Rapport annuel 2019 Notre engagement contre la pauvretĂŠ
2019
Éditorial
Sommaire
Le développement économique positif de la Suisse en 2019 s’est accompagné d’une augmentation du nombre de personnes en situation de pauvreté. La numérisation requiert une grande capacité d’adaptation. Les « Fridays for Future » ont placé le changement climatique au centre de la politique nationale et internationale. Ce sont les habitants les plus pauvres de l’hémisphère Sud qui pâtissent le plus du réchauffement. Il anéantit les progrès réalisés dans la lutte contre la faim et la pauvreté, entraînant un nombre croissant de réfugiés climatiques. Pour Caritas Suisse, 2019 a été une année de travail intense, mais aussi de grands succès. En Suisse, elle a assuré la consultation et la représentation juridique des requérants d’asile sur mandat du Secrétariat d’État aux migrations (SEM). La Maison de formation et d’intégration à Matran est une réussite. Caritas est très bien placée dans le domaine de l’interprétariat interculturel dans les administrations et les hôpitaux. Les Caritas régionales ont aussi connu une année intense, comme en témoigne ce rapport. Un repositionnement a été décidé dans le domaine de la coopération internationale, afin d’obtenir une concentration géographique et thématique. Le nombre de pays dans lesquels Caritas mettra en œuvre des programmes de développement a été limité à douze. La création de revenus, le climat, la migration et l’aide humanitaire seront au centre. Ces adaptations exigeantes ont déjà abouti à un bilan réjouissant : le résultat des acquisitions le plus élevé de ces dix dernières années a été atteint et des mandats importants ont été obtenus auprès de l’Union européenne.
4
Coopération internationale
L’Afrique oscille entre force et pauvreté. Caritas Suisse améliore les conditions de vie sur place.
22
Aide en Suisse
12
Aide humanitaire
En 2019, Caritas Suisse a apporté son aide dans plusieurs pays après des catastrophes. Elle lie l’aide d’urgence au développement.
30
Chiffres
Sur le plan politique, Caritas a demandé au Conseil fédéral d’élaborer une s tratégie pour l’Afrique et de porter l’aide au développement à 1 % du produit intérieur brut. Pour tous nos succès, il faut des personnes engagées : membres des organes, donatrices et donateurs, collaboratrices et collaborateurs, bénévoles et décideurs politiques. Tous méritent notre reconnaissance et notre gratitude. Mariangela WallimannBornatico Présidente
Hugo Fasel Directeur
Avec la CarteCulture, Caritas Suisse parvient à réintégrer de nombreuses personnes marginalisées dans la vie sociale.
En 2019, Caritas Suisse a pu à nouveau utiliser ses fonds de manière efficace grâce à une gestion prudente de ses coûts.
16
Influence politique
Grâce à ses analyses politiques, Caritas Suisse obtient des succès manifestes sur des questions nationales et internationales.
L’Afrique, force et pauvreté
4
Coopération internationale
5
Il faut un partenariat d’égal à égal L’Afrique a des forces, mais elle est pauvre. Le travail de Caritas Suisse permet d’améliorer les revenus des personnes sur place, contribue à gérer la crise climatique et favorise une migration dans des conditions décentes. Même si la coopération au développement améliore les possibilités de vie, elle ne peut à elle seule résoudre tous les problèmes.
« Un tiers des habitants de l’Afrique subsaharienne sont sous-alimentés ou souffrent de la faim » « Quand vous regardez comment on parle de l’Afrique, vous verrez que l’Afrique est depuis longtemps un objet à qui l’on dit comment elle doit se développer », explique l’économiste, écrivain, et musicien sénégalais Felwine Sarr dans une interview reproduite dans l’Almanach Politique du développement 2020 de Caritas Suisse (cf. information sur l’Almanach à la page 10). Dans son livre « Afrotopia », Sarr oppose à cette manière de voir une vision de la façon dont les Africain·e·s peuvent eux-mêmes concevoir et forger leur futur. Aujourd’hui, si l’on veut mettre l’accent sur la coopération au dévelop-
pement en Afrique, il faut installer un partenariat d’égal à égal. L’Afrique est fondamentalement riche. Elle présente non seulement une grande diversité culturelle, mais elle possède également environ un tiers des ressources minérales du monde. Elle dispose d’or, de cobalt et de platine, mais aussi de fer, d’aluminium, d’uranium, de cuivre, de diamants et de pétrole. Cependant, très souvent, cette richesse en matières premières n’a pas déclenché un développement durable qui profite à la population : en dépit de ses immenses réserves de pétrole, le Nigeria ne connaît quasiment pas de croissance économique et le Congo, pays riche en matières premières, a un indice du développement humain (IDH) très faible. Dans le monde, une personne sur dix doit subvenir à ses besoins avec moins de 1,90 dollar américain par jour. La moitié de ces hommes et femmes extrêmement pauvres vivent en Afrique, et la tendance est à la hausse. Un tiers des habitant·e·s de l’Afrique subsaharienne sont sous-alimentés ou souffrent de la faim. Plus de la moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable ni à des installations sanitaires. Le changement climatique, causé par d’autres pays, provoque en Afrique une augmentation continue des événements météorologiques extrêmes, qui péjorent la situation alimentaire et hydrologique dans une mesure jusqu’alors insoupçonnée.
En 2019 en Afrique,
980 000 personnes ont pu améliorer leur situation grâce à nos projets.
En 2019, grâce à Caritas Suisse,
paysannes et paysans ont eu un accès direct au marché. Ils ont ainsi amélioré leurs revenus.
L’impact de la coopération au développement en Afrique subsaharienne Caritas Suisse accorde également de plus en plus d’importance à la coopération internationale en Afrique. Cela se traduit par des projets de coopération au développement sur le long terme au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, au Soudan du Sud, en Éthiopie et en Ouganda ainsi que par une importante aide d’urgence fournie au printemps 2019 après le cyclone Idai. Caritas cherche, avec des organisations partenaires locales et avec les plus pauvres, des moyens permettant aux personnes concernées de se procurer un revenu, de s’adapter au changement climatique et de migrer dans des conditions décentes.
6 7 Coopération internationale
7200
La Suisse doit remettre en question ses relations avec l’Afrique La Suisse entend tenir compte de cette situation et donner une plus grande place à l’Afrique dans la coopération au développement. C’est ce que prévoit le Conseil fédéral dans sa stratégie de coopération internationale pour les années 2021 à 2024. Caritas Suisse a analysé ces plans d’un œil critique. Conclusion : notre pays est très éloigné d’un partenariat d’égal à égal avec l’Afrique. Sa relation avec le continent est presque uniquement axée sur une politique migratoire de cloisonnement et sur l’exploitation économique. Caritas Suisse a donc invité le Conseil fédéral à formuler une stratégie africaine globale qui profite à la Suisse tout en améliorant les conditions de vie et les perspectives de la population africaine (cf. milieu de ce magazine).
« Les bénéficiaires doivent participer aux mécanismes du marché » développent et transforment des produits agricoles avec les paysannes et les paysans. Par exemple, au Tchad, des projets encouragent la commercialisation d’arachides et de produits tirés de l’amande de karité (arbre à beurre) par des coopératives locales. En Ouganda, l’élevage de poules et la culture de moringas permettent aux personnes les plus pauvres d’accéder au marché. Caritas Suisse et les partenaires
locaux organisent sur place des formations pour promouvoir le marché et les entreprises : transformation, emballage, stockage et commercialisation. Caritas collabore parfois avec des instituts de microfinance permettant aux personnes pauvres d’accéder au microcrédit. Adaptation au changement climatique : les projets de Caritas Suisse encouragent des systèmes durables d’utilisation de l’eau et de culture qui garantissent la pérennité d’écosystèmes locaux en péril, par exemple le lac Wegna, au Mali, menacé d’assèchement. D’autres projets visent à accroître la résilience des personnes pendant les périodes de sécheresse, par exemple en créant des systèmes de captage des eaux pluviales dans des bassins rocheux. L’adaptation des méthodes culturales, par exemple le recours à des variétés tolérantes à la sécheresse, permet d’accroître la production et améliore la résistance des plantes aux
sécheresses. Des techniques de cuisson présentant une meilleure efficacité énergétique réduisent la pression sur la ressource naturelle bois et, partant, ménagent l’écosystème local. Des instruments durables efficaces permettent de protéger les ressources et de conserver les bases naturelles de vie de la population locale. Soutien aux migrant·e·s : il serait faux de croire que les habitant·e·s de l’Afrique subsaharienne qui migrent se rendent principalement en Europe : les Africain·e·s migrent essentiellement au sein du continent. Selon les données de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), 18 millions de personnes vivant au sud du Sahara migrent régulièrement. Seul 0,2 % d’entre elles arrivent en Europe. Les projets de Caritas Suisse dans le domaine de la migration soutiennent et encouragent des associations partenaires locales qui s’occupent des migrantes et des migrants dans les pays de tran-
sit et de destination. On veille à couvrir leurs besoins de base et à renforcer leurs droits. L’information, l’intégration économique, l’accès au microcrédit, la participation à des chaînes de création de valeur garantissant une utilisation durable des ressources naturelles et le développement de formations techniques et professionnelles sont au premier plan. Caritas Suisse collabore également avec les gouvernements et des organisations internationales. Là où c’est nécessaire, on mène en parallèle aide humanitaire et coopération au développement. caritas.ch/afrique
Dans les pays au sud du Sahara, les sols s’assèchent et la végétation disparaît. Les éleveurs peinent à trouver de la nourriture pour le bétail.
Grâce à la vaccination de leurs poules, Augustine et Lilian peuvent envoyer leurs enfants à l’école.
Caritas aide des femmes au Tchad à professionnaliser la production de beurre de karité.
Le changement climatique touche très durement l’Afrique
Les vaccins d’Augustine
Le karité de Marie
En Ouganda, les paysans souffrent des conséquences de la guerre civile et de la sécheresse due au réchauffement climatique. Augustine Ejiet et son épouse Lilian Ariokot ont vécu des périodes de famine. Un projet de Caritas leur a permis d’apprendre des méthodes culturales durables et résistantes au changement climatique. L’élevage de poules leur permet d’obtenir un revenu supplémentaire et d’envoyer leurs enfants à l’école. Augustine est responsable de la vaccination des poules dans tout le village. Le nombre d’animaux perdus en raison de maladies a sensiblement diminué.
Au sud du Tchad, dans la région de Sarh, les femmes prennent leur avenir en main. Marie Bamounmanan est veuve. Elle s’est associée avec d’autres femmes au sein d’une coopérative qui produit du beurre de karité. Elles ont pu, avec l’aide de Caritas, professionnaliser ce travail traditionnel. La production ayant explosé, Marie peut maintenant subvenir elle-même aux besoins de sa famille. « Nous, les femmes, nous sommes maintenant traitées avec plus de respect, se réjouit-elle. Je me sens prise au sérieux. »
La majorité de la population des pays de l’Afrique subsaharienne est touchée tant par la pauvreté que par les conséquences du changement climatique. Un aîné d’un village du sud de l’Éthiopie nous a expliqué cette réalité : avant la sécheresse de 2018, son village comptait 3600 animaux (chèvres, chameaux, vaches) ; après, il n’en restait que 200. En Suisse, une telle perte équivaudrait à la baisse de la valeur d’une maison, passant en une année d’un million de francs à 55 000 francs. Ce monsieur nous a dit aussi que, pendant la sécheresse, il fallait parcourir à pied 78 kilomètres pour aller chercher du bois de feu. C’est presque le trajet Lausanne-Berne !
Intégration sociale et économique Il serait illusoire de croire ou d’exiger que Caritas puisse surmonter en Afrique la pauvreté ou les effets dommageables du changement climatique. Le système économique mondial creuse des fossés toujours plus profonds et les changements climatiques causés par le Nord affectent très fortement les pays situés au sud du Sahara. La coopération au développement n’est pas, à elle seule, à même de combler ces fossés. Il est donc capital de favoriser l’intégration sociale et économique des personnes pauvres et la possibilité de migration décente. Franziska Koller Responsable du Secteur Coopération internationale
8 9 Coopération internationale
Revenus : pour créer des revenus, les personnes bénéficiaires doivent participer aux mécanismes du marché. À cette fin, Caritas Suisse collabore avec des organisations partenaires qui
En 2018, six des dix économies les plus dynamiques du monde se trouvaient en Afrique. En même temps, plus de la moitié des personnes touchées par l’extrême pauvreté vivent sur ce continent. L’édition actuelle de l’Almanach Politique du développement, sous le titre « L’Afrique, force et pauvreté », se concentre sur l’Afrique subsaharienne. L’ouvrage observe les chances et les risques de cette croissance économique, car les nouvelles formes de coopération et la croissance ne bénéficient pas automatiquement aux plus pauvres. Il examine aussi certains des développements, comme l’urbanisation, le développement démographique et la migration à l’intérieur du continent.
Bosnie-Herzégovine : pour les enfants marginalisés
La Colombie accueille les réfugiés du Venezuela
10 11 Coopération internationale
Almanach Politique du développement 2020
En Bosnie-Herzégovine, beaucoup de familles n’ont pas les moyens de payer les frais d’admission à un jardin d’enfants. C’est pourquoi seuls 15 % des enfants suivent un enseignement pré-primaire. Celui-ci joue pourtant un rôle déterminant dans le développement de l’enfant. Caritas aide les familles marginalisées en payant une partie des frais de scolarité et de matériel. Les parents bénéficient en outre d’un encadrement psychosocial. Les enfants développent leurs aptitudes par le jeu, afin de pouvoir plus tard suivre l’enseignement scolaire. Caritas améliore aussi la formation des enseignantes.
shop.caritas.ch
Tchad : pauvreté et migration aggravent la situation
Caritas Suisse améliore les conditions de vie de la population locale et la situation des réfugiés dans le sud du Tchad. Le Tchad compte parmi les pays les plus pauvres au monde. Deux tiers de la population ne savent ni lire, ni écrire et la moitié seulement a accès à l’eau potable. Une grande partie de la population n’est pas sûre de manger à sa faim ; l’accès à la santé et à l’éducation n’est pas garanti. Les jeunes ont peu de chances de trouver un emploi régulier. Depuis 2013, la situation s’est encore
aggravée dans le sud du pays où se sont établies près de 30 000 personnes déplacées de la République centrafricaine, des réfugiés et des personnes de retour. Les tensions entre les divers groupes se sont accentuées et l’immigration a déstabilisé la région encore davantage. Caritas permet l’accès aux microcrédits. Elle soutient le développement de chaînes de création de valeur et montre comment utiliser de manière durable les ressources naturelles. Elle optimise en outre l’offre en matière de formations professionnelles et techniques. À plus long terme, il est prévu d’assainir des écoles et d’améliorer les moyens de transport. Caritas renforce aussi les droits des réfugiés et organise un échange régulier entre les divers groupes de migrants. Il s’agit de promouvoir l’échange interculturel tout en créant des mécanismes de prévention et de gestion des conflits.
Le présent projet est réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne.
