Dynamiques 83

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LOI NOTRe NOUVELLE DONNE POUR SOUTENIR L’ÉCONOMIE

MAI 2016

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INTERVIEW FRANÇOIS MARIANI TERRITOIRES ET ÉLECTIONS CONSULAIRES 2016 PAGE 4



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sommaire DYNAMIQUES MAI 2016

06 MARDIS DE LA CRÉATION HÔTELLERIE RESTAURATION

08 CÔTÉ FONTAINE VENASQUE

10 PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ SAFE

12 DRONES LES NOUVEAUX MÉTIERS AÉRIENS DU VAUCLUSE

14 LOI NOTRE NOUVELLE DONNE POUR SOUTENIR L’ÉCONOMIE

20 L’ACTUALITÉ DES TERRITOIRES

22 LAC DE MONTEUX SPIROU COMPTE OUVRIR SON PARC EN 2017

24 LA CCI ET LA RÉGION SOUTIENNENT LA RSE ET L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF

26 CENTRE D’INFORMATION SUR LA PRÉVENTION

28 FORMATION CONTINUE LA MALETTE DU DIRIGEANT

30 AÉROPORT UN PÔLE INDUSTRIEL EN PLEINE CROISSANCE

32 L’ACTUALITÉ DE LA CCI

Directeur de la publication : François Mariani Rédaction : Emmanuel Brugvin, service communication / Secrétariat de rédaction : service communication Conception : service communication / Photos : Benjamin Rinaldi Impression : De Rudder / Tirage : 18 500 exemplaires CCI de Vaucluse / 46, cours Jean-Jaurès, BP 158 84008 Avignon Cedex 1 / Tél. : 04 90 14 87 00 / www.vaucluse.cci.fr


Tous unis pour valoriser nos territoires Je trouve intéressantes les démarches du Grand Avignon fondées sur le travail collectif, comme il le fait en Courtine-confluence. Pour ma part, c’est exemplaire. La promotion du territoire, c’est la promotion de tout le Vaucluse et c’est l’affaire de tous. Le marketing touristique et culturel concerne tous les EPCI, qui pourraient trouver leur pilote avec le Conseil départemental.

L’un de vos adages favoris, “Seul on va vite, ensemble on va plus loin” semble pleinement se vérifier… C’est un postulat de qualité et, certes, généreux. Mais le problème n’est pas uniquement la volonté des élus de s’impliquer. Cette volonté, j’y crois ! La question est : comment toutes ces mécaniques vont-elles faire pour travailler ensemble ? C’est comme une course automobile où l’on aurait des véhicules très différents les uns des autres devant rouler sur un même circuit en étant capable de concourir alors que la vitesse n’est pas réglementée et les puissances très disparates…

édito

François Mariani Président de la CCI de Vaucluse

Vous avez souvent dit : “Un territoire n’est attractif que s’il est accessible”…

Président Mariani, cela fait longtemps que vous appelez de vos vœux la collaboration de tous les acteurs institutionnels du département, condition sine qua non à la mise en place de projets ambitieux sur notre territoire.

Avant tout autre sujet, l’accessibilité doit être prioritaire car un territoire n’est évidemment attractif que s’il est accessible, merci de l’avoir rappelé. S’il l’est, alors des entreprises viendront s’installer avec leurs infrastructures, ainsi que des citoyens.

Depuis de nombreuses années, nous sommes tous d’accord en Vaucluse pour dire que si les atouts du département sont considérables, entre ces atouts et les résultats, il y a un fossé. Ce territoire a du mal à décoller.

Pas besoin de faire un inventaire à la Prévert de tous les projets qu’il faut initier : la LEO, le multimodal, le tram et le fluvial, qui comprend le tourisme, le transport et la plaisance. Afin de traiter ces sujets, nous avons créé, avec les CCI de Nîmes et du Pays d’Arles, la Confédération des CCI rhodaniennes, qui a eu un certain écho dans les médias. Tout le monde a compris que nous avions une vision dans ces domaines - vision que je

Aujourd’hui, il y a une nouvelle donne avec deux échelons essentiels en charge du développement économique : la communauté de communes ou d’agglomération et la Région. Il y a une situation nouvelle qui doit déclencher des comportements nouveaux.

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les CCI de demain devront être toujours plus connectées, collaboratives et réactives.

porte d’ailleurs depuis de très nombreuses années -sur le fleuve et sur le tourisme en général. J’ai défendu le tourisme avec toute mon énergie à la CCIR PACA. Il devra, à l’avenir, être mieux soutenu et sa promotion devra être l’affaire de tous car l’économie touristique et l’économie culturelle sont les deux atouts majeurs de notre département et de notre région. On le voit, il y a un foisonnement de projets et il est indispensable de les hiérarchiser si l’on souhaite les mettre en œuvre efficacement à l’avenir. Fixons les priorités ! Bien sûr, la question des financements se posera. Mais un bon projet trouve toujours une solution financière. Il faut y croire et se fédérer pour y arriver.

N’oublions pas non plus l’objectif régional de mutualisation pour faire des économies. D’ores et déjà, certaines fonctions du back office et du front office ont été transférées soit à la CCI de Région, soit à des CCI territoriales délégataires. Nous vivons donc un vrai bouleversement dans l’organisation des fonctions historiques des CCI. En outre, au-delà de ces transferts, les CCI de demain devront être toujours plus connectées, collaboratives et réactives. Cela va demander une forte implication de nos élus.

Parallèlement à cette volonté forte de travailler ensemble, qu’en est-il de la proximité ? Il est nécessaire de faire une lecture réaliste de la situation. On nous a certes coupé une importante partie de nos budgets et mis dans l’obligation de fermer nos antennes, mais parfois moins c’est plus ! En effet, nous nous sommes organisés différemment sur le terrain, avec des porte-paroles et des élus missionnés. Je pense aux associations d’entreprises et aux associations de territoires qui peuvent être des relais, ainsi qu’aux EPCI qui pourraient nous héberger.

La seule ambition que j’ai pour ce scrutin est que l’unité patronale se fasse autour d’une liste unique. Ce serait un gage de réussite de mandature. Tout le reste n’est que bavardages et causeries de salon. Nul n’est irremplaçable certes, mais il y a certains fondamentaux à respecter. L’unité doit se faire autour d’un candidat à la présidence porté par tous et si personne n’est indispensable, il faudra un président qui saura faire le travail, qui saura aussi être fédérateur et, tout en étant le “patron”, qui sera à l’écoute de ses confrères entrepreneurs…

Et il ne faut pas oublier que le premier acteur de la proximité avec les entreprises, c’est le maire, interlocuteur incontournable qui a une vraie connaissance de son territoire et qui est donc en capacité de faire de la veille économique. Nous sommes là pour l’accompagner.

Question d’actualité enfin : les élections consulaires approchent. Président Mariani, vous terminez 15 années de mandat. Alors ?

C’est un vrai métier qui demande patience et une autorité respectée. Personnellement, j’ai eu la chance de travailler pendant des années dans la sérénité, en collégialité, avec des élus responsables, de vrais professionnels qui ont apporté de la valeur ajoutée à notre CCI. Je les salue et veux ici les remercier pour leur exemplarité et leur engagement.

Alors ?! La démocratie, c’est le changement et ces élections de fin d’année vont renouveler tous les élus consulaires de notre CCI territoriale. A ce stade, je souhaiterais rappeler nos missions essentielles : la formation, l’accompagnement des entreprises et les équipements gérés. On pourra, sur la forme, apporter des variantes mais ces missions sont celles que le gouvernement nous a attribuées dans le cadre du programme “CCI de demain” et que nous déclinons au quotidien depuis de nombreuses années ! Il ne sert à rien de réinventer l’eau tiède : continuer à assurer ces missions avec succès sera déjà un exploit en soi.

Après, pour ces élections à venir, la réponse appartient à celles et ceux qui vont les faire. Leur responsabilité est grande face à une CCI en parfait état de marche et c’est à eux, en toute légitimité, de s’exprimer ! Pour ma part, je me retire, en souhaitant bon vent et une pleine réussite de mandature à mes consœurs et confrères qui s’engagent pour défendre l’entreprise et l’esprit d’entreprendre.

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MARDIS DE LA CRÉATION UN ACCUEIL SPÉCIALISÉ POUR LES CRÉATEURS D’ENTREPRISE EN HÔTELLERIE-RESTAURATION Depuis des années, la CCI organise tous les 15 jours les “Mardis de la Création” pour aiguiller et informer les porteurs d’un projet d’entreprise. Cette formule à succès se spécialise avec L’UMIH84 via des modules spécifiques pour tous ceux qui se lancent dans la création ou la reprise de cafés, hôtels, restaurants, traiteurs-organisateurs de réception, campings, ou établissements du monde de la nuit. Pour cette nouvelle déclinaison des “Mardis de la Création”, la CCI travaille étroitement avec l’UMIH 84, l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière, syndicat professionnel qui assure, dans le Vaucluse, la défense et la promotion des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. Le principe de cette demi-journée est de permettre aux porteurs de projet de mettre tous les atouts de leur côté pour réussir dans leurs ambitions et d’assurer une activité pérenne. Toutes les statistiques montrent que les entreprises non aidées périclitent pour moitié dans les trois ans. Celles qui sont accompagnées affichent des taux de survie très nettement supérieurs.

MARDIS SPÉCIFIQUES HÔTELLERIE ET RESTAURATION Devant le nombre de candidats à la création et à la reprise d’entreprise de l’hôtellerie et de la restauration, la CCI et l’UMIH 84 ont mis en place des sessions spécifiques pour cette filière. Outre les incontournables présentations des statuts juridiques et systèmes fiscaux, une première intervention du service Tourisme de la CCI permet d’appréhender au mieux l’environnement économique de notre département, les attentes des clients, les saisonnalités, les concepts et marchés en vogue et ceux en déclin. L’UMIH 84 intervient ensuite pour bien préciser les différentes réglementations de cette profession particulièrement bien encadrée. Elle accueille du public et distribue des produits alimentaires, deux activités très normées en Europe. Enfin, la CCI informe les participants sur les outils de réussite de leur développement commercial, la construction de leur financement, la connaissance et l’utilisation des dispositifs d’aide à la création et à la reprise d’entreprise. Certains, pleinement conscients des enjeux, réétudient alors leur projet. Les autres, confortés dans leurs ambitions, vont plus loin. S’ils le souhaitent, la CCI les renseigne avec la plus grande précision sur les règles d’accessibilité de leurs établissements. Qu’il s’agisse de créer ou de reprendre cafés, hôtels, restaurants, traiteurs-organisateurs de réception, hôtellerie de plein air, ou un établissement de nuit, la CCI associée à l’UMIH 84 donne à chaque porteur de projet tous les atouts pour réussir.

PERMETTRE AUX PORTEURS DE PROJET DE METTRE TOUS LES ATOUTS DE LEUR CÔTÉ La première phase de l’accompagnement des porteurs de projet s’appuie sur ce module qui fonctionne un mardi sur deux avec succès depuis 2003. Cette réunion collective permet d’évaluer les différentes étapes de la création d’une entreprise, de prendre connaissance des dispositions contractuelles, réglementaires, des différents régimes sociaux, fiscaux, des formes juridiques et surtout les écueils à éviter pour réussir son projet. Une fois cette étape franchie, la CCI apporte, ensuite, de nombreux accompagnements individualisés comme la construction du business plan, d’un dossier de projet d’entreprise présentable à un banquier et d’autres partenaires, des pistes pour obtenir des financements publics et parapublics, les normes en vigueur…

CONTACT Claire Vanni - Conseillère à la Création d'Entreprise Tél : 04 90 14 87 21

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VÉNASQUE

CÔTÉ FONTAINE RESTAURATION HAUT DE GAMME AU CŒUR DE NOS VILLAGES Le Vaucluse possède la chance de compter des restaurants de haut niveau qui attirent des touristes toute l’année dans ses villages et hameaux les plus reculés. Visite de Côté Fontaine à Venasque repris par un jeune chef plein d’avenir qui perpétue cette tradition. guides gastronomiques, le Gault & Millau vient de lui décerner une première toque. Mais ce métier de restaurateur sur ce segment de marché connait aussi ses vicissitudes. “Un jour nous affichons complet, le lendemain, le restaurant est quasiment vide sans que nous n’ayons d’explications, reprend Kevin Guillemain. Avec des confrères, nous avons enregistré les fréquentations quotidiennes pour pouvoir nous projeter sur les années suivantes. Nous constatons que chaque année est différente, qu’aucune tendance n’émerge de nos statistiques.

Mes mentors sont Edouard Loubet ou Pierre Gagniaire installés dans le Luberon et à Gordes, assure Kevin Guillemain, jeune restaurateur qui a repris à l’été 2014 Côté Fontaine à Venasque avec la volonté d’animer un restaurant où règne la cuisine du goût avec des produits frais locaux. Ce trentenaire fait partie de ces chefs qui participent à l’attractivité d’un tourisme haut de gamme dans le Vaucluse avec des restaurants qui irriguent les villes et villages et attirent une clientèle de gourmets. Derrière les stars étoilées avignonnaises, ils ont pour nom le Moulin à Huile repris pas Richard Bagnol à Vaison-la-Romaine, O Pitchoun à Sault, le Sanglier Paraisseux à Caseneuve, La Fenière à Cadenet, le Relais du Mont Ventoux à Aurel, la Coquillade à Gargas, le Mas des Rives Vertes à Châteauneuf-de-Gadagne, l’Ancienne Poste à Entrechaux, Côté Sud à Uchaux, le Vivier à l’Isle-sur-laSorgue, les P’tits bonheurs à Villes-sur-Auzon ou la Petite Maison de Cucuron. “Nous avons vraiment la chance dans le Vaucluse d’avoir des fournisseurs de produits locaux d’exception qui permettent d’exprimer notre créativité”, souligne Kevin Guillemain qui part le matin dans les Monts de Vaucluse cueillir les herbes de Provence qui égailleront ses plats. Ses mets, qu’ils confectionnent de A à Z, de l’entrée au dessert “attirent une clientèle qui vient d’Avignon, de Nîmes, d’Aix et de Marseille. Mes clients sont fidèles. Je résiste au tourisme de masse même si régulièrement des personnes s’assoient à une table pour me demander un steak frites alors qu’ils ont bien lu la carte à l’entrée”. Avec son frère Killian, sommelier, au service, Kevin propose une formule du jour à 19,50 € et des menus qui débutent à 26 € à midi pour aller jusqu’à 38 € le soir. La valeur n’attend pas le nombre des années. Côté Fontaine compte déjà des citations dans les

NOUS AVONS VRAIMENT LA CHANCE DANS LE VAUCLUSE D’AVOIR DES FOURNISSEURS DE PRODUITS LOCAUX D’EXCEPTION C’est d’autant plus ennuyant pour nous qui ne travaillons qu’avec des produits frais”. Et pourtant, ce n’est pas l’expérience qui manque. Kevin Guillemain a tenu les pianos de grands chefs partout en France et, plus récemment, de certains des plus beaux établissements avignonnais, la Mirande, le Moutardier, Arts et Gourmets. Il a même travaillé, un temps, dans un établissement d’un grand groupe hôtelier pour confirmer ses connaissances en gestion et des normes. Mais la reconnaissance est là dans ce restaurant où des célébrités nationales et des capitaines d’industrie reviennent régulièrement, dans la plus grande discrétion, retrouver cette cuisine authentique des produits de terroir du Vaucluse. C’est, là aussi, une spécificité des bons restaurants du département.

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PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ SAFE UNE OPPORTUNITÉ POUR LE VAUCLUSE

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Le pôle Safe nourrit de beaux projets sur le Technopôle aéronautique Pégase Avignon, celui de l’accueil ou de la création d’un acteur de référence qui pourrait entrainer toute une filière dans son sillage. Aux acteurs locaux de se mobiliser pour créer une nouvelle filière industrielle.

PROJETS STRATOSPHÉRIQUES Safe travaille également sur les ballons stratosphériques autonomes et stationnés à 20 km d’altitude, alternative “low cost” aux satellites avec un prototype prévu pour 2019-2020. Mais aussi des ballons filaires pouvant remplacer les grues dans des environnements difficiles d’accès comme la montagne. Le cluster se veut être un des acteurs de référence du projet Copernicus soutenu par la Commission européenne et l'Agence spatiale européenne. L’objectif est de recueillir les données des réseaux de satellites diffusables gratuitement dans le domaine public.

La région Paca dispose d’une filière d’excellence qui compte plus de salariés que le pôle aéronautique de Toulouse

Deux pôles de compétitivités régionaux, Risques et Pégase viennent de fusionner pour former Safe (Security and Aerospace actors for the Future of Earth), qui fait partie du Top 5 des pôles nationaux avec 600 adhérents. “Risques travaillait sur toutes les nouvelles technologies propres à la prévention de la sécurité des installations industrielles, les équipements publics et l’environnement. Pégase se consacrait au développement de l’aéronautique, explique Michel Fiat, président du nouveau pôle. Comprendre les enjeux de la sécurité, être capable de maîtriser et d’exploiter ces données très spécifiques et les recueillir notamment par des vecteurs aériens (drones, hélicoptères, dirigeables…) dans le domaine civil nous a conduit à réunir Pégase et Risques fondus depuis décembre dernier dans le pôle Safe”.

Aux entreprises et futures start’up de créer de nouvelles applications pour pouvoir valoriser ces données comme surveiller les récoltes ou l’activité maritime. Via Safe, Paca est l’une des quatre régions françaises à bénéficier du label Booster qui doit permettre de réaliser des innovations grâce aux fertilisations croisées entre les domaines du spatial et du numérique. Les premières réalisations sont attendues en 2018. “Nous avons pour mission de fédérer tous les acteurs, de transférer la technologie vers les entrepreneurs, d’accompagner les entreprises et les start’up ainsi que leur développement à l’export”, souligne Michel Fiat.

FILIÈRE D’EXCELLENCE La région Paca dispose ainsi d’une filière d’excellence qui compte plus de salariés que le pôle aéronautique de Toulouse (Aerospace Valley) ou de celui de Paris (Astech). Son objectif est d’atteindre 16 000 emplois à l’horizon 2018. Paca dispose d’importants majors du secteur pour devenir un acteur décisif au sein de la filière de sécurité globale qui concerne notamment les marchés de la surveillance et de la protection des sites industriels, la protection de l’environnement, l’équipement des forces de sécurité, les opérations de secours…. Les plus connus sont Thales Alenia Space à Cannes, un des leaders mondiaux de la fabrication de satellites et Airbus Helicopters, leader mondial dans son secteur sur Marignane. La région accueille également d’excellents spécialistes de l’électronique embarquée appliquée au maritime autour de Toulon. A Istres, le pôle va utiliser l’espace aérien protégé de la base aérienne pour développer le programme de ballons à charges lourdes, des aéronefs de la taille d’un Airbus A 380 capables de transporter 60 tonnes notamment dans des endroits difficiles d’accès. Les collectivités locales se sont même mobilisées pour racheter des hangars nécessaires pour accueillir le programme. Safe pilote au plan national le Plan Dirigeables, l’un des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle.

UN PÔLE DRONE SUR AVIGNON ? Quid d’Avignon ? “La ville ne dispose pas de locomotive comme les autres sites régionaux mais des ingrédients pour devenir l’un des sites leader en région pour le développement de drones, reprend Michel Fiat. La pépinière Pégase, gérée par le pôle Safe sur l’aéroport (voir pages 22 et 23), accueille des entreprises liées à l’aéronautique et affiche complet. De nombreuses entreprises sont installées autour du tarmac dont certaines spécialisées dans les drones. Nous avons réuni les conditions pour qu’une filière autour de la construction d’appareils et le développement d’équipements embarqués puisse s’y développer. Le Technopôle fait partie du réseau régional Provence UAS Network qui est un ensemble de moyens de tests et d’essais à disposition des entreprises. L’arrivée ou la création d’un acteur de référence disposant de la taille critique pourrait tirer tout un secteur économique, dans l’exploitation des aéronefs mais aussi dans la valorisation des données recueillies en vol”. Les bases sont posées. Aux acteurs territoriaux de relever aujourd’hui le défi.

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LES NOUVEAUX MÉTIERS AÉRIENS DU VAUCLUSE Commercialiser son savoir-faire dans la prise de vue par drone avec des prestations professionnelles clé en main a permis à des entrepreneurs vauclusiens de créer de nouvelles entreprises et de développer de nouveaux métiers. Survolons Air Pixels et Product’Air.

des chaînes de télévision, des sociétés de production de documentaires et émissions télévisées, des professionnels du patrimoine et des industriels. Les raisons de leur succès, leur extrême complémentarité. Salim est commercial dans l’âme quand Estelle est gestionnaire. Salim excelle dans le pilotage de drone quand Estelle pilote au sol la caméra et la nacelle embarquées dans l’aéronef. Estelle écrit les synopsis des tournages quand Salim se consacre au montage. Leurs deux drones sont équipés en matériel de prise de vue 4K, à la définition quatre fois plus élevée que la HD actuelle. Par leur professionnalisme dans la gestion d’entreprise et la production d’images en hauteur, les deux avignonnais ont su prendre un marché de niche dans le secteur de la production vidéo nationale où les prises de vue en hauteur sont très souvent sous-traitées. “Les entreprises structurées comme la nôtre sont rares”, assure Salim Hamidi, toujours prêt à sauter de son banc de montage dans un TGV pour rencontrer clients et prospects. “Nous sommes partenaires d’Avignon French Tech Culture, ce qui élargit notre réseau”, rappelle Estelle Faucher, ancienne attachée à la conservation du patrimoine qui travaille aussi dans la communication événementielle. Pour se faire connaître, Product’Air met ses images en ligne. Le succès est au rendez-vous avec des vues qui se multiplient sur les réseaux sociaux qui génèrent l’intérêt de producteurs parfois jusqu’en Corée.

Salim Hamidi. product-air.fr

LES DEUX AVIGNONNAIS ONT SU PRENDRE UN MARCHÉ DE NICHE DANS LE SECTEUR DE LA PRODUCTION VIDÉO NATIONALE

PRODUCT’AIR, LA VIDÉO PROFESSIONNELLE VUE D’EN HAUT Nombreux sont les propriétaires de drones qui essaient de vendre leurs images avec plus ou moins de bonheur. A Avignon, Salim Hamidi et Estelle Faucher ont réussi, depuis 2014, à créer une entreprise de prise de vue par drones qui compte parmi ses clients

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AIR PIXELS, UN ŒIL NOUVEAU SUR LE BTP Quand Lilian Perona s’est lancé dans la prise de vue en hauteur par drone en 2014 avec sa société Air Pixels située sur le technopole Pégase à Avignon, il s’est vite aperçu que le marché était déjà bien occupé. Ce professionnel du BTP s’est alors tourné vers les entreprises de son secteur pour leur apporter des gains de productivité dans la conduite et la gestion de leurs chantiers. Ses drones équipés de caméras inspectent des monuments du patrimoine à restaurer, des falaises dangereuses à curer, scrutent le lit mineur et majeur d’une rivière sujette aux inondations, observent le vieillissement d’ouvrages d’art, inspectent les installations à l’intérieur des centrales nucléaires. Plus la peine d’installer des nacelles, des échafaudages ou se munir d’équipements adaptés aux milieux hostiles. Mais surtout, Lilian Perona fixe sur ses drones un scanner Lidar et le monde du BTP apparaît sous un autre angle.

PLUS LA PEINE D’INSTALLER DES NACELLES, DES ÉCHAFAUDAGES OU SE MUNIR D’ÉQUIPEMENTS ADAPTÉS AUX MILIEUX HOSTILES airpixels.eu

Cette télédétection par laser permet de mesurer un site en trois dimensions au centimètre près, voire en millimètres. D’autres équipements de mesure thermique permettent d’inspecter les fermes photovoltaïques ou repérer les fuites de chaleur sur les bâtiments mal isolés. Lilian Perona confie ensuite les données à Atechsys, une entreprise spécialisée basée en Provence. “Ainsi, nous pouvons mesurer avec une extrême précision l’avancement d’une carrière, le cubage des matériaux stockés en tas, le positionnement d’un remblai, le profil d’une route, explique Lilian Perona. Nous proposons notre prestation à des topographes. Là où un homme consacre une journée à arpenter un terrain parfois dangereux pour effectuer ses relevés, notre drone le balaie en 10 minutes”. Sûrs des gains de productivité qu’il apporte à ses clients, Lilian Perona consacre beaucoup de son temps à convaincre ses prospects de faire un grand saut technologique. Quand on prend de la hauteur, on se retrouve souvent en terre de mission. 13


DOSSIER

LOI NOTRe NOUVELLE DONNE POUR SOUTENIR L’ÉCONOMIE La loi baptisée Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) rebat les cartes de la compétence des collectivités territoriales en matière de développement économique. La Région et les communautés de communes prennent plus de pouvoir au détriment des départements. Les collectivités territoriales se réorganisent pour favoriser le développement économique. 14


L’organisation territoriale de la France vit avec la loi NOTRe une importante évolution avec un corolaire important pour le soutien aux entreprises. Effectif depuis le premier janvier dernier, ce texte désigne la Région comme le chef de file du soutien à l’économie. Elle seule pourra désormais accorder des aides directes aux entreprises. Ensuite, le “bloc communal”, constitué des communes et des groupements de communes est compétent pour soutenir l’immobilier d’entreprise. Le département voit sa mission se concentrer essentiellement sur “la solidarité sociale et territoriale” avec sa principale dépense dans cette mission qu’est la gestion du RSA. Le Conseil départemental conserve également la gestion des routes départementales. Mais surtout, il perd ce que l’on appelle en droit public, la compétence générale. Cette disposition permet à une collectivité d’intervenir hors de ses domaines de compétence si elle le juge opportun. Désormais, le département ne pourra plus, en principe, soutenir Vaucluse Développement, son agence de développement économique chargée d’attirer des investisseurs. Maurice Chabert, président du Conseil départemental a annoncé qu’il réduisait, cette année, son budget de financement de 1 M€ à 850 000 €. Fini en principe les subventions aux nombreuses associations d’entrepreneurs, d’artisans et de commerçants au travers du territoire et la poursuite de son programme de rénovation des zones d’activités. Ces interventions ne pourront s’effectuer qu’en partenariat avec un chef de file, la Région ou un groupement de communes.

LES SUPER POUVOIRS DE LA RÉGION Pour la règle générale, notre Région devient le partenaire essentiel de nos entreprises. Elle détient seule les compétences suivantes : le développement économique, le soutien à l'innovation, à l'enseignement supérieur et à la recherche ainsi que l’accompagnement à l’internationalisation. Dans la pratique, la Région peut organiser des prestations de services, accorder des subventions, des bonifications d'intérêts, des prêts et des-

COMPTONS SUR NOUS-MÊMES ALAIN ROCHEBONNE PRÉSIDENT DE LA CCPRO

“Nous n’avons pas l’habitude d’attendre des subventions régionales pour monter nos projets que nous portons nous-mêmes, assure Alain Rochebonne, président de la communauté de communes Provence Rhône et Ouvèze, anciennement vice-président à l’économie. Nous attendons toujours celles pour la zone Grange Blanche I, remplie depuis bien longtemps. Sur les 20 ha de la phase II, entièrement sur Courthézon, nous avons signé une promesse de vente pour 1,5 ha avec un transporteur, développons un projet logistique sur 13 ha et voulons accueillir des PME sur la partie restante. Nous étudions déjà la création d’une phase III sur Jonquières et le déclassement de terres agricoles pour une phase IV. Elus communautaires, nous sommes aussi maires, soucieux des problématiques d’emploi. Enfin, nous accueillons les initiatives privées comme la refonte de la zone commerciale de la Violette au Nord d’Orange où les terrains nécessaires ont été acquis par Intermarché”.

SCHÉMA RÉGIONAL Pour clarifier l’ensemble des politiques publiques dans le soutien de l’économie, la Région, désormais chef de file, doit délibérer et publier un document fondamental, SRDEII, le Schéma régional de développement économique, d’internationalisation et d’innovation. Ce texte, qui doit être voté dans le courant de l’année, définit la vision, la stratégie et la politique de la région en termes de développement économique ainsi que les grandes lignes des partenariats avec les autres collectivités territoriales et les chambres consulaires. L’élaboration du SRDEII s’effectue au sein de la Conférence territoriale de l’action publique (CTAP) avec les métropoles, les groupements de communes et les CCI. Un département pourrait soutenir une zone d’activité au côté d’une communauté de communes. La Région, pourrait déléguer à une communauté d’agglomération le développement d’une filière économique sur un territoire donné. La gestion de la France, est comme la grammaire de sa langue, avec ses règles et ses exceptions.

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LA LOI NOTRE REBAT LES CARTES

Jean-Marc Roubaud PRÉSIDENT DU GRAND AVIGNON Que change la loi NOTRe dans la politique territoriale du Grand Avignon ? Cette loi nous confère, avec la Région, des compétences encore renforcées sur l’aménagement du territoire. Nous travaillons en étroite collaboration avec le président de Région, Christian Estrosi, qui fut ministre de l’Aménagement du territoire puis de l’Industrie. L’aire avignonnaise a été définie comme un des quatre pôles de développement régional. Avignon est une ville touristique. Où en sommes-nous ? JMR : La loi NOTRe confie aux intercommunalités la gestion du tourisme pour l’ensemble des communes de son territoire. L’appareil touristique du Grand Avignon gardois s’est déjà regroupé au sein d’une même structure. La loi est encore en discussion. Une disposition permettrait aux stations classées touristiques de garder leur office du tourisme. C’est le cas d’Avignon. En attendant une clarification, nous travaillons avec la ville d’Avignon sur la future mutualisation des moyens. Comment va s’organiser la promotion du territoire ? Nous créons ces mois-ci, à l’intérieur du Grand Avignon, un service en charge du marketing territorial. Nous avons déjà ouvert un “Guichet de l’entrepreneur” pour orienter les porteurs de projets sur l’ensemble de notre territoire. Avec la ville d’Avignon, nous avons mis sur pied une SPL, Société Publique Locale, chargée de porter l’aménagement de la zone de Courtine TGV. Nous ne créons pas de nouvelles structures lourdes. Ces outils opérationnels sont animés par des personnes présentes dans nos différentes structures redéployées sur ces missions. Nous sommes très motivés par la proposition du vice-président de Région Julien Aubert de travailler ensemble sur la création d’un guichet unique régional avec le Grand Avignon. Concrètement, que va-t-il se passer sur Courtine ? Nous avons demandé au promoteur Pitch Promotion de redéposer un dossier sur la partie centrale de la zone, seule constructible aujourd’hui, qui prenne en compte une qualité et unité architecturale plus moderne en phase avec l’enjeu de ce nouveau quartier. En cohérence avec les propositions de l’urbaniste Jean-Louis Subileau, le quartier doit accueillir du logement, de l’hôtellerie et de la restauration, des activités économiques, des bureaux, un espace de co-working favorables à l’émergence d’une nouvelle économie créative et des espaces publics de qualité. Nous sommes en pourparlers pour accueillir sur place une grande administration nationale. La loi NOTRe donne au bloc communal la compétence en matière d’immobilier d’entreprise. Sur ce point nous avons repris la gestion de la pépinière Créativa sur Agroparc. Nous comptons l’agrandir avec la construction d’un troisième bâtiment. Nous avons lancé la construction de Technicité, un immeuble réalisé par Citadis pour accueillir des entreprises. La ville d’Avignon a souhaité que nous reprenions le pôle de la Barbière et l’hôtel d’entreprises de la Croix Rouge. Nous devons développer du terrain. Ainsi, 17 ha des 35 ha de l’extension de la zone du Plan à Entraigues (100 ha déjà réalisés) bénéficient d’une commercialisation. Nous souhaitons y favoriser l’implantation d’entreprises agroalimentaires. Nous sommes également très impliqués dans le développement du pôle Pégase.

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DÉPARTEMENT DE VAUCLUSE CONCENTRÉ SUR DES ACTIONS PRIORITAIRES

avances remboursables, à taux nul ou à des conditions plus favorables que les conditions du marché, des garanties d’emprunt, des participations en haut de bilan ... La Région peut intervenir pour sauver des entreprises en difficultés sauf dans les secteurs industriels qui sont déjà en surcapacité au niveau européen.

Jean-Marie Roussin, vice-président à l’action économique et au développement numérique réaffirme la position du Conseil départemental dans son soutien aux entreprises.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE A cela, s’ajoutent l'aménagement et le développement durable du territoire, la protection de la biodiversité, le climat, la qualité de l'air et l'énergie et les parcs régionaux. Ces compétences portent sur l’économie verte mais aussi l’accessibilité des territoires. En termes de mobilité, la Région gère la complémentarité entre les modes de transports, avec notamment l'aménagement des gares ferroviaires et routières, des aéroports, des transports collectifs. Autre contingence de l’appui aux entreprises, la Région conforte sa compétence dans l’apprentissage et prend “l’organisation des actions qualifiantes et pré-qualifiantes des jeunes”. Elle met en place des programmes pluriannuels de recherche, la R&D, la culture scientifique, technique et industrielle. Quant aux agences de développement économique comme Vaucluse Développement, les CBE (comités de bassins d’emploi), les plates-formes d’initiatives locales, elles restent soutenues jusqu’à la fin de l’année par leur promoteur (souvent le Département) en attendant que leur sort soit défini par le SRDEII. Ainsi, si nos élus à Marseille décident de soutenir une filière spécifique, ils disposent des coudées franches pour construire une politique.

Il est deux projets économiques structurants que le Conseil départemental compte soutenir car déjà inscrits dans le Contrat de Plan EtatRégion 2015-2020 avant la mise en application de la loi NOTRe. Le laboratoire à bas bruit de Rustrel et la plate-forme d’éco-extraction de la Cité du végétal à Valréas. “Si nous n’avons pas encore délibéré sur le montant de notre participation, nous comptons participer à Rustrel au percement d’un tunnel pour accéder au laboratoire et réaliser des bâtiments pour accueillir des entreprises désireuses de valoriser les recherches fondamentales réalisées dans ces anciens silos de la force de frappe française, explique Jean-Marie Roussin. Pour la Cité du végétal, nous allons voter les crédits pour financer les investissements matériels et le fonctionnement du site”. Les départements peuvent participer à des actions lancées par la région ou des groupements de communes. “Avec la Région, nos services économiques travaillent avec les leurs, reprend Jean-Marie Roussin. Le président de Région a créé un comité de pilotage du SRDEII qui associe les présidents des conseils départementaux. Avec les groupements de communes, nous poursuivons notre plan d’accompagnement de requalification des zones d’activités dégradées par le temps et leur agrandissement”.

IMMOBILIER D’ENTREPRISE Une exception, la région n’est pas compétente pour les aides à l’immobilier d’entreprise et devra composer avec le bloc communal. Cet échelon de proximité, est, quant à lui, chef de file pour le développement local, la mobilité,

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DOSSIER

l’aménagement de l’espace et l’organisation des services publics de proximité. Si l’aide directe aux entreprises lui est interdite, il peut construire des solutions de crédit-bail, location-vente, rabais, aide à la location, développer ses zones d’activité ou financer une structure qui gère un pôle d’innovation. Prochaine étape d’importance, la publication du SRDEII qui clarifiera toute la politique régionale de développement économique avant la fin de l’année.

FORMATION-EMPLOI La loi NOTRe conforte le rôle de la Région comme acteur de référence de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Yannick Chenevard (vice-président du Conseil régional chargé de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’apprentissage) nourrit de grands projets pour lancer une nouvelle politique indispensable à la lutte contre le chômage et en appelle au monde

NOUS CRÉONS UN ÉCOSYSTÈME COLLABORATIF

Bruno Gandon DÉLÉGUÉ À L'ÉCONOMIE ET À L'EMPLOI DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU VENTOUX COMTAT VENAISSIN, ADJOINT AU MAIRE DE CARPENTRAS

Quelle est votre ambition en terme de développement économique ? “Sans attendre le SRDEII, nous avons déjà mis en place notre schéma communautaire. L’objectif poursuivi par la CoVe est de poursuivre la réalisation et l’animation d’un écosystème dynamisant pour l’économie. Ainsi, nous voulons que les entreprises soient accompagnées de leur naissance à leur maturité en leur apportant, à chaque étape, les outils appropriés. Les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur unique à la CoVe. Nous lançons, pour les jeunes pousses, une pépinière sur le château Durbesson sur le Marché Gare qui connaîtra une extension en 2017. Nous créons également des ateliers relais toujours sur le Marché Gare dans les anciennes installations de la Sica Edelweiss. Ces espaces rénovés permettent aux entreprises en croissance d’y déménager et à d’autres, de venir développer de nouvelles activités en attendant de les valider et trouver d’autres locaux. Dans cet écosystème, la Cove ne joue qu’un rôle de rassembleur et de facilitateur qui regroupe les structures consulaires, celles de soutien à la création d’entreprises et les associations d’entrepreneurs Carpensud et Mucaplis. Nous comptons également des entreprises qui acceptent d’être les ambassadrices de notre bassin économique et de sa dynamique”. L’évolution vers le numérique est-elle une de vos priorités ? “Nous comptons sur notre territoire une trentaine d’entreprises dans cette filière. Nous participons à la French Tech Culture, à La Grande école du numérique (Simplon, Avenir 84 et l’Afpa accompagnent des talents dans le numérique, sans formation et diplômes, vers l’emploi durable). Nous ouvrirons à la rentrée prochaine dans l’ancien collège des Jésuites l’Ecole supérieure d’art digital en partenariat avec la très réputée école suisse ESA. Dans les mêmes locaux, nous accueillerons des formations aux métiers de l’informatique dans le cadre de la Grande école du numérique. Dans un second temps, nous établirons des ponts avec les entreprises du bassin économique avec l’univers du numérique pour accompagner leur saut technologique”. Quelle est votre politique de développement dans l’immobilier d’entreprise ? “La communauté d’agglomération gère l’ensemble des zones en développement et en assure la promotion. Quant aux zones d’activités antérieures, nous travaillons avec les municipalités dont elles relèvent pour analyser leur pertinence économique. Certaines, au fil du temps, offrent un mixage avec de l’habitat. Seules celles qui conservent une véritable pertinence économique entreront dans le giron de la CoVe. Par ailleurs, nous identifions des lieux pour accueillir des entreprises nouvelles et répondre à une double demande. Certaines veulent être proches de la gare et l’accès au TGV. D’autres recherchent un cadre naturel remarquable. Enfin, nous travaillons pour enrichir notre écosystème économique d’un centre d’af18 faires que nous souhaitons confier à l’initiative privée”.


GÉRARD DAUDET PRÉSIDENT DE LUBERON, MONTS DE VAUCLUSE

consulaire. “Jusqu’à aujourd’hui, la Région consacrait 100 M€ à la formation avec seulement 48 % des personnes formées qui retrouvaient un emploi”, expliquet’il, scandalisé par ce faible retour sur investissement. Celui qui était l’ancien directeur de la Sécurité civile en France, affirme que le retour à l’emploi est une de ses principales motivations dans une région où 25 000 offres restent insatisfaites. L’adjoint à la mairie de Toulon veut tout remettre à plat en développant des formations en adéquation avec les besoins des entreprises. “Pour retrouver cet équilibre, je demande que dans chaque territoire, le monde consulaire et les grands donneurs d’ordre définissent les besoins. Nous avons en Paca, deuxième PIB régional, des pépites industrielles qui ne demandent qu’à recruter. Nous négocierons, ensuite, avec les organismes de formation des cursus en phase directe avec le marché de l’emploi”. Yannick Chenevard, soutient haut et fort que l’apprentissage est une voie d’excellence. En Allemagne, 51 % des étudiants utilisent cette voie. Mais en France, les parents considèrent trop souvent la voie générale et les formations intellectuelles comme royales. “L’apprentissage est considéré à tort comme une filière par défaut”, reprend Yannick Chenevard. Si nous comptions 29 000 apprentis en 1998, ils ne sont plus que 27 000 aujourd’hui dans la région alors que les taux de placement atteignent entre 90 % à 100 % selon les filières. Pour changer les mentalités, rassurer les parents et les enfants, je communiquerai sur ces résultats remarquables en terme d’emploi durable, sur cette école d’humilité et de patience qui construit des têtes bien faites et pas seulement bien pleines. “Je compte aussi rappeler que l’apprentissage permet de se former à tous les niveaux jusqu’au diplôme d’ingénieur tout en sécurisant son parcours avec toujours un emploi à la clé“. Le chômage atteint 13,8 % dans le Vaucluse, 11,8 % en Paca et 10,2 % en France.

SOUTIEN DES ENTREPRENEURS Christian Estrosi lance la Création d’un guichet unique. Le Président du Conseil régional a annoncé la création du guichet unique pour les entreprises dès le mois d’avril. Les porteurs de projet disposeront d’un numéro de téléphone unique et d’une plateforme internet dédiée pour faciliter les démarches et l’accès aux investissements. Des équipes mobiles se déploieront par la suite sur tout le territoire régional et accueilleront les entrepreneurs avec des horaires élargis. Christian Estrosi promet des délais d’instruction rapides avec des réponses apportées sous 15 jours.

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LA PLUS GRANDE ZONE D’ACTIVITÉ DU DÉPARTEMENT POUR 2017 Pour Gérard Daudet, président de la communauté de communes Monts de Vaucluse et premier adjoint de la ville de Cavaillon, “nous n’avons aujourd’hui aucune visibilité sur la politique économique de la Région. Notre groupement de communes poursuit seul sa volonté de développement économique qui va permettre l’émergence de la plus grande zone d’activité du Vaucluse sur 100 ha. A l’heure où certaines collectivités locales se replient sur elles-mêmes face à la baisse des dotations, nous avons décidé d’investir dans l’avenir pour éviter une récession future”. Le souci, c’est que le Sud de Cavaillon et Cheval Blanc, qui focalisent une demande d’entreprises qui souhaitent s’installer ou s’agrandir grâce à la position géographique et les installations multimodales, sont inondables. Gérard Daudet lance ce printemps la construction d’une digue de 2,7 km, de 80 centimètres à 4,5 mètres de haut par endroits, pour protéger ce futur périmètre économique. “Nous travaillons en permanence avec les services de l’Etat pour que ses services mènent leurs études de certification de l’ouvrage pendant les travaux pour ne pas perdre de temps”. La digue devrait être livrée au premier trimestre 2017. La certification devrait intervenir dans le semestre suivant. PÔLE TERTIAIRE Ancien président de la Fédération du BTP 84, Gérard Daudet a réussi à faire baisser la facture de plus de 7 M€ à 5 M€ financés à 60 % par sa collectivité locale, 20 % par la Région, et 20 % par le Département. “La zone, qui sera accessible directement par le second pont sur la Durance, accueillera essentiellement des activités tertiaires sur notre territoire déjà très prisé par la logistique. Nous en assurons la commercialisation sur ce périmètre qui bénéficie d’une déclaration d’utilité publique. Nous travaillons en bonne intelligence avec Immochan, propriétaire de 40 % de la surface où il portait un ancien projet de développement commercial”. Cavaillon offrira la plus grande zone d’activité comme ce fut le cas d’Entraigues dans les années 2000. “Nous sommes sollicités par des entreprises qui veulent s’agrandir comme Pro Natura, Kubota Europe, ou le siège d’ID Logistique”, reprend Gérard Daudet. La communauté de communes travaille avec le Conseil départemental pour la réalisation d’un tronçon de 5 km pour allonger la rocade jusqu’à la route d’Apt pour désenclaver la vallée du Coulon (Calavon) et la zone d’activité. BIENTÔT L’AGGLO Parallèlement, la communauté de commune livre 20 lots sur 5 ha aux Taillades dans une zone soignée entre 77 € et 123 € le mètre carré. “Nous misons sur du développement exogène d’activités tertiaires avec vue imprenable sur le Ventoux”, ajoute Gérard Daudet. Enfin, avec l’intégration en 2017 des communes du Sud Luberon jusqu’à Lourmarin et Lauris, la communauté de communes deviendra une communauté d’agglomération, se félicite Gérard Daudet. “Pour peser dans l’espace régional, nous devons atteindre une taille critique. Nous compterons les villages remarquables de Gordes et de Lourmarin ce qui permettra de réaffirmer la place de notre territoire comme la porte du Luberon et renforcer notre politique de développement touristique”.


BRÈ VES DES TERRITOIRES PAYS CAVARE ET DES SORGUES

agroalimentaires par lumière pulsée, est la première entreprise vauclusienne à bénéficier du programme original d’accompagnement des entreprises à fort potentiel, baptisé Paca Accelerator. Ce dispositif est géré par l’Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation des entreprises (Arii).

ARG Solutions, spécialiste cavaillonnais de la dématérialisation de documents créé en 2011 compte désormais 150 mairies comme clients. Elle numérise, sans les abimer, leurs registres d’état civil et propose, aujourd’hui, la numérisation de leur courrier ainsi que celui des entreprises de la région.

La Pyramide, signal architectural d’Agroparc, a été rachetée au Grand Avignon par un investisseur, Jean-Paul Maze. Le PDG de la société Digitall Partner compte dédier ce bâtiment remarquable à l’accueil d’événementiels.

Le MIN de Cavaillon, essentiellement animé par des expéditeurs, veut s’ouvrir aux producteurs pour leur permettre de développer leurs ventes directes. Un nouveau hangar de 1 200 m² devrait les accueillir en juin en lieu et place de celui qui a brûlé en janvier 2015.

Deux l’Islois, David Vacle et son beau-fils Alexandre, viennent de créer sur Avignon Pop Messengers. Il s’agit du premier service de coursiers à vélo du Vaucluse.

AVIGNON GRAND AVIGNON Bastien Devaux et Olivier Vollaire, créateurs de l’espace de coworking de 11 m² l’Etable sur Pertuis viennent de créer une structure similaire sur Avignon sur 80 m² avec le soutien des collectivités locales. Cet outil entre dans le cadre du réseau Avignon French Tech Culture et est installé dans leurs locaux à côté du Bridge, l’accélérateur de startup du numérique, 2 rue du Blanchissage à Avignon.

Parmi les sept structures régionales labellisées Grande Ecole du Numérique portées par l’Etat, Avenir 84 gère le projet vauclusien. Cette association qui assure l’accès au numérique à tous publics accueillera des talents de l’informatique sans diplômes qui seront formés par l’Afpa et Simplon sur leurs sites ainsi que celui créé par la Cove à Carpentras. Simplon, entreprise sociale, forme en six mois des développeurs informatiques.

Claranor, société avignonnaise innovante d’Agroparc, spécialiste de la stérilisation d’emballages

Près de 4 500 boîtes “Restobox” ont été distribuées

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à 50 restaurateurs de l’aire avignonnaise. Leurs clients peuvent emporter leurs restes pour éviter le gaspillage. L’action est menée par le Grand Avignon.

de 1 400 paires de chaussures par jour contre 1 000 auparavant. Gaston Mille a recruté 10 personnes et rapatrié une partie de sa production de Moldavie. L’entreprise réalise 11,3 M€ de chiffre d’affaires (+18 % cette année) avec 400 000 paires et exporte 20 % de ses collections dans le monde entier. Elle vise à moyen terme une production annuelle de 600 000 paires.

COMTAT VENAISSIN VENTOUX Avec 12 M€ de chiffres d’affaires en 2013, 18 M€ l’an dernier, 21 M€ en 2015, Sicaf n’arrête pas de grandir. Ce spécialiste de la création et production de produits cosmétiques pour les grandes marques internationales fait fructifier ses 15 % de son chiffre d’affaires consacrés à la R&D. Son laboratoire de recherche de Carpentras est passé de 3 à 10 personnes. Ses équipes en 3x8 fabriquent 1 200 tonnes par an diffusées en 26 millions de conditionnements par l’usine de Valréas. L’entreprise dirigée par Pierre Planès emploie 40 personnes et fait partie du groupe familial régional Anjac Health & Beauty (120 M€ de chiffre d’affaires, 650 collaborateurs).

Autour de Bollène, la Communauté de communes Rhône-Lez-Provence compte réhabiliter l’école de Lamotte pour accueillir des entreprises, lancer un pôle économique pour accompagner des porteurs de projets, une pépinière et des locaux artisanaux. L’établissement public compte déployer la fibre et montre l’exemple en raccordant ses propres locaux. Le commissaire enquêteur a donné un avis favorable au développement du site de traitement des déchets d’Orange exploité par Delta Déchets au-delà de 2018. Au programme : création d’un bâtiment de tri, déplacement d’un bassin de rétention, mise en place de micro-turbines de biogaz pour fabriquer de l’électricité.

Le Rile, pépinière d’accompagnement des jeunes pousses au centre de Carpentras a créé, en présence de Patrick Kanner, ministre de la ville, un Centre d’affaires de Quartiers. Cette nouvelle structure incite et accompagne les créateurs d’entreprises dans les quartiers prioritaires à réaliser leur projet et à les héberger à des tarifs préférentiels. Le Rile a développé, également, un espace de co working.

PAYS D’APT Aroma Zone, concepteur et fabricants des cosmétiques à fabriquer soi-même vendus en ligne installé à Cabrières-d’Avignon a vu son chiffre d’affaires encore croitre de 40 % en 2015 pour atteindre 42 M€. Installée dans le Vaucluse depuis 2007, l’entreprise dirigée par Valérie et Anne Vausselin a acquis une base logistique de 15 000 m2 à Châteauneuf-de-Gadagne. Un second point de vente parisien devrait voir le jour d’ici quelques mois, dans le 12e arrondissement.

PAYS D’ORANGE Egide, spécialiste de la conception et la fabrication de boîtiers hermétiques pour composants électroniques sensibles, vient de signer un contrat à long terme avec la société Sofradis, leader européen de la détection infrarouge de pointe. Ce marché représente déjà un tiers de l’activité de l’industriel de Bollène qui a réalisé, en 2015, un chiffre d’affaires de 20,6 M€ avec 224 salariés dont 77 au sein de sa filiale américaine.

PERTUIS SUD LUBERON La start-up pertuisienne Sorus Industrie & Système a signé un premier contrat commercial avec le Sénégal. Ses balises de 220 grammes satellitaires permettent des appels au secours hors des zones couvertes par les réseaux GSM. Prochaine étape, le marché mexicain.

A Valréas, la commune se porte acquéreur des cellules commerciales vides avec l’aide de l’Etat. Son objectif est de disposer de leur maîtrise foncière pour accueillir de nouvelles activités et lutter contre le mitage en centre ville.

La ville de Pertuis prévoit la fin des travaux de la digue de protection de la Durance pour mai 2016. A la clé, l’ambition d’accueillir des industries liées aux énergies nouvelles et à Iter sur une nouvelle zone industrielle ouverte en 2020. Les zones voisines de Terre-du-Fort et de Saint Martin seront réhabilitées courant 2016-2017.

Nicolas Mille, à la tête depuis 3 ans de Gaston Mille, fabricant français de chaussures de sécurité, a inauguré une nouvelle plate-forme logistique de 600 m2 (2 M€) et un nouveau carrousel. Ce nouvel outil industriel de 700 000 € permet la fabrication

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LAC DE MONTEUX SPIROU COMPTE OUVRIR SON PARC EN 2017

Le personnage de bande dessinée sera l’emblème du deuxième parc d’attraction qui ouvrira dans le quartier de Beaulieu sur Monteux. Autour de ces deux locomotives touristiques se greffent des activités culturelles, hôtelières, artistiques, commerciales et du logement pour faire de la ville une véritable destination touristique. animations déborderont de technologies pour baigner 480 000 visiteurs attendus dans différents mondes imaginaires. Le foncier restant se destine à accueillir sur les quatre années suivantes un parc thématique autour du Marsupilami, puis, de Lucky Luke. Les deux parcs travaillent sur des offres groupées pour garder le plus longtemps les touristes.

Splashworld, parc aquatique situé dans le quartier de Beaulieu à Monteux, accueillera, cet été, ses clients sur une saison estivale entière. L’an dernier, ses attractions déployées sur 4,7 ha n’auront ouvert que la deuxième quinzaine d’août suite aux retards pris sur le chantier. Son Wave Club, qui accueille une vague de surf artificielle a poursuivi sa saison jusqu’à la toussaint assurant une moyenne de 200 entrées payantes par jour.

UN PREMIER HÔTEL Sur le bord du lac public de Monteux, la communauté de communes, aménageur des 100 ha, a signé avec l’hôtelier APlus qui accueillera un hôtel avec un équipement de balnéothérapie. Pour assurer sa rentabilité, cet équipement cale son ouverture sur celle du parc Spirou. Ses investisseurs disposent d’une réserve foncière au sud du projet d’hôtel, toujours avec vue sur le lac, pour accueillir une future résidence hôtelière.

Aujourd’hui, tous les yeux se tournent vers le Parc Spirou, deuxième attraction familiale qui fera de Beaulieu une destination unique dans la région avec une pluralité d’animations. L’investisseur, Parexi, débute prochainement, 12 mois de travaux sur la moitié de 8 ha qui lui sont destinés pour développer un parc avec des attractions qui fonctionnent toute l’année avec 100 permanents et 120 saisonniers. Les

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Le groupe Equilis a débuté la commercialisation de 92 logements de standing avec vue sur le lac au bord de l’esplanade qui mène au plan d’eau. Les 4 200 m² de cet immeuble en R+4 prévoient l’accueil de commerces et d’espaces pour la restauration et préfigurent une rue commerçante qui ira jusqu’au mas de Beaulieu, bastide des XIVe et XVIIIe siècles.

Monteux possède une véritable ambition de développement touristique sur l’ensemble de son territoire

“Au nord du parc, accessible par le grand rond-point qui dessert Monteux, nous travaillons également avec Equilis pour réaliser notre projet commercial thématique autour des produits sains et des circuits courts, explique Christian Gros, maire de la ville, président de la communauté de communes qui a conçu Beaulieu. Le promoteur travaille sur une galerie marchande qu’il animera et des halles qui seront gérées par la collectivité locale. Equilis a débuté sa phase de commercialisation pour attirer des enseignes et prépare son dossier de demande d’autorisation en Commission départementale d’aménagement commercial”.

Christian Gros signé des permis de construire pour deux immeubles de 51 logements chacun qui termineront l’allée de Beaulieu. Au sud de ces bâtiments, un promoteur privé commercialise 104 petites maisons écologiques à ossature bois avec jardins qu’il réalisera.

ARTISANAT ET RÉSIDENCES “Monteux possède une véritable ambition de développement touristique sur l’ensemble de son territoire, reprend Christian Gros. Lors des dernières décennies, suite à une étude de la CCI, nous avons redéployé le commerce de centre ville sur le tour du village organisé en rue commerçante. Sur la rue centrale du cœur de ville, nous accueillons désormais 15 artisans d’art qui participent à l’attractivité de notre territoire et à la diversité de nos pôles d’intérêts. Nous venons de passer une convention avec Territoire 84, une société publique locale du Conseil départemental qui va racheter le foncier acquis au fil du temps par la ville pour le réhabiliter. Nous comptons développer une offre de locations touristiques dans le quartier ancien accessible par la gare. Ainsi les touristes disposeront d’une offre plurielle sur notre commune”.

TOURISME FAMILIAL Eqi, le spectacle équestre haut de gamme lancé en 2015 n’a encore pas trouvé son public. “Son équipe prépare une autre formule plus familiale pour l’été prochain mais compte reprendre ses ballets équestres dès que Beaulieu aura atteint sa vitesse de croisière”, reprend Christian Gros. La ville assurera encore en juillet et août l’été prochain la surveillance de la baignade sur la plage. La collectivité a repris l’été dernier les animations lancées en 2013 de location de pédalos, paddle et autres jeux nautiques. Quant à sa volonté d’accueillir des habitants, la ville a

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LA CCI ET LA RÉGION SOUTIENNENT LA RSE ET L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF Avec le Parcours Performant et Responsable en Paca et le dispositif CEDRE, le réseau des CCI PACA et la Région travaillent ensemble pour permettre aux entreprises de s’engager dans une démarche de Responsabilité sociétale et Environnementale (RSE) et de financer des investissements productifs créateurs d’emplois. diagnostic lui est envoyé et déclenche un rendez-vous avec un technicien du service développement durable de la CCI ou d’un PRIDES (Pôle régional d’innovation et de développement économique solidaire) qui va approfondir le diagnostic et analyser, avec l’entrepreneur, ses points forts et ses points d’amélioration. L’entretien permet d’élaborer un premier plan d’actions de progrès à mettre en œuvre sur 2 ans et d’avoir recours, en fonction des besoins identifiés, à trois jours par an d’accompagnement par des cabinets spécialisés financés à 70 % par la Région Paca. Des fiches conseils sont également accessibles sur le web (www.performant-responsable-paca.fr). Les entreprises peuvent communiquer sur leur engagement et se retrouvent en ordre de marche, si elles le souhaitent, pour concourir aux Trophées de la RSE, départementaux et régionaux. Le dispositif bénéficie du soutien de l’Etat et de l’Ademe.

LES 50 000 ¤ DE CEDRE Toujours en prenant contact avec la CCI, les entreprises de moins de 250 salariés génératrices d’emplois et proactives en matière de RSE peuvent concourir pour bénéficier du programme CEDRE. Celui-ci permet de bénéficier d’une aide de 50 000 € pour celles qui se lancent dans un projet de développement ambitieux doublée d’une démarche RSE et d’un engagement à recruter 3 personnes en CDI dans les trois ans. Là aussi, le dispositif débute par l’autodiagnostic et une rencontre avec un référent CEDRE, technicien de la CCI ou d’un PRIDES qui vérifie la prééligibilité de l’entreprise au dispositif. Les candidatures sont ensuite analysées par une tierce partie avant présentation devant un Comité de sélection régional. Cette instance se réunit environ tous les deux mois pour étudier de nouveaux dossiers avec pour mission d’accompagner 75 entreprises de Paca dans les trois ans dans le cadre de CEDRE. Pendant cette période, les sociétés retenues bénéficient de l’accompagnement d’un cabinet spécialisé tant sur leur projet de développement que RSE financé pour partie par l’aide.

Pour soutenir les entreprises qui vont de l’avant en s’appuyant sur leurs collaborateurs, la Région, avec le soutien de la CCI, les accompagne avec deux dispositifs, le Parcours Performant et Responsable en Paca et CEDRE, assorti d’un financement. Le premier permet aux entreprises qui veulent s’engager dans une démarche RSE de bénéficier d’une visite RSE donnant droit à la mobilisation de chèques conseils RSE. Pour entrer dans le dispositif, la démarche débute par un autodiagnostic en ligne disponible (monentrepriseresponsable.net). A l’entrepreneur de répondre à 42 questions qui lui permettent de se situer sur sa performance économique durable, le management de ses ressources humaines, la préservation de l’environnement, sa gouvernance et son intégration dans le territoire. Le pré-

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SUCCÈS DU PROGRAMME 123 SÉCURITÉ-ENVIRONNEMENT Ce dispositif collectif régional d’accompagnement des entreprises qui veulent progresser en matière de respect de l'environnement et de sécurité, jusqu’à un premier niveau de conformité réglementaire, vient de se terminer avec succès. Treize entreprises régionales ont suivi la démarche. Les trois vauclusiennes (KSB Service EITB SITELEC à Avignon, Egide à Bollène et Rossi à Monteux) bénéficiaient déjà d’une certification environnementale. Cet accompagnement leur a permis de renouveler et de réactualiser leur système de management environnemental pour rester performantes et balayer l’ensemble des prescriptions de sécurité et conditions de travail applicables aux entreprises.


COMMENT SORTIR SON ENTREPRISE D’UNE MAUVAISE PASSE ? Une entreprise qui n’a pas de soucis, cela n’existe pas. Pour surmonter les écueils qui mènent parfois au dépôt de bilan, le Vaucluse dispose de plusieurs structures qui ont démontré leur efficacité : la Cellule accompagnement de la CCI de Vaucluse, le Pôle prévention du Tribunal de Commerce d’Avignon et le Centre d’Information sur la Prévention (CIP). Saisis à temps de manière confidentielle par de nombreux entrepreneurs, ces structures ont permis à beaucoup d’entre eux de sortir de l’ornière et parfois renouer avec la croissance.


Si j’étais venue plus vite au CIP, je n’aurais pas passé autant de semaines de stress à ne pas dormir

A l’occasion des 10 ans du CIP, présidé par Marc Pinetti, était organisée une manifestation sur le campus de la CCI avec certains des principaux acteurs des dispositifs et des témoignages d’entreprises. Ainsi, cette responsable d’une entreprise de 6 salariés qui était au bord du dépôt de bilan car un de ses fournisseurs, une compagnie d’assurance, ne voulait plus honorer 60 000 € facturés suite à un sinistre sur ses données. “Si j’étais venue plus vite au CIP, je n’aurais pas passé autant de semaines de stress à ne pas dormir” se souvient-elle. Son entreprise est repartie et développe de nouveaux projets. Ou comme ce chef d’entreprise (2 M€ de chiffres d’affaires, 15 salariés) confronté à une créance impayée de 150 000 € en 2012. Grâce à une communication immédiate avec son banquier et l’accompagnement discret d’un mandataire ad hoc, il a pu se recentrer sur le redémarrage de son entreprise qui emploie aujourd’hui 90 collaborateurs !

des échelonnements chaque année qui sont attribués pour 60 % des dossiers. Les accidents n’arrivent pas seulement aux jeunes pousses. Les entreprises, pourtant fortes de plusieurs décennies d’expérience, surtout dans le commerce, puis le BTP et le transport frappent désormais à ces structures destinées à les accompagner au mieux.

MANDAT AD HOC Les entrepreneurs invités se rappellent avec émoi leur première rencontre avec le mandataire ad hoc : “J’étais dans la crainte en attendant sa venue dans mon entreprise, rappelle cette responsable d’entreprise. J’ai rencontré une personne à l’écoute qui est repartie avec toutes mes dettes sous le bras en me disant qu’elle allait chercher une solution pour chaque dossier. Ce qu’elle a fait. J’étais libérée pour redresser mon entreprise”. Maître Bertholet rappelle sa mission qui débute par une analyse de la situation sur le plan commercial, bancaire, social et contentieux de l’entreprise pour pouvoir apporter la bonne réponse. “Ce peut être un accompagnement, la procédure de sauvegarde, de redressement voire l’arrêt d’activité. Nous sommes là pour dire la vérité sans complaisance. Plus l’entrepreneur tire la sonnette d’alarme tôt, meilleure est la solution qui se présente”. Chacun des intervenants insiste sur la nécessité de réagir au plus vite dès les premiers signaux d’alarme et à se faire accompa gner en tous les cas.

FRANCHIR LA PORTE “Tribunal de commerce”, “juge”, “jugement”, “faillite”, “échec” sont des mots qui pétrifient le chef d’entreprise quand tout va mal. Jean-Philippe Altayrac, avocat d’affaires, souligne que 90 % des chefs d’entreprise ont peur du mot “Tribunal”. Or, c’est oublier que les juges en charge du Pôle Prévention du TC d’Avignon sont avant tout des chefs d’entreprises et qu’ils sont là pour accompagner les dirigeants et les aider à surmonter leurs difficultés comme le rappelle Jacky Cyrille, président du Tribunal de Commerce .Tous les intervenants ont insisté sur ce point comme ce responsable de la Caisse d’Epargne qui rappelle : “Quand une entreprise faillit, son banquier tombe avec elle. Notre réactivité nous permet de sauver 85 % des entreprises qui ont connu un incident de paiement”.

ÉTALER SA DETTE Outre le CIP, le Pôle prévention et la cellule dédiée de la CCI, nombreux sont les organismes disponibles pour aider les entreprises en mauvaise passe, notamment la Banque de France qui assure la Médiation du Crédit avec les banques et les services de l’Etat au travers de la Commission des chefs des services financiers pour étaler les dettes sociales et fiscales. Cette commission a répondu favorablement à 50 dossiers l’an dernier. Tous travaillent ensemble pour trouver des solutions. L’Urssaf et le RSI insistent sur le peu de formalisme pour demander un étalement, sur rendezvous, par courrier, par mail, voire par téléphone. Le RSI conseille même de venir avec un prévisionnel en début d’année pour adapter les cotisations des trimestres à venir. A l’Urssaf, 5 % des assujettis demandent

La CCI, le CIP et le Pôle Prévention du Tribunal de Commerce sont des acteurs actifs de la prévention au service des entreprises ; dommage qu’encore trop de dirigeants hésitent à pousser leur porte.

CONTACTEZ UN DES ACTEURS DE LA PRÉVENTION CCI DE VAUCLUSE / Anne-Valérie MERY 04 90 14 87 29 TRIBUNAL DE COMMERCE / Noëlle ZAPALA 04 32 74 74 43 CIP / Contact 04 90 27 52 84

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LA MALLETTE DU DIRIGEANT TOUT MAÎTRISER DANS SON ENTREPRISE SANS AVOIR À FAIRE L'AVANCE DE FONDS Partir dans l’aventure entrepreneuriale avec les bonnes bases de la gestion et du développement de sa société, sans affecter sa trésorerie ni ses droits à la formation, c’est ce que propose le dispositif “La Mallette du Dirigeant”. Cette formation à tiroirs est proposée par l’AGEFICE dont la CCI est un des points d’accueil. choix. Les formations touchent tous les domaines clés : la comptabilité, la gestion, les finances, le numérique, les ressources humaines, le management, ainsi que le marketing et la communication. Tous ces leviers de performance, dans un monde toujours plus complexe, méritent que l’on y consacre le temps nécessaire. Les formations s’étalent sur toute l’année. Ça laisse largement du temps pour s’occuper sérieusement de ses clients.

Le chef d’entreprise s’appuie sur sa vision, sa stratégie, et souvent, sa très bonne maîtrise de son métier ou ses excellentes capacités commerciales. Être chef d’entreprise, c’est aussi endosser le costume d’homme-orchestre pour exceller sur ses points forts et mesurer parfaitement l’importance de toutes les fonctions transverses de son activité, surtout celles qu’il considère comme les plus fastidieuses. Les ignorer, c’est réduire sa performance, perdre du temps voire, pour certains risquer des accidents de parcours. Les connaître, c’est acquérir une vision d’ensemble et gagner en productivité et lisibilité sur son activité. Savoir lire un bilan pour un chef d’entreprise est aussi important que d’interpréter les indications du tableau de bord d’une voiture pour un automobiliste. Combien de créateurs d’entreprise en sont-ils capables ?

Pour l’aspect financier, cet organisme collecteur prend en charge 100 % de la formation ce qui ne nécessite aucune avance de trésorerie

À PROPOS

Derrière ces bonnes paroles, beaucoup d’entrepreneurs rétorqueront qu’ils ne disposent ni de la trésorerie ni du temps pour se lancer dans de nouvelles études. L’AGEFICE leur donne tort. Cet organisme collecteur et de gestion du fonds de formations pour les entreprises du commerce, de l’industrie et des services, répond avec “La Mallette du Dirigeant” à toutes ces problématiques en une solution packagée. Pour l’aspect financier, cet organisme collecteur prend en charge 100 % de la formation ce qui ne nécessite aucune avance de trésorerie. Les sommes allouées n’affectent pas le budget de formation annuel. La CCI, Point d’Accueil AGEFICE, se charge de toutes les démarches administratives. Le participant peut participer pour tout ou partie aux modules de son

L’AGEFICE est le Fonds d’Assurance Formation du Commerce, de l’Industrie et des Services. Il assure la gestion des fonds issus de la collecte de la Contribution à la Formation Professionnelle perçue par l’intermédiaire des URSSAF ou du RSI et le financement des formations pour les Chefs d’entreprise / Dirigeants non- salariés et leurs Conjoints collaborateurs ou Conjoints associés. Relevez-vous de l’AGEFICE ? Quels plafonds financiers pour le financement de vos formations ? Quelle procédure suivre ? Votre Point d’Accueil AGEFICE de la CCI Vaucluse vous répond ! Contact 04 90 13 86 01 – agefice@vaucluse.cci.fr

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LA MALLETTE DU DIRIGEANT COMPTABILITÉ GESTION FINANCES Lire et analyser votre bilan. 1 jour Bien gérer votre trésorerie. 1 jour Mettre en place vos tableaux de bord. 1 jour

TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES Site internet et e-commerce : comment communiquer sur son activité sur internet. 1 jour Référencement internet et e-réputation. 2 jours Opensource (les applications gratuites d'internet en bureautique, image et gestion). 1 jour Réseaux sociaux. 1 jour

RESSOURCES HUMAINES ET MANAGEMENT Fondamentaux et base du droit du travail. 1 jour Manager l'activité professionnelle des salariés en intégrant le droit du travail. 2 jours Prendre en compte au quotidien le cadre légal de la représentation du personnel. 1 jour

MARKETING ET COMMUNICATION Fondamentaux et base du marketing. 1 jour La relation client, agir sur la qualité et la satisfaction. 1 jour Réussir ses supports de communication 2 jours Concevoir votre infolettre (newsletter) 1 jour


AÉROPORT PÔLE INDUSTRIEL EN PLEINE CROISSANCE La plate-forme aéroportuaire d’Avignon, propriété de la Région, gérée par la CCI, poursuit sa mission de développement de nouvelles activités économiques en bordure de la zone d’activité d’Agroparc avec de nouveaux équipements, une offre foncière rénovée et l’arrivée du principal pôle aéronautique national de RTE.

Outre sa fonction première d’assurer la desserte aérienne qui a vu une croissance du nombre de passagers commerciaux et de + 2% des passagers privés, la plate-forme construit son avenir dans plusieurs domaines. Le site aura, d’ici la fin de l’année 2017, entièrement aménagé sa zone nord pour accueillir la base centrale de maintenance des moyens aériens de RTE (Réseau de Transport d’Electricité). Un nouvel ensemble de 10 000 m² bénéficiera d’une architecture particulièrement soignée à la hauteur des ambitions commerciales internationales de ce fleuron industriel français. Les locaux accueilleront également les bureaux d’études de conception et de commercialisation.

qui date de la dernière guerre mondiale. Près de la pépinière d’entreprises Pégase du pôle Safe (voir pages 10 et 11), qui a accueilli depuis son ouverture en 2013 de nombreuses startups liées aux métiers de l’aéronautique, et de l’entreprise Borghino, spécialiste de sellerie haut de gamme pour avions et hélicoptères, la Région et la CCI favorisent l’émergence de deux immeubles en bord de piste de 8 000 m² et 1 500 m² destinés à l’aviation d’affaires. Sur l’immobilier existant, les deux partenaires achèveront le réaménagement de la dernière partie de l’aérogare. L’arrivée de nouveaux industriels nécessite une organisation des circulations, le développement de nouveaux points de ravitaillement en carburants aéronautiques, la création de circuits de circulation à moindre bruit pour les hélicoptères ainsi que la création d’une piste goudronnée pour drones et ULM, une activité en pleine croissance sur la plate-forme. Un ancien bâtiment de l’Etat désaffecté pourrait être acquis par la Région pour renforcer l’offre foncière de l’aéroport.

IMPLANTATION D’ENTREPRISES Pour accueillir de nouvelles entreprises et permettre à celles déjà installées sur la plate-forme de se développer, la Région va également rénover, à l’Est de la plate-forme, un ancien et vaste hangar d’avions

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BASTIA, DUBLIN ET LONDRES CENTRE Cet ĂŠtĂŠ, l’aĂŠroport d’Avignon offrira des vols hebdomadaires sur Bastia, Dublin, Southampton et Birmingham et deux rotations par semaine sur London City, au plus près du centre de la capitale britannique.

ENVIRONNEMENT & SÉCURITÉ Sur le plan de l’environnement, la CCI et la RĂŠgion souhaitent que l’Etat fasse ĂŠvoluer les règles de circulation autour de l’aĂŠroport, notamment pour les hĂŠlicoptères et pour les entrainements. Sur le plan juridique, la plate-forme a dĂŠposĂŠ fin 2015, le dossier de conversion europĂŠenne de son certificat de sĂŠcuritĂŠ aĂŠronautique. La nuit, les entreprises s’activent pour mettre en conformitĂŠ europĂŠenne, les peintures et le panneautage de piste et l’Êclairage. Le projet d’une vraie liaison routière reliant Agroparc Ă Morières-Lès-Avignon, permettra ensuite Ă l’aĂŠroport de se mettre en conformitĂŠ sur les zones de sĂŠcuritĂŠ en bout de piste.

Cette annÊe, la compagnie City Jet poursuit son partenariat avec la plate-forme vauclusienne avec deux nouveautÊs. L’avion qui vient de Dublin puis Londres le week-end le samedi et atterrit sur Avignon pour dÊposer ses passagers des iles britanniques, repartira cette annÊe sur Bastia. Cette nouvelle offre permet aux Vauclusiens de partir à 15 h 50 et d’atterrir 1 heure 5 plus tard sur l’Ile de BeautÊ pour un retour le dimanche à 22 h 10 sur le tarmac vauclusien, et ce du 25 juin jusqu’au 3 septembre. Flybe, compagnie britannique, assure, comme chaque annÊe, ses rotations entre Avignon et Southampton (du 25 mai au 17 septembre) et Birmingham (du 28 mai au 3 septembre). La compagnie britannique propose des vols les mardis, jeudis et samedis pour le Sud de l’Angleterre, et le mercredi et le samedi pour la grande ville industrielle du Nord. + d’infos sur avignon.aeroport.fr

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FOSCCI INFOS CCI COMMERCE ET TOURISME

SALON DU NUMÉRIQUE La quatrième édition du Salon du Numérique soutenu par la CCI, organisé par l’association Avignon Delta Numérique, a accueilli 500 visiteurs début mars à l’université. Au programme 14 conférences, 3 ateliers, un atelier de recrutement et la présence de dizaines d’entreprises vauclusiennes capables de répondre aux attentes du tissu économique local.

FINANCEMENTS INDUSTRIELS La CCI de Vaucluse décline sur l’ensemble du territoire ses Ateliers Esprit Client, dédiés aux commerçants et aux professionnels du tourisme. Objectif : accompagner ces professionnels vers de bonnes pratiques pour les aider dans leur activité. Réaliser sa vitrine à moindre coût, optimiser sa visibilité sur le web, bénéficier d’un site internet performant… Des rendez-vous gratuits et conviviaux, animés par des experts, organisés en partenariat avec le réseau ADN et les collectivités locales.

80 personnes se sont réunies pour assister à une table ronde sur les financements pour l’industrie, le 17 mars dernier, organisée dans le cadre de la Semaine de l’industrie par la CCI de Vaucluse, en partenariat avec l’UIMM 84 et la Fédération du BTP 84. Le public a ainsi pris connaissance de l’opération “Industrie du Futur”présenté par l’ARII, Agence Régionale de l’Innovation et l’Internationalisation des entreprises et de différents dispositifs de financement concernant des innovations, des créations d’emploi, des investissements. Ces derniers dispositifs ont été présentés par BPI France, Paca Emergence, Saint Gobain Développement avec des témoignages des entreprises OSD, Algovital et Kookabarra Juice.

+d’infos sur vaucluse.cci.fr

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AVIGNON AVENIR AMBITION Le 30 mars, une conférence de presse au Grand Avignon a présenté la démarche collective de promotion du territoire d’Avignon. En lançant l’alliance “Avignon Avenir Ambition”, les acteurs du développement économique, le Grand Avignon, la Région PACA, les CCI de Vaucluse et de Nîmes, les Chambres de métiers et de l’Artisanat, la CGPME et l’UPA Vaucluse, ainsi que l’UPMEDEF 84, ont décidé d’unir leurs efforts afin de renforcer le dynamisme et l’attractivité économique, touristique et résidentielle de notre territoire. Suite à la signature d’une charte d’engagement, des groupes de travail sont formés afin de réfléchir ensemble à l’élaboration d’une stratégie de développement de promotion du territoire. Prochaine étape dévoilée à l’occasion du festival d’Avignon.

23 MAI 2016 THÉÂRE FORUM La CCI de Vaucluse, en partenariat avec l’UMIH 84, la Fédération des Campings du Vaucluse, Pôle emploi, la Direccte et la Région Paca, organise ce Théâtre forum dans le cadre du dispositif de la CCI de PACA “Charte de Confiance”, qui aide les chefs d’entreprise du secteur de l’hôtellerie restauration dans la gestion des ressources humaines. “Des quiches & des nouilles, chroniques d’un patron qui frôle l’indigestion !” met en scène de façon originale et ludique, des situations de gestion du personnel “problématiques” que peuvent rencontrer les dirigeants d’entreprises et leurs salariés. Les sujets, ayant comme fil conducteur le management de la génération Y (25-30ans), sont présentés sous forme de 3 “saynètes” de théâtre. A chaque saynète, un problème est mis en scène par les 3 comédiens, qui échangent avec le public pour identifier les erreurs, points faibles/forts et proposent une solution en rejouant la scène. Autant de situations pour s’interroger sur son management et comprendre que son équipe est la force vive de son entreprise ! Entrée gratuite - infos et réservation sur vaucluse.cci.fr

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VOUS POURREZ

ÉLECTIONS CCI DU 20 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE 2016

VOTER

POUR VOUS ! 5 PÉRIODES CLÉS

Les élections pour le renouvellement des membres titulaires des Chambres de Commerce et d’Industrie et des délégués consulaires se dérouleront du 20 octobre au 2 novembre 2016. Durant cette période, vous pourrez voter pour des candidats, qui comme vous, sont des hommes et des femmes chefs d’entreprise.

Du 29 février au 2 mai 2016 Vérification des données administratives de votre entreprise et désignation, le cas échéant, d’électeurs supplémentaires. Du 18 juillet au 25 août 2016 Vous pourrez consulter les listes électorales auprès de votre CCI, à la Préfecture et au greffe du tribunal de commerce. Du 30 septembre au 1er novembre 2016

En fonction de l’activité de votre entreprise, vous voterez pour des candidats correspondant à votre catégorie (commerce, industrie ou services).

Campagne électorale. Du 20 octobre 2016 au 2 novembre 2016

Rassurez-vous, quelle que soit la forme de votre entreprise, si celle-ci est enregistrée au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) au 2 mai 2016, vous êtes automatiquement inscrit sur les listes électorales.

Vous recevrez par voie postale le matériel de vote et vous pourrez voter, jusqu’au 2 novembre 2016, par voie postale également. 10 novembre 2016 au plus tard

Dans votre CCI, les candidats élus travailleront durant les cinq prochaines années au développement de votre territoire et seront présents pour accompagner vos projets.

Proclamation des résultats par la Préfecture de Vaucluse.

+ D’INFOS + SUR VAUCLUSE.CCI.FR

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