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Brèves
Ces phénomènes lumineux se déploient dans le ciel nocturne des régions nordiques. Un spectacle qui constitue une des expériences les plus fortes que peut offrir la nature.
TEXTE [[[ Mary Vakaridis
«A vec des amis, j’étais à Vik, dans le sud de l’Islande, dans le creux de l’hiver. Sans aucun signe avant-coureur, une aurore boréale est apparue juste au-dessus de nos têtes. C’était magique, nous avions l’impression d’être à l’intérieur des serpents de lumière. Nous nous sommes étendus sur le pare-brise et le capot de la voiture pour regarder le ciel. Après 40 minutes, nous avions tous mal à la nuque mais le spectacle continuait.» Réalisatrice à la Télévision suisse romande, Sandrine (prénom d’emprunt) est fanatique des destinations nordiques. Son assiduité lui a permis de contempler une aurore boréale à une deuxième reprise, lors d’un séjour en Laponie où elle faisait du chien de traîneau. Dans le Grand Nord, l’hiver constitue la haute saison pour les amoureux de ces lumières célestes, en raison des longues nuits polaires. A l’agence K Travel à Mies (VD), Manuel Montero témoigne: “Les aurores boréales procurent des émotions uniques, parmi les plus fortes que puisse offrir la nature.” Ancien guide basé au Cap Nord, le voyagiste détaille: “Les températures sont glacées mais, normalement, ne descendent pas en-dessous de - 10 degrés. Les skieurs familiers des Alpes sont habitués à un tel froid.” Cette agence spécialisée dans le séjour sur mesure haut-de-gamme propose des voyages de 5 jours et 4 nuits en Laponie finlandaise dès 7000 francs pour deux personnes, tout inclus, à l’exception des vols. Manuel Montero reprend: “Les touristes sont logés dans de luxueux
lodges perdus dans la nature. Les hôtels fournissent des vêtements high-tech contre le froid et proposent une quantité d’activités comme le ski de fond, des balades en raquette et en motoneige ou des excursions avec les rennes et les huskys.” La plupart des touristes arrivent par l’aéroport d’Ivalo, que l’on rejoint en empruntant des vols internes au départ d’Helsinki, la capitale de la Finlande. Alors que la saison touristique d’hiver bat son plein de mi-décembre à mi-mars, les chasseurs d’aurores boréales ont le choix entre deux genres de voyage. Au nord de la Scandinavie, la neige est abondante et les visiteurs peuvent pratiquer tout l’éventail des sports de cette époque du calendrier. En Islande, la formule se décline plutôt sur le mode du road trip, avec un parcours en plusieurs étapes qui offre son lot de paysages à couper le souffle et de plongeons dans des bains géothermiques. Pour le touriste individuel, l’Islande peut se visiter de manière relativement bon marché car des vols easyJet (avec escale) relient Genève à Reykjavik, tandis que des hébergements sont disponibles sur Airbnb. Précisons toutefois que le coût de la vie reste très élevé dans cet archipel éloigné de tout, qui a connu un boom touristique lors de ces 15 dernières années. La Laponie s’impose de son côté comme une destination moins accessible et plus exclusive, dont la popularité ne cesse cependant de se développer. Voyagiste spécialiste du Grand Nord basé à Lausanne, Kontiki dessert la Laponie finlandaise avec des charters directs vers Kittilä au départ de Genève et Rovaniemi, au départ de Zurich. L’archipel norvégien des Lofoten est pour la deuxième année consécutive joignable en hiver grâce à un vol direct Zurich - Evenes. Spécialiste en voyage chez Kontiki, Maryline Lugrin prévient: “Les capacités touristiques sur ces destinations restent limitées, c’est pourquoi il est recommandé de s’y prendre bien à