#52 mars 2013 KRTB ISSN 1920-41983
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Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire
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-DelA DU ROSE i
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Sommaire 4-5-6-7
Écarlate, 1ère édition
Prête pour le prêt numérique
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Ça l’air bon ce que tu lis
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Rêver dehors, Jimmy Rouleau
20-21
Passion: le Patrimoine Tous Azimuts
22-23
Un peu plus sur les Enseignes RDL
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Le théâtre Princesse
26-27
De vertige et de glace
28-29 30
Hommage à la relève de Félix Des femmes inspirantes
32-33
Voyager sur un géant des mers
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Et toi, tu marches?
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Maison écolo vs habitait écolo
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Est-ce que mes parents m’ont menti?
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Communiqués
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Agenda Culturel
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Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : journal@rumeurduloup.com.
L’ÉDITEUR LAISSE AUX AUTEURS L’ENTIÈRE RESPONSABILITÉ DE LEURS TEXTES. La reproduction des textes publiés dans ce journal est fortement encouragée sous condition d'avoir la permission du journal La Rumeur du loup. PRENDRE NOTE QUE LA DATE DE TOMBÉE DES ARTICLES EST LE 20 DE CHAQUE MOIS. Faites parvenir vos documents à journal@rumeurduloup.com.
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Rédacteur en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque Journaliste MarieChristine Drisdell Graphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque Collaborateurs-Graphiste Émile-Olivier Desgens Collaborateurs-Photos LouisDavis Thériault, Hélène Morency, Marc Larouche, Nicole Morel, Ariane Lapointe Illustration Louis-Philippe Gélineau Busque Isabelle Castonguay Couverture-Photo Louis-Davis Thériault Quoi-faire ?!@#$% Marie-Christine Drisdell Vente et distribution Louis-Philippe Gélineau-Busque Correctrices MarieChristine Drisdell, Christiane Bourque Collaborateurs Geneviève MalenfantRobichaud, Louis-David Thériault, Sylvie Michaud, Justine Pomerleau Turcotte, Molo, Élisabeth Dionne, Daniel Plante, Pierre Sénéchal, Claude Dumont, CentreFemmes, Marc Larouche, Nicole Morel, Nicolas Gagnon, Jérémie Pouliot La Rumeur du Loup, édition 52 - mars 2013
p. 12-13-14-15
p. 20-21
p. 28-29
44-45-46-47
LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !
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- Malcolm X
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Entrevue avec Philippe Lavalette
équipe de rédaction
« Si vous ne faites pas attention, les médias vous feront détester les opprimés et aimer les oppresseurs.»
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Un théâtre à l’accent marseillais
Quoi faire ?! @#S%
Citation du mois
p. 40
La Rumeur du Loup c’est... 48 pages dynamiques 2200 exemplaires mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure visibilité du KRTB Encouragez la propagation de la culture et faites monter vos publicités par une équipe de jeunes professionnels. ContacteZ Louis-Philippe Gélineau Busque au 418 894-4625 journal@rumeurduloup.com
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envoyé à la personne lorsqu’une nouvelle mise aura été faite sur la même œuvre, et il lui sera alors possible de renchérir. À la fin de l’exposition, une activité de clôture aura lieu en présence des artistes afin de reme ttre aux gagna nts leurs toiles. La moitié de l’argent amassé sera remise aux artistes tandis que l’autre moitié sera remise à parts égales au Centre-femmes du Grand-Portage et au CALACS du KRTB. Les artistes qui le souhaitent pourront toutefois donner davantage aux organismes. Quelques oeuvres de l’esposition Écarlate
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Par Marie-Christine Drisdell, photos par Ariane Lapointe et Louis-Philippe Gél ineau Busque
Vernissage 4 avril, 5 à 7 à la maison de la Culture gRatuit
Écarlat e est un projet qui se concré tise suite à près d’une année de prépar ation et de travail. Initié par Busque , proprié taire de la Rumeu r du Loup, l’idée est venue d’un désir de s’impliq uer sociale ment pour la région . En fait, sa mère organis e depuis quelqu es années un événem ent similaire dans la région de Longueuil, et il a eu envie de faire profite r la région de cette belle idée. Écarlat e est donc une exposi tion d’œuvr es d’art créées par des artistes femme s de la région, œuvres qui seront placée s sous enchère afin d’amas ser des fonds pour deux organis mes offrant des service s aux femme s.
Écarlate rassemble le milieu artistique, le milieu communautaire et le milieu des affaires. Les principale s collaboratrices du projet sont Cathe rine Soucy, artiste peintre louperivoise native de StLouis-du-Ha!-Ha!, ainsi qu’ une vingtaine d’artistes de la région, Am éli Beaulieu du Centre-femmes du GrandPor tage et Nathalie Pelletier du CALAC S du KRTB (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sex uel) pour le milieu communautaire, et finalement, Mylen Ouellet, femme d’affai res et propriétaire du Resto-Pub L’Esta minet. Des commanditaires financiers ont égale4
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ment grandement contribué à la réalisation du projet. Au-delà du rose est le thème donné aux artistes pour inspirer leurs œuvres. Elles pourront exposer leur vision de la femme au-delà des apparences, des croyances et des stéréotypes. Les cré ations artistiques seront exposées du 4 avril au 16 juin au foyer de la Maison de la culture, située au 67 rue du Roche r à Rivière-duLoup. Le vernissage aura don c lieu lors d’un 5 à 7, le jeudi 4 avril pro chain. Une conférence de presse sera donnée sur place afin d’expliquer plus en détails le
L’objectif d’Écarlate est de sensibiliser la population à la violence faites aux femmes et aux conditions féminines en général, tout en encourageant des artistes féminines de la région et en aidant financièrement des organismes à but non lucratif œuvrant auprès des femmes.
tion fémin ine. Le volet artist ique du projet Écarlate leur a également plu du fait qu’elles intègrent souvent le développe ment de la créat ivité dans leur approche féministe. Nathalie Pelletier, intervenante au CALACS du KRTB, y a alors vu un beau défi et a manifesté son intérêt pour représenter son organisme. Dans le passé, le CALACS a déjà initié des projets mariant l’univers artistique au milieu communautaire, et le résultat était toujours enrichissant et très positif.
simplement parler de viol ou d’agression sexue lle avec rappo rt comp let. Les agressions à caractère sexuel englobent plusieurs délits, allant du harcèlement aux attouchements, en passant par les menaces et les gestes forcés. Les conséquences survenant lors de ces crimes sont tout aussi graves et amènent les mêm es consé quen ces dévas tatric es chez la personne victime. Encore aujourd’hui, force est de constater que très peu de personnes victimes d’agressions à caractère sexuel osent porter plainte et dénoncer leur agresseur. Heureusement, il n’est pas nécessaire d’enclencher des poursuites judiciaires pour profiter des services offerts par le CALACS.
Au CALACS, les victimes ont la possibilité d’être entendues et considérées. Si elles souhaitent s’engager dans des déma rches judici aires , elles seron t On entend parfois que le mouvement accom pagn ées et supp ortée s. Lors féministe n’a plus sa place au Québec d’un passage devant le tribunal, surtout aujourd’hui, puisque l’équité entre les lorsqu’il s’agit de crimes sexuels, cerhommes et les femmes est atteinte. taines victimes sont parfois durement Rien n’est plus faux. Bien que le Quééprouvées et cela peut être nuisible bec ait avancé sur de nombreux sujets pour leur rétablissement psychologique au niveau des rapports égalitaires, beauet peut même entraîner un traumatisme coup de travail reste à faire. Par exemple, supplémentaire. Elles doivent donc être au niveau des lois, il est vrai que des bien préparées. Le processus judiciaire changements sont survenus au fil du n’est pas l’unique voie de guérison, mais temps, par contre, celles-ci accusent très il peut être bénéfique et nécessaire pour au C.A.L.A.C.S du KRTB souvent un retard face aux changements Nathalie , intervenante un certa in nomb re de victim es. Les de mentalités et surtout, elles restent Le CALACS, c’est-à-dire le Centre d’aide besoins différent bien sûr d’une victime parfois difficiles à appliquer. et de lutte contre les agressions à carac- à l’autre. tère sexuel, offre divers services d’aide Milie u comm unau taire et d’acc ompa gnem ent à toute ado- Dans la région, il est troublant de conlescente ou femme de 14 ans et plus stater la présence de crimes sexuels Lorsq u’elle s ont été appro chées par habitant sur le territoire du KRTB ayant liés à la drogue du viol, de viols collecBusque pour le projet, les intervenantes été victime d’une agression à caractère tifs, d’agressions préméditées et du mardu CALACS étaient très contentes, mais sexuel. Il est impor tant de comprendre chandage (trafic sexuel) auprès des adoaussi agréablement surprises de con- qu’une agression à caractère sexuel a lescentes et des jeunes femmes. Dans stater que des gens ne travaillant pas un sens beaucoup plus large que de la société en générale, on remarque une dans le milieu s’intéressent à la ques-
projet et aussi laisser la cha nce aux collaboratrices de s’exprimer sur diverses questions touchant la femme . Le vernissage du 4 avril ma rquera également le début des enchères, qui se tiendront jusqu’au 14 avril à mid i. Les gens pourront déjà miser sur les toiles lors du vernissage, mais il sera ensuite possible de renchérir via Interne t. En effet, un site Web a été créé pou r Écarlate et les gens s’y rendront pour mis er sur leur toile préférée. Les mises seront anonymes, seuls le prénom et la somme seront visibles. De plus, un courriel sera 5
tage les deux mes du Grand-Portage a de faire connaître davan grande tolérance face aux activités se- Le Centre-Fem aires. unaut connexe et complémentaire organismes comm xuelles de toute sorte. Cette tendance une mission CALACS. Solidaires, les cena des répercussions sur les jeunes par- à celle du es travaillent en concerta- Milie u des affa ires ticulièrement puisqu’ils sont en plein tres de femm des groupes de femmes et développement. La banalisation de la tion avec es pour l’amélioration et la sexualité peut facilement amener une autres group ion des conditions de vie des confusion entre les rapports amoureux transformat 1 des communautés. En fait, versus les rapports sexuels. De plus, il femmes et s’attaque à la violence faite n’est pas rare d’observer du chantage, l’organisme es, mais aussi à l’isolement de la manipulation et même des me- aux femm eté chez les femmes. Il naces dirigées contre les filles et les et à la pauvr vise l'éducation, la sensibilisation, la femmes au sein des jeunes couples. prévention de la violence et l'information de condition féminine. Les Les médias sociaux ont également un en matière éduca tives perm etten t aux rôle à jouer dans les relations, étant activi tés renforcer leur estime d’ellesdonné que l’information y circule facile- femmes de capacités de s’affirmer et ment et très rapidement. Des rumeurs ou mêmes, leurs leurs besoins dans le but de des commentaires désobligeants peu- d’exprimer leur autonomie. Les activivent attaquer la réputation et l’estime développer tives visent l'action puisque de soi de la personne visée en une frac- tés éduca ble que les femmes pourtion de seconde. De plus, le vocabulaire c'est ensem les causes sociopolitiques, utilisé par les adolescents et les jeunes ront agir sur s et culturelles des injusadultes a changé avec le temps. Des économique es subissent.1 mots très dénigrants comme « plotte » tices qu’ell ou « putain » sont employés par certains Ouellet, propriétaire de l’Estaminet, et porte-parole d’ailleurs une Mylen offre mes e-Fem Centr Le Ce e. copin leur ner jeunes pour désig de l’exposition Écarlate d’activités à prix réduits, et vocabulaire vulgaire et sexiste devient panoplie possible avec accessibles. Les activités Pour joindre le plus de gens alors banal et est accepté comme le donc plus ont choisi rine Cathe et e sont très diverses : discussions, for- le projet, Busqu serait un surnom affectueux. comme et Ouell Mylen indre mations, ateliers, projections de films, de s’adjo Restodu e iétair Propr ires ou artistiques, etc. collaboratrice. Le CALACS du KRTB répond donc à plu- activités culina e femm une est Mylen , t aux femmes à faible revenu Pub l’Estaminet sieurs besoins au sein de la population. Cela perme . région la dans e connu à des activités qu’elles d’affaires bien Il couvre également un grand territoire de participer plus s depui taine Lafon pas se payer autrement, Situé sur la rue et le manque de financement oblige ne pourraient rant attire égalede se découvrir des intérêts de 20 ans, son restau malheureusement l’organisme à fermer mais aussi reuse et variée. nomb èle ntrer d’autres femmes. Il est ment une client ses portes durant l’été. C’est pourquoi et de renco de promouvoir donc est tant pour les femmes d’être Le rôle de Mylen les sous amassés durant les enchères très impor plus grande une ir d’offr t et en contact et d’échanger avec d’autres l’événemen seront d’une grande aide. ant les touch en te, à Écarla femmes, qui peuvent parfois vivre les visibilité x. milieu mêmes difficultés. L’organisme offre gens de divers donc un lieu d’appartenance, d’aide et Mylen a grandi dans un milieu sans viode réconfort. lence, où la femme avait une belle place. nir d’une mère indépenLes intervenantes du Centre-Femmes Elle a le souve et épanouie. Par contre, du Grand-Portage remarquent que les dante, libre très bien que son parcours besoins sont élevés chez les femmes Mylen sait forcément commun et que, en ce moment. Tous les réseaux d’aide n’est pas e, la violence envers les sont grandement sollicités. Les inter- bien que tabou encore bien présente dans venan tes appré cient donc beauc oup femmes est té. Elle trouv e d’aill eurs que Busque et Catherine aient proposé notre socié core aujourd’hui, autant à l’organisme de faire partie du projet insensé qu’en vivent dans la violence et la Écarlate. C’est Améli Beaulieu, qui écrit de femmes de façon régulière des chroniques fémin- pauvreté. istes dans la Rumeur du Loup, qui sera dans un milieu principalement la repré senta nte du Centr e-Fem mes Travaillant sujet la touche particulièrelors du vernissage le jeudi 4 avril pro- féminin, le urs, travailler avec plusieurs chain. Les fonds réunis grâce au talent ment. D’aille orte certaines réalités. En des artistes impliquées dans le projet femmes comp yées sont beaucoup plus serviront à maintenir les services de effet, les emplo s de partir un long moment relation d’aide et les activités offerts susceptible Améli Beaulieu, intervenante au Centre-femmes du tal ou bien de devoir conpar le Centre-Femmes à la population en congé paren Grand-Portage e. Mylen mentionne famill l et féminine. Écarlate permettra également cilier travai
