La collection d’estampes Récolée entre janvier et mars 2014
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Avec 365 estampes allant du XVIIe au XXe siècle, le Château-musée de Dinan possède une importante collection représentative des différentes techniques : eau-forte, taille douce, aquatinte et lithographie.
Si la technique de l’estampe est très ancienne, il faut attendre le XVIIe siècle pour que les amateurs d’arts s’y intéressent. Au XVIIIe siècle, la philosophie des Lumières entraine la multiplication des “cabinets de curiosités” dans lesquels l’estampe occupe une place de choix. Sous la Restauration, le développement de la lithographie, inventée dès 1796, révolutionne la technique de l’estampe. Celle-ci devient un art reconnu comme en témoigne la création, en 1824, d’une section spécifique au Salon. Les créations se multiplient tandis que les tirages à bons marché popularisent le goût des estampes chez les notables de province.
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n 1850, l’édition imprimée du Catalogue des objets d’art et de sciences naturelles, établie par le premier Conservateur du Musée de Dinan, Luigi Odorici, ne mentionne pas d’estampe. Pourtant, les collections vont rapidement s’étoffer grâce à la géné-
rosité des Dinannais puis à la politique d’acquisition que mèneront les conservateurs successifs. Aujourd’hui, les estampes du Château-musée de Dinan s’articulent autour de deux grandes thématiques : les vues de Dinan et les costumes traditionnels bretons.
v Les vues de Dinan Durant tout le XIXe siècle, Dinan va inspirer les artistes et les lithographes ne feront pas exception. Parmi les sujets les plus fréquemment traités, on retrouve la tour de l’Horloge, les maisons en pans de bois et le port. Sous la Restauration, Dinan est un thème de prédilection pour les artistes romantiques comme Peter Hawke (1801-1887). À la fin du siècle, la cité médiévale devient une étape incontournable dans les albums d’estampes comme La France en miniatures ou Voyages pittoresques.
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v Les costumes traditionnels bretons Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’attrait Romantique pour les ruines et monuments historiques cède la place aux différents folklores régionaux qui s’affirment comme autant de curiosités et de particularismes locaux. Le succès d’albums comme La galerie armoricaine, témoigne de l’engouement du public de l’époque pour ces recueils.
À partir des années 1950, le Châteaumusée de Dinan s’oriente vers les arts et traditions populaires des bords de Rance. Les collections s’enrichissent alors d’outils et de coiffes mais également d’estampes qui témoignent de la diversité et de l’originalité des costumes bretons.
• HAWKE, Pierre. Château de Dinan, 1843. Inv. 1972.01. • TENIERS, David et BEAUVARLET, Jacques-Firmin. Le joueur de cornemuse, 18e siècle. Inv. CE.2014.00.17. • LHUER, Victor. Costume de Langueneux, 1925, 1937-1940. Inv. 1961.20. • BENOIST, Félix ; DAVID, Jules et THIRY, A. Plage des bains à Saint-Malo, 19e siècle. Inv. 1968.04. Coll. Château-musée – Ville de Dinan.