Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire #64 avril 2014 KRTB SSN 1920-4183 GRATUIT www.rumeurduloup.com
Le mois de la terre
un concentré d’activités pour tous! 1
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La Rumeur du Loup, ĂŠdition 64 - Avril 2013
Sommaire Êtes-vous un pétrolique anonyme Le mois de la Terre Je peins La gestion responsable chez Berger Introduction sur les Tiny House Haft Moon Run Des Vinyles...en plein centre-ville OuverARTure Philosophique Symposium de St-Arsène Entre art et science Des jeunes acteurs et actrices... masqués Daniel Bélanger, chic tout court MadameB: chronique de bibliothèque Le Sport extrême de RDL, depuis toujours Entrevue avec Marco Dubé Les souliers rouges Réflexion sur le vide Le livre sur les chemins de fer du Québec Le gouvernement et la prostitution La relève sportive des Basques J’accuse! Une expérience culturelle à la maison Agenda Culturel Quoi Faire?!@#$%
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LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !
Citation du mois « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas »
- Victor Hugo
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Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : journal@rumeurduloup.com. L’ÉDITEUR LAISSE AUX AUTEURS L’ENTIÈRE RESPONSABILITÉ DE LEURS TEXTES. La reproduction des textes publiés dans ce journal est fortement encouragée sous condition d'avoir la permission du journal La Rumeur du Loup. PRENDRE NOTE QUE LA DATE DE TOMBÉE DES ARTICLES EST LE 25 DE CHAQUE MOIS. Faites parvenir vos documents à journal@rumeurduloup.com
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La Rumeur du Loup c’est... 48 pages dynamiques 2200 exemplaires mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure visibilité du KRTB
Encouragez la propagation de la culture et faites monter vos publicités équipe de rédaction par une équipe Rédacteur en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque Journaliste Marie-Christine Drisdell Graphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque Collaborateurs-Graphistes Collaborateurs-Photos Patric Nadeau, de jeunes professionnels. Émilie Beaulieu, Busque, Catherine Roy, Benoit Ouellet, Ghislain Mailloux, Vincent Couture Illustrateur ContacteZ Jonathan Imhoff, Busque, Martin Lachapelle, Caroline Jacques Quoi-faire ?!@#$% Marie-Christine Drisdell Vente Louis-Philippe Gélineau-Busque, Victoria Truchi Correctrices Marie-Christine Drisdell, Christiane Louis-Philippe Gélineau Busque Bourque, Claudia Beaulieu Collaborateurs Geneviève Malenfant, Jeun’Avis, Caroline Jacques, Julie Gagné, au 418 894-4625 Karianne Bastille, Benoit Ouellet, Christine Ayotte, Raymond Cadrin, Rébécca Hamilton, Valérie Deschamps, Claudia Beaulieu, Sylvie Michaud, Nadia St-Pierre, Michel Lagacé, Chantal Parenteau, Odette Rioux, Myriam journal@rumeurduloup.com Rakotozafy, Flora Charlet, Stéphane Thibodeau, Caroline Gendreau, Couverture photo par Benoit Ouellet - oeuvre de Caroline Jacques 3
Êtes-vous un
Pétrolique Anonyme?
Par Jeun’Avis, table jeunesse de Rivière-du-Loup, dessin par Charlène Dupasquier, illustration de Martin Lachbab
Nous sommes tous dépendants du pétrole. Que ce soit pour propulser des véhicules, chauffer des bâtiments, paver des routes ou encore fabriquer vêtements, cosmétiques, produits d’entretien, médicaments ou divers objets de plastique, le pétrole nous entoure. Personne n’y échappe. Nous en avons tous besoin, c’est un fait indéniable.
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alheureusement, nous devons aussi considérer deux autres faits : 1. Le pétrole est une ressource non renouvelable. Nous en manquerons un jour, c’est inévitable. En fait, plusieurs experts croient que le pic du pétrole conventionnel a été atteint autour de 2005. La majorité des réserves encore exploitables sont de type non conventionnelles, des gisements demandant un plus grand investissement énergétique pour des rendements généralement plus faibles que les sources du passé. Et si ces experts se trompaient? Ça ne changerait
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pas le fait que le Québec consomme actuellement environ 135 millions de barils par année d’une ressource qui a mis des milliers d’années à se former. La question n’est pas tant de savoir si, ou même quand nous manquerons de pétrole, mais plutôt de savoir comment s’y préparer. 2. Le pétrole est en train de causer notre perte. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est éloquent : les changements climatiques sont réels et les conséquences sont déjà visibles. Ils estiment qu’il est
« extrêmement probable » (de 95 à 100 pour cent de probabilité) que l’activité humaine soit à l’origine de ce réchauffement. Selon l’Agence internationale de l’énergie, pour éviter un réchauffement planétaire de plus de 2 degrés, nous ne pouvons nous permettre de brûler les deux tiers des réserves connues. Si vous pensez qu’une augmentation de la température moyenne de 2oC n’est rien, réfléchissez à ce qui se passe lorsque vous faites de la fièvre. À 37oC, tout va bien. À 38 ou 39oC, vous passez la journée au lit. À 40oC, la fièvre peut vous tuer.
Devant ces faits, il devient difficile de justifier l’exploitation pétrolière ou gazière, même en considérant les possibles bienfaits économiques immédiats. Pour citer Équiterre : « tout effort crédible de lutte aux changements climatiques doit donc incorporer des mesures de diminution absolue de la combustion mondiale de pétrole. » La transition sera complexe et difficile. Nous sommes tous d’accord làdessus. Mais plus nous attendons, plus dur sera le choc lorsqu’il viendra. Jeun’Avis, table jeunesse de Rivière-du-Loup, est fière de collaborer avec les Pétroliques Anonymes dans sa lutte pour que le Québec réduise considérablement sa dépendance au pétrole et investisse dès maintenant dans les alternatives plus renouvelables et dans l’économie d’énergie. Cause toujours, moi j’agis! Références : Pour un Québec libéré du pétrole en 2030 d’Équiterre, septembre
2009,
Les douze étapes d’un pétrolique anonyme. 1 - Nous avons admis que nous étions impuissants devant le pétrole – que nous nous avions perdu la maîtrise de notre société. 2 - Nous en sommes venus à croire qu’une puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison. 3-
www.equiterre.org/sites/fichiers/
document_petroleoct13_0_0.pdf Note socioéconomique : le budget carbone du Québec, décembre 2013, www.iris-recherche.qc.ca/wp-content/ uploads/2013/12/Note-Budget-carbone-web-03.pdf Rapport d’Équiterre et de l’AQLPA, Ce que vous devez savoir sur la venue du pétrole de l’Ouest au Québec mais que les pétrolières préfèrent que vous en sachiez pas, 2013. www. stopoleoduc.org/wp-content/uploads/2013/12/RapportALQPA-Et-Greenpeace-Ce-Que-Vous-Devez-Savoir-Sur-LaVenue-Au-Québec-Du-Pétrole-De-LOuest.pdf
Si vous êtes un pétrolique anonyme et que vous voulez vous en sortir: tournez la page.
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Le mois de la Terre,
un concentré d’activités pour tous! Par Jeun’Avis, table jeunesse de Rivière-du-Loup
Vous aimeriez apprendre comment contribuer à protéger l’environnement ? Nous aussi! Les Pétroliques Anonymes vous invitent aux nombreuses activités de son mois de la Terre qui se dérouleront sous le thème de la réduction de la dépendance au pétrole. Au plaisir de vous y croiser! Lancement de la campagne : pour le jour de la Terre, venez admirer la splendide exposition de Caroline Jacques Hommage au gramd berceau de la vie au Musée du BasSaint-Laurent! Nous vous invitons aussi à discuter avec nous autour d’un léger goûter. Présence de Mme Caroline Jacques. Entrée gratuite. Mardi 22 avril en formule 5 à 7.
Conférence de Richard Langelier : toujours pour le jour de la Terre, Richard Langelier, docteur en droit et en sociologie, présente une analyse des impacts sociaux et des notions juridiques reliés au passage des pipelines sur le territoire québécois. Entrée gratuite. Mardi 22 avril, 19 h, au Musée du Bas-Saint-Laurent.
Conférence d’Émilien Pelletier : Venez assister à une conférence de l’écotoxicologue Émilien Pelletier sur les conséquences d’une exploitation pétrolière en milieu terrestre et en milieu aquatique comme l’estuaire du Saint-Laurent. Entrée gratuite. Vendredi 25 avril, 19 h, à l’école de musique AlainCaron. Organisée en collaboration avec Stop-oléoduc Kamouraska.
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Conférence de Kim Cornelissen : Conférence avec la vice-présidente de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). La question de l’oléoduc sera traitée sous différents aspects, dont celui des changements climatiques et de l’impact sur les femmes. Entrée gratuite. Dimanche 27 avril, 14 h, au Musée du Bas-Saint-Laurent.
Portes ouvertes de TransCanada : Non, ce n’est pas nous qui l’organisons... Mais nous vous invitons tous à vous renseigner sur le projet d’oléoduc Énergie Est, qui risque de traverser la région. De l’information devrait aussi être donnée sur le projet de terminal pétrolier au port de Cacouna. Mardi 29 avril, 16 h à 20 h, à la salle paroissiale de Cacouna. Conférence de Lyne Morissette: Conférence de cette biologiste sur les conséquences de l’exploitation du pétrole sur la biodiversité marine du Saint-Laurent. Entrée gratuite. Samedi 3 mai, au Musée du Bas-Saint-Laurent.
Planète Océan : présentation du splendide documentaire Planète Océan. Pour vous donner le goût, voici ce qu’en dit le photographe Yann Arthus-Bertrand : « Méconnus, malaimés parfois, car dangereux, et en tout cas mésestimés, les océans ont gardé avec nous un lien profond. (…) J’ai voulu montrer la beauté des océans, leur diversité, leur utilité, mais aussi les menaces qui pèsent aujourd’hui sur eux et les solutions que l’on peut y apporter. Car l’Homme est à la fois la cause et la solution de tous les problèmes. » Pour voir la magnifique bande-annonce, direction ocean.goodplanet. org Entrée gratuite. Dimanche 27 avril, 19 h, à la Maison de la culture. Dimanche 4 mai, 13 h, à la Source Ôthentik (314 Lafontaine, Rivière-du-Loup). Mardi 6 mai, 19 h 30, à la salle municipale de Cacouna.
Conférence sur l’action citoyenne : Vous aimeriez en faire plus pour la Terre, mais ne savez pas comment vous y prendre? Venez rencontrer Philippe Duhamel et Denis McCready, deux experts en stratégie, qui vous fourniront un tour d’horizon sur la façon d’organiser une campagne citoyenne efficace et non-violente. Entrée gratuite. Jeudi 1er mai de 19h30 au musée du Bas-St-Laurent.
assister à un cabaret au Carrefour du Cégep dès 20 h. Le départ pour Saint-André-deKamouraska se fera le dimanche matin. Il est possible de marcher une petite section en solidarité avec les marcheurs (https:// docs.google.com/forms/d/11NZGggedPX 1n4K5IV2scA6L89hkSMiHdmx9iv91mI ow/viewform). Vous pouvez aussi soutenir monétairement leur initiative (https://www. indiegogo.com/projects/peuples-pour-laterre-mere-peoples-for-mother-earth ).
Soirée Loup-garou, version Lobbyiste : Vous connaissez le jeu Loup-garou? Venez découvrir notre version Lobbyiste! Ouvert à tous, que vous ayez déjà joué ou pas! Entrée gratuite, consommations non incluses. Lundi 5 mai, 19 h à 22 h, au Café L’Innocent (460 Lafontaine, Rivière-du-Loup). Marche des Peuples pour la TerreMère : Un groupe de citoyens désirant manifester son inquiétude envers le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada remontera le tracé de Cacouna à Kanesatake à la marche. Le départ sera donné à Cacouna le samedi 10 mai. L’arrivée à Rivière-duLoup se fera le samedi 10 mai dès 16 h au Cégep de Rivière-du-Loup. La population est invitée à venir rencontrer les marcheurs pour souper (apportez votre lunch) et à
Journée familiale Terre-Mère : Toutes les familles sont invitées à célébrer la Terre le dimanche 11 mai, à 10 h, au Parc du Campus-et-de-la-cité. Nous vous invitons à sortir votre panier à pique-nique pour bruncher avec nous! Plusieurs activités sur place : échange de jouets, activité de semis et d’observation de plantes pour les enfants, informations sur l’embellissement comestible et le jardinage, murale collective, jeux extérieurs (apportez vos jeux favoris)! 25 prix de participation pour les enfants présents! Gratuit et organisé en collaboration avec la Maison de la famille. Formation à l’action citoyenne : L’occasion parfaite d’apprendre des tactiques
créatives et non violentes de résistance citoyenne. Cette formation interactive permet en une journée et demie de mieux comprendre comment organiser sa stratégie pour réussir une campagne citoyenne. La formation se poursuit le dimanche (18 mai) avec Denis Morton : fabrication de marionnettes géantes et pratique d’échasses. Inscription obligatoire sur le site www. jeunavis.org avant le 9 mai. Vendredi 16 mai, 16 h à 22 h et samedi 17 mai, 9 h à 18 h. Théâtre-forum : La troupe Trou de mémoire vous propose une activité interactive sur les impacts communautaires du pétrole. Utilisant le théâtre comme appui à la discussion, les spectacteurs sont invités à se pencher sur les questions de la création d’emploi en parallèle avec la protection des communautés et de l’environnement, de l’acceptabilité sociale et des défis de la solidarité. Une façon dynamique et originale de réfléchir sur un enjeu important. Entrée gratuite. Samedi 17 mai, 19 h, au Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup.
