Rapport annuel 2021 Notre engagement contre la pauvreté
2021
Éditorial
Depuis des dizaines d’années, l’extrême pauvreté dans le monde avait régulièrement diminué. Cette tendance s’est désormais inversée. Quelque 800 millions de personnes, près d’un dixième de la population mondiale, vivent avec moins de 1,9 dollar par jour. C’est nettement plus qu’il y a deux ans, et ce n’est pas seulement dû à la crise du coronavirus. Les conflits sont aussi en cause. Et le réchauffement climatique prive de plus en plus de personnes de leurs moyens de subsistance. Voilà des années que le professeur Thomas Stocker en fait un sujet de discussion sur la scène internationale. L’année dernière, il a reçu le Prix Caritas pour cette persévérance. Et c’est précisément parce que le changement climatique est l’une des principales causes de la pauvreté et de la faim dans le monde que Caritas place de plus en plus ce thème au cœur de ses projets. En Suisse aussi, nous devons faire face aux conséquences sociales de la crise du coronavirus. Ces deux dernières années, Caritas Suisse a mené, avec les Caritas régionales, la plus grande action d’aide de son histoire en Suisse. La demande de conseils, d’aides financières, de produits alimentaires à prix réduit et d’autres aides reste importante. Depuis 2014, la pauvreté ne cesse d’augmenter dans notre pays, ses causes sont donc profondes. Notre « Appel pour une Suisse sans pauvreté » est un signal : la Suisse est en mesure d’inverser cette tendance. Aider concrètement les personnes dans le besoin, s’engager pour des conditionscadres qui empêchent la pauvreté, voilà les missions de Caritas. Je remercie celles et ceux qui ont soutenu notre travail au cours de l’année écoulée. Et je me réjouis de vous savoir à l’avenir à nos côtés dans la lutte contre la pauvreté. Un immense merci !
Claudius Luterbacher Président de Caritas Suisse
Sommaire 4
Coopération internationale
Ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de la crise climatique. Caritas renforce leur résilience et les aide à assurer leur subsistance.
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Aide en Suisse
Marília S. fait partie des 22 000 personnes que Caritas a aidées financièrement durant la pandémie de coronavirus.
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Aide humanitaire
Un séisme a une nouvelle fois frappé Haïti. Après l’aide d’urgence, Caritas soutient les victimes à plus long terme.
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Caritas en chiffres
L’aperçu des comptes annuels montre d’où proviennent nos recettes et comment Caritas les utilise.
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Interview
La Suisse peut et doit faire davantage contre la pauvreté qui augmente, souligne Bruno Bertschy dans notre interview.
Climat
Justice pour les plus démunis La responsabilité de la Suisse La crise climatique aggrave la situation des pays les plus pauvres du Sud. Même si leurs émissions de CO2 sont plusieurs fois inférieures à celles des nations indus trialisées, ce sont eux qui en ressentent le plus les effets. Les États riches du Nord sont appelés à faire preuve de justice. Caritas s’engage pour un accroissement des aides financières et des indemni sations pour les personnes concernées, ainsi que pour une politique climatique extérieure intégrée de la Suisse.
Photo de droite : Le lac Wegnia s’assèche toujours plus à cause du changement climatique. Modeste, autrefois pêcheur, doit aujourd’hui gagner sa vie comme agriculteur.
Modeste Traoré était pêcheur, comme son père avant lui. Mais il a dû abandonner cette activité voilà quelques années car le lac Wegnia, au Mali, s’assèche lentement et ne remplit plus ses filets. Depuis, lui et sa grande famille vivent de l’agriculture. Avec le soutien de Caritas, il a appris de nouvelles méthodes de culture. Il sait désormais comment améliorer ses récoltes malgré des ressources hydriques limitées. « Depuis que nous cultivons nous-mêmes des légumes, nous n’avons certes pas beaucoup d’argent, mais nous mangeons à notre faim », explique Modeste. Au total, 27 000 personnes réparties
dans 43 villages travaillent dans les champs bordant le lac Wegnia. Ses rives ont subi une forte érosion. Grâce au projet de Caritas, elles seront mieux préservées et consolidées. La crise climatique est déjà une réalité Pour les habitants des pays en développement, la crise climatique est déjà une dure réalité. Les plus pauvres sont les premiers touchés, autrement dit les femmes et les enfants, les petits paysans, les peuples autochtones ainsi que les habitants des bidonvilles ou d’îles qui s’enfoncent lentement dans la mer. Ces personnes n’ont pas les moyens nécessaires pour se protéger contre les sécheresses, les crues soudaines et les ouragans. Elles ne peuvent pas non plus compter sur l’État, sur des prestations d’assurance ou sur d’autres dédommagements. Elles sont donc exposées sans défense aux conséquences du réchauffement climatique. L’Afrique est particulièrement touchée Le continent africain souffre particulièrement de l’impact du changement climatique. Caritas Suisse y apporte depuis des décennies une aide humanitaire dans de nombreux pays et soutient
En Afrique en 2021,
personnes ont acquis de nouvelles méthodes, par les projets de Caritas, pour mieux s’adapter au climat.
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la population avec ses projets de développement durable. Environ 70 % des populations de l’Afrique subsaharienne vivent de l’agriculture. Dans ces pays, les paysannes et les paysans pratiquent souvent une agriculture non irriguée et dépendent donc de précipitations régulières. Comme cette régularité a disparu, ils sont par-
« Au lieu de défendre les anciennes technologies, nous devons investir dans de nouvelles solutions »
ticulièrement vulnérables aux changements climatiques. La multiplication des périodes sèches et des sécheresses en zone sahélienne réduit les rendements dans des pays comme le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Les crises alimentaires, la violence et les déplacements de population en sont les conséquences.
Grâce à Caritas, Modeste apprend de nouvelles méthodes de culture qui préservent les ressources limitées.
La Suisse doit assumer sa responsabilité Si les pays du Sud sont ceux qui contribuent le moins au réchauffement de la planète, ce sont
eux qui ressentent le plus l’impact du changement climatique. En comparaison m ondiale, l’empreinte climatique de la Suisse est énorme. Un citoyen suisse émet en moyenne 12 tonnes d’équivalents CO2 par an. C’est à peu près autant que de faire 33 fois l’aller-retour Zurich– Londres en avion. Un citoyen éthiopien en émet 120 fois moins, soit 0,1 tonne de CO2 par an. La responsabilité de la Suisse dans la limitation du changement climatique mondial et dans la maîtrise de son impact est donc importante. La justice climatique est un impératif : notre pays doit accélérer le changement social et écologique à l’intérieur de ses frontières – afin d’atteindre la neutralité climatique en 2040 – tout en aidant les pays pauvres à s’adapter aux conséquences dévastatrices du réchauffement de la planète. Mesures nécessaires en Suisse Caritas Suisse se bat pour une transition sociale ment juste, écologiquement viable et économiquement durable, comme le prévoit l’Agenda 2030 de l’ONU. C’est pourquoi elle pose des exigences concrètes au monde politique. Ces dernières vont de la décarbonisation de notre société à l’accroissement des fonds pour la coopération au développement (à hauteur d’un
Un paysan épand des engrais naturels sur son champ.
Projets climatiques de Caritas dans le monde Nombre de personnes dans les pays en développement, qui font déjà partie des plus pauvres, perdent l’ensemble de leurs moyens de subsistance à cause du réchauffement climatique et se voient ainsi poussées à migrer. Afin d’augmenter
leur résilience et d’assurer leur revenu, Caritas accorde une importance particulière aux aspects climatiques dans ses projets. « Les données climatiques et satellitaires sont indispensables à nos projets – comme dans celui du lac Wegnia au Mali, explique Franziska Koller, responsable du Secteur Coopération internationale à Caritas Suisse. L’évaluation des données satellites aide à miser sur les bonnes mesures. » Des données météorologiques fiables indiquent aux paysans le meilleur moment pour les semis et les récoltes. Ils sont de cette manière en mesure d’assurer leur alimentation. C’est pourquoi Caritas Suisse a conclu un accord-cadre avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM). L’objectif est d’obtenir une compréhension approfondie des conditions météorologiques et climatiques dans la région du lac Wegnia et de les utiliser dans l’optique d’un développement efficace et durable. Caritas a élaboré des solutions pour préserver le lac Wegnia. Modeste et les autres riverains du lac utilisent depuis longtemps des semences adaptées au climat ainsi que des substances nutritives et des engrais biologiques. C’est capital dans le contexte des périodes de sécheresse qui s’installent – tout comme le choix du moment propice pour semer ou récolter. De plus,
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milliard de francs), des indemnisations aux pays en développement aux investissements exclusivement dans des secteurs neutres en CO2. Il faut en outre une politique étrangère intégrée dans le domaine du climat. « Nous devons encourager des solutions et les mettre en œuvre, affirme Thomas Stocker, scientifique suisse spécialiste du climat et lauréat du Prix Caritas en juin 2021. D’énormes investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique sont indispensables. La gestion durable des ressources et la fermeture des cycles des matières et de la consommation sont tout aussi essentiels. » Il est convaincu que notre pays a la capacité de stimuler le développement technologique : « Nous ne devons pas laisser passer cette chance. Au lieu de défendre les anciennes technologies, nous devons investir dans de nouvelles solutions. »
Au Tadjikistan en 2021,
800
personnes ont bénéficié de nouvelles stations météo et ont ainsi augmenté leurs revenus.
les populations des rives du lac Wegnia ont appris à utiliser les ressources limitées avec parcimonie. D’autres mesures préconisées sont le reboisement, la protection des rives, l’utilisation de variétés adaptées au climat, la rotation des cultures et la création de zones forestières protégées. Les riverains sont tout à fait conscients de l’importance du plan d’eau et de ses environs, et tentent aujourd’hui, plus encore qu’hier, de ménager leur cadre naturel. Sinon, le changement climatique leur fera perdre leurs maigres biens, acquis au prix d’un dur labeur. Faire face au changement climatique Caritas ne peut pas arrêter le changement climatique, mais elle peut aider les populations touchées à mieux s’y adapter. Cela consiste à élaborer des mesures tenant compte des conditions changeantes. Par exemple, s’il pleut moins dans une région et seulement par phases intensives et brèves, le stockage de l’eau revêt un rôle clé. Les captages d’eau de roche (rock catchment), les bassins de rétention ou les citernes collectent l’or bleu lorsqu’il est abondant et en
améliorent la disponibilité pendant les périodes de sécheresse. Lorsque les phases arides s’allongent ou que les pluies tombent de manière irrégulière, il faut des semences résistantes à la sécheresse et des méthodes agricoles adaptées. Caritas prévoit ainsi des mesures de conservation et agro-écologiques – intégrant les aspects écologiques, économiques et sociaux – qui augmentent la teneur en humus. L’amélioration de la capacité de rétention en eau et de la structure des sols qui en résulte rend ces derniers plus résistants à la sécheresse et permet d’obtenir de meilleurs rendements. Le risque d’inondation et d’érosion est également réduit en conséquence. Action climat : une contribution concrète Caritas a lancé une action climat et permet ainsi d’aider concrètement les personnes qui souffrent le plus du changement climatique. Quiconque souscrit à une action climat et la renouvelle chaque année investit durablement dans la justice climatique. caritas.ch/climat
Tadjikistan : des prévisions météorologiques fiables Des stations météorologiques peu coûteuses réparties sur tout le territoire permettent au service météorolo gique tadjik de fournir des prévisions météorologiques fiables et d’émettre des alertes en cas d’intempéries. Les agriculteurs peuvent ainsi assurer leurs récoltes. Les sols du Tadjikistan sont lessivés – une conséquence de la déforestation, du surpâturage et du réchauffement climatique. Les catastrophes naturelles sont par conséquent plus fréquentes et plus intenses. Caritas Suisse adopte une approche innovante dans ce contexte. Elle aide le service météorologique tadjik à fournir aux paysans et aux autorités des prévisions météorologiques fiables et détaillées et à émettre des alertes en cas d’intempéries. Ces dernières faisaient largement défaut jusqu’à présent. Les paysans peuvent ainsi améliorer le rendement de leurs récoltes et assurer à nouveau leur subsistance. La plantation d’arbres fait en outre reculer l’érosion. Prendre les bonnes décisions Pour ce projet, Caritas mise sur des stations météo peu coûteuses. Le système est entièrement basé sur des technologies « open source » et peut de cette manière être facilement adapté aux exigences spécifiques du pays. Les paysans entretiennent les stations et complètent les données avec leurs propres observations météorologiques. Ces informations sont ensuite transférées au service météorologique central, qui les met à son tour à la disposition des agriculteurs et des autorités
dans tout le pays. L’approche permet à ces derniers de prendre des décisions plus avisées pour les semis et de mieux se protéger contre les risques de dangers naturels. MétéoSuisse : un partenaire majeur Le projet a vu le jour sous l’égide de Caritas Suisse, en collaboration avec divers partenaires. MétéoSuisse – l’Office fédéral de météorologie et de climatologie – a joué un rôle décisif. L’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF), l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA) prennent aussi part au projet. La coopération au niveau gouvernemental au Tadjikistan est largement soutenue par la Direction du développement et de la coopération (DDC) qui prend en charge environ la moitié des coûts du projet. Complexe, mais prometteur Boris Orlowsky, responsable du programme Tadjikistan à Caritas Suisse, explique que l’approche est systémique et donc complexe : « Il est impératif de faire les premiers pas simultanément à différents niveaux : des paysans au service météorologique national et aux ministères, en passant par l’administration du district. » Christoph Spirig, collaborateur scientifique de MétéoSuisse, estime que ce projet est prometteur. MétéoSuisse fait bénéficier cette initiative de ses connaissances en matière de météorologie et de techniques de mesure.
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Deux collaborateurs de Caritas Suisse installent les nouvelles stations météo peu coûteuses et d’utilisation facile.
Protection du climat et tournant énergétique Comment sortir du CO2 ? L’Almanach Politique du développement 2022 « Protection du climat et tournant énergétique » analyse cette question en profondeur. La crise climatique exige une action rapide, et le tournant énergétique est indispensable pour atteindre la décarbonisation : les émissions de CO2 pro venant du charbon, du pétrole et du gaz naturel sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique d’origine humaine. Les pays industrialisés ont une responsabilité particulière, car tout leur développement repose sur l’utilisation de combustibles fossiles, au détriment des pays du Sud qui sont les plus touchés par le changement climatique. Le grand défi est très certainement de favoriser les énergies renouvelables tout en luttant contre la pauvreté énergétique dans les pays de l’hémisphère Sud. shop.caritas.ch
Agriculture durable en Ouganda La vie dans le nord de l’Ouganda est difficile. La crise climatique et le coronavirus aggravent la situation. La région accueille par ailleurs 900 000 réfugiés du Soudan du Sud. Caritas Suisse se bat avec ses partenaires locaux, nationaux et internationaux pour briser ces dangereuses interactions. Les familles doivent pouvoir assurer durablement leur alimentation. L’utilisation des arbres, du sol et de l’eau doit devenir plus durable. Les projets s’adressent aussi bien à la population locale qu’aux réfugiés. Un aspect important est la formation à l’agriculture durable, qui garantit de bons rendements et préserve les ressources naturelles. Et les familles ont besoin de sources de revenus sûres. Caritas leur propose des formations et les aide à bien planifier leurs revenus et leurs dépenses. *
Beurre de karité du Tchad en Suisse
La production de beurre de karité au Tchad soutenue par Caritas Suisse a fait d’importants progrès en 2021. En juin, ce beurre de grande qualité a été certifié biologique par l’organisme européen Ecocert. Les femmes transformatrices de beurre de karité ont travaillé dur durant plusieurs années pour obtenir cette certification. Et pour la toute première fois, elles ont livré leurs savons et leur beurre de karité en Suisse. La certification bio et l’exportation marquent désormais une nouvelle étape. L’achat de ces produits permet de renforcer l’autonomie durable des communautés concernées et de contribuer à un véritable changement. *
45 « écoles bleues » au Cambodge
Dans le nord-ouest du Cambodge, Caritas Suisse améliore les conditions d’hygiène dans les écoles. Ce concept des « écoles bleues » est développé dans 45 établissements scolaires. Des infrastructures sont créées, avec des toilettes adaptées aux enfants, des lavabos écologiques et des installations alimentées par l’eau de pluie pour se laver les mains avec du savon. Dans des jardins scolaires, les enfants apprennent comment la production alimentaire est étroitement liée à l’utilisation efficace des ressources naturelles. Ils améliorent leurs connaissances sur l’alimentation saine, les méthodes d’agriculture biologique et l’utilisation durable des terres et de l’eau. * caritas.ch/cambodge
Aide aux migrants du Sahel
Meilleure production agricole au Kosovo
L’agriculture reste la principale source de revenus des personnes vivant en zone rurale au Kosovo, soit près de 60 % de la population. Or, la plupart des paysans pratiquent une agriculture de subsistance et sont mal intégrés au système commercial. Caritas Suisse travaille au Kosovo pour développer des systèmes de marché pour * Avec le soutien de la Direction du développement et de la coopération (DDC)
l’agriculture. Dans dix régions du pays, dans les zones à majorité albanaise comme dans les régions serbes, Caritas s’investit dans la culture, la transformation et la commercialisation de produits à haut rendement, soit les baies, les plantes médicinales et aromatiques, ainsi que la transformation des fruits et légumes. Le projet connaît un succès réjouissant. Les petits exploitants agricoles sont intégrés dans un système de marché durable et viable, et leurs revenus augmentent. Le projet prévoit d’atteindre plus d’un millier d’exploitations agricoles en milieu rural d’ici la fin 2022. *
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Le projet PROMISA vient en aide aux migrants sur les routes du Sahel. Mené par Caritas Suisse et ses partenaires locaux au Burkina Faso, au Mali et au Niger, il offre une assistance de base en eau, alimentation, produits d’hygiène et en soins, ainsi qu’un appui psychosocial et une aide financière directe. Il s’agit de protéger avant tout les migrants les plus vulnérables, les enfants, les femmes et les personnes victimes de traite. Traditionnellement, la migration circulaire a toujours été importante dans le Sahel. Ces flux migratoires régionaux contribuent activement à la lutte contre la pauvreté. Mais il y a également toujours plus de personnes qui tentent de rejoindre la Méditerranée. Or la région connaît une insécurité croissante. Les risques de traverser le Burkina Faso, le Mali ou le Niger ont fortement augmenté pour les migrants, poussés à l’exil par diverses crises sociales, économiques et climatiques. Nos activités s’adaptent à cette situation. * caritas.ch/promisa
Haïti en état d’urgence En Haïti, de multiples risques se concentrent sur un territoire restreint : ce pays très exposé aux catastrophes naturelles et en proie à une forte instabilité politique est en outre confronté à un fort taux de criminalité, un chômage très élevé et la pandémie de Covid-19. En août, un séisme de magnitude 7,2 et la tempête tropicale qui a suivi ont fait plus de 2200 morts et 12 000 blessés dans le sud-ouest du pays. Beaucoup de bâtiments ont été détruits ainsi qu’une partie des infrastructures. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur logement et leur source de revenus dans l’agriculture, le petit commerce ou l’artisanat. L’approvisionnement de base n’est plus garanti Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, la situation s’est encore aggravée. Des bandes criminelles contrôlaient des quartiers entiers à Port-au-Prince et dans d’autres villes, attaques armées et enlèvements se sont multipliés. Les réserves de carburant ont été bloquées, alors qu’elles sont d’une importance vitale pour l’approvisionnement général du pays. La pénurie de nourriture s’est encore accentuée sur l’ensemble du territoire. En septembre, près de 40 % des 11,4 millions d’Haïtien-ne-s avaient énormément de peine à s’en procurer et souffraient beaucoup de cette insécurité. Renforcer la résilience De septembre à novembre, Caritas Suisse a déployé une aide d’urgence dans deux communes particulièrement touchées, en partenariat avec Caritas Cayes, Caritas Haïti et l’organisation AHAAMES, grâce notamment au financement de la Chaîne du Bonheur. Le chemin semble encore très long d’ici à ce que la situation politique se clarifie et que l’État puisse garantir l’accès à des services de base adéquats. Caritas Suisse planifie, avec ses partenaires locaux, la reconstruction de bâtiments aux normes antisismiques, des écoles notamment. Elle compte renforcer la résilience de la population face aux nombreux défis actuels et futurs.
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Aide humanitaire
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En 2021, Caritas Suisse a soutenu
136 650 personnes dans des régions sinistrées avec des biens de première nécessité et de l’argent liquide.
Sur place pour contrer la détresse Dans les points chauds de la planète
Haïti Le 14 août, un séisme de magnitude 7,2 a frappé le sud-ouest d’Haïti. Il a fait plus de 2200 morts et 12 000 blessés. Près de 53 000 maisons ont été détruites et 77 000 endommagées. Les hôpitaux, les écoles et les routes ont également subi de graves dommages. L’approvisionnement en eau a été partiellement interrompu. L’ouragan Grace, qui s’est abattu sur Haïti peu après, a aussi compliqué les premiers secours à la population. Près de 40 % des habitants de la région étaient tributaires de l’aide humanitaire suite à ces catastrophes naturelles. Avant le séisme, les Haïtiens souffraient déjà d’une situation sécuritaire instable, de difficultés d’approvisionnement et d’un taux d’inflation élevé, sans parler du Covid-19. Caritas Suisse a réagi rapidement, en collaboration avec des partenaires locaux, en transférant de l’argent en espèces à quelque 2000 familles particulièrement démunies pour couvrir leurs besoins de base. Elle a aussi distribué des biens de première nécessité à une partie de ces familles, ainsi que des médicaments et des articles d’hygiène à quinze centres de santé locaux. Le projet a été cofinancé par la Chaîne du Bonheur.
Brésil La crise qui frappe le Venezuela pousse des milliers de personnes à fuir leur pays. Elles tentent de reconstruire leurs vies dans les pays voisins. Même s’il est l’une des régions les plus pauvres du Brésil, l’État brésilien de Roraima a déjà accueilli des milliers de réfugiés. Les possibilités économiques y sont très limitées et la pandémie a encore aggravé la situation. Caritas distribue du matériel d’hygiène aux migrants. Elle soutient les personnes concernées – souvent membres d’un groupe ethnique autochtone ou d’une minorité – en leur versant de l’argent en espèces. Cette aide d’urgence doit faciliter l’intégration des réfugiés les plus vulnérables. Sur place, C aritas travaille avec SPM, une ONG locale profitant d’un réseau national. Elle met des hébergements à disposition et conseille les migrants sur le plan juridique.
Liban
Afghanistan En août, la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan a déclenché un énorme flux de réfugiés. Des milliers d’Afghans ont fui la violence et l’oppression en gagnant les pays voisins. Caritas Suisse a versé 300 000 francs d’aide d’urgence à ces réfugiés. Au Pakistan, elle a soutenu Caritas Autriche qui a mis à disposition tentes, matelas, couvertures et habits. Elle a aussi distribué des denrées de base, des ustensiles de cuisine et des kits d’hygiène. Près de 15 000 personnes en ont bénéficié. Aux réfugiés afghans au Tadjikistan, C aritas Suisse a distribué en septembre 600 colis humanitaires, à savoir des matelas, des couvertures, des serviettes et des kits d’hygiène. Il s’agissait surtout de mieux protéger les femmes, les enfants et les personnes âgées pendant les journées d’automne déjà fraîches. À cette fin, Caritas Suisse a collaboré avec le Committee of Emergency Situations and Civil Defense (CoES) du Tadjikistan.
