Rumeur du loup septembre 2014

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Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire #69 septembre 2014 KRTB ISSN 1920-4183 GRATUIT www.rumeurduloup.com

Dominic Champagne Dominic

vertbomoteur

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La Rumeur du Loup, ĂŠdition 69 - Septembre 2014


Sommaire Dominic Champagne Anticosti: la chasse au pétrole extrême L’oléoduc de Transcanada Lettre à mon fils Poème par Élisabeth Ça l’air bon ce que tu lis Un duo mère-fille flamboyant 18 ans, c’est majeur Le Nekhakha Espace L’Innocent La promenade en ville Investir sur les marchés boursiers Le loup de cambronne entre dans la cour des grands La Rumeur du Loup Chronique Madame B Top 10: les feux de paille Soyez l’invité de votre réception Relation homme femme La démocratie a-t-ell existé? Ça goûte vrai! Agenda Culturel Quoi Faire?!@#$%

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LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !

Citation du mois « Désert : endroit où l’on récolte du pétrole » -  Jean- Charles 1922-2003 humoriste et écrivain français

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Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres, car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : journal@rumeurduloup.com. L’ÉDITEUR LAISSE AUX AUTEURS L’ENTIÈRE RESPONSABILITÉ DE LEURS TEXTES. La reproduction des textes publiés dans ce journal est fortement encouragée sous condition d'avoir la permission du journal La Rumeur du Loup. PRENDRE NOTE QUE LA DATE DE TOMBÉE DES ARTICLES EST LE 25 DE CHAQUE MOIS. Faites parvenir vos documents à journal@rumeurduloup.com

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La Rumeur du Loup c’est... 48 pages dynamiques 2200 exemplaires mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure visibilité du KRTB

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Entrevue

Dominic Champagne

Vertbomoteur Par Busque, illustration de Mr.Internet

P ré se n ta ti on d u fi lm d a n s le ca d re d e C in éd it le m a rd i 2 3 se p te m b re à la M a is on d e la cu lt u re . N e m a n q u ez p a s ça .

Pour la prochaine projection Cinédit, le film Anticosti sera présenté. Malheureusement, le producteur et réalisateur Dominic Champagne ne pourra être sur place pour en discuter, mais je l’ai rencontré, le temps d’une entrevue éclair. Par manque de temps, je n’ai pas pu lui parler de son film. Toutefois, j’ai eu la chance de rencontrer un homme de haut calibre. Dominic est très inspirant, terre à terre et passionné.

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usque : Tu es un grand metteur en scène. Peux-tu nous expliquer ton travail? Dominic Champagne : Le metteur en scène, c’est le premier spectateur. C’est aussi le relais entre la parole d’un auteur, qui écrit une vision du monde, qui écrit un spectacle, les acteurs et, éventuellement, le public. Le metteur en scène, c’est un animateur, c’est quelqu’un qui essaie de traduire. Pour employer une formule simple, c’est le trait d’union entre la scène et le public. Si le courant passe, si les acteurs sont contents d’être devant les spectateurs et si les spectateurs sont debout à la fin pour applaudir le travail des acteurs, le metteur en scène a fait sa « job »!

B  : Pourquoi t’es-tu tourné vers l’environnement dans tes derniers projets? D.C.  : J’ai toujours eu mes sensibilités d’écologiste. Je faisais partie d’un groupe qui s’appelait Les Amis de la Terre quand j’étais au cégep Garneau à Québec, à 17 ans. Donc, ce n’est pas quelque chose qui m’est arrivé quand les gazières sont débarquées chez nous il y a 4 ou 5 ans, en 2010. Comme tout le monde, je suis sensible. Je me rends compte qu’il faut modifier nos comportements. On ne peut plus consommer comme on consommait, on ne peut plus continuer de produire comme on produisait. On se rend

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« Il y a d’autres manières de nourrir la prospérité et de créer des emplois dont on va être plus fiers que de se rouler et de se gaver dans le pétrole et dans le gaz qui, on le sait, sont des dangers. » compte qu’il y a des impacts. Mon grandpère vivait dans un monde où on pouvait boire l’eau à même le ruisseau et, en l’espace de deux générations, cette réalité-là n’existe plus. On se demande ce qu’on doit faire. Il y a des gestes individuels que chaque citoyen peut poser. Notre façon de consommer, notre façon de nous habiller, notre façon de nous véhiculer, de nous transporter et le reste. J’ai une certaine crédibilité dans ma collectivité, chez les artistes à Montréal,

parce que j’ai roulé ma bosse. Il y a quelques années, quand le Cirque du Soleil m’a repêché, je suis devenu une figure publique, un objet de fierté, parce que j’ai fait le spectacle avec les Beatles. Tout à coup, j’ai senti le devoir d’utiliser cette notoriété, cette capacité à être entendu par plus de monde que le producteur laitier qui vit sur la terre à côté de la mienne, pour faire valoir des droits que des gens puissants dans le gouvernement, dans l’industrie et, éventuellement, dans les médias ne relayaient pas, ne défendaient pas. J’ai eu le « puck » sur la palette et je me suis dit que je dois soit faire une passe, soit essayer de faire quelque chose avec, soit ne rien faire. J’étais confronté à mon devoir d’artiste. Qu’est-ce que je peux faire audelà des spectacles? Peut-être que je peux appeler d’autres artistes et aider à braquer le projecteur sur un problème important qu’on essaie de nous passer en douce. Donc, je suis devenu une figure publique du mouvement environnemental, de la lutte ou de l’exigence écologique. Je ne suis pas nécessairement devenu à ce moment-là plus écologiste. Ça faisait un peu partie de mes valeurs. Je ne suis pas plus fin qu’un autre. Comme tout le monde, je pollue, je recycle, je brûle du pétrole, mais j’essaie de rouler en hybride si je peux, j’essaie de voyager en vélo et de ne pas manger trop de fraises en janvier.


Quand je suis revenu de Las Vegas, j’ai fait un spectacle important sur l’environnement. Il était important pour moi, je ne dis pas qu’il est important pour la société. En même temps, j’ai vu les gazières débarquer dans mon coin de pays. Un peu comme ça se passe avec l’oléoduc. Il y avait 3 soirées d’information où l’industrie gazière venait dire aux gens ce qu’ils voulaient faire. Puis, quand on se renseignait un peu, on se rendait compte que ça n’avait pas de bon sens de procéder comme ils procédaient, mais ça allait se passer. Le gouvernement avait donné sa bénédiction. Je me suis indigné. Je me suis indigné avant que l’indignation devienne à la mode! J’ai participé à ce mouvement mondial d’indignation contre l’abus de pouvoir, l’arrogance des puissants qui se croient tout permis, parce qu’ils vont faire faire du profit à leurs actionnaires et créer des emplois. Il y a d’autres manières de nourrir la prospérité et de créer des emplois dont on va être plus fiers que de se rouler et de se gaver dans le pétrole et dans le gaz qui, on le sait, sont des dangers. Pas juste des dangers parce qu’un éventuel déversement pourrait bousiller la vie des bélugas, mais parce que l’ensemble de notre planète et la raison scientifique présentement nous le dit. Mon grand-père, quand il polluait le ruisseau, on pouvait dire qu’il ne savait pas ce qu’il faisait, qu’il n’était pas au courant. Mon père a commencé à l’être et il a modifié un peu ses comportements. Aujourd’hui, on ne peut pas plaider l’ignorance. On le sait. Il y a des forces très puissantes qui disent que c’est du bon business, que c’est la voie de la prospérité, que c’est la voie de la richesse. Ces gens-là sont au pouvoir, ils dominent présentement. Ils possèdent les

médias, ils possèdent les partis politiques, ils mettent les gouvernements au pouvoir. Si la classe politique est arriérée et est à la solde de ces puissances, il faut que les citoyens ordinaires comme moi, comme toi, on se sente responsable d’une responsabilité que, auparavant, on donnait. Il y avait une démocratie de la représentation, donc il y avait une représentation de la démocratie. On se disait : « Toi, tu me représentes. Tu vas être payé, tu vas avoir un mandat pour 4 ans. On te fait confiance et on t’élit pour que tu fasses ce que tu nous dis que tu allais faire. On va te donner un mandat, on t’élit pour tel ou tel mandat. » Mais, la politique et la démocratie ne fonctionnent plus comme ça. Ce soir, il va y avoir peut-être 40 personnes qui vont venir écouter un film sur le pétrole. On n’est vraiment pas armés de la même puissance que l’industrie quand elle décide qu’elle débarque et qu’elle achète les journaux, qu’elle achète de la pub et qu’elle fait une campagne d’information ou de désinformation pour vendre sa salade. Ces gens sont autrement plus armés que d’aller faire une projection de film à la Vieille-École

à Saint-André. Ce n’est pas parce qu’ils sont tout-puissants qu’il faut abdiquer. Je participe, je donne beaucoup de mon temps depuis quelques années parce que j’ai des spectacles qui roulent bien, je peux me le permettre, jusqu’à un certain point, et parce que je sens que c’est important de le faire. J’ai une carrière d’écoterroriste en «  sideline  » de ma carrière d’artiste qui m’occupe beaucoup. Depuis un an, j’ai à peu près tout mis de côté pour me dédier, en investissant de l’argent de ma poche et 50 heures par semaine de bénévolat pendant plus d’un an pour soulever la question de ce qui se passe à Anticosti. Ce qui se passe à Anticosti, c’est la même affaire qui se passe à Cacouna, qui se passait avec les gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. On occupe un territoire qui est en déclin. Saint-André de Kamouraska est un très bon exemple. C’est un village florissant qui doit se battre pour survivre, parce que ce n’est plus aussi simple, aussi facile. Ce n’est pas que nos parents et nos grands-parents l’ont eue facile, mais il y a un déclin. Ceux qui sont les mercenaires, les marchands de la prospérité, ce déclin, ils n’en ont rien à foutre. Ce n’est pas là qu’est leur profit, donc ils abandonnent ces villages au profit de ce qui va faire du rendement à leurs actionnaires. Il faut s’en occuper! Je crois de plus en plus qu’il y a une sclérose, une dépression. Nous n’avons pas très confiance en l’appareil politique et au système démocratique actuel, malheureusement. Je me sens un orphelin politique. Aux dernières élections, je ne savais pas pour qui voter. J’avais beaucoup de difficulté à mettre ma croix sur la bonne

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case. Je me demandais quelle était la bonne case, celle qui me représente, alors que je ne suis pas un imbécile! Je ne suis pas tout seul, donc je pense qu’il y a une espèce de vide à combler et je pense que la responsabilité des citoyens peut combler une partie de ce vide. B : Il y a plusieurs parents qui seraient prêts à tout faire pour leurs enfants, mais ils ne se soucient pas du réchauffement climatique. Je ne comprends pas pourquoi le lien ne se fait pas. Qu’en penses-tu? D.C. : Il y a une part d’abstraction. Faire le lien entre le geste de mettre du gaz dans son auto, de rouler, d’aller vite, d’être bien… C’est agréable de conduire une auto, de pouvoir bouger rapidement, d’être performant, d’avoir la force que le pétrole et le gaz nous donnent. Il y a un bonheur qui est beaucoup plus grand que l’inquiétude qu’on peut avoir à se dire qu’il y a un lien entre ce plaisir et la combustion de l’énergie qu’on utilise pour se donner ce moyen, ce plaisir, et la détérioration et la déclaration du climat. On dit que c’est l’été le plus chaud jamais connu. Les statistiques sortent. L’été dernier, on disait que c’était des feux de forêt et des inondations historiques. Il y a des bouleversements climatiques, des signes évidents. La classe scientifique, des milliers de scientifiques, nous dit qu’on ne peut pas continuer comme ça. Les comportements changent. On ne peut pas dire que les comportements ne changement pas. On change ou on voudrait changer ou on veut changer, mais ce n’est pas suffisant. L’idée du profit de cette industrie a pris beaucoup trop d’espace dans nos vies. On leur a accordé beaucoup trop de puissance et il faut mettre un terme à ça. Ce n’est pas strictement l’éveil de nos consciences qui va modifier les choses. Ça prend probablement aussi des catastrophes, des épreuves difficiles. Peut-être que la Charte des droits et libertés ou les Nations Unies n’auraient pas vu le jour sans le fascisme, sans Hitler. Un jour, il y a eu un effort de guerre à contrer le mal qui s’incarnait dans l’Allemagne nazie. Il y a eu un effort qui a libéré énormément de puissance intellectuelle et technologique. Il y a eu un immense bond dans l’industrie et dans le savoir. On a appris à faire des bombes extrêmement dévastatrices et puissantes, mais on a aussi appris à libérer une énergie qu’on ne savait pas libérer. On a été capable d’aller marcher sur la lune après la Deuxième Guerre mondiale. Il y a eu un bond technologique qui est né de l’esprit de

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résistance à un cauchemar, à une apocalypse, au mal incarné par l’Allemagne d’Hitler. Je ne veux pas être cynique, mais peut-être qu’on a besoin de catastrophes plus dures… Quand la déréglementation qui favorise l’augmentation du transport du pétrole sur notre territoire mène à des tragédies comme celle de Lac-Mégantic, visiblement, comme société, on n’est pas capable de se dire : « Un instant, on a un problème avec le pétrole, on pourrait se donner des règles. » Un art de vivre différent. Cette prise de conscience n’a

« On est des obèses énergétiques, des drogués au pétrole, on a un sacré problème de dépendance au pétrole qui nous mène à des tragédies pareilles, mais on n’est pas encore tout à fait capables de faire le lien. » pas eu lieu. On s’est dit : « le règlement ou le wagon n’étaient pas bien faits, le gars s’est endormi, on n’aurait pas dû le laisser faire! » Fondamentalement, le problème, c’est le pétrole! On est des obèses énergétiques, des drogués au pétrole, on a un sacré problème de dépendance au pétrole qui nous mène à des tragédies pareilles, mais on n’est pas encore tout à fait capables de faire le lien. Il faut faire des campagnes d’information et d’éducation qui, espérons-le, va susciter une prise de conscience qui va mettre assez de pression sur le politique, qui va mettre assez de pression sur l’industrie pour que les règles changement. On en est loin encore, mais il y a des gestes. Il y a de la culture biologique qui se fait ici. À Kamouraska, on ne savait plus faire le pain. Il n’y a pas longtemps, il y a 25 ans, on ne trouvait plus de pain fait de façon artisanale au Québec. Le pain était devenu une industrie et on mangeait du pain tranché blanc. Tout à coup, un couple s’installe et décide de se mettre à pétrir la pâte et à cuire le pain et un nouvel art de vivre renaît ou

se relance de l’effort d’un certain nombre d’individus éveillés, allumés, qui décident de plonger concrètement les deux mains dans la pâte, c’est le cas de le dire! Depuis 20  ans, on peut dire que la qualité de notre pain au Québec s’est améliorée. On mange du meilleur pain aujourd’hui qu’on mangeait il y a 20 ans! Weston n’est pas sorti complètement du décor, mais les gens mangent de plus en plus un pain qui a de l’allure. Je ne veux pas être pessimiste. Il y a des signes de changement, mais je pense qu’on est conviés à des changements plus radicaux, parce qu’il a une urgence climatique qui se pose. Il y a une autre urgence aussi. On entend un avion en ce moment. Si la tendance se maintient, les avions vont être de plus en plus petits. Ils vont transporter des gens de plus en plus riches et le reste du monde va rester par terre à manger du gazon. C’est ça, la tendance lourde. La classe moyenne qui a pu se transporter dans des avions d’un pétrole « cheap », ça achève. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’avions. Il y a encore une classe qui va se bâtir des avions hyper performants qui vont encore rouler au pétrole et ils vont en avoir les moyens, parce qu’ils font 25 %, 40 %, 200 % d’intérêt dans leurs placements alors que le reste du monde paie la note. Donc, on n’a pas juste un problème climatique ou un problème de détérioration de nos milieux de vie, on a aussi un problème sérieux de partage de la richesse et l’un va avec l’autre. J’aime bien l’idée qu’il y ait une justice climatique à opérer. L’extraction des ressources, notamment en énergie, spécifiquement en pétrole et en gaz, profite à une minorité qui a les moyens de tout s’acheter et, pendant ce temps, on laisse crever les autres. On le mesure dans le paysage. La riche bourgeoisie anglaise qui venait à Kamouraska et à Cacouna est à Ibiza ce soir. Elle n’est plus ici. Elle y va en jet, à Ibiza. Elle ne prend plus le train pour venir ici. Elle est dans de grands bateaux et porte du Prada et se fait des partys innommables pendant que le reste du monde a du mal à rénover sa maison. Il y a des maisons du patrimoine qui sont à l’abandon. Des bijoux de patrimoine architectural qu’on n’est pas capable de tenir, le champignon se met sur le bois. On n’est pas capables de protéger le territoire qu’on occupe et ça se fait au profit d’une poignée de plus en plus réduite de décideurs qui profitent d’abord et avant tout de l’utilisation des ressources commune du territoire qu’on habite. Il faut que ça cesse. On habite le territoire, c’est l’eau


qu’on boit, c’est l’air qu’on respire, c’est la terre dont on tire notre subsistance. Le gaz, le pétrole, les diamants qui sont en dessous de nos pieds, ils nous appartiennent. Alors, c’est à nous de décider de l’usage sage, raisonnable et responsable qui doit être fait de ces ressources. Ce n’est pas à Stephen Harper et son équipe, ni à Philippe Couillard et son équipe de déterminer comment on devrait soi-disant procéder pour faire rouler l’économie et payer le système d’éducation et le système de santé. Ils sont toujours en train de s’opposer à nous et de dire que, de toute façon, ça en prend du pétrole et que ça va créer 80 emplois à Cacouna. Il y a 80 autres emplois qui pourraient être créés et qui auraient plus d’allure que les 80 emplois qu’on pourrait créer avec le pipeline.

« Je ne suis pas un pelleteux de nuages,  je ne suis pas un idéaliste. Ce n’est pas parce que je suis passionné que je ne sais pas compter et que je ne sais pas réfléchir. »

Mais les gens ne veulent pas de chicane. La nature est indifférente. La nature va être dévastatrice. La nature ne va pas se soucier de la pitié que l’humanité va implorer. Quand l’ouragan frappe, il frappe indifféremment. Il y a une part de cette indifférence dans la population. Les gens à Cacouna aiment mieux ne pas le savoir. Il y a des citoyens présentement à Cacouna qui ne savent pas ce qui se passe et ils aiment mieux ne pas le savoir. Ils ne veulent pas de chicane. Ils n’iront surtout pas émettre une opinion dont ils ne sont pas certains, en laquelle ils n’ont pas confiance. La classe politique, la classe médiatique, la classe qui contrôle le discours dominant leur dit que c’est une bonne affaire qu’on ait de plus en plus de pétrole parce que ça crée de plus en plus de richesses et de plus en plus d’emplois. Or, ça crée aussi de plus en

plus de morts sur notre territoire. C’est assez raisonnable de dire, avec les scientifiques du GIEC que l’émission du carbone qui sort de la combustion du gaz et du pétrole présentement est en train de tuer les conditions qui ont mené à la création de la vie sur terre. Ce n’est pas de l’idéologie, c’est de la raison scientifique. Est-ce qu’on ne devrait pas écouter l’appel raisonnable de ces gens qui disent qu’il faut trouver d’autres moyens, qu’il faut laisser une très grande majorité des combustibles fossiles dans le sous-sol et arrêter de les brûler? Oui, on a besoin du pétrole pour faire des ordinateurs, faire des seringues, faire des médicaments. La haute technologie a besoin du pétrole pour un certain nombre de choses essentielles. Pour le transport, il y a d’autres moyens. En tout cas, dans le transport routier il y a d’autres moyens de le faire. Probablement qu’on arriverait difficilement à se passer du pétrole

pour faire rouler les navires et les avions. Je ne suis pas un « pelleteux de nuages », je ne suis pas un idéaliste, ce n’est pas parce que je suis passionné que je ne sais pas compter et que je ne sais pas réfléchir. Je sais bien qu’on ne va pas se libérer du pétrole demain matin. Mais là, on n’est pas foutus de se donner un plan qui nous dit comment on devrait suivre ce que la raison scientifique nous implore de faire, c’est-à-dire s’affranchir du pétrole, s’en éloigner. Je pense qu’on est en train, timidement, peut-être de façon très candide, et par moment pathétique, de s’éveiller à la nécessité. Non pas de s’approcher du pétrole en se disant : « Mon Dieu! On va être comme les Arabes, on va être comme les Albertains, ça va être merveilleux, on va se mettre riche! » C’est un appauvrissement de notre monde. Plus on va s’approcher du pétrole, plus on va s’éloigner du bonheur commun. Donc, il faut se demander quel moyen on peut se donner pour s’éloigner du pétrole, sachant que, plus on va s’éloigner du pétrole, plus on va se rapprocher du bonheur commun. Ce sont ces règles qu’il faut appliquer individuellement. S’il faut réduire de 20 % nos émissions, ça veut dire que, toi et moi, le vendredi, au lieu d’aller travailler en auto et de brûler des combustibles fossiles, on va travailler en vélo, on va travailler à pied ou on essaie de faire en sorte qu’il y ait des moyens qui nous éloignent de ces comportements. Mon grand-père ne le savait pas, mon père le savait un peu, mais pas assez. Nous, nous le savons. Alors il faut bouger.

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Anticosti : la chasse au pétrole extrême

Un film citoyen, des enjeux on ne peut plus importants. Par Sacha Calixte

J’étais venu dans le Kamouraska en avril, mais c’était encore l’hiver. La route était déjà belle entre Québec et Kamou, mais l’été, c’est autre chose, hein? Les grands espaces, une flore magnifique, la respiration du fleuve… Pour un urbain de Québec, c’est fou comme la 132 change du boulevard Charest.

L

e samedi soir, ma blonde et moi, on est allés aux vues. C’était un film de Dominic Champagne, auteur et metteur en scène recyclé dans l’écoterrorisme, comme il dit. Mais c’est une blague, il n’est pas encore rendu à s’attacher à des machines ou à bloquer des autoroutes, comme c’est fait ailleurs. Pour l’instant, il se contente d’éveiller les consciences en réalisant des films – politiques, écologiques ou d’horreur, à vous de voir. Le film projeté s’appelait Anticosti : la chasse au pétrole extrême. La projection gratuite, instiguée par le comédien Christian Bégin, se passait à la Vieille-École de SaintAndré de Kamouraska. Après le film, il y avait une discussion prévue pour faire le lien entre la situation locale, celle du projet Oléoduc Énergie Est de la multinationale albertaine TransCanada, qui amènerait principalement les sables bitumineux de l’Alberta vers l’est du pays, traversant 171  municipalités québécoises, jusqu’à Cacouna. Ah, vous ne saviez pas? Champagne et son garçon ne savaient pas trop, au sujet d’Anticosti, mais quand ils ont su, ils ont voulu en savoir plus. C’est souvent de même. C’est pour ça qu’il y a presque juste des niaiseries à la télé, pour qu’on ne se pose pas trop de questions. Par exemple, dans la discussion post-projection, Champagne expliquait comment, après une brève période de lune de miel, il est devenu persona non grata dans les grands médias qui ne voyaient plus l’importance d’un tel questionnement politique. Finies les invitations à Tout le monde en parle. Pour La Presse, le film de Champagne est tombé dans la catégorie culturelle – c’est vrai qu’il y a de très belles images.

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milliers de dollars de leur poche. Pas déductible d’impôts, même si c’est pour l’avenir du monde et de la nation.

« Personne, évidemment, ne veut subir une catastrophe écologique. Mais tout le monde a aussi besoin de travailler. » En tous cas, Champagne et son gars se sont interrogés, documentés, ils sont descendus à Anticosti pour parler aux quelques 300 habitants de la place. Ils ont enquêté sur des projets analogues qui sont en cours dans le Dakota du Nord ou en Alberta. Ils ont interrogé des scientifiques, des porte-parole des compagnies impliquées et ils ont fait un film qui leur a couté des dizaines de

Le résultat est préoccupant, pour dire le moins. Surtout, comme nous expliquait Champagne, lorsqu’on se rend compte que même les principales autorités responsables (Ministre des Ressources naturelles, lobbyistes en chef pour l’industrie) ne connaissent pas vraiment les détails du projet. Vous irez voir le film pour en tirer vos propres conclusions, mais, comme disait une citoyenne lors de la discussion suivant le film : Pourquoi, en Colombie-Britannique, ont-ils trouvé ça trop dangereux, pourquoi, à South Portland, viennent-ils de dire non au projet et pourquoi, nous-autres, les beaux poissons, faudrait-il se faire imposer ça? Je dis imposer, parce que le projet tient beaucoup à cœur à l’industrie pétrolière, vous vous en doutez. Des trois options pressenties, Cacouna est maintenant la seule option restante, d’où la pression pétrolière qui se fait et se fera sentir sur le Québec. C’est sûrement que ces gens veulent notre bien, comme disait Desjardins. Et si on ne fait pas attention, ils vont finir par l’avoir. Parmi la centaine de personnes présentes, il y avait des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes, des gens de la place et d’autres juste de passage. Le maire de Saint-André était bien fier de dire que sa municipalité avait pris une résolution contre le projet (tonnerre d’applaudissements). La décision finale relève de Stephen Harper, c’en a l’air, mais si les paliers locaux se prononcent, ça vaut sûrement quelque chose, non? Ne sommes-nous pas dans une démocratie – vous savez, le pouvoir du peuple et tout ce genre de choses? D’aucuns, dans l’assemblée, étaient plus


méfiants. Un peu comme les gens d’Anticosti dans le film. Faire confiance au gouvernement et à l’industrie pour que ça soit fait « bien correctement », avec des tuyaux de 2 pouces d’épais? Il me semble qu’on a déjà entendu cette chanson, qui finit souvent mal pour les épais, justement. Alors quoi? Un employé d’un député fédéral du NPD qui était présent nous a dit : « Si tous ceux et celles qui sont présents ce soir écrivent un courriel à leur député, il va y avoir une émeute dans le bureau lundi. Présentement, on reçoit plus de courriels de gens offusqués de ne pas pouvoir se procurer des armes d’assaut russes sur Internet. Mais faites-le ! » À bon entendeur. D’autres, plus radicaux, ont proposé de prendre la rue. Manifs, désobéissance civile, en faisant valoir que, là où les projets pétroliers ont été bloqués, c’est suite à de telles actions. À chacun ses tactiques, comme on dit, puisque, de toute façon, c’est uniquement d’une convergence des oppositions qu’un rapport de force populaire suffisant pourra contrer les énormes moyens de l’industrie avec ses publicités et ses poursuites-bâillons (comme à Restigouche). D’un point de vue général, disent plusieurs, c’est d’un plan de sortie de notre dépendance collective au pétrole qu’on a besoin. Un plan articulé à court, moyen et long terme, un projet positif qui dépasse la simple opposition à tel ou tel projet pétrolier et qui offre des solutions aux problèmes (comme le chômage) auxquels l’industrie pétrolière prétend s’attaquer. On a déjà fait ça avec le développement d’HydroQuébec, pourquoi ne pourrait-on pas le refaire aujourd’hui?