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faire des efforts au niveau de l’horaire afin d’aider les employées qui ont des enfants. Myl en adm et qu’ê tre une fem me d’affaires comporte son lot de difficultés. Il est surtout difficile de concilier le travail avec les autres tâches reliées à la famille : s’occuper de la maison, des enfants, des repas, de l’organisation des horaires, etc. Maintenant à la tête du restaurant depuis 13 ans, elle se souv ient qu’il a été difficile d’être prise au sérieux et d’obtenir le respect des employé s au départ. En tant que femme, elle a eu l’impression qu’elle devait dava ntage prouver qu’elle méritait sa plac e. De plus, pourtant l’unique propriéta ire de L’Estaminet, Mylen raconte qu’il lui arrive encore qu’on demande à parl er à son conjoint plutôt qu’à elle, que ce soit pour des questions financières ou Catherine Soucy, organisatrice et artiste pour l’exposition Écarlate. autres, preuve qu’il est encore diffic ile pour certains d’imaginer une femme à la qu’il soit plus difficile pour une femme tête d’un commerce. de percer que pour un homme. Par contre, elle se souvient qu’un de ses profesMalgré le fait que de diriger un restau- seurs à l’un iversité ait déjà mentionné rant demande énormément de travail au que la réalité n’est pas la même ailleurs départ, Mylen explique que cela appo rte dans le monde. Dans certains pays, il évidemment des avantages après un cer- est plus diffic ile pour les femmes de se tain temps. En effet, aujourd’hui elle est faire une place dans le domaine des en mesure de faire confiance aux gens arts, com me c’est le cas pour d’autres de son équipe afin de prendre plus de dom aine s. Fais ant part ie du con seil temps pour elle et de gérer son hora ire d’ad min istra tion du Cen tre-Femm es, selon ses besoins. Elle mentionne égal e- Catherine sait bien que beaucoup de trament être fière que ses enfants aien t vail reste à faire pour atteindre l’équité, à toujours été la priorité et que jamais travers le monde, mais aussi au Québec. l’entreprise ne soit passée avant sa famille. C’est donc la preuve qu’il est Lorsque Bus que lui a proposé de partout à fait possible de réussir une car- ticiper à la planification d’Écarlate, Carière tout en ayant une famille. therine était très emballée. Participer à une exposition est toujours intéressant, Mili eu art isti que mais le faire pour une bonne cause l’est d’autant plus. Bien entendu, Écarlate Concernant la place des femmes dan s ne serait rien sans la participation des le domaine des arts visuels au Québec, artistes. Busque et Catherine ont donc Catherine Soucy n’a pas l’impression sélectionné des femmes artistes en arts
visuels du Bas-St-Laurent, professionnelles ou de la relève, ayant des styles et des techniques variés. Écarlate offre ains i l’occasion à ces femmes de faire déco uvrir leur talent et de participer à un beau projet soutenant la cause des femmes . Ne manquez pas le vernissage de la première édition d’Écarlate le jeudi 4 avril prochain, de 17 h à 19 h, sous le thèm e Au-delà du rose. Parlez-en autour de vous et venez en grand nombre pour découvrir des artistes talentueuses de la région et miser sur votre œuvre favorite. Une belle façon d’encourager l’art en région tout en supportant financièrement des orga nismes qui œuvrent auprès des femmes . De plus, une toile créée par Catherin e Soucy spécialement pour l’événement fera l’objet d’un tirage au sort lors du vernissage!
Les artistes-femmes Katy Létourneau - Rimouski Luce Dumont – St-Fabien Francine Lagacé – Rivière-du-Loup Hélaine Morency – Rivière-du-Loup Gabrielle Gendron - Dégelis Andrée Côté-Levesque – Rivière-du-Loup Vicky Brisson-Bélanger – St-Hubert-de-Rivière-du-L oup Catherine Soucy – Rivière-du-Loup Raymond Lamoth – Notre-Dame-du-Portage Lynn Fournier – Métis-sur-Mer Marie-Claude Hamel – St-Octave-de-Métis Mélissa Roussel - Rimouski Caroline Jacques – St-Fabien Sandy Cunnigham – Rivière-du-Loup Iris Gardner – Rivière-du-Loup Charlie Giffard – Sainte-Luce Isabelle Blouin – St-Françoise Karen Arsenault - Rimouski Mariette Lecourt - Rimouski Isabelle Murray – Rivière-du-Loup 1 – Données tirées de la Base d’unité politique des Centres de femmes du Québec.
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Un théâtre à l'accent marseillais Du 4 au 6 avril 19 h 30 au carrrefour du
Par Molo
cegep de RDL
Vous est-il déjà arrivé, en zappant, de tomber sur un vieux classique français, en noir et blanc, à la télévision? Peut-être n'avez-vous pas accroché en vous disant : « Bon, encore un film français » avant de changer de chaîne, mais peut-être aussi que, comme moi, vous avez eu le bon réflexe d'accorder quelques minutes à l'expérience cinématographique pour vous laisser séduire et charmer par l'accent savoureux du peuple marseillais. C'est cet amour qui m'a encouragé à me plonger dans la l'oeuvre de Marcel Pagnol.
J
'irai à l'essentiel (car j'imagine que ce nom ne dit rien à plusieurs d'entre vous), Marcel Pagnol est un auteur, dramaturge et cinéaste très prolifique à partir des années 20 jusqu'à sa mort, en 1974. Nombre de ses œuvres ont été à la fois présentées au théâtre et adaptées pour le cinéma (souvent par lui-même). Plusieurs d'entre elles ont aujourd'hui une renommée mondiale, mais Pagnol s'est fait d'abord connaître par un texte marquant : « Marius », un beau grand défi de scène que j'ai décidé de relever avec le TOC, la troupe de théâtre parascolaire du Cégep de Rivière-du-Loup, dont j'assure la direction artistique ainsi que la mise en scène. L'oeuvre prend place dans les années 20, à Marseille. Elle raconte l'histoire de Marius, un beau jeune homme qui travaille au Bar de la Marine dont son père César est le propriétaire. À travers la routine et le quotidien tranquille qu'impose cette région du sud de la France, Marius ne rêve que d'embarquer sur un navire, pour découvrir
Distribution : Marius - Maxime Bélanger, Fanny - Valérie Dupont, César - Maxime Beauchemin, Panisse - Sébastien Duval, Escartefigue, Bosco, policier - Martin Sirois, Honorine - Catherine Ouellet, Piquoiseau et l'extra - Mathilde Pomerleau, Monsieur Brun - Niels de Sevin
de lointaines destinations. Partagé entre l'appel de la mer et son amour pour Fanny, une jolie marchande de coquillages pour qui il a des sentiments depuis longtemps, le jeune homme souffre et hésite... Marius, une pièce de deux heures et quart, est une délicieuse comédie drama-
tique qui saura vous charmer dès les premiers instants. Le texte a été rendu célèbre par nombre de ses répliques mordantes. On se laisse rapidement emporter par le charme de l'accent marseillais, par les personnages profondément humains qui évoluent autour de Marius, par l'humour simple et franc qui fait sourire à tout coup et, évidemment, par la belle histoire d'amour entre Fanny et Marius, sentiment profond et puissant qui n'amène pas toujours les choses à évoluer comme dans la direction imaginée. Comme le disait si bien l'auteur : « Telle est la vie des hommes. Quelques joies très vite effacées par d’inoubliables chagrins. »
La troupe Le TOC vous convie donc à sa prochaine production, « Marius » du 4 au 6 avril prochain, dès 19 h 30, au Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup. Les billets, au coût de 10 $ (ou 5 $ pour les étudiants), sont en vente dès maintenant à la Coopsco du Cégep ou à la porte les soirs de représentation. Bienvenue à tous!
« Le texte a été rendu célèbre par nombre de ses répliques mordantes. »
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Montage photo: Sébastien Duval La Rumeur du Loup, édition 52 - mars 2013
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« Dans la construction du film, il faut avoir un « 2 shot », même si c’est plate à faire. Ce genre de chose fait
L-D.T. : Avez-vous réalisé des projets?
qu’on comprend le processus. »
L-D.T. : Faites-vous de la direction photo depuis longtemps? P.L. : Je fais ça depuis toujours, depuis l’école de cinéma. L-D.T. : Avez-vous commencé par la photographie ou ça été d’emblée la direction photo?
Entrevue avec
Louis-David Thériault : Qu’est-ce qui fait que vous en êtes rendu où vous en êtes maintenant?
Philippe Lavalette
Un tigre, un film Texte et Photos par Louis-David Thériault
Philippe Lavalette était de passage pour le premier Festival du film de Rivière-du-Loup. Il présentait le film Inch’Allah, réalisé par sa fille Anaïs Barbeau-Lavalette, pour lequel il agissait en tant que directeur photo. Nous avons rencontré ce français d’origine, maintenant installé au Québec, qui cumule une expérience très importante dans le monde du cinéma. Il a aussi notamment fait la caméra pour Le Ring (2007), La Brunante (2007) et remporté le prix de meilleure cinématographie au Hot Docs de Toronto pour Visionnaires (1998) de Carlos Ferrand.
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« Moi, ça ne m’a jamais vraiment intéressé, donc j’ai pris des chemins de travers. Je me suis retrouvé assez vite en documentaire, où là, il y a une sorte de liberté qui me convenait. Le côté rebelle de tout ça, j’aimais bien. »
TEC
EN F
DÉBUT LE 13 MAI
Philippe Lavalette: Le plaisir de fabriquer et de participer à la construction du langage d’un film. C’est un travail de réflexion et de plaisir sur la construction du film. Évidemment, sur le plateau, éclairer et cadrer, c’est un grand bonheur. On dit souvent que c’est le meilleur job sur le plateau. Je suis là où je suis bien.
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INSCRIS-TOI DÈS MAINTENANT
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P.L. : À l’école de cinéma, il y avait trois sections; photo, cinéma et son. Trois sections différentes. La photographie c’était un autre métier, une autre trajectoire. Nous, dans le cinéma, c’est l’image animée, c’est 24 images seconde. J’ai fait ça en suivant des filières pas toujours conventionnelles. Habituellement sur un plateau très hiérarchique (c’est un métier très hiérarchisé dans sa forme classique), on met beaucoup de temps à passer de deuxième à premier à cadreur à directeur photo. Moi, ça ne m’a jamais vraiment intéressé, donc j’ai pris des chemins de travers. Je me suis retrouvé assez vite en documentaire, où là, il y a une sorte de liberté qui me convenait. Le côté rebelle de tout ça, j’aimais bien. Je suis revenu à la fiction, mais par des voies détournées. Finalement je me retrouve au même point : exercer ce métier sur des plateaux, éclairer, cadrer et comprendre l’écriture d’un film.
P.L. : Oui, j’ai réalisé des documentaires. J’aime bien faire ça de temps en temps et je trouve cela intéressant de changer de casquette. C’est-à-dire de se retrouver dans la peau d’un réalisateur qui au fond, quelle que soit la grosseur du film et du plateau, est quelqu’un de très seul, même s’il est très entouré. Les décisions, en dernier ressort, lui appartiennent et s’il se trompe, c’est lui qui s’est trompé et personne d’autre. Changer de casquette et d’un seul coup me retrouver réalisateur, d’abord je comprends mieux pourquoi sur un plateau un réalisateur peut me demander un plan que je ne trouve pas très intéressant, que je trouve ordinaire, et en étant réalisateur, je comprends pourquoi ce plan est important. Dans la construction du film, il faut avoir un « 2 shot », même si c’est plate à faire. Ce genre de chose fait qu’on comprend le processus. C’est long un documentaire, d’abord il faut le porter, il faut un vrai désir très fort pour faire un film. En être animé et le porter. Un producteur, justement, c’est ça qu’il va chercher dans un auteur. Bien sûr il va chercher sa vision, mais aussi sa détermination. On peut très bien « pitcher » (ndlr : action de vendre une idée à un producteur), mais dans le fond, est-ce que le désir est réellement là? C’est ça qui fait un cinéaste aussi, c’est l’obstination. Le talent, mais aussi l’obstination.
