16 minute read
Agura
from BuzBuz #44
by BuzBuz
RÉINTERPRÉTER LE SPORT, LE SPORT, AVEC STYLE AVEC STYLE
TEXTE > JULES BERCANTO PHOTOS > MICKAEL GRESSET
Advertisement
Tu t’es vu quand tu sues ? S’il est vrai que les moments de grâce sont rares pendant la pratique du sport, rien n’empêche d’exsuder en étant looké. C’est le pendant la pratique du sport, rien n’empêche d’exsuder en étant looké. C’est le point de départ d’Agura – une nouvelle marque de vêtements de sport inspirés point de départ d’Agura – une nouvelle marque de vêtements de sport inspirés de La Réunion. de La Réunion.
Le sport est devenu un style à part entière : le “sportwear”, ces vêtements destinés à l’origine à la pratique d’une activité détournés dans la vie quotidienne et font détournés dans la vie quotidienne et font que sweat-shirt, jogging et autres sneakers quittent les salles pour envahir les rues. Mais si la mode et le sport se confondent, l’esthétique qui Mais si la mode et le sport se confondent, l’esthétique qui défi nit l’un n’est pas toujours compatible avec la technicité que demande l’autre. fois chez les traileurs, mais également chez les cyclistes – les deux disciplines que vise la marque. les deux disciplines que vise la marque. Agura allie qualité technique, esthétique et graphique avec Agura allie qualité technique, esthétique et graphique avec des maillots, cuissardes et autres t-shirt intégrant les des maillots, cuissardes et autres t-shirt intégrant les tendances de la mode en 2021 : le pastel remplace le fl uo ; tendances de la mode en 2021 : le pastel remplace le fl uo ; rose poudré, bleu ciel et jaune pâle se confondent en motifs rose poudré, bleu ciel et jaune pâle se confondent en motifs géométriques voire minimaliste. D’ailleurs, les co-créateurs géométriques voire minimaliste. D’ailleurs, les co-créateurs le confessent : le design et la partie graphique c’était le plus le confessent : le design et la partie graphique c’était le plus simple. Le sourcing en revanche, la recherche des textiles simple. Le sourcing en revanche, la recherche des textiles et des usines de confection c’était un autre défi . et des usines de confection c’était un autre défi . L’Italie est alors choisie pour ses tissus et son savoir-faire et le Portugal pour son industrie textile et sa performance d’exécution. Une étape longue et diffi cile, au cours de laquelle il aura fallu échanger des centaines de prototypes avant de créer le modèle parfait. Agura décline une première collection qui s’adresse à la fois aux hommes et aux femmes, pas ultra-technique mais de très bonne facture.
Inverser les codes
Le vêtement de sport s’articule toujours selon quelques règles : couleurs vives, matière spécifi que et peu de design. Et si certaines collaborations entre styliste et grandes marquent ont fait du vêtement de sport des pièces de couture, l’inverse n’était pas forcément vrai. C’est pourtant le raisonnement que suivent Laëtitia Dumont et Pascal Pelloux, pendant le confi nement. Tous deux issus du monde de la communication et du graphisme, ils imaginent durant ce laps de temps qui leur ait donné, privés de vie sociale et de pratique sportive, une marque qui serait le prolongement de la vie quotidienne, dans le sport. Une sorte d’inversement des codes qui rend le vêtement de sport “looké”, agréable et beau sans rien enlever à l’innovation du textile.
Esthétique et graphique
La première collection – singulière et iconique, prouve qu’il est bon de quitter les sentiers battus. Agura – de son nom, dévoile une collection “Mythique” qui fait honneur aux sommets de l’île de La Réunion : le Maïdo, la Roche Écrite, le Piton des Neiges et le Taïbit. Des noms qui résonnent à la
Fédérer autour d’un nom Fédérer autour d’un nom
L’Italie est alors choisie pour ses tissus et son savoir-faire et le Portugal pour son industrie textile et sa performance d’exécution. Une étape longue et diffi cile, au cours de laquelle il aura fallu échanger des centaines de prototypes avant de créer le modèle parfait. Agura décline une première collection qui s’adresse
AGURA à la fois aux hommes et aux femmes, pas ultra-technique mais de très bonne facture. Si le nom est choisi pour Des pièces de mode, performantes, des raisons graphiques belles et techniques. Tout est réussi. et de sonorités Ou presque. Reste encore à convaincre claquantes, il s’avère le public. Pour cela, Agura s’appuie sur le public. Pour cela, Agura s’appuie sur qu’en Japonais, le terme des ambassadeurs de qualité : Milan La des ambassadeurs de qualité : Milan La
Agura se réfère à la position du guerrier. Rivière, champion de France de Triathlon Rivière, champion de France de Triathlon dans sa catégorie, Robin Coinnus et Julie dans sa catégorie, Robin Coinnus et Julie Bacco, deux traileurs locaux, ainsi que Bacco, deux traileurs locaux, ainsi que Laurent La Rivière, cycliste. Laurent La Rivière, cycliste. La mode a toujours eu en elle ce truc de fédérer, de La mode a toujours eu en elle ce truc de fédérer, de créer un sentiment d’appartenance à une communauté. créer un sentiment d’appartenance à une communauté. Agura, en tant que marque n’échappe pas au phénomène Agura, en tant que marque n’échappe pas au phénomène et en joue avec un modèle Agura Sporting Club. L’idée étant et en joue avec un modèle Agura Sporting Club. L’idée étant de se reconnaitre et de partager, en plus d’un certain goût de se reconnaitre et de partager, en plus d’un certain goût pour la fripe (de sport), une passion avec des sorties trail et pour la fripe (de sport), une passion avec des sorties trail et cyclisme organisé, et des évènements à venir. cyclisme organisé, et des évènements à venir.
SAC À DOS CABAÏA
Casa Saba Saint-Pierre
FAUTEUIL PETRALI
C Clair Saint-Denis
HUILE DE CBD
iZi CBD Sainte-Marie
NITEBALL ADIDAS ORIGINALS
Laced RUN Saint-Denis
BRACELET DINH VAN
Narsy Saint-Denis
CHEMISIER DICKIES
So Hype Saint-Denis
VESTE COLOR-BLOCK LACOSTE
Lacoste Saint-Denis
N°3 LONDON DRY GIN
La Maison du Whisky Saint-Denis
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
APPAREIL PHOTO POLAROID
E. Leclerc Saint-Leu
LUNETTES DE SOLEIL – GUCCI
Krys Saint-Paul
BANANE EASTPACK
Le Store Sacage Saint-Denis
GOURDE QWETCH
Le Comptoir Saint-Denis
LE (BON) SPOT
C’est l’histoire de 4 Belges qui tombent amoureux de La Réunion. D’une famille de passionnés, Joy, Maud, Marie-Anne et Bernard qui décident de créer en un seul lieu l’expression multiple et singulière de leur passion. Cet endroit, c’est Le Spot et il porte bien son nom. Ce restaurant d’un nouveau genre est à la fois une micro-brasserie et une table bistronomique. L’ambiance suit la tendance naturelle du bois, de l’osier et du rotin, et la bière issue de métissage : 9 (triple ambrée), 7 (blonde épicée), 4 (de saison aux 3 houblons, légère).
Le Spot - 4 rue Haute - 97436 Saint-Leu. Du mercredi au samedi de 12h à 21h30, et le dimanche de 12h à 14h30. Téléphone : 0693 87 90 87
LA COMÉDIE EST UN ART
En quelques semaines, le lieu est devenu “The Place To Be” à Saint-Denis. La Comédie se présente comme un bistrot “life style” avec une salle de restauration, une terrasse, un salon lounge, le tout juxtaposant une salle d’exposition – le Studio 81. La clientèle, tantôt d’affaires, tantôt jeunes, vient pour déguster des cocktails, de cafés gourmands ou encire une cuisine bistronomique, orchestrée par Dominique Guaragna-Oliveri.
La Comédie - 1b rue jean Chatel - 97400 Saint-Denis. Ouvert 7/7 jours de midi à minuit. Téléphone : 0262 97 50 50.
SOON CONCEPT STORE
Flânerie, shopping et bonne conscience, c’est un peu tout cela à la fois Soon Concept Store au Village de l’Éperon. Ouvert il y a un peu plus d’un an, le lieu propose de la papeterie, des cosmétiques et divers objets du quotidien, ludiques et pratiques (idées cadeaux). Pourquoi on y va ? Parce que c’est une boutique éco-responsable. Certes, on consomme mais de manière raisonnable, avec des produits raisonnés, sinon bio et/ou durables et équitables. On y trouve ce qu’il faut pour soi, pour les autres et pour la maison.
Soon Concept Store - Village de l’Éperon - 71 rue fond Générèse 97460 Saint-Gilles-les-Hauts. Ouvert du mardi au samedi de 10h00 à 18h00. Téléphone : 0263 04 05 65.
EN TERRES SAUVAGES
Bali, le Maroc et l’Inde n’auront jamais été aussi proches de La Réunion. Terres Sauvages – qui dispose de deux shops dans le sud de l’île, l’un pour les petits objets de décoration, le linge de maison et le petit mobilier, l’autre qui foisonne des collections complètes, propose de réinventer son intérieur en s’inspirant des cultures du monde. Le naturel, le brut, le bois, les fibres sont à l’honneur dans ce magasin où se mêlent la simplicité et l’élégance. À défaut de voyager, repenser vos horizons.
Terres Sauvages - 17 rue Marius et Ary Leblond - 97410 Saint-Pierre. Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h. Le samedi de 8h00 à 12h00. Au 5 ter allée des Muguets (Bassin Plat) - 97410 Saint-Pierre. Les mercredi, vendredi et samedi, de 9h30 à 18h00. Téléphone : 0262 82 71 05
BEAUX YEUX, CŒUR CANAILLE
Des marques sélectionnées pour leur approche du design et de l’enfance sous un nouveau regard. Un regard bienveillant, qui offre aux parents la possibilité de construire un petit nid pour leur(s) enfant(s), adapté à nos modes de vie, nos attentes, qui colle aux tendances actuelles tout en s’assurant de connaître la provenance des matériaux, les modes de production, l’histoire cachée derrière l’objet. Canaille Concept Store, c’est un peu de magie, beaucoup de fantaisie, un univers unique.
Canaille Concept Store - 74 bis rue Fond Générèse - 97435 l’Éperon. Ouvert du mardi au samedi, de 10h00 à 18h00 Téléphone : 0262 59 03 29.
PLUTÔT DEUX FOIS, QU’UNE
Charlie Joe, Maje, Bash, etc. Qu’il s’agisse de voitures, d’objets du quotidien ou encore de mode, voire de haute-couture, la seconde main n’a jamais été aussi tendance. Les magasins de prêt-à-porter laissent désormais place aux friperies et autres dépôts-ventes, comme AATH, en plein centre-ville de Saint-Denis. Ici, la mode est intemporelle et chaque pièce possède une histoire que l’on a envie de raconter et d’enrichir. Maroquinerie, bijoux, chaussures et vêtements, rien n’échappe à AATH.
AATH - 40 ter rue Jules Auber - 97400 Saint-Denis. Du mardi au samedi, de 10h30 à 13h00 et de 15h00 à 18h30. Téléphone : 0262 46 08 25.
ET AU MILIEU COULE UNE RIVIÈRE
L’offre hôtelière du chef-lieu ne cesse de se diversifier. Après l’installation d’un hôtel en front de mer, voici un hôtel en rivière (ou presque). Le clos de La Rivière, un Appart Hôtel Design, de la collection Côté Sun Hôtels, a pris ses quartiers à proximité du centreville. Conçu par l’architecte, Éric Chavoix, le Clos de La Rivière est un meublé de tourisme 4 étoiles dont le concept est unique à La Réunion. Design, modernité et quiétude sont la définition même du lieu.
Le Clos de La Rivière, appart-hôtel - 54 rue Militaire 97400 Saint-Denis. Chambre à partir de 179€/nuit. Téléphone : 0693 00 76 48.
TAR-TARE !
Avant de devenir une façon de préparer la viande de bœuf et le thon, Tartare était aussi (et avant tout) une divinité grecque primordiale qui permettait d’expier ses fautes. Ce pourquoi on ne se sent jamais fautif. ve de déguster de délicieux tartares chez l’expert Fleur de Tartare. Dans ces deux restaurants de Saint-Pierre et Saint-Denis, les gourmets et gourmands retrouveront une carte savamment pensée qui mêle folies gustatives aux saveurs classiques. Les moules frites à volonté le mercredi soir et le brunch du dimanche sauront convaincre les plus sceptiques.
Fleur de Tartare - 94 avenue du président Mitterrand 97410 Saint-Pierre. Téléphone : 0692 18 18 30.
14 bis rue Maréchal Leclerc - 97400 Saint-Denis. Du mercredi au samedi, de 12h00 à 14h00 et de 19h30 à 22h00. Dimanche et Mardi, de 12h00 à 14h00. Téléphone : 0693 64 84 03.
OÙ L’ÉPOQUE A CHANGÉ EST LE COOL EN2021 ?
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
PHOTO > TAYLOR SIMPSON Parce rien n’est immuable, que tout change, se transforme, évolue et que même les plus grandes industries se recyclent. Le cowboy est mort, vive le stylet en métal.
TEXTE > LAURIE FERRÈRE PHOTOS > GUILLAUME HAURICE
Si l’on devait choisir un élément représentatif de l’époque contemporaine, dans le sens de celle que l’on vit et ce qu’elle dit d’elle-même, l’IQOS de Philip Morris International serait un bel exemple. Il n’y a pas si longtemps encore, le fabricant de cigarettes, c’était le cowboy, les Marlboro, rouge light ou menthol, c’était les blondes. On fumait du tabac et pleins d’autres choses comme du goudron, de l’acétone, du mercure, du plomb et un peu de nicotine, on taxait des clopes ou “un feu”, c’était socialement valorisant, fédérateur même.
Fumer tue mais Philip Morris vivra
Mais ça c’était bien avant tous les dispositifs de lutte contre le tabagisme, en France et partout ailleurs dans le monde. En 2006, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) vote une convention internationale anti-tabac avec 182 pays signataires, soit la quasi-totalité de la planète. Lois après lois, l’industrie du tabac a vu ses parts de marché chuter mais aussi son produit se dévaloriser. En dix ans, les ventes globales de cigarettes, dans les pays occidentaux ont chuté de 20%. Face au constat alarmant et diffi cilement réfutable que “fumer tue”, les industriels ont anticipé demain, Philipe Morris International en précurseur. En 2009, le business des cigarettes électroniques apparait et le fabricant investit dans Juuls Labs avant de tout miser, en 2014, sur un produit : l’IQOS.
Un marché de 6 milliards $
L’IQOS c’est un dispositif qui exploite la technologie du heat not burn : chauffés sans aller jusqu’à la combustion, “les Heets émettent entre 90 % et 95 % moins de composants nocifs que la fumée de cigarette”, assure Philip Morris International. Avec son design futuriste et ses sticks-recharges rappelant la cigarette, l’IQOS se vend dans soixantequatre pays et génère près de 6 milliards € par an, soit presqu’un quart du chiffre d’affaires de la multinationale. Mieux, le premier cigarettier espère créer “un monde sans fumée” et rendre la cigarette obsolète d’ici dix à quinze ans. Et de s’appuyer sur ce vieil adage pour affi rmer sa stratégie : “Les gens fument de la nicotine mais c’est du goudron qu’ils meurent” pour appuyer sa stratégie. L’IQOS réduit les risques, une approche pragmatique qui incite les fumeurs invétérés à opter pour des alternatives.
GUILLAUME HAURICE
Plaisir sans culpabilité
Philip Morris veut prendre part à la lutte contre le tabagisme, faire partie de la solution. Pour autant, comme le rappelle Karim Attalah, directeur général de Philip Morris Réunion, “l’IQOS n’est pas un produit de substitution” insiste-t-il. “C’est une façon de fumer, moins nocive et de changer la société”. Et de préciser, que le cigarettier ne fait pas la promotion de tabac (les Heets) mais bien d’une technologie qui vise à transformer la société de demain. Le cool en 2021 se retrouve dans le plaisir, sans la culpabilité, dans une culture oxymorale. On fume en évitant les risques, et on boit de l’alcool dilué dans de l’eau, comme avec le Seltzer. De quoi parle-t-on ? D’une eau, pétillante, aromatisée et alcoolisée. Une sorte de Perrier auquel on aurait rajouté de la liqueur aux fruits de la passion, par exemple. Et ça cartonne ! Nombreuses sont les compagnies, petites et grandes, à investir le marché en multipliant les références. Le Hard Seltzer de son nom complet a conquis son public parce qu’il affi che un faible taux d’alcool, aux alentours de 5% en général, qu’il se veut désaltérant et goûtu. Mais c’est surtout une boisson hypocalorique, affi chant généralement très peu voire pas du tout de sucre. Une façon de consommer de l’alcool, sans en avoir l’air.
Une société de contrastes
Le public des Seltzer ? Des personnes ayant choisi un mode de vie sain et qui veulent s’amuser mais avec modération (un ami qu’on n’a pas tous en commun). Cette boisson vise les 25-34 ans grâce à un marketing bien rodé : pop, moderne et surtout non genré. Une étude du cabinet Nielsen montre que cet alcool représentait en 2020 plus de 20% du marché “bière, cidre et alcool maltés”, avec une augmentation de 40% sur un an. Au-delà de Philip Morris et autres Seltzer, c’est l’époque qui se joue des contrastes : “une croissance négative”, une “discrimination positive”, et concilier l’inconciliable.