« Champagne expliquait comment, après une brève période de lune de miel, il est devenu persona non grata dans les grands médias qui ne voyaient plus l’importance d’un tel questionnement politique. » Personne, évidemment, ne veut subir une catastrophe écologique. Mais tout le monde a aussi besoin de travailler. Une sortie collective du pétrole relève du politique et il va falloir un jour arrêter de voter pour des partis qui ne veulent pas voir le mur dans lequel ils nous font foncer. Mais comme disait le professeur Gilles Gagné dans le film, nous avons aussi besoin d’une capacité de juger, à la pièce, si telle et telle action nous rapproche ou nous éloigne de notre dépendance au pétrole et des risques tragiques qu’elle implique. Dans le cas d’Anticosti, comme dans le cas du projet Énergie Est… bien, vous irez voir le film de Champagne.

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Quelques pistes de questionnement sur

l’oléoduc de TransCanada

P

Par Busque

Si j’étais l’un des membres d’un conseil municipal au Québec, voici les questions que je poserais à TransCanada. J’espère que mon questionnement et mon inquiétude pourront peut-être sonner des cloches aux conseillers qui ne croient qu’une parole, celle de la compagnie elle-même.

J

e dois dire que je ne suis ni expert, ni scientifique, mais, en lisant sur le sujet, c’est le genre de questionnement qui me vient, si je me réfère à d’autres situations similaires.

environnementales et économiques ainsi que l’ampleur de la dispersion de la nappe de pétrole (selon les critères des vents, des marée, de la température)?

-Le projet Oléoduc Énergie Est est un investissement de 12 milliards de votre part : Quelles sont les estimations de rentabilité sur 40 ans? 10 milliards, 60 milliards, 100 milliards?

-Il semble n’y avoir aucun moyen de ramasser du pétrole dans le Saint-Laurent en hiver. Qu’arriverait-il s’il y avait un déversement l’hiver?

-Vous engagez-vous à retourner au gouvernement provincial un pourcentage des profits engendrés par le passage de l’oléoduc sur notre territoire? -Vous engagez-vous à divulguer les deux informations suivantes : quel type de pétrole sera acheminé dans le pipeline et à quel endroit sera acheminé le pétrole? -Vous engagez-vous à envoyer une sonde (racleur intelligent) pour vérifier la présence de fuites chaque année?

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-Vous engagez-vous à former les pompiers de toutes les municipalités se trouvant à 30 km d’un pipeline à tous les 6 mois? -Le pipeline passe sous le fleuve Saint-Laurent. S’il y avait un bris sous le fleuve, comment comptez-vous procéder pour réparer le conduit et ramasser le pétrole déversé? -L’oléoduc projeté a-t-il été soumis à des tests pour évaluer sa résistance en cas de tremblement de terre?

-L’équipe qui s’occupe de vérifier les fuites se situe en Alberta, devant des écrans d’ordinateur. Vous engagez-vous à avoir une équipe qui effectuera la surveillance à partir du Québec?

-Quel traitement sera réservé à l’eau de Ballast des pétroliers arrivant d’eaux étrangères dans le fleuve Saint-Laurent, au port de Cacouna? Avez-vous des études démontrant les répercussions sur le fleuve, comme l’introduction d’espèces exotiques, de parasites et de matières polluantes?

-Si un déversement avait lieu dans le fleuve, avez-vous évalué les répercutions

-Allez-vous dédommager tous les voisins des propriétaires de terrain sur lequel passera un

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oléoduc, pour compenser la perte de valeur foncière considérable de leur propriété? -Vous engagez-vous à continuer de payer les mêmes taxes foncières aux municipalités que celles de la première année ou si, avec la dévaluation de l’oléoduc, les municipalités recevront de moins en moins d’argent, année après année? -Vous engagez-vous à fournir de l’eau potable à une municipalité qui verrait sa source d’eau polluée à cause d’un bris d’oléoduc? -Sachant que nous allons bientôt atteindre un point de non-retour climatique à cause de l’exploitation des ressources qui émettent du CO2 comme le pétrole, avez-vous envisagé que, d’ici 40 ans votre entreprise pourrait ne plus être en croissance à cause des problèmes économiques que le climat pourrait engendrer pour notre société? -Sachant que vous avez un poids beaucoup plus important qu’un simple citoyen, ne devriez vous pas être avant-gardiste, visionnaire, logique et aider la société à faire la transition vers une économie durable en changeant vos actions des énergies fossiles vers les technologies dites vertes et le développement d’énergies qui n’émettent pas de gaz à effet de serre?


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Lettre à mon fils Septembre 2034 Cher enfant, Maintenant que tu es un homme, tu comprendras peut-être. Tu te souviens certainement d’un voyage fait l’été de tes sept ans. Nous avions traversé le fleuve pour nous approcher de ces montagnes qui faisaient partie de notre quotidien, mais que vous n’aviez encore jamais vues de près, ta soeur, ton frère et toi. Quel voyage magnifique! En approchant la côte, on avait vu des marsouins, des bélugas et quelques rorquals. Vous étiez impressionnés! On avait même vu la baleine bleue au loin! Tu avais souhaité devenir biologiste marin, pour soigner les animaux de la mer, comme Diego! Maintenant, 20 ans plus tard, ces souvenirs et les quelques vidéos de l’époque témoignent de ces espèces disparues. L’acidification des mers due au gaz carbonique relâché dans l’air, les catastrophes écologiques liées au transport du bitume, l’importation d’espèces invasives à même les ballasts des pétroliers et l’ambition démesurée des actionnaires de compagnies pétrolières nous ont menés à une extinction de masse. Déjà vers l’an 2000, les populations étaient en danger. Mais on pouvait encore se réveiller dans la tente au son des souffles de petits rorquals ou de la baleine à bosse. Lors de notre voyage en 2014, j’avais été surprise de constater que les espèces communes étaient plus rares. Tous les gens sur place faisaient le même constat. Des scientifiques hurlaient leur inquiétude autant qu’il leur en était possible, des citoyens se sont mobilisés, la population voyait bien qu’il y avait un non-sens dans ces décisions précipitées de nos gouvernements. Mais rondement, insidieusement, les projets avançaient quand même. Il y avait alors un méga projet d’oléoduc pour relier les champs de sable bitumineux de l’Alberta au reste du monde en passant par le Québec, par Cacouna, où un port pétrolier était envisagé. Les gouvernements en place ont écouté la voix de l’argent. Loin de protéger notre environnement, ils ont éliminé ou assoupli les lois existantes et sont passés sur nos terres, dans nos rivières sans écouter la population ou simplement le gros bon sens. D’autres solutions existaient mais, sans réflexion profonde sur les conséquences de ce choix, les mêmes erreurs se sont reproduites. Maintenant, jeune adulte, tu ne pourras jamais refaire ce voyage avec tes propres enfants. Le fleuve est vide, ses zones mortes s’étendent sur toute sa longueur. Le seul mouvement qu’on y voit encore, ce sont ces méga-pétroliers qui continuent de vider le sol albertain pour alimenter les voitures. Il y en aurait pour vingt ans encore. Je n’ose imaginer quel effet cela pourra encore avoir... Ironiquement, tu t’emploies maintenant à trouver des solutions pour décontaminer les terres et l’eau! Nous avions raison de nous inquiéter. Notre réaction aurait due être à la mesure de cette inquiétude. Ta maman, Chantal Parenteau

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Poème par Élisabeth Leblanc

Caroline Jacques (huile sur toile)

J

e suis le Fleuve aux eaux vives et troubles. On me nourrit aux veines enflées, noires, puantes et corrosives. Des vagues de bateaux géants, de wagons par dizaines déferlent d’on ne sait depuis quand! Depuis quand m’avez-vous demandé mon avis? Un lavis de bleus assombris de bitumes visqueux devra-t-il vous servir d’avertissement d’un gâchis tant et tant annoncé? *** Tu es le fleuve qui assèche larmes et mes peines, accueille mes colères, et reccueille mes joies avec éclat. Que jamais tu ne sois meurtri (25 août 2014)

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Ç’a l’air bon ce que tu lis Par Geneviève Malenfant-Robichaud

Amphibien de Carla Gunn, c’est l’histoire de Phin qui souffre d’éco-anxiété. Adepte du Green Chanel, le jeune homme de 9 ans saisit difficilement comment sa mère, ses amis et son professeur peuvent ignorer les faits et la souffrance des animaux. Anxieux et dépité, il s’interroge : comment les humains peuventils ainsi causer leur propre perte?

D

ans une première tentative de gérer ce stress, il compose une histoire mettant en scène les égoïstes Gorachs, qui abusent des autres animaux de leur planète pour leur propre bien-être (voir le début de cette petite satire dans l’encadré). Mais, lorsque son enseignante amène une grenouille comme animal de compagnie dans la classe, Phin ne peut se résoudre à rester les bras croisés. Il entreprend alors une croisade où il luttera pour apprendre à gérer ses émotions sans mettre ses rêves de protection des animaux de côté. Comme toute personne qui s’intéresse aux questions environnementales, ce sentiment m’est familier. Plus on se renseigne, plus on comprend l’ampleur de la tâche et plus la ligne entre l’inquiétude légitime et l’angoisse s’amincit. Il devient alors facile de céder au découragement et d’avoir l’impression que rien ne fera changer les choses. C’est là que réside l’importance de l’action

« Sur la planète Reull, il y avait une petit animal appelé ozie, qui ressemblait à un chien mais qui n’était pas plus grand qu’un rat. L’ozie, dont la peau absorbait le dioxyde de carbone, nettoyait l’air tout comme le font les plantes sur Terre. Son système digestif transformait le dioxyde de carbone en ozone, qui était expulsé en pets. Ses pets d’ozone flottaient haut dans le ciel et assainissaient l’atmosphère de Reull. Le problème, c’est qu’il ne restait que deux ozies, une femelle et un mâle. Un jour, un scientifique gorach caché dans la jungle a capturé les deux derniers ozies alors qu’ils faisaient une promenade. Le scientifique les a mis dans une cage, et ils se sont mis à pleurer

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et de la collaboration. Comme Phin le découvre dans l’histoire, c’est en unissant nos efforts que l’on peut amorcer le changement. S’il y a une chose dont je suis absolument certaine, c’est que de ne rien dire ou faire n’a jamais rien fait changer. Pour résoudre un problème, il faut d’abord identifier et reconnaître la situation comme étant problématique. Le 20 et 21  septembre, une importante conférence sur le climat aura lieu à New York. En marge de la rencontre des dirigeants mondiaux, les militants de partout se réunissent pour travailler à créer un monde où l’économie fonctionne pour les citoyens, citoyennes et la planète, et ce, dès maintenant. Au Bas-St-Laurent, le point de rendezvous sera le Forum social de St-Mathieu. Dimanche le 21  septembre vers 11  hmidi (heure à confirmer), un grand rassemblement partira du Parc du MontSaint-Mathieu. La marche prendra une thématique toute régionale, avec le projet et pleurer. Le scientifique s’est mis à réfléchir à la façon de procéder pour reproduire des centaines d’ozies dans son laboratoire et ainsi guérir l’atmosphère de Reull. Il est devenu de plus en plus enthousiaste à l’idée que les autres gorachs l’aimeraient maintenant qu’il avait trouvé une solution à tous leurs problèmes. Mais ce soir-là, alors qu’il regardait les ozies, le scientifique s’est demandé quel goût ils pouvaient bien avoir. Ils ressemblaient un peu à une autre créature à laquelle il avait déjà goûté, le coonit. Le coonit est l’un des mets préféré des gorachs. Les gorachs les plus riches avaient la chance de manger du coonit tous les jours, et les plus pauvres en étaient très envieux.

Oléoduc Énergie Est et son impact sur les changements climatiques. Ce projet, qui passera sur notre territoire, permettra de faire circuler 1,1 million de baril de pétrole brut par jour. Ce pétrole supplémentaire est principalement destiné à l’exportation via les ports de Cacouna (à construire) et de St-John. Ce projet fait partie de plusieurs projets d’oléoducs qui aideront l’industrie des sables bitumineux dans son objectif de tripler sa production d’ici 2035. Sachant que le pétrole des sables bitumineux produit de 3 à 4 fois plus de gaz à effet de serre lors de sa production, ce projet aura donc un impact non négligeable sur la lutte contre les changements climatiques. Nous avons le pouvoir et le devoir de faire connaître nos inquiétudes! Citoyens, citoyennes, c’est à nous de voir si nous voulons continuer à nous comporter en gorachs!

Pour informations, consultez la page Facebook de Jeun’Avis, table jeunesse de Rivière-du-Loup.

Le scientifique a essayé très fort de ne pas penser à cuisiner l’ozie. Mais chaque fois qu’il entendait un ozie péter, il en bavait de plus en plus. Pour lui, chaque pet avait l’odeur du coonit. Ça l’a tellement excité qu’il a attrapé l’ozie mâle et l’a fait cuire. Le goût en était meilleur que ce qu’il avait imaginé, meilleur même que le goût du coonit, et il l’a dévoré en trois secondes. Le scientifique avait encore le goût de l’ozie dans sa bouche quand il a tué la femelle ozie sans même y penser. Après l’avoir cuite et mangée, le scientifique a crié avec horreur. Il avait découvert l’ozie, qui aurait pu résoudre de nombreux problèmes des gorachs, mais à cause de son appétit, il venait de manger la toute dernière. »


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Un duo mère-fille flamboyant Eau et Feu

Par Cathy Gagnon, photos par Busque

C’est dans une exposition en tandem intitulée « Eau et Feu » que Thérèse Lévesque et Joane Michaud, artistes louperivoises mère et fille, uniront pour la première fois leur parcours. Cette exposition sera présentée du 9 au 21 septembre à la galerie d’art l’Espace Contemporain située sur la rue Saint-Jean à Québec. Le vernissage aura lieu le 14 septembre de 14 h à 17 h.

