Le magazine de Caritas juin 2022

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CARITAS N° 3 / Juin 2022

Actualité

Ukraine : Caritas est sur place Page 4

Migration

Solidaires

Suisse

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Familles d’accueil pour les réfugiés

Prix Caritas : précieux soutien en ligne

Si près de la pauvreté


Lettre ouverte

Chères donatrices, chers donateurs, Caritas Suisse est présente là où l’aide est nécessaire. De tels lieux sont nombreux à l’heure actuelle, trop nombreux malheureusement. La guerre en Ukraine entraîne détresse et dévastation. Des millions de personnes sont déplacées, elles craignent pour leur vie et doivent se mettre en sécurité avec leurs enfants et leurs proches. Aux côtés de Caritas Pologne, Caritas Suisse est présente à la frontière polonaise. Dans les « tentes de l’espoir », nous aidons les réfugiés en leur fournissant de la nourriture, des soins médicaux d’urgence et un hébergement. Nous n’abandonnons pas non plus celles et ceux qui sont restés dans les zones de combat. Dans plus de 60 centres sociaux de Caritas en Ukraine, les personnes déplacées reçoivent des repas chauds, un endroit pour dormir et un soutien psychologique. En Suisse, Caritas sert d’intermédiaire et encadre des familles d’accueil pour les réfugiés ukrainiens : lisez le portrait émouvant de deux jeunes femmes ukrainiennes, de leurs enfants et de leurs belles-mères, qui ont

À Caritas Suisse, nous souhaitons être une grande « maison de l’espoir » – pour la Suisse, mais aussi pour le monde.

trouvé un domicile provisoire en Argovie. La pauvreté en Suisse reste un sujet de préoccupation. Nous sommes d’avis qu’en tant que société, nous devons réussir à combattre ces ­inégalités et à créer des chances égales pour toutes et tous. Lisez-en plus à ce sujet en page 12. En Pologne, les « tentes de l’espoir » évoquées donnent un signal important aux personnes qui doivent fuir. À Caritas Suisse, nous souhaitons être une grande « maison de l’espoir » – pour la Suisse, mais aussi pour le monde. J’ai pris mes fonctions de directeur en avril. Cette tâche est à la fois un privilège et une responsabilité. Je ne ménagerai pas mes efforts pour que Caritas Suisse réinvente et développe sans cesse son action en faveur des personnes dans le besoin, également justement dans les périodes difficiles et incertaines. Partagez-vous cette vision ? Souhaitez-vous nous soutenir dans notre démarche ? Les possibilités sont nombreuses. Par exemple, le nouveau droit successoral donne davantage de latitude pour organiser sa succession – vous trouverez également des informations à ce sujet dans ce magazine. Je vous souhaite une agréable lecture et vous remercie d’ores et déjà pour votre confiance et votre soutien.

Peter Lack Directeur de Caritas Suisse

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Photo : Gaëtan Bally


Sommaire

Aide aux réfugiés d’Ukraine

8 Migration : des familles accueillent des réfugiés

L’Ukraine est en guerre. Des millions de personnes ont déjà fui le pays ou sont déplacées à l’intérieur. Elles doivent se mettre en sécurité, avec leurs enfants et leurs proches. Caritas soutient les réfugiés en Ukraine ainsi qu’aux frontières avec les pays voisins. Ces personnes ont tout perdu, elles ont besoin de notre aide. Page 4

Olga et Viktoria ont fui l’Ukraine pou­­r­ la Suisse avec leur famille. À Muhe­ n, en Argovie, elles ont trouvé une famille ­d’accueil et un nouveau foyer.

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Solidaires : Prix Caritas : aide en ligne aux requérants d’asile

Lea Hungerbühler a fondé en 2017 l’association AsyLex qui propose gratuitement une aide juridique en ligne aux requérants d’asile. Elle a déjà remporté plusieurs succès devant le Tribunal fédéral.

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uisse : S si près de la pauvreté

Si le seuil de pauvreté légal était relevé de 500 francs, il y aurait deux fois plus de personnes en situation de pauvreté. Ce sont surtout les familles qui sont concernées.

IMPRESSUM Le magazine de Caritas Suisse paraît 6 fois par an. Adresse de la rédaction : Caritas Suisse, secteur Communication et Marketing, Adligenswilerstrasse 15, case postale, CH-6002 Lucerne, Courriel : info@caritas.ch, www.caritas.ch, Tél. +41 41 419 22 22 Rédaction : Lisa Fry (lf) ; Livia Leykauf (ll) ; Fabrice Boulé (fbo) ; Stefan Gribi (sg) ; Anna Haselbach (ah) ; Vérène Morisod Simonazzi (vm) Abonnement : l’abonnement annuel coûte 5 francs. Il est prélevé une seule fois sur les dons sans affectation. Graphisme : Urban Fischer Photo de couverture : Philipp Spalek/Caritas Allemagne Imprimerie : Kyburz, Dielsdorf Papier : 100 % recyclé Dons : PC 60-7000-4 Impression neutre pour le climat

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Reportage

Guerre en Ukraine : Caritas est sur place Texte : Lisa Fry Photos : Philipp Spalek / Caritas Allemagne, David Smallwood / Caritas Pologne, Caritas Suisse

Alina a fui l’Ukraine avec ses deux fils, Alexej et Sacha, vers la Pologne. À la frontière, ils ont reçu un repas chaud et un endroit pour dormir dans une «tente de l’espoir» de Caritas.


Reportage

Des immeubles bombardés près de la capitale Kyiv.

L’agression de la Russie apporte la violence et l’horreur de la guerre en Ukraine. Des millions de personnes fuient. Elles craignent pour leur vie. Depuis la première heure, le réseau international de Caritas soutient les personnes touchées, en Ukraine et dans les pays voisins : il encadre les réfugiés, leur fournit de la nourriture et leur procure des logements. Caritas Suisse soutient les Caritas locales. Près de Dorohusk, en Pologne, Alina* est assise dans une « tente de l’espoir » de Caritas. Elle et ses fils Alexej* (5 ans) et ­Sacha* (2 ans) sont tout heureux d’avaler une soupe chaude. Caritas Pologne

Dans les « tentes de l’espoir », les réfugiés reçoivent un repas chaud et trouvent un endroit où dormir gère huit « tentes de l’espoir » de ce type à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, où elle accueille les personnes en fuite et leur offre un repas chaud, un endroit pour dormir ou des soins médicaux d’urgence. Alina a quitté sa ville natale de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine, craignant pour la vie * Noms modifiés

de ses fils. Après deux jours de trajet en voiture, ils sont désormais en sécurité en Pologne. Alina se rendra le lendemain chez sa belle-mère, où elle compte attendre la fin de la guerre avec ses enfants. « Je veux ensuite retourner au plus vite dans mon pays, confie-t-elle. Je suis contente de recevoir autant de soutien ici. Un repas chaud et un endroit où dormir pour moi et mes enfants. J’ai même reçu une veste chaude pour Alexej à un stand de distribution. » Un peu d’espérance, voilà ce que les « tentes de l’espoir » souhaitent donner à ces gens qui ont tant perdu. Aide sur les chemins de l’exil Les nombreux bénévoles qui travaillent dans les « tentes de l’espoir » aident les arrivants à trouver un logement. Les réfugiés reçoivent en outre des informations fiables sur leur situation et la poursuite de leur voyage, des indications très précieuses en temps de guerre. 4500

personnes particulièrement vulnérables peuvent profiter d’une aide en espèces grâce à la participation de la Chaîne du Bonheur. Elles peuvent ainsi acheter elles-mêmes de la nourriture ou régler les frais liés à la poursuite de leur voyage. En plus d’offrir des possibilités d’hébergement à court terme, Caritas Pologne tient des listes de familles d’accueil prêtes à héberger des réfugiés à plus long terme. Les enfants des orphelinats qui ont été évacués en Ukraine vivent dans des logements de Caritas. Il faut désormais trouver suffisamment d’enseignants pour les enfants nouvellement arrivés. Grâce aux nombreux bénévoles, jusqu’à 100 000 personnes participent aujourd’hui aux projets de Caritas Pologne. Dans les deux autres pays voisins, la Roumanie et la Moldavie, les réseaux Caritas en place ont également été rapidement actifs et ont intensifié leur aide. L’élan de solidarité est immense. Caritas Suisse soutient les activités de ses organisations partenaires dans les trois pays. En Pologne, un délégué coordonne les opérations, recense les nouveaux besoins et reste en contact avec le siège de Caritas Suisse à Lucerne.

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Reportage Danlyo, chauffeur de camion ukrainien, transporte bénévolement des tonnes de denrées alimentaires depuis l’entrepôt de Caritas en Pologne vers l’Ukraine.

Plusieurs fois par jour, des camions remplis de colis alimentaires traversent la frontière.

Déplacés dans leur propre pays Plus de sept millions de personnes ont fui à l’intérieur de l’Ukraine. Elles laissent tout derrière elles et se mettent à l’abri dans la partie occidentale moins touchée. Beaucoup ont perdu des êtres chers et sont traumatisées par les horreurs de la

« Les gens nous ont remerciés à genoux à notre arrivée » guerre. Depuis le jour où les premières bombes sont tombées, les bénévoles de Caritas en Ukraine sont sur le terrain pratiquement 24 heures sur 24. Aujourd’hui encore, ils et elles apportent leur soutien partout où c’est possible, y compris dans les régions où les combats font rage. Leur peur passe au second plan face à la détresse des victimes. Plus de 60 centres sociaux proposent leurs services dans tout le pays. Jusqu’à 2500 déplacés y reçoivent chaque jour des repas, un endroit chaud pour dormir et un soutien psychologique. Des salles spéciales sont prévues pour les enfants. Ils peuvent y jouer et oublier pour un moment les terribles événements vécus.

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Les camions traversent la frontière Vu la dégradation de l’approvisionnement alimentaire en Ukraine, Caritas organise des transports de nourriture depuis la Pologne. Avec d’énormes camions, elle achemine des colis alimentaires, de l’eau potable et des produits d’hygiène depuis le « Cross-Border-Hub » – un entrepôt central de plus de 3000 m2 – à Lublin, en Pologne, vers les entrepôts de Caritas, côté ukrainien. Plusieurs camions roulent chaque jour, pleins à craquer. Danlyo* est l’un des chauffeurs de camion ukrainiens qui vont chercher la marchandise à Lublin pour lui faire passer la frontière. Il travaille comme bénévole pour Caritas et conduit même son propre camion, qu’il entretient lui-même. Cela signifie que si son véhicule est endommagé, voire détruit, il perd ses moyens de subsistance. Il souhaite pourtant continuer à faire ce travail et à aider ses compatriotes. « C’est une tâche ardue. Nous dormons, mangeons et vivons dans le camion. Toujours sur la route. Mais c’est gratifiant, car nous pouvons être utiles. » Immense gratitude Danlyo aide aussi à charger le camion à Lublin. Souvent, les bénévoles le font manuellement — et les paquets pèsent 10,

20, parfois 30 kilos. Tout le monde met la main à la pâte. « J’ai mal au dos, mais ça me fait quand même du bien. Les gens sont tellement reconnaissants que ça me stimule. » Et d’ajouter : « Lorsque nous travaillons côte à côte, il n’y a pas de différence entre les Polonais et les Ukrainiens. Nous sommes tous heureux de pouvoir aider. » Après une pause, il dit qu’il n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si les Polonais n’avaient pas été là. « Ils nous ont tout de suite soutenus. Avant, je ne savais pas que nos voisins étaient aussi bienveillants, avec autant de cœur et de courage. » Le « Cross-Border-Hub » de Lublin stocke des biens humanitaires : nourriture, eau potable, articles d’hygiène et médicaments. Seuls les aliments de longue conservation peuvent être transportés, contrairement aux produits qui doivent être réfrigérés. Caritas en Ukraine signale ses besoins en denrées alimentaires au centre logistique de Lublin. ­Caritas Pologne achète les produits sur les marchés locaux et dans les pays voisins. Cette procédure permet aussi de soutenir l’économie locale. Valerii se rend généralement à Lutsk, Rivne et dans d’autres villes de l’ouest de l’Ukraine. Là, les marchandises sont acheminées vers


Reportage les entrepôts de Caritas en Ukraine et redistribuées au moyen de plus petits bus. « Les gens sont tellement reconnaissants, sourit Danlyo. Dans une ville, ils nous ont remerciés à genoux à notre arrivée. » Obstacles L’un des problèmes du transport est avant tout l’essence, devenue rare. Elle est difficile à obtenir et très chère. Parfois, des échanges de tirs ont également lieu dans cette région. Valerii a déjà eu peur que son camion n’essuie des coups de feu, malgré sa mission humanitaire. Mais heureusement, rien de pareil ne s’est jamais produit. Mais cela peut vite changer. Il n’y a pas de

Dans les huit «tentes de l’espoir» de Caritas, les réfugiés d’Ukraine reçoivent un repas chaud.

Caritas aide à fournir des produits de première nécessité sécurité en temps de guerre. Il est depuis lors devenu plus facile de traverser la frontière entre l’Ukraine et la Pologne. Avec le logo Caritas bien visible, Danlyo est rapidement autorisé à passer. Au début de la guerre, son camion était encore contrôlé aux rayons X pour vérifier qu’il ne contenait pas d’armes. Même l’autorisation dont les Ukrainiens avaient besoin pour passer la frontière – puisque les hommes n’ont pas le droit de quitter le pays – est désormais plus facile à obtenir. Le gouvernement a rapidement résolu le problème. Habitants encerclés Plus la guerre dure, plus la situation dans l’est de l’Ukraine devient dramatique. Les habitants sont encerclés, les infrastructures sont en grande partie détruites. À Marioupol, un centre Caritas a même été bombardé pendant les combats. Deux collaboratrices de Caritas et cinq membres de leurs familles ont perdu la vie. Certains collaborateurs de Caritas ont maintenant évacué leurs familles à l’étranger, mais eux-mêmes restent sur place et poursuivent leur travail. Ils ont toutefois été transférés dans des endroits plus sûrs. Les personnes qui fuient ce printemps sont en proie à de grandes difficultés. Elles ont traversé des épreuves difficiles et vu la

Les réfugiés trouvent grâce à Caritas un endroit pour dormir, pour se reposer avant de poursuivre leur route.

mort en face. Pendant des semaines, elles sont restées dans des caves pour survivre. Elles ont fui avec seulement ce qu’elles portaient sur elles. Leur seul objectif : se mettre en sécurité avec leurs enfants. Un terrible massacre a également eu lieu à Boutcha, près de Kyiv**. Là, ­Caritas aide à fournir des produits de première nécessité. Des bénévoles apportent des colis de nourriture et des médicaments et proposent des moyens de transport. Aide ciblée Caritas Suisse peut utiliser les dons de manière très ciblée en Ukraine. Son délégué Lukáš Voborský précise : « Comme

nous sommes présents dans l’est de l’Ukraine depuis plus de 30 ans, nous savons exactement où se trouvent les personnes qui ont le plus besoin d’aide. » Caritas continuera à être présente en Ukraine et dans les pays voisins, et à apporter son aide aux personnes en fuite et à celles restées sur place. Avec son aide humanitaire, elle peut soulager la détresse. Parallèlement, elle planifie des projets à long terme destinés à soutenir les victimes de cette terrible guerre. * Noms modifiés ** Nom de la capitale en ukrainien

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Suisse

Cette grande famille a fui l’Ukraine en février et a trouvé un lieu de séjour chaleureux à Muhen (de gauche à droite) : Viktoria, Irina, Michail, Sergej, Anna, Svetlana et Olga.

Exil, insécurité et solidarité Une grande famille – sans ses hommes restés au pays – a fui la capitale ukrainienne, Kyiv*, pour se mettre en sécurité. En 2014, elle avait déjà vécu la guerre à Donetsk, dans l’est du pays. Elle a donc su tout de suite qu’il fallait agir sans tarder. À Muhen, dans le canton d’Argovie, les femmes et les enfants de cette famille ont trouvé refuge chez un couple d’hôtes qui n’avait qu’une idée en tête : aider. Olga (30 ans) travaillait dans un hôtel de Kyiv, fréquenté par de nombreux clients internationaux. Mais après le 24 février, lorsque la Russie attaque l’Ukraine, les clients sont tous partis. Les sirènes hurlent de plus en plus souvent, les gens

« L’hospitalité a été très grande dès le début » se précipitent dans les caves. Deux jours plus tard, Olga et son mari décident de quitter le pays avec leur fille Anna** (8 ans) et la belle-mère. Sa belle-sœur Viktoria * Nom de la capitale en ukrainien ** Noms modifiés

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(32 ans), qui vit également à Kyiv, prend la même décision avec son mari. Elle, ses deux enfants Michail** et Sergej** (2 ans et demi et 7 ans) ainsi que sa belle-mère doivent fuir, avec la famille d’Olga. Les maris, qui n’ont pas le droit de quitter le pays, emmènent leurs familles à la frontière avec la Roumanie. Les adieux sont chargés d’émotion, ils ne savent pas quand ils se reverront. De l’autre côté de la frontière, les familles sont prises en charge par des volontaires tchèques. Avec eux, elles passent par la Hongrie pour se rendre en République tchèque, où elles restent quelques jours. Les bénévoles ont tout organisé : lits et nourriture. Les familles d’Olga et de ­Viktoria sont heureuses de ce grand élan de soli-

darité. « Nous sommes originaires de Donetsk et avons fui la guerre il y a huit ans pour nous réfugier à Kyiv. Nous savons ce que signifie vivre en permanence dans la peur », racontent-elles. Contribution active Le 7 mars, les familles prennent le train pour la Suisse via l’Autriche. À Zurich, une connaissance qu’Olga a connue à l’hôtel les aide. Cet homme les emmène au centre de requérants d’asile fédéral où elles demandent le statut de protection S. On se met en quête d’une famille d’accueil. Le souhait des familles ukrainiennes est de rester ensemble – une gageure pour sept personnes. La plupart des logements privés signalés disposent de moins de place. Mais le destin sourit à ces réfugiés. Jan (42 ans) et Béatrice (33 ans) de Muhen, dans le canton d’Argovie, souhaitent accueillir une famille d’Ukraine. La guerre oppresse beaucoup Jan. C’est pourquoi il veut contriPhotos : Jürg Waldmeier


Suisse buer ­activement à atténuer la souffrance des réfugiés. Sa femme et lui viennent d’acheter une vieille ferme dans le village. Ils veulent la transformer mais pour l’heure, ils vivent encore dans un appartement avec leurs deux jeunes enfants. Leur décision est vite prise. Les familles restent réunies Jan et Béatrice font savoir qu’ils peuvent accueillir cinq personnes, voire plus. C’est une aubaine pour les familles d’Olga et de Viktoria. Car ensemble, elles peuvent mieux surmonter ces temps troublés. Tous montent dans le train pour Aarau, où Jan les attend déjà. « L’hospitalité a été très grande dès le début », raconte Olga. À leur arrivée à la maison de Muhen, les hôtes sont agréablement surpris : chacun dispose d’une chambre individuelle avec salle de bain à l’étage supérieur (la maison organisait des séminaires autrefois). Jamais les hôtes n’auraient pensé pouvoir vivre aussi confortablement, même si la maison est ancienne. En un rien de temps, Béatrice avait ­rassemblé des lits chez des connaissances, lits qu’elle doit encore installer. Il a fallu tout préparer rapidement. Plus tard, des voisins leur fournissent

Caritas sert d’intermédiaire et encadre les réfugiés Des dizaines de milliers de réfugiés d’Ukraine sont déjà arrivés en Suisse. Caritas encadre les familles d’accueil dans les cantons de Genève, Argovie, Glaris, Soleure et Zoug. Elle doit vérifier que la cohabitation se passe bien et que les réfugiés soient accompagnés jusqu’à ce qu’ils trouvent euxmêmes leur voie. Caritas procure des familles d’accueil pour les réfugiés qui arrivent dans les centres fédéraux d’asile de Boudry et de Berne. Plus d’informations : caritas.ch/ukraine-suisse

Jan et Béatrice mettent à disposition des réfugiés d’Ukraine la maison qu’ils viennent d’acquérir et qu’ils souhaitent bientôt transformer.

deux canapés. L’empathie du village est énorme. Des connaissances apportent de la nourriture et des vêtements. Jan et Béatrice s’occupent de diverses démarches administratives. En raison de leur statut de protection S, leurs invités reçoivent déjà un certain montant du canton pour la nourriture et les articles d’hygiène. « Nous aussi, en tant qu’hôtes, devrions bientôt recevoir une contribution, dit Jan. Ces structures commencent tout juste à se mettre en place. » La vie doit continuer La famille est arrivée à Muhen le mercredi 16 mars. Le lundi 25 mars, Anna et Sergej peuvent déjà aller à l’école. Ils ont tous deux reçu des voisins un cartable presque neuf, plein de nouveaux crayons, et une boîte pour les dix heures, avec son contenu. Les deux enfants s’adaptent rapidement. La grande famille commence à prendre ses marques dans le village. La cohésion entre les hôtes et les invités est très bonne. « Nous sommes presque devenus une nouvelle famille, estime Viktoria. Nous avons déjà pu participer à plusieurs fêtes qui se sont déroulées ici, dans la maison ou dans le jardin. Cela nous distrait et nous pouvons rire et être joyeux pendant de brefs moments. » Sinon, ils

sont toujours très tendus. Chaque jour, la famille ukrainienne suit les terribles nouvelles en provenance du pays. Les maris n’ont certes pas été enrôlés dans l’armée pour le moment, mais personne ne sait ce que l’avenir leur réserve. Les femmes ne seront tranquilles que lorsque leurs familles seront à nouveau réunies. Que ce soit ici ou là-bas. Le plus important, c’est que les enfants soient en sécurité et puissent aller à l’école ici. Olga et Viktoria veulent chercher un emploi. Olga aimerait travailler à nouveau dans un hôtel, Viktoria est laborantine. Elles souhaiteraient gagner leur propre argent et devenir indépendantes. La mère de Béatrice leur donne des cours d’allemand. Béatrice estime que ce doit être difficile de devoir toujours accepter de l’aide. Les Ukrainiens sont en effet très reconnaissants et font tout pour apporter leur pierre à l’édifice. Ils cuisinent pour leurs hôtes, gardent leurs enfants et « ils prennent énormément soin de nos affaires », confie Jan. L’estime est grande des deux côtés. L’assistante sociale de Caritas l’a également constaté lorsqu’elle a rendu visite aux réfugiés et à leurs hôtes. Sa tâche consiste à vérifier si les conditions de logement sont adaptées et correspondent aux normes prescrites. (lf)

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Brennpunkt Écho

Un salaire pour les proches aidants En Suisse, des dizaines de milliers de personnes s’occupent d’un membre de leur famille à domicile. Elles réalisent cette tâche cruciale sans rémunération. Un nouveau projet de Caritas Suisse entend changer cela : les proches aidants doivent être rémunérés pour leur travail. Caritas emploie des personnes du canton de Lucerne qui soignent des membres de leur famille, en leur versant un salaire horaire et en cotisant aux assurances sociales. Le décompte est effectué par la caisse maladie compétente. En outre, un infirmier ou une infirmière rend régulièrement visite aux proches, établit avec eux un plan de soins et garantit ainsi la qualité de ces derniers. Après une phase pilote, le projet devrait être étendu à d’autres cantons. (lf)

Soutien aux familles de paysans de montagne : appel aux bénévoles Cette année encore, Caritas Suisse cherche environ 1500 bénévoles pour aider les familles d’agriculteurs de montagne. Les bénévoles aident aux foins, aux travaux de la ferme ou au ménage. Quiconque souhaite donner un coup de main aux paysans de montagne est bienvenu, dès 18 ans. Celles et ceux qui se lancent dans cette aventure découvrent

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un nouveau monde, loin de l’agitation de la ville, travaillent au grand air et nouent des liens d’amitié qui durent souvent toute une vie. On peut choisir une exploitation et s’inscrire en ligne. (lf)

Dans les médias Le Courrier, | « C’est une thérapie pour nous » | 14.4.2022 Caritas accompagne les foyers passés par le canal officiel pour loger des Ukrainien-nes. A Plan-les-Ouates, deux familles en colocation ont élargi leur communauté. Depuis deux semaines, ces colocataires accueillent deux hôtes supplémentaires. Svitlana et sa fille de 20 ans, Mariia, ont fui Kiev et trouvé ici un havre de paix. Après deux semaines, la cohabitation semble fonctionner parfaitement. ÉCHO magazine | « Caritas au Liban – Beyrouth lutte au quotidien pour survivre » | 14.4.2022 L ­ e Liban affronte une profonde crise financière, économique et politique. Caritas fournit une aide d’urgence immédiate ainsi qu’une aide à plus long terme. Elle aide les personnes en détresse à couvrir leurs besoins de base et à payer les frais d’hospitalisation. Caritas crée des sources de revenus en proposant aux familles les plus pauvres du travail contre de l’argent liquide. La Tribune de Genève | « La précarité féminine se renforce avec le temps partiel » | 8.4.2022 La pauvreté touche davantage les femmes que les hommes, et cela s’explique en grande partie par le monde du travail. Ce sont en priorité les femmes qui s’occupent encore aujourd’hui des tâches de la sphère privée. Ce phénomène conduit souvent les femmes à se tourner vers des emplois à temps partiel pour pouvoir gérer les aspects en lien avec la vie privée. Morgane Kuehni, professeure de sociologie du travail à la HETSL de Lausanne, s’intéresse au travail à temps partiel involontaire. Elle participe à un forum organisé par Caritas ce vendredi.

Plus d’informations : montagnards.ch Photos : Sarah Hablützel, Monika Flückiger


Solidaires

Lea Hungerbühler a fondé en 2017 l’association AsyLex, qui offre un soutien juridique gratuit en ligne aux personnes en quête de protection.

Un soutien précieux pour les personnes en quête de protection Le système d’asile suisse est complexe. Des conseils et une assistance juridiques gratuits, dispensés en ligne, sont plus que bienvenus pour les requérant-e-s d’asile. Lea Hungerbühler, fondatrice et présidente d’AsyLex, reçoit le Prix Caritas 2022 pour son engagement. Expliquer en ligne, conseiller et représenter gratuitement. L’idée de base est aussi simple qu’efficace. En créant AsyLex en 2017, Lea Hungerbühler a cherché la façon de mettre ses connaissances juridiques au service de la société. Plus

« J’ai eu cette idée lorsque je travaillais pour une ONG sur une île grecque il y a quelques années » ­ récisément au service des personnes p qui se réfugient en Suisse. et qui doivent affronter les méandres du système de l’asile. Car même avec la nouvelle procédure d’asile, beaucoup – surtout parmi les personnes vulnérables – n’ont pas suffisamment accès à des conseils. « L’idée m’est venue il y a quelques années, sur une île grecque, alors que je m’étais enPhoto : Leximpact

gagée dans une organisation d’aide qui apportait un soutien juridique aux réfugiés en s’appuyant sur les technologies numériques », rappelle Lea Hungerbühler. Ce bénévolat l’a inspirée pour créer l’association AsyLex en Suisse en 2017, avec des connaissances qui partageaient son enthousiasme. Parallèlement à ses activités d’avocate indépendante spécialisée dans le droit des marchés financiers et de juge au tribunal pénal de Bâle-Campagne, Lea Hungerbühler travaille bénévolement pour AsyLex. Conseils juridiques gratuits en ligne AsyLex fonctionne avec six employés permanents et près de 150 bénévoles en Suisse et à l’étranger. L’association sans but lucratif est soutenue par différents experts dans les domaines de la migration et de l’asile. Grâce au soutien de ces professionnels, des dizaines de

j­uristes et avocats bénévoles ont la possibilité de consulter un spécialiste pour chaque question et chaque cas particulièrement complexe. Des dizaines d’interprètes – beaucoup furent des clients d’AsyLex -assurent également la communication entre plusieurs langues. L’association est principalement financée par des dons. Chaque requérant-e d’asile doit comprendre dès le départ l’essentiel de la procédure à laquelle il est soumis, connaître les critères d’octroi de l’asile et accéder à tout moment à un conseil juridique gratuit. La particularité d’AsyLex est que le conseil juridique est exclusivement en ligne. Les clientes et clients contactent AsyLex par e-mail et sur les réseaux sociaux. Des chatbots sont également mis à disposition pour des informations systématisées. Le site web informe brièvement et dans un langage compréhensible sur le système d’asile et propose des modèles de lettres et de formulaires en sept langues. Succès devant le Tribunal fédéral En 2020, l’équipe d’AsyLex s’est engagée avec succès dans le domaine de la détention administrative des requérants d’asile déboutés en Suisse. Elle a réussi à faire libérer plus de 50 personnes détenues illégalement. « J’ai vu dans plusieurs cas que des personnes ont été détenues sans que les conditions légales aient été remplies », souligne Lea Hungerbühler. Entre-temps, AsyLex a obtenu quinze succès devant le Tribunal fédéral – pour trois rejets – et également au niveau international, devant des comités de l’ONU, avec 20 mesures suspensives (« Interim Measures »), contre un rejet. En décernant le Prix Caritas 2022 à Lea Hungerbühler, Caritas entend soutenir un engagement social novateur et durable, de haute qualité professionnelle et humaine. (fb)

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Brennpunkt Suisse

La pauvreté à 0 %, c’est la Suisse à 100 %

Appel pour une Suisse sans pauvreté

Si près de la pauvreté

C’est en décembre 2021 que Caritas a lancé son « Appel pour une Suisse sans pauvreté ». Nous y demandons une action résolue de la Confédération, des cantons et des communes, notamment en matière de politique familiale. L’étude de la Haute école spécialisée bernoise souligne encore plus nettement l’urgence d’agir dans ce domaine. Une feuille de signatures est jointe à ce magazine.

Si le seuil de pauvreté reconnu en Suisse était relevé d’à peine 500 francs par mois, le nombre de personnes en situation de pauvreté doublerait d’un coup. Tel est le constat d’une enquête menée dans le canton de Berne.

Vous pouvez également signer l’appel sur www.caritas.ch/appel. Merci pour votre soutien !

Une attention particulière doit être accordée aux familles, qui vivent très souvent dans la pauvreté.

En Suisse, une personne sur douze est touchée par la pauvreté. Cela représente 722 000 personnes, conformément aux derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique. « Le seuil de pauvreté en Suisse est très bas : 2279 francs par

« De nombreuses personnes n’ont que 100 francs de plus par mois que celles officiellement pauvres » mois pour une personne seule et 3963 francs pour un ménage de deux adultes et deux enfants. Même les personnes disposant d’un peu plus d’argent peuvent à peine vivre avec de telles sommes. Et je ne parle même pas de réserves pour faire face à des dépenses inattendues ou à des pertes de revenus », explique

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Aline Masé, responsable du Service de politique sociale de Caritas Suisse. La crise du coronavirus a clairement montré à quel point de nombreuses personnes en Suisse se trouvent sur le fil du rasoir. « Nous nous sommes demandé qui étaient les personnes vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté », précise Aline Masé. Une enquête de la Haute école spécialisée bernoise apporte désormais des réponses. « Les résultats indiquent clairement que de très nombreuses personnes ne disposent que de 100 francs de plus par mois que celles officiellement pauvres. Si l’on fixait le seuil de pauvreté 500 francs plus haut, deux fois plus de personnes seraient touchées par la pauvreté. » L’étude montre également que dans cette zone précaire, juste au-dessus du seuil de pauvreté, vivent de très nombreux couples avec enfants, donc des fa-

milles classiques. De même, beaucoup de familles monoparentales s’y trouvent, à savoir le groupe de population le plus touché par la pauvreté. « Il est urgent de se demander si la Suisse veut se permettre qu’autant de familles soient à deux doigts de la pauvreté », lance Aline Masé. Les conclusions sont claires : « Du point de vue de Caritas, ces nouveaux constats exigent une réponse au niveau politique : il faut renforcer la prévention de la pauvreté. Et dans ce contexte, une attention particulière doit être vouée à la situation des familles. » (sg)

Prise de position de Caritas sur les ménages vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté : caritas.ch/prises-de-position Photo : Conradin Frei


Suisse

De nombreuses personnes vivant sous le seuil de pauvreté risquent de s’endetter. Caritas propose des conseils en matière d’endettement qui visent à éviter une telle situation.

Caritas apporte une aide individuelle Les couples avec enfants, donc les familles classiques, sont particulièrement nombreux à vivre juste au-dessus du seuil de pauvreté. Caritas a renforcé son aide individuelle afin de pouvoir aider ces personnes de manière ciblée. Quelles personnes vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté dans notre pays ? L’exemple de la famille A. met en évidence la nature critique de la situation pour nombre de concernés. La fille de cette fa-

Caritas a soutenu cette famille et a permis ainsi des activités de loisirs pour les enfants mille va à l’école enfantine, le fils à l’école primaire. Le principal souci des parents est de parvenir à offrir à leurs deux enfants un environnement sûr pour l’avenir. Mais leur situation professionnelle ne rend pas la chose facile. Le père travaille sur appel dans le secteur du nettoyage, son taux d’occupation se situe entre 40 et 60 %. La mère occupe un poste temporaire d’aide-soignante, à 90 %, comme aide à Photo : Thomas Plain

domicile. Le niveau de salaire dans ces branches est très bas et le revenu du père dépend de la fréquence à laquelle son entreprise fait appel à lui. Le budget de la famille A. est donc extrêmement serré. Les deux enfants vont à la crèche lorsque les deux parents travaillent. Les frais de garde sont élevés et la commune les subventionne à peine. À cela s’ajoute que Madame A. souffre d’une dépression et a régulièrement besoin d’une aide psychologique. Toute dépense supplémentaire, tels les soins dentaires de Monsieur A., devenus récemment inévitables, fait exploser le budget. Caritas a soutenu la famille et a permis ainsi des activités de loisirs pour les enfants.

apporter une aide financière à plus de 20 000 personnes. Le budget déjà serré de nombreux ménages a été mis à mal par la crise du coronavirus. Les Caritas régionales restent cependant un point de contact important pour les personnes dans le besoin. Lors des consultations sociales et en matière d’endettement, la situation des personnes concernées est analysée, un budget est établi et des solutions viables à long terme sont élaborées avec elles. Souvent, les personnes en difficulté financière ne viennent consulter que lorsqu’elles ont déjà la tête sous l’eau. Un soutien simple et rapide est crucial. C’est pourquoi Caritas a créé un nouveau fonds d’aide financière individuelle, particulièrement pour les familles et les personnes seules. Mais cet instrument ne suffit pas à remplacer une politique familiale prévenant efficacement la pauvreté. (sg)

Caritas reste un point de contact important Ces deux dernières années, Caritas Suisse et les Caritas régionales ont pu

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Bon à savoir

Agenda 8 septembre 2022, 13h30 –17h00 Séance d’informations sur le thème « Décider de sa vie jusqu’à la fin » St-Gall 16 septembre 2022 Séance d’informations pour les donatrices et donateurs Nyon

Questions et réponses sur le nouveau droit successoral Le nouveau droit successoral qui entrera en vigueur en janvier 2023 permet davantage de souplesse en matière d’héritage. Voici ce qu’il faut savoir. Qu’est-ce qui change fondamen­ talement avec le nouveau droit successoral ? Les réserves héréditaires des descendants sont réduites. Celles des parents et des conjoint(e)s en instance de divorce sont même supprimées. La réserve héréditaire est maintenue pour les conjoints et les partenaires enregistrés. Quels sont les avantages de ce changement ? À partir de janvier 2023, les testateurs disposeront d’une quotité disponible plus importante et pourront davantage favoriser des personnes ou des organisations qui leur tiennent à cœur. Pour cela, il faut impérativement rédiger un testament qui indique clairement vos volontés. Que se passe-t-il si je ne rédige pas de testament ? Dans ce cas, c’est la succession légale qui s’applique. La loi stipule quelle part de l’héritage revient à quel membre de la famille. La succession reste, dans la mesure du possible, dans la famille. Sans testament, il n’est pas possible d’avanta-

