Dynamiques73

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n73 sept2012


sommaire dynamiques sept 2012

05 SERVICES PROFESSION EN PLEIN ESSOR

06 COMMERCE LA RENAISSANCE DU CAFÉ DE LA PAIX

08 INDUSTRIE BORGHINO S’INSTALLE SUR LE TECHNOPÔLE PEGASE

10 CRÉATION LA CCI ACCOMPAGNE O’SPA

12 TERRITOIRES PAYS D’APT : RETROUVER UNE DYNAMIQUE ÉCONOMQUE

18 TOURISME TOURISME FLUVIAL

20 ÉQUIPEMENTS UN PÔLE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE À L’AÉROPORT

22 INTERNATIONAL OENOLOGUE GLOBE-TROTTER

24 RSE LES DÉCHETS NON DANGEREUX PASSÉS AU CRIBLE

26 BACK OFFICE VOTRE SALARIÉ À MOINDRE COÛT !

28 FORMATION FORMATION CONTINUE : DES SOLUTIONS SUR MESURE

30 EXPERTS AGIR POUR L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

32 INFOS CCI L’ACTUALITÉ DE VOTRE CCI


édito Les entreprises forment la richesse de nos territoires, la CCI forme les créateurs de richesse ! Dans les périodes difficiles, nous avons tendance, en France, à appeler la Providence au secours ! Et la Providence, en France, c’est l’Etat ! Sans doute un vieux réflexe jacobin… L’État a bel et bien un rôle à jouer, un rôle de facilitateur, d’accompagnement mais aussi de protecteur. Mais, entendons-nous bien, en aucun l’Etat ne crée la richesse ! Les richesses naissent des initiatives privées et donc des entreprises, des PME – PMI ! Cela devrait être le ferment de toute action ; se le rappeler avant chaque prise de décision nous assurerait de favoriser le développement et le dynamisme de nos territoires. Alors, que doit faire l’État ? “Laisser faire ; laisser passer” ? Diriger ? Contraindre ? Réguler ? Protéger ?… L’Etat doit-il opposer les uns aux autres, les entreprises aux administrations, les dirigeants aux collaborateurs ? Un seul but doit animer les gouvernants et même les dirigeants quels qu’ils soient – assurer le développement des richesses de nos territoires pour que tous vivent mieux. C’est le sens du progrès, le sens de l’Histoire. L’entrepreneur est un homme - ou une femme qui avant tout gère des femmes et des hommes ! C’est aussi une revendication des dirigeants de nos PME – PMI – Commerces de placer l’homme au cœur du développement. Dans tous les débats ouverts en ce moment sur la scène médiatique et dans les cercles de décideurs, nous devons le rappeler : l’entrepreneur est un homme comme les autres mais qui vit le risque majeur permanent ! À la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vaucluse, établissement sous tutelle de l’Etat et dirigé par des entrepreneurs, nous avons une conviction que l’homme ou la femme, collaborateur ou dirigeant, est le principal facteur du développement de l’Entreprise. C’est avec cette conviction que la CCI propose des formations pour tous, formation initiale, formation continue, formation pour les jeunes, pour les collaborateurs… mais aussi pour les chefs d’entreprise. La rentrée est l’occasion de penser à la formation des uns … et des autres. Enfin, dans le contexte économique pénible que nous connaissons, il peut être utile que vous vous tourniez vers la CCI. Elle a des services à vous offrir ! François Mariani Président de la CCI de Vaucluse

DYNAMIQUES 73 le magazine de la CCI de VAUCLUSE

Directeur de la publication : François Mariani Rédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne, service communication / Secrétariat de rédaction : service communication Conception : service communication / Photos : Benjamin Rinaldi © benjaminrinaldi.com Impression : De Rudder / Tirage : 21 000 exemplaires CCI de Vaucluse / 46, cours Jean-Jaurès, BP 158 84008 Avignon Cedex 1 / Tél. : 04 90 14 87 00 /www.vaucluse.cci.fr


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PROFESSION EN PLEIN ESSOR

Certains métiers connaissent une belle croissance. C'est le cas de celui d’orthopédiste-orthésiste qui bénéficie d'une nouvelle formation dans le département. Rencontre avec Franck Journet, un passionné par son métier.

Avec le vieillissement de la population et une meilleure prise en compte de leur bien-être, les français n'ont de cesse de solliciter les orthopédistes-orthésistes. Cette profession réalise des semelles orthopédiques, des atèles, des corsets lombaires, des genouillères... Le marché se partage avec les pharmacies qui elles aussi, délivrent des appareils réalisés en série ou sur mesure, et les podologues qui ne réalisent que des semelles orthopédiques. Une étude de 2008 du Syndicat National de l’Orthopédie Française révèle que 84% des professionnels soulignent une augmentation du marché dans les années à venir et un besoin accru de formation. De plus, de nombreux orthopédistes-orthésistes arrivent à l’âge de la retraite. Aujourd’hui le Certificat de Technicien Supérieur (CTS) Orthopédie–Orthèse est détenu par un peu plus de la moitié des professionnels alors qu’il est le diplôme recherché pour 75% des recrutements à venir. Cette profession est salariée à 55% essentiellement dans des petites entreprises. Le cœur du secteur regroupe 4 000 personnes dont 2 200 orthopédistes qui exercent dans des cabinets et des magasins spécialisés. En outre 10 500 personnes diplômées d’un DU Orthopédie-Orthèse exercent dans des pharmacies. Franck Journet, orthopédiste-orthésiste, récemment installé dans le tout nouveau Médipôle derrière le centre d'affaires MC² réalisé par la CCI en zone franche, vit son métier avec passion.

Franck Journet, orthopédiste-orthésiste

manier les résines, les plastiques, le métal, le tissu, les mousses avec des techniques en constante évolution”. Face à l'engouement pour ce métier, la CCI a lancé en 2009 sa première promotion pour former des orthopédistes-orthésistes. Jusqu'alors, il n'existait d'écoles qu'en région parisienne, dans le Sud-Ouest et sur Lyon. Après les 12 élèves de la première promotion, la CCI a accueilli sur son campus à Sud Formation Santé18 étudiants pour l'année 2011-2012. Ils suivent une formation sur un an, possèdent un BAC plutôt à caractère scientifique ou une expérience commerciale et un bon contact avec le client. La seconde promotion a attiré également des personnes propriétaires d'un magasin de matériel médical, des pédicures-podologues, des ergothérapeutes et des personnels de pharmacie qui veulent se diversifier dans le sur-mesure. Au programme : des connaissances médicales, notamment de l'appareil locomoteur, la réglementation, de la comptabilité, de la gestion, de la communication. La pratique se concentre sur la fabrication des appareils sur mesure chargés de corriger une fonction déficiente, à compenser une incapacité ou à accroître le rendement physiologique d'un organe ou d'un membre.

UNE PROFESSION QUI APPORTE UN RÉEL CONFORT AUX GENS “Elle s'adresse à des personnes qui n'ont pas peur d'affronter le handicap en conservant un regard clinique sur la situation du patient. Pour s'installer en cabinet, il faut investir un minimum de 10 000 € en matériel, 50 000 € si l'on veut disposer d'outils de grande qualité. Ensuite, nous travaillons avec des matériaux très techniques. Une plaque de résine atteint 60 € et permet de réaliser tout ou partie d'un appareil. J'éprouve un réel plaisir à

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“Je suis passionné par le vin et les viticulteurs de la rég ion”


COMMERCE

LA RENAISSANCE DU CAFÉ DE LA PAIX Brice Lambeaux, jeune restaurateur, redonne ses lettres de noblesse à un des symboles de l'Enclave. La fermeture, depuis 1 an, du Café de la Paix sur le tour de ville de Valréas, face à la route d'Avignon, ne pouvait pas durer pour Brice Lambeaux. Ce restaurateur de 34 ans qui a fait ses preuves avec son épouse depuis l'âge de 19 ans dans son restaurant d'un village proche, voulait absolument sauver cet emblème de la vie de l'Enclave. Jugez plutôt : la façade, la toiture et les moulures réalisées vers 1903-1906 sont classées. Ce lieu a vu dès le tout début du XX° siècle les grands patrons du cartonnage et les riches trufficulteurs s'y retrouver. Entre hommes, en cercle fermé, pendant des décennies, ils ont disserté sur l'avenir de l'Enclave et se sont divertis. Brice Lambeaux fait une proposition devant le Tribunal de Commerce et demande 60 000 € à son banquier pour financer 100% de l'acquisition du fonds. Fort de son expérience acquise dans son restaurant l'Auberge, ouvert toute l'année et reconnu pour son dynamisme, il obtient son financement pour 7 ans. Il commence les travaux de rafraîchissement, l'achat d'une belle moquette et développe son concept. “Je suis passionné par le vin et les viticulteurs de la région, explique-t-il. Quand j'ai un coup de cœur, j'agite tout mon réseau relationnel dans la presse gastronomique et chez les chefs des grandes tables de France pour faire connaître leurs vins. Le Café de la Paix me permet aujourd'hui de mettre en avant mes vins préférés, surtout ceux de l'Enclave“. “Ensuite, je crois que Valréas prendra le virage qu'ont réussi avec succès Nyons et Grignan,

celui du tourisme attaché à une identité forte, reprendil. Ces villes réussissent à développer une réelle animation. Le Café de la Paix, lieu emblématique de Valréas, peut participer à cette mouvance. J'y développe une carte complémentaire aux restaurants existants avec une formule à 16 € et le choix entre 3 entrées et 3 plats. Dans cette ambiance de brasserie parisienne, je propose avec mon chef une cuisine plutôt lyonnaise en hiver, provençale en été”. Tous deux commencent la journée en regardant la météo sur leur tablette numérique. Elle indiquera si les casseroles accueilleront de la cuisine au beurre ou de l'huile d'olive. Ils commandent ensuite des produits frais. Attaché viscéralement au terroir, le Café de la Paix ouvert depuis le 1er février, n'a manqué aucun événement local important comme la période de la truffe et celle de l'abattage du cochon dans les fermes. Brice Lambeaux part avec un prévisionnel modeste de 170 000 € par an. L'établissement est ouvert tous les midis, les vendredis et samedis soir et fermé le dimanche. Pendant l'été, il sera ouvert tous les soirs de la semaine (sauf dimanche). Il a recruté 3 jeunes, très attachés à leur métier et à l'Enclave. “ls ont accepté des rémunérations modestes pour le démarrage mais sont associés au développement de l'affaire”, souligne Brice Lambeaux. Depuis l'ouverture, les clients sont au rendez-vous, le midi voyant régulièrement un service d'une trentaine de couverts.

INFO CCI La CCI est présente auprès des entreprises du Haut Vaucluse. Physiquement, tout d'abord avec une antenne sur Orange et des permanences organisées à Vaison-la-Romaine, Valréas et Bollène. Un conseiller entreprise dédié à votre territoire est à votre disposition afin de répondre à vos problématiques.

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industrie

Borghino, spécialiste de la sellerie haut de gamme pour avions d'affaires et hélicoptères, s'installe mi-août sur le technopôle Pégase, en bordure de la piste de l'aéroport. Elle est la première entreprise à opter pour le pôle de compétitivité Pégase sur Avignon.

BORGHINO S’INSTALLE

SUR LE TECHNOPÔLE PÉGASE

Dans les ateliers de Borghino, à Saint-Rémy-deProvence, tout sent le cuir, le savoir-faire haut de gamme d'artisans d'art qui patiemment mettent leur expertise dans le garnissage et la couture de sièges d'hélicoptères et d'avions d'affaires. La société, reprise par Lucas Labat (34 ans) et son épouse Marion (33 ans), avignonnaise, compte s'installer sur Avignon dans des locaux mieux adaptés, idéalement placés en bord de piste. Elle s'inscrit dans le projet Pégase, un pôle de compétitivité régional (Prides). Paca compte 35 000 salariés dans les activités aéronautiques. La Région compte créer 10 000 emplois supplémentaires à moyen terme dont 1 000 sur Avignon-Provence. La CCI, concessionnaire de la Région pour la gestion et le développement de l'aéroport d'Avignon s'investit pour la réussite de Pégase sur la plate-forme avignonnaise. La Région réalise actuellement la construction d'une pépinière hôtel d'entreprises qui sera desservie par un taxiway. À quelques mètres de là, Borghino construit ses futures installations. Le terrain de 5 600 m², mis à disposition de l'entreprise par l'aéroport, accueillera un atelier de 1 000 m² dont 110 m² de bureaux, un parking privatif pour aéronefs de 1 600 m² et offre des capacités d'extension pour les bâtiments. “Ce projet a débuté en mai 2010 quand j'ai rencontré à Genève le Directeur de l'Aéroport d'Avignon et son équipe à l'Ebace, le plus grand salon professionnel de l'aviation d'affaires en Europe, explique Lucas Labat. Ils nous ont convaincu de l'intérêt de s'installer sur Constructeurs aéronautiques, équipece site en bord mentiers, exploitants d’aéronefs, intégrade piste qui teurs... Vous souhaitez construire sur le possède de technopôle Pégase ou intégrer son hôtel nombreux d’entreprises ? atouts. Ils nous ont acco m p a g n é s

dans toutes les démarches administratives et foncières. Nous serons voisins des entreprises de la pépinière, de spécialistes de la maintenance aéronautique, de hangars neufs disponibles pour les avions de nos clients sur un site proche d'Eurocopter par l'autoroute. Avignon possède des atouts : la Provence et la Côte d'Azur accueillent beaucoup d'aviation d'affaires”. Lucas et Marion Labat ont repris cette entreprise familiale créée en 1981 à SaintRémy-de-Provence par Jean-Claude Borghino. D'origine italienne, cet orfèvre de la réalisation de selles de cheval et de restauration de sièges automobile en cuir s'était installé dans la région car il était marié à une Saint-Rémoise. Son savoir-faire intéressa Dassault sur Istres puis Eurocopter sur Marignane qui lui confièrent la réalisation des sièges pour leurs productions VIP.

SES ATOUTS : LA QUALITÉ, LA RÉACTIVITÉ ET LA PROXIMITÉ Le savoir-faire artisanal au service d'un secteur industriel très exigeant où la livraison en retard est interdite vue les sommes en jeu. Jean-Claude Borghino meurt subitement à 54 ans en 2004. Lucas Labat qui travaillait en France et aux États-Unis dans les services financiers de LVMH et Marion Labat, collaboratrice dans une salle de marché, décident de revenir dans la région et reprennent l'entreprise en 2009. “Je suis passionné par le savoir-faire français haut de gamme”, explique cet ancien cadre du leader du luxe. L'entreprise redémarre, atteint 900 000 € de chiffre d'affaires avec 15 salariés en 2011 contre 700 000 € en 2010 et 2009. Elle réalise aujourd'hui 90% de son chiffre d'affaires avec Eurocopter mais n'a de cesse de diversifier ses prestations, notamment en équipant les Falcon de Dassault. Dans ses grands ateliers tout neufs, ils comptent bien diversifier leur clientèle et développer de nouveaux métiers d'habillage d'intérieur toujours de haut vol.

INFO CCI

04 90 81 51 84

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Je suis passionnÊ par le savoir-faire français haut de gamme Lucas Labat


Avec mon business plan ainsi conçu, toutes les banq ues q ue j'ai rencontrées étaient prêtes à me financer Edwige Lesut, O’spa

INFO CCI VOTRE BUSINESS-PLAN AVEC LA CCI La CCI vous apporte conseils et aide pour la création de votre entreprise. La Maison de l'Entrepreneur, créée à son initative en 2009, regroupe en un lieu unique à Avignon 13 structures de conseil qui interviennent auprès du créateur/repreneur d'entreprise, de l'étude de marché à la mise en place de projet d'entreprise.

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n tio éa cr

LA CCI ACCOMPAGNE O’SPA

Créer ou reprendre une entreprise reste une des belles aventures humaines. Mais avant de s'y lancer, la Maison de l'Entrepreneur offre une série de prestations complètes pour réussir son projet. La dernière d'entre-elles, un accompagnement personnalisé pour positionner son projet par rapport à son environnement et réaliser son business plan.

ses coûts variables, ses recettes et ses dépenses, jour après jour, semaine à après semaine, sur trois ans. Il dotera suffisamment son entreprise en capital pour qu'elle puisse faire face en toute sérénité à ses échéances en toute quiétude”. “Avec mon business plan ainsi conçu, toutes les banques que j'ai rencontrées étaient prêtes à me financer”, souligne Edwige Lesut qui précise que depuis l'ouverture de son activité en octobre 2011, ses résultats sont conformes à ses prévisions. Elle vise les 160 000 € de chiffres d'affaires, la première année, avec 3 salariés. D'autres créateurs-repreneurs, riches de ces renseignements précis, pourront en toute connaissance de cause, reconsidérer leur projet et éviter une fin hasardeuse probable, souvent vécue comme un drame personnel. Si tous les accompagnements de la CCI sont gratuits, l'aide à la construction personnalisée du projet impose une petite participation qui sera le prix d'une grande sérénité.

