Dynamiques 62

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FÉV 10 N°62

L’A C T U A L I T É D E S E N T R E P R I S E S

V A U C L U S E

AUDIOVISUEL

LE VAUCLUSE FAIT SON CINÉMA


FÉVRIER 2010 DYNAMIQUES 62

L’ ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU VAUCLUSE

DOSSIER 18 AUDIOVISUEL LE VAUCLUSE FAIT SON CINÉMA Le Vaucluse compte une filière audiovisuelle. La Commission du film Luberon-Vaucluse assure la promotion du département auprès des producteurs de films, téléfilms et de spots publicitaires et accueille des tournages aux retombées économiques importantes. Partout dans le département, des entreprises de vidéo réalisent des films pour des entreprises ou des institutions. Le département dispose même de centres de formation avec l'Imca et l'Université. Si économiquement, ce secteur pèse peu, il dispose de tous les atouts pour se développer.

Directeur de la publication : François Mariani Rédacteur en chef : Florence Verra Rédacteur en chef adjoint : Xavier Belleville Secrétariat de rédaction : Service communication Rédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne Conception-réalisation : Service communication Photos : Hervé Michel, Getty images Régie publicitaire : A.F. Communication Tél. : 04 90 85 25 10 Photogravure - Impression : De Rudder Tirage : 21 000 exemplaires CCI de Vaucluse 46, cours Jean-Jaurès, BP 158 84008 Avignon Cedex 1 - Tél. : 04 90 14 87 00

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ACTUALITÉS

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REBONDS

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À SUIVRE

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PAROLES D'EXPERTS

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TOURISME

WWW.VAUCLUSE.CCI.FR

DYNAMIQUES VAUCLUSE 02

L’actualité des entreprises du Vaucluse Suppression de la taxe profesionnelle

Auto-entrepreneur : une mauvaise réponse à une bonne question ?

Metraware Cabrières d'Aigues : Croissance douce et durable

Diagnostic de vulnérabilité : sécurisez vos données Cession / acquisition d’entreprise : diagnostic pollution des sols Nos papilles en mutation

Internet et tourisme : un site web plus percutant pour booster les ventes


ÉDITO Les entreprises prennent la parole !

SUCCESS STORY 12 THÉUS INDUSTRIES CAVAILLON

FOYERS DE RÊVE Quel amateur de design n'a pas rêvé un jour de posséder une cheminée Focus dans son salon ? Dessinée par Dominique Imbert en 1968, elle reste, aujourd'hui encore une référence avec ses lignes galbées et son système unique de fixation par le conduit.

HORIZON 16 RESSOURCES HUMAINES

L'ENTREPRISE DOPÉE PAR LES SENIORS Qui a dit que les seniors n'étaient plus dans le coup ? Chez AJR, société de conseil en ingénierie basée sur Agroparc à Avignon, leurs compétences font la force de l'entreprise.

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COMMERCE

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PROXIMITÉ

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CCI INFOS

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ZOOM

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TENDANCES

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Cavaillon Action Commerce : l’association en mouvement

L'actualité économique des territoires

L'actualité de la CCI

Interview de Laurent Waulquiez Développement de l’apprentissage : besoin de renforts dans votre entreprise ?

Les indicateurs économiques du Vaucluse

À LIRE

L’année 2010 sera sans aucun doute une année décisive. Elle s’annonce comme une année forte, une année de choix ! Mais une année incertaine dans son ensemble avec la réforme de la fiscalité des entreprises, la réforme territoriale et celle des réseaux consulaires. Ce sera également une année d’élections consulaires. Tous ces éléments vont animer le débat public et les entrepreneurs doivent prendre leur part. La CCI y veillera. L’année 2009 a un bilan mitigé. Nous avons connu une chute de la production sans précédent, jamais connue dans l’histoire. Aujourd’hui nous assistons à une stabilisation, à un arrêt de la chute. Mais rien n’est gagné pour les entreprises lorsque nous observons la dégringolade des prix dans les offres de BTP et dans les Services. Aujourd’hui crise ou sortie de crise ? Est-ce le pire ou le meilleur qui est devant nous ? Qui peut aujourd’hui se prononcer avec certitude ? Un des fruits de la crise aura été de replacer l’entreprise au centre des débats et surtout de lui reconnaitre son rôle fondateur dans notre société. Elle seule crée les richesses. Il était temps qu’on le reconnaisse. Il est venu le temps de balayer les idées reçues et, en particulier, celle qui nous conduit au sacro-saint principe de précaution, qui a été élevé en vertu. Car si la prudence est une vertu, le principe de précaution est une tare. Si, nous autres entrepreneurs, nous l’appliquions à l’extrême, nous n’entreprendrions plus rien. A mon avis, il n’y a pas de risque car les entrepreneurs ont l’esprit conquérant et le prouvent au quotidien. À la CCI de Vaucluse, nous nous efforçons d’adapter nos actions et nos services au contexte dans lequel évoluent 22 000 entreprises, PME-PMI vauclusiennes, ressortissants du Commerce, de l’Industrie et des Services. A la CCI, nous consacrons beaucoup de temps à la rencontre des entreprises et de leurs dirigeants. Cette année, nous avons décidé de leur donner la parole et de leur proposer une tribune. Les entreprises sont les forces vives de la Nation, les entrepreneurs ont des choses à dire, qu’ils s’expriment sur les préoccupations et le devenir de l’entreprise… Les sujets de société, même s’ils nous concernent, doivent être débattus ailleurs. Il existe des moyens de communication, traditionnels ou plus novateurs. Nous devons les utiliser pour alimenter et éclairer les débats nous concernant. C’est ce que nous ferons en 2010. Vous accompagner dans toutes vos entreprises, telle est notre ambition, avec l’audace en prime !

François Mariani Président de la CCI de Vaucluse

AGENDA DYNAMIQUES VAUCLUSE 03



Le nouveau concept commercial de l'enseigne Chronostock est en test sur Avignon jusqu'au 3 avril, rue Carreterie. Ces magasins éphémères ouvrent leurs portes pour une durée de 1 à 6 mois, à des horaires élargis (de 10 heures à 19 heures). Ils proposent chaque semaine des produits de familles différentes : petit électroménager, arts de la table, bagagerie, vin… à prix discount allant de -20 % à – 50 %. L'expérience avignonnaise porte sur du petit électroménager ainsi que les produits de beauté. Ce concept a vu le jour il y a un an, à Lyon. Chronostock annonce un chiffre d'affaires de 1,2 M€ pour Lyon et ses environs. L'enseigne vise les 10 M€ en 2010, après consolidation des magasins franchisés au nombre de 35.

Conseil général et la Banque de France renforcent leur partenariat

(GB II) à Bollène viennent de débuter. Le démarrage de cette phase de test illustre l'avancement de ce projet de 3 milliards d'euros dont le chantier a débuté il y a trois ans. L'opération portée par Areva, via ses filiales SET (Société d'Enrichissement du Tricastin) et ETC (Enrichment Technology Compagny), détenue pour moitié avec le néerlandais Urenco, prévoit la réalisation de deux unités d'enrichissement, l'une à Bollène (unité Sud) et une seconde à Pierrelatte (unité Nord). Après la phase de test, l'unité de Bollène devrait entrer en phase de production dès 2010, alors que le chantier de l'unité de Pierrelatte vient de débuter.

ABATTOIRS DE CARPENTRAS

100 000

LECLERC DE CARPENTRAS

FERMETURE L'abattoir de Carpentras fermera ses portes le 31 décembre 2010. L'établissement, qui fonctionne en régie municipale, ne répond plus aux normes en vigueur. LES ANGLES

NETTO Le hard discounter Netto (groupe Intermarché) a ouvert un magasin de 999 m² dans la zone artisanale de Grand Angles. Essentiellement destiné à des produits alimentaires, le magasin est dirigé par Stéphane Salert, qui dispose d'une équipe d'une quinzaine de salariés.

Le

pour mettre à disposition des entreprises le diagnostic Géode (Gestion opérationnelle et dynamique des entreprises). Mis au point par la Banque de France, il permet d'assister les entreprises dans leur gestion et la définition de leur stratégie de développement. Le Conseil général prendra en charge 40 % des coûts facturés aux entreprises. Acsel (Analyse conjoncturelle et structurelle économique localisée), diagnostic de la situation des entreprises d’un territoire, d’un secteur ou d’une filière, bénéficiera d'une aide départementale de 30 000 € pour collecter en 2010 des informations macro-économiques. Enfin, le Département accèdera désormais au Fiben (Fichier bancaire des entreprises), qui permettra d'assurer une veille des entreprises vauclusiennes (rayonnement économique, santé financière, organisation, cotation…). Ces investigations doivent permettre au conseil général de Vaucluse d'affiner sa politique économique. Les premières mises en rotation en cascade de centrifugeuses du site d'enrichissement de l’usine Georges Besse II

C’est le nombre de visiteurs accueillis lors de la dernière édition de Cheval Passion La dernière édition de Cheval Passion a accueilli 100 000 visiteurs. C'est à peine 2 000 personnes de moins qu'en 2009, mais les organisateurs de ce salon équestre, qui se tient depuis 25 ans au parc des expositions d'Avignon, ont craint que l'épisode neigeux ait eu des conséquences plus graves sur la fréquentation. Les cinq représentations du gala des crinières d'or ont, à elles seules, attiré 25 000 spectateurs. Avec 250 exposants, ce rendezvous annuel confirme sa vocation de vitrine du monde équestre régional. Un secteur qui contribue à l'emploi de 4 800 personnes en Paca, dont 200 directement dans le domaine des courses.

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EXTENSION CULTURELLE La galerie marchande du centre commercial Leclerc de Carpentras va s'agrandir de 1 026 m². Cette extension sera consacrée à l'espace culturel de l'enseigne. Sa surface totale de vente va alors passer de 1 906m² à 2 932 m². FOIRE D'AVIGNON

LE NOUVEAU PRÉSIDENT Guy Chiara qui était commissaire général de la foire depuis 15 ans succède à Michel Gontard. Après 20 ans à la tête de la foire d'Avignon, Michel Gontard va, lui, se consacrer pleinement à son entreprise de vente de carrelages et à ses fonctions de président du bailleur social Vaucluse Logement. HÔTEL D'EUROPE

CINQUIÈME ÉTOILE L'Hôtel d'Europe, situé en Avignon, est le premier établissement vauclusien à obtenir une cinquième étoile. La Commission départementale d'action touristique a transmis un avis favorable en ce sens au préfet de Vaucluse qui l'a validé.



Pour fêter ses 50 ans,

l'Union patro-

nale de Vaucluse a organisé une grande soirée de gala et invité Matthieu Ricard pour une conférence sur l'altruisme. Tous les VIP du département ont assisté à l'intervention du représentant du Dalaï Lama pour les pays francophones. Le moine bouddhiste est intervenu sur le thème "l'altruisme ou la débâcle ?". Matthieu Ricard souligne notamment que "la crise financière que nous avons subie n'est que le résultat de l'exacerbation de l'égoïsme. La recherche à court terme du bien-être matériel de certains mène au chaos car elle rend la vie d'autres misérables." Matthieu Ricard soutient que le but de la vie est l'épanouissement de tous et qu'il ne peut être atteint que par l'altruisme. L'UPV a également fêté les présidents qui se sont succédés depuis 50 ans par un repas fastueux organisé par de nombreux grands chefs membres du Club hôtelier d'Avignon.

L'association IACCPS (Industriels et artisans de la communauté de communes du Pays des Sorgues) devient Entrepreneurs des Sorgues. La structure, présidée par Gilbert Conil, s'est également dotée d'une nouvelle identité visuelle ainsi que d'un site Internet (www.entrepreneursdessorgues.fr). Elle est notamment l'interlocutrice locale du monde économique avec les collectivités. Elle va proposer des rendez-vous mensuels destinés aux chefs d'entreprise les vendredis 26 février, 26 mars, 30 avril, 28 mai et 25 juin 2010.

PCI, la plate-forme d'initiative locale de Carpentras, dispose de six bureaux supplémentaires à destination des nouveaux créateurs d'entreprise. Installée depuis 10 ans sur Carpentras elle propose des locaux à des tarifs attractifs aux néo-entrepreneurs afin de faciliter le lancement de leur activité. Située impasse de l'hôpital, la structure

propose également des services mutualisés comme le courrier ou le standard téléphonique ainsi que les conseils de professionnels.

Pertuis va accueillir la première implantation d'un réseau à très haut débit de la région dès le 10 avril prochain. Le premier Réseau d'initiative public (RIP) de Paca (la France en compte 63 à ce jour) bénéficiera d'un investissement de 17 M€ financé à hauteur de 7,85 M€ par la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix, dont la commune vauclusienne fait partie. Le groupement de communes a sélectionné Capex Connectic comme délégataire de service public sur cette opération. La pépinière d'entreprise de la zone d'Agroparc à Avignon s'agrandit pour répondre aux demandes des jeunes entreprises auxquelles elle ne peut donner suite, faute de place. Installée sur Agroparc, à Avignon, elle achève pour fin juillet 2010 la réalisation de 1 600 m² de bâti rue Baruch de Spinoza. Le coût de la construction s’élève à 3,2 M€ financés, pour moitié, par l’Union européenne à hauteur de 1,6 M€, par Citadis, l’aménageur du grand Avignon pour 1,01 M€, le conseil régional Paca et le conseil général de Vaucluse intervenant chacun à hauteur de 200 000 €. Les trois bâtiments offriront 45 bureaux de 15 à 24 m², 6 ateliers de 9 à 13 m², et une salle de réunion. La réalisation de cette construction porte à 4 100 M² la capacité immobilière totale de la pépinière et permettra l’hébergement de 110 entreprises et 380 personnes.