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Depuis l’énorme explosion dans le port de Beyrouth en été 2020, Caritas Suisse poursuit son aide sur place au Liban. Elle collabore à cette fin avec Caritas Liban. L’explosion a semé la dévastation : les bâtiments dans un rayon d’un kilomètre ont été détruits ou très endommagés. 300 000 personnes se sont retrouvées sans abri. La catastrophe a frappé alors que le Liban était déjà au bord du gouffre – en pleine pandémie – sur le plan économique et social. Depuis le début de la guerre en Syrie, ce pays aux structures fragiles a accueilli plus de 1,5 million de réfugiés syriens. Pauvreté et chômage croissants ainsi que la chute brutale de la monnaie locale marquent le quotidien des habitants. L’aide de la Chaîne du Bonheur permet à Caritas de continuer à soutenir les Libanais par des versements en espèces plus d’un an après l’explosion.
« Le pire, c’est le manque de moyens pour agir » Interview de Bruno Bertschy, responsable du Secteur Projets Suisse et membre de la Direction
Selon les statistiques de la Confédéra tion, la pauvreté touche plus de 700 000 personnes. Des voix s’élèvent pourtant pour mettre en doute le fait que la pau vreté constitue un problème en Suisse. Qu’en dites-vous ? Cela dénote un certain cynisme. Ceux qui cherchent à relativiser occultent le fait qu’il y a des personnes derrière ces chiffres. Chacune de ces situations mérite d’être prise au sérieux. Il est inacceptable que la pauvreté augmente
« Le quotidien est une constante
et épuisante succession de renoncements »
depuis des années et que l’actuelle crise du coronavirus l’ait encore amplifiée. L’impression que le problème n’est pas si grave en Suisse tient certainement au fait que la détresse des personnes concernées reste souvent cachée. C’est particulièrement dur d’être pauvre en Suisse. Le pire, c’est le manque de moyens pour agir : l’enjeu de chaque journée consiste seulement à couvrir les besoins les plus essentiels. Le quotidien est une constante et épuisante succession de renoncements. Face à la crise du coronavirus, que peut faire Caritas pour aider les personnes concernées ? Nous avons mené la plus grande action d’aide de l’histoire de Caritas. Ce sont les dons, les contributions de la Chaîne du Bonheur et la collaboration avec les Caritas régionales qui ont rendu la chose possible. L’aide financière immédiate dans les situations de détresse aiguë est d’abord passée au premier plan. Les besoins en matière de consultation sociale étaient nettement plus importants qu’en temps nor-
mal. Nous avons développé de façon ciblée les deux prestations en parallèle. Nous renforçons aussi notre engagement pour améliorer l’accès à la formation et à des logements abordables pour les personnes en situation de pauvreté. Quels ont été les défis de cette crise dans le domaine de l’asile et de la migration ? Pendant la crise du coronavirus, on a vu arriver en Suisse moins de réfugiés qu’auparavant. Les centres fédéraux où sont hébergés les requérants d’asile à leur arrivée affichent pourtant complets. En raison des mesures d’hygiène, seule la moitié des capacités initialement prévues peuvent être utilisées. Il n’y a donc plus de place dans les centres et il faut attribuer davantage de requérants d’asile aux cantons qui ont, à leur tour, les mêmes problèmes de capacité. La mise en œuvre de la procédure d’asile se heurte à ses limites. En même temps, l’intégration professionnelle et sociale des réfugiés reconnus est devenue beaucoup plus difficile, bien que toujours aussi primordiale. Alors que tout le monde réclame du personnel qualifié, beaucoup ne trouvent pas de travail, parce qu’ils ne répondent pas aux exigences ou parce qu’il n’y a pas assez d’offres pour les personnes peu qualifiées. Vous partirez à la retraite en été 2022. Quel bilan tirez-vous de vos dix ans passés à Caritas Suisse ? Quand je suis entré en fonction, Caritas venait de lancer une campagne visant à réduire de moitié la pauvreté. Le Conseil fédéral a lui aussi consacré un nouveau programme à la lutte contre la pauvreté. Je m’attendais à pouvoir contribuer à faire reculer les chiffres. Aujourd’hui, j’ai le regret de constater que la pauvreté a au contraire gagné du terrain. Nous avons réagi à l’augmentation des besoins par un élargissement de nos offres. Les échos de personnes qui nous ont remerciés de notre soutien et nous ont informés qu’elles allaient mieux m’ont fait chaud au cœur. Dans la Constitution fédérale, il est écrit que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres. La Suisse devrait poursuivre plus sérieusement cet objectif ambitieux. Avec notre richesse, nous en avons les moyens.
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Alors que la Suisse est un pays prospère, les chiffres de la pauvreté ne cessent d’augmenter depuis 2014. Caritas doit aider toujours plus de personnes. La crise du coronavirus a encore amplifié cette tendance.
Politique du développement Justice climatique pour les plus pauvres La grande responsabilité climatique de la Suisse Avec sa forte quantité d’émissions de gaz à effet de serre par habitant, la Suisse porte une responsabilité importante dans le réchauffement climatique. Elle doit donc prendre des mesures efficaces pour lutter contre ses conséquences. Elle doit réduire drastiquement ses propres émissions de CO2, tout en aidant davantage les pays plus pauvres à s’adapter au changement. Caritas demande à la Confédération de porter à au moins un milliard de francs
par an, soit le double des moyens alloués actuellement, les fonds climatiques destinés aux pays en développement, en plus des fonds publics de la coopération au développement. Il faut aussi augmenter les contributions versées aux pays en développement à titre de compensation. La faim augmente à nouveau dans le monde Avec le réchauffement climatique et la crise du coronavirus, la faim dans le monde augmente à nouveau. Les plus vulnérables ne peuvent pas se nourrir sainement et en quantité suffisante. Dans une prise de position rédigée lors du Sommet sur les systèmes alimentaires de l’ONU qui s’est tenu à New York le 23 septembre, Caritas a montré comment la Suisse peut contribuer à inverser la tendance pour aller vers une situation alimentaire plus équitable et durable.
La citation sur la politique fédérale
« On a la crise du Covid, la crise du climat,
la numérisation qui progresse à toute vitesse – et de plus en plus de personnes n’arrivent plus à trouver leur place dans notre société. » Marianne Hochuli, responsable du Secteur Études, lors du lancement de l’Appel pour une Suisse sans pauvreté, dans le 12 h45 de la RTS, le 6 décembre 2021
Politique sociale et migratoire Objectif : une Suisse sans pauvreté Appel pour une Suisse sans pauvreté La pauvreté augmente en Suisse et la crise du coronavirus a accentué les inégalités. Toujours plus de personnes dont le revenu couvrait auparavant tout juste les besoins de base se retrouvent maintenant dans des situations désespérées. Inquiète de cette évolution, Caritas Suisse a lancé en décembre un Appel pour une Suisse sans pauvreté qui s’adresse à la classe politique et aux milieux économiques (caritas.ch/appel). La prise de position « Une Suisse sans pauvreté est possible » cite les principales lacunes et demande un renforcement de la prévention. La protection du climat peut être sociale On a plus que jamais besoin d’une politique climatique efficace. La Suisse doit elle aussi ramener ses émissions de gaz à effet de serre
à zéro au plus vite. Mais peut-on y arriver de façon socialement responsable ? Caritas Suisse est clairement d’avis que oui. Elle propose des solutions dans sa prise de position « La protection du climat peut et doit être sociale » parue en septembre. La sécurité sociale ne doit pas dépendre du passeport En Suisse, les personnes qui se retrouvent en difficulté financière ont droit à un soutien pour vivre décemment. Mais la loi sur les étrangers et l’intégration restreint de plus en plus ce droit. La crise du coronavirus a clairement démontré que ces durcissements sont source de pauvreté. Pour éviter une telle précarité, il faut abolir le lien juridique entre le statut de séjour et la garantie du minimum vital.
À l’aide des précarisés du coronavirus La pandémie et ses conséquences 2021 a été la deuxième année de la pandémie de coronavirus. Avec de graves répercussions. Beaucoup ont perdu leur emploi ou ont dû s’accommoder d’une perte de salaire de 20 % due au chômage partiel. Beaucoup aussi ont été tributaires d’un soutien de Caritas. La pandémie a révélé l’existence en Suisse d’une pauvreté structurelle qui se propage en silence. Une Suisse sans pauvreté est pourtant possible. Caritas a lancé un appel dans ce sens.