“Créer mon centre de bien-être et de remise en forme O'Spa à l'Isle-sur-la-Sorgue est pour moi un projet de vie que je nourrissais depuis longtemps, explique Edwige Lesut. Mais créer une entreprise, c'est comme construire une maison, il faut partir avec de bonnes fondations. Je les ai construites grâce aux services de la CCIT”. “Pour permettre de bâtir son projet dans la plus grande sérénité possible en l’aidant dans ses démarches administratives, la CCI a mis en place toute une batterie d'outils pour prévenir le futur chef d’entreprise des embûches et l’informer des opportunités qui vont aujourd'hui jusqu'à l'accompagnement personnalisé, explique Sylvie Inzirillo, élue de la CCI. La Maison de l'Entrepreneur à Avignon concentre 14 structures d'accompagnement. La CCI y propose de très nombreux services, notamment pour les porteurs de projets ; tout d'abord un accompagnement collectif avec les “Mardis de la Création” et les “Matinales de la transmissioncréation”. ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ Après un premier entretien avec un économiste de la Chambre, il construit son projet”. Cette démarche va lui permettre d'objectiver avec la plus grande précision possible la gestion future de sa société. “Rien de plus rassurant pour un chef d'entreprise que d'évoluer sans cadre rationnel, prévisible, traduit en chiffres”, assure Edwige Lesut. “Première phase, le porteur de projet travaille avec le consultant de la CCI sur une liste exhaustive de questions incontournables pour définir clairement le positionnement de son entreprise dans son environnement, reprend Sylvie Inzirillo. Après cet intraitable passage au crible du projet, ils abordent ensemble le plan de financement, un compte de résultat prévisionnel et un plan de trésorerie prévisionnel. Le consultant n'intervient qu'en soutien car c'est au chef d'entreprise de bien maîtriser seul toutes les facettes de sa gestion future pour la défendre, notamment, devant les financeurs. Une fois que le créateur ou repreneur aura intégré toutes ces composantes, il pourra estimer avec la plus grande justesse ses coûts fixes,

La CCI a mis en place toute une batterie d'outils pour prévenir le futur chef d’entreprise Sylvie Inzirillo Membre du bureau de la CCI de Vaucluse 11


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RETROUVER UNE DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE

pays d’APT

Il est bien révolu le temps où le pays d'Apt affichait sa place de capitale mondiale du fruit confit. Cette partie du Vaucluse enclavée et particulièrement appréciée pour ses paysages magnifiques conserve de belles pépites industrielles comme Eurosilicone, Progress, Blachère, Delta plus... À côté de ces grands comptes, plusieurs entrepreneurs lancent des TPE qui enrichissent le tissu économique de proximité.

“Nous constatons une forte croissance depuis l'an dernier de création de projets viables de TPE dans les métiers traditionnels du commerce et de l'artisanat”, explique Geneviève Bachelot Directrice de la Plateforme d'Initiative Locale Luberon Albion Initiative présidée par Yves Rey. À 55 ans, Franck Gardier, fait partie de ces entrepreneurs enthousiastes qui croit au Pays d'Apt. Il a décidé de démissionner de son poste de fonctionnaire de l’Éducation Nationale comme technicien de laboratoire pour reprendre une épicerie de proximité à Viens. L'établissement était fermé depuis le 25 décembre. Il le réouvre, sous son enseigne, Le panier du Lu-

beron, 120 m² de surface de vente. Sa formule : “Je mets avant tout en avant les produits locaux et je multiplie les services aux habitants”, explique-t-il. Il gère gratuitement le stock de 400 DVD de l'association locale de cinéphiles, développe les photos numériques, livre gratuitement entre midi et 14 heures, loue les services de sa photocopieuse et de son fax et fait même office de drive pour les commandes passés par mail, fax ou courrier. “Quant à l'alimentaire, le vin vient du Pays d'Apt, les fruits et légumes de saison, des alentours tout comme les fromages de chèvre frais des plateaux avoisinants, la charcuterie d'un professionnel local et la tapenade

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Jean-Louis Bonzi Vice-Président de la CCI

Relancer la dynamique économique Jusqu'alors, la CCIT n'était présente dans le Pays d’Apt qu'au travers de ses élus. Nous avons voulu renforcer cette présence pour qu'elle dispose, comme sur Orange, Cavaillon ou Carpentras d'un ATE (Assistant Technique à l'Entreprise) permanent. Nous bénéficions du soutien du sous-préfet qui nous met un bureau à disposition. Le territoire d'Apt possède des atouts mais aussi des inconvénients. Ses atouts, quelques pépites comme Eurosilicone, Progress, Blachère, Delta plus, Matthieu Lustrerie ont su en tirer partie. Mais c'est aussi un territoire excentré, qui souffre, où la présence de la CCIT est nécessaire. La Chambre offre tout d'abord une très vaste palette de services, parfois mal connus. Rien ne vaut une relation directe avec un spécialiste qui écoute les besoins des entreprises, les analyse puis oriente l'entrepreneur vers le service approprié de la CCIT. La présence d'un ATE est également essentielle pour construire un réseau dynamique pour l'économie locale. Je prends pour seul exemple l'expérience récente de Cavaillon (voir Dynamiques n°72). La réunion de toutes les parties prenantes du monde économique et des élus de la collectivité locale a permis d'organiser en amont l'accompagnement des entreprises dans la lourde réfection du cours Gambetta. Sur le Pays d'Apt, nous mettons les moyens pour que cette dynamique se mette en place.

vient de Nyons”. Pour l’épicerie, il s'appuie sur le réseau de proximité Proxi. Franck Gardier part sur un prévisionnel de 262 000 €. “Pour réaliser mon projet, j'ai reçu beaucoup de soutiens, reconnaît-il. Celui de Luberon Albion Initiative, celui du Maire de Viens et des habitants. Un ATE de la CCIT, Thibault Cornu, est venu visiter mes locaux pour m'accompagner sur la conformité en terme d’établissement recevant du public (ERP) et des personnes à mobilité réduite (PMR). Cette relation a été très bénéfique quand je fus confronté à des problèmes administratifs. L'ATE a joué un rôle de facilitateur”. Vauclusien et restaurateur depuis 20 ans, amoureux de son Vaucluse natal, Olivier Grégoire a répondu au projet de la mairie de Saint-Pantaléon d'ouvrir un lieu de vie dans une bâtisse qu'elle a rénovée. “Il n'y avait plus de lieu de vie où se retrouver dans ce village de 200 habitants”, explique-t-il. La mairie met à sa disposition un caférestaurant de 70 m² et une terrasse de 60 m². Il bénéficie du soutien de Luberon Albion Initiative. “J'ai investi 4 000 € en décoration. J'ai installé un rayon d'épicerie de première nécessité. Je cuisine devant les clients et cette formule est un succès. Depuis mon ouverture en avril, je sers bien au-delà des 15 repas par jour nécessaires pour assurer mon point mort. Je réalise l'été des salades et des grillades avec des produits frais locaux.

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Luttons contre la désertification Entretien avec Jacques Rigouard Membre Associé de la CCI

Du reste, je n'ai pas de congélateur, sauf pour les glaçons. L'hiver, je réaliserai des plats en sauce provençaux comme me l’a appris ma grand-mère”. En mai, il obtenait son prêt d'honneur. Gérard Langon vient d'inaugurer un golf à Villars. “Cette activité était inexistante entre Saumane et Manosque, explique ce natif d'Apt. Sur 7 hectares mis à disposition pour 30 ans renouvelables par la communauté de communes, il a crée un parcours de 9 trous, sur les conseils de la Fédération Française de Golf, un practice et une boutique pour golfeurs (04 90 71 33 48). Eric Pezière de l'entreprise Luberon TP a aménagé le green. Gérard Langon compte bientôt ouvrir un restaurant et un bar. “J’ai créé 5 à 6 emplois avec notamment un professeur de golf, reprend-il. Nous donnons des cours tous les jours”. Les aptésiens peuvent perfectionner leur swing toute l'année. Dans le Pays d'Apt, les entreprises de service de proximité n'ont de cesse de se développer.

Pour lutter contre cette désertification du Pays d'Apt, la CCI semble la seule à vouloir soutenir activement ce territoire avec, depuis cette année, la mise en place d'un relais. Un local a été mis à disposition par la sous-préfecture qui nous soutient dans cette opération. Un conseiller y assure une permanence sur place pour permettre aux entreprises d'accéder à tous les services de la CCI. Nous avons l'impression qu'Apt est abandonné par les pouvoirs publics. L’État n'a pas investi sur la RN 100 et l'a carrément abandonnée. L’Équipement et EDF ont fui la ville. L'hôpital risque de perdre sa chirurgie et sa maternité. L'absence d'un pôle santé rendra encore plus difficile l'attractivité de ce territoire pour les investisseurs. L'arrêt depuis plusieurs années du chantier de l'A51 jusqu'à Grenoble fait du pays d'Apt un finistère alors que la ville pourrait être une étape importante du trafic Est-Ouest entre l'A9 et les Alpes. Les infrastructures se dégradent et les services judiciaires ont déserté la ville obligeant les justiciables à se déplacer sur Pertuis ou Avignon. Il reste heureusement un système scolaire qui fonctionne avec un lycée. Le Conseil Général, pour sa part, a redéployé son service de bus pour desservir au mieux le Pays d'Apt à la gare TGV. Sur le plan économique, les métiers traditionnels liés à l'agriculture et à la transformation du fruit stagnent ou périclitent. Les commerces de proximité ne cessent de fermer. Heureusement, le bâtiment fonctionne encore, mais c'est essentiellement grâce aux investissements d'une clientèle étrangère attirée par le Luberon. Il est temps de relancer ce territoire. Je salue l'implication commune de la CCI et de la sous-préfecture dans cette démarche. Nous comptons également sur la Mairie d'Apt et la Communauté de Communes pour nous installer plus confortablement au cœur des zones industrielles afin de rendre à l'ensemble des entreprises de ce territoire les services qu'elles sont en droit d'attendre de notre CCI.

