Le magazine de Caritas mars 2023

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Ukraine : notre aide en temps de guerre

Actuel Travailler dans des pays fragiles

Solidaires Notre nouvelle présidente

Suisse Un triste record

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Page 6 N° 1 / Mars 2023 Actualité

Chères donatrices, chers donateurs,

La guerre en Ukraine nous a toutes et tous bouleversés. Elle nous a rappelé qu’une vie confortable et paisible ne va pas de soi. Des millions de personnes voient leur existence détruite. Leurs perspectives et projets d’avenir se sont envolés du jour au lendemain. Elles cherchent juste à survivre en espérant que leurs proches survivent aussi, et qu’ils se retrouveront un jour. Les réfugiés ukrainiens et les déplacés dans leur propre pays font preuve de beaucoup de courage. Caritas les aide sur place et en Suisse.

Cette guerre est un nouveau coup dur au moment où de nombreux pays commençaient tout juste à se remettre de la pandémie. L’inflation est galopante partout dans le monde, le prix des denrées alimentaires et de l’énergie a grimpé en flèche. Les plus pauvres ne peuvent pas faire face à de telles hausses et sont les premiers à en pâtir. Le blé d’Ukraine manque, quand il n’est pas devenu hors de prix.

La crise climatique aggrave encore la situation. Dans la Corne de l’Afrique, où sévit déjà une sécheresse sans précédent, le nombre de personnes souffrant de la faim augmente dramatiquement. Le bétail meurt dans les champs asséchés. En Éthiopie, les gens perdent leurs moyens de subsistance. Caritas leur fournit des semences adaptées au climat, du fourrage pour le bétail et de l’argent liquide. Caritas Suisse se mobilise également en Syrie pour les victimes du terrible séisme du 6 février. Elle peut le faire grâce à ses partenaires sur place.

En Suisse aussi, la pauvreté s’étend silencieusement depuis longtemps ; avec la hausse des prix de l’alimentation, de l’énergie et des primes d’assurance-maladie, encore plus de personnes se retrouvent au bord de la pauvreté. Nous enregistrons un nombre croissant d’achats dans les Épiceries Caritas. Et nous demandons des mesures politiques rapides et efficaces.

La population suisse a fait preuve d’une immense solidarité envers les victimes de la guerre. Vous aussi, vous avez contribué par vos dons à ce que nous puissions aider les personnes qui ne savent plus vers qui se tourner, en Ukraine et dans d’autres endroits du monde. Un immense merci !

Photo : Alexandra Wey 2
« La guerre nous rappelle qu’une vie paisible ne va pas de soi »
Lettre ouverte

Repartir à zéro

Le 24 février 2022, la Russie a attaqué l’Ukraine. Des milliers de morts sont à déplorer, des millions de personnes fuient à l’étranger ou doivent se reconstruire une vie dans des régions de leur pays moins exposées aux combats. Caritas les soutient.

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Actuel : notre travail dans des contextes fragiles

Caritas Suisse travaille dans des pays très fragiles. La capacité de réaction des États face aux crises actuelles y est quasiment nulle.

10 Solidaires : notre nouvelle présidente

Monika Maire-Hefti a été élue présidente de Caritas Suisse en novembre. Rencontre.

12 Suisse : triste record pour les Épiceries Caritas

En 2022, la fréquentation a bondi de 33 %. Toujours plus de personnes ne peuvent plus faire leurs courses dans les supermarchés ordinaires.

IMPRESSUM

Le magazine de Caritas Suisse paraît 6 fois par an.

Adresse de la rédaction : Caritas Suisse, secteur Communication et Marketing, Adligenswilerstrasse 15, case postale, CH-6002 Lucerne Courriel : info@caritas.ch, www.caritas.ch, Tél. +41 41 419 22 22 Rédaction : Vérène Morisod Simonazzi (vm) ; Lisa Fry (lf) ; Fabrice Boulé (fb) ; Livia Leykauf (ll) ; Daria Jenni (dj) Abonnement : l’abonnement annuel coûte 5 francs. Il est prélevé une seule fois sur les dons sans affectation. Graphisme : Urban Fischer Photo de couverture : Maks Levin/Caritas Ukraine, Imprimerie : Druckerei Kyburz, Dielsdorf Papier : 100 % recyclé

Dons : IBAN CH69 0900 0000 6000 7000 4 Impression neutre pour le climat Nous protégeons vos données. Vous trouvez des informations sur la protection des données de Caritas Suisse ici : www.caritas.ch/confidentialite