Bienvenue à tous!
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Peindre pour être… dans toute mon unicité. Et dire, pour dépeindre ce qui EST au-delà de la peinture… Au-delà du dessin, au-delà du faire... Dire pour tous ceux qui ne comprennent pas…
P
Je
s n i pe
Par
ues Jacq e olin Car
De si petits gestes… Devant l’ampleur…
eindre, dessiner, faire… Pour donner à voir mes pensées¸ Mes idées… Pour dire ce que je n’arrive pas à dire… Pour imager autrement qu’en mots les amalgames de mon cerveau
Puissent-ils toucher, éveiller, ouvrir les consciences.
Là où certains font des gammes... Moi, je fais des tableaux…
Mon medium est ta voix Celle qui tempête en moi… Quand je vois tous les dégâts... Mon support… offrande fragile… d’un piètre réconfort…
Peindre, dessiner, faire… Pour ma mère, ma Muse première qui hurle de douleur… Ne sachant comment…OU QUOI FAIRE!? Pour mère la terre... celle de mes enfants... Celle de toutes générations passées et à venir... Peindre pour rendre grâce à chacune des respirations qu’elle m’offre Oh douce maman… Toi belle Gaia Qui depuis toujours a pris soin de moi Que pourrais-je faire pour toi? À cette heure, où tu te meurs Comment alléger ton agonie? Toi qui m’offre tous tes fruits Toi qui me nourrit Toi qui me berce la nuit Toi… qui donne la vie
Exposition de Caroline Jacques au musée du Bas-St-Laurent
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Peindre…dessiner…faire…. Offrir à ma muse, mon savoir faire Faire, faire encore… Plutôt que de ne rien faire…
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Peindre pour me rendre utile... Pour honorer toutes tes créations Pour honorer ta majesté.
Mettre en image quand j’ai pu de mots pour le dire, Mettre en mots, quand j’ai pu d’images pour le dire. Ton cri, ton message...
Mais que faire, quand même les mots ne suffisent pas?
L’homme artiste se demande comment il pourrait être vraiment utile à d’autres individus, à l’humain en général! Trouver une réponse à cette question et agir en conséquence pourrait donner un sens majeur à son existence!
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Car dans cette vie, dans cet univers, que fait-on de vraiment important? Pour cette planète, ne sommes-nous pas que des plaies parasitaires qui détruisent tout ce qu’elles peuvent, prenant tout ce qu’il y a de bon et ne laissant derrière qu’amoncellement de détritus et autres pollutions? A-t-on un dessein utile dans l’ordre des choses ou pourrions-nous en avoir un?
Il y a environ 6 ans, j’ai connu un l’homme qui a écrit ce texte à gauche. Aimé-Guy Beaulieu, un fameux artiste de la région de Lanaudière.
Peindre, dessiner, faire… Laisser tomber les masques Ne pas être un pâle fantôme venu errer Pi juste profiter de cette terre qui m’a vue naître
Cet artiste et ce texte en particulier, tiré de son livre Capharnaüm Hibernatoire, m’ont beaucoup influencée dans ma pratique.
Créer pour procréer Créer... Pour ne faire qu’un avec le grand tout Créer... Pour enfanter d’un nouveau monde… Et le VOIR se déployer...
Dans la présente exposition, Hommage au grand berceau de vie, j’ai tenté de mettre en œuvre, ce que m’inspirait ce texte. En fait, je tente d’avoir un dessein utile dans l’ordre des choses. Je tente de mettre mes talents au profit des messages qui me tiennent à cœur.
Peindre…pour vivre…pour exister
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Polytrichum strictum, mousse pionnière, qui joue un rôle important dans le processus de restauration des tourbières.
La gestion responsable des tourbières,
uNE PRIORITÉ CHEZ Berger publi
reportage
Berger compte plus de 50 ans d’excellence et d’innovation dans la conception et la production de mélanges horticoles. Depuis ses débuts à Saint-Modeste en 1963, les valeurs de l’organisation sont toujours les mêmes et demeurent au cœur de son développement. Analyse d’une entreprise locale florissante, qui se distingue par son implication environnementale.
Un des bassins de sédimentation
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À gauche: L’équipe Berger à l’usine de la Californie. À droite: Culture de Begonia semperflorens.
B
erger est une entreprise familiale dont la mission est de récolter, transformer et distribuer des supports de croissance horticoles de façon responsable, et ce, dans un milieu de travail performant et mobilisateur. À la recherche constante de solutions innovantes, l’équipe de spécialistes Berger privilégie une approche axée sur les besoins spécifiques du client. L’ensemble des activités de l’entreprise se fonde sur quatre valeurs essentielles : l’harmonie, l’engagement, la proximité et la performance.
et les émissions de gaz à effet de serre. La contribution de Berger est parfois monétaire, afin de soutenir la mise sur pied de projets, alors que dans cetains cas elle se traduit par des contributions en main d’œuvre, en équipement ou par l’hébergement de projets sur ses sites de récolte.
Certification
- un projet de modélisation des bassins de sédimentation ayant comme objectif l’optimisation de leur performance; - un projet de culture de sphaignes qui vise à produire une biomasse végétale. Cette dernière pourra servir à l’ensemencement des tourbières à restaurer ou être utilisée comme intrant dans certains produits horticoles.
Depuis 2010, Berger est certifiée d’après la norme Veriflora®, un programme de certification en développement durable reconnu dans le secteur de l’horticulture. Berger est plus précisément certifiée « gestion responsable des tourbières », ce qui implique que l’entreprise se doit de se fixer des objectifs environnementaux et sociaux rigoureux. La norme Veriflora® traite des aspects suivants : • La protection et conservation des écosystèmes • La conservation des ressources et l’efficacité énergétique • La gestion intégrée des déchets, des lieux de travail propres et sécuritaires ainsi que des conditions de travail équitables pour l’ensemble des employés • Le retour de bénéfices dans ses communautés d’accueil • La qualité des produits • Une politique d’achat local Recherche appliquée Afin d’améliorer les pratiques de l’industrie et les connaissances relatives aux tourbières, Berger contribue à plusieurs projets de recherche portant sur la biodiversité des tourbières, l’hydrologie
Concrètement, le site de St-Modeste verra plusieurs projets se poursuivre cet été, dont :
Restauration Intégrée aux opérations, au même titre que la phase d’ouverture de tourbières ou l’étape de récolte de la tourbe, la restauration écologique des tourbières demeure l’option favorisée par Berger lors de la fermeture définitive d’une parcelle en récolte. Précisons que la restauration est un processus visant le rétablissement d’un milieu humide dominé par des plantes typiques de tourbières favorisant l’accumulation de tourbe. La direction de l’entreprise est convaincue que l’intégration des exigences de la norme Veriflora® au cœur de ses processus d’affaires permet que les réflexes et gestes à poser deviennent naturels. En effet, c’est par des actions mesurées et appliquées quotidiennement que le développement de Berger sera durable sur les plans environnemental et socio-économique. Apprenez-en davantage en consultant le site Internet de l’entreprise, berger.ca!
Serre de Wax Begonia en phase de floraison
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Une petite introduction sur les Tiny House
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Par Julie Gagné
Il y a déjà plus de dix ans, pour une raison obscure dans ma vie, j’ai commencé à me questionner sur la façon dont les gens vivent sur notre planète. J’ai vite compris que je n’avais pas besoin de grand chose pour être heureuse et encore moins d’une immense maison! Je ne me considère pas experte en matière d’écologie, alors il n’est pas question ici de partir un débat environnemental ou encore d’essayer de défendre une cause pour laquelle je donnerais ma vie (un peu quand même!), mais plutôt de vous présenter un mode de vie qui gagne à être connu : les Tiny House .
L
e mouvement Tiny House prend de l’ampleur au Québec et aux États-Unis depuis quelques années! La tiny house moyenne mesure entre 10 et 50 m² et a pour principe de maximiser l’espace et de minimiser son empreinte écologique. C’est contrastant un espace si « petit », quand on pense que la moyenne des maisons en Amérique sont composées d’une grande cuisine, d’un salon, d’une grande salle de bain, de plus de deux chambres, et j’en passe.. Les statistiques sont questionnantes : le nombre de personnes par foyer diminue, mais l’espace occupé augmente! L’été passé, lors d’un séjour en Gaspésie chez ma soeur Catherine, j’ai eu la chance d’être hébergée dans sa petite maison. Depuis l’été 2013, Catherine et George-Emry, son petit garçon de 2 ans, habitent une maison de 14 pieds par 16 pieds dans un petit rang tranquille de la municipalité de Maria en Gaspésie. Son choix était à priori écologique,
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tout autant que budgétaire : « Vivre dans une tiny house, ça ébranle les gens, ça choque des mentalités. En effet, les gens se questionnent toujours sur ce qui pousse un humain à vivre dans un si petit espace; s’y plaît-on vraiment? Comment peut-on se débrouiller dans un lieu aussi restreint? C’est économique (faible coût d’achat) donc plus d’argent pour mes loisirs, pour les voyages et ça me permet de moins travailler, donc de privilégier le temps avec mon fils. » Tout comme Catherine, les gens qui choisissent de vivre dans une tiny house le font aussi par souci d’avoir une petite empreinte écologique. « Utiliser moins de matériaux de construction, une petite utilisation d’énergie pour le chauffage, occuper le moins d’espace possible pour ne pas déranger la nature autour. C’est primordial de s’imbriquer dans la nature et non de s’imposer à elle. Vivre dans une tiny
house, ça fait discuter, ça fait apprendre! Et je pense que notre société a besoin de ça... C’est un beau défi d’apprendre à optimiser mon espace. C’est toujours intéressant de voir ou d’entendre la réaction des gens. C’est vrai que la société occidentale d’aujourd’hui a un besoin énorme de consommation. Ce qui me fait le plus peur dans tout ça, c’est non seulement la détérioration de l’écosystème, mais c’est aussi de voir tous nos essentiels écrasés, oubliés, jetés, au profit de la consommation. Réfléchissons aux choix que l’on fait et à nos impacts sur la planète. L’être humain devrait faire preuve d’un peu plus d’humilité et de sagesse par rapport à sa place dans l’écosystème planétaire. Il faut absolument se poser, se recentrer, sur la nature, la famille, les amis, il faut prendre le temps de retrouver nos besoins de base. Faire le choix de la tiny house, c’est aussi ça!
Le Château Grandville Résidence chaleureuse pour personnes âgées autonomes
Qui sait, c’est peut-être pour vous la vie de château! 94, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup - 418 860-4144
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Half moon Run Ma journée du 11 mars 2014 Par Karianne Bastille, photos Catherine Roy et Busque
Comme d’habitude, je me lève et, à la bourre, je me dépêche d’aller me prendre l’élément nutritif qui débutera bien ma journée: un délicieux café au lait chez L’Innocent. J’entre, je salue la serveuse et en attendant mon café, je lui demande si elle a l’intention d’aller voir LE show de ce soir : Half Moon Run. « Oui! justement, le groupe est assis à la table juste là! » Je me retourne, je les vois, j’ai le cerveau qui arrête, je ris toute seule, je dis quelques mots qui n’ont aucun sens, et je repars avec mon café.
