LA LETTRE DU PORT N°25 - Octobre 2013

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LA LETTRE DU PORT Journal du Port de Nice et de son quartier

N° 25 I Octobre / Novembre / Décembre 2013

Lou journal dou pouort de Nissa e doù siéu quartier

Insolite

Objectif durable

Tranche de vie

Ecoutilles

La découverte du « port » englouti

Le port de Nice hisse le Pavillon Vert

La Grue 14

Un modèle à croquer

3 questions à

Collectif

Gilbert Pasqui : le charpentier servant 50 ans ! Un demi-siècle que Gilbert Pasqui restaure, répare, remet à flot la fine fleur des voiliers de tradition. Un demi-siècle que l’homme défend avec passion depuis son chantier naval de Villefranche-sur-Mer l’art du travail bien fait. Une vocation qui est née au port de Nice voilà bien longtemps.

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Quand avez-vous su que vous seriez charpentier de marine ?

Quel est votre plus beau souvenir de réfection ?

J’ai rénové les plus beaux voiliers du monde mais celui qui compte le plus à mes yeux est le SaintVallier, un sloop norvégien de 10 mètres. J’ai été contacté un jour par son propriétaire qui ne pouvait plus s’en occuper. Il me demandait d’en estimer le prix. Je lui ai alors raconté son histoire. C’est mon père qui le fabriqua entièrement dans les chantiers de la Réserve. Enfant, je passais la peau de chamois sur son bois. Un véritable chef-d’œuvre, élu en son temps meilleur chantier de France. Touché par l’histoire, le propriétaire a décidé de me le confier. Depuis je le répare tout seul.

Lou Passagin : 2e acte our la deuxième année consécutive, le Conseil général des Alpes-Maritimes a décidé de faire revivre la tradition en remettant à l’honneur Lou Passagin. Durant l’été, la navette a donc repris sa traversée du quai Entrecasteaux au quai Charles-Félix. Le pointu aménagé et motorisé évitant aux badauds, touristes et riverains de faire le tour du plan d’eau à pied. Pratique ? Certes, mais surtout magique ! Séquence nostalgie pour les anciens (qui se souviennent des va-et-vient cinquante ans plus tôt du premier Passagin conduit par les fameux Peppino ou Beck), rêve éveillé pour quelques grands enfants, moment de rire et d’échanges dans toutes les langues du monde… Bref une parenthèse enchantée que tout le monde souhaite voir se rouvrir l’année prochaine. ■

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Bien chez nous

Dès mon enfance. J’avais 7 ou 8 ans, j’apportais le casse-croûte à mon père, Mario, un charpentier de marine de génie. Il avait la précision d’une machine numérique et connaissait son métier sur le bout des doigts. Il travaillait comme contremaître au chantier naval de la Réserve au port de Nice. C’était à la fin des années cinquante. Dès cette époque, j’ai su ce que je voulais faire. Mais ça n’a pas été facile. Mon père ne voulait pas que je m’oriente dans cette voie. J’ai dû m’imposer. A treize ans, mon certificat d’études en poche obtenu à l’école Pierre Merle, j’ai rejoint le chantier de Nice. Pendant un an, j’ai passé mon temps à balayer. A cette époque, les anciens ne montraient pas facilement leur savoir-faire. Le métier il fallait le voler ! Mais peu à peu, j’ai appris en les regardant faire. Dans les années soixante, le polyester sonna le glas des voiliers en bois. Mais passionné par mon métier, j’ai poursuivi ma formation. D’abord à Beaulieu dans un chantier naval qui construisait des finns où j’ai appris à régater, puis de nouveau à Nice dans le chantier de Félix Sylvestro, une référence dans la profession. C’est lui qui m’a transmis le goût de la perfection. J’ai ouvert mon premier chantier naval en 76. Juste au moment où le boom des bateaux en aluminium portait le coup de grâce au bois ! Pendant longtemps, nous nous sommes cantonnés aux finitions des ponts et aux aménagements intérieurs. Puis sans crier gare, dans les années quatre-vingt-dix, les bateaux en bois firent leur grand retour ! On a vu réapparaître les goélettes de légende : les Tuiga, Zaca, Mariska, Orion, Moonbeam et autre Arcadia… De pures merveilles qui sont un jour passées entre mes mains. Le chantier est spécialisé dans la restauration de vieux gréements et la fabrication de grands mâts (plus de 40 mètres parfois) comme celui du Zaca A Te Moana, une goélette de 36 mètres qui fut barrée par Errol Flynn !

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Une rubrique du Conseil général des Alpes-Maritimes

Régates de Nice

Trophée Pasqui : une émotion partagée

our la première fois depuis leur création, deux rendez-vous majeurs de la voile azuréenne ont décidé de fusionner. Les Régates de Nice ressuscitées en 2008 après plus de cent ans de sommeil par le Conseil général des Alpes-Maritimes et le Trophée Pasqui. Deux événements réunis en un seul pour le plus grand plaisir d’un public nombreux venu admirer au port de Nice près de quarante voiliers de légende et parfaire leur culture navale au village installé quai d’Entrecasteaux. Plaisir des yeux mais aussi moment de partage entre les équipages, le public et les enfants venus en nombre. ■

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Parlez-nous des Régates de Nice – Trophée Pasqui. Ces deux rendez-vous ont été réunis cette année en un seul au port de Nice. Le Trophée Pasqui a été créé à mon honneur par mes clients en 2004 pour mes quarante ans de carrière. Je n’avais rien demandé, mais c’est un hommage qui me touche. A l’origine, je ne voulais pas en faire un événement sportif de régate mais plutôt un grand rendez-vous convivial de partage. Cette année, j’ai accepté de fusionner ce rendez-vous avec les Régates de Nice. Les équipages ont été très satisfaits de l’accueil que nous leur avons réservé et le public était au rendez-vous.

AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE

« Port Lympia : chronique des quais » (durée 52 mn)

le 13 novembre à 19h30 au port de Nice

Vous souhaitez y participer, inscrivez-vous par email à lettreduport@cote-azur.cci.fr NB : Ce documentaire sera diffusé sur France3 le 30/11 à 15h.


Insolite

La découverte du « port » englouti La nouvelle est passée relativement inaperçue et pourtant elle méritait largement quelques manchettes. Imaginez, on venait enfin de découvrir les vestiges du premier port de Nice ! Pas le port Lympia que nous connaissons mais celui d’avant, les Ponchettes. Ironie de l’histoire, le découvreur n’était autre que Sacha Sosno, l’artiste de l’oblitération … n sait depuis longtemps qu’avant le creusement de Lympia l’activité portuaire à Nice se limitait à tirer des navires de faible tonnage sur la plage des Ponchettes. Mais personne n’avait pu déterminer avec précision en quoi consistait cet aménagement. Jusqu’au jour où Sacha Sosno aperçut, au hasard d’une plongée, de gros blocs de pierre en contrebas de Rauba Capeu. C’était en 2000. Aujourd’hui, pilotées par la Mairie de Nice, les recherches archéologiques sont pratiquement achevées. A la tête de ces fouilles, Stéphane Morabito, archéologue au service archéologie de la Ville de Nice (Direction du Patrimoine Historique). « Après une intervention en 2005, la ville a lancé un programme d’étude de cette construction inachevée qui se révèle être la plus vieille tentative d’aménagement portuaire répertoriée à ce jour pour la commune niçoise. Absente de l’historiographie locale, cette jetée Saint-Lambert est désormais connue et étudiée dans ses grandes lignes. »

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Faire remonter le passé à la surface « Débutées en mai 2012, les plongées ont permis de topographier jusqu’à présent deux tiers de sa superficie totale (soit 2 500 m2). Le relevé com-

Estre refreiat… En nissart si dei gent qu’an lou nas que coula, qu’an mancou mau de testa ni de frissoun que soun un pau refreiat. Aloura li a manièra e manièra de pilhà la cauva. Li a aquelu que li preston mancou atencioun. Es tout just se si moucon . Li a aquelu que sus lou còu si van croumpà de gouta, e que s’en meton siei còu per jour. Li a aquelu que si demandon se noun aurion de febre, que si tastounon lou pous(=pouls), que trovon que batte un pau tròu vitou e que finisson per sourtì lou termoumetre … E quoura liejon 37°4 si dihon que va s’agravà e que d’aquì deman passeran lu 38 o bessai lu 39. Li a aquelu que si dion que noun cau laissà trenà e en la miej’oura souonon lou medecin en l’espaventant per que vengue : si senton la febre, li manca lou respir … Enfin li aquelu que sus lou còu si van courcà mé una boulhota, un grog e tres cachet d’aspirina, en pensant que per la Tanta Teresa avia coumençat ensinda e qu’era mouorta tuberculoua !

Cliché S. Morabito / SAVN - Ville de Nice

Avoir un coup de froid…

plet est prévu pour 2014. Ces travaux ont notamment permis de comprendre les modalités d’édification de la jetée selon la technique dite de la construction à pierres perdues (en basculant les blocs dans le fond), vraisemblablement à partir de chalands « chavireurs ». Nous effectuons des relevés 3D du site, pour comprendre comment il a évolué dans le temps. On sait qu’au 17e siècle les blocs affleuraient encore à la surface de l’eau, alors qu’ils se trouvent immergés aujourd’hui entre 3 et 12 mètres de profondeur ». Autre énigme à éclaircir : les causes de l’abandon de cette digue. Cette fois une plongée dans les

archives a été nécessaire. « Les travaux ont visiblement été stoppés pour des raisons financières. C’est la conclusion tirée par Fanny Lelandais, archiviste du service archéologie. Elle a exhumé des écrits datant de la seconde moitié du 16e siècle où Nice demandait à Turin des fonds qui n’arrivèrent jamais. » ■

Cliché S. Morabito / SAVN - Ville de Nice

Le port de Nice hisse le

Ecoutilles

n connaissait le triathlon traditionnel : nage, vélo et course. C’est à un triathlon plus original que 120 lycéens d’une trentaine d’établissements du département ont participé sur le port de Nice le 9 octobre dernier : Kayak, VTT et course à pied. Un challenge organisé dans le cadre de l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS). Le port de Nice était la deuxième manche d’une épreuve qui en comptera quatre (Menton, Nice, Parc Alpha et Breil sur Roya). A chaque fois trois sports de pleine nature seront mis en valeur. ■

Pavillon Vert est une opération de sensibilisation aux éco-gestes menée par la CCI Nice Côte d’Azur dans dans les quatre ports départementaux qu’elle gère (Cannes, Golfe-Juan, Nice et Villefranche-Darse), en partenariat avec la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer Des Alpes-Maritimes).

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La revue culturelle bilingue nissart-français Lou Sourgentin parait cinq fois par an. Site internet et abonnements sur www.sourgentin.org

Triathlon O

Objectif durable

lle familiarise les plaisanciers et leurs équipages aux bonnes pratiques en mer, au respect des règles de sécurité à bord, à la prévention des pollutions aquatiques ou encore au respect de la faune et de la flore marines. Son principe est simple : les plaisanciers qui acceptent d’être interrogés, doivent répondre positivement à au moins 12 actions concrètes environnementales sur 20 répertoriées pour obtenir un pavillon vert symbole de leur engagement ainsi qu’un sac rempli de cadeaux à thématique environnementale (nettoyant biodégradable, absorbant hydrocarbure…). L’édition 2013, s’est déroulée du 9 juillet au 31 août, un galop d’essai ayant préalablement eu lieu lors des Journées de la Mer, du 5 au 9 juin. Emmenée par l’équipe plaisance du port et par les saisonniers, l’initiative a connu cette année

En niçois, on dit des personnes qui ont le nez qui coule et qui n’ont ni mal de tête, ni frissons qu’ils ont un coup de froid. Alors, il y a manière et manière de prendre la chose. Il y a ceux qui y prêtent à peine attention. Tout juste s’ils se mouchent. Il y a ceux qui vont immédiatement s’acheter des gouttes et s’en mettent six fois par jour. Il y a ceux qui se demandent s’ils n’auraient pas de la fièvre, se tâtent le pouls, trouvent qu’il bat un peu trop vite et finissent par sortir le thermomètre… Et quand ils lisent 37°4, se disent que cela va s’aggraver et que d’ici demain, ils passeront à 38 ou peut-être 39°. Il y a ceux qui disent qu’il ne faut pas trainer et qui appellent le médecin dans la demi-heure en l’alarmant pour qu’il vienne : ils se sentent fiévreux, ont du mal à respirer… Enfin, il y a ceux qui vont immédiatement se coucher avec une bouillote, un grog et trois cachets d’aspirine en pensant que pour la tante Thérèse ça avait commencé comme ça et qu’elle était morte de la tuberculose !

L’aventure continue

A la fin du mois de septembre dernier, le nouveau bateau d’exploration du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous- Marines (DRASSM), le André-Malraux, est venu sonder au sonar les fonds marins de Nice et Saint-JeanCap-Ferrat. Sa mission : mettre à jour la carte archéologique de ce secteur et exhumer d’éventuelles épaves enfouies sous le sable et les galets.

Thomas Casanova, saisonnier au port de Nice.

Lou Sourgentin

un beau succès. 98 plaisanciers (abonnés ou de passage) ont été récompensés par le Pavillon Vert soit près de 5 fois plus que l’an passé ! Saluons au passage, Thomas Casanova qui a décroché une belle 4e place du concours organisé par les quatre ports pour mettre en valeur l’implication de tous les saisonniers. Signe très encourageant, l’opération a permis de montrer que les plaisanciers interrogés accomplissaient une moyenne de 17 actions environnementales, soit largement plus que les 12 requises pour bénéficier du Pavillon. Parmi les points forts, l’élimination et le tri sélectif des déchets, les mesures pour éviter tous les rejets en mer et la maîtrise de la consommation des ressources (eau, fuel et électricité) bien ancrés aujourd’hui dans les habitudes de ces plaisanciers responsables. ■


Tranche de vie

Sur le vif

Jamais deux sans trois

La Grue 14

(Par Antoine Grisi, adjoint au chef de service, architecte des Bâtiments de France)

n son temps, Hercule accomplit 12 travaux. Plus modestement, JeanMichel Niobé s’est lancé trois défis. Mais ils sont de taille. Ce sportif accompli installé dans les Hautes-Alpes a fait du kayak son environnement quotidien. C’est dans ce sport qu’il a donc décidé de réaliser trois records extrêmes inédits dans cette discipline sportive. Le premier exploit de cette trilogie fut effectué avec succès en 2010. Il s’agissait de la première et vraie descente intégrale de la Loire, le plus long fleuve de France, du Mont Gerbier de Jonc à Saint-Nazaire. 1 020 km parcourus en 10 jours. Le troisième sera la descente du plus long fleuve d’Europe, la Volga. 3 700 km à parcourir en 30 jours. Et le deuxième ? La traversée record en solo de la Méditerranée en reliant Ajaccio au port de Nice. 230 km à effectuer en moins de 18 heures et 20 minutes (le précédent record établi par un kayak biplace). Sur le papier cela ne paraît pas insurmontable. Mais la Méditerranée n’est pas un long fleuve tranquille ! Après une première tentative infructueuse l’an passé, il a retenté sa chance au tout début de cet automne. En vain. Des problèmes météos ont obligé le rameur à jeter l’éponge malgré une préparation de plus de deux ans et le soutien sans faille de son staff. Mais comme le veut le proverbe, jamais deux sans trois. Rendez-vous l’année prochaine. ■

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Le destin de la Grue 14 a basculé au début des années quatre-vingt-dix. Au moment précisément où Antoine Grisi, infatigable défenseur du Patrimoine, se présenta au port de Nice et déclara devant un Jean-Pierre Weil sidéré vouloir la classer au monument historique. Un rebondissement sur lequel revient le « sauveur » de cet oiseau de métal qui veille aujourd’hui avec bienveillance sur les quais du port. a démolition était programmée lorsque j’ai rencontré pour la première fois l’ancien directeur du port (aujourd’hui disparu NDLR). A cette époque aucune grue n’avait encore fait l’objet d’un tel classement. Au départ, ce n’est pas elle mais son aînée, la Grue Gusto de Saint-Nazaire qui tenait la corde pour entrer dans la postérité. « Mamm gozh » (grand-mère) comme la surnommaient affectueusement les métallos du chantier naval a été construite au même moment que celle de Nice par la même entreprise : Applevage dans les années 36 et 37. Mais contrairement à sa consœur azuréenne, Grand-mère ne jouait pas dans la même catégorie. Son poids (un quart de celui de la Tour Eiffel) et son volume identique à la cathédrale de Nantes présageaient des travaux et un budget de maintenance pharaonique. Car une entrée aux Monuments Historiques implique nécessairement la restauration et la protection du patrimoine classé. Une charge qui à l’époque a eu raison des bonnes volontés et conduit à la démolition de Gusto. Celle de Nice a eu plus de chance. Sa hauteur (22 mètres), son poids (83 tonnes) en faisait un engin à la fois plus facile à entretenir et tout aussi remarquable. C’est avant tout cela qui mérite d’être souligné : l’extrême ingéniosité de ce nouveau type de grue sur rail. Sa composition (tôles, profilés et poutres en treillis métallique assemblés par rivetage), ses quatre moteurs électriques indépendants, son sys-

