’œuvre locale, ne prenant que les expatriés et les nigérians à des postes de très haute responsabilité. Le groupe s’est également constitué en sponsor et mécène des activités des populations autochtones. Ce fût le cas au Cameroun en décembre dernier dans le cadre du Ngondo où le groupe a été un acteur majeur. Au Nigéria le groupe est aussi présent dans le soutien aux projets liés à l’éducation et à la santé. Cette posture du socio-businesss permet est un vecteur de croissance pour le groupe. Le ciment Dangote va rapidement être adopté et catalogué comme produit du terroir.

L’Afrique est en plein chantier. L’importante classe moyenne aspire à se construire des habitats décents et modernes. Le ciment qui est l’intrant de base, doit non seulement avoir une rapide et bonne prise, mais il doit surtout faire valoir des ratios importants en termes de rendement de bloc et de volume de béton. Et là l’écart semble assez significatif d’après les maîtres d’ouvrages. Tenez, pour un sac de Dangote Cement il faut compter entre 80 et 100 parpaings alors que les rendements les meilleurs pour les concurrents sont autour de 45 parpaings. En d’autres termes, Dangote procure aux professionnels du bâtiment le double de rendement. C’est la clé de développement de cette marque qui a entamé son enracinement dans les nouveaux marchés qu’elle a intégré. Dès son packaging on voit que la marque nigérian met en avant la formule 3X. Elle insiste sur le fait qu’elle met 3 éléments actifs à des dosages adéquats. Avec plus de 50 millions de tonnes, le géant Nigérian entend désormais jouer une place importante dans ce marché et surtout faire baisser les prix de construction afin que chaque africain puisse désormais jouir de son droit au logement

Un produit adapté

Business Management 17 Janvier 2016 MAGAZINE



Interview : Fréderic FENNI

Entretien DG CAMPOST

« Notre positionnement est très clairement identifié comme accompagnateur de tous les acteurs économiques et comme un vecteur de valeur ajoutée sur tous les flux qui existent dans le pays »

POST depuis une année. J’exerçais précédemment au sein de cette entité des responsabilités sur les activités réseaux. Je travail pour un grand groupe français. J’ai été présent sur un bon nombre de pays Africain. Autant en Afrique centrale qu’en Afrique de l’ouest, mais aussi sur le territoire Européen où j’ai accompagné toutes les évolutions modernes des postes qui ont été contraintes, ou non et accompagné l’intégration de nouveaux métiers et les nouvelles technologies. Business Management Magazine : Depuis l’année dernière, la CAMPOST s’est mise à « la poste réinventé ! ». Nous avons vu, la CAMPOST très active et très présente, de même nous avons observé une migration d’une partie des offres et services de CAMPOST vers le numérique, pour la grande joie de son aimable clientèle. Quelle a dont été de façon succincte, le challenge de la CAMPOST tout au long de l’année dernière ? Fréderic FENNI : Effectivement vous avez raison, 2015 a été un vrai virage, une vraie rupture dans l’évolution de la CAMPOST. Nous avons suivi le chemin du numérique et par là même, celui des nouvelles technologies. Et, ces nouvelles technologies nous ont permis de travailler sur les produits innovants et d’accompagner le développement du e-commerce, notamment au Cameroun sur lequel nous somme très clairement positionné. Business Management Magazine : Avec l’avènement aujourd’hui du ecommerce, de l’e-paiement, quelles sont les forces de la CAMPOST?

Business Management Magazine : Votre parcours jusqu’à la Direction Générale de la CAMPOST est éloquent. En quelques mots qui est Fréderic

FENNI ? Fréderic FENNI : Très simplement, aujourd’hui je suis à la tête de la CAM-

Fréderic FENNI : C’est une longue histoire la CAMPOST, mais pas si longue que ça car à proprement parlée elle n’a que 10 ans, 11 ans bientôt. C’est le fruit de réunion et de réunification de plusieurs entités. Cependant la CAM-

Business Management 19 Janvier 2016 MAGAZINE


Entretien POST, dispose aujourd’hui de vrais atouts pour pouvoir affronter le monde de demain et le monde numérique. Mais, la CAMPOST a surtout le devoir d’évoluer pour pouvoir continuer à servir l’ensemble du peuple Camerounais, mais aussi les intérêts économiques du pays. Notre positionnement est très clairement identifié comme accompagnateur de tous ces acteurs économiques, comme un vecteur de valeur ajoutée sur tous les flux qui existent dans le pays que ce soit des flux physiques (courrier, métier traditionnel, Colis, Express ou e-commerce) mais aussi des flux financiers. De même, nous avons une activité financière historique que nous sommes entrain de développer et de rajeunir. Business Management Magazine : Colis, courrier, e-commerce, etc. Nous tombons de pleins pieds dans le concept de « la poste Réinventée ! ». Beaucoup d’innovations au sein de la CAMPOST. Depuis quelques années déjà, elle est devenue très active. Justement quelles sont les innovations en cours à la CAMPOST qui font le label « la poste réinventée » ? Fréderic FENNI : L’innovation vous avez dit. Nous sommes dans une salle de haute technologie (lieu d’interview dans les locaux de CAMPOST Bonanjo-Douala). Le Cameroun s’est doté effectivement d’infrastructures qui permettent à la CAMPOST de fournir des prestations de haut niveau qui, liées à notre projet e-post, nous ouvre la voix à une poste moderne. Puis de proposer très rapidement des services de commercialisation issus de cette infrastructure. Par ailleurs, la réorganisation d’un certain nombre de services nous permet de penser les services postaux autrement. En fait, on repense progressivement le mode de fonctionnement de la CAMPOST en associant étroitement l’ensemble des salariés qui veulent aussi voir leur entreprise évoluer et avec des résultats sur 2015 on y reviendra. Et surtout, une vraie vision et de vraies perspectives pour l’avenir. Business Management Magazine : Les échanges dans le monde connais-

Management 20 Business Janvier 2016 MAGAZINE

sent une évolution importante du fait du boom numérique et de l’expansion du e-commerce ? Quelle place veut occuper la CAMPOST dans le e-commerce ? Fréderic FENNI : Tout humblement, CAMPOST veut être un point centrale pour le pays, la population Camerounaise, mais aussi pour les entreprises camerounaises, sur tous les sujets que vous avez précédemment évoqués notamment la partie numérique et plus particulièrement sur le e-commerce et l’envoi express. Nous sommes présent sur l’ensemble du territoire du Camerounais et nous avons revus un certains nombre d’accords internationaux qui nous permettent de manière très claire, avec un niveau de qualité de service très satisfaisant, en tout cas, qui correspondent aux standards de la profession et des métiers à pouvoir donner satisfaction à tous nos partenaires, à toutes les entreprises, aux institutions publiques qui nous font confiance aujourd’hui. Donc être au centre de cette activité c’est notre rôle. Nous sommes à la disposition des camerounais, on se doit de leur fournir ce service. Business Management Magazine : De façon concrète, quels sont les résultats chiffrés déjà réalisés par CAMPOST depuis le lancement du e-commerce ?

Fréderic FENNI : Très clairement, si nous prenons l’année 2015, nous sommes à l’heure des bilans comme on le dit communément. Il y a une réorganisation aussi bien au niveau opérationnel qu’au niveau commercial, mais aussi en redélimitant notre gamme de produits/services qui nous ont permis d’être en 2015, un trend de plus de 17% sur le chiffre d’affaire supplémentaire, mais aussi des vrais succès. Le e-commerce, il y’a un an n’existait quasiment pas au Cameroun nous le savons tous. On distribuait par colis, c’était très difficile pour les opérateurs. Nous avons travaillé là-dessus, c’est un sujet qui existe dans nos cartons, comme on dit. Depuis un certain nombre de mois, qu’on a pu sortir en début d’année et avec une vrai satisfaction puisse que, je pense pouvoir le dire aujourd’hui, nous sommes les leaders sur la partie distribution, logistique des produits ecommerce sur l’ensemble du territoire national, puisqu’on ne s’arrête pas aux seuls villes de Yaoundé et de Douala. Nous avons à cœur d’alimenter l’ensemble de la population, l’ensemble des villes et on se rend compte d’ailleurs que, s’agissant de ce produit, que ce sont les villes qui sont excentrées, très limitrophes avec d’autre pays de la sous région, qui font appel énormément à ce service et c’est un vrai vecteur de développement. Business Management Magazine : Les chiffres sont claires, 17% déjà ! Est-ce qu’au niveau stratégique, d’autres stratégies sont mises en œuvre pour dépasser les 17% ? Fréderic FENNI : Oui ! Effectivement, on ne s’arrête pas à cette simple ambition. On va dire que c’était le coup de démarrage. On a des vraies ambitions de dépasser ce chiffre l’année prochaine. C’est en ce sens que toutes les équipes de la CAMPOST travaillent afin de fidéliser tout ce qui avait été mis en place, puis de le faire fructifier puisque comme je vous le disais, nous garantissons la fiabilité de la distribution c’est-à-dire le contact physique avec le client final.



Management RH : Savoir identifier son expertise en quelques minutes. Voulez-vous connaître la vôtre? Par France Nlend, Coach et formatrice

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avez-vous que l’expertise est une notion plus subtile que vous ne l’imaginez parce qu’elle n’est pas réservée qu’au champ professionnel. Un expert est une personne qui a acquis des connaissances, des compé-

tences grâce à la pratique. Il vous reste certainement des domaines d’expertise que vous n’avez pas encore cernés.Vérifiez donc, grâce à ce petite test si vous maitrisez parfaitement les contours de votre expertise en répondant par oui ou non aux questions suivantes :

Le résultat de votre autoévaluation se trouve à la fin du Magazine. (P. 34)

Management 22 Business Janvier 2016 MAGAZINE


Management Motivation : les clés pour motiver et impliquer son équipe

L’un des challenges quotidien du manager et non des moindres est celui de motiver une équipe. Facile à dire, mais c’est un véritable art, qui requiert techniques, aptitudes et exercices. Voici quelques clés pour exceller. Par Madeleine GIEGO - Consultante HR

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a motivation

est, en effet, un phénomène extraordinaire et très puissant. Vous êtes capables de relever presque tous les défis lorsque votre baromètre de motivation atteint son paroxysme!En matière de motivation, il n’y a pas que l’aspect pécuniaire qui prime. Certaines initiatives très simples mettent également du baume au cœur. Il faut savoir agir sur les leviers suivants :

Au premier rang la communication C’est la base de toute stratégie visant la motivation des collaborateurs. Le manager

doit savoir communiquer avec eux. Sans communication active, difficile d’entretenir le niveau d’implication d’une équipe. Celle-ci doit se faire à trois niveaux : au quotidien au travers des échanges opérationnels, à moyen terme par exemple sur l’organisation et les priorités à venir du service, et à long terme sur la stratégie globale de l’entreprise. Par principe, cette culture de la communication doit être descendante (voie hiérarchique) mais aussi ascendante, afin de permettre aux collaborateurs de s’exprimer. Dans cette logique, tous les canaux de communication peuvent être explorés : réunion, lettre d’information, intranet, entretien individuel, conversation informelle.

Développer la confiance Pour que vos collaborateurs s’épanouissent et cultivent un degré de motivation élevé, il leur faut disposer de leur propre champ d’action par lequel ils savent qu’ils bénéficient de votre confiance. Ils ressentent l’envie d’innover, de développer ses idées, d’augmenter leurs compétences en donnant le meilleur d’eux-mêmes.Cette confiance s’exprime généralement par un management par objectifs. Vos collaborateurs doivent connaître clairement les missions qui leur incombent et les objectifs qui y sont associés. Le manager veillera à n’inter-

venir que dans les moments de contrôle. La confiance se gagne également sur le terrain des relations humaines : en faisant confiance à votre équipe, vous avez toutes les chances que votre équipe vous respecte. Quoi de plus motivant, pour une équipe, de savoir qu’elle a contribué à la réussite d’un projet !

La responsabilisation : Si le management par objectifs permet à chaque salarié de mieux identifier sa tâche et son rôle, le management par la responsabilisation permet d’offrir à vos collaborateurs une capacité de décision dans un champ d’action précis. Cette capacité de

Business Management 23 Janvier 2016 MAGAZINE


Management décision offre à l’équipe des raisons supplémentaires de satisfaction si les objectifs sont atteints. Cette stratégie passe évidemment par la délégation, une façon de transmettre au passage sa propre motivation. Au-delà de l’implication, on notera que la responsabilisation agit sur plusieurs facteurs essentiels en entreprise : la capacité d’innovation qui encourage les collaborateurs à mettre en œuvre leurs idées, le degré de formation de l’équipe permet aux collaborateurs d’étendre leurs compétences, ou encore la capacité à gérer les situations délicates qui habitue les collaborateurs à être autonomes.

L’innovation un déterminant majeur : La motivation de vos collaborateurs repose également sur «l’excitation intellectuelle». Rien de tel qu’un travail routinier pour saper, semaine après semaine, le niveau de motivation d’une équipe. Le manager doit savoir transmettre des impulsions à ses collaborateurs, en lançant de temps en temps des projets novateurs. Ces impulsions permettent d’enthousiasmer les troupes, à condition que la réussite des projets soit clairement associée à une récompense (prime, journée de repos, soirée, restaurant,

etc.). Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès, en enchaînant défi sur défi. Une telle stratégie risque de décupler au-delà du raisonnable l’esprit de compétition entre les collaborateurs. Autre danger : les collaborateurs ne s’intéressent plus qu’aux défis à relever et à la gestion des urgences, en laissant de côté les tâches de fond.

Le climat de travail : La motivation est étroitement liée à l’environnement dans lequel vos collaborateurs évoluent. Le manager devra donc être attentif à l’ambiance de son équipe ou

de son service, en apprenant à connaître chaque salarié et en agissant sur les problèmes capables de perturber leur niveau de motivation. Mettre en place et entretenir de bonnes conditions de travailLe manager doit mettre à disposition des membres de l’équipe des ressources et des moyens sûrs pour mobiliser les énergies et favoriser la réussite d’un projet.Cette logique implique le fait d’organiser régulièrement des activités fédératrices (réunions, séminaires, formations…). L’ambiance repose également sur l’image qu’ont les collaborateurs de leur manager. A ce titre, la loyauté est l’une des qualités les plus déterminantes.

La reconnaissance Les félicitations restent un vigoureux dopant, en particulier pour les personnalités narcissiques ou celles rongées par le doute. Manifestez-vous en public, le salarié se défoncera davantage de peur de décevoir. Veillez toutefois à bien circonstancier votre «bravo». Que ce soit à la cantonade ou par mail, signalez-le jour, l’action et les résultats précis que vous encensez afin qu’il reste vigilant sur le reste. Quoi de plus motivant que de voir et de ressentir, que le travail que l’on fait, que le rôle que l’on a dans l’entreprise, est apprécié !Cela nous motive profondément, et nous donne l’envie de ne jamais décevoir!Ce sentiment de plaisir et de motivation est tellement agréable, que l’on est impatient de le revivre encore et encore!

Management 24 Business Janvier 2016 MAGAZINE



Management

Coaching :

Vous rêvez d’une grande carrière en entreprise ? Alors apprenez dès à présent à vous vendre… Plusieurs cadres très performants passent à côté d’une grande et riche carrière. Nombre d’entre eux n’intègrent pas suffisamment les notions d’autopromotion personnel et ne parviennent pas à récolter les fruits de leurs savoir-faire. Alors qu’elles astuces pour y parvenir? Par France NLEND - Coach et Formatrice

cises, mieux vous pourrez cibler ce que vous choisirez de mettre en avant.

Voici une démarche structurée pour démarrer votre marketing de soi : Déterminer son capital à vendre Se vendre, c’est commencer par constater l’état de son capital : déterminer ses atouts, ses faiblesses et son expertise. Cet exercice vous permettra de vous construire une vision synthétique de vous-même et de l’environnement professionnel dans lequel vous évoluez.

Construisez votre stratégie

F

aire son marketing personnel est de plus en plus important en interne mais aussi en externe.Les préjuges tels que : « je n’aime pas parler de moi », « faire sa promotion c’est de l’arrogance », « mes qualités se voient, je n’ai pas à en parler » sont largement dépassés. Il est de plus en plus important de savoir se vendre en interne et pas seulement pour changer d’entreprise. Dans l’entreprise, nous sommes certes d’abord une personne, mais si nous analysons notre « employabilité », notre « valeur marchande » sur le marché de l’emploi, nous sommes aussi dans une certaine mesure assimilable à un produit. Que valons-nous en tant que « produit » ? En quoi nous distinguonsnous des autres « produits » qui nous ressemblent ? Que faisons-nous pour mettre en valeur nos éléments distinctifs ? Toutes ces questions mettent au jour, la problématique de la mise en valeur du potentiel dans l’organisation. Alors, comment bien se vendre ? Il faut d’abord se demander à qui on va vendre ses compétences. Quels sont les besoins de l’entreprise ou du service que vous souhaitez intégrer. Plus les informations que vous recueillerez seront pré-

Plus les informations que vous recueillerez seront précises, mieux vous pourrez cibler ce que vous choisirez de mettre en avant. Management 26 Business Janvier 2016 MAGAZINE

Votre stratégie se compose des éléments suivants. Répondre à ces questions ne devrait pas être très difficile. Comment maintenir ou développer vos forces ? Comment réduire l’effet négatif de vos faiblesses ? Comment saisir les opportunités que vous avez identifiées ? Comment limiter les conséquences négatives des éventuelles menaces que vous avez identifiées ?

Élaborez votre communication Une fois votre stratégie établie, reste à construire les messages qui vont vous permettre de la mettre en œuvre. Identifiez les personnes qu’il vous faut convaincre et construisez une proposition de valeur pour chacune de ces personnes. Une accroche : donnez envie à votre interlocuteur de vous écouter. Logiquement, il est préférable de partir des besoins de l’interlocuteur : « j’ai entendu que vous cherchiez à


Management développer le sens commercial de votre équipe,… » Une proposition : en quoi pouvez-vous être utile à votre interlocuteur. « Il se trouve que j’ai développé une approche tout à fait originale dans ce domaine,… » Des preuves : des faits tangibles qui vous rendent crédible. « Je l’ai mise en pratique dans mon service actuel et les ventes ont progressé de 20% »

Benchmarkez-vous Comparez-vous aux autres, soyez vigilants sur les évolutions de votre marché, de votre domaine de compétence, de votre secteur d’activité. Observez ceux qui réussissent et demandez-leur comment ils ont fait. Interrogez vos collègues sur l’image qu’ils ont de vous, écoutez les retours qui vous sont faits et profitez-en pour vous améliorer.

Organisez le buzz sur vos résultats Pas de fausse modestie. Vous avez mené un projet à bien ? Autant le faire savoir. Mais appuyez-vous sur des faits pour ne pas paraître fanfaron car ce serait contreproductif. Présentez vos réussites lors de réunions, mais, pour éviter toute arrogance, soulignez-en l’aspect collectif et mettez en avant la notion de plaisir. Il faut au préalable s’être fixé des objectifs clairs, de façon à présenter des résultats indiscutables et s’assurer d’être crédité de la paternité de son idée en la présentant devant témoin à son N+1.Arrangezvous aussi pour avoir des «sponsors». Ces personnes influentes qui ont l’oreille du pouvoir sauront vanter les mérites de votre projet.

le. Vos interventions à l’extérieur (conférences, jurys d’examen, interviews…) alimenteront aussi votre buzz. Bref, devenez un agitateur d’idées !

Développez votre réseau Être compétent, fiable et efficace sont des qualités nécessaires pour réussir, mais si vous n’êtes connu de personne, votre valeur professionnelle est comparable à celle d’une jolie maison mal située. Dans cette démarche d’autopromotion, vous allez avoir besoin d’alliés.Se rendre visible c’est aller à la rencontre des membres de son réseau en s’investissant dans les activités professionnelle et extraprofessionnelles. Multipliez les occasions d’élargir votre réseau. Plus il y aura de personnes qui savent qui vous êtes et ce que vous valez, plus vous avez de chances de progresser dans votre entreprise ou ailleurs.

Avoir toujours une longueur d’avance sur les autres Planifier la mise en valeur de soi-même à long terme en prenant l’habitude de suivre l’évolution de votre profession grâce aux journaux et infolettres. Faites de la formation un investissement afin de préserver votre avantage concurrentiel.

Pour conclure, Savoir se vendre, c’est de pouvoir parler de soi sans gêne, sans fausse pudeur. De pouvoir se situer, d’être honnête et de penser aujourd’hui à demain tout en restant soi-même. C’est pour cela que certaines entreprises proposent à leurs cadres un accompagnement pour préparer les entretiens qui leur permettront de se repositionner en interne. Si vous ne bénéficiez pas d’un tel accompagnement, n’essayez pas, en tout cas, de vous préparer tout seul. Appuyez-vous sur votre entourage, impliquez le, utilisez les retours qu’on vous fera. Vous allez développer votre estime de vous-même en vous affirmant

Créez l’événement, animez des groupes Pour se faire connaître de l’ensemble de l’entreprise, rien de tel que d’accepter de mener des projets transversaux. Les idées de ce style ne manquent pas : écrire dans le journal interne, accueillir des stagiaires qui deviendront vos ambassadeurs, participer à l’accueil des nouveaux, contribuer aux sessions de formation, vous engager dans les réseaux d’anciens de votre éco-

Business Management 27 Janvier 2016 MAGAZINE



Management Stratégie : Toc toc toc … Le « Lean Management » fait son entrée en force dans les entreprises Avec la complexité des organisations et surtout les fortes concurrences, toutes les entreprises performantes aspirent à la croissance et à la performance. Ce nouvel outil expérimenté d’abord au Japon et qui a fait ses preuves gagne le monde et l’Afrique à grand pas.

