La collection d’antiques Dès l’origine, le Musée de Dinan compte un nombre assez important d’objets antiques, provenant soit de la collection personnelle de Luigi Odorici, le premier conservateur, soit de découvertes fortuites réalisées sur le site de l’antique Corseul. Par la suite, trois dépôts du Musée du Louvre, en 1863, 1875 et 1920, viennent enrichir cette collection qui comprend aujourd’hui plus d’une centaine d’objets de tout le monde antique depuis l’Egypte ancienne et Chypre, jusqu’à la Grèce et surtout l’Etrurie.
v Le goût de l’antique À partir du XVIIIe siècle, le goût de l’antique se répand dans l’Europe des Lumières. Avec les fouilles de la cité ensevelie d’Herculanum, les élites d’alors redécouvrent le raffinement des civilisations grecque et romaine. Rapidement, de riches collectionneurs parcourent l’Italie et y achètent par centaines des céramiques, des médailles, des vases…
Suite aux campagnes d’Italie et à la création des premiers musées, les antiques sont de plus en plus prisés dans les départements où curieux et collectionneurs se pressent en nombre pour les admirer. Tout au long du XIXe siècle la demande ne cesse de croître tant et si bien que les faux et les copies vont se multiplier.
v 2003 : Quand Dinan redécouvre la collection Campana Acquis en 1861 par Napoléon III, les milliers d’antiques qui composent la collection du Marquis de Campana sont exposés à Paris, au Palais de l’Industrie, avant d’être dispersés dans les différents musées de province. Le 14 avril 1863, un premier envoi de 24 vases étrusques, 28 vases grecs et 8 terres-cuites, arrive à Dinan. En 1875, il est complété par un second envoi de 23 objets, toujours issus de la collection Campana. A travers ces dépôts, l’Etat témoignait d’une conception alors très académique de l’Histoire de l’art, faisant de l’art antique le référent ultime que les Musées devaient pouvoir présenter. À partir de 1947, le Château-musée de Dinan fait résolument le choix de s’orienter vers un musée ethnographique, valorisant les arts et traditions populaires des bords de Rance. Les collections d’antiques prennent alors le chemin des réserves ou elles ne seront redécouvertes qu’en 2003.
consommation de vin se développe et devient un véritable marqueur de civilisation avec la pratique sociale du banquet. Cratères, coupes et oenochoés sont alors importés ou fabriqués par milliers.
Dans l’antiquité, le parfum occupe une fonction sociale majeure tant dans les rites sacrés que dans la vie quotidienne. Parfois en pierre mais le plus souvent en céramique, les vases à parfum pouvaient être de formes et de tailles différentes même si les aryballes, alabastres et lécythes comptent parmi les plus répandus.
Du banquet au parfum Dès le VIIIe siècle avant Jésus-Christ, les Etrusques pratiquent d’intenses relations commerciales avec les cités de la Grande Grèce qui influencent alors considérablement le mode de vie des populations italiques. La
• Amphore, Grèce, Eubée, seconde moitié du VIe siècle av. J.-C., n°inv.1920.01.10, • Stamnos, Italie, Etrurie, dernier quart du IVe siècle av :. J.-C., n°inv.1863.01.38, • Œnochoé, Italie, Etrurie, Latium ou Campanie, milieu du IVe siècle av. J.-C., n°inv.1863.01.36, • Œnochoé, Italie centrale et méridionale, dernier quart du IVe siècle av. J.-C., n°inv.1863.01.17, • Œnochoé à tête féminine, Italie, Etrurie ( ?), dernier quart du VIe siècle av. J.-C., n°inv.1920.01.11, Coll. Château-musée – Ville de Dinan