JUIN 10 N°64
L’A C T U A L I T É D E S E N T R E P R I S E S
CRÉATIVITÉ
CES ENTREPRISES VISIONNAIRES SUCCESS STORY
VARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSE ACTU
FESTIVALS EN VAUCLUSE
V A U C L U S E
JUIN 2010 DYNAMIQUES 64
L’ ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU VAUCLUSE
DOSSIER 18 CRÉATIVITÉ
CES ENTREPRISES VISIONNAIRES Tout est bouché. Dans notre économie à croissance molle où tous les marchés semblent contrôlés par les entreprises bien installées, notre créateur d’entreprise peut s’afficher pessimiste. La réalité est tout autre pour ceux qui font preuve de créativité et savent la mettre en œuvre. Notre département fourmille d’exemples d’entreprises originales qui tirent très bien leur épingle du jeu.
Directeur de la publication : François Mariani Rédacteur en chef : Xavier Belleville Rédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne, Service communication Conception-réalisation : Service communication Photos : Hervé Michel, Getty images Régie publicitaire : CEP Édition Tél. : 04 32 74 14 68 Photogravure - Impression : De Rudder Tirage : 21 000 exemplaires CCI de Vaucluse 46, cours Jean-Jaurès, BP 158 84008 Avignon Cedex 1 - Tél. : 04 90 14 87 00
WWW.VAUCLUSE.CCI.FR
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ACTUALITÉS
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REBONDS
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À SUIVRE
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HORIZON
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PAROLES D'EXPERTS
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À TABLE
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COMMERCE
DYNAMIQUES VAUCLUSE 02
L’actualité des entreprises du Vaucluse
Iter : quel appui régional ?
Artefact : des décors sur mesure
Niches sociales : petits cadeaux pour salariés
Coaching en image : réconcilier l’être et le paraître Comment maintenir la motivation et la cohésion des équipes en temps de crise ?
L'Essentiel à Avignon
Saint-Saturnin-lès-Avignon
ÉDITO Une CCI, ça sert à quoi ? Bonne question ! VARINARD VAISON
SUCCESS STORY 12
VARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSE Au détour d’une route, devant une usine ou un dépôt on les aperçoit, flottant dans le Mistral. Presque vivants d’une vie propre tant leurs mouvements semblent provenir d’un rythme intérieur imperceptible à l’œil du profane. Parfois mollement affalés au fronton des édifices publics, ils deviennent mer de textile dans les stades enfiévrés ...
FESTIVALS EN VAUCLUSE
ACTU 8
UNE MANNE ÉCONOMIQUE Jean Vilar, le fondateur du festival d’Avignon en 1947, avait raison. Le Vaucluse est idéalement placé pour accueillir des grandes manifestations culturelles populaires. Chaque été confirme les dires de cet esprit visionnaire. Bilan chiffré.
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TOURISME
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PROXIMITÉ
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CCI INFOS
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ZOOM
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TENDANCES
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À LIRE
Hôtellerie de plein air : effervescence qualitative
L'actualité économique des territoires
L'actualité de la CCI
Ressources humaines : votre capital humain, une ressource stratégique
Les indicateurs économiques du Vaucluse
AGENDA
Des amis chefs d’entreprise me posent parfois la question : "Une CCI c’est quoi ? Un immeuble rempli de fonctionnaires loin des réalités quotidiennes des chefs d’Entreprise ? ". Brutal et provocateur ? Soit ! Mais la question mérite d’être posée, non ? Bien sur, tout le monde sait que la CCI gère des écoles et des centres de formation. Avant ou pendant sa vie professionnelle, on peut se former dans les écoles de la CCI. Et elles atteignent l’excellence ! Notre Ecole Hôtelière d’Avignon, tout en faisant presque tripler ses effectifs ces dernières années, rayonne au niveau national et international. Notre Ecole de Gestion et de Commerce se classe parmi les meilleures formations dans le classement prestigieux du Figaro. L’ISEMA forme les cadres de l’agro-alimentaire, filière toujours aussi importante en Vaucluse. La CCI gère des équipements publics ? Oui ! Et d’abord cet Aéroport d’Avignon-Provence, si important pour la visibilité de notre département sur la carte de l’Europe. Aéroport aujourd’hui en plein renouveau. L’indispensable port du Pontet aussi. Peut-on parler de préoccupations écologiques sans un renouveau du transport fluvial ? La CCI croit et investit dans le fluvial ! Le rôle administratif de la CCI ? Au moment de la création d’entreprise, rôle complété par les conseils que l’on trouve désormais à la Maison de l’Entrepreneur. Mais si ce n’était que cela, pourquoi doit-elle être gérée par des chefs d’entreprise ? Parce que la CCI, c’est aussi, et sans doute avant tout, la première ressource des entrepreneurs. Et il en a besoin l’entrepreneur de ces ressources ! Dans un département marqué par la prépondérance exceptionnelle des PME et même des TPE, le nombre moyen de salariés par établissement est inférieur à 4 ! Dans ce contexte, plus de 90% des chefs d’entreprise sont à la fois leur stratège, leur commercial, leur DRH, leur communiquant, leur directeur de production, leur SAV, leur acheteur etc... Ils ont comme le dit l’expression cycliste : "La tête dans le guidon". Et quand ils relèvent le nez de la route, ils ont parfois l’impression d’être tout seul à pédaler. C’est là que la CCI peut les aider, doit les aider. Et c’est pour cela qu’il est nécessaire qu’à sa tête il y ait des chefs d’entreprise qui connaissent cette réalité. Qui mettent en place les différents moyens d’aider le dirigeant à orienter ses décisions. On vient à la CCI uniquement et seulement pour travailler pour le bien commun des entreprises, pas pour une carte de visite ! Et ce sont ces élus, chefs d’entreprise qui sont à l’origine de la mise en place de toute une batterie d’actions pour aider l’entrepreneur à avancer. Des actions collectives bien entendu, chaque semaine, des réunions d’information réunissent ceux qui veulent en savoir plus sur les TIC, sur les ressources humaines, sur l’export, sur le marketing, sur le business plan, sur la sécurité informatique etc. Nos actions individuelles ? Nos Assistants techniques à l’Entreprise ont été déployés dans des antennes réparties sur tout le département. Ils sont en contact quotidien avec les entreprises de leur territoire et leur donnent des conseils individualisés au plus près de leurs besoins. Que l’entreprise soit en projet, en plein développement ou qu’elle traverse des difficultés, il y a toujours un expert de la CCI prêt à accompagner le dirigeant. Parce que même si la prise de décision est souvent un exercice solitaire, se donner les moyens de prendre la bonne décision, c’est capital. Et pourtant, concentrés sur leur quotidien, certains entrepreneurs ne savent pas que cette aide est à leur disposition et ne frappent pas à notre porte. Frappez et on vous ouvrira ! Et on vous accueillera ! Pour mieux vous atteindre, directement sur votre lieu de travail, la CCI a mis en place une Télévison par internet. Il suffit de se connecter à www.wte84.com pour découvrir non seulement les services de la CCI, mais aussi pour voir des exemples d’entreprises qui réussissent dans le département.
DYNAMIQUES VAUCLUSE 03
François Mariani Président de la CCI de Vaucluse
Alors que l’immobilier connaît un léger frémissement depuis le dernier trimestre 2009, il a connu un important trou d’air sur l’année passée. L’assiette des droits de mutation (ou droits d’enregistrement) perçus par les notaires puis versés au Trésor public a diminué de 30,70% dans notre département. Le volume des ventes est en retrait de 7% pour les terrains à bâtir, 16% pour les maisons anciennes et de 34% pour les appartements anciens. Le prix des appartements anciens a chuté de 9,2% après avoir crû de 35,2% sur 5 ans et 138,5% sur 10 ans. Pour les maisons anciennes, les chiffres atteignent respectivement -8,2%, 29,4% et 122,6%. Le prix du mètre carré des appartements anciens se négocie en moyenne à 1 682 € avec un prix de vente moyen de 107 300 €. Celui des appartements neufs à 2 918 € (-3 ,4 %) et 3 240 € sur Avignon (- 2,7 %). Pour les maisons anciennes, le prix moyen s’établit à 229 700 € pour un 4 pièces (42% des ventes) sur un terrain moyen de 1 950 m². La tendance sur un, cinq et dix ans est de -9,7%, 14,3% et 105,7%. Pour les terrains à bâtir les moyennes sont 102 900 € pour 925 m² et les tendances – 9,1%, 29,1% et 216,7%. Selon François Burdeyron, préfet de Vaucluse, le projet Leo doit affronter deux écueils : "la validation définitive du projet comme une priorité nationale et ensuite celui du financement", à l’heure où un premier tronçon est sur le point d’être inauguré (pont entre Rognonas et la gare TGV). "J'ai bon espoir parce qu'il me semble que nous sommes bien là dans les préconisations du Grenelle de l'environnement, à savoir fluidifier la circulation et non pas ouvrir au trafic de nouvelles zones. Le schéma qui était initialement annoncé en 2009 a été reporté pour tenir compte des préconisations du Grenelle 2, qui devrait être voté avant l'été. Pour être très clair, en tant que préfet de Vaucluse, j'espère que ce schéma retiendra les deux autres tranches de la liaison est-ouest mais je ne peux pas vous dire à quelle date il sera adopté. Et bien sûr, le mode de financement n'est pas fixé. Il faudra dans les 300
M€. Il ne faut pas se faire d'illusions sur les capacités de financement de l'État et des collectivités. La seule chose qu'on sait, c'est que la solution d'une concession (comme pour les autoroutes) ne peut pas être retenue parce qu'elle n'est pas réaliste. Si un jour, on fait la liaison A9-A7, avec ce que ça suppose de trafic international, pourquoi pas, mais en l'état, ça ne semble pas plausible. Il reste donc la solution d'un PPP, un partenariat public-privé. Il pourrait être financé par un péage". Jean-Marc Larrue, chef du Jardin de la Tour en Avignon, reprend le restaurant de l’aéroport d’Avignon. Cet insatiable jongleur des mots le baptise la Tour du Jardin en référence à la tour de contrôle. Tous les jours de la semaine, le restaurant de cet ami de Claude Nougaro sera ouvert de 7 heures à 18 heures et le soir sur réservation. Il offrira aux passagers une Jardinette (salad bar) et des mets confectionnés au Jardin de la Tour. Ce membre de la charte de la bouillabaisse compte répondre à une demande haut de gamme sur Agroparc qui connaît une belle croissance de sa restauration grâce à la forte activité tertiaire locale. Enfin, ce chef globe-trotter assurera une activité de catering des compagnies d’aviation d’affaires.
50 ANS ! Aménagement et restructuration urbaine, délégation de maîtrise d’ouvrage, Citadis contribue depuis 5 décennies au développement de l’ensemble de son territoire. Parmi ses réalisations, rappelons la rénovation du quartier de la Balance à Avignon, le concept d’Agroparc, la construction ou rénovation de nombreux collèges et lycées et plus récemment la revitalisation du centre-ville de Carpentras.
DYNAMIQUES VAUCLUSE 05
BISTROTS DE PAYS
LE GUIDE Le premier Guide Régional des Bistrots de Pays de la Région vient de sortir. Il recense 53 Bistrots de pays labellisés. Il est disponible sur www.bistrotdepays.com. REPRISE
IMCARVAU Cette ancienne fabrique d’écrins, boîtes et présentoirs pour les bijoux à Valréas qui n’assurait plus que des fonctions de logistique et de façonnage sur Valréas, est reprise par Etipack, fabricant d’emballages pour la joaillerie et la bijouterie. Le repreneur possède deux autres usines, à Lyon et en Chine, il s'engage à développer l'activité dans l'enclave. CELLULOSE DU RHÔNE
SOUS PAVILLON INDONÉSIEN Le géant de la pâte à papier Jackson Wijaya, propriétaire du groupe Asia pulp & paper, numéro 3 mondial du secteur, vient de racheter les usines à papier de Tarascon (13) plus connues sous le nom de Cellulose du Rhône et de SaintGaudens (31) ainsi que leur fournisseur de bois. Elles appartenaient au Canadien Tembec qui les avait rachetées au Français Rochette en 2001. ÉCONOMIE PACA
REPLI SIGNIFICATIF Selon la Banque de France, l’économie de Paca a connu, en 2009, un repli significatif des chiffres d’affaires, supérieur aux prévisions dans l’ensemble des branches. Elle enregistre des performances médiocres à l’exportation et un recul marqué de l’investissement à l’exception des biens de consommation. Selon elle, un rebond des chiffres d’affaires, d’ampleur mesurée, interviendrait en 2010.
ID Logistics (Cavaillon) a inauguré une plate-forme à Graveson fin avril. Cet investissement de 18 M€ centralise sur 36 000 m² les activités logistiques de l'enseigne Boulanger pour la trentaine de magasins Boulanger du Sud-Est et SudOuest de la France. Le site assure l’étiquetage de produits en promotion et gère les stocks. Il assure la manutention des produits non palettisables à l'aide de chariots munis de pinces intelligentes. En huit ans, le centre d'Avignon a perdu 48 commerces et le nombre de boutiques et de services de proximité est passé sous la barre des 600 établissements. La majorité et l’opposition municipales ont voté de concert la mise en place d’un chèque-parking à valoir sur les cinq parkings d'Avignon (Oratoire, Gare centre, Jean-Jaurès, Palais des papes et Halles). Chaque commerçant exerçant dans les remparts, pourra à travers ces chèques, offrir une ou plusieurs heures de stationnement à ses clients. La formule est soutenue et financée en partie par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Vaucluse.