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ORDRE DES AVOCATS

NOUVEAUX BÂTONNIERS Maître Didier Adjedj est le nouveau bâtonnier de l'ordre des avocats de Carpentras. Il succède à Maître Louise-Hélène Bensoussan. Pierre-François Giudicelli (cabinet Odyssée à Avignon) prend, quant à lui, les rênes du barreau d'Avignon et succède à Jean Tanham. LCL

NOUVEAU DR Dominique Oger est le nouveau directeur régional NordProvence de LCL. En poste à Aixen-Provence, il est responsable d’un dispositif commercial qui compte 350 collaborateurs et 45 agences réparties au sein de 7 directions de groupe d’agences couvrant les départements des Bouches-du-Rhône (hors Marseille et périphérie), du Vaucluse et des Alpes-de-HauteProvence. SEPR

SUPPRESSION D'EMPLOIS Le projet de réorganisation du site de la Société européenne de produits réfractaires (SEPR) prévoit la suppression de 96 emplois en CDI sur le site du Pontet. La SEPR (Groupe Saint Gobain) est le plus important site industriel du département avec près de 700 salariés. HALTE NAUTIQUE

RÉOUVERTURE 1ER MARS La halte nautique d’Avignon située sur le quai de la ligne bénéficiera d’une nouvelle capitainerie. Elle accueille chaque année 900 bateaux de plaisanciers, séjournant en moyenne plus de 2 jours (plus de 4 200 nuitées). La halte offre un amarrage et la possibilité de refaire le plein en carburant. Elle est exploitée du 1er mars au 30 octobre.


SUPPRESSION DE LA TAXE PROFESSIONNELLE

ET INSTAURATION DE LA CONTRIBUTION ÉCONOMIQUE TERRITORIALE La loi de finances 2010 comporte une petite révolution fiscale avec le remplacement de la taxe professionnelle par la Contribution Economique Territoriale. Marie-Pierre Henry, avocate fiscaliste sur Avignon, nous dessine les contours de cette réforme qui affecte les entreprises.

"L'actuelle TP est remplacée à compter du 1er janvier 2010 par une nouvelle imposition perçue au profit des collectivités territoriales : la Contribution Economique Territoriale (CET). Elle se décompose en deux taxes. D'une part, la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) assise sur les valeurs locatives foncières. Et d'autre part la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des entreprises (CVAE) assise, comme son nom l’indique sur leur valeur ajoutée. La principale différence qui constitue le cœur de la réforme tient à l’exclusion des équipements et biens mobiliers de la base d’imposition des entreprises.

La Cotisation Foncière des Entreprises Ici, peu de changements. Cette cotisation aura le même champ d'appli-

cation que l'actuelle TP. Elle sera en outre étendue aux activités de location et sous location d'immeubles (autres que nus à usage d'habitation) dès lors que les recettes brutes seront supérieures ou égales à 100 000 € par an. Les exonérations prévues avec la TP sont pour l'essentiel maintenues. L’assiette de la CFE sera constituée uniquement de la valeur locative des biens passibles d'une taxe foncière dont le redevable a disposé au cours de la période de référence (inchangée). Elle correspondra pour l’essentiel et à l’identique à la partie de l’ancienne taxe professionnelle relative à l’imposition des biens passibles de la taxe foncière. Il est à noter que pour le calcul de la CFE, la valeur locative des établissements industriels évalués selon la méthode comptable sera diminuée de 30%, ce qui devrait entrainer un allègement de leur imposition.

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Rappelons que la majoration des valeurs locatives entre 2009 et 2010 a d’ores et déjà été fixée à 1,2 %, et qu’un rapport en vue d’analyser la faisabilité d'une évolution distincte de l'évaluation des bases de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour les entreprises, d'une part, et pour les ménages, d'autre part est en préparation par le Gouvernement. Une cotisation minimum, sera due au lieu du principal établissement de l’entreprise, sur la base d’une valeur locative fixée entre 200 et 2 000 € par la collectivité locale concernée. Comme pour la TP, la CFE donnera lieu au versement d'un acompte au 15 juin de chaque année. Pour 2010, le montant de l’acompte de CFE sera égal à 10 % des cotisations de taxe professionnelle mises en recouvrement l’année précédente. L’actuelle taxe additionnelle à la taxe professionnelle sera remplacée par une taxe additionnelle à la cotisation foncière des entreprises, destinée à assurer le financement des chambres de commerce et d'industrie dont les modalités de calcul ont été modifiées.

La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises L’actuelle cotisation minimale de taxe professionnelle est transformée en Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE). A partir de 2010, en sont redevables les personnes qui exercent une activité imposable à la CFE et dont le chiffre d'affaires est supérieur à 152 500 €


Les exonérations actuelles, de plein droit ou facultatives, prévues en matière de taxe professionnelle sont pour l'essentiel maintenues. Les activités exonérées de la CFE pourront sur demande des l’entreprises, être également exonérées de CVAE, sous réserve des délibérations des collectivités locales concernées. Le montant de cette cotisation sur la valeur ajoutée a été fixé au même montant que l’ancienne cotisation minimale, c'est-à-dire à 1,5% de la valeur ajoutée (dont les modalités de calcul ont été légèrement redéfinies à cette occasion) produite par l'entreprise au titre de l’exercice ou, s’il excède cette durée, d’une période de 12 mois. Précisons que la valeur ajoutée retenue pour le calcul de la CVAE ne pourra excéder 80% du chiffre d'affaires pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur ou égal à 7 600 000 €, et à 85% pour les entreprises dont le chiffre d'affaires et supérieur. Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 000 €, la loi de finances instaure en outre un mécanisme de dégrèvement de la CVAE, que les entreprises pourront imputer

directement sur leur cotisation (voir encadré). Comme pour la TP, la CVAE donnera lieu au versement de deux acomptes de 50%, respectivement au 15 juin et au 15 septembre de l'année d'imposition, calculés d'après la valeur ajoutée de l'exercice précédent. Pour 2010, toutes les entreprises redevables de la CVAE devront procéder à ces versements d'acomptes. Dès 2011, seules y seront assujetties celles dont la CVAE de l'année précédente aura été supérieure à 3 000 €. La liquidation définitive de la CVAE interviendra l'année suivante, sur une déclaration spécifique obligatoirement souscrite par voie électronique pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 000 €, au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai, et devra être accompagnée, le cas échéant, du versement du solde correspondant.

Dégrèvements de la CET Comme la taxe professionnelle, la CET (binôme CFE-CVAE) sera, sur demande du redevable, plafonnée

CHIFFRE D’AFFAIRES SUPÉRIEUR À 500 000 €

MÉCANISME DE DÉGRÈVEMENT DE LA CVAE Chiffre d'affaires compris entre 500 000 € et 3 000 000 € Taux = 0,5% x (CA — 500 000 €) 2 500 000 € Chiffre d'affaires compris entre 3 000 000 et 10 000 000 € Taux = 0,5% + 0,9% x (CA — 3 000 000 €) 7 000 000 € Chiffre d'affaires compris entre 10 000 000 et 50 000 000 € Taux = 1.4% x (CA — 10 000 000 €) 4000 000 € Chiffre d'affaires supérieur à 50 000 000 € Taux égal à 1,5% Le dégrèvement auquel l’entreprise pourra prétendre à ce titre sera égal à la différence entre le montant de sa CVAE et l’application à celle-ci des taux ci-dessus, variant en fonction de l’importance de son chiffre d’affaires. Le montant de ce dégrèvement sera également majoré de 1 000 € pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 2 000 000 €. Toutefois, pour les entreprises dont le chiffre d’affaire excède 500 000 €, le montant de la CVAE après dégrèvement ne pourra être inférieur à 250 €.

pour l’ensemble de ses établissements à 3% de la valeur ajoutée produite par son entreprise (contre 3,5 % actuellement), quelle que soit la nature de l'activité et sans application de plafond. Enfin, la loi prévoit jusqu’en 2013 un dispositif transitoire de dégrèvement dégressif dont l’objet et de lisser dans le temps les effets de la réforme pour les redevables qui subiraient un accroissement de leur prélèvement en 2010 à la fois supérieur à 500 € et à 10% de la cotisation dont ils auraient été redevables en application de l’ancien dispositif. Loin d’être une suppression, il s’agit donc d’une réforme en profondeur à laquelle les entreprises vont devoir rapidement s’adapter. Jusqu’à présent pour la majorité d’entre elles, elles procédaient avec près de 2 ans de décalage à la déclaration de leurs bases et sollicitaient le cas échéant après coup un dégrèvement en fonction de leur valeur ajoutée. Dorénavant, elles vont devoir déterminer et acquitter la CVAE en fonction de leur valeur ajoutée, et solliciter le cas échéant un dégrèvement de la CET (total de la CFE et CVAE) pour plafonnement en fonction de leur valeur ajoutée. Elles y gagneront pour certaines au moins en trésorerie par rapport à la situation actuelle, mais une fois de plus le mécanisme mis en place s’avère complexe, opaque et de nature à décourager ou induire en erreur les entreprises les moins biens conseillées." Par Marie-Pierre Henry, avocate fiscaliste à Avignon


AUTO-ENTREPRENEUR

UNE MAUVAISE RÉPONSE À UNE BONNE QUESTION ? Devenir chef d'entreprise en trois clics et ne payer de cotisations que sur le chiffre d'affaires réalisé séduit beaucoup de créateurs d'entreprise libérés des contraintes administratives. La mesure est critiquée par les professionnels notamment du BTP qui y voient une concurrence déloyale aux TPE et PME. Si certains évoquent le manque de sécurité juridique et de couverture sociale, d’autres y voient le signe d'un profond changement sociologique et du rapport au travail. dapter en leur donnant plus d'autonomie et de pouvoir pour qu'ils se réalisent dans leur travail. La pratique de certains dirigeants qui consiste à mettre la pression sur les cadres prend un coup de vieux. Le cadre peut quitter une entreprise trop stressante, prendre ce statut en trois clics et vendre des compétences ailleurs. Au chef d'entreprise de considérer son salarié comme un allié en lui offrant un cadre de travail confortable avec des objectifs clairs partagés. Cela lui évitera de le voir se mettre à son compte et pire, de se transformer en concurrent potentiel. Le statut provoque un séisme similaire à celui engendré par le dispositif de rupture conventionnelle du contrat de travail mis en place depuis l'été 2008. Lui aussi modifie les fondements de la relation de travail"

Statut gadget Au-delà des aspects juridiques, pour Didier Hernandez, président du Rile, structure carpentrassienne d'accueil et d'accompagnement des créateurs d'entreprises, le statut d'auto-entrepreneur révèle une grande mutation dans notre société. Il l'estime positive.

qu'alors l'employeur et le salarié. Ce nouveau statut montre que le salarié peut devenir également chef d'entreprise. C'est un grand changement de mentalité tant pour la salarié que pour l'employeur"

La fin de la lutte des classes ?

"Ce statut impose désormais au chef d'entreprise de gérer autrement ses salariés, reprend Didier Hernandez. S'il veut garder ses bons éléments tentés par cette formule, il doit s'a-

"Nous assistons à un changement de fond. Notre culture opposait jus-

Nouvelle relation de travail

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Didier Hernandez reconnaît, toutefois, que le statut comporte de nombreuses imperfections et qu'il se rajoute à de nombreux dispositifs existants (micro-entreprise, Eurl, Sarl, portage salarial…) bien adaptés aux travailleurs indépendants. Il est même le moins protecteur d'entreeux reconnaît-il. "La mesure a été mise en place par nos politiques qui sont avant tout des communicants qui répondent au plus vite aux attentes des citoyens. Elle incite des


particuliers à se lancer dans l'aventure sans en avoir toujours mesuré toutes les conséquences. Certains se retrouveront tout nus dans deux ans. Certaines personnes socialement fragiles subiront des conséquences graves. Il faut les alerter. Mais aucune mutation ne s'effectue sans dommages et nous verrons prochainement apparaître des correctifs législatifs (les artisans sont soumis à l'inscription au Registre des Métiers depuis cette année). Pour éviter au créateur d'entreprise de nombreux déboires, je l'invite à se faire accompagner et toujours à prendre le temps de la réflexion".

70 % n'ont pas déclaré de chiffre d'affaires Marie-Christine Fantou-Raud, déléguée départementale de l'Ordre des experts comptables Pacac, met en garde les candidats tentés par le statut d'autoentrepreneur. "Ce dispositif s'avère adapté pour une activité secondaire ou d'un retraité mais pas pour une activité principale, assure-t-elle. Plafonnée à 32 100 € par an pour une activité de prestation de services, à 80 300 € pour une activité commerciale, il ne reste pas grand-chose quand ont a payé ses cotisations sociales (21,3 % pour les premiers, 12 % pour les seconds). Il faut cotiser l'équivalent de 800 heures de Smic pour acquérir des trimestres de retraite, mais le faible montant des cotisations ne permet pas de cumuler beaucoup de points. Depuis la création du dispositif (août 2008), 70 % des autoentrepreneurs n'ont rien déclaré. S'ils veulent prospérer, accéder au crédit bancaire, ils devront changer de statut. Céder une activité d'auto-entrepreneur est impossible. Ils n'auront jamais un bilan à présenter".

Retour de la notion de travail Frédéric Mayet, juriste, consultant en ressources humaines, chargé d'enseignement à l'université d'Avignon voit

également des côtés positifs à ce statut. "Pour les salaries qui exercent une activité accessoire, la formule permet de lutter contre le travail non déclaré. Il redonne également toute sa dimension à la valeur travail car il permet à des personnes de s'investir dans une activité pour réaliser une prestation ayant pour but la satisfaction du client. Ils échappent à cette culture du salariat qui repose sur une rémunération contre un horaire de travail et un lien de subordination avec l'employeur. Internet leur permet de travailler immédiatement en évitant les tracasseries administratives."

renforcer la tendance prise par notre société qui accepte un noyau de salariés protégés par leur contrat de travail et des précaires toujours plus nombreux utilisés comme variable d'ajustement. L'indépendance juridique n'affranchit pas non plus systématiquement l'individu du lien de subordination. Nous rencontrons fréquemment le cas de travailleurs indépendants complément subordonnés. Telle est la situation, par exemple, d'agriculteurs qui n'ont qu'un seul client pour écouler leur production, qui est souvent leur seul fournisseur de semences de produits phytosanitaires. Où est leur indépendance ?"