I
l faut d’abord que je vous précise que je suis très souvent incapable de retenir le moindre nom, soit d’humain, soit d’artiste. Je connais Half Moon Run pour avoir écouté leur album plusieurs fois, de façon aléatoire, sans vraiment porter attention aux titres des chansons; je me laisse plutôt porter par la vibe, ce qui s’en dégage. J’aime la musique mais je m’intéresse rarement aux noms des musiciens; je porte plus mon attention au genre de musique, à l’expérimentation, aux paroles et au sens de l’oeuvre. Aux alentours de 14 h, j’ai la chance d’aller les voir, le temps de l’interview avec la Rumeur du Loup (voyez-vous, je suis souvent secrétaire dans les événements importants). « Je ne me laisserai pas avoir par mon esprit fangirl encore une fois! », que je me dis. Ressaisissons-nous, ce ne sont que des mecs qui font de la bonne musique. Louis-Philippe (le boss de la Rumeur) et moi arrivons à
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« La diminution de l’espace amène donc le spectacle à un niveau bien plus unique et trippant. »
l’hôtel; on entre; les gars nous attendent. L’entrevue débute avec deux des quatre membres du groupe. Louis-Philippe pose ses questions, je suis là, j’attends, sans rien faire : c’est ennuyant. Je vais m’asseoir à côté d’un des musiciens, je lui demande s’ils sont arrivés ce matin, s’ils ont d’autres spectacles de prévus… les questions qu’on pose à un inconnu pour faire la conversation. Je finis par lui demander comment ça se vit d’être de plus en plus populaire : « On est populaires? » (Je sais pas s’il faisait semblant de ne pas comprendre ou s’il s’en rendait vraiment pas compte). Jusque là, je n’ai aucune idée à qui je parle. Je lui demande donc son nom, il me le dit, je l’oublie immédiatement. Louis-Philippe finit son entrevue et nous repartons. Je le salue en quittant, je lui dis que j’ai oublié son nom et il me dit : « T’iras voir sur internet ». Bon, je sais maintenant qu’il se foutait un peu de ma tête tout à l’heure. J’ai quand même aucune idée à qui j’ai parlé; apparemment ils sont tous chanteurs et jouent tous un peu de divers instruments. Vers 19 h 30, on arrive au Centre culturel. Je n’avais pas encore vu de quoi les Shows du Garage avaient l’air. Je ne fus pas déçue : un endroit plus petit que la salle du Centre culturel, mais bien assez grand pour accueillir une foule. En fait, le spectacle se déroule sur une scène installée sur la scène du Centre; je ne sais pas si vous voyez. Je crois personnellement que le niveau d’intimité entre la foule et les musiciens dans une salle de spectacle est directement influencé par l’espace qu’il y a entre les deux. La diminution de l’espace amène donc le spectacle à un niveau bien plus unique et trippant. C’était déjà pas mal bondé à notre arrivée, mais on a pu trouver un endroit bien pour assister au spectacle. La musique de la première partie (Jesse Mac Cormack; il se trouve sur Facebook si vous voulez le découvrir) était vraiment révélatrice de l’ambiance : relax, propice à se laisser porter par la voix du chanteur, un massage mental et physique, tu plannes un peu quand tu fermes les yeux. Half Moon Run est ensuite entré sur scène. J’ai alors découvert que j’avais discuté avec le lead singer (mon côté fangirl était ben ben content à ce moment-là, malgré le fait que, finalement, ils sont vraiment tous des chanteurs); tout le monde était content, on avait tous hâte de les voir. Le show a débuté, c’était bon pour les oreilles et pour le mental, on avait envie de danser. À date, ils n’ont qu’un seul album de sorti et c’est bien sûr ce qu’ils ont joué, plus trois chansons qu’on a pu découvrir sur place. Les gars sont bons sur scène, on ne voit pas de hiérarchie dans leur groupe (chose souvent normale pour plusieurs bands). C’est donc l’union de quatre gars, qui ont tous l’air d’avoir à coeur leur chevelure, qui aiment jouer et qui se donnent sur scène, qu’importe qu’ils soient en Australie, à Paris ou à Rivière-du-Loup. L’ambiance s’est de plus en plus détendue. C’était bon, c’était du Half Moon Run.
« Bon, je sais maintenant qu’il se foutait un peu de ma tête tout à l’heure. »
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Des vinyles... En plein centre-ville Par Benoit Ouellet
Pourquoi le disque vinyle? Pour la pochette. Pour l’excitation de découvrir l’objet qu’on glisse délicatement hors des deux carrés de carton qui l’emprisonnent. Pour la manipulation délicate de la tête de lecture, qu’on dépose comme si le moindre faux mouvement pouvait ternir la musique. Pour le son que fait l’aiguille lorsqu’elle touche pour la première fois le disque. Pour l’impression que le son qui émane des caisses propulse un vent chaud et frais à la fois, nous décoiffant le poil des bras. Pour l’implication directe, la participation de l’auditeur à la création des ondes sonores. Pour la cérémonie.
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ourquoi Vinyles au Centre-Ville ? Parce que c’est une boutique qui vend des disques vinyles au centre-ville. Point barre. Marc Fraser ne se casse pas trop la tête. Passionné et collectionneur de vinyles, il entreprend un rêve qu’il caresse depuis très longtemps. Situé au 420 rue Lafontaine à Rivière-du-Loup, sa boutique offre des disques compacts, des
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tables tournantes, des amplificateurs et des t-shirts, mais elle se spécialise avant tout dans le disque vinyle. Offrant déjà ses trouvailles sur le balcon devant chez lui pendant l’été, M. Fraser constate que l’intérêt pour le microsillon a augmenté depuis 4 ans. La quantité de
vinyles vendus dépasse même la vente de CD à son kiosque. Lorsque questionné sur son interprétation de cette résurrection, il compare le microsillon au livre papier. « Avoir quelque chose de tangible dans les mains rend l’expérience très différente du numérique. C’est comme un livre. On sort
des livres numériques, mais plusieurs veulent encore garder le papier. On collectionne. Il y a des gens qui n’écoutent même pas de musique, mais qui ont une grande collection de vinyles. Les pochettes, c’est comme des œuvres d’art. » Au delà de la viabilité monétaire de l’entreprise, Marc Fraser veut partager sa passion avec d’autres collectionneurs. Ce qui motive ce projet, c’est l’amour de la musique. C’est aussi avec la nostalgie des boutiques de musique indépendantes qu’il se lance en affaires. « Quand j’étais jeune, on prenait la rue Lafontaine et on avait Musicologue, coin Hôtel-de-Ville, on avait Disco-Charme, on avait le People et une autre boutique. Aujourd’hui, y’a rien. » Ce type de boutique représente un besoin bien présent à Rivière-du-Loup. Les clients de l’établissement pourront acheter de la musique, mais aussi vendre ou échanger les albums qu’ils ne veulent plus. Il y en a pour tous les budgets. L’entrée de la boutique déborde de vinyles à 1$ tandis que l’arrière boutique offre aux collectionneurs des disques dans un état remarquable. Pour les fans des Beatles, par exemple, M. Fraser possède un exemplaire de l’album Yesterday and Today avec la pochette originale qui avait été bannie en raison de sa photo controversée. Cette rareté, vendue à plus de 100 $, côtoie des albums se détaillant entre 5 $ et 40 $ selon leur état et leur rareté. Le rendez-vous est donc lancé pour les amateurs de musique, pour les nostalgiques, pour les collectionneurs, pour les connaisseurs, pour les néophytes, pour les vieux, pour les jeunes, pour les passionnés, pour les amoureux.
« Ce qui motive ce projet, c’est l’amour de la musique. C’est aussi avec la nostalgie des boutiques de musique indépendantes qu’il se lance en affaires. »
*Ouvert les vendredis de 12 h à 21 h et samedis de 12 h à 17 h*
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Ouv ART ure philosophique Par Christine Ayotte
Liberté d’expression. Comme dans liberté d’exprimer une critique envers certaines œuvres qui nous déplaisent, selon nos normes de valeurs artistiques personnelles. Liberté d’expression. Comme dans liberté d’utiliser et exprimer par une démarche personnelle et intuitive des émotions et des idées en créant une œuvre selon le médium choisi.
L
tous les aspects qui entrent en compte et qui créent des milliards de probabilités de goûts, vous vous direz probablement: il me semble qu’établir un champ dichotomique de valeurs sur l’art serait réducteur en regard de l’ampleur de possibilités qu’offre le champ artistique. Peut-on alors conclure (en si peu de mots puisque nous pouvons écrire des thèses doctorales sur le sujet) que l’art n’est ni bon, ni mauvais, mais plutôt qu’il est.
’art provoque. Questions, réflexions. On peut se questionner personnellement. Puis, on peut utiliser une tribune locale pour se questionner socialement. On fait alors appel au libre-arbitre de chacun et chacune et on peut demander : y a-t-il un cadre établi à la création artistique? On peut parler des critères dans l’analyse d’une œuvre. La composition d’une toile, la mélodie d’une chanson, la verve d’un texte, l’équilibre d’une sculpture, la lumière d’une photographie, etc. On peut discuter des perceptions, du ressenti, des émotions que la vision, l’écoute, le toucher d’une œuvre nous procure. On peut réfléchir sur le processus, la démarche, le cheminement qu’un ou une artiste a suivi lors de la mise en naissance d’une œuvre. Et on remarquera dans ces discussions fortement animées qu’on n’arrive pas à un consensus. On dépose plutôt nos différences de perceptions liées à notre culture personnelle en art, ellemême influencée par plusieurs paramètres tels que notre vécu, nos origines ethniques, familiales, notre parcours d’études, etc. Et à travers tout cet amalgame de divergences (là se situe la beauté de vivre en société!) on peut se demander : y a-t-il du bon/du mauvais art? La majorité d’entre vous, après avoir compris
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Banksy
« Bonjour, oeuvre. J’aimerais prendre le temps de te regarder pour mieux t’apprivoiser. » Et dans ce contact avec elle, le mouvement de la vie se poursuit.
L’œuvre naît. Vit. Reste éternelle ou meurt. Elle est en elle-même. Dans toute sa simplicité, dans toute sa présence. Dans toute sa quiétude de vie d’œuvre. Puis, il appartient à nous, le spectateur, le consommateur, le public, de choisir d’utiliser notre réception sensorielle pour entrer en contact avec elle. « Bonjour, œuvre. J’aimerais prendre le temps de te regarder pour mieux t’apprivoiser. » Et dans ce contact avec elle, le mouvement de la vie se poursuit. Avec toute sa gamme d’émotions. Une œuvre peut vous faire pleurer, rire, vous questionner... peut vous laisser perplexe, vous dégoûter, vous apeurer, vous mettre en colère…. Ce que l’œuvre crée en nous n’est-il pas alors un écho de ce que nous portons?
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Saint-Arsène ouvre la saison des Symposiums en Arts visuels! Par Raymond Cadrin
Depuis quelques années, plusieurs Symposiums en arts visuels se tiennent dans la région et ailleurs au Québec. C’est à Saint-Arsène que débute la saison avec un tel évènement culturel. Fier de son 8 e printemps, le Symposium se tiendra les 2, 3 et 4 mai prochains.
P
our Michelle Bérubé, présidente du comité organisateur, « le défi d’une telle organisation est de maintenir l’intérêt des artistes d’y participer et de susciter toujours le goût et la curiosité des visiteurs de voir les artistes à l’oeuvre ». Cette année, le Symposium accueillera près de 25 artistes-peintres (huile, aquarelle et pastel) et sculpteurs. La majorité de ceux-ci proviennent de la région du KRTB, mais aussi d’ailleurs au Québec. Pour le Symposium 2014, le Comité organisateur est fier que Vickie Brisson Bélanger ait accepté la présidence d’honneur. Originaire de la Métis, cette artiste-peintre vit à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup. Dans ses oeuvres « les lignes, les volumes et la couleur » se démarquent. « J’exprime dans mes oeuvres mon enthousiasme pour le renouvellement et l’éclatement de la figuration en peinture actuelle ». Pour elle, la participation à des symposiums est très importante, puisqu’elle dit « retrouver dans ceux-ci l’énergie créatrice et le goût de constamment renouveler mes oeuvres ». Vickie Brisson Bélanger a déjà exposé dans une galerie d’art à Paris, où elle s’est mérité le prix « coup de coeur » du public!
Dans le cadre d’une activité préparatoire au Symposium, les élèves de l’école Desbiens auront aussi l’occasion de se mettre à l’oeuvre
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la chance de gagner une toile de votre artiste préféré. Nous vous rappelons que l’accès au Symposium est gratuit. Pour plus d’information: www. municipalite. saint-arsène.qc.ca
Vickie Brisson Bélanger, présidente d’honneur
sous le thème des « maisons fantaisistes ». Accompagnés d’artistes du milieu, ils réaliseront leurs tableaux qui seront exposés au Symposium (environ 100).
« Un rendez-vous haut en couleurs et en belles rencontres... » Ce rendez-vous se déroulera le vendredi 2 mai, de 13 h à 21 h, avec l’ouverture officielle à 19 h 30 accessible à tous. Il se poursuivra le samedi 3 mai de 10 h à 16 h 30 et le dimanche 4 mai de 10 h à 17 h. Lors de votre visite, vous pourrez voter pour votre « coup de coeur » et avoir
« C’est avec joie et une immense fierté que je vous convie en grand nombre... peintres, sculpteurs, connaisseurs ou curieux. Laissezvous charmer encore une fois par la passion des arts et profitez-en pour le faire découvrir à votre entourage. ». - Vickie Brisson Bélanger Un tel Symposium, c’est le plaisir de la découverte, le plaisir des yeux, et peutêtre de se laisser tenter par une oeuvre qui agrémentera votre décor... C’est une occasion pour les artistes de sentir l’intérêt que l’on porte à la culture, à leurs oeuvres, et c’est une motivation à poursuivre. En terminant, le Comité organisateur tient à souligner les nombreux partenaires financiers associés à l’évènement, dont particulièrement la Municipalité de Saint-Arsène et la Caisse populaire Desjardins du Parc et Villeray. On a hâte de vous accueillir pour cet événement culturel au gymnase de l’école Desbiens de Saint-Arsène, en plein coeur du village!
Entre art et science Par Rébecca Hamilton
« C’est d’ailleurs à partir des recherches élaborées pour cette fresque impressionnante que l’artiste a développé son esthétique actuelle. »
L’exposition « Les théories inconnues » de l’artiste Sébastien Gaudette est présentée au Musée du BasSaint-Laurent jusqu’au 8 juin. Elle regroupe plusieurs œuvres sur papier qui s’inscrivent à mi-chemin entre l’art et la science et qui permettent notamment de questionner les relations qui unissent ces deux disciplines. Les théories mathématiques, les sciences moléculaires, la biomécanique ainsi que l’évolution de l’espèce humaine sont quelques-uns des sujets souvent abordés dans son travail. L’artiste combine à la fois la spontanéité, l’absurdité et le chaos avec des systèmes précis et codifiés présentés sous forme de plans d’architecture.