ÉCOLABEL

DOMAINE DE LA COQUILLADE

Le Domaine de la Coquillade, Relais et Châteaux situé à Gargas, vient d’obtenir l’Ecolabel européen. Le label certifié par AFNOR récompense sa démarche environnementale innovante, et notamment ses actions en matière d’utilisation de sources d’énergies renouvelables, de réduction de la production de déchets, d’économies d’énergie et d’eau et d’amélioration de l’environnement local. Accompagnée par la CCI de Vaucluse dans la cadre de l’opération régionale Itinéraire éco3, la Coquillade est le premier établissement touristique vauclusien détenteur de l’écolabel européen.

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BRÈ VES PAYS CAVARE ET DES SORGUES

avec la Communauté de Communes Rhône-LezProvence et ses représentants participent aux comités techniques des plates-formes d'initiative locale UAPI (Orange-Bollène) et CBE ABI (Vaison-Valréas). Sur l'Enclave, la CCI soutient activement le projet de la Cité du Végétal avec la mairie de Valréas pour faciliter l'accueil d'entreprises de la cosmétologie et de l'éco-extraction, ainsi que de nombreuses initiatives de reconversions industrielles. Nous avons signé, à ce sujet, un partenariat avec l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse.

Deux associations d'entrepreneurs, “Cavaillon Entreprendre” et “Cavaillon Action Commerce” créent “Les Rendez-vous Malins de Cavaillon en Luberon” pour dynamiser l'activité du centre ville. Chaque premier samedi du mois, cette nouvelle structure commune organise toute une série d'activités : incitation des magasins à ouvrir de 9 heures à 20 heures non-stop, bonnes affaires, animations dans les rues par les associations culturelles et sportives. L'opération est financée par des dons volontaires des entrepreneurs locaux, et la ville apporte des moyens techniques et humains. La première édition, le 7 juillet, a permis de relancer l'ancestrale fête du melon, et chaque semestre, un tirage au sort permettra de gagner un voyage ou une voiture de son choix (www.cavaillonmalin.fr).

PAYS D’ORANGE Hugues Mille cède à son fils Nicolas, l'an prochain, l'entreprise familiale créée en 1912 à Orange. Mais avant de terminer cette année qui fête le centenaire de la société, il lance de nouveaux chantiers. Après 33 ans à la tête de l'entreprise, il compte aller encore plus loin dans les produits spécifiques enréalisant des modèles sur mesure pour les personnes aux pieds “difficiles”. Il compte également racheter un confrère européen. “L'entreprise pourra alors proposer 100% de l'offre des chaussures de sécurité contre 70% actuellement” assure Hugues Mille. Le prochain centenaire s'annonce prolifique.

HAUT VAUCLUSE Les entreprises du Haut Vaucluse peuvent être reçues par la CCI, présente à Orange et via des permanences sur Vaison-la-Romaine, Valréas et Bollène. Jean-Paul Lieutaud, élu de la CCI, et le conseiller entreprises du Haut Vaucluse interviennent aussi pour favoriser le lien entre les chefs d'entreprise. La CCI soutient OSE (Orange Sud Entreprise), a participé à la création à Bollène de Cenov (Club des Entrepreneurs du Nord Vaucluse), travaille avec la Communauté de Communes de l'Enclave sur la création d'un club et souhaite fédérer les entrepreneurs de l'aire Sainte-Cécile, Cairanne, Camaret. Présente auprès des associations de commerçants de Vaison-la-Romaine, Valréas, Violès, Sainte-Cécile, Bollène, elle travaille sur le plan Fisac

Les commerçants d'Orange relancent l'ACAO (Association des Commerçants et Artisans d’Orange) avec à sa tête une nouvelle présidente Isabelle Roure, gérante du restaurant la Dînette soutenue par un nouveau trésorier Gérard Thiel (Era Immo) et une nouvelle secrétaire, Valérie Raphanel (Dessine-moi une Chambre). Karine Rigoux (Des Drôles de Dames), reste vice-présidente. La nouvelle équipe multiplie les projets d'animations. La première d'entre-elle : as-

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comme atout pour convaincre, un parc public gratuit de 35 ha avec un lac de 10 ha qui sera ouvert pour l'été 2013. L'éco-quartier accueillera également des logements aux dernières normes écologiques.

socier les garages à la grande braderie pour qu'ils exposent leurs voitures et leurs motos en centre ville pendant la manifestation. L'association souhaite également organiser une opération commerciale par mois pour montrer le dynamisme des commerçants locaux qui vivent une grande phase de rajeunissement avec beaucoup de nouveaux arrivants. Elle projette ainsi la réalisation d'une fête du vin avec le lycée viticole et les confréries bachiques, l’organisation du salon du Mariage… L'année 2013 devrait également être riche en nouveaux événements.

Le projet Intermarché à Carpentras, pourtant soutenu par la ville, de déplacer et d'agrandir l'Intermarché du centre-ville à la route de Mazan, face à l'immeuble de la Cove, a été recalé par la CDAC (Commission départementale d'aménagement commercial). Cet ensemble prévoyait la réalisation d'un centre commercial de 3 513 m² avec un magasin de 2 500 m², une galerie marchande de 335 m² comprenant une boulangerie et trois moyennes surfaces d'équipement de la personne totalisant 678 m². Mc Donald's comptait y réaliser un fast-food.

AVIGNON GRAND AVIGNON LSI Groupe fête ses 20 ans. Acteur de l’intégration des produits Sage et Divalto, cette entreprise installée à Velleron et dirigée par Lucien Segurana, a su croître sur le marché de l'informatique de gestion en installant des solutions pour PME et PMI. Elle a également repris et développé un logiciel- métier leader dans le domaine des parfums, cosmétiques et arômes. Elle compte aujourd'hui 600 clients et réalise un chiffre d’affaires de 3,5 M€. Depuis 2009, elle s'est lancée dans une nouvelle stratégie de développement qui a permis de porter ses équipes à 43 personnes. Outre les agences historiques de Velleron et de Sophia-Antipolis, LSI Groupe (ex-LSI Sud) est désormais présent à Lyon et à Lille où il séduit de nouvelles entreprises.

PERTUIS SUD LUBERON Plusieurs Fisac suivent leur cours sur le versant Sud du Luberon. À Pertuis, l'étude Fisac est terminée. La municipalité travaille actuellement à la rédaction des “préconisations” qui précèdent les “fiches actions”. Ces dernières déterminent avec précision les différents projets à réaliser. Elles seront très prochainement soumises à l’État qui assure une bonne partie des financements. À Villelaure, la municipalité vient de terminer ses nouvelles fiches actions et les a soumises à l'État. Un changement de réglementation en avril lui imposait d'ajuster son projet. Quant à Cucuron, la ville réalise les fiches actions de la deuxième tranche de son Fisac. La première tranche a permis d'obtenir 67 000 € de l’État pour un projet d'investissement de 354 000 € dans l'amélioration urbaine du patrimoine communal. La Région a porté sa contribution à 28%. La commune, au final, finance 40% de ses projets.

En novembre 2011, Lafarge cédait son activité plâtre au groupe industriel belge Etex. Lafarge Plâtres, société née en 1931 dans le Vaucluse, a dû changer de nom pour s'appeler désormais Siniat. Le siège social de la filiale française, dirigée par Olivier Guilluy reste sur Avignon à Agroparc qui dispose d'un important laboratoire de recherche. La société emploie 1500 personnes sur dix-huit sites de production. L'entreprise française réalisait un milliard d'euros de chiffre d'affaires qui représente aujourd'hui 35% du chiffre d'affaires d’Etex Group. Ce dernier, spécialiste des matériaux de construction, est désormais présent sur 121 sites de production dans 44 pays. Avec plus de 16 800 salariés, il réalise 2,86 milliards d'euros de chiffre d’affaires.

COMTAT VENAISSIN VENTOUX Les terrassements de l'éco-quartier de Beaulieu à Monteux sont terminés. La communauté de communes Les Sorgues-du-Comtat commercialise une partie des espaces de ce site de 108 ha. Intervenant en tant qu'aménageur, elle cible toutes les activités liées à l'eau, à la vie saine et au bien être. Ainsi, elle va accueillir des activités de loisirs indoor et outdoor, de la balnéothérapie, de l'hôtellerie, de la restauration et des commerces liés à ces thématiques. Le site est idéalement situé entre Avignon et Carpentras desservi par la voie expresse RD 942 qui voit passer 60 000 véhicules par jour. Beaulieu possède,

Le 3 juillet dernier, le bureau de la CCI s’est réuni à Pertuis et a rencontré le maire Roger Pellenc. L’occasion de faire le point sur les actions menées par la CCI sur le territoire.

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TOURISME FLUVIAL

Le nombre de croisiéristes sur le Rhône est passé de 40 000 passagers en 2005 à 70 000 passagers en 2011. Ils dépensent 70 M€. 3 nouveaux bateaux de très grande taille sont annoncés pour 2013-2014 alors que des investisseurs privés locaux comptent réaliser un port de plaisance de 400 anneaux sur l'Ile Piot. cale facilite le transbordement vers des cars et l'arrière pays. La Communauté de Communes du Pont du Gard d'Aramon ouvrira une halte pour les croisières et la plaisance (40 anneaux) en 2013. Du côté des Chambres de Commerce et d’Industrie, la CCIT du Pays d’Arles s’intéresse aux besoins de maintenance de ces navires et la CCIT de Vaucluse travaille sur le potentiel d’une grande base pour ces bateaux mais aussi sur les besoins de formation des personnels de bord par l’École Hôtelière. Parallèlement, Avignon attire toujours de la navigation de plaisance bien que les inondations de 2002 et 2003 aient eu raison des pontons sous le pont SaintBénezet. La CCIT, qui gère le stationnement sur le quai de la ligne, a accueilli 834 bateaux (- 3,4%) en 2011, transportant 2 126 passagers (+11,4%) qui ont passé 3 585 nuits (+8,3%). Pour répondre au déficit de places sur la Méditerranée et sur le Rhône, Richard Vinatier, Pascal Meneguetti un réparateur de bateaux, et JeanClaude Arfeux un investisseur, ont créé la SCI Bout de l'Ile et ont acquis l'Ile Piot, sur la partie Sud de l'Ile de la Barthelasse à Avignon. Le site de 17 ha dont 6 ha non inondables appartenait au Génie. Ils comptent réaliser un port de plaisance de 400 anneaux ainsi qu'un port à sec. Les 3 associés comptent y développer des services associés à la navigation de plaisance (entretien, réparation, avitaillement, mise en route des bateaux pour les clients à la demande). Le projet pourrait accueillir de l'hôtellerie et de la restauration, les pieds dans l'eau dans un endroit calme. La pointe de l'île conserverait un espace naturel de type éco-quartier. Sur les 800 m de berges du bras droit du Rhône, ils veulent apporter des services pour les bateaux de transport de marchandises comme la vente de carburants et la vidange des huiles et des eaux usées afin de réaliser un port propre. Le site a fait l'objet d'autres projets qui ont été abandonnés comme la réalisation d'un Palais des Congrès ou d'une déviation du Pont de l'Europe vers Courtine. Par ailleurs, 3 projets de ports de plaisance successifs sur la Durance, à la confluence avec le Rhône, n'ont jamais connu de concrétisation. Richard Vinatier peut ici s'inspirer du port de l’Épervière à Valence. Géré par la CCI locale, opérationnel depuis 1978, il a été étendu à 10 hectares pour porter sa capacité à 480 anneaux.

Richard Vinatier a ouvert la voie du tourisme fluvial en accrochant les amarres, il y a 26 ans, du Mireio, son bateau-restaurant, sur les bords du Rhône aux allées de l'Oulle, face aux remparts d'Avignon. Ce bateau transporte chaque année 60 000 passagers, sert 35 000 repas et emploie 15 personnes, 35 en haute saison. “Depuis 15 ans, nous assistons à une explosion des croisières en bâteau-hôtel” constate-t-il. Voies Navigables de France en dénombrait 9 en 2005, 19 en 2011, d’une longueur d'environ 110 m, emportant 150 passagers. Trois nouveaux hôtels flottants devraient les rejoindre, toujours plus importants avec leurs 125 m de long et leurs 170 passagers. La clientèle est essentiellement en provenance des États-Unis et du Nord de l'Europe pour des croisières, le plus souvent de 7 jours, de Chalon-surSaône à Arles.

AVIGNON, DESTINATION PHARE, A ENREGISTRÉ 674 ESCALES EN 2011 “Les tours operateurs vendent des séjours de 400 € à 2 000 €”, précise Richard Vinatier. Un peu moins de la moitié est dépensé sur terre en excursions ou en dépenses sur place selon VNF. La CNR a construit sur Avignon la plus grande escale de l'axe Rhône-Saône. Elle accueille en simultané 6 bateaux en plus du Mireio. Elle dispose d’une escale à Roquemaure, en a développé une autre, il y a quatre ans, à Châteauneuf-du-Pape avec la communauté de communes (CCPRO). Cette es-

INFO CCI CLASSEMENT HÔTELIER Professionnels de l’hôtellerie, bénéficiez de l’aide du service tourisme de la CCI de Vaucluse afin de vous préparer au nouveau classement hôtelier. En 2012, 20 établissements ont déjà bénéficié d’un accompagnement de CCI pour se mettre en conformité avec la nouvelle grille nationale de classement. Pour cela un RDV et un kit de bonnes pratiques vous seront proposés. 17

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CHRISTIAN ETIENNE

Élu consulaire, adjoint au Maire d'Avignon au Tourisme, Vice-Président d'Avignon-Tourisme

Je me battrai jusqu’à la fin de mon mandat pour voir un projet de port de plaisance se réaliser. Je suis très favorable à l'accueil de croisières, même si les retombées restent relativement faibles pour Avignon. Les croisiéristes consomment peu sur place, achètent quelques souvenirs et visitent quelques monuments. La CNR et VNF empochent les redevances quand la Ville participe à l'investissement, ramasse leurs poubelles abondantes et entretient la voirie. Par contre, je suis très enthousiaste quant au développement du tourisme fluvial. Ces personnes consomment beaucoup aux escales. Je me battrai jusqu’à la fin de mon mandat pour voir un projet de port de plaisance se réaliser. C'est le cas sur l'Ile Piot. Nous le soutenons. Le dossier est sur le bureau du Ministre des Transports. Le projet intéresse la ville comme de gros investisseurs .


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UN PÔLE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE À L’AÉROPORT Alors que la CCI s’approche de la moitié du terme de sa délégation de service public pour la gestion de l'aéroport (2009-2016), propriété de la Région, l'heure est à un premier bilan. Juillet 2008, Air France décide de ne plus assurer sa liaison avec Orly. À la même époque, l’État décide de décentraliser de nombreux aéroports. La Région reprend celui d'Avignon-Caumont et en concède l'exploitation et le développement à la CCI. La collectivité territoriale lui confirme la feuille de route d'accroître les liaisons aériennes, de valoriser le foncier et d’accroître les activités liées à l'aviation, dans une volonté de diversification des activités et des ressources. Depuis 2009, la CCI a mis en place une ligne directe vers Birmingham et London-City. Pour l'instant en service seulement l'été, l’avion arrive de Londres le vendredi soir pour en repartir le dimanche soir. Mais dès juillet-août de cette année la ligne a été renforcée par un vol supplémentaire le mercredi. Parallèlement, la CCI poursuit, avec différents tours opérateurs, le développement des vols touristiques avec la volonté de bâtir à terme une vraie offre de vols vacances. Fort du succès de la liaison sur la Corse le week-end, la plate-forme vauclusienne a réalisé en mai avec succès un vol charter qui permettait de passer une semaine sur Malte. Elle compte offrir ce type de formules sur les destinations touristiques du pourtour méditerranéen pour qu'Avignon devienne un lieu de partance, aidée en cela par les plus bas tarifs de parking de la région. Le Printemps arabe n'a fait que retarder cette ambition. Sur le Royaume uni, la plate-forme avignonnaise n'a eu de cesse de renforcer ses liens avec la Compagnie Flybe qui augmente dans la saison tout son programme, vers Southampton, Exeter et Birmingham. Les horaires ont aussi été adaptés pour offrir plus de correspondances vers de nombreuses villes du Royaume uni. Southampton est desservie pratiquement toute l’année, à des prix très intéressants en basse saison. La CCI y voit une opportunité exceptionnelle pour l’organisation de voyages scolaires. Cette possibilité reste encore trop méconnue par les enseignants. Quant à la valorisation domaniale, la plate-forme a aménagé, au Sud, un nouveau taxiway qui dessert 2 tout nouveaux hangars de 12 cellules pour héberger des avions d'affaires. Il ré-

pond à la demande d'entreprises qui disposent de leur propre appareil. Ils sont déjà occupés pour moitié. L'aéroport prépare également à l'ouest une large zone foncière pour l’installation des entreprises dans le cadre de l’implantation sur Avignon du Technopole Pegase lié à l’aéronautique. L'aéroport aménage une première zone de 5 ha et deux chantiers sont déjà commencés. Borghino y construit son immeuble (voir pages 8 et 9) et la Région, une pépinière d'entreprise de 3 100 m² livrable en mars prochain. Un taxiway reliera les entreprises à la piste. La Région dispose d'importantes réserves foncières pour répondre aux demandes futures.

OBJECTIF : 10 000 EMPLOIS EN PACA DONT 1 000 EMPLOIS EN VAUCLUSE Enfin, l'aéroport travaille d'arrache-pied pour obtenir en fin d’année sa certification européenne de sécurité AESA, déjà applicable à tous les grands aéroports de l'Union et obligatoire pour toutes les plates-formes régionales. Cette démarche générale standardise les infrastructures, les équipements et les procédures de sécurité au niveau mondial. Ce certificat pour la gestion de la sécurité viendra s’ajouter aux certifications qualité et environnement que l’Aéroport détient déjà depuis plusieurs années. Sur le plan des liaisons aériennes, du développement des services et de l'accueil d'entreprises à valeur ajoutée, Avignon construit son avenir en diversifiant ses activités.

Comptoir Air France Pour assurer une qualité de service optimale et une prestation de proximité, l’Aéroport d’Avignon-Provence a mis en place un guichet Air France et tutes compagnie, ouvert tos les jours de la semaine, de 9h à 19h.