Opportunité pour les seniors

Responsabilité

Ce dispositif s'avère adapté pour une activité secondaire ou d'un retraité

"Le statut prend en compte la mutation du travail dans nos sociétés qui demandent plus de flexibilité et des cadres à temps partagés, reprend Frédéric Mayet. Il se présente comme une opportunité pour les salariés qui peuvent faire valoir leur qualification et leur expérience. C'est le cas notamment des seniors plutôt malmenés par le marché du travail aujourd'hui."

Deux coûts pour un même travail "Par contre, il introduit implicitement une nouvelle fracture sociale. Un auto-entrepreneur coûtera souvent moins cher qu'un salarié et l'on peut s'en séparer plus facilement. La mesure peut faire baisser le coût du travail. Nous risquons également de

"Au travailleur indépendant de faire valoir son indépendance en ayant plusieurs clients et en contractualisant clairement son intervention conclut Frédéric Mayet. A lui de coucher par écrit le contenu de sa prestation et de ne commencer son intervention qu'avec un bon de commande dûment signé. Dans notre société qui se judiciarise sans cesse et où la notion d'entraide disparaît tout comme celle du don de soi, il y a certaines précautions à prendre. A l'auto-entrepreneur, également, de prendre conscience qu'il est socialement moins bien protégé et de prendre les solutions correctrices qui s'imposent". Plus d’infos sur www.auto-entrepreneur.fr


THÉUS INDUSTRIES CAVAILLON

FOYERS DE RÊVE Quel amateur de design n'a pas rêvé un jour de posséder une cheminée Focus dans son salon ? Dessinée par Dominique Imbert en 1968, elle reste, aujourd'hui encore une référence avec ses lignes galbées et son système unique de fixation par le conduit. Qui sait qu'elle est fabriquée à Cavaillon par Théus Industrie qui emploie plus de 40 personnes sur cité la cavare ? réservoirs métalliques, des plus petits aux cuves de plusieurs mètres de diamètre. Elles sont expédiées en partie par le train, la voie ferrée arrivant, alors, jusqu'aux ateliers. Daniel Fournier, son directeur technique, prend le risque de produire la Focus en cette époque où une cheminée ne se concevait qu'en pierre de taille et en bois massif.

Naissance de Piros Puis dans les années 80, l'entreprise connaît de fortes turbulences. Elle est vendue par appartements jusqu'en 1991. Daniel Fournier lance Piros en 1992 avec 12 salariés, une entreprise de fabrication de cheminées qui produit la Focus. Elle réalise également des cheminées à foyer métallique protégé par une vitre escamotable, Daniel Fournier ayant, entretemps, racheté une licence de fabrication. En 2006, Focus, qui appartient à Dominique Imbert, rachète Piros.

Diversification

1968, année historique. Alors que la jeunesse occidentale découvre les barricades, à Viol-le-Fort, petit village de l'Hérault, Dominique Imbert, designer, couche sur sa planche à dessin la cheminée Focus dont le succès ne s'est jamais démenti depuis. Il veut faire produire cet objet. Mais, en cette fin des Trente Glorieuses, les entreprises de

chaudronnerie, orientées sur la production de masse pour l'industrie, s'intéressent peu, alors, aux productions de niche. Frappant à toutes les portes, il trouve enfin, sur Cavaillon, une entreprise intéressée. Elle appartient à la famille Fournier qui l'a lancée au XIXe siècle. Elle a compté jusqu'à 300 personnes dans les années 50 à 70. Elle produit des

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Aujourd'hui, l'activité de la cheminée haut de gamme se porte bien. Si les décisions se prennent à Viol-leFort dans l'arrière pays montpelliérain, la production reste sur Cavaillon. Depuis 2009, l'entreprise développe ses gammes sous plusieurs entités. Théus industries, une SAS à vocation industrielle qui fabrique des cheminées standard et sur mesure sur Cavaillon. Caminus Artis à Cavaillon, une Sarl qui commercialise les produits Piros (foyers


standard et hottes métalliques sur mesure) et Ecoflamme (cheminées encastrables écologiques). Et Focus à Viol-le-Fort, la société mère, qui porte aussi la destinée commerciale de la belle cheminée design de 1968 et de ses nombreuses déclinaisons. Près de 85 % de la production s'écoule au travers de détaillants installateurs implantés dans l'Hexagone. Elle réalise également des cheminées sur mesure pour des architectes, designers et décorateurs. Ainsi, elle a installé en février 2009 une cheminée de cinq mètres de haut dans le hall du siège social des skis Rossignol près de Grenoble. Ses cheminées se retrouvent dans les plus belles maisons d'Europe, de Russie, d'Australie ainsi que sur les côtes Est et Ouest des Etats-Unis. Les cheminées Focus trouvent 40 % de leurs clients à l'étranger.

Grenelle Fort de sa capacité à réaliser des produits innovants et haut de gamme, Théus industries a décidé de s'attaquer aux marchés d'avenir. Ainsi, elle développe désormais des produits conformes à l'esprit du Grenelle de l'environnement. "Nous avons beaucoup travaillé sur des modèles à foyer bois qui apportent un meilleur rendement énergétique, avec des rejets de poussières et de CO2 plus faibles", explique Bruno Rougier qui dirige le groupe. Focus, par exemple, compte 20 modèles de ce type parmi ses 60 références. Les foyers encastrables avec la vitre escamotable de la gamme Ecoflamme peuvent disposer de récupérateurs de calories. La plupart sont éligibles au crédit d'impôt ce qui devrait booster les ventes. "Nous nous développons également sur le marché de la cheminée au gaz aux flammes proches de celles produites par des buches de bois. Nous nous lançons dans la production des cheminées à l'éthanol. N'ayant pas

besoin de conduit, elles connaissent un grand succès car elles sont faciles à installer même dans des appartements. Par contre, des premiers modèles mis sur le marché par certains fabricants se sont avérés dangereux. Quand ils se renversaient, ils pouvaient provoquer un incendie. Nous avons beaucoup collaboré pour faire avancer la réglementation. Nous développons de nouveaux produits pour une mise sur le marché en 2010 qui respectent ces normes. L'électronique vient ici au secours de la sécurité. Nous comptons les diffuser en partie par la vente en ligne".

Produit français Théus Industries progresse également sur le plan industriel. Avec la CRAM, l'entreprise a signé une convention sur 3 ans pour améliorer les conditions de travail en s'attaquant au bruit (capitonnage des machines…) et à l'aide à la manutention des pièces lourdes. La production a été divisée en îlots de fabrication autonomes pour permettre à chacun de se sentir plus responsable de la gestion des matiè-

res premières, des quantités produites et de la qualité de fabrication. Aujourd'hui, le groupe réalise plus de 12 M€ consolidés, dont 7 M€ pour Théus industries (42 personnes), 1,3 M€ pour Caminus Artis (4 personnes) et 9 M€ pour Focus (une trentaine de personnes). "Nous ne faisons appel à la sous-traitance que dans des entreprises du grand SudEst pour conserver des emplois en France", assure Bruno Rougier. Une exception en ces temps où la délocalisation industrielle devient un acte de gestion banalisé.

L'électronique Les cheminées ne cessera Focus trouvent de se développer

40% delesleurs dans tous secteurs avec une exigence clients fiabilité àde l'étranger

qui nous est favorable Philippe Brégi

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METRAWARE CABRIÈRES D'AIGUES

CROISSANCE DOUCE ET DURABLE Depuis 1998, Metraware, bureau d'études en électronique et informatique, a choisi la croissance douce. A Cabrières d'Aigues, Jérôme Monclard et Pierre Pardo vivent leur passion et expriment leur créativité dans la haute technologie.

Après avoir réalisé 500 projets de développement depuis près de 12 ans, Jérôme Monclard et Pierre Pardo gardent le même enthousiasme pour exercer leur métier : concevoir avec passion pour des PME (60 % de leur clientèle) et des laboratoires de recherche (40 %) des cartes électroniques et leurs logiciels dédiés. Des bureaux de recherche de Metraware sortent ainsi des solutions les plus diverses pour tous les secteurs industriels.

à l'Inra de mesurer la vitesse de pénétration de l'eau dans le sol, au CEA d'effectuer des mesures de neutroniques ou sur l'apparition de bulles d'air dans l'eau des réacteurs, à l'Ifremer de traiter des signaux sonar. "Nous réalisons la plupart de nos produits en un seul exemplaire pour le compte de nos clients, explique Jérôme Monclard. Il nous arrive de réaliser des micro-séries jusqu'à 10 unités, jamais plus."

Peloton de tête

Jamais plus d’un d'an de retard par rapport aux leaders du marché L'entreprise de Cabrières d'Aigues a réalisé des cartes électroniques pour tester des téléphones portables, pour permettre aux chars d'assaut de réagir au plus vite quand ils sont visés par un laser ennemi, aux Airbus de contrôler leur débit de kérosène, à la police belge et néerlandaise de voir à travers les murs avant une intervention commando,

Jérôme Monclard et Pierre Pardo travaillaient à Pertuis dans une entreprise similaire, aujourd'hui disparue. Ils n'en partageaient pas la stratégie. Ils décident en 1998 de la quitter pour se mettre à leur compte. Depuis, ils respectent les règles qui ont fait leur succès. "Nous restons dans la course technologique en ne nous accordant jamais plus d’un d'an de retard par rapport aux leaders du marché. Ainsi, nous pouvons satisfaire des PME et des laboratoires de recherche avec des prix plus abordables. Pour rester en pointe, nous réalisons nos propres recherches en interne sur des sujets

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qui nous passionnent même s'ils n'ont pas de débouchés commerciaux immédiats. Ils nous permettent de satisfaire notre créativité, notre curiosité et de rester dans la course technologique. Par exemple, bien avant la vulgarisation du port USB, nous avons développé des études internes car nous croyions à l'époque à la réussite de cette solution technique. Nous avons pu ainsi la maîtriser avant certains concurrents ce qui nous a permis de gagner ensuite des marchés importants. Aujourd'hui, nous réalisons des solutions 5 000 fois plus complexes qu'il y a 10 ans".

Pôle SCS L'entreprise compte 7 collaborateurs aujourd'hui, tous ingénieurs. Leurs projets portent sur des enveloppes de 5 000 € à 150 000 € et la plupart tournent autour des 25 000 €. Elles durent de 6 semaines à 5 mois. "Nous travaillons au forfait, reprend Jérôme Monclard. Nous perdons en moyenne de l'argent sur une étude sur quatre". Reconnue pour son niveau technologique, elle collabore sur trois projets dans le cadre du pôle de compétitivité SCS (systèmes communicants sécurisés) qui regroupe les industriels de la carte à puce, des semi-conducteurs et des telecom, de Rousset à Sophia-Antipolis.

Cœur villageois Lors de la création de l'entreprise, les deux ingénieurs ont emménagé dans le bureau de Jérôme Monclard qui jouxte sa maison de village alors en pleine réhabilitation. Depuis, l'entreprise au cœur de


Cabrières d'Aigues n'a cessé de grandir par l'acquisition des maisons mitoyennes. Cette entreprise high tech ne ressemble à aucune autre, abritée dans un pâté de maisons d'un village provençal au pied des 1 125 mètres d'altitude du Mourre Nègre point culminant du Luberon. Le passage d'un bureau à l'autre s'effectue par un dédale d'escaliers et de couloirs tortueux plein de charme.

Qualité de vie "Nous n'avons pas pour but d'optimiser financièrement nos savoirfaire à l'extrême, assure Jérôme Monclard. Nous aurions pu partir sur Paris pour gagner plus ou recruter des commerciaux pour doper notre croissance. Nous préférons conserver une structure à taille humaine qui nous permet d'exprimer notre créativité et notre passion

pour notre métier". Ainsi Pierre Pardo consacre 100 % de son activité à l'électronique et l'informatique dédiée, Jérôme Monclard 70 % de son temps sur ce village d'où il est originaire. "Notre croissance demeure également limitée par les difficultés de recrutement", reprend Jérôme Monclard. Le développement informatique enfoui dans une carte électronique est moins glorifiant pour son auteur qu'un beau site web ou un logiciel pour PC. Il nécessite beaucoup de rigueur avec des processeurs dimensionnés au plus juste pour consommer le minimum d'énergie. Les applications ne doivent jamais boguer. Les ingénieurs préfèrent également travailler dans des grands groupes plus sécurisants que dans des PME". Après une année 2007 exceptionnelle avec son million d'euros de chiffre d'affaires, Metraware navigue aux alentours de 700 000 € de

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prestations annuelles. Dans un monde de l'électronique et de l'informatique toujours ballotté entre deux tempêtes économiques, Metraware a su respecter son rythme et navigue en eaux calmes.

Jérôme Monclard et Pierre Pardo

Metraware Quartier Cime de Vières 84240 Cabrières d'Aigues Tél. : 04 90 07 77 21 www.metraware.com


RESSOURCES HUMAINES

L'ENTREPRISE DOPÉE PAR LES SENIORS Qui a dit que les seniors n'étaient plus dans le coup ? Chez AJR, société de conseil en ingénierie basée sur Agroparc à Avignon, leurs compétences font la force de l'entreprise. notre entreprise souligne Dominique Daniel, directeur associé d'AJR. Chaque métier possède une approche particulière des problématiques industrielles. En croisant les différents points de vue, nous apportons un service de très grande qualité".