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«Mais
monsieur,
vous
n’avez
pas
déclaré vos sons. Alors suivez-moi. » L - D. T. : Q u e p e n s e z - vo u s d e l’avènement du numérique dans le monde du cinéma? P.L. : Ce que je peux voir depuis 20 ans, c’est qu’on court après la technique, alors qu’avant, la technique était une réponse à notre vision du monde. Quand les gens de l’ONF, dans les années 60, on « inventé » le cinéma direct, ils ont essayé de trouver des outils qui correspondaient à leur vision. Ça fait longtemps que ça ne s’est pas produit; maintenant, c’est l’inverse. C’est-à-dire, on nous dit de tourner avec ça, mais ce « ça » là n’est absolument pas adapté à ce qu’on veut faire. Avec toutes les dernières caméras qui sont sorties, quelles que soient leurs performances inouïes, le nombre de pixels et le taux de compression en 4k, et bien, il n’y a même pas de poignée pour la tenir. Heureusement il y a des gens qui ont inventé des prothèses, Shape fait ça très bien entre autres, mais comment peut-on imaginer
que quelqu’un ait pensé à une caméra qui ne se tient pas. C’est une performance technique, mais il n’y a aucune ergonomie, aucune compréhension de ce qu’est le cinéma. Depuis 15-20 ans, on court après la technique. À mon avis, ça va changer. On vient de le voir avec Alexa; il y a une culture de cinéma, le viseur est simple, le menu aussi. Dans le menu d’une caméra japonaise, les choses les plus importantes viennent à la fin, dans le dernier dossier numéro 26. Quelle est la logique de ça? C’est une logique qui nous échappe complètement alors on fait avec, on ne se questionne même plus. Mais c’est complètement incohérent. Au moins, là on assiste à la naissance de caméras haut de gamme qui sont porteuses d’un héritage, Alexa avec Arriflex, avec 100 ans de fabrication de caméras. Même chose avec Panavision, avec toute la culture de Hollywood. Moi je suis impatient de voir Aaton qui va sortir la Delta cet été. Là on a une caméra qui ressem-
ble à ce qu’expérimentait Michel Brault avec Jean Rouch, c’est-à-dire une sorte de truc très cohérent et physique qui est un prolongement de l’œil et du corps. Ça c’est intéressant.
L-D.T. : Pour vous, il n’y a pas le « clash » numérique vs argentique? P.L. : Non, maintenant on arrive vers une sorte de convergence. Le vrai choix c’est, encore une fois, comment la caméra se tient. Comment je peux explorer un langage avec une caméra. Argentique, numérique, c’est comment je la tiens. Pour moi le meilleur outil c’est encore le film, tout simplement parce que je suis beaucoup plus à l’aise. Ce n’est pas une question du support, mais une question du pinceau ou de la brosse. Mais ça s’en vient du côté numérique. L-D.T. :Vous avez écrit un livre, pouvezvous m’en parler? P.L. : C’est un ouvrage qui donne le point de vue d’un caméraman ou d’un directeur photo, à travers différentes expériences de films, documentaires ou de fictions à travers le monde. Il y a quelque chose de l’ordre d’un regard poétique, mais aussi anecdotique. Il y a beaucoup de petites histoires très savoureuses. Le bouquin commence ainsi, nous sommes une petite équipe documentaire et passons la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
À la douane, ils nous demandent nos passeports. Le preneur de son donne le sien. Le douanier, très sérieux dans sa fonction, le regarde et lui dit : - Preneur de son. Vous êtes preneur de son? - Oui, oui, je suis preneur de son. - Alors vous avez pris des sons? - Oui, j’ai pris des sons, j’ai pris la mosquée par exemple. - Mais monsieur, vous n’avez pas déclaré vos sons. Alors suivez-moi. Ça a duré des heures. Ça a fini par se régler avec un petit coût de bakchich, mais on a perdu beaucoup de temps. C’est ce genre d’anecdotes qui permettent de parler du métier. C’est une succession de choses drôles qui peuvent se passer sur un plateau. En fait, le livre est né d’une rencontre avec une jeune réalisatrice haïtienne où je lui racontais comment j’avais été kidnappé en Haïti. Je lui raconte tout le kidnapping et comment nous nous en sommes sortis, et elle me dit : il faut que tu l’écrives! Je commence à écrire le chapitre sur Haïti et je me dis, il suffit de regarder tous les films [auxquels j’ai participé] pour voir qu’il y a toujours quelque chose d’intéressant. Il n’y a pas de chronologie et je ne cite pas les films sur lesquels je tourne, mais je raconte tout simplement la vie sur un tournage. L-D.T.: Merci
Le Château Grandville Résidence chaleureuse pour personnes âgées autonomes
Qui sait, c’est peut-être pour vous la vie de château! 94, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup - 418 860-4144
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Prête pour le prêt numérique Madame B : chronique de bibliothèque
Par Sylvie Michaud
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quart de page Casse Croute la Licorne
On en parle depuis longtemps, les choses se mettent en place. Le prêt numérique sera disponible à la Bibliothèque Françoise-Bédard au courant du mois de mars. Au moment où sont écrites ces lignes, notre bibliothèque est la seule à offrir ce service à l’est de Québec. Mais d’abord qu’en est-il de ce service?
C
omment cela a-t-il commencé?
La mise en place du prêt numérique était trop complexe pour que la bibliothèque s’y lance toute seule. Heureusement, fin 2011, une plateforme appelée pretnumérique.ca voyait le jour. Cette plateforme est issue d’un consortium réunissant les bibliothèques publiques du Québec, Bibliothèques et Archives nationales du Québec et différents acteurs de la chaîne du livre. En novembre dernier, moins d’un an après la mise en place de cette plateforme, on avait déjà atteint 100, 000 prêts pour l’ensemble des bibliothèques offrant ce service au Québec. Il y a encore beaucoup de développements technologiques et d’ententes contractuelles à signer avec différents éditeurs, mais on compte tout de même actuellement près de 10 000 livres en version numérique disponibles pour les bibliothèques qui désirent en faire l’acquisition. Par ailleurs, ayant à cœur de continuer à contribuer à la bonne santé des librairies indépendantes du Québec, la formule d’acquisition respecte l’esprit de la loi 511.
permis est de 2 livres numériques et la durée de prêt est de 21 jours. Les fichiers de livres numériques sont chronodégradables, ce qui veut dire qu’après 21 jours, le livre disparaîtra automatiquement de votre appareil de lecture. Toutefois, on peut « remettre » le livre avant l’échéance du prêt, ce qui permettra à un abonné d’y avoir accès plus rapidement. Le gros avantage de cette chronodégrabilité est qu’il n’y aura jamais de frais de retard associé à l’emprunt d’un livre numérique. Dans un avenir plus ou moins rapproché, nous comptons rendre le livre numérique accessible à partir de notre catalogue. Un abonné pourra donc savoir d’un seul coup d’œil, si nous avons le livre désiré, que ce soit en version imprimée ou numérique. Aide et sessions d’informations
Pour avoir de l’aide sur l’utilisation de la plateforme, nous vous invitons dans un premier temps à consulter l’excellente et très explicite section « Aide » de pretnumerique.ca. Vous y trouverez notamment les
guides de démarrage pour votre appareil de lecture (ordinateur, iPad, Android, Kobo, Sony Reader) ainsi qu’une foire aux questions. Cependant, la Bibliothèque offrira un guide d’aide, ainsi que des sessions de formation à ce nouveau service au courant du printemps. Pour plus d’infor mations, contactez-nous au 418 862-4252 ou à bibliotheque@ville.riviere-du-loup.qc.ca.
Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre, communément appelée Loi sur le livre. Le principe de la loi 51 est que les bibliothèques publiques doivent s'approvisionner auprès des librairies agréées situées à l'intérieur de leur région.
Le prêt numérique à la Bibliothèque Françoise-Bédard
Une collection de plus de 200 titres québécois, appelée à s’enrichir, est désormais disponible aux abonnés de la Bibliothèque. Pour y avoir accès, il suffit d’avoir en main son numéro d’abonné et son numéro d’identification personnel (NIP) et d’accéder à notre catalogue à l’adresse suivante : ibistro3.cpu.qc.ca. La plateforme est disponible à partir de la section des ressources électroniques. Pour le moment, le maximum de prêt
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Ça l'air bon ce que tu lis!
Rêve
Littérature
Par Geneviève Malenfant-rObichaud
Poésie
Pour une deuxième année, le magazine Le Libraire (www.lelibraire.org) souligne l’extraordinaire travail des auteurs et illustrateurs de la littérature jeunesse d’ici et d’ailleurs. Voici quelques titres qui ont retenu mon attention par leur beauté et leur intensité. Fourchon de Kyo Maclear Isabelle Arsenault
et
Né d’un papa fourc h e t t e et d’une m a m a n cuillère, Fourchon ne trouve sa place nulle part… jusqu’à l’arrivée d’un nouveau venu à la table! L’auteure, ellemême issue de deux cultures, propose une fable intelligente sur la différence, illustrée de grands dessins emplis de douceur. Gagnant québécois 0-4 ans. La saison des pluies de Mario Brassard et Suana Verelst
Le père de Junior a eu un accident. Comme sa voiture, son corps est une per te totale. Appuyé par sa mère et son grand-père, Junior traversera la saison des pluies pour lui construire une maison juste à côté de son cœur, tranquillement, comme une tortue. Un court roman empreint de poésie qui réconfortera tous ceux qui ont vécu le deuil d’un proche. Gagnant québécois 5-11 ans.
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Le Coup de la Girafe de Camille Bouchard
Selon Imbeault et ses « colocus », Jacob est un « pacom ». Un « pas comme les autres ». Parce qu’il a 15 ans, mais seulement 6 dans sa tête. Parce que sa mère annonce ses talents de « masseuse» dans le journal. Heureusement, il y a la belle Chloé et la visite au zoo pour lui remonter le moral… du moins, jusqu’à ce que l’intimidation aille trop loin. Un roman poignant, écrit avec finesse, dont on ne ressort pas indemne. Finaliste québécois 12-17 ans. La chute de Sparte de Biz
Difficile de décrire ce livre… Dans un style à michemin entre le roman et le journal intime, nous nous retrouvons face à un narrateur à la fois très ordinaire et très articulé. Ce narrateur commente et critique sa vie, son école et sa société, et, en particulier, le suicide d’un des élèves.
RIVIÈRE-DU-LOUP 418 862-6717 1 800 278-6717
Une œuvre rythmée, touchante et réaliste qui ne sous-estime pas l’intelligence et la sensibilité des adolescents. Gagnant québécois 12-17 ans.
TROIS-PISTOLES 418 851-3376 1 800 363-3370
Ce qu’ils n’ont pas pu prendre de Ruta Sepetys
AUTOMOBILE I HABITATION I ENTREPRISES I VIE I PLACEMENTS I INVALIDITÉ I COLLECTIF
nous
Juin 1941. Lituanie. L’armée soviétique débarque en pleine nuit chez Lina, 14 ans. Rapidement séparée de son père, Lina est déportée jusqu’à un camp de travail en Sibérie avec sa mère et son jeune frère. Puisant sa force dans ses dessins et l’espoir de revoir son père et son pays, la jeune fille mettra tout en œuvre pour survivre. Ce faux journal est bâti à partir de recherches et de témoignages, dont certains donnés par des membres de la famille de l’auteure. Ce livre essentiel met en lumière un pan méconnu de la deuxième guerre mondiale, soit le sort réservé aux opposants du régime de Staline. Gagnant hors-Québec 12-17 ans.
« Ce narrateur commente et critique sa vie, son école et sa société, et, en particulier, le suicide d’un des élèves. Une oeuvre rythmée, touchante et réaliste qui ne sous-estime pas l’intelligence et la sensibilité des adolescents. »
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« Le pilier de la chanson québécoise
Un artiste en évolution
juge qu’ici, on est musicalement très fort, mais que bien des créateurs
L’art d’enregistrer
auraient à prendre leurs textes plus au sérieux. »
Le premier album était né dans l’urgence de créer. À l’époque, en 2009, pas de band de feu pour supporter le processus, et un peu moins de confiance. De plus, les chansons n’avaient pas été testées en spectacle avant l’enregistrement, et ces dernières ont changé souvent de forme. Avec Rêver dehors, le désir de se produire sur scène est clairement assumé; d’ailleurs la musique a été rodée avant d’affronter le studio.