L’Hôtel de l’Europe, situé dans l’intra-muros d’Avignon, est le premier établissement vauclusien recevoir une cinquième étoile. Cette classification s’appuie sur 300 critères qui soulignent la qualité de l’accueil en plus des prestations accordées aux 4 étoiles, la plus haute distinction en France jusqu’à une récente réforme. Cette dernière a été mise en place en France dans le cadre d’une harmonisation européenne. L’établissement avignonnais fonctionne depuis 1799 dans cette demeure du marquis de Graveson construite en 1580.
décline un parcours sensoriel, à la fois amusant et instructif, sur les fruits et légumes, leur diversité, leurs origines, leurs modes de culture et de transformation et leur intérêt nutritionnel. Des cycles de conférences, des projections, des journées à thème et des rencontres avec les professionnels de la filière sont également au programme. Le groupe chinois Chalkis, propriétaire des Conserveries de ProvenceLe-Cabanon, à Camaret-sur-Aigues, premier transformateur de tomates en France, a demandé à ses salariés de cumuler leurs congés pour faire face à un ralentissement du marché. La direction n’exclut pas des périodes de chômage technique. Cet outil industriel, sauvé par le groupe chinois alors qu’il appartenait à une coopérative agricole, emploie encore 138 personnes à la suite de plusieurs plans sociaux.
L’étoilé Eric Sapet (La Petite Maison de Cucuron) vient d’organiser la finale des jeunes chefs de la région. Réalisée dans le cadre du Château Vaudieu à Châteauneuf-du-Pape, cette compétition permet à des chefs qui excellent derrière leurs fourneaux de sortir de l’ombre de leurs cuisines. La finale a vu s’opposer Emmanuel Lebley, Basilic-Citron (Avignon), Pierre-Louis Poise, les Micocouliers (Eygalières), Fabien Cancelier, l’Eveil des Papilles (cuisinier à domicile à Graveson). Lors de trois manches, trois jeunes chefs ont tiré au sort le mets à préparer, entrée, plat ou dessert, à assortir avec les vins du domaine. Le jury constitué de professionnels et de VIP désignait à chaque fois un vainqueur pour cette finale qui a eu lieu le 14 juin.
MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE
EN PLEIN BOUM Un problème avec l’administration ou avec le RSI inextricable… Le Médiateur de la République est là. En 2009, ses quatre représentants ont accueilli 806 affaires (+ 5%), 642 personnes, délivré 461 conseils, instruit 331 réclamations, engagé 243 médiations auprès de l’administration (+ 19%) et réussi 166 médiations (+ 20%). DELTA PLUS
L’ADAPTIVITÉ PRÉVENTIVE L’Aptésien Delta plus, concepteur, importateur et distributeur de matériel de protection personnelle voit son chiffre d’affaires baisser de 18,6% cette année pour atteindre 125,1 M€ en 2009. Cette baisse avait été anticipée par l’entreprise qui a réorganisé préventivement sa logistique et favorisé les déstockages. Elle a également réduit son endettement de 102,9% à 77,7%. CHEF AVIGNONNAIS
CHEZ FRÉDÉRIC MITTERRAND L'Avignonnais Stéphane Prayal (28 ans) est devenu le chef cuisinier du ministre de la Culture. Son père Gérard, il y a une cinquantaine d'années, fut le plus jeune chef étoilé de France.
Epicurium, le musée vivant des fruits et légumes, a ouvert ses portes au public le 12 juin à Avignon. C’est un lieu unique en Europe qui propose au grand public un itinéraire de découverte du monde des fruits et des légumes. Verger, serre et potager, animations au fil des saisons, ateliers culinaires, jardinage… Epicurium
Avignon accueille la deuxième édition du Festival Résonance les 30, 31 juillet et 1er août 2010, qui propose une sélection de dj’s et producteurs de musiques sur des sites patrimoniaux exceptionnels de la ville. Pour cette nouvelle édition, des concerts sont prévus dans la cour de la Collection Lambert, le Jardin Benoît XII, la Manutention et sur le Pont Saint Bénezet. Toutes les manifestations sont en libre accès. Retrouvez toutes les infos du festival sur www.festival-resonance.fr
DYNAMIQUES VAUCLUSE 07
FESTIVALS EN VAUCLUSE
UNE MANNE ÉCONOMIQUE Jean Vilar, le fondateur du festival d’Avignon en 1947, avait raison. Le Vaucluse est idéalement placé pour accueillir des grandes manifestations culturelles populaires. Chaque été confirme les dires de cet esprit visionnaire. Bilan chiffré. les artistes auront joué devant près de 1 164 000 spectateurs.
Inflation AF&C diffuse gratuitement à 150 000 exemplaires un catalogue porté à 376 pages en 2009 qui présentait un millier de spectacles. Véritable salon professionnel, l’association accorde 4 300 cartes à des directeurs de théâtre, programmateurs, élus à la culture…, véritables prescripteurs de spectacles dans leurs régions. Le plan média atteint 280 000 € au prix catalogue. Depuis peu, le festival Off s’affiche majestueusement en débutant par une grande parade qui mobilise tout l’intra-muros.
Plus de budget pour le In
Le département accueille de grandes manifestations qui attirent très audelà de ses frontières des dizaines de festivaliers. Depuis la naissance du Off, le Festival d'Avignon connait une croissance permanente. Rares sont les événements populaires à réunir 500 000 personnes d’après Paul Rasse, professeur à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, auteur d'une étude publiée en 2003. En 2009, selon un sondage réalisé par AF&C, l’association qui gère le Off, les festivaliers viennent pour 35% de Paca, suivi de LanguedocRoussillon (11%), Rhône-Alpes (14,5%) l’Ile de France (16,5%) ou encore Midi-Pyrénées (5%).
CSP + Ce public reste en moyenne 8 jours à Avignon (14% découvrent le festival pour la première fois) et assiste à plus ou moins 11 spectacles du Off
et 2 spectacles du “In”. Son niveau de vie est plutôt élevé : 43% des ménages gagnent entre 25 000 € et 50 000 €, 23% au-delà. Ces personnes se logent pour 27% à l’hôtel, 17% dans la famille, 10% au camping, 11% dans un meublé et chez l’habitant…
1 164 000 spectateurs En 2009, avec un chiffre d’affaires moyen de 190 000 € pour l’ensemble de leurs activités, les compagnies reçoivent pour venir à Avignon, en moyenne, une aide de 3 100 € des collectivités publiques et de 1 100 € des organismes de perception et de répartition liés au théâtre. Auxquels il faut ajouter 20% pour l’aide logistique émanant le plus souvent de collectivités locales. Si le taux de remplissage de 57% annoncé par les compagnies est bien confirmé par les théâtres,
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Le Festival de théâtre officiel né en 1947, baptisé à son corps défendant de In, poursuit sa route. Une autre étude réalisée en 2003 par un étudiant estimait à 23 M€ les retombées locales. Son budget 2010 s’élève à 11 M€ (+ 5%), un tiers consacré à l’achat de spectacles et les coproductions, un tiers pour l’aménagement des différents lieux de spectacles, un tiers pour le fonctionnement et la communication. Les ressources proviennent pour 55% de subventions publiques (54,4% Etat, 25% Ville, 9,5% Département, 8% Région, 3 % Union européenne) et 45% de la vente de billets, de productions et de spectacles et du mécénat. Le Festival vend 100 000 à 150 000 billets et offre 20 000 à 40 000 places pour 278 spectacles (268 en 2010) donnés dans 24 lieux. Les spectateurs viennent pour 35% de l’aire avignonnaise, 20% d’Ile-deFrance, 35% du reste de la France et 10% de l’étranger. La manifestation réunit plus de 3 000 professionnels, 450 journalistes.
La boulangerie Bouvier
Orange lyrique A Orange, les Chorégies battent tous leurs records. En 2009, la Traviata s'est jouée à guichets fermés pour ses deux représentations qui ont accueilli respectivement 8 190 et 7890 spectateurs. Avec 948 460 €, la première a même battu tous les records de recettes du festival d’art lyrique, la seconde a permis de collecter 884 120 €. Sur le plan de la fréquentation des seuls opéras, 2009 atteint un taux de 85%, le second de l'histoire de la manifestation derrière le record de 2008. Sur l'édition de cet été, ténors, barytons et sopranos auront assuré 778 260 € de recettes, en retrait par rapport à 2008 (829 500 €) millésime alors dopé par Carmen et Faust mais au-dessus des années précédentes (entre 600 000 € et 693 000 € depuis 2004). A cela s'ajoutent le mécénat (141 320 €), la vente de produits associés (181 900 €) et les droits de télévision.
L’art lyrique n'a jamais été autant télévisuel. Les opéras sont diffusés en début de soirée sur France télévisions avec des audimats honorables. L’autofinancement atteint 83%, ce qui est exceptionnel dans le milieu du spectacle. "Il n’y a pas une chambre d’hôtel disponible à 30 km à la ronde", assure Nathalie Baudoin, présidente du club hôtelier d’Orange.
Vaison Danse Dans l’autre théâtre antique romain, celui de Vaison-la-Romaine, entièrement rénové, le festival de danse accueillait en 2009, 16 990 spectateurs lors de 8 représentations en juillet. Ils viennent pour 47,80% de la région Paca, 28,4 3% de Rhône-Alpes, près de 9 % du Languedoc, 3% de la région parisienne et 2,5% de l’étranger. La manifestation, dont le budget atteint 700 000 € se finance à 70%.
Agenda 21 en Luberon "Il n’y a pas d’art qui transmet autant d’émotions que la musique", assure Patrick Canac, président de Musiques en Luberon. Son association assure des concerts essentiellement de musique classique toute l’année avec une pointe de 5 à 6 événements en été. La manifestation accueille 400 personnes dans l’église de Ménerbes, jusqu’à 1 000 spectateurs dans les carrières de Lacoste ou des Taillades ou autre lieu magique du Luberon. Le festival, qui fête ses 21 ans cette année, a su convaincre un public régional fidèle qui lui aussi remplit toute la jauge hôtelière locale. Avec des festivals, le Vaucluse réussit l’exploit d’attirer une clientèle plutôt haut de gamme et en grand nombre. C’est unique en Province. Retrouvez tous les festivals page 42
ITER
QUEL APPUI RÉGIONAL ? Lors des dernières élections régionales, Michel Vauzelle, candidat sortant à la présidence de la Région Paca, aujourd’hui réélu, signe un accord entre les deux tours avec les candidats d’Europe écologie. Le texte inquiète le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Où en sont nos politiques sur le soutien régional d’Iter trois mois après les élections ? Leurs points de vue restent très partagés. Eclaircissements.
Vue d’architecte su siège ITER
Christian Estrosi (UMP), "sommait" entre les deux tours des régionales Michel Vauzelle de "s'expliquer sur l'engagement de la région envers le projet Iter, après des propos de Laurence Vichnievsky (Europe Ecologie) : Elle déclarait alors avoir "obtenu qu'il n'y ait plus de nouvelle subvention du conseil régional au projet international Iter de fusion thermonucléaire". Et à Christian Estrosi d’ajouter : "En 2006, quand je suis venu à Marseille installer le comité de pilotage d'Iter, Michel Vauzelle était assis à ma droite pour être sur la photo et pour prendre des engagements au nom du conseil régional. Qu'aujourd'hui, il y ait un
L’énergie nucléaire ne saurait être la solution exclusive aux problèmes d’approvisionnement énergétique Michel Vauzelle
tel reniement sur un sujet qui, en terme d'environnement, peut garantir l'autonomie énergétique d'une grande partie de notre pays, me met très, très en colère".
Michel Vauzelle Aujourd’hui, Michel Vauzelle répond à Dynamiques sur ce point : "Je me suis battu dès l’origine, en tant que président de Région, pour mobiliser le gouvernement français sur le formidable enjeu que représente le projet Iter et sur l’intérêt du site de Cadarache pour notre région. Dès 2003, la Région ProvenceAlpes-Côte d'Azur a été la première collectivité à s’engager en faveur de la réalisation de ce projet avec un crédit total de 152 M€. C’est dire l’importance qu’a toujours revêtu pour nous cet équipement qui offre une opportunité exceptionnelle pour notre développement scientifique et économique. Nous sommes très fiers que la candidature de Cadarache ait été retenue. Au-delà du projet scientifique lui-même, pour lequel la Région apporte une contribution de 70 M€, j’ai souhaité que nous nous investissions forte-
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ment dans le financement des projets d’accompagnement d’Iter qui relèvent de nos compétences propres à savoir les transports ferroviaires, l’aménagement du territoire et les lycées.
Iter et énergies renouvelables "Dans le même temps, j’ai toujours considéré que l’énergie nucléaire ne saurait être la solution exclusive aux problèmes d’approvisionnement énergétique, reprend Michel Vauzelle, et qu’il n’y avait pas de raison de privilégier ce type de recherches au détriment des autres. A cet égard, les énergies renouvelables sont également porteuses d’un espoir tout à fait fondamental pour l’humanité. Le soutien à ces énergies a ainsi toujours été un axe fort de ma politique avec notamment 70 M€ consacrés à notre démarche Agir, une démarche que nous allons poursuivre, et un programme d’investissement important pour équiper les toitures des lycées de Provence-Alpes-Côte d’Azur en panneaux solaires photovoltaïques".
