AVR 10 N°63
L’A C T U A L I T É D E S E N T R E P R I S E S
1990-2010
LES GRANDES MUTATIONS DU VAUCLUSE SUCCESS STORY
Relais Vert Carpentras, bio jusqu’au bout des ongles TOURISME
Oenotourisme, visite des trésors touristiques du vignoble
V A U C L U S E
AVRIL 2010 DYNAMIQUES 63
L’ ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU VAUCLUSE
DOSSIER 18 1990-2010
LES GRANDES MUTATIONS DU VAUCLUSE 1990-2010. En vingt ans, l’économie de notre département a connu d’importantes mutations. A l’époque, le monde économique demandait au monde politique de lancer des projets visionnaires pour construire le Vaucluse de demain. Ils ne sont jamais venus et notre département a été plus suiviste qu’acteur de son destin. Les conséquences économiques et sociales se font sentir aujourd’hui.
Directeur de la publication : François Mariani Rédacteur en chef : Florence Verra Rédacteur en chef adjoint : Xavier Belleville Rédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne, Service communication Conception-réalisation : Service communication Photos : Hervé Michel, Getty images Couverture : Philippe Giraud Photogravure - Impression : De Rudder Tirage : 21 000 exemplaires CCI de Vaucluse 46, cours Jean-Jaurès, BP 158 84008 Avignon Cedex 1 - Tél. : 04 90 14 87 00
WWW.VAUCLUSE.CCI.FR
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ACTUALITÉS
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REBONDS
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À SUIVRE
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HORIZON
L’actualité des entreprises du Vaucluse Responsabilité sociétale des entreprises / premiers trophées vauclusiens
E-mailing : les bonnes pratiques évoluent
Technisol Avignon : chape fluide pour sols high-tech
Coaching : un outil pour les patrons de PME
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PAROLES D'EXPERTS Gestion des conflits : la négociation complexe en entreprise Sensibilisation de vos salariés : le théâtre comme vecteur de communication, un outil artistique qui vient à vous ! Stress au travail : comment prévenir l’absentéisme ?
DYNAMIQUES VAUCLUSE 02
ÉDITO 1990-2010-2030 Entreprendre, c’est le moteur de la vie de chacun
SUCCESS STORY 12 RELAIS VERT CARPENTRAS
BIO JUSQU’AU BOUT DES ONGLES Sur les 1000 magasins français spécialisés dans la vente de produits biologiques – fruits et légumes, produits transformés ou frais - la société carpentrassienne Relais Vert en approvisionne 700....
ŒNOTOURISME
TOURISME 29
VISITE DES TRÉSORS TOURISTIQUES DU VIGNOBLE La vigne façonne nos paysages et attire les touristes. Certains professionnels valorisent cet atout et construisent une offre autour de l’œnologie pour répondre à une clientèle passionnée et exigeante. Voyage au cœur des saveurs, des cépages et de leurs assemblages.
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COMMERCE
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PROXIMITÉ
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CCI INFOS
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ZOOM
Restauration : manger rapide et équilibré, la formule qui fait mouche
L'actualité économique des territoires
L'actualité de la CCI
Export : les clés pour se lancer à l’international
38 TENDANCES
Les indicateurs économiques du Vaucluse
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À LIRE AGENDA
Il y a 20 ans, le monde économique demandait des projets forts et structurants. Tous n’ont pas vu le jour, loin s’en faut ! Pourtant que de changements en 20 ans ! La planète semble être devenue beaucoup plus petite. Les enjeux sont devenus globaux. Les préoccupations écologiques sont devenues centrales et plus personne n’imagine le développement économique autrement que dans le respect de notre maison commune : la Terre. Certains s’en inquiètent. "Encore des difficultés, encore des problèmes", disent-ils… D’autres y voient une formidable opportunité. Sur notre terre même de Vaucluse, des entreprises, des PME – PMI, ont pris le pari de baser leur développement sur les technologies qui aideront à faire face à ces défis. Et elles réussissent. Et elles investissent. Elles prennent des risques et elles créent des emplois. Que sera la Vaucluse dans 20 ans ? C’est à nous d’en décider. A nous chefs d’entreprise, qui au quotidien créons la richesse de ce pays. A nous, élus à la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services qui agissons pour la formation, pour l’aéroport, pour le port, pour aider les entreprises au quotidien. A nous aussi qui proposons sans relâche aux autorités décisionnaires l’éclairage dont elles ont besoin pour prendre les bonnes décisions. Même si parfois nous devons insister pour obtenir la réalisation d’équipements de transports absolument prioritaires pour le département. Un territoire n’est attractif que s’il est accessible. Si on peut regarder le passé dans un rétroviseur, comme vous pourrez le découvrir dans ce numéro de Dynamiques, on ne lit pas l’avenir dans une boule de cristal. On l’invente… on le construit. Cet effort d’imaginer l’avenir, nous le devons à nous même d’abord, qui vivrons les temps à venir. A nos enfants aussi. Nous devons leur rendre une Terre en bon état. Et pas seulement pour la pollution ou le climat ! Nous devons aussi préparer l’avenir des entreprises qui demain leur fourniront du travail et donc les moyens de vivre décemment. Les chefs d’entreprise savent prendre l’avenir en mains. Ils travaillent au quotidien pour répondre aux besoins de la société. Leur principe de précaution, à eux, c’est la prise de risque. Il n’y a pas de contradictions. Le pire risque pour le chef d’entreprise c’est l’immobilisme, la passivité ; mais cela n’a pas cours chez nous ! L’équipe des entrepreneurs élus de la CCI travaille dans le même esprit. Avec leurs experts, ils explorent les scénarios et proposent les aménagements nécessaires pour accompagner les évolutions. Comment nous déplacerons-nous en 2030 ? Faudra-t-il plus de routes ? De trains ? Quelle part le télé travail risque-t-il de prendre ? Comment utiliser le Rhône et son formidable potentiel de transport fluvial pour réduire la facture énergétique ? Ce ne sont pas des questions théoriques, posées dans le secret feutré d’officines de prospective. Ce sont les questions concrètes, conditions du développement économique de demain pour lesquelles la CCI, porte parole des commerçants et entrepreneurs, des PME - PMI, a toute sa part dans le débat. Car elle est et sera toujours force de proposition !
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François Mariani Président de la CCI de Vaucluse
2000 m² C’est la surface de salles blanches que la confiserie Davin veut réaliser À Carpentras, la conserverie Davin, spécialiste de la fabrication de terrines et de plats cuisinés compte réaliser 2 000 m² de salles blanches et reconfigurer 2 000 m² de ses locaux actuels pour les consacrer à l’administratif. Le chantier devrait débuter au deuxième semestre 2010. Grâce à ce nouvel outil, l’entreprise compte atteindre un chiffre d’affaires de 5 M€ à l’horizon 2012 contre 3,7 M€ en 2009 et créer 10 emplois supplémentaires. Davin compte développer ses propres gammes Davin, Davidio et Valbio, accroître la fabrication de produits bio notamment en direction de la restauration collective et s’ouvrir à l’international. Pour répondre à la demande des écoconsommateurs soucieux de ne pas utiliser d’emballages inutiles et polluants, Eco2 Distrib, installé sur Avignon développe un distributeur de liquides. Le consommateur vient avec son propre récipient, le remplit du liquide désiré comme du vin par exemple. La machine lui délivre un ticket avec lequel il n’a plus qu’à passer en caisse comme pour ses fruits et légumes. Cette entreprise, dirigée par Xavier Masselin compte ouvrir une filiale en Allemagne dans laquelle il sera minoritaire et lancer sa formule en franchise Outre Atlantique. Cette société, née il y a deux ans et qui a reçu l’appui financier de Grand Delta Angels, fonds d’investissement de business angels locaux, vise un chiffre d’affaires de 400 K€ en 2010 et prévoit le recrutement de 5 personnes d’ici la fin de l’année.
Un Air d’Ici a connu une croissance de
fruits secs bio vendue sur Internet (unairdici-bio.com). Franck Bonfils, son dirigeant, compte accroître, pour répondre à cette demande, de 800 m² ses installations de Carpentras de 2000 m² actuellement grâce à un investissement de 500 K€. Pour 2010, cette entreprise née à Gigondas, prévoit une croissance de 10% de ses ventes et de doper sa force de vente. Elle se lance également dans une campagne de publicité télévisée au mois de juin. Un Air d’Ici est spécialisé dans la production de fruits secs, de cacahuètes via ses marques La Maison des Bistrots, Apéricroc et Ice Fruits. Elle développe, également, un programme de commerce équitable sur la cacahuète sur Madagascar. Un Air d’Ici, atteint 3M€ de chiffre d’affaires et emploie 12 salariés.
GRAND AVIGNON
NOUVELLE ÉTOILE Comme le drapeau européen, le Vaucluse conserve ses douze étoiles au guide Michelin. Et compte un 2 étoiles, "la Bastide de Capelongue" à Bonnieux. Par ailleurs, le Prieuré, à Villeneuvelez-Avignon conquiert une étoile, avec son chef Fabien Fage, 34 ans. INRA
PACA L’Inra, Institut national de la recherche agronomique, fusionne ses entités d’Avignon et d’Antibes pour donner naissance à l’Inra Paca. Elle regroupe 970 collaborateurs, dont 710 titulaires et dispose d’un budget de 54 M€ réparti sur 17 unités de recherche. COVE CARPENTRAS
Le cinéma le Capitole, situé en Avignon, devrait faire l’objet d’importants travaux de rénovation. Les quatre salles bénéficieront, tour à tour d’une restauration art déco pour une ouverture prévue avant le Festival. Ces travaux faisaient partie de la contrepartie conclue avec les pouvoirs publics contre l’autorisation de construire le Capitole studios au Pontet qui a ouvert il y a un an. La grande salle passera de 800 fauteuils à 400 fauteuils. L’établissement totalisera 900 places. Le prix du ticket croîtra de 4,50 € à 7,50 €. Le nombre de spectateurs devrait passer de 100 000 à 150 000 loin des 400 000 des années 80.
20 % en 2009 tirée par une gamme de
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FORUM EMPLOI Le jeudi 29 avril 2010 de 9h30 à 17h30. Organisé en partenariat avec la CoVe, la CCI de Vaucluse, et les associations d’entreprises Mucaplis et Carpensud et l’antenne de reclassement BPI, ce forum a un triple objectif : Favoriser le lien entre vos besoins en recrutement actuels ou futurs et les multiples compétences des salariés de Malaucène Industrie / Mobiliser tous les acteurs de l’emploi du territoire / Valoriser les projets de création d’entreprise des salariés. Contact : 04 90 37 63 70 LA POSTE
INDUSTRIALISATION Sur la zone de Chalancon à Vedène, la Poste investit 2,5 M€ dont 1,5 M€ d’équipements dans une nouvelle plate-forme de préparation et de distribution du courrier. Elle devrait être opérationnelle en novembre prochain.
83 000M²
cipé à la récente création de l’appellation Côtes du Rhône Villages Massif d'Uchaux pour y planter du blé dur.
C’est la surface de la nouvelle usine Soprema à Sorgues
La société américaine Brooks Associates Income spécialisée dans
Soprema, un des leaders mondiaux de
l'inspection de sites nucléaires s'implante à Mondragon, avec à la clef la création d'une soixantaine d'emplois. Elle rachète trois entreprises sœurs et complémentaires, spécialisées dans la robotique nucléaire qui interviennent sur tout le parc des centrales françaises : Eos, Tech-Meca et Robotic-Concepts. Les trois entités emploient 20 personnes. L’entreprise américaine prévoit la mise en place d’un centre de recherche et développement "à l'échelle européenne" et de faire bénéficier des retours d’expérience américains et européens l’ensemble du groupe.
la fabrication de films étanches pour le BTP, dont le célèbre Mammouth, a ouvert sa nouvelle usine sur Sorgues sur 83 000 m² dont 11 000 m² couverts et a fermé celle d’Avignon située en secteur urbain. La nouvelle unité emploie 45 personnes pour desservir les marchés d’Europe du sud , les DOM et le bassin méditerranéen. Ce groupe, né à Strasbourg en 1908, emploie 3 840 personnes dans 14 usines, 10 filiales, 40 distributeurs, 4 centres de recherche et réalise 1 milliard de chiffre d’affaires dans 80 pays. En
attendant
l’arrivée
d’Ikea,
Immochan, la filiale immobilière d’Auchan, compte accroître la galerie marchande de 7 937 m² pour atteindre 19 050 m² sur son site du Pontet. Les travaux consistent en la création d’une seconde allée en façade du magasin de 17 900 m². L’emprise s’effectuerait sur le parking, les places de stationnement perdues seraient compensées par la création d’un parking aérien. Dernier épisode du feuilleton du golf de Sérignan-du-Comtat. Le conseil municipal s'est prononcé contre le projet (18 trous, 120 ha, 4 500 lits) sur le site du château viticole de Joanny avec 18 voix contre, une seule pour : les élus confirment donc la volonté de la population qui avait refusé ce projet touristique et immobilier. Les participants à une consultation populaire (60 % des inscrits sur les listes électorales) ont dit non à 60%. Ce projet est emblématique de la reconversion d’une économie viticole en difficulté durable face à l’arrivée d’investissements immobiliers, en l’occurrence touristiques et haut de gamme. Le propriétaire du domaine a, entretemps arraché des vignes qui ont grandement parti-
La Région accorde un prêt de 200 000 € à Eurosilicone à Apt pour soutenir l’emploi. Il devrait permettre le maintien de 175 CDI jusqu’en 2012 chez ce fabricant d’implants mammaires.