Rêver dehors, Jimmy Rouleau La quinte du loup
Par Justine Pomerleau, photos par Louis-David Thériault
Jimmy Rouleau est actif depuis quelques années déjà sur la scène musicale bas-laurentienne. Partageant son temps entre l’enseignement et la composition, il tient également les rênes du Studio Desjardins du Camp musical St-Alexandre. Il lancera, le 2 mars prochain, son 2e album, Rêver dehors que vous pouvez retrouver sur Itunes. 20
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Olivier Langevin Youri Blanchet
vient le moment de se produire sur scène, même comme tête d’affiche.
Geneviève Labelle
Rafaël Ouellet
Jasmin Roy
Jimmy Rouleau est également fort de l’expérience acquise aux Rencontres qui chantent de Petite-Vallée, en 2012. Les participants à cette résidence de création bénéficiaient des commentaires éclairés de Marc Chabot, parolier, et de Daniel Lavoie. Ce dernier l’a particulièrement aidé à développer son côté interprète, davantage à l’avant-scène. À l’époque du premier album, il était « encore dans [ses] souliers d’accompagnateur ». À propos de ce rôle qu’il a assumé souvent, notamment aux côtés de Charles Dubé, Edgar Bori et Marco Calliari, il ajoute : « si t’es trop soliste, tu vas te le faire dire, tu voles la vedette au chanteur principal. Quand t’es accompagnateur, tu regardes le chanteur. […] J’ai souvent tendance à me virer de bord, à regarder mes musiciens, pour m’assurer que tout est correct. » Des réflexes dont il a fallu se détacher, donc, mais gageons qu’ils peuvent également être une force quand
Les chansons ayant déjà eu le temps de vivre sur scène, gagnant ainsi en solidité, le travail de studio s’est fait rapidement. « Je m’étais mis les dates de spectacles et de lancements avant d’enregistrer l’album, le mastering devait commencer le 7 février. » Le matin de notre rencontre, soit le 15 février dernier, l’album était tout chaud mais terminé; mission accomplie! Ses collaborateurs, la choriste Jill Laroche Paquet et le claviériste Hubert Cotton, sont venus bonifier certaines pistes, notamment celles où des chœurs enregistrés en groupe viennent teinter l’album d’une saveur folk festive; le reste du temps, Jimmy s’est chargé d’enregistrer la plupart des instruments, quitte à sortir de sa zone de confort de guitariste : « C’était vraiment mon trip. J’avais le goût de jouer de la batterie sur mes chansons. » Souhait réalisé, défi relevé : après tout, c’était le meilleur moyen d’avoir un résultat compatible avec sa vision des chansons. Littérature et chanson
En 2010, un stage avec Gilles Vigneault lui a fait réaliser l’importance de l’aspect littéraire des chansons. Les ateliers étaient centrés sur la poésie, l’écriture, le travail avec les voyelles et les consonnes, la façon d’utiliser les dictionnaires efficacement, etc. « Faut que ça devienne simple. C’est hyper concentré, une chanson. Des fois, on se complique la vie! » Le pilier de la chanson québécoise juge qu’ici, on est musicalement très fort, mais que bien des créateurs auraient à prendre leurs textes plus au sérieux. Lire est également un excellent moyen d’être plus habile avec les mots; d’ailleurs, Jimmy a lu plusieurs romans d’Antoine de St-Exupéry au cours de l’automne, et certains d’entre eux (Vol de nuit, Terre des hommes) teintent ses chansons.
ficile aussi d’écarter complètement le sujet du financement d’un album; c’est pourquoi il importe d’être à l’aise avec différentes plateformes. Même si on entend souvent que l’industrie va mal et que les gens paient de moins en moins pour des produits culturels, il est en revanche de plus en plus facile pour les artistes de diffuser leurs œuvres, et il y a plus de place pour tous les styles de musique. « On est à cheval entre les anciennes manières de travailler et les nouvelles. » La prévente est maintenant monnaie courante et semble bien fonctionner pour plusieurs; Rêver dehors est d’ailleurs disponible sur indiegogo.com. Le site offre de plus un échange de service; en échange d’une contribution, Jimmy peut offrir de composer de la musique publicitaire, de la musique de film, etc. Il enregistrera éventuellement un remix de l’album en formule guitare-voix, tiré à seulement 200 exemplaires. « Il faut trouver des façons originales d’approcher les gens. » Quelques impressions sur Rêver dehors
L’album ravira les adeptes de musique folk, très accrocheuse. Les ambiances sonores tirant sur l’électro sont judicieusement utilisées. Ça plane, et les nombreuses couches sonores témoignent du solide travail de studio; on a affaire à un son très professionnel. La voix délicate qui ouvre la deuxième pièce, Les Étoiles, fait un joli contraste avec l’ambiance plus lourde de celle qui la précède. La chanson titre, Rêver dehors, expose une belle poésie du quotidien, les vers s’y font simples et gracieux à la fois. Enlevant, l’album est une trame idéale à la route, ou au bien-être, tout simplement.
La polyvalence est reine
Pour mener à bien un tel projet, il faut accepter d’endosser plusieurs rôles, allant de la gestion au tracking (pour les radios) en passant par l’infographie et la rédaction de matériel promotionnel. Dif-
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« Différents projets seront mis de l’avant afin d’augmenter
Passion : le patrimoine tous azimuts
la visibilité du Vieux quartier et son animation pendant la saison estivale ralliant les arts et le patrimoine. »
Par Élisabeth Dionne, Photos par Hélène Morency lieu : locaux de la Société d'histoire et de généalogie de Ruvière-du-Loup
Madame Julie Martin est la nouvelle gestionnaire aux programmes culturels et patrimoniaux de la Ville de Rivière-du-Loup depuis septembre 2012. Sa feuille de route montre un intérêt indéniable pour le patrimoine en général et ses réalisations en ce domaine sont nombreuses. En tant que détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en histoire, elle a collaboré à de nombreuses recherches régionales. Elle-même perçoit son rôle au sein de l’organisation municipale comme un pont entre les organismes à vocation culturelle impliqués dans la collectivité et les autorités, tout en suscitant un échange d’idées entre les services municipaux et les organisations sur le terrain.
S
on travail des dernières années rassemble « la conception de capsules historiques et de circuits touristiques; la conception et réalisation d’un guide sur le patrimoine bâti; des recommandations de mise en valeur d’un site historique; des inventaires et enquêtes-terrains; la conception de banques de données historiques; la mise au point de méthodes de recherche; des formations sur le patrimoine bâti; un guide spécialisé en histoire » et quoi d’autre encore! Julie Martin connaît bien la région du BasSaint-Laurent; en effet, elle a contribué à de nombreuses études sur Kamouraska et Rivière-du-Loup, par le biais de projets menés avec Ruralys ou à titre personnel.
Parmi les articles publiés depuis quelques années, il vaut la peine de mentionner Rivière-du-Loup et son espace au 19e siècle : du village linéaire à la ville industrielle, Plan directeur d'aménagement des aires extérieures du manoir Fraser de Rivière-du-Loup, Inventaire du patrimoine bâti et paysager du village de Kamouraska, Kamouraska sur le quivive! Dernièrement, elle a été le maître d’œuvre d’une exposition au Musée du Bas-Saint-Laurent sur l’histoire ferroviaire de la ville Rivière-du-Loup à fond de train. D’après Mme Martin, les organisations à vocation culturelle sont le cœur du dynamisme social et communautaire. Toutes, petites ou grandes, ont des défis à relever et performent de façon exceptionnelle 22
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par leurs réalisations. L’offre qui est faite aux citoyens est qualifiée de « diversifiée, originale, et de calibre » par Mme Martin.
du Québec à se doter d’une politique du patrimoine en décembre 2002. Depuis les 35 dernières années, les autorités
« D’après Mme Martin, les organisations à vocation culturelle sont le cœur du dynamisme social et communautaire. »
Peu importe la saison, chaque organisation développe son réseau et greffe une programmation tout à fait cohérente dans l’intérêt des visiteurs et citadins.
ont fait montre d’une volonté éclairée et soucieuse de respecter l’historique à saveur patrimoniale reliée à la vie de quartier.
On se rappellera que la ville de Rivièredu-Loup a été la première municipalité
Toujours animée de cet esprit, la Ville a dévoilé en novembre 2012 le Plan
directeur pour la mise en valeur du Vieux Rivière-du-Loup. Il fait le tour des actions déjà menées et celles à prévoir dans les années futures en regard de nouvelles tendances comme la conservation des paysages, la connaissance du patrimoine immatériel, le maintien et la préservation du patrimoine végétal. À court terme, des actions sont prévues pour ajouter des informations au circuit patrimonial par le biais de codes QR (abréviation de Quick Response; type de code-barres en deux dimensions constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc). Différents projets seront mis de l'avant afin d'augmenter la visibilité du Vieux quartier et son animation pendant la saison estivale ralliant les arts et le patrimoine. Ainsi, l’été dernier, plus de 70 oriflammes et une brochure imagée Histoire et trésors du Vieux Rivière-du-Loup a été distribuée dans les familles de ce quartier. Un geste qui a été fort apprécié par l’ensemble des citoyens. On prévoit deux autres fascicules du même genre pour les quartiers SaintFrançois et Saint-Ludger.
et d’artéfacts. L’église Saint-Patrice, quant à elle, sera dédiée uniquement au culte et deviendra le cœur de la participation chrétienne louperivoise. Les solutions ne sont pas simples et provoqueront des changements importants mais les principaux acteurs démontrent un bel enthousiasme.
Le pain quotidien de Mme Martin pour les prochaines années en regard du patrimoine sera de contribuer à la mise en valeur des axes domiciliaire, végétal, religieux, afin d’établir et d’animer le paysage culturel et patrimonial de Rivière-du-Loup.
À moyen terme, des actions du Plan directeur prévoient également une mise en valeur du patrimoine religieux de la Ville de Rivière-du-Loup qui compte cinq églises, dont quatre sont qualifiées d'exceptionnelles; la plus ancienne, la chapelle St. Bartholomew obtient la cote incontournable. L'avenir des églises de Rivièredu-Loup retenait justement l'attention à la mi-février, alors que les partenaires et les membres de la Table de concertation du patrimoine religieux annonçaient la venue éventuelle du Musée du BasSaint-Laurent, du Centre d’archives de la région de Rivière-du-Loup, de la Société d’histoire et de généalogie de Rivière-duLoup ainsi qu’un site complémentaire en lien avec la bibliothèque Françoise-Bédard dans les murs de l’église et du presbytère Saint-François-Xavier. Une nouvelle construction faisant le lien entre les deux bâtiments permettra d’y greffer un espace qui recevra la réserve du Musée qui compte un nombre impressionnant d’œuvres d’art 23
Un peu plus sur les Enseignes RDL Par Marie-Christine Drisdell, photos par Louis-David Th/riault
Aujourd’hui chef de file dans le domaine de l’affichage publicitaire, Enseignes RDL était à ses débuts, en 1989, une entreprise très modeste. L’équipe de travail était uniquement composée du propriétaire et d’un employé à temps partiel. C’est en 2007, lors de l’achat de la petite entreprise par l’actuel propriétaire, Paul Plamondon, que Enseignes RDL prit son envol. M. Plamondon a commencé par déménager le commerce sur la rue L.-P. Lebrun, dans le secteur industriel de Rivière-du-Loup. Il a par la suite fait l’acquisition d’équipement à la fine pointe de la technologie afin d’offrir une plus grande variété de produits et de services à une clientèle grandissante. Enseignes RDL se donne d’ailleurs pour mission de redéfinir les normes et les attentes du marché, et a pour objectif de devenir une référence dans le domaine de l’enseigne et du lettrage. Pour ce faire, l’entreprise offre des services de conception, de vente, d’installation, d’entretien et de restauration d’enseignes, mais fait également des documents graphiques, des panneaux publicitaires, de l’impression numérique grand format avec des laminages de protection et du lettrage professionnel pour tous types de véhicules et ou de produits.
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Selon M. Plamondon, la force d’Enseignes RDL est son équipe de travail, formée de professionnels qui se complètent au niveau de leurs qualités et aptitudes. M. Plamondon soutient que son commerce n’est rien sans ses employés, dont il est très fier. Son équipe rassemble présentement trois graphistes diplômés cumulant plus de 30 années d’expérience et un technicien mobile. Le respect et la fierté sont d’ailleurs les valeurs premières chez Enseignes RDL. M. Plamondon est très fier de desservir les gens de sa région natale et de réaliser leurs projets en offrant un service attentionné et les meilleurs produits possibles. De plus, il trouve important que ses employés soient minutieux dans leur travail et aient un sentiment d’appartenance afin d’apporter le meilleur d’eux-mêmes à la compagnie. Le respect est également primordial, tant entre l’employeur et ses employés qu’entre les employés eux-mêmes, ainsi qu’entre les employés et les clients. Ces valeurs font en sorte que l’ambiance de travail au sein de l’entreprise soit plaisante et chaleureuse.