L
a Mosaïque d’une théorie inconnue (2013) réunit en tout 600 dessins, dont une partie seulement est présentée dans le cadre de l’exposition et disposée de façon aléatoire. Déjà présentée à plusieurs endroits, dont récemment au Musée des beaux-arts du Mont-Saint-Hilaire et à la Galerie R3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières, sa création a débuté en 2011 et elle est toujours en cours. C’est d’ailleurs à partir des recherches élaborées pour cette fresque impressionnante que l’artiste a développé son esthétique actuelle. Constituée de
multiples schémas, croquis aléatoires, tracés incertains et notes manuscrites rappelant les réflexions chaotiques d’un savant visionnaire, elle souligne l’importance de la liberté d’exploration pour la création de perceptions originales et d’idées fécondes. Ainsi, Sébastien questionne notamment la prévalence de la technique et de la science dans nos vies contemporaines. Sébastien Gaudette vit et travaille à Montréal. Artiste peintre autodidacte, il a notamment reçu une formation en
dessin de bâtiment qui l’influence d’ailleurs dans ses recherches actuelles. Il effectue présentement un Baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal. Il privilégie l’utilisation de différentes techniques et de médiums comme la peinture acrylique, le pastel gras, l’aérosol, le monotype et le collage. Sébastien Gaudette a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives. Ne manquez surtout pas celle présentée chez nous au Musée du Bas-Saint-Laurent.
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Des jeunes acteurs et actrices... masqués Par Valérie Deschamps, photos de Busque
Le Fantôme de l’Opéra. Un chef d’œuvre fantastique de 1910. L’histoire d’une jeune chanteuse orpheline, Christine Daaé, qui est appelée à remplacer une diva hystérique, Carlotta. Christine retrouve le vicomte Roaul de Chagny, qui est secrètement amoureux d’elle, ce qui rend fou de rage de fantôme de l’Opéra, Erik, ancien illusionniste au visage hideux qui se réfugie sous l’Opéra. Désirant éperdument la jeune Christine, il l’enlève. Elle doit se sortir de ses pièges, mais comment fera-t-elle?
à
saveur Louperivoise et au goût de la jeunesse, le Fantôme de l’Opéra sera présenté par les élèves de l’option ThéâtreÉtudes du Collège Notre-Dame. Ils seront secondés par les élèves de Danse-études et du programme de théâtre parascolaire les 9 et 10 mai prochains au Collège Notre-Dame. Une pièce qui vous gardera dans le suspense et dans l’intrigue jusqu’à la toute fin en mettant en valeur le talent de nos jeunes. Ce n’est pas seulement une passion de jeunesse pour certains, on veut aller voir plus loin, pousser son jeu d’acteur au maximum et pouvoir réaliser son rêve. Les yeux pétillants d’ambition, le jeune de deuxième secondaire, Jacob, qui joue le rôle d’Erik, le fantôme de l’Opéra, veut même en faire un métier! « Moi c’est sur que j’aimerais en faire une carrière
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« La production a été complètement réalisée par les jeunes. » un jour. C’est depuis la quatrième année du primaire que je pratique et que je joue sur une scène. J’ai vraiment eu la piqûre! Si ce n’est pas comme comédien, ce sera peut-être comme professeur en art dramatique! » Les jeunes ont été dirigés par leur enseignante de théâtre, Ghislaine Hamel. Ayant un passé complet et impressionnant en théâtre (Propriétaire des Productions Baluchon qu’elle a lancées en 1996,
animatrice et formatrice en théâtre et bien plus), elle sait mener une troupe de jeunes remplie de détermination, ce qui donne un merveilleux résultat rempli d’émotions et de surprises. La production a été complètement réalisée par les jeunes. Ils ont tout mis en œuvre : décors, costumes et danse! Les prix d’entrée sont fixés à 12 $ pour les adultes, 8 $ pour les étudiants, et les enfants de 5 ans et moins entrent gratuitement. Faites briller les étoiles dans les yeux de nos jeunes en les encourageant et assistez à une représentation les 9 et 10 mai prochain dès 19 h 30 à l’auditorium du Collège. Bienvenue à tous!
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Daniel Bélanger, chic tout court Par Claudia Beaulieu
Après plus de vingt ans à créer et à séduire sans jamais tomber dans les pièges de « l’industrie », Daniel Bélanger n’a plus grand chose à prouver. Pourtant, il continue ces dernières années à arpenter les univers musicaux avec un plaisir palpable. Après le petit bijou sombre qu’était L’Échec du matériel en 2007 est apparu en 2009 le très charnel Nous, qui partait dans des directions funk réjouissantes. L’artiste récidivait en 2013 pour nous présenter son dernier trip , Chic de ville, un album entièrement dédié aux sonorités rockabilly. Ces chansons, inspirées du terroir folk country américain, nous on été offertes au Centre culturel de Rivière-du-Loup le 28 mars dernier.
L
e guitariste Michel Dagenais est l’esprit rockabilly derrière le projet, tant comme conseiller lors de la création du disque que pour « groover » un peu la tournée. Daniel Bélanger partage la scène avec lui avec un plaisir certain. Un contrebassiste et un batteur complètent le groupe. On est loin de la scénographie sophistiquée de la tournée de L’Échec du matériel : seuls les amplis vintage du guitariste et les tuxedos des musiciens, tout droit sortis des années 50, viennent ajouter à l’ambiance rétro. La chanson Je poursuis mon bonheur ouvre
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le spectacle et donne le ton à la première partie, dominée par les pièces du dernier album et par des reprises « chicdevillisées » de certains incontournables du large répertoire de l’artiste. Ainsi, nous avons droit à un Cruel (il fait froid, on gèle) country, un ironique rappel aux flocons qui tombaient sans relâche sur cette fin du mois de mars. Bélanger, d’un calme souverain, nous donne accès à son monde déjanté entre les chansons avec de généreux monologues. En deuxième partie du show, les solos enlevants et les riffs country laissent place
aux classiques de l’artiste. Le fil conducteur demeure toutefois la simplicité et le plaisir, que ce soit dans un Sèche tes pleurs seul à la guitare ou dans un interminable (on en aurait pourtant pris encore!) Parapluie, durant lequel les Louperivois en ont arraché avec les « ooouuuh » de la chanson. Et si ces explorations rockabilly font taper du pied de par leur immanquable côté accrocheur, c’est véritablement à ce moment qu’on retombe en amour avec Daniel Bélanger. La voix toujours juste et nuancée, il raconte, chante, charme avec ses mélodies et sa poésie caractéristiques.
Avec la participation musicale de Réal Chouinard, Sylvie Belzile et leur groupe That’s all folk.
VIP demande.
Un cocktail vous sera servi à compter de 17 h.
5 à 7 cocktail
À la Maison de la culture, 67, rue du Rocher, Rivière-du-Loup
VENDREDI 2014 25 AVRIL
Au profit des jeunes participants du Festival-concours de musique de Rivière-du-Loup et de la région du Bas-Saint-Laurent. Avec la participation musicale de Réal Chouinard, Sylvie Belzile et leur groupe That’s all folk.
40 $ Reçu de charité de 30 $ émis sur demande.
Un cocktail vous sera servi à compter de 17 h.
À la Maison de la culture, 67, rue du Rocher, Rivière-du-Loup BILLETS EN VENTE
Librairie J.A. Boucher : 418 862-2896 • Festival-concours de musique : 418 862-7449
affiche_2014.indd 1
2014-03-26 11:56
Présenté par
Du 28 avril au 4 mai 2014
8 on éditi e
BILLETS EN VENTE
Librairie J.A. Boucher : 418 862-2896 • Festival-concours de musique : 418 862-7449
affiche_2014.indd 1
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AUDITIONS (gratuit) Camp musical Saint-Alexandre
Mercredi :
12 h 30 à 17 h 15 Maison de la culture
Jeudi :
9 h à 17 h 30
Maison de la culture
Vendredi :
9 h à 10 h 10 h 20 à 18 h
Église Saint-Patrice Maison de la culture
Samedi :
8 h 45 à 15 h 45
Maison de la culture
FORMATIONS
(10 $, ouvert à tous)
Lundi :
13 h 15 Formations grands ensembles Rencontre avec Frédéric Demers Camp musical Saint-Alexandre
Mercredi : Jeudi :
17 h 30 Atelier de flûte 18 h 30 Classe de Maître en violon École de musique Alain-Caron
Vendredi :
12 h
Samedi : Dimanche :
16 h 20 Atelier de chant 9h Atelier de guitare 10 h 30 Atelier de piano 14 h
Conception : Gigrafe Photo : FCM RDL
Lundi - mardi : 9 h 30 à 15 h
Classe de Maître en clavecin
CONCERT-GALA
Centre culturel
(10 $)
À LA MAISON DE LA CULTURE
67, rue du Rocher, Rivière-du-Loup BILLETS : Sur place et à la Librairie J. A. Boucher
Info : 418 862-6903, poste 2499 www.fcmusiquerdl.com
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Affichez-vous avec votre livre! MadameB : chronique de bibliothèque Par Sylvie Michaud
Le 23 avril, c’est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur (JMLDA) et, à Rivière-du-Loup, l’évènement sera non seulement célébré comme chaque année, mais avec encore plus de panache pour cette 19 e édition! Le thème en 2014 est « Affichez-vous avec votre livre » et, croyez-moi, la Bibliothèque, Lire au loup et ses partenaires ont décidé de prendre ce slogan au pied de la lettre.
D
’abord, tous les lecteurs sont conviés à midi au Parc du Campus-et-de-la-Cité pour un grand rassemblement de lecteurs. On y soulignera la réouverture des petites bibliothèques gratuites. On prévoit même habiller leur support de métal de petits tricots réalisés avec amour par Les Fermières et leurs élèves, lors d’ateliers tenus plus tôt en mars à la Bibliothèque.
Les deux autres activités honorent les belles plumes de Rivière-du-Loup! Le recueil des textes du Concours littéraire Lire au loup 2013 sera officiellement lancé. Les gagnants du concours 2014 seront dévoilés et leurs textes, lus en public.
Venez donc accompagné de votre livre préféré et un photographe vous captera avec votre livre. Si vous le permettez, votre photo sera envoyée à l’organisation de la JMLDA et vous courrez la chance de gagner un chèque-cadeau de 500 $ d’une des librairies participantes (voir les règlements du concours : www.jmlda.qc.ca/concours). C’est un grand rendez-vous!
Ailleurs en Ville Ce même jour, les auteurs Michel Flaubert et Jocelyn Bérubé animeront « Le Conte et ses conteurs » à la Librairie du Portage. Puis, à 19h, la librairie J.A. Boucher présentera un atelier de démonstration de loisir créatif (glaçage, vitrail, etc.) avec Pébéo. Le lendemain, le jeudi 24 avril à 19 h 30, la conférence « Notre région et nos auteurs dans la littérature » sera présentée par Richard Levesque à la Société d’histoire et de généalogie de Rivière-du-Loup (Salle Bon-Pasteur). Enfin, le samedi 26 avril, le Cabaret Kerouac sera de retour à la Salle Bon-Pasteur pour un spécial « Lire au loup ».
Un 5 à 7 avec pour seul prix d’entrée d’arriver avec un livre Rivière-du-Loup a été choisie par l’organisation de la JMLDA pour souligner en simultané, avec trois autres régions
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Nous aurons également un(e) invité(e) surprise!
du Québec et du Canada francophone, l’événement dans une formule 5 à 7. Ainsi, l’organisation installera un photomaton dans la Bibliothèque et vous pourrez vous faire photographier avec un livre et participer au concours mentionné plus tôt. Trois autres activités fort intéressantes figurent au programme de la soirée. Ainsi, vous pourrez visionner en grande primeur les capsules en stop motion du projet Baudelire (classe de François Maltais du Cégep) en présence de leurs concepteurs.
Une belle semaine toute en lettres!
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Motocross intérieur... le sport extrême de RDL depuis toujours Par Nadia Desbiens St-Pierre
Ayant eu la chance de conduire des VTT de tous genres depuis que je suis jeune, cette activité me manquait après avoir quitté la région. C’est pourquoi, en 2011, lorsque je suis revenue à Rivière-du-Loup, j’ai décidé de m’acheter un motocross sur un coup de tête. C’est devenu une passion dès ma première escapade. Je ne connaissais toutefois pas ce sport extrême au niveau compétitif. J’ai voulu en savoir davantage, alors je suis allée rencontrer Paul Thibault, promoteur du Motocross intérieur Coors Light de Rivière-du-Loup.