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ŒNOLOGUE GLOBE-TROTTER

Serge Mouriesse, œnologue à Châteauneuf-du-Pape, participe à la réalisation d'un des premiers grands domaines viticoles au Vietnam. Ce défricheur de nouveaux marchés vit là une expérience pionnière.

Lors d'un de ses voyages au Vietnam, Serge Mouriesse, œnologue à Châteauneuf-du-Pape, fait une belle rencontre, celle de Chung Guoc Tran, un franco-vietnamien passionné de vin. Ce dernier dispose d'une licence d'importation de vins pour le pays. Il nourrit alors le projet de planter à Ninh Thuan, près de la côte Sud-Est du pays, un vignoble d'exception associé à un complexe hôtelier haut de gamme à l'image des wineries des pays du nouveau monde. Grâce à un effet de foehn, la vigne pousse. Non loin de là à Da Lat, un valréassien, Daniel Carsol, installé sur place depuis plus longtemps, exploite déjà un domaine de 50 hectares. L'âme de la viticulture vauclusienne plane déjà sur le sud-est asiatique. Sur Ninh Thuan, Serge Mouriesse est chargé depuis de l'ingénierie de toute la partie vini-viticole. Il travaille actuellement à la plantation de 25 premiers hectares de vignes en culture en escaliers. Des équipes locales réalisent les murettes.

avec le projet de développer un nouveau concept de conseil pour les métiers du vin. Il fait alors la rencontre de Chung Guoc Tran. Serge Mouriesse deviendra aussi son consultant pour l'aider dans ses achats de bonnes bouteilles en France. Chung Guoc Tran dispose de boutiques de produits haut de gamme au Vietnam, au Laos et en Birmanie. Globe-totter des terroirs, Serge Mouriesse est allé également en Azerbaïdjan en 2008, pays qui replante sa vigne après les arrachages réalisés sous l'époque soviétique. L'an dernier, il bouclait une fois de plus sa valise pour Taïwan à la recherche d'un importateur de vins. Pas besoin d'être à la tête d'une multinationale pour se passionner sur les mutations du monde et saisir des opportunités. De Châteauneuf-duPape, Serge Mouriesse conseille une centaine de vignerons et de caves de la région. Il dispose d'un laboratoire certifié Iso 17025. Cette palette de services lui permet de conseiller ses clients de l'encépagement des parcelles à l'assemblage en passant par toutes les phases de contrôle qualité. Son équipe compte 10 personnes dont 3 œnologues et trois techniciens. Il dispose d'une salle voutée en pierre pour réaliser des formations et des dégustations. Il réalise 500 000 € de chiffre d'affaires dont 10% à l'export. Il y a quelques années, il est passé de l'autre côté du sécateur. Il a acheté quelques acres de Châteauneuf-du-Pape. On peut l'assurer : il les bichonne avec amour.

TOUT A COMMENCÉ EN 2007 AVEC UN VOYAGE ORGANISÉ PAR LA CCI AU VIETNAM Serge Mouriesse a opté pour un encépagement très méditerranéen adapté au micro-climat de Ninh Thuan. Très rapidement, le domaine devrait passer à 300 hectares et devenir le Clos-Vougeot de ce pays en pleine croissance économique. Serge Mouriesse parcourt la planète à la recherche de vignobles en mal de renaissance. “Tout a commencé en 2007 avec un voyage organisé par la CCI au Vietnam avec le Président de la Chambre, François Mariani, et Thierry Gontard qui allait devenir le premier Président de Sprint, l'association des exportateurs soutenue par la CCI et le Conseil Général de Vaucluse, explique Serge Mouriesse. Je n'ai pas ramené de contrats mais ce fut l'occasion de prendre des contacts intéressants”. Dès l'année suivante, il repart avec Sprint au Vietnam pour une grande opération commerciale organisée par la France à Hô-Chi-Minh-Ville

INFO CCI MISSIONS DE PROSPECTION Le pôle international de la CCI identifie des pays à fort potentiel de développement pour les entreprises vauclusiennes. Chaque année, environ 7 missions de prospection à l'étranger sont organisées afin de rencontrer des acheteurs ou partenaires potentiels, dans les Pays d'Europe de l'Est et du Nord, en Asie du Sud Est, en Amérique du Sud...

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LES DÉCHETS NON DANGEREUX PASSÉS AU CRIBLE Avec le Grenelle 2, l'organisation de la gestion des déchets passe un nouveau cap. Le Vaucluse travaille à nouveau sur son Plan de Prévention et de Gestion des Déchets non Dangereux. Un dispositif qui pourra, à court terme, impacter les entreprises qui en produisent le plus.

Établi pour une période de 12 ans et réactualisé à miparcours, ce plan doit permettre de mieux prévenir la production et la nocivité des déchets, d'organiser leur transport et limiter les distances, de favoriser leur réemploi, d'informer le public, de mieux maitriser les coûts et d'anticiper les besoins. En matière de déchets ménagers et assimilés, la moyenne nationale se situe à 186 Kg déchets/Hb/an. Le Vaucluse avec 246 Kg/Hb/an dont 41% sont aujourd’hui destinés à l’enfouissement, et 2% seulement à la valorisation énergétique par incinération, doit se concentrer sur ses objectifs. Le Grenelle 2 vise notamment à réduire de 7% la part des ordures ménagères à horizon 2013, ce qui signifie réaliser un tri à la source plus efficace et systématique pour valoriser tous les matériaux qui peuvent l’être (papiers, plastiques, verre…) et qui se retrouvent encore trop souvent en mélange dans les poubelles

classiques ! En 2022, le stockage et l'incinération ne pourront dépasser 60%.

COMMERCES ET ARTISANS Pour les commerces, artisans et bureaux, les déchets non dangereux sont assimilés à des ordures ménagères par une circulaire de 1998 du ministère de l'Environnement pourvu qu'ils soient emballés et déposés sur le trottoir en petite quantité. Le document ne traite pas des déchets de chantier du BTP qui font l'objet de dispositifs spécifiques depuis avril 2002 en Vaucluse. Mais quelle que soit leur provenance, qu'ils soient ménagers, biodéchets ou industriels (anciennement déchets industriels banals), le Conseil général doit revoir le plan des déchets non dangereux. Rappelons que la réglementation classe les déchets en trois catégories : dangereux,

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non dangereux et inertes. Chaque catégorie est soumise à des dispositions qui lui sont propres en matière de recyclage et de valorisation. En 2010, le département collectait 369 700 tonnes de déchets ménagers assimilés avec un apport en déchèterie plus important que la moyenne nationale (+ 33%) grâce à leur ouverture aux petites entreprises. Le Vaucluse compte 35 déchetteries sur le Département, 5 nouvelles installations en projet et 4 réhabilitations. Ces installations destinées au public sont bien souvent saturées et non adaptées à la réception des DAE, Déchets d’Activité Économiques. La tendance qui se profile vise à réfléchir à d’autres orientations pour accueillir ces déchets d’entreprises, qui pourraient se traduire par la création de déchetteries professionnelles avec une répercussion du coût d’élimination des déchets aux entreprises utilisatrices.

DU DÉCHET AU CO-PRODUIT Pour les entreprises de l’agroalimentaire, (industrie & commerces), là aussi, l'enjeu est de taille : le recyclage des matières organiques doit atteindre 75% dès la fin de l'année ! La collecte séparée en vue d'une valorisation est obligatoire pour celles qui produisent plus de 120 tonnes par an, dès 2013 pour celles qui produisent 80 tonnes/an et dès 2016 pour celles qui atteignent 10 tonnes/an. Pour les bio-déchets, l'Ademe et le Critt IAA (centre régional de recherche et de transfert de technologies) d'Avignon travaillent depuis plusieurs années au rapprochement des industriels de l'agroalimentaire pour que les déchets des uns deviennent un co-produit valorisable pour les autres. Pour sa part, à Camaret, Raynal & Roquelaure qui exploite son usine spécialisée dans les plats cuisinés italiens, leader français du ravioli avec 35 tonnes produites par an atteint un taux de valorisation de 80% de ses déchets. Elle utilise notamment du métal 100% recyclable pour ses emballages.

INVENTAIRE En décembre 2010, le Conseil général a lancé une procédure de mise en révision du plan et a constitué une commission consultative à laquelle participe la CCI de Vaucluse, les représentants de l’État, de la Région, des agences régionales de santé et de l'Ademe, d'associations de consommateurs et de protection de l'environnement ainsi que des personnalités qualifiées. Leur calendrier est établi : l'état des lieux a été présenté en février, la définition des contraintes et des opportunités en avril, la mise en place de trois scénarios fin mai, l'approfondissement du scénario retenu de juin à septembre. Une enquête publique et des consultations débuteront en décembre 2012-janvier 2013. Cette action devra également prendre en compte les démarches des 6 départements limitrophes, le Vaucluse, étant, à la marge, importateur comme exportateur de déchets. Les voisins n'ont pas tous le même état d'avancement.