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Ambitieux et passionné, M. Plamondon cherche toujours à offrir plus à ses clients. C’est pourquoi il s’est procuré un nouvel équipement de découpe numérique. Il peut ainsi produire des plaques gravées ou avec du relief, afin de répondre à un nouveau marché ainsi qu’aux normes d’urbanisme de la ville de Rivière-du-Loup. La machine représente un grand investissement, mais offre une panoplie de possibilités! De plus, tout récemment il a fait l’acquisition d’un traceur grand format. Avec un service complet et professionnel, un équipement spécialisé et une expertise reconnue, Enseignes RDL est donc le nom à retenir pour tout ce qui concerne l’identification, l’affichage et les enseignes. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.enseignesrdl.com ou rejoignez Paul Plamondon au 418 862-6479. 25
Le Théâtre Princesse Chronique Mémentos
|Archives|
Par Daniel Plante, Archiviste
Situé en plein cœur du centre-ville de Rivière-du-Loup, le Théâtre Princesse représente sans contredit un joyau de notre patrimoine architectural.
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a construction remonte au début du siècle dernier, soit aux alentours des années 1915-1917. Cet édifice put être érigé grâce à l’homme d’affaires Lucide Bertrand et son épouse JoséphineYvonne Giguère. Le nouveau théâtre ouvrit officiellement ses portes le 15 septembre 1917 avec une projection d’un film de Charlie Chaplin.
dit le « Princesse » à l’homme d’affaires Gilles Lortie. Au début de la décennie
1980, le nouveau propriétaire fit entreprendre des rénovations au bâtiment et
« Au mois de septembre 1998, M. Lortie vendit le Princesse à Guy Simard et un groupe d’actionnaires. »
À cette époque, le Théâtre Princesse possédait une double vocation : le théâtre et le cinéma. Aux représentations cinématographiques et théâtrales, s’ajoutèrent les spectacles de chants et de musique. Ainsi, des artistes de réputation internationale, comme Charles Trenet, ont pu se produire dans ce bâtiment situé sur la rue Lafontaine. Durant ses cinquantes premières années d’existence, le Théâtre Princesse représentait le centre de la vie culturelle de Rivière-du-Loup. Tout changea au courant de l’année 1967 lorsque fut inauguré le nouveau centre culturel de Rivière-du-Loup. Rappelons que lors de l’année du centenaire de la Confédération canadienne, plusieurs municipalités de la région bénéficièrent d’une aide financière gouvernementale qui permit à celles-ci de se doter d’équipements culturels modernes. Rivière-du-Loup ne fit pas exception à la règle et put faire construire un centre culturel en périphérie du centre-ville. À partir de ce moment, la vocation du Théâtre Princesse allait se limiter uniquement à la projection de films. Au mois d’octobre 1974, Mme JoséphineYvonne Giguère, propriétaire du Princesse depuis 1941, mourut et l’édifice passa aux mains de son neveu, Maurice Girard. En août 1976, ce dernier ven26
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y ajouta une seconde salle à même la structure existante. D’autres travaux de rénovation furent exécutés en 1988. On y installa un système Dolby en plus de modifier la décoration intérieure. D’autres rénovations furent exécutées en 1991, mais à l’extérieur cette fois : installation de portes en bois, remplacement des briques de la façade, etc. Au mois de septembre 1998, M. Lortie vendit le Princesse à Guy Simard et un groupe d’actionnaires. Un an plus tard (octobre 1999) des travaux majeurs furent exécutés. Deux nouvelles salles furent ajoutées à l’intérieur même de l’édifice, portant le nombre de salles de projection à quatre. F0055-045 : Les acteurs d’une pièce présentée au Théâtre Princesse de Rivière-du-Loup. – 1930. – C.A.R.R.D.L. – F0055 Fonds Depuis juin 2010, le Cinéma Charles- Eugène Dubé. Ce fonds d’archives est prêté par la Société d’histoire et de généalogie de Rivière-du-Loup. Princesse offre à sa clientèle des films en format 3D ou numérique dans une de ses salles de projection. cain surtout) : French connexion (1971), 2003), Spider-man (2002), La grande The Godfather, part I (1972) and II (1974), séduction (2003), Les Invasions barEn somme, de sa création jusqu’à la The Sting (1973), The Exorcist (1973), bares (2004), C.R.A.Z.Y. (2005), Casino fin des années 1960, le Théâtre Prin- Taxi driver (1976), Star Wars (1977), Royale (2006), The Departed (2006), No cesse était synonyme de vie culturelle Apocalypse Now (1979), Indiana Jones Country for old men (2007), The Dark à Rivière-du-Loup. On y présentait des and the Raiders of the Lost Ark (1981), knight (2008), Slumdog Millionnaire pièces de théâtre, des projections ciné- E.T. : The extra-terrestrial (1982), Platoon (2009), Avatar (2009), Incendies (2010), matographiques ainsi que des spectacles (1986), Le déclin de l’empire américain The King’s Speech (2010), The Avengers de musique. En 1967, sa vocation chan- (1986), The Untouchables (1987), Rain (2012). gea pour se limiter uniquement aux projec- man (1988), Batman (1989), Cruising tions de films. Toutefois cet édifice, grâce Bar (1989), Dances with wolves (1990), à ses anciens et actuels propriétaires, Goodfellas (1990), Terminator II (1991), Sources : a toujours su s’adapter aux évolutions The Silence of the lambs (1991), Unfor- 1.Comité du livre de Rivière-du-Loup. Du Souvenir au devenir. technologiques liées au monde du 7e Art. given (1992), Les Visiteurs (1993), Pulp Rivière-du-Loup 2000. Éditions La Plume d’oie, Cap-Saintfiction (1994), Forrest Gump (1994), Ignace, 2000, 566 pages. Ainsi, depuis plus de 45 ans, le Théâtre Seven (1995), Fargo (1996), Titanic Princesse a présenté et présente encore (1998), Saving private Ryan (1998), Le 2.Dossier Théâtre Princesse. – Juin 1987 – Centre d’archives aujourd’hui à sa clientèle les plus gros Dîner de cons (1998), The Sixth Sense de la région de Rivière-du-Loup. – F0112 Fonds Office du « blockbusters » et les chefs d’œuvre du (1999), Gladiator (2000), 15 février 1839 tourisme et des congrès de Rivière-du-Loup : boîte 11, doscinéma québécois et international (améri- (2001), The Lord of the Rings (2001- sier # 244.
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quart de page Richard Lemieux F0112-014 : Le Théâtre Princesse. – [1987]. – Centre d’archives de la région de Rivière-du-Loup. - F0112 Fonds Office du tourisme et des congrès de Rivière-du-Loup.
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De VERTIGE et de GLACE
pratiquer son sport dans des conditions aussi difficiles, voire dangereuses? L'été, me semble-t-il, ce n’est pas plus l'fun?
Rencontre avec Mathieu de Grimpe en ville
Le sourire de mon interlocuteur m’en dit long. « C'est vraiment pas la même chose. L’escalade sur glace, c'est une expérience unique. C’est d'affronter le défi du froid, mais c'est aussi très intéressant techniquement de grimper sur glace ».
Par Pierre Sénéchal
Depuis toujours, j'ai le vertige, cette sensation abyssale qui afflige quiconque s'éloigne un peu trop du plancher des vaches. Alors, même frisson lorsque j'entends parler de l'évènement « 12 H de glace » organisé par Grimpe en ville, organisme responsable de l'animation du site d'escalade sur glace du parc des chutes, à deux jets de pierre du centre-ville de Rivière-du-Loup.
G
rimpe en ville, escalade d'un thème avec mon guide Mathieu Lemieux. Grimpe en ville? C'est un noyau dur de 4 passionnés d'escalade sur glace. Martin Sénéchal, Martin Gagnon, Mathieu Lemieux et Claude Duguay. Depuis 2010, avec le support de la ville de Rivière-duLoup, ils voient à l'entretien, la gestion et l'animation du site du parc des chutes et de sa magnifique paroi glacée. « Un site magnifique, spectaculaire, unique au Québec » me partage Mathieu avec enthousiasme. Et pour cause! Tout le charme et les défis que l'on retrouve habituellement loin de toute civilisation, isolé en nature, plus de 50 mètres d'escalade glacée, un coup d'œil à couper le souffle... à 2 minutes de marche du centre-ville! Ils ont même procédé à l'installation d’un système de glaçage de la paroi en haut du site, en collaboration avec les entreprises Camille Ouellet. Un truc ingénieux qui pompe de l'eau a même le bassin pour entretenir de façon optimale le mur de glace.
bres de Grimpe en ville sortent à peine d’une formation avec Charles Laliberté, figure de proue et sommité de l'escalade sur glace. Nos grimpeurs sont à même de pouvoir dès maintenant former une relève intéressante. Le « 12 heures » de grimpe s'est déroulé de 7 h à 19 h le samedi 2 février dernier. Pour l'occasion, un espace festif a été aménagé pour accueillir les grimpeurs, autant novices qu'experts, mais aussi les curieux désireux d'en apprendre un peu plus sur le sujet. L'évènement a pris son envol le vendredi 1er février à 19 h par une conférence de Bernard Maillot,
expert émérite de l’escalade sur glace en Amérique du nord, tout ça dans le confort du pub Aux Fous Brassant. « Une chance unique » de dire Mathieu. « Ce gars-là est une sommité. Quand ça fait près de 40 ans que tu escalades un peu partout en Amérique, tu as un bagage d’expérience considérable et c’est ça qu'il est venu nous partager. »
Et le goût du risque sûrement. Est-ce plus dangereux? La réponse de Mathieu est instantanée. « Oui. Honnêtement, il y a plus de risques, mais la pratique de l'escalade doit toujours être très sécuritaire, sinon tu ne grimpes pas. D’ailleurs, c’est un sport qui ne se pratique jamais seul. Seul tu ne fais rien. » Dans les faits, Mathieu m'explique qu'il y a toujours un assureur qui accompagne le grimpeur. Les deux font équipe, question technique, mais aussi question de sécurité. Et la forme physique dans tout ça? De
mon point de vue, grimper représente un effort physique relativement important. Le risque de blessures est-il plus élevé que dans un autre sport? « La forme physique et l'agilité sont deux caractéristiques importantes pour le grimpeur, mais pour tous les sportifs également » en convient Mathieu. « Tu peux te blesser en pratiquant n'importe quel sport, c'est évident, cependant je pense que ce que l'escalade va solliciter le plus chez l’humain, c'est l'endurance et la volonté. C'est un des rares sports où tu peux difficilement rebrousser chemin à mi-parcours, alors quand tu entreprends une grimpe, assuretoi d’aller jusqu'au bout! ». Pertinent conseil qui, ma foi, peut s'appliquer universellement à plein de domaines. LE VERTIGE, AH OUI LE VERTIGE
Google Grimpe en ville et la programmation de « 12 H de glace » surgit de la toile. Question de bien rendre justice à
l'évènement, je revisite les informations disponibles. De mon agréable rencontre avec Mathieu, il me reste une petite interrogation, une toute petite... « Hey Mathieu, tu fais quoi avec quelqu'un comme moi qui a le foutu vertige? » Un sourire entendu, mon guide sait bien de quoi je parle... « Le vertige? C'est normal, c’est un signal d'alarme qui t'avertit que ton corps est en danger, qu'il n'est pas en contrôle. Pour l'escalade, le rôle du formateur, du matériel et de toutes les petites précautions, c'est justement d'amener l'individu à atténuer ce signal d'alarme, de le gérer, en réalisant que les gestes que nous posons sont tout à fait sécuritaires, planifiés et encadrés. » « Le vertige va toujours être là, il faut juste apprendre à le gérer. » OK, avoir su... ha ha ha!
LE DÉFI DE LA GLACE.
Impossible pour moi de ne pas demander à Mathieu Lemieux ce qui peut bien inciter un passionné d'escalade à vouloir
12 H DE GLACE... UN ÉVÉNEMENT PHARE
Un solide comité, un site spectaculaire, ne manquait plus qu'un évènement. Nos grimpeurs ont donc frappé un grand coup avec « 12 H de glace » les 1er et 2 février derniers. « En fait, le but était simple. Comme au Québec le nombre de grimpeurs sur glace est assez restreint et qu'on est éparpillés, alors on trouvait intéressant de proposer un évènement pour se réunir, partager notre passion et aussi développer une relève ». Du même souffle, Mathieu souligne que les mem28
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« Hey Mathieu, tu fais quoi avec quelqu’un comme moi qui a le foutu vertige? »
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Hommage à la relève de Félix Brève
anthologie
chanson québécoise
de
Par Claude Dumont
L'initiateur de ce beau projet est Horel Boucher. Il y a quelques décennies, celui-ci, avec l'aide de deux comparses, a eu l‘idée d‘ouvrir une boîte à chansons dans la salle paroissiale de Notre-Dame du Portage : le Pionnier. Dans les années '60, plusieurs chansonniers y ont performé tels que Claude Gauthier, Pierre Calvé, Gilles Vigneault, Sylvain Lelièvre, etc.
L
Spectacle Relève de Félix Hommage à la ule la culture, form À la Maison de medi 6 avril 2013 cabaret, le sa à 20 h. 20$ nte au coût de Les billets en veher, Rivière-du-Loup. . Bouc à la librairie J.A 418 862-9859 m ont@hotmail.co um ed ud cla : Claude
orsque Félix Leclerc débute dans les années 50, avec sa fierté de la langue française et ses thèmes forts portant sur la nature, les droits humains et la politique, il fait connaître la chanson québécoise à l'échelle internationale. Il a inspiré des générations de chansonniers.
formances de Réal Chouinard, Bernard April, Jean Beaulieu, France Lévesque, Kasandra Law et Claude Dumont. À ces voix, se sont greffés quatre musiciens : Jasmin Bélanger au piano, André Desjardins à la basse, Valérie Gagné au violon et Guillaume Malenfant à la guitare.
Félix a gagné le cœur de M. Horel et l'a toujours passionné. Profitant de sa retraite et bien installé en bordure de notre majestueux fleuve, M. Boucher songea à redonner du galon à la chanson francophone. Il décida alors d'organiser chaque été, une fin de semaine regroupant des artistes locaux. Cette initiative, attendue et appréciée, a fait salle comble à chaque spectacle. Voilà l'origine du groupe « Hommage à la relève de Félix ».
Ce groupe décline ses accords sur un arpège multi-générationnel valsant de la vingtaine à la soixantaine. Valérie et Kasandra sont étudiantes en musique à l'université; Jasmin et Guillaume sont dans l'enseignement de la « Ils ont chacun une longue musique; quant à Réal, Bernard, Jean, feuille de route et sont André, France et Claude, ils œuvrent tous encore bien actifs dans dans différents domaines ou sont à la retraite. Chacun possède une longue le domaine musical. Mais, peu feuille de route et sont encore tous importe leurs différences, bien actifs dans le domaine musical. ils sont animés d'une seule et Mais, peu importe leurs différences, même passion : la musique. » ils sont animés d'une seule et même passion: la musique.
M. Boucher a principalement sélectionné, parmi les nombreux successeurs de Félix, les artistes suivants : Daniel Lavoie, Paul Piché, Michel Rivard, Fabienne Thibeault, Diane Dufresne et Claude Dubois. ll a répertorié quelques grands succès de chacun et a demandé à des chansonniers de la région, le temps d'une soirée, de se mettre dans la peau de ces monuments de la chanson québécoise, d'où les per-
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la
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L’automne dernier, Horel Boucher s’est éteint, mais la volonté du groupe est de garder bien vivante cette production dont il était si fier. À vous de la découvrir !
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Journée internationale de la femme... des femmes inspirantes! Chronique féministe # 30 Par Améli Beaulieu, centre-Femme du Grand-Portage
Confirmée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XX e siècle, pour l’obtention de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
a fin de souligner la journée internationale de la femme, l’envie m’est venue de prendre un temps pour reconnaître et souligner le travail de militantes qui ont contribué à faire avancer la condition féminine. Plusieurs femmes ont participé à permettre aux générations actuelles d’obtenir les droits que nous avons aujourd’hui. Cette lutte n’est pas l’affaire d’une seule personne ni d’une seule époque. Par contre, je me concentrerai sur deux femmes qui ont apporté beaucoup, chacune à leur façon. La première, qui est peut-être moins connue, est Laurette Champigny-Robillard qui fut la première présidente du Conseil du Statut de la Femme de 1973 à 1978. Mis en place il y a quarante ans cette année, le travail du Conseil visait à poursuivre celui amorcé par la Fédération des Femmes du Québec. Sans diplôme et mère séparée avec 5 enfants, Madame Champigny-Robillard a tout un défi à relever, car tout est à faire! Les premières priorités du Conseil furent pour les femmes au travail : obtenir des lois pour régir les congés de maternité, la parité de salaire et l’élimination de la discrimination en emploi. Après un dur labeur, c’est en 1979 qu’entre en vigueur au Québec le congé de maternité non rémunéré garantissant la protection de l’emploi. Même si tout n’est pas encore parfait, ce fut une réussite significative, car dans le passé les femmes en emploi devaient prendre leurs vacances plutôt que d’avoir accès à des congés de maternité. Parmi les réalisations qu’elle a connues au cours de son mandat, mentionnons la publication de l’Analyse des stéréotypes masculins et féminins dans les manuels scolaires au Québec, publication très bien accueillie par les professeur.e.s qui furent heu32
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reux.ses d’en appliquer les recommandations, permettant aux jeunes d’aujourd’hui d’avoir des manuels scolaires exempts de ces stéréotypes. De plus, suite à la production de la politique d’ensemble pour les Québécoises : égalité et indépendance, le gouvernement a adopté, en 1978, 300 des recommandations contenues dans l’ouvrage et en a fait sa politique officielle pour l’ensemble des dossiers qui concernent les femmes. Cet événement marque alors le début d’une volonté de changement du gouvernement pour l’avancement de la condition féminine. On peut affirmer que Madame Champigny-Robillard a su relever un défi de taille et amorcer avec habileté le travail du Conseil du Statut de la Femme! La deuxième est une militante encore très active, surtout au niveau politique, Madame Françoise David. Dès le début de sa carrière, elle est très proactive. Après avoir travaillé plusieurs années pour le secteur public, elle devient en 1987, coordonnatrice de l’R des Centres de femmes du Québec où elle découvre toute l'ampleur du mouvement féminin. C’est en 1994 qu’elle occupe le poste de présidente de la Fédération des femmes du Québec. Ses plus grandes réalisations sont la Marche des femmes contre la pauvreté «Du pain et des roses», pendant laquelle plus de 15 000 femmes ont marché, vers un grand rassemblement à Québec le 4 juin 1995 (qui a permis d’obtenir, entre autres, une augmentation significative du salaire minimum), de même que la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence, à l'automne 2000. À travers ces actions sociales, elle milite pour l'augmentation du salaire minimum, une amélioration de la loi sur les pensions alimentaires, la rétroactivité de la réduction du temps de parrainage pour les immigrantes et une meilleure accessibilité pour les femmes à de la formation professionnelle et à des logements sociaux avec soutien communautaire. Elle rejoint ensuite la politique et devient la porte-parole féminine de Québec Solidaire (parti qui existe depuis 2006, suite à la fusion d’Option citoyenne et de l'Union des forces progressistes afin de mettre sur pied une alternative de gauche unifiée). Comme elle est toujours engagée et mobilisée, on peut supposer que d’autres réalisations s’ajouteront à cette liste! Pour conclure, une phrase de Madame Champigny-Robillard concernant l’avancement de la condition féminine au Québec résume bien ma pensée : « Je pense que le progrès a été spectaculaire, mais qu’il faut faire attention et que le féminisme à toujours raison d’être. »
« Ses plus grandes réalisations sont la Marche des femmes contre la pauvreté « Du pain et des roses », pendant laquelle plus de 15 000 femmes ont marché, vers un grand rassemblement à Québec le 4 juin 1995 (qui a permis d’obtenir, entre autres, une augmentation significative du salaire minimum), de même que la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence, à l'automne 2000. » 33
« Après chaque nuit bercée par les vagues, le petit matin constitue l’un des plus beaux moments d’une croisière, alors qu'en
ouvrant les
yeux on découvre le décor de notre nouvelle escale. »
Le Centre de santé offre toutes les commodités, en plus des saunas avec vue sur la mer. Après chaque nuit bercée par les vagues, le petit matin constitue l’un des plus beaux moments d’une croisière, alors qu'en ouvrant les yeux on découvre le décor de notre nouvelle escale. Les îles des Caraibes ont toutes leurs charmes et vous profitez d'un choix varié d'activités. Il peut être utile par contre de vous informer sur les spécificités des excursions avant le départ et d’en lire le descriptif. Après une soirée festive, notre activité, à 8 h du matin, consistait à faire de la plongée... à partir d’un bar flottant sur une musique tonitruante et où le rhum coulait à flots. Même le pirate des Caraibes se serait fait ramener au navire.
Voyager sur un géant des mers
Texte et Photos par Marc Larouche
Je parcours le monde depuis mes 18 ans. Il y a déjà trop longtemps. C'est pourquoi, comme les voyages forment la jeunesse, aussi souvent que je le peux, je saute dans un avion pour découvrir un autre coin de notre planète. J'espère vous donner chaque mois le goût de l'aventure avec ma chronique : « Autour du monde ». Débutons l'aventure en grand, avec les croisières.
les ruines Maya de Tulum. Il a fallu prendre une autre embarcation vers le continent d’où nous avons joint Tulum après une heure en autobus. La visite n’a pas été très longue. Ne choisissez pas nécessairement une croisière comportant plusieurs escales. Le navire à lui seul est une découverte. Prenez le temps de l’apprécier, d’en découvrir les secrets.
CONSEILS UTILES
Contrairement à une vieille croyance, les croisières, du moins sur les « funships » de Carnival, ne sont pas réservées qu’aux retraités fortunés qui se couchent après le souper. La moyenne d’âge est de 47 ans. Si tout est prétexte à faire la fête, vous pouvez trouver un coin tranquille. Les activités sont nombreuses et je ne parle pas de la vingtaine de bars et lounges.
Évaluez la valeur des activités proposées. À Cozumel, nous avons choisi de visiter
Non, ça ne tangue pas, ou très peu. Les navires sont équipés de stabilisateurs
sophistiqués. À une seule reprise, j'ai senti une légère houle. Mais était-ce la mer ou le scotch? Quant aux repas, voici un aperçu de la carte : poitrine de canard aigre-douce et son glaçage aux pommes, poulet printanier crémeux, sauce de foie gras, Chateaubriand et sa sauce béarnaise… Vous terminez votre journée en assistant à un spectacle professionnel. Différents types de cabines sont offertes. Je ne jure que par celles avec un balcon qui ajoute vraiment à l'expérience. Vous n'avez jamais fait de croisières? Vous ne voudrez plus jamais voyager autrement. Chaque année, plus de 120 000 Québécois choisissent de faire une croisière. Votre spécialiste de Voyages Ciel d'Azur à Rivière-du-Loup saura vous proposer la croisière qui correspondra à vos goûts et votre budget. Votre aventure débute au 418 867-8001!
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IAMI - J'ai navigué dans les Caraibes sur trois géants des mers de Carnival : le Valor, le Destiny et le Triumph. Si les incidents qui défraient les manchettes à l'occasion sont spectaculaires, ils demeurent très rares. Et j'y retournerais demain matin. Une croisière est à mon sens la meilleure façon de découvrir plusieurs contrées en peu de temps, sans être constamment dans ses valises. Dès l'arrivée, on vous remet une carte qui vous identifie comme passager et est reliée à votre carte de crédit. Vous l'utilisez pour payer vos boissons alcoolisées et vos dépenses personnelles. À bord, vos yeux ne sont pas assez grands pour voir toute la majesté et le faste des lieux : des grands escaliers aux ascenseurs de verre jusqu'aux vitraux et au plafond qui s'étire sur une douzaine d'étages. Après avoir levé l’ancre, le capitaine vous convie à son cocktail de bienvenue. Profitez-en pour vous pavaner. Ça fait partie du plaisir. À bord, relaxez ou faites la fête. Les employés sont souriants et serviables. Le service est tellement impeccable qu’en ressortant de la salle de bain une
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nuit après un petit pipi, mon lit avait été refait. Bon, j’exagère, mais à peine. Sur les navires de Carnival, la plupart des boutiques, casino, bars et restaurants se trouvent au pont Promenade. Les amateurs d’œuvres d’art profitent d'un encan alors que les autres se prélassent dans
l’une des piscines ou jacuzzis. Les jeunes profitent de programmes d’animation supervisés par groupes d’âge. Dépendant du navire, vous profitez de glissades d’eau, mini-golf, mur d’escalade, piste de jogging, ballon-panier, ballon-volant, écrans géants.
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Et toi, tu marches Une chronique sur la marche
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Texte et photos Par Nicole Morel
Oui, moi je marche. Je ne sais pas si mon titre est accrocheur mais on peut devenir rapidement accro à la marche. Écrire cette chronique me permettra peut-être d’identifier le comment, le pourquoi. Il y a tant d’aspects mécaniques et inconscients à ce geste banal. Tout le monde marche, à tous les jours, mais pourquoi un jour arrive-t-on à ne plus pouvoir s’en passer, cela devient un besoin viscéral.
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présent, parfois je vais réciter un mantra pour me maintenir moi-même dans le présent ou je vais ralentir mon pas pour m’éloigner du babille joyeux. Chacun a ses trucs.
on principal besoin est d’être en contact proche avec la nature et l’oxygène dans l’air. Le choix de l’endroit comblera plus ou moins ce besoin. De façon générale, je vais chercher à m’éloigner de la ville. S’il vente, je vais marcher sur un sentier boisé et abrité, si c’est calme, je vais plutôt me rapprocher du littoral. Mais il y a plus que ça. Mes marches en solitaire provoquent une introspection rare, je me retrouve en état de résolution de problèmes ou en ébullition d’idées plus créatives les unes que les autres. Lorsque je marche avec d’autres personnes, si elles sont silencieuses, la même magie peut opérer.
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Pour entendre le chant des oiseaux et le bruit du vent dans les feuilles, ne pas épouvanter le lièvre et la perdrix, il vaut mieux marcher en silence et avoir un pas de velours.