Thierry Mariani Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse et chef de file du parti présidentiel aux dernières élections régionales déplore la position du président de Région : "Que penser de l’image de la France devant nos partenaires russes, indiens, chinois, japonais, coréens, américains et européens qui se sont battus pour accueillir Iter sur leur sol face à l’attitude de Michel Vauzelle président de la Région ? Paca ne soutient pas Iter ! Heureusement, la part régionale dans le financement est secondaire par rapport à l’investissement de l’Etat dans ce projet voulu par le Président Jacques Chirac, soutenu par son successeur Nicolas Sarkozy."
pour le groupe Europe Ecologie Verts - Parti Occitan "il est urgent de retrouver en local, l’esprit de Copenhague. Nous sommes respectueux des engagements pris par la Région lors de la précédente mandature concernant notamment Iter. Nous ne reviendrons pas dessus. Nous sommes également très attentifs au respect des budgets votés et nous nous opposerons à tout dérapage budgétaire ce qui est fréquent sur ces projets pharaoniques. Nous veillerons également à ce que la règle régionale qui affecte un euro au programme Agir pour les énergies renouvelables quand il consacre un euro à Iter soit respecté.
Anne-Marie Hautant
Développement économique partagé
Pour Anne-Marie Hautant, entrepreneure (Bet Ingéflux-DGCi à Orange) et vice-présidente à la Santé et à l’Alimentation au Conseil Régional
"Nous proposons un développement économique partagé qui profite au sens le plus large au tissu vital des TPE, PME, TPI et PMI, ce que ne
garantit pas ce type de mégaprojet. Nos projets de rénovation des bâtiments, d’économie et de diversification des productions d’énergie, de réinstallation d’une agriculture raisonnée et paysanne, de réimplantation de commerces de proximité, d’essaimage des circuits courts, de récupération et de recherche visant à la revalorisation des produits de la déconstruction, sont les seuls projets ayant une véritable ambition de développement économique, de transformation écologique de la société, les seuls porteurs d’espoir et d’avenir . Notre combat politique est celui du développement durable, de la protection des ressources, du partage équitable des richesses entre les peuples et de la sauvegarde de notre planète. Une politique énergétique entre dans une politique globale, pas seulement axée sur une seule solution technologique qui serait miraculeuse".
VARINARD VAISON LA ROMAINE
VARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSE Au détour d’une route, devant une usine ou un dépôt on les aperçoit, flottant dans le Mistral. Presque vivants d’une vie propre tant leurs mouvements semblent provenir d’un rythme intérieur imperceptible à l’œil du profane. Parfois mollement affalés au fronton des édifices publics, ils deviennent mer de textile dans les stades enfiévrés quand la passion du sport se communique par la danse frénétique des tifos. Ce sont les drapeaux, bien sûr. Mais savez-vous qu’à Vaison on crée, on réalise et on exporte des drapeaux jusqu’en Azerbaïdjan ? Non ? Alors suivez le guide !
Pour trouver Varinard, à Vaison la Romaine, ce n’est guère difficile : visez l’Ouvèze, cherchez un grand drapeau aux couleurs de la Provence : c’est là. En parlant de romains, savez-vous comment se disait "drapeau" en latin ? On disait "Vexillum" un passionné de drapeau s’appelle de nos jours un vexillologue… Le drapeau est depuis toujours associé à la fête. Et c’est en tant que fabricant d’articles de fêtes qu’Antoine Varinard et son épouse Anna s’installèrent un beau jour de 1963 à Vaison la Romaine. Venus de la région lyonnaise pour quelques jours de vacances, ils tombèrent amoureux de la région et posèrent leurs valises pour ne plus repartir.
Une histoire de famille A l’époque pas de fêtes de village, pas de bals populaires sans guirlandes de papier oui de tissus, sans
lampions. Anna était à la couture, Antoine s’occupait de tout le reste : mécanique, montage. A deux le travail ne manquait pas. Surtout que leurs clients commençaient à leur demander aussi des drapeaux. De plus en plus de drapeaux. En 1970, leur fils Patrick les rejoint. Il prendra la succession en 1986, aidé de son épouse Marie-Claude. Aujourd’hui la Société Varinard emploie directement 7 personnes et sous-traite une partie de la fabrication auprès d’ateliers spécialisés autour de Vaison. Que s’est il passé ? L’arrivée de la troisième génération : Maxime, s’est traduite par l’ouverture d’un site internet de vente de drapeaux en ligne. Et là c’est l’explosion. De 2000 à 2008 le chiffre d’affaires passe de 130 à 700 000 euros. La surface des ateliers doit être portée de 150 à 550 m². L’embauche de commerciaux permet de démultiplier encore la
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croissance, le cercle vertueux est enclenché.
Internet et sur-mesure : la recette du succès Car il ne suffit pas bien sûr d’avoir un site Internet bien fait et bien référencé pour garantir le succès. Il y a d’abord un savoir faire, basé sur des décennies de fabrication familiale. Connaître les tissus. Tous les polyester ne sont pas égaux devant le vent et le soleil. Rien de plus décevant que de voir son beau drapeau effiloché avec des couleurs passées au bout de quelques semaines comme ces bouts de tissus bas de gamme qu’on trouve dans les supermarchés. Chez Varinard on sait fabriquer des drapeaux qui résistent aux intempéries. Rien de plus agaçant aussi pour un ministre que de voir le drapeau renvoyer les flashes des photographes sur les photos
officielles. Pour les drapeaux ornant les bureaux de grandes administrations (il en vend à Paris mais aussi au Gabon, au Canada, en Azerbaïdjan…) Patrick Varinard choisit avec soin des tissus tout aussi chatoyants mais qui n’auront pas de fâcheux effets optiques. Et la recherche est permanente. On travaille aujourd’hui sur des hampes moins polluantes, sur des tissus flottant au moindre souffle de vent mais résistant au plus fort Mistral. En 1998, l’activité avait déjà subi un pic : Coupe du Monde oblige ! Et cette année ? "Pas pour le moment, mais nous serions prêts" répond Patrick Varinard dans un sourire. Pas étonnant, la force de Varinard c’est sa souplesse. Du dessin le plus simple, comme notre tricolore, aux drapeaux armoriés(1) les plus complexes ils ont toujours une solution. C’est ainsi que du drapeau, ils sont passés à la confection des écharpes de Miss, fournissant le comité Miss France depuis 2000. Et quand Madame de Fontenay appelle
pour modifier un détail, ce sont des dizaines d’écharpes à broder : pas de problème !
À l’abri des taxes sur les enseignes Quant le logo d’une institution se prête difficilement à une utilisation en drapeau : pas de problème. Varinard travaille aujourd’hui comme un studio graphiste intégré. Fort de sa connaissance du drapeau, Patrick Varinard propose une mise en forme pour que le drapeau s’intègre harmonieusement dans les outils de communication de son client. L’avenir ? Patrick Varinard le voit avec optimisme."Fort de notre expérience de vente en ligne, nous avons monté avec mon fils Maxime la filiale Vaisonet qui crée des sites marchands, et nous ne manquons pas de travail de ce côté ! Par ailleurs, l’augmentation des taxes sur les enseignes fixes ne s’applique pas au drapeau. Quand on sait qu’à
Vitrolles, une grande enseigne s’est vu présenter une note d’impôts de 8 000 euros, on se dit que les entreprises ont tout intérêt à utiliser ce vecteur de communication. Comment en effet taxer un restaurant de pizza qui pavoiserait son parking de drapeaux italiens ? Ce ne serait pas légal aujourd’hui et ça semble inconcevable à terme." Les drapeaux ont encore de beaux jours devant eux. (1) Drapeau armorié : portant le blason d’une ville, dune famille ou d’une institution. Certains sont remarquablement ouvragés et pour certains drapeaux de cérémonie brodés à la main.
Varinard BP 18 Tél. : 04 90 28 85 44 www.varinard.com
Philippe Brégi
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ARTÉFACT COURTHÉZON
DES DÉCORS SUR MESURE Installée en périphérie de Courthézon, la société Artéfact construit les décors des plus grandes scènes d’opéra, de théâtre et de concerts pour les spectacles les plus prestigieux de France et de Navarre. A sa tête, Dominique Lebourges et les artisans qui l’assistent mènent de main de maître la chaîne entière de la création de ces immenses fac-similés qui réactivent des ambiances souvent surannées. (3600 m²) est séquencé en fonction des métiers que regroupe la profession : la menuiserie, la serrurerie, la machinerie, la sculpture, le moulage, la peinture et la décoration où s’affairent des artisans pur jus. Des hommes qui aiment leur métier et le disent à voix haute. Ils ne sont jamais le même nombre. Quelquefois il y en a dix, les permanents, quelquefois cinquante, des intermittents du spectacle ou des indépendants recrutés par Dominique Lebourges à la Maison des artistes en fonction du volume de travail.
Un monde d’artisans
De l’extérieur, on ne devine rien de ce qui se passe de gigantesque dans l’atelier Artefact qui conçoit et fabrique des décors d’opéra, de théâtre, de danse et de concerts pour la France entière. La bâtisse est neutre, une petite porte s’ouvre sur les bureaux administratifs et d’études où Dominique Bernard et Damien
Lang s’affairent à traduire en DAO (Dessin assisté par ordinateur) les plans des décors et machineries que leur a transmis Dominique Lebourges, le directeur de la société. Les locaux s’ouvrent sur un jardin, puis sur une cantine où le personnel, intermittent ou pas, prend son repas de midi. En face, l’atelier
"C’est un travail d’équipe entre tous les corps de métiers. Au départ, le producteur fait une demande en rapport direct avec le spectacle. Le scénographe dessine un projet et réalise une maquette-, puis intervient le bureau d’études pour étudier la faisabilité, la mettre en plans et en chiffres. C’est parti ! les serruriers et les menuisiers démarrent la construction, puis les décorateurs l'habillent et les peintres achèvent l'ouvrage" précise Dominique. La partie machinerie est importante. Pour chaque lieu de spectacle, elle donne lieu à une demande spécifique, à un nouveau concept. Ainsi, celle du futur cabaret du Casino de Monte Carlo qui se compose de 4 tampons d'apparition pouvant supporter 2 tonnes de décor, de 5 "vols", sorte de treuil qui monte, descend, avance, permet à un artis-
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Laurent Remy
te d’être suspendu, de voler. L’atelier peinture est le dernier maillon de la chaîne. L’or, l’argent sont posés sur le décor en bois brut. Les tableaux anciens, comme celui qui trônera au centre de la scène des Chorégies d’Orange pour Tosca, sont reproduits à une échelle plus grande. De main de maître ! La boucle est bouclée. Reste à faire transporter sur les lieux des spectacles et à ajuster. Pas une mince affaire… Mais Dominique Lebourges aime les défis. Surtout ceux que lui impose son métier d’artisan-ébéniste qu’il exerçait à Saint-Just dans l’Ardèche où il habite et qu’une rencontre fortuite avec le monde du show biz lui a permis d’accommoder à une autre sauce. "J’ai fait Arts Déco à Paris où je suis né, section scénographie. Je n’ai pas fini le cursus, mais ça me plaisait. Après 10 ans à mon compte comme ébéniste, j’ai travaillé dans des ateliers de fabrication de décor autour de Montpellier : ils ont tous périclité. J’avais alors deux choix : soit repartir à Paris, soit monter ma propre boîte". Il connaît du monde dans la scénographie grâce à sa participation à "Cité ciné 2", une exposition montée à la Défense à Paris… Il tente donc le coup, crée la société Artefact en 1994 à Courthézon, stratégiquement bien placé (proximité d'Avignon, Orange, Nîmes etc…) et décroche son premier contrat avec le Théâtre d’Avignon, le deuxième avec les Chorégies d’Orange. C’est parti ! Il joue à saute-mouton entre deux mondes : le showbiz et l’opéra-théâtre.
Un métier de bouche à oreille Depuis, il a réalisé les décors de 20 opéras pour les Chorégies d’Orange, 2 pour le Capitole de Toulouse, 3 pour l’Opéra d’Avignon, 1 pour l’Opéra de Paris, 2 pour celui de Montpellier, 2 pour le Grand théâtre de Genève, et une série importante
pour des opéras-théâtres divers dans toute la France. Sans compter les musées, les cabarets, les commémorations des villes et les concerts les plus prestigieux : Johnny Hallyday, Michel Sardou, Mylène Farmer, Yannick Noah, Henri Salvador, Calogero, Nougaro, Renaud, Vanessa Paradis, Mathieu Chedid, Diam’s… Au menu de la saison 2010, des projets grandioses. La scénographie d’équipement d’une salle de spectacles dans le Casino de Monte-Carlo, les décors pour les opéras Tosca et Mireille qui auront lieu cet été aux Chorégies d’Orange, ceux de la tournée des stades de Yannick Noah, ceux enfin de BenHur, péplum qui embrasera le Stade de Sydney,après son succès au Stade de France en2006 . "Ce sont les producteurs de spectacles qui viennent me chercher. C’est un petit milieu ou tout le monde se connait. A partir du moment où l’on sait que vous êtes sérieux, ça fonctionne avec le bouche à oreille. Meme si ce n’est pas en fabriquant qu’on devient riche, j’aime ce travail et tout le personnel avec moi. Et c’est très important !". Artéfact 74, route de Beauregard 84350 Courthézon Tél. : 04 90 70 74 60 artefact@atelier-artefact.com Crédits photos : Dominique Lebourges
Même si ce n’est pas en fabriquant qu’on devient riche, j’aime ce travail et tout le personnel avec moi. Et c’est très important ! Dominique Lebourges
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NICHES SOCIALES
PETITS CADEAUX POUR SALARIÉS Prime transport, titre restaurant, chèque vacances, cadeau pour les fêtes, chèque emploi service universel sont autant de petits avantages sociaux qui ne sont pas assujettis aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu. A l’heure de l’accroissement accéléré des prélèvements sociaux et fiscaux, ces petites gratifications salariales valent la peine de s’y attarder. employeur sa participation. Avec deux mi-temps, il peut ainsi se faire rembourser 100 % de son abonnement.