6 Sommaire
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Inégalité sociale et pauvreté sont liées

« Le Green Deal doit aussi être un Social Deal », « il est temps de procéder à la redistribution de la richesse en Suisse ». Autant de propositions qui ont interpellé près de 280 participant-e-s au Forum social de Caritas le 27 janvier à Berne. Ils se sont penchés sur les différentes formes d’inégalités sociales et leurs interactions avec la pauvreté. La crise climatique, l’utilisation incontrôlée des algorithmes, les dysfonctionnements structurels et les déficits de formation renforcent ou consolident l’exclusion et la discrimination des personnes touchées par la pauvreté. La manifestation a été l’occasion d’une analyse des problèmes et de propositions de solutions. (fb)

Nouvelle boutique de seconde main carla by Caritas à Berne

Dans le magasin de seconde main carla, on trouve des vêtements intemporels et des pièces uniques à des prix abordables. En novembre 2022, Caritas Suisse et Caritas Berne ont ouvert ensemble une nouvelle boutique dans la vieille ville de Berne.

L’assortiment se compose de vêtements et d’accessoires pour femmes, hommes et enfants qui nous sont donnés. Nous recevons aussi des articles neufs de magasins de mode qui nous les donnent au lieu de les brûler. Nous proposons des marques comme H&M, Massimo Dutti, Marc Cain ou Tommy Hilfiger. Les personnes qui possèdent une CarteCulture ou une carte des Épiceries Caritas ont un rabais de 30 %. (lf)

Plus d’informations : carlabycaritas.ch

Dans les médias

ÉCHO Magazine | « Les maisons de Caritas résistent » | 8.12. 2022 Le séisme de 2010 en Haïti a attiré un flot d’aide humanitaire sans précédent. Caritas Suisse, qui intervenait en Haïti avant le séisme, a dès le début décidé d’utiliser des matériaux disponibles sur place. L’œuvre d’entraide s’est appuyée sur la main d’œuvre locale. Ce projet a permis de mettre définitivement un toit sur la tête de 2700 personnes tout en formant des centaines d’ouvriers aux techniques antisismiques et anticycloniques. Caritas Suisse a ainsi bâti 540 maisons dans le hameau de Petit Boucan, à trois heures de Port-au-Prince, et dans le petit village de montagne de Cabaret, à 10 km de l’épicentre du séisme.

Blick.ch/Blick Romandie | « Une gifle pour les personnes précaires » | 22.11.2022 Caritas critique l’inaction du Conseil fédéral face à la hausse des prix. Mot d’ordre : « observer » l’évolution future de la situation. Pour le directeur de Caritas Suisse, Peter Lack, cette décision ne passe pas. Actuellement, les centres et les Épiceries Caritas sont confrontés à une affluence nettement plus importante. Beaucoup de familles sacrifient leur budget consacré à la nourriture avec l’augmentation des prix. « Des instruments efficaces sont sur la table, il suffit de les utiliser », souligne le directeur.

RTS la 1ère | « Cela fait deux ans que la sécheresse sévit dans la Corne de l’Afrique » | 23.11.2022 Plus de 36 millions de personnes manquent de nourriture et de médicaments. Le bétail meurt, ce qui empire la situation notamment dans le sud de l’Ethiopie. Le commentaire de Peter Lack, directeur de Caritas Suisse, récemment revenu d’Éthiopie.

Photos : Nique Nager, DR
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Travailler dans des contextes fragiles

Caritas Suisse concentre son travail de lutte contre la pauvreté à l’étranger dans les pays les plus fragiles. La capacité de réaction des États face aux crises actuelles (Covid, Ukraine, inflation, endettement) y est quasiment nulle. Une situation d’une gravité encore jamais rencontrée jusqu’ici dans notre travail, et qui pourrait représenter une nouvelle normalité internationale.

L’ Éthiopie connaît la sécheresse depuis deux ans et demi. Certaines régions ne fournissent qu’une fraction de la nourriture produite par le passé. La mortalité infantile et des personnes âgées augmente. Au sud, le bétail meurt, privant de nombreuses personnes de leur seul moyen de subsistance. Au nord, la guerre du Tigré a fait plus de 500 000 morts, victimes de violences directes mais aussi

Une gravité jamais rencontrée

de la famine. On ne sait pas encore comment évoluera le cessez-le-feu du 2 novembre.

Le Tchad est dans une situation politique très instable. C’est un point névralgique du changement climatique. Les sécheresses – ou les récentes inondations – signifient que les récoltes ne sont pas faites, que le bétail périt. Nous intervenons alors avec une aide d’urgence, afin que les acquis du passé ne soient pas

anéantis. Les effets de la pandémie de Covid et de la guerre en Ukraine viennent s’ajouter. La population (dont 80 % travaille dans le secteur informel et agricole) connaît restrictions, pertes de revenu et

une forte inflation. Il en va de même au Burkina Faso et au Mali.

La vie sociale est à l’arrêt en Haïti L’essence est épuisée, de nombreux hôpitaux et magasins sont fermés, l’eau potable manque, une épidémie de choléra s’est propagée. Le gouvernement ne peut plus maintenir la sécurité, les pillages sont quotidiens. La pauvreté et la faim augmentent.

Caritas Suisse assure depuis 2012 une aide d’urgence et un soutien à long terme en Syrie et au Liban. Dans ce pays, les élites se sont servies des ressources de l’État. Le manque de volonté de changer cette pratique est la cause principale de la situation précaire du pays. En Syrie, les conséquences de la guerre et du séisme restent lourdes pour la population. La forte inflation dans les deux pays a plongé une grande partie des habitants dans la pauvreté.

Des crises multiples, qui précarisent plus encore des pays extrêmement fragiles, pourraient devenir une nouvelle normalité mondiale. Et nous observons la diminution jusqu’à 50 % du financement de l’aide internationale dans de nombreux pays, par exemple au Soudan du Sud, parce que les fonds sont transférés vers l’Ukraine. (fb)

Aide aux victimes du séisme en Syrie

Le séisme qui a frappé le nord de la Syrie et le sud de la Turquie le 6 février a été dévastateur. Les victimes se comptent par dizaines de milliers, de très nombreuses habitations se sont effondrées ou sont inhabitables. Caritas Suisse et ses partenaires locaux apportent une aide d’urgence. On se concentre actuellement sur la Syrie, car Caritas Suisse y est déjà présente.

Plus d’informations : caritas.ch/seisme-syrie

Photos : Lassine Coulibaly, Caritas Suisse Au Mali, le changement climatique accentue l’érosion des rives et l’assèchement du lac Wegnia.
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Une nouvelle vie dans un pays en guerre

Tatyana reçoit l’aide de Caritas. « Quand on a toujours pu organiser sa vie librement, dépendre d’un soutien est difficile à accepter », dit-elle.

Reportage
Texte : Livia Leykauf Photos : Caritas International, Caritas Ukraine

Depuis un an, l’Ukraine est en guerre. L’histoire de Tatyana illustre les souffrances causées par les attaques de l’armée russe. Mais elle montre aussi ce que la solidarité internationale et l’aide de Caritas apportent concrètement. Une rencontre à distance avec une famille qui ne baisse pas les bras.

Lorsque Tatyana pense aux douze derniers mois, les larmes lui viennent aux yeux. Rien n’est plus comme avant – et ne le sera probablement plus jamais. L’attaque russe sur l’Ukraine a tout détruit :

sa ville, son appartement, son travail, les souvenirs de sa famille. Il ne reste rien.

« La guerre a complètement bouleversé ma vie, tout s’est écroulé, au sens propre du terme », résume cette femme de 48 ans. Elle a du mal à mettre des mots sur ce qu’elle et ses parents ont dû endurer depuis le début de la guerre.

Tous trois vivaient dans le centre de Marioupol – un appartement avec vue

sur toute la ville. Beaucoup enviaient son poste de scientifique dans la réserve naturelle de « Meotyda », un travail de rêve pour cette ethnologue. Des plantes uniques poussent dans l’imposante réserve naturelle de la mer d’Azov. Les animaux menacés d’extinction y trouvent un refuge. « J’avais un travail de professeure épanouissant, un appartement magnifique et je pouvais voyager. Jusqu’au 24 février 2022. » Marioupol, dans le sudest du pays, a été l’une des premières cibles des frappes russes.

En l’espace de quelques jours, cette importante ville industrielle a été encerclée et a subi un déluge de bombes. « Il n’y avait pas d’électricité, pas de chauffage, presque pas de nourriture. Nous ramassions du bois pour préparer quelque chose de chaud. Comme nous n’avions pas d’eau potable, nous faisions bouillir de la neige. La nuit, les températures

étaient de moins 15 degrés », se souvient Tatyana. La famille a tenu bon à Marioupol jusqu’à la mi-mars 2022. Ils ont ensuite considéré que la seule façon de survivre était de fuir.

Une nouvelle vie dont personne ne voulait

Tatyana, ses parents, sa sœur et son mari, qui vivaient dans un village voisin, ont quitté Marioupol. Ils voulaient aller à Zaporijia, à environ deux heures et demie de route de Marioupol ; deux heures et demie en temps de paix. Mais à cause des attaques, des check-points et des barrages routiers, le voyage a duré plus de dix heures. Une fois sur place, la famille de Tatyana s’est sentie encore trop proche de la guerre. Ils sont repartis et ont fini par atterrir à Ismaïl, non loin d’Odessa. Cette ville de 85 000 habitants est appelée à devenir leur nouveau foyer. Ils partagent désormais à cinq un petit appartement. Ils ne peuvent faire autrement au vu du coût élevé du loyer. Ses parents touchent une pension minimale et Tatyana peut effectuer un petit travail

Reportage
« Nous ramassions du bois pour préparer quelque chose de chaud »
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Tatyana et ses parents ont dû fuir Marioupol. Ils partagent désormais un petit appartement près d’Odessa.

de recherche en ligne pour l’Université, mais cela suffit à peine à couvrir le strict minimum.

