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Le couple Bailly au service de l’art

CHARLY ET HANIA BAILLY UN COUPLE AU SERVICE DE L’ART

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Charly et Hania Bailly ont ouvert une première galerie en vieille ville de Genève en 2007. Début décembre, ils inaugureront une seconde galerie à la place Longemalle, cette fois-ci dédiée à l’art moderne associé au design.

En poussant la porte d’entrée de la première galerie Bailly située au cœur de la Cité de Calvin, les passionnés d’art en prennent directement plein la vue. Ils peuvent, en effet, admirer de très nombreuses œuvres des maîtres du XIXe et du XXe siècle. Telles que cette toile d’Henri Matisse, cette sculpture d’Alexander Calder ou encore cette lampe d’Alberto Giacometti. Peu de galeries situées dans la ville du bout du lac peuvent se targuer d’avoir de telles signatures au mur. «Nous sommes spécialisés dans l’art impressionniste et post-impressionniste depuis bientôt vingt ans», explique Hania Bailly, cofondatrice de la galerie avec son époux Charly. L’espace propose ainsi des œuvres d’Auguste Renoir à Pierre Soulages en passant par Pablo Picasso ou encore Marc Chagall. Depuis peu, la galerie de 200 m2 s’est également dotée d’objets design avec de nombreuses œuvres d’Alberto et de son frère Diego Giacometti. Mais également de céramiques et de sculp-

tures de différents artistes dont celles de François-Xavier Lalanne. Afin de donner plus de visibilité au design, le couple ouvrira début décembre un second espace, plus petit cette fois-ci (60m2) au 19, place Longemalle. Pour son inauguration, la galerie exposera le designer français contemporain Mathieu Lehanneur, élu parmi les «100 meilleurs designers et influenceurs mondiaux» par les magazines «Wallpaper» et «Surface». A la pointe de la scène internationale du design, Mathieu Lehanneur est un des rares designers de sa génération à avoir une approche pluridisciplinaire qui mêle design de produits et objets à l’architecture, l’artisanat et la technologie.

UN COUPLE AU SERVICE DE L’ART Hania Bailly, Polonaise d’origine qui parle sept langues, est avocate et historienne de l’art de formation. Passionnée d’art contemporain depuis toujours, elle ouvrira sa première galerie toute proche de la cathédrale Saint-Pierre à Genève. Son époux Charly, lui, a commencé à travailler il y a plus de vingt ans chez Sotheby’s puis avec son père, marchand d’art à Paris. La galerie familiale dessinée par Jean Nouvel, située quai Voltaire en face du Musée du Louvre, a été pendant longtemps le repère de tous les grands collectionneurs d’art ancien. Hania et Charly Bailly, qui se sont installés à Genève au début des années 2000, s’associent quelques années plus tard pour ouvrir leur première galerie en commun, cette fois-ci, dédiée à l’art impressionniste, moderne et d’après-guerre. «Notre travail consiste à conseiller nos clients, à dénicher des pépites puis à les revendre, explique Hania Bailly. Nos clients nous apprécient pour notre sérieux, nos œuvres uniques et aussi car nous n’exagérons pas avec les prix.» Le couple apprécie le mélange de styles. «Une pièce du XXe siècle se marie parfaitement dans un intérieur moderne», ajoute l’experte. Ainsi, même si les Bailly se sont spécialisés dans l’art impressionniste et post-impressionniste, ils ne se limitent à aucune période. «Mon mari adore l’art ancien alors que je me passionne toujours pour l’art contemporain.» Les galeristes se revendiquent éclectiques en proposant des belles pièces de design, des sculptures et des tableaux. Quant au budget pour l’acquisition d’une belle œuvre à la galerie, les céramiques commencent à 9000 francs alors que des tableaux de Picasso ou d’Ernst Ludwig Kirchner peuvent monter jusqu’à 7 millions de francs.

PABLO PICASSO Hibou, 1953

ALBERTO GIACOMETTI Lampadaire modèle «Figure» 1933-1934 L’ART, VÉRITABLE INVESTISSEMENT DURANT LA PÉRIODE COVID Contrairement à de nombreux secteurs, ces deux dernières années ont été très bénéfiques pour celles de l’art. «L’art moderne a été plus que jamais un véhicule d’investissement et une valeur refuge, explique Hania Bailly. Nous avons très bien travaillé ces deux dernières années. Nous avons même vendu de nombreuses pièces à des personnes qui n’avaient pas vu les œuvres en vrai, ajoute la galeriste. En règle générale, nos clients veulent se faire plaisir en achetant une belle pièce qu’ils peuvent admirer tout en sachant qu’elle prendra un jour de la valeur.» L’objectif des Bailly est d’être à l’écoute et au service de leurs clients. Pour cela, ils collaborent volontiers avec les galeries de la place ainsi qu’avec des établissements internationaux. «Nous adorons aussi écumer les foires et salons d’art comme Art Basel, BRAFA, Art Genève ou encore Tefaf Maastricht. Nous faisons tout pour satisfaire au mieux une clientèle exigeante à la recherche de pièces exceptionnelles.»

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