Rumeur du loup décembre 2013

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Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire

#61 décembre 2013 KRTB SSN 1920-4183 GRATUIT www.rumeurduloup.com

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La grande odyssee de Mylene Paquette i

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La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013


Sommaire Oser sa vie Un voile sur ton étoile, une ombre sur mes papillons Critique de Jean et Béatrice Entrevue avec Guillaume Wagner Déshabiller la culture Noël à St-Éloi Les chasseurs de l’imaginaire La salle d’exposition de LaPocatière Une histoire de partage Chronique de littérature jeunesse MadameB: chronique de bibliothèque Mandala - Un voyage vers l’intérieur Entrevue avec Gaétan Gamache Pousse-toi de là! Le Salon du livre de Rimouski Une soirée étoilée à Rivière-du-Loup Problème de glandes ou de société Notre précieux temps (BD) BNI Rivière-du-Loup Le Foyer-Patro Se sentir chez soi...à Las Vegas! Je m’appelle Jason et je suis un pétrolique Agenda Culturel Quoi Faire?!@#$%

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LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !

Citation du mois « Celui qui n’a pas Noël dans le coeur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre. » - Roy Lemon Smith

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Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : journal@rumeurduloup.com. L’ÉDITEUR LAISSE AUX AUTEURS L’ENTIÈRE RESPONSABILITÉ DE LEURS TEXTES. La reproduction des textes publiés dans ce journal est fortement encouragée sous condition d'avoir la permission du journal La Rumeur du Loup. PRENDRE NOTE QUE LA DATE DE TOMBÉE DES ARTICLES EST LE 25 DE CHAQUE MOIS. Faites parvenir vos documents à journal@rumeurduloup.com

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La Rumeur du Loup c’est... 48 pages dynamiques 2200 exemplaires mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure visibilité du KRTB

Encouragez la propagation de la culture et faites monter vos publicités équipe de rédaction par une équipe Rédacteur en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque Journaliste Marie-Christine Drisdell Graphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque Collaborateurs-Graphistes Collaborateurs-Photos Patric de jeunes professionnels. Nadeau, Patrick Mével, Gab Goulet, Dany Janvier, Émile-Olivier Desgens, Andréanne Lebel, Busque, Camille ContacteZ Morin, Mr.Internet Illustrateur Isabelle la Mitraille, Jonathan Imhoff, Karianne Bastille Quoi-faire Louis-Philippe Gélineau Busque ?!@#$% Marie-Christine Drisdell Vente Louis-Philippe Gélineau-Busque Correctrices Marie-Christine Drisdell, Christiane Bourque, Claudia Beaulieu Collaborateurs Marysol Foisy, Busque, Molo, Pénélope au 418 894-4625 Mallard, Geneviève Malenfant, Pascale St-Amand, Daniel Plante, Alexandra Rioux, Rébécca Hamilton, journal@rumeurduloup.com Danyelle Morin, Hélèene Desjardins, Éva Marion Beaulieu-Guay, Sylvie Michaud, Joane Michaud, Jason Rivest, Couverture photo PATRICK MÉVEL 3 Marie-Josée Gagnon, Frédéric Caron, Marc Larouche, Alexandre Fréchette


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La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013


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La grande odyssee de Mylene Paquette

Par Marysol Foisy, merci à Karianne et à Véronique Massé pour la revision du texte. Crédit photo à Patrick Mével

J’ai voyagé trois ans autour du globe. Seule avec mon sac à dos, j’en ai vu du monde! Du Canada au Honduras, en passant par la France, la Turquie, l’Égypte et Cuba, toutes mes rencontres furent enrichissantes. Ma vie menait son train-train quotidien, je suivais le cours de Cinéma Web au Cégep de Rivière-du-Loup, lorsque j’ai eu connaissance, comme bien des gens, de Mylène Paquette.

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ylène Paquette, cette femme possédant une grande maîtrise de soi en situation difficile, cette femme très ferme quant à ses désirs, qui s’est donné comme défi de traverser l’océan Atlantique Nord à la rame en solitaire. Cette femme qui porte un message d’alarme concernant l’environnement, en espérant sensibiliser les gens à la mer et à l’importance que celle-ci a sur la vie humaine. Cette femme, la première à compléter cette traversée, alors que 24 tentatives ont été faites par le passé par de multiples marins, dont seulement 12 ont été réussies. Mylène ne me donnait qu’une seule envie : la connaître davantage. Je menais donc ma vie d’étudiante au Cégep et je dus, en stage, produire une publicité de 30 secondes ainsi qu’une vidéo de trois minutes. J’ai donc contacté Mylène Paquette, la rameuse océanique, pour lui offrir ces deux vidéos. Elle était ravie et accepta sans hésit-

er. Et voilà que j’étais partie pour prendre mes images, sans savoir dans quel bateau je m’embarquais! C’était le début d’une grande et délicieuse aventure qui restera à tout jamais gravée dans mon cœur.

Notre première rencontre fut peu ordinaire : en fait, je décidai officiellement de faire mes deux vidéos à son sujet lorsque je la rencontrai pour la première fois, lors d’un covoiturage en direction de Carleton, où elle allait donner une conférence. Les premières choses qui m’ont frappée sont son authenticité et sa capacité à rendre son projet quasi banal! Elle parlait de sa future traversée comme si c’était un événement tout à fait ordinaire. À ce moment-là, nous étions à deux mois du départ, et cinq ans s’étaient écoulés depuis que cette idée de traverser l’océan lui était passée par la tête. Le 6 juillet 2013, avec trois semaines de retard sur le planning de départ, au Royal Nova Scotia Yacht Squadron d’Halifax, Mylène Paquette embarque dans son bateau baptisé Hermel (en l’honneur de l’homme qui a mis 3 000 heures de travail bénévole sur ce bateau). Direction : le cap de Lorient, en Bretagne.

Hermel, photo par Jesse McKinnon

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Photo de Pilpre A/studiozedda

« Elle parlait de sa future traversée comme si c’était un événement tout à fait ordinaire. » Pendant 3 jours, la navigatrice a souffert du mal de mer. Couchée dans son embarcation, elle a été malade et incapable d’avaler quoi que ce soit. Par la suite, elle a affronté environ 7 dépressions susceptibles de danger. Une dépression est un grand changement de température créant, sur l’océan, des rafales de vents de plus en plus fortes allant jusqu’à 74 nœuds, des vagues allant jusqu’à 12 mètres de hauteur et des vagues croisées, les plus redoutées des marins puisqu’elles sont extrêmement dangereuses. Elle a dû rester plusieurs jours de suite dans sa cabine, attachée à son lit, avec un casque de sécurité, pour éviter le pire en cas de chavirement. Il y a même eu cette mésaventure où, trois semaines avant son arrivée, elle fut victime d’une commotion cérébrale en se cognant la tête dans sa cabine alors qu’elle s’apprêtait à sortir. Elle fut prise de court, son embarcation était en proie à un chavirement soudain; imaginez si elle était sortie un peu plus tôt… nous parlerions d’elle au passé! Mylène aurait bien pu mourir en mer. En tout temps, elle devait être vigilante, autant lorsqu’elle ramait que lorsqu’elle essayait de se reposer. Son périple ne fut toutefois pas que tourments, puisqu’elle fit de merveilleuses rencontres. Beaucoup d’oiseaux vinrent lui dire bonjour, certains allant même jusqu’à se poser sur Hermel et à passer quelques

jours avec elle. Certaines baleines, dont des globicéphales, le mammifère préféré de Mylène, la suivirent sur son parcours, au grand bonheur de cette dernière. Elle rencontra aussi des tortues de mer, beaucoup de poissons variés, certains grignotant son gouvernail, et aussi le Queen Mary II, qui fit un arrêt sur sa trajectoire afin de lui livrer un téléphone-satellite, une ancre flottante et des vivres, les deux premiers éléments ayant été brisés par la température peu clémente. Elle observa aussi énormément de déchets flottants, dont du plastique et des sacs. Devant cette mer de déchets, on ne peut que se sentir déçus et désolés pour la faune si variée de l’océan, qui doit vivre à tous les jours à travers de cette forêt de plastique. Beaucoup d’animaux meurent en absorbant ces détritus qui, par la suite, forment des masses dans l’estomac et empêchent la bête de se nourrir normalement. La prise de conscience est énorme; tous devraient un jour vivre une expérience en mer pour réaliser l’importance de faire attention à notre Mer Nature. De mon côté, le phénomène Mylène Paquette commençait à prendre plus de place dans ma vie. Chaque matin, je me nourrissais des photos, vidéos, articles, entrevues que je trouvais sur les médias sociaux. Le phénomène n’était pas que pour moi, mais pour tous ceux qui rêvent d’aventure. C’était

peut-être notre seule chance de vivre et de suivre une traversée tant redoutée par les navigateurs. Nous avons tous, un jour dans notre vie, imaginé tout laisser de côté pour vivre un rêve. Mylène a vendu sa maison et quitté son emploi afin de travailler à temps plein sur la préparation de son but ultime. L’ardeur n’est pas sa seule force : elle a su rassembler des centaines, même des milliers de gens pour ce projet. Son périple s’est terminé le 12 novembre, à Lorient. Mylène voulant m’y voir, je me suis rendue là-bas pour 10 jours. L’accueil fut chaleureux, émouvant, intense. On sentait la fébrilité et l’émotion qui troublaient la navigatrice. Elle dégageait toutefois quelque chose d’encore plus fort : l’accomplissement. C’était un rêve devenu réalité. L’audace de Mylène m’a rappelé une phrase que mon père me disait : « Ne laisse jamais personne t’empêcher de réaliser tes rêves, fonce! » Depuis les cinq dernières années, Mylène a consacré tout son temps à cette traversée. Jamais elle n’a envisagé reculer. Elle était déterminée à devenir la première Canadienne à traverser l’océan Atlantique Nord, à la rame en solitaire, avec une conscience environnementale. Ça me dit que tout est possible et qu’il est important de croire. Encore une fois, je lève mon verre à tous ceux et celles qui osent vivre leur rêve et non rêver leur vie.

y Bravo M

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lène!


de vie e h c n a Tr Nous sommes à trois jours de la date de départ prévue pour la grande traversée. Guillaume Solar-Pelletier (le réalisateur du prochain film sur Mylène) me donne le volant de sa voiture pour fil-mer l’arrivée du bateau remorqué dans les rues de la ville d’Halifax. Guillaume me donne une directive bien précise : « NE LAISSE AUCUNE VOITURE SE METTRE ENTRE NOUS ET LE BATEAU ». Ok. À ce moment-là, j’ai une mission : je dois me tenir le plus près possible du bateau. Guillaume, pour ne rien manquer, est à moitié hors de la voiture avec sa caméra en main. Tout va bien, il capte de belles images, jusqu’au moment où un 18 roues tente de me couper. Mais ce nest pas possible, car j’ai une mission à accomplir! C’est à mon tour de sortir la tête de la voiture pour attirer l’attention du chauffeur. En avançant tranquillement, le pire arrive. J’entre en collision avec le bateau de Mylène et je froisse le capot de la voiture de Guillaume... À ce moment-là, une petite voix me dit que j’ai peut-être compromis la traversée de Mylène... le travail de plein de gens et peut-être ma carrière de cinéaste… L’angoisse prend le dessus et j’ai envie de repartir chez moi. Mylène sort de la camionnette et prend une photo du capot et de moi qui voudrais disparaître. J’ai maintenant une dette envers l’équipe, une dette de 900 $ envers Guillaume et la pire honte!

Photo de Jesse McKinnon

Le bateau allait être inspecté le lendemain, avant le souper réunissant tous les commanditaires et l’équipe au sol. Je me permets de dire que je n’avais aucune envie d’y aller, car je m’attendais au pire. À mon entrée, M. Jean-Pierre Lavoie (le fils d’Hermel) s’approche de moi. Je me présente, puis, il s’exclame : « Oh! c’est toi la Marie-Soleil qui a eu un accident avec le bateau! Tu ne dois pas te sentir bien en ce moment hein?» Wow! Comme j’aurais aimé être une tortue pour rentrer dans ma carapace! Finalement, le bateau est sain et sauf, la traversée est terminée et Jean-Pierre est devenu un de mes meilleurs amis.

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crédit photo: Gab Goulet

Un voile sur ton étoile, une ombre sur mes papillons Par Molo

Depuis quelques années, je travaille une bonne partie de l’année à générer du rêve. Ne serait-ce que l’espace d’une seconde. À alimenter l’imaginaire des gens de la région, par l’entremise d’expériences divertissantes (ou du moins je l’espère). Je m’accomplis à travers un art qui m’alimente l’âme depuis l’enfance : le théâtre. Du premier contact avec les planches jusqu’à aujourd’hui, j’ai passé un nombre incalculable d’heure à stresser, pleurer, stresser, m’arracher les cheveux de sur la tête, stresser, hurler de colère, stresser, ne pas dormir de la nuit à cause de l’excitation d’un spectacle à venir, stresser, m’amuser comme un petit fou et... recommencer peu de temps après à travailler sur une nouvelle production!

C

’est à croire que je n’arrive pas à comprendre le message de mon inconscient, qui ne cesse de me répéter : « Pourquoi te torturer autant pour si peu? Tu pourrais sortir de tout ça et enfin commencer à investir dans ton avenir! Tu pourrais commencer à avoir de l’argent... Avoue que ce serait le fun... ». Il est certain que, logiquement, ce serait beaucoup plus simple d’arrêter tout ça, mais encore faut-il avoir le courage de le faire. Se garder volontairement éloigné d’une passion qui nous habite depuis toujours, est-ce faisable sans souffrance?

une sécurité, une stabilité ou une probable prospérité. Ma tête de cochon et mon profil d’entrepreneur en ont décidé autrement. Voilà pourquoi, à mon avis, je suis devenu travailleur autonome. Toutefois, loin de moi l’intention de dire que j’en veux aux personnes qui m’ont conseillé de ne pas me diriger dans cette avenue. Bien au contraire. C’est grâce à ces différentes opinions que j’ai été en mesure de mieux choisir ce que je voulais faire de mon «  temps ». Je préfère employer ce terme, plutôt qu’avenir, car semble-t-il qu’un jour, selon certains, je vais arrêter de m’amuser à faire du théâtre pour enfin commencer à faire quelque chose de concret. Avoir une carrière. Les ressources pour prendre soin d’une famille. Surtout,

J’imagine que si j’avais réellement écouté les conseils de mon entourage, surtout à l’adolescence, j’aurais tout simplement décidé de faire autre chose. J’aurais mis le cap sur

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crédit photo: Andréanne Lebel


surtout les finances pour commencer à penser à mes RÉER! À 27 ans, c’est plus que l’heure de commencer, n’est-ce pas? (clin d’œil) On m’avait prévenu et on me le répète souvent : « La scène, c’est un milieu très difficile. Chaque projet est un combat. Rien n’est acquis, tout est toujours à faire et ses preuves, à refaire ». C’est vrai, je dois l’admettre. Pourtant, ce n’est pas le message qu’on lance. Grâce à l’initiation dans les écoles secondaires, beaucoup de jeunes, à la suite d’un premier contact avec la scène, rêvent de devenir des comédiens professionnels, même si c’est un milieu qui est déjà surchargé de comédiennes et de comédiens en recherche de projets. C’est pour cette raison que les programmes sont très contingentés et qu’il n’est pas rare de voir des étudiants se faire

« Ma tête de cochon et mon profil d’entrepreneur en ont décidé autrement. » retrancher pendant leurs études. Cet aspect-là, il n’est pas assez souvent mis de l’avant pour ramener les jeunes à la réalité. En fait, et c’est normal, on ne veut pas briser leurs rêves. « En 2013, tout est possible. Il suffit d’y croire. Quand on veut, on peut  », bla bla bla... Répondre ça à un jeune, ce n’est pas l’aider à se forger une coquille solide qui l’aidera à survivre aux moments difficiles qui l’attendent. Ce n’est pas l’aider à prendre conscience qu’il faudra s’armer de patience, travailler ardemment et essuyer des refus avant d’avoir peut-être une petite chance de succès. Voilà pourquoi, dans le cadre de mon travail de mise en scène avec les plus jeunes, je me fais un malin plaisir d’être sévère, exigeant, et d’en demander beaucoup. Surtout à celles et ceux qui veulent devenir comédien. Pourtant, je sais très bien que je suis moins pire que d’autres. Je n’ai pas la force de décourager les jeunes à vouloir vivre la même passion que moi. Car ce serait mettre de l’avant uniquement le négatif et sous-estimer tout ce que la scène m’apporte au point de vue personnel. Parfois, j’ai l’impression que je tue une étoile, que j’étouffe mes papillons quand je traverse des moments difficiles à l’intérieur d’une production. J’ai aussi l’impression de faire subir cette noirceur à la bulle des autres. Comme si le temps me ramenait froidement à la réalité. Comme si mon cœur d’enfant et ma motivation perdaient de leur force. J’imagine que c’est l’expérience et un soupçon de sagesse qui ont pris la place. Mais je dois le confesser : voir des jeunes à l’action, surtout ceux que j’ai eu l’occasion d’encadrer, ou de regrimper sur les planches l’espace d’un instant pour connecter avec la foule, ça suffit pour me convaincre que ce choix de vie est celui que je devais faire; qu’un nuage noir a passé devant les étoiles, que le stress m’a fait oublier les papillons, mais que, dès que ça se dissipe, tout est encore là. Et c’est tant mieux comme ça. Bon, je dois retourner stresser, maintenant...

lus, p r i o v ok : a o s b e n c e a r F u Po e page r t o n z e suiv éâtre e. h t e d e Troup de cambronn du loup

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Photo par Camille Morin

Jean et Béatrice,

ou comment intéresser, émouvoir et séduire un public Par Alexandra Rioux

La troupe de théâtre le Loup de Cambronne a monté la barre très haute avec leur interprétation de la pièce Jean et Béatrice qui a été présentée en novembre dernier à Rivière-du-Loup. Marc-Olivier Dugas Pelletier et Trycia Goulet Pelletier se sont partagé la scène en tant que comédiens, mais également en tant que metteurs en scène afin de présenter une pièce qui a assurément marqué son public.

T

out débute par une affiche posée à l’extérieur par une jeune héritière en quête d’amour. Elle invite les hommes à se rendre à son appartement pour tenter leur chance au cours de trois épreuves qui les mèneront peut-être à une « récompense substantielle ». Interpellé par ladite récompense, Jean montera 33 étages à pied afin d’intéresser, d’émouvoir et de séduire Béatrice. Chacun habité par un vide imposant, leur confrontation est d’autant plus intense que le vide qui les habite est différent. On assiste pendant 1 heure 40 minutes à la progression émotive de ces deux êtres incompris, jusqu’à la fin de la pièce où ils atteignent alors le paroxysme de leur détresse.

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Il est évident que cette pièce de théâtre n’était pas destinée à un public en quête de divertissement pur et facile. Avec un texte riche comme celui de Carole Fréchette, on ne peut rester de glace devant la gamme d’émotions qui défile sous nos yeux. Le thème de l’amour attire sans difficulté les foules mais si on est habitué à Roméo et Juliette, on se retrouve bien surpris devant Jean et Béatrice. Le questionnement de l’amour et la rencontre de deux âmes en peine donnent un résultat poignant qui peut à la fois nous faire rire et nous faire pleurer. Il était aisé de se remettre en question chaque fois que Béatrice faisait une remarque enfantine mais terriblement vraie

sur les relations de couple. Un texte comme celui-là s’ancre dans notre tête, ébranle notre cœur et c’est là que loge tout le charme de Jean et Béatrice. Dans l’échange entre deux personnages fictifs, on se retrouve plongés dans un questionnement vrai et actuel qui concerne l’auditoire entier. Je ne peux parler de cette pièce de théâtre remarquable sans souligner le jeu des comédiens qui ont été excellents. Dugas Pelletier représente avec brio l’homme macho, froid et mystérieux qu’est Jean, alors que Goulet Pelletier se glisse dans la peau d’une mythomane sans mauvaises intentions qui ne souhaite que trouver


l’amour. Dans leur rôle respectif, ils se confrontent en essayant tant bien que mal de ne pas s’ouvrir, de ne pas se dévoiler à l’autre. Pendant un instant, on rejoint Jean dans son éternel envie de caresser des billets de vingt, on comprend son obstination à repousser l’attachement et on apprécie cet homme aux boyaux vides. L’instant d’après, c’est les tentatives désespérées de Béatrice qui nous saisissent, on voudrait tellement l’abreuver de tous les océans du monde afin d’enlever tout le sable qu’elle a en elle! La vérité, c’est que la force de Jean et Béatrice se trouve dans le jeu des protagonistes qui a su rapidement captiver les yeux et les oreilles de leurs spectateurs. Ils ont fait preuve d’un professionnalisme digne de grands comédiens et c’est avec enthousiasme qu’ils ont reçu, à plus d’une représentation, une ovation du public. Je ne crois pas être la seule qui est sortie de la salle avec les yeux dans l’eau. Cette pièce de théâtre a su fasciner son auditoire à maintes reprises grâce à sa mise en scène professionnelle, ses comédiens talentueux et son texte captivant. Les attentes ont été dépassées et c’est avec

un peu de déception que je m’apprête à voir d’autres pièces de théâtre qui ne

m’émerveilleront peut-être pas comme Jean et Béatrice a su le faire.

« Un texte comme celui-là s’ancre dans notre tête, ébranle notre coeur et c’est là qu’est tout le charme de Jean et Béatrice. »

Photo par Émile-Olivier Desgens De gauche à droite : Marc-Olivier Dugas Pelletier dans le rôle de Jean, Olivier Martin pour la musique, Trycia Goulet Pelletier dans le rôle de Béatrice, Maxime Bélanger pour la technique, Émile Olivier Desgens pour la conception du matériel promotionnel, Jonathan Imhoff pour les décors et Sophie D.Gagnon, absente sur la photo, pour la scénographie.

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Entrevue

photo par Dany Janvier

CINGLANT

Entrevue avec Guillaume Wagner Par Busque, retranscription par Pascale St-Amand

J’allais voir le show de Guillaume Wagner et je me suis dit que ça serait l’ fun d’avoir une entrevue avec lui dans la Rumeur du Loup, puisque j’aime ce qu’il fait. Avec son humour cinglant (comme le nom de son spectacle), il n’hésite pas à dénoncer le caractère défaillant de la société, en plus de faire des jokes « hard ». Busque: Comment ça se passe une semaine dans la vie de Guillaume Wagner? Guillaume Wagner: Une semaine dans ma vie, bien ça dépend dans quelle semaine tu me pognes, mais en général, la vie d’humoriste, c’est assez mollo, tout croche! C’est un peu comme une vie d’ados; on se lève un peu trop tard, on joue à des jeux vidéo, on niaise un peu et à un moment donné dans la journée, pendant une heure, on écrit et on travaille un peu! Mes journées ne sont pas super exigeantes et j’aime bien ça comme ça! Là, j’ai l’air de rien faire, mais quand je fais des shows, c’est autre chose! C’est très stressant, très demandant... ça demande beaucoup d’énergie!

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B: Tu as déjà vécu une polémique sur une joke que tu as faite, je ne veux pas revenir là-dessus parce que tu dois être tanné d’en entendre parler, mais j’ai quand même quelques questions sur l’humour

« En général, les humoristes n’ont pas de message, ou les artistes ne font pas passer de messages clairs. »

qui va trop loin… Maintenant, quand tu écris, est-ce que tu fais plus attention et te demande si tu dépasses la limite? G.W.: Je fais attention, mais ce n’est pas une question de limite. La limite pour moi, c’est le public qui la trace… c’est un peu notre job à nous, les humoristes, de tester les limites et de savoir jusqu’où on peut aller. Des fois, on va trop loin et c’est plaisant de le savoir parce qu’on ne peut pas savoir où est la limite si on ne la teste pas et qu’on ne va pas trop loin! Par exemple, si je fais une blague et que je nomme quelqu’un, je vais me poser la question à savoir si c’est vraiment nécessaire, si ça apporte quelque chose au propos. J’essaie d’écrire de façon à ce que, si je me retrouve dans la « marde », je suis à l’aise avec le gag!


B: Finalement, tu fais attention à tes cibles?

humour! En général, les humoristes n’ont pas de message, ou les artistes ne font pas passer de messages clairs, je pense qu’on essaie seulement de dépeindre la société dans laquelle on vit avec notre regard critique à nous. Au travers de ça, c’est sûr qu’il y a des points de vue, des opinions, mais il n’y a pas seulement une ligne directrice vers où on s’en va.

G.W.: Bien, ce n’est pas nécessairement des cibles pour moi, il faut vraiment que ça serve le propos. Alors je me pose des questions à l’égard de mon propos plutôt que des cibles. Je ne fais pas vraiment un humour où je blaste plein de gens, il n’y en a pas vraiment dans mon show. Il y avait trois gags, il en reste deux, et peut-être qu’il y n’y en aura plus, puisqu’il faut s’adapter aux situations!

B: C’est quoi la question que tu aimerais qu’on te pose en entrevue et qu’on ne t’a jamais posée?

B: As-tu suivi l’histoire avec Voir et Gab Roy? Qu’est-ce que tu en penses? G.W.: Personnellement, je ne trouve pas ca très bon ce que ces gens du Web font, je ne trouve pas ça de très bonne qualité, mais ce sont mes goûts personnels à moi! Ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent et tant mieux pour eux autres si Voir leur donne une plate-forme! Mais ça me met mal à l’aise quand les gens, genre les intellectuels et les chroniqueurs, disent : « Ha! ça, j’aime pas ça! » ou « Ça ne devrait pas exister! ». Je ne suis pas d’accord. Il y a des gens qui les suivent et ils ont le droit d’essayer de vivre de ça! C’est mon opinion personnelle et on s’entend qu’elle n’est pas très importante sur le sujet! B: Es-tu un fan de shows d’humour? Quel est ton top 3 des humoristes québécois? G.W.: C’est difficile à choisir… j’ai beaucoup de respect pour ce que fait Martin Petit. André Sauvé, j’ai été voir son show, je l’aimais déjà bien, mais le dernier show que j’ai vu était très solide, très poussé! On entre complètement

dans sa tête, j’ai trouvé ça puissant! Il fait quelque chose qu’on a jamais vu! Jean-François Mercier est un gars que je respecte beaucoup, mais il y a aussi Mike Ward et les Denis Drolet qui me font beaucoup rire… C’est très difficile de décider un top 3! B: Quand tu écris un spectacle, cherchestu à faire passer un message? As-tu une autre raison pour laquelle tu le fais? G.W.: Non, j’ai pas vraiment de message à passer! Souvent, les gens me disent ça, « Toi tu as un humour à messages ou engagé socialement... », mais je ne considère pas que c’est ça, c’est davantage un point de vue sur la société… je critique sur plein d’affaires, mais il n’y a pas de message global à mon

G.W.: (rire) Écoute, tes questions sont bonnes… je peux plus te dire celles que je ne veux pas. Je vais te dire une question à ne jamais poser en entrevue : « Comment ça a commencé, quand estce que tu as su que tu voulais devenir humoriste? » C’est fatiguant ce genre de questions-là! Ça fait 14 000 fois qu’on y répond et qu’on donne toujours la même histoire plate! B: Quels sont tes projets? À part l’humour, est-ce que tu as d’autres objectifs, genre devenir acteur? G.W.: Non, pour moi, l’humour est mon métier premier et c’est ça que j’ai du plaisir à faire! Je travaille déjà sur mon prochain spectacle et sinon j’ai quelques projets de télé qu’on essaie de faire passer… rien de confirmé encore! Dans les dernières années, j’ai fait un peu de télé, j’ai touché un peu à tout, mais j’ai réalisé que c’est la scène qui me fait tripper, le contact direct avec mon public! C’est la liberté!

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Déshabiller la culture

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la poésie pour faire passer la vie... et devenir sentier

Quand être le chemin se veut une manière de survivre aux dédales, la poésie prend les traits du dessin enfantin... énigmatique, brut, élémentaire.

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ne quatrième publication pour Mathieu Parent, après TUFUTUTUTUFU, un recueil de « papiers » littéraires, La fois où la mort était resté couchée, conte mise en brochure et Comment le merle est devenu rougegorge? Comment le cochon est devenu porcépic?, un livre illustré par Annie Boulanger. Déshabiller la couleur marque pour l’auteur une reconnaissance de la poésie comme art premier. Publié chez Mange-Camion, ce dernier recueil est disponible aux librairies Vénus et l’Alphabet à Rimouski, au Portde-tête à Montréal, chez Pantoute sur la rue St-Jean à Québec et sera bientôt disponible à la librairie J.A. Boucher, rue Lafontaine à Rivière-du-Loup. Vous pouvez contacter l’auteur : mathieu_parent@hotmail.com.

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CONNAISSANCE Connaître le vide en rencontrant le plein, malheur suprême. Connaître le vide en prenant la fuite, douleur extrême. Aller, venir, tout va. D’où vient le bonheur de se perdre au milieu?


Le Château Grandville Résidence chaleureuse pour personnes âgées autonomes

Qui sait, c’est peut-être pour vous la vie de château! 94, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup - 418 860-4144

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Noel à Saint-Éloi :

des cadeaux locaux Par Pénélope Mallard

Noël approche à grands pas. Vous n’avez pas terminé vos achats. La panique vous guette. Votre rythme cardiaque s’accélère. La sueur perle à votre front. Vous avez raté la soirée Cadoloco organisée de main de maître par Ode Morin et Busque à Rivière-du-Loup. Ne désespérez pas. Il n’est pas trop tard pour trouver d’autres cadeaux, locaux, originaux et abordables. Où? À Saint-Éloi. Jacynthe Gagnon : tisserande et cordon-bleu Vous cherchez une parure de lit élégante et raffinée? Des vêtements colorés, originaux, à la coupe impeccable, pour adultes ou pour enfants? Bref, du grand art tissé avec soin? Vous êtes plutôt du genre gourmand? Vous ne sauriez résister à un délicieux gâteau

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aux fruits, version cognac ou rhum? Vous salivez déjà, n’est-ce pas? Que dire alors d’une confiture maison aux fruits des champs ramassés à la main, garantis sans produits chimiques? Allez faire un tour chez Jacynthe Gagnon. Vous y trouverez tout cela, et de petits cadeaux qui dépannent à partir de 12 $.


Si vous avez raté les portes ouvertes annuelles de fin novembre, n’hésitez pas à prendre rendez-vous. Vous croiserez peut-être les habitués qui renouvellent leur commande d’année en année.

d’entre elles ont trouvé acquéreur. Il s’agit de véritables créations : originales, rustiques, authentiques, elles illustrent l’esprit de Noël de façon unique. Danielle Samson : Caribelles et WeZo

Jean-Marc Filion : cabanes à oiseaux et crèches de Noël

sur le Gaspesiana, réplique d’un bâtiment en service de 1860 à 1960. Cordages, poulies, ancre, gouvernail : le moindre détail est reproduit à la main. Et il y a même une boîte à pitounes. M. Beauregard a caché son nom quelque part dans sa maquette. Il vous dira peut-être où si vous lui rendez visite. Et qui sait, un bo-bateau pourrait faire votre bonheur. Pour en savoir plus : www.municipalite-st-eloi.com, section Tourisme/Artistes et artisans

Allez sonner chez Danielle Samson, alias Madame WeZo. Elle vous présentera ses Caribelles, caribous à talons hauts qui font de magnifiques centres de table pour les Fêtes. Ajoutez-y une ou deux décorations, et vous avez un mini sapin de Noël. Exotisme assuré si vous en offrez à ceux de vos amis qui habitent la grande ville. Et comme toutes les créations de Madame WeZo, les Caribelles sont « 100 % billot ». Porte arrière pour faire le ménage à l’automne, toit en tôle rouillée aux bords légèrement recourbés, champignon-perchoir, base biseautée, vieux bois de grange… les cabanes à oiseaux de Jean-Marc Filion sont irrésistibles, 100% écologiques et ne manquent pas d’humour. Habitat vert garanti. Il y a des duplex avec des balcons, des maisons unifamiliales et même une cabane à face de clown. Jean-Marc Filion a commencé par fabriquer des crèches. Au début, il en offre une à chacun de ses enfants. De fil en aiguille, une décennie plus tard, une cinquantaine

« Il y a des duplex avec des balcons, des maisons unifamiliales et même une cabane à face de clown. »

Raymond Beauregard : bo-bateaux et canots-bonheur Depuis 2010, Raymond Beauregard fabrique des bateaux, sous l’œil attentif de son épouse, sa conseillère artistique en quelque sorte : canots-bonheur, sa marque de commerce, barges, goélettes, transporteurs, galères, voiliers de la paix… la mer, c’est la passion de Raymond Beauregard. À mon dernier passage, Raymond Beauregard travaillait

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Les chasseurs de l’imaginaire Par Rébecca Hamilton

C’est ainsi qu’en silence, l’artiste attend sa proie, le sujet de son affection. À l’affût, il contemple le paysage, demeure serein, pose les yeux sur l’ensemble des éléments devant lui, analyse posément toutes les dénivellations du panorama, chaque ramure des arbres, chacun des grains des pierres et leur éclat minéral. Il observe, médite et se tient prêt à toute éventualité. Sans impatience, mais tout à l’écoute, et au bon moment, il fait feu, capture, prend sur le vif, et voilà sa prise, son trophée, sa gloire. La chasse est ouverte.

L

’exposition Chasseurs, présentée jusqu’au 12 janvier 2014 au Musée du Bas-Saint-Laurent, réunit plus d’une trentaine d’estampes, de peintures et de sculptures d’artistes renommés qui vous transporteront dans un voyage hors du commun. Ainsi inspirée par la plage horaire de l’automne, de même que par la volonté de proposer une thématique originale qui s’y rattache et qui fait également appel à l’imaginaire collectif, j’ai sélectionné avec grand plaisir quelques œuvres de la collection du Musée, qui en compte en fait plus de 3000. Certaines œuvres mises en valeur dans cette exposition ont déjà été exposées en nos murs, tandis que d’autres sont dévoilées pour la toute première fois.

sentier. Mais qu’est-ce qui arrive quand nous devenons la victime de nos propres démons, quand le regard terrifiant de la peinture nous confronte? Plusieurs artistes laissent également transparaître dans leurs œuvres ce qui les habite, leurs peurs, leur fureur, tout autant que leur passion pour la vie. Une exposition réalisée à partir des œuvres de nos collections est présentée au Musée chaque année et il s’agit en fait de l’une de nos priorités, afin de diffuser les œuvres que nous conservons. C’est ainsi une occasion unique de dévoiler certains des trésors dont nous avons la garde, pourrait-on dire, et de les éclairer sous un nouveau jour. Les œuvres de JeanPaul Riopelle, René Derouin, Claude Tousignant, Jacques Hurtubise et Pierre Gauvreau font cette fois-ci notamment partie du lot. L’idée est de les laisser parler d’elles-mêmes, tout en les mettant en contexte d’une manière inédite. Les œuvres choisies proposent ainsi une exploration de l’imaginaire de la chasse, ce qu’elle a de mythique et ce qu’elle suggère comme thématiques artistiques. D’ailleurs, les artistes ne sont-ils pas des chasseurs de l’imaginaire? Les mondes qu’ils font naître sont parfois issus de leur inconscient, ou encore de leurs rêves ou de leurs souvenirs. Ce sont des territoires inexplorés, des épopées en devenir!

Le parcours de l’exposition est d’ailleurs lui-même inspiré du voyage de chasse. Avant de partir à l’aventure, il faut bien sûr connaître son territoire. Certains artistes s’inspirent notamment de la carte géographique. Le chasseur se retrouve ensuite en pleine forêt parmi les multiples bêtes qui y vivent. Notons entre autres la présence d’un loup évocateur et d’un carcajou bien énigmatique. De plus, bien que la forêt puisse évoquer la sérénité, elle peut également susciter l’angoisse. Être en proie, c’est aussi être tourmenté. Le chasseur pourchasse l’animal, le traque sans relâche, le guette au détour du

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Marcel Braitstein, Le beau parleur, c.1970, métal soudé, 82 x 31 x 21,5 cm, collection du Musée du Bas-Saint-Laurent


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La salle d’exposition de La Pocatière Par Danyelle Morin et Hélène Desjardins

Saviez-vous que nous faisons l’envie de bien des municipalités avec notre salle d’exposition à La Pocatière? Saviez-vous qu’une exposition y est toujours présentée de septembre à juin? En effet, depuis quatre ans, et grâce au partenariat avec Ville La Pocatière, nous pouvons accueillir des artistes d’ailleurs, en plus de ceux de chez nous!

C

haque printemps, à partir des dossiers d’artistes reçus, le comité d’exposition prépare une programmation annuelle variée, de sorte que visiter nos expositions est toujours l’occasion de découvrir des œuvres d’art originales, et les tendances actuelles en arts visuels.
Il s’agit de suivre le calendrier disponible sur le site de la Ville ou sur la page Facebook de la Salle d’exposition afin de ne rien rater de nos expositions qui changent à toutes les cinq semaines environ. Visiter une exposition permet de passer un agréable moment, tout en appréciant les œuvres présentées. Assister à un vernissage est un moment important qui permet de rencontrer l’artiste qui présente ses œuvres et nous révèle un peu de luimême. Vous êtes donc tous bienvenus aux vernissages! Nous souhaitons que davantage de personnes profitent de cette offre culturelle que nous avons la chance d’avoir ici. Entendre et comprendre le parcours de l’artiste, l’encourager dans son cheminement, échanger avec lui ou avec les autres personnes présentes, qui

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partagent les mêmes intérêts que nous et qu’on n’aurait peut-être pas rencontrées ailleurs, est une belle façon de socialiser autour d’un petit verre. L’art peut être un prétexte pour faire de belles rencontres, tout en découvrant de nouveaux artistes emplis de talent… Le vernissage de l’artiste Yvan Lespérance a eu lieu le 5 décembre dernier et son exposition « Moments poétiques » se poursuit jusqu’au 27 janvier 2014, compte tenu de la fermeture de la salle d’exposition pendant la période des Fêtes. Le prochain vernissage aura lieu le 30 janvier 2014 et présentera l’artiste Thérèse Lévesque, de Sainte-Hélène, avec son exposition « Fleurs de Thé ». L’exposition se poursuivra jusqu’au 3 mars, nous vous y attendons. Notre belle salle d’exposition

est située au 900, 6e Avenue à La Pocatière et est ouverte les lundis et jeudis soirs, de 19 h à 21 h, les samedis matin de 10 h à midi et les dimanches après-midi, de 14 h à 16 h. L’entrée est gratuite. Pour vous tenir informés, cliquez sur j’aime dans la page Facebook de la Salle d’exposition de La Pocatière, ou faites le 418 856-2589.


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Un cadeau dans un sac à dos

une histoire de partage

Par Éva Marion Beaulieu-Guay // eva_marie93@hotmail.com

Mon histoire est celle d’une fille de douze ans, à qui l’idée de partir en voyage autour du monde avec sa famille ne plaisait pas du tout. Des années plus tard, c’est aussi l’histoire d’une adolescente qui avait envie de partager au grand public ce voyage qui, finalement, s’est avéré un cadeau d’une incroyable richesse… Mon tour du monde - Retour sur mes mots raconte cette aventure.

M

on livre relate les faits vécus durant un périple familial de huit mois autour du globe. C’est ainsi que mes parents, mon plus jeune frère, alors âgé de 15 ans, et moi sommes partis : sacs sur le dos, appréhensions et rêves dans la tête. Des parents courageux, vous dites-vous? Oui, mais surtout des parents mordus, vous répondrais-je. Mordus de voyage, de découverte, de culture et de partage. Pourquoi emmenez ses enfants parcourir les continents outre-mer si ce n’est pour partager sa passion et son envie de mieux comprendre cette planète qu’est la nôtre? C’est donc en foulant les terres de l’Europe, de L’Inde, de la Thaïlande, de l’Océanie, du Chili et du Pérou que se déroula un incroyable périple aux indicibles beautés : beautés de la nature, beautés faites par l’Homme et beautés d’un apprentissage humain et moral. à des réalités, à des mentalités et à des valeurs nouvelles. Quatre ans plus tard, c’est à l’aide de ce journal de bord, qui est pour moi un véritable trésor, que j’ai décidé d’écrire un récit du voyage. La relecture de mes mots me permettait de me rappeler avec détails chaque instant, mais le recul me permettait surtout de constater quels changements ce voyage avait apportés en moi et de quelle façon cette expérience inoubliable avait façonné la personne que j’étais devenue. Plus encore, je réalisais alors que les liens familiaux s’étaient développés différemment et pour le mieux au sein de ma famille qui, pourtant, n’avait pas vécu des moments toujours roses au cours de ces mois de proximité continue.

« J’avais envie de leur parler de détermination, d’ouverture et de l’importance de voyager, ne serait-ce qu’à travers la lecture. » Dès le premier envol, j’ai commencé à décrire tout ce que nous faisions dans un journal de bord qui me servait aussi de confident. J’y décrivais chronologiquement les faits vécus, les descriptions des endroits visités, les anecdotes, mais aussi mes impressions, mes craintes, mes joies et mes tristesses. Ainsi, sans que je m’en rende compte, ces pages parfumées d’un cahier à l’aspect innocent contenaient toute l’évolution d’une jeune fille qui peu à peu s’ouvrait

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C’est donc à 16 ans que je me suis replongée avec émotions et bonheur dans la rédaction du manuscrit. D’abord, ce projet était une affaire scolaire qui prit rapidement de l’ampleur pour devenir quelque chose de beaucoup plus grand. Grâce aux lignes que j’écrivais, j’avais la chance de partager à mon tour tout ce que mes parents avaient voulu faire découvrir à mon frère et à moi. Par la même occasion, j’offrais aussi à ma famille un moyen de se souvenir toujours de ces mois passés ensemble. C’est dans la même optique de partage que j’ai offert des conférences à des élèves du primaire et du secondaire de ma région. J’avais envie de transmettre cette fameuse passion pour le voyage en insistant sur mes valeurs personnelles au sujet du respect des droits humains et de mes préoccupations environnementales. Encore plus que cela, j’avais envie de leur parler de détermination, d’ouverture et de l’importance de voyager, ne serait-ce qu’à travers la lecture.

Voilà un bref résumé d’une fabuleuse aventure qui débuta le jour où nous sommes partis de Montréal en avion, en 2005, et qui ne sera jamais tout à fait terminée, car l’aventure est revécue à chaque fois qu’un nouveau lecteur ouvre le livre pour faire le voyage avec nous… Si vous désirez lire Mon tour du monde - Retour sur mes mots, il est en vente aux endroits suivants : Librairies du Portage et J.A Boucher, Rivière-du-Loup Librairie l’Insolite, Trois-Pistoles Librairie l’Alphabet, Rimouski Librairie M’as-tu lu, Edmundston

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Chronique de littérature jeunesse

Propositions pour le temps des Fêtes Rêve Poésie

Par Geneviève Malenfant-Robichaud

Littérature

Noël, temps de partage, temps d’arrêt pour prendre soin de ce qui importe le plus. Temps où les libraires du Québec nous invitent à communiquer le goût de la lecture aux enfants. Pour une 16 e année, la Fondation pour l’alphabétisation invite la population à offrir un livre neuf à un enfant.

I

l suffit de vous rendre dans une librairie et de demander la trousse “La lecture en cadeau”. Les livres seront distribués en mai aux enfants défavorisés du secteur où ils ont été collectés. Il y a seulement quelques critères de sélection: le livre doit s’adresser à des enfants de 12 ans ou moins, être neuf et donner le goût de le lire (pas de cahier d’exercices, de livres tristes ou de tome 2 ou suivants d’une série qui exige de lire le premier pour comprendre l’histoire).

« Les livres seront distribués en mai aux enfants défavorisés du secteur où ils ont été collectés »

Le secret des dragons de Dominique Demers :

Voici quelques-unes de mes suggestions. Au carnaval des animaux de Marianne Dubuc :

C’est le carnaval et qui dit carnaval, dit déguisement! Commence alors un joli méli-mélo d’animaux! Un nouvel album coloré et irrésistible pour l’auteure et illustratrice de « Devant ma maison ». Destiné aux 0-4 ans. La série Les dragouilles de Maxim Cyr et Karine Gottot : Une série documentaire complètement

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Imaginez que, pour votre anniversaire, votre oncle préféré vous offre... une roche. Plutôt décevant, non? À moins bien sûr que la roche s’avère être l’œuf du plus adorable des dragons et que vous deviez le protéger contre les dangereux dragonniers avec l’aide de votre meilleur ami et du Cercle de Lancelot ! Une histoire bien ficelée, des personnages crédibles et attachants, un texte aéré, de charmantes illustrations... bref, un autre succès pour l’auteure de la mystérieuse Mademoiselle C! Destiné aux 9 à 11 ans.

éclatée qui a tout pour attirer l’attention des lecteurs occasionnels! Conçu comme de petites capsules abondamment illustrées, chacun des livres propose une visite d’une ville du monde. Chacune des dragouilles (curieux hybrides entre une patate et un dragon!) présente les informations sur la culture de la ville ayant un lien avec sa spécialité. Par exemple, à Montréal, les cle enfants sont entre autres invités aient l’arti compagn c a i u q s à rencontrer les fantômes de la littéraire hoto M : Les p t création e U s T re A tt R R le ville, à fabriquer des balles de E d’été en as de chez niversité e à deux p u jonglerie et à être témoin du vol iq n u intitulé L’U n 3 de La atio une form mbre 201 : e v d’une œuvre d’art! Destiné aux 7 R o n A e Q d U 0 de l’ numéro 6 ans et plus. é dans le li b u p a Charest. , s u vo de Mélitz t n o s , p u u Lo Rumeur d


La bibliothérapie ou lire c’est bon pour la santé Madame B : chronique de bibliothèque Par Sylvie Michaud

On savait déjà que l’exposition aux livres et au plaisir de lire dès le plus jeune âge améliorait les chances de réussite à l’école des jeunes et par le fait même leur assurait une plus grande égalité de chances dans la vie. En effet, tout est lié. Les indicateurs des inégalités sociales de santé (ISS) sont présents toute la vie et sont inextricablement liés pour le meilleur et pour le pire : Naissance > Maturité scolaire > Décrochage scolaire > Insertion professionnelle > Niveau de revenu > Milieu de vie > État de santé > Espérance de vie. Ainsi, un tout-petit en contact avec les livres avant son entrée à l’école (on lui raconte quotidiennement des histoires, il fréquente sa bibliothèque publique, etc.), aura une meilleure maturité scolaire, ce qui diminuera les risques de décrochage, lui permettant une meilleure insertion professionnelle et ainsi de suite, jusqu’à influer sur son état de santé et son espérance de vie. Ce que l’on sait moins ou que l’on sait de manière intuitive, c’est que les livres peuvent également prévenir ou guérir. Moins connue au Québec, la bibliothérapie (soigner par les livres) est pratiquée entre autres par le psychologue clinicien, Camillo Zacchia, conseiller principal du Bureau d’éducation en santé mentale de l’Institut Douglas à Montréal. J’ai eu le plaisir d’assister à l’une de ses conférences le 26 novembre dernier dans le cadre du Congrès des milieux documentaires. Au cours de cet atelier, il a donc présenté les livres qu’il recommande le plus à ses patients souffrant de dépression, de troubles anxieux et d’autres problèmes de santé mentale. Je veux donc partager cette liste avec vous d’autant plus qu’après vérification, la grande majorité de ces livres sont disponibles à la Bibliothèque Françoise-Bédard. Croissance personnelle • Je réinvente ma vie de Young & Closko • Être bien dans sa peau de David Burns • La peur d’avoir peur de Marchand et Letarte Histoires inspirantes Récits de vie de personnes qui ont réussi à vaincre l’adversité. Parmi ceux-ci : • La fille de la photo de Denise Chong • Lucky d’Alice Sebold • Le silence de l’innocence de Somaly Mam Outils pour conseiller À la fin de cette trop courte présentation, le Docteur Zacchai nous a présenté les livres phares lus alors qu’il était encore adolescent et qui lui ont indiqué la voie qu’il a par la suite empruntée. Car plus qu’un

psychologue, le Dr Zacchia est un profond humaniste, vivement touché par la souffrance humaine, indigné par les doubles discours politiques et par les injustices sociales.

• Sa Majesté des mouches de William Golding • La ferme des animaux et 1984 de George Orwell • The Sneetches du Dr Seuss • Les cerfs-volants de Kaboul et 1000 soleils splendides de Khaled Hosseini • L’envol du papillon de Lisa Genova Et vous, quels sont les livres qui vous ont guéri ou tout simplement fait du bien?

En bref : - Il y aura une amnistie des frais de retard pour les personnes qui rapporteront leurs documents en retard du 15 au 21 décembre inclusivement. - Idée de cadeau pour vos proches ou amis qui n’habitent pas à Rivière-du-Loup : vous pouvez vous procurer un chèque-cadeau équivalent à la valeur d’un abonnement non-résident. Informez-vous au comptoir du prêt!

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Mandala

Un voyage vers l’intérieur Par Joane Michaud

Mandala est un mot sanskrit qui signifie cercle, sphère, unité par le centre. Une définition tout simple qui peut se révéler complexe, car il y a plusieurs façons d’emprunter la voie du mandala.

S

ymboliquement, il représente l’univers, notre univers intérieur, notre « Soi ». L’origine exacte du mandala semble inconnue, même si on le retrouve dans plusieurs civilisations, religions, traditions. Depuis le début des temps et partout sur la planète, l’homme a laissé des traces circulaires. Des œuvres artistiques et architecturales qui démontrent l’importance accordée au cercle défini comme un espace sacré. D’un point central, le cœur de la création, se développent des compositions harmonieuses qui deviennent jardins, fontaines, vitraux, rosaces… Sans oublier les capteurs de rêves et les roues de médecine chez les peuples autochtones. Les créateurs ont sans doute puisé l’inspiration dans le jardin secret de la vie. En contemplant l’univers, en méditant sur les éléments de la nature, on fait de merveilleuses découvertes puisque nous sommes entourés de mandalas; planètes, cellules, troncs d’arbre, toiles d’araignée, fleurs, cristaux de neige… Il existe une infinité de mandalas à découvrir, à observer, à fabriquer. Pers onnellement, je favorise une approche simple et intuitive. Nous sommes tous dotés de cette merveilleuse faculté qui nous guide positivement lorsque nous utilisons un mandala. Il est facile de s’en servir et il convient aux gens de tous les âges.

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« Les bienfaits sont nombreux et différents pour chaque personne. Il n’en tient qu’à vous d’en faire l’expérimentation. » Le mandala s’adapte aux besoins de la personne qui l’utilise, en travaillant de concert avec elle. Selon la « magie » qu’elle veut bien lui prêter, il devient un outil de transformation, de ressourcement ou de guérison. Il n’est pas facile de lâcher-prise, d’avoir confiance en soi, d’être bien dans sa peau. La vie nous bouscule dans tous les sens et nous perdons notre feu sacré. Les épreuves, les chagrins, les obstacles se multiplient, on se relève et on continue, mais à quel prix? Nous oublions peu à peu notre véritable identité, ce moi profond qui porte la flamme de notre puissance personnelle. Cette source d’énergie a besoin d’être réactivée, car nous l’avons souvent éteinte au profit du « paraître comme il se doit », d’après des valeurs qui ne sont pas les nôtres. Il en résulte de l’inconfort, des malaises persistants qui conduisent souvent à la maladie. Les structures géométriques du mandala sont complexes, tout comme le sont nos démarches, nos efforts pour apprendre, pour

comprendre qui nous sommes vraiment. Il est important de prendre conscience de notre force intérieure. Nous avons le pouvoir de changer les choses et de vivre une transformation positive qui influencera toute notre vie. Le mandala nous offre un moment de répit, une pause salutaire, un voyage vers l’intérieur. Il nous accompagne sur la voie de la connaissance. Il devient le regard que l’on porte sur soi. Créer et/ou colorier des mandalas favorisent la détente et la concentration. Un apaisement qui procure de l’harmonie aux points de vue physique, psychique et spirituel. Les bienfaits sont nombreux et différents pour chaque personne. Il n’en tient qu’à vous d’en faire l’expérimentation.


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Entrevue

Gaétan Gamache Une entrevue avec le nouveau maire de Rivière-du-Loup Par Busque, transcription par Pascale St-Amand, photos par Patric Nadeau

Je suis assez sceptique de nature, surtout devant ce qu’une multinationale peut nous dire pour pouvoir faire plus de profits, ou bien avec nos gouvernements qui veulent être réélus à la prochaine élection. C’est donc dans cet esprit que j’ai rencontré le nouveau maire de Rivière-du-Loup. J’y ai vu un homme bon, honnête, peut-être naïf (il apprendra bien assez vite). Enfin, j’ai été agréablement surpris par cette rencontre. Je lui ai posé quelques questions-pièges auxquelles il a bien su répondre. Busque: Revenons dans le passé: parlezmoi de votre parcours professionnel, de votre implication sociale. Mr.Gamache: Je suis dans les services financiers depuis plus de 25 ans, 28 ans même! Copropriétaire de SFL, des bureaux de Gaspé à Moncton en passant par Rivière-

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du-Loup, Edmunston et Rimouski. Ma force à moi, c’est la gestion du patrimoine. J’ai assumé la présidence de la Chambre de commerce il y a quelques années… plus de 15 ans déjà! Je me suis impliqué auprès de la Maison de la famille, bénévolement, spécialement au niveau du financement pour l’obtention de la Maison. Il y a un an,

j’ai effectué le grand virage de ma vie : j’ai vendu mes parts comme actionnaire et je suis maintenant un courtier à temps plein au Nouveau-Brunswick et au Québec. J’ai un baccalauréat en finances de l’UQAR et, depuis environ 15 ans, je suis membre d’une corporation appellée ADN.ca qui est reliée au management.


B: Aviez comme plan de devenir maire depuis longtemps?

matière d’entreprenariat au Canada. Comment expliquer cela?

G.G.: Il y a 15 ans, lorsque j’étais président de la Chambre de commerce, des idées, des intentions m’ont effleuré l’esprit, mais à ce moment, il fallait gagner sa vie! Aujourd’hui, j’ai 55 ans et je suis grand-père. L’an passé, au Marché de Noël, j’ai discuté du sujet avec le député Jean D’Amour, qui a déjà été maire. La réflexion est alors devenue plus sérieuse. J’ai eu des discussions avec le Parti Citoyen, mais finalement j’ai présenté mon bulletin comme indépendant.

G.G.: Je dirais, dans un premier temps, que nous sommes la première au Québec et c’est grâce à des bâtisseurs, à de grandes entreprises. Quand nous avons échangé à propos du développement économique pour la Ville de Rivière-du-Loup, on pensait plus à des projets « petits » ou à intégrer de façon plus facile des commerces artisanaux, mais en même temps, quand on a de bons chiffres comme ça, c’est signe que les grandes entreprises ont bien fait leur travail.