CERTIFICATS D’ÉCONOMIE D’ÉNERGIE Lors du café de l’entrepreneur du mardi 3 juillet dernier, la CCI, en partenariat avec l’ARPE, a organisé un rendez-vous sur le dispositif des certificats d’économie d’énergie comme un outil destiné à déclencher de nouveau investissements en matière de maîtrise d’énergie. Pour les entreprises, ce mécanisme s’avère être un levier financier potentiel supplémentaire au service de leurs projets de maîtrise de l’énergie. En effet, par ce dispositif, les fournisseurs d’énergie sont susceptibles de soutenir financièrement les maîtres d’ouvrage. Après une première période concluante, le dispositif des certificats d'économies d'énergie entame une seconde période de 3 ans depuis le 1er janvier 2011 : les obligations imposées aux fournisseurs d'énergie sont augmentées et de nouveaux obligés sont entrés dans le dispositif, ce sont les distributeurs de carburant. Ainsi l’objectif de cette matinée avec la collaboration de la DREAL, NR-PRO, EDF et la société GRANERO était de présenter les principes du dispositif et de fournir aux entreprises des éléments pratiques leur permettant d’intégrer les CEE au sein de leurs projets de maîtrise de l’énergie. Si vous souhaitez obtenir plus de renseignements et recevoir les présentations de nos intervenants, vous pouvez nous contacter par mail : icalzia@vaucluse.cci.fr

INFO CCI DÉVELOPPEMENT DURABLE Une question sur la réglementation à respecter en matière de gestion ou de valorisation des déchets en entreprise ?

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back-office

Aider une entreprise ou une association de moins de 50 salariés à concrétiser ses projets sans pour cela recourir à l’embauche permanente d’un salarié, c’est possible ! Le dispositif régional “Activités nouvelles & Nouvelles compétences” propose aux entrepreneurs d’intégrer un demandeur d’emploi. Une condition : lui confier un nouveau projet. Coût pour l’entreprise : 5 500 euros pour six mois de stage.

RESSOURCES HUMAINES : VOTRE SALARIÉ À MOINDRE COÛT ! Ce programme “Activités nouvelles&Nouvelles compétences”, financé par le Conseil Régional et en partenariat avec le CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) et la CCI de Vaucluse, vise une double logique. D’une part, il soutient les TPE/PME et les associations de moins de 50 salariés qui n’ont pas les moyens d’embaucher mais qui veulent développer une nouvelle compétence. D’autre part, il renforce les compétences des ‘’stagiaires-pilotes des projets’’ grâce à une formation qualifiante. Cette mission d’analyse et de pilotage des nouveaux projets que voudraient mettre en place les entrepreneurs est confiée à un demandeur d’emploi (indemnisé ou non) qui intègre alors l’entreprise pendant six mois sous le statut “stagiaire de la formation continue”.Plusieurs moyens peuvent être activés pour trouver la ‘’perle rare’’: le réseau du CNAM, organisme spécialisé dans la formation professionnelle scientifique et technique, les canaux classiques utilisés dans le cadre d’un recrutement classique (Pôle Emploi, Apec...) ou encore les relations personnelles ou professionnelles du chef d’entreprise. La CCI quant à elle valide le profil et monte le dossier en collaboration avec le chef d’entreprise pour que le projet puisse être présenté en commission d’engagement, organisée pratiquement tous les mois par le CNAM. Philippe Serre, dirigeant de la société « Savonneries des Dentelles” à Beaumes-deVenise, a fait cette démarche. “Je voulais lancer de nouveaux produits, attaquer de nouveaux marchés, et également mettre en route une démarche Qualité au niveau européen, sans pour cela avoir les moyens financiers d’embaucher une personne compétente dans la chimie. J’ai fait appel à la CCI, ensemble, nous avons fait un état des lieux précis de mon entreprise qui a débouché sur un constat : l’évolution de ma société passerait par la création d’un poste Production et Recherche. J’ai accueilli Fabien Guiraudou en fin d’année d’études et à la fin de son stage, je vais lui faire une proposition d’embauche.” Ce dispositif présente de multiples avantages. Lié juridiquement à son stagiaire par une convention de stage, l’entrepreneur peut aug-

menter son volume de production, améliorer sa marge, développer des marchés ou des pôles de compétences, faire croître son chiffre d’affaires, se réjouir d’une meilleure répartition des tâches… Tout cela pour un coût minime de 5 500 euros pour six mois de stage, comprenant une indemnité de stage mensuelle et une participation aux frais de formation du stagiaire sur les grands principes de l’entreprise. Le reste étant financé par le Conseil régional Paca et le Pôle emploi. « Les employeurs bénéficient de conseils et d’expertise pour une activité qu’ils n’auraient pas eu le temps ou les moyens de mettre en œuvre. Nous identifions les entreprises, les aidons à formaliser leur projet de nouvelle activité, et les présentons au CNAM, avec qui nous sommes en étroite relation, pour monter un dossier » précise Guylène Duchemin-Ruspini, chargée de mission RH à la CCI. Le stagiaire, quant à lui, bénéficie d’une expérience supplémentaire en pilotage du projet qu’il peut valoriser par l’obtention du titre Entrepreneur de petites entreprises, précise Catherine Mattéi, Responsable du Dispositif au CNAM. Sa formation peut atteindre le niveau Bac +3. Mais surtout, cette expérience, même brève si elle ne débouche pas sur un emploi pérenne, l’aide à se rapprocher du monde du travail.

INFO CCI Une question sur un contrat de travail, la réglementation, la mise en place d’un observatoire des compétences ou la valorisation des savoir-faire ? Un conseiller peut vous accompagner dans la gestion de vos ressources humaines.

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Philippe Serre et Fabien Guiraudou, Savonnerie des Dentelles


FORMATION CONTINUE

DES SOLUTIONS SUR MESURE Partenaire de l'entreprise dans toutes les étapes de sa vie, la CCI est particulièrement présente au niveau de la formation, levier essentiel de croissance. Pour répondre au plus près aux besoins des salariés, mais aussi des chefs d'entreprises dans ce domaine, son service Formation Continue développe une approche très personnalisée pour apporter un accompagnement sur mesure à chacun. Quand un salarié ou un chef d'entreprise désire accroître sa compétence technique, relationnelle, organisationnelle, valider des savoir-faire issus de l'expérience, préparer un changement de poste, résoudre des problèmes de management, acquérir les connaissances indispensables lors de la création d'une entreprise... il peut obtenir une réponse correspondant à son projet professionnel de la part du service Formation Continue de la CCI.

soins réels. La réponse est éloquente : ils désirent, pour 70 % d'entre eux, suivre des formations. Rapporté à la population du Vaucluse, cela représente 14 700 chefs d'entreprise sur les 21 000 ressortissants de la CCI. Sur 17 thématiques proposées, les plus sollicitées sont les ressources humaines (8,5 %), la stratégie commerciale (8 %), l'informatique (7,5 %), le management (7,3 %), le juridique (7,2 %), la communication (6,9 %), la comptabilité (6,7 %), les langues (6,4 %), la gestion (5,8 %)... La majorité d'entre eux éprouve le besoin de se former avec d'autres chefs d'entreprise en dehors de leur lieu de travail. Soulignons que les dirigeants les plus motivés par le questionnaire sont à la tête de leur société depuis plus de 10 ans (57,8 %). Même expérimentés, ils veulent toujours se perfectionner.

ÉCOUTER, CLARIFIER, PROPOSER. Dans un premier temps, le service Formation Continue prend en compte les attentes exprimées et analyse les besoins. Le conseiller du service propose des solutions adéquates sous forme de parcours de formation ou d’actions de formation élaborées spécifiquement et en collaboration avec des intervenants experts dans leur domaine. Ces modules permettent par exemple à l'employeur et au salarié de bâtir un projet dans le cadre de la GPEC (Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences). Outre sa très vaste palette de modules de formations (voir encarté dans ce numéro), la CCI possède une expertise reconnue dans certains domaines, au sein de son École de commerce, son École Hôtelière et son pôle Sud Formation Santé. Ces organismes spécialisés proposent de très nombreuses solutions en formation continue et en alternance en sus de leurs formations initiales.

FINANCER Rappelons que le financement des formations des salariés et des employeurs est assuré par des fonds gérés par des OPCA, (Organismes paritaires collecteurs agréés) prélevés sur la masse salariale. Pour les chefs d'entreprise, ce rôle est dévolu à l'Agefice, dont l'accueil est géré, localement, par l'UPV. Mauvaise nouvelle, ce fonds croule sous les demandes. Il a annoncé, récemment, cesser de traiter de nouveaux dossiers pour l'année 2012. Reste alors aux dirigeants à faire financer par leur entreprise leurs propres formations et à bénéficier du crédit d’impôt octroyé pour dépenses de formation. Une situation difficile à accepter, mais une formation bien ciblée dès le départ reste un investissement toujours productif. Employeurs et salariés ont tout à gagner à solliciter l'expertise du service Formation Continue de la CCI pour faire le point.