200 €
"Patron, je souhaiterais une augmentation". Face à une telle demande, l’employeur reste perplexe même si la gratification est justifiée. Sur les 100 € que lui coûtera l’augmentation, plus de 40% partiront en charges sociales. Une fois le salaire net perçu, le salarié trouvera son patron bien pingre malgré son effort. Heureusement, il existe quelques niches qui permettent d’apporter rapidement des avantages peu ou pas assujettis aux charges sociales.
Prime transport Petit retour en arrière. En 2008, le prix du pétrole flambe. Le baril avant la crise atteint les 150 $ pendant l’été et les compteurs des pompes à essence s’affolent. Pour adoucir la facture pétrolière des salariés
et favoriser les trajets écologiques, le législateur prévoit que l’employeur peut prendre à sa charge la moitié de l’abonnement d’un transport collectif. Ainsi, un Jonquiérois qui prend le bus pour la gare d’Orange, le train pour Avignon puis le Vélo-pop dans la cité des Papes pour se rendre sur son lieu de travail pourra se faire rembourser la moitié de ces trois abonnements. "Le système exclut les tickets à l’unité, se base sur le tarif de seconde classe et s’appuie sur le trajet le plus économique", prévient Christian Pigache, expert-comptable associé au cabinet Jean Assoun en Avignon. La formule fonctionne pleinement pour les salariés à mitemps. En dessous du mi-temps, elle s’applique au prorata du temps passé dans l’entreprise. Une personne titulaire de plusieurs temps partiels pourra demander à chaque
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Le remboursement s’effectue tous les mois même si l’abonnement transport est annuel. Si jamais l’employeur rembourse plus que les 50% prévus par le décret du 31 décembre 2008, les sommes supplémentaires seront considérées comme un salaire et seront assujetties à la ribambelle de charges sociales. Et pour l’employé, à l’impôt sur le revenu. Reste notre salarié condamné à prendre sa voiture car il ne bénéficie pas de transports en commun comme c’est trop souvent le cas dans notre région. Notre employeur pourra lui octroyer une prime de 200 € par an non assujettie à charges sociales. Au-delà, il tombe dans le droit commun.
Titre restaurant Autre avantage : le titre restaurant. L’employeur n’a aucune obligation en la matière sauf si la convention collective le prévoit. Les salariés à temps partiel dont la journée de travail se termine avant ou débute après le déjeuner ne peuvent en bénéficier. Même sort pour les travailleurs à domicile. L’avantage s’applique donc au personnel qui justifie d’horaires de travail journaliers. La formule ne s’applique pas lors de leurs congés annuels ou maladie. Dans la pratique, le titre de restaurant possède une valeur faciale qui sert de paiement dans les res-
taurants et chez les traiteurs. Une partie est prise en compte par l’employeur. Cette part est exonérée de charges sociales et d’impôt sur le revenu si elle reste en dessous de 5,21 €. Au-delà, charges sociales et impôt sur le revenu s’appliquent.
Chèques vacances Après le déjeuner, les vacances. Là aussi le législateur a prévu une solution : les chèques vacances. La part exonérée pour l’année s’élève à 30 % d’un Smic mensuel. Soit 403,14 € (1343x0,30=403,14). Audelà, les sommes intéressent votre percepteur et contrôleur Urssaf. Par contre, le dispositif n’exclut pas le paiement de la CSG et du CRDS pour le salarié, et la taxe transport pour l’employeur. Le chèque vacances s’applique pour les entreprises de moins de 50 salariés qui n’ont pas de comité d’entreprise, soit l’essentiel du tissu local.
Cadeaux Après les vacances et le déjeuner, pourquoi pas un petit cadeau pour Noël. Il ne peut se matérialiser que par des bons d’achat achetés par l’employeur chez un distributeur (Fnac, Décathlon, Hermès… ) ou un organisme spécialisé (Chèque cadeau, Kadéos, Maxichèque…). Attention : la loi les considère comme des salaires. "L’administration, plus souple, a institué une présomption de nonassujettissement du montant global des bons d’achat et des cadeaux quand ils n’excèdent pas 5% du plafond mensuel de la sécurité sociale (2 885 €) et par an", souligne Christian Pigache. Soit 144,25 €. "Pour une circonstance particulière comme un événement de la vie, la somme peut être conforme aux usages et dépasser les 144,25 €, précise Christian Pigache. Mais les textes ne nous en disent pas plus". La défini-
tion de cette "conformité aux usages" risque d’entrainer certains débats houleux entre l’administration et l’entrepreneur. Terrain miné.
Cesu Enfin, le chèque emploi service universel (Cesu), peut être financé pour partie par l’employeur, sans charges sociales, à hauteur de 1830 € par salarié et par an. Additionnés, tous ces avantages permettent d’améliorer un ordinaire surtout dans les petites entreprises où les salariés ne bénéficient pas des avantages du comité d’entreprise. Ils coûtent à l’entreprise quasiment le bénéfice qu’en tirera le salarié.
Il existe quelques niches qui apportent des avantages peu ou pas assujettis aux charges sociales
CRÉATIVITÉ
CES ENTREPRISES VISIONNAIRES
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Tout est bouché. Dans notre économie à croissance molle où tous les marchés semblent contrôlés par les entreprises bien installées, notre créateur d’entreprise peut s’afficher pessimiste. La réalité est tout autre pour ceux qui font preuve de créativité et savent la mettre en œuvre. Notre département fourmille d’exemples d’entreprises originales qui tirent très bien leur épingle du jeu. Commençons par Philippe Azoulay. Rien, a priori, ne destinait à la restauration ce fils d’ouvrier à la RATP et d’une mère secrétaire médicale. Formé à l’électronique, il commence par un petit job à 19 ans dans un restaurant. Depuis, il n’a de cesse de créer de nouveaux concepts de restauration originaux aux prix abordables et qui fonctionnent. Le dernier, le Take Off, situé stratégiquement devant le nouveau cinéma du Pontet, vous fait prendre un envol pour un tour des cuisines du monde aux mets adaptés à nos palais hexagonaux. Ce génie créatif de la restauration a compté jusqu’à six établissements sur Avignon. On lui doit Art et Gourmets, Art et Buffets, l'Opéra Café, le lieu branché de la place de l'Horloge, le Palais Royal avec ses revues. Chacun développe un univers dans un décorum soigné sorti de l’imaginaire de Philippe Azoulay. Concrétiser leurs rêves, d’autres y parviennent. Amis d’en-
fance, la Cavaillonnaise Sarah Peyronny et le Pernois Stéphane Reynaud sont passionnés depuis leur plus jeune âge par Starmania. A 8 ans, ils se promettent d’en faire quelque chose. La promesse d’enfants se réalise. L’an dernier, les deux associés décident de créer un cabaret, le Monopolis, du nom d'une chanson de la comédie musicale de Michel Berger. L’établissement ouvre à SaintSaturnin-lesAvignon en octobre 2009 dans une ancienne usine de radiateurs. La salle peut contenir 600 personnes. Tous les samedis soir, ils proposent un repas autour d’un spectacle de cabaret. Puis la piste de danse se libère pour les clients. Même spectacle pour les personnes âgées le midi quelques jours dans la semaine. Thé dansant l’aprèsmidi. Les autres soirées, Stéphane Reynaud accueille des grands rassemblements de danse de salon qui se font florès dans notre région.
Concrétiser leurs rêves, d’autres y parviennent
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Ceux qui se décarcassent peuvent rêver, comme Ducros en son temps, de devenir leader sur leur marché
Herbissima diffuse ses infusions Ceux qui se décarcassent peuvent rêver, comme Ducros en son temps, de devenir leader sur leur marché. Pour certains, c'est déjà le cas : prenons Herbissima à Vaison-laRomaine, spécialiste de la préparation de thés, infusions, mélanges aromatiques, mélanges gourmands, mélanges diététiques, saveurs nouvelles... Ces produits créés, en démarche HACCP et IFS, par Marinette et Jean-Paul Gravier et 45 salariés, figurent en bonne place en magasins spécialisés, distributeurs bio et grande distribution sous les marques de distributeurs. En quelques années cette entreprise discrète, malgré ses 8000 m², et qui réalise un CA de 16 M€ sur un volume de 4000 tonnes de plantes (provenant du monde entier), est devenue l'un des leaders sur son marché, malgré un incendie et les inondations de 1992. Aujourd'hui, l'entreprise en pleine expansion, se tourne vers un nouveau concept de l'infusion et du thé qui devrait lui permettre de dynamiser considérable-
ment sa clientèle, et amener le consommateur vers une dégustation de la plante complètement innovante tant au niveau du goût que de l'efficacité du principe actif de la plante.
Cacahuètes équitables Un cas isolé. Pas vraiment. Comme les thés et les tisanes, les fruits secs restent des produits traditionnels. Et pourtant, certains innovent et gagnent des parts de marché comme Un Air d’Ici. L’entreprise carpentrassienne, née à Gigondas, a connu une croissance de 20% en 2009 tirée par une gamme de fruits secs bio vendue sur Internet (unairdicibio.com). Pour répondre à cette demande, Franck Bonfils, son dirigeant, compte accroître de 800 m² ses installations de Carpentras de 2000 m² grâce à un investissement de 500 K€. Pour 2010, il prévoit une croissance de 10% de ses ventes et compte doper sa force de vente. Et pourtant, Franck Bonfils a commencé seul, dans sa cuisine, avec les ustensiles de maman en grillant des cacahuètes qu’il vendait dans les bars du coin. Aujourd’hui, il diffuse sa production de fruits secs, de cacahuètes via ses marques La Maison des Bistrots, Apéricroc et Ice Fruits. Il développe, également, un programme de cultures et de commerce équitable sur la cacahuète à Madagascar. Un Air d’Ici, atteint 3M€ de chiffre d’affaires et emploie 12 salariés.
Safran Autre idée folle en apparence, produire du safran en Provence. Catherine Brulat s’est décarcassée dans cette nouvelle d’histoire d’épices en créant Arts & Safran. Elle a planté 20 000 bulbes de crocus sativus sur 1 500 m² sur un terrain proche de sa nouvelle maison à Pernes –les-Fontaines. Cette plante méditerranéenne est rarement cultivée en Europe. Elle demande énormément de main d’œuvre tant pour sa culture que pour sa préparation. "L’idée
Catherine Brulat
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Il invente un procédé gardé aussi secret que la formule du Coca-Cola qui assure à ses produits sans conservateurs une date limite de consommation de 10 à 14 jours. Puis il lance son entreprise Kookabarra en 2006. Il investit 400 000 € en études de marché, marketing et mise au point au Centre Technique de la Conservation des Produits Agricoles (CTPCA) d'Avignon. "Pour convaincre mes financeurs, je leur ai montré que j'allais travailler en partenariat avec les leaders du secteur", précise Jérémie Marcuccilli, installé aujourd’hui sur le MIN d'Avignon.
Sans emballages Jéremie Marcuccilli
est partie d’une boutade d’un de nos meilleurs amis, rappelle-t-elle. Lors de la visite du chantier de notre nouvelle maison, il a vu les vastes étendues cultivables alentours et nous a jeté : "Vous pourriez cultiver du safran". Avec mon mari, nous avons étudié la chose, puis je me suis mise à en planter. Ma première récolte de 60 grammes de l’an dernier m’a permis de valider mon projet. J’effectue toutes les tâches à la main, sans produits chimiques. Je commercialise mon safran (à 32 € le gramme). Je réalise également à base de safran des sirops, condiments, confitures et préparations de légumes. Commerciale, j’ai cinq enfants. Plutôt que de retourner chez un patron et lui faire part quotidiennement des vicissitudes d’une mère au foyer, j’ai préféré développer ma propre activité à la maison". Après la garance et le côtes-durhône, le Vaucluse sera-t-il la terre d’élection du safran ?.
Jus d’orange Tout aussi originale l’idée de Jérémie Marcuccilli de répondre à la demande des hôtels et restaurants qui veulent disposer de jus d’orange frais 100 % naturel sans avoir à presser quotidiennement les fruits.
Ses produits seront-ils un jour diffusés par Eco2 Distrib ? Pour répondre à la demande des éco-consommateurs soucieux de ne pas utiliser d’emballages inutiles et polluants, cette jeune entreprise installée sur Avignon développe un distributeur de liquides. Le consommateur vient avec son propre récipient, le remplit du liquide désiré comme du vin par exemple. La machine lui délivre un ticket avec lequel il n’a plus qu’à passer en caisse comme pour ses fruits et légumes. Cette entreprise, dirigée par Xavier Masselin compte ouvrir une filiale en Allemagne dans laquelle il sera minoritaire et lancer sa formule en franchise Outre Atlantique
Légumes bio Si Kaoka anime les magasins bio, d’où viennent leurs fruits et légumes si difficiles à trouver car l’offre ne suffit pas à la demande ? La plupart passent par des entrepôts vauclusiens, qui plus est, exemplaires pour leur éco-construction. Pro Natura à Cavaillon, créé en 1987 est devenu au fil du temps le leader européen dans son domaine. Il dépasse les 80 M€ de chiffre d’affaires. Henri de Pazzis a sollicité pour son immeuble de 5 800 m², Frédéric Nicolas, architecte aptésien, chantre depuis 30 ans de l'architecture bio-climatique. Briques monomurs, débords de toit pour cacher les bureaux du soleil d’été, toit végétalisé font de l’immeuble un exemple sur le MIN.
Manger sain Pour permettre de manger sain, l’entreprise Mon Assiette et Moi, à Carpentras, va jusqu’à s’intéresser à la psyché du consommateur. Nadège Martineau, sa créatrice, explique à ses clients, en groupe ou en individuel, qu’il existe une relation directe entre leur alimentation et le psychisme. "Je me suis aperçu que le choix des aliments est directement impacté par les émotions, explique-t-elle. Vouloir changer d’alimentation pour maigrir ou se sentir mieux ne fonctionne pas sur le long terme. Il faut s’attaquer à la représentation incons-
Citoyen du monde Toujours dans l’agroalimentaire et le développement responsable, le Vaucluse compte Kaoka. Cette entreprise pontétienne, dirigée par André Deberdt, favorise dans les pays producteurs de cacao la création durable de coopératives qui produisent bio. Il préfinance les cultures, s’engage sur un prix d’achat sur trois ans. Résultat, les paysans vivent mieux et son chocolat se retrouve aux couleurs de Kaoka dans les boutiques bio et surtout en grand nombre sous la marque des grands distributeurs nationaux.
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Xavier Masselin
Je me suis aperçu que le choix des aliments est directement impacté par les émotions Nadège Martineau
ciente de la nourriture". Elle part en Irlande ou elle s’aperçoit que ses congénères ont une relation très affective avec l’alimentation. Parallèlement, elle suit une formation en Gestalt thérapie à l’université de Dublin. Elle peaufine ensuite la relation entre habitudes alimentaires et bien être pour accompagner les personnes à changer les mauvaises pratiques ancrées en elles. De retour dans le Vaucluse, elle crée sa société au sein du Rile de Carpentras, en scop puis adopte le statut d’autoentrepreneur.
Rencontré sur Internet
Si l’heure est à l’alimentation saine, les industriels se mobilisent. Christophe Riedel, dirigeant de Claranor sur Agroparc développe, pour les industriels des boissons et produits laitiers, une solution sans
Par sa créativité, le Vaucluse sait aussi sortir de son image agricole et agroalimentaire. Parmi les grandes réussites de l’internet, nous connaissons l’insolent succès du site de rencontre Meetic. Patrick Beche, prof de sport, a créé evolution-sport.com en mai 2009. Son espace web permet à des jeunes sportifs de bon niveau qui n’ont pas été retenus à la sortie des écoles des clubs professionnels de football ou de rugby, de rencontrer des entraineurs de grands clubs amateurs. Dans ce milieu, il y a beaucoup de candidats mais peu de Thierry Henri à la sortie. Pour leur donner un coup de main, sur son site, les joueurs s’inscrivent (25 €), se présentent et leur profil est consulté par les recruteurs de clubs amateurs, mais aussi des clubs asiatiques ou arabes qui cherchent de bons éléments pour
produits chimiques ni irradiation pour stériliser les emballages. Bouchons, pots, films, matériels médicaux et autres passent sous un flash lumineux intense et bref (300 μsec.) assuré par des lampes à vapeur de xénon. Les ultra-violets provoquent une mort instantanée des cellules (moisissures, bactéries...) bêtes noires de l’industrie agroalimentaire. Christophe Riedel, ancien directeur du Centre Technique de la Conservation des Produits Alimentaires (CTCPA), est aujourd'hui président délégué d’Agroparc.
dynamiser leurs équipes. Notre professeur de sport du Comtat organise également des matches de détection où les recruteurs peuvent juger, au pied du but, les qualités de ces joueurs qui veulent remettre les crampons. Mais si Meetic fonctionne tout seul, Patrick Beche doit mettre les mains dans le cambouis. Il rencontre chaque joueur, estime son niveau technique et d’entrainement et sa motivation. Résultat, près de 300 joueurs sont passés par son site et par son crible. Certains jouent désormais en professionnel à
Stérilisation propre
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Singapour, d’autres intéressent la Division One anglaise, l’équivalent de notre ligue deux où évolue ArlesAvignon. Toujours dans l’Internet, Benjamin Laugueux a créé sur Avignon Yzalis, une société d’emailing qui assure que les messages publicitaires passent au travers des filtres anti-spams (voir notre précédente édition).
Reconnaissance optique Et notre industrie. Elle innove également dans le secteur de l’environnement avec notamment Pellenc ST (100 collaborateurs, 18 M€ de chiffre d'affaires). L’entreprise de Pertuis est aujourd’hui le numéro 2 mondial de la reconnaissance optique à grande vitesse des déchets ménagers, sur un marché en progression de 30% par an. Son entreprise a vendu plus 300 machines automatiques de tri dans une trentaine de pays. Sa croissance est surtout freinée par la difficulté d’attirer des ingénieurs en dehors des grands groupes et des zones d’activités où ils se concentrent.
Le vélo du futur Il est vaisonnais, ingénieur et vététiste de haut niveau. Grâce à sa créativité foisonnante, Nicolas Garcera réussit à concilier les trois. Son bureau d’études industrielles est installé dans sa ville et son vélo est appuyé contre le mur, toujours prêt à dévorer les collines voconces. Aujourd’hui, il travaille pour une nouvelle marque de vélos haut de gamme française, New Cycling, qui le charge de réaliser les cadres et accessoires du futur, toujours plus légers, efficaces et nécessitant le minimum de coûteuse main d’œuvre. Sa société Technicologie élabore aussi un nouveau pédalier révolutionnaire à engrenage intégré. Une seule et unique pièce comprend les manivelles et l’axe du pédalier. Construite en carbone, elle emprunte sa technologie aux dernières recherches sur l’Airbus A 380 ! Nicolas Garcera confronte immédiatement
ses prototypes à la rigueur des pentes du Ventoux, en profitant, par làmême, pour se faire les mollets en vue d’une prochaine course de VTT. Il n’est pas un inconnu des milieux industriels. "J’ai débuté dans la soustraitance automobile en concevant et réalisant des machines qui assemblent, règlent et contrôlent des pièces automobiles pour réduire la maind’œuvre", explique notre champion de Provence de VTT. Pour Legrand, il a conçu des robots avec le même cahier des charges. Agréé secret défense, notre ingénieur voconce a réalisé des machines automatiques qui interviennent dans le nucléaire en milieu hostile. Plus glamour, pour Yves-Saint-Laurent, il a inventé une machine qui assemble seule l’ensemble des tubes de rouge à lèvres. En 2009, alors qu’il arrivait dixième au championnat de France de VTT, il concevait pour Viti Sat, une entreprise vauclusienne, un outil révolutionnaire pour planter des vignes. La machine se repère par GPS dans un champ, creuse chaque trou au bon endroit, plante une vigne, rebouche le trou et ajoute 5 litres d’eau. Plus besoin de sortir les cordeaux et multiplier les heures de travail pour planter des piquets rectilignes. "Aujourd’hui, grâce à internet, il n’est plus nécessaire d’être installé près des grands centres industriels", assure Nicolas Garcera juste avant d’aller se faire un bon dénivelé en VTT pour assurer un bon chrono lors de sa prochaine compétition.
Rolls du VTT Avec 46% de sa superficie en espace forestier, le Vaucluse attire les VTT. Christophe Morera créé à Apt en 1999 Race Compagny, une entreprise qui importe des Etats-Unis certains des plus beaux vélos du monde. L’entreprise se diversifie par la suite avec d’autres fabricants et modèles de vélo. Elle diffuse aujourd’hui 14 marques dans 2 000 magasins. Elle a créé également des lignes d’accessoires à sa marque propre. Christian Taillefer, ancien champion de VTT, enfant du Pays d’Apt, a lui
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aussi créé une activité innovante autour du VTT : un skate bike. Il s’agit d’un site situé à Villars ou les passionnés de descente de VTT disposent d’une terrain jeu sur mesure avec des descentes et des bosses conçues pour leur apporter le plus de plaisir. Aujourd’hui, la gestion du parc est reprise par la communauté de communes du Pays d’Apt. Notre champion s’est lancé dans une autre aventure, Trotrx. IL s’agit d’une trottinette avec toute la technologie du VTT. Idéal pour dévaler les pentes, le Trotrx s’adresse aux débutants comme aux bikers confirmés, pourvu qu’il y ait une remontée mécanique. L’entreprise est basée à Sorgues dans le village Ero.
Acide tartrique Autre exclusivité vauclusienne, Faure SA exploite depuis des décennies un secteur de niche : la valorisation des dépôts de tarte laissé dans les cuves par le vin. L’entreprise de Sérignan-du-Comtat récupère cette "pierre de vin", cet acide tartrique dans toutes les caves de l’Hexagone. Son produit naturel est ensuite réintroduit pour stabiliser les vins de garde, utilisé dans l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire ou certaines activités industrielles. Faure SA fut la deuxième dans le Vaucluse à bénéficier de la certification Iso 14001. Mais les temps changent. Les Chinois ont inventé l’acide tartrique artificiel à base de benzène
et envahissent le marché mondial depuis le début de la décennie en cassant les prix. Faure SA, qui réalise 3,7 M€ de chiffre d’affaires aujourd’hui a vu ses ventes se réduire des deux tiers aux trois quarts en dix ans et ses effectifs passer de 25 à 12 personnes. JeanPierre Faure, son dirigeant à l’optimisme contagieux croit en l’avenir : "Nous nous battons sur la qualité de notre produit naturel".
Éco-construction Aujourd’hui, les bureaux d’études spécialisés dans l’éco-construction se développent un peu partout pour répondre à la demande suscitée par le Grenelle II. Ce n’était pas le cas en 2004 quand Christophe Jean et Bernard Lorton, ingénieurs à la SEPR (Saint-Gobain) se sont mis à leur compte pour conseiller le monde de la construction dans les éco- technologies. "Nous avons dû aller chercher l’information alors que les modules de formations étaient très rares à l’époque", se souvient Bernard Lorton. Mais la persévérance paie. Après un temps de gestation de 9 mois chez CBA, autre entreprise originale, le leader des logiciels pour cabinets
infirmiers lancé et dirigé par Marc Birling, l’entreprise fait ses premiers grands pas en intégrant la pépinière Créativa sur Agroparc pour ensuite voler de ses propres ailes. Toujours sur le pôle, elle s’est installée depuis 18 mois au Ronsard, un immeuble BBC (bâtiment à basse consommation) sur Agroparc. Elle conseille des entreprises et des institutions parmi la multitude de solutions de production de chaleur à partir du rayonnement solaire, de chaleur pour chauffage et eau chaude sanitaire par chaufferie automatique à plaquettes ou granulés de bois, d'électricité à partir du vent par aérogénérateurs ou panneaux photovoltaïques pour économiser leur consommation énergétique. Elle travaille également sur tous les moyens pour améliorer l’efficacité énergétique des équipements.
Ossature bois Fabienne Thomas, originaire de l’Est avait décidé de ne plus être chef d’entreprise à la suite de la revente d’une première affaire, épuisée par les tracasseries sans fin du métier. Puis elle a replongé il y a 18 mois en lançant Maison Arena, une entreprise de construction d’habita-
Maisons Aréna
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tions individuelles bioclimatiques à ossature bois. "Quand on est entrepreneur, c’est à vie", explique-t-elle. Son entreprise fonctionne. Elle a déjà construit 5 maisons et en possède 15 autres en portefeuille. Son entreprise basée à Sorgues et à Eguilles (13) pilote deux projets de lotissements de 12 et 10 parcelles, un dans le centre de la France, l’autre en Corse. "Malgré le succès de notre activité et nos références, nous avons énormément de mal à financer notre croissance auprès des banques", déplore-t-elle.
Innover dans la gestion Il n’y a pas que la mise en pratique d’idées folles pour développer son entreprise. Parfois, la nouveauté vient de la mise en place de nouveaux outils de gestion. François Lefebvre, conseil en entreprise, décide de transférer les méthodes de gestion des grandes entreprises au TPE et PME. Et de la méthode, il en a. Cet ingénieur BTP depuis 1986 a monté tous les échelons de la hiérarchie dans les grandes entreprises pour reprendre un troisième cycle à l’Institut français de gestion. Il compte aujourd’hui des clients dans tout le Grand Sud de la France. Comme l’entreprise de maçonnerie générale de Roger Florès. Née il y a 9 ans, elle emploie 9 salariés. "Comme beaucoup de mes confrères, je courais après le chiffre d’affaires, explique cet entrepreneur de Monteux. Mais la crise m’a incité à revoir mon mode de gestion". François Lefebvre a mis en place une gestion dynamique digne des moyennes et grandes entreprises qui oblige le calcul des coûts et des marges sur chaque devis, un suivi comptable des opérations et un contrôle de gestion. "Le chef d’entreprise dispose d’un tableau de bord qui lui permet de suivre la rentabilité de chaque chantier et son résultat de fin d’année, explique notre ingénieur devenu consultant en gestion. La plupart de mes clients doublent leur rentabilité rapidement. L’un d’entre-eux l’a multiplié par sept en
deux ans". Seule contrainte : "Je commence ma journée de travail par un quart d’heure de saisie de chiffres, reprend Roger Florès. Mais d’un autre côté, j’ai une visibilité exacte de mon activité grâce à mon tableau de bord", affirme-t-il.
Le social s’y met Innover dans la gestion ne concerne pas seulement le secteur de la TPE. Il touche également le social. Des entreprises prospèrent en misant sur la responsabilité sociétale (voir notre dernière édition). Jean Pierre Danos, pour sa part a repris Allo Services à Cavaillon, une entreprise d’insertion en difficulté. Ce centralien, ancien directeur régional et général pour des grands groupes où il a compté jusqu'à 3 500 personnes sous sa responsabilité, décide d’appliquer au secteur social les méthodes qui fonctionnent dans les grands groupes. "Les entreprises d'insertion doivent être gérées comme des entreprises classiques. Leur mission est de gagner et fidéliser des clients, les satisfaire et permettre à ses salariés d'être utiles à la société. Dans le secteur de la solidarité, l'erreur est de tomber dans le compassionnel et demander toujours plus à la collectivité. Je pars sur d'autres bases, celles de l'entreprise qui doit faire face à la réalité et s'adapter à son environnement. Les entreprises d'insertion accueillent, certes, des publics en difficulté, qui manquent d'autonomie. Mais cet inconvénient est compensé par des avantages sociaux. Nos entreprises bénéficient du contrat de travail le plus souple qui soit. Elles jouissent d'un soutien financier qui supporte pour partie les charges d'encadrement nécessaires de notre public d'insertion. Nous nous autofinançons à 80 %.". Son entreprise d'insertion apporte des services à une clientèle constituée à 50 % de particuliers, 35 % des collectivités locales et 15 % d'entreprises. Ses salariés interviennent dans le nettoyage, la restauration, la manutention, le jardinage. Ses cadres sont capables de mener des projets et sont tenus d’at-
teindre des objectifs comptables et de satisfaction client. Il a même recruté un ancien chef d’entreprise venu du secteur des espaces verts.
Aléa climatique Autre artiste de la gestion : Benjamin Blanc. Directeur de la station du Mont Serein depuis 2001, sur le versant nord du Ventoux, il n'a de cesse de chercher à développer cette station équipée de sa première remontée dans les années 50. La tâche est rude pour le plus jeune directeur de station de France. Le réchauffement climatique provoque un enneigement en dent de scie, 120 jours en 20052006 contre 15 jours la saison suivante ! Les week-ends d'inactivité succèdent à des pics d'affluence de 12 000 personnes dont 1 000 skieurs sur les 9 remontées. Et pourtant, il réussit à faire vivre cette station. La persévérance paie. Ces dernières années ont été particulièrement enneigées. Elles ont attiré une clientèle régionale qui, pour une grande partie, surveille l’enneigement des pistes le matin de sa fenêtre en plaine avant de charger les skis sur le toit de la voiture.
forme de marchandise. Il passe une première commande, met le produit sur son site et ça marche. De grands distributeurs hexagonaux flairent la bonne affaire et importent également un produit similaire pour animer leurs linéaires. Notre chef d’entreprise de 24 ans ne baisse pas les bras. Il lance avec le même entrain Light Shoes, des chaussures dont la semelle s’éclaire quand on marche.
Importer de Chine
Export de perroquets
La Chine est l’usine du monde. Pas besoin d’avoir fait une école de commerce international pour le comprendre. La preuve : Louis Dimitri a fait l’Ecole Hôtelière d’Avignon avant de se lancer dans l’import et le e-commerce. Son bac pro en poche, il part pour Londres dans la restauration où il apprend l’anglais. Les baskets équipées de roulettes qui permettent de dévaler les trottoirs londoniens plus rapidement connaissent Outre-Manche un succès phénoménal. Il compte lancer la mode en France et s’installe sur Créativa sur Agroparc. De la pépinière, il met 6 mois à trouver les bons industriels chinois, crée son site internet et dépose un nom, Rolling Shoes, à l’Inpi. Avec un ami graphiste, il dessine logos et nouveaux modèles qui partent en Chine pour revenir sous
Internet révolutionne la vente. Laurent Delavis, 30 ans, compte l’utiliser comme un des moyens pour dynamiser la commercialisation de perroquets nés dans la micro-entreprise de son père. "Avec une soixantaine de couples, il produit une trentaine d’oiseaux par an car leur acclimatation est difficile, explique Laurent Delavis. Parlant l’anglais et l’espagnol, je débute l’activité export de mes bureaux de Sablet. J’ai lancé mon entreprise en février 2010 en m’appuyant sur les conseils du Rile de Carpentras". Les idées fusent. Reste à les mettre en œuvre et les financer. Mais une chose est sûre, l’innovation, quelle qu’elle soit permet de faire la différence sur des marchés apparemment endormis. Certains entrepreneurs vauclusiens le prouvent.
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COACHING EN IMAGE
RÉCONCILIER L’ÊTRE ET LE PARAÎTRE Votre façon de parler, de vous habiller, de bouger…l'image que vous véhiculez autour de vous est un formidable outil de communication. Mais encore faut-il bien le maitriser ! Loin de vous trahir, un bon coach en image peut vous aider à harmoniser ce que vous êtes et ce que vous donnez à voir. Que vous vous en défendiez ou pas, votre image est essentielle dans le monde du travail. Lors d'un entretien d'embauche, votre interlocuteur se fait une opinion de vous en moins de 20 secondes ! Votre image est une signature qui sera mémorisée par vos interlocuteurs. La colorimétrie (recherches de couleurs qui vous conviennent le mieux), l’étude de votre morphologie, le tri de garde robe, et l’accompagnement en boutique sont les techniques les plus connues du relooking. Mais le coaching en image ne se limite plus aux seules questions vestimentaires : un travail spécifique peut éga-
lement être fait sur la présentation verbale, le décryptage de la posture, de la démarche, des tics de langage, l'élocution et la prise de parole. Le conseiller en image doit savoir écouter la demande, et faire émerger vos atouts inexploités, en préservant votre personnalité, votre individualité. Souvent sollicité en période de changement (recherche d’emploi, évolution de carrière...) le coach va conseiller ses clients et leur enseigner des techniques pour se mettre en valeur. Il peut également intervenir en entreprise, individuellement ou en groupe.
COMMENT MAINTENIR LA MOTIVATION
ET LA COHÉSION DES ÉQUIPES EN TEMPS DE CRISE ? En période de crise les managers sont confrontés à une crise de confiance, à une perte de repères de la part de leurs équipiers. Cela peut conduire à des situations sociales très tendues. Dans ce contexte la formation est certainement la composante la plus efficace d’un programme de prévention et de gestion de situation de crise. Comment ? D’abord rassurer et rappeler le cap : Il n’y a rien de pire que de laisser les bruits de couloir se propager et céder à la sinistrose ambiante. Dans une période d’incertitude, il importe de donner une information objective de la situation, en ne masquant pas les risques et les points de fragilité de l’entreprise. Revenez sur les objectifs stratégiques de l’entreprise, ses forces et savoir faire différenciateurs par rapport à ses concurrents. Votre équipe a besoin de savoir qu’il y a toujours un pilote dans l’avion. Faites appel à la créativité et aux émotions de vos équipes : Rien n’est plus efficace en termes de
management que de susciter l’apport d’idées et de solutions concrètes partagées par vos équipiers. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est leur idée et ils auront à cœur de la "challenger". Sachez créer, en termes de communication, un évènement, un temps fort, du collectif, du positif. Plus les personnes vivent des émotions ensemble, plus elles seront fortes en temps de crise. Pour motiver, renforcer plus que jamais les marques de reconnaissance, de soutien et de respect : c’est une règle d’or en management : elle encore plus vraie en période de crise
où certains collaborateurs peuvent mentalement décrocher. En tant que manager vous devez faire preuve des talents de coach à l’image de l’entraineur sportif, lequel va trouver le ressort personnel qui va réanimer la motivation et le retour à la performance. C’est d’ailleurs bien souvent sur la valorisation du savoir être des collaborateurs, plus que du savoir que réside la clé de la re-motivation. Par Jean-Paul Maruejouls Consultant Formateur Exellpro Conseil Tél. : 04 75 39 02 26
L’ESSENTIEL À AVIGNON
BIEN MANGER C’EST L’ESSENTIEL
Jean-Pierre Bellucci
Il était chef de cuisine au Vallon de Valrugues à Saint-Rémy de Provence avec un 17/20 au Gault Millau : aujourd’hui, Laurent Chouviat préside aux belles destinées de L’Essentiel dont il a fait, en deux petites années, une adresse. Un restaurant à inscrire d’urgence sur son répertoire. rachète ce restaurant de la rue Petite Fusterie à Avignon dont Floriane, l’ex-propriétaire, a refait la déco quelques années auparavant.
Une cuisine ensoleillée "Elle faisait une cuisine de maman, j’ai gardé ça. Simple et bon. Une cuisine ensoleillée huile d’olive et produits de saison". Avec sa nage de langouste noix de Saint-Jacques et son bouillon mousseux, son foie gras confit confiture d’olives noires écorce de citron, ses œufs mollets brandade de morue, sa lotte braisée tomate et écrasé de pommes de terre à l’huile d’olive …, Laurent Chouviat a fait de L’Essentiel un nom qui se transmet de bouche à oreille. Les Avignonnais et les touristes affluent, chaleureusement accueillis dans ce lieu historique et contemporain à la fois par Dominique Chouviat, l’épouse de Laurent.
Dominique et Laurent Chouviat
Elle faisait une cuisine de maman, j’ai gardé ça. Simple et bon. Une cuisine ensoleillée Laurent Chouvia
Le hasard fait quelquefois bien les choses… Il suffit de les vouloir. Et Laurent Chouviat est un volontaire, un de ceux qui ne baissent pas les bras lorsque survient une déconvenue. "Quand M. Gallo, le propriétaire du Vallon de Valrugues a voulu vendre son affaire, je n’avais pas les moyens de l’acheter. Alors, plutôt que de continuer à organiser des brigades pour les autres, j’ai pris mon bâton de pèlerin et j’ai cherché un restaurant pour moi, où je travaillerais avec mon épouse, où j’aurais plus de temps à consacrer à mes enfants". Laurent Chouviat se recentre donc sur l’essentiel et
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D’un côté le coin tartines pain Poilâne pour le midi, au centre la belle salle et ses tables nappées de blanc, dans le prolongement le patio ensoleillé ou ombragé selon que l’on se place au centre ou sous les arcades séculaires : il suffit d’entrer pour se retrouver à l’autre bout du monde. L’Essentiel rue Petite Fusterie – Avignon Tél. : 04 90 85 87 12 www.restaurantlessentiel.com Fermé mercredi et dimanche
SAINT-SATURNIN-LÈS-AVIGNON
LES BONNES RECETTES DES COMMERÇANTS "Nous voulons montrer notre dynamisme", affirme sans détours Annick Chiron présidente des commerçants de Saint-Saturnin-lès-Avignon. Pour y arriver, elle et son équipe multiplient les animations avec la municipalité pour faire venir les habitants au centre du village et dans les commerces. "Ici, comme ailleurs, le commerce souffre, mais c’est une image positive du commerce que nous voulons donner aux consommateurs".
Positiver l’image A Noël, les commerçants offraient du chocolat chaud et des friandises aux enfants qui venaient accrocher une décoration réalisée de leur main sur le grand sapin de Noël installé par la municipalité. Chaque vitrine des magasins de Saint-Saturnin-lèsAvignon affichait une phrase d’un chant de Noël. Au passant de suivre ce vrai jeu de piste pour retrouver le titre de la chanson. Les gagnants se sont vu offrir des bons d’achats et des entrées à Marineland et à Monopolis, cabaret installé sur la commune récemment. L’association de commerçants a été particulièrement active dans l’organisation du concours des soupes. Les deux équipes finalistes de Saint-Saturnin-lèsAvignon ont même remporté avec panache la finale qui opposait les gagnants de concours organisés avec les communes voisines de Vedène, du Thor et de Velleron. Pour la fête des mères, des mamans du village étaient tirées au sort. Les gagnantes recevaient un bouquet de fleurs porté directement par les membres de l’association de commerçants pour remplacer les fleuristes débordés ce jour-là. Même formule pour la fête des pères, mais cette fois-ci, avec des coffrets de vin. Les commerçants ont organisé une journée avec les artisans venus
au centre du village exposer leurs savoir-faire.
Partenariat La ville participe activement à la communication de ces opérations au travers du panneau lumineux du village et du journal municipal. La presse locale relaie dans ses pages chaque manifestation. "La quasitotalité des commerçants adhèrent à notre association", assure la présidente qui tient le salon de coiffure au cœur de ville. "L’association créée en 1992 était en sommeil depuis 3 ans, reprend-elle. La nouvelle municipalité a voulu la relancer pour pouvoir s’appuyer sur un partenaire. Comme j’avais une expérience dans le domaine alors que j’étais commerçante en HauteSaône, je me suis proposée", raconte cette Carpentrassienne d’origine revenue au pays il y a cinq ans. La municipalité consulte désormais régulièrement les commerçants lors de la mise en place du marché de Noël. Aujourd’hui, l’association compte peaufiner les manifestations existantes qui demandent beaucoup d’engagement. Avec la municipalité, elle travaille sur un Fisac. A SaintSaturnin-lès-Avignon la dynamique est lancée.
Annick Chiron
La quasi-totalité des commerçants adhèrent à notre association
Pour la sixième année la CCI de Vaucluse, en partenariat avec le Conseil Général de Vaucluse, met en place l’opération “Mon commerçant mon environnement”, le commerce en fête. Lors de la dernière opération dans le Vaucluse, le bilan avait été positif : 35 associations de commerçants engagées, 1 050 commerçants participants et plus de 800 clients récompensés par les tirages locaux. Rendez-vous du 6 au 16 octobre 2010 !
HÔTELLERIE DE PLEIN AIR
EFFERVESCENCE QUALITATIVE L’hôtellerie de plein air pèse lourd dans l’économie touristique. Elle accueille 37% des lits marchands sur les 164 836 qu’offre le Vaucluse aux touristes. Ce secteur connaît une mutation permanente avec une course à la qualité et aux investissements. Plantons le décor. de mitigeurs dans la plupart des établissements. Nous offrons des prestations très proches de celles de l’hôtellerie traditionnelle". Résultat, le nombre de campings étoilés connait une croissance fulgurante en 20 ans. Les 4 étoiles faisant même un bond de 373% ! Les 1 étoile disparaissent au contraire avec une chute de 68% en deux décennies.