Seniors et experts

Nous apportons l'expertise d'un senior au prix d'un junior Joseph Roussel Cette société compte une dizaine de cadres qui interviennent dans les industries de process comme consultants. Pour apporter la meilleure réponse aux demandes de leurs clients, elle a constitué autour d'elle ce qu'elle appelle un club des experts. Il réunit plus d'une douzaine de seniors très expérimentés, issus de secteurs industriels très différents qui viennent renforcer les équipes qui travaillent sur un projet. Ils viennent de secteurs d'activité divers. "C'est une richesse pour

Les seniors du club des experts sont d'abord sélectionnés sur leurs qualités humaines. Ensuite sur leur expérience. Pour faire partie du club, ils doivent apporter leur contribution à un forum où les problématiques des clients sont posées. Chacun y va bénévolement de sa réflexion que ce soit sur le net de l'entreprise ou lors de séminaires internes. De ce brainstorming permanent émergent des idées nouvelles, originales, mais toujours adaptées au besoin du client grâce à l'expérience industrielle de chaque membre du club. Quand le projet se met en place, ceux qui peuvent faire bénéficier de leur expérience sont associés à l'équipe pour des missions plus ou moins longues. "Ils sont bien rémunérés pour leurs prestations", insiste Dominique Daniel. "Nous apportons l'expertise d'un senior au prix d'un junior, surenchérit Joseph Roussel, président d'AJR. Nous proposons des solutions beaucoup moins coûteuses que celle de grands groupes de conseil qui doivent rémunérer des grosses pointures toute l'année, quel que soient les aléas de l'activité". AJR compte ainsi dans

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son club l'ancien représentant de l'Union européenne pour la sécurisation du site de Tchernobyl. Un autre a construit la centrale de La Hague. Tel autre fut vice-président de Shell Chimie pour le monde entier. L'équipe compte aussi dans ses rangs l'ancien directeur général de Siemens France, un conseiller en restructuration, un ancien responsable du développement des procédés dans l'agro-alimentaire, le directeur international d'un groupe pharmaceutique ou d'un grand équipementier électrique.

Valeur ajoutée de l'expérience Outre leur expertise technique hyper pointue, tous ont mené de grands projets dans leur vie et managé des hommes. "Aujourd'hui, ce type de profil intéresse particulièrement les entreprises, souligne Joseph Roussel. La plupart des industriels se sont concentrés sur leur métier de base où ils excellent. Mais ils sont sans cesse amenés à s'adapter quand ils veulent accroitre leur capacité de production, procéder à une fusion-acquisition, une mise en conformité, franchir un saut technologique, aborder une réorganisation, une automatisation, une délocalisation… Leurs équipes, spécialisées dans la production expriment des besoins que seules des compétences externes peuvent apporter. Avec le niveau technique et l'expérience de la conduite de projet de nos cadres et de nos experts, nous


sommes en mesure de faire la différence sur le marché. Nous avons la capacité de bien entendre l'expression de leurs besoins, de mettre en place des plannings qui respectent leurs délais avec un excellent rapport qualité-prix. Nous intervenons dans les PME et les grandes entreprises du nucléaire, de l'agroalimentaire, de la chimie, du pétrole, de la pharmacie…".

Passionnés Dans ce club des experts, Dominique Daniel et Joseph Roussel rencontrent des passionnés par leur métier. "Ils sont libérés des contraintes de leurs anciennes structures, mettent leur expérience au service de leur créativité foisonnante et sont animés par une irrésistible volonté de transmettre leurs connaissances", reconnaît Dominique Daniel. "Ils apportent une crédibilité supplémentaire à notre entreprise", souligne Joseph Roussel.

Binôme junior-senior Quant au pool de cadres de l'entreprise, il est essentiellement constitué de jeunes ingénieurs triés sur le volet. "Depuis la création de l'entreprise au printemps 2009, nous avons organisé pas moins de 250 entretiens d'embauche, rappelle Joseph Roussel. Nous les avons sélectionnés sur leur savoir-être, leur savoir-faire et leur savoir-devenir. Nos juniors sortent de l'école en connaissant toutes les dernières techniques. Constituer des équipes de jeunes ingénieurs en CDI avec des professionnels de plus de 20 ans d'expérience permet d'apporter là aussi des solutions innovantes".

Dirigeants expérimentés AJR souffle tout juste sa première bougie. Elle compte réaliser 750 000 € dès 2010 et 2 M€ de chiffre d'affaires dès l'année prochaine. Ses dirigeants sont loin d'être des

inconnus. Joseph Roussel a créé Cogix à Orange, une société de conseil en industrie qui a déménagé sur Avignon, a grimpé rapidement à 270 collaborateurs pour être finalement absorbée par Altran. Cet ingénieur a ensuite dirigé Akka technologies. Depuis plusieurs années, il préside, pour le Vaucluse, l'Association progrès du management (APM), un groupe de réflexion de chefs d'entreprise propriétaires de leur affaire, mais aussi des dirigeants salariés qui disposent d'une autonomie de gestion. Ils planchent sur un thème précis chaque mois de haut niveau. Dominique Daniel, ingénieur également, fut aussi DG de Cogix et collaborateur d'Altran mais aussi membre du conseil consultatif de la Banque de France. Pour ces chefs d'entreprise expérimentés, l'âge n'est pas un problème. Chaque génération possède ses propres richesses qui, conjuguées entre elles, peuvent apporter le meilleur.


AUDIOVISUEL

LE VAUCLUSE FAIT SON CINÉM

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MA

Le Vaucluse compte une filière audiovisuelle. La Commission du film LuberonVaucluse assure la promotion du département auprès des producteurs de films, téléfilms et de spots publicitaires et accueille des tournages aux retombées économiques importantes. Partout dans le département, des entreprises de vidéo réalisent des films pour des entreprises ou des institutions. Le département dispose même de centres de formation avec l'Imca et l'Université. Si économiquement, ce secteur pèse peu, il dispose de tous les atouts pour se développer. Emmanuel Luc, directeur du Capitole Studio au Pontet se félicite. Son complexe cinématographique de plus de 1 900 places, ouvert il y a à peine un an, a rencontré son public. Le pari était risqué dans un département qui accueille déjà de nombreux cinémas dont les emblématiques salles d'art et d'essai d'Utopia et le Pathé Cap Sud, un des premiers mastodontes implantés en France. C'était en 1995 après le premier du genre, près de Toulon deux ans plus tôt. Si les vauclusiens sont cinéphiles, les cinéastes aiment le Vaucluse, ses paysages et son patrimoine. Depuis 1914, le département a fait l'objet d'une multitude de tournages réper-

toriés sur www.film-vaucluse.com. Tout le monde garde en mémoire l'émotion suscitée par l'Eté Meurtrier avec Alain Souchon et Isabelle Adjani ou les Jean de Florette et Manon des sources de Claude Berry. Sans oublier quelques scènes du dernier Tsunami cinématographique f r a n ç a i s , Bienvenue chez les Ch’tis en cette année 2007 qui accueillit pas moins de 7 tournages dans notre département.

Le cinéma est une manne pour l'hôtellerie et la restauration

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Retombées économiques Le cinéma est une manne pour l'hôtellerie et la restauration. "Une équipe de tournage dépense en moyen-


Après l'Ile-de-France, Paca est la seconde région pour l'accueil des tournages

ne 150 000 € par semaine pour se loger et se nourrir, assure ChristianPaul Peyron, directeur de la Commission du film LuberonVaucluse installée par la mairie de Carpentras au marché-gare. Cette structure, comme il en existe 41 en France, se charge de promouvoir son territoire auprès de cette profession et d'accueillir ses équipes. Quand on sait qu'un téléfilm emploie 30 à 40 personnes et un film jusqu'à 200 personnes, qu'elles dépensent chacune 150 € par jour en déplacement et qu'une production nécessite 8 à 20 semaines de tournage, les tiroirs-caisses des hôtels et des restaurants locaux jubilent. Une production fait appel localement aux sociétés de gardiennage et de ventousage, qui vont placer des voitures de la production sur les places de stationnement avant l'arrivée de l'équipe de tournage.

Paca, deuxième destination "La majorité de la production cinématographique française est réalisée

à Paris, reprend Christian-Paul Peyron. Mais la profession souhaite sortir de la capitale. La ville est chère et les parisiens affichent de plus en plus de mécontentement quand leurs rues sont fermées pour des tournages." D’où la multiplication des escapades en province. Après l'Ile-de-France, Paca est la seconde région pour l'accueil des tournages. "Le Vaucluse intéresse les réalisateurs car il est tout proche de Paris grâce au TGV, reprend Christian-Paul Peyron. Ils ont le choix entre 2 heures 40 de train ou 1 heure 30 de circulation parisienne pour atteindre des studios de banlieue sans charme."

Marketing territorial Cet attrait pour la province, d'autres régions l'ont bien compris. Pour attirer à elles les productions et leurs retombées économiques et de notoriété, elles ont mis en place, comme dans le Vaucluse, des outils de promotion. Mais ils ne suffisent pas. Il n'y a qu'à lire aujourd'hui le générique des films pour constater qu'ici un conseil régional, là un département ou une communauté d'agglomération apparaît comme co-producteur. Nos politiques sontils des mécènes du septième art ? Peut-être, mais c'est surtout pour les retombées économiques qu'ils mettent la main à la poche du contribuable. "Le ticket d'entrée s'établit aux environs de 150 000 €. "Ainsi, nous voyons se multiplier des tournages en province comme la Lorraine, même si l'histoire du film n'a rien à voir avec cette région". Les sunlights et les traitements numériques, lors du montage, pallieront le défaut de soleil.

Parent pauvre Et le Vaucluse dans tout cela ? "Notre structure dispose d'un budget de 48 000 € à 52 000 €, financé à 97 % par le Conseil général, mais nous ne disposons pas de moyens pour co-financer des productions", déplore Christian-Paul

Christian-Paul Peyron

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Une partie de l'Immortel, de Richard Berry (2009) fut tournée intra-muros Peyron. L'argent étant le nerf de la guerre, nos paysages idylliques ne pèsent pas lourd face à un gros chèque. "J'en appelle à l'ensemble de la classe politique pour qu'elle prenne conscience du problème et du retour sur investissement pour le tissu économique local. Certes, il existe, au niveau de la Région, un fonds de soutien pour co-financer les productions, mais l'argent sort rarement de Marseille", déplore Christian-Paul Peyron. Le Vaucluse a été le théâtre d'un seul long métrage en 2008, de deux en 2009. Il a totalisé l'année dernière 26 journées de tournage pour 7 œuvres différentes alors que la Commission du film a été sollicitée pour 25 projets. La plupart des équipes ne sont restées que quelques jours. "Notre but est qu'elles restent le plus longtemps possible chez nous", assure Christian-Paul Peyron.

Zoom sur Avignon La ville d'Avignon s'y emploie. Quand Michel Druker est arrivé sur la place du palais des Papes pour réaliser une émission de télévision en 2008, France 2 a mobilisé une vingtaine de personnes pendant 20 jours avec une pointe de 150 techniciens pendant 4 jours. La série La Prophétie d'Avignon a nécessité 6 mois de tournage. Une partie de l'Immortel, de Richard Berry (2009) fut tournée intra-muros. Pour accueillir de tels événements, aux retombées économiques locales importantes, la municipalité dispose d'un Bureau du cinéma. Rattaché au

service fêtes et animations, cette équipe municipale fait son possible pour faciliter l'accueil des productions cinématographiques, télévisées ou radiophoniques. Sur la place du palais, pour l'émission de Michel Druker, il fallu respecter les monuments historiques et ressortir les plans du parking souterrain pour que les camions de la production ne circulent et stationnent que sur des murs porteurs et éviter tout effondrement. Le bureau est sollicité pour faciliter les repérages, bloquer les rues, convaincre les riverains, trouver les hôtels et les restaurants aptes à accueillir des dizaines de personnes aux horaires incertains… Parfois, la production demande au dernier moment un modèle de voiture précis qu'il faut satisfaire dans la demi-journée. Le service veille également à ce que les équipes laissent les lieux utilisés dans un parfait état de propreté. Mais pour la mairie, hors de question de verser des subventions. Elle ne s'octroie qu'un rôle de facilitateur.

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Aides régionales Côté gros sous, le Conseil régional dispose d'un fonds de soutien depuis 2003. Le CNC, le Centre national du cinéma et de l'image animée qui soutient près de 4 000 productions par an, a investi 815 000 € en 2009 en Paca abondant le fonds de la Région de 1,89 M€. Soit 2,705 M€ au total. Ensemble, ils ont aidé 96 projets à se réaliser. Pour 2010, le budget devrait rester sensiblement à la même hauteur et totaliser 2,71 M€. Par ailleurs, la Région débloque des moyens pour soutenir les producteurs locaux. Un fonds s'adresse à ceux qui souhaitent renforcer le développement et la compétitivité de leur entreprise, chercher des financements complémentaires notamment nationaux ou s'ouvrir sur de nouveaux marchés. Il faut que leur siège social soit en Paca et qu'ils aient déjà produit au moins 5 programmes audiovisuels ou cinématographiques diffusés à la télévi-


sion ou exploités en salle. La Région aide des programmes de travail qui prévoient au moins 3 documentaires de 52 minutes, ou 120 minutes de programme. Le producteur aidé s'engage à ce qu'au moins 60 % des retombées s'effectuent en région. L'intervention du Conseil régional doit figurer dans le générique. Le fonds annuel global consacré au dispositif atteint 120 000 €. L'aide maximum par projet atteint 40 000 €.