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nspiré des méthodes mises en place par les ingénieurs de Toyota au sein du Toyota Production System (TPS) le Lean management doit en fait sa popularité à une équipe de chercheurs américains du MIT (Massachussets Institute of Technology) qui en ont fait un livre - «The machine that changed the world» - qui est rapidement devenu une bible.

Mais de quoi s’agit-il exactement ?

L’ambition étant de faire découvrir les grands principes du Lean management à tous ceux qui n’en connaissent que le nom ou qui n’ont jamais connus. A chacun de voir ce qu’il peut y trouver et comment, l’intégrer dans son entreprise.

Les idées fortes du LEAN management

Les sources de gaspillage dans l’entreprise

Le LEAN management, que l’on peut définir par management «maigre» ou peut-être «au plus juste», est d’abord la lutte contre toutes les sources de gaspillage dans l’entreprise.

C’est aussi, au quotidien, la stratégie des petits pas .

Le LEAN management a identifié sept formes de gaspillage : la surproduction, les attentes, les rebuts-retouches / corrections, les gammes et processus opératoires mal adaptés, les transports, ruptures de flux, les mouvements inutiles, les stocks

Voilà les trois principes fondateurs de toute démarche LEAN. Nous allons maintenant examiner les implications de chacun d’entre eux afin de traduire le LEAN management dans le quotidien de l’entreprise.

Pour être efficace dans la recherche des gaspillages, il convient de commencer par identifier les «temps va-

C’est ensuite la mise en œuvre par tous les salariés, et pas seulement par l’encadrement, des pratiques liées à l’amélioration continue (la roue de DEMING).

Business Management 29 Janvier 2016 MAGAZINE


Management leur ajoutée» dans le processus de production. Les «temps valeur ajoutée» sont tous les temps consacrés à des opérations à valeur ajoutée c’est-à-dire celles qui transforment le produit selon une spécification demandée par le client.

tes de travail car des gestes inadéquats, ou des positions de travail inconfortables, pénibles, des déplacements inutiles, des outils peu adaptés sont autant de pertes de temps.

de supprimer toutes les autres tâches, d’ailleurs cela ne serait pas possible, mais cette prise de conscience va initier une démarche d’optimisation du processus en question.

Toutes les autres opérations sont du gaspillage au sens du Lean management.

Et l’expérience de ceux qui pratiquent le LEAN management révèle que sur le temps total de production, le temps valeur ajoutée ne représente la plupart du temps que 10 à 25 % !

Le simple fait dorénavant de «voir» ces temps qui se situent en dehors de la création de valeur fera apparaître des solutions pour les contenir, les réduire voire les supprimer.

Cela passe aussi par l’analyse des pos-

Bien entendu, il n’est pas question

L’amélioration continue On progresse étape par étape dans une logique PDCA, en référence à la roue de Deming : Plan, Do, Check, Act. L’amélioration continue vue à travers la roue de DEMING

La stratégie des petits pas La participation de tous amène de multiples échanges d’idées qu’il convient ensuite de tester. De même le recherche méthodique des causes de dysfonctionnement, si elle prend du temps, améliore progressivement le fonctionnement de l’ensemble et le rend très stable puisque la quasitotalité des cas possibles a été envisagée et des solutions ont été apportées pour chacun.

La visualisation ou affichage opérationnel L’affichage opérationnel du LEAN management est un élément essentiel de la démarche LEAN ; l’objectif est d’informer en temps réel et de permettre de visualiser les objectifs définis et les problématiques rencontrées afin d’initier une réaction immédiate aux problèmes.

Quelques outils du LEAN management L’amélioration continue suppose la mise en place d’une démarche volontariste et basée sur un fort esprit d’équipe. Le rôle de l’encadrement est très clair mais pas forcément facile - et consiste tout à la fois à : Motiver l’équipe concernée, Indiquer les priorités et diffuser le sens des responsabilités, Communiquer avec clarté et simplicité sur les objectifs visés.

Management 30 Business Janvier 2016 MAGAZINE

5S : C’est le premier outil à mettre en œuvre dans une démarche de type Lean car son objectif principal, c’est le changement des habitudes, des mentalités afin de mettre en route un système d’amélioration continue. Cela consiste à éliminer l’inutile, à définir une place pour chaque chose, à nettoyer, à définir les gammes et procédures nécessaires et enfin à auditer et à mesurer l’amélioration. 5S signifie : • Seiri : trier - éliminer - ranger • Seiton : ordonner ;

• Seiso : nettoyer ; • Seiketsu : standardiser ; • Shitsuke : maintenir - progresser.

5 Pourquoi ? Les inventeurs du LEAN insistent pour que l’on se pose 5 fois la question pourquoi ? Afin de dépasser les simples causes symptomatiques et trouver les causes fondamentales, celles sur lesquelles il faut agir. Bien évidemment, il ne faut procéder par déduction dans son bureau pour trouver la réponse, il faut aller voir sur place et poser la question aux opérateurs. Le LEAN management est une réponse concrète au besoin pour une plus grande compétitivité. On retiendra également, au risque de froisser quelques idées toutes faites, qu’il ne s’agit en aucun cas d’une méthode de restructuration à la hache. Sa démarche pragmatique qui associe la proximité des manageurs et la participation de tous, s’inscrit clairement dans le sens de l’histoire, et bientôt toutes les entreprises, c’est-à-dire celles qui auront survécues, feront du LEAN.