Chauffage et wifi
Adieu à la tente canadienne qu’il fallait sortir du coffre de Peugeot 504 et mettre près d’une demiheure à monter à coup de maillets. Finies les manœuvres pour l’installation d’une caravane tirée lentement pendant des heures sous le soleil d’été dans une Renault 16 sans climatisation. Car le camping, rebaptisé hôtellerie de plein air, a su gommer ces contraintes du passé et s’adapter à la nouvelle demande. Et ça lui réussit. Ces 20 dernières années, la capacité des campings vauclusiens s’est accrue de 24%. Ils offrent une grande souplesse avec d’importantes capacités d’accueil qui se comptent en centaines de places par établissement, une jauge difficile à atteindre pour les hôtels.
Grand confort "En contact direct avec nos clients, nous avons su faire évoluer rapidement notre concept pour répondre aux nouvelles attentes d’une clientèle en perpétuelle mutation, assure Philippe Berto, président du syndicat départemental de l’hôtellerie de plein air du Vaucluse qui exploite
un établissement sur l’Ile de la Barthelasse. Et le succès est au rendez-vous. Dans les années 60 et 70, le camping connaît un succès phénoménal. Il permet à des familles de partir pendant leurs longues vacances d’été à moindre frais, "à une époque où le programme des vacances se résumait en trois mots, soleil, soleil et soleil", rappelle Martine Teston, directrice du Comité départemental du tourisme. "Mais depuis, la demande a énormément évolué, assure Philippe Berto avec une exigence permanente de confort. La caravane a progressivement pris la place des tentes. Puis notre clientèle n’a plus voulu assumer le transport et le montage de son hébergement". Ainsi, depuis plus de 10 ans, le mobil home fait l’objet d’un engouement extraordinaire . "Il représente 80% de nos demandes de réservations alors que nous ne pouvons en disposer sur l’Ile de la Barthelasse classée en zone inondable, reprend Philippe Berto. Ce mouvement s’est accompagné d’un accroissement du confort au niveau des sanitaires. Les douches sont individuelles, chauffées et équipées
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Car notre client a bien changé. "Nous avons installé le wifi dans nos établissements car au camping, on surfe sur le web, reprend Philippe Berto. Nous avons équipé nos lieux d’accueil de bornes internet. Mais surtout, nous avons réalisé de gros investissements pour les loisirs. La piscine ne suffit plus. Elle doit s’accompagner d’un spa, de jets d’eau, d’un parc avec des jeux pour les enfants et des châteaux gonflables. La nouvelle classification en cours d’élaboration prévoit même la création d’un 5 étoiles. Il s’agirait d’un 4 étoiles et tout son confort avec des services et du personnel supplémentaires". Le camping réinvente le Club Med.
Course aux capitaux Face à cet accroissement de la demande qui nécessite de gros investissements, des groupes financiers et hôteliers investissent le secteur avec de gros moyens. "Ils disposent d’outils marketing centralisés très puissants pour assurer leur commercialisation et leurs réservations, reconnaît Philippe Berto. Leur capacité à générer du volume leur permet d’afficher des prix très bas hors saison, des tarifs que ne peu-
vent assurer des indépendants". "Notre secteur connaît d’autres mutations, reprend Philippe Berto. Les familles optent pour des séjours plus courts mais plus fréquents. Mais surtout, le mobil home a allongé la saison des campings du printemps à l’automne. Le camping-car a connu, pour sa part, une formidable croissance ces dix dernières années (13% par an de 1998 à 2008). Il s’agit d’une clientèle très volatile, de jeunes séniors le plus souvent, qui se déplacent en suivant la météo sur internet. Depuis trois ans, nous assistons également à une demande de mobil home plus spacieux pour attirer des familles recomposées. Depuis qu’un géant de la distribution a communiqué sur ses tentes qui s’ouvrent en quelques secondes, nous voyons revenir une nouvelle clientèle de jeunes et de moins jeunes adepte du logement sous toile. Mais surtout, avec l’accroissement de notre niveau
de confort, nous assistons à l’arrivée d’une nouvelle clientèle habituée à l’hôtellerie traditionnelle. L’augmentation du coût du carburant, le pouvoir d’achat en berne et le temps consacré aux loisirs étant aujourd’hui considéré comme incompressible militent pour le développement de cette hôtellerie meilleur marché. "Nous constatons, depuis peu de temps que les clients négocient", souligne Philippe Berto. Un lit supplémentaire gratuit, deux tentes sur un seul emplacement par-là. Les temps changent. L’hôtellerie de plein air s’adapte.
Philippe Berto
Camping La Sorguette à l'Isle sur la Sorgue
L’A C T U A L I T É
É C O N O M I Q U E
D E S
T E R R I TO I R E S
La communauté de communes des Sorgues-du-Comtat a lancé l’apOutre le magasin Ikea qui ouvrira sur 17 340 m² le 25 août prochain, le distributeur suédois compte accueillir autour de son nouveau magasin de meubles 22 boutiques liées à l’équipement de la maison. Sont pressentis Saturn (produits électroniques et électroménagers grand public), Zodio (arts de la table), un pôle artisanal de huit surfaces réservées à des artisans locaux réalisé en partenariat avec la Chambre des métiers et quatre restaurants. Le site totalisera 26 418 m² de surface de vente. Dans le même temps, la galerie marchande voisine d’Auchan devrait doubler sa surface de vente. Bouygues Immobilier a inauguré Orange les Vignes, un nouvel espace commercial à Orange. Cet investissement de 20 M€ accueille une quarantaine de magasins sur 30 000 m² de surface de vente et autant de toiture photovoltaïque (16 800 m² pour l’équipement de la maison, 9 600 m² pour l’équipement de la personne, 2 200 m² de boutiques et 1 120 m² pour la culture) autour de 13 000 m2 d’espaces verts et 1 200 places de parking. Les lots de 100 m² à 4 500 m² se sont négociés entre 90 € et 140 € le m². Le loyer moyen annoncé est de 1,95 M€ le m² HT sur une durée de 6 à 12 ans.
pel d’offres d’un des plus grands chantiers du département d’aménagement public. Il porte sur 40% des 108 hectares du futur quartier de Beaulieu construit selon les critères du développement durable à l’entrée de la ville de Monteux. Ces aménagements publics comprennent le creusement d’un lac de 10 hectares. Ce vaste plan d’eau, le plus important de la région, sera ouvert aux familles. Il sera entouré de parcs publics thématiques, prairies, bord de rivière, jardins thématiques, allées arborées, fossés en eau, plataneraie… et d’un ponton accueillant des animations. Une dune culminant à 17 mètres apportera un relief qui offrira un panorama sur la plaine comtadine. Beaulieu sera un lieu propice au sport, à la détente et l’accueil d’événements notamment culturels qui, l’été, s’annoncent de grande envergure. Parallèlement, la communauté de communes lance la commercialisation de 60% de la surface du site ouverte à l’initiative privée. Elle accueillera sur 280 000 m² de SHON de la TPE, PME et grande entreprise, une offre de logements très diversifiée, de l’hôtellerie, de la restauration, des activités de loisirs et de commerces axés autour de la vie saine. Toutes les constructions adopteront des critères environnementaux très stricts. Depuis plus d’un an, le Grand Avignon travaille sur un projet de TCSP, un réseau de transports en commun en site propre. Il verrait le réseau de transports en commun s’articuler autour d’une ligne de bus du Pontet vers le Sud d’Avignon en passant par les remparts sud de la ville qui disposerait de sa propre voirie. Entretemps, le conseil communautaire a décidé d’augmenter le versement transports payé par les entreprises de plus de 9 salariés. Son taux passe de 1,02% à 1,30% et pourrait atteindre, à terme 1,80%, soit le haut de fourchette prévu par la loi. Cet accroissement des recettes a permis aux chargés d’études du Grand Avignon de ressortir leurs calculettes pour reconsidérer leur projet. Cet apport permettrait de construire un projet plus ambitieux de tram à voitures courtes pour circuler dans l’intramuros, certes plus cher à l’investissement que le bus en site propre, mais moins coûteux à l’exploitation. Outre l’axe initial, il pourrait bénéficier d’une branche vers Villeneuve-lès-Avignon. Ce projet de tram a fait l’objet de fuites dans la presse locale. L’information n’a pas été confirmée, pour l’heure, par le Grand Avignon chahuté dans sa politique de communication sur le sujet. Ses cadres se donnent l’été pour affiner leur projet. Le versement transport, un prélèvement encore pris sur l’entreprise, permet de financer la TCRA. Sur un budget de 30 M€, les tickets vendus aux usagers ne représentent que 4 M€. François Mariani, président de la CCI déplore que ce soit une fois de plus les entreprises qui financent un projet collectif. Il rappelle, qu’en termes de déplacements, la Leo, reste le sujet prioritaire. Qui avance, pourtant, à tous petits pas.
GRT Gaz, filiale de GDF-Suez, poursuit ses études pour la réalisation du gazoduc Eridan. Ce projet prévoit la construction d’une canalisation de 220 km entre Saint-Avit au nord de la Drôme et Saint-Martin-de-Crau au sud des Bouches-du-Rhône qui traverse le Vaucluse (15% du tracé) et le Gard Rhodanien. Cet investissement de 500 M€ évite le vignoble vauclusien. La construction d’un pipe de 1,20 mètre de diamètre devrait débuter en 2013 pour une livraison en 2015.
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JEUDI 22 AVRIL
JEUDI 29 AVRIL COCKTAIL DE LA FOIRE D’AVIGNON
MÉDIATION DU CRÉDIT Une rencontre sur le thème "Après un an de crise financière : comment aider nos entreprises à rebondir?" a réuni à l’Auditorium de la Cité de l'Entreprise François Burdeyron, Préfet de Vaucluse, François Mariani, Président de la CCI, Gérard Mazziotta, Médiateur départemental du crédit et Gérard Rameix, Médiateur national. Soucieuse des difficultés de trésorerie que rencontrent les entreprises, la CCI dispose d’un « tiers de confiance » du Médiateur du crédit départemental. A l’écoute des problèmes des entreprises, ce tiers de confiance de la CCI recherche avec elles les solutions adaptées à leurs difficultés, dans la plus grande confidentialité et le cas échéant, instruit en amont les dossiers avant leur transmission au Médiateur du crédit.
L’ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON EXPORTE SES SAVOIR-FAIRE Créée en 1968 par la CCI, l’Ecole Hôtelière d’Avignon propose près de 20 formations du CAP à la Licence. Plusieurs diplômes enregistrent 100% de réussite aux examens et l’École a dépassé les 1000 élèves à la rentrée 2009. Forte de ces succès, l’Ecole Hôtelière a été contactée par l’Agence Française du Développement pour deux missions : Une mission de coopération avec la Tunisie, qui s’est déroulée du 26 au 28 avril, avec la participation de M. Gomez, Président de l’UMIH 84. De cette mission est né un projet de collaboration avec le Centre de Formation d’Hammamet. L’EHA accompagnera cette structure à la mise en place de nouveaux programmes de formation. L’objectif est d’aboutir à un process de codiplomation entre les deux établissements et d’harmoniser les niveaux des étudiants avec ceux des pays européens. De même, une mission d’expertise en République Dominicaine du 2 au 13 Mai a abouti à un accord confiant à l’EHA une étude de faisabilité d’une école hôtelière dans la ville d’Higuey. Un partenariat sur le long terme devrait voir le jour afin d’assister le gouvernement dominicain dans la mise en œuvre d’une filière complète dans le domaine de l’hôtellerie et la restauration
MERCREDI 12 MAI
COURSE DE GARÇONS DE CAFÉS À AVIGNON L’édition de 2008, organisée par la CCI à l’occasion des 40 ans de son Ecole Hôtelière avait rencontré un grand succès. Cette année, c’est aux côtés de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière du Vaucluse et de la Mairie d’Avignon qu’elle renouvelle cet événement, vecteur d’animation en centre-ville et fédérateur pour la profession. La course, qui s’est déroulée Place de l’Horloge et rue de la République, a rassemblé plus de 30 participants.
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François Mariani, en compagnie de Guy Chiara, a rappelé son attachement à la Foire d’Avignon, qui rassemble chaque année plus de 400 exposants. JEUDI 10 JUIN CIBLE AFFAIRES Fort du succès de sa 1ère édition, l’événement Cible Affaires a été reconduit en 2010. Ainsi, plus de 100 entreprises dont plusieurs grands donneurs d’ordres (HARIBO, OWENS CORNING , AREVA, VITEMBAL, EMINENCE, RESEAU FERRE DE FRANCE, DUMEZ SUD, EIFFAGE CONSTRUCTION, BEC FAYAT, la SAUR, KP1, MELOX, le CHU de Nîmes, AXENS, la POSTE…) se sont donné rendez-vous au Pont du Gard. Le principe : des rencontres ciblées et planifiées entre entreprises afin que chacune d’elles découvre des clients, des fournisseurs, clients ou partenaires potentiels, avec un maximum de 10 rendez-vous d’affaires de 25 minutes chacun. 18 entreprises vauclusiennes ont participé à cette dernière édition. Cible affaires est co-organisé par 5 CCI : AlèsCévennes, Montpellier, Nîmes, Pays d’Arles et Vaucluse, avec l’appui de celle de la Drôme et de la CRCI Languedoc-Roussillon, et offre ainsi un large éventail d’entreprises sur un territoire cohérent.
MARDI 25 MAI À APT, LA CCI DÉVELOPPE LA PROXIMITÉ Le 25 mai une délégation de la CCI, menée par François Mariani s’est rendue à Apt. Elle a notamment visité les entreprises SNE Premier, spécialisée en mécanique de précision et en mécano-soudure, Mathieu Lustrerie, leader incontesté de la restauration et de la création de lustres d’art et Progress Silicones, fabricant de joints et objets en silicones pour l’industrie et même l’espace. Le soir, une réunion publique en présence du Maire d’Apt M. Curel, et du Président de la Communauté de Commune M. Bey a porté sur les enjeux de développement économique et de la revitalisation du centre-ville. Une convention entre la CCI et la CCPA a été signée.
MERCREDI 2 JUIN
L’AÉROPORT D’AVIGNON-PROVENCE LANCE SA SAISON D’ÉTÉ EN FANFARE Nouvelles lignes, nouvelles entreprises accueillies, nouveaux équipements, nouvelle desserte d’autobus, nouveau logo et nouvelles réalisations ! Depuis l’obtention de la nouvelle DSP, l’équipe de gestion de l’Aéroport mise en place par la CCI de Vaucluse s’attelle à consolider et relancer l’aéroport dans tous les domaines : L’aéroport, par son dynamisme, attire aujourd’hui des entreprises industrielles (RFTronic, DronExplorer, ATE, Borghino, etc.). Certaines de ces entreprises sont déjà installées sur l’aéroport, dans des locaux provisoires, dans l’attente de la réalisation du futur technopôle Pégase. 2 nouveaux hangars en zone sud, destinés à l’aviation d’affaires sont en cours de réalisation. Déjà certifié Iso14001, l’aéroport se place dans une démarche volontariste de développement durable avec son parking équipé d’une couverture de cellules photovoltaïques permettant une économie de 48 tonnes de rejet de CO2 par an.
VENDREDI 25 JUIN
FINALE DE TROPHÉLIA Créés en 2000 à l’initiative de de la CCI de Vaucluse, de l'Actia et d'Agroparc, Trophélia - les Trophées Étudiants de l’Innovation Alimentaire - sont aujourd’hui devenus la référence nationale française en matière de challenge dans le secteur de l’innovation alimentaire. Depuis 11 ans, plus de 150 produits alimentaires ont été réalisés dans le cadre de ce concours par environ 800 étudiants de formations supérieures scientifiques et commerciales, et plus d'une vingtaine ont fait l’objet d’une industrialisation et d’une mise en marché dans les circuits de distribution français. 17 projets retenus à l’issue de la présélection effectuée au mois d’avril participent à cette finale le 25 juin 2010.
AVIS D'APPEL À CANDIDATURE ET À LA CONCURRENCE Toutes les consultations lancées par la CCI de Vaucluse concernant des marchés publics (et accords-cadres) d'un montant égal ou supérieur à 4.000 € HT sont systématiquement publiées et librement accessibles sur notre site Web
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RESSOURCES HUMAINES
VOTRE CAPITAL HUMAIN UNE RESSOURCE STRATÉGIQUE De la boîte à outils au conseil individualisé, la CCI accompagne les entreprises de Vaucluse dans la gestion et l’optimisation de leurs Ressources Humaines. Pour cela, diverses solutions existent pour répondre à leurs interrogations. ALLO RH Une question pratique ? Besoin d’une réponse rapide ? Contrat de travail, rémunération, congés payés... Contactez le service ALLO RH au 04 90 14 87 13.
VEILLE RÉGLEMENTAIRE Besoin de vous informer sur des dispositions législatives ? Plan Seniors, discrimination, handicap... Consultez et téléchargez des dossiers pratiques et thématiques sur www.vaucluse.cci.fr rubrique "Améliorer vos performances / Ressources humaines".
OBSERVATOIRE DES COMPÉTENCES Investir, recruter, reclasser en Vaucluse ? Connaître les pratiques et les besoins en matière d'emploi ? Répertorier les compétences et anticiper leur adaptation ? Demandeznous une cartographie des compétences sur la zone économique qui vous concerne.
VALORISER VOS SAVOIR-FAIRE Formaliser les savoir-faire de votre entreprise ? Assurer la transmission des compétences ? Valoriser vos salariés ? Procédez avec nous à une évaluation qui vous permettra d'obtenir une Certification des Compétences en Entreprise (CCE), une norme AFNOR demandée par les OPCA.
UN LEVIER DE PERFORMANCE Vous souhaitez faire le point sur une problématique RH particulière ? Construire une stratégie autour de la gestion de vos ressources humaines ? Diagnostics RH, GPEC, étude d’absentéisme... Bénéficiez de notre boîte à outils afin d’optimiser vos investissements en matière de recrutement, gestion des compétences, formation, organisation du travail…
FAIRE FACE AUX VARIATIONS DE VOTRE ACTIVITÉ Besoin de flexibilité dans l'emploi de vos salariés ? Aménagement du temps de travail, chômage partiel, convention de prêt de main d’œuvre à but non lucratif... Évaluez avec nous la pertinence des dispositifs existants en fonction de vos problématiques et leurs conditions de mise en œuvre.
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Vous souhaitez faire le point sur une
problématique RH particulière ? CONTACT CCI TÉL. : 04 90 14 87 13 performanceRH@vaucluse.cci.fr
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LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU VAUCLUSE TOURISME EN VAUCLUSE : L’OFFRE D’HÉBERGEMENT UNE EXPLOSION DES CHAMBRES D’HÔTES
2003
2006
2010
EVO 2003/2010
395
373
355
-10%
GITES ET CHAMBRES D'HÔTES
138
176
212
+54%
CAMPING
57
63
62
+9%
AUTRES HÉBERGEMENTS
0
1
5
+80%
TOTAL
590
613
634
+7%
HÔTEL
Depuis 2003, l’offre d’hébergement à destination touristique a progressé de 7% en Vaucluse, passant de 590 établissements en 2003 à 634 en 2010. Cette progression profite essentiellement aux gites et chambres d’hôtes qui ont été multipliés par 1,5 en 7 ans (+74 unités). Avec une perte de 40 établissements, les hôtels sont la seule catégorie d’hébergement à connaitre une perte d’unités. Source : RCS CCI 84 - 31/03/2010
UNE RÉPARTITION HOMOGÈNE DES ÉTABLISSEMENTS SUR LE DÉPARTEMENT
La répartition des hébergements à vocation touristique est relativement homogène sur l’ensemble du département. Le haut Vaucluse et le Comtat Venaissin disposent d’un nombre d’établissements un peu plus élevé que le reste du département. Le Luberon demeure le premier secteur du Vaucluse en capacité d'accueil marchand (nombre de lits). Source : RCS CCI 84 - 31/03/2010
134
151 109
122 113
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UNE ACTIVITÉ QUI RESTE CONCENTRÉE SUR AVIGNON ET SES ALENTOURS
Taux moyen d’occupation des hôtels par trimestre depuis 2007
1E TRIMESTRE
2E TRIMESTRE
3E TRIMESTRE
4E TRIMESTRE
2007
44.30%
69%
78.10%
48.10%
2008
46.30%
68.40%
81%
45.10%
2009
40.60%
63.20%
78%
41.80%
ÉVOLUTION 2007/2009
6
6
6
6
Sur l’ensemble de l’année 2009, le département a connu une diminution de sa fréquentation touristique d’environ 3%. Cette dernière s’explique notamment par la crise économique et une perte de clientèle étrangère. Source : Comité départemental du Tourisme 84
PLUS D'INFOS SUR ECONOMIE.VAUCLUSE.CCI.FR
S’EN SORTIR QUAND CA VA MAL Le droit des entreprises en difficulté a été profondément modifié ces dernières années, notamment par les lois du 26 juillet 2005, et l’ordonnance du 18 décembre 2008, dont le décret d’application a été publié le 12 février 2009. Ces réformes ont mis en place différentes procédures permettant de répondre au degré de gravité et à la nature des difficultés rencontrées. Ce guide présente un texte mis à jour à la fin décembre 2009. Il évoque aussi bien le traitement non judiciaire des difficultés que les démarches de sauvegarde, de redressement ou de liquidation. Il aborde les responsabilités et sanctions, civiles et pénales, les dispositions générales de procédure. Un chapitre est consacré au droit international et au droit européen de la faillite. Droit de l’entreprise en difficulté, par Dominique Vidal, Gualino Lextenso éditions, 404 pages, 29 €.
PROTEGER L’INNOVATION La propriété intellectuelle est souvent considérée avec crainte par les PME qui lui prêtent complications et coût prohibitif. La DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) simplifie ce qui peut l’être. Chaque moment de la vie de l’entreprise est accompagné d’un conseil pour mieux protéger et valoriser innovations et savoirfaire PME : Osez la propriété intellectuelle !, par Pierre Breesé et Yann de Kermadec, 117 pages, Téléchargeable sur : www.industrie.gouv.fr/enjeux/guidepme-osez-pi.pdf
E-COMMERCE
L’ENTREPRISE FACE A SES MENACES
La collection "Développer et entreprendre" de la CCI de Paris propose deux nouveaux volumes. Le premier rappelle qu’avec 30 % de progression annuelle, le e-commerce ne connaît pas la crise. Ce petit guide décrit les procédures à respecter lors d’une transaction en ligne pour éviter des risques majeurs, et fait le point sur les législations européennes et nationales. e-commerce : les clés de la réussite, 140 pages, 10 € Collection Développer et entreprendre, Rapports et études de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, La documentation française.
Ce livre s’adresse aux acteurs privés qui souhaitent mettre en place au sein de leur entreprise une politique de sécurité, et aux partenaires publics qui souhaitent mieux comprendre les problématiques du privé, confronté à de multiples menaces : incivilités, vol, fraude, cybercriminalité, risques écologiques et sanitaires… La sécurité en entreprise, prévenir et gérer les risques, par O.Hassid et A.Masraff, Maxima/Laurent du Mesnil éditeur, 182 pages, 24.80 €
WEB 2.0 APRÈS LA TAXE PROFESSIONNELLE Depuis le 1er janvier 2010, la "Contribution économique territoriale" remplace la taxe professionnelle. Cette nouveauté fiscale est analysée sous toutes ses facettes par une avocate spécialisée, ancien professeur à l’Ecole nationale des impôts. Le calcul de la valeur ajoutée et ses liens avec les écritures comptables sont décryptés. Contribution économique territoriale, sous la direction de Ghislaine Werbrouck, éditions Francis Lefebvre, 500 pages, 85 €.
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Un bilan des nouveaux usages du web, qu’accompagne une vision opérationnelle de sa mise en œuvre dans les entreprises. Le web 2.0, "social", laisse augurer, nous dit-on ici, d’une version 3, "sémantique". Comme quoi l’informatique n’est pas qu’une machine à produire des concepts abscons et des factures de mise à niveau. Du web 2.0 à l’entreprise, par Gilles Balmisse, éditions Lavoisier, 246 pages, 50 €.
Source : L’Interconsulaire
Casanova, Requiem for Love, Festival OFF d’Avignon 2010 www.casanova-dobreva.com
L'ÉTÉ DES FESTIVALS NUIT DU PETIT SAINT JEAN 23 JUIN VALRÉAS FOIRE A LA CERISE 27 JUIN MALEMORT DU COMTAT FESTIVAL D’AVIGNON DU 07 AU 27 JUILLET AVIGNON FESTIVAL OFF DU 08 AU 31 JUILLET AVIGNON FESTIVAL VAISON DANSES DU 09 AU 27 JUILLET VAISON LA ROMAINE CHAPITRE D’ÉTÉ DE LA CONFRÉRIE SAINT VINCENT 10 JUILLET VISAN
FESTIVAL DE JAZZ DU 28 AU 29 JUILLET ET DU 03 AU 05 AOÛT VILLES SUR AUZON FESTIVAL RÉSONANCE DU 30 JUILLET AU 01 AOÛT AVIGNON MARCHÉ FLOTTANT 01 AOÛT L’ISLE SUR LA SORGUE SOIRÉES D’ÉTÉ DE GORDES DU 03 AU 11 AOÛT GORDES TREMPLIN JAZZ AVIGNON DU 04 AU 05 AOÛT AVIGNON FETE MÉDIÉVALE DE LA VERAISON DU 06 AU 08 AOÛT CHATEAUNEUF DU PAPE CORSO DE LA LAVANDE DU 07 AU 09 AOÛT VALREAS
FÊTE DES VINS DU 13 AU 14 JUILLET VACQUEYRAS
FOIRE INTERNATIONALE ANTIQUITÉ & BROCANTE DU 12 AU 15 AOÛT L’ISLE SUR LA SORGUE
CHORÉGIES D’ORANGE DU 15 JUILLET AU 06 AOÛT ORANGE
FÊTE DE LA LAVANDE 15 AOÛT SAULT
SALON DE LA FAÏENCE DU 17 AU 19 JUILLET APT
FÊTE D’AUTOMNE 2010 DU 28 AU 29 AOÛT COURTHEZON
FESTIVAL DES NUITS DE L’ENCLAVE DU 21 JUILLET AU 14 AOÛT VALREAS
BAN DES VENDANGES 04 SEPTEMBRE AVIGNON
FESTIVAL KOLORZ DU 23 AU 24 JUILLET CARPENTRAS
FÊTE MEDIÉVALE DU PETIT ÉPEAUTRE 05 SEPTEMBRE MONIEUX
CORSO NAUTIQUE DU 24 AU 26 JUILLET L’ISLE SUR LA SORGUE
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LE VAUCLUSE À L'ÈRE DU NUMÉRIQUE DYNAMIQUES VAUCLUSE 42