Si ces personnes sont bavardes, c’est autre chose. Il ne faut pas bouder son plaisir cependant; la compagnie est agréable, le partage de la beauté aussi. Parfois, je fais des petits rappels à l’attention et ramène mes amis dans le
bouteille d’eau et du chocolat, un pashmina qui peut servir à couvrir, s’étendre ou s’essuyer, et bien sûr quelques pansements en cas d’ampoules. J’ai été heureuse de rencontrer des randonneurs qui en avaient dans leur besace lorsque j’en ai eu besoin moi-même. Rien n’est plus irritant, à part le mal de dent, que la petite douleur aiguë de la chair vive qui frotte sur le cuir à chacun des pas. De moins en moins téméraire, j’apporte un cellulaire, pile chargée et numéros préprogrammés. À ce jour, il a servi quelques fois pour aider d’autres que moi, dont une fois sur une île du StLaurent. L’aide s’est vite présentée heureusement. La casquette, les lunettes, le wallet, un petit imper pour les impairs. Je pense que la liste est complète. Pour qui veut retirer tous les bienfaits de la marche, la concentration sur la respiration et son rythme permet une meilleure
oxygénation des poumons et du même coup d’entrer en cohérence cardiaque.* La marche afghane a actuellement beaucoup de popularité. Est-ce un effet « bobos »? Je ne crois pas, puisqu’elle existait bien avant. Cette technique a été développée par des chameliers afghans pour régulariser le souffle et le rythme cardiaque et leur donner plus de résistance lors de leurs longues marches dans le désert.* À une prochaine pour d’autres tergiversations et suggestions.
Les battures de Kamouraska. Plusieurs points d’entrée à partir du village de StAndré. La paroi des grimpeurs à St-André, avec stationnement sur la 132 du côté nord du chemin. Il faut s’enregistrer au préalable au bureau de la SEBKA ou se procurer une passe saisonnière. * http://www.equilibios.com/la-coherence-cardiaque/ * Régénération par la marche afghane, Edouard G. Stiegler, Éditions du Trédaniel.
Suggestions de sentiers : Le Cabouron, départ du village de StGermain de Kamouraska, l’entrée est en face d’un stationnement identifié, du côté ouest de la route à environ 1 kilomètre de l’église. Il y a une autre entrée à l’est, sur le rang du Mississipi, à peu près au milieu du rang; là aussi il y a un stationnement bien identifié.
Le bâton de marche est devenu un compagnon fidèle, deux en montagne ou si le milieu est plus escarpé. Il rythme la marche, entraîne ou retient selon la dénivellation de la pente et il protège le bas du dos. Peu d’accessoires sont nécessaires, un petit sac à dos, un fruit, des noix, une 37
www. bl ogueci t oyen. i nf o
Le Blogue Citoyen du Bas-du-Fleuve
Maison écolo vs habitat écolo Par Nicolas Gagnon Il existe un mythe tenace et très répandu en matière d’environnement, à savoir que la technologie permettra de sauver la planète. Cette illusion nous préserve de l’idée, pourtant évidente, que c’est notre mode de vie qu’il faut changer. L’auto électrique est le meilleur exemple de ce faux espoir. Certes, l’électrification des voitures est une avancée importante. Mais penser que le moteur électrique est la solution miracle qui nous permettra de continuer à idolâtrer sans retenue la voiture individuelle, sans que cela ait de conséquences sur l’environnement, est dangereux. C’est oublier que, dans le monde, la plus grande part de l’électricité qui alimente ces voitures est produite à partir de charbon ou de pétrole. C’est oublier que construire des voitures – surtout électriques - consomme énormément de ressources. C’est oublier que l’utilisation de la voiture individuelle oblige la construction d’infrastructures envahissantes (routes, autoroutes, stationnement). C’est oublier que la voiture individuelle induit un mode d’occupation du territoire
Publié le 25 janvier 2013 extrêmement énergivore. L’illusion technologique est aussi bien présente dans le secteur résidentiel. On pose des panneaux solaires sur les maisons, on gère leur consommation d’énergie à l’aide de logiciels sophistiqués, on implante des systèmes d’économie et de récupération de l’eau… Tout cela est excellent. Comme le moteur électrique l’est. Mais l’arrivée des maisons écologiques dans nos quartiers ne réduira que marginalement notre con-
sommation totale, tout en nous évitant de repenser en profondeur notre mode de vie. On construit de plus en plus de maisons vertes, mais trop peu de promoteurs, de planificateurs ou d’acheteurs pensent en termes d’habitat « Un cohabitat peut aussi per mettre de mettre écologique. Ce n’est pas en commun un atelier pour les bricoleurs, pareil. u n e s a l l e d e c o n d i t i o n n e m e n t p hy s i q u e , u n potager, des équipements de camping… Rien d ’ u t o p i q u e l à - d e d a n s : d e s d i z a i n e s d e c e s Tapez « maison écologique » projets innovateur s existent déjà au Canada. » dans Google et allez jeter un coup d’œil aux photos
que le moteur de recherche a dénichées. Vous y trouverez surtout de grandes, gigantesques parfois, maisons individuelles nichées dans la nature, au centre d’immenses terrains. Comment peut-on qualifier d’écologique une maison qui
consomme autant d’espace et qui oblige ses occupants à utiliser la voiture dans chacun de leurs déplacements? Ce n’est pas là une solution durable pour loger les 7 milliards d’êtres humains sur la planète. Le critère incontournable pour aménager un habitat écologique, c’est d’abord d’augmenter la densité des quartiers. Des maisons en rangées consomment 30 % moins d’énergie en chauffage qu’une maison individuelle équivalente. Un quartier plus dense signifie moins d’infrastructures (rues, trottoirs, égouts, aqueduc, éclairage de rues) et moins d’énergie dépensée pour les services (déneigement, enlèvement des ordures, récupération, transport scolaire, poste). Une densité plus élevée, en rapprochant les résidences des services et des emplois, favorise aussi les transports actifs au détriment de l’automobile. Mais il faut aller plus loin encore. Repenser l’habitat dans une perspective écologique c’est aussi chercher à induire et à faciliter chez ceux qui y vivent un mode de vie différent. C’est ce que font ces citoyens qui, dans des centaines de villes à travers le monde, font naître des projets de cohabitat (cohousing, en anglais).
Ilustration de Busque
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Dans un cohabitat, l’aménagement des résidences et le mode de propriété sont conçus pour que les habitants puis-
Le Blogue Citoyen du Bas-du-Fleuve
w w w.b l o g u e c i to y e n .i n fo
sent mettre en commun un certain nombre d’espaces et d’équipements, de manière à réduire l’espace nécessaire dans les logements privés ainsi que la consommation des ménages. Le partage de lieux communs au sein d’un quar-tier, d’un îlot ou d’un immeuble – tout dépendant à quelle échelle est aménagé le cohabitat – est aussi conçu pour favoriser les rencontres et la vie communautaire. Ce qui est partagé dans un cohabitat est décidé par l’ensemble des propriétaires. En général, on trouve dans ce type d’habitat des cours extérieures et des salles de jeux communes où les enfants peuvent venir jouer ensemble. On y aménage aussi des espaces de réception avec grandes cuisines pour faire des repas collectifs. Des chambres d’amis sont à la disposition des propriétaires qui reçoivent de la visite. Dans certains cas, la coopérative d’habitation gère également un parc automobile, à la manière de « communauto ». Un cohabitat peut aussi permettre de mettre en commun un atelier pour les bricoleurs, une salle de conditionnement physique, un potager, des équipements de camping… Rien d’utopique là-dedans : des dizaines de ces projets innovateurs existent déjà au Canada. Nous devons réaliser que l’habitat nordaméricain typique est une formidable machine à nous faire consommer. Nos maisons individuelles sont trop grandes. Elles sont remplies d’espaces qui ne servent que rarement et où nous accumulons toujours plus de cossins inutiles. Installer des panneaux solaires sur ces maisons ne changera pas grand-chose au fait que ce mode de vie est insoutenable.
Le dimanche 24 mars 2013, à 14 h au Musée du Bas-Saint-Laurent
À quand la mise en place d’un premier projet de cohabitat au Bas-Saint-Laurent? Sommes-nous prêts à repenser vraiment notre habitat pour le rendre plus écologique?
Sous la présidence d’honneur de Monsieur Hugo Dubé Commissaire-priseur : Winston McQuade Cocktail : 13 h Vente aux enchères : 14 h Exposition préenchères : du 21 au 23 mars, de 13 h à 17 h 5 à 7 préenchères : le jeudi 21 mars
Consultez le catalogue au
www.mbsl.qc.ca
Misez par téléphone Contactez Rébecca Hamilton au 418 862-7547, poste 1023 39
Les doigts qui fripent dans l’eau : est-ce que mes parents m’ont menti ?
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Par Jérémie Pouliot, Illustration par Isabelle Castonguay
D’aussi loin que je puisse me rappeler, j’ai été conscient d’un phénomène qui se produisait chaque fois que je restais dans l’eau trop longtemps : les doigts qui fripent et qui se ratatinent. Je ne pense pas que j’avais, à l’époque, un plus grand sens de l’observation que les enfants de mon âge, mais je me plais à penser qu’il s’agit peut-être de l’une de mes premières observations scientifiques pour laquelle je me suis posé des questions. J’ai posé ces interrogations à mes parents, comme vous l’avez sûrement fait, et voici le genre de réponses que j’ai reçues : « ça veut dire que tu es resté dans l’eau assez longtemps… ou ton corps te dit que tu as trempé assez longtemps, il faut sortir ».
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andide, mais fier de pouvoir expliquer ce phénomène aux amis de la garderie, je me suis contenté de cette réponse sans jamais penser à remettre cette question au premier plan. Certes, mes années d’études m’auront permis de mettre un vocabulaire plus riche sur cette explication : je pourrais maintenant parler d’osmose et de migration de l’eau vers un milieu plus concentré, la peau… sans jamais m’arrêter pour me demander pourquoi cela ne se produit pas sur mon bras ou dans mon visage… Mais voilà qu’une capsule d’actualité scientifique a attiré mon attention sur Radio-Canada le 9 janvier 2013 : les doigts fripés dans l’eau : une adaptation de la nature. On y fait mention d’une nouvelle théorie pour expliquer ce phénomène : on ne parle plus ici de l’eau qui passe sous la peau et la fait gonfler, mais plutôt d’une réaction du système nerveux qui contracterait les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi leur volume pendant que
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la taille de la peau reste la même. Le résultat : des sillons sur le bout des doigts qui agissent comme ceux des pneus d’une voiture sur une chaussée mouillée. Ils favorisent l’évacuation de l’eau tout en conservant une meilleure adhérence. Cette réaction aurait pu procurer un avantage évolutif à nos ancêtres pour prendre des objets ou de la nourriture dans des cours d’eau ou pour s’y déplacer, puisque ce phénomène s’observe aussi sur les orteils. Sans le vouloir, mes parents avaient peut-être tord : je n’étais pas dû pour sortir du bain; j’étais, à ce moment, bien adapté pour mieux jouer dans cet environnement aquatique! Source consultée : h t t p : / / w w w. r a d i o - c a n a d a . c a / n o u v e l l e s / science/2013/01/09/001-003-doigts-mouilles-evolution.shtml « Sans le vouloir, mes parents avaient peut-être tort : je n’étais pas dû pour sortir du bain ; j’étais, à ce moment, bien adapté pour mieux jouer dans cet environnement aquatique! »
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Participants recherchés pour projet artistique et social. Session de travail de 8 semaines au printemps 2013. Après l’Empreinte des années 2012, voici l’Empreinte de la résistance : le nouveau projet 2013 d’UTIL. L’Empreinte de la résistance est une action citoyenne qui a pour but de questionner nos actions collectives, de prendre le sentier non balisé de la résistance artistique et d’honorer les diverses formes de résistance. Nous allons créer une intervention mobilisatrice qui pourrait être présentée le 24 mai lors de la Journée de la résistance. Cette intervention théâtrale participative et ludique se construira collectivement durant huit mercredis de 18h30 à 21h30, du 27 mars au 22 mai. La participation à la création de l’intervention est gratuite. Par ce geste symbolique de gratuité, UTIL souligne que la pratique artistique est un droit pour
tous les citoyens, un droit qui, comme l’éducation, ne devrait pas faire partie du secteur marchand. Cette gratuité implique bien sûr un principe de réciprocité et de responsabilisation. * Si vous désirez participer activement à l’œuvre collective durant les 8 mercredis soir et lors de la Journée de la résistance, * Si vous souhaitez contribuer à la vitalisation de nos villages en valorisant l’identité et la fierté rurales, * Si pour vous la pratique artistique se conjugue à l’action citoyenne, Eh bien alors, joignez-vous à nous. Aucune expérience artistique préalable n’est nécessaire. Le rendez-vous aura lieu le 27 mars à 18h30, salle municipale de Saint-Mathieude-Rioux (41 rue de l’Église). Covoiturage possible à partir de SaintSimon et de Trois-Pistoles.