Management Marketing : Lorsque votre image de marque vous démarque

Sur le marché des biens et services, les marques se bousculent tous pour offrir la meilleure offre. Elles améliorent leur capacité de production et se dotent des d’outils à la pointe de la technologie, recrutent les meilleures ressources humaines, mais c’est dans le subjectif « l’image » que fait parfois Par Landry Pany NANKAP la différence

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mprimé son image dans le mind set du consommateur est certainement la finalité de toute démarche marketing cohérente et en quête d’efficacité. Mais O que difficile d’y parvenir ! Si votre entreprise veut que sa cible s’identifie à elle, surtout dans un marché où le portefeuille du client se vide plus vite qu’il ne se remplit, où le consommateur fait d’avantage preuve de discernement avec des actes réfléchis, alors il ne devrait l’ombre d’aucun doute, elle gagnerait à transformer son image en premier argument de vente. Présenté par l’encyclopédie Wikipédia comme « une représentation visuelle voire mentale de quelque chose », la notion d’image peut être naturelle ou artificielle ; tangible ou conceptuelle. Des scientifiques affirment avec certitude que la mémoire humaine consacre 50% de sa capacité de rétention à ce qu’elle voit, donc à l’image. Ainsi plus votre image est vue ou perçue de bonne qualité, plus votre clientèle croira davantage en vous. Ceci est le fait qu’elle perçoit clairement la promesse d’une solution différente et authentique que vous lui proposez. C’est ce qui développe le sentiment du « ZERO DEFAUT » et c’est là que sera construite votre notoriété. Au final, ces différentes perceptions émotionnelles et parfois sensorielles inciteront le consommateur à faire votre choix au détriment de concurrence.

Qualité & valeur ajoutée L’association qualité et prestige que vous souhaitez graver dans l’esprit du consommateur doit tout d’abord être diffusé par la culture de votre entreprise, les valeurs qu’elle incarne, ses buts, ses objectifs stratégiques et aussi et surtout l’attitude et le comportement de vos collaborateurs. Il est important pour chacun de vous d’incarner au mieux l’image l’identité, bref la marque. Sur nos marchés, la différentiation objective n’est toujours pas évidente. C’est davantage sur des données subjectives que se réfère le consommateur pour faire son choix. L’entreprise doit donc réussir la transposition des valeurs de sa production perçue et expérimentée vers son image extérieure projetée. C’est donc là la clé de voûte pour préempter les différentes motivations d’achat. Attention, il ne s’agit pas ici d’une conformité aveugle à la norme mais d’un concept global de gestion et plus encore, d’un style moderne de management. Vous devriez réussir à «

corrompre » l’esprit de votre prospect car celui-ci ne souhaite plus être qu’un simple client, il veut et doit désormais s’identifier à vous. Plus votre image de marque fait rêver, plus votre client aura l’impression d’être accompli aux yeux des autres, mais surtout aux siens. Grâce à vous, il aura atteint l’émergence, il aura triomphé du monde, il sera en sécurité. Vous auriez alors réussit à lui vendre ce qu’il désire être. En contrepartie vous obtiendriez de lui fidélité et loyauté. Lorsque cette image de marque aura réussi à vous démarquez, vous pourriez non seulement élargir votre offre, choisir vos distributeurs, fixé vos prix et plus, prendre l’avance sur les potentiels concurrents. Désormais vous êtes l’intermédiaire exclusif entre le client et le bien-être, que vous seul du fait, de votre image différente, êtes capable de lui offrir.Vous comprendriez alors mieux cette affirmation « UNE IMAGE DE MARQUE VAUT MILLE MOTS »

Business Management 31 Janvier 2016 MAGAZINE


Mode Quand les créateurs brisent les codes de l’habillement autour des formes, des goûts et des couleurs « Pattes d’éléphants » et « têtes de nègres » contre « PINW » : La guéguerre des goûts entre old et new générations est en marche. Jusqu’où iront les créateurs pour renouveler les publics de consommateurs. Le secteur de la mode affiche des signaux toujours au vert Par Marie Thérèse BITIND

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aah ! La mode de l’ancienne génération : « pattes d’éléphants », « têtes de nègre », costumescravates, coupes « afro » ! C’était gai, joyeux, classe et très stylé. Devant la rapidité avec laquelle les tendances se font et se défont, les nouvelles générations d’hommes et de femmes notamment jeunes, optent pour un nouveau style vestimentaire. Jeans « slim », chaussures « louboutin », coupes « davala », bodies près du corps ou col « V », sacs « Louis Vuitton », lunettes « Spike Lee »… Un look plus osé et coloré et un peu féminin, qui bouleverse le code vestimentaire des « old » génération. Zoom sur la petite guéguerre entre teams « pattes d’éph » et « pinw » ! Coupe « afro », pantalons pattes d’éléphants, chemises à col, pelle à tarte, veste de John Travolta ou encore costume-cravate-trois pièces, boutons de manchettes ; la palette faisait la richesse vestimentaire de l’ancienne génération. Le costume était d’ailleurs le symbole d’une élégance absolue, incarnant, à lui seul, beauté et pouvoir. La mise était, en ce sens, le vecteur de l’image, notamment une identité masculine positive. La canne à marcher et le chapeau à la Char-

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Attention, on voit souvent des hommes mettre des pochettes du même motif que la cravate. Pourtant, les assortir trait pour trait est une faute de goût.