Photo de droite : Marília a perdu son emploi dans l’industrie horlogère dès le début de la pandémie. Elle a dû se faire violence pour demander de l’aide à Caritas.
Ouvrière de l’horlogerie en Suisse romande, Marília S., 46 ans, a eu le courage de témoigner à visage découvert. Elle fut parmi les premières personnes mises sur la touche en mai 2020. Au chômage, avec son salaire amputé de 20 %, elle réalise un jour qu’elle n’a plus rien pour se nourrir. Elle devra se faire violence pour demander de l’aide à Caritas. Marília est un cas parmi des milliers qui montre la nécessité de mener une politique déterminée de lutte contre la pauvreté.
démie a entraîné des baisses de revenu pour 11,3 % de la population, en particulier dans les groupes déjà défavorisés avant la crise. Inversement, durant cette même période, de nombreux ménages aisés ont réussi à faire fructifier leur épargne. Plusieurs études concluent que la crise du coronavirus a renforcé les inégalités financières en Suisse. Marília a eu de la chance. Elle a retrouvé du travail après quelques mois. Mais beaucoup de personnes souffrent à long terme. Pourquoi tant de personnes sont-elles touchées ou menacées par la pauvreté dans notre riche Suisse ? La pauvreté n’est pas un problème individuel, mais une conséquence de conditions sociales, politiques et économiques défavorables. Pour prévenir et combattre la pauvreté, il faut donc s’attaquer à ces causes structurelles.
La pandémie révèle des problèmes structurels Pour de nombreuses personnes, ce n’est pas la crise du coronavirus qui a créé la précarité. Elle n’a fait que renforcer des problèmes existants. Ceux qui pouvaient financer de justesse leur existence avant la crise se sont immédiatement retrouvés en détresse à cause d’une perte de revenus. Les chiffres de la Confédération publiés en octobre 2021 confirment l’érosion des conditions de vie des plus modestes : la pan-
Chiffres trompeurs ? Le taux d’aide sociale est resté stable à 3,2 % en 2020. La hausse du chômage et la mauvaise conjoncture n’ont eu que peu de répercussions sur l’aide sociale grâce aux aides économiques de la Confédération et des cantons, relève l’Office fédéral de la statistique. La crainte de Caritas est que les effets réels se fassent sentir plus tard, lorsque les instruments efficaces de soutien de la Confédération, des cantons et des communes arrive-
22
Aide en Suisse
23
L’aide totale de Caritas s’est élevée à
19 mio
de francs pour les personnes dans le besoin à cause du coronavirus. Dont 9,85 millions ont été versés par la Chaîne du Bonheur.
Quand elle confectionne des fleurs kanzachi, Marília trouve la paix. Cette activité a sur elle un effet antidépresseur.
ront à échéance. « Seules les personnes ayant épuisé toutes leurs économies et leurs biens peuvent bénéficier de l’aide sociale », rappelle Aline Masé, responsable du service de Politique sociale de Caritas Suisse.
Dans son Appel pour une Suisse sans pauvreté, Caritas demande au monde politique et économique d’agir. Selon une étude d’Avenir Suisse, l’extension massive du chômage partiel a permis de sauver environ 120 000 emplois. Sans cet instrument, le taux de chômage aurait probablement largement dépassé les 5 % en 2020 au lieu de s’établir à 3,3 % (même 2,5 % en novembre 2021). « Ce sont ces prochaines années qu’on verra si l’on a réellement évité les suppressions de postes ou si on les a simplement reportées », estime Aline Masé. 19 millions d’aide directe En 2020 et 2021, Caritas Suisse et les seize Caritas régionales ont pu aider près de 22 000 personnes avec une aide transitoire unique sous forme de paiements directs. L’aide est subsidiaire. Le montant global de cette aide d’urgence est de 10 millions de francs. Plus de 13 500 per-
sonnes ont reçu des conseils et ont été orientées vers d’autres services. Environ 100 000 personnes ont bénéficié de 70 projets ciblés au niveau régional. L’aide totale de Caritas s’élève à 19 millions de francs, dont 9,85 millions de francs proviennent de la Chaîne du Bonheur. Deux nouvelles épiceries, à Renens et à Fribourg En 2021, les produits des 21 Épiceries Caritas ont été très demandés. La demande en lait, en huile et en riz – ainsi qu’en fruits et légumes, a fait un bond en avant. Des bons d’achat d’une valeur de 660 000 francs ont été distribués. Fin avril, Caritas Vaud a ouvert un magasin supplémentaire à Renens. Le 1er septembre, une Épicerie Caritas a ouvert ses portes à Fribourg. Les Épiceries Caritas ont réalisé un chiffre d’affaires record de 13,25 millions de francs. « Notre but n’est cependant pas d’augmenter le chiffre d’affaires, mais de répondre à la demande accrue en denrées alimentaires et produits d’usage courant à prix réduit », déclare le directeur de la Coopérative des Épiceries Caritas Thomas Künzler. Participation numérique La numérisation est aussi un domaine qui peut engendrer une plus grande pauvreté. Aujourd’hui, ne pas être branché numériquement, c’est perdre le contact avec le monde, car tout
numériques, ont de meilleures chances professionnelles et possibilités de formation. Et les personnes âgées en particulier peuvent à nouveau participer à la vie sociale.
Le document « Une Suisse sans pauvreté est possible » et l’Appel pour une Suisse sans pauvreté se trouvent sur caritas.ch/appel
24 25 Aide en Suisse
ou presque se fait en ligne. Souvent, les personnes qui vivent dans la précarité sont démunies sur le plan des compétences numériques. Caritas les aide à tirer parti des possibilités offertes par l’évolution numérique. Elle propose des conseils et une assistance aux personnes touchées ou menacées par la pauvreté qui ont des questions liées aux smartphones, ordinateurs ou tablettes. Les bénéficiaires, en développant ainsi de nouvelles compétences
Appel pour une Suisse sans pauvreté La pandémie a mis en évidence l’existence d’une pauvreté structurelle en Suisse. Dans un appel lancé en décembre 2021 au monde politique et économique, Caritas Suisse demande donc une action résolue dans six domaines : • Emplois décents : il faut des salaires garantissant le minimum vital et des modèles de travail décents, des horaires permettant de concilier la vie de famille et l’activité professionnelle et une sécurité sociale favorable à toutes les personnes vivant dans notre pays. • Égalité des chances en matière de formation : il faut garantir pour toutes et tous l’accès aux formations de rattrapage, aux formations continues et aux reconversions. • Égalité des chances pour toutes les familles et tous les enfants : il faut étendre l’offre de prise en charge extrafami-
Travail écent d ail décent av Tr
liale et extrascolaire des enfants pour qu’elle soit suffisante, de bonne qualité et à prix abordable. • Un système de santé sans obstacle : il faut limiter à 8 % du revenu imposable d’un ménage la charge des primes d’assurance-maladie. C’était l’objectif fixé par le Conseil fédéral lors de la révision de l’assurance-maladie en 1991. • Minimum vital garanti : il faut garantir à toutes les personnes dont le revenu ne suffit pas pour vivre des moyens de subsistance au même niveau que les prestations complémentaires. Le lien juridique fait entre le statut de séjour et la sécurité des moyens de subsistance doit être rompu. • Logement à prix abordable : les cantons et les communes doivent faire en sorte qu’il existe suffisamment de logements à prix abordable.