« Je veux partager la richesse, et pour la partager, il faut la créer. L’économie est donc un aspect important pour moi. »

Ce qu’on veut amener, nous, comme culture, c’est une implication encore plus grande quant au développement. C’est aussi relié aux entreprises plus petites, aux entreprises artisanales et à ce niveau, un très grand besoin se fait sentir, car il y a eu beaucoup de pertes d’emplois depuis les six derniers mois avec la perte de commerces comme Zellers ou d’autres qui éprouvent des difficultés. Les gens de Rivière-du-Loup m’ont interpellé lors de la campagne en me disant : « On veut du travail ». Il faut réussir à retrouver les emplois perdus et même à en amener encore plus. Il faudra fournir des efforts tant au niveau des terrains disponibles que de l’offre de services. C’est vrai que, quand nous avons de beaux résultats, nous voulons garder notre place, mais il faut aussi penser au créneau des petites entreprises, leur faciliter la vie, les aider avec les permis, être ouverts. C’est subtil, mais c’est une réalité. Lorsque qu’un homme ou une femme d’affaires cogne à la porte de la ville, il doit voir cette ouverture, la sentir... Elle est probablement déjà là, mais tout est dans la manière de faire. On va publiciser plus. Dans les prochaines années, dans les prochains mois du moins, on veut travailler de façon très très précise sur la fierté d’être reconnue comme ville dynamique.

B: Quels facteurs semblent vous avoir aidé pour votre victoire aux élections municipales? G.G.: Vous savez, c’est sûr que ma campagne était axée sur le changement, sur les principes que je veux essayer d’amener au niveau de la gestion, mais également sur le développement économique qui entraînera l’enrichissement de Rivière-duLoup. Je veux partager la richesse, et pour la partager, il faut la créer. L’économie est donc un aspect important pour moi. J’ai rencontré des gens, tant des milieux social et communautaire que du milieu des affaires, car, oui, je suis issu du monde des affaires, mais je connais tout le monde. J’ai été sensibilisé dès le début de ma campagne au fait que la richesse, ça se partage aussi au niveau de la culture, des arts. Le lien entre les gens d’affaires et ceux, je dirais, plus dans le besoin, je veux le faire au fil des années en collaborant avec tous les organismes et en fréquentant les gens de tous les secteurs. Le côté « humain », c’est sûr que c’est une des mes forces, c’est sûr que ça va m’aider. B: On dit que l’ancien conseil municipal bloquait le développement économique. Par contre, Rivière-duLoup se classe au 8 e rang du palmarès des villes les plus dynamiques en

B: Dans les années 1960-70, le président de Général Motors disait que ce qui est bon pour GM est bon pour les USA. À Rivière-du-Loup, le développement commercial et résidentiel est majoritairement contrôlé par quelques entrepreneurs qui se comptent sur le doigt d’une seule main. Croyez-vous que ce qui est bon pour ces entrepreneurs est nécessairement bon pour Rivière-du-Loup? G.G.: C’est une bonne question! Ce que l’on constate dans d’autres villes, c’est que la municipalité prend un peu plus de place

« C’est une ville qui m’a été laissée tant en santé financière qu’économique, ca c’est important! » au niveau du développement économique. Personnellement, je crois au mariage de plusieurs sources de développement. À Rivière-du-Loup les entrepreneurs font un travail exceptionnel : ils investissent, prennent des risques, développent des secteurs au niveau résidentiel. On se rend compte que la ville doit également commencer à le faire. Cependant, ceci doit être fait avec beaucoup de rigueur et être suivi de très près. Pensons entre autres au domaine Kogan ou aux logements sociaux. À Rivièredu-Loup, on commence à être propriétaire de certaines bandes de terrains et, ça, ça va être une bonne chose pour le développement. Il faudra toujours continuer, en tout cas toujours regarder la dynamique qui s’établit entre la ville comme promoteur et le travail des autres promoteurs eux-mêmes. On a de grands bâtisseurs à Rivière-du-Loup qui nous ont aidés et il n’y en aura jamais trop… B: L’ancienne administration avait misé, à ce sujet, sur le développement d’un éco-quartier sur le domaine Kogan. Que pensez-vous de ce projet? G.G.: Durant la campagne, on s’est positionnés sur le sujet. Aujourd’hui, une fois en place, je connais mieux le dossier. Aucun projet final n’a été déposé. Nous savons que nous avons maintenant un terrain qui a été vendu à la Ville pour un dollar. Cependant, le terrain est contaminé! Il faut voir les coûts reliés à la décontamination. Avant de fournir des chiffres et de dire que ça va coûter très cher, nous devons prendre connaissance du rapport! Nous savons également qu’une priorité de ce projet est reliée au logement social. C’est une demande du milieu et nous devons nous y attarder. Le projet d’éco-quartier est un grand projet, un grand rêve! Est-ce que nous serons capables de le réaliser à la hauteur de nos attentes? Je sais qu’il n’y a pas beaucoup d’ouverture dans ce secteur au niveau des entrepreneurs. Une grande « vente » est à faire! Avant d’aller plus loin, il faut prendre connaissance du dossier et attendre qu’un projet soit déposé. Beaucoup de principes

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dans ce projet semblent innovateurs et d’une ère très nouvelle. Nous pourrions être en avance de 10 ou 20 ans sur d’autres villes du Québec! En même temps, nous avons besoin de gens prêts à acquérir un tel logement et des entrepreneurs prêts à construire. Nous avons donc un travail très important à faire dans le dossier. Je vais me permettre d’avoir un œil critique sur ce projet. Je démêle très bien ce projet et celui du logement social, qui sont complémentaires sur ce terrain. B: Quels problèmes semblent être primordiaux à régler? Les odeurs de Viandes duBreton? G.G.: J’arrive en poste, j’ai eu deux rencontres avec le directeur général. Mes 100 premiers jours seront des jours de compréhension et d’analyse. Je sais que nous sommes en bonne situation financière. En ce moment, le premier défi est relié au développement économique, apporter des emplois à Rivière-du-Loup. Appuyer des projets que nous connaissons déjà, un projet porteur et important comme le Parc maritime. À Rivière-du-Loup, des grands problèmes existentiels, je ne crois pas qu’il y en ait tant que ça! Je vais commencer par en prendre connaissance! C’est une ville qui m’a été laissée tant en santé financière qu’économique, et c’est important! B: Les odeurs de Viandes duBreton, est-ce que c’est quelque chose qui vous interpelle? G.G.: C’est un dossier sur lequel j’ai pris position durant la campagne. J’ai écrit un communiqué de presse sur le sujet que j’ai d’ailleurs fouillé en profondeur! Je n’ai pas eu le temps de rencontrer le président de duBreton, cependant, j’ai parlé avec le directeur de l’environnement, M. Côté, ainsi qu’au conseiller qui était en place, et ma réflexion dans ce dossier est qu’il faut régler le problème avant d’aller plus loin dans le développement. C’est un employeur important à Rivière-du-Loup, ça représente 150 emplois! Les résidents du secteur, je les ai rencontrés, pas tous évidemment, mais en assez grand nombre pour comprendre l’ampleur du problème. C’est un dossier que l’on suivra de très près. Nous allons rencontrer les propriétaires et travailler avec eux afin d’améliorer la situation. Ils ont des projets de transformation qui représentent de nouveaux emplois et je suis persuadé qu’ils seront ouverts, en termes de qualité de l’air, pour avoir une meilleure

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« La culture, c’est l’âme d’une ville! Les gens passent et la culture reste. Ce qu’on laisse comme empreinte à une ville, ça n’a pas de prix! Rivière-du-Loup est une ville culturelle exceptionnelle, avec une offre de services très grande. » collaboration. B: Question chaude, que pensez-vous du réchauffement climatique? G.G.: J’ai une fille qui est biologiste, donc je suis très sensibilisé sur ce point! Le maire précédent était un maire vert, très relié à l’environnement. Je le suis peut-être un peu moins, mais j’y suis très sensible! Chaque geste que l’on fait pour être plus écologique est important, tant au niveau de la qualité de l’eau que de la consommation de l’eau, etc. Il y aura d’ailleurs de nouvelles politiques à ce niveau. Je suis très conscient du problème et je vais donner l’exemple. Je serai promoteur de la qualité de l’air et de l’eau, car chaque petit geste que l’on fait dans notre maison, dans notre quartier, peut contribuer à un effet global. Je ne sais pas si je vais réussir à venir travailler à vélo l’été ou à pied, mais je suis très conscient de cette problématiquelà! B: Que pensez-vous de la commission Charbonneau? G.G.: Elle nous incite, les élus municipaux, à faire preuve d’une très grande rigueur! Je me rends compte que notre travail est de

vérifier les dépenses, l’implication de nos fournisseurs au niveau de la Ville, notre propre implication en tant que citoyen. Nous avons un grand devoir de transparence. B: Quelle importance accordez-vous au développement culturel? G.G.: C’est d’une grande importance! Je viens d’une famille de culture : j’ai une épouse pianiste, une fille violoniste, et les arts visuels sont aussi présents chez nous. La culture, c’est l’âme d’une ville! Les gens passent et la culture reste! Ce qu’on laisse comme empreinte à une ville, ça n’a pas de prix! Rivière-du-Loup est une ville culturelle exceptionnelle, avec une offre de services très grande. Pour moi, c’est encore du développement : on parle de culture, on parle de musées, d’une rue Lafontaine qui commence à vivre… j’ai eu une place d’affaires sur la rue Lafontaine et le centreville, c’est important. La culture est un volet incontournable et, pour une ville de 20 000 habitants, nous avons beaucoup à offrir et à partager! Il faut le véhiculer et le faire connaître! La Ville a toujours été bien impliquée et très présente dans cette sphère de développement et nous continuerons dans cette voie!


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Pousse-toi de là!

« Ainsi, chaque partie est unique, car les combinaisons changent d’une fois à l’autre. »

Critique du jeu « Small world » Par Jason Rivest, photos par Busque

Les premiers arrivés furent les hommes-rats bâtisseurs. Coincés entre les trolls des marais et les tritons pillards, ils sont vite tombés en déclin. Mais c’est à ce moment-là qu’ont surgi les squelettes et leur dragon, et la face du monde a encore changé.

B

ienvenue dans l’univers de Small World, un monde médiéval fantastique disputé par une multitude de peuples et leurs pouvoirs spéciaux. Ce monde est tout simplement trop petit pour être partagé! De la compagnie Days of Wonder, qui a aussi publié les populaires jeux Les Aventuriers du Rail, Les Chevaliers de la Table Ronde et Mémoire44, Small World est un petit jeu tactique qui plaira autant aux familles qu’aux vétérans des jeux de plateau.

Le jeu peut se jouer en groupe de deux à cinq joueurs de 8 ans ou plus. Une partie Par Jason Rivest, photos Farid prendra typiquement un peuparmoins d’une heure et demie pour des joueurs aguerris. Pour les débutants, la première partie pourrait être un peu plus longue. Ce n’est pas tant que les règles soient complexes, elles sont en fait plutôt simples. Six combinaisons peuple/pouvoir sont créées au hasard. Chaque joueur choisira une combinaison, paiera son prix et jouera son premier tour. Il recevra un nombre d’unités avec lesquelles il tâchera de conquérir des territoires. Il lui faudra

deux unités pour prendre un terrain vide, et une unité supplémentaire pour chaque ennemi ou obstacle présent sur le terrain. La victoire est automatique, pourvu que le joueur possède un nombre suffisant d’unités. S’il en manque lors de sa dernière conquête du tour, il peut lancer un dé pour l’assister. Puis, il réattribue ses unités pour assurer la meilleure défense possible. Il gagne un point de victoire pour chaque territoire occupé à la fin de son tour.

d’autres à la défense, certaines donnent simplement plus de points. Par exemple, les nains gagnent un point supplémentaire pour chaque mine qu’ils occupent, les géants sont avantagés lorsqu’ils attaquent aux abords des montagnes, pouvant prendre un territoire avec une unité de moins, les trolls bâtissent des repaires qui contribuent à leur défense et les zombis peuvent continuer d’attaquer en déclin! Les pouvoirs spéciaux fonctionnent sous une logique similaire.

Une partie se joue en un nombre pré-établi de rondes, dépendamment du nombre de joueurs. Inévitablement, généralement assez Kassouf tôt dans la partie, on manquera d’unités. Il deviendra alors tentant de permettre à son peuple de tomber en déclin et de s’en acheter un nouveau. Généralement, chaque joueur aura contrôlé de deux à quatre peuples au courant d’une partie.

Ainsi, chaque partie est unique, car les combinaisons changent d’une fois à l’autre. Les elfes des collines ne sont pas pareils aux elfes montés. Les sorciers seront diplomates une partie et pillards la suivante. Le jeu conserve donc une grande rejouabilité. Et cela dit sans même tenir compte des nombreuses extensions au jeu que nous n’avons pas encore eu la chance d’essayer.

Le jeu est donc fort simple. La seule difficulté, au début, est d’apprendre les particularités de chacun des quatorze peuples et vingt pouvoirs spéciaux. Chaque peuple possède une habileté spéciale : certaines aident à l’attaque,

En tout et pour tout, Small World a une place de choix dans notre bibliothèque de jeu et va probablement continuer d’être un favori chez nous pour les mois, voire les années à venir!

En vente à la boutique du Jouet de Rivière-du-Loup 32

La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013

(au centre commercial RDL)


Le Salon du livre de Rimouski

un événement citoyen Par Pénélope Mallard

Littérature

Rêve

Poésie

Certes, le Salon du livre qui s’est tenu du 7 au 10 novembre 2013 a des retombées commerciales. C’est aussi un événement culturel. Mais Robin Doucet, directeur général du Salon, et son équipe veulent en faire un événement citoyen. L’essai à l’honneur À ce titre, pour une deuxième année consécutive, l’essai occupe le devant de la scène à Rimouski. « Un pari que le milieu du livre considère comme étant audacieux », précise Robin Doucet. Pourtant, l’objectif est clair : inviter des auteurs qui réfléchissent à venir partager leur réflexion avec les gens de la région et faire avancer la pensée citoyenne. Avec, entre autres invités, Bernard Émond, président d’honneur, Dominic Champagne, Gabriel Nadeau-Dubois et Jean-François Nadeau – qui publient tous deux chez Lux Éditeur, maison d’édition honorée cette année – il ne pouvait en être autrement. Une fois encore, le bilan du Salon est éloquent : une moyenne de 15 000 entrées sur un bassin de population d’environ 50 000 personnes. Pari tenu donc. Ces chiffres ne se démentent pas depuis cinq ans, malgré la crise qui frappe l’édition. Une bonne raison de rester optimiste, malgré tout. Un Salon du livre qui se distingue Le tournant de l’essai commence à singulariser Rimouski à l’échelle de la province.

« Une fois encore, le bilan du Salon est éloquent : une moyenne de 15 000 entrées sur un bassin de population d’environ 50 000 personnes. » Autre spécificité : depuis plus de 20 ans, le Salon du livre de Rimouski est jumelé avec le Festival Livre et Mer de Concarneau, en Bretagne. Le prochain opus du Festival aura lieu du 18 au 20 avril 2014. Des neuf jumelages de ce genre entrepris en 1991, c’est le seul qui ait survécu. « Les auteurs québécois sont très populaires à Concarneau », ajoute Robin Doucet. Rappelons-le, le Salon du livre de Rimouski, qui comptait cette année 113 exposants, est le plus ancien au Québec et en Amérique du Nord. Il a été fondé en 1964 par les Dames Hélène de Champlain avec pour objectif de faire lire les jeunes. Gilles Vigneault en était le premier auteur invité. Des écrivains prestigieux

Les invités d’honneur Stéphanie Pelletier, lauréate des Prix littéraires du Gouverneur On le sait, les gens de la région sont général dans la catégorie Romans et friands de culture. Les auteurs le nouvelles pour son recueil Quand les guêpes constatent, nous dit Robin Doucet  : se taisent (Leméac); Joséphine Bacon, qui les visiteurs sont curieux, ouverts et vient de publier Un thé dans la toundra posent des questions que les écrivains (Mémoire d’encrier) et à laquelle le Salon du n’entendent pas ailleurs. livre de Rimouski rendait hommage, fêtant Du reste, les nombreuses animations au passage les 10 ans de Mémoire d’encrier, multiscènes organisées sur place ou maison d’édition dirigée par Rodney Sainthors les murs visent à favoriser ces Éloi; Michel Noël, lauréat du Prix TD de rencontres avec les auteurs. Littérature jeunesse canadienne pour À

la recherche du bout du monde (Hurtubise) et Éric Dupont, dont La fiancée américaine ( M a r c h a n d de feuilles) a remporté le Prix des collégiens et le Prix des libraires 2013 comptent au nombre des 200 auteurs qui étaient présents au Salon du livre de Rimouski. Une mention spéciale à Natasha Kanapé Fontaine, dont le recueil de poésie N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, réédité deux fois par Mémoire d’encrier, vient de recevoir le prix annuel des Écrivains francophones d’Amérique. Et l’année prochaine? Rendez-vous est pris : le Salon aura lieu du 6 au 14 novembre 2014. En primeur : la littérature acadienne y aura une place de choix. En 2014, Robin Doucet a bien l’intention d’aller frapper à la porte des nombreux instituts et écoles de Rimouski, de l’Université et du Cégep pour présenter les auteurs et en particulier les essayistes aux élèves et aux étudiants. Ce qui devrait réjouir Bernard Émond, qui déclarait en entrevue : « Lire est la plus belle chose au monde. Lire est un acte de liberté. »

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Une soirée étoilée à Rivière-du-Loup Par Marie-Josée Gagnon, photos par Busque

Ça brille en ville! Le 38 e Gala des Prestiges de la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup s’est tenu le 16 novembre dernier à l’Hôtel Universel, dans un décor scintillant, à l’image de cette soirée.

A

u menu, pour commencer, un le prix. Le temps d’une soirée, Cynthia a cocktail d’animateurs hors pair   : raccroché sa toque et ses couteaux et est Mme Danielle Amyot, propriétaire des venue briller sous nos yeux. Jardins de Lotus et de la Nouillerie, et M. Christian Pomerleau, propriétaire de Pour continuer, dans la catégorie Gestion Pomerleau Les Bateaux et de l’hôtel Quality proactive des ressources humaines – Inn., sont arrivés dans une grosse boîte 20 employés et plus, le prix a été remis livrée par Transport Morneau. Ces maîtres à Transport Morneau. Dans la même de cérémonie chaleureux nous ont divertis catégorie, mais pour 20 employés et moins, avec brio toute la soirée, de quoi ouvrir c’est le restaurant Chez Antoine qui sort gagnant. l’appétit des invités. Ensuite, en guise d’entrée, le premier prix Prestige a été décerné à l’Hôtel Universel dans la catégorie Développement durable. Pour l’occasion, nous avons eu droit à un très beau duo, composé de M. Gilles Lortie et de sa fille Joanna, qui n’a pas manqué de nous faire rire. Jolie complicité entre le père et la fille. Dans la catégorie Entreprise en démarrage, c’est la belle Cynthia Émond, propriétaire de Tout sous un même Chef, qui a remporté

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La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013

Xmetal l’emporte dans la catégorie Innovation – 20 employés et plus tout comme la Microbrasserie Aux Fous Brassant, dans la même catégorie, mais 20 employés et moins. Au chapitre de l’Implication dans le milieu, entreprise de 20 employés et plus, c’est le Groupe Lebel qui s’est vu remettre le prix pour la Fondation Annette Cimon Lebel. Les enfants de Mme Lebel ont créé une fondation lors du décès de leur mère.

Photo par Sylvain Dumais

L’argent de cette fondation est remis aux gens de la région qui en ont besoin. Quelle belle initiative! Dans la même catégorie, mais 20 employés et moins, c’est la Fondation de la santé de Rivière-du-Loup qui est lauréate. Nous voici arrivés au plat principal. Dans la catégorie Entreprise de l’année, la Microbrasserie Aux Fous Brassant se distingue de nouveau et remporte ce deuxième prix. À n’en pas douter, les Fous Brassant ont une bonne étoile! Karelle Bélanger, de Voyages Ciel d’Azur, est la grande gagnante du prix Transfert d’entreprise, une belle relève dans la région. Mme Bélanger nous a parlé d’un maillon essentiel à la réussite de son entreprise : ses employées. En effet, impossible de gravir seul le sommet. C’est le travail d’équipe qui permet d’arriver tout en haut. Quant à M. Pierre Landry, il est récipiendaire


du prix Hommage de l’année. Son discours fût rempli d’émotions, à savoir que le milieu économique remercie un homme issu de la culture! Enfin, M. Guy Bonneville, propriétaire de l’entreprise Lepage Millwork, est sacré Personnalité de l’année. Très à l’aise sur scène, le côté humoristique de M. Bonneville a séduit l’assemblée. Celui-ci était très touché de recevoir ce Prestige. Beauceron d’origine, il a affirmé faire désormais partie de la grande famille de Rivière-du-Loup. Il s’est senti comme chez lui dès son arrivée. Nous avons bien fait de l’accueillir. M. Bonneville engage en effet un très grand nombre de personnes dans son entreprise, ce dont nous lui sommes très reconnaissants.

« Aux fous Brassant », qui remporte deux prix, dont l’entreprise de l’année. Bravo aux deux propriétaires Éric Viens et Frédérick Labrie (absent sur la photo).

M. Jean D’Amour, toujours aussi généreux de sa personne, a rendu hommage à un bâtisseur, M. Léonce Vézina, de Vézina Mode, entreprise qui a ouvert ses portes il y a 68 ans déjà. M. Vézina a reçu pour l’occasion la Médaille de l’Assemblée nationale. Quelle carrière!

que toutes les femmes d’affaires et tous les hommes d’affaires de la région. C’est certain, une autre planète, quelque part dans l’univers, aurait alors brillé du même feu que la nôtre. Une chance, ça n’arrivera pas. Tout ça pour dire que nous sommes une ville d’entreprises, forte d’une solide relève aux idées novatrices. Les extraterrestres auraient de quoi nous jalouser.

Soirée grandiose, portée par la magnifique voix de la chanteuse Kasandra Law, une découverte pour nombre d’entre nous. Véritable tour de force, l’artiste a réussi à faire danser les invités pendant le souper, alors que d’autres tapaient chaleureusement des mains.

La population de Rivière-du-Loup et la Chambre de commerce peuvent être fières des gens d’affaires qui les représentent. Il s’agit de personnes passionnées, de haut calibre, qui ont su, lors de cette soirée, nous transmettre l’amour qu’elles ressentent pour leur entreprise.

En guise de digestif, musique disco. La grande famille des gens d’affaires de Rivièredu-Loup a alors pris d’assaut la piste de danse. J’imaginais un vaisseau spatial emportant avec lui l’Hôtel Universel, ainsi

L’an prochain, la communauté d’affaires nous fera de nouveau honneur. Le rendezvous est pris pour le 15 novembre 2014. En attendant, pourquoi ne pas laisser aller votre imagination. Il y a encore beaucoup de

place pour d’autres entreprises audacieuses à Rivière-du-Loup. Vous avez besoin d’un petit coup de pouce? Voici une recette infaillible si, vous aussi, vous souhaitez mettre sur pied une nouvelle entreprise. La recette du succès 1 tasse de passion Plusieurs dizaines de galons de travail 1 pincée d’humour 1 cuillerée de bonté 2 tasses de persévérance 1 tasse d’audace 1 cuillerée de savoir Enfin, l’ingrédient primordial : savoir s’entourer de la meilleure équipe qui soit. Recette gagnante éprouvée. Et qui sait, peutêtre l’an prochain, c’est vous qui brillerez au Gala des Prestiges.

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Problème de glandes ou de société?

Bla bla bla bla Bla bla bla

Par Busque, illustration de Jonathan Imhoff

Je vais vous raconter une histoire personnelle sur un sujet tabou. Peut-être qu’en parler aidera d’autres personnes qui vivent des problèmes similaires au quotidien.

C

ela remonte à mon secondaire. Lointaine époque. Durant ma poussée hormonale de jeune adolescent, j’avais des problèmes de transpiration; je suais énormément. J’avais toujours peur de sentir lorsque je suais. J’ai donc cessé d’utiliser le déodorisant et opté pour l’antisudorifique. Pour ceux qui ne le savent pas, l’antisudorifique bloque les pores de la peau et empêche la sueur de sortir. On juge qu’un antisudorifique est un « médicament » parce qu’il modifie la fonction de la peau, même s’il ne bloque la sueur que temporairement. L’ingrédient qui sert à empêcher de suer, c’est aluminium, et ce n’est pas super bon pour la santé.

En gros, de 14 à 28 ans, j’ai toujours eu peur de lever les bras, car j’étais constamment mouillé sous les aisselles. Je suais dès que j’étais stressé. Et je stressais souvent à l’idée de suer. Un gros cercle vicieux. Je n’ai pourtant jamais pué, même qu’après une douche, mon dessous de bras sentait encore l’odeur de parfum de l’antisudorifique tellement ces produits sont forts (même si je n’en appliquais que très peu). Les pires journées étaient celles où j’oubliais d’en mettre, je restais toujours à l’écart des autres, et j’étais terrorisé à l’idée de suer et de sentir mauvais. Misère.

Toutefois, l’antisudorifique m’a vraiment aidé. Je me souviens de m’être senti comme un nouvel adolescent. Malheureusement, après peu de temps, le problème est revenu et j’ai recommencé à suer abondamment. Chaque jour, dès que je sortais de chez moi, je sentais des gouttes couler le long de mon corps, ou de mes bras. Toutes ces années à avoir peur de lever les bras quand je parlais ou racontais une histoire. À toujours porter deux chandails, même lorsqu’il faisait chaud, sachant que la trace était moins apparente. À toujours trainer des chandails de rechange. À aller dans les toilettes durant mes pauses pour m’essuyer les dessous de bras. J’ai même, vers l’âge de 15 ans, déjà collé sous mes bras du papier de toilette avec du scotch tape pour absorber la sueur… mais sans succès. Personne ne pouvait vraiment m’aider, à part me conseiller des antisudorifiques plus puissants. J’ai tout essayé : les plus forts, ceux conçus pour le sport, les produits biologiques, les « assez fort pour un homme, mais conçus pour la femme », les « sans parfum », etc. Chaque fois, ça fonctionnait quelques jours, mais mon corps s’adaptait et la transpiration revenait.

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Et ma confiance là-dedans? Avec les filles, j’étais toujours coincé, pas trop à l’aise. Même chose pour les nouvelles jobs, avec des uniformes qui m’empêchaient de me cacher. Jamais bien dans ma peau lors des soirées entre amis, au cinéma, durant les soupers de famille, etc. J’ai toujours préféré l’automne et l’hiver, car je pouvais me cacher sous des pulls ou manteaux. Les seuls temps où cela semblait moins pire, c’était peu de temps après le réveil matinal, si je n’avais pas pris de douche pendant 2-3 jours (je puais, mais sans suer), si j’étais saoul

ou sous l’effet de drogue, sinon ça revenait. L’été passé, j’ai suivi un cours de construction de maison écologique Earthship qui durait 11 jours dans les bois. Arrivé là-bas, j’avais deux options pour me doucher : soit une douche-maison dans une cabane de bois qui ne me rassurait pas, soit me laver sans savon dans la rivière. J’ai finalement pris goût à la rivière. Aussi, j’ai décidé de ne plus mettre mon antisudorifique, puisque je n’avais pas à m’inquiéter des mauvaises odeurs et parce que je ne voulais pas attirer les mouches avec le parfum artificiel. Nous étions dans le bois, toujours dehors, donc je n’avais aucune pression morale à sentir bon. Avec le temps, j’ai cessé de suer abondamment. Je suais normalement, c’est-à-dire si je faisais de l’effort. Quand je suis revenu chez moi, dans la « civilisation », j’ai décidé de ressayer un déodorisant bio (ceux qui ne sont habituellement pas efficaces). Eh bien, je suis devenu complètement normal. Je ne sue plus sans raison. C’est vraiment magique, je peux enfin lever mes bras en public! C’est con, mais c’est ça. C’est comme si, à force de donner des produits chimiques au corps, il s’endurcit, et il faut toujours augmenter d’intensité pour obtenir le résultat souhaité. Dans les bois, mon corps a suivi une cure de désintoxication sans que je le sache. Et maintenant, j’ai le contrôle sur mes odeurs et mes sueurs. Je vous le dit, c’est magique! Souvent, j’y repense et je suis tellement heureux de ne pas avoir à me soucier de mes dessous de bras. Si demain matin, vous changez votre antisudorifique par un déodorisant bio, vous allez puer. Mais après 7 jours, votre corps se sera adapté et vous aurez repris le contrôle. Cependant, il serait peut-être plus sage de faire le test en camping, au chalet ou dans un autre lieu loin de la pression sociale!


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BNI Rivière-du-Loup,

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$

le réseautage « bouche à oreille » structuré! Par Frédéric Caron, directeur consultant BNI Québec

Depuis 1985, BNI est une organisation professionnelle de marketing se spécialisant dans les recommandations de bouche à oreille. La stratégie de BNI, propre au réseautage d’affaires, accepte une personne par spécialité d’affaires dans chaque section.

U

ne entreprise florissante a besoin de recommandations de bouche à oreille. L’approche unique de BNI génère une forme de recommandations efficace en terme de coût-bénéfice. Le système structuré de BNI, donnant et recevant des recommandations, crée un environnement soutenant et de confiance, permettant de développer de solides relations d’affaires. Les relations que vous créez transformeront des contacts de réseautage en affaires recommandées.

rencontrent chaque semaine pour échanger des références de qualité et s’entraider dans leur développement des affaires. Ils profitent d’une structure éprouvée et d’un suivi continu de l’équipe de directeurs de BNI Québec. BNI se veut une formule complémentaire à la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup et à la Jeune Chambre de commerce de Rivière-du-Loup.

En début d’année 2013, nous avons eu la chance de travailler avec des gens d’affaires de Rivière-du-Loup afin de lancer la section BNI. Impossible de passer sous silence la très grande implication de l’actuel président, Maxime Chouinard de RH Cabinet Conseil, sans qui la réussite n’aurait pas été assurée. Ainsi, actuellement 25 membres se

- Un élargissement de votre réseau d’affaires par une participation active et respectueuse des règles du réseau; - Une « force de Recommandation d’Affaires » de dizaines de professionnels reconnus; - L’opportunité d’augmenter de façon importante vos affaires par le biais du

Qu’apporte l’adhésion à BNI :

système de recommandations; - Des outils pour améliorer la gestion de votre réseau; - Le droit de participer à 50 réunions par an; - De nombreux ateliers de formation ciblés sur l’établissement et la gestion d’un réseau relationnel efficace; - Des informations périodiques sur les méthodes à mettre en place pour améliorer votre efficacité de networker. Si vous êtes intéressé à visiter la section BNI Rivière-du-Loup, veuillez communiquer avec le président de la section, M. Maxime Chouinard, au 418 860-6747 ou à mchouinard@rhcabinetconseil.com. La réunion a lieu chaque mardi matin à 7 h 15, chez Tout sous un même chef, situé au 44 rue Iberville à Rivière-du-Loup. Au plaisir de vous accueillir!

Membres de BNI : De gauche à droite, de bas en haut : Célestin Simard (Super Bar), Marie-Josée Gagnon (L’atelier de Marie-Josée), Michel Sirois (Raymond Chabot Grant Thornton), Maxime Chouinard (RH Cabinet Conseil), Jocelyn Landry (Maître Photographe), Linda Castonguay (Financière Sun Life), Denis Desjardins (ProprioDirect), Stéphane Dubé (Plomberie Dubé), Cynthia Emond (Tout sous un même Chef), Yann Beaulieu (Vitalité Économique), André Boucher (Armoires et Boiseries), Karelle Bélanger (Voyage Ciel d’Azur), Gilles Lortie (Hôtel Universel), Julie Marquis (Notaire), Caroline Bernier (Simply for Life), Louis Boisvert (Agence de Recouvrement BSL Inc.), François D’Amours (Centre HI-FI), Louis-Philippe Gélineau Busque (La Rumeur du Loup), Julien Lévesque (Imagine Chiropratique), Mireille Morin (Desjardins), Guy Berger (Inspections Bâti-Pro Inc.), Émilie Beaulieu (avec Style.ca), La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013 Rémi Thibeault (Dickner Inc.), Marie-France Caron (Multi Techniques) Absent: René Morin (Hyundai). Crédit photo : Jocelyn Landry, Maître Photographe

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Le Foyer-Patro

Un acteur de premier plan dans le |Archives| développement de l’éducation, des sports et des loisirs à Rivière-du-Loup.

Par Daniel Plante

Le Foyer-Patro : Un acteur de premier plan dans le développement de l’éducation, des sports et des loisirs à Rivière-du-Loup au cours de la décennie 1960.

C

‘est en 1958 que le Foyer-Patro est constitué en corporation. Cette dernière, à l’origine, est composée de laïcs de la région de Rivière-du-Loup ainsi que de prêtres provenant du diocèse de Sainte-Annede-la-Pocatière. L’objectif principal de la Corporation, tel que défini dans ses lettres patentes, est d’accueillir, établir, posséder, maintenir, administrer et gérer les résidences de clercs, les maisons d’enseignement, les centres récréatifs, les bibliothèques, les salles publiques, les terrains de jeux et les centres de loisirs. En somme, l’organisme a pour but de développer les loisirs et l’éducation des jeunes de Rivière-du-Loup et de ses environs. Dès 1958, les administrateurs concentrent leurs efforts dans la construction d’un bâtiment qui leur permettrait de gérer et d’exploiter l’organisme adéquatement. Par conséquent, la Corporation peut faire ériger l’édifice en question grâce à une campagne de souscription menée auprès des gens de Rivière-du-Loup et à l’étroite collaboration entre les autorités provinciales, municipales et scolaires. Alors que se complète l’organisation du Centre des loisirs, le Foyer-Patro accueille son premier groupe de pensionnaires le 22 octobre 1959. L’ouverture des classes se fait le 20 octobre de la même année.

« En somme, l’organisme a pour but de développer les loisirs et l’éducation des jeunes de Rivière-du-Loup et de ses environs. » Au cours de la décennie 1960, la Corporation concentre ses énergies à mettre sur pied une infrastructure d’éducation, de loisirs, de sports et de culture. Dès 1960, la Corporation

crée l’Université populaire des loisirs. Cette dernière permet à l’organisme de former des moniteurs en loisirs en plus d’accueillir, lors de la saison estivale, des cliniques nationales et provinciales dans le domaine. L’organisme joue également un rôle majeur dans la fondation et dans le financement de l’Auberge du Sourire, du Camp Vive la Joie et du Centre culturel. Qui plus est, lors de l’année 1962, le Foyer-Patro participe activement, en collaboration avec la Ville de Rivière-du-Loup, à la construction de l’aréna appelé le Stade de la Cité des jeunes. Au cours de la même décennie, la Corporation fait également construire le Centre culturel, les résidences pour étudiants, un gymnase ainsi qu’une bibliothèque. Ce développement d’infrastructure, sans précédent dans les domaines du loisir, de l’éducation et de la culture, consolide l’œuvre mise en place par l’organisme depuis 1959. Par conséquent, ce développement permet à la municipalité d’obtenir et d’implanter un collège d’enseignement général et professionnel (cégep) en 1969. C’est en 1970 que l’organisation cède ses bâtiments au Cégep de Rivière-du-Loup. La même année, la Ville de Rivière-duLoup confie au Foyer-Patro le mandat d’organiser les premiers jeux du Québec. Le 16 octobre 1979, étant donné que les objectifs décrits dans les lettres patentes, par lesquelles la Corporation fut constituée, ne correspondent plus aux besoins de l’organisme, les administrateurs demandent l’émission de lettres patentes supplémentaires afin de pouvoir effectuer des donations à la nouvelle corporation Fondation des œuvres du Foyer de RDL. Cette dernière doit recevoir et administrer les argents versés à des fins charitables dans le but de prêter assistance aux organismes éducationnels, religieux, socio-culturels et sportifs.

Sources photographiques : Toutes les photos de cet article proviennent du Fonds Foyer-Patro (F0001). Ce fonds est un prêt de la Société d’Histoire et de Généalogie de Rivière-du-Loup.

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Zarkana, photo par le Circle du Soleil

Se sentir chez soi... à Las Vegas! Par Marc Larouche

Vous voulez changer d’air? Vous retrouver dans un environnement unique au monde où tout est plus grand que nature? Las Vegas est pour vous. Vous ferez d’une pierre deux coups : visitant un environnement unique et démesuré tout en retrouvant tout de même certains repères québécois!

R

econnue comme la ville du jeu avec ses innombrables casinos, Las Vegas se démarque de plus en plus pour la qualité

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La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013

des spectacles présentés et l’excellence de sa nourriture. On y retrouve encore plusieurs buffets à volonté, mais les grands chefs s’y

installent de plus en plus. Le Britannique Gordon Ramsay y a ouvert trois restaurants. Après avoir attrapé le mal de cou à force


de regarder à gauche et à droite, vous remarquerez vite des visages familiers. Sur les écrans géants haute définition défilent en boucle des extraits du spectacle de Céline, levant son micro dans un geste triomphal qui ferait pâlir de jalousie César lui-même. Plus de 3 millions de personnes ont vu son spectacle « A New Day » entre 2003 et 2007. Une récession plus tard, elle est de retour au Ceasar’s Palace et son dos est photographié partout. « Celine’s back ». C’est la blague à la mode. Busque m’a demandé de vous présenter les choses insolites de Vegas. Cher LouisPhilippe, tout est insolite à Vegas. Quant à l’underground, il n’est pas vraiment conseillé de le fréquenter. L’action se déroule sur une portion du Las Vegas boulevard appelée « la Strip ». C’est là où se trouvent les hôtels géants qui présentent sur sept kilomètres des répliques de monuments ou de places célèbres. Là, l’immense pyramide de l’hôtel Luxor voisine un château médiéval, l’Excalibur, lequel est relié par une passerelle à New York et sa Statue de la Liberté. La « Big Apple » fait face au MGM Grand avec son lion de bronze de

« Et n’est-ce pas la tour Eiffel là-bas? » Hotel de Bellagio. Photo par Marc Larouche

Le spectacle, « One », hommage à Michael Jackson photo par le Circle du Soleil

100 000 livres et 45 pieds. Et n’est-ce pas la tour Eiffel là-bas? Las Vegas, c’est ça. On ne sait jamais sur quoi on tombera! Question d’ajouter au sentiment de se sentir chez soi, partout trônent d’immenses affiches du Cirque du Soleil, né dans Charlevoix et qui présente pas moins de 8 spectacles à Vegas. Les plus récents : « One », hommage à Michael Jackson, et « Zarkana », valent vraiment la peine. Si vous deviez n’en voir qu’un, que ce soit « O », au Bellagio. En soirée, certains hôtels offrent des spectacles extérieurs gratuits : le Mirage et

Le boulevard « la Strip » vers les 22 h. Photo par Marc Larouche

son volcan, le Treasure Island et sa bataille de pirates, le Bellagio et le ballet fascinant de ses fontaines. Question de décompresser, offrez-vous une petite virée dans le Grand Canyon. Le silence qui y règne est quasi irréel. Vous pouvez trouver une chambre à très bas prix, même dans les grands hôtels. Préférez la semaine au weekend. Un séjour de quatre nuits et cinq jours est amplement suffisant. Et oubliez le vieux proverbe « Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas ». Aujourd’hui, ce qui se passe à Las Vegas, reste... dans Facebook.

Grand Canyon. Photo par Marc Larouche

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Je m’appelle Jason et je suis un pétrolique Par Jason Rivest, membre de Jeun’Avis (table jeunesse de Rivière-du-Loup) Illustration par Isabelle La Mitraille

Je m’appelle Jason et je suis un pétrolique. C’est par ce terme que je fais référence à ma dépendance au pétrole. Comme bien des junkies , j’ai commencé jeune, sans trop savoir dans quoi je m’embarquais. Ce sont mes parents qui m’y ont accoutumé. Ce n’est pas vraiment leur faute, ils ne pouvaient pas savoir. On leur a menti. On leur a offert une source d’énergie formidable et surtout bon marché, et quand ils sont devenus incapables de s’en passer, on a augmenté les prix.

I

l faut regarder les choses en face. Nous sommes tous dépendants du pétrole. Tous. Tous pétroliques. Tel que vous me voyez, j’ai 30 ans et je n’ai jamais eu d’auto. Je n’ai jamais, même, appris à conduire. Mais je suis un pétrolique quand même.

Quand je vais visiter ma famille à Montréal, je me trouve un lift. Je ne peux pas me rendre sans pétrole (sauf une fois, en 2011, j’ai fait la route à pied, mais ça m’a pris 34 jours). Il y en a probablement, parmi vous, qui sont venus en voiture.* C’était ça ou ne pas venir du tout. Il vous est peut-être venu à l’esprit que c’était un peu incohérent de votre part d’utiliser du pétrole pour protester contre les pipelines et les sables bitumineux.

me nourrir. Le pétrole est utilisé pour le transport des aliments et pour leur production aussi. Et c’est sans compter les emballages de polystyrène et de plastique qui vont directement à la poubelle après leur bref usage. Je suis dépendant du pétrole pour me vêtir, pour la production de fibres naturelles comme le coton, pour la fabrication de fibres synthétiques comme le polyester et pour leur transport bien sûr. Tous nos biens de consommation courante sont acheminés d’un endroit à un autre par camion, ou même par avion. Le plastique est bien sûr

continuer longtemps comme ça. Je me bats aujourd’hui pour un monde dans lequel mes besoins vitaux ne dépendront pas d’une ressource épuisable et polluante. Je me bats aujourd’hui pour un monde dans lequel il serait possible de faire le choix de se passer de pétrole sans pour autant devoir me couper de toute civilisation. Le pétrole, c’est une drogue comme les autres. Quand on s’en sert, ça nous donne un rush. Il nous donne de la vitesse. Il nous donne un sentiment de puissance et de liberté.

« Si j’étais dépendant de l’héroïne, on me proposerait une cure de désintoxication, pas de produire ma propre héroïne pour sauver des sous, et même en revendre! Le Québec, déjà junkie, deviendra-t-il pusher? »

C’est certainement un argument qu’on sort souvent contre quiconque ose critiquer l’exploitation pétrolière à tout vent. Notre dépendance au pétrole nous est renvoyée à la figure chaque fois qu’on ose la remettre en question, comme un cercle vicieux. Quoi, il faudrait cesser sec toute utilisation de la voiture sous peine d’être targué d’hypocrisie? Dans un pays où tous les plans d’urbanisation depuis des décennies sont conçus en fonction de la voiture? C’est une minorité de gens qui sont capables de faire ça, et encore, presque tous dépendent d’une majorité autour qui ont effectivement accès à un véhicule. Qu’on se le tienne pour dit : être dépendant du pétrole, c’est de ne plus avoir le choix, c’est ne plus avoir le contrôle. C’est pour cela, aujourd’hui, que je proteste. Je

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suis

dépendant

du

La Rumeur du Loup, édition 61 - Décembre 2013

pétrole

pour

omniprésent dans ma vie comme dans celle d’à peu près tout le monde. Mon rasoir, mon ordinateur, mon téléphone, mon ventilateur, mon réveille-matin, mon balai, ma corbeille, ma lampe, ma brosse à dent... Je pourrais

Mais, comme toutes les drogues, il y a aussi des effets secondaires négatifs pour la santé. Une étude récente a démontré qu’au Canada, neuf fois plus de gens meurent à cause de la pollution de l’air qu’à cause des accidents de la route. 21 000 personnes chaque année! Overdose de pétrole?

Les déversements de pétrole surviennent, il est impossible de les prévenir entièrement, et ce ne sont jamais les entreprises pétrolières qui paient pour tous les dégâts. On l’a vu à Lac-Mégantic. L’externalisation des coûts environnementaux met tous les risques dans notre camp. Combien valent nos réserves d’eau potable? Quel prix sommes-nous prêts à mettre là-dessus? 1000 emplois? 2000 emplois? C’est certain que c’est important, les emplois. Moi-même en recherche d’emploi, je sympathise avec tous ces gens qui voient le


projet de terminal pétrolier à Gros-Cacouna comme une panacée. Sans emploi, il devient difficile de se payer sa dose de pétrole. Sans compter tout le reste. Je prétends aujourd’hui que tous les emplois n’ont pas la même valeur, et que ce cadeau des grandes pétrolières est un cadeau empoisonné. Oui, il pourrait injecter des fonds dans la collectivité. Mais combien verront effectivement la couleur de cet argent? Combien sentiront la différence? Et si un accident devait survenir, que resterat-il de ce beau rêve?

Même en renversant les moteurs, notre momentum continue de nous entraîner en avant. Tout changement dans nos émissions de gaz à effet de serre prendra des années avant de se faire ressentir, d’abord comme un ralentissement du réchauffement, puis comme un plateau, avant, un jour, de renverser la tendance. Ce devra être le travail continu d’une génération ou deux. Ou trois.

confortable, et moins dispendieux, comparé à la voiture. On peut encourager et faciliter l’agriculture locale, les jardins communautaires et les jardins des particuliers (tellement plus beaux et plus utiles que le gazon!), de même que les marchés publics. Combien de temps une ville peut-elle fonctionner sans livraison de nourriture?

Mais il faut commencer maintenant avant d’atteindre le point de non-retour.

On peut s’inspirer des campagnes anti-tabac. De la même manière que les compagnies de cigarettes ne peuvent plus faire de publicité au Québec depuis des années, la même restriction pourrait être faite auprès des concessionnaires automobiles. Les seuls véhicules qu’on pourrait annoncer seraient les véhicules hybrides ou électriques. Les autres véhicules seraient quand même disponibles chez le concessionnaire, mais on cesserait d’en vanter les mérites à la télévision.

Dites ce que vous voulez des panneaux solaires, au moins ils n’explosent pas. Quand survient un déversement d’énergie solaire, on appelle ça une belle journée! Parlons aussi des changements climatiques, qu’il devient de plus en plus difficile de nier. La communauté scientifique internationale a, aujourd’hui, plus de certitudes par rapport à la réalité du réchauffement de la planète causé par l’activité humaine que pour les effets négatifs de la cigarette sur la santé. Vous m’avez bien entendu! On a plus de preuves que les humains causent le réchauffement que de preuves que la cigarette est mauvaise pour vous. Et, coïncidence? Les compagnies de relations publiques qui démentent l’origine humaine des changements climatiques sont les mêmes qui, il y a quelques décennies, nous assuraient que les cigarettes ne posaient aucun danger pour la santé! Si vous n’avez pas peur des changements climatiques, vous n’êtes tout simplement pas assez au courant du dossier. C’est, ultimement, la survie de l’espèce humaine qui est mise en péril. Et nous ne tomberions pas seul. Non! Nous assistons déjà à l’extinction massive la plus rapide de toute l’histoire de la planète. Oui! Les dinosaures, ça a été plus long. Rappelons-nous finalement que le pétrole existe en quantité limitée. Qu’arrivera-til s’il vient à en manquer, et que nous ne sommes pas prêts? Le Québec est-il préparé à l’éventualité d’une pénurie? Personne ne s’attend à ce que le Québec, du jour au lendemain, ou même dans l’espace de quelques années, mette un terme à sa consommation de pétrole. Ce n’est pas possible aujourd’hui, et ce ne sera pas plus possible dans vingt ans. Imaginez le Titanic. On peut voir l’iceberg, mais on va trop vite.

Il serait très difficile de concevoir que la transition puisse passer par de nouvelles infrastructures d’exploitation et de transport du pétrole québécois. Il ne faut pas se laisser aveugler par l’appât du gain ou les solutions faciles à court terme. Si j’étais dépendant de l’héroïne, on me proposerait une cure de désintoxication, pas de produire ma propre héroïne pour sauver des sous, et même en revendre! Le Québec, déjà junkie, deviendra-t-il pusher?

Je ne prétends pas avoir toutes les solutions. De meilleurs têtes que la mienne devront se pencher là-dessus pour établir un plan ambitieux, mais réaliste. Le Québec a un avantage marquant : notre électricité, pour la majeure partie, ne dépend pas des combustibles fossiles. Il est peut-être logique pour d’autres pays de faire une transition par le nucléaire ou le gaz naturel, mais au Québec ce n’est pas nécessaire. On peut se concentrer sur les énergies renouvelables. En région, on peut encourager l’installation de panneaux solaires et de petites éoliennes domestiques pour enlever de la pression sur Hydro-Québec. Généralement, on pourrait revoir les plans d’urbanisation. Densifier, rapprocher les gens de leurs lieux d’activités. Favoriser le transport actif. Améliorer l’offre de service du transport en commun dans les villes et entre les villes. Le rendre plus pratique, plus

Je ne peux pas faire une cure de désintoxication par moi-même. Le pétrole prend trop de place, il faudrait que je me coupe entièrement de la société. Et même cela ne me protégerait pas des effets secondaires qui existent à l’échelle globale. Le problème est collectif, et la solution ne peut être que collective. Je ne peux me libérer de ma dépendance au pétrole que si le Québec au complet fait une cure de désintoxication. On a besoin d’un plan à 12 étapes. La première serait de reconnaître qu’on a un problème de dépendance. Je m’appelle Jason Rivest, je suis un pétrolique. Aujourd’hui, je sors de l’anonymat. Nous avons un problème de dépendance au pétrole. Ensemble, on peut s’en sortir. *Ce texte a été lu à Rivière-du-Loup le 16 novembre 2013 lors d’un rassemblement citoyen en opposition au projet d’oléoduc Énergie-Est.

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Quoi Faire ?!@#$%

L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S d a ns le K R T B

Témiscouata

Rivière-du-Loup

Les Basques

Kamouraska

Classés par ordre de la DATE............?!@#$% Activités à l’ÉMAC

Du 14 au 16 décembre prochain, l’École de musique AlainCaron vous propose ses concerts de Noël. De plus, c’est le dimanche 27 janvier 2014, à compter de 10 h 30, qu’aura lieu la prochaine Matinée-Concert de l’École de musique Alain-Caron. Pour plus d’informations : 418 862-9532. Spectacle de Greluche le Clown Le dimanche 15 décembre, de 10 h à midi, à la salle BonPasteur, voyez en famille le spectacle de Greluche le Clown « Mais comment guérir le Père-Noël? » Le spectacle est gratuit et s’adresse aux enfants de tout âge. Concert de Noël à Notre-Dame-du-Lac Cette année encore, la fabrique de NotreDame-du-Lac, à Témiscouata-sur-le-Lac,

invite toute la population de la paroisse et des environs à participer à son concert annuel de Noël, le dimanche 15 décembre à 14 h. Pour cette occasion, l’Harmonie de Rivière-du-Loup fera les frais de la musique et sera accompagnée par la chorale paroissiale. Les billets sont en prévente au cout de 15$ au presbytère, auprès des choristes et à L’Intermarché COOP de Notre-Damedu-Lac. Le jour du spectacle, les billets se vendront 20$ à la porte. Soyez nombreux à participer à ce bel évènement qui vous mettra dans l’ambiance du temps des Fêtes. Pour des informations supplémentaires, appelez au 418 899-6902. Concert de Noël

Le dimanche 15 décembre, à 14 h, le chœur Art-Fa des Neiges vous convie à son concert de Noël qui aura lieu à la chapelle de l’église de Trois-Pistoles. Pour plus d’informations : 418-851-4458 ou 418-738-2010. La paresse et la gourmandise Le lundi 16 décembre, à compter de 20 h, l’École de théâtre Françoise-Bédard est fière de vous inviter à sa deuxième soirée de prestations théâtrales et lectures vivantes. Les élèves de l’enseignante Marie-Josée Boudreau préparent durant l’année une série de sketchs ou de lectures sur l’univers des 7 péchés capitaux. Pour ce deuxième cabaret, on plonge dans l’univers de la paresse et de la gourmandise! L’événement aura lieu à la Maison de la culture de Rivière-du-Loup (67, rue du Rocher) au coût de 5$. Expositions dans les bibliothèques dans les Basques : Tintin (tournée la page)

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Jusqu’au 17 décembre, voyez l’exposition thématique de livres et d’objets sur Tintin, à la bibliothèque de Saint-Mathieu-de-Rioux. Il est possible de visiter l’exposition selon les heures d’ouverture. L’entrée est gratuite. Gyrophare Jusqu’en janvier prochain, vous pouvez découvrir les œuvres de l’exposition Gyrophare de la Sureté du Québec, à la bibliothèque de St-Clément. L’entrée est gratuite. Vous pouvez voir l’exposition selon les heures d’ouverture de la bibliothèque, soit les mercredis de 19 h à 20 h 30. Trains Venez découvrir l’exposition thématique sur les trains, présentée à la bibliothèque de StSimon, selon les heures d’ouverture. L’entrée est gratuite.

en prévente et de 12$ à la porte. Pour plus d’informations : 418 857-3248. L’artiste Hélène Desjardins à la Coureuse des Grèves Le restaurant La Coureuse des Grèves de St-Jean-PortJoli accueille sur ses murs les œuvres de l’aquarelliste Hélène Desjardins de La Pocatière. Jusqu’au 2 janvier, ses aquarelles serviront de décor à ce populaire restaurant qui offre une visibilité bien appréciée par les artistes, au grand plaisir de la clientèle. Une belle façon de marier couleurs et saveurs! Pour plus d’informations : Hélène Desjardins au 418 856-2589.

Contes et légendes La bibliothèque de Trois-Pistoles vous offre de découvrir l’exposition thématique de livres et d’objets sur les Contes et légendes. L’entrée est gratuite et vous pouvez voir l’exposition selon les heures d’ouverture. Soirée On casse la baraque

Le samedi 28 décembre, vous êtes invités à la soirée On casse la baraque, qui se tiendra à la Forge à Bérubé de Trois-Pistoles. Le coût d’entrée est de 10$

! i o t e n n o b A à t n e i v e r ça r a p $ 4 , 2 5 ro numé 46

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Prochaine exposition au Café L’Innocent

Informez-nous de vos activités journal@rumeurduloup.com

Jusqu’au 9 janvier prochain, le Café L’Innocent vous présente les œuvres de Michel Asselin. Venez donc découvrir les dessins de cet artiste avec son exposition Simplement dessin.


Concours Panache à Témiscouata-sur-leLac L’A s s o c i a t i o n Chasse et Pêche du Témiscouata propose un concours de panache qui a débuté à la fin août par la vente de billets d’inscriptions au présent concours. Ce tournoi vise les catégories : Orignal et Chevreuil, tant au mâle, la femelle et le veau lorsque la loi le permet. La soirée de remise de prix et de bourses dans différentes catégories aura lieu le 18 janvier 2014 au pavillon municipal de Cabano, à compter de 19 h. Tous sont bienvenus à cette soirée. Pour plus d’informations : 418 854-7623.

nateur amateur qu’Yvan Lespérance en est venu, tout naturellement, à la peinture. Ainsi son œuvre est marquée par la précision du dessin et la force de la couleur, parfois douce mais le plus souvent intense, étalée par petites touches vibrantes et nerveuses. Lespérance est avant tout un coloriste. Son exposition est un survol représentatif de sa création artistique récente, englobant les divers univers où son œil s’est posé avec une interprétation toute personnelle. Une très belle exposition à ne pas manquer autour d’une création éclectique, présentée jusqu’au 27 janvier 2014. Pour plus d’informations : 418 856-2589.

a r u a Il n’y dition é ’ d s a p . r e i v e n Ja n s O n vo u t p o u r revien . r e i r v é f

Pohénégamook Haut En Couleur Le populaire événement Pohénégamook Haut en Couleur est de retour cette année du 24 au 26 janvier prochain. Les visiteurs pourront y retrouver encore une diversité d’activités qui sauront plaire aux petits comme aux grands : accélération de motoneiges, course en patins extrême, et bien d’autres activités vous attendent! Pohénégamook Haut en Couleur, le festival d’hiver par excellence! Pour plus d’informations : 418 859-2222, poste 104 Exposition Moments poétiques Le comité d’exposition de La Pocatière est fier de vous inviter à découvrir l’exposition « Moments poétiques » de l’artiste à la salle d’exposition de l’Édifice Gérard Dallaire de La Pocatière. C’est d’abord comme dessi-

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