lie Chaplin, la montre et la chaussure de luxe ajoutaient une touche sophistiquée à ceux qui revendiquaient le grade de connaisseurs. Très coquette et raffinée, la gente féminine agençait son vestimentaire avec classe. Jupe longue et fluide ou robe évasée, complétée d’une ceinture tombant au niveau des hanches, les sandales compensées, dont le talon en liège était un « must » pour toutes les femmes. En effet, l’élégance était de mise au bon vieux temps. « Oui, j’ai la nostalgie de cette épo-

que ! On s’habillait avec classe. Certes on aimait la belle vie, mais tout se faisait avec respect et modération. D’ailleurs, je garde toujours mes pattes d’éléphants et mes chaussures de luxe. Même si je ne les porte plus aujourd’hui, j’aime souvent me rappeler le bon temps ». Ces propos de Marie Anastasie, la cinquante sonnée ne font point de doute sur l’angle qu’a prit la mode. En fait, la beauté s’exprimait par la grâce, le charme et la classe. Et il était primordial d’accorder de l’importance à sa garde-robe. « Bien que l’habit ne fasse pas le moine, il était judicieux d’être bien dans ses souliers et ses pompes.», se remémore Joe Badji, ancien musicien et adepte de la Salsa. Son nœud papillon bleu marine et sa pochette de costume à motifs (un bout de tissu carré bien coupé et soigneusement plié en soie, coton ou lin ) dévoile, en effet, son côté classe et connaisseur. « Attention, on voit souvent des hommes mettre des pochettes du même motif que la cravate. Pourtant, les assortir trait pour trait est une faute de goût. Il faut savoir bien la plier, ce bout d’étoffe ! Je suis âgé mais, jusqu’à présent, je me fais un point d’honneur de respecter notre code vestimentaire », enseigne M. Badji. Il explique


Mode d’ailleurs qu’il fut un temps où les pochettes de costume étaient la marque de fabrique de l’élégance masculine.

Jean « slim », « louboutin »… la tendance qui déchire La mode a effectué un bon important passant du « soi », elle épouse le « voyez-moi » et cela passe habituellement par le style vestimentaire. Fatiguée des contraintes vestimentaires, les jeunes se libèrent du costume (camisole de force) et de la cravate (corde de potence) pour adouber le de jeans « slim », mais aussi de tissus colorés. Ils ont, en déconstruit tout ce qui est costume, strict, mesure pour la liberté, le plaisir, la nature et la vie. La tendance est d’ailleurs beaucoup plus féminine et beaucoup plus osée. « J’aime me mettre en valeur. C’est pourquoi je porte des jeans très serrés. Je ne trouve rien de grave à cela. « Nous sommes jeunes

et nous vivons notre époque. Nos parents ont fait leur temps. Aujourd’hui, c’est nous et demain, nos enfants. C’est la vie ! La mode évolue. » Ces propos sont partagés par tous les jeunes des générations Y et Z. Ils sont à l’ère du « pinw ». Dans les codes de la mode Jean « slim », t-shirt « Col V », lunettes « Spike Lee », portable Iphone à la main, un jeune de 17 ans réunissant ces éléments est l’exemple achevé du « Nouveau type de jeune Africain ». L’autre grande innovation est l’invasion des accessoires qui ont forcé le respect (chapelets, bagues, platine, bracelets….), des piercings, tatouages et coiffures extravagantes (Davala), juste pour le fun. « C’est à la mode ! ».

Bouleversement du code vestimentaire En fait, la mode a bouleversé le code vestimentaire. Jeans slim très coloré, bas (collant), panta-court, T-shirt Col V, chaussures louboutin, écharpe fleurette, sac Louis Vuitton et ceinture diamantée… Ils ne négligent aucun détail ! En ville, les centres commerciaux affichent diverses marques célèbres et disposent également d’innombrables boutiques vendant des vêtements bon marché. Et oui, aujourd’hui on aime bien flâner dans des coins pour vêtements « chics et chocs » afin de se faire distinguer. « Je m’habille comme je veux. Je suis jeune et je vis la mode. L’époque des pattes d’éph est révolue. C’était du temps de Hitler et De Gaulle. D’ailleurs, je ne me vois même pas porter un jeans ample. J’aime mettre un pantalon bien serré, un body près du corps. C’est

la nouvelle tendance pour nous les hommes », reconnaît Papito un shopper averti. Le shopping est désormais un moment unique de plaisir, car on y trouve tout ce que l’on veut. Vous savez, le shopping n’est plus l’apanage des femmes. Le monde a changé et les hommes sont devenus beaucoup plus ouverts d’esprit. De nos jours, il est important de développer une estime de soi-même pour se faire respecter », relativise Roméo. Cependant, ce dernier reconnaît que le mode d’habillement des stars exerce une influence considérable sur leur choix vestimentaire. « J’aime bien m’identifier à Brad Pittl. Il s’habille jeune et très chic. Je copie également assez souvent les stars à l’exemple de Lil’ Wayne, Kanye West et Drake ». Une autre tendance comportementale s’immisce dans la société : les jeunes adoptent de plus en plus les codes féminins. Il y a dix ans, c’étaient leurs mamans qui leur achetaient vestes, cravates et tenues traditionnelles lors des grandes fêtes. Depuis quelque temps, ils sont

plus regardants sur leur image. Le style évolue vers un standard féminin. Ils parlent « tissus » et sont capables de distinguer une chemise en lin d’une autre en coton. Plus avertis et autonomes, ils s’hasardent dans de petites folies, au point de se faire traiter d’homosexuel. « Ces jeunes copient mal les Européens. Ils ne savent pas que les « pinws » et autres représentent le code vestimentaire des homosexuels en Europe. C’est de cette façon qu’ils se reconnaissent. En vrais complexés, les jeunes d’ici en font une mode. Ils ressemblent plus à des filles qu’à des hommes », se désole Pape un émigré en vacances. Les jeunes se sont aussi tournés vers les cosmétiques, de sorte que les magasins agrandissent l’espace traditionnellement consacré aux bijoux masculins ! Le bijou n’est donc plus seulement le meilleur ami de la femme. « Il y a ici toutes sortes de bijoux pour hommes. Bagues, bracelets, chapelets, entre autres. J’ai presque arrêté de vendre les bijoux pour femme, tellement je m’en sors plus avec les accessoires pour hommes

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Mode », rigole Biram, vendeur au marché Sandaga. Ce dernier explique que les jeunes aiment les matières qui brillent et, contrairement aux filles, ne font pas trop de mar-

chandage. « Ils achètent dès qu’ils voient un article qui leur plait. Certes, je n’aimerais pas que mon fils mette des bijoux, mais c’est la vie. Il m’arrive, quelquefois, de

regarder un garçon et d’éprouver un sentiment de pitié, tellement il ressemble à une quincaillerie. Les jeunes se surchargent de bijoux comme pas possible». Des remarques balayés du revers de la main par Roméo « Ce sont des aigris tout simplement. Certes, je porte des vêtements serrés, des couleurs criardes, des motifs vifs, mais je ne suis pas un homme et je suis bien dans ma peau. Cela n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle. On s’habille jeune ! » Pour de nombreuses personnes, les créateurs ont réussi leur combat, celui de péréniser leur activité en réussissant le bras de force de conquête, de séduction et de renouvellement des « fashiionista ».Et si porter un jeans serré n’est plus une torture pour un homme, exhiber son caleçon n’est plus non plus synonyme de mort assurée. « Check down », quand tu dénudes les espaces de pudeur !

Résultat du test Connaissez-vousvotre expertise Il est plus facile d’énumérer les postes qui ont jalonné votre carrière que de définir votre expertise, de la faire évaluer et de l’exploiter. Si vous avez une majorité de oui : vous êtes sur la bonne voie pour définir au mieux un projet professionnel durable, à moins que ce ne soit déjà fait et que seule sa mise en œuvre vous bloque. Si vous avez une majorité de non : il est important de continuer à travailler pour définir au mieux les contours de votre expertise.

Ne limitez pas votre recherche au domaine professionnel : des éléments de votre expertise se trouvent sans aucun doute aussi dans votre vie extraprofessionnelle. Sachez reconnaitre ce que vous faites bien en toute modestie

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Ça bouge chez les managers - Aimé MATONDO FUNDANI quitte le poste de DG de Cdiscount Cameroun et est remplacé par Malik Claude KASMI - Imrane BARRY, a remplacé Jean-Pierre BATTERMANN au poste de DG de Total Cameroun - Djibril OUATTARA est le nouveau DG de MTN Congo-Brazzaville depuis le 1er Septembre 2015 - Alain RIPPERT est le nouveau Directeur Général de la BICEC - Chuks UGHA remplace Mathieu MANDENG au poste de DG de Standard Chartereed Bank Cameroun - Loukoumanou WAIDI devient le nouveau Directeur Général de BGFI Cameroun - Michael ADANDE est devenu PDG de la Poste SA (Gabon) en remplacement de Florentin KASSA - Célestin TAZOUKONG quitte la Direction Générale d’AGC ASSURANCES - ONGOD EDWIN NUVAGA nouveau Directeur Général des Douanes du Cameroun - Charles Michaux MOUKOKO NJOH nouveau Directeur Général par intérim du Port autonome de Douala (Pad). - Le Directeur général de l’autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) Pierre TANKAM est remplacé par Paule AVOMO ASSOUMOU, 49 ans


Combien sont-elles à faire appel aux services des femmes de ménages ? Ces expériences connaissent des issues différentes selon qu’on gère cette collaboration. Vous êtes heureuse d’avoir trouvé enfin une nouvelle femme de ménage compétente, sympathique, rapide et professionnelle Par Caroline NTONE NTONE

Retrouvez quelques conseils pratiques pour faire durer cet idylle : elle. Parlez rapidement des problèmes et des incompréhensions lorsqu’elles se présentent. Votre femme de ménage sera plus éfficace si elle sait que vous vérifiez ce qu’elle a fait et que vous êtes présente et suivez son activité. Attaquez chaque problème dès le départ. Essayez d’aménager son emploi du temps en fonction des périodes (vacances, noël etc…) surtout si elle a des enfants. Etablissez avec elle un nouvel emploi du temps pour ces périodes.

Faites-lui de petits cadeaux de temps à autre. Elle sera ravie et verra que vous l’appréciez. Le mieux étant de lui offrir des présents pour ses enfants c’est moins gênant pour elle et ça ne l’embarassera pas. L’esclavage est abolie depuis longtemps : ce n’est pas parce que vous avez une femme de ménage que vous devez ne plus rien faire, sous pré-

A ne pas oublier :

Assurez-vous que la communication est fluide entre votre femme de ménage et vous. Par exemple, accueillez-là vous-même à la porte chaque matin quand elle arrive. Si vous êtes absente, laissez-lui un mot de Bienvenue avec les consignes et les travaux du jour dans la cuisine. Demandez-lui règulièrement de ses nouvelles, en évitant cependant à rentrer dans les détails, car vous n’avez pas à connaitre dans sa vie. Il ne s’agit ici que de courtoisie et de sollicitude ; Votre femme de ménage sera ravie de voir que vous vous intéressez à

texte qu’elle est payée pour ça. Plus vous l’aiderez dans son travail plus elle gagnera de temps pour vous aider à d’autres tâches.

• Félicitez-là quand

vous êtes content de son service ; un plat préparé par exemple.

• Ne devenez pas la

copine de votre femme de ménage. Sachez rester à votre place pour qu’elle puisse rester à la sienne

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