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Conclusions

Fin 2022, la Suisse a réagi au fait que la crise alimentaire continuait de s’aggraver dans le monde. La Confédération a augmenté sa contribution au PAM de 14,5 millions de francs. La contribution totale de la Suisse au PAM en 2022 s’est donc élevée à 109,5 millions de dollars, soit à peine moins que l’année précédente (2021 : 110,4 millions. Dans son exposé des motifs, le Conseil fédéral a fait directement référence à la crise alimentaire qui s’aggrave et a ainsi reconnu que la crise multiple actuelle exigeait un engagement plus important.

L’exemple de l’Éthiopie l’illustre bien : la superposition de différents facteurs de crise, tels que les sécheresses et autres phénomènes extrêmes liés au climat, les conflits armés et la guerre, l’endettement extérieur, l’inflation et l’augmentation massive des prix des denrées alimentaires et des engrais, entraîne directement une insécurité alimentaire aiguë pour les populations concernées et fait augmenter la faim. La situation actuelle exige un degré de solidarité internationale bien plus élevé que ce que nous avons pu observer jusqu’à présent, par exemple de la part de la Suisse.

Avec la crise multiple actuelle, non seulement le besoin de soutien financier est devenu plus important, mais l’écart entre ce dernier et le financement effectivement disponible n’a cessé de se creuser. L’exemple de l’Éthiopie illustre également ce phénomène : en décembre 2022, par exemple, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que le Plan de réponse humanitaire de l’Éthiopie pour l’année en cours avait été financé à moins de la moitié. Le plan prévoyait d’apporter une aide humanitaire à quelque 20 millions d’Éthiopiens pendant la crise actuelle. Cela montre à quel point le soutien financier des États et des organisations donateurs est à la traîne par rapport aux besoins accrus par la crise multiple.

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