1.2.3 Environnement vous accompagne de façon progressive dans votre démarche environnementale. Cette opération est basée sur le guide AFNOR pour la mise en place par étapes d'un système de management environnemental (SME), le FD X30-205. Pré diagnostic, Formation collective, conseil individuel sur le site, audit blanc, cette opération vous permet de progresser vers l'ISO 14001 en 3 étapes certifiables et de faire ainsi reconnaître votre démarche et vos progrès. 36 entreprises en Paca peuvent participer à l’opération qui débutera en mai. Contact : CCI de Vaucluse
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
BE API L’Assemblée Générale de l’association "Avignon-Vaucluse & Provence Initiatives" s’est tenue mardi 23 mars dans les locaux d’Inter Rhône scellant ainsi le partenariat mis en place avec l’interprofession. 50 participants se sont mobilisés pour participer à cette réunion, démontrant l’intérêt que suscitent les actions de l’association. Un an après sa création, cette Assemblée Générale fut l’occasion de faire le point sur les actions menées en 2009 et de présenter les opérations prévues pour l’année en cours. Celles-ci sont déterminées en fonction de cibles (séminaires résidentiels ou congrès…) répondant aux attentes des adhérents selon leur capacité de prestations. La cohésion démontrée par ce réseau professionnel ne fait que renforcer la vocation de BE API à promouvoir Avignon et sa région en tant que destination du Tourisme d’Affaires. SENIORS
FORMATION A partir du 1er janvier 2010 les entreprises et les établissements publics employant au moins 50 salariés risquent une pénalité si elles n’ont pas conclu un accord ou établi un plan d’action relatif à l’emploi des salariés âgés. Cette formation permettra aux tuteurs séniors de maîtriser les techniques de transmission de son expérience pour mener à bien sa mission de tuteur. La mission de tuteur : s’appuyer sur l’expérience du senior détenteur du savoir Formation sur 3 jours, 2 sessions : 4-11-25 juin 2010 et 1623-30 novembre 2010
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES
PREMIERS TROPHÉES VAUCLUSIENS Certaines entreprises affirment leur responsabilité sociétale. La CCI a organisé le 2 mars dernier le premier Trophée RSE du Vaucluse cette année qui a vu la reconnaissance d’Eole RES et de Bleu Vert. Leurs actions sont impressionnantes.
Connaissez-vous une entreprise qui reverse 5 % de son résultat net comptable à une ONG et 33 % à ses salariés, a développé une prime d’intéressement, a effectué son bilan carbone, mis en place le tri sélectif, encouragé le co-voiturage, accordé une mutuelle entièrement prise en charge à chaque collaborateur et lui a offert un ordinateur individuel, aidé les salariés d’une entreprise d’insertion à réaliser leur CV et qui cultive des produits bio ? Cette entreprise, c’est Bleu Vert qui emploie 39 salariés à Montfavet et déménagera prochainement à Caumont dans un immeuble BBC (Basse consommation d’énergie). Dirigée par Jürgen Debald, elle vient de recevoir le prix coup de cœur des Trophée RSE qui salue la responsabilité sociétale des entreprises, au niveau départemental puis régional, le 18 mars dernier. Lors de la remise des trophées organisée pour la première fois en Vaucluse par la CCI, elles étaient 7 entreprises en
finale toutes avec des réalisations congruentes avec les grandes valeurs humaines. Yvan Paradès, président du Jury et PDG du Groupe Avica à Entraigues, indiquait, lors de la remise des prix, la difficulté pour effectuer un classement entre des actions humanistes. "Mon entreprise qui s’est engagée dans une telle démarche a voulu concourir, explique-t-il. A la lecture des dossiers, j’ai pu voir quel chemin il fallait encore parcourir. Cette présidence du jury fut une excellente opportunité pour comparer mes actions avec celle des autres".
Éole RES Si Bleu Vert obtient le coup de cœur, Eole RES, le gagnant de cette première édition, concourt depuis 4 ans aux Trophées RSE régionaux, ce qui lui permit chaque année d’améliorer sa démarche sociétale. Installée en Courtine sur Avignon, cette entreprise conçoit, développe et construit des centrales éoliennes et solaires. Elle a, à son actif, déjà installé un potentiel de 407 mégawatts qui permettent la production d’un terra wattheure. Dirigée par Jean-Marc Armitano, cette société de 80 personnes s’implique dans trois domaines, le social, l’environnement et l’économie. Elle a réalisé d’importants travaux pour l’ergonomie de ses salariés notamment pour ceux qui travaillent en hauteur, cofinance une crèche d’entreprise, assure de
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l’information sur les métiers dans les écoles et vers les personnes en insertion. Pour ses salariés, elle a mis en place un plan d’épargne entreprise et un intéressement qui peut aller jusqu’à 15 % du salaire brut. Elle assure le recyclage des matériaux composant les éoliennes qu’elle installe. Elle vérifie le degré de responsabilité environnementale de ses fournisseurs, participe au programme Alize pour la création et le maintien de l’emploi, soutient le raid 4L Trophy et des projets associatifs. Elle a déjà effectué son plan de déplacement d’entreprise, son bilan énergétique et consomme de l’énergie renouvelable. "Après une année 2008 où nous avons réalisé 100 M€ de chiffre d’affaires, nous avons connu un palier à 80 M€ en 2009 en raison de la crise financière car nos installations mobilisent beaucoup d’emprunts, explique Jean-Louis Armitano, mais l’année 2010 s’annonce sous de très bel augure".
Courthézon en pointe Ces entreprises pourront concourir au Trophée RSE Paca qui existe depuis plusieurs années. Cette compétition régionale, présidée par Philippe Girard, a déjà primé des entreprises vauclusiennes à commencer par Gaston Mille à Courthézon en 2006. Ce fabricant de chaussures de sécurité fut un des pionniers des 35 heures et de la SA 8 000 qui labélise la responsabilité sociale d’une entreprise. Sa société de 60 personnes fut la cinquième en France à en être certifiée. Hugues Mille, son dirigeant, a réussi à imposer la SA 8 000 dans ses entreprises de Tunisie et d’Inde. Le groupe, qui emploie 500 personnes dans le monde s’assure que ses produits sont éthiques tant en terme d’envi-
La boulangerie Bouvier
ronnement que de conditions de travail. Elle est particulièrement vigilante dans son combat sur le travail des enfants. "Nous persistons dans cette voie même si nous sommes concurrencés par des produits moins chers sans aucune responsabilité sociétale", assure Hugues Mille. Cette entreprise a mis en place son bilan carbone, une mutuelle et des tickets restaurants. Son voisin, l’entreprise Roux et fils, dirigée par Daniel Roux, a reçu le coup de cœur régional du RSE l’an dernier. Elle réalise des moulures de bois qui sont diffusées en France dans les magasins de bricolage et de matériaux de construction. Les bois utilisés ne proviennent que de forêts exploitées durablement. Cette entreprise de 30 salariés à mis en place, dans ses ateliers de la zone de la Grange blanche des systèmes de récupération des poussières de bois. Ils sont tellement exemplaires que les cadres des caisses d’assurance maladie viennent les montrer en exemple.
Sept belles candidatures Le jury composé d’Yvan Paradès, conseiller technique de la CCI pour le développement durable, Elisabeth Fuchs responsable IMS Entreprendre Paca, Laurent Chambertin, directeur de Tim conseil (coaching), organisateur d’événement et sélectionné 350 fois en équipe de France de volley et Yves Moureau, président du CJD Vaucluse, a du se faire violence pour désigner des vainqueurs. Car les autres candidats sont tout aussi exemplaires. Parmi eux, le call center Call Univers emploie 18 personnes sur Avignon dont 70 % handicapées. De son côté, Derma développement à Mormoiron, qui emploie 20 salariés dans l’élaboration de produits cosmétiques, a converti au bio ses fournisseurs. Un vrai travail de pèlerin. Relais Vert, grossiste en fruits et légumes bio sur Carpentras, qui emploie 70 personnes parraine des enfants dans les pays pauvres.
Ils sont 12 et son dirigeant, JeanLouis Ginart, œuvre pour que tous les collaborateurs parrainent prochainement chacun le leur. Les Vignerons de Caractère, la coopérative viticole de Vacqueyras qui emploie 44 personnes, consciente de son implication sur les 1 000 hectares de vigne d’où provient son raisin et des 80 familles qu’elle fait vivre a réussi à cultiver 50% de ses terres en agriculture raisonnée et parfois en bio. Elle compte atteindre 80% cette année. Jérôme Ribeiro de JKR Consulting, qui diffuse des solutions de téléphonie mobile aux entreprises au travers de ses 20 salariés, anime un cercle de chefs d’entreprise qui échangent les demandes d’emploi pour permettre aux chômeurs de trouver plus facilement du travail. Il anime également une foule d’autres actions en tant que sponsor ou de mécène. Gageons que ces entreprises exemplaires ne Jean-Pierre Bellucci restent pas des cas isolés et montrent la voie aux autres.
E-MAILING
LES BONNES PRATIQUES ÉVOLUENT Moins cher qu’un mailing par la poste ou qu’une distribution en boites aux lettres, l’envoi de propositions commerciales en nombre par le net s’affiche comme la solution idéale pour toucher des prospects et des clients. Mais les abus ont dégouté les internautes qui multiplient les barrières anti-spam et les classements d’office dans leur dossier "indésirables". Aujourd’hui, pour toucher son prospect ou son client par internet, certaines précautions s’imposent pour être lu et vu. Avis de spécialistes.
Cibler
Quadria, distributeur de produits bureautiques pour les TPE, PME et les grands comptes de la région, utilise internet depuis plus de 10 ans. "Tous nos devis sont envoyés par mail et nous avons mis en place une lettre d’information pour prévenir nos clients des nouveautés ou les inviter à des manifestations", explique David Ohayon, directeur de l’agence d’Avignon. Mais ici, pas d’envoi en nombre. "Nous avons constitué un fichier pas à pas avec l’e-mail du bon interlocuteur chez chaque client à qui nous envoyons l’information qui le concerne directement. Nous effectuons un ciblage plus large quand nous réalisons un événement où nous invitons tous nos clients et prospects".
Il a raison. Trop de mails tuent le mail. Nous sommes submergés par des envois en nombre non ciblés pour commander des pilules miracles ou des contrefaçons de montres suisses. Dans ce flot, même les mails publicitaires classiques passent à la trappe. "Les études montrent que les internautes jettent le plus souvent à la corbeille sans les ouvrir les mails dont ils n’ont pas demandé expressément leur réception, assure Benjamin Laugueux qui a créé il y a deux ans Yzalis, une société d’informatique. Les entreprises qui achètent des listings généralistes et les déversent sur la toile pensent faire une bonne affaire avec la gratuité de la diffusion. Mais elles n’atteignent pas le retour sur investissement souhaité car leurs messages n’intéressent pas leurs destinataires. L’important, c’est le ciblage. Le meilleur rendement s’effectue avec les internautes au double opt-in. Ils ont signifié leur accord pour recevoir des messages en renvoyant un mail. Même chez les simples opt-in, qui ont sim-
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plement coché une case sur un site ou sur un contrat de vente papier en donnant leur adresse, le nombre de mails détruits dès leur arrivée reste important".
Qualité du fichier Si notre internaute s’est immunisé contre le mail commercial, comment le convaincre d’en recevoir ? Chez Quadria, pour y arriver, on a repris son vieux téléphone. Ainsi, quand le plan Darcos sur le développement du numérique en milieu rural a été lancé, l’équipe de David Ohayon a appelé toutes les communes de la région de moins de 2 000 habitants pour les informer qu’elles pouvaient bénéficier de 80% de subventions pour équiper leurs écoles… et leur demander leur e-mail.
Passer les barrages Benjamin Laugueux s’est trouvé confronté au même problème. Il dirige à Avignon une entreprise de e-learning (enseignement à distance sur internet) et de création d’applications pour la toile. "Pour faire connaître mes solutions, j’ai voulu lancer un e-mailing. Mais l’affaire s’est avérée plus compliquée que prévu. Aujourd’hui, pour lutter contre les spams (mails publicitaires non désirés), les fournisseurs d’accès internet, les gestionnaires de boites aux lettres électroniques et les logiciels anti-spams mettent chaque
jour de nouveaux filtres pour protéger leurs abonnés. Pour franchir ces barrages, les entreprises d’e-mailings commerciaux doivent montrer patte blanche. Tout d’abord, l’architecture informatique de leur mail répond à des normes difficiles et coûteuses à mettre en œuvre par des spameurs qui parent au plus pressé. Ensuite, chaque entreprise spécialisée est identifiée lors des filtrages et bénéficie d’une notation sur la qualité de ses pratiques. Les outils informatiques comptabilisent, par exemple, que la quantité de mails envoyés n’est pas disproportionnée par rapport à une cible, qu’il y a un nombre respectable d’internautes qui ouvrent leurs mails commerciaux, cliquent sur un lien ou s’inscrivent comme opt-in ou double opt-in. Quand j’ai voulu passer sous ces fourches caudines, je me suis aperçu que je ne pouvais me faire accompagner que par de rares professionnels. Il existe trois leaders du marché en
Europe qui travaillent exclusivement pour des grands comptes. J’ai donc décidé de créer le même outil pour moi. Je l’ai baptisé Mailing Report. Je n’ai cessé ensuite d’être sollicité par des PME et TPE régionales intéressées par ma solution qui rencontre ses premiers succès".
Frappe chirurgicale Pour éviter que le mail devienne nuisance, la CCI a lancé, elle aussi, un grand chantier de qualification de ses fichiers. Sur les 23 000 établissements recensés dans le département, elle a déjà rassemblé 5 000 adresses ciblées pour informer les décideurs sur l’actualité économique ou les actions de la chambre qui les concernent directement. Un service dédié analyse tous les retours de mailing pour mesurer la pertinence de chaque adresse. Après chaque envoi, la base de données bénéficie d’un sérieux nettoyage. Les scorings
L'important, c'est le ciblage sur le nombre d’ouverture de liens suite à un envoi s’élèvent environ à 20% actuellement. Ici les mails sont peaufinés pour que leur intitulé attire immédiatement l’œil. Une date d’échéance interpelle souvent mieux qu’un titre accrocheur. Le calendrier des campagnes de communication fait l’objet de tous les soins pour éviter de saturer les destinataires. Mais déjà, on sait que les réseaux sociaux sur le net commencent à empiéter sur l’information qui va du haut vers le bas. A la chambre, on étudie le phénomène de près. La révolution internet n’a pas fini de nous surprendre.
RELAIS VERT CARPENTRAS
BIO JUSQU’AU BOUT DES ONGLES Sur les 1000 magasins français spécialisés dans la vente de produits biologiques – fruits et légumes, produits transformés ou frais - la société carpentrassienne Relais Vert en approvisionne 700. Ce qui lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2009 et l’a aussi contraint à construire un nouveau siège de 7000 m², équipé d’une éolienne et de panneaux photovoltaïques. On est bio ou on ne l’est pas !
Jean-Louis Ginart
Classique ! Jean-Louis Ginart ne voulait pas être agriculteur comme ses parents et ses grands-parents avant eux. Il avait choisi, en 1962, de faire des études supérieures à Lyon vers l’analyse et la gestion en banque. Sa carrière semblait ficelée, jusqu’en 1976 où, à cause de la pollution, sa fille tombe malade. "Ça m’a fait prendre conscience des problèmes qu’allait subir l’environnement si l’on continuait à manger et à respirer n’importe quoi. A l’époque, c’était avant-gardiste !". Fini Lyon, retour à ses terres natales, celles du Petit hameau de Serre tout près de Carpentras pour y faire du maraîchage. Plongeon intégral dans la littérature du biologique naissant où Jean-Louis Ginart puise ses rudiments. A l’époque, il fréquente assidûment la bibliothèque de Carpentras qui lui apporte une vision ancestrale mais scientifique des cultures maraîchères. Sa rencontre avec un ancien directeur de
l’ORTF, qui vient d’abandonner son poste pour s’immerger dans l’élevage de chèvres, sera déterminante.
Une histoire d’hommes De 1976 à 1986, il vit chichement de sa propre agriculture biologique, fait du prosélytisme grâce à des rencontres fréquentes avec d’autres agriculteurs qui partagent la même vision des choses, appliquent les mêmes procédés, grâce aussi à des cours qu’il donne, en sa qualité d’instructeur, à des agriculteurs débutants. À la naissance de son quatrième enfant, il crée dans son garage une petite unité de négoce où il vend ses propres fruits et légumes, où il accueille ceux des autres maraîchers de la région à condition, bien entendu, qu’ils soient issus de l’agriculture biologique. "Il y avait trois cageots, un téléphone pourri, un vieux frigo donné par un copain, mais c’était déjà le Relais Vert, une
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passerelle entre le producteur et le consommateur". L’attraction pour le bio pointe son nez, devient le moteur du monde de l’agriculture, le garage devient trop exigu pour des clients de plus en plus nombreux. Jean-Louis Ginart pare au plus pressé en transférant sa marchandise dans un Algeco placé sur sa propriété. Le succès est au rendez-vous : étape par étape, Relais Vert grandit au point que pour pouvoir accueillir tous les camions de transport qui sillonnent la France et stocker les marchandises, la SAS doit élargir ses murs.
Le bio sort de sa marginalité Marginal le bio ? Le concept gagne du terrain, Relais Vert aussi qui, dans la mouvance d’un marché qui se développe à grand train, a choisi d’emménager dans la zone de Bellecour à Carpentras, sur 7000 m²
pour un investissement de 5 millions d’euros : 3000 m² à température ambiante, destinés aux 5000 articles transformés qui ne nécessitent pas de frigo (jus de fruits, céréales, conserves… ) mais génèrent 30% du chiffre d’affaires de la SAS, 4000 m² réfrigérés pour stocker les fruits et légumes (50% du CA) et les 1200 articles ultra-frais (fromages, yaourts, viandes, charcuterie…) qui créent 20% du CA. "Tous les matins nous recevons les marchandises de la région et d’ailleurs, et toute la journée nous honorons les commandes. Reçues la veille avant midi, elles arrivent chez le destinataire le lendemain avant midi. Deux cents palettes sortent tous les jours du dépôt. Nous sommes très réactifs". Bio, Jean-Louis Ginart l’est jusqu’au bout des ongles. Bio lorsqu’il équipe son siège social d’une éolienne pour apporter l’électricité aux bureaux, aux ordinateurs, aux fax, et d’un toit doté de 6000 m² de panneaux photovoltaïques (3 millions d’euros d’investissement). "Nous disposons de l’un des rares dépôts à énergie positive. Notre toit produit 840 000 kilowatt/h par an, nous n’en dépensons que 250 000. Nous revendons la production supplémentaire". Bio encore lorsqu’il acquiert une voiture électrique pour les besoins de l’entreprise et propose à ses employés d’acheter des vélos électriques pour venir travailler. "Nous allons construire des abris-vélos où, grâce à l’éolienne, ils pourront recharger leur batterie". Bientôt, Jean-Louis Ginart prendra sa retraite pour aller dans les pays en voie de développement aider les populations à trouver, chez eux, leurs propres sources d’énergie. En toute sérénité puisque c’est son fils qui relèvera les prochains défis de Relais Vert. Relais Vert Zone de Bellecour 3 84200 Carpentras Tél. : 04 90 67 23 62 www.relais-vert.com
Nous disposons de l’un des rares dépôts à énergie positive.
Notre toit produit 840 000 kw/h par an, nous n’en dépensons que 250 000 Relais Vert au coeur de Carpensud
3 QUESTIONS À PIERRE VINCENT PRÉSIDENT DE CARPENSUD
Carpensud, c’est quoi ? C’est à la fois le nom de la zone d’activité qui regroupe les zones industrielles du Marché gare, du sud de Carpentras et de la zone nord de Pernes-les-Fontaines, et le nom de l’association qui gère cette zone. Née en 1996 de la volonté de quelques entrepreneurs locaux, l'association Carpensud regroupe aujourd'hui 70 entreprises. Lieu de convivialité et de réflexion commune, l'association dotée d'une animatrice permanente organise de nombreuses actions collectives.
Comment fonctionne l’association ? Il s’agit d’une association loi 1901, qui fonctionne avec un bureau de 6 personnes et un conseil d’administration de 12 membres. Tous sont des chefs d’entreprises bénévoles, qui se réunissent en commissions pour défendre les intérêts des entreprises et proposer des actions communes : Par exemple, la Commission Développement Durable recense les déchets de la zone et la façon dont ils peuvent être retraités. Une réflexion sur l’aménagement de la zone a également conduit à la mise en place d’une signalétique, régulièrement mise à jour. De même, une mutualisation des moyens à l’échelle de la zone a permis la mise en place de fournisseurs communs à plusieurs entreprises, permettant à certaines d’entre elles de réaliser des économies de l’ordre de 20%. Enfin, un projet de crèche est également à l’étude.
Un dossier qui vous tient à cœur, la rocade, qu’en est il ? Cette rocade doit traverser Carpensud en reliant le rond-point de la route de Velleron au rond-point de l’amitié. Aujourd’hui, tous les financements des Sorgues du Comtat, de la Cove et de la Ville de Carpentras pour sa construction, soit 2,7 millions d’euros, sont réunis. Cela fait dix ans que l’on se bat pour ce projet ; aujourd’hui il n’y a plus de barrières, tout le monde respecte ses engagements. L’avenir des entreprises de Carpensud est fortement lié au développement du foncier autour de notre zone, lui même lié à la construction de cette rocade.
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TECHNISOL AVIGNON
CHAPE FLUIDE POUR SOLS HIGH-TECH En avril 2004, répondant à une demande de plus en plus forte, Denis Delor et Vincent Quenin créaient la société Technisol, avec pour mission de mettre en place un système de chape fluide high-tech sur le territoire français. Fabriquée sur le chantier même par des camions usines-laboratoires entièrement automatisés, la chape fluide tend à supplanter tous les anciens procédés.
Vincent Quenin
Dans la grisaille ambiante, nous avons quand même réalisé
augmentation de notre chiffre d’affaires
une
L’histoire de Technisol est d’abord une histoire d’amitié. Et de respect ! Vincent Quenin est commercial depuis quinze ans chez Lafarge, Denis Delor est entrepreneur-façadier. A ce titre, il est le client de Vincent et ils entretiennent une excellente relation client/fournisseur. Si bien qu’ils décident ensemble de monter une affaire, de rencontrer le président du groupe allemand Knauf dont le procédé innovant de chape fluide mérite d’être étendu à toute l’Europe. Huit mois de pourparlers seront nécessaires pour gagner la confiance du Groupe qui les autorise à utiliser le fameux système lequel, peu à peu, se substitue à celui de la chape traditionnelle. "La chape Knauf est un mortier fluide à base de sulfate de calcium hémihydrate alpha. Elle permet de réaliser des sols parfaitement plans et s’adapte aux planchers flottants sur isolation thermique et acoustique, à la réhabilitation et à la rénovation de planchers" avance Vincent Quenin. Poser une chape fluide présente de nombreux intérêts. Fabriquée en continu sur site par des camions usines-laboratoires entièrement automatisés et gérés par ordinateur, elle supprime l’attente sur les chantiers, rend la pose moins pénible pour les Compagnons qui, dans le cas des chapes traditionnelles, souffraient de maux au dos ou genoux, et autorise une meilleure répartition de la chaleur. "Le produit est séduisant pour les
professionnels (plombiers, carreleurs, électriciens, architectes, constructeurs de maisons, d’immeubles collectifs). La planimétrie qu’elle offre est parfaite pour coller le carrelage de plus en plus grand. Le marché progresse à grands pas" poursuit Vincent Quenin.
Quinze dépôts en France Oui, le marché progresse à grands pas. En 2004, à la création de la Sarl au capital de 143 000 euros, Technisol dispose de trois dépôts : Avignon, Mende et Montpellier, et de trois camions-laboratoires. "L’investissement était lourd. Il a fallu retrousser les manches. Créer une véritable force commerciale en embauchant des technico-commerciaux rattachés à chaque dépôt, ayant en charge un ou deux départements français en fonction de leur superficie. Grâce à une nouvelle réglementation DTU, le plancher chauffant se développe : la chape fluide gagne des parts de marché" poursuit Vincent Quenin. Leur politique marketing et la qualité des salariés de l’entreprise "sans qui rien ne serait possible. On peut avoir le plus beau produit du monde, s’il est massacré à la pose, ça ne marche pas" portent rapidement leurs fruits. La première année, en 2004, Technisol réalise 2 millions de chiffre d’affaires avec trois camions. En 2005, le CA passe à 4 millions d’euros, 6 millions en 2006, 8 millions
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Laurent Remy
en 2007, 10 millions en 2008, 11 millions en 2009. La masse salariale passe à 70 salariés. Le nombre des dépôts à quinze, celui des camions à 60, celui des commerciaux à 15. Seul bémol, la crise économique de 2010 qui a connu la dépression immobilière, la raréfaction des permis de construire et n’a pas permis la progression habituelle. "Cela dit, on n’a pas à se plaindre. Dans la grisaille ambiante, nous avons quand même réalisé une augmentation de notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, nous sommes leaders dans le sud de la France. Notre but, le rester et progresser encore. La qualité innovante du produit, sa facilité de pose quasi-révolutionnaire et l’élargissement du marché nous y autorisent". Les objectifs 2010 sont ambitieux. Ouverture de deux nouveaux dépôts : l’un à Brignoles (Var), l’autre à Bordeaux
(Gironde), le recrutement de cinq commerciaux supplémentaires. "Nous voulons être encore plus proches de la clientèle dans le conseil et le suivi, cerner le territoire au plus près de ses demandes".
Technisol 81, rue du Traité de Rome 84911 Avignon Cedex 9 Tél. : 04 66 49 22 22 0 805 105 555 (Appel gratuit) www.technisol-france.fr
LES DOMAINES D’APPLICATION La chape fluide high-tech peut être mise en œuvre à l’intérieur de tous les bâtiments, résidentiels ou tertiaires : maisons individuelles, collectivités, grands magasins, hôpitaux, crèches, hôtels, gymnases etc.
Elle est idéale pour : La rénovation et la réhabilitation des planchers Les planchers chauffants (eau chaude basse température) Les planchers rafraîchissants Les planchers chauffants électriques Les chapes flottantes sur isolant thermique ou acoustique Les grandes superficies
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COACHING
UN OUTIL POUR LES PATRONS DE PME Le coaching, un service réservé aux grands patrons, artistes renommés, sportifs de haut niveau ou hommes politiques nationaux ? Aujourd’hui, la pratique se démocratise jusqu’au dirigeant de TPE-PME. Le besoin de repères n’a jamais aussi important dans un monde en mutation accélérée. Encore faut-il bien choisir son caoch.
Gilles Roy, coach sur Avignon, remarque un accroissement de la demande de dirigeants de TPE et de PME pour le coaching. "Il y a 10 ans, nous ne rencontrions que des cadres et des responsables de grandes entreprises. Les patrons de TPE-PME ne se sentaient pas concernés. Aujourd'hui, nous assistons à un accroissement du stress dans le middle management et dans les petites structures causé par le manque de
Cette démarche est primordiale dans les périodes de
recherche de performance et de changements
visibilité économique notamment." Le coaching permet de prendre conscience de ses atouts et ses faiblesses, de valoriser les premiers et de travailler sur les seconds, d’accroître la confiance en soi, de se positionner par rapport au groupe, de mieux maîtriser ses émotions, d’apprendre à s’écouter et à écouter les autres, de mieux vivre et d’apporter de la bienveillance à son entourage.
Transitions importantes Jérôme Nibbio a fait appel au coaching lors des tournants importants de son entreprise familiale. "Cette démarche est primordiale dans les périodes de recherche de performance et de changements" précise-t-il. Son groupe, dont l’épicentre se situe à Coustellet, dépasse aujourd’hui les 21 M€ de chiffre d’affaires et emploie près de 90 personnes dans le négoce de matériaux (Sylvestre Matériaux), l’exploitation de carrières et la sculpture sur pierre par commande numérique (Proroch) et la réalisation de poutres de bois renforcées (PNB). "Ma première rencontre avec le coaching fut en 2001 quand j’ai pris la direction de l’entreprise", explique Jérôme Nibbio qui a fait appel à cette solution plus récemment pour travailler avec ses cadres associés pour tracer les grandes lignes directrices de son entreprise pour les prochaines années.
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Démocratisation Gilles Roy constate, le plus souvent, que les responsables de TPE-PME envoient, dans un premier temps, un ou plusieurs cadres pour tester cette solution en éclaireur. Ensuite, ce sont eux qui prennent des rendez-vous réguliers, conscients du retour sur investissement et de l'amélioration de leur qualité de vie. "Le coaching se démocratise comme la psychologie ou l'acceptation par chacun d’entre nous qu’il peut avoir des faiblesses, reprend Gilles Roy. Les décideurs prennent également conscience que la formation professionnelle ne résout pas tous les problèmes dans l'entreprise, qu'il existe une distinction entre le savoir-faire et le savoir-être, qu'il faut donner un sens à l'action". "Le coaching vous apprend à bien connaître vos ressources et vos limites, à décloisonner sa vie personnelle et sa vie professionnelle pour n’être qu’une seule personne et apporter de la clarté dans ses actions", reprend Jérôme Nibbio.