Le Vaucluse mérite-t-il une véritable politique de cinéma ? Sûrement

Professionnels locaux Le Vaucluse mérite-t-il une véritable politique de cinéma ? Sûrement. D'autant plus qu'il accueille déjà des professionnels locaux capables de répondre aux demandes très pointues des metteurs en scène. "Nous avons recensé beaucoup de techniciens locaux, régisseurs, électriciens, costumières, fabricants de décors, spécialistes des spots publicitaires, maquilleurs, coiffeurs… reprend Christian-Paul Peyron. Leurs prestations reviennent moins cher à la production que le déplacement de spécialistes parisiens." Faire venir des tournages permet-

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trait de pérenniser et développer ces métiers. D'autant plus que le département possède, avec son activité théâtrale et le festival d'Avignon, de nombreux intermittents et une équipe avignonnaise de Pôle emploi qui leur est dédiée. Pour susciter l'envie des réalisateurs de venir chez nous, Christian-Paul Peyron arpente toute l'année les lieux de décision du Festival de Cannes au Los Angeles location trade show. Il surveille de près le projet de remake de La fille du puisatier de Pagnol porté par l'acteur d'origine avignonnaise Daniel Auteuil pour qu'il se tourne chez nous.

Louez votre maison ! Polyglotte, époux d'une coiffeuse de cinéma, ce régisseur, ancien professeur de sciences naturelles au lycée français de Los Angeles où il fréquentait de nombreux enfants de stars, connaît bien les problématiques du secteur et possède ses entrées dans le milieu. Mais cela ne suffit pas. Il recherche en permanence dans le département des lieux susceptibles de séduire les metteurs en scène. "Beaucoup croient que je ne suis qu'à la recherche de sites et de maisons typiques de la Provence. Ces décors ne correspondent qu'à un certains type de film. J'exhorte les Vauclusiens à me présenter leur maison, quelle que soit l'époque et le style pourvu qu'elle ait du caractère." Il cherche actuellement un lieu pour accueillir une histoire qui se passe dans une colonie de vacances. Et une usine avec une grande cheminée. Le site internet de la Commission du film Luberon-Vaucluse fait également part des tournages en projet et sollicite les figurants. Ils savent, par exemple, que des scènes du film La Course, l'histoire romancée des participants au premier Tour de France en 1903, auront (peut-être) pour cadre le département au mois d'août prochain. Candidats, inscrivez-vous en ligne dès maintenant ! Un tableau classant les rôles par importance récapitule en temps réel le nombre de


candidatures déjà enregistrées. Aux chiffres publiés, nombreux sont ceux qui rêvent déjà de figurer en haut de l'affiche. Pour être retenus, ils peuvent même télécharger la scène à répéter pour le casting. A vos répétitions.

Vidéastes en nombre A côté de la bataille du grand écran, notre département reste une terre fertile pour les entreprises de la vidéo. Comme Kariba, entreprise dirigée par une sœur et un frère, Corinne et Eric Vidal. Cette sup de co a fait ses classes dans les grandes agences de pub parisiennes. Lui est diplômé d'une école de cinéma. Depuis 2002, ces deux cavaillonnais conjuguent leurs talents respectifs pour réaliser des films publicitaires à destination de la télévision, d'Internet et des intranets de leurs clients. Eric Vidal excelle dans les images de synthèse. Il suffit de surfer sur le site de l'agence pour s'en convaincre. Leurs clients sont de grandes entreprises notamment nationales ou d'Aix-Marseille. L'entreprise, qui emploie 6 personnes travaille dans 5 directions : l'identité visuelle et la publication de supports publicitaires papier, l'Internet, le film publicitaire et institutionnel, l'image de synthèse et enfin, la photographie. "Nous réalisons des spots publicitaires diffusés sur France 3 dans notre région", rappelle Corinne Vidal. En France, le marché de la vidéo est essentiellement parisien, centralisme jacobin et concentration des grandes chaînes oblige. Les entreprises locales doivent se contenter de marchés régionaux très étroits

Marché des PME Avec sa société Images Virtuelles qu'il a créée en 1984 avec Jacques Bézard, Jean-Jacques Florio s'est installé sur un autre créneau. Son entreprise de Vedène réalise des films et documentaires institutionnels. Il réalise également l'habillage audiovisuel de musées et d'événements.

Tournage Kariba

"Une bonne partie de mes clients restent des PME, des banques, des assurances et des organismes de formation. Je réalise des films que je prépare pour être diffusés sur Internet, DVD, CD-Rom interactif voire grand écran. Force est de constater que les opportunités sont rares en région. L'avènement d'Internet nous offre une nouvelle lucarne. Elle nous permet de développer un nouveau marché pour nos annonceurs, avec des films courts qu'il faut renouveler régulièrement. A Murs, Pierre Catusse n'a pour clients que des entreprises et des institutions. Son entreprise, Paparazzi vidéo, travaille avec les organisateurs de grands événements pour assurer la couverture vidéo souvent diffusée en direct sur grand écran. "Nous sommes également prestataires d'organisateurs d'événements qui vont du sport à l'élection de super mamie. Ils utilisent nos images pour les offrir ou les vendre aux participants ainsi que pour alimenter gratuitement les chaînes de télévision et assurer ainsi la notoriété de leur activité. Je travaille seul et fais appel au besoin à des intermittents". Paparazzi couvre également les spectacles des Chorégies quand ils ne sont pas assurés par France télévision. Ses studios comptent un chroma key avec son mur vert pour effectuer des trucages, un studio

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photo et des bancs de montage professionnels (broadcast). Paparazzi Vidéo assure également, dans ses studios, la numérisation de vieux films pour les particuliers.

Web Tv Si la voie hertzienne est la propriété des entreprises nationales, internet offre-t-il une nouvelle lucarne pour lancer de véritables chaînes de télévision ? Jean-Jacques Florio se souvient de son expérience en 20062008 sur ventoux-tv.com, une chaîne locale de télé sur le web gérée par une association. L'aventure s'est terminée une fois les crédits européens Leader + consommés. Cette chaîne du web totalisait 500 visites par jour ! "Une télévision locale sur le web ne peux exister aujourd'hui que Jean-Jacques Florio


les télévisions locales ne manquent pas en Province

si elle bénéficie de l'appui du secteur public, assure Jean-Jacques Florio. Les autres médias, notamment papier et hertzien, qui vivent de la publicité, préservent jalousement cette ressource qu'ils ne sont pas prêts de partager. La web télé locale pourrait exploser quand la plus grande partie de la France sera équipée du très haut débit qui assurera un grand confort pour le téléspectateur". Ce mode de diffusion gratuit pourrait alors s'affranchir du coût élevé de diffusion par hertzienne ou TNT. Depuis 10 ans, Bruno Lopez anime sa propre radio sur le web, vaucluseinfo.fr. Il l'a ouverte avant la généralisation de l'ADSL, puis l’a relancée il y a deux ans et demi une fois que la majorité des internautes furent équipés du haut débit. "Je traite d'informations générales et de culture, explique-t-il. Le site est financé par quelques encarts publicitaires". Mais ici, nous sommes loin des chiffres de TF1. Le site est surtout, pour Bruno Lopez, une vitrine pour faire connaître l'ensemble de ses prestations : le reportage vidéo d'entreprise, la captation de spectacles en multi-caméras, la numérisation d'anciens films. Mais il ne désespère pas de rendre un jour rentable sa web tv. Pour cette

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année, il projette de s'associer avec des éditeurs d'autres média (internet, presse papier…) pour mettre sur pied une régie publicitaire commune. Sur le Vaucluse, le Dauphiné Libéré a lancé une nouvelle formule de média pour toucher les jeunes il y a près de 18 mois. Au côté du quotidien payant, Vaucluse Matin, le groupe édite un hebdomadaire local gratuit financé par la publicité, Avignews, groupé avec un site internet. Ce dernier diffuse trois fois par semaine un reportage vidéo d'actualité. Une initiative encourageante même si nous sommes loin des journaux télévisés régionaux de France 3 ou de M6 comme ils existent dans certaines grandes villes.

Télés locales Pourtant, les télévisions locales ne manquent pas en Province. Nîmes possède depuis 1990 Télé miroir qui diffuse des programmes sur l'actualité, la tradition et le sport sur une zone de 400 000 habitants d'Arles à Montpellier. 7 L à Montpellier couvre Sète et Nîmes. LCM, La Chaîne Marseille diffuse sur la cité phocéenne. Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes et même la Savoie, avec une


des doyennes, TV8 Mont Blanc, prouvent que la télé locale existe en France. Même le Limousin dispose de sa structure épinglée, par ailleurs, par la Cour des comptes pour son coût pour le contribuable. Car ces chaînes bénéficient le plus souvent du soutien public car leur modèle économique n'a pas encore fait ses preuves. Il y a longtemps que Canal A, la chaîne qui diffusait sur le câble avignonnais, du Pontet, des Angles et de Villeneuve a coupé son faisceau faute de trouver son équilibre budgétaire. Mais l'histoire de la communication nous montre qu'elle dématérialise sans cesse ses supports et personnalise ses contenus pour des publics toujours plus ciblés au fur et à mesure des avances technologiques. Si l'avènement de supports locaux n'est pas pour demain, il est juste pour après-demain.

gée par Mayma Diaf compte 3 permanents et fait appel à 25 intervenants professionnels extérieurs. Elle a noué un partenariat avec un des plus grands fabricants de matériel vidéo. Parallèlement, Jacky Monteillard développe une des rares formations en France de scénariste. Elle se déroule chaque année de février à fin mai. "J'y aborde toutes formes d'écriture, du documentaire à la fiction, de la BD aux jeux vidéo, du long métrage au film d'entreprise avec une promotion annuelle d'environ 10 personnes". Un film, c'est avant tout une histoire bien construite. Certains scénaristes sont les stars des maisons de production. Sa formation bénéficie de la reconnaissance de la Sacd, la Société des auteurs compositeurs dramatiques.

Si l'avènement de supports locaux n'est pas pour demain, il est juste pour après-demain

Formés sur Avignon Quant à la formation, l'essentiel des solutions proposées passe par des BTS ou des écoles spécialisées. Avec l'Imca, le Vaucluse propose depuis 1984 une solution originale. L'Institut des métiers de la communication audiovisuelle a été créé en 1984 par Jacky Monteillard avec pour mission de mettre en place des formations courtes. "Nous accueillons des personnes, quel que soit leur niveau de diplôme, de 18 ans à 50 ans assure Sylvain Métais, directeur technique. Nous les sélections sur le sérieux de leur projet professionnel". La formation dure 9 mois en alternance, dans leurs locaux de la place des Corps Saints en Avignon ponctués de stages en entreprise, de la web tv locale à la grosse société de production. "Nous accueillons chaque année deux promotions de 12 étudiants chacune en septembre et novembre, reprend Jacky Monteillard. Ils obtiennent un diplôme d'opérateur des métiers de l'image et du son qui est inscrit au Registre national de la certification. Nous constatons un taux de placement d'environ 70 % à 6 mois en milieu professionnel." L'école, diri-

L'université d'Avignon et des Pays de Vaucluse, présidée par Emmanuel Ethis, sociologue du cinéma et auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème, propose également des formations supérieures qui permettent d'aborder les métiers de la culture dont ceux du septième art. Comme une licence en information et communication, un master culture et communication ou un doctorat en communication. Dans le département, quasiment tous

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les ingrédients pour l'accueil d'une filière sont réunis. Développer cette activité en Province ne relève pas de l'utopie. A Marseille, à la Belle de mai, les studios de Plus belle la vie tournent à plein régime avec la meilleure productivité des fictions françaises. A l'instar des Phocéens, aux Vauclusiens de trouver leur filon.


DIAGNOSTIC DE VULNÉRABILITÉ

SÉCURISEZ VOS DONNÉES Quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité, votre entreprise peut faire l’objet de convoitises à plusieurs titres. Les menaces peuvent prendre des formes très variées : espionnage industriel, vol de matériel, dégradation des locaux... Qu’elles soient physiques ou virtuelles, ces menaces doivent être identifiées afin de pouvoir les prévenir. Par Philippe Margaine, Responsable de la cellule Intelligence Economique, CCI de Vaucluse

Les mesures nécessaires pour réduire, voire éliminer les risques apparaissent comme vitales pour assurer la pérennité de votre structure, et préserver vos investissements. La plupart de ces risques se cachent souvent dans de mauvaises habitudes de fonctionnement. Des gestes simples et des bonnes pratiques suffisent généralement à minimiser les failles qui fragilisent votre structure. Pensez-vous connaître les risques qui menacent votre entreprise ? Un questionnaire (voir encadré ci-joint) peut vous aider à bien les identifier.

Une vision globale de la problématique sécuritaire La CCI de Vaucluse et la Gendarmerie mettent en place un diagnostic de vulnérabilité autour de 13 problématiques (protection physique du site, gestion des visiteurs, protection de l’information stratégique…), dressant une situation de l’entreprise par rapport à un référentiel « idéal ». L’ensemble des pratiques de l’entreprise est passé au «peigne fin» afin d’écarter tout type de menace potentielle.

Une solution rapide, efficace et gratuite Le diagnostic de vulnérabilité est une solution simple, facilement accessible, avec une prise en charge financière totale. La visite de votre entreprise, d’une demi-journée, donne lieu à un plan d’action prio-

risé, qui a pour objectif de réduire les failles constatées. Ce plan d’action sera à mettre en œuvre par l’entreprise, de manière totalement indépendante (pas de partenariat spécifique avec des prestataires).

Une double expertise à votre service Le diagnostic de vulnérabilité est réalisé par des experts indépendants : un expert en sécurité, rattaché au corps de gendarmerie, qui maîtrise les problématiques de délinquance et de sécurité physique et virtuelle ; un expert de l’entreprise, intervenant de la CCI de Vaucluse, qui maîtrise les problématiques quotidiennes du dirigeant d’une TPE / PME. Pour tout renseignement sur le diagnostic de vulnérabilité , contactez le 06 20 61 24 14

NOS PAPILLES EN MUTATION ? Les goûts des consommateurs semblent évoluer en matière de vin. Allons-nous vers des générations de «becs sucrés» ? Les choses sont sans doute plus nuancées, comme l’explique un des pionniers du goût dans le monde du vin français, Robert Skalli, Président des Vins Skalli. Par Robert Skalli, Président des Vins Skalli Pionnier des vins de cépage en France dans les années 80, Skalli est la famille de référence des vins du Sud, implanté dans les principaux vignobles du Sud de la France : Languedoc, Vallée du Rhône, Corse, Provence. Ses grandes marques – Robert Skalli Réserve, Caves Saint-Pierre, Terra Vecchia, Fortant de France - sont bien connues des consommateurs et des professionnels.

