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Année scolaire 2016-2017 / nº10 / mars 2017 artiste
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Dossier Spécial : La ville dans tous ses états
Vasco 4e4
Sommaire BONUS ET LE MONDE LA VILLE JEUX TEL QU’IL VA p.3 DU p.47 FUTUR p.46 LISBONNE LA SOCIÉTÉ DANS BOUGE TOUS SES p.7 ETATS p.38
UN TOUR DU MONDE DES VILLES EN MUTATION p.27
Directeur de la publication : Serge Faure Directrices adjointes de la publication : Céline Barés, Raphaëlle Maquin et Anita Brisse
ACTUALITÉ POLITIQUE p.16 LES PERSONNALITÉS LES DU MOIS LOISIRS p.19 p.21
Journal du Collège Charles Lepierre Av. Duarte Pacheco, 32 — 1070-112 Lisboa
Tel : 21 382 44 00 — Mail : journal@lfcl.pt
Rédacteurs : Alexander Sanches, Alexandre Becret, Ana Tuati, André Borochovicius, Anne Bello, Antonia Di Rosa, Arnaud Ferreira, Beatriz Leandro, Bonnie Hiron, Cloé Ferreira, Daniel Borochovicius, Daniel Maltez, David Oliveira, Elisanne Mombelli, Ema Oudot-Choy, Enzo Caldas, Eve Ladden, Francisca Almeida, Francisco Domingues, Gaspard Recopé De Tilly, Guillermo Rodriguez, Gustavo Rosa, Hugo Filipe, Inês Forte, Inès Ricordel, Jean Solal, Laura Almeida, Laura Andrade, Laura Da Silva Soares, Léna Blasselle, Léo Dubanton, Leonor Pinto da Costa, Lisa Sacadura, Margarida Sousa, Maria-José Constantino, Matéo Costa, Mateus Baptista Lopes, Matthieu Journel, Maxime Lesueur, Michael Barnard, Monica Santos, Nine-Avril Laur, Ophélie Mahot, Pablo Cocq, Raphaël Haillot, Rita Almeida, Rosine Jorge, Sara Ortola, Sofia Gaspar da Silva, Thomas Rascao, Tiago Barrocas, Ulisses Boubezari, Vasco Vicente, Victor Callais, les 3e hispanistes Mise en page : Céline Barés, Raphaëlle Maquin
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Illustrateurs : Antonia Di Rosa, Beatriz Leandro, Bonnie Hiron, Cloé Ferreira, Inês Forte, Léna Blasselle, Margarida Sousa, Pablo Cocq, Raphaël Haillot, Rosine Jorge, Vasco Vicente
LE MONDE TEL QU’IL VA
L’air de notre planète, pollué ?! Qu’est-ce que la pollution de l’air ? D’où vient-elle ? Comment la réduire ? Quelles mesures faut-il prendre ? Tant de questions auxquelles vous ne savez peutêtre pas répondre. Dans ce cas, cet article peut vous aider ! Pour comprendre... Composé de 78% de diazote, 21% de dioxygène et 1% d’autres gaz, l’air devient pollué quand il contient d’autres gaz nocifs pour la santé (ozone, dioxyde de soufre…), des particules fines (des particules microscopiques dans l’air sous forme solide ou liquide), ou une augmentation de certains composants de l’air. Dans les agglomérations, certaines conditions atmosphériques peuvent provoquer des pics de pollution (dépassement du seuil d’alerte de concentration en particules fines de 80 microgrammes par m3). Ce phénomène survenant de plus en plus souvent, cela peut affecter la santé humaine, mettre en danger la nature, provoquer des odeurs indésirables ou même des changements climatiques (réchauffement planétaire). Parmi les villes les plus touchées par la pollution de l’air, se trouvent plusieurs villes du Moyen-Orient et d’Asie : Ahwaz et Sanandaj en Iran, Oulan-Bator en Mongolie, Ludhiana en Inde... Une partie de la pollution de l’air est produite naturellement, comme les gaz émis par les volcans en activité ou certains végétaux, qui créent des particules fines. Mais la majeure partie provient de l’activité humaine comme, par exemple, des usines qui relâchent des gaz polluants (dus à la combustion du charbon), du trafic routier, du chauffage et de l’agriculture qui produit du méthane. C’est pourquoi la pollution de l’air est plus présente dans les villes que dans les campagnes. J’agis ! Dans notre quotidien, chacun peut mener des actions simples afin d’améliorer notre qualité de l’air : - pour les transports, il faut privilégier la marche, le vélo, les transports en commun et le covoiturage - pour le chauffage, il faut essayer d’isoler les logements pendant l’utilisation du chauffage, et choisir un appareil performant et bien entretenu - pour les déchets verts, il faut valoriser le compostage et le paillage (nourrir les plantes avec des matériaux organiques ou minéraux) et ne pas les brûler à l’air libre Mais, le plus important contre la pollution, est d’avoir un bon état d’esprit ! Elisanne & Ema 4e4
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L’écologie, c’est pour la vie ! Dites oui au recyclage, non à la pollution ! L’écologie peut être définie comme l’étude des interactions entre les êtres vivants et leur environnement mais aussi le fait de minimiser notre impact sur la Terre. D’après un article du site Sic Noticias, les portugais produisent 453 kg de déchets par an et par personne, la moyenne de l’Europe étant de 492 kg. Il est donc très important de gérer au mieux ces déchets que cela soit pour recycler, séparer, réutiliser ou encore réduire la quantité de déchets non recyclable pour notre planète mais aussi pour tous les êtres vivants qui y habitent. Que devons-nous faire ? Qui ne se souvient de l’histoire de la baleine morte avec plus de trente sacs plastiques dans son intestin ? Ou encore de l’île qui s’est formée dans l’Océan Pacifique avec l’accumulation de déchets par les courants marins. Il faut donc jeter les déchets dans les endroits indiqués afin d’éviter les risques de pollution comme celle des plages et de la mer. Pour mieux gérer les déchets, nous devons les séparer et utiliser les conteneurs de différentes couleurs mis à notre disposition à cet effet : noirs pour les déchets indifférenciés jaunes pour le plastique et le métal bleