Disparates 02 issuu

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Qu’est-ce qu’on se prend la tête !

Número 02

• Noviembre/Diciembre 2014


índice

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Editorial - La Troisième c’est la bonne ! Poemas - Vis à vis / Frente a frente Poemas - Je tourne le dos / Le doy la espalda Poemas - Maman ne te bouffe pas la bobine/ ¡Mamá, no te comas el coco! Poemas - Sous la peau de la ville/ Bajo la piel de la ciudad Poemas - Les totems ont la gueule de bois Relato - El epicentro del mal 3 Relato - Emilie Artaud Relato - La Herida de la consciencia Relato - Por qué el vino me sabe a Guayaba...

Edición : Annabela Ojeda & Camilo Rodríguez Diagramación : Annabela Ojeda Redacción: Javier Martínez & Camilo Rodríguez Traducciones: Camilo Rodríguez & Anaïs Bouzou Illustración de la portada : Laura Fanelli


On dit souvent que le chiffre trois est magique. D’après la numérologie il représente l’équilibre, la décision et la complétude d’une forme. En marchant d’un endroit à un autre, le premier pas est synonyme d’initiation, le deuxième de répétition et le troisième de confirmation. Ainsi le trois suppose la fondation d’un chemin, la permanence d’une volonté. Néanmoins, nous en doutons et sommes convaincus du contraire. a revue que vous avez devant vos yeux est un exemple littéral (et littéraire) du fait que nous n’avons toujours pas de certitude absolue par rapport à ce qu’elle doit être ou prétendre être. Nonobstant, nous sommes ravis de constater que le lectorat toulousain n’est pas insensible à cette initiative, vu le nombre de personnes qui nous en parlent et ceux qui se proposent pour collaborer avec nous. Dans ce numéro, nous avons pour axe ce sujet évocateur que représente la « prise de tête » ou comme le dirait le réalisateur Felipe Vargas, le « bouffage de bobine ». Qu’est-ce qui éveille chez nous ce désir de ronger des idées, des projets et des souvenirs dans notre esprit ? Peut-être s’agit-il d’un élan de perfectionnisme, d’un besoin de « réfléchir »? Dans tous les cas, je crois qu’une partie de la réponse à ces questions se trouve dans la peur. Nous nous prenons la tête parce que nous avons peur. Peur de la solitude. Peur de la mort. Peur de l’avenir. Peur de la peur. Quoi qu’il en soit, toutes les personnes se voient très souvent confrontées à ce type de questionnements, croyant sans doute qu’il n’y a pas de solution pour sortir de cette spirale qui tourne dans leur tête. Dans le même sens, nous avons voulu nous prendre la tête expressément, tout en nous fixant un dessein: parvenir à l’impression d’un numéro en couleur complétement bilingue pour la quatrième version de Disparates. Point culminant qui marquera la maturité de notre projet éditorial. Pour l’instant, nous invitons le lecteur francophone à profiter de notre section de poésie bilingue et nous exhortons le reste du lectorat à s’introduire dans les couloirs intimes de nos récits en castillan.

editorial

La troisième c’est la bonne !


Vis à vis L’engourdie dégourdie comme une gourde1 se vide et se remplie aux trémolos de la voix du bazooka cisaillant l’horizon de tant de questions ! Les gens assis sur les bancs Les passants Le soleil perçant Tranquillement Au son de la fontaine Sans voir la haine Perdue perdition Écoute le son Se raccroche à une branche En autogestion Savoir accepter Les couleurs pas à pas De l’automne sont là... En symétrie En échos Face à face Avis contre avis2 Ta vie vis ta vie vies parallèles se croiseront-elles ? au son de nos voix contre les parois écoute l’échos la réverbération au creux de la montagne Chuchotons mots contre mots : ‘Un monstruo anónimo fluye tranquilamente Cuando la musica te mueve oniricamente’ Les échos des écumes Vibrent et réverbèrent Cognent contre les parois c’est l’effroi la peur de l’ardeur l’angoisse qui trépasse Traverser l’équilibre Entre nous l’antre deux.

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Un texte illustré d’Agnès Duroyaume 1. En francés «gourde» significa «cantimplora» pero también « zoquete » en lenguaje familiar. 2. «Contravis» : Opinión o dictamen que reemplaza a uno precedente. En derecho, «contraorden» es una orden con la cual se revoca otra orden.


Frente a frente Entumecida espabilada Como una cantimplora1 se llena y se vacía con los temblores de la voz, de la bazuka podando el horizonte de tantas preguntas ! La gente sentada en los bancos Los transeuntes El sol penetrante Tranquilamente Al son de la fuente Sin ver el odio Perdida Perdición Escucha el son Se aferra a una rama En autogestión Saber aceptar Los colores, paso a paso Del otoño acá están... En simetría En eco Frente a frente Opinión, contra-opinión2 Tu vida, vive tu vida dos vidas paralelas se van a cruzar ? Al sonido de las voces nuestras contra las paredes cubiertas escucha el eco la reverberación en el hueco de la montaña... Murmuremos palabras, contra palabras : « Un monstre anonyme fluctue tranquillement lorsque la musique te meut oniriquement » Los ecos de la espuma vibran y reverberan Golpean contra las paredes es el pavor el miedo del ardor la angustia que traspasa Atravezar el equilibrio Entre nosotros el entre dos.

Un texto ilustrado por Agnès Duroyaume

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Je tourne le dos au rythme des organismes, à l’impulsion de la matière, à l’ardu compromis du temps; tout cela n’est plus que l’origine d’une entorse. De l’autre coté il y a l’étrange et les sirènes peignent leur chant de blanc et puis je m’y enfonce. Je sens comment grandit mon dos, il se répand: c’est un récif de corail en danger d’extinction, c’est un bateau plongé et entouré d’eau, c’est la carapace d’une tortue sans tortue. Je suis une minute de silence dans l’océan. Mais une minute de silence dans l’océan ce n’est quand même pas l’océan tout entier? Ô la densité, torsion de la transparence! Je ne promettrai plus rien de moimême au réel.

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Écrit par Tania Ganitsky Illustré par Yannick MERIC


Le doy la espalda al ritmo de los organismos, al impulso de la materia, al arduo compromiso del tiempo; nada de esto es más que el origen de un esguince. Al otro lado, el extraño, las sirenas pintan su canto de blanco y me hundo en él. Siento cómo crece mi espalda, se expande: es un arrecife de coral en peligro de extinción, un barco hundido rodeado de agua, el caparazón de una tortuga sin tortuga. Soy un minuto de silencio del océano. Pero, ¿no es un minuto de silencio del océano todo el océano? ¡Oh, la densidad, torsión de la transparencia! No volveré a prometerle más de mí a lo real.

Escrito por Tania Ganitsky Ilustrado por Yannick MERIC

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Maman ne te bouffe pas la bobine1 ! Ne te bouffe pas la bobine, disait le petit Jean à sa mère, mais elle ne pouvait pas résister au plaisir exquis de tourner autour d’une idée. L’idée, d’informe, devenait carrée, puis triangle scalène, puis équilatéral, puis rhomboïde, et finalement une boule. La boule grossissait comme une boule de neige, elle ramassait des déchets en laissant derrière elle la propreté désertique d’un esprit vide. Ne te bouffe pas la bobine ! disait le petit Jean à sa mère, mais elle continuait à la faire macérer. Son ragoût mental bouillait : —Ne t’inquiète pas mon fils, la soupe va être prête !— Et les idées en ébullition prenaient de la consistance. Dans un sursaut inattendu du fourneau, Une idée transitoire a éclaboussé le subconscient et le subconscient a aimé l’idée. Finalement elle voulut engloutir plus de soupe. Avant de comprendre, la mère du petit Jean avala une grosse cuillère et, sans avoir peur du chaud, elle avait presque tout avalé. Perplexe est resté le petit Jean lorsqu’il a vu sa mère manger sa propre tête.

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Écrit et illustré par Felipe Vargas 1. En espagnol, « comerse el coco » se traduit littéralement par « se manger le coco ». Par métonymie le « coco » fait allusion à la tête. Néanmoins, on a gardé la traduction proposé par l’auteur car elle se comprend même si cela reste du langage familier.


¡Mamá, no te comas el coco! No te comas el coco, le decía Juanito a su madre, mas ella no podía evitar el dulce placer de darle vueltas a una idea. La idea pasaba de ser amorfa luego convertirse en cuadrado, triángulo escaleno, equilatero, rombo, oboide y al final en bola. La bola crecía como una bola de nieve, recogiendo residuos y dejando tras de sí la limpieza desértica de una mente vacía. No te comas el coco, Le decía Juanito a su madre, Y ella seguía cocinando. Su sancocho mental hervía : —Tranquilo mijo, que ya va a estar la sopa. Y las ideas en ebullición iban agarrando consistencia. En un giro inesperado del fogón, una idea pasajera salpicó en el subconsciente y al subconsciente le gustó la idea. Finalmente le dieron ganas de tragar más sopa. Sin comprenderlo de antemano, la madre de Juanito se mandó la cucharada y sin miedo a lo caliente se la tragó casi toda. Asombrado quedó Juanito al ver cómo su madre se comía el coco. Escrito e ilustrado por Felipe Vargas

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Sous la peau de la ville Depuis qu’il y a des hommes il y a des murs. Édifiés pour te protéger, t’enfermer, te limiter... L’homme, maçon perpétuel, construit un mur solide qui marque son territoire. Métaphore de la peau humaine, les murs, quoique muets et immobiles ont leur langue, ils ont la parole au delà de leur silence. Peu à peu, les surfaces exposées se couvrent d’une histoire visuelle qui se déroule. De vieux murs comme on en connaît tous, finiront par perdre la mémoire parce qu’ils ont trop vu... Au contraire des neufs, qui ne savent rien encore...] Le futur se perçoit comme un espace Le temps se meut avec la lumière. Nous sommes le résultat d’une gradation ! Pierre super-posée qui incarne la prohibition. Fiction égocentrique de privatisation du monde. Géométrie de pierre, muette et implacable. Cellules qui assassinent les villes. Exil, des-terre, asile définitif, évasion inutile. Unir ou diviser ? Accès interdit, propriété privée. Défense d’entrer. Stop.

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Écrit par Yurihat Martínez Illustré par Edwin Puc


Bajo la piel de la ciudad

Hay muros desde que la humanidad existe. Son edificados para protegerte, encerrarte, limitarte... El hombre, albañil perpetuo, construye murallas para marcar su territorio. Metáfora de piel humana, los muros, mudos e inmóviles tienen su lenguaje, hablan más allá de su silencio. Poco a poco, las superficies expuestas se cubren de una historia visual que se despliega.] Las viejas paredes, las que todos conocemos, terminarán por perder la memoria porque han visto demasiado.... Al contrario de las nuevas, que no saben nada todavía...] El futuro se percibe como espacio el tiempo se mueve con la luz. ¡Somos el resultado de una degradación ! Piedra superpuesta que encarna la prohibición. Ficción egocéntrica de privatización del mundo. Geometría de piedra, muda e implacable. Celdas que asesinan las ciudades. Exilio, des-tierro, asilo definitivo, evasión inútil. ¿Unir o dividir ? Acceso prohibido, propiedad privada. No pasar. Stop. Escrito por Yurihat Martínez Ilustrado por Edwin Puc

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Les totems ont la gueule de bois Par ClĂŠment Bihoreau

10 En la ruta del bienestar no hay control de alcoholemia.


Christophe Colomb a découvert l’Amérique. Neil Armstrong a marché sur la lune. Dans le jardin des plantes, un merle se pose sur un araucaria du Chili. On n’arrête pas le progrès.

Cristobal Colón descubrió América. Neil Armstrong caminó sobre la luna. En el jardín botánico, un mirlo se posa en un araucaria de Chile. El progeso no para nunca. Sur la route du bien-être il n’y a pas d’alcootest.

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Panda, blaireau, zèbre et pie n’existent qu’à moitié dans la nuit.

Panda, blaireau, zèbre et pie n’existent qu’à moitié dans la nuit.

Panda, tejón, hurraca y cebra sólo existen a medias en la noche.

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Panda, tejón, hurraca y cebra sólo existen a medias en la noche. Yo prefiero estar en la boca del lobo que en la de todo el mundo.


Il tourna longtemps comme un fleuve en cage, mais jamais il n’atteignit la mer.

Il tourna longtemps comme un fleuve en cage, mais jamais il n’atteignit la mer.

Giró mucho tiempo como un río en jaula, pero no

Giró mucho tiempo alcanzócomo nunca el un mar.río en jaula, pero no alcanzó nunca el mar.

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Je préfère d’être dans la gueule du loup que dans celle de tout le monde.



El epicentro del mal Capítulo III: Viole Viole estaba sentada fumando un doblado sobre las sábanas. La cama estaba bien tendida aunque daba la impresión de estar mal. Una hora antes, Viole escuchaba un gemido atroz retumbando en su oído derecho. Le hubiera encantado furmarse el doblado antes, quizás unos minutos antes. ¿Por qué no? Hubiera podido escuchar dos claros de luna y un cd de Beethoven, hubiera sido su noche. Pero no, en esta ocasión fue otro conocido más, alguien que no tenía las pelotas suficientes para aceptar que no le gustaba Beethoven, que la música clásica es una mierda y que más bien hoy quería fornicarla. Las tablas de la cama seguían al rojo vivo y olía a cigarro. Las tablas del techo de la habitación crujían por el choque térmico. Pero qué olor a

mierda el del cigarrillo en la oreja. Mientras Viole le daba otra calada a su dobladito, la puerta que daba al baño se abría, dejando el ruido del sanitario como banda sonora para la escena. —Yo no quería que fuera así... Pero ya está hecho Viole, lo siento— dijo El Maldito. Además, dijo que no le gustaba el vicio, ni su rostro antes ni después de fornicar. Quizás si hubieran escuchado un Bartok1 la cosa hubiera sido más intensa —algo más contemporáneo por lo menos. El Maldito recogió su chaqueta café del suelo, después tomó el vaso de agua de la mesita al lado de la cama, donde Viole había botado las cenizas de su dobladito unos segundos antes. ¿Aún quedaba agua? El mes pasado tenía en sus

1. Béla Bartók (1881-1945): Compositor y pianista húngaro. Se destacó en la música orquestal, de cámara y sobre todo en la fundación de la etnomusicología. Gabriel García Marquez confiesa haber seguido el modelo de su tercer concierto para piano al escribir El Otoño del Patriarca.

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manos una bolsita transparente con un pez negro de ojos saltones nadando dentro. ¿Cuántos fueron para matar a ese hijo de puta? Dejando el vaso sobre la mesa de vidrio, el de la chaqueta café sintió el sabor amargo de una pequeña venganza, ¿Cuántos vasos de agua para matar a este maldito? En ese mismo vaso, el pececito negro de ojos saltones se ahogó en la ceniza de los dobladitos. El pescadito también le tenía recelo a la imagen de Viole cuando fornicaba; sí que se inquietaba bajo la cuarta sinfonía de Beethoven. Ahora el que se inquieta es El Maldito que, aburrido, se deslizó calladito por la puerta, dejando en el vacío a violeta con sus ojos cafés casi negros. ¡Qué importa! ¡Otro hijo de puta más que se va!

Capítulo IV: López Arguano moría todos los días

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11:35 p.m. El rin-rin antiguo y fastidioso. López Arguano estaba sentado en el escritorio de caoba, herencia de su padre. Concentrado en la colección de filatelia que le había dejado su abuelo, López estaba enredado en un sopor mortuorio, incluso los cuadros en las paredes tenían más vida que todo el resto del lugar. Hace más de diez años que vivía en esa casa, todos los objetos armonizaban con su estilo, pues era un joven lleno de manías y que odiaba profundamente a sus vecinos. Todo para López debía tener su ritual, Todo debía esconderse tras un

velo de optimismo y g(c)ordura que solo él animaba ; no por que fuera lo correcto, sino más bien por lealtad a su apellido Araguano. López Arguano tenía muchos amigos, muchos que ya no le aflojaban ni un duro, ni un peso, ni un dólar. Las paredes eran testigos de las noches de juego, de gatos y copas de aguardiente, mientras en su casa se vivía el hambre acompañada de sonrisas a medias. De joven, más de uno tenía un guayabo que pasar y qué mejor lugar que la casa de Lopez Araguano,

En vez de desear la muerte de alguien, deséele la pequeña muerte.


que brindaba buena compañía y con quien se podía discutir sanamente. Una noche, una de las novias de López Arguano rompió el hielo con dos juegos de madera. —Debe ser por la cuca eléctrica— pensó uno que pasó por ahí tomado de la mano de viole, a quien López tenía en muy buena estima pero que no dejaba sola ni un segundo. El ritmo con López era muy alemán. A veces las vibraciones que le perseguían eran imperceptibles pero oscuras, como una especie de polvo rancio que lo envolvía a él y a los Araguano en general. De un chiste a otro, de la caricia de su novia a un adormecimiento profundo iba Lopez Arguano llenándose de lágrimas poco a poco. Pensaba en las preciadas estampillas en sus libros, pues las tenía que vender rápidamente porque no había plata para pagar la factura de la luz, de la administración o del agua. Una mañana lo vimos borracho con Julio. Inquieto, no paraba de pasearse por la casa murmurando entre labios frases incoherentes acompañadas de mierda. —¿Pero ahora qué hago maldita sea?— se le entendía mientras tomaba aguardiente directamente de la botella, sentado frente a su colección de filatelia. Al fin entendió que no le quedaba otra más que dormir. — Solo me queda dormir—, y se tiró sobre el respaldo de la vieja silla de resortes, y se murió. Porque López Araguano moría todos los días.

Escrito e ilustrado por Iván Sierra Au lieu de souhaiter la mort de quelqu’un, souhaite-le la petite mort.

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EMILIE ARTHAUD La electricidad del aire parecía calmarse con las primeras gotas caídas. El cielo mantenía una lucha perdida para contener el agua atascada en sus entrañas, pero se daba por vencido lentamente. Sin más preámbulos, el manto de nubes espesas se desgarró en un rugido luminoso y una catarata frenética se instaló sobre Tolosa, para lavar el ocio del calor veraniego. Detrás de la violenta cortina de lluvia, dos sombras se sentaban con resignación en una terraza cubierta de la Rue Peyras. — Emilie dijo que no se demoraba, pero ahora con esta tormenta … — No pasa nada tía, tomémonos algo que ya llegará. Dime, esta chica … Emilie … es francesa ¿no? — Sí, pero escribe en varios idiomas. Es que es una tesa luchito. Imagínate que acabó de terminar su maestría en letras modernas y al mismo tiempo

sacó una especialización en inglés medieval en el Imperial College, a distancia. — ¡Joder! Pues a mí sí que me han impresionado sus escritos en castellano… No sé qué relato piensa presentar para el concurso de Madrid, pero antes de que lo escoja, me gustaría platicarle de algunos detalles técnicos. Tiene mucho talento. Cuando la leo me hace vibrar. Cuando la vuelvo a leer me hace vibrar de nuevo. ¡Tiene que publicar! — Esta noche en la fiesta de Arturo vas a poder hablar bastante con ella. Vas a ver, es adorable… Justo en ese instante la tormenta dio una tregua y dejó a unas cuantas gotas vaporizar los edificios anaranjados. Bajo esa fina llovizna apareció Emilie Arthaud doblando la esquina de la Rue des Changes. Caminaba lentamente, como los nativos de las tierras regadas por

Esta resaca no vale ni un cigarro.

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aguaceros ancestrales, que ya no se protegen de la lluvia sino del sol cuando se aparece algunos minutos al año. Enarbolaba una sonrisa de sinceridad espeluznante.

« Leía todo lo que se cruzaba en mi camino. Me enamoré de la literatura porque sobre una hoja blanca todos los universos pueden ser descritos, todos los sentimientos pueden ser expresados, todas las enseñanzas pueden ser transmitidas »

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La blancura de su cara contrastaba con su chaqueta verde oscura con mangas, demasiado largas para sus brazos. Tenía además una falda larga de un color indescriptible. Parecía haberse perdido en el ropero de su abuela y, en la lucha por liberarse, haber salido enredada en un atuendo improbable, cuyos colores combinan sólo en la imaginación de un daltónico. Sin embargo, su humildad y su sencillez eran visibles desde lejos y se hacían más presentes con cada uno de sus pasos. —Mucho gusto, soy Emilie— dijo con la mano extendida mientras miraba cortésmente al hombre que apenas se levantaba de su silla. Sus ojos negros resaltaban como dos gotas de petróleo sobre el mármol blanco. —Luis Cotoré, encantado de conocerte— El apretón de manos fue cordial y bastante viril. Las manos de Emilie eran fuertes y secas. Sus dedos eran cuadrados, con articulaciones prominentes y cortísimas uñas. Inmediatamente se volteó, acomodó su cabello detrás de sus orejas y besó las mejillas de su

Je me demande combien ça vaut le coup ?


amiga con alegría. Cuando Emilie se sentó, su pelo húmedo hizo un vaivén impregnando el aire con un olor a rocío, a amanecer rosado, a rancho campesino, a flores silvestres, a caldo con cilantro, a mecedora de roble, a sendero de vereda. Sólo con ese gesto contó cien cuentos, pintó mil paisajes. Llenó de magia su entorno. Definitivamente tenía el poder de los artistas. Sólo con ese gesto se presentó con lujo de detalles: Me llamo Emilie Arthaud. Mis padres son productores de leche en un caserío tan perdido que La Poste ya no nos lleva el correo porque los carteros se pierden tratando de encontrarlo. En las épocas de lluvia, algunos volvían días después, alegando que habían perdido la camioneta en un lodazal y que habían deambulado a pié por los cerros, al acecho de las fieras silvestres. Mi familia siempre ha sido humilde. Pareciera como si las dificultades económicas hubieran sido escogidas deliberadamente para mantener una tradición de trabajo duro y de austeridad. Crecí jugando en los cultivos del verano con mis hermanos. En los campos de girasoles jugábamos a las escondidas y en las noches salíamos a capturar luciérnagas. Cuando teníamos

suficientes, las soltábamos después de agitarlas y nos acostábamos boca arriba para verlas subir al cielo como cenizas encendidas. Después nos quedábamos allí, contemplando las estrellas hasta sentir el vértigo del infinito. Leía todo lo que se cruzaba en mi camino. Me enamoré de la literatura porque sobre una hoja blanca todos los universos pueden ser descritos, todos los sentimientos pueden ser expresados, todas las enseñanzas pueden ser transmitidas. El poder de la literatura es infinito. Si límites tiene, están más allá de los límites del espíritu humano. Y entonces nunca podremos conocerlos. Estoy trabajando como bibliotecaria para poder ahorrar dinero e irme a Escocia a hacer investigación para mi primera novela histórica. Y tengo suerte, porque mi contrato es en una empresa de ingeniería. He conocido gente con un perfil psicológico totalmente diferente al mío, y siento que eso nutre las ficciones que me habitan. De hecho, esta semana conocí a una persona con una psicología apasionante. Se llama Stéphane. Carga un aura de soledad densa. En los dos meses que llevo en este trabajo, nunca lo he visto hablando con otros practicantes. Está todo

Si me das pie, yo te doy la espalda.

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el tiempo con el equipo de su jefe, seguramente para causar buena impresión. Dicen que estuvo menos de un minuto en la fiesta de despedida de los estudiantes, que entró cubriéndose la nariz con el cuello de su camisa y salió de inmediato a buscar un taxi con enojo. La única vez que lo vi de cerca, vino a la biblioteca a sacar un libro de aerodinámica no lineal. Al despedirse, tuvo una ausencia y se quedó mirándome fijamente dos largos segundos como un maniquí de cera, el libro en la mano. La comisura de sus labios dibujaba el embrión de una sonrisa cínica mientras sus ojos abiertísimos absorbían el mundo que lo rodeaba. Me dijo “au revoir” con una amabilidad entusiasta tan sorprendente como lo fue su menosprecio al pedir el libro. Parecía al borde de una crisis psicótica. Una semana después, estuvo preguntando si yo venía a la fiesta de esta noche y al confirmar mi presencia, le pidió a Arturo “permiso” para poder también “asistir”. Stéphane es una fuente inagotable de inspiración para mis personajes psicópatas o esquizofrénicos. Cada gesto, cada palabra es una cátedra. Tiene esos pequeños detalles que harán que mis personajes tomen volumen sobre el escrito y sean casi palpables. Tengo que aprender más de él. Tengo que conocerlo más. Faltan pocas horas para nuestro encuentro.

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Escrito por Arnulfo Carazo Ilustrado por Jaume Pallardó Yo me lavo las manos con la oveja negra.


La herida de la conciencia


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Aún no podía creerse que lo hubiera conseguido. No debo confiarme, aún no. Una oleada de sensatez vino a enfriarle el cerebro recalentado y a atenuarle el intenso rubor de sus mejillas, o al menos en eso confió Sergio Fenov el colorao. Ese estúpido y apropiadísimo mote, compañero de toda su vida escolar, ¡Sergio, ponte colorao!, ¡ajajajaja!; y así, repetido hasta la saciedad, durante diez años, Sergio el colorao respondía obedientemente a la orden y se ruborizaba, igual que ante las peguntas del profesor, o ante una interpelación de un compañero, la mirada de una compañera o cualquier pensamiento que le rozara. Sergio se pasaba el día encendido, enrojecido, piloto de alarma ante la abrumadora e insidiosa pretensión del mundo de obtener una respuesta de él que jamás se concretaba ni era acertada. Ahora era distinto, ahora estaba rojo por la emoción, porque por primera vez en su vida de ser no-humano rodeado de seres humanos, minoría autoaplastante, era, no obstante, él el dueño de la situación. Berta, Berta, Berta, Berta, ella llevaba unos extrañamente ruidosos zapatos tipo deportivo, normalmente esos zapatos eran bastante silenciosos, pero los suyos emitían un sonido cuando caminaban que recordaba su nombre, Ber-ta, Ber-ta, Ber-ta... - Me encanta tu nombre. Suena

como un niño jugando con una pala en una playa con la arena de color verde, o como si cerraras la tapa de una caja de madera de cedro con incrustaciones de nácar. - Mmm, gracias, supongo. ¿Sabes que eres de lo más peculiar? ¡Puf ! Ahí estaba de nuevo, el rubor cubrió su rostro sin que la ridícula barba que hacía años que intentaba parapetarlo lograra su cometido. No soy peculiar, ¡imbécil!, ¡es que no soy como tú!, sencillamente, no soy humano. Su plan, magistral, no incluía emitir este tipo de sinceridades, pero si cebos que una estudiante de arte hipster, como Berta, pudiera morder. ¿Conoces a Kupka?; ¡claro!, es uno de mis pintores preferidos; ¿te gustaría ver un dibujo original suyo que tengo en mi casa? Aquella colisión de colores y formas geométricas siempre le había fascinado, desde que era pequeño y su abuelo, en un gesto ritual y misterioso, lo llamaba desde su despacho y le mostraba la lámina durante unos instantes: cuando seas mayor, te la daré. Su abuelo, que tampoco era un ser humano, y aquel dibujo atiborrado de dimensiones, de alguna forma habían estado siempre detrás, delante y alrededor de todo lo que había logrado. Las explosiones lineales, los círculos rectos y los triángulos de cuatro y ningún lado le hicieron pensar mucho sobre la realidad y la mentira, los límites de

Los pixeles son los ladrillos de nuestros edificios postmodernos.


lo infinito que era la consciencia humana. Y si había conseguido, tras muchos años de investigación, desentrañar el lugar en el que residía la consciencia humana y cómo llegar a hacerse materialmente con ella, había sido gracias a las horas en las que, cuando era un niño, se refugiaba del mundo irreal que le rodeaba en aquella imagen perturbadoramente realista. Y, ahora, el dibujo que su abuelo le había arrebatado a Kupka en una de sus aventuras de juventud, también sería el cebo perfecto para que Berta le ayudara a finalizar su proyecto. Mientras caminaban los cien metros que separaban su casa de la librería en la que cada sábado trabajaba Berta, Sergio pensaba en qué había sido lo primero que le había llamado la atención de ella. Siempre le habían gustado las mujeres que llevaban el pelo corto, por algún motivo que nunca había llegado a comprender le intimidaban las melenas – como tantas otras cosas relativas a los seres humanos, como las miradas, las risotadas, o la verborrea incesante – y aquel largo cuello, pálido, libre de la interferencia de una vulgar mata de pelo castaño que lo hubiera borrado de la existencia, era excitante. Allí, justo bajo esa piel, se encontraba el nódulo de Fenov donde residía el centro de la consciencia. - ¿Te has planteado alguna vez qué

« Sergio se pasaba el día encendido, enrojecido, piloto de alarma ante la abrumadora e insidiosa pretensión del mundo de obtener una respuesta de él que jamás se concretaba ni era acertada »

Les pixels sont les briques de nos bâtiments postmodernes.

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pasaría si le quitaras a alguien su conciencia? - ¿Te refieres a no saber lo que está bien y lo que está mal?

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- No, esos son meros convencionalismos sociales y lastres culturales. Me refiero a aquello que nos dice que somos nosotros mismos, aquello que nos convierte en individuos, aquello que nos separa, burdamente, por otra parte, del resto del universo como seres diferenciados y nos hace creernos únicos. - Mmm, no sé... sería raro, ¿no? - Sergio no esperaba menos, y no obstante era decepcionante: ¿sería raro? - No sería raro, sería estupendo. ¿No te parece que es absurdo el creerse individuos, cuando, obviamente, somos parte integrante de un todo?, ¿no crees que es ridículo este afán permanente por diferenciarse de los demás y del mundo, con nuestra insustancial y arrogante autonombramiento de seres racionales?, ¿no crees que ya está bien de esta mierda de pantomima ... - con bastante buen criterio, pero exceso de lentitud, Sergio decidió parar. Berta debía estar de verdad deseando ver el dibujo de Kupka cuando aquella explosión de franqueza no la ahuyentó. - Sergio, ¿te han dicho alguna vez que estás como una puta cabra? En realidad no paso de ti, porque me gustan las locuras. ¿Es aquí?, ¿aquí vives? Efectivamente, habían llegado. De repente, Sergio se puso muy nervioso, el momento se aproximaba. Temió que Berta notara el temblor de sus manos al sacar las llaves del bolsillo e intentar meterla en la cerradura. En el momento decisivo no podría temblar de esa forma. Sin embargo, cuando por fin logró abrir la puerta, el familiar olor a humedad y guiso de su escalera le calmó, todo fluyó con naturalidad, todo estaba perfectamente planeado. Subieron hasta su piso, pasaron al salón, le ofreció asiento y, sin más preámbulo, le acercó el cebo. - ¿Te apetece un café?, voy a preparar un poco mientras miras el dibujo. La venganza nunca es buena porque es un plato que se come frío.


Berta contestó que sí, pero Sergio ni siquiera esperó a que respondiera. Entró en la cocina desde donde podía ver a la joven sentada, de espaldas, con su hermoso y elegante cuello inclinado sobre la lámina. El dispositivo estaba justo allí, no era más que una memoria USB cuyos bordes habían sido afilados para facilitar el proceso. Este dibujo es magnífico, ¿de verdad es original?, es una auténtica pasada. Las dudas y el temblor se habían quedado a la entrada de la casa. Sí, sí, ya te digo, herencia de mi abuelo que era todo un personaje. Tomó el USB y caminó decidido hacia aquel magnífico cuello. Fue él, mi abuelo, el que en cierta forma me inspiró en mis trabajos sobre la consciencia humana. Lo incrustó con decisión para evitar que los espasmos de Berta doblaran la punta del instrumento. La vida se le escapó con rapidez a través de un chorro de sangre que salpicó el sofá, pero por suerte dejó intacto el dibujo, mientras su conciencia se transmitía a través del USB hasta la memoria electrónica. Uno de los temores de Sergio había sido que la agonía se prolongase. No fue así, en un minuto todo había pasado y él estaba disfrutando del merecido café mientras, sentado a su ordenador, descargaba de su eficiente dispositivo la primera conciencia humana de su recién inaugurada colección.

Escrito por José María Maesa Ilustrado por Livio Fania

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La vengeance n’est jamais bonne car c’est un plat qui se mange froid.



Por qué el vino me sabe a guayaba Desde que salí de Colombia para vivir en Francia he tenido experiencias gustativas casi cotidianas que me han hecho evocar constantemente sabores de mi infancia y juventud en el trópico. Por ejemplo, hasta hace muy poco me venían en mente destellos de los gustos de la guayaba cuando probaba algunos vinos blancos. Mi pregunta inmediata era:”¿Será que la nostalgia me está haciendo imaginar cosas? ¿Será que ya inventaron el extracto y lo están exportando? ¿O será que le echan jugo de guayaba? ¡Imposible! El jugo de guayaba ni siquiera es transparente como lo puede ser el de lulo o el de maracuyá”. Mi curiosidad sobre el dejo a fruta que el vino me dejaba en la boca no iba más lejos, me quedaba en la ignorancia y con un desagradable bouquet de frustración en la boca . Afortunadamente el

ser profesora de español lengua extranjera me ha permitido tener acceso a información de todo tipo, especialmente sobre sabores, pues mis alumnos galos y amigos me la aportan constantemente. Es de esta forma como las preguntas al porqué ciertos sabores me cosquillean el paladar y la memoria sin razón aparente se han ido respondiendo y entre ellas, la de por qué el vino me sabe a guayaba. Como mandado por los dioses paganos me llegó un día un estudiante enólogo llamado Laurent que trabaja en una empresa que desarrolla equipos y materiales para mejorar el control técnico de la producción e incrementar la calidad de los vinos. Entre sus clientes se encuentran algunas muy conocidas bodegas chilenas y

La tolérance est une maladie textuellement transmissible.

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argentinas y de ahí su interés por aprender el español. En cuanto le hice la pregunta él, muy tranquilo, me respondió muy campante: «es normal, hay moléculas idénticas que se encuentran tanto en la guayaba como en el vino y que producen exactamente los mismos aromas. Se llaman tioles...” y continuó hablando de un tal SH , de los precursores aromáticos, de levaduras hambrientas, del azote ( palabra francesa para el nitrógeno asimilable), de otros tioles que producen otros sabores, de la importancia de la subjetividad del catador, de la oxigenación, del estrés hídrico, etc. Por supuesto, él me lo contaba como si fuera lo más normal del mundo, como si estuviéramos hablando de lo que había tomado al desayuno o visto en el cine la semana pasada. Para alguien sin las nociones mínimas de química básica, la descripción y explicación de dichas moléculas o de los denominados tioles volátiles resulta casi incomprensible. Por suerte Laurent, que ha tenido la paciencia no de un dios pagano sino de un santo cristiano, me ha desmenuzado el asunto para que el común de los mortales como lo somos algunos de mis lectores y yo, comprendamos el principio de la metamorfosis del mosto al vino y del porqué en ciertas ocasiones afloran ciertos gustos frutales. “Eureka!!!!” me dije, “por fin voy a saber por qué me sabe a guayaba, voy a descubrir los secretos del vino!” ¡Pero qué inocencia la mía¡ Para mi sorpresa, el descubrimiento de los tioles data apenas de 1989, lo que confirma que todavía muchos aspectos de la transformación de la baya al vino ni siquiera los mismos científicos han descifrado y que, por fortuna, continúan siendo un misterio.

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He aquí la explicación: Los precursores de aromas se encuentran escondidas en las moléculas del mosto y existen gracias al componente SH o tiol, conformado de azufre e hidrógeno (sulfuro de hidrógeno). Estos últimos Je pense donc je fuis.


son los que se quieren recuperar y conservar en la elaboración del vino puesto que son los que le permiten al vino guardar su buqué y sus características*. En el caso de la viña, las múltiples variedades de cepas producen diferentes tipos de precursores de aromas y los vinos, en especial los blancos, nos los liberan en la boca traducidos a sabores como el de la toronja o pomelo, de la cáscara de naranja, de la fruit de la passion o maracuyá, de la violeta o de la mi tan amada guayaba. A pesar de las apariencias, la aparición de estos tioles no es tan complicada como yo al inicio creía. Laurent me lo explicaba como si fuera una novela policíaca y yo imaginé, sencillamente, la saga de ‘La guerra de las galaxias’. Tendríamos que imaginarnos simplemente que las levaduras son personajes de una novela de ciencia ficción que lucha desesperadamente por sobrevivir y que en su búsqueda de nutrientes para continuar existiendo irían rompiendo vínculos dentro de los componentes de las moléculas que encuentran. Me explico: En el vino blanco los frutos pasan directo por la prensa justo después de la cosecha y se transforman en mosto, que no es otra cosa que el despachurramiento de las uvas: agua, azúcar, trocitos de piel y componentes minerales. Sobre la piel está la pruina, que es esa capita

blancuzca que se ve en la superficie y que es donde habitan nuestras heroínas. La prensa rompe la cáscara, acción que pone inmediatamente a las levaduras en contacto con el azúcar del jugo. En seguida las levaduras hambrientas comienzan a consumirla transformándola en alcohol (etanol) y gas carbónico (CO2) para producir energía y así poder continuar reproduciéndose; es en este momento exactamente que la fermentación arranca. Después extraen de los pedacitos de hollejo otros nutrientes indispensables para su metabolismo, entre ellos dos tipos de nitrógeno asimilable: uno orgánico y otro mineral. Nuestras protagonistas privilegian el nitrógeno mineral porque es el más abundante, y por ende, más fácil de encontrar y consumir. Pero cuando éste se agota, atacan los nitrógenos orgánicos, que son los que contienen precisamente el SH. Al hacerlo rompen el vínculo que une al precursor de aromas (SH) con el resto de la molécula y al comérsela liberan al tiol. Como diría mi madre “nadie sabe pa’ quien trabaja”. Como ven, todo este asunto es simplemente una cuestión de supervivencia de las levaduras. Probablemente muchos de mis lectores aun estén recapacitando sobre la aventura casi telenovelesca de un sabor que se creía exclusivo

Le boulot est un casse-tête chinois.

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de una fruta tropical. De igual manera, es posible que aquellos provenientes de esas regiones del planeta por un instante se sientan un poco decepcionado porque perdieron la exclusividad y el monopolio de los tan en boga sabores tropicales. Consideremos igualmente que no se trata de estar desengañado al descubrir uno de los múltiples enigmas del vino, como si los grandes misterios se estuvieran inevitablemente revelando gracias a la ciencia. Por el contrario, es nuevamente otra ocasión para maravillarse al ser espectadores de una simple reacción a nivel atómico que nos permite atravesar océanos y nos deja viajar hacia un momento preciso del tiempo y la distancia. * Cuando los tioles (SH) se ligan a un átomo de carbono puede producir olores francamente nauseabundos así como otros muy agradables Ejemplo de esta convivencia aparentemente inconcebible se constata al oír un refrán originario de Singapur que dice del durián, fruta de pulpa cremosa, dulce y rica en tioles: “posee el olor del infierno y el sabor del cielo”.

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Escrito e ilustrado por Marcela Gómez-Cattin Para mujeres con pasado siempre hay hombres con futuro.


Participants Laura Fanelli : (1987) Une fois diplomée en illustration et dessin graphique à Urbino (Italie) et Bruxelles (Belgique), Laura Fanelli a travaillé dans plusieurs agences de publicité et puis elle a comencé à illustrer pour des revues et des albums jeunesse. Actuellement elle vit à Toulouse, France. http://Laurafanelli.com Iván Sierra : (1984) Artiste visuel spécialisé en son et musicien amateur, Ivan a travaillé en publicité et dessin de pages web à Bogotá, Colombie. Il habite à Toulouse depuis trois ans, où il se dédie à l’illustration et la musique. Il fait partie du groupe Los Guayabo Brothers & su pachanga mohánica, ainsi que du collectif artistique Guayabo Colectivo. http://Sierraivan24.wix.com/camilosierra Felipe Vargas : (1982) Artiste et réalisateur de science fiction né à Santiago de Cali, Colombie, en 1982. Il a été primé par le Festival International de court-métrages d’Evreux en 2009 avec son film “Le pigeon en moi”. Actuellement, il réalise son premier long métrage “Delirio Tropical”. Il est aussi membre actif de LABARCA (Laboratoire Alternatif de Recherche et Création Artistique) ainsi que du Guayabo Colectivo. http://Felipevargas.fr Daniel Virgüez : (1987) Animateur en stop motion et réalisateur audiovisuel, Daniel Virgüez est né à Bogotá, en Colombie. Diplomé en recherche audiovisuelle à l’ESAV, Daniel travaille pour la boîte d’animation “ La ménagerie”, à Tournefeuille. http://danielvirguez.wix.com/reel Tania Ganitsky : (1986) Poète colombienne née à Bogotá. En Colombie, Tania a gagné le Concours Nationale de Poésie de l’Université de L’externado de Colombie (2009) et le Prix Nationale de poésie ouvrage inédit (2014). Son premier livre, «Dos cuerpos menos», sera bientôt publié. Actuellement, Tania fait un doctorat de Philosophie et Littérature en Angleterre. tganitsky@gmail.com

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José María Maesa : (1979) Il n’est pas né dans une maisonette perdue dans les profondeurs d’un fiord et n’a pas fait non plus de thèse sur la conquête byzantine d’Espagne, mais José María est victime d’une fixation sur les labyrinthes et l’échec. il y a plusieurs labyrinthes dans lesquels il s’est engouffré et dont il a essayé de sortir sans succès: la science, Séville et la littérature. Sauf qu’il n’a jamais essayé de quitter cette dernière. https://www.facebook.com/MaeseMaesa Jaume Pallardó Segarra : (1978) Jaume a étudié les Beaux Arts à Valence. En ce moment il travaille en tant que professeur de dessin en collège et fait de l’illustration et de la Bande dessinée en freelance. www.jaumepallardo.com Livio Fania : (1987) est un Homo Sapiens. Ayant échoué sa carrière de berger il se partage entre l’Architecture et l’Illustration. Il aime les langues latines, les lentilles et chanter à vélos. Il se sent chez lui là oú il s’arrête. www.liviofania.com Yurihat Martinez : (1993) Née à Morelia, au Méxique, Yurihat fait ses études d’Arts du spectacle et communication à L’Université de Toulouse II, mais en ce moment elle fait son Erasmus à Madrid. yuri_938@hotmail.com Clément Birouste : (1981) Né en France, Clément fait actuellement une thèse en archéologie préhistorique. clement@amsaya.com Arnulfo Carazo : (1983) Né à Bogotá, Arnulfo habite en France depuis 12 ans, dont 3 à Toulouse. Co-fondateur du groupe “Los Guayabo Brothers y su pachanga mohánica”, Arnulfo combine sa passion musicale et son travail en tant qu’ingénieur acousticien dans le secteur aéronautique. Arnulfocarazo@hotmail.com

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Agnès Duroyaume : (1981) Née en banlieue parisienne en 1981, Toulousaine d’adoption, elle est amoureuse de la culture d’Amérique latine. Diplômée d’école d’art et de l’ESAV, Agnès réalise des films d’animation (‘Trou de Mémoire’ et ‘Les naufragés’ ont été projetés dans divers festivals), des


carnets de dessin, quelques textes et expositions (photos, dessins, collages). http://agnesduroyaume.blogspot.fr/ Marcela Gomez-Cattin : (1961) née à Cali, Colombie, d’une famille de 8 enfants, Marcela a fait des études de littérature américaine à l’Université de Conecticut, aux Etats-Unis. Elle a travaillé en tant que professeur de français, anglais et espagnol tout au long de sa vie. Pasionnée par la poésie et la nouvelle, Marcela donne des cours d’anglais et espagnol à l’école des mines d’Albi. Magogo61@gmail.com

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Convocatoria - Enero / Febrero 2015

Aimez-vous écrire ou illustrer ? Participez à notre prochain numéro! DISPARATES ouvre deux convocations: Écriture: Envoyez-nous un texte de fiction (récit court, nouvelle, poème, aphorisme, blague, micro-fiction, haikú, etc.) de 1200 mots maximum (2 pages à peu près). Le sujet est de libre choix, il peut être écrit en CASTILLAN ou en FRANÇAIS. En fichier joint, l’auteur devra ajouter son nom-prénom, son numéro de téléphone et, s’il le veut, le pseudonyme sous lequel il souhaite publier son texte. Illustration: Envoyez nous une illustration, sujet de libre choix, en blanc et noir, format A5 vertical à 150 DPI de résolution minimum. En fichier joint, l’illustrateur devra ajouter son nom-prénom, son numéro de téléphone et, s’il le veut, le pséudonime sous lequel il souhaite publier son illustration. Mail de contact: disparatesrevista@hotmail.com


Guayabo literario - Guayabo Colectivo

26 rue du capitaine ESCUDIÉ 3e étage. Toulouse, France . 0980842218 / 0644818123 guayabocolectivo@gmail.com www.guayabocolectivo.com


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