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JEAN-MARIE

DEBAISIEUX : " PREMIER PROJET, UN CRM

Pour Professionaliser

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NOTRE FONCTIONNEMENT "

Commerce

Ce fils de commerçant est, depuis décembre dernier, le nouveau président de la Fédération du Commerce Niçois et de l'Artisanat, qui regroupe 23 associations de commerçants et professionnels de Nice.

Quel a été votre premier sentiment, après votre élection ?

De la satisfaction, évidemment. Car pour un fils de commerçant comme moi, devenir président d’une importante fédération comme l'est la FNCA est pour moi un honneur. Mais j’ai ressenti aussi tout le poids de cette lourde charge sur les épaules, parce que c’est une mission qui suscite beaucoup d’attentes des commerçants niçois et qu'il y a tant de défis que le commerce local doit affronter.

Justement, qu’attend-on de la FCNA ?

Notre rôle, c'est tout d’abord de fédérer et de sensibiliser l’ensemble des acteurs socio-économiques dans un projet commun : le développement du commerce de proximité niçois. Celui-ci est dans une dynamique qui, nous le savons tous, évolue très rapidement. Il faut s'adapter et faire face à des changements permanents, tant dans les habitudes d’achat de nos clientèles que dans les problématiques du quotidien : stationnement, mobilité, aménagement… D’autant plus à Nice, qui se caractérise par une grande diversité de ses quartiers et de leur tissu commercial. Chacun à ses spécificités géographiques, urbanistiques, sociales qui se traduisent par des clientèles locales, touristiques et des modes de consommation parfois très différents : des ruelles atypiques du VieuxNice et du pourtour du port à la grande artère commerciale de l’avenue Jean Medecin, en passant par l’axe en pleine mutation de Gambetta ou encore le secteur très tendance de la Libération, le commerce niçois présente des besoins communs mais aussi propres à une rue, un quartier… D'autant plus - c'est le cas à Gambetta - quand les modes de déplacement, les axes de circulation sont modifiés, cela influe fortement sur la vie sociale et le commerce de proximité : on modifie aussi la clientèle… Il faut en être conscient et laisser le temps aux commerçants de s'adapter, pas juste de subir.

Vos actions sont donc essentiellement tournées vers les associations de commerçants regroupées au sein de la fédération. Quelle sera votre feuille de route, pour cette présidence ?

Oui, aujourd'hui l'opérationnel est au sein de chaque association de commerçants. Notre action principale en tant que fédération, ce n’est pas de faire du terrain, mais d'accompagner ces associations de commerçants et de favoriser la création de nouvelles structures dans les secteurs non couverts. Nous avons besoin de ce maillage territorial pour avoir une remontée d’information que nous communiquons aux instances concernées : ville, élus, institutions, Chambre d’Industrie et de Commerce… Nous les accompagnons, et nous soutenons leurs présidents et bureaux - qui sont tous bénévoles- dans leurs démarches techniques, juridiques, administratives… Mais aussi en matière de formation ou encore pour faciliter l'accès aux aides financières disponibles, pas toujours bien identifiées par les commerçants. C’est une mission qui me tient à cœur et que je connais bien, pour être moi-même président depuis 2017 de Gambett’Scole, association des commerces du quartier Gambetta.

Concrètement ?

Notre objectif à court terme, c'est de professionnaliser notre fonctionnement. Par exemple, nous allons proposer aux associations d’utiliser un CRM, un logiciel de gestion. Nous avons négocié des prix préférentiels auprès de l’éditeur de cette solution qui permettra à la fois de soulager les présidents dans leur tâches administratives et, pour la fédération, de diffuser rapidement des informations auprès de nos membres. Nous avons d’ailleurs embauché une personne dont la mission sera, entre autres, d’accompagner les présidents dans l’utilisation de cet outil.

Parlez-nous de votre rapprochement avec le Réseau Initiative Nice Côte d’Azur…

Là encore, nous sommes au cœur de ce que doit être notre action : favoriser l’intégration de chaque nouveau commerçant qui ouvre boutique, pour lui donner toutes les chances de réussite au sein du tissu commercial niçois. Nous allons pouvoir les soutenir et les accompagner avec encore plus d'efficacité durant leur première année après l'ouverture, grâce au partenariat avec Initiative Côte d’Azur, qui est un réseau associatif de financement et d'accompagnement des créateurs, repreneurs et développeurs d'entreprise. n

ECO-DÉFIS : LES BONS GESTES

COMMERCE

Ce label créé par les CCI et les Chambres des Métiers, soutenues par l’ADEME et la Région Sud, est destiné à mettre en valeur les commerçants et les artisans engagés dans des actions de développement durable.

Le principe est simple : proposer aux commerçants et aux artisans-commerçants de réaliser dans leurs établissements des actions concrètes en faveur de l’environnement et leur offrir en échange une visibilité pour valoriser leurs engagements. On le sait les consommateurs, sont de plus en plus sensibles aux questions éthiques et environnementales dans leurs achats et n’hésitent pas à privilégier les entreprises responsables.

Pour être labellisé, pas de grande déclaration d’intention mais des gestes simples : mettre en place le tri sélectif dans son commerce, changer son éclairage, recycler, etc. ce ne sont pas les idées qui manquent. Eco-défi en répertorie trente-sept parmi six thématiques : gestion des déchets, transports, énergie, eau, responsabilité sociétale et services durables. Chaque défi relevé rapporte, en fonction de sa pertinence, de une à cinq étoiles. Quatre pour des équipements durables pauvres en consommation d’énergie, deux pour la mise en place du tri sélectif, ou l’absence de sacs non réutilisables, etc.

Une fois qu’il a recueilli treize étoiles, le commerçant est labellisé en catégorie bronze. Certains commerçants engagés dans la démarche et déjà sensibilisés à ces questions n’ont d’ailleurs aucune action corrective à mettre en œuvre pour obtenir le précieux sésame. Ils profitent alors pour aller plus loin car avec vingttrois étoiles, ils entrent dans la catégorie argent et à trente-trois, obtiennent le label or !

Des étoiles plein les yeux. Concrètement, les Eco-défis se présentent toujours de la même manière : à l’issue d’une conven- tion signée avec une commune ou plus rarement avec une fédération de commerçants, la CCI Nice Côte d’Azur démarche les commerçants pour leur présenter les éco-défis et les convaincre de participer.

Un travail de fourmi qu’elle mène depuis environ une dizaine d’années et qui a entraîné dans son sillage les autres CCI de la région Sud à rejoindre le mouvement. Comme ce label ne dure que deux ans et qu’une cinquantaine maximum de commerçants peuvent participer à chaque session, plusieurs communes n’hésitent pas à renouveler l’opération plusieurs fois. Pays de Grasse en est à sa quatrième édition, Saint-Laurent à sa troisième.

Une démarche qui fleuri dans tout le département. Car les commerçants de Cagnes-sur-Mer aussi en ont bénéficié. Ainsi que ceux de la Colle-sur-Loup qui, dans le cadre de son projet tourisme durable - et suite à l’obtention de sa reconnaissance « Territoire engagé pour la nature » - a souhaité la déployer sur la commune. Le lancement a été annoncé le 11 mai 2022 et le 17 novembre dernier, au cours d‘une cérémonie trente-sept commerçants ont été récompensés pour leur implication dont onze en catégorie or. La ville d’Antibes, engagée pour sa part pour la première fois dans la déamrche, remettra le label à une cinquantaine de ses commerçants en juin. Enfin, Saint-Laurent, à la pointe sur ces questions, a décidé d’ouvrir une nouvelle session au printemps. n

> plus sur  : www.cote-azur.cci.fr

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