LA CCI INTERROGE LES DIRIGEANTS Pour coller au mieux aux attentes des chefs d'entreprises, les élus de la CCI ont même décidé de lancer en mai dernier une étude pour connaître leurs be-

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AGIR POUR L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Depuis le 1er janvier 2012, les entreprises d’au moins 50 salariés sont soumises à une pénalité de 1% de la masse salariale si elles n’établissent pas, pour l’Administration , un rapport détaillant les mesures prises ou envisagées en faveur de l’égalité professionnelle femme/homme. Au cours de réunions de travail, l’Apec accompagne les dirigeants des PME/PMI dans la rédaction de leur plan d’action pour transformer une contrainte légale en une opportunité positive.

Les femmes représentent 51,7% de la population française, mais seulement 47% dans la population active, n’occupant que 3% des emplois de direction. Plus diplômées, mais dans des filières spécifiques en raison des stéréotypes, elles n’apparaissent que dans 12 métiers sur 86 et l’écart de salaire de 18% entre les femmes et les hommes se creuse après 40 ans. L’inégalité professionnelle entre les femmes et les hommes au travail est donc une réalité à tous niveaux de la hiérarchie.

cation, de la promotion, de la formation et de l’équilibre vie privée/vie professionnelle. Depuis le 1er juillet 2012, les entrepreneurs doivent remettre à l’Administration un rapport chiffré portant sur l’analyse de leur propre situation et sur des propositions d’action pour éliminer les carences. Un plan correctif est rédigé, soumis aux partenaires en interne et validé en externe par la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (Dirrecte).

AGIR POUR L’ÉGALITÉ

L’AIDE DE L’APEC À LA RÉDACTION DU RAPPORT

L’article 99 de la loi du 9 novembre 2010 vise à évaluer les écarts de situation entre les femmes et les hommes, à rendre cette situation transparente par l’information des salariés et à sanctionner l’inaction par une pénalité financière. Elle demande à ce que l’employeur agisse pour l’égalité dans les domaines du recrutement, des conditions de travail, des rémunérations, de la classification, de la qualifi-

L’Association pour l’Emploi des Cadres (Apec) a pour mission d’informer les entreprises sur l’évolution du marché des cadres et des jeunes diplômés et de les accompagner sur les temps forts de leur carrière. Cofinancée par l’Union européenne, l’Apec apporte une aide à la rédaction du rapport sur les disparités femme/homme et sur le plan d’action que l’entreprise est tenue

de remettre depuis le 1er juillet à la Direccte : actions existantes ou prises dans l’année écoulée, actions prévues non réalisées, analyse des conditions de travail, identification des écarts et préconisation pour leur résorption. Toutes les PME/PMI ne se sont pas encore mises au diapason. Mais celles qui s’y sont soumises ont pu consigner dans leur rapport des actions précises, entrant de plein fouet dans le dispositif légal : plan d’action, objectifs de progression, indicateurs chiffrés, coût, moyens financiers, échéancier.

INFO Nathalie Chevrier, consultante Apec Zac Agroparc - Montfavet 60 chemin de Fontanille CS 60057 – 84918 Avignon cedex 9 CONTACT

04 91 17 73 47 30


FOSCCI INFOS CCI

Vaucluse, François Burdeyron, qui a confirmé le 21 juin que le Ministère des Transports avait lancé les études préalables à la déclaration d’utilité publique de la 3ème tranche qui sera réalisée par un opérateur privé. Cette décision va permettre de mener les travaux simultanément sur les segments 2 et 3 et accélérer le désenclavement d’Avignon. Outre les bénéfices en matière de circulation et de mobilité pour les habitants, touristes et salariés, cet achèvement ne peut que “booster” l’économie du territoire, développer le bassin d’activité d’Avignon Courtine et amener des chantiers potentiels aux entreprises des Travaux Publics.

UNE ÉCOLE HÔTELIÈRE EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE Mardi 26 juin 2012, à l’issue de l’Assemblée Générale de la CCI de Vaucluse, une convention de partenariat a été signée entre la CCI et INFOTEP, organisme référent en République Dominicaine en matière de formation professionelle. Il bénéfiera ainsi de l’expertise de l’Ecole Hôtelière d’Avignon (créée par la CCI en 1968), via une assistance à maîtrise d’ouvrage, pour sa future école. Objectif : mettre en place une offre de formations plus complète dans l’hôtellerie et le tourisme et renforcer leurs compétences dans le domaine du conseil, l’assistance et la formation des professeurs.

ÉCOTROPHÉLIA 2012 Ecotrophelia France, concours de l'innovation agroalimentaire, voit s'affronter depuis l’année 2000 les meilleurs universités et grandes écoles sur des nouveaux produits agroalimentaires jugés par des professionnels sur leur innovation, leur faisabilité industrielle et commerciale. La finale s’est déroulée le 5 juillet dernier à l’Espace Jeanne Laurent. Ecotrophelia d’Or revient au produit ‘’Pourquoi Pain’’, préparation pour gâteau et pain perdu, proposée par ONIRIS Nantes. Cette école représentera la France au concours Ecotrophélia Europe, qui se tiendra au SIAL de Paris les 21 et 22 octobre prochains. L'équipe de la CCI de Vaucluse qui organise le concours Ecotrophelia, vient de remporter l'appel à projet Initiative d'excellence en formations innovantes (Idefi) dans le cadre du Grand Emprunt. Elle obtient une dotation de 3,5 M€ pour 6 ans pour créer un réseau national et européen de formation à l'excellence et l'innovation alimentaire. Seuls 4 appels d'offres ont été retenus en Paca. L'équipe d’Ecotrophelia articule son action autour de 4 axes : elle va mettre en place un réseau national de formation pour mutualiser les retours d'expérience, normaliser et accroitre la lisibilité des savoir-faire de chaque grande école et université dans l'innovation agroalimentaire. Elle va bâtir une “chaire” internationale de l'éco-innovation alimentaire et développer un système innovant de conduite de management et de conduite de réseau en favorisant les projets collaboratifs. Enfin, elle va développer un réseau européen pour permettre les collaborations et les enrichissements mutuels.

RÉSULTATS DU CONCOURS DE LA SEMAINE DE L’INDUSTRIE

Du 19 au 25 mars dernier, près de 650 collégiens, lycéens et étudiants ont visité des entreprises vauclusiennes et le centre de formation d’apprentis de l’Industrie à Avignon afin de découvrir leurs technologies et métiers . Munis d’appareils photos, les élèves pouvaient participer aux concours du meilleur reportage par classe et de la meilleure photo légendée. Les gagnants ont été sélectionnés selon des critères de créativité, d’esthétisme et de lien avec l’industrie, puis récompensés à l’issue de l’Assemblée Générale de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, en présence des représentants des entreprises, du corps enseignant, des fédérations professionnelles et de la CCI. Plus d’infos sur vaucluse.cci.fr

LEO, TRANCHE 3 : LE DÉBLOCAGE, ENFIN Fortement mobilisé pour l’achèvement du projet structurant que représente la LEO, François Mariani, Président de la CCI de Vaucluse, a remercié le Préfet de

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Entreprises et Culture, Par Laurence Castelain trouvons la voie !

Conseillère “Entreprises et Culture” auprès du Président de la CCI

dimension économique. Ce sont d’une part les dépenses des acteurs culturels - car leurs budgets servent aussi à rémunérer des prestations d’entreprises (édition, décor, éclairage, équipements, restauration, etc…) - mais ce sont aussi les dépenses des spectateurs et des visiteurs qu’ils soient touristes ou habitants du Vaucluse.

CONSEILLÈRE “ENTREPRISES ET CULTURE”, CA VEUT DIRE QUOI ? Le Vaucluse est une terre riche de culture ! La Culture a un véritable poids dans notre économie. Il suffit de voir combien de nos entreprises travaillent pour un événement ou un équipement culturels… C’est pourquoi dans l’élan de la nouvelle mandature, il a été décidé de mener une mission spécifique pour poser des jalons sur ce terrain afin de mieux valoriser ce lien.

CONCRÈTEMENT QUE FAIT LA CCI ? Nous avons déjà rencontré un certain nombres d’acteurs, qui sont devenus des partenaires. Nous prévoyons une rencontre plus formelle à l’automne pour rassembler un maximum d’interlocuteurs du monde de la culture et des secteurs de l’entreprise concernés pour nous engager dans une démarche constructive. La CCI ne veut pas être pilote, mais simplement, un facilitateur ! L’idée est de mettre en place des outils permettant de mettre face à face les besoins des uns et les offres des autres pour faciliter l’échange. Pourquoi ne pas imaginer, par exemple, une plateforme de services ou de formation pour les métiers et entreprises travaillant avec le secteur culturel ? Ce serait pour sûr l’occasion de créer une nouvelle dynamique en Vaucluse et d’en faire un levier de développement.

LES ENTREPRISES ET LA CULTURE, LE LIEN NATUREL, C’EST LE MÉCÉNAT ? C’est un lien qui existe, mais il n’est ni le principal, ni le plus naturel ! Nous travaillons à identifier ostensiblement là où la Culture est la plus porteuse de développement pour nos territoires. Bien sûr, les entreprises ont raison de faire du mécénat et elles doivent s’y engager encore plus, car participer à une aventure culturelle, c’est porteur de sens pour nos entreprises et permet de porter plus haut l’image de notre département. Mais la Culture est avant tout une activité qui a une dimension structurante et – lâchons le mot – une

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