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CESSION / ACQUISITION D’ENTREPRISE

DIAGNOSTIC POLLUTION DES SOLS Lors d’une cession / acquisition d’entreprise, la connaissance du passif environnemental du site et son évaluation financière sont nécessaires pour sécuriser la transaction. Et les retours d’expérience montrent que ce sont souvent les problèmes de sols pollués qui pèsent le plus dans ce passif. Décryptage du diagnostic pollution. Par Fabrice MAURY, Directeur Sud Est Burgeap Tél. : 04 90 88 31 92

La réglementation récente, et notamment les circulaires du 8 février 2007, ont renforcé les obligations des ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) qui, lors de la cessation d’activités, doivent déterminer la qualité de leurs sols, et si nécessaire procéder à leur remise en état. Enfin l’obligation d’information du vendeur sur l’état du bien vendu se renforce également. Il n’y a pas encore d’obligation systématique de «diagnostic pollution» lors d’une transaction immobilière, mais on s’en rapproche et ce type d’obligation existe déjà chez certains de nos voisins européens. Pour toutes ces raisons, il est soit obligatoire, soit vivement recommandé que le vendeur d’une entre-

prise réalise un diagnostic de pollution de son site. Il s’agit de prestations réalisées très couramment par BURGEAP et qui comportent généralement une étude historique, des sondages et des analyses de sols et d’eau. Les résultats d’analyses sont comparés aux référentiels existants et à l’usage futur du site, pour déterminer si une remise en état, autrement dit des travaux de dépollution, doivent être réalisés.

milliers pour les très grands sites) permet d’optimiser les montants qui seront nécessaires à la dépollution.

L’ampleur et le coût de cette prestation sont directement dépendants de la taille du site, de sa complexité, du volume et de la dangerosité des produits qui ont été utilisés. Mais il faut bien avoir à l’esprit que le diagnostic est un investissement, qui permet d’éviter les découvertes fortuites de pollution, ayant souvent de graves conséquences financières. Et le coût du diagnostic (quelques milliers d’euros à quelques dizaines de

Faites-vous face à un changement en matière de goûts des consommateurs ? C’est vrai, nous constatons une évolution dans les désirs des consommateurs : ils sont attirés par des vins de plaisir, faciles à déguster pour des occasions informelles, des vins « sur le fruit ». Toutes les enquêtes consommateurs démontrent que le rayon Vins, en grandes surfaces, est encore indéchiffrable pour beaucoup ; ces outils s’avèrent donc très utiles pour structurer l’offre et créer de véritables “points de repères” pour le consommateur.

Existe-t-il des moyens d’anticiper ces changements ?

place une méthodologie marketing pour cerner les besoins des consommateurs et leur proposer des vins adaptés à leurs besoins. Lorsque nous avons lancé les premiers vins de cépage, nous avions anticipé la tendance et l’engouement a été immédiat. Aujourd’hui, nous sommes dans l’innovation constante, avec des vins modernes et accessibles, comme le Malbec Robert Skalli par exemple. Nous utilisons un système de panel qualité en France et en Angleterre, au cours duquel nous faisons tester nos vins, aux côtés d’une sélection de vins concurrents, à l’aveugle, par des consommateurs. Pour nos grands vins et nos vins de domaines – Clos Poggiale, Domaine du Silène, F. de Skalli – notre approche est un peu différente, nous privilégions le terroir.

Pour nos vins de marques, nous mettons régulièrement en

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INTERNET ET TOURISME

UN SITE WEB PLUS PERCUTANT POUR BOOSTER LES VENTES De plus en plus, les sites Internet sont utilisés pour préparer les voyages afin d’y dénicher une foultitude de renseignements (photos, vidéos, cartes, Webcams…), des comparaisons de prix, des promotions, des avis d’internautes ayant déjà séjourné sur les lieux, mais aussi pour gagner du temps en évitant les déplacements. D’où l’intérêt de proposer à ces visiteurs en puissance un site attractif, facilement accessible, rapidement déroulable et précis. En 2009, le cabinet d’études Raffour-Interactif a publié une étude sur les nouvelles tendances touristiques et sur l’e-tourisme. On y découvre que, dans la morosité générale, l’e-tourisme sort son épingle du jeu et affiche une croissance positive sur l’année. Au moment de préparer leurs voyages, 77% des Français connectés se tournent vers Internet. Il s’agit donc de nouveaux comportements que les professionnels du tourisme ne doivent pas ignorer, sur lesquels ils doivent même compter pour améliorer la fréquentation de leurs hôtels, restaurants ou campings.

Se moderniser… Créer un site Internet auquel se réfèreront les touristes c’est bien ! Mais encore faut-il qu’il soit conforme aux nouvelles exigences des internautes. La tendance est à la comparaison des prix, des prestations, en un mot au meilleur rapport qualitéprix. D’où l’intérêt pour les professionnels du tourisme de faire du sur-mesure en proposant un vrai contenu (photos, vidéos, Webcams…) en direct, de détailler correctement les offres (dates, déroulement des séjours, descriptifs de l’hébergement, qualité de la restauration, activités…) , et d’afficher correctement les modes de paiement. Pour qu’un site Internet soit incisif, il doit évoluer avec le temps. « Tout entrepreneur doit comprendre qu’il a tout intérêt à rénover son site » explique Thierry Crovara, proprié-

taire du Mas des grès à Lagnes. « Nous, nous l’avions créé en 1998. Il n’était plus adapté et nous ne nous en rendions pas compte. Nous avions le choix entre confier sa réfection à une agence et nous aurions eu un site ‘’prêt-à-porter’’, soit la confier à un cabinet de consulting qui nous a rendu un site «haute-couture». Un photographe est intervenu (2000 euros), un graphiste ensuite (2000 euros), un webmaster pour finir (2000 euros), qui a su le référencer correctement. Ensemble, nous avons boosté le site par dix».

Les attentes des internautes Pourquoi choisit-on aujourd’hui de réserver son séjour en ligne ? Pour gagner du temps bien entendu car on n’est pas obligé de se rendre dans un magasin et y subir la file d’attente. Pour les prix, Internet étant le canal-vente le plus économique actuellement. Pour y rechercher des offres spéciales. Pour accéder à une plus grande quantité d’informations (vidéos, photos, descriptif du séjour, avis d’internautes…). Pour retenir son client potentiel, le professionnel du tourisme doit éviter certaines erreurs, trop fréquentes pour l’instant. A savoir : le manque d’informations, notamment sur la procédure de réservation ou son non-fonctionnement) ; un affichage des prix pas assez clair, ces derniers devant être affichés sur l’offre initiale et pas en fin de réservation ;

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les difficultés de navigation. Il faut savoir qu’à chaque clic, on perd environ 15% d’internautes ! Pour refaire un site, le rénover afin qu’il réponde aux attentes des internautes, la basse-saison est tout indiquée. Diagnostiquer, chercher l’erreur, la réparer grâce aux conseils des spécialistes est un gage de dynamisme. Même s’il a un coût ! qui sera vite amorti par une recrudescence de la clientèle.

TOURIS’DIAG ÉVALUER VOTRE SITE WEB La CCI de Vaucluse propose gratuitement aux hôteliers ou aux gérants des campings Touris’Diag : un pré-diagnostic du site Internet quels que soient le classement (nombre d’étoiles) et la taille de l’établissement. Touris’Diag fait une évaluation du site (100 questions), de sa pertinence visuelle et technologique, sonde son accessibilité, donne des pistes d’amélioration sur le plan graphique et rédactionnel, aide à son référencement sur Google. Renseignements : CCI de Vaucluse, service Tourisme Nadine Balloffet - Tél. : 04 90 14 87 19


CAVAILLON ACTION COMMERCE

L’ASSOCIATION EN MOUVEMENT Redonner vie au centre-ville par des animations, telle est l’ambition de l’association « Cavaillon action commerce », laquelle a relevé le défi lancé par la municipalité. Un challenge de taille mais dont les premiers effets sont largement positifs. Et les projets encourageants. Henri Moizeau, le président, ne dit pas autre chose. "Lors d’une réunion publique, le maire a annoncé son intention de fédérer toutes les associations en une seule pour parler d’une même voix. Ca n’a pas fait sourire tout le monde, mais aujourd’hui les commerçants sont contents et le public revient dans la ville".

Animations

Henri Moizeau Laurent Romano

"Nous avons créé notre association sur un constat désastreux. Cavaillon disposait de cinq associations de quartier qui lançaient des initiatives de dynamisation mais en ordre dispersé. C’était invraisemblable !" reconnait Laurent Romano, viceprésident de l’association Cavaillon action commerce qui regroupe aujourd’hui 120 adhérents. Pas encore assez selon lui, Cavaillon regroupant quelques 300 commerçants dont l’intérêt passe en effet par une dynamisation de la ville.

Dès le mois de mai 2009, l’association tire ses premières cartouches sur le thème de la convivialité, les faisant relayer par des campagnes de communication (affiches, dossiers de presse…) dans la presse écrite et la radio. Elles sont financées par des sponsors et les cotisations des adhérents. Sont ainsi mises à l’honneur les soldes d’été, la Fête des mères et des pères, et la grande braderie du mois d’août : "Le fer de lance des animations cavaillonnaises. Pour qu’elle ait un plus grand impact sur les touristes, nombreux dans le Vaucluse l’été, nous avons fait appel à une agence de communication. Immense succès". Et pour "Les Cavaillines", 7 restaurateurs jouent le jeu, faisant des plats spéciaux et au juste prix. Tout le centre-ville est sonorisé pendant 4 jours. La fête bat son plein. "Une alchimie s’est créée. Cela a donné ses lettres de noblesse à l’association et nous a confortés dans l’idée que si l’on propose des choses intéressantes, ça donne aux gens l’envie de sortir" poursuit Henri Moizeau. Le 26 septembre, l’association organise un grand défilé de mode sur la place Maurice Bouchet. Les vêtements, bijoux et accessoires portés par les mannequins locaux sont prêtés par les commerçants cavaillonnais. Grâce à la campagne de communication lancée sur toute

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la région par le sponsor officiel RFM, l’affluence est grande et les retours économiques importants.

L’année de la com En 2009 toujours, la mairie de Cavaillon, la CCI de Vaucluse et l’association Cavaillon action commerce signent une convention tripartite dans le cadre du plan Fisac qui accroît les potentialités financières. Gérard Daudet, 1er adjoint à la mairie, particulièrement investi dans la redynamisation du centreville, suit les avancées de l’association. Celle-ci participe à "Commerce en Fête’’, initiée par la CCI, puis met en place les Chèques Cadeaux délivrés par les entreprises à leurs employés, une prime nette d’impôts pour les salariés et nette de charges pour les entreprises. "Un très gros chantier… Nous sommes allés à la rencontre des entrepreneurs et avons pu débloquer environ 30 000 €".

Féerie de Noël La fin d’année est aussi propice aux événements. Les 4 et 5 décembre avec "Le blé de l’espérance" et le Téléthon : grâce à leur loterie, les commerçants récoltent 1 240 € : "On a voulu commencer par le partage" poursuit Laurent Romano. Le 12 décembre, la patinoire est inaugurée (accueillant au total 3 000 enfants). Le 19 décembre le Grand marché de Noël prend place sous une verrière avec ses objets déco, ses bijoux fantaisie, ses produits régionaux, ses manèges, ses calèches sillonnant les rues, ses forains de bouche. Sous l’impulsion de Cavaillon Action Commerce, les commerçants restent ouverts jusqu’à 20h30, un attrait pour les touristes du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.


LES PROJETS 2010 Soutenue par le plan Fisac et les subventions de la CCI de Vaucluse (50 000 euros en 2010) et de la Ville, l’association se tourne vers son avenir et prévoit notamment : La création d’un site internet destiné aux Vauclusiens et aux visiteurs potentiels, L’organisation des « Jours fous de Pâques » et, chaque fin des mois juin, juillet et août, des soirées dansantes à thème Le défilé «Mode automne-hiver» et la manifestation «Commerce en fête»,

Défilé de mode place Maurice Bouchet

La mise en place d’une carte de fidélité chez les commerçants, L’embauche d’un manager de ville rétribué qui viendra suppléer le président et les vice-présidents dans les relations entre l’association et les commerçants, sera leur porte-parole.



L’A C T U A L I T É

La compagnie aérienne Flybe va tester, l'été prochain, deux nouvelles destinations au départ de l'aéroport d'AvignonCaumont. Le low cost britannique, qui dessert déjà Southampton depuis mai 2006 et Exeter depuis mars 2007 depuis l'aéroport vauclusien, proposera des vols mercredi et dimanche vers Manchester et mardi, jeudi et samedi sur Birmingham. Après une phase de test en 2007, la compagnie Jet 2 propose, quant à elle, régulièrement des vols durant la période estivale en direction de Leeds et d'Edimbourg. De leur côté, les responsables de l'aéroport planchent actuellement sur de nouvelles liaisons européennes vers Munich, Bruxelles ou Rotterdam. Le site de Tricastin est toujours en lice pour accueillir un nouvel EPR. "Les terrains sont réservés et l'étude d'impact est en cours" confiait la semaine dernière, Jean-Pierre Lambertin, vice président du conseil général de Vaucluse, maire de Lapalud et président de la communauté de communes Rhône-Lez-Provence.