Égalité de s
cha nce Égalité des se nm atchances en matière iè re dede formation
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La La pauvreté pauvreté àà 00 %, %, c’est c’estla la Suisse à 100 % Suisse à 100 %
Égalité des chances pour les familles
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Logements à prix abordable
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de santé accessible à tous
La pauvreté féminine Les femmes sont plus exposées au risque de pauvreté que les hommes, malgré l’égalité juridique. Ce n’est pas un hasard mais au contraire systémique. L’Almanach social 2022, qui a pour thème la pauvreté féminine, analyse l’efficacité réelle des mesures d’égalité. La crise du coronavirus a montré que ce sont les femmes qui assument la charge la plus lourde. Les tâches de soins et la garde des enfants, encore considérées comme féminines, ne sont pas rétribuées ou très mal. En Suisse, il est toujours difficile de concilier vie familiale et professionnelle. Le risque de pauvreté s’en trouve accru. Les assurances sociales se basent toujours sur le parcours professionnel traditionnel des hommes. C’est pourquoi les femmes sont nettement défavorisées une fois à la retraite. Près de la moitié d’entre elles n’ont même pas de prévoyance professionnelle. L’Almanach social 2022 analyse ces problématiques et propose des solutions. shop.caritas.ch
Caritas-Montagnards : plus de 1200 bénévoles
En 2021, 130 familles de paysans de montagne ont pu compter sur le soutien de plus de 1200 bénévoles, et ce malgré le mauvais temps et la pandémie. Depuis 40 ans, les familles de paysans de montagne peuvent compter sur l’aide de CaritasMontagnards. Caritas place des bénévoles motivés dans ces familles lors de situations d’urgence et durant les mois d’été, particulièrement chargés de travail. Caritas-Montagnards propose aussi aux entreprises de passer une journée dans une exploitation agricole de montagne. Une belle expérience de team building. montagnards.ch
Plus de 120 000 personnes ont une CarteCulture
En 2021, le nombre d’utilisateurs de la CarteCulture a dépassé les 120 000 personnes. Cette attestation permet aux personnes à petit budget de mener une vie sociale et culturelle à prix réduit, avec des rabais allant jusqu’à 70 % sur plus de 3600 offres. Pendant cette deuxième année de pandémie, la vie culturelle et sociale est res-
tée limitée, et les utilisateurs de la CarteCulture eux aussi ont été empêchés d’en bénéficier. Et pourtant leur nombre n’a cessé d’augmenter. En s’étendant à l’ensemble du canton des Grisons en juillet, la CarteCulture a franchi une nouvelle étape vers une couverture nationale. La pandémie a par ailleurs engendré un désir de changement et de formation chez de nombreuses personnes, et la CarteCulture propose un soutien pour diverses formations. « Gemeinsam mehr erleben » (« Vivre plus, ensemble ») est une nouvelle prestation dans les régions de Berne, Suisse centrale et Bâle. Des bénévoles accompagnent des détenteurs de la CarteCulture dans leur visite culturelle. carteculture.ch
Prix Caritas pour la justice climatique
26
En 2021, le Prix Caritas a été décerné au climatologue suisse de renommée internationale Thomas Stocker. Le changement climatique préoccupe déjà depuis 30 ans ce chercheur et professeur de physique climatique et environnementale à l’Université de Berne. Il a dirigé le groupe de travail I du Groupe d’experts inter-
gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sept ans durant. C’est pendant cette période qu’a été élaboré le cinquième rapport sur le climat constituant le fondement scientifique de l’Accord de Paris sur le climat de 2015. Le lauréat du Prix Caritas a été l’un des premiers à relever l’impact de la crise climatique sur l’hémisphère Sud. Le changement climatique affecte principalement les pays les plus pauvres qui y ont le moins contribué. Il faut donc combiner une protection conséquente du climat (le remplacement des énergies fossiles) et l’adaptation au changement climatique. Thomas Stocker estime que la responsabilité de créer une justice climatique pour les populations de l’hémisphère Sud incombe aux pays industrialisés. caritas.ch/prixcaritas
Nouveaux ouvrages de protection pour Bondo Des travaux conséquents ont débuté à Bondo en septembre. Ils renforceront la sécurité des habitants : il est prévu de rehausser des barrages, des ponts et des murs de protection contre les inondations. Il faudra aussi agrandir le bassin de rétention. Le coût total du projet « Bondo II » se monte à 42 millions de francs. Il est financé par la Confédération, le canton, la commune et par les contributions de la Chaîne du Bonheur et des œuvres d’entraide. Ces dernières et la commune de Bregaglia ont reçu 14 millions de francs de dons suite à l’éboulement et aux coulées de boue d’août 2017. Elles ont pour l’instant reversé 2,9 millions à des particuliers, des associations, des commerces et à la commune. Le reste sert à couvrir les coûts résiduels de « Bondo II » estimés à 13 millions. La commune est heureuse de savoir que Caritas peut encore mettre ces prochaines années un million de francs à sa disposition.
Aide en Suisse
27
Travail en réseau La coopération avec les Caritas régionales
Les Cafés numériques dans le Jura Apprendre à maîtriser les outils numériques dans un esprit convivial : Caritas Jura a mis sur pied en 2021 des Cafés numériques pour qui n’est pas toujours à l’aise avec son smartphone ou son ordinateur. Lors de ces ateliers, les participants apprennent par exemple à utiliser l’application des CFF, Google Maps ou encore Facebook. Objectif : réduire autant que possible la fracture numérique dans notre société, encore accentuée par la pandémie de Covid-19. Les sujets sont certes techniques, mais les Cafés numériques, gratuits, sont des espaces où la convivialité a toute sa place.
Bâle Argovie Jura
Soleure Lucerne
Neuchâtel Berne
Fribourg
Vaud
Genève
Valais
Soutien numérique aux réfugiés à Neuchâtel Caritas Neuchâtel a lancé en 2021 le projet des ateliers APPliqués qui visent à favoriser l’intégration des réfugiés grâce à l’utilisation de services numériques. L’objectif est d’accompagner les réfugiés dans la maîtrise de leur téléphone portable et l’utilisation des applications utiles dans leur vie quotidienne. Le second objectif de ces ateliers est de rendre les participants à la fois plus autonomes et mieux organisés, notamment au niveau de la gestion de leur temps et de leurs rendez-vous.
Zurich
Saint-GallAppenzell
Grisons
Nous avons tous acquis nos compétences de base, la lecture, l’écriture et le calcul, à l’école. Mais aujourd’hui, ces compétences doivent aussi être numériques. Qui ne sait pas utiliser un ordinateur ou un téléphone portable est exclu de la société. De nombreux services ne sont plus accessibles qu’en ligne. Les billets de train s’achètent via une application. Ceux qui ne postulent pas en ligne pour un emploi ont de faibles chances dès le départ. Il est donc indispensable de maîtriser toute une série de programmes, sur différents appareils. Et pourtant, selon l’Office fédéral de la statistique, environ un quart de la population suisse n’a que peu ou pas de compétences dans ce domaine. Les personnes touchées par la pauvreté et celles qui sont peu formées sont particulièrement concernées. Elles courent le risque d’être exclues, tant sur le plan professionnel que privé. S’initier au numérique à Caritas C’est pourquoi Caritas Suisse a lancé le projet « Participation numérique » avec le soutien de Sunrise. Caritas propose, avec les Caritas régionales, des points de rencontre pour permettre à tous d’accéder au monde numérique. Les personnes qui ont besoin d’aide peuvent s’y rendre avec leur smartphone ou leur ordinateur. Avec l’aide de bénévoles, elles apprennent à effectuer des opérations simples et prennent ainsi confiance en elles. Leur vie sociale s’améliore, car en utilisant leur courrier électronique, WhatsApp ou Skype, elles peuvent plus facilement garder contact avec les autres. Ces points de rencontre existent dans les cantons du Jura, Neuchâtel, Argovie, Lucerne, Soleure et des Grisons. D’autres sont mis sur pied dès janvier 2022 dans les cantons de Vaud et de Berne.
Tessin
La culture à prix avantageux dans les Grisons Depuis juillet 2021, Caritas Grisons propose la CarteCulture dans l’ensemble du canton, alors qu’elle n’était disponible jusqu’ici que dans la région de Coire. De nouveaux partenariats ont été conclus. Le début de l’année 2021 s’est certes déroulé difficilement en raison de la pandémie. De nombreux lieux culturels étaient fermés. Malgré tout, Caritas Grisons a enregistré 25 % d’utilisateurs supplémentaires. Ceux-ci ont profité d’abonnements avantageux à des journaux du canton, des musées et des établissements de bains. L’offre va encore s’élargir, et ce dans les trois régions linguistiques du canton.