C
et évènement existe depuis de nombreuses années. En 1981, le Club de sports motorisés en était le promoteur. « En fait, on avait alors utilisé le terrain, propriété d’un festival aujourd’hui disparu. Ce festival, portant le nom de Chevaux Rama, présentait des compétitions équestres », raconte Paul, qui s’impliquait déjà à ce moment par passion, mais ce n’est qu’en 1983 qu’il en est devenu le promoteur officiel. C’était facile pour lui, car il était fervent de motocross et avait lui-même pratiqué ce sport ; il connaissait donc tous les coureurs, le fonctionnement... Cela s’est fait tout naturellement. Au fil des ans, l’évènement est passé de local à provincial puis, peu de temps après, est devenu pancanadien et finalement international quelques années plus tard, avec la venue de coureurs d’un peu partout à travers le monde. Afin d’attirer le public à la soirée de motocross intérieur, Paul a fait de la publicité non seulement dans les journaux de la région, mais aussi dans les journaux éloignés. Aujourd’hui, avec la technologie, il est possible de rejoindre une plus grande clientèle, via Facebook par exemple. Chaque année, l’aréna accueille environ 3500 personnes et plus de la moitié de celles-ci proviennent de l’extérieur, voire même des provinces avoisinantes. Ce qui contribue à cette popularité grandissante est que les plus grands champions, provenant de différents pays, y participent année après année. Conséquemment, cette soirée s’avère
2010, Paul Thibault et Marco Dubé
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La Rumeur du Loup, édition 64 - Avril 2013
profitable quant aux retombées économiques. Par contre, promouvoir le motocross à Rivière-du-Loup n’est pas évident, en ce sens que le promoteur aurait aimé que la ville offre davantage de support. En fait, le nettoyage de l’aréna est défrayé uniquement par le Motocross et non par tous les utilisateurs, ce qui rend la tâche plus complexe. Par ailleurs, le Motocross intérieur a battu des records en 1987. Cette année-là, « il a fallu penser ajouter une deuxième soirée, voire même une troisième soirée, parce que l’aréna était trop petit ». Déjà en 1987, le Stade de la cité des jeunes était comble, « bien au-delà de la limite permise […], ce qui n’était jamais arrivé avant. » Par la suite, l’évènement s’est échelonné sur deux soirs, puis une troisième journée était consacrée à la musique. En 2005, le nouveau stade pouvait accueillir le double de spectateurs, comparativement à l’ancien. Ceci a permis de concentrer l’évènement sur un soir seulement, compte tenu de la plus grande capacité des lieux. Depuis, le Motocross est devenu « le plus vieux arénacross au monde », ajoute-t-il avec fierté. Le Motocross intérieur de Rivière-du-Loup a vu naître des champions tels que Marco Dubé qui, ayant assisté à l’évènement sur les épaules de son père dès l’âge de deux ans, savait déjà que ce sport était fait pour lui. « C’était tellement vrai que Marco est devenu deux fois champion canadien en motocross extérieur », dit Paul.
D’autres coureurs tels que Simon Belzile, Yvan-Roberto Dubé, Karl Normand, ont fait la fierté de la région. De plus, de 1983 à 1992, le champion Ross Peterson de l’Alberta a participé à l’arénacross de Rivière-du-Loup qui est, selon ses dires, le plus beau d’entre tous. Tout au long de ces années, Paul a pu compter sur la précieuse aide de bénévoles dévoués et fidèles, sans qui le motocross n’aurait pas eu autant d’envergure. Il se réjouit d’avoir à ses côtés, depuis le tout début, Robert Thibault et Michel Gailloux. Yvan Richard, décédé en 1999, a lui aussi donné énormément à l’évènement. C’est pourquoi Paul a cru bon de lancer un trophée à son effigie sur lequel sont inscrits les noms des meilleurs coureurs. Il tient à remercier tous les bénévoles qui ont contribué ou qui contribuent encore à faire de cette soirée annuelle un véritable succès. Avec sa 34e édition, le Motocross intérieur Coors Light de Rivière-du-Loup fera possiblement partie du livre des records Guinness, étant le seul évènement aussi prospère à perdurer depuis autant d’années. L’évènement aura lieu le samedi 24 mai au Centre Premier Tech. Les billets sont en en pré-vente, ainsi que disponibles à l’entrée. Je remercie Paul Thibault d’avoir su partager sa passion et de continuer à promouvoir cette soirée qui fait la fierté de ses nombreux partisans.
Déjà en 1987, le Stade de la cité des jeunes était comble « bien au-delà de la limite permise […], ce qui n’était jamais arrivé avant. »
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Marco Dubé et son ancienne vie
Par Nadia Desbiens St-Pierre, photos par Ghislain Mailloux
Passionné de motocross depuis sa tendre enfance, Marco Dubé, deux fois champion canadien, a accepté de partager son impressionnant parcours. Malgré qu’il ne « course » plus depuis quatre ans et demi, ce sport extrême a continué de prendre une grande place dans sa vie, car il est maintenant représentant pour une ligne spécialisée. Nadia: Comment est-ce qu’on se sent après avoir été nommé deux fois champion canadien? Marco Dubé: C’était mon but de devenir professionnel et de gagner le championnat canadien. J’avais aussi le rêve d’aller aux États-Unis courir des saisons complètes, mais ça n’est pas arrivé. J’aurais également
N: Qu’est-ce qui t’a amené à développer cette passion? M.D.: J’avais deux frères plus vieux et ça bougeait beaucoup chez moi. On a toujours aimé les émotions fortes. Ce qui m’a vraiment amené à faire du motocross, c’est qu’avec le sport individuel tu fais ta propre chance. Lorsque ça ne fonctionne pas, il y a seulement une personne à blâmer et c’est toi. N: Est-ce que tes parents t’ont encouragé dans cette discipline?
M.D.: Mon père a toujours aimé les moteurs, que ce soit de motoneige ou de moto. Il m’a donné des outils et m’a toujours encouragé. Mes frères ont même lâché leurs sports pour me laisser une plus grande place, parce que mon père, un ouvrier, n’avait pas les moyens de supporter trois sports, plus les coûts des courses qui se déroulaient 2006, Paul Thibault et Marco Dubé habituellement dans le centre du Québec. Ma mère, elle, comme voulu participer au championnat du monde toute mère, a évidemment toujours eu peur en Europe, ce qui ne s’est malheureusement pour moi, mais elle me supportait, elle pas concrétisé. En 1996, lorsque j’ai gagné m’aidait à me préparer mentalement pour le championnat, plusieurs personnes de mes courses. Mais dans ma tête à moi, dans Rivière-du-Loup et justement de l’équipe chaque sport il y a un danger. Quand tu de motocross étaient présents à la finale pousses les limites, il y a toujours un risque. du championnat canadien. C’était un accomplissement personnel et j’en suis très N: Quel est ton niveau de scolarité? fier, mais dans ma tête et dans le fond de mon coeur, je savais que j’allais gagner. Je M.D.: J’ai mon diplôme d’études secondaires. voulais et j’ai travaillé fort pour y arriver. Pour moi, c’était important de le terminer. J’avais même commencé un cours comme N: À quel âge as-tu commencé à faire du machiniste, mais j’ai motocross? finalement décidé en 1995 de faire du M.D.: J’ai commencé à en faire entre les motocross à plein vaches dans la ferme chez moi l’hiver. Je temps et je suis parti Floride pour devais avoir 4 ou 5 ans. Ensuite, pour le en plaisir à l’été avec mes frères et mes cousins. m’entraîner en vue de J’ai participé à ma première vraie grande ma première saison. compétition avec la Canadien Motocross Association à 13 ans. Ça se déroulait à Ville N: Ça fait maintenant Dégelis où j’affrontais une quarantaine quatre ans que tu es à de compétiteurs. J’avais l’adrénaline et le la retraite ? stress au fond, un feeling que je recherchais beaucoup. Je suis finalement arrivé 3e. M.D.: En 2009, j’ai
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eu un gros accident qui a mis une fin abrupte à ma carrière. C’est arrivé alors que j’atterrissais après un triple saut. Je passais dans les vallons un après l’autre, mais je suis entré beaucoup trop rapidement dans les bosses, à 90, 100 et même 110 km à l’heure. En voulant changer de vitesse, j’ai été victime d’un problème mécanique qui m’a fait chuter vers l’avant. J’ai eu le dos brisé, une commotion cérébrale qui s’est manifestée 10 jours plus tard ; mon épaule était brisée et j’avais des ligaments déchirés dans le genou droit. C’était mon pire accident depuis le tout début de ma carrière. Aujourd’hui, je ne fais plus de motocross parce que, même après quatre ans, je suis encore « postcommotionnel ». N: Avais-tu auparavant?
eu
d’autres
accidents
M.D.: Oui, j’ai eu plusieurs déchirures de ligaments et j’ai six hernies discales. Une chance que j’étais musculairement fort parce que je ne serais plus ici aujourd’hui. J’étais littéralement un athlète olympique. N: Est-ce que tu étais commandité? M.D.: J’ai toujours été commandité parce que j’étais un bon porte-parole pour toutes les compagnies pour lesquelles j’ai travaillé. J’ai été loyal avec mes commanditaires. Gratien Sport Plus RDL m’a aidé, il a été mon tremplin au début de ma carrière. N: Avais-tu une routine particulière avant les compétitions?
2006, Marco Dubé en pleine action.
« C’est important d’être dans sa bulle, dans sa zone pour rester concentré. » 2010 au Centre Premier Tech, Rivièere-du-Loup. 2006 Marco Dubé qui salue la foule.
M.D.: Oui. C’est important d’être dans sa bulle, dans sa zone pour rester concentré. Je faisais parfois du jogging, du vélo, pour évacuer les toxines. Bien dormir, également, c’est important pour éliminer les mauvaises énergies. La manière dont tu mets tes bottes, comment tu prépares ton équipement : tout est placé en conséquence pour que le lendemain, après ton échauffement, tout soit en place pour éliminer tout le stress.
États-Unis ou en Europe, parce que le sport du motocross vient de l’Europe. Des compétitions, il y en a dans tous les pays, mais la qualité des pistes et l’intérêt de la population diffèrent d’un endroit à l’autre. Aux États-Unis, ils ont de belles pistes, mais ce qui est gros, c’est l’engouement des médias pour ce sport.
N: Combien pratiquais-tu?
M.D.: Le Belge Stephane Heverst. Son père était champion du monde. Stephan a lui aussi été champion du monde à 10 reprises. Son style est merveilleux, ça coule. Il ne semblait jamais forcer!
de
fois
par
semaine
M.D.: Je ne suis pas une bonne référence sur la pratique à cause de mes nombreuses blessures tout au long de ma carrière. Mais j’essayais de pratiquer deux fois par semaine, une heure et demie à deux heures à trois motos, question de bien me préparer. Mais le plus beau des mondes, c’est de rouler trois fois par semaine, plus les compétitions du week-end. N: Quel est le pays idéal pour ce type de sport? M.D.: C’est sûr que pour la compétition, pour te surpasser et pour rivaliser avec les meilleurs pilotes, tu dois aller aux
N: Qui a été ton modèle, ton idole?
Un autre de mes modèles est un pilote de la Nouvelle-Orléans pour sa finesse. J’encourage tous les jeunes à pratiquer ce sport parce que c’est un sport complet. Tu dois être présent mentalement et physiquement. C’est une discipline très difficile, mais c’est le sport motorisé qui est le moins dispendieux. Je suis encore aujourd’hui le plus jeune champion canadien. N: Merci
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La Rumeur du Loup, ĂŠdition 64 - Avril 2013
Quai grugĂŠ par le sel de la Mer de Salton - Bombay Beach Californie. Avril 2013 - Par Vincent Couture Pour soumettre une photo: journal@rumeurduloup.com
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Par Michel Lagacé, illustration par Busque
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Nouvelle
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Les souliers rouges ? ? ?
Assis sur un étroit banc de bois le long d’un ponceau, Édouard, un homme au début de la quarantaine, contemple l’étang au-delà de la rampe qui borde la passerelle. Sur le contour de cette étendue d’eau, de hautes herbes : des graminées et des plantes herbacées, certaines encore en fleurs, sont odorantes. À la verticale, une palissade d’arbres : des arbustes, des sapins traînards et de grands arbres, des feuillus pour la plupart, referment ce lieu sur lui-même.