Inscription préalable par téléphone ou par courriel Courriel : util_bsl@yahoo.ca Dominique Malacort, tél. : 418 738-2686 Claudie Gagné, tél. : 418 851-3884
Dégustation de thé Yvan L’Heureux vous propose une soirée dégustation de thé, vendredi 15 mars de 19 h à 21 h 30, à l’École du Qi, située au 146 rue Fraser à Rivière-du-Loup. Ce sera l’endroit et le moment idéal pour s’échapper des rigueurs du quotidien en savourant des boissons aussi bonnes au goût que saines, servies selon l’art. Avec la croissance constante de l’intérêt pour le thé et des substituts au café, ainsi que le désir de plus en plus pro-
noncé pour les styles de vie sains, voici le moment idéal pour bien s’initier au thé. La soirée se divise en deux parties, soit une portion théorique, pour en apprendre davantage sur les différentes sortes de thé, puis une portion pratique, avec dégustation de divers thés. Pour information ou inscription : 418 867-4321. Le coût est de 40$ par personne pour la soirée, inscription à l’avance seulement.
Séminaire de Qi Gong : Les 8 Trésors Chinois Le samedi 16 mars 2013, de 9 h à 16 h, Yvan L’Heureux et Jean-Guy Madore vous invitent à l’École du Qi, au 146 rue Fraser à Rivière-du-Loup, pour un séminaire de Qi Gong. Issues de la médecine traditionnelle chinoise, les huit trésors sont une série d’exercices énergétiques bien particulières. La pratique régulière du Qi 42
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Gong vise à renforcer et à améliorer la circulation de l’énergie vitale à l’intérieur du corps. Les bénéfices sont nombreux : le maintien de la santé en prévenant et en soignant la maladie, le ralentissement du processus de vieillissement et la prolongation d’une meilleure qualité de vie. Le Qi Gong permet aussi l’augmentation des
capacités intellectuelles (concentration, mémoire, intuition, etc.). Le séminaire se donne sur une journée complète et se divise en partie théorique et pratique. Le coût est de 80$ par personne pour la journée, inscription à l’avance obligatoire. Pour information et inscription : 418 867-4321. 43
Quoi Faire ?!@#$%
d’entre elles et les a suivies tout au long de cette période de recherche d’identité.
L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S d a ns le K R T B
Témiscouata
Rivière-du-Loup
Les Basques
Kamouraska
Classés par ordre de la DATE............?!@#$% Lundis douteux Vo u s ê t e s amateurs de cinéma, de télévision, de vidéoclip, mais parfois vous trouvez que nos médias vous présentent trop de matériel douteux? Venez développer votre esprit critique et votre cynisme en visionnant ce que les médias ont de plus facultatif à vous offrir. Vous n’aimez pas votre visionnement de films douteux? Exprimez votre désaccord en lançant vos bas sur l’écran! C’est un rendez-vous au Café L’Innocent, dès 19 h 30. Amenez vos vieilles paires de chaussettes et votre jugement, vous en aurez besoin! L’entrée est gratuite. Les prochains Lundis Douteux se tiendront les lundis 11 mars et 1er avril prochain! Les projections Cinédit : El Huaso Le mardi 12 mar s prochain, les projections Cinédit vous présentent le documentaire El Huaso, à compter de 19 h 30, à la Salle Bon Pasteur de la Maison de la culture. D’origine chilienne, Gustavo Proto vit au Canada depuis plusieurs années. Depuis quelques temps, il a le sentiment qu’il oublie de plus en plus. Le
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père de famille de 58 ans est convaincu qu’il souffre d’Alzheimer. La dépression s’installe peu à peu. Gustavo parle de la mort, sa famille s’inquiète. Il pourrait même imiter son père et mettre fin à ses jours. Il caresse tout de même le vieux rêve de retourner dans son pays natal. Arrivez dès 19 h pour le Grand Rendezvous cinéma, puis restez suite à la projection pour discuter avec le réalisateur Carlo Guillermo Proto. Cause toujours, moi j’agis! L’ i n e r t i e d e la jeunesse est un mythe. Les jeunes de Rivière-du-Loup sont actifs dans toutes les sphères de la collectivité, de la culture au communautaire, en passant par les sports et la politique. À l’occasion des élections de deux représentants louperivois à la Commission jeunesse du Bas-St-Laurent, nous invitons toutes les personnes âgées entre 15 et 35 ans à participer à un 5 à 7 festif à la microbrasserie Les Fous Brassant et à célébrer l’implication jeunesse dans la MRC. La soirée sera parsemée de numéros préparés par des artistes de la région. L’entrée est gratuite pour tout le monde et comprend une consommation gratuite
pour les 18 ans et plus. C’est donc un rendez-vous, le mercredi 13 mars 2013, dès 17h, Aux Fous Brassant! Conférence de la société d’horticulture La Société d’horticulture de Rivière-du-Loup vous présente une autre conférence pratique sur l’horticulture. Le sujet pour mercredi 13 mars est La taille des arbustes et des arbres fruitiers. Rendez-vous donc à la Salle Bon-Pasteur de la Maison de la culture dès 19 h 30.
11 avril à 20 h (pour tous G) En compagnie de l’organisme Mandaterre, William Shatner chante Ô Canada (5 min) suivi de Une force de la nature (85 min) : Dans ce documentaire, Sturla Gunnarsson entremêle à cet exposé des scènes de la vie et de l’époque de David Suzuki, qui illustrent les événements marquants de l’actualité sociale, scientifique, culturelle et politique des 70 dernières années. Événements à venir au Sunset Bar Mardi, 19 mars à 20 h 30 : Soirée Kino RDL Régulièrement des amateurs de vidéo se rassemblent pour partager leurs créations. Les consignes: Moins de 10 minutes de durée. Inclure le logo/la mention kino. Pas d’obscénité. Ouvert à tous, Kino RDL vous invite à participer et à venir prendre
une tite bière. Jeudi 21 mars à 21h : Manu Militari (Montréal) Plus besoin de présentation, Manu Militari est un groupe avec de nombreux prix à son actif. En 2007 au Gala MontréalUnderground, il remporte les trois prix suivants : album de l’année, artiste de l’année et vidéoclip de l’année pour « L’empreinte ». En 2007 au Gala Soba, il remporte le prix Révélation francophone de l’année et en 2008, le prix du Vidéoclip francophone de l’année avec la chanson « La traversée du lac Nasser », tourné au Caire, en Égypte. Le nouvel album de Manu Militari « Crime d’honneur » est maintenant en vente partout. Lundi 1er avril à 21 h : Tagada Jones (France) Tagada Jones est un groupe underground et alternatif français de punk breton teinté de métal et d’électro formé fin 1993. Citant Parabellum, Les Sheriff, The Exploited, The Ramones, Bad Religion, Suicidal Tendencies et Bérurier Noir comme influences, le groupe
a construit son univers sur des textes réalistes, chantés en français, qui prônent le respect, la liberté ou l’écologie, et critiquent la mondialisation, les manipulations, le « capitalisme sauvage », le fanatisme ou encore le sexisme et l’intolérance. Vendredi 5 avril à 21h : Gros Mené (Montréal) En 1999, le mythique groupe de Fred Fortin, Olivier Langevin et Michel Dufour sort un album dont la saleté du rock n’a d’égal que la grandiloquence de son titre, soit Tue ce drum Pierre Bouchard, en hommage à l’omniprésent batteur qui a joué sur une partie des pistes du disque. Fortin et Langevin deviennent ensuite les bêtes volumineuses et lumineuses qu’elles sont maintenant, font leur affaire, et se retrouvent au Lac St-Jean à l’été 2012 pour enregistrer Agnus Dei, sacrifice sur l’autel du rock, qui cite encore et toujours ce diamant fou de Pierre Bouchard, décidement omniscient devant l’éternel.
Ciné-Club ONF de Trois-Pistoles La Table Jeunesse des Basques est heureuse de présenter la troisième saison de projections gratuites de documentaires et de films d’animation. Une nouveauté pour cette saison : des organismes ou individus interpellés par les thématiques abordées ont été invités à s’exprimer suite à certaines projections. 14 mars à 20 h (13 ans et +) En compagnie de familles adoptives, Ici par ici (9 min) suivi de On me prend pour une chinoise (52 min) : La première vague de fillettes chinoises adoptées au Québec dans les années 1990 est arrivée à l’adolescence. La caméra de Nicole Giguère s’est posée sur cinq
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Samedi 13 avril à 21h : Party ‘80, 2e édition Attendez-vous à de la musique New Wave, pop et rock des années ‘80. Prévert par Lavoie
La prochaine soirée des Disciples du vinyle est le 21 mars prochain, dès 17 h, au Café L’Innocent, sous le thème du British Invasion. Amenez vos vieux vinyles pour une soirée amusante toute en musique! Terre des hommes, un voyage au centre de la terre
et Saigon en un temps record, le pilote s’écrase avec son mécanicien Prévot au cœur du désert de Libye. Des débris, ils récupèrent quelques raisins, une orange et moins d’un litre de liquide. Puis le décompte commence. Si leur survie au crash tient du miracle, nos héros se savent voués à une mort certaine par la soif. Mais ils se refusent d’abandonner. C’est la marche de la soif; les colères, les espérances, la fascination des mirages, la folie. Au moment où tout est perdu, l’auteur saisit la valeur de ce qui est essentiel: ses amitiés, ses amours, un peu d’eau, les étoiles… Les billets sont disponibles au www.salleandregagnon.com, au 1-866-908-9090, chez Métro Plus Lebel de La Pocatière et au Comptoir Sears de la Tabagie Lunik de Saint-Pascal. Lire au Loup
Le 21 mars, pour souligner la Journée mondiale de la poésie, la Bibliothèque Françoise-Bédard vous convie à découvrir l’univers du poète Jacques Prévert avec la musicienne Évelyne Lavoie. C’est à 19 h et c’est gratuit. Petit avant-goût : « Il n’y a pas six ou sept merveilles dans le monde; il n’y en a qu’une : c’est l’amour. » Disciples du vinyle
enfin, le parc de la Pointe. Les auteurs des textes primés seront invités à venir lire ou écouter leur texte lors de notre rallye littéraire qui se déroulera lors de la Journée mondiale du livre le 23 avril prochain. Un certificat-cadeau littéraire sera attribué au grand gagnant ou à la grande gagnante dans chacune des deux catégories, et des prix de participation seront également attribués par un jury indépendant. Intéressé(e)s? Faites parvenir vos textes à l’adresse courriel suivante : lireauloup@hotmail.com. Des bibliothèques inspirantes en Finlandee Jeudi le 4 avril, en formule 5 à 7 avec petites b o u c h é e s et boissons d’inspiration nordique, vous êtes invités à la Bibliothèque François-Bédard pour entendre par ler de la Finlande, de ses merveilleuses bibliothèques et de son système d’éducation qui fait l’envie de bien des pays!
45 $/personne (plus taxes). Billets en vente à la réception de l’Hôtel TroisPistoles. Réservez tôt! Les places sont limitées. Pour information : 418 8513310 Les Midis Réverbères
Tous les jeudis midis, venez voir des prestations d’artistes de la relève au Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup. Soirées micro-ouvert
Rockin’ Blues - Make it Right La Corporation régionale de la Salle André-Gagnon et Hydro-Québec vous présentent Terre des Hommes, un voyage au centre de la terre, le mercredi 27 mars à 20 h, à la Salle André-Gagnon de La Pocatière. Adaptation d’un chapitre du roman Terre des hommes d’Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, un voyage au centre du désert est d’abord une histoire vraie. Antoine de Saint-Exupéry, en plus d’être l’un des plus grands poètes du dernier siècle, fut aussi un pionnier de l’aviation. En 1935, alors qu’il tente de rallier Paris
Dans le cadre de sa 2e édition, l’équipe de Lire au Loup vous invite à participer à son nouveau concours littéraire! Vous avez jusqu’au 28 mars pour nous faire parvenir un texte d’un minimum de 300 mots et d’un maximum de 1200 mots, soit dans la catégorie jeunesse (10-17 ans) ou adulte (18 ans et plus). Tous les genres littéraires sont acceptés, à condition que votre texte fasse référence à un ou plusieurs des endroits louperivois suivants : l’église Saint-François-Xavier; le bar l’Ophir; la rue Lafontaine; la Maison de la Culture (ancien couvent); et
Souper musical avec le duo Rockin’ Blues à ne pas manquer à l’Hôtel TroisPistoles - Restaurant l’Estran le vendredi 12 avril 2013. Traitement VIP de 17 h 30 à 20 h 30. L’entrée est au coût de
La troupe
La Microbrasserie Aux Fous Brassant vous offre la possibilité de vous faire entendre lors de soirées micro-ouvert, qui ont lieu tous les samedis dès 21 h 30.
présente...
Du 4 au 6 avril 2013 , à 19 h30
AU CARREFOUR DU CÉGEP DE RIVIÈRE-DU-LOUP
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de M A R C E L P A G N O L
10 $ ÉTUDIANTS : 5 $
ADMISSION GÉNÉRALE :
Mise en scène de M O L O BILLETS EN VENTE À LA COOPSCO ET À LA PORTE LES SOIRS DE RÉPRÉSENTATION
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