Le réseau Caritas en chiffres 4422 252 797 1118 180
bénévoles heures de travail bénévole collaborateurs·trices places de formation
28 29 Aide en Suisse
Thurgovie
Logement abordable à Zurich WohnFit est un nouveau projet de Caritas Zurich. Il est destiné aux familles menacées de pauvreté, personnes seules ou en couple qui vivent dans la précarité ou ont des difficultés à trouver un logement abordable. Des bénévoles accompagnent ces personnes dans leur recherche de logement et leur processus de candidature. Caritas Zurich favorise ainsi l’égalité des chances des personnes défavorisées dans la ville de Zurich. Des logements adéquats et abordables sont une base importante pour l’intégration sociale et économique, et sont indispensables pour sortir de la pauvreté.
Développer des com pétences numériques
Caritas en chiffres Origine des recettes de Caritas
Dons privés / recettes et contributions publiques 10,0 % Recettes propres
2,3 % 23,7 % Dons directs
5,6 % Autres contributions fédérales
12,1 %
55,8 %
Chaîne du Bonheur
Dons privés / recettes
16,6 % Autres organisations
2,9 % Réseau international Caritas
44,2 % Contributions publiques
DDC
0,2 % Office liechtensteinois des étrangers et des passeports
26,6 % Cantons et communes
Des alliances de financement avec la Chaîne du Bonheur, la Confédération et d’autres organisations partenaires en Suisse et à l’étranger ont permis à Caritas de multiplier par quatre chaque franc reçu sous forme de don direct.
Utilisation des ressources
Données selon les directives Zewo
40,8 %
90,9 %
Coopération internationale
Projets
44,1 % Projets Suisse
4,2 %
Charge administrative
4,9 % Frais de recherche de fonds et de marketing
3,6 % Soutien administratif direct aux projets
0,6 %
Études et autres contributions
4,9 % Recherche de fonds et marketing
1,8 %
4,2 %
Information et communication
Charge administrative
Ces données sont conformes aux exigences de Swiss GAAP RPC 21 et répondent aux lignes directrices de la fondation Zewo concernant la désignation des frais administratifs pour les organisations de bienfaisance.
Le rapport financier détaillé est publié sur notre site : caritas.ch/rapport_activite
Bilan au 31 décembre 2021
2021
2020
Actif
CHF
CHF
Liquidités
36 126 035
38 376 270
Actifs cotés en bourse détenus à court terme
40 330 047
34 769 349
Créances
18 501 412
10 916 525
Réserves
160 572
140 272
30
Comptes de régularisation actifs
426 388
1 858 249
31
20 951 616
22 211 772
116 496 070
108 272 437
CHF
CHF
Caritas en chiffres
Fonds étrangers à court terme
12 108 452
5 261 409
Fonds étrangers à long terme
3 823 188
4 027 928
Fonds de capital lié
78 860 265
78 590 314
Capital organisationnel
21 704 165
20 392 786
116 496 070
108 272 437
2021
2020
CHF
CHF
Dons
28 401 851
34 000 266
Contributions de tiers
26 458 721
33 384 416
Total des recettes issues de dons et contributions privées
54 860 572
67 384 682
Contributions publiques
53 064 512
54 642 837
Autres produits d’exploitation (ventes de prestations propres)
12 083 716
11 852 831
120 008 800
133 880 350
Coopération internationale
49 334 451
46 381 043
Suisse et Réseau
53 432 799
59 808 781
777 250
838 448
Information et communication (travail de formation et information)
2 218 818
2 362 874
Soutien administratif direct aux projets (évaluation, informatique, loyers, etc.)
4 277 186
4 336 888
110 040 504
113 728 034
Frais de recherche de fonds et de marketing
5 967 498
5 824 958
Charge administrative
5 046 614
5 345 108
11 014 112
11 170 066
Total des charges liées aux prestations
121 054 616
124 898 100
Résultat d’exploitation (correspond à l’EBIT)
–1 045 816
8 982 250
2 625 926
1 363 185
0
107 355
Résultat annuel avant les mouvements de fonds et du capital
1 580 110
10 452 790
Évolution de fonds affectés à un but précis (– = augmentation / + = diminution)
– 268 731
–10 453 129
Résultat annuel avant les mouvements du capital
1 311 379
– 339
Actifs immobilisés Total de l’actif Passif
Total du passif
Comptes d’exploitation 2021 Produit d’exploitation et charges des prestations
Total des recettes
Études et autres contributions de projets
Total part consacrée aux projets
Total des frais de recherche de fonds, de marketing et d’administration
Résultat financier et autres résultats Résultat financier (avant évolution du fonds de fluctuation des titres) Résultat exceptionnel, unique ou hors période
Organes
Mariangela Wallimann-Bornatico
Claudius Luterbacher
Gisèle Girgis-Musy
Robert Moser
Gülcan Akkaya
Comité Présidium Présidente/Président : Mariangela Wallimann-Bornatico, lic. iur., ancienne secrétaire générale du Parlement fédéral, Wabern BE (jusqu’au 31 mai 2021) Claudius Luterbacher, Dr theol., chancelier et économe du diocèse de St-Gall, St-Gall (depuis le 1er juin 2021) Vice-président : Robert Moser, diacre, Steg VS Jean-Noël Maillard, directeur de Caritas Jura, Delémont Mario Slongo, Dr hc. chimiste/météorologue, Tafers FR Gisèle Girgis-Musy, lic. œc., Leutwil AG Gülcan Akkaya, Dr polit., enseignante et chercheuse à la Haute école de travail social de Lucerne (depuis le 1er juin 2021) Monika Maire-Hefti, infirmière diplômée, ancienne conseillère d’État du canton de Neuchâtel, Les Ponts-de-Martel NE (depuis le 1er juin 2021) Erwin Tanner, Dr iur./lic. théol., secrétaire général CES, Fribourg (jusqu’au 31 octobre 2021)
Jean-Noël Maillard
Monika Maire-Hefti
Mario Slongo
Erwin Tanner
Autres membres du Comité Michaela Zurfluh, lic. theol. I, aumônière de la paroisse de la zone pastorale Kriens LU, Ebikon LU (depuis le 1er juin 2021) // Jean-Claude Huot, lic. ès lettres, Cossonay // Marco Fantoni, directeur de Caritas Tessin, Pregassona (Lugano) // Bruno Gut-Fuchs, diacre, responsable paroisse St. Verena, Stäfa ZH // P. Alois Kurmann, lic. theol., ancien prorecteur du Couvent d’Einsiedeln, Einsiedeln SZ // Alexandre Antonin, lic. sciences politiques, MBA, directeur de Caritas Valais // Fabienne Notter, directrice de Caritas Argovie et Caritas Soleure, Soleure // Matthias Jungo, directeur de Caritas Berne, Berne (depuis le 1er juin 2021) // Roland Loos, ingénieur en électricité EPF Lausanne, Yverdon-les-Bains // Iris Utz-Huwiler, présidente et directrice de la fondation Accordeos, Meggen LU // Monika Otter, MAS Ethik FHNW, Widen AG // Sabrina CorviniMohn, présidente de Caritas des deux Bâle, Allschwil BL // Dr Benno Schnüriger, ancien président du Conseil synodal catholique-romain du canton de Zurich, Zurich // Dr Hans-Jörg Ruppen, dipl. mathématiques ETH, Dr ès sciences et professeur titulaire et honoraire de l’EPF Lausanne, Gampel VS // Markus Schmid, ancien responsable du personnel et consultant en organisation, Lucerne
32
Organes
33
Peter Marbet
Franziska Koller
Elisabeth Karagiannis
Marianne Hochuli
Chantal Cornaz
Centrale Caritas Suisse Direction Directeur : Peter Marbet, lic. phil. (jusqu’au 16 août 2021) Secteur Finances et Administration, directeur suppléant : Hans Krummenacher, économiste d’entreprise ES, expert-comptable diplômé Secteur Coopération internationale : Dr Franziska Koller Secteur Études : Marianne Hochuli, lic. phil. Secteur Projets Suisse : Bruno Bertschy, dipl. VMI Secteur Communication et Marketing : Elisabeth Karagiannis, lic. phil. Secteur Ressources humaines : Chantal Cornaz, lic. phil.
À propos de Caritas Suisse Caritas Suisse aide des personnes en détresse en Suisse et dans une vingtaine de pays. En Suisse, avec les Caritas régionales, Caritas Suisse aide concrètement les personnes touchées par la pauvreté. Dans le monde, Caritas fournit une aide d’urgence en cas de catastrophe, aide à la reconstruction et s’engage dans la coopération au développement. Caritas Suisse place la durabilité au cœur de ses projets. Elle élabore une stratégie durabilité et vise la neutralité carbone d’ici 2030 au plus tard. Caritas s’engage au niveau écologique, économique, social et en tant qu’employeur responsable. Caritas Suisse est membre du réseau international de Caritas. Celui-ci regroupe des organisations dans 165 pays.
Bruno Bertschy
Hans Krummenacher
Andreas Lustenberger
Délégué de la Direction Andreas Lustenberger, Master in Sciences (géographie), député au Grand Conseil, Baar ZG Commission de gestion Président : Alois Bissig, avocat et notaire, Ennetbürgen NW Markus Köferli, dipl. theol., responsable de l’aumônerie du Conseil synodal de Zurich, Zurich Kurt Grüter, ancien directeur du Contrôle fédéral des finances, Berne Organe de contrôle BDO AG, Lucerne
Fin 2021, Caritas Suisse emploie 429 personnes, ce qui correspond à 337,49 postes à plein temps. Les 290 femmes représentent 63,4 % de l’effectif. Lequel est aussi composé de 63,4 % de personnes actives à temps partiel. L’âge moyen est de 41,9 ans. Environ 32 % des collaborateurs travaillent en Suisse romande. Ils sont 164 à être payés à l’heure, notamment en tant qu’interprètes ou dans l’aide 24 H assurée par Caritas Care. Caritas Suisse emploie en outre plus de 285 collaborateurs locaux dans les pays où elle réalise ses projets.
Des partenaires solides du monde économique, politique et social
Entreprises MARS Suisse SA // Zürich Versicherungs-Gesellschaft AG // BRACK.CH AG // ALDI SUISSE AG // Bank Julius Bär // Barclays Bank (Suisse) SA // BDO AG // Fédération des coopératives Migros // NIKIN AG // Orell Füssli Thalia AG // Payot SA // Sunrise UPC GmbH // Swissquote Bank SA // Yuh AG // thinkQ2 AG // TWINT AG // Mofakult AG // BERING AG // Leucom S tafag AG
Fondations
Chaîne du Bonheur // Christa Foundation // ESPERANZA kooperative Hilfe gegen
Armut // Ernst Göhner Stiftung // Fonds Isidore, hébergé par Swiss Philanthropy Foundation // Fondation Philanthropique Famille Sandoz // Leopold Bachmann Stiftung // MIHI Foundation // Rütli- Stiftung // SV Fondation // Ursula Zindel-Hilti Stiftung // Medicor Foundation // St. Anna Stiftung der St. Anna Schwestern // Stiftung Mercator Schweiz // Stiftung Sonnenschein // Stiftung Wegweiser
Confédération
Direction du développement et de la coopération (DDC) // Office fédéral de la
santé publique // Secrétariat d’État aux migrations (SEM) // Office fédéral de la culture // Office fédéral de la justice Cantons,
villes, communes Canton de Fribourg // République et Canton de
Genève // Canton du Valais // Lotteriefonds des Kantons Zürich // Société de la Loterie de la Suisse Romande // Kanton Luzern // Stadt Zürich // Stadt Luzern // Stadt Uster // Gemeinde St. Moritz // Gemeinde Düdingen // Ville de Meyrin
Hautes écoles
Fachhochschule Nordwestschweiz //
Berner Fachhochschule für Agrar-, Forst- und Lebensmittelwissenschaften (HAFL) // ETH Zürich, Zentrum für Entwicklung und Zusammenarbeit (NADEL) // Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH) // Pädagogische Hochschule Zug, Institut für Internationale Zusammenarbeit in Bildungsfragen
Institutions ecclésiastiques Association Fraternelle Romande // Benediktinerkloster
Mariastein // Communauté des Religieuses Trinitaires // Röm.-kath. Gesamtkirchgemeinde Bern und Umgebung // Katholische Kirche im Kanton Zürich // Kloster Heiligkreuz // Röm.-kath. Landeskirche Basel-Landschaft // Kath. Kirchgemeinde Luzern // Röm.-kath. Kirche Basel-Stadt // Gemeinschaft Liebfrauenschwestern
Donateurs bi- et multilatéraux
Agence Française de Développe-
ment (AFD) // Amt für Auswärtige Angelegenheiten Liechtenstein (AAA) // Direction générale de la coopération internationale et du développement (EuropeAid) // Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO) // European Trust Fund for Africa (EUTF) // Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) // Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) // U.S. Department of State (USDOS) // Caritas Austria // Caritas France // Caritas Liechtenstein // Caritas Luxembourg // Catholic Agency for Overseas Development (CAFOD) // Cordaid // Austrian Development Agency (ADA)
Ce sont des partenaires sans qui notre aide aux personnes en détresse ne serait pas possible. Merci beaucoup !
« Afin d’augmenter la résilience des populations, Caritas met en œuvre un programme phare de l’Union européenne au Tchad – le projet DIZA Sud, un exemple de l’approche NEXUS Humanitaire – Développement – Paix. Pour l’UE, il est très important de travailler avec des partenaires expérimentés, innovants, ayant un très bon ancrage local. »
« youngCaritas est un bon inter locuteur pour les projets des jeunes. Lors du youngCaritas-Award, j’ai eu la chance unique d’échanger de nouvelles idées avec des personnes partageant la même vision que moi. Cela m’a beau coup motivé. »
Shathusan Thurairajah Participant au youngCaritas-Award
« Les restrictions imposées par la pandémie ont touché de plein fouet les personnes sociale ment défavorisées dans notre pays aussi. Une aide simple et rapide est importante dans ce genre de situations. Nous sommes reconnais sants à C aritas Suisse d’offrir précisément cela à nos concitoyens. »
Philipp Rickenbacher CEO de Julius Bär
Bernhard Rehrl Directeur de Mars Suisse SA
« Nous sommes de bons partenaires et soutenons avec plaisir les restaurants Bon Lieu de Caritas avec Ben’s Original. Les personnes défavorisées sont les bienvenues, elles doivent se sentir intégrées, que ce soit pour un bon repas ou parce qu’elles remettent le pied dans le monde du travail. »
Impressum Photo de couverture :
John Kalapo, lac Wegnia, Mali
Rédaction : Lisa Fry, Stefan Gribi, Vérène Morisod Simonazzi, Fabrice Boulé, Elisabeth Karagiannis Photos : Kreshnik Basha, Fabian Biasio, Caritas Suisse, Lassine Coulibaly, Matias Delacroix/Keystone, Daniel Dioszeghy/DioStudio, DR, Ghislaine Heger, Nicolas Honore, John Kalapo, Priska Ketterer, Abdullo Media, Yesica Morais, Pixabay, Thomas Plain, Pamela Stathakis, Arnd Wiegmann/Reuters Traduction :
Nicolas Couchepin, Sabine Dormond, Jean-François Zurbriggen
Graphisme :
Evelyne Bieri
Impression :
UD Medien, Lucerne Impression neutre pour le climat
Caritas Suisse Secteur Communication et Marketing Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne Téléphone : +41 41 419 22 22 Courriel : info@caritas.ch IBAN : CH69 0900 0000 6000 7000 4 Vous trouverez des informations détaillées sur nos projets sur le site Internet de Caritas Suisse : www.caritas.ch
34 35 Des partenaires solides
Ylenia Rosso Chargée de Programme Sécurité Alimentaire Délégation de l’Union européenne en République du Tchad
Caritas Suisse Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne
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