Des millions de personnes en Ukraine sont dans la même situation que la famille de Tatyana. Elles ont tout laissé derrière elles et sont contraintes de commencer une nouvelle vie. Une vie dont personne ne voulait. Les plus âgés se sentent dé-

possédés de leur passé, et les plus jeunes du présent ; personne ne peut dire ce que l’avenir réserve. Mais Tatyana ne baisse pas les bras. Elle a entendu parler de Caritas et de ses services par des voisins.

Aide rapide de Caritas

Les projets de Caritas ont démarré peu après les premières attaques. Le réseau international de Caritas avait déjà développé des scénarios et des possibilités d’intervention humanitaire pour l’Ukraine et les pays environnants. L’accent a été

mis sur l’aide d’urgence dans les régions en proie aux combats et dans celles où un nombre particulièrement élevé de personnes fuyaient pour se mettre à l’abri. Le personnel et les bénévoles ont distribué des repas chauds, fourni des abris temporaires et offert des conseils psychologiques et juridiques. Dans la mesure du possible, ils ont également rendu visite aux personnes âgées et aux malades pour leur fournir de l’eau potable et de la nourriture. Pour ce faire, Caritas peut compter sur une équipe qui connaît parfaitement la région. Ils parlent la langue, savent comment distribuer l’aide, même lorsque des quartiers entiers sont fermés à cause de la guerre. Ils comprennent les inquiétudes des gens, car leurs parents et amis vivent aussi la guerre.

Tatyana et sa famille se sont inscrites dans l’un des 70 centres de Caritas. « Quand on a toujours pu organiser sa vie librement, dépendre d’un soutien est difficile à accepter, explique l’ethnologue. Mais nous n’avons pas d’autre choix. Nous avons dû laisser presque tous nos biens à Marioupol. » La famille a reçu des colis alimentaires et des ar-

ticles d’hygiène, et, une seule fois, une somme d’argent en liquide. Cette somme leur a permis de payer le premier loyer de leur petit appartement et d’acheter quelques meubles et des ustensiles de cuisine. Grâce à ça, ils se sentent un tout petit peu plus chez eux.

Une solidarité sans précédent Le soutien psychologique apporté par les collaborateurs de Caritas est particulièrement important surtout pour les parents de Tatyana. Cela les aide à prendre un nouveau départ et à faire face au déracinement. Ses parents forment un couple depuis 55 ans. Souvent, ils restent assis pendant des heures dans l’appartement, perdus dans leurs pensées. Tous leurs souvenirs ont brûlé, les photos, les lettres, les cadeaux. Les projets de partir à l’étranger ont fait long feu. Les parents, âgés, ont peur de souffrir d’isolement. Ils ne parlent pas d’autre langue, ne connaissent pas d’autres habitudes de vie et n’ont pas de proches. « Nous devons repartir de zéro. Un retour à Marioupol n’est pas envisageable », estime Tatyana, désabusée.

Reportage
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« La guerre a complètement bouleversé ma vie »
Que réserve l’avenir ? Chaque jour entraîne de nouvelles destructions.

L’histoire de Tatyana illustre ce que cette guerre signifie pour des millions de personnes en Ukraine. Le destin de la famille donne un visage et un nom aux atrocités. Mais il met aussi en évidence – et c’est tout aussi important – ce que les dons apportent concrètement. Petra Winiger, qui est responsable depuis des années de l’aide humanitaire à Caritas Suisse, n’a jamais vu, malgré sa grande expérience, autant de solidarité, de soutien et de sollicitude que pour les Ukrainiennes et Ukrainiens. En très peu de temps, des particuliers, des fondations, des cantons et des communes, des entreprises et des institutions ecclésiastiques ont fait don de quelque 20 millions de francs. De l’argent que Caritas utilise dans la zone de guerre, mais aussi dans les pays environnants comme la Pologne, la Roumanie ou la Slovaquie. La Chaîne du Bonheur et la Direction du développement et de la coopération (DDC) sont des partenaires importants pour les projets d’aide d’urgence sur place. « Je suis heureuse que nous puissions aider les gens dans cette épreuve terrible grâce à cet immense élan de solidarité », déclare Petra