Des années de crise politique et humanitaire ont fait du Venezuela un pays pauvre. Au manque de nourriture et de travail s’ajoutent l’insécurité et une pénurie dans le domaine des soins. Des millions de Vénézuéliens fuient dans les pays voisins, surtout en Colombie. Caritas apporte de l’aide à Bogota par le biais de sa partenaire FAMIG. Les migrants démunis reçoivent ce dont ils ont impérativement besoin pour survivre. Ils bénéficient en outre d’un suivi psycho-
social et d’un soutien en raison de leur traumatisme. Beaucoup ont laissé derrière eux tout ce qu’ils possédaient et doivent repartir de zéro en Colombie. Par des conseils juridiques, Caritas les aide à trouver du travail et un logement.
Une organisation brésilienne reçoit le Prix Caritas
Le Prix Caritas a été décerné à Frei Adailson Quintino dos Santos et Lucimar Correa, directeur et coordinatrice de l’organisation brésilienne São Martinho, lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 12 juin 2019 à Lucerne. L’organisation s’occupe depuis des années des enfants des rues de Rio de Janeiro. Une équipe interdisciplinaire leur distribue de la nourriture et des articles d’hygiène et les invite dans les centres de São Martinho. Chaque année, jusqu’à 1800
enfants et adolescents bénéficient ainsi de conseils, de soins et d’un encadrement. Le programme comporte des activités sportives et culturelles, ainsi que des offres de formation. Les enfants s’ouvrent à de nouvelles perspectives personnelles, sociales et professionnelles ; ils développent leur personnalité et apprennent à exercer leurs droits. caritas.ch/prixcaritas
En 2019, Caritas Suisse a apporté une aide humanitaire principalement dans les pays où des catastrophes naturelles dues notamment au changement climatique ont fait des ravages. Il y a eu davantage d’ouragans, d’inondations, de canicules, d’incendies et de sécheresses. Quand les catastrophes détruisent tout Les catastrophes naturelles provoquent d’énormes dégâts et privent les victimes de leurs moyens de subsistance. Caritas Suisse apporte une aide d’urgence aux personnes touchées dans le monde entier. En Indonésie, le tremblement de terre de 2018 et le tsunami qui a suivi ont privé des milliers de personnes de tout ce qu’elles possédaient. Caritas Suisse a assuré la distribution de nourriture, un accès à l’eau potable et une prise en charge des enfants traumatisés. En 2019, elle a pu commencer à rétablir l’approvisionnement en eau et à réparer les installations sanitaires de cinq villages. Au Mozambique, les familles dont les maisons et les champs ont été noyés suite au passage du cyclone Idai ont reçu des aliments de base et des tentes. En Bolivie, Caritas a soutenu les habitants que les incendies de la forêt amazonienne avaient privés de leurs moyens de subsistance. En décembre, l’organisation a aidé des familles qui avaient perdu leur maison lors du séisme en Albanie. Elle leur a procuré des abris et distribué des biens de première nécessité. De nouveaux concepts à effet durable Afin d’apporter un soutien efficace et durable aux victimes des catastrophes, Caritas Suisse combine l’aide d’urgence à des activités de développement. Il s’agit d’une part de distribuer des denrées alimentaires, des ustensiles de cuisine ou des tentes pour parer au plus pressé, d’autre part de renforcer la résistance des personnes concernées. Cette mesure à long terme consiste par exemple à leur enseigner des méthodes agricoles qui ménagent les ressources et améliorent ainsi durablement leurs conditions de vie. Cette combinaison de l’aide humanitaire et des mesures relevant de la politique de développement permet aux intéressés de mieux réagir aux futures catastrophes. Les interventions de Caritas Suisse sont toujours durables et visent le long terme.
En 2019, grâce à Caritas Suisse,
180 000 personnes en détresse ont pu reprendre leur vie en main.
12 13 Aide humanitaire
Catastrophes naturelles et climatiques
Sur place pour contrer la détresse Dans les points chauds de la planète
Albanie
14
Dans la nuit du 26 novembre 2019, les habitants de la côte albanaise ont été tirés de leur sommeil par un violent séisme. L’ampleur des dégâts est apparue à l’aube : des dizaines de morts, plus de 2000 blessés, des milliers de sans-abri. Les plus pauvres ont été les plus durement touchés, leurs maisons en mauvais état n’ayant guère résisté. Dès les premières heures, Caritas Albanie a fourni des repas, de l’eau et des couvertures à 1200 personnes. En étroite coopération avec son homologue albanaise, Caritas Suisse a également déployé une aide d’urgence : des abris chauffés ont été mis à disposition des sans-abri, des paquets de nourriture et des articles d’hygiène ont été distribués et un soutien psychosocial a été offert. Caritas Suisse soutient en outre l’aide d’urgence de la Croix-Rouge.
Amazonie, Bolivie De vastes surfaces de la forêt amazonienne ont brûlé à la fin de l’été 2019. Ce désastre écologique et social a aussi affecté 8000 familles en Bolivie. Le feu a anéanti jusqu’à 80 % de leurs récoltes. Les sinistrés ont également perdu leur petit bétail tel que poules et porcs. Ce sont les familles de petits paysans et les populations établies dans des régions très difficiles d’accès qui ont le plus pâti de la catastrophe. Le feu a détruit leurs moyens de subsistance et saccagé l’approvisionnement en eau potable. Avec des partenaires locales, Caritas a aidé à combattre le feu, installé des réservoirs d’eau, distribué des masques de protection et des médicaments. Elle aide les sinistrés à reconstruire leurs moyens de subsistance.
Éthiopie
Mozambique Le 15 mars 2019, le cyclone Idai a ravagé la côte mozambicaine près de Beira, provoquant de graves inondations. Plus de 600 personnes sont décédées, beaucoup ont perdu tous leurs biens. La destruction d’un demi-million d’hectares de terres arables juste avant les récoltes a fait planer le spectre d’une crise alimentaire. Caritas a fourni de la nourriture, des semences, des outils agricoles et des vêtements à 5000 personnes dans la région de Manica. Elle a installé de grandes tentes en guise d’abris temporaires. Pendant des mois, il a encore fallu assurer l’approvisionnement en nourriture. Caritas aide maintenant les victimes à retrouver peu à peu leur indépendance.
Une grave sécheresse sévit depuis 2015 à la zone frontière entre l’Éthiopie et le Kenya. Huit millions de personnes dépendent d’une aide d’urgence et la moitié souffre de sous-alimentation aiguë. Caritas propose des plateformes d’apprentissage et d’échange aux bergers. Par des vaccinations et d’autres mesures vétérinaires, elle empêche la propagation des épizooties qui constituent l’un des plus grands risques pour les éleveurs. Le programme « cash for work » permet aux participants de gagner de l’argent tout en réhabilitant leurs pâturages. Caritas soutient les nouvelles idées commerciales avec une coopérative d’épargne et de crédit, une initiative dont profitent surtout les femmes. Mais l’accès à l’eau potable constitue le principal problème. Caritas distribue des appareils pour traiter l’eau et assainit aussi un bassin de retenue d’eau sur la roche.
Aide humanitaire
15
« La politique suisse doit tenir compte du reste du monde » Caritas Suisse combat la pauvreté en Suisse et dans le monde par des projets concrets qui traitent les problèmes à la racine. Mais l’œuvre d’entraide accomplit aussi un travail politique. Avec ses études, elle peut influencer les processus politiques. Marianne Hochuli, quelles sont les tâches du Secteur Études de Caritas Suisse ? Nos domaines de compétence sont la politique sociale, la coopération au développement et la migration. Nous suivons l’actualité et participons au débat politique. Nous recevons de très précieuses informations de la part des collaborateurs de nos propres projets en Suisse et dans le monde. Nous sommes donc en contact avec les personnes en situation de pauvreté.