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tème de crémaillère… tout contribuait à faire d’elle un modèle d’innovation, le symbole du savoir-faire technologique d’une époque. Une solidité et une efficacité jamais démenties qui a conduit la CCI Nice Côte d’Azur a veillé sur elle avec une attention particulière. Endommagée durant la Seconde Guerre Mondiale, malmenée par une exploitation intensive, elle bénéficiera à chaque fois d’une nouvelle jeunesse. Ce sera d’ailleurs la dernière à être en activité au port. C’est ce caractère exceptionnel que nous avons voulu aussi protéger. La restauration menée avec des experts

respecte parfaitement son histoire et ses caractéristiques. Tout a été pensé dans cette logique. Mêmes les éléments qui servent à immobiliser et donc à sécuriser la grue sont de teintes différentes pour les distinguer des pièces originales ! La Grue 14 a été classée monument historique, au titre objet mobilier, par arrêté du 27 mars 2000. Elle a aussi obtenu le label patrimoine du 20e siècle, le 1er mars 2001. Son classement et la fin de sa réhabilitation ont donné lieu, en septembre 2004, à l’organisation de la 1re Fête du Port de Nice. ■

La Deutsche Marine au port de Nice a frégate allemande Mecklenburg-Vorpommern a accosté au port de Nice. Une escale tout ce qu’il y a de pacifique pour ce bâtiment de guerre de 140 m mis à l’eau en 1996. Le navire est un lance missiles équipé de plusieurs radars, de systèmes d'armement sophistiqués (missiles, lances torpilles, canons) et porte deux hélicoptères. ■

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La Grue 14 reine de la Fête du Port.

Une américaine à … Nice

Bien chez nous

Carte sur table

équence émotion au port de Nice. C’est une sorte de pèlerinage auquel s’est livrée une américaine venue tout spécialement au port de Nice, un lieu de dévotion un peu particulier. C’est là, en effet, que son père, un GI s’était fait photographier au moment de la Libération sur le quai Île de Beauté. Soixante ans plus tard, la fille a pris la pose avec son époux au même endroit. ■

S L'Uzine

ans ce quartier à la fois populaire et bobo fleurissent de nombreuses adresses tournées vers l'art de vivre : café, restos, déco dessinent un nouveau « village ». Ce coin béni de Nice évolue de jour en jour devenant l’épicentre de la nouvelle « branchitude ». Aux valeurs sûres des bonnes tables en place s’ajoutent chaque mois des pépites gastronomiques à découvrir. Cuisine traditionnelle, cuisine du monde, bars

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à vin, spécialités locales ou, proximité oblige, italienne, les établissements fleurissent un peu partout. Rue Guisol, Boulevard Stalingrad, Quai des DeuxEmmanuel, place du Pin… Le choix ne manque pas pour qui veut passer un bon moment. Depuis l'été plusieurs noms sont encore venus enrichir la carte. L'Agua, Gigi Tavola, l'Uzine,... et bien d'autres encore. Il y a d’abord l’écrin propice à aiguiser les papilles : esprit trattoria, bistrot tendance, décor

industriel … Mais il y surtout une volonté farouche de défendre une certaine idée de la cuisine « fait maison ». De privilégier une ardoise restreinte selon les arrivages du marché, les produits locaux, la pêche du jour… Certains comme Alexy Frasca de l’Agua sont déjà des valeurs sûres, le chef n’a pas son pareil pour préparer les daurades, Saint-Pierre, poulpe, rouget, loup de la Méditerranée, d’autres sont à découvrir. ■