A

fin de souligner cette première union mère-fille, les deux artistes présentent une création commune en deux tableaux nommés « Duo Symbiose ». Réalisée en deux temps, cette œuvre aura demandé aux artistes une confiance mutuelle et le respect du travail de l’autre pour créer une harmonie entre les deux styles et énergies bien distincts. Pour expliquer leur démarche artistique, le tandem décrit de façon poétique qu’entre les limpides coulées de couleurs d’aquarelle, libres et flottantes, viennent sur l’oeuvre de Thérèse s’entrecroiser les dessins

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graphiques à l’acrylique noir de Joane. En plus de ces deux toiles toutes particulières, l’exposition regroupe plusieurs œuvres des deux artistes, exprimant chacune sa personnalité dans son médium respectif. Pour Thérèse Lévesque, la douceur, les couleurs et les lignes souples et tendres illustrent davantage ses inspirations portées vers les beautés de la nature, le désir de liberté et l’éveil des sens. Quelques tableaux de son exposition Nouvelle vague, présentée dernièrement à la Maison de la culture de Rivière-duLoup, se retrouvent dans « Eau et Feu ».

Pour Joane Michaud, l’énergie qu’elle puise est totalement différente. Inspirée par les couleurs chaudes, les contrastes forts, elle superpose à ses fonds éclatés des lignes précises et sinueuses, comme des tatoos de style tribal tantôt abstraits tantôt figuratifs. La mère et la fille, unies le temps de cette exposition flamboyante, avouent ne pas savoir ce qui les attend ensuite. Elles demeurent ouvertes à l’idée d’exposer à nouveau ensemble, une expérience enrichissante qui les aura fait grandir en les sortant de leur zone de confort.


Mélodie, de Thérèse Lévesque

« La mère et la fille, unies le temps de cette exposition flamboyante, avouent ne pas savoir ce qui les attend ensuite. » Plume, plumet et plumule, de Joane Michaud

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18 ans, c’est majeur! Par Vickie Vincent

Le festival le Rendez-vous des Grandes Gueules fête ses 18 ans cette année. Une autre bonne raison pour venir festoyer l’art du conte en toute possession de ses moyens! souviens encore de cette première Jfois où e j’aimepris place dans la Forge à Bérubé.

Pas pour y entendre un groupe de musique ou pour festoyer avec des amis cette fois, mais bien pour partir, vivre un voyage et devenir ce voyage. C’était un vendredi soir d’octobre comme on en connaît plusieurs à Trois-Pistoles  : frette-humide-maritime, avec la brume épaisse comme de la ouate et l’odeur du varech qui flotte en travers. Parfait pour se faire raconter des histoires à dormir debout qui te tiennent en haleine sur le bout de ta chaise. Une bonne bière québécoise artisanale en main, je me suis installée dans la chaleur de la Forge en attendant que le spectacle commence. Avec les machineries et les outils encore présents qui agrémentent l’aspect mythique de la place, même les plus sceptiques pourraient croire sentir la présence du vieux forgeron, qui veille à ce que les histoires se perpétuent en son antre afin de rappeler ces « y paraît que » ou les « tu sais pas quoi? » qui ont dû s’y raconter, au son du fer frappé et malléabilisé. Puis, les lumières se sont tamisées pour laisser paraître le fidèle animateur du festival, Michel Leblond, grâce à qui le Rendezvous des grandes gueules est certainement plus loufoque et désinvolte. Sur la scène rustique et épurée se sont ensuite succédé des hurluberlus de nouveau genre, des passeurs de patrimoine vivant, des rêveurs aux verbes justes et sous pesés, des conteurs de partout dans la francophonie. Rien de moins. Au

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rythme des entourloupes, des qu’en-dira-ton, des quiproquos, des jeux de mots et des chimères se faisant aller de toutes parts, je me suis laissé embarquer dans la grande fête de la Veillée de la francophonie. Séduite par ces affabulateurs aguerris, je venais, sans le savoir, de m’acheter un abonnement à vie pour le festival. Une fois le spectacle terminé, l’équipe nous a chaleureusement invités à poursuivre au Café des conteurs qui prend place dans le sous-sol de l’église. Je m’y suis rendue, sans vraiment savoir à quoi m’attendre si ce n’est qu’à un décor drabe et à une ambiance encore plus morne. Mais haltelà! Celui qui n’a jamais mis les pieds à ce Café des conteurs se doit d’être avisé puisque, sous la main d’Isabelle Moffet, le sous-sol prend des allures de fêtes et revêt ses plus fous attirails, le temps d’une fin de semaine haute en couleurs. Lumières d’appoint, décorations de choix, ambiance conviviale et festive s’entremêlent pour que naisse une tout autre forme de magie, celle qui gronde au son de minuit et qui s’endort au lever du soleil. Sous les rythmes prisés de différents DJ, on se lance sur la piste de danse entre deux éclats de rire échangés sur le coin d’une table. Puis, finalement, la magie prend tout son sens alors qu’on oublie comment danser parce que l’yiable est rendu dans place à reluquer qui sera la prochaine Rose qu’il pourra dérober, espérant ne pas être la grande élue… quoique le surnaturel, une fois entourloupé par tant de conteurs, peut sembler si attirant soudainement!

Depuis, j’ai toujours eu un faible pour ces soirées de collectifs de conteurs qui nous permettent de visiter plusieurs univers à la fois et durant lesquelles il est toujours possible de trouver chaussure à son pied. Ce sera encore le cas avec la soirée du vendredi et sa Veillée de la francophonie et celle du samedi avec la Grande Veillée du conte qui permettent d’assister à tout un défilé de mythomanes de contrées proches ou éloignées. Toutefois, il n’y a rien de mieux que d’aller à la rencontre de ces grands affabulateurs lors de leurs spectacles solos où une réelle invitation au voyage est lancée, où s’immerger dans l’univers du conteur devient synonyme de surprise et d’émerveillement. D’ailleurs, le Rendez-vous des Grandes Gueules ne se limite pas au conte. C’est en effet l’art lyrique dans toutes ses formes qui est ici célébré, que ce soit par la poésie, le slam, la littérature ou la musique. Et puis, bien que la Forge à Bérubé soit un lieu de prédilection pour les histoires sans queue ni tête, le Rendez-vous s’épivarde depuis quelques années déjà, arpentant un territoire de plus en plus large dans l’Est-duQuébec. Il est donc possible, pour tout féru de bourdes et d’épopées incroyables, d’assister à un spectacle près de chez lui. Il s’en est passé et raconté des vertes et des pas mûres à ce festival depuis 18 années. Et je vous le dis, on y prend goût rapidement à ces histoires pas possibles!


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La Grande de contesVirée des S emeurs Itinéraire 2014 Jeudi, 18 sep tembr e Café-é tud Cégep iant (le Car refo de 80, ru e Fron Rivière-du- ur du Lou t e nac, R (allez voir la ivière- p) s e c du-Lo ti on Qu les au up oi Fair tres d ate e

Le « nekhakha » Adaptation d’un conte africain

Par André Morin, Yves Robitaille, Carine Kasparian et Geneviève Falaise

pour s dan s la ré gion)

Dans une profonde forêt, en Afrique, une femme au regard émeraude, sortant de l’eau, aperçoit sur la rive un fil d’or. Au bout de ce fil, un homme aux cheveux d’ivoire et d’ébène, un arc tendu, une flèche prête à décoller. D’un coup de griffe, le fil d’or est tranché; le chasseur, couché sur le sol, sans vie. Mafdet, déesse féline, reprenant son apparence, quitte les lieux sans se retourner.

A

u matin, l’homme laisse ses six fils et sa femme enceinte d’un septième enfant. Avant de partir, il leur dit :

difficile de se diriger. L’aîné plisse les yeux, aperçoit le fil d’or, et du bout de ses doigts se laisse guider par lui.

« Attendez-moi pour le repas du soir. »

Dans une clairière, le fil est tranché, au bout de ce fil, des ossements, un arc des flèches rouillées.

Au coucher du soleil, il n’est pas revenu. Sa famille l’attend, puis mange sans lui. Le lendemain, la mère dit à ses fils :

Le cinquième fils dit : « Heureusement, j’ai le pouvoir de donner au corps le souffle et le mouvement. » Illustration de Busque

« Où est mon père? »

« Je veux mon père. », dit l’enfant. Les frères se regardent : « Comment avons-nous pu l’oublier? » Ils repartent à la recherche du père. Le premier fils tend l’oreille. Il entend les murmures d’une rivière. « Père a dû l’entendre aussi. » Il suit la voix de la rivière et voit un fil d’or. Il y reconnaît la trace de son père. Par moment, il perd le fil de vue, mais toujours il le retrouve. La forêt devient sombre, il est

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Le quatrième fils dit :

Il porte ses mains près de ses lèvres et souffle. Le sang circule dans les veines du chasseur.

Les fils cherchent, mais ne trouvent aucune trace de lui. Les jours passent et deviennent semaines, mois. On évite de parler du père. Son image s’enlise dans l’oubli.

La mère pleure.

Il porte ses mains près de ses lèvres et souffle sur le squelette. Les muscles, les tendons et la chair recouvrent maintenant le squelette.

« Heureusement, j’ai le pouvoir de faire circuler du sang dans un corps. »

« Allez chercher votre père. »

Une nuit, la mère accouche du septième fils. Les yeux du petit brillent. Très vite, il apprend à marcher et à parler. Ses premiers mots sont :

chair. »

« Ce sont les armes de notre père! Ce sont ses ossements! » Le deuxième fils dit : «  Heureusement, j’ai le reconstituer un squelette. »

pouvoir

de

Comme ses frères, il souffle, le torse se soulève et s’abaisse. Doucement, l’homme s’assoit. En silence, il observe ses six garçons, l’un après l’autre. Le sixième fils dit : « Heureusement, j’ai le pouvoir de la parole et celui du rire. » Il souffle.

Il porte ses mains près de ses lèvres et souffle sur le tas d’ossements. Les os tremblent, bougent, et chacun se pose à sa place. Au pied des six garçons, le squelette est reconstitué.

Le père dit :

Le troisième fils dit :

« Pourquoi mes armes sont-elles rouillées?

« Heureusement, j’ai le pouvoir de recouvrir un squelette de muscles, de tendons et de

- Père, tu étais au pays des morts. Maintenant, tu es vivant. »

« Où sont mes armes? » L’aîné les lui apporte.


Le père voit le fil d’or tranché que lui montre son aîné. « Je me souviens maintenant. J’ai croisé le chemin d’une chasseresse plus rapide que moi… Mafdet, la déesse féline, n’a pas aimé que je la surprenne sous l’apparence de femme. » Il éclate de rire et serre ses fils dans ses bras. - Merci d’être venus me chercher au pays des morts. Rentrons à la maison. Le père, suivi de ses fils, reprend le fil d’or et le roule autour de sa main, tout le long du chemin du retour. Au village, les retrouvailles sont joyeuses. Le lendemain, après s’être rasé le crâne, le père sacrifie une vache en l’honneur de Mafdet. Puis, il s’isole et, avec la queue de l’animal et un morceau d’ébène qu’il sculpte, il fabrique un «  nekhakha  », un chassemouche, qu’il décore avec le fil d’or, des perles d’ivoire, des coquillages de nuit et des plumes d’espoir. Jamais on n’en avait vu d’aussi beau. Il confère au chasseur plus de prestige et d’autorité. Une grande fête est organisée en l’honneur du retour du chasseur. Tous enfilent leurs plus beaux habits, les tambours résonnent

dans la nuit. Femmes et hommes dansent et chantent. On sert le vin de palme et les rires s’amplifie, la fête s’enrichie. Le chasseur lève son chasse-mouche. La musique et les rires cessent. Toutes les têtes se tournent vers l’objet d’art. « Il y a longtemps, quand je suis allé dans la savane, j’ai été tué par Mafdet, la déesse féline. Mes fils sont venus. Ils m’ont ramené à la vie, mais je n’ai qu’un nekhakha à offrir. Il protégera celui qui le tient des mauvais esprits. Il revient à celui à qui je dois la vie… » Le premier fils dit : « À moi, car j’ai retrouvé ta trace dans la savane. » Le deuxième dit : « Non, il me revient, car j’ai reconstitué ton squelette. » Le troisième dit : « Non, c’est à moi. J’ai recouvert ton corps de muscles, de tendons et de chair. » Le quatrième dit :

« C’est moi qui ai fait circuler le sang dans tes veines. » Le cinquième dit : « Moi, j’ai redonné le souffle et le mouvement à ton corps. » Le sixième dit : « Je t’ai redonné la parole et le rire. Qu’est-ce que la vie sans ça? » Le père se tourne vers son plus jeune fils dont les yeux sombres brillent : « C’est à toi que revient le “nekhakha”. Si tu n’avais pas demandé où j’étais, je ne serais pas revenu à la vie. L’homme ne meurt vraiment que quand les siens l’oublient. »

Des millions de pas contés au fil des villes et villages, de Québec à Rivière-du-loup, du 8 au 18 septembre 2014. Pour la 2ème année consécutive au Québec, Les Semeurs de contes, collectif de huit conteurs et conteuses, reprendront la route, le long du fleuve, pour conter de ville en village, dans les régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-StLaurent.

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Projet 4 de 4 Photo de Catherine Roy Modèle : Rachel Gagnon

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LAPROMENADE EN VILLE GENÈSE D’UNE CRÉATION ARTISTIQUE Par Michel Asselin

J’ai toujours aimé voir l’art dans la rue, être interpellé par une image, une scène, me sentir appelé à penser, à imaginer les mots qui donnent un sens à l’œuvre. En fait, pouvoir comprendre et apprendre. L’art peut séduire, provoquer, s’intégrer ou faire cavalier seul, caché dans son coin dans l’atelier ou dans le cerveau de l’artiste. La diffusion « grand public » a l’avantage du nombre et des multiples avenues de l’interprétation du message, selon la culture de tout un chacun. En revanche, on peut aussi créer des polémiques inattendues. On peut aimer ou ne pas aimer, j’en conviens, mais il faut faire l’effort d’apprécier en considérant les ressources, les contraintes et le contexte global.

L

a murale du bas de la rue Lafontaine, coin Fraser, se veut un hommage à la famille dans sa démarche de découverte de son environnement. Dans un mélange de nature extérieure et de salle d’exposition, on est invités à découvrir différents attraits de la municipalité de Rivière-du-Loup. À partir de ce coin de ville moins fréquenté, on peut maintenant établir un itinéraire pour parcourir centre-ville, parc et sites d’intérêt, et se laisser surprendre par de nouveaux points de vue. La culture à ciel ouvert. Ma découverte à moi, je l’ai faite en m’inspirant librement d’un artiste québécois, feu Edmund Alleyn. Sa production, Une belle fin de journée, présentée en 1974 au Musée du Québec nous confrontait à une mise en situation double : extérieur/intérieur, regardeur/regardé. Il s’agissait d’une installation de personnages et tableaux montrant un coucher de soleil.

Je les remercie pour cette présentation ainsi que pour leur collaboration à la réalisation de la murale «PROMENADE EN VILLE  ». La réalisation de cette oeuvre, en réponse à l’appel de la municipalité, dans le cadre d’un programme d’entente de développement culturel, m’a permis de me confronter à des contraintes particulières en lien avec les lieux, la durabilité, la sécurité et l’environnement. J’ai également beaucoup aimé l’intervention de deux artistes  : Denis Beauséjour et Louis-Pier Dupuis-Kingsbury lors de la présentation de la 1re édition des Flâneurs de Voir à l’Est, art contemporain dans le parc des chutes : « ENTRE LE RECTO ET LE VERSO ». Des silhouettes blanches (les chèvres, les oies, l’orignal) installées dans des endroits inusités, nous surprenaient au détour d’une promenade dans ce parc.

Elle m’a permis également de travailler avec des partenaires (mentionnés sur un panneau explicatif sur place)pour harmoniser les étapes de réalisation. Merci à tous ces collaborateurs, en particulier MarieHélène Collin pour sa grande contribution. En espérant ajouter du bonheur dans le paysage louperivois, je vous invite à la promenade et l’observation.

« La murale du bas de la rue Lafontaine, coin Fraser, se veut un hommage à la famille dans sa démarche de découverte de son environnement. »

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Investir sur les marchés boursiers

une culture de peur

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$$

Par Annabelle Dumais, M. Sc.

Œuvrant dans le domaine financier depuis maintenant plus de deux ans, force est de constater l’ignorance et l’incompréhension des gens face à l’investissement.

L

oin de moi l’idée de pointer du doigt un coupable ou de tenter de comprendre le pourquoi de cette réalité qui me saute au aux yeux chaque fois que les mots « moi, je ne joue pas à la bourse » résonnent à mes oreilles. J’ose plutôt espérer que cet article amènera un désir de réflexion sur le comportement de tous et chacun en tant qu’investisseur et sur notre responsabilité face à cela. D’où vient cette propension à craindre les marchés? Oui, il a y eu cette baisse généralisée, ce krach de 2008, mais, ce n’est pas étonnant, ça arrive, c’est arrivé et ça arrivera encore. Il y a de la volatilité sur les marchés, des hauts et des bas, c’est quelque chose de courant. Notre économie est ainsi faite et comporte différents cycles qui affectent les rendements sur le court terme, mais qui ont peu d’influence sur la croissance à long terme des capitaux. En quelques mots simplistes : il n’y a aucun risque si vous investissez sur le long terme (en supposant bien sûr que vous appliquiez certains principes de base de la gestion de portefeuille). Ceci étant dit, je ne veux pas m’attarder sur des explications techniques, j’expose simplement ici mon point de vue, teinté de quelques frustrations et veux agrémenter de mon désir de comprendre la nature humaine face à l’investissement. Je lisais dernièrement un extrait d’un livre d’André Gosselin qui s’intitulait « Lettre aux investisseurs irresponsables » et je me suis dit : « il a tellement raison, trop peu de gens sont conscient de ce que leur investissement peut apporter à eux-mêmes mais, également au développement de tous les secteurs partout dans le monde. » « Tout le monde devrait savoir qu’il n’y a pas de meilleure façon de contribuer à la croissance

« Selon moi, nous avons tous un rôle à jouer et il prend tout son sens lorsqu’on arrive à saisir le poids qu’il porte réellement dans le développement mondial. » économique, d’assurer son autonomie face à l’État, d’exercer sa liberté de citoyen et de combattre le sous-développement dans le monde, que de participer au marché boursier. Votre responsabilité d’investisseur est beaucoup plus grande que vous ne le croyez. » Si vrai! Mais, depuis toujours, la Bourse fascine et inquiète à la fois : elle fascine tous ceux qui veulent augmenter leur patrimoine financier et elle inquiète tous ceux qui croient que la culture matérialiste et la soif de profit nous mènent directement à notre perte. Comme le dit l’économiste canadien Reuven Brenner, le progrès économique et social repose d’abord et avant tout sur notre capacité à marier le talent et le capital. Vous seriez étonné si on chiffrait les sommes que l’on trouve dans les comptes de banques et les dépôts à terme. Un frein à l’expression du talent?

On perçoit généralement assez bien nos responsabilités comme individu face à l’environnement, à la politique et aux enjeux sociaux mais quelle est notre responsabilité en tant qu’investisseur? Selon moi, nous avons tous un rôle à jouer et il prend tout son sens lorsqu’on arrive à saisir le poids qu’il porte réellement dans le développement mondial. Je ne dis pas ici que tout le monde devrait devenir des investisseurs aguerris. Non, pour ça, il y a des professionnels qui sont formés pour vous conseiller et vous guider dans vos choix d’investissement. Je dis simplement que la crainte que certains nourrissent envers les marchés financiers n’est pas réellement fondée et ne devrait pas avoir raison d’être. Repensez à votre comportement comme investisseur  : Êtes-vous un investisseur responsable? Si non, il n’advient qu’à vous de le devenir!

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Le LOUP DE CAMBRONNE

ENTRE DANS LA COUR DES GRANDS Par Marc-Olivier Dugas Pelletier, photos par Camille Morin et Gabriel Goulet

Si vous êtes un lecteur assidu de la Rumeur du loup, j’imagine que je ne vous apprends rien en vous disant qu’il est possible, un peu partout dans le Bas-Saint-Laurent, de consommer une foule de spectacles. Certains sont à deux pas de chez nous, alors que d’autres exigent un déplacement important. Si on se penche plus spécifiquement sur la programmation théâtrale, on peut constater que c’est surtout durant la saison touristique que le gros de l’offre pointe le bout de son nez. Pendant cette période, il est facile d’avoir accès autant à des productions locales, avec des troupes de théâtre amateur, qu’à des productions professionnelles, dans les salles reconnues de la région. Le reste de l’année, à l’exception de ce qui sera présenté par les diffuseurs locaux, il ne se passe pas grand-chose. C’est devant ce constat qu’a été créé officiellement le Théâtre du loup de Cambronne!

V

ous êtes peut-être en train de vous demander  : «  Ça n’existait pas déjà?  » En fait, depuis l’automne 2011, le loup de Cambronne présente annuellement une production, dans un cadre semiprofessionnel, en offrant une expérience de scène à plusieurs comédiens amateurs de la région. L’an dernier, un désir de développement a mené à la présentation de « Jean et Béatrice », une production plus sérieuse dans un cadre plus sérieux et avec une visibilité beaucoup plus importante. Devant le succès de cette production, la réflexion sur le démarrage d’une compagnie de théâtre professionnelle s’est enclenchée, pour mener aux procédures légales d’enregistrement au printemps dernier. Maintenant que toute la structure est en place, l’équipe de direction s’affaire à préparer les différentes productions pour la saison 2014-2015.

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La Rumeur du Loup, édition 69 - Septembre 2014

Au bout du fil

« Maintenant que toute la structure est en place, l’équipe de direction s’affaire à préparer les différentes productions pour la saison 2014-2015. » L’équipe de direction En tant que directeur général, comédien et metteur en scène pour certaines productions de la compagnie, il était évident pour moi qu’une équipe de direction allait devoir être formée, afin de maximiser le travail,

Jean et Béatrice

conserver et surtout bonifier la direction artiste et finalement ne pas négliger les nombreux détails techniques reliés à l’univers de la scène. Par conséquent, c’est avec grand plaisir que j’annonce la nomination de Mme Marie-Amélie Dubé au poste de directrice artistique et de M. Claude Houle à la direction technique. Les compétences et qualités de ces deux personnes assureront un développement considérable de l’entreprise et de ses productions, j’en suis convaincu. Pour démarrer le tout en grand, un nouveau logo, une direction artistique mieux définie et une programmation annuelle riche et explosive! Orientations artistiques Né du désir d’allier le talent de plusieurs créateurs locaux et d’offrir du théâtre de création professionnel local à la population du KRTB, le loup de Cambronne est

La nuit de Valognes


maintenant, depuis peu, une compagnie de théâtre bas-laurentienne à part entière; la première compagnie de théâtre professionnel de Rivière-du-Loup! La mission de la compagnie est de rendre accessible à la population du KRTB un théâtre plus recherché, plus audacieux et moins populaire, à la fois engagé, déstabilisant, controversé et anticonformiste. C’est en puisant dans le répertoire théâtral québécois et international des années 2000 que nous souhaitons amener le regard du public vers des œuvres absurdes, dramatiques et comiques d’auteurs de la relève dramaturgique québécoise, qui sont habituellement présentés seulement dans les milieux urbains. L’équipe du loup de Cambronne souhaite également produire une œuvre par année, réalisée entièrement par les créateurs de la compagnie.

La nuit de Valognes

Ses objectifs sont les suivants : 1-Assurer un rôle moteur dans la vie culturelle collective du KRTB; 2-Participer activement au développement culturel du répertoire théâtral québécois dans le Bas-Saint-Laurent; 3-Générer des emplois et une pérennité d’emploi pour les artistes locaux; 4-Devenir une référence en matière de théâtre de création au Bas-Saint-Laurent. À venir pour 2014-2015 La prochaine production du loup de Cambronne sera Monsieur Marguerite, comédie satirique de Terence Tarpin, dans une mise en scène de MarieAmélie Dubé. Le spectacle aura lieu à la Maison de la culture de Rivièredu-Loup, du 13 au 15 novembre 2014. Billets en prévente dès maintenant

Au bout du fil

(15 $) à la billetterie du Centre culturel. Ensuite, il faudra patienter jusqu’au printemps pour savourer l’humour décapant de Sauce brune, un texte de Simon Boudreault, dans une mise en scène de Marie-Josée Boudreau. Le spectacle aura lieu également à la Maison de la culture, les 6 et 7 mars 2015. Billets en prévente à partir du mois de décembre. Vous trouverez toutes les informations sur la programmation 2014-2015 directement sur le site officiel de la compagnie : www.loupdecambronne.com. Le mot de Cambronne à vous tous et au plaisir de vous divertir prochainement! -Nouveau logo du loup de Cambronne : une conception d’Émile-Olivier Desgens, graphiste pour le Théâtre du loup de Cambronne.

Le Spychomaton

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La Rumeur du Loup -

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Par Michel Lagacé

Il y a des revues qui meurent au second ou au troisième numéro… Parce qu’elles sont trop surréalistes ou parce qu’elles sont des tentatives d’actions progressistes. Elles existent généralement grâce au soutien d’un petit groupe de gens qui y écrivent les chroniques propres à ces valeurs. Une bohème un peu clandestine si on veut être romantique, mais surtout des gens qui aiment réfléchir et dont certains (hélas!) s’embourgeoisent (je parle surtout de leurs valeurs) après quelques années…

M

ais qu’en est-il de la revue « Rumeur du loup » que vous avez entre les mains? Elle a changé plusieurs fois de « look » tout en s’adaptant pour survivre. Elle a intégré de plus en plus de publicité. Elle a adopté une approche graphique plus racoleuse… un papier glacé où l’image domine. Mais elle continue de publier des textes d’opinion, d’autres, plus poétiques, et des entrevues de personnalités inspirantes. Des articles liés à la culture et au tissu social. Une approche et des chroniques en lien avec les valeurs communautaires, les entreprises «  plus humaines », la protection de l’environnement et l’engagement social et politique propre au

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La Rumeur du Loup, édition 69 - Septembre 2014

bien commun. Sans oublier la mise en valeur du dynamisme et de la créativité des artisans, des artistes, des photographes ou des événements culturels les plus considérables. Ces textes, souvent spontanés et un peu perdus dans des mises en page encore trop chargées, donnent le ton à cette revue sans prétention, mais tellement différente des autres publications de la région. Le plus inquiétant, c’est que le monde mercantile dans lequel nous vivons descend sur elle (la revue) et aussi sur nous, comme une tonne de centres d’achat entourés de stationnements géants et sans arbres, où tout le reste… la pensée, l’art, la culture,

les centres-villes, etc. périclitent. Dans ce contexte, tout devient « culture de masse » : une sorte de boue gluante, où domine une odeur de bière, celle du fond de la bouteille le lendemain, ou encore l’image d’une suite de vitrines abandonnées aux affiches « À louer » et « À vendre » dans les centres-villes. Malgré cette tendance « du tout au marché », il est quand même surprenant de voir que la Rumeur du loup garde le cap au plus proche du communautaire et des initiatives culturelles. Oui, pour qu’elle survive, les publicités sont nécessaires, même importantes, mais elle n’est pas obligée pour attirer ces publicités de tomber dans l’insignifiance du nivellement


par le bas. Sa survie est de la responsabilité des commanditaires qui — chaque fois qu’ils sont dans la revue — soutiennent cette façon de faire les choses autrement : de donner de l’importance à la culture, à l’environnement, à la créativité et à la responsabilité sociale. Comme dans tout projet qui réussit à survivre dans ce monde sans perdre ses objectifs de départ, il y a « un héros ». C’est généralement celui qui porte le projet. Ici, c’est celui qui porte la revue avec sa petite équipe (le plus souvent des bénévoles). Il faut rendre hommage à cet acharnement, à cet engagement de la part d’un individu qui choisit, comme propriétaire et rédacteur de la revue, de continuer à poser les bonnes questions et à publier les textes de ces essayistes amateurs sans tomber dans les écrits d’un régionalisme étroit. Je n’ai pas besoin de le nommer, on le connaît. « B » est partout, actif, un peu « fou » et toujours un peu surréaliste comme au début. Il a maintenant 30 ans, donc plusieurs années de plus que la Rumeur du loup qu’il tient au bout de ses bras. La parole citoyenne, les choix créatifs et les mots qui proposent une autre vision du monde dans ce grand jeu de société, c’est le vêtement recyclé de son quotidien. Il navigue ainsi, dans ce monde mercantile, pour continuer à les faire exister : ces chroniques, photos, thèmes, lieux ou événements différents dont parle la Rumeur du loup.

« Sa survie est de la responsabilité des commanditaires qui — chaque fois qu’ils sont dans la revue — soutiennent cette façon de faire les choses autrement : de donner de l’importance à la culture, à l’environnement, à la créativité et à la responsabilité sociale. »

?

Mais voilà… la Rumeur est probablement, et encore une fois, à la croisée des chemins. Elle doit se renouveler et nous surprendre du côté créatif (art et culture) et du côté de ses engagements sociaux et environnementaux. Elle doit mordre un peu plus, sortir les gens de l’indifférence comme le « loup-garou », quand il arrive dans le poulailler. Tous ces gens comme des poules désespérantes, « qui n’avaient jamais pensé qu’on put penser ». « À force de les secouer, de tailler en pleine torpeur », cette revue pourrait provoquer quelque chose comme un début de réveil chez certaines de ces personnes… À ce stade de l’article sur la revue « Rumeur du loup », on peut entendre de la musique joyeuse. Un choix de musique improvisée comme autour d’un feu de camp, et même des applaudissements comme à la fin d’une pièce de théâtre ou à la remise d’un prix. Durant que le générique passe sur l’écran : des couvertures de différents numéros de la revue sur plusieurs années, les gens en train de lire la Rumeur du loup dans les salles d’attente ou dans les cafés savent enfin ce que l’on a dit de tel spectacle, de tel jardin, livre ou exposition, ou encore si le monde a bougé durant le mois… devenant toujours un peu plus conscient ou le contraire. La fin de ce jeu de société nous le dira... Bon anniversaire B!

Busque ant! - de ow, touch w l, e h ic Merci M

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Bel été, beau bilan! MadameB : chronique de bibliothèque Par Sylvie Michaud

On pourrait croire que le bel été que nous venons de vivre aurait amené une diminution de l’utilisation de la Bibliothèque Françoise-Bédard et pourtant c’est tout le contraire qui s’est produit! Nous avons même fracassé un record en juillet, soit 9901 prêts de documents. Quant au nombre de nouveaux abonnés et d’abonnés qui ont renouvelé, leur nombre a pratiquement doublé entre le 22 juin et le 30 août par rapport à l’an dernier, passant de 378 à 728.

L

a tente à lire, nommée « Sortie de livres » y est peut-être pour quelque chose? Ce beau projet, réalisé entre autres grâce à l’entente de développement culturel entre la Ville de Rivière-du-Loup et le ministère de la Culture et des Communications du Québec, a sans doute rappelé aux Louperivois, petits et grands, le plaisir de lire et de fréquenter sa bibliothèque.

Le plaisir sera encore au rendez-vous cet automne grâce à un programme varié d’activités pour tous, dont deux nouveautés. « L’heure du conte…des grands » Les enfants de 6 à 10 ans sont invités à participer à une activité animée par MarieSoleil (et peut-être même Bob!) à deux reprises, soit le samedi 25 octobre (thème : Halloween) et le samedi 20 décembre (thème : Temps des fêtes). Inscrivez vos enfants rapidement, places limitées, 5 $ par enfant/ activité.

sur « Les soins des maux hivernaux par les herbes » sera offerte par Chantal Dufour, herboriste, le 13 novembre. Nos incontournables Certaines de nos activités se sont également constituées un public fidèle avec le temps. Ainsi, après quelques semaines de vacances, Marie-Soleil et Bob sont fin prêts à offrir une nouvelle session de l’heure du conte qui débutera les 17 et 18 octobre. Places limitées, inscrivezvous rapidement. L’atelier d’écriture avec l’excellent Richard Lévesque débutera le lundi 22 septembre (25 $ pour 6 semaines) et la bibliothèque offrira aussi un atelier sur la lecture numérique chaque mois (gratuit). Dès le dimanche 28 septembre, il y aura Scrabble en bibliothèque une fois par mois. Les participants doivent s’inscrire et auront l’occasion de jouer neuf parties durant l’automne. Les cinq meilleures parties de chacun des joueurs seront comptabilisées et deux « pros des mots » seront honorés en novembre.

occasion, dont un atelier de dessin animalier avec l’artiste Clodin Roy. Toujours en octobre, ne manquez pas le conteur-menteur Marc-André Fortin le lundi 6 octobre à 19 h. De plus, nous soulignerons la Semaine des bibliothèques publiques du Québec du 18 au 25  octobre. Une programmation spéciale sera émise à cette occasion. En novembre, nous vous convions à une activité musicale familiale avec les Frandeliques (samedi 29 novembre, 13 h à 15 h). Le mois de décembre sera animé par un atelier de reliure japonaise par Cynthia Calusic de la papeterie l’Algue D’or (samedi 6 décembre, 10 h à midi, places limitées, 5 $ par personne, 10 ans et plus). Procurez-vous la programmation format « papier » à la

Par ici les jeudis! À trois reprises cet automne, nous animerons vos jeudis soirs dès 19 h avec les activités suivantes. Le 2 octobre, nous vous offrons une conférence interactive sur Facebook. Puis le 16 octobre, Marie-Laure M. Rozas présentera la conférence-dégustation «  Le Créole à toutes les sauces ». Enfin, une conférence

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La Rumeur du Loup, édition 69 - Septembre 2014

En octobre, le concours de bande dessinée revient en force avec comme thématique cette année « Le loup de Rivière-du-Loup ». Les gagnants seront connus début novembre lors de l’événement BD annuel de la biblio qui aura lieu les 1 et 2 novembre. Plusieurs activités sur le thème de la bande dessinée et du dessin sont prévues à cette

bibliothèque, suivez-nous sur Facebook ou consultez notre site internet www.ville.riviere-du-loup.qc.ca/biblio pour tout savoir! Bonne rentrée à tous et toutes! Pour information complémentaire, veuillez contacter iSabelle Moffet au 418 867-6668 ou le comptoir du prêt au 418 862-4252.


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TOP 10

LES FEUX DE PAILLE Par Guillaume Leblanc

Ces artistes ou groupes ayant connu du succès avant de quasi disparaître... 10 AIR

Death From Above 1979

façon de faire du punk, mais surtout la façon de chanter du punk. Sans Refused, oubliez Billy Talent, Alexisonfire et cie. Sauf une tournée réunion en 2012, rien n’a émané du groupe suédois. 6 AMY WINEHOUSE

AIR

Ce duo français oeuvrant dans la musique électronique a surfé sur l’immense popularité de son confrère Daft Punk, récoltant du coup un succès notoire avec son album Moon Safari (1998) et en signant la trame sonore du film The Virgin Suicide (2000). Depuis, Air est devenu presque invisible et les albums sortis ensuite sont passés complètement sous le radar... 9 PASCALE PICARD

seul album à ce jour You’re a Woman I’m a Machine. Ce mélange de punk minimaliste avec un disco dance agressif provoqua une véritable onde de choc dans l’industrie de la musique lui permettant de sillonner le monde avec Queens of the Stone Age et Nine Inch Nails. Quelque temps après cette tournée, le groupe annonça sa séparation. Depuis, DFA1979 fit quelques spectacles en 2011 et 2012 et récemment le groupe annonçait l’enregistrement d’un nouvel album à paraître d’ici la fin de 2014. 7 REFUSED

8 DEATH FROM ABOVE 1979 Le duo torontois écarquilla bien des yeux de mélomanes en 2004 avec la sortie de son

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La Rumeur du Loup, édition 69 - Septembre 2014

Évidemment, dans son cas, c’est la totale disparition vu sa mort tragique en 2011. Mais entre son décès et son incroyable ascension, elle accumulait déjà nombreuses frasques liées à l’abus d’alcool et de drogues dures. Sa mort fut certes tragique, mais non surprenante. Néanmoins, elle nous aura légué l’un des meilleurs albums rétro-soul de l’histoire et certainement l’un des meilleurs albums des années 2000 avec Back To Black. 5 FIONA APPLE

Pascale Picard

Le succès de l’album Me Myself & Us (2007) est indéniable. Son folkrock sans concession rappelant Alanis Morissette allait férocement séduire la Belle Province consacrant la jeune et jolie musicienne comme l’un des grands phénomènes radiophoniques des années 2000. Depuis, le Pascale Picard Band passe pratiquement inaperçu malgré la sortie de deux albums favorables à la critique, dont le récent All Things Pass (2014).

Amy Winehouse

Refused

Le groupe, après quelques bons essais au milieu des années 90, bouleversera l’industrie du punk rock avec l’album The Shape Of Punk To Come (1998) pour aussitôt se dissoudre. Propulsé par le tube « New Noise », l’album aux allures prophétiques allait réinventer la

Fiona Apple

Probablement l’une des artistes les plus acclamées de sa génération, Fiona Apple conquit la planète avec son premier


album Tidal (1996). Fort d’un vidéo trashy langoureux finement réalisé, le tube « Criminal » se hissa au sommet de la plupart des palmarès et fit de Fiona Apple la référence de la musique art-pop. Depuis, elle réalisera d’excellents albums dont Extraordinary Machine (2005) qui, selon certains, sont de véritables chefs-d’œuvre. Elle ne récoltera cependant jamais le succès d’autrefois.

3 BOBBY FULLER

4 THE FUGEES

Ils ont pris d’assaut les ondes radio dans la fin des années 90 avec le sublime The Score (1996). Le groupe composé de Wyclef Jean, Lauryn Hill et Praz allait dominer les palmarès avec un savant mélange de R&B, hip-hop, soul et de reggae avant de totalement disparaître. Fort heureusement, les membres auront eu de brillantes carrières solo ensuite, laissant au passage des albums extrêmement importants confirmant du coup leur énorme contribution au mouvement hip-hop.

Il connut le succès dans les années 60 à la barre de son groupe Bobby Fuller Four pour avoir, entre autres, été l’interprète de la chanson « I Fought The Law » reprise beaucoup plus tard par le groupe punk britannique The Clash. Il était promu à un brillant avenir alors qu’à l’âge de vingt-trois ans, il fut retrouvé mort dans un stationnement. Le meurtre de Bobby Fuller demeure, encore aujourd’hui, un mystère total. 2 SEX PISTOLS

Sex Pistols Sex Pistols

Ils sont peu à avoir réussi à faire de la sousculture un phénomène international et changer à jamais la face du rock. Les Sex Pistols font partie de cette catégorie qui, avec leur album Nevermind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols (1977), bouleversa la culture mondiale et fit du groupe une des icônes absolues du mouvement punk. Après une série de frasques notoire, le groupe annonça sa dissolution, et ce, à peine un an après leur ascension. La controversée mort du jeune bassiste Sid Vicious et la musique nihiliste des Pistols deviendront des références pour une légion de fans punk, une influence encore palpable de nos jours. 1 RITCHIE VALENS

Ritchie Valens

C’est l’industrie de la musique au complet qui fut dévastée lorsque l’avion emportant Buddy Holly, Big Bopper et Ritchie Valens s’écrasa tuant du coup ces trois jeunes prodiges du rock américain. Le legs de Ritchie Valens est sans commune mesure ouvrant la porte à plusieurs générations de musiciens latino-américains afin de percer les ondes radio. Sa chanson « La Bamba » devint un classique post-mortem instantané prouvant le génie excentrique du jeune musicien parti beaucoup trop tôt. Valens s’est éteint à l’âge de 17 ans.