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ger les personnes qui ne font pas partie de la famille, comme les partenaires, les membres de la famille recomposée, les enfants non communs, les amis ou des organisations caritatives. Comment rédiger un testament juridiquement valable ? Vous écrivez votre testament du début à la fin à la main et de manière lisible. Un stylo à bille est le plus approprié. Le testament doit être formulé clairement et comporter à la fin le lieu, la date et votre signature. Conservez l’original du testament dans une enveloppe fermée et annotée, dans un endroit accessible. Le dossier de prévoyance de Caritas contient des instructions pour rédiger correctement un testament. Il est possible, mais pas nécessaire, de faire authentifier votre testament par un notaire. Cette mesure n’est recommandée que si votre capacité de discernement peut être mise en doute. Dans quel cas dois-je modifier un testament existant en raison de la révision du droit successoral ?

28 septembre 2022, 18h00 Vernissage de l’Almanach Politique du développement 2023 « L’urbanisation dans les pays du Sud » stattkino, Lucerne Renseignements et inscriptions par mail à event@caritas.ch ou par téléphone au 041 419 24 19

Si les réserves héréditaires sont indiquées avec une quote-part ou un pourcentage concret, elles doivent être modifiées. En revanche, si les réserves héréditaires sont mentionnées sans quote-part ou pourcentage, vous ne devez rien changer. Dans la plupart des cas, c’est la nouvelle réserve qui est appliquée. Cela signifie par exemple que les parents ne reçoivent rien et que les descendants ne reçoivent qu’une part réduite. (lf) Nous vous conseillons volontiers si vous avez des questions. Nicole Rogenmoser, tél. 041 419 22 12, courriel : nrogenmoser@caritas.ch, est à votre disposition.

Vous trouvez plus d’informations sur notre site Internet : caritas.ch/testament-f Photo : Adobe Stock


Ensemble

Bénévoles en Pologne

Agnjetschka Padzlowska, au restaurant Caritas, gare de Przemysl

s de la migration forment sur les thème ekend-MigrAction » se We « au s ant ticip les. par évo Les l’aide de bén end est organisé avec et de l’asile. Le week-

Place aux jeunes ! La dernière page de ce magazine offre à chaque fois un aperçu des activités de youngCaritas. Mais quelle est la vision de youngCaritas et comment travaille-t-elle ? Voici une vue d’ensemble. youngCaritas est l’espace de Caritas pour les jeunes. Depuis plus de 20 ans, nous poursuivons l’objectif de sensibiliser les jeunes aux défis sociaux et de les soutenir dans la construction d’un monde solidaire et durable. Avec nos différentes offres, nous nous adressons aux adolescents et aux jeunes adultes âgés de 12 à 30 ans. Dans le domaine scolaire et extrascolaire, nous proposons des informations, des formations continues et du matériel pédagogique adaptés aux groupes cibles. Les jeunes peuvent s’engager activement dans de nombreux projets. Nous reconnaissons et encourageons leur potentiel. Nous accompagnons et soutenons ainsi les adolescents et les jeunes adultes qui lancent des projets innovants de manière autonome. L’important, c’est de participer Par le biais des trois champs d’action « informer & sensibiliser », « devenir actif » et « promouvoir des projets », nous rendons les thèmes de Caritas accessibles Photos : youngCaritas, Philipp Spalek/Caritas Allemagne

aux jeunes et leur donnons la possibilité d’influencer consciemment leur environnement. Les projets sont conçus de manière à ce qu’ils puissent participer aux décisions, à l’organisation et développer diverses compétences à long terme. Investir dans l’avenir youngCaritas ne cesse de croître. Outre l’équipe de six personnes de Caritas Suisse à Lucerne, youngCaritas est également présente dans les Caritas régionales de Zurich, Argovie, Bâle, Berne, StGall et Lucerne. Nous nous engageons pour la jeunesse également au niveau européen. Le message est clair : nous offrons une plate-forme pour que les jeunes puissent défendre leurs préoccupations sociales. Nous faisons notre travail avec passion et par conviction. Avec les jeunes, nous nous engageons pour un monde plus durable et plus juste.

« Le sort des Ukrainiens pourrait être le nôtre. Dès que la guerre a éclaté, Caritas a immédiatement pris des bénévoles dans la cuisine du restaurant géré par Caritas dans la gare de Przemysl pour préparer de la soupe et des sandwichs. Chaque jour, nous préparons 1800 litres de soupe pour les arrivants d’Ukraine. Je travaille de 6 heures à minuit. Caritas a besoin de l’engagement de chacun. »

Pavel Szuzdak, pompier et bénévole

« Je suis un pompier professionnel. Aider, c’est mon travail. C’est mon engagement et je le respecte. C’est pourquoi je suis ici comme bénévole. Plusieurs tonnes de biens de première nécessité sont chargées chaque jour sur des camions à destination de Lviv. Nous déchargeons et chargeons nourriture, eau, médicaments, tout ce dont l’Ukraine a besoin. Nous travaillons dix heures par jour. »

Chantal Zimmermann, responsable de youngCaritas

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Pas pour Marco : il a besoin de deux emplois pour joindre les deux bouts.

Pour une Suisse sans pauvreté. Signez l’appel maintenant : caritas.ch/appel

Protection de la personnalité : nom et image modifiés.

La Suisse offre des salaires élevés.


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