Coach ou consultant Pour bien choisir son prestataire, Gilles Roy, apporte un préambule : faire la distinction entre un consultant et un coach. "Le consultant, de par son savoir et son expérience va apporter une réponse précise à un problème donné à l'entreprise. Sa mission est, souvent, relativement
courte. Celle du coach est plus longue. Elle repose sur le constat que le chef d'entreprise ou le cadre possède en lui toutes les qualités pour trouver des solutions à sa situation. Encore faut-il qu'il prenne du temps et le recul nécessaire, qu'il analyse les situations et qu'il prenne conscience de certaines clés. Cette démarche en tête à tête entre le dirigeant et le coach s'effectue lors de rendez-vous réguliers et dans la durée. Elle va permettre au dirigeant de renouer avec ses ressources propres, de comprendre le sens de son action, de reprendre confiance en lui. Les effets positifs sur la gestion de l'entreprise s'effectuent le plus souvent dans les six mois qui suivent le début de la démarche."
Choix délicat Quant au choix du coach, Gilles Roy précise qu'il faut le chercher comme
n'importe quel prestataire, du plombier à l'avocat en passant par le consultant technique. Beaucoup s'auto-réclament de la profession mais rien n'atteste de leurs compétences. "Il faut se renseigner sur sa réputation, lui demander ses références, reprend Gilles Roy. Il faut laisser, aussi, une bonne part au feeling. Environ 10 % des coachs adhèrent à une structure, ce qui peut rassurer le décideur. C'est un plus, mais il y a, dans ces organismes, certains coachs moins bons que d'autres. Par ailleurs, chez les 90 % de professionnels non adhérents à une société de coaching, il existe aussi d'excellents éléments", assure-t-il au-delà de toute querelle de chapelle, lui qui est membre de la Société française de coaching et de l'International coaching federation. "Il faut absolument prendre quelqu’un qui possède une bonne expérience du monde de l’entreprise, reprend Jérôme Nibbio.
Il doit être pleinement conscient des conséquences organisationnelles de ses préconisations". Autre porte à laquelle frapper, celle de la Chambre professionnelle du conseil Provence. Cette structure existait depuis 1985 sous le nom de Grand Delta Conseil. Elle regroupe, dans notre région, une centaine de consultants. Une faible partie d’entre eux pratique le coaching mais tous se sont engagés dans une démarche déontologique. Vu que l’importance d’un bon feeling dans le choix d’un coach, mieux vaut en rencontrer beaucoup avant de choisir celui qui convient. Multiplier des rencontres permet de se forger sa propre connaissance du coaching.
1990-2010
LES GRANDES MUTATIONS DU VAUCLUSE
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1990-2010. En vingt ans, l’économie de notre département a connu d’importantes mutations. A l’époque, le monde économique demandait au monde politique de lancer des projets visionnaires pour construire le Vaucluse de demain. Ils ne sont jamais venus et notre département a été plus suiviste qu’acteur de son destin. Les conséquences économiques et sociales se font sentir aujourd’hui. En 1990, branle-bas de combat dans les milieux économiques. L’espoir est là. Un nouveau concept fédère les différents acteurs privés et publics pour qu’ensemble naisse un espace de développement économique fédérateur : le Grand Avignon, un espace économique qui fédère tous les atouts de la cité des Papes et des villes qui l'entourent. Inconnu jusqu’alors, ce concept lancé alors par Maurice Bouchet et JeanClaude Ragot, respectivement président et directeur de la CCI, mobilise les entrepreneurs et la plupart des maires de l’époque jusqu’à Cavaillon, Orange et Carpentras. Tous pensent qu'il faut créér un ensemble cohérent et structuré autour de la ville centre pour donner une lisibilité économique nationale à Avignon. Le Grand Avignon, terme repris ensuite par la communauté d'agglomération, veut faire connaître sur la scène nationale et européenne son poids économique et démographique d’alors bien supérieur à
Montpellier, ville autoproclamée "la Surdouée". Et exister alors que Sophia-Antipolis connaît une belle réussite et que les aires marseillaise et aixoise commencent à se mobiliser pour attirer des investisseurs. Depuis, les Bouches-du-Rhône concentrent un grand nombre de sièges sociaux et d’entreprises d’informatique (Aix-lesMilles) disposent du premier pôle de micro-électronique d’Europe (PeynierRousset) et d’un pôle d’excellence high tech (ChâteauGombert). Et l’ancien maire de Montpellier gagne les élections régionales malgré ses frasques, fort de son bilan à la tête de la ville.
Créer un ensemble cohérent et structuré autour de la ville centre
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Technopôle A l’époque, la Région décidait de lancer sa Route des Hautes Technologies pour accueillir les futures activités à haute valeur ajoutée. Paca se voyait déjà la Californie européenne. Alors que tous les pôles de Paca, un par dépar-
tement, misent sur le high tech, la Région crée, sans feuille de route précise Agroparc, un technopôle lié à l’agroalimentaire, car les politiques locaux ne voulaient pas être en reste. "Il stigmatise le vaucluse dans sa dimension agricole", assure un observateur. La Coga, la communauté d’agglomération d’Avignon, riche alors de quatre communes, croit en son avenir, voit grand, s’équipe en fibre optique et se dote même d’une télévision : Canal A. La CCI évoque l’impérieuse nécessité de concevoir un quartier en Courtine à la hauteur de l’arrivée certaine du TGV sur Avignon. Vingt ans plus tard, force est de constater qu’il y a loin de l’ambition d’alors à la réalisation. Depuis, les indicateurs qui révèlent notre économie ont pris des couleurs ternes : le Vaucluse s’est appauvri.
Depuis, les indicateurs qui révèlent notre économie ont pris des couleurs ternes : le Vaucluse s’est appauvri
Pauvreté accrue
Financiarisation
Le salaire médian atteint aujourd'hui 1 500€ contre 1 700€ en France. Un enfant ou adolescent sur trois dans le département vit en dessous du seuil de pauvreté ! Leur situation ne risque pas de s'améliorer quand on sait que l'ascenseur social est en panne depuis plusieurs années. "Pour eux, il existe une forme de déterminisme à rester pauvre", souligne Isabelle Delaunay, sociologue, statisticienne, qui étudie depuis environ 6 ans le Vaucluse. Le chômage s’est développé plus rapidement qu’ailleurs, le Vaucluse affichant, depuis plusieurs années, le taux le plus important de Paca ! "Nous savons que 80 % des emplois se trouvent par relations, reprend Isabelle Delaunay. Ici encore, notre département est pénalisé. Il souffre d'un manque de brassage de la population en raison du manque de mixité sociale. Nous assistons à des situations de repli sur elles-mêmes, tant des populations riches que des populations pauvres". En 2009, le chômage s’est accru de 19,1 % pour toucher 38 459 personnes. Il frise les 11 % alors qu’il dépasse légèrement les 9 % en France métropolitaine, 10 % si on compte les DOMTOM. Notre département comptait 14 000 allocataires du RMI. Il pourrait atteindre 30 000 allocataires du RSA. Les familles monoparentales atteignent 18% des ménages contre 16% en France. "Le tissu économique du Vaucluse est constitué par des entreprises locales plutôt bien gérées", souligne Gérard Mazziotta, directeur de la Banque de France sur Avignon. Elles sont par contre peu innovantes et deux fois moins exportatrices que dans le reste de Paca alors que ce sont les deux facteurs de croissance aujourd’hui. Les récessions se ressentent moins brutalement mais les redémarrages sont plus tardifs et moins forts. A chaque coup de tabac, le Vaucluse perd du terrain sur le plan économique. "Les cadres qui perdent leur emploi le quittent. Ils manquent lors des reprises", ajoute Isabelle Delaunay.
Les explications sont multiples. Alors que certaines régions comptent des réseaux de PME locales structurés, le patronat local a perdu la main depuis 20 ans sur une bonne partie de l’économie vauclusienne qui n’a pas échappé à la financiarisation internationale. Aptunion, leader mondial du fruit confit appartient à un groupe Irlandais, Kerry et connaît des difficultés sur son site vauclusien. Le Cabanon, premier transformateur de tomates en France, géré par une coopérative agricole, n’a pas su s’adapter ni aux marchés industriels ni à la mutation de la Politique agricole commune. Il doit son salut à des financiers chinois qui connaissent d’importantes difficultés à maintenir l’activité malgré des plans sociaux successifs. A Valréas, l’activité industrielle ancestrale du cartonnage a disparu ces deux dernières décennies perdant même 700 emplois industriels ces quatre dernières années. La Flèche cavaillonnaise était citée à l’époque en exemple au niveau national. Cette coopérative dirigée par Maurice Bouchet avait permis de fédérer 350 artisans transporteurs pour s’adapter à la massification des marchandises transportées. Elle n'est aujourd’hui qu'une filiale d’ID Logistic, qui était alors sa maison-mère. A Monteux, Charles Faraud n’est plus une entreprise familiale, reprise par un investisseur et la banque de Vizille. Ducros a été racheté par l’Américain Mc Cormick, leader mondial des épices qui a réalisé d’importants investissements localement recrutant 150 personnes dans le Vaucluse portant ses effectifs locaux à 650 collaborateurs. Le site industriel de Carpentras abrite le laboratoire européen de contrôle des matières premières du groupe. Liebig au Pontet par Campbell Soup, autre leader mondial américain, qui a installé un centre de recherche avec 50 personnes à terme sur les produits sans conservateurs.
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Matière grise où es-tu ? Si l’investissement vient d’ailleurs, la concurrence des territoires s’effectue toujours sur leur capacité à générer de la valeur ajoutée. Aujourd’hui, le salut des pays riches repose sur une économie de la connaissance et l’innovation. Force est de constater, en Vaucluse, que notre matière grise inspire peu les financiers. Plusieurs raisons. Nos entreprises, souvent trop petites sont peu constituées en réseaux qui favorisent les échanges et suscitent les initiatives communes et la créativité. Il y a plus de vingt ans, le Royaume-Uni, en pleine crise postindustrielle, créait des clusters en enseignement, recherche et industrie s’unissaient sur des thématiques communes dans unAlexis même bassin Fiorucci économique pour créer de nouvelles richesses. En Californie, les acteurs de l’informatique qui trustent aujourd’hui le monde, investissaient la Silicon Valley. Agroparc lancé il y a vingt ans comme technopôle de l’industrie agroalimentaire a attiré les développements de l’université mais ne peut accueillir certaines industries en raison de la proximité de sa nappe phréatique. Il abrite du tertiaire, certes de qualité, mais pas toujours en phase avec l’agro-alimentaire. Dans la région, les pôles de compétitivité (PEIFL, Trimatec, Pegase, STS…) lancés il y a cinq ans, n’ont pas atteint leur maturité en Vaucluse. Mise à part Pertuis, aucune ville n’offre aujourd’hui un réseau à très haut débit qui permet les échanges de données indispensables au travail collaboratif des chercheurs. Cavaillon lance un projet de très haut débit. Pis, le Vaucluse ne retient pas sa matière grise.
Peu de diplômés "Notre département est celui qui connaît le plus faible taux de diplômés de France, souligne Emmanuel Ethis, président de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. Aujourd’hui, 80% d’une tranche d’âge obtient son bac mais sur notre
AGROPARC ZONE QUALITATIVE DU DÉPARTEMENT Après des débuts difficiles, Agroparc est une des réussites de l’aménagement local. Lancé en 1989 par la Région, ce technopôle accueille alors CTPCA, un centre technique dédié à l’activité recherche et développement agroalimentaire sur le site. L’année suivante, le Critt Agroalimentaire entame sa première grande action collective : l’accompagnement de 30 entreprises de la région dans leurs démarches d’assurance qualité. Puis c’est la création de sa pépinière Créativa sur 750 m² qui a permis l’émergence de 350 entreprises générant à leur tour plus de 1 200 emplois. Agrandie à 3 800 m², elle est aujourd’hui une des pépinières les plus importantes de la région Paca. Ce fut aussi la création, sous l’impulsion de la CCI, de l'Iséma, l'Institut supérieur de management agroalimentaire. Aujourd'hui, il forme des cadres de l'industrie agroalimentaire délivrant des diplômes Bac + 5 en formation continue ou en alternance et des diplômes d'ingénieurs avec l'Isara de Lyon. En 1991, ce fut l’arrivée de Naturex, devenu leader mondial des extraits de plantes qui réalise 90% de ses ventes à l’export, dans 30 pays. Ensuite, grâce au soutien des collectivités locales, l’Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse s’est fortement développée sur le site. L’IUT s’y installe avec ses 4 départements, ainsi que le CERI aujourd’hui, Centre d'enseignement et de recherche en informatique, puis l’IUP Agroscience, devenu Pôle Agroscience. A l’horizon 2012, toute la Faculté des Sciences déménagera sur le site. Agroparc comptera alors plus de 3 000 étudiants. En 2005, le site accueille le pôle de compétitivité le PEIFL. 2008 voit l’inauguration de la Maison de l’Alimentation. Parallèlement aux activités liées aux IAA, Agroparc accueille un centre de vie et des logements.
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université 70% des étudiants en master viennent d’autres régions. Pour se différencier des grandes universités plus généralistes qui comptent plus de 10 000 étudiants, nous avons créé des spécialités de haut niveau qui collent au tissu économique local : art, lettres et langues ; science, technologie, santé ; droit, économie, gestion ; sciences humaines et sociales. Nous avons créé des masters agro-sciences en lien direct avec la filière agroalimentaire. Notre département de langues étrangères appliquées peut répondre aux forts besoins du secteur touristique. Nous avons mis en place des spécialisations pour le secteur des archives, du patrimoine, du développement culturel dans une région riche de ses monuments et de ses festivals. Beaucoup de nos formations bénéficient de la note A, la meilleure que donne le ministère.
Manque de cadres Forte de cette offre, notre université est passée de 1980 à aujourd’hui de 2 000 étudiants à 7 300. Nous comptons sur 33% d’étrangers dans les doctorats, le niveau le plus élevé de France. Nous avons des contrats de recherche avec quinze grands laboratoires. L’Université d’Avignon
remporte 44% des appels d’offres de l’Agence nationale de recherche auxquels elle répond quand la moyenne nationale atteint 23%. Nous pouvons déplorer, que malgré ce niveau de formation élevé, l’économie locale ne recrute pas ces profils". Cette tendance est confirmée par Isabelle Delaunay. "La population vauclusienne manque de cadres. Certes, dans les statistiques, les cadres apparaissent nombreux, mais il s'agit, pour beaucoup, de retraités qui s'installent chez nous et qui auront, par essence, peu ou pas de relations professionnelles. En cas de licenciement, les cadres actifs quittent le Vaucluse pour saisir d'autres opportunités ailleurs".