« Nous plaçons une problématique dans son contexte général » Marianne Hochuli, responsable du Secteur Études de Caritas Suisse Comment traitez-vous toutes ces informations ? Nous produisons des documents de référence et des prises de position sur des questions brûlantes. Nous indiquons par des faits et des arguments clairs où nous voyons un besoin de changement et nous fournissons des solutions concrètes et praticables. Qu’est-ce qui caractérise spécialement votre Secteur ? Nous apportons une contribution essentielle au positionnement politique de Caritas Suisse. C’est l’une des spécificités de Caritas que de lutter contre la pauvreté non seulement par des projets opérationnels, mais aussi à travers des prises de position politiques. Nous plaçons une problématique dans son contexte général. Nous exposons les liens de causalité complexes dans un langage simple, afin qu’ils soient compréhensibles pour le grand public. Quelle est votre influence ? Nos prises de position sur les sujets d’actualité sont des références importantes pour le Parlement, l’administration, d’autres ONG, les
médias et le public. Notre travail est très apprécié. Nous réagissons aux discussions au Parlement et aux débats publics, et nous soulevons des questions pertinentes. Lors d’une conférence de presse en décembre, Caritas a attiré l’attention sur la pauvreté croissante des enfants en Suisse et indiqué de possibles solutions politiques. Comment procédez-vous en ce qui concerne le travail à l’étranger ? Grâce à nos collaborateurs sur place et à nos partenaires, nous connaissons les besoins des populations pauvres de l’hémisphère Sud. Sur le plan politique, nous nous posons les questions suivantes : comment la Suisse doitelle concevoir sa politique pour qu’elle soit compatible avec les intérêts du monde entier ? Collaborons-nous avec les gouvernements qui bafouent les droits humains ? Fournissons-nous des armes à des pays en guerre ? Acceptons-nous l’argent des despotes ? Négocions-nous des matières premières qui ont été extraites dans des conditions inhumaines ? Nous signalons les problématiques et réclamons des changements. Collaborez-vous avec d’autres organisations ? Oui, si cela nous permet de mieux atteindre nos objectifs. Nous sommes par exemple représentés à la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) et à Alliance Sud. Nous collaborons au sein de diverses commissions d’experts de la Confédération, par exemple dans le groupe d’accompagnement de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable. Quels seront les principaux défis du futur ? Les plus grands défis sont la pauvreté et le changement climatique. La crise climatique provoque de nombreuses catastrophes naturelles et précipite les habitants les plus démunis d’Afrique subsaharienne ou d’Asie du Sud dans une pauvreté encore plus grande. Les pays riches ont un devoir. Ils doivent réduire leurs émissions de CO2 et aider les pays les plus pauvres à s’adapter au changement climatique. Nous devons axer nos projets sur les aspects climatiques, faute de quoi les résultats déjà obtenus seront menacés.
16 17 Influence politique
Interview de Marianne Hochuli, responsable du Secteur Études et membre de la Direction
Relations internationales
La citation
Politique sociale en Suisse
Il faut renforcer la coopération au développement
sur la politique fédérale
La classe politique doit soutenir les enfants et les jeunes
La coopération au développement En juin 2019, le Conseil fédéral a présenté l’orientation qu’il compte donner à la coopération au développement de la Suisse ces prochaines années. Dans la consultation au sujet de ce message, Caritas Suisse souligne que la lutte contre la pauvreté dans le monde et la solidarité de la Suisse doivent être les éléments centraux. Il y a des corrections à apporter aux crédits-cadres, la coopération internationale nécessitant des moyens financiers nettement plus élevés. La Suisse est notamment tenue d’offrir aux populations les plus pauvres du monde une protection contre les dommages causés par le changement climatique.
Stratégie Afrique Caritas Suisse voit surtout une nécessité d’agir dans la politique de la Suisse vis-à-vis de l’Afrique. La politique économique actuelle à l’égard de notre continent voisin présente certaines caractéristiques typiques de l’exploitation, la politique migratoire se caractérise par le cloisonnement et la coopération au développement est sous-financée. Caritas estime qu’il faut adopter vis-à-vis de l’Afrique une stratégie globale qui rende possible une rencontre d’égal à égal. Faut-il aider le monde entier ? Les médias et le public débattent de plus en plus de la coopération au développement et la considèrent d’un œil critique. Caritas a rassemblé les questions fréquentes de la population et de la classe politique et publié des réponses courtes et incisives dans une brochure et sur son site (www.caritas.ch/cad).
« La politique du développement a besoin de débats et d’explications. Les problèmes et défis auxquels sont confrontés les habitants du Sud doivent être présentés de manière compréhensible et exposés au grand public. » Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse
Programme contre la pauvreté des enfants En Suisse, plus de 100 000 enfants sont touchés par la pauvreté. Bien qu’on ait observé ces dernières années une aggravation du problème, le Conseil fédéral laisse aux cantons la responsabilité de combattre la pauvreté, ce qui entraîne une inégalité des chances. À travers l’exemple de quatre cantons pionniers, Caritas Suisse a démontré en décembre 2019 qu’il existe des mesures efficaces contre la pauvreté des enfants. Caritas a instamment prié le nouveau Parlement de créer un cadre juridique pour une action concertée dans toute la Suisse. Quand les jeunes héritent des dettes de leurs parents Quand des parents ne peuvent pas payer les primes d’assurance maladie de leurs enfants,
ceux-ci doivent en endosser la responsabilité dès l’âge de 18 ans. Cette clause prétérite lourdement les chances de départ des jeunes dans la vie adulte. Il y a longtemps que Caritas la critique. Le Parlement a reconnu le problème en approuvant deux interventions et réclame une solution au Conseil fédéral. Pas d’interdiction générale de voyager pour les requérants d’asile Le Conseil fédéral veut ancrer dans la loi l’interdiction générale faite aux requérants d’asile et aux titulaires d’une admission provisoire de se rendre dans leur pays. Caritas Suisse a critiqué ce durcissement disproportionné lors de la consultation. Un voyage dans le pays d’origine n’est d’ores et déjà autorisé qu’à titre exceptionnel, par exemple en cas de maladie grave ou de décès d’un proche.