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« Le respect des aliments, des saveurs, des produits du terroir, c’est primordial chez Tout sous un même Chef. »

Soyez l’invité de votre réception Par Peace Keeper, photos par Busque

Il vous est probablement déjà arrivé de vouloir faire une soirée entre amis, mais, avec des enfants, c'est parfois compliqué! Soyons honnêtes : une gardienne ou le souper des enfants au resto, plus le vin et le taxi, ça finit par coûter cher au bout du compte. Que faire pour que, oui, ce soit moins dispendieux (on va se le dire, en 2014, la vie est couteuse), mais aussi efficace et plaisant? On m’avait déjà dit d’essayer Tout sous un même Chef, mais je n’en avais jamais vraiment eu l’occasion (du moins, c’est ce que je croyais). C’est Cynthia Emond qui est derrière tout ça. Depuis quelques années, elle a lancé son propre commerce de traiteur.

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n peu comme un resto, mais à la maison, ce qui est assez formidable. De la variété du menu à la qualité du service, Tout sous un même Chef vous offre ce que vous désirez, de la grande gastronomie aux repas plus traditionnels. Des allergies? Pas de problème, Tout sous un même Chef a plusieurs menus sans gluten, sans lactose ou sans noix, d'autres pour les végétariens. Revenons maintenant à nos moutons : une soirée qui a été agréable pour tous nos invités. Nous étions 6 (dont 2 enfants qui, je vous jure, dépensent de l’énergie). Toujours dans son calme et son enthousiasme le plus profond, la chef Cynthia Emond nous expliquait exactement ce qu’on allait déguster. Je vous l’avoue, au début, c’est un peu étrange de voir quelqu’un d’autre que moi travailler dans ma cuisine! Mais, je vous assure qu’il n’y a pas eu un repas dans ma cuisine qui ait été aussi apprécié! Le respect des aliments, des saveurs, des produits du terroir, c’est primordial chez Tout sous un même Chef. Cynthia répondait à nos questions avec plaisir, avec le sourire!

sur le site Web (www.toutsousunmemechef.com). Je crois même en faire une activité de couple! Pourquoi ne pas y aller avec chéri, qui pourrait ensuite me gâter à son tour?! Ce qui est bien avec Tout sous un même Chef, c’est la simplicité, la détente, les goûts recherchés, le « non-tracas ». C'est aussi le plaisir de déguster un plat de restaurant, dans le confort et le bien-être de sa propre demeure avec une ambiance musical de son choix. Pas besoin de trouver une gardienne, de faire la file d’attente pour entrer au restaurant, de prendre un taxi et de modérer sur les bonnes choses de la vie! Nous sommes à la maison, nous sommes invités de notre propre réception, nous sommes avec Tout sous un même Chef!

« Ce qui est bien avec Tout sous un même Chef, c’est la simplicité, la détente, les goûts recherchés, le ‘‘non-tracas’’. »

Elle s’occupe de tout! Apporter les aliments, les articles de cuisine, tout, tout, tout! Nous avons simplement à apporter notre vin préféré ou celui suggéré pour le repas. À la fin de la soirée, la vaisselle est même lavée (ÇA, c’est merveilleux). Je me suis toujours demandé comment trouver le plaisir de cuisiner. Grâce à Cynthia, j’ai maintenant le goût de faire plaisir à nos papilles gustatives et au bedon de mon conjoint! Faire à manger, ce peut être agréable et, surtout, délicieux. À la fin de notre repas, je me suis donc renseignée sur les cours de cuisine offerts par Tout sous un même Chef, dont les détails se trouvent

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Relation homme femme Prendre soin de son couple au quotidien, une importance capitale

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Par Nadia Desbiens St-Pierre, photo de Julien Martin

Qu’on le veuille ou non, la routine finit toujours par s’installer, et parfois, tellement sournoisement, qu’on ne se souvient même plus à quand remontent nos derniers moments passionnés! À la vitesse à laquelle nous vivons, les obligations étant omniprésentes, on se dit qu’on s’occupera de sa vie amoureuse quand on aura le temps. Mais ce temps est rarement disponible! Prendre soin de sa vie de couple demande du temps, certes, mais du temps de qualité. Quelle que soit la durée de la relation, il importe de prendre soin de son couple au quotidien. Ce sont parfois de petites choses qui font toute la différence! Cela demandera peut-être une certaine adaptation au début, mais deviendra rapidement une bonne habitude que vous aurez développée par inadvertance.

V

oici quelques suggestions qui vous aideront à enrichir votre vie amoureuse au quotidien :

• Favoriser les contacts physiques. Plus vous vous toucherez, plus vous aurez envie de vous toucher. • Ne jamais considérer l’autre comme acquis. Ce n’est pas parce que vous êtes ensemble depuis 7 ans que vous passerez nécessairement les 7 prochaines années ensemble si vous ne faites aucun effort chacun de votre côté. Il y

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a toujours place à l’amélioration! Hommes et femmes, prenez soin de votre apparence. En règle générale, nous le faisons lorsque nous allons travailler, sortons entre amis et en tout début de relation. Parfois, nous nous disons que nous n’avons rien à prouver parce que notre partenaire nous aime comme nous sommes. Oui, c’est vrai, mais rien n’empêche de se montrer à son meilleur pour plaire justement à la personne à laquelle nous souhaitons le plus plaire! Cela ne signifie pas de ne plus porter de linge mou lors de vos journées de congé, mais plutôt que cela ne

devienne pas une habitude quotidienne. Et vous verrez que votre partenaire sera moins tenté de regarder les attributs des autres! • La majorité des couples ont tendance à nommer les aspects négatifs et à s’abstenir quand tout va bien! Même si complimenter n’a jamais été l’une de vos forces, ça ne signifie pas que vous en êtes incapable! Si les actions sont plus faciles à faire que de l’exprimer verbalement, allez-y de cette façon! Ayez en tête que vous êtes une équipe avant tout! Nous sommes souvent plus sévères envers l’être aimé qu’envers un étranger!


• Un des pièges dans lesquels nous tombons souvent est celui de ne pas remarquer les efforts de l’autre, aussi petits qu’ils soient. Je prends l’exemple d’un homme dont le romantisme ne fait pas partie de ses priorités, alors que, chez sa dulcinée, oui. Un beau jour, l’homme cueille un joli bouquet de marguerites pour sa douce moitié croyant lui faire une agréable surprise. Lorsqu’il le lui donne, la première chose qu’elle remarque n’est pas le bouquet ni la jolie attention, mais bien les quelques insectes sur les fleurs. Alors, croyez-vous que l’homme tentera à nouveau de lui faire plaisir? Je n’en suis pas certaine!

« Nous sommes souvent plus sévères envers l’être aimé qu’envers un étranger! » • Préconisez la communication et surtout le bon moment pour le faire. Vous devez avoir entendu cela souvent, mais mieux communiquer est bel et bien une des clés du succès des relations qui fonctionnent. Il n’en reste que c’est plus facile à dire qu’à faire! Tout est une question d’habitude et tout le monde peut y arriver! Les non-dits empoisonnent la relation. Rien ne sert d’accumuler les frustrations, plus vous règlerez le conflit tôt, plus vous pourrez passer à autre chose. • Se garder du temps pour soi. Gardez en tête qu’avant de rencontrer votre partenaire, vous étiez une personne à part entière et vous l’êtes toujours d’ailleurs. Entretenir vos passions suscite de l’intérêt chez l’autre et vous aurez encore plus envie de vous retrouver après un moment seul chacun de votre côté. • Avoir un projet ensemble. Est une forme d’engagement où tous deux ont une vision commune de la vie. Ainsi, vous aurez envie d’aller de l’avant et de construire quelque chose avec votre partenaire. • Il n’est pas nécessaire d’attendre les jours de fête pour prouver votre amour. Créez plutôt les occasions de prendre soin de votre couple. Ainsi, la routine laisse place à la spontanéité et cela vous empêchera de vous sentir coupable advenant que vous ne fassiez rien à la St-Valentin, par exemple. • Partagez une activité ou quelque chose qui fait plaisir à votre partenaire de temps à autre même si cela ne vous plait pas particulièrement. L’accompagner lorsqu’il travaille dans son garage, écouter avec l’autre son téléroman préféré, etc. L’objectif est surtout de montrer que vous souhaitez lui faire plaisir et que vous vous intéressez à votre partenaire malgré vos intérêts divergents. Ça, c’est une belle preuve d’amour! L’intention compte pour beaucoup! Mais si vous le faites avec une face d’enterrement plutôt qu’avec sincérité, il est préférable de ne pas le faire du tout. • Une erreur que nous faisons pratiquement tous est de rendre notre partenaire responsable de notre bonheur, alors que vivre à deux devrait être un complément à notre bonheur personnel. Usez de votre créativité pour garder la flamme allumée! Toutes les manières sont bonnes, tant que c’est fait avec amour!

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La démocratie a-t-elle existé? Par Frank Malenfant, illustration de Busque

Dans le dernier numéro, j’ai expliqué en quoi le suffrage universel, les partis politiques, le parlementarisme et l’inégalité des ressources électorales étaient incompatibles avec le sens propre du mot démocratie. Notre « démocratie élective » n’est donc qu’un détournement de vocabulaire apparu au cours du XVIII e siècle alors que le qualificatif de démocrate devenait à la mode et que toutes les formations politiques américaines commençaient à s’en réclamer.

L

e philosophe des lumières JeanJacques Rousseau écrivait alors « la volonté ne se représente point. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants […]. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. Le peuple anglais pense être libre ; il se trompe fort, il ne l’est que durant l’élection des membres du Parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien1 ».

Le livre Démocratie, histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France de Francis Dupuis-Déri (Lux Éditeur, janvier 2013), explique très bien comment le mot démocratie, autrefois synonyme de ce que nous appelons aujourd’hui «  démocratie directe  », fut un terme péjoratif, comme l’est aujourd’hui le terme anarchie, depuis Athènes il y a environ 2  000  ans, jusqu’à il y a quelques siècles. Le parlementarisme britannique, tel que notre monarchie constitutionnelle, est un régime politique imaginé par des gens qui craignaient la démocratie. Selon Dupuis-Déri, «  un tel régime démocratique était associé, aux yeux des élites, à la tyrannie de la majorité, soit des pauvres, immoraux et inaptes à reconnaitre et promouvoir le “bien commun”2 ».

«  Le pouvoir politique a été détourné au profit des lobbys des riches, exactement ce que souhaitaient ceux qui craignaient la ‘‘ tyrannie des pauvres ‘‘ et ce qui a permis la montée en puissance de ceux que nous appelons maintenant le 1 %. »

L’histoire nous apprend en fait qu’alors que nous avons l’impression que l’histoire de l’humanité a évolué des tyrannies vers la démocratie, les choses ne sont pas si simples. La démocratie est en fait apparue notamment à Athènes il y a deux mille ans, au Moyen-

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d’assemblées populaires où les citoyens allaient délibérer ensemble pour déterminer leurs politiques sociales, économiques et militaires. Ces assemblées populaires ont souvent été interdites et réprimées car, lorsqu’elles subsistaient avec des régimes plus autoritaires, elles menaient souvent à des émeutes et à des révoltes de la part des citoyens réclamant plus de pouvoirs et de libertés. C’est d’ailleurs pourquoi on parlera des démocraties comme des régimes violents et tyranniques. En fait, c’est qu’un peuple uni dans la démocratie voudra se soulever contre les institutions qui oppriment la majorité.

Âge et un peu partout aux États-Unis avant la guerre d’indépendance américaine. Plusieurs épisodes de démocratie furent accompagnés de périodes de grande prospérité et d’indépendance économique, comme ce fut le cas dans les premières décennies d’existence de la Pennsylvanie avec les Quakers3.

Du XVIIIe au XXe siècle, aux ÉtatsUnis, le peuple a protesté contre son aliénation économique face à la métropole britannique, notamment par le boycott du thé anglais. Le peuple américain s’est aussi soulevé, comme je l’avais mentionné dans le numéro 57 de La Rumeur du Loup, contre la fondation de banques centrales et a mis sur pied à maintes reprises des banques publiques qui ne généraient pas de dette et permettaient aux états de fonctionner sans avoir recours à l’impôt sur le revenu. C’est donc que la démocratie défend ardemment les droits et libertés des citoyens, ce qui déplait à ceux qui croient en la supériorité morale et intellectuelle d’un petit groupe étant le seul apte à gouverner.

La démocratie a existé sous diverses formes, mais se caractérisait par la présence

Aujourd’hui, malheureusement, les politiques sociales, économiques, environnementales,


Musée du Bas-saint-Laurent rivière-du-loup Art contemporAin Histoire régionAle ateLiers de création Pour Les 5 à 12 ans Jean-Jacques Rousseau

Le coût est de 6 $ par atelier, 5 $ pour les résidants du territoire de la MRC de Rivière-du-Loup. De 14 h à 16 h.

militaires et autres sont totalement hors de notre contrôle. Nous le constatons actuellement avec les inégalités sociales croissantes, un capitalisme néo-libéral qui s’emballe, un développement du pétrole effréné et l’appui du Canada aux frappes d’Israël sur Gaza. En quoi le parlementarisme a-t-il mis le sort des citoyens entre de bonnes mains, honnêtes et bienveillantes? Le pouvoir politique a été détourné au profit des lobbys des riches, exactement ce que souhaitaient ceux qui craignaient la « tyrannie des pauvres » et ce qui a permis la montée en puissance de ceux que nous appelons maintenant le 1 %.

sCulpture aveC arGile Grise 18 octobre

Heureusement, l’histoire est encore en cours et il existe des centaines d’intellectuels et de militants qui défendent la démocratie et travaillent à rééduquer les citoyens face à leurs droits, leurs devoirs et leurs responsabilités dans la société. Depuis des générations, nous baignons dans l’illusion que nous sommes la société la plus démocratique et égalitaire du monde alors qu’au Moyen-Âge, en Angleterre, un homme pouvait faire vivre sa famille avec seulement 14 semaines de travail4 et que maintenant la majorité des couples cumulent une centaine d’heures de travail.

aquarelle et enCre de Chine 6 décembre

On doit d’ailleurs au mouvement Occupy le vocabulaire du 1 % et du 99 %5. Ce mouvement de protestation, comme plusieurs autres avant lui, notamment les mouvements féministes américains du XXe siècle, fonctionnait selon les principes de la démocratie directe et souhaitait partager au plus grand nombre l’expérience de la démocratie. De plus en plus, la démocratie et l’autoorganisation apparaissent sur les lèvres des gens. Ce fut le cas à l’Écho-Fête 2014 avec la campagne citoyenne Tais-toi et parle dans laquelle je me suis impliqué. Il y aura aussi des ateliers à ce sujet, dont deux que j’animerai au Forum social bas-laurentien du 19 au 21 septembre 2014. Dans les prochains numéros, j’approfondirai enfin un peu plus certains sujets reliés à la démocratie, notamment les principes de la démocratie directe, le tirage au sort, certains moments marquants de l’histoire de la démocratie et comment le Québec peut devenir une nation démocratique.

Création d’un mobile aveC des objets reCyClés – Gratuit 27 septembre, Journées de la culture

sCulpture dans un savon 21 février hard edGe 3 et 4 mars – relâche scolaire dessin au fusain et pastel seC 11 avril Création d’une boîte à Crayons – Gratuit 2 mai, Jour de la Terre

ConCeption de masques En partenariat avec la Maison de la famille du Grand-Portage, 25 octobre Création de lutins à partir de matières reCyClées En partenariat avec la Maison de la famille du Grand-Portage, 22 novembre

moulaGe 24 janvier Création de marionnettes 7 février

PaPi et MaMie, venez au Musée avec Moi! 30 novembre 2014, 15 mars 2015 et 19 avril 2015 à 14 h Activité grands-parents/enfants. Découvrir l’art contemporain en se laissant guider par ses petits-enfants. 3 $ par enfant et gratuit pour les grands-parents. Plus de détails sur notre site Internet, notre page Facebook ou par téléphone au (418) 862-7547 poste 1000.

300, rue Saint-Pierre – 418 862-7547 Ouvert tous les jours de 9 h à 17 h – www.mbsl.qc.ca

Références :

1 Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, p.134. 2 Francis Dupuis-Déri, Démocratie – Histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France, Lux, p. 132. 3 Ellen Brown, The Public Bank Solution – From Austerity to Prosperity, p.125-126. 4 Thorold Rogers, Historien d’Oxford au XIXe siècle, The Public Bank Solution – From Austerity to Prosperity, Juin 2013, p.109. 5 David Graeber, Comme si nous étions déjà libres, Lux, 2014, traduit de l’anglais par Alexis Doucet.

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v

Ça goute vrai! Texte et photos par Catherine Roy

Mon ami Louis-Philippe voit défiler sur mon mur Facebook des smoothies verts, des poses de yoga, des salades de betteraves et des galettes aux graines de chanvre de façon très régulières et il sait que je suis une fille passionnée de tout ce qui a trait au style de vie VERT. Il m’a donc demandé si je serais intéressée à participer à la tribune de la Rumeur du Loup en partageant mes coups de cœurs! J’ai longuement réfléchi au courant de l’été. Qui suis-je pour parler de santé, de vie active et d’alimentation?

S

implement moi. Point. Sans prétention et sans vous faire croire que je détiens quelque formation pour vous parler de tout ça! Simplement un partage d’information et de coup de cœur sur ce qui fait partie de mon style de vie à moi. La santé par la nourriture, par les choix de vie et par nos façons de bouger.

Bon, Louis-Philippe aurait voulu que je vous parle de smoothies verts! Mais je me le garde pour une prochaine édition. Pourquoi? Simplement parce que le mois de septembre se prête drôlement bien à un tout autre sujet! Les légumes à profusion dont nos kiosques, marchés publics et épiceries regorgent. Cette année, lors de mon passage au marché public Lafontaine, en jasant avec William des Jardins d’la Caldwell, je me suis abonnée pour la première fois à des paniers de légumes bio (un autre sujet qui me trotte dans la tête! Manger bio!).

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Quelle joie de trouver chaque semaine des légumes cultivés et récoltés avec amour! On s’entend que des légumes de jardin ça ne goûte pas pareil! Le goût est décuplé! Multiplié! Ça goûte vrai! Les carottes goûtent vraiment les carottes! Bon, vous voyez où je veux en venir! Acheter des légumes locaux qui poussent dans nos terres avoisinantes, ce n’est pas seulement une façon d’encourager l’économie locale, c’est une façon de colorer et donner du goût à nos aliments! On ne le dira jamais assez. Manger des légumes, c’est la clef de la santé! Vous pouvez apercevoir un petit tableau de ce à quoi devrait ressembler votre apport journalier d’aliments en haut à droite. Quel plaisir aussi d’aller en famille au marché et d’initier nos enfants à l’importance de manger des légumes! Il n’y a pas meilleure façon de leur enseigner cette information que de les impliquer dans les choix culinaires. Regarder les légumes, les toucher, choisir les légumes les plus colorés à leurs yeux, leur demander de choisir ceux qui leur ferait

plaisir cette semaine et pourquoi pas en ajouter un nouveau à découvrir! Parce qu’il y en a! Cette année, j’ai fait 1a découverte d’un légume que je ne connaissais pas. Le chou rave! Non pas le céleri rave que l’on connaît déjà en épicerie. Le chou rave. Voici la bestiole! En plus d’être « cute », le chou rave a un goût surprenant. Il a un goût tout doux et sucré qui rappelle le pied de brocoli. On le pèle et on peut soit le déguster comme une pomme, en tranches, le râper dans nos salades (ma version préférée!), l’ajouter à nos potages et bien d’autres. La saison des légumes bat son plein. Faites-en une activités familiale du samedi matin. Le marché public regroupe tous les maraîchers de la région! Sinon, vous pouvez toujours passer dans les kiosques ouverts tous les jours directement chez les marchands de notre région.


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Quoi Faire ?!@#$%

L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S d a ns le K R T B

Témiscouata

Rivière-du-Loup

Les Basques

Kamouraska

Classés par ordre de la DATE............?!@#$% La Grande virée des Semeurs de contes Les Semeurs de contes seront de passage dans la région prochainement. Pour la 2e année consécutive au Québec, Les Semeurs de contes, collectif de huit conteurs et conteuses formé au printemps 2013, marcheront de ville en village, de Québec à Rivière-duloup, du 8 au 18  septembre 2014. Chaque soir, les conteurs et conteuses présenteront un spectacle et feront découvrir au public leurs répertoires. Ils nous parlent des peurs ancestrales de l’être humain, de la difficulté à se construire en tant qu’adulte, des doutes et des obstacles du chemin... mais aussi d’humour, de transgression et de joie de vivre! Des gens de la place seront aussi invités à partager leurs histoires et leurs chants. Venez assister aux merveilleuses histoires transmises par des conteurs aussi talentueux les uns que les autres! Les spectacle sont gratuits (contribution volontaire suggérée). Voici le programme pour la région : • 15 septembre, à 19 h 30 : Rivière-Ouelle (Chapelle du quai de Rivière-Ouelle : 157, chemin Anse-des-Mercier)

• 16 septembre, à 19 h 30 : Kamouraska (Centre d’art de Kamouraska : 111, avenue Morel) • 17 septembre, à 19 h 30 : Saint-André de Kamouraska (La Vieille-École  : 143, rue Principale) • 18 septembre, à 19 h 30 : Rivière-du-Loup (Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup : 80, rue Frontenac) Le choeur Art-Fa-des-Neiges C’est le mardi 16 septembre prochain, à la salle Jean-Pierre Gagnon de Trois-Pistoles, à compter de 19 h 30, que les membres du chœur Art-Fa-desNeiges et celles et ceux qui veulent se joindre au groupe pourront se rencontrer pour bien commencer la nouvelle saison. Guylaine Rousseau de Rimouski et originaire de Trois-Pistoles, la nouvelle chef de chœur, proposera un répertoire varié avec des pièces tantôt classiques, mais avec de plus en plus de chants populaires mieux connus du public. Pour plus de renseignements, vous pouvez joindre la présidente Brigitte Pelletier au 418 851-4458.

Disciples du vinyle Le jeudi 18 septembre prochain, à compter de 17 h, au Café L’Innocent, participez à la prochaine soirée des Disciples du vinyle. Musique de tout genre, plus exorcisation du dernier album de Jack White, le tout en 33 tours. Souper-encan bénéfice de la Maison du Notaire Vous êtes invités au souper-encan bénéfice annuel de la Maison du Notaire qui aura lieu au Parc du Mont-SaintMathieu, le 20 septembre à 18 h. Un repas 6 services sera servi par le chef cuisinier Éric Archambault. Pour plus d’informations, vous pouvez communiquer avec Françoise Bergeron, coordonnatrice, au 418 851-1656. Gala musical à Saint-Clément Un gala musical aura lieu le 21 septembre au Centre des loisirs de Saint-Clément. Inscriptions dès 11 h et début du gala à

Le Château Grandville Résidence chaleureuse pour personnes âgées autonomes

Qui sait, c’est peut-être pour vous la vie de château! 94, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup - 418 860-4144

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13 h. Dîner léger et souper chaud servis sur place. L’orchestre de Rosaire April et Daniel D’Anjou sera sur place et Jean-Yves Roy assurera l’animation. Pour information : Aliette April au 418 963-2740. Mobilisation climatique populaire Le dimanche 21 septembre, à Saint-Mathieu-deRioux, aura lieu une grande mobilisation climatique populaire dans le cadre du Forum social baslaurentien. Cet événement prendra la forme d’une grande marche citoyenne dans le cadre d’un sommet historique sur les changements climatiques qui aura lieu à New York et qui réunira les chefs d’État du monde entier. Unissons-nous à la plus grande marche mondiale de l’histoire pour le climat. Le rassemblement aura lieu au cœur de la municipalité de St-Mathieu-de-Rioux et le départ de la marche se fera après le dîner.

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Prochaines activités à la bibliothèque Françoise-Bédard : • Atelier d’écriture « Syntaxe du cinéma et de la bande dessinée » avec Richard Lévesque, le lundi 22 septembre, 10 h à 12 h. Inscription requise au 418 867-6668. • Scrabble en biblio, dès le dimanche 28  eptembre, de 13 h à 16 h. Inscription requise au 418 867-6668. • Conférence interactive sur Facebook avec Sébastien Rioux, le jeudi 2 octobre, de 19 h à 21 h. • Conférence-dégustation : Le Créole à toutes les sauces avec Marie-Laure Rozas, le jeudi 16 octobre, de 19 h à 21 h. Prochaine projection Cinédit : Anticosti Le mardi 23 septembre, à 19  h  30, à la Maison de la culture, sera

projeté le film Anticosti - La chasse au pétrole extrême, du réalisateur Dominic Champagne. L’effondrement d’une société peut se fonder sur une série de mauvaises décisions dans l’usage de ses ressources. Faut-il exploiter le pétrole d’Anticosti? Ce pétrole est-il une réelle source de richesse? À qui l’exploitation profiterait-elle? À qui revient-il de décider de l’usage des ressources communes? Après quelques années de combat intense contre l’exploitation du gaz de schiste, Dominic Champagne part avec son fils Jules pour une partie de chasse au pétrole extrême sur Anticosti. Il réalise ici son premier documentaire qui nous fait découvrir les beautés naturelles et humaines d’Anticosti et nous entraîne du Dakota du Nord à Fort McMurray en passant par LacMégantic, pour nous plonger au cœur des questions essentielles que suscitent l’entrée du Québec dans l’ère du pétrole extrême. Organisme invité pour la discussion : Les Pétroliques anonymes. Les Grands Explorateurs Le mercredi 24 septembre prochain à


19 h 30, aura lieu la prochaine soirée des Grand Explorateurs au Centre culturel de Rivière-du-Loup qui mettra en vedette la Suisse. Situé au centre de l’Europe au cœur des Alpes, ce pays à la culture vivante et diversifiée révèle sa beauté entourée de paysages des plus variés. Connue pour ses banques, son chocolat, ses fromages et son savoir-faire, la Suisse produit une montre sur trois dans le monde. 720 ans d’histoire, 3 zones géographiques, 4 langues nationales, 26 cantons, la confédération helvétique constitue l’une des plus grandes démocraties avec un système de vote et de référendum unique. Découvrez les plus prestigieux organismes internationaux comme l’ONU, le CICR, le BIT et la Croix-Rouge. En exclusivité, faites la rencontre des savants du CERN, le plus grand centre de physique des particules. Le Foyer musical à la Forge à Bérubé Le prochain spectacle du Foyer musical offert par les Compagnons de la mise en valeur du patrimoine vivant de TroisPistoles aura lieu le samedi 27 septembre prochain. La Forge à Bérubé accueillera pour l’occasion Gilles-Vincent Martel et David Marin. Les billets sont au coût de 20 $. L’ouverture des portes est à 20 h et le spectacle débute à 21 h. Pour information : 418 857-3248.

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