Caritas adapte son aide Jusqu’à présent, plus de cinq millions de personnes ont bénéficié d’une aide du réseau international de Caritas : ce peut être un lit dans un centre d’hébergement d’urgence, un billet de train pour se rendre chez des proches, un repas chaud, des articles d’hygiène, du bois de chauffage, un générateur électrique, des poutres pour le toit détruit ou de l’argent liquide. « L’aide en espèces est particulièrement importante dans de telles situations », explique Petra Winiger. Les gens peuvent acheter ce qui leur paraît le plus nécessaire à un moment donné. Mais cela n’est possible que lorsque les marchés locaux sont fonctionnels et là où l’on peut acquérir des biens avec de l’argent. Avant de verser de l’argent en espèces aux familles, on leur propose une consultation dans l’un des centres Caritas. Elles ont l’occasion d’expliquer à quoi elles

comptent utiliser la somme. « De plus, c’est là que nous voyons si les personnes ont aussi besoin d’une aide médicale ou psychologique. »

Les offres d’aide de Caritas s’adaptent à la situation du moment qui évolue constamment. Chaque jour de guerre entraîne la destruction de nouvelles infrastructures civiles. Caritas s’engage donc, dès que possible et aussi longtemps que nécessaire, à activer les travaux de reconstruction, à créer des possibilités de revenus et à développer des perspectives pour les personnes déplacées. Tatyana est l’une de ces per-

sonnes déplacées à l’intérieur du pays. Elle tente de rester optimiste. « Ma famille est en vie, c’est le plus important. Nous pouvons nous procurer le matériel d’une manière ou d’une autre, notamment parce qu’il existe des offres d’aide comme celles de Caritas. Tout ce que je peux dire : merci du fond du cœur pour votre soutien. »

Plus d’informations : caritas.ch/ukraine-f

Reportage
Les équipes de Caritas comprennent parfaitement les inquiétudes des gens.
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De nombreuses personnes âgées vivent au cœur de la guerre. Caritas leur vient en aide.

« Je rêve d’une société solidaire et humaine »

L’ancienne conseillère d’État neuchâteloise Monika Maire-Hefti est la nouvelle présidente de Caritas Suisse. Pour une Suisse solidaire, chez elle et dans le monde.

bouts financièrement. C’est pourquoi, en tant que présidente de Caritas Suisse, je me réjouis de contribuer activement à son engagement contre la pauvreté, en Suisse et dans le monde », affirmait-elle au moment de son élection.

« J’ai toujours voulu donner une voix aux sans-voix », déclare la souriante nouvelle présidente. Elle entend bien

Monika Maire-Hefti est la présidente de Caritas Suisse depuis le début de l’année. Elle était déjà membre du Présidium depuis deux ans. Cette mère de trois enfants adultes dispose d’une grande expérience politique et de gestion. Jusqu’en 2021, elle était conseillère d’État et dirigeait le Département de l’éducation et de la famille de la République et canton de Neuchâtel. Elle a également été présidente du Conseil d’État en 2015 et 2021. En raison de ses activités, elle a tissé des liens étroits avec les thèmes de Caritas. Monika Maire-Hefti est née à Winterthour, parle trois langues nationales et

dispose d’un excellent réseau dans toute la Suisse.

Politique familiale à renforcer

Les thèmes de politique sociale sont une préoccupation majeure pour cette infirmière de formation. Depuis l’année dernière, Monika Maire-Hefti, 59 ans, est présidente de la Commission fédérale pour les questions familiales (COFF).

C’est notamment dans cette fonction qu’elle prend régulièrement la parole pour critiquer la politique familiale de la Suisse.

« Il est inacceptable que tant de familles en Suisse aient du mal à joindre les deux

« construire des ponts dans la société, dans le monde politique, pour une action qui dépasse les appartenances politiques » afin de tendre vers un environnement « moins égoïste, centré sur les individus. » Pour une Suisse solidaire chez elle et envers les pays les plus pauvres, dans sa politique de coopération au développement.

Des décisions concrètes sont nécessaires

« Les personnes qui vivent dans la précarité s’y enfoncent de plus en plus, la classe moyenne est en train de disparaître, avertit-elle. C’est une période charnière dans la politique de lutte contre la pauvreté. Des décisions concrètes sont maintenant nécessaires. » Par exemple, dans l’accueil extrafamilial des enfants, le travail à temps partiel des hommes, pour permettre une meilleure répartition des tâches et vivre l’égalité. Pour Monika Maire-Hefti, « le travail et la parole de Caritas Suisse, une organisation crédible et expérimentée, sont aujourd’hui plus nécessaires que jamais. » (fb)

Photo : DR Brennpunkt
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« Donner une voix aux sans-voix »

Un seul repas par jour

Pour la cinquième fois déjà, il n’y a pas eu de saison des pluies en Éthiopie ni dans une grande partie de l’Afrique de l’Est. Les gens perdent leurs moyens de subsistance et souffrent de la faim. Caritas apporte son aide.

Diramu Boru Gujo (38 ans) a déjà connu plusieurs périodes de sécheresse, mais jamais aussi fortes et longues que celle-ci. Pour la cinquième fois en deux ans et demi, la saison des pluies n’a pas eu lieu en Éthiopie ni dans une

néraient un revenu. Ses ânes étant morts, elle doit chaque jour parcourir onze kilomètres à pied pour chercher de l’eau qu’elle ramène dans un bidon sur ses épaules.

grande partie de l’Afrique de l’Est. Diramu vit dans la région d’Oromia, au sud de l’Éthiopie. « Des gens de mon village sont morts parce qu’ils n’avaient plus assez à manger », raconte-t-elle. Elle a peur de ne plus pouvoir nourrir ses huit enfants.

« J’ai rationné les repas. Nous ne mangeons plus qu’une seule fois par jour. »

La sécheresse a tué tous ses animaux de rente, 30 vaches, 40 chèvres et 3 ânes. Des animaux qui les nourrissaient et gé-

La sécheresse est une conséquence directe de la crise climatique. Les fortes chaleurs assèchent les sols, les terres s’érodent et deviennent stériles. Dix millions de personnes sont menacées de famine en Éthiopie. L’invasion de sauterelles d’il y a deux ans et la pandémie avaient déjà mis le pays à genoux. Aujourd’hui, la sécheresse achève de le dévaster.

Argent en espèces, semences, fourrage

Caritas Suisse est active en Éthiopie depuis plusieurs dizaines d’années. À Oromia, elle soutient les personnes les plus démunies qui gagnent leur vie comme

bergers et agriculteurs. Les familles particulièrement vulnérables reçoivent des montants en espèces, ce qui leur permet d’acheter des aliments et des médicaments. Un camion-citerne apporte de l’eau fraîche et remplit le bassin de récupération d’eau du village. Les agriculteurs et agricultrices reçoivent du fourrage pour les animaux. Caritas met également à disposition des semences résistantes à la sécheresse et montre aux gens comment mieux commercialiser leurs produits. Sur place, Caritas travaille en étroite collaboration avec les communes et les autorités.

« L’aide de Caritas nous apporte un peu de soulagement. Nous en sommes très reconnaissants, dit Diramu. Tous les habitants du village ont à nouveau suffisamment à manger et un accès à l’eau potable. » Malgré les conditions de vie difficiles, Diramu n’a pas perdu son rire contagieux et son espoir. « La foi me donne de la force. Je prie pour qu’il pleuve et que je puisse à nouveau nourrir correctement ma famille », dit-elle. (lf)

« L’aide de Caritas nous apporte un peu de soulagement »
Photos : Caritas Suisse
Un camion transporte de l’eau au village pour remplir le bassin de récupération d’eau.
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Malgré la situation difficile, Diramu n’a pas perdu espoir. Sa foi et Caritas la soutiennent.

Un triste record pour les Épiceries Caritas

En 2022, les Épiceries Caritas ont fait face à une demande en très forte hausse. Leurs clients ont effectué 1,06 million d’achats, soit 33 % de plus que l’année précédente. Un triste record qui atteste que de plus en plus de personnes ne peuvent plus faire leurs courses dans les supermarchés ordinaires. Caritas appelle les pouvoirs publics à en faire davantage pour leur venir en aide.

« Il y a sensiblement plus de personnes âgées, de travailleurs pauvres et de réfugiés qui font leurs achats dans les Épiceries Caritas », observe Thomas Künzler, directeur de la Coopérative des Épiceries

Caritas. Ces magasins permettent aux personnes en situation de pauvreté en Suisse, contre présentation d’une carte d’achat, de faire leurs courses à des prix réduits. Les 22 Épiceries Caritas ont enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de 16,1 millions de francs, soit une hausse de 22 %.

« C’est un triste record, note Thomas Künzler. Les Épiceries Caritas n’ont

pas pour but d’accroître leur chiffre d’affaires, mais de répondre à une demande en hausse. » Comment expliquer une si forte augmentation ? Tout d’abord, l’inflation se fait sentir. Depuis l’été dernier, les Épiceries Caritas constatent que de plus en plus de personnes ne peuvent plus se permettre de faire leurs courses dans les supermarchés ordinaires. D’autre part, il y a nettement plus de réfugiés qui font usage de cette offre depuis le début de la guerre en Ukraine.