« Sans la CarteCulture, on vivrait en marge de la société » Être pauvre en Suisse, ce n’est pas seulement manquer d’argent. C’est aussi être isolé socialement. Caritas Suisse s’efforce d’y remédier avec la CarteCulture. Cette carte permet à des personnes disposant d’un petit budget de participer à la vie sociale et culturelle. « La CarteCulture, c’est une ouverture vers l’extérieur », se réjouit Espérança Dibidika. Cette maman qui élève seule ses deux fillettes de 8 et 2 ans vit à Vevey. Elle est titulaire de la Carte Culture depuis 2013. « Sans cette carte, on vivrait en marge de la société », souligne-t-elle. Une sortie au cinéma ou au musée est désormais possible car la CarteCulture permet des rabais intéressants. Des piscines de la région accueillent aussi volontiers les bénéficiaires de la CarteCulture, tout comme certains commerces. Espérança peut ainsi se procurer des habits meilleur marché pour ses filles. Espérança Dibidika sait également que la CarteCulture lui permettra de bénéficier de rabais lorsqu’elle souhaitera effectuer une formation supplémentaire. Titulaire d’un certificat fédéral de capacité (CFC) de gestionnaire en intendance, elle a travaillé plusieurs années dans un home pour personnes âgées à Montreux. Frappée par la maladie, elle est contrainte actuellement de suspendre son activité professionnelle. Elle n’exclut pas de reprendre une formation lorsque sa santé le lui permettra. La CarteCulture atténue la pauvreté La CarteCulture de Caritas – un document personnel valable un an – combat l’isolement social en rendant abordables financièrement des offres culturelles, sportives et de formation pour les personnes en situation de pauvreté. Celles
qui utilisent une CarteCulture paient moins cher une entrée au musée, au théâtre, au cinéma ou un cours de danse. Les détenteurs de la CarteCulture peuvent également faire leurs courses dans de nombreuses Épiceries Caritas. En 2019, plus de 96 000 personnes en Suisse ont pu profiter de cette offre. En Suisse, 675 000 personnes sont touchées par la pauvreté et 1,24 million sont menacées de l’être. Sont considérées comme pauvres les personnes par exemple qui ne peuvent pas vivre de leur salaire, qui n’ont pas les moyens de payer leurs primes d’assurance-maladie, d’avoir un logement adéquat, ou pour qui une visite chez le dentiste est inabordable. La CarteCulture favorise l’intégration Le manque de ressources financières a des conséquences profondes. Ne pas pouvoir visiter un musée, devoir renoncer à lire un journal, aller à la piscine ou suivre un cours de langue mène peu à peu à l’isolement social. C’est ce qui arrive souvent aux personnes vivant au seuil de pauvreté. L’intégration culturelle et sociale est donc cruciale pour les personnes en situation de précarité. C’est particulièrement important pour les enfants des familles concernées, car ils sont ainsi stimulés et motivés pour façonner leur propre avenir. Ce n’est pas sans raison que les enfants et les jeunes de moins de 17 ans représentent le groupe le plus important d’utilisateurs : en 2018, 24 % des CarteCultures leur ont été attribuées, suivis par les 25 à 55 ans.
Grâce à la CarteCulture de Caritas
103 089 personnes en situation de pauvreté peuvent participer à des événements culturels.
22 23 Aide en Suisse
Pauvreté et intégration
Nouvelle procédure d’asile : conseil et représentation
La procédure accélérée et décentralisée est entrée en vigueur partout en Suisse dès mars 2019. Avec la nouvelle loi, toute personne demandant l’asile a droit gratuitement, dès son arrivée dans un centre fédéral, à un représentant légal et à un conseiller. La personne qui demande l’asile est informée clairement de ses droits et de ses obligations, ainsi que de la procédure. Un juriste l’accompagne à chaque étape.
Pour les personnes touchées par la pauvreté, l’intégration sociale et culturelle est décisive. La CarteCulture permet cette intégration.
La CarteCulture renforce l’estime de soi Une enquête approfondie sur l’impact de la Carte Culture menée en 2015 a révélé que 69 % des détenteurs de cette carte avaient entrepris des activités qu’ils n’auraient pas pu se permettre autrement. Et 31 % des personnes interrogées ont déclaré que l’utilisation de la CarteCulture avait un effet positif sur leur confiance en soi. De
« La CarteCulture, c’est
une ouverture vers l’extérieur » plus, 60 % ont pu élargir leurs connaissances et 36 % établir des contacts sociaux. Cela peut à son tour avoir une influence positive sur l’entrée ou la réintégration dans la vie professionnelle, par exemple. La CarteCulture se développe Aujourd’hui, treize Caritas régionales gèrent chacune un bureau régional CarteCulture. Elles délivrent les CarteCultures et offrent un large choix d’offres régionales. Elles administrent le Secrétariat CarteCulture Suisse en collaboration avec Caritas Suisse. Les Caritas régionales maintiennent le contact avec les utilisateurs et vérifient les demandes d’autorisation. Elles effectuent aussi un travail de relations publiques dans leur région et recrutent et soutiennent les partenaires de
Garantir un processus équitable Pour l’heure, l’accélération de l’ensemble des procédures (cas Dublin, procédure accélérée, procédure étendue) est nette. Dès la consultation sur le projet de loi, Caritas s’est dite en faveur d’une procédure d’asile accélérée à la condition stricte d’une défense juridique équitable et efficace. Une décision rapide signifie une intégration précoce pour les personnes qui obtiennent l’asile ou qui sont admises provisoirement. Des points importants doivent encore être améliorés, notamment l’accès à l’information médicale pertinente pour la procédure. L’encadrement des mineurs non accompagnés doit aussi être optimisé. Le défi est de concilier des délais serrés dans les procédures avec une défense efficace et équitable des intérêts des personnes qui demandent une protection à la Suisse.
ces services. Ces partenaires sont très nombreux : environ 3500 organisations et entreprises des secteurs de la culture, du sport et de la formation offrent entre 30 et 70 % de réduction sur leurs produits et services. La CarteCulture continue de se développer, puisqu’en 2019, de nouveaux partenariats ont pu être conclus au niveau national. La carte est réservée aux enfants et aux adultes de toute la Suisse qui ne disposent que d’un revenu modeste, c’est-à-dire aux personnes qui perçoivent l’aide sociale, des prestations complémentaires à l’AVS/AI, une bourse d’étude, des réductions de prime d’assurance-maladie dans quelques régions, ou alors qui ne reçoivent aucune aide financière des pouvoirs publics, mais un revenu manifestement inférieur au minimum vital. Les personnes qui ont droit à une CarteCulture peuvent s’inscrire auprès d’un bureau CarteCulture près de chez elles. Toutes les informations sont disponibles sur le site : www.carteculture.ch
L’accès à l’information médicale doit encore être amélioré.
Procédure accélérée : défense gratuite Caritas Suisse – en collaboration avec l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) et l’Union des Comités d’Entraide Juive – assure la représentation juridique dans la procédure accélérée aux centres fédéraux de Boudry (NE), Chevrilles (FR), Vallorbe (VD) ainsi qu’à l’aéroport de Genève. Elle collabore avec SOS Ticino au centre de Glaubenberg (OW) pour la Suisse centrale et aux centres fédéraux de Balerna et Novazzano au Tessin. Procédure élargie : manque de financement La représentation juridique gratuite n’est par contre prévue que de façon restreinte dans la procédure élargie, pour les dossiers complexes. Le financement n’est envisagé que pour les étapes pertinentes pour la décision. Par contre, des aspects importants comme le logement, la santé ou l’intégration ne sont pas pris en compte pour l’heure. Les bureaux de consultation juridique, tels que ceux gérés par Caritas Suisse en Suisse centrale ainsi qu’à Fribourg et dans le Jura sont donc plus importants que jamais. Mais pour cette partie de leur travail, ils ont besoin d’un financement indépendant et pérenne, qui doit également être alimenté par des dons.
24 25 Aide en Suisse
L’innovation majeure de la nouvelle loi sur l’asile est le droit de tous les requérants au conseil et à une représentation juridique en partie gratuite. Caritas Suisse a reçu le mandat de la Confédération pour assurer cette prestation en Suisse romande, en Suisse centrale et au Tessin.