É C O N O M I Q U E

D E S

T E R R I TO I R E S

La Communauté d'agglomération du Pays d'Aix et la ville de Pertuis travaillent sur l'obtention pour la ville du statut d'espace stratégique en mutation. Il permettrait aux 140 ha au sud de la ville de développer l'immobilier d'entreprise. Les pouvoirs publics locaux veulent être prêts pour accueillir les retombées d'Iter (8 M€ de budget d'équipement sur 10 ans, autant en fonctionnement) et l'implantation d'activités nouvelles désirées par Roger Pellenc, maire de la ville. Il compte notamment installer une unité de transformation de la biomasse. Elle récupérerait les bois et déchets verts du SudEst de la France et serait située stratégiquement proche de la voie ferrée pour réceptionner sa matière première. La ville souhaite accueillir en bord de Durance une centrale solaire expérimentale gérée par des chercheurs basés à Cadarache. La ville va bénéficier de 8 M€ sur 10 ans pour aménager les digues de la Durance via le Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Durance (SMAVD). Enfin, la ville compte accueillir une pépinière d'entreprises spécialisée dans les énergies renouvelables.

L'Etat vient de retenir Carpentras pour l'attribution d'aides dans le cadre de son programme national de requalification des quartiers anciens dégradés qui comprend une enveloppe de 380 M€ sur trois ans. La commune devrait ainsi bénéficier d'une somme de 10 M€ à 15 M€ pour son centre-ville. Une convention devrait être très prochainement signée entre la Ville et l'Etat afin de finaliser une partie du financement d'une quarantaine de projets de restaurations d'habitats, de réalisations de places de stationnement, d'aménagement de voirie et même de création d'une maison des associations. Alors que les travaux de la future ligne TER entre Avignon-TGV et Carpentras n'ont pas encore débuté, la région Paca anticipe déjà sur la réouverture de cette ligne fermée aux voyageurs depuis 1938. Elle vient de décider d'acquérir 16 à 18 trains thermiques, qui serviront sur la future ligne vauclusienne annoncée opérationnelle en 2014 ainsi qu'au renforcement du service entre Manosque, Pertuis et Aix. En tout, le conseil régional va commander 10 rames automotrices pour un montant de 72 M€ et 16 rames duplex pour un montant de 194 M€.

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À l'occasion de ses traditionnels vœux à la presse, Claude Haut, président du Conseil général de Vaucluse a évoqué les conséquences financières du projet de réforme des collectivités locales de l'Etat. "L'Etat essaye de faire payer par les autres ce qu'il n'est pas capable de payer lui-même, martèle-t-il. Au final le premier donneur d'ordre du département, va se retrouver amputé de 7 M€ à 8 M€ dans son budget investissement. C'est un montant que nous ne pourrons injecter dans l'économie vauclusienne". Premières victimes des réductions de budget : les routes mais aussi les programmes de rénovation des collèges qui risquent d'être retardés.


25 JANVIER 2010

FRANÇOIS MARIANI PRÉSENTE SES VŒUX POUR L’ANNÉE 2010 Devant un public venu nombreux, François Mariani adresse, au nom de la CCI de Vaucluse, ses vœux pour l’année 2010. Une année incertaine, placée sous le signe des réformes : celle de la fiscalité des entreprises, de la réforme territoriale et de celle des réseaux consulaires. François Mariani rappelle que si 2010 est peut-être l’année de la sortie de crise, l’histoire nous a appris que la 3ème année est aussi la plus difficile. Les 22 000 entreprises du département peuvent compter sur la CCI, qui se doit d’être leur porte-parole au quotidien par ses missions de représentation et par ses actions.

ÉCLAIRAGE BASSE CONSOMMATION Inaugurée à l’occasion de la cérémonie des vœux, la nouvelle mise en lumière de la façade rénovée du bâtiment historique de la CCI embellit l’entrée de ville dans un souci de respect de l’environnement et d’économie d’énergie, notamment grâce à l’usage exclusif de luminaires LED. Ce dispositif, d’une durée de vie 10 fois plus longue que des ampoules habituelles, consomme moins que 3 ampoules de 100 watts. Maintenue à l’abri des atteintes du temps, superbement éclairée par ces ampoules à très basse consommation, la façade de la CCI s’inscrit désormais, de jour comme de nuit, comme un signal fort à l’entrée de la Cité des Papes.

VENDREDI 4 DÉCEMBRE 2009

L’EHA SE MOBILISE AU PROFIT DU TÉLÉTHON A l’occasion du Téléthon, l’Ecole Hôtelière d’Avignon et Mc Cormick se sont associés pour son premier «Food Festival des Epices». Quatre grands chefs régionaux ont accompli une démonstration de cuisine devant plus de 150 spectateurs-dégustateurs. Cette année, près de 3500€ ont été reversés au Téléthon.

MARDI 15 DÉCEMBRE 2009

L’EHA FÊTE SES MEILLEURS APPRENTIS Formée au CFA de la CCI de Vaucluse, où elle a obtenu un BEP Cuisine en 2007, MarieCharlotte Calonne remporte le titre de Meilleure Apprentie de France, décerné par les maîtres cuisiniers de France à l’Ecole Ferrandi à Paris. Elle effectue son apprentissage chez Christian Etienne dans le cadre de son Bac Pro à l’Ecole Hôtelière d’Avignon. En décembre 2010, elle représentera la France comme son prédécesseur Mathieu Desmarets (Meilleur Apprenti de France 2008 et Vice-champion Europe 2009) pour décrocher le titre de Meilleure Apprentie d’Europe. C’est la deuxième année consécutive que l’Ecole Hôtelière d’Avignon voit un de ses élèves obtenir ce prestigieux prix.

JEUDI 17 DÉCEMBRE 2009

BTP : LA NÉCESSAIRE PRISE DE CONSCIENCE DES DÉCIDEURS Jeudi 17 décembre, accompagné du président de la Fédération du BTP, François Mariani a exprimé son inquiétude sur la baisse des coûts pratiqués dans le secteur du BTP. Cette situation qui alarme actuellement la profession s’avère inquiétante pour notre économie et nos territoires.


JEUDI 26 NOVEMBRE

À CAVAILLON, LA CCI DÉVELOPPE LA PROXIMITÉ C’est une priorité pour la CCI : développer la proximité avec les entreprises pour mieux répondre à leurs besoins, mais aussi la proximité avec les collectivités territoriales qui sont nos partenaires dans le développement économique des territoires. Ce déplacement fut l’occasion de signer une convention entre la CCI, la Mairie de Cavaillon et l’Association Cavaillon Action Commerce, formalisant leur partenariat en matière d’attractivité et de pérennité du commerce de proximité.

VENDREDI 11 DÉCEMBRE

STARTER PROVENCE INTERNATIONAL L’association des exportateurs SPRINT a tenu une soirée de fin d’année au Cercle des Entrepreneurs, en présence du Consul de Roumanie, M. Plinga. L’occasion pour les 46 adhérents de l’association de témoigner de leurs actions en 2009 et de présenter celles prévues en 2010 telles que les déjeuners thématiques, la formation START, STARTER, les micro-missions, et les missions de prospection collectives, etc. 13 JET 26 JANVIER

JOURNÉE PAYS BALTES ROUMANIE POLOGNE

Théus Industries

Froid Palombi

MARDI 8 DÉCEMBRE 2009

VISITE D’ENTREPRISES À COURTHÉZON L’équipe de la CCI de Vaucluse, menée par son président répond à l’invitation d’Alain Rochebonne, Maire de Courthézon et vice-président de la Communauté de Communes des Pays Rhône-Ouvèze, et se rend à Courthézon pour une journée d’échanges et de visites d’entreprises : Coccinelle, Artefact et 5-7 Etiquettes. Ce déplacement fut l’occasion de débattre de la question de l’animation des Parc d’Activités afin de favoriser l’animation des ZAE via la création d’associations de zones.

La CCI de Vaucluse organise tout le long de l’année des journées d’échanges consacrées à un pays. Au cours d’entretiens individuels avec des spécialistes du marché concerné, les entreprises intéressées peuvent aborder les thèmes concernant l’approche commerciale sur ce pays, l’identification des partenaires commerciaux, l’assistance ponctuelle ou l’appui commercial et logistique sur le terrain.

AVIS D'APPEL À CANDIDATURE ET À LA CONCURRENCE Toutes les consultations lancées par la CCI de Vaucluse concernant des marchés publics (et accords-cadres) d'un montant égal ou supérieur à 4.000 € HT sont systématiquement publiées et librement accessibles sur notre site Web

VAUCLUSE.CCI.FR RUBRIQUE MARCHÉS PUBLICS De gauche à droite : Coccinelle, 5-7 Étiquettes, Artefact

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INTERVIEW 4 QUESTIONS À LAURENT WAUQUIEZ SECRÉTAIRE D'ETAT CHARGÉ DE L'EMPLOI, AUPRÈS DE LA MINISTRE DE L'ECONOMIE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'EMPLOI

Monsieur le Ministre, pourriez-vous nous expliquer les raisons qui ont poussé le gouvernement à promouvoir fortement l’apprentissage ? Le problème auquel nous sommes confrontés en France, c’est que notre système de formation est beaucoup trop théorique. On est face à un paradoxe absurde : les entreprises ne veulent pas embaucher de jeunes qui ne sont pas opérationnels, et les jeunes n’arrivent pas à décrocher le premier emploi qui leur permettrait d’acquérir l’expérience nécessaire. L’alternance est la clé pour sortir de ce cercle vicieux. C’est un choix gagnant pour tout le monde : - pour le jeune, c’est l’assurance d’accéder à une formation gratuite débouchant sur un diplôme, de percevoir une rémunération et d’acquérir une expérience ; c’est aussi, dans 70% des cas, l’assurance de trouver un emploi durable à la sortie ; - pour l’entreprise, c’est la possibilité de former des salariés directement à ses métiers et de fidéliser les jeunes dans le cadre de leurs politiques de recrutement ;

Les CCI jouent un rôle important dans la formation. Comment souhaitez-vous le voir évoluer dans l’avenir ? Je souhaite que les CCI évoluent davantage encore sur les filières d’excellence. Ces filières porteuses d’emplois (croissance verte par exemple) sont celles qui font appel à l’économie de la connaissance, à la matière grise, aux activités de services. Ces filières doivent être partout promues et être accessibles par l’apprentissage et l’alternance. C’est l’effort de tous. Pour y parvenir, il faut que les programmes de formation s’établissent en col-

laboration étroite avec les branches professionnelles avec un double objectif : former aux métiers porteurs d’avenir pour les jeunes et faciliter les recrutements des entreprises. En 2010 il faut poursuivre les efforts de promotion des mesures incitatives (primes au recrutement, zéro charges…) auprès des entreprises pour embaucher des jeunes en alternance et faciliter le montage des contrats en alternance, notamment par la recherche d’une offre de formation adaptée aux besoins en qualification des entreprises visitées. Ces objectifs font partie intégrantes de la mission confiée aux développeurs de l’apprentissage et de l’alternance que nous avons mis en place avec les réseaux consulaires.

Selon vous, pourquoi certains parents hésitent encore à orienter leurs enfants vers les formations en alternance ? Question d’image et d’information objective sur les débouchés professionnels. Il faut faire évoluer l’image de l’apprentissage auprès des jeunes, des familles et des acteurs de l’alternance ou des entreprises qui n’ont pas ou peu recours à cette filière d’excellence et d’intégration performante dans l’emploi. La loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie créé un droit à l’information, à l’orientation et à la qualification professionnelles qui permet aux jeunes et à leurs parents de connaître la diversité des débouchés professionnels, réels, qu’offrent les formations en alternance. Ces débouchés concernent tous les secteurs d’activité et s’adressent à tous les niveaux de formation (commercial ou ingénieur par exemple) c’est le message qu’il faut faire passer aux parents.

L’institution scolaire continue à orienter les meilleurs élèves vers des formations générales à faible débouchés, tandis que certaines formation professionnelles demandées par les entreprises peinent à faire le plein. Que faire pour changer les idées reçues ? Là encore, la loi du 24 novembre 2009 y répond, par l’organisation d’un véritable service public de l’orientation tout au long de la vie. L’objectif est d’offrir à toute personne l’accès à une information gratuite, complète et surtout objective sur les métiers, les formations, les certifications, les débouchés et les niveaux de rémunération. Nous pouvons tous le mesurer sur le terrain, les jeunes formés en alternance sont particulièrement recherchés par les entreprises, parce qu’en complément d’une formation théorique, ils disposent d’une expérience pratique qui les rend rapidement opérationnels dans l’entreprise. Cette clé de voûte doit être au cœur de la démarche des professionnels de l’orientation et elle est pour tous les niveaux de formation y compris dans l’enseignement supérieur. Enfin, il faut rechercher l’offre de formation adaptée aux besoins en qualification des entreprises visitées. Cet objectif fait partie intégrante de la mission confiée aux développeurs de l’apprentissage et de l’alternance que nous avons mis en place avec les réseaux consulaires.


DÉVELOPPEMENT DE L’APPRENTISSAGE

BESOIN DE RENFORTS DANS VOTRE ENTREPRISE ? Pour vous permettre de recruter plus facilement, des mesures immédiates pour favoriser l’emploi des jeunes de moins de 26 ans sont applicables jusqu’au 30 juin 2010. Apprentissage, contrat d’insertion ou de professionnalisation, embauche de stagiaires… Quelle que soit votre situation, vous pouvez bénéficier d’une aide significative à l’embauche en contactant notre développeur de l’apprentissage à la CCI de Vaucluse. Depuis le mois de décembre, le développeur de l’apprentissage du Vaucluse rencontre les entreprises pour promouvoir l’apprentissage, les aide dans les formalités afin de favoriser la signature de contrat d’apprentissage, et explique les mesures incitatives. A ce jour, plus de 170 entreprises du département ont été contactées et 23 contrats d’apprentissage signés. "Pour les entreprises, c’est la possibilité de former un nouvel apprenti et de répondre à leurs besoins de recrutement, pour les jeunes, c’est l’opportunité d’apprendre un métier".