Les copains copains d’abord d’abord Les

Ecoutilles

Chez Bernard : la maison de Framboise

vant que Framboise rachète l’affaire, Chez Bernard était déjà une institution dans le quartier du port de Nice. « La vermicellerie fondée en 1968 qui vend en gros, en demi-gros et au détail s’est forgée une

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réputation de qualité et de fraîcheur que je perpétue ». Dans une autre vie, Framboise Conte était fondée de pouvoir dans une banque. « J’ai eu une opportunité de reprendre ce commerce et je n’ai pas hésité. Je suis née

place du Pin et j’ai toujours vécu dans ce quartier. Je ne pouvais pas laisser passer cette chance. » Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Framboise a conservé ce qui fait le succès de la maison : l’équipe et les appareils, « comme la poche à douille et la presse manuelle pour les raviolis, une des spécialités incontournables du lieu ». En femme avisée, Framboise a gagné des parts de marché : « je sers aujourd’hui les grands palaces de la Promenade et des restaurants du port de Nice. Mais je suis également heureuse d’accueillir 7 jours sur 7, les habitants du quartier. Je les connais tous pour la plupart. Ici c’est un village. Il reste de nombreuses vieilles familles niçoises. Certaines personnes m’ont vu grandir, on se connaît et on se côtoie depuis des générations ». ■ 40, Rue Barla

Aperitiv : santé ! est un concept store unique en France et sans doute en Europe et il se trouve au quartier du port ! Aperitiv est un magasin tout entier dédié à l'apéritif. Cette idée très originale on la doit a deux jeunes issus de l'EDHEC, Erwan Guillon et Thomas Benillouz, tombés sous le charme de la ville et plus particulièrement du port. Dans le pays de l'apéritif, il peut sembler incroyable que personne avant eux aient pensé à la chose et pourtant... « Après cinq ans passés à Paris dans une boîte de conseil en stratégie, nous voulions changer d'air. C'est alors que nous avons eu l'idée du concept. Après avoir effectué pas mal de recherches, nous avons eu la surprise de découvrir que personne n'y avait pensé avant nous ». Pourtant depuis longtemps, ce moment de convivialité a pris une nouvelle ampleur. Finis les apéritifs cacahuètes et pistaches. De plus en plus de monde en font une véritable moment de convivialité, certains mêmes le transformant en apéro dînatoire en lieu et place du dîner. Pas question pour autant de se précipiter. Après avoir longuement mûri le projet, ils se lancent dans l'aventure. « Aperitiv a ouvert en mai. Le principe est simple : offrir dans un lieu unique, convivial et ludique tous les ingrédients pour un

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apéritif réussi : les boissons, les aliments et les accessoires ». Cela se décline en trois espaces ludiques dont une tartinothèque d’anthologie par sa richesse et la qualité de l’offre. « Le choix des produits a fait l'objet d'un soin particulier. Nous voulions nous démarquer de ce que l'on trouve un peu partout, privilégier des références qui fassent la différence… en faisant bien évidemment attention au prix ». A chaque fois la magie opère. Entre les pâtes à tartiner à la crème de poivron, aux artichauts et truffes, les ter-

rines de Saint-Jacques, les produits frais du marché issus de petits producteurs, les alcools introuvables, chaque chose est minutieusement sélectionnée. Et ça marche. « Ouvert depuis trois mois, nous avons déjà dépassé notre prévisionnel ». Sant tapage, le lieu séduit et le bouche-àoreille fait le reste. Si le premier objectif est bien d'ancrer l'enseigne à Nice tout a été prévu et pensé pour la développer sur une échelle plus vaste. ■ 4, rue Cassini

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1er Célia Thiry

e port de Nice n’en est pas à son premier essai. Depuis sa création, il est une source d’inspiration. Des artistes et des pinceaux de tout poil sont venus croquer ses quais, ses pointus, les magnifiques façades qui l’entourent. C’est donc tout naturellement qu’une enseignante de l’Ecole de Condé de Nice l’a choisi pour un cours en extérieur. Trois classes de Mise à Niveau en Arts Appliqués (MANAA) se sont rendues au port s’essayer au croquis sur le vif. ■

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2e Florian Ferrua

3e Célia Lombart

Extreme Sailing Series : Acte 7 ffluence des grands jours sur le port de Nice et en Baie des Anges pour admirer les runs de ces bolides des mers que sont les Extreme 40. Ces catamarans capables de filer 40 nœuds (soit plus de 75 km/h) barrés par les meilleurs équipages du monde ont encore créé l’événement. Avant-dernière étape de cette compétition devenue au fil des années un must, le plan d’eau de Nice n’a pas failli à sa réputation. Dès le premier jour, les rafales de vents (+ de 25 nœuds) et une houle de près de 2 mètres mettaient à l’honneur l’équipage omani de Leigh McMillan sur The Wave, Muscat. Une première place que l’équipage allait conserver jusqu’au bout. En attendant un duel au sommet pour la dernière et 8e étape à Florianopolis au Brésil. ■

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Le luxe à la portée de tous

st-ce un effet de la crise ? Un besoin irrépressible et régressif de retrouver un temps où les lendemains chantaient sous le signe de la concorde et du Concorde ? Le fait est

Un modèle à croquer

que la fièvre rétro s’est emparée de notre époque numérique. Impossible d’y échapper. Surfant sur la tendance, Philippe Sassier a décidé d’ouvrir rue Fodéré, l’Espace Luxe Concept - Store.

Une boutique atypique à l’esprit loft qui mélange avec bonheur trois activités aussi différentes que complémentaires. « Nous fonctionnons sur le principe du dépôt-vente. Trois espaces rythment le lieu : un coin vintage où la maroquinerie de luxe côtoie les vêtements et les accessoires des grandes marques. Un coin Arts déco du 20e siècle qui propose des céramiques, du mobilier griffé, des luminaires et des objets des années trente, cinquante et sixties. Enfin un espace galerie d’art qui expose des toiles et des photos signées par des artistes actuels ». Ses clients ? « Les habitants du quartier bien sûr, des plaisanciers qui commencent à se passer l’adresse de boucheà-oreille. Mais aussi des étrangers titillés par le site internet qui profitent d’un séjour sur la Côte pour venir nous voir. Tout le monde est le bienvenu. Nous avons pensé l’endroit pour que chacun puisse y trouver son bonheur ». ■ 21/23, rue Fodéré

Cinq équipages sont encore dans la course pour prétendre au titre et seulement deux points séparent les favoris The Wave, Muscat à Alinghi (Suisse) barré par Ernesto Bartarelli.

Ecoutilles Une recette de Philippe Troin de l’Atelier du Port

Cassolette de lentilles du Puy et pérugines poivrées

Le Port de Nice est la propriété du Conseil Général des Alpes-Maritimes, à ce titre autorité portuaire. Il est exploité par la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur qui en est le concessionnaire. La Lettre du Port : CCI Nice Côte d’Azur, 20 bd Carabacel - CS11259 - 06005 Cedex 1 • Directeur de la publication : Bernard Kleynhoff • Rédaction et conception : Azur Communication • Crédit photos : Azur Communication, R. Palomba, CCI Nice Côte d’Azur, Michèle Maurel Nierre, S. Morabito / SAVN - Ville de Nice • Contact : lettreduport@cote-azur.cci.fr • www.riviera-ports.com • ISSN 2259–0803 • Imprimeur : Nis-Photoffset • Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore (PEFC)

Pour 2 personnes 500 gr de lentilles du puy 6 pérugines poivrée 1 bouquet de carottes fanes 3 feuilles de laurier 1 branche de thym du marché 2 gousses d'ail 1 cébette Huile d'olive sel et poivre du moulin Préparer 1 litre et demi d'eau, placer les lentilles, le laurier, le thym. Cuire environ 20 mn puis les sortir de leur jus de cuisson al dente et laisser reposer en y ajoutant un filet d'huile d'olive. Cuire les pérugines, l'ail et les carottes déjà préparés à la vapeur ou dans de l'eau environ 15 mn. Placer le tout en cassolette et déposer au four à 220 degrés pendant 2 à 3 mn selon votre goût. Ajouter la cébette émincée, un filet d'huile d'olive, sel et poivre du moulin au moment de servir.


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