Almanach social 2020
Un engagement utile en montagne Pendant l’été, les familles des paysans de montagne ont souvent besoin de maind’œuvre supplémentaire, surtout lorsqu’un imprévu provoque de grandes difficultés. Caritas leur envoie des bénévoles en soutien. Ces derniers réparent les clôtures, fauchent les prés ou aident à la fabrication du fromage. En 2019, Caritas a placé 828 personnes chez 120 familles de paysans de montagne. Ces bénévoles ont effectué au total 1156 semaines de travail. Le temps de travail total correspond à 25 postes à plein temps. Près de la moitié des bénévoles sont des femmes. Depuis 2018, Caritas organise aussi des engagements d’équipes pour les entreprises. En 2019, seize entreprises ont répondu à l’appel avec 318 participants. montagnards.ch
26 27 Aide en Suisse
Quand l’aide sociale évoluera Le nouvel Almanach social de Caritas Suisse s’interroge sur la manière de mieux ancrer l’aide sociale dans notre système social. En raison de sa structure fédéraliste et de l’absence de contrainte, l’aide sociale doit incontestablement être réformée. Loin de n’être que le dernier filet de sécurité, elle couvre aujourd’hui des risques sociaux qu’aucune assurance sociale ne prend en charge. L’ouvrage éclaire en outre le discours souvent diffamatoire sur les bénéficiaires. Une attitude qui a préparé le terrain aux restrictions radicales des prestations de l’aide sociale dans certains cantons. Une réforme de l’aide sociale s’impose. Elle doit s’inscrire dans une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et définir des mesures de prévention efficaces. shop.caritas.ch
Aide entre mamans réfugiées L’insertion sociale et professionnelle des mamans réfugiées est compliquée, car elles peuvent difficilement faire garder leurs enfants. En même temps, garder des enfants peut être une première étape d’intégration professionnelle pour d’autres réfugiées. Le Département Fribourg a donc mis sur pied le projet McPhee, qui rassemble cette offre et cette demande. Une formation de base prépare les parents d’accueil à la prise en charge d’enfants. À noter que Caritas Neuchâtel a aussi mis en place un projet McPhee.
Placement familial
youngCaritas : agir dans l’esprit du temps Depuis plus de quinze ans, nous insufflons avec youngCaritas un nouvel esprit au sein de Caritas Suisse. Nous voulons agir, avec les jeunes de Suisse, en faveur d’un monde durable et solidaire. Lors de nos séances de formation, nous discutons avec eux des défis de notre époque et nous leur donnons des possibilités de s’engager. Les jeunes élèvent la voix et souhaitent faire bouger les choses. En 2019, tout le monde a pu s’en rendre compte grâce aux manifestations pour le climat qui ont rassemblé d’innombrables jeunes. Depuis cinq ans, youngCaritas met l’accent sur la pauvreté, la migration, l’intégration et le développement durable. Tous ces sujets d’actualité sont autant de défis non résolus pour la Suisse, l’Europe et le monde.
Depuis plus de 20 ans, Caritas place dans des familles d’accueil des enfants et adolescents vivant des situations difficiles. S’il règne à la maison des conditions difficiles, cette mesure s’impose pour une période assez longue. S’il s’agit de résoudre une crise plus courte, le mineur est placé par exemple dans une famille d’agriculteurs. Un placement pendant les week-ends ou les vacances permet à l’enfant de tisser des liens stables. Quant aux jeunes passibles d’une peine, ils peuvent apprendre à se comporter différemment en étant placés par exemple dans une ferme. Caritas accompagne les familles d’accueil, propose des formations continues et un service d’assistance 24 heures sur 24. placementfamilial.ch
Le monde a besoin de l’énergie de la jeunesse Pour pouvoir relever les défis locaux et mondiaux, nous avons besoin de personnes qui s’engagent. Il arrive souvent qu’un changement majeur soit initié par les jeunes, car ceuxci considèrent les structures en place d’un autre point de vue. youngCaritas donne plus de force à leur mobilisation et augmente leur capacité d’action. L’an dernier, des dizaines de bénévoles se sont ainsi impliqués dans le domaine
de la m igration à travers des activités dans les centres pour requérants d’asile, des journées publiques de cuisine multiculturelle ou l’organisation du camp d’été interculturel qui a permis à 40 jeunes Suisses et migrants de parta ger une semaine inoubliable. Par le biais du projet « Camp Équitable », les responsables des camps scouts s’efforcent chaque année de promouvoir la durabilité dans les camps. Un groupe de bénévoles a également organisé plusieurs activités de sensibilisation sur le thème de la pauvreté. Une école forte – une société éclairée On ne saurait trouver des solutions judicieuses sans comprendre les liens de causalité. C’est pourquoi youngCaritas 2019 s’est rendu plus de 30 fois dans différentes écoles secondaires de Suisse alémanique, afin de présenter ses thèmes aux élèves. Nous allons encore développer ce volet en 2020. Le secteur jeunesse n’existe pas que chez Caritas Suisse, mais aussi à Caritas Zurich. L’objectif est clair : nous voulons nous établir dans toute la Suisse et rendre le monde plus équitable avec l’implication des jeunes. Car nous ne pouvons que tirer profit de leurs idées et de leur motivation. youngcaritas.ch
Soulager les groupes sociaux les plus faibles La coopération avec les Caritas régionales
Thurgovie Opération « Cantons zéro chômeur » La Suisse vit dans l’illusion du plein emploi. Une partie des personnes en recherche d’emploi reste invisible. Les Caritas romandes ont documenté la réalité de vie des chômeurs de très longue durée qui sont plus de 10 000 en Suisse francophone. En 2019, elles ont publié un dossier, « Le chômage en Suisse, 4 vérités pour un défi ». Diverses innovations sont proposées.
Groupe de parole en Thurgovie En Thurgovie, un nouveau groupe de parole permet aux personnes concernées par la pauvreté de discuter de questions touchant ce thème avec un suivi professionnel. L’offre ne requiert aucun engagement de leur part. Les participants peuvent ainsi rencontrer des personnes dans la même situation qu’eux et dialoguer avec elles. De quoi se sentir moins isolés et de briser le tabou entourant la pauvreté.
Bâle Argovie Jura
Zurich
Saint-GallAppenzell
Soleure Lucerne Neuchâtel
Berne Grisons
Fribourg
Vaud
Les Caritas régionales en Suisse s’engagent en faveur des personnes en situation de pauvreté. Elles constatent que beaucoup ne perçoivent aucune aide de l’État, bien qu’elles y auraient droit. Selon une étude sur l’aide sociale dans le canton de Berne, une personne sur quatre renonce à l’aide sociale. Une étude portant sur le canton de Genève montre les raisons de cette attitude. Les personnes concernées veulent notamment éviter d’être stigmatisées. Il arrive aussi qu’elles ne comprennent pas le système et qu’elles ne soient pas sûres d’avoir droit aux prestations. D’autres enfin craignent de perdre leur autorisation de séjour. « La décision de demander l’aide sociale est très difficile à prendre, explique une bénéficiaire. Il y a beaucoup de réticences à vaincre. C’est un moment de honte. On ne s’y résout que lorsqu’on ne peut plus faire autrement. J’ai d’abord demandé de l’aide à ma famille et à mes amis. Pour que je franchisse le pas, il a fallu que le frigo soit vide et que je ne puisse plus payer le loyer. » Les conseillères et conseillers des Caritas régionales sont régulièrement confrontés à ces personnes. Ils les informent de leur droit fondamental à des conditions minimales d’existence et leur indiquent comment le faire valoir. caritas.ch/reseau
Genève Valais
Un toit pour les sans-abri Caritas Genève a participé à l’émergence d’un collectif de huit associations actives auprès des personnes vivant dans une grande précarité, le CAUSE. Celui-ci a rendu visible la détresse cachée des sansabri en dressant des centaines de tentes en avril au centreville de Genève. Le CARÉ, lieu d’accueil de jour créé par Caritas a ouvert ses portes aussi de nuit. Plus de 150 personnes sont venues. Un dispositif de nuit a été déployé dans six lieux. Les huit organisations qui ont fondé CAUSE, outre Caritas Genève, sont l’Armée du Salut, Le Bateau, CARÉ, CSP, Espace solidaire des Pâquis, La Roseraie et Première Ligne.
Tessin Aide en ligne en sept langues La nouvelle assistance en ligne de Caritas Argovie répond aux questions fréquemment posées dans le domaine social. Le principe est simple : les questions les plus fréquemment posées lors de ses entretiens de consultation sociale sont regroupées par thème et les réponses fournies en sept langues. Les questions portent sur différents domaines : travail, aide sociale, assurance maladie, prévoyance vieillesse ou aide aux personnes en détresse. online-hilfe.caritas-aargau.ch
Les Caritas régionales en chiffres 1144 4600 288 335 188
collaborateurs·trices bénévoles heures de travail bénévole places de formation
28 29 Aide en Suisse
Grandes réticences à recourir à l’aide sociale
Origine des recettes de Caritas
Bilan au 31 décembre 2019
2019
2018
Actif
CHF
CHF
Liquidités
23 551 355
27 005 271
Actifs cotés en bourse détenus à court terme
35 565 413
32 109 714
Créances
11 893 151
4 604 519
Réserves
263 887
246 797
30
4 073 687
2 045 663
31
Actifs immobilisés
22 400 274
22 578 913
Total de l’actif
97 747 767
88 590 877
CHF
CHF
Fonds étrangers à court terme
5 282 204
4 682 885
Chiffres de Caritas Suisse
Caritas en chiffres
Fonds étrangers à long terme
4 065 192
5 387 452
Fonds de capital lié
70 044 621
62 518 138
47 %
Capital organisationnel
18 355 750
16 002 402
Contributions publiques
Total du passif
97 747 767
88 590 877
Comptes d’exploitation 2019
2019
2018
Produit d’exploitation et charges des prestations
CHF
CHF
Dons
27 814 091
30 568 204
Contributions de tiers
20 787 104
20 621 197
Total des recettes issues de dons et contributions privées
48 601 195
51 189 401
Contributions publiques
54 114 997
44 737 543
Autres produits d’exploitation (ventes de prestations propres)
12 413 389
11 863 978
115 129 581
107 790 922
Coopération internationale
40 256 737
48 523 115
Suisse et Réseau
52 274 251
46 504 647
845 658
521 130
Dons privés / recettes et contributions publiques
Comptes de régularisation actifs
10,8 % Recettes propres
24,2 % Dons directs
4,5 % Autres contributions fédérales
13,7 %
3,3 %
Chaîne du Bonheur
53 %
10,4 %
Dons privés / recettes
Autres organisations
3,5 %
Réseau international Caritas
Passif
DDC
0,8 % Office liechtensteinois des étrangers et des passeports
28,8 % Cantons et communes
Des alliances de financement avec la Chaîne du Bonheur, la Confédération et d’autres organisations partenaires en Suisse et à l’étranger ont permis à Caritas de multiplier par trois chaque franc reçu sous forme de don direct.
Données selon les directives Zewo
Utilisation des ressources
Total des recettes
36,3 %
90,3 %
Études et autres contributions de projets
Coopération internationale
Projets
Information et communication (travail de formation et information)
2 392 223
2 422 723
Soutien administratif direct aux projets (évaluation, informatique, loyers, etc.)
4 446 591
4 345 697
100 215 460
102 317 312
Frais de recherche de fonds et de marketing
5 881 343
6 176 062
Charge administrative
4 903 651
4 374 395
10 784 994
10 550 457
111 000 454
112 867 769
4 129 127
– 5 076 847
Résultat financier (avant évolution du fonds de fluctuation des titres)
4 864 251
– 2 141 407
Résultat exceptionnel, unique ou hors période
–199 595
– 37 722
Résultat annuel avant les mouvements de fonds et du capital
8 793 783
– 7 255 976
–6 440 435
3 667 962
2 353 348
– 3 588 014
47,1 %
Total part consacrée aux projets
Projets Suisse
4,4 %
Total des frais de recherche de fonds, de marketing et d’administration
Charge administrative
5,3 % Frais de recherche de fonds et de marketing
4,0 % Soutien administratif direct aux projets
0,8 %
Études et autres contributions
5,3 % Recherche de fonds et marketing
2,1 %
4,4 %
Information et communication
Charge administrative
Ces données sont conformes aux exigences de Swiss GAAP RPC 21 et répondent aux lignes directrices de la fondation Zewo concernant la désignation des frais administratifs pour les organisations de bienfaisance.
Le rapport financier détaillé est publié sur notre site : www.caritas.ch/rapport_activite
Total des charges liées aux prestations Résultat d’exploitation (correspond à l’EBIT) Résultat financier et autres résultats
Évolution de fonds affectés à un but précis (– = augmentation / + = diminution) Résultat annuel avant les mouvements du capital
Organes Comité 32
Organes
33
Mariangela Wallimann-Bornatico
Mario Slongo
Robert Moser
Max Elmiger
Teres Graf
Comité Présidium Présidente : Mariangela Wallimann-Bornatico, lic. iur., ancienne secrétaire générale du Parlement fédéral, Wabern BE Vice-président : Robert Moser, diacre, Steg VS Max Elmiger, lic. theol., directeur de Caritas Zurich, Zurich Elisabeth Baume-Schneider, directrice EESP Lausanne, Les Breuleux JU Mario Slongo, Dr. hc. Chimiste/météorologue, Tafers FR Teres Graf, directrice COMUNDO, Lucerne (jusqu’au 31 mai 2019) Gisèle Girgis-Musy, lic. œc., Leutwil AG Erwin Tanner, Dr. iur. / lic. theol., Secrétaire général CES, Fribourg
Elisabeth Baume-Schneider
Gisèle Girgis-Musy
Erwin Tanner
Autres membres du Comité Claudia Babst, directrice de Caritas Berne, Berne (jusqu’au 11 septembre 2019) // Dalia Schipper, directrice de Caritas Berne ad interim (depuis le 12 septembre 2019) // Andreas Brun-Federer, lic. theol., responsable de la pastorale évêché de Bâle, Soleure (depuis le 1er juin 2019) // Monika Elmiger, responsable Jungwacht/Blauring Schweiz, Lucerne // Marco Fantoni, directeur de Caritas Tessin, Pregassona (Lugano) // Kurt Grüter, ancien directeur du Contrôle fédéral des finances, Berne (jusqu’au 31 mai 2019) // Bruno Gut-Fuchs, diacre, responsable paroisse St. Nikolaus, Hombrechtikon ZH // Jean-Claude Huot, lic. ès. lettres, Cossonay VD // P. Alois Kurmann, lic. theol., ancien prorecteur du Couvent d’Einsiedeln, Einsiedeln SZ // Lucia Lindegger, lic. iur., Adligenswil LU // Dr. Claudius Luterbacher, Dr. theol., chancelier et économe de l’évêché de St-Gall, St-Gall // Jean-Noël Maillard, directeur de Caritas Jura, Delémont // Monika Otter, MAS Ethik FHNW, Widen AG // Hubert Péquignot, directeur de Caritas Neuchâtel, Neuchâtel // Dr. Hans-Jörg Ruppen, dipl. Mathématiques ETH, Dr. ès sciences et professeur titulaire et honoraire de l’EPFL Lausanne, Gampel VS (depuis le 1er juin 2019) // Dr. Benno Schnüriger, ancien président du Conseil synodal catholique- romain du canton de Zurich, Zurich // Joseph Thali-Kernen, membre du conseil synodal BL et responsable émérite, Allschwil BL // Iris Utz-Huwiler, présidente et directrice de la fondation Accordeos, Meggen LU
Hugo Fasel
Franziska Koller
Elisabeth Karagiannis
Marianne Hochuli
Chantal Cornaz
Centrale Caritas Suisse Direction Directeur : Hugo Fasel, lic. rer. pol. Secteur Coopération internationale : Hugo Fasel, lic. rer. pol. (ad interim jusqu’au 31 octobre 2019) Dr. Franziska Koller (depuis le 1er novembre 2019) Secteur Études : Marianne Hochuli, lic. phil. Secteur Projets Suisse : Bruno Bertschy, dipl. VMI Secteur Communication et Marketing : Elisabeth Karagiannis, lic. phil. Secteur Ressources humaines : Chantal Cornaz, lic. phil. Secteur Finances et Administration : Hans Krummenacher, économiste d’entreprise ES, expert-comptable diplômé
Bruno Bertschy
Hans Krummenacher
Martin Flügel
Commission de gestion Président : Alois Bissig, avocat et notaire, Ennetbürgen NW Ursula Muther-Guntern, présidente Caritas Berne, Orpund BE Markus Köferli, dipl. theol., responsable de l’aumônerie du Conseil synodal Zurich, Zurich Kurt Grüter, ancien directeur du Contrôle fédéral des finances, Berne (depuis le 1er juin 2019) Organe de contrôle BDO AG, Lucerne
Délégué de la Direction Martin Flügel, Caritas Suisse, responsable Politique et affaires publiques
À propos de Caritas Suisse Caritas Suisse est une association indépendante dont le siège est à Lucerne. Elle aide des personnes en détresse en Suisse et dans une vingtaine de pays. En Suisse, avec les Caritas régionales, Caritas Suisse aide concrètement les personnes touchées par la pauvreté. Dans le monde, Caritas fournit une aide d’urgence en cas de catastrophe, favorise la reconstruction et s’engage dans la coopération au développement. Caritas Suisse est membre du réseau international de Caritas. Celui-ci regroupe des organisations dans 165 pays.