Prise de conscience nécessaire

Les Épiceries Caritas sont un indicateur important de l’ampleur de la pauvreté dans notre pays. Devant une telle hausse, Caritas Suisse appelle les pouvoirs publics à prendre davantage de mesures pour aider les personnes en difficulté.

« On n’a pas encore pris conscience qu’une certaine population souffre », déplore Monika Maire-Hefti, présidente de Caritas Suisse.

Caritas demande que des mesures concrètes soient prises, d’autant que les personnes les plus défavorisées souffriront particulièrement cette année de la hausse des primes d’assurance-maladie, des prix de l’alimentation et de l’électricité. Une extension des subsides à l’assurance-maladie est inévitable. Des aides directes doivent être attribuées à toute personne qui en aurait besoin. Plus fondamentalement, Caritas demande un travail décent pour tous, l’égalité des chances en matière de formation et pour les familles, des logements abordables et des prestations complémentaires à toute personne dont les revenus ne suffisent pas à couvrir les besoins. (vm)

Photo : Urs Siegenthaler Brennpunkt
Toujours plus de personnes n’ont pas d’autre choix que de faire leurs courses à des prix très réduits dans les Épiceries Caritas.
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Les Épiceries sont un indicateur important de la pauvreté

Un lieu d’intégration, de stabilité et de respect

La Maison de formation et d’intégration (MFI) à Matran a ouvert ses portes il y a tout juste cinq ans. Caritas Suisse y offre un hébergement à des réfugiés reconnus et les soutient dans leur intégration durant six mois. Un lieu de vie qui offre stabilité et sécurité à ces personnes, dans un esprit d’écoute et de respect.

Il règne une atmosphère paisible en ce matin d’hiver à la Maison de formation et d’intégration. Les résidents, une cinquantaine en ce moment, vaquent à leurs occupations. Réfugiés reconnus, ils restent

sonnes qui ont traversé des épreuves extrêmement difficiles et qui ont des profils très différents », relève Sabrina Curty, la responsable de la MFI.

Les résidents peuvent ainsi s’initier à des travaux de conciergerie, à la cuisine et à l’économie familiale.

Rencontres et partages

ici en moyenne six mois avant de voler de leurs propres ailes. Il y a des familles, mais aussi des mères seules avec leurs enfants, des femmes seules, des hommes seuls ainsi que des mineurs non accompagnés.

Pourtant, cette tranquillité ne va pas de soi. « C’est un vrai défi d’accueillir dans de bonnes conditions et dans un laps de temps souvent très court des per-

« En 2018, un tel projet était inédit. Un énorme travail d’équipe a été mis en place », poursuit Sabrina Curty. Sur mandat de la Direction de la santé et des affaires sociales du canton de Fribourg, Caritas accompagne les résidents dans les premiers pas de leur intégration. Une classe spéciale prépare les enfants à l’école publique. Une garderie est organisée pour les plus petits. Les adultes prennent des cours de langue. Des collaborateurs de Caritas Suisse leur assurent un suivi social et professionnel. Les mineurs non accompagnés disposent d’un encadrement spécifique.

Avec celles et ceux qui le souhaitent, des contrats de collaboration sont signés.

La MFI est aussi un lieu de vie communautaire. Venues notamment de Syrie, de Turquie, d’Afghanistan, d’Érythrée et d’Ukraine, les familles vivent des moments de partage, tout en préservant leur vie privée. Les contacts avec les habitants de Matran sont importants. La Commission d’intégration et d’accompagnement de la commune joue à ce titre un rôle décisif. Des rencontres ont régulièrement lieu afin de faciliter l’intégration des résidents dans le village.

L’accompagnement de ces personnes ne prend pas fin après six mois, des visites à domicile sont effectuées selon les besoins. « La majorité de nos anciens résidents viennent nous rendre visite. De pouvoir échanger avec eux et constater leurs progrès est très satisfaisant », se réjouit Sabrina Curty. (vm)

Photos : Nicolas Brodard
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Caritas accompagne les résidents dans les premiers pas de leur intégration
Les collaborateurs de Caritas Suisse accompagnent les réfugiés dans leur intégration professionnelle.
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Une garderie est organisée pour les plus petits.