Les principales mesures

réalisées entre le 24 avril 2009 et le 30 juin 2010. Pour bénéficier de cette aide, l’entreprise doit adresser une demande à Pôle Emploi. Aide à l’embauche en contrat de professionnalisation Si vous embauchez un jeune de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation entre le 24 avril 2009 et le 30 juin 2010, vous pouvez bénéficier d’une prime exceptionnelle de 1000 euros. Cette aide est portée à 2000 euros pour l’embauche d’un jeune n’ayant pas le niveau bac. Aide à l’embauche des stagiaires

Aide à l’embauche d’un apprenti Destinée aux PME de moins de 50 salariés, il s’agit d’une prime de 1800 euros pour toute embauche d’un premier apprenti ou d’un apprenti supplémentaire d’ici le 30 juin 2010. Zéro charge apprentis Toute entreprise de 11 salariés et plus peuvent bénéficier du dispositif "Zéro charge" pour le recrutement de leurs apprentis. Concrètement, il s’agit d’une prime visant à prendre en charge les cotisations sociales restant dues par les employeurs, pour une période de 12 mois, pour toutes les embauches d’apprentis

Une aide de 3000 euros est disponible pour l’embauche en CDI d’un stagiaire de moins de 26 ans. Cette aide est ouverte aux employeurs embauchant jusqu’au 30 juin 2010 un ou plusieurs jeunes ayant fait auprès d’eux un stage d’au moins 2 mois et ayant débuté entre le 1er mai 2008 et au plus tard le 30 septembre 2009. Les Contrats Initiatives Emploi Le CIE est un CDI ou un CDD dans la limite de 24 mois, pour les employeurs qui souhaitent embaucher un jeune de moins de 26 ans ayant un niveau de qualification inférieur ou équivalent à un Bac +3

DYNAMIQUES VAUCLUSE 37

et rencontrant des difficultés à l’emploi. Le montant de l’aide peut atteindre au maximum 47% du SMIC horaire brut et sera versé mensuellement et par avance. DÉVELOPPEUR DE L’APPRENTISSAGE Fabrice Liberato Tél. : 04 90 13 86 42 fliberato@vaucluse.cci.fr


LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU VAUCLUSE ZOOM SUR LA FILIÈRE AUDIOVISUELLE EN VAUCLUSE La filière audiovisuelle regroupe l’ensemble des activités d’édition, de production et de distribution de biens audio et/ou audiovisuels. Les productions de ce secteur permettent d’identifier 4 activités principales : l’activité cinématographique, l’activité télévisuelle, l’activité de production et de distribution de biens audio et l’activité de publicité et communication. UN SECTEUR DOMINÉ PAR DES ÉTABLISSEMENTS EN LIEN AVEC L’ACTIVITÉ CINÉMATOGRAPHIQUE

COMPOSITION DE L’ ACTIVITÉ AUDIOVISUELLES EN VAUCLUSE

CINEMA 46%

PUB ET COM 22%

44%

29%

PROJECTION DE FILMS

PRODUCTION

AUDIO 20%

21% POST-PRODUCTION

TV 8%

6% DISTRIBUTION

La filière se caractérise par une prédominance des activités cinématographiques puis de publicité/communication (production d’annonces publicitaires, de films institutionnels,…). Bien que les salles de projections représentent la majorité de l’activité cinématographique, la production et la post production de films pour le cinéma ont un poids très important dans le département (respectivement 29% et 21%). Source : Fichier CCI 84 – Octobre 2009

UN SECTEUR DOMINÉ PAR DES ÉTABLISSEMENTS EN LIEN AVEC L’ACTIVITÉ CINÉMATOGRAPHIQUE

EVOLUTION DE LA FILIÈRE AUDIOVISUELLE Sur les 7 dernières années, la filière audiovisuelle a connu un accroissement de 30% de son nombre d’établissements (17 unités). Sur cette même période, les établissements opérant dans les activités d’édition/production audio et de publicité/communication sont ceux qui ont le plus augmenté. Source : Fichier CCI 84 – Octobre 2009 CHIFFRES CLÉS

74 134 2/3 8

établissements en Vaucluse salariés d’établissements unipersonnels établissements emploient + de 5 salariés

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UN FILIÈRE PRÉSENTE SUR L’ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT

RÉPARTITION SPATIALE DE LA FILIÈRE AUDIOVISUELLE EN VAUCLUSE HAUT VAUCLUSE COMTAT VENAISSIN AVIGNON ET GRAND AVIGNON ENSEMBLE (NB)

RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS PAR ACTIVITÉ

PAYS CAVARE ET DES SORGUES

LUBÉRON

8

10

30

16

10

CINÉMA

63%

20%

43%

56%

50%

TÉLÉVISION

0%

10%

10%

0%

20%

AUDIO

13%

40%

23%

13%

10%

PUB ET COM

25%

20%

20%

25%

20%

AUTRES

0%

10%

3%

6%

0%

Majoritairement concentrée sur le grand Avignon, l’activité audiovisuelle est tout de même répartie sur l’ensemble du département. Le territoire du Comtat Venaissin se distingue par une surreprésentation de l’activité d’édition et de production audio. Source : Fichier CCI 84 – Octobre 2009

PLUS D'INFOS SUR ECONOMIE.VAUCLUSE.CCI.FR



20 ANS APRÈS LE MUR L’automne 2009 a été marqué le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin. Vingt ans après, si l’Union européenne est un géant économique comptant 500 millions d’habitants et 27 Etatsmembres, elle n’est vraiment reconnue comme grande puissance sur la scène internationale que dans le cadre de l’organisation mondiale du commerce. Ce paradoxe s’explique, d’après Dominique Moïsi (IFRI) par le fait que "depuis 1989 il y a certes dans l’Union plus d’Européens, mais aussi sans doute moins d’Europe". Cet ouvrage collectif retrace les réussites comme celle de l’euro, tire les leçons de la crise, remet les politiques européennes en question, non sans décrire les formes inattendues de la puissance européenne. "L’économie européenne…vingt ans après". La documentation française. Coll. "Problèmes économiques". n° spécial - 64 pages - 6,80 €

LA CONTREFAÇON SANS FAÇONS Aussi ancienne que les échanges économiques, la lutte contre la contrefaçon est une guerre mondiale, engagée contre un ennemi invisible. Deux juristes regroupent tout ce qu’il faut savoir pour se protéger de ce phénomène d’ampleur internationale : d’où vient-il, quelles actions légales permettent de s’en prémunir (dépôts de marque, brevets, noms de domaine), quels sont les droits des auteurs et des entreprises propriétaires et les prérogatives des institutions qui les défendent. Si la Chine joue ici un rôle majeur, un chapitre particulier est consacré à Internet. "Guide anti-contrefaçon", par Philippe Van Eeckhout et Elisabeth Pricaz, Bourin Editeur 256 pages - 19 €. www.bourin-editeur.fr

MÉCÉNAT : LES ENTREPRISES DANS LA CITÉ

LA FRANCE EN MOUVEMENT

Lentement mais sûrement, l’idée que l’entreprise peut et même doit contribuer à la valorisation du patrimoine culturel fait son chemin dans les mentalités françaises. Ce livre contribuera à dissiper quelques clichés (le mécène mégalomane, le marketing repeint couleur culture, la chasse aux subventions)… En 2008, les entreprises ont consacré 2,8 milliards d’euros à soutenir la création, le patrimoine. Chiffre méconnu : 23 % des entreprises de 20 salariés et plus pratiquent le mécénat (30 000 au total). Le livre consacre une moindre place aux aventures de l’âme, aux coups de cœur qui expliquent la vocation du mécène, qu’aux dispositifs juridiques et fiscaux qui en rendent l’expression concrètement possible.

Le 5 mars dernier, le Comité pour la réforme des collectivités locales présidé par Edouard Balladur remettait son rapport. Ce texte n’a cessé depuis d’alimenter le débat. Si la proposition qui retient le plus fortement l’attention et suscite le plus de controverses est la suppression d’un échelon territorial, le Comité a ouvert d’autres pistes. Ces différentes propositions sont ici passées en revue avec l’habituel talent didactique qui a fait le renom de la «Doc».

"Le mécénat valeur actuelle. Quand la société peut compter sur l’entreprise", par Nicolas Simon et Marianne Eshet - 208 pages - 38 €. Editions Gallimard.

QUALITÉ TOURISTIQUE GLOBALE La démarche qualité appliquée au tourisme n’est pas qu’un outil marketing, mais l’occasion d’une remise en question de l’organisation, du management… Ce Cahier, composé d’une vingtaine de contributions originales, dont certaines signées par des conseillers Tourisme CCI, passe en revue les fondamentaux de la qualité globale, qui prend en compte l’entreprise dans sa totalité. "Qualité et tourisme, du marketing au management", Cahier Espaces n°102, Editions Espaces Tourisme et Loisirs, septembre 2009 - 150 pages - 60 € (format papier ou pdf).

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"Collectivités locales, quelle réforme ?", Collection Regards sur l’actualité n°351, La Documentation française - 116 pages - 7,80 €

LA RETRAITE QUI BOUGE Le "plan emploi seniors" mis en place par le gouvernement comporte d’importantes mesures. Les voici décrites et expliquées par une avocate, spécialiste du droit du travail, du moment où l’on quitte la vie active à la reprise d’une activité, en passant par la formation et la valorisation des acquis de l’expérience. Un astucieux glossaire et un annuaire des adresses utiles terminent un ouvrage qui concerne tous les baby boomers. "Retraite et emploi : comment concilier les deux", par Clara Sari Editions du Puits fleuri -222 pages- 22,50 €.

A VOS MARQUES… Dirigeant de plusieurs grandes agences de publicité, l’auteur est un spécialiste des marques. Depuis vingt ans, constate-t-il, des centaines d’entre elles ont disparu. Pourtant, l’avenir est à celles qui sauront se remettre en question et se réinventer. La bonne stratégie est donc la stratégie du courage. "Posture d’engagement et d’offensive marketing, le courage fait vendre !". De nombreux exemples viennent illustrer cette profession de foi. "La stratégie du courage", par Patrick Mercier Editions Eyrolles -300 pages-24 €.

Source : L’Interconsulaire


CAFÉ DE L’ENTREPRENEUR UN SITE WEB ATTRACTIF ? JEUDI 25 FÉVRIER 2010 DE 8H30 À10H30 HÔTEL BRISTOL À AVIGNON

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Un nouveau statut pour entreprendre : Pour qui ? Comment ? Comment fonctionne le micro-social et le micro-fiscal ? Des experts pour répondre précisément à vos questions. Les partenaires de la Maison de l’Entrepreneur organisent une réunion d’information sur le thème de "l’auto-entrepreneur" avec l’intervention de CER France.

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JOURNÉES PORTES OUVERTES SUD FORMATION SANTÉ SAMEDI 6 MARS 2010 DE 9H00 À 16H30 ET SAMEDI 24 AVRIL CAMPUS CCI AVIGNON Cette journée d’information sera l’occasion de découvrir les formations dispensées, rencontrer l’équipe pédagogique et échanger avec les élèves et apprentis. Au programme : Accueil des élèves et familles sur l’ensemble des stands, présentation de Sud Formation Santé, ateliers de démonstration et visite des locaux.

LES MATINALES DE LA CRÉATION L'AUTO-ENTREPRENEUR JEUDI 11 MARS 2010 À 09H30 CAMPUS CCI AVIGNON

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SAMEDI 13 MARS DE 9H00 À 17H00 ET LE SAMEDI 24 AVRIL CAMPUS CCI AVIGNON L’école hôtelière ouvre ses portes le samedi 13 mars. L’occasion de visiter les locaux, rencontrer l’équipe pédagogique, et échanger avec les élèves et apprentis. Parmi les programmes de formation professionnelle : cuisine, service, pâtisserie de restauration, réception hébergement, diététique, gestion management marketing. Contact : 04 90 13 86 46

LES MATINALES DE LA CRÉATION LA MICRO-ASSURANCE JEUDI 18 MARS À 9H30 MAISON DE L’ENTREPRENEUR

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LA NUIT DE L’ORIENTATION

7 % des créateurs rencontrent un sinistre au cours des 6 premiers mois d'activité. Au programme : responsabilité civile professionnelle, dommages, perte d'exploitation, indemnités journalières, protection juridique … Une nouvelle solution : la micro-assurance. Contact : 04 90 14 87 81

JOURNÉE PAYS RÉPUBLIQUE TCHÈQUE/ALLEMAGNE MERCREDI 24 MARS DE 9H00 À 18H00 CCI DE VAUCLUSE À AVIGNON Permettre aux entreprises de bénéficier d’informations et de conseils pour leur développement sur ces pays. Des rendezvous individuels avec le représentant de la CCI Française en République Tchèque, et visio-conférence avec les attachés sectoriels d’Ubifrance Allemagne.

VENDREDI 12 MARS 2010 DE 17H00 À 22H00 EGC - Cité de l’Entreprise

Contact : 04 90 14 10 15

L’EGC, associée à tous les acteurs de l’Education (CIO, Onisep, l’Etudiant…) et leurs partenaires, invitent tous les décideurs et les étudiants, à la 2e nuit de l’orientation, afin de leur faire découvrir leurs formations et les accompagner vers une meilleure connaissance de l’entreprise et du monde économique.

29 AVRIL 2010 LA COVE À CARPENTRAS

Contact : 04 90 13 86 55 ou 04 90 13 86 27

MATINALE DE L’EXPORT

JOURNÉES PORTES OUVERTES ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON

Contact : 04 90 13 86 42

FORUM EMPLOI DÉDIÉ AUX PAPETERIES DE MALAUCÈNE

Pour favoriser le reclassement des salariés de Malaucène Industries, l'antenne emploi BPI mobilise les entreprises et les institutionnels du territoire à l’occasion d'un forum emploi Contact : 04 90 37 63 70

LES MA

DOSSIER DU PROCHAIN NUMÉRO 1990-2010

LES GRANDES MUTATIONS DU VAUCLUSE DYNAMIQUES VAUCLUSE 42




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