Des atouts Si le département manque de vision et de matière grise, il dispose de solides appuis grâce à ses ressources naturelles pour attirer les investisseurs. Ces vingt dernières années, Soleco Florette est venu installer son usine de salades au pays des Sorgues pour la qualité de l’eau et la présence du maraichage. Première industrie de l’histoire du Vaucluse, lancée par les Romains, celle des minéraux compte quelques pépites comme Sifraco, Beaufour Ipsen, Lafarge Plâtres ou Saint-Gobain attirés par les trésors du sous-sol. Saint-Gobain a développé ces deux dernières décennies deux centres de recherche de portée internationale. Celui de la SEPR leader mondial des céramiques électrofondues est basé à Sorgues, et le CREE de Saint-Gobain est installé à Cavaillon. Mais force est de constater qu'ils ont peu de liens avec les acteurs économiques locaux.
L’énergie du Vaucluse Autre secteur qui perdure : celui de l’énergie. Le CEA s’installe à Marcoule (1956) et à Cadarache (1961). Aujourd’hui, Cadarache accueille Iter (13 milliards d’euros d’investissement d’ici 2020). Sur 2 000 personnes intervenant sur le site Iter en 2008, plus de 70% rési-
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daient en Paca mais seulement 13% en Vaucluse. Lancées dans les années 70, les installations nucléaires du Tricastin emploient plus de 4 800 personnes. Aujourd’hui, le site accueille un investissement de 3,5 milliards d’euros pour renouveler ses capacités d’enrichissement d’uranium. Il est sur les rangs pour accueillir le troisième EPR. Avec de telles locomotives industrielles, le Vaucluse pouvait saisir l’occasion de se construire un beau tissu de PME à forte valeur ajoutée. Tel n’est pas le cas.
Grande distribution reine La grande distribution fait exception. Elle est le secteur d’activité qui a connu la plus grande croissance. En 1973, Auchan installe un magasin dans un champ au Pontet. Depuis, les terrains alentours, en grande partie propriété d’Immochan, la filiale immobilière du groupe, n’ont cessé d’accueillir de nouvelles enseignes, sur les communes de Sorgues et du Pontet. L’extension s’effectue sur Vedène désormais avec un centre commercial de près de 38 000 m² en construction autour d’un Ikea (146 M€ de chiffre d’affaires prévu). L’enseigne a réhabilité un ancien Montlaur au sud d’Avignon et sa galerie marchande en 1992 et un ancien Mammouth à Cavaillon. Le Carrefour d’Orange, acquis par le rachat de Continent, réalise un beau chiffre d’affaires très supérieur au Carrefour d’Avignon, un exEuromarché mal placé. La cité des Princes laisse à Bouygues le soin de construire actuellement une nouvelle zone commerciale de 31 000 m². À Bollène, un ancien Mammouth repris par un adhérent Leclerc, a réussi à devenir l’épicentre du commerce de ce territoire partagé par quatre départements qui jouit de la forte présence du nucléaire. Les autres villes comme Apt avec Leclerc, Pertuis avec Hyper U et un Carrefour Market ont également vu le développement de leur commerce de périphérie remettant en cause les
FOCUS SUR L'AGRICULTURE Quid du "jardin de la France"?
Décrochage du maraîchage
Le secteur de l’agriculture, activité qui fit du Vaucluse le "jardin de la France" depuis l’arrivée du train vit une décroissance constante. Seule exception sur la période : "Le Côtes-du-Rhône a connu dans les années 90 ses meilleures années, rappelle Jérôme Quiot ancien président d’Inter Rhône, le syndicat qui gère la seconde appellation viticole de France dont la moitié du vignoble se situe en Vaucluse. Alors qu’il se vendait, dans les années 80 environ 20% au-dessus du vin ordinaire, il a vu ses prix s’élever de 200% à 300%. Le Côtes-duRhône est apparu comme un produit novateur par rapport au bourgogne et au bordeaux".
Même si le Vaucluse conserve un des taux de surface agricole parmi les plus importants de France, ce secteur connaît une baisse constante du nombre de ses exploitations pour atteindre 4073 unités en 2007, derniers chiffres connus. L’entrée en 1992 de l’Espagne et du Portugal dans le Marché commun a signé la crise du maraîchage. La principale explication vient de la baisse de la productivité essentiellement due au coût de la main d’œuvre plus élevé qu’en Espagne et au Maroc et même qu’en Allemagne où les saisonniers d’Europe de l’Est reviennent moins chers.
Depuis l'année 2003, le secteur viticole est en régression. Le chiffre d’affaires a chuté de 18% de 1996 à 2006. Le prix de vente atteint aujourd’hui péniblement les 90€ l’hectolitre. Ce seuil nécessaire pour que la plus grande partie des exploitations équilibrent leurs comptes. L’arrachage fait son apparition. La profession retire des stocks de la vente pour maintenir les cours malgré la baisse de la production générée par le réchauffement climatique.
Performance agricole Mais l’agriculture reconnaît qu’elle doit changer de modèle économique. Au niveau des exploitations, l’heure est à la gestion. Cela passe par la mutualisation des moyens techniques et humains, l’accroissement des rendements des stratégies commerciales plus agressives avec une meilleure structuration de l’offre. En janvier, l’Etat, les organisations syndicales, la chambre d’Agriculture et les collectivités locales lançaient les Assises de l’Agriculture en Vaucluse en ce sens.
Les surfaces cultivables adoptant le bio ont cru de 24,3% de 2001 à 2008 pour atteindre 8 242 ha Marchés de niche Face à cette situation, certains cherchent des marchés de niche. Ainsi, les surfaces cultivables adoptant le bio ont cru de 24,3% de 2001 à 2008 pour atteindre 8 242 ha. Mais elles ne représentent que 6 % des 124 760 ha cultivés en Vaucluse (35% du territoire) dont 57 000 voués à la viticulture. Les marchés de producteurs se multiplient en été servant une clientèle locale et touristique en quête de circuits courts. Dans le département, les agriculteurs gèrent déjà quatre points de vente collectifs à l’Isle-sur-la-Sorgue, à Orange, à la Tour d’Aigues et sur Avignon.
fondamentaux des centres ville. À tel point que la CCI diligentait en 1998 une étude pour mesurer l’impact de la grande distribution dans le Vaucluse. D'après une enquête TMO de l’époque, l’activité commerciale d’Avignon-Nord était déjà deux fois supérieure à celle du centre ville d'Avignon. A l'été 2004, la CCI avec le Conseil général et la Chambre de métiers lançait le Schéma départemental de développement commercial pour mettre au grand jour cette inflation de mètres carrés.
Croissance permanente
En 1950, un Vauclusien consommait 200 m² pour s’installer. Aujourd’hui, il en utilise 800 m² !
A l’époque, Avignon-Nord totalise 118 263 m² et atteint un chiffre d'affaires total de 342,1 M€ assurés à 82% des Vauclusiens dont 34,4% réalisés avec l'alimentaire. Bien loin devant Cap Sud et ses 99,4 M€ dont 75,1% dans le non-alimentaire sur 28 183 m². Mistral 7 et les moyennes surfaces de La Cristole et la Castelette le long de la route de Marseille totalisent 137 M€ des dépenses des ménages dont 41,3% en alimentaire. Depuis, cette zone a encore gagné en surface. Si depuis dix ans les hypermarchés ne progressent plus en chiffre d’affaires, au profit des supermarchés et du hard discount de proximité, les grandes surfaces spécialisées gagnent en permanence des points
PÉGASE VAUCLUSE, PÔLE AÉRONAUTIQUE Paca est un des leaders de l’aéronautique avec 35 000 emplois pour un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros. Aujourd’hui, cette activité, surtout développée sur les Bouches-du-Rhône et les Alpes maritimes, manque de place. Les réserves foncières de l’aéroport d’Avignon sont aujourd’hui disponibles pour accueillir ces activités dans le cadre du pôle de compétitivité régional Pégase qui compte générer plus de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires à cinq ans et vise la création de 10 000 emplois à dix ans grâce notamment à l'émergence de nouvelles filières. Il compte parmi ses adhérents des noms aussi prestigieux que Thalès à Cannes-la-Bocca qui assemble des satellites ou Eurocopter à Marignane, un des premiers constructeurs mondiaux d'hélicoptères. Les terrains avignonnais sont idéalement situés entre les infrastructures d’Agroparc et la piste de l’aéroport.
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de croissance. Avec près d’un million de mètres carrés dans le département en 2006, la grande distribution dépasse largement les équilibres défendus par le schéma départemental de développement commercial de 2004. En 2007, la CCI interroge 1315 consommateurs : ils ne sont plus que 28% à réaliser leurs commissions en centre ville contre 72 % en périphérie.
Quand le bâtiment va… Autre secteur en développement, le bâtiment. Depuis la crise des années 90, il connaît une décénie croissante à deux chiffres jusqu’en 2008. Il est dopé par la commande publique du Conseil général qui améliore son réseau routier et ses collèges pour près de 50 M€ par an. Les collectivités locales se structurent en communauté de communes et d’agglomération et lancent de nouveaux investissements publics. L’immobilier connaît des croissances folles. Le marché est essentiellement animé par la demande locale, la croissance démographique, la décomposition puis recomposition des familles attisent la demande. En 2006, dernière année de croissance, les prix augmentent encore tout de même 5,5% en 2006 contre 14% en 2005 avec, certes, des disparités sur le département. Sur Avignon, l'année écoulée a vu les prix progresser de 16%. Les terrains ont progressé de 16% pour atteindre 94 € le m². Face à la cherté du terrain, les Vauclusiens construisent de plus en plus loin accroissant par là même leurs trajets domicile travail et le nombre de voitures sur les routes.
Rurbain Cette croissance s’effectue au détriment de l’espace agricole qui ne cesse de se miter. En 1950, un Vauclusien consommait 200 m² pour s’installer. Aujourd’hui, il en utilise 800 m² ! Un mois avant sa mort en décembre 2009, le grand architecte Claude Vasconi (Forum des Halles, Corum de Montpellier…) déclarait
aimer se promener en Toscane et dans le Vaucluse dans les années 70. "Je suis retourné en Toscane et j’ai revécu les mêmes émotions. Je suis retourné dans le Vaucluse et je n’ai vu que des routes avec des rondspoints qui desservent des lotissements sans âme". La mise en place des schémas de cohérence territoriaux, qui avancent lentement, devrait permettre de rationaliser la consommation d’espace. Depuis les années 50, le département de Vaucluse est passé d'environ 270 000 habitants à 467 000 en 1990 pour atteindre près de 547 000 âmes aujourd'hui. Le Vaucluse accueille 5 000 nouveaux habitants par an. Le foncier manque, notamment pour l’accueil de nouvelles entreprises. C’est ce que déclarent chaque année les responsables de Vaucluse développement, l’agence de développement économique lancée en avril 2002 pour promouvoir le département et accueillir de nouvelles entreprises. Les bailleurs sociaux n’ont de cesse de se plaindre, eux aussi de manquer de logements et de voir les maires refuser des terrains pour accueillir de nouveaux chantiers pour loger les actifs. Il y aurait 11 000 demandes insatisfaites dans le département.
Finances publiques Le Conseil général, qui doit en outre faire face à de nouvelles compétences imposées par l’Etat a vu ses recettes, crise oblige, se réduire. "Nous risquons d’entrer dans une crise des finances publiques locales", souligne son président Claude Haut qui doit faire face à des dépenses sociales grandissantes. Il estime, pour 2010, à 9 M€ la réduction de ses investissements. Une première depuis la guerre. Le BTP a vu ses carnets de commande en travaux publics s’effondrer dès l’été 2008.
Atout tourisme : soleil et culture Révélateur des mutations sociologiques, le secteur du tourisme est un
de ceux qui a connu le plus de mutations en Vaucluse. Il y a 20 ans, notre département faisait essentiellement le plein au mois d'août quand nos vacanciers profitaient pleinement de leurs 3 ou 4 semaines de vacances notamment dans les campings. "A l'époque, le programme c'était soleil, soleil et soleil en famille, se souvient Martine Teston, directrice du Comité départemental du tourisme. Depuis, la demande des touristes a beaucoup évolué et les professionnels du département ont su s'adapter à la nouvelle demande." A côté de ce tourisme de masse, le département se singularisait par son festival. Le Vaucluse était déjà fréquenté par une clientèle de CSP + (catégorie socioprofessionnelle supérieure) venue des grandes villes, d'Europe du Nord et, déjà, des EtatsUnis et du Japon. Le Conseil général avait lancé une grande politique pour favoriser le développement des gîtes pour permettre au monde agricole de bénéficier d'une activité accessoire et de valoriser son patrimoine. Le département comptait déjà 800 gîtes.
RTT "La grande mutation de la demande touristique a commencé dès le début des années 2000, assure Martine Teston. Les Français, 60% de notre clientèle, avec le phénomène des RTT, ont réduit leur temps de séjour mais ont multiplié les week-ends et les week-ends prolongés. C'est une aubaine car ils dépensent plus par jour que pendant les longs séjours.
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Parallèlement, les touristes demandent de plus en plus de services. Nous avons assisté au développement des chambres d'hôtes et des séjours à thème (randonnée, œnologie, culture, vélo…). "Le camping, rebaptisé hôtellerie de plein air, a compris la leçon. Il a su s'adapter en améliorant le confort de ses installations, en multipliant les animations notamment pour les jeunes enfants et en développant les HLL (habitations légères de loisir ou bungalows). Ainsi, il a conquis une clientèle CSP + qui ne le fréquentait pas jusqu'alors". Internet a révolutionné les modes de consommation. Les touristes sont mieux informés, peuvent comparer les prix et réserver au dernier moment. "Depuis la crise, ils viennent de moins loin mais aujourd'hui, les vacances sont devenues un besoin considéré indispensable pour les particuliers. Ils ne conçoivent pas de les réduire malgré la situation économique", souligne Martine Teston. Fort de sa situation géographique unique mais bercé par les images de son riche passé, le Vaucluse s’est parfois laissé dépasser par des régions moins privilégiées mais plus ambitieuses. D’autres métropoles en effet on su tracer un chemin et se donner les moyens fonciers, humains, économiques et en infrastructures nécessaires à leur développement. Mais les atouts du Vaucluse demeurent nombreux et diversifiés. Il est encore temps de se ressaisir si une volonté politique forte et unanime de ses élus se fait jour et fédère autour d’elle les acteurs économiques et sociaux.
GESTION DE CONFLITS
LA NÉGOCIATION COMPLEXE EN ENTREPRISE Issue de la gestion des situations de forcenés ou de prises d’otages mise en œuvre par les forces de police et les groupes d’intervention, la négociation complexe entre désormais de plein droit dans le monde de l’entreprise. La modification de l’environnement économique, l’imprévisibilité dans les négociations financières ou commerciales, l’amplification des enjeux et de leurs répercussions sur la rentabilité, les récents modes d’expressions sociales ont mis en avant une nouvelle forme de négociation, issue de la négociation de crise, et que s’approprient désormais les entrepreneurs. Par Laurent Combalbert, Fondateur d’Ulysceo, ancien négociateur du Raid
Dans un registre extrême, les dernières séries de séquestrations sociales ont mis à l’épreuve cette nouvelle forme de résolution des conflits : face à des salariés désespérés et à bout d’arguments, décidant de prendre en otage leurs dirigeants pour obtenir satisfaction à leurs revendications, la négociation complexe a été utilisée pour mettre fin à ces situations de tension et rétablir un lien entre les protagonistes pour identifier des solutions acceptables par tous. Sur le plan commercial, le contexte a aussi défavorablement évolué : des
objectifs de moins en moins clairs ou de plus en plus difficiles à atteindre, des parties prenantes multiples, des sociogrammes difficiles à clarifier, un raccourcissement des délais engendrant un sentiment d’urgence permanente poussent les négociateurs à relativiser les méthodes traditionnelles pour se pencher vers une approche plus pragmatique et opérationnelle des négociations d’affaires. Aujourd’hui enseignée aux dirigeants et aux managers, la négociation complexe permet l’application de méthodes et de techniques particulièrement adaptées aux problématiques des entreprises. Elle permet notamment de modifier la perception des managers et des négociateurs sur les
notions d’urgence, de risque, d’enjeux, de rapport de force, de fonctionnement en équipe, de gestion du stress et de communication d’influence. En apportant des solutions raisonnées et durables à des situations instables, la négociation complexe rajoute aujourd’hui une corde à l’arc des négociateurs, managers et dirigeants d’entreprise. Un Masterclass de négociation complexe sera d’ailleurs organisé en Avignon le 26 mai 2010 pour permettre aux participants d’intégrer les nouvelles techniques de négociation complexe et de crise à leurs pratiques. Renseignements : 04 90 27 10 53
STRESS AU TRAVAIL, COMMENT PRÉVENIR L’ABSENTÉISME ? Dans le cadre général de la prévention des risques professionnels, l’employeur doit "assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs", l’article L 4121-1 du code du travail impose donc au chef d’entreprise une obligation de résultat en matière de santé mentale. Comme pour les autres risques professionnels, l’approche du stress au travail doit donner lieu à une évaluation et à un plan de prévention. L’arrêté du 23 avril 2009 rend applicables à tous les employeurs les dispositions de l’accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 sur le stress au travail. Par Richard Liger, directeur départemental Vaucluse de la DIRECCTE Président du comité départemental de prévention des risques psychosociaux
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SENSIBILISATION DE VOS SALARIÉS
LE THÉÂTRE COMME VECTEUR DE COMMUNICATION UN OUTIL ARTISTIQUE QUI VIENT À VOUS ! Le théâtre en entreprise est un moyen de communication efficace et percutant. C’est la possibilité de mettre en valeur les sujets abordés aux yeux des salariés tout en offrant une approche originale, positive et qualitative. Il existe plusieurs variantes, en fonction des objectifs à atteindre, du contexte et de la culture d’entreprise. Par Bérengère Chevy, Responsable de pôle, Graphito Evénement à Avignon
Le théâtre Forum (participatif)
Le théâtre thématique (d’interprétation)
Une situation problématique de la vie de l’entreprise est interprétée, avec à la fin de la représentation, l’intervention d’un médiateur, qui invite au débat. Le public interagit, propose des remplacements sur scène. La scène est rejouée. L’objectif n’est pas de montrer du doigt les bons ou mauvais comportements mais de chercher collectivement des axes de possibilités. Faire émerger la conscience collective du groupe et tendre vers une activité fédératrice, conviviale voire même drôle. Cet outil permet de découvrir les représentations de chacun, les enjeux des différentes entités dans des situations inspirées de faits réels. Particulièrement valorisant pour les équipes, c’est un moment
Cet outil de sensibilisation permet de communiquer les mêmes informations, au même moment, à l’ensemble de vos collaborateurs. A partir d’un sujet donné (l’environnement, le stress, l’hygiène…), toute une chaine de compétences se met en marche : auteur, metteur en scène et comédiens préparent des saynètes dont les messages seront portés avec plus de force. C’est une véritable mise en relief du fond par une forme dynamique. Les salariés sont toujours agréablement surpris et mémorisent plus facilement les messages…
Il est important de bien mesurer l’ampleur du phénomène. Les consultations pour risque psychosocial (ou stress) sont devenues la première cause de consultation pour pathologie professionnelle. Plus de 20% des salariés s’estiment stressés au travail. En Vaucluse, plus de 25 000 salariés seraient concernés. L’impact du stress sur la santé des collaborateurs est significatif : fatigue, syndromes anxio-dépressifs, maladies cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques. Il pénalise la performance de l’entreprise et génère des coûts directs et indirects (absentéisme, accidents, conflits, etc.) ; le stress au travail coûterait en France de 2 à 3 milliards d'euros. Certains indicateurs de risque psychosociaux sont identifiables : absentéisme, rotation du personnel, taux d’accident du travail, conflits et actes violents. Ainsi, un taux d’absentéisme élevé peut révéler l’apparition de risques psychosociaux, le stress serait à l’origine de 50% à 60% de l’absentéisme. Dans le Vaucluse, le comi-
d’expression et d’information permettant l’ouverture au dialogue. Faire appel au théâtre d’entreprise c'est solliciter un œil extérieur, une objectivité (une neutralité) par rapport à une situation exposée. L'humour, l'interactivité, l'aspect ludique et stratégique permettent de traiter des sujets très sérieux avec beaucoup de légèreté et d’atteindre des objectifs avec recul et distance… Pour tout renseignement, www.graphito.fr
té départemental de prévention des risques psychosociaux a été créé pour agir concrètement et son groupe d’appui pluridisciplinaire (GAP) est à la disposition des entreprises pour les aider dans la mise en œuvre des bonnes pratiques et des modes organisationnels qui ont fait leurs preuves. Parmi les solutions évoquées lors de la 1ère journée départementale de la prévention des risques psychosociaux, la qualité d’écoute du dirigeant, la formation des représentants du personnel, la formation du management de proximité, le dialogue social dans l’entreprise, l’implication du CHSCT et des médecins du travail constituent clairement des axes d’amélioration. De plus, l’expérience montre que les actions de prévention collective du stress au travail sont plus efficaces dans le temps que les démarches individuelles. www.sante-securite-paca.org/rps84
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ŒNOTOURISME
VISITE DES TRÉSORS TOURISTIQUES DU VIGNOBLE La vigne façonne nos paysages et attire les touristes. Certains professionnels valorisent cet atout et construisent une offre autour de l’œnologie pour répondre à une clientèle passionnée et exigeante. Voyage au cœur des saveurs, des cépages et de leurs assemblages. Et si le tourisme prenait une dimension œnologique ? C’est ce qu’a décidé de lancer Céline Viany. Cette sommelière de haut vol depuis 16 ans, dont 11 ans à l’Hostellerie de Baumanière, était frustrée de ne montrer que la bouteille des meilleurs vins à ses clients. Elle décide en 2007 de les faire sortir de table et de les amener directement chez les viticulteurs. Depuis, cette diplômée de l'université du vin de Suze la Rousse organise des voyages œnologiques. "Je donne des cours de dégustation dans les caveaux de la région à une clientèle de passionnés étrangère à 90 %, américaine à 80 %. J’organise des sorties d’une demi-journée à une journée sur mesure en minibus", assure-t-elle de ses bureaux de Mornas. Parfois, elle associe ses dégustations de vins avec des fromages, de l’huile d’olive, des truffes, toujours du terroir. Sa formule fonctionne : il faut réserver 8 mois à l’avance. Elle et son site (degustation-levinalabouche.com) sont parfaitement bilingues, un atout pour séduire les Américains en quête d’authenticité.
English spoken Tous les matins, devant l’office de tourisme d’Avignon, François Marcou est facilement reconnaissable avec sa casquette et son blouson aux couleurs de sa société avignonwine-tour.com. Issu lui aussi de la restauration, il s’est lancé en 2006 dans le tourisme œnologique. Cet ancien maître d’hôtel bilingue propose chaque jour un circuit différent dans un terroir de vallée du Rhône avec 4 à 5 caves visitées et un site dédié au vin. Il fait escale au Mas
des Tourelles à Beaucaire, au musée du tire-bouchon à Ménerbes, chez le Père Anselme à Châteauneuf-duPape, à l’espace sensoriel de Cairanne, au marché d’Eygalières. "80 % de mes réservations s’effectuent par Internet", explique François Marcou. L’association des mots wine et tour est tapée spontanément sur Google par les touristes internautes. Le moteur de recherche les oriente sur son site. "Ma clientèle est à 97 % anglophone dont 85% d’Américains et 3% d’Asiatiques".
Convivialité Stéphane Hémard s’attaque au plus grand public au travers de sa société Vinitia. Il a reçu 400 personnes par groupe de quinze au dernier semestre soucieux de découvrir les vins de la vallée du Rhône. Ce formateur en dégustation, également spécialiste de la conception de caves, exploitant d’un gite au milieu des vignes, a percé commercialement en partie grâce au chèque cadeau. Quelle bonne idée d’offrir à un ami un stage d’œnologie convivial plutôt qu’un énième objet dont il ne saura que faire ! Stéphane Hémard est également appelé par les organisateurs d’événements pour animer les tables des congressistes autour des précieux cépages rhodaniens.
Faire son vin Si les touristes aiment déguster, pourquoi ne feraient-ils pas leur vin eux même. C’est l’idée qu’a lancée l’an dernier la cave Lavau à Violès qui vinifie pour le compte de 350 viticulteurs. Ici, Aurélie Lardet franchit un cran supplémentaire dans
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l’approche du vin. Cette œnologue bilingue accueille les touristes, leur fait visiter la cave puis leur demande d’assembler leur propre vin. Devant eux, trois bouteilles, une de grenache, une de syrah et la troisième de vin boisé en fût. "Chacun peut comprendre comment se construit un vin, comment respecter les équilibres et repart avec son assemblage personnalisé à son goût", explique-t-elle. A ce jour, elle a reçu plus de 50 touristes qui dépensent 30 € pour s’initier pendant deux heures à la conception des nectars de la vallée du Rhône. Sa formule se fait connaître par son site internet bilingue, les offices de tourisme et par les journalistes européens que les comités départementaux et régionaux du tourisme aiment à inviter découvrir cette formule originale importée par les propriétaires de la cave, Frédéric et Benoit Lavau, d’Australie. Notre patrimoine viticole n’a pas fini d’étonner les touristes pourvu que des professionnels sachent leur parler du vin. Et surtout en anglais.
RESTAURATION
MANGER RAPIDE ET ÉQUILIBRÉ, LA FORMULE QUI FAIT MOUCHE Manger vite et diététique voire bio, c’est possible. Les formules locales ne cessent de se développer partout dans le département avec des prix très attractifs. A l’origine, des entrepreneurs locaux ! sée, 3 € la tarte, 2,5 € la soupe, même prix pour le velouté, 4,50 € l’assiette de pâtes avec sa sauce… Moins cher qu’un plat du jour ou qu’un menu dans un fast food. Et la formule fonctionne.
Produits frais
Christelle Gleize et sa mère Sylvie, installées en face du tribunal de Carpentras, ont observé longtemps les avocates qui viennent plaider à la barre du TGI. "Elles disposent de peu de temps pour déjeuner et veulent manger des produits de qualité et équilibrés entre deux plaidoiries", signale Christelle Gleize. Pour répondre à cette demande, elles ont ouvert en novembre 2008 face au palais de justice le Comptoir, un restaurant qui propose des produits maison réalisés à base de produits frais : tartes, soupes, pâtes fraîches, salades, desserts... Comme ailleurs dans la restauration rapide, la commande s’effectue au comptoir où le consommateur remplit son plateau, paye et va s’installer sur une des tables. Quand ce n’est pas pour emporter ses plats. Et les prix sont particulièrement attractifs : 5,50 € la grosse assiette de salade compo-
Les discours sur la "malbouffe" et le retour du"bien-manger" font mouche. Nathalie Petit, professionnelle depuis plusieurs années dans l’hôtellerie et la restauration, se demandait comment décliner dans un établissement le slogan publicitaire de la campagne gouvernementale "Mangez cinq fruits et légumes par jour !". Elle invente un nouveau concept Zeste, et ouvre en avril 2008 avec trois autres associés un restaurant sur la place des Corps Saints en Avignon. Design futuriste, vert anis de rigueur, elle propose soupes (chaudes ou froides), salades, sandwiches, smoothies.... et aussi wraps, jus de fruits frais, jus de légumes frais, cafés, infusions, thés du monde à consommer sur place, à emporter voire livrés dans les entreprises. "Nous desservons le Min, Courtine et Fontcouverte, précise Pierre Petit son compagnon et associé, lui aussi issu de l’hôtellerie et la restauration. Tous les plats sont confectionnés sur place avec des produits locaux pour limiter les émissions de gaz à effet de serre". Sauf les pâtisseries, car la place manque pour le four. Aux fourneaux, le troisième associé, David,
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qui a dix ans d’école hôtelière derrière lui. Il bénéficie de l’appui d’une diététicienne pour mitonner des petits plats aussi inoffensifs pour les poignées d’amour qu’offensifs en terme de prix : les salades composées de 2,80 € à 4,80 €, des sandwiches de 3,50 à 5,80 € et un menu équilibré à 8,60 €. "Nous offrons 10 % de réduction à nos clients fidèles", précise Pierre Petit. Quant au quatrième associé, la compagne de David, commerciale trilingue, elle travaille sur un projet de développement de l’enseigne. En propre et, à terme, en franchise. Le prochain restaurant devrait ouvrir extra-muros dans un endroit assez grand pour accueillir le four à pâtisseries.
Par ici la bonne soupe ! Sur Avignon, Charly & Co s’est ouvert, il y a un an, sans publicité et ça fonctionne ! Dans la rue piétonne du Vieux Sextier, avec son repas complet à 7€ comprenant soupe maison en entrée, assiette de crudités ou le sandwich au pain suédois et dessert, le restaurant fait le plein tous les jours. "Au début, nous avons attiré spontanément une clientèle féminine se souvient Hélène Baietto, une restauratrice de 30 ans de métier qui a conseillé Charles Durbesson, 23 ans, jeune créateur d’entreprise soutenu par sa mère Chantal Chaussinac. Nous avons vu revenir ces femmes le samedi en famille avec leur conjoint. Puis la clientèle n’a cessé de s’élargir avec les lycéens et les étudiants". Pour se convaincre que les produits sont frais, il suffit de passer en milieu d’après-midi pour voir toute l’équipe éplucher les légumes et préparer les soupes aux
senteurs potagères. L’ambiance est si familiale que le tutoiement est devenu de rigueur dans cet environnement conçu par Chantal Chaussinac, passionnée de décoration. Charly & Co s’est également largement inspiré des très british jackets potatoes pour les adapter au goût des français. Ces grosses pommes de terre au four sont coupées en deux pour accueillir du beurre, de la crème, mais aussi du thon, de la salade, des crudités et tout ce que l’imagination culinaire peut inventer. Et pour finir ce repas sur le pouce, le café ne dépasse par un euro ! Le restaurant n’est ouvert qu’à midi sauf en période d’affluence touristique.
Frais et bio Pascal Verdenne pousse le concept encore plus loin en proposant la moitié de ses petits plats en bio et un quart de ses ingrédients en comDominique Damiano
merce équitable. "Nous avons ouvert au mois de décembre car nous sommes convaincus que le consommateur est à la recherche de mets bons pour le corps, bons au goût et bons pour la planète souligne cet ancien cadre de l’industrie métallurgique qui a ouvert le premier Planétalis du Vaucluse, rue Galante en Avignon. Tous nos plats sont composés avec une nutritionniste et chaque consommateur peut manger en moins de 25 minutes s’il le souhaite". Ici, il peut consommer sur place où emporter son repas. Pascal Verdenne a fait confiance à un réseau de franchise. Difficile d’être aux fourneaux et à la fois à la recherche de produits bio difficiles à trouver notamment en hiver. Ici aussi, l’argument prix fait mouche : la salade composée s’affiche à 4,60€, le sandwich entre 2,80€ et 3,90€, les pâtes bio entre 4,90€ et 5,90€. "Nous proposons des formules sandwich et boisson à 3,90€ et à 5,90 € avec le
dessert en plus", surenchérit Pascal Verdenne. Qui aurait pu penser, il y a encore dix ans, que la soupe de légumes et les pommes de terre au four seraient tendance ?
L’A C T U A L I T É Après Pertuis, c’est Cavaillon qui va bénéficier d’une implantation très haut débit. Completel installe une fibre qui garantira entre 10 mégabits à un gigabit par seconde. Elle permettra aux entreprises d’échanger de très importants volumes de données.
La Région compte investir 100 M€ pour équiper ses lycées en panneaux photovoltaïques pour une surface totale de 100 000 m². Dans le Vaucluse, elle les installe sur les établissements Charles De Gaulle à Apt, Jean-Henri Fabre à Carpentras, Ferdinand Revoul à Valréas, au lycée professionnel de Sorgues, le lycée Ismaël Dauphin de Cavaillon, Alphonse Benoît de Isle-surla-Sorgue et Philippe de Girard à Avignon. L’Hôtel Dieu de Carpentras, en travaux depuis plusieurs années, rouvrira prochainement sur 10 400 m². Ils accueilleront une médiathèque, une bibliothèque, le fonds de la bibliothèque Inguimbertine et une salle d’exposition temporaire. La municipalité, assistée de Citadis, a fait appel au cabinet parisien Da&Du pour mener les études de programmation de ces installations. L’ensemble des travaux n’excédera pas les 28 M€ a souligné Francis Adolphe, maire de Carpentras.
É C O N O M I Q U E
D E S
T E R R I TO I R E S
La Communauté de communes Provence-Rhône-Ouvèze (CCPRO), dont la moitié de l’activité économique se concentre sur Sorgues, compte poursuivre le développement de ses zones d’activités. Elle compte créer, à terme, sur la D 907 (ancienne RN 7) et la route qui va de Sorgues à Châteauneuf-du-Pape (D 17) un parc d’activités qui pourrait atteindre 70 ha. Il serait desservi par deux rondspoints réalisés par le Conseil général sur ses routes reliées d’est en ouest par une voirie nouvelle réalisée par la CCPRO. Son président, Alain Milon, compte également rénover le parc d’activités du Fournalet qui a vieilli depuis sa réalisation dans les années 70. Sur Avignon-Nord, derrière But et Cultura, une dizaine d’hectares vont bientôt accueillir Cabestan, une enseigne liée à la voile et d’autres activités de commerce et de services connexes au pôle régional commercial. Sur Courthézon, le parc d’activités de la Grange Blanche va s’étendre vers Jonquières et accueillir un investisseur créateur d’emploi d’après Alain Rochebonne, vice-président de la CCPRO. Enfin, Alain Milon prévoit, à terme, de développer la zone de la Marquette qui pourrait accueillir des activités industrielles propres. Ce parc pourrait courir sur 100 hectares, au nord de la voie expresse Avignon-Carpentras en limite d’Entraigues. Créé peu avant 2000 à Marseille, le groupe Altergis, spécialiste de l’ingénierie liée à l’énergie sur toute la France, s’est installé sur SainteAnne-Est à Sorgues l’an dernier. Il y emploie aujourd’hui 50 personnes (300 en France pour 50 M€ de chiffre d’affaires) à la suite du rachat de l’entreprise avignonnaise Lions en 2003 et de BGA sur Marseille. Sur Sorgues, le site de 4 100 m², dirigé par Loïc Ruellan, gère le pôle construction ainsi que la maintenance du groupe qui est présidé par Gérard Leseur qui n’est autre que le président de Paca Entreprendre qui soutient les créateurs d’entreprises. Gérard Leseur est également un ardent défenseur des PME dans les appels d’offres publics pour lutter contre l’hégémonie des majors du BTP.
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Malgré la situation économique qui a mis ses marges à zéro, la direction régionale du transporteur Bert, dirigée par JeanMarc Cosentino, poursuit ses investissements sur la zone du Fournalet à Sorgues. Elle y construit un garage de 600 000 € à côté des 1 500 m² de bâtiments et 250 m² de bureaux sur un terrain de 23 000 m² où elle s’est installée en janvier 2009. Elle emploie 45 salariés parmi les 850 salariés du groupe national. Pour se différencier, Bert mise sur le service aux industriels, la gestion et la proximité de ses commerciaux.
JEUDI 25 FÉVRIER 2010 WTE84, LA WEB TV FAITE PAR ET POUR LES CHEFS D’ENTREPRISE Jeudi 25 février, la CCI lance WTE84, la première web TV participative dédiée aux chefs d’entreprise du Vaucluse. Chaque mois, en tant que rédacteur en chef, un chef d’entreprise anime l’émission qu’il marque ainsi de son empreinte et de sa personnalité. Il est entrainé dans une aventure unique où il est tour à tour le grand témoin, le journaliste et l’invité de WTE84.
Le principe des émissions WTE 84 Cette émission de 20 minutes, construite comme un magazine TV, est constituée de reportages terrain et d’enregistrements plateaux répartis en 5 rubriques : Success story, Coup de pouce à un jeune entrepreneur, Question d’actualité du mois, Coup de cœur et Tête à tête où le rédacteur en chef interviewe François Mariani sur un sujet de son choix.
WTE84.com, c'est aussi Le site wte84.com diffuse en permanence l’émission du mois. Mais il donne également accès à de nombreuses rubriques dédiées aux chefs d’entreprises du Vaucluse : un agenda professionnel des événements du département et de la région ; le baromètre des entreprises du Vaucluse ; des films présentant aux chefs d’entreprises les actions que la CCI peut faire pour eux, des sondages... Après Stéphane Trachino, directeur de l’imprimerie Rimbaud à Cavaillon et le restaurateur avignonnais Philippe Azoulay, c’est Franck Bonfils, directeur d’Un Air d’Ici à Carpentras, qui est le rédacteur en chef du 3e numéro.
MERCREDI 24 MARS VISITE D’ENTREPRISE À SORGUES Jeudi 4 mars, à l’invitation d’Alain Milon, Sénateur-Maire de Sorgues, l’équipe de la CCI de Vaucluse, menée par François Mariani, se rend à Sorgues pour une journée d’échanges et de visites d’entreprises : BERT Provence, SOPREMA et LIONS. Ce déplacement fut l’occasion de débattre sur l’avenir des entreprises de Sorgues et du développement du territoire. JEUDI 18 MARS RÉCEPTION CCI FRANÇAISE DE PRAHOVA À L’ECOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON La CCI de Vaucluse reçoit à l’Ecole Hôtelière d’Avignon Aurélian Gogulescu, Président de la CCI française de Prahova en Roumanie afin d’étudier ensemble la faisabilité d’une école hôtelière dans ce secteur où le tourisme a un fort potentiel de développement en Roumanie. MERCREDI 24 MARS JOURNÉE PAYS ALLEMAGNE /RÉPUBLIQUE TCHÈQUE Organisée en partenariat avec la CCI française en République Tchèque, Ubifrance Allemagne et la CCI de Nîmes, cette journée d’information s’adresse aux entrepreneurs vauclusiens souhaitant développer leurs échanges commerciaux dans ces pays. Des rendez-vous individuels avec des spécialistes des marchés tchèques et allemands leur permettent de recueillir des informations économiques nécessaires au développement de leur entreprise vers ces pays.
SAMEDI 6 MARS 2010 JOURNÉE PORTES OUVERTES SUD FORMATION SANTÉ Le Pôle Sud Formation Santé qui dispense des formations liées aux soins à la personne et au bien-être se mobilise pour informer les élèves et leurs familles en ouvrant ses portes au public. Ce rendez-vous incontournable des parents et des jeunes avec les enseignants et les élèves permet de découvrir les locaux, le matériel pédagogique, de s’informer sur le contenu des formations, de découvrir les métiers, et pour certains de valider leurs choix. A noter l’ouverture en septembre prochain d’une nouvelle formation de technicien supérieur orthopédiste orthésiste. Renseignements et inscriptions au 04 90 13 86 27.
SAMEDI 13 MARS 2010 JOURNÉE PORTES OUVERTES ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON Depuis 1968, l’EHA accueille des jeunes et des adultes de tout niveau scolaire pour les former aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration avec un objectif essentiel : répondre aux attentes des professionnels. Cette journée d’information a permis aux jeunes de découvrir les 18 programmes de formation professionnelle alliant la théorie à la pratique, du CAP à la licence, en formation initiale ou en alternance. Les visiteurs ont pu également assister à des ateliers de démonstrations animés par les élèves. Renseignements et inscription au 04 90 13 86 46.
VENDREDI 12 MARS NUIT DE L’ORIENTATION Orientation réussie pour les 500 participants à la Nuit de l’Orientation ! Dans une ambiance festive, collégiens, lycéens, étudiants ont consacré cette soirée à construire leur projet d’orientation avec l’appui de professionnels à même de les aider dans leurs questionnements. Au cours de cette soirée, les jeunes ont pu faire des tests de personnalité avec le logiciel Inforizon afin de rechercher l’adéquation entre leurs aspirations, leurs centres d’intérêts et les métiers existants, participer à des ateliers de rédaction de CV et de lettre de motivation, apprendre à se présenter face à un jury pour se présenter à un concours, etc. Le nouveau concept du "Speed dating de l’orientation" a permis à de nombreux jeunes de rencontrer des professionnels de différents secteurs d’activités, en face à face durant 7 minutes afin de découvrir leurs parcours, comprendre leur quotidien et répondre aux questions qui leur tenaient à cœur.
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NOS PRODUITS POUR VOUS DÉVELOPPER À L’INTERNATIONAL Les Matinales de l’Export Des petits déjeuners thématiques (financement, information réglementaire et juridique…) organisés par Ubifrance et la CCI. Prochaine date : le 28 septembre Les Ateliers Export Des entretiens individuels avec les acteurs locaux de l’international (Ubifrance, Coface, Oseo…). Prochaine date : le 1er décembre. Les Journées Pays Présentation économique, approche commerciale et culturelle d’un pays spécifique suivie d’entretiens individuels avec des spécialistes de ces pays. Prochaines dates : Journée Espagne le 1er juillet Les missions de prospection Avec cette opération clé en main à l’étranger, les entreprises vauclusiennes visitent des prospects pour développer leurs échanges . Prochaines dates : Mission Pays Baltes du 6 au 10 juin - Mission Canada du 21 au 24 juin – Mission République Tchèque du 18 ou 21 octobre. Inscription 3 mois avant la date de départ. Sprint – Formation Start en commerce international Journées de formation (Incoterms 2000, logistique, réglementation, techniques de paiement, environnement juridique et principaux contrats à l’international) Prochaines dates : 22 avril, 6 mai, 22 mai. Voir détail p 42 Sprint – Formule Starter 1 stagiaire (master 1 ou 2 commerce international) recruté et suivi par la CCI, pour 3 entreprises. Il réalise gratuitement un diagnostic export, des études de marchés et des préconisations. Réservé aux nouveaux exportateurs. De mars à juillet.
EXPORT
LES CLÉS POUR SE LANCER À L’INTERNATIONAL De nombreuses entreprises souhaitent se lancer à l’international, mais ignorent comment développer leur marché à l’export. Dans nos entreprises vauclusiennes, dont 92% emploient moins de 10 salariés, c'est souvent le chef d'entreprise qui s'investit dans cette mission, ce qui lui demande une activité quasiment à plein temps. Connaissance des marchés, aides financières, formalités, la CCI de Vaucluse, via son pôle international, son association d’exportateurs Sprint et son réseau d’experts, facilite votre projet. Pour commencer, l’entreprise doit effectuer un premier autodiagnostic, qui commence par trois questions : quel est mon budget à l'international ? Quel temps puis-je y consacrer ? Qui va s'en occuper ? Enfin, il faut se demander quels produits peuvent intéresser les consommateurs étrangers sur l'ensemble d'une gamme destinée au départ au marché français.
Bien connaître le marché Il est essentiel de connaître l’économie et la culture du pays ciblé, mais également les règles fiscales et douanières en vigueur, sous peine de transformer l’expérience en véritable parcours du combattant ! Certains pays sont plus "faciles" à appréhender que d’autres. Pour connaître les marchés potentiels, nous organisons des journées d'information thématiques ou par pays avec leurs représentants commerciaux, ainsi que des missions à l'étranger (voir page ci-contre). De même, l’association d’entrepreneurs Sprint, créée à l’initiative de la CCI, propose aux nouveaux exportateurs la réalisation d’un diagnostic export, d’études de marchés et de préconisations.
Des aides existent Au bas mot, il faut prévoir 15 000 € la première année, car il va falloir
Il est essentiel de connaître l’économie et la culture du pays ciblé prospecter, voyager, être présent sur des salons, distribuer des plaquettes dans la langue du pays, acheter des données commerciales... Ubifrance, agence publique de l’Etat pour développer l’export, propose des aides individuelles permettant de couvrir tout ou partie des frais de prospection, de déplacement. De même la Coface, organisme privés propose une assurance prospection,
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qui rembourse à l‘entreprise un pourcentage de ses dépenses en cas d’échec commercial. L’ensemble de ces aides sont présentées dans les ateliers exports (voir page ci-contre) et la CCI peut vous aider à réaliser un dossier qui sera remis à ces organismes. CONTACT CCI DE VAUCLUSE PÔLE INTERNATIONAL 04 90 14 87 05
LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU VAUCLUSE
1990-2010 : EVOLUTION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE SUR 20 ANS En 20 ans, le nombre d’établissements en Vaucluse a progressé de +63% passant de 14 818 établissements en 1990 à 24 085 en 2010. CONSTRUCTION ET SERVICES : 2 SECTEURS QUI ONT FORTEMENT PROGRESSÉ
EVOLUTION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE PAR SECTEUR ENTRE 1990 ET 2010 12000
CHIFFRES CLÉS
10000
ans.
s en 20 +63% d’établissement nombre d’édu Une hausse de 110%
8000 6000 4000 INDUSTRIE CONSTRUCTION COMMERCE SERVICES
2000 0 JANV 90
JANV 00
le secteur des tablissements dans dans la consservices et de 152% lissements de tab truction. +151% d’é . + de 300m²
JANV 10
Second secteur après le commerce dans les années 2000, les services ont connu une forte progression, disposant en 2010 du nombre d’établissements le plus élevé en Vaucluse. Sur cette période, le secteur de la construction a connu également un fort accroissement de ses établissements.
EXPLOSION DE LA GRANDE DISTRIBUTION (SURFACES DE 300 M² ET PLUS) ÉVOLUTION DE LA STRUCTURE DE LA GRANDE DISTRIBUTION* ENTRE 1990 ET 2008
En 20 ans, la grande distribution a progressé de 151% en Vaucluse, même si leur répartition par activité reste quasiment identique : les établissements qui se sont le plus développés sont l’équipement de la personne (+1833%), le commerce automobile (+386%) et le commerce de cultures et loisirs (+179%). Avec une hausse de 154%, le commerce alimentaire concerne en 2010, tout comme en 1990, 22% de la grande distribution vauclusienne. Source : Fichier CCI 84
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0 1990
2000
2008
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CULTURE-LOISIRS EQUIPEMENT DE LA MAISON EQUIPEMENT DE LA PERSONNE COMMERCE ALIMNTAIRE COMMERCE AUTOMOBILE COMMERCE DE GROS
UNE ACTIVITÉ QUI RESTE CONCENTRÉE SUR AVIGNON ET SES ALENTOURS +47% 4 537 établissements HAUT VAUCLUSE ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS EN VAUCLUSE
Le Haut Vaucluse est le territoire du département qui connaît la progression la moins importante entre 1990 et 2010. Avignon et ses alentours concentrent l’activité économique départementale avec 34% des établissements. Source : Fichier CCI 84
+66% 4 016 établissements COMTAT VENAISSIN
+60% 8 344 établissements GRAND AVIGNON
+71% 4 073 établissements PAYS DE CAVARE ET DES SORGUES
+83% 3 115 établissements PAYS D'APT
PLUS D'INFOS SUR ECONOMIE.VAUCLUSE.CCI.FR
TERRITOIRES ET COMPÉTITIVITÉ Les Cahiers de Friedland, édités par la CCI de Paris, consacrent le dossier de leur quatrième numéro aux liens en pleine évolution entre entreprises et territoires. La mondialisation, lit-on en préface, consacre les lois du marché. "Les territoires - et plus seulement les Etats - sont plus que jamais en concurrence les uns avec les autres." Il faut prendre acte de cette compétition et travailler à accroître la compétitivité territoriale afin d’attirer les entreprises. "Quelles actions d’appui en matière de développement économique ?" s’interrogent par conséquent les Cahiers, qui voient dans les métropoles, de "nouveaux partenaires de la compétitivité des territoires". Entreprises et territoires, ouvrage collectif, n°4 des "Cahiers de Friedland", 114 pages - 15 €
CLIENTS ET FOURNISSEURS Plutôt qu’un affrontement sur les prix ou les clauses contractuelles, donneurs d’ordre et fournisseurs doivent développer une logique d’écosystème et de partenariat. Cette recherche du long terme, porteuse de progrès est synthétisée ici dans "quinze recommandations pratiques pour construire un partenariat gagnant-gagnant" inspirées d’une enquête de l’ACFCI. "Améliorer la relations client-fournisseur", ACFCI, direction Environnement et développement durable. Téléchargeable sur www.acfci.cci.fr/environnement
LE CAPITALISME EST-IL SOLUBLE DANS LA DURÉE ? Il faut "construire un modèle économique qui puisse redonner à l’homme le rôle central dans nos sociétés", écrit dans sa préface Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes. Vaste programme ! L’auteur, lui, observe un basculement de l’économie : "La croissance durable change la façon dont les entreprises doivent être conduites et leur relation avec la société". Un sondage effectué fin 2009 confirme la demande générale d’un aménagement du système économique à travers le Développement Durable. La Responsabilité sociétale des entreprises est un levier fondamental pour faire entrer l’intérêt général dans la gestion des marchés. Conclusion de l’auteur : le capitalisme peut durer... si le levier fonctionne. "Le développement durable va-t-il tuer le capitalisme ?", -par Patrick d’Humières - 224 pages - 19,80 €
DISCOURS DE CIRCONSTANCE
SÉCURITÉ AU TRAVAIL : SAVOIR L’ESSENTIEL Basée sur trois publications de la Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle du Limousin, la 3ème édition de ce guide pratique est destinée aux PME et PMI. « La jurisprudence met l’accent sur une obligation de sécurité de résultat de l’employeur, plaçant la santé et la sécurité au travail au cœur des démarches de responsabilité sociétale de l’entreprise » lit-on en préface, L’ouvrage passe en revue les principes généraux de la prévention, puis l’évaluation des risques, la sécurité collective et individuelle. Il examine ensuite les responsabilités du chef d’entreprise, le travail des services de santé et s’achève sur les aides financières accordées aux PME pour améliorer les conditions de travail. "Guide sécurité, santé et hygiène au travail". - 112 pages - gratuit, sur demande. Contact : ACFCI - Max Dondelot . Tél. : 01 40 69 37 10 m.dondelot@acfci.cci.fr
Comme nous le rappellent les auteurs, tous les élus n’ont pas suivi des cours de communication, a fortiori de rhétorique. Ce guide leur sera une aide précieuse, pour peu qu’ils sachent broder sur les canevas proposés. Les auteurs ont prévu toutes les circonstances, de la remise d’une médaille du travail à la fête de la Sainte-Barbe, et leurs modèles n’empruntent jamais à la langue de bois.
LES DESSOUS DE LA VILLE
"Tous les modèles de discours pour les élus", par Guillaume Duprez, éditions du Puits Fleuri - 360 pages 29 € + 4 € de port.
"Sous la ville durable le génie urbain", par Sylvain Allemand, éditions Les Carnets de l’Info - 328 pages - 16 €
L’urbanisation est un phénomène contemporain majeur. Près de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui dans les villes. Ce livre aborde un univers méconnu, celui des réseaux et infrastructures qui permettent, plus ou moins efficacement, ce "vivre ensemble". Il recueille pour cela les témoignages d’ingénieurs de la ville de Paris.
Source : L’Interconsulaire
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FORMATIONS COMMERCE INTERNATIONAL START SPRINT 9H00 À 17H00 CCI de Vaucluse 46 cours Jean Jaurès à Avignon La CCI de Vaucluse organise, avec l’association d’exportateurs Sprint 4 journées de formation dédiées au commerce international : 1er avril : Incoterms 2000 et de la logistique internationale / 22 avril : règlementation et formalités douanières / 6 mai : modes et techniques de paiement à l’international et la liasse documentaire / 20 mai : environnement juridique à l’international et les principaux contrats à l’international.
CONCOURS TOQUE ET NŒUD PAP "L’ESPRIT GAGNANT"
MASTERCLASS DE NÉGOCIATION COMPLEXE
FINALE MARDI 20 AVRIL 2010 École hôtelière d’Avignon – Allée des Fenaisons
MERCREDI 26 MAI 2010 DE 8H30 À 18H30 Amphithéâtre du Campus de la CCI
Un nouveau concours lancé par les équipes de l’Ecole hôtelière d’Avignon en direction des élèves. Des équipes composées de 4 élèves, 2 en cuisine et 2 en salle autour d’un thème : Le carnaval.
Ce séminaire animé par Laurent Combalbert, a pour thème l’acquisition de négociations commerciales, sociales, managériales... avec le référentiel Pacifica qui permettra aux participants de préparer et conduire une négociation complexe quel que soit le contexte.
Contact : 04 90 13 86 15
Contact : 04 90 27 22 50
FORUM INTELLIGENCE ECONOMIQUE
MISSION DE PROSPECTION PAYS BALTES
MARDI 19 MAI DE 10H30 À 18H00 Jeudi 29 avril 2010 de 8h30 à 10h30 Cavaillon
DU 6 AU 10 JUIN 2010
Contact : 04 90 14 87 05
JOURNÉE PORTES OUVERTES ECOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON ET SUD FORMATION SANTÉE SAMEDI 24 AVRIL 2010 DE 9H00 À 17H00 Campus de la CCI L’École hôtelière et le pôle Sud Formation Santé ouvrent leurs portes pour une journée d’orientation. L’occasion de visiter les différentes cuisines pédagogiques et restaurants à l’école hôtelière ainsi que le laboratoire pharmaceutique pour le secteur de la santé. Des professeurs et des responsables de formations seront présents pour répondre à toutes vos questions ainsi que des organisations de tables rondes, et démonstrations culinaires sont au programme. Contact EHA : 04 90 13 86 83 Contact SFS : 04 90 13 86 55
La CCI de Vaucluse, en partenariat avec la gendarmerie nationale, abordera durant cette matinée les aspects de la sécurité dans le secteur de la logistique et du transport de l’entreprise, et les risques qu’elles peuvent rencontrer. Ces professionnels leur apporteront des conseils pour réagir et protéger leur entreprise autours de cas pratiques. Inscription gratuite obligatoire. Adresse communiquée lors de l’inscription. Contact : 04 90 14 10 48
MATINALE DE LA CRÉATION JEUDI 29 AVRIL 2010 À 9H30 Maison de l'Entrepreneur 275 Chemin de la Cristole - 84140 Montfavet L’étude de marché est une recherche d’information sur l’environnement de l’entreprise, son potentiel de développement sur un marché donné. L’association EGEE en présentera la démarche méthodologique. Contact : 04 90 14 87 81
Cette mission clef en mains en Estonie, Lituanie et Lettonie permet d'évaluer le potentiel de développement de votre entreprise et de mettre en place une stratégie de développement commercial spécifique par rapport à votre secteur d'activité. Contact : 04 90 14 10 15
FORUM EMPLOI JEUDI 29 AVRIL 2010 DE 9H30 À 17H30 Cove Carpentras Organisé en partenariat avec la CoVe, la CCI de Vaucluse, et les associations d’entreprises Mucaplis et Carpensud et l’antenne de reclassement BPI, ce forum a un triple objectif : Favoriser le lien entre vos besoins en recrutement actuels ou futurs et les multiples compétences des salariés de Malaucène Industrie / Mobiliser tous les acteurs de l’emploi du territoire / Valoriser les projets de création d’entreprise des salariés. Contact : 04 90 37 63 70
CAMPUS PME 14 ET 15 JUIN - 22 ET 23 NOVEMBRE 2010
REPRÉSENTATION THÉÂTRALE TRANSMISSION D’ENTREPRISE JEUDI 6 MAI 2010 À 18H00 Amphithéâtre du Campus de la CCI Des saynètes présentées par la Compagnie du Théâtre sur le mode d’emploi des différentes étapes de la transmission d’entreprise. La représentation sera suivie d’interventions d’experts (expert-comptable, avocat, fiscaliste...) pour réagir et commenter le spectacle.
Pour être conforme avec la loi : depuis le 1er janvier, l’acheteur public peut imposer la transmission des candidatures et offres par voie électroniques. Les fournisseurs ont donc jusqu’au 1er janvier 2012 pour apprendre à recevoir et traiter les appels d’offres via internet. Cette formation a pour objectif de maîtriser le processus de dématérialisation. "Dématérialisation des marchés publics et des appels d’Offre" sur 2 jours. Contact : 04 86 55 92 06
Contact : 04 90 14 87 20
DOSSIER DU PROCHAIN NUMÉRO
CRÉATIVITÉ : CES ORIGINAUX QUI RÉUSSISSENT DYNAMIQUES VAUCLUSE 42