Nouveau site Internet caritas.ch

Depuis la mi-janvier, notre site Internet a fait peau neuve. Nous avons uni nos forces pour repenser, raccourcir et restructurer notre site. En collaboration avec l’agence Amazee Labs, nous avons créé de nouveaux éléments qui mettent en valeur notre travail : grandes photos, histoires captivantes, graphiques, vidéos. « caritas.ch » est désormais plus convivial, accessible et optimisé pour les smart-

Agenda

17 mars 2023 à 20h15

Forum « Migration : le double standard en question »

Festival FIFDH, Genève, avec le partenariat de Caritas

Plus d’informations : www.fifdh.org

16 juin 2023, Prix Caritas

Cérémonie de remise du prix au KKL, Lucerne

20 juin 2023 à 16h

Séance d’information

« Selbstbestimmt im Alter » en ligne

23 juin 2023 à 14h

Séance d’information

« Selbstbestimmt im Alter » Berne phones. L’une des grandes nouveautés est ce que l’on appelle le « Content Hub ». Il vous permet d’obtenir des informations supplémentaires. Vous voulez en savoir plus ? Découvrez-le par vous-même : www.caritas.ch

La CarteCulture devient numérique

En Suisse, plus de 120 000 personnes disposant d’un budget restreint peuvent profiter de la CarteCulture et de plus de 3600 offres dans les domaines de la culture, du sport, de la formation et de la santé et participer ainsi à la vie sociale. Afin d’offrir aux détenteurs de la CarteCulture une expérience encore meilleure, la carte est disponible depuis le début de l’année dans le canton de Vaud sous forme numérique. Les utilisateurs ont

ainsi leur carte à portée de main sur leur smartphone. Dans le courant de l’année, la carte numérique sera progressivement déployée dans toute la Suisse et mise à disposition de tous les titulaires. (lf)

Plus d’informations : www.carteculture.ch/app

Bon à savoir 14

Deux jeunes Romands, Aurélie Monnier et Nicolas Mamassis ont remporté le youngCaritas-Award 2022 pour leur projet « KaribuPads » qui améliore l’hygiène menstruelle.

« KaribuPads » gagne le 1er prix

Douze projets durables et sociaux ont été nominés pour le youngCaritasAward 2022. Lors de la remise des prix, les jeunes qui ont réalisé les projets ont enthousiasmé le public.

Le youngCaritas-Award honore chaque année l’engagement de jeunes qui s’investissent dans la société. Plus de 100 personnes ont fêté leurs nouveaux projets le 3 décembre à Lucerne.

Le premier prix a été remporté par le projet « KaribuPads », réalisé par une équipe romande. Dans ce projet, on donne aux jeunes filles de Tanzanie des connaissances sur l’hygiène menstruelle et on leur montre comment fabriquer des serviettes hygiéniques textiles réutilisables. Aurélie Monnier et Nicolas Mamassis, les deux réalisateurs du projet, sont très heureux : « C’est un sentiment agréable de recevoir une telle distinction. Ce prix nous motive pour les prochains objectifs du projet. »

Quatre autres projets ont reçu une distinction spéciale : le projet « Liens familiaux » promeut un discours ouvert sur le rôle de la famille dans la prévoyance et les soins aux personnes âgées. Le projet « Lohnteilen » invite les personnes épargnées par le Covid à soutenir financiè-

Rencontres enrichissantes

rement celles qui en ont été atteintes. Le magazine « Kein Müller » incite à changer de perspective et à se pencher de manière approfondie sur un thème donné. Le projet « Druzi Zürich » a été élu favori du public. L’association aide les enfants réfugiés d’Ukraine à s’adapter à notre société.

www.youngcaritas.ch/award

Gina de Rosa

Camp d’été youngCaritas 2023

L’été autrement ! Cuisiner ensemble, parler différentes langues, jouer au football ou au cricket pour la première fois. Du 6 au 12 août 2023, une semaine inoubliable de rencontres attend les jeunes, qu’ils soient ou non issus de la migration, dans l’Oberland bernois.

Inscriptions : www.youngcaritas.ch/sola

« Lorsque différentes cultures se rencontrent, de nouveaux mondes s’ouvrent. Le camp d’été de youngCaritas qui rassemble jeunes Suisses et jeunes migrants offre un lieu où chacun peut tout simplement être humain. C’est un endroit parfait pour laisser sa créativité s’épanouir ! Je trouve que contribuer à cette petite oasis est très enrichissant ! »

« Lorsqu’en 2018 je voyageais à vélo en Ukraine, on m’a si souvent accueilli de manière chaleureuse que ce pays est devenu mon pays de cœur. Des Ukrainiens sont arrivés en Suisse dans la détresse. Que pouvais-je faire pour les aider ?

Le projet de Caritas à Neuchâtel est une belle occasion. Je montre à mon binôme quelques lieux utiles et astuces. Nous sommes devenus amis. »

Photos : Sara Furrer, DR
Wilma Reber (24 ans), Berne
Ensemble 15

Aide aux victimes du séisme en Syrie et en Turquie

Votre don pour la population en Syrie

Caritas est sur place

Plus d’un mois après les séismes dévastateurs, des milliers de personnes ont toujours besoin d’aide.

caritas.ch/seisme-syrie

Photo : Caritas Syrie

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