Fin 2019, Caritas Suisse comptait 412 collaborateurs. Cela corres pond à 322 emplois à plein temps. 261 personnes, soit 63 % du personnel, sont des femmes et 65 % de l’ensemble des collaborateurs travaillent à temps partiel. Environ 200 collaborateurs travaillent à un salaire horaire, comme interprètes ou à Caritas Care. Plus de 280 collaborateurs locaux travaillent par ailleurs pour Caritas Suisse dans les pays où sont conduits les projets.
Des partenaires solides
« En tant que chef scout, je
Timo Schuster Directeur d’Aldi Suisse
« Pour les familles qui Entreprises // A1 Elektro AG // ALDI SUISSE AG // Bank CIC (Schweiz) AG // BDO AG // Fédération des coopératives Migros // Georg Fischer AG // Gonser AG // Payot SA // QoQa Services SA // Twint AG
Fondations // Chaîne du Bonheur // Christa Foundation // Fondation Philantropique
de la Famille Sandoz // Hilti Foundation // La Loterie Romande // Leopold Bachmann Stiftung // Medicor Foundation // MIHI Foundation // Rütli Stiftung // Solaqua Stiftung // St. Anna Stiftung der St. Anna Schwestern // Stiftung Accentus // Stiftung Mercator Schweiz // Stiftung Wegweiser // Ursula
Zindel-Hilti Stiftung Confédération Direction du développement et de la coopération (DDC) // Office fédéral de la santé publique // Secrétariat d’État aux migrations (SEM) // Office fédéral de la culture
Cantons, villes, communes Canton de Fribourg // Canton de Genève // Canton du Valais //
vivent au seuil de pauvreté, l’argent ne suffit souvent pas pour un abonnement des transports publics ou une visite chez le dentiste. Nous soutenons l’important travail de Caritas du fond du cœur, afin de permettre aux personnes concernées d’accéder à la vie sociale. »
Mischa Kaspar chef scout, Olten
Ricus Jacometti Project Officer, Medicor Foundation, Liechtenstein
Kanton Aargau // Kanton Luzern // Kanton St. Gallen // Stadt Bern // Stadt Zürich // Ville de Carouge // Ville de Sion
Hautes écoles Berner Fachhochschule für Agrar-, Forst- und Lebensmittelwissen-
« Caritas Suisse est
schaften (HAFL) // ETH Zürich Zentrum für Entwicklung und Zusammenarbeit (NADEL) // Fachhoch-
une partenaire de longue date de la Medicor Foundation. Nous apprécions l’orientation ciblée des projets que nous soutenons. L’accompagnement professionnel du projet sur le terrain et au siège de Lucerne nous convainc et renforce notre partenariat. »
schule Nordwestschweiz // Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH) // Pädagogische Hochschule Zug Institut für Internationale Zusammenarbeit in Bildungsfragen
Institutions
ecclésiastiques Association Fraternelle Romande // Benediktinerkloster Mariastein // Communauté des Religieuses Trinitaires // Katholische Kirche im Kanton Zürich // Kath. Kirchgemeinde Luzern // Kath. Konfessionsteil des Kantons St. Gallen // Kloster Heiligkreuz // Kloster St. Peter und Paul // Provinzialat der Schweizer Kapuziner // Röm.-kath. Landeskirche Basel-Landschaft // Röm.kath. Gesamtkirchgemeinde Bern und Umgebung // Röm.-kath. Landeskirche des Kantons Luzern // Röm.-kath. Zentralkonferenz Zürich
Donateurs bi- et multilatéraux Agence Française de
Développement (AFD) // Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) // Amt für Auswärtige Angelegenheiten Liechtenstein (AAA) // Austrian Development Agency (ADA) // Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) // Caritas Autriche // Caritas France // Caritas Liechtenstein // Caritas Luxembourg // Catholic Agency for Overseas Development (CAFOD) // Cordaid // D irection générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO) // Direction générale de la coopération internationale et du développement (EuropeAid) // European Trust Fund for Africa (EUTF) // U.S. Department of State (USDOS)
Impressum Photo de couverture :
Fabian Biasio, Ouganda
Photos : Andre Catueira, Bernhard Ackermann, Caritas Albanie, Carlos Sanchez, Fabian Biasio, Fabienne Wheeler Kroumi, Franca Pedrazzetti, Ghislaine Heger, Holger Vieth, Keystone/Photoshot/AE, Lisa Fry, Maheder Haileselassie Tadese, Nique Nager, Nœmi Grossen, Pia Zanetti, Priska Ketterer, Reto Albertalli, Tabea Vogel Rédaction : Lisa Fry, Stefan Gribi, Vérène Morisod Simonazzi, Fabrice Boulé, Elisabeth Karagiannis Traduction :
Ce sont des partenaires sans qui notre aide aux personnes en détresse ne serait pas possible.
Sabine Dormond
Graphisme : Urban Fischer Impression : UD Medien, Lucerne
Caritas Suisse Secteur Communication et Marketing Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne Téléphone : +41 41 419 22 22 Téléfax : +41 41 419 24 24 Courriel : info@caritas.ch Compte postal : 60-7000-4 Vous trouverez des informations détaillées sur nos projets sur le site Internet de Caritas Suisse : www.caritas.ch
34 35 Des partenaires solides
Du monde économique, politique et social
rends la durabilité concrète et je permets aux enfants et aux jeunes d’apporter leur propre contribution à un avenir équitable et respectueux de l’environnement. Le projet ‹ Camp Équitable › soutenu par Caritas m’y aide. »
Caritas Suisse Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne
Téléphone : +41 41 419 22 22 Téléfax : +41 41 419 24 24 Courriel : info@caritas.ch
Internet : www.caritas.ch Compte postal : 60-7000-4 IBAN : CH69 0900 0000 6000 7000 4
Système de gestion de la qualité ISO 9001, no. de client 14075 NPO-Label, no. de client 22116