L
’étang est au milieu d’un parc très boisé, au centre d’une petite ville. Elle-même, au centre d’une région, dans un pays de l’Amérique du Nord. De plusieurs des sentiers de ce grand espace de verdure, presque « sauvage », au centre d’un lieu pourtant urbain, il est possible d’apercevoir, au-dessus des arbres, certains édifices et les clochers longilignes des églises de la ville. Mais pas de l’étang, dont le décor tout autour forme un rideau qui vous isole des autres : du public, du culte et de toute urbanité. Sur cette scène fermée, Édouard est seul et, comme ses pensées ne sont véritablement accessibles qu’à lui, il est au centre du monde et personne ne le sait sauf lui. Et, juste à sa droite, déposé sur le banc, un livre qu’il ouvre après avoir détaché ses yeux de l’étang. Sur la page, et dès la première phrase, le narrateur dit que « Le silence des livres » (une expression que l’auteur emprunte à George Steiner) est en lutte avec le bruit, tous les bruits : le bruit de la circulation, le bruit des églises, le bruit des images, le bruit de la communication, le bruit de l’instantané et de la vitesse, mais aussi le bruit de notre pensée qui nous empêche d’être au centre de nousmêmes, donc au centre du monde. Il explique aussi que, si l’on n’existe que par les autres, on est au centre de rien : dans la célébration du vide et que ce vide est un mouvement extérieur, un vent extrême. Tandis que le vide devrait, paradoxalement, être rempli (plein) du mouvement cérébral intérieur. Dans le bas de la page de droite, le narrateur conclut que le silence, dans l’expérience de la lecture, nous le donne davantage (ce vide
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La Rumeur du Loup, édition 64 - Avril 2013
« Il jette un regard discret sous toutes les tables et, à sa grande surprise, tout le monde porte des souliers rouges. » plein) contrairement aux bruits qui sont tous extérieurs à l’émergence du bien-être. Après avoir lu ce passage, Édouard referme le livre et le met dans la poche de son veston. Il se lève. Il quitte le ponceau et rejoint le sentier central. Il marche jusqu’à la sortie du parc. Il descend une rue bordée de différents commerces. Et, il finit par arriver au café Off, où il a pris l’habitude de venir en fin de matinée. Une fois entré, il choisit une table au centre, car autour, les autres tables sont occupées. Il salue trois de ses connaissances, c’est une petite ville. Et selon son habitude, il commande un sandwich avec un café. Il sait bien qu’il ne peut pas être toujours constant, qu’il n’est pas toujours facile d’être en contact avec sa conscience, d’être ainsi seul au centre du monde. Mais, il est tout aussi surpris qu’aucun des clients dans le café n’ait remarqué qu’il porte des souliers rouges. C’est d’ailleurs assez visible, habillé comme il est de teintes neutres. Toutes ces personnes seraient-elles, comme lui, dans leur bulle : au centre du monde, à ne pas remarquer les excentricités des autres? Il jette un regard discret sous toutes les tables
et, à sa grande surprise, tout le monde porte des souliers rouges. Personne dans le café n’est au centre du monde, même pas lui qui se croyait différent. Il a tout à coup le besoin de revenir en arrière, de retourner dans le parc, sur le banc près de l’étang. Après avoir soupiré longuement, il décide au contraire de rester dans le café, de prendre le livre dans la poche de son veston, et de l’ouvrir. À cette autre page, le narrateur raconte que « Le silence des livres » nous sort du lieu où l’on est, qu’il nous transporte ailleurs, dans une histoire différente à côtoyer d’autres personnes. Mais en même temps, nous sommes toujours là dans ce lieu où nous lisons. Si l’endroit n’est pas propice ou trop bruyant, il sera difficile, même presque impossible pour le lecteur d’entrer dans l’histoire que le livre lui propose, en parallèle à la sienne. De là, pour le narrateur, l’idée de ce silence de la lecture, qui propulse le lecteur vers l’inusité, la double vie, mais aussi vers la réflexion. Et, ce sont ces expériences qui font de lui un être au centre du monde. « Mais pourquoi? » se demande Édouard. Parce que le livre, contrairement à tous les bruits, ouvre un monde tout en le refermant sur lui-même, écrit le narrateur, comme s’il répondait à l’interrogation du lecteur. Édouard referme son livre, jette un coup d’œil autour de lui et prend une gorgée de café, avant de goûter au sandwich qu’un garçon aux cheveux noirs portant des espadrilles rouges vient de lui servir.
Réflexion sur le vide Par Chantal Parenteau, illustration de Jonathan Imhoff
« Maintenant, on paie pour trouver du sens, faire le vide, refaire le plein. L’humain est si facile à acheter! »
Devant le fleuve, devant tout ce vide qui emplit le regard, mon esprit s’égare à compiler l’espace. Mon besoin d’un bol bien plein de soupe chaude ou d’un câlin plein de tendresse est confronté au vide.
I
l est maintenant bien vu d’acheter du vide. C’est un symbole de réussite : le grand salon, plus large, plus long et haut que tous les gens qu’il pourra contenir, une salle de bain aussi grande qu’un hammam, sur chaque étage! Un lit pour six personnes et trois chambres vides. Ah non, c’est un bureau, une chambre d’amis, du rangement, vous essayez de m’expliquer. Vraiment? N’est-ce pas plutôt un statut que l’on s’achète ainsi? Un stationnement vide, la plupart du temps, mais grand pour quatre voitures, plus un garage pour ranger les vélos, les trottinettes, le mini-truc à batteries, les outils reçus à la fête des Pères et quoi encore! On remplit nos grandes maisons de petites, mais nombreuses machines qui feront tout à notre place, le pop-corn, le café, le pain, la vaisselle, couper les légumes, changer la litière du chat, non, malheureusement, pas celle-là encore... Et tout cela dans le but de faire le vide. Le vide devant la télé ou au cours de yoga, sur l’elliptique, ou avec des pilules. Maintenant, on paie pour trouver du sens, faire le vide, refaire le plein. L’humain est si facile à acheter! Est-ce que le sens vaut plus quand on a payé pour? La dernière tendance,
La tête vaquait à ses réflexions dans le geste répétitif. Le muscle trouvait sa raison d’être dans l’effort. Vous n’avez pas parfois l’impression d’être le hamster dans sa boule d’exercice? Il aurait beau avoir la plus belle boule de l’univers, il ferait quand même ça pour rien... Vous n’auriez pas envie de sortir de la boule et de marcher à côté, pour voir? Juste pour voir. Mais toujours est-il que si la quête de sens revient à la mode, c’est qu’elle réveillera certaines consciences et rendraàplusieursleurpenséeautonome.
la pensée préfabriquée et largement médiatisée. Aucun domaine n’y échappe. Maintenant, on peut payer pour trouver un sens à sa vie! Et vous savez quoi? Ce n’est pas vrai que « le contenu du sac se tasse dans le transport ». Moi, je pense qu’on nous vend du vide, direct de l’usine! Jadis, les soirées étaient remplies : du tricot, de la couture, de petites réparations, de la lecture pour les chanceux! Le geste portait le sens.
Ce vide de sens, comblé à coup de voyages tout-inclus et de télévisions toujours plus grandes, est arrivé à destination. Certains descendront du train et prendront une autre direction. Les autres auront perdu leur voyage à payer le billet! Allez, sortons de la boule, remplissons nos grands salons de personnes en chair et en os, observons les étoiles, restons assis 10 minutes en silence au bord du fleuve, écrivons, réalisons nos rêves, pleurons quand ça fait mal, parlons, discutons fort, lâchons la perfection, montrons à nos enfants ce qu’est la vie! Une vie bien remplie!
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Il est enfin arrivé: le livre sur les Chemins de fer du Québec Par Odette Rioux
En effet, après bien des étapes à franchir et des recherches s’échelonnant sur plusieurs années, MichelLouis Pelletier vient de publier un ouvrage très documenté de 750 pages et de quelque 400 photos inédites sur l’histoire des chemins de fer du Québec.
C
et auteur louperivois, bien connu pour ses causeries et ses écrits, a également publié la Monographie de La Pointe de Rivière-duLoup en 1995 pour le Centenaire de la chapelle, Jeunes délinquants ou jeunes criminels en 1998, Que faisons-nous ensemble? en 1999, Dialogue parent-enfant en 2001 et Essai sur le Narcissisme en 2008. Jusqu’à maintenant, il n’y avait rien en français sur ce sujet. Pourtant, le 19e siècle est celui de l’exploitation de la puissance de la vapeur et le chemin de fer illustre ce phénomène de façon convaincante. Il faut se rappeler que Rivière-du-Loup a vécu, grâce au chemin de fer, des retombées importantes entre 1860 et 1952, date butoir où s’est amorcé son déclin. Dans plus de la moitié des maisons, c’était un père, un grand-père ou un oncle qui travaillait aux chemins de fer. Ces petits Canadiens-français s’acquittaient des tâches subalternes tandis que les postes importants étaient réservés aux Anglophones. Pour y travailler, les Québécois devaient apprendre à lire l’anglais, car les formations et les directives leur étaient données dans cette langue.
La Rumeur du Loup, édition 64 - Avril 2013
Le gouvernement de la Province du Canada avait favorisé la réalisation d’un premier grand projet ferroviaire : Le Grand Tronc, qui incidemment se terminait à l’est, à Rivière-du-Loup.
un chemin de fer pour les réunir, mais elles étaient incapables de financer une telle entreprise. La fin de la guerre de Sécession, au sud de la frontière, rendait cette menace encore plus évidente. C’est pour cette raison que les colonies anglaises en sont venues à négocier et à conclure une entente : la Confédération de l867 qui prévoyait le financement et la construction d’un chemin de fer entre Halifax et Rivière-duLoup. Dans les années qui suivent, le gouvernement du Québec va luimême tenter de jouer un rôle dans la construction du chemin de fer même s’il n’a pas les ressources voulues pour mener à bien ce projet. Politique, finances, jeux de coulisses, ententes secrètes vont dominer la scène, comme à Rivière-du-Loup lors de la construction du chemin de fer du Témiscouata, terminé à Edmundston en 1890.
« Il faut se rappeler que Rivièredu-Loup a vécu, grâce au chemin de fer, des retombées importantes entre 1860 et 1952, date butoir où s’est amorcé son déclin. »
Se rendre à la gare pour voir arriver les trains de passagers était chose courante. L’atmosphère était vibrante ; quand on apercevait la grosse locomotive noire avec la vapeur blanche qui sortait de partout, un gros frisson nous étreignait la poitrine. L’achalandage autour du train était impressionnant : passagers, hommes en uniformes aidant les dames à descendre du train, voyageurs occupés à récupérer leurs bagages, les portes s’agitant avec un bruit métallique, c’était toute une époque.
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LA VENUE DU CHEMIN DE FER À RIVIÈRE-DU-LOUP
Devant l’agitation qui existait aux États-Unis lors de la guerre de Sécession, la provinces du Canada, celle du Nouveau-Brunswick et celle de la Nouvelle-Écosse, se sentaient menacées. (Les provinces du Québec et de l’Ontario n’existaient pas avant le Confédération). Pour mieux se défendre, il leur aurait fallu
Ces grandes réalisations vont donner un impact durable à la construction du chemin de fer, une activité durement frappée par la Première guerre mondiale. La suite de cette histoire passionnante est dans le livre...
PELLETIER, Michel-Louis. Histoire des chemins de fer du Québec, Québec, Les Éditions GID, 2014, 750 p. Disponible dans toutes les librairies et chez l’auteur 418-862-9148, au prix de 44,95$.
Le gouvernement canadien dispose maintenant de moins d’un an pour réviser les lois entourant la #34 e t s i n émi prostitution ique f
Par Myriam Rakotozafy, Centre-Femmes du Grand-Portage
Chron
C’est en décembre 2013 que la Cour suprême du Canada, le plus haut tribunal du pays, a statué sur l’inconstitutionnalité des articles du code criminel interdisant les maisons de débauche, le proxénétisme et la communication en public à des fins de prostitution. D’après quelques travailleuses du sexe, ces dispositions de lois portent atteinte aux droits et à la sécurité des prostituéEs (pourtant protégés par la Charte canadienne des droits et libertés, à l’article 7). La prostitution est légale au Canada, alors que les sollicitations dans les lieux publics et la tenue de maisons closes pour la pratiquer ne le sont pas.
A
fin de donner suite à la demande de la Cour suprême de réviser les articles de loi cités précédemment, le gouvernement canadien a lancé une consultation publique sur le sujet et se penchera, par la suite, sur les modifications à apporter. Cette consultation consiste à demander l’avis du public sur le fait de criminaliser ou non l’achat et la vente et sur le fait de bénéficier financièrement de la prostitution d’un adulte. Sur son site internet, le ministère de la Justice explique qu’il existe trois approches internationales à l’égard de la prostitution dont la décriminalisation/ législation, l’interdiction et l’abolition. La première approche consiste à décriminaliser et à règlementer la prostitution; la deuxième à interdire à la fois la vente et l’achat de services sexuels et la troisième à criminaliser l’exploitation de prostituéEs (par des clients et tierces parties) et à décriminaliser les activités des prostituéEs1. Ensuite, le ministère informe le public que le Canada mélange les deux premières approches (c’est-à-dire la décriminalisation et l’interdiction).
« Au Canada, l’âge moyenne d’entrée dans l’industrie est de 14-15 ans » Parlons de la réalité que vivent la majorité des femmes prostituées. Il faut savoir que cette majorité n’a pas vraiment le choix libre et éclairé de pratiquer la prostitution et que certaines sont même contraintes de le faire. Les chiffres disent que 80 % d’entre elles ont commencé alors qu’elles étaient mineures (au Canada, l’âge moyenne d’entrée dans l’industrie est de 14-15 ans) et que 8 sur 10 ont vécu des violences sexuelles, physiques et psychologiques dans l’enfance ou dans leur couple avant de se prostituer. Alors si nous revenons au souhait de certaines travailleuses du sexe, la question se pose si le fait de décriminaliser et d’autoriser les maisons de
débauche et le proxénétisme résoudra vraiment les questions de sécurité des prostituées2. Ce qui est sûr, c’est que cela profitera davantage à l’industrie du sexe, aux réseaux de trafiquants de femmes pendant que la majorité des prostituées demeurent dans une situation de vulnérabilité, de dépendance à la drogue et d’exposition aux maladies sexuellement transmissibles. Étant donné la diversité d’opinion sur le sujet de la prostitution au Canada, autant dans le milieu communautaire qu’au sein des travailleuses du sexe même, il peut découler de la consultation gouvernementale une diversité de réponses qui ne facilitera pas la tâche des législateurs. Ceci étant dit, ces derniers se baseront sur les avis qu’ils ont pu récolter et sur le fruit de leurs propres recherches. La consultation gouvernementale a pris fin le 17 mars dernier alors nous surveillons les résultats. 1 - www.canada.justice.gc.ca/fra/cons/cours-curr/ conspros-proscons/index.html 2 - Cité par Julie Miville-Dechêne, présidente du Conseil du statut de la femme, dans une lettre ouverte dans le journal Le Devoir du 3 mars 2014.
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La relève sportive des Basques se jette à l’eau... et dans les glaces! Par Flora Charlet
À l’automne 2013, sept jeunes de la MRC des Basques se sont lancé un défi de taille : mettre sur pied une équipe de canot à glace dont le port d’attache serait Trois-Pistoles. En se serrant les coudes, ils sont passés à l’action et ont loué temporairement une embarcation. Quelques mois plus tard, force est de constater que les résultats sont au rendez-vous. Ces sportifs et sportives se sont entraînés tout l’hiver, gardant le cap sur leur objectif premier, soit la participation aux compétitions du circuit québécois de canot à glace en 2015.
D
e plus en plus populaire, le canot à glace n’en demeure pas moins un sport intrigant, dont l’image tient à la fois du folklore et du sport de haute performance. Bien qu’actuellement la majorité des formations actives se trouvent dans la région de Québec, l’équipe des Basques souhaite innover en développant le sport dans le Bas-SaintLaurent. « C’est une belle aventure dans laquelle nous nous sommes embarqués à 200 % » explique Julie Sylvain, capitaine de l’équipe. Et pour cause, un tel projet nécessite un investissement personnel complet des équipiers, mais également un appui financier pour permettre l’achat du matériel. Avant de pouvoir participer aux compétitions, l’équipe doit ainsi se faire connaître et s’associer à des partenaires financiers de la région. D’ici là, l’équipe vous invite à son souper de crabes, édition 2014, qui aura lieu le samedi 26 avril prochain à la salle Vézina de TroisPistoles, située au sous-sol de l’église. Profitez-en pour venir rencontrer les
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La Rumeur du Loup, édition 64 - Avril 2013
« D’ici là, l’équipe vous invite à son souper de crabes, édition 2014, qui aura lieu le samedi 26 avril prochain à la salle Vézina de Trois-Pistoles, située au sous-sol de l’église. »
canotiers et les canotières, qui se feront un plaisir de répondre à vos questions. Les billets sont en vente dès maintenant à partir de 20 $ par personne, ce prix comprend crabe, salades, tarte et café. Si vous souhaitez réserver un billet, contactez Julien Harvey au 418 563-2154.
J’accuse!
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Par Stéphane Thibodeau
Albert Jacquard écrivait, dans les années 90, un pamphlet intitulé « J’accuse l’économie triomphante ». Il y dénonçait la montée d’une idéologie mettant l’économie au-dessus de tout, y compris des gens.
A
u nom de l’économie, on a imposé à des populations du tiers-monde des sacrifices terribles qui ont entraîné une dégradation de leurs conditions de vie, partout où le FMI, le grand défenseur de cette idéologie, est intervenu, supposément pour redresser l’économie de ces pays, mais créant au final de nouveaux problèmes enfonçant encore davantage ces pays dans la pauvreté. C’est d’ailleurs le sujet d’un excellent livre du grand économiste Joseph Stiglitz, La grande désillusion. De quelle idéologie parle-t-on ici? On parle du néolibéralisme, mais ce mot semble souvent un peu abstrait. De quoi parlons-nous au juste? Le néolibéralisme est au départ une école en économie prônant les mesures suivantes : privatisation des services publics, baisses d’impôts, spécialement pour les entreprises et les plus nantis, afin de favoriser l’investissement privé, réduction au minimum des programmes sociaux afin de réduire les dépenses de l’État et privatiser la solidarité sociale en quelque sorte, réduction de la taille de l’État, libéralisation des échanges, dérèglementations et assouplissement des lois du travail. Ces mesures sont basées sur certains principes présentés comme irréfutables : moins l’État pèse lourd dans l’économie, plus le marché est libre, plus les individus peuvent prospérer (certains vont même jusqu’à dire « plus ils sont libres »), liant liberté d’entreprendre et libertés individuelles; des impôts trop élevés nuisent à l’économie et aux finances de l’État (trop d’impôt tue l’impôt) alors qu’en laissant les entreprises et les plus nantis disposer de leur argent pour investir, il se créera de la richesse et des emplois et donc, par un effet de ruissellement, tous en profiteront en fin de compte, et la croissance économique permettra à l’État d’augmenter ses revenus;
« Un analyste financier faisait d’ailleurs remarquer la semaine dernière que les programmes économiques des grands partis se ressemblaient tous. » l’État doit réduire son rôle au minimum, les entreprises privées étant plus efficaces pour assurer les meilleurs services au meilleur coût, y étant poussées par la concurrence. Voilà qui peut sembler bien séduisant à première vue. Tellement d’ailleurs, que ces idées ont été globalement acceptées par la population et qu’elles sont au centre des orientations économiques de la majorité des partis politiques dans les pays développés. Y compris ceux qui se disent de gauche. Que vous votiez à gauche ou à droite, ce sont les mêmes principes qui vont diriger les politiques économiques qui seront mises en application. De manière plus ou moins drastique, c’est selon, mais les différences entre la droite et la gauche tendent à s’amenuiser à ce niveau. On constate la même chose pour les partis qui sont actuellement en période d’élection ici, au Québec. Un analyste financier faisait d’ailleurs remarquer la semaine dernière que les programmes économiques des grands partis se ressemblaient tous. Cette belle unanimité, ou presque, devrait nous inciter pourtant à faire montre d’esprit critique. Malheureusement, ce n’est pas le cas, car trop souvent, la plupart des gens ne
remettent pas en question les principes que j’évoquais précédemment. Même des partis de gauche se présentant comme critiques de cette idéologie (car c’en est bien une, même si elle tente de se présenter sous l’étiquette de la « lucidité » ou du « bon sens ») se montrent souvent incapables d’une véritable remise en question de ses fondements. Pourtant, il y beaucoup à en dire! Entre les idées séduisantes et la réalité de leur application, il y a souvent un monde. J’évoquais le cas des pays où le FMI est intervenu, mais on voit également ailleurs les résultats de cette idéologie. Les services privatisés se révèlent la plupart du temps beaucoup plus coûteux que prévu et de moindre qualité, la concurrence étant faible (il faut de gros moyens pour assurer des services à cette échelle, et ceux qui les possèdent ne sont pas légion) et, de toute façon, soumise elle aussi aux mêmes impératifs de rentabilité rapide. Les coupures de dépenses entraînent une austérité qui plombe l’économie (on le voit en Angleterre par exemple) entraînant finalement un endettement croissant. Les baisses d’impôts n’entraînent pas un accroissement notable des investissements dans l’économie réelle, ceux qui créent de l’emploi, mais plutôt de la spéculation, qui déstabilise l’économie. Il y aurait beaucoup à en dire et je manque d’espace, mais il est temps de remettre en question cette idéologie tenant de la pensée unique, qui nous impose des choix de société au nom de prétendus impératifs économiques qui n’en sont pas. Il est temps d’accuser ce totalitarisme qui s’impose en disqualifiant à l’avance toute critique, les gens «lucides» ne pouvant penser autrement...
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Une expérience culturelle à la maison Par Caroline Gendreau
- Bonjour, j’ai vu l’annonce, je veux héberger un étudiant de votre école. - Ah oui? Et dites-moi, qu’est-ce qui vous attire dans cette expérience? Les motivations sont tellement différentes d’une famille à une autre. Après plusieurs années, on pourrait dire que le dénominateur commun est la curiosité. Les expériences d’accueil les plus réussies sont celles où les familles et les étudiants se sont accueillis mutuellement, ont appris sur les modes de vie de chacun et ont partagé leurs différences culturelles. Les meilleurs ambassadeurs pour vous décrire ce que c’est, ce sont évidemment les familles et leurs étudiants. Laissez-vous guider et convaincre par leur témoignage. En 2002, nous avons accueilli deux étudiantes anglophones à la suite d’expériences positives de notre entourage. Nous avons eu la chance d’héberger des personnes de différentes cultures et nationalités, ce qui a donné des échanges enrichissants et parfois cocasses. Ces étudiantes deviennent NOS filles. Elles participent aux discussions et activités familiales et parfois à la préparation des repas. Nous avons même eu droit à la recette de carrés aux dattes de « Laura la magnifique ». Nous sommes encore en contact avec quelques-unes de celles qui nous ont rendu visite.
- Mme Guylaine Morin et M. Daniel Denis Pour le témoignage suivant, nous avons maintenu l’intégral du texte, dans un français langue seconde. L’étudiante est de niveau intermédiaire.
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J’ai passé trois mois à Rivière-du-Loup en faisant le programme Explore et mes expériences étaient vraiment spéciales. Tout le monde était très gentil malgré mon accent anglais (je suis désolée pour vos oreilles!). J’ai fait les très bonnes souvenirs avec ma famille d’accueil cet été aussi. La crème molle, les bons cafés et les plus beaux couchers de soleil que j’ai jamais vus seront toujours dans mes pensées. Merci Rivière-du-Loup pour un été génial!
À la première rencontre, il est certain qu’il existe toujours une certaine appréhension à savoir si les étudiants seront satisfaits de l’hébergement et si le mélange éthnique sera profitable pour chacun. Mais aussitôt que nous sommes à la maison, c’est comme si les jeunes se connaissaient depuis plusieurs jours. Difficile de croire que c’est seulement à ce moment que nous nous rencontrons pour la première fois... Par la suite, dès notre premier souper, on établit nos goûts, nos besoins, nos exigences pour que chacun vive cette expérience et l’apprécie pleinement. Le dialogue est de rigueur.
-Laura Gillis
La première année, les jeunes provenaient de Vancouver, mais étaient originaires de la Bosnie et de l’Iran, et tout se déroulait en harmonie. Je m’étais dit que l’année suivante, ce serait sûrement différent! Mais non! Encore une fois, mes quatre jeunes Canadiens natifs de différents pays ou régions (Chine, Espagne, Grèce, Sarajevo, etc.) se sont installés et tout s’est bien passé. D’un été à l’autre, je ne me crée aucune attente, et c’est toujours aussi magique.
Mes quatre enfants avaient quitté la maison depuis quelques années. La nostalgie de ces bons moments en famille créait un vide, j’avais besoin d’un nouveau défi. Ce fut le début d’une belle aventure. Durant cinq semaines, depuis quatre ans, j’ai l’opportunité de partager ma vie avec quatre jeunes adultes dont l’âge varie de 18 à 30 ans.
Nos meilleurs moments se vivent lors du souper partagé en famille. Tout en se racontant différents événements de la journée, je découvre aussi leur culture et leurs connaissances diversifiées. Aussi, je leur fais connaître certaines traditions et apprécier, je l’espère, la nourriture québécoise selon les meilleures recettes de ma mère et de ma
et chaque étudiant. C’est d’abord et avant tout une expérience humaine. Accueillir un étudiant en immersion française suppose donc de communiquer, d’enseigner, de partager, d’accueillir et d’intégrer, sans oublier les besoins primaires d’hébergement et d’alimentation. C’est une expérience complète, à tous les niveaux.
grand-mère. Tous les sujets y sont discutés et les opinions respectées... Que de respect de la part de ces jeunes ouverts aux différences et désireux d’apprendre le français, de connaître le Québec et d’apprécier le Canada. C’est vraiment une expérience enrichissante! -Mme Soledad Belley Encore une fois, pour le témoignage suivant, nous avons maintenu l’intégral du texte, dans un français langue seconde. L’étudiante est de niveau avancé. Mon immersion à Rivière-du-Loup a été une expérience autant au niveau du développement personnel que de l’apprentissage linguistique et culturel. J’ai postulé au programme Explore pendant mon dernier semestre d’études universitaires. Je suis maintenant titulaire d’un baccalauréat en relations internationales de l’Université Simon Fraser, située dans la ville de Vancouver en Colombie Britannique. Passionnée par les langues, je voulais ainsi bien apprendre notre deuxième langue officielle dans un contexte d’immersion. Mon expérience dans la ville m’a grandement marquée. Par
contre, la partie la plus marquante a été ma rencontre avec Madame Soledad Belley. Elle m’a appris à m’épanouir, m’exprimer, et à faire confiance en mes capacités pour pouvoir entreprendre des projets. J’aimerais remercier Rivière-du-Loup, mais surtout madame Belley de m’avoir accueillie avec l’amour et la tendresse d’une mère. Il ne faut jamais avoir peur si on veut connaître le monde; j’aurai toujours une place très spéciale dans mon cœur pour la langue française. -Melody Tabatabaian
L’École de français tient d’ailleurs à féliciter toutes les familles qui hébergent ou ont hébergé nos étudiants. Grâce à votre participation, les étudiants sont en immersion totale. Ils arrivent même à rêver en français! En terminant, L’École de français du Cégep de Rivière-du-Loup fête ses 40 ans cette année. C’est 40 ans de présence au Cégep, à la maison et dans la ville. Dans un contexte d’immersion, tout est prétexte à l’apprentissage du français. Nous remercions la population d’y contribuer, tout spécialement, en s’exprimant toujours en français avec les étudiants de l’École. Cet été, prenez le temps de discuter et d’être curieux. Bonne session à tous! *Langue et Travail est le programme qui permet aux étu-
Ces témoignages nous démontrent que l’expérience est unique pour chaque famille
diants de travailler à Rivière-du-Loup après leur immersion .de cinq semaines.
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Quoi Faire ?!@#$%
L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S d a ns le K R T B
Témiscouata
Rivière-du-Loup
Les Basques
Kamouraska
Daunais et Poulenc. Laissezvous transporter par ce voyage au carrefour des émotions, éblouis par la voix chaude et caressante d’un interprète en pleine possession de son art. Le spectacle a lieu au Centre culturel de Rivière-du-Loup. La ccène du Café Grains de Folie vous offre une soirée spéciale le jeudi 17 avril, à 20 h. Une performance de scène d’humour avec le mystérieux humoriste, suivi d’une soirée karaoké. Contribution volontaire.
une soirée musicale francophone avec Simon Fournier. Simon Fournier s’est fait connaître peu à peu avec le Festival des Chansonniers de Rivière-duLoup pour lequel il participe depuis 2005. Il n’est pas rare d’entendre des gens l’apostropher au nom de Simon-des-bois… tellement sa voix est à s’y méprendre avec elle de son idole Robert Charlebois. Il offre un large répertoire francophone à son public et touche plusieurs générations. Accès limité alors faites vite pour réserver votre place. L’entrée est au coût de 10$.
Souper cabane en sucre en ville Le 19 avril, dès 11 h, à la Forge à Bérubé, aidez le Festival Échofête lors d’une activité de financement et venez déguster soupe aux pois (2$ enfant et 3$ adulte) et tire d’érable sur neige (5$ à volonté)! Animation pour enfant et musique sont au programme jusqu’à 16h. En soirée, venez vivre l’expérience de la musique traditionnelle interprétée par Félix Charbonneault, Nicholas Moroz, Marie-Ève Lépine, Jacques Bédard et Émilie Rousseau. Billets en vente à la porte au coût de 10$. Ouverture des portes à 20h30, spectacle à 21h.
Lire au loup Dans le cadre de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, vous êtes invités à participez au plus grand rassemblement de lecteurs dans l’Est du Québec. Le mercredi 23 avril, soyez au Parc du Campuset-de-la-Cité à midi tapant, avec votre livre préféré en main. Prix de présence et photographe sur place! De plus, un 5 à 7 aura lieu en soirée pour la remise des prix du concours d’écriture « Histoires de bibliothèques », jeu questionnaire sur les livres, etc. Prenez note que les mini-bibliothèques seront de retour dans les parcs à compter de cette journée.
Simon Fournier au Café Grains de folie Le dimanche 20 avril, à 21 h, la scène du Café Grains de Folie vous offre
Michel Rivard au Centre culturel Le mercredi 23 avril, dès 20 h, voyez Michel Rivard au Centre culturel de Rivière-du-Loup. Une soirée de
Classés par ordre de la DATE............?!@#$% Cours de yoga
M a d a m e Johanne Martel, enseignante diplômée, vous invite à faire un essai gratuit de yoga, un exercice qui peut vous aider à améliorer votre énergie, votre souplesse, votre respiration et votre relaxation. Pour Trois-Pistoles, le cours aura lieu le lundi 14 avril, à 18 h 45, au 222 Jean-Rioux, tandis que pour Rivière-du-Loup, ce sera le mardi 14 avril, à 18 h 45, au 235 Rue Deschênes. Pour informations ou inscriptions : Johanne Martel au 418 851-2519. Prochaines activité à la Source Othentik Mercredi16 avril, à 19 h : Concert de Vaisseaux et de Harpe de Cristal avec Bernard Bosa (20$). Vendredi 18 avril, dès 17 h : Souper Putluck et Soirée Cinéma pour célibataires, dès 17h (10$). Vendredi 25 avril, toute la journée : Soins énergétiques avec Mélanie Bernier, (60$ pour 1 heure). Dimanche 27 avril, de 19 h à 21 h : Cercle de Nouvelle Lune avec Akéma Marie Normand, femmemédecine (15$). Jeudi 1er mai, de 13 h à 16 h : Atelier de peinture intuitive guidée avec Véronique Rioux, Artiste peintre intuitif et professeure en arts (45$). Vendredi, 2 mai, 10 h à 20 h : Consultations privées pour une santé optimale avec Renaud Galland, naturopathe et travailleur énergétique (60$). Vendredi 2 mai, à 19 h : Conférence La Motivation au quotidien, avec Carol Boucher (20$). Samedi 3 mai, à 13 h : Atelier Libération Karmique, avec Carol Boucher (60$). Lundi 5 mai, à 18 h et 19 h : Début
des cours de percussion (djambé) pour les groupes débutants (19 h) et intermédiaires (18 h), avec Joseph Wadjiri et Papa Noel Sow (15$ par cours). Samedi 10 mai, de 10 h à 12 h : Une introduction à la Foi Baha’ie, avec France Côté (5$). Mardi 13 mai, à 19 h : Conférence Viens, prends place au cœur de la conscience, avec Jean-Marie Muller, médium et chamane (20$). Mercredi 14 mai, à 19 h : Conférence Nous sommes tous médiums, avec Jean-Marie Muller, médium et chamane (20$). Disciples du vinyle Le jeudi 17 avril, à 17h, au Café L’Innocent, venez vivre une autre soirée des Disciples du vinyle avec un spécial folk. Soirée de bons sons et de discussions musicales entre amies accompagner d’une bonne bouffe! Dominique
Côté au Centre culturel Le 17 avril prochain, dès 20 h, prenez le large avec le baryton Dominique Côté et sillonnez avec lui les plus belles routes d’Europe et d’Amérique à la rencontre d’œuvres qui l’ont grandement touché. De l’Italie du 17e siècle au Canada des années 2000, humour et romantisme se chevauchent à travers les mélodies de compositeurs des plus inspirants dont Bellini, Schumann, Barber,
Humour et karaoké
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chansons dans la douceur ou dans le tapis, les petites nouvelles c o m m e les fidèles anciennes, la jasette et toute l’amitié qui vient avec : Rick Haworth aux guitares, Mario Légaré à la basse, Sylvain Clavette à la percussion et les voix suaves de Lana Carbonneau et d’Audrey-Michèle Simard. Prochaines activités à la Forge à Bérubé 24 avril, à 19 h 30 : Match d’impro de la Ligne d’improvisation des Basques (5$) 26 avril, à 21 h : Marc Bélanger et le groupe Blendeur Blues 8 mai, à 20 h : Projections ONF, avec le documentaire Le Chant des Ondes de Caroline Martel 5 à 7 du Festival-Concours de Musique de Rivière-du-Loup Dans le cadre du Festival-Concours de Musique de Rivière-du-Loup et du Bas-St-Laurent, un 5 à 7 cocktail VIP, avec la participation musicale de Sylvie Belzile et Réal Chouinard et leur groupe « That’s all folk », aura lieu le vendredi 25 avril prochain dès 17 h à la Maison de la Culture. Billets en vente au 418 862-7449 et à La Librairie J.A. Boucher. Le coût du billet est de 40$.
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La Rumeur du Loup, édition 64 - Avril 2013
L’Auberge des morts subites Le vendredi 25 avril, dès 20 h, voyez la comédie L’Auberge des morts subites au Centre culturel de Rivièredu-Loup. Vivez cet événement unique pour souligner les 100 ans de Félix Leclerc et l’empreinte qu’il nous a laissée. À l’accueil, chanteur et exposition sur le parcours marquant de Félix Leclerc. Ensuite, la comédie : rendues entre ciel et terre après une mort subite, quatre personnes doivent traverser l’étape de « déshumanisation » avant de poursuivre. Une comédie qui fait réfléchir à notre attachement aux biens de la terre. Vous, seriez-vous prêts à tout abandonner? Souper crabe des neiges Le samedi 26 avril, dès 17 h 30, à la Salle Vézina de l’église de TroisPistoles, vous êtes invités à une activité culinaire de premier ordre : un souper de crabe! L’activité est un moyen de financement pour une équipe de canot à glace qui s’est créée dans les Basques. L’objectif est clair : participer au Circuit de canot à glace en 2015. Les crabes seront de qualité supérieure et l’ambiance sera survoltée avec une animation musicale et plusieurs autres surprises. L’assiette est au coût de 20$ et les billets sont en vente au CLD des Basques et au Kadorama.
Cabaret Kerouac
L e prochain Cabaret Kerouac se tiendra dans le cadre de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur et se tiendra le 26 avril prochain, dès 20 h, à la salle Bon-Pasteur de la Maison de la culture. Projections Cinédit La prochaine soirée des Projections Cinédit aura lieu le mardi 29 avril prochain, dès 19 h 30 à la salle Bon-Pasteur de la Maison de la culture. Le documentaire Pina, de Wim Wenders vous sera présenter. Pina Bausch est une chorégraphe et danseuse légendaire. Ses créations uniques ont transformé le langage de la danse et proposent une expérience visuelle comme nulle autre. Ce film, qui capte l’esthétique de ses plus grandes œuvres, se veut un hommage à l’artiste. Mélissa Beaulieu et Catherine Landry, de l’école de danse District Danza seront sur place pour discuter avec vous suite à la projection. Atelier L’égalité au cœur de l’intimité Le mercredi 30 avril prochain, la sexologue Nadia Desbiens St-
Pierre donnera un atelier sur le thème :L’égalité au cœur de l’intimité. Plusieurs sujets seront abordés : qu’est-ce qu’une relation égalitaire dans un couple; les différents stéréotypes/préjugés qui proviennent de la société qui nous empêches parfois de vivre notre sexualité librement; pourquoi certaines femmes donnent plus à leur partenaire qu’elle ne reçoivent, etc. L’atelier aura lieu au CentreFemmes du Grand-Portage de 13 h 30 à 15 h. Inscriptions au CentreFemmes au 418 867-2287. Messmer au Centre culturel Toujours très populaire, Messmer sera de retour au Centre culturel de Rivière-du-Loup le vendredi 2 mai prochain, dès 20 h. Entrez dans le laboratoire expérimental de Messmer avec son spectacle « Intemporel ». Dans un univers futuriste, Messmer confond le passé, le réel et le futur pour permettre à ses sujets de voyager à travers les époques. Il repousse les limites du subconscient ! Les spectateurs, sur scène et dans la salle, prendront part à ses numéros drôlement spectaculaires... François Massicotte au Centre culturel Le vendredi 9 mai, dès 20 h, vous pourrez voir le spectacle de l’humoriste François Massicotte au Centre culturel de Rivière-du-
Loup. Après plus de 25 ans de carrière, François a décidé de se faire juger par le public québécois! Jumelant humour, sujets d’actualité et anecdotes, François Massicotte présente « Jugez-moi ». Il vous fera rire en parlant de sa cohabitation avec sa belle-mère et de ses relations avec les cinq femmes de sa vie. Il parlera de sa nouvelle vie de papa à 45 ans, de ses expériences de mafioso et de son expertise du « body language ». La tête dans les étoiles Le Comité de développement de Saint-Gabriel et le Club d’astronomie Le Ciel étoilé de Saint-Pierre-de la rivière du Sud vous invitent à une soirée spéciale d’observation de planètes, nébuleuses, amas globulaires, etc. L’activité est gratuite et aura lieu le samedi 3 mai, dès 18 h 30, au Centre communautaire de SaintGabriel-de-Lalemant. Danse expressive
Le samedi 3 mai prochain, dès 19 h, l’artiste Claude Desjardins vous propose une soirée de danse expressive qui aura lieu au VieuxManège de Rivière-du-Loup. Activités à la Bibliothèque Françoise-Bédard Vendredi 9 mai, de 17 h à 19 h : - 24 heures de science, sous le thème Art et science, avec une conférence de Nicolas Gagnon, photographe. Samedi 10 mai, 10 h à 12 h : Fabrication de papier recyclé et de peinture non-toxique maison. Hommage à Bob Marley Les amateurs de reggae seront choyés le dimanche 11 mai prochain puisque la Brasserie La Fontaine présente un hommage à Bob Marley. La soirée débute à 20 h. Cours d’initiation à la danse africaine Les vendredis soirs, du 4 avril au 16 mai 2014, de 19 h 15 à 21 h
15, vous êtes invités à vous initier à la danse africaine avec Oumar N’Diaye Martinos. C’est l’occasion parfaite de vous amuser en venant danser en compagnie de musiciens tout en améliorant votre cardio. Les cours se donnent à l’auditorium de l’École secondaire de Trois-Pistoles, 455 Jenkin. Pour informations et inscriptions : Suzanne Lavoie au 418-851-1252. Le Tremplin, Festival de la chanson et de l’humour de Dégelis Du 11 au 18 mai 2014 se tiendra la 15e édition de l’événement Le Tremplin, Festival de la chanson et de l’humour de Dégelis. Par l’entremise d’un concours et de spectacles, Le Tremplin, Festival de la chanson et de l’humour de Dégelis, a comme mission de faire découvrir les artistes de la relève. Le public a l’occasion de voir, sur la scène de Place Desjardins, les artistes de demain ainsi que les différents professionnels présents lors des 7 spectacles présentés à la mi-mai de
chaque année. Des performances magiques et inoubliables. Pour plus d’informations : www. festivalletremplin.com ou 1 877 334-3547. Portraits d’enfance de Yves Harrisson Jusqu’au 15 juin, la Maison de la culture de Rivière-du-Loup vous invite à découvrir l’exposition Portraits d’enfance de Yves Harrisson. Cette exposition est un amalgame d’œuvres qui reflètent à merveille le parcours d’un artiste de grand talent qui a su, au fil des années, vivre de son art tout en restant profondément ancré dans sa région. Par cette expositionw bien spéciale, Yves Harrisson nous présente des œuvres inspirées de ses souvenirs d’enfance, de ses fils Alexis et Jean-Philippe, de ses artistes fétiches, des élèves avec qui il travaille, etc. Il présente également des estampes inédites de fin de tirage devenues très rares et réalisées selon les règles du Code d’éthique de l’estampe du Québec.
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La Rumeur du Loup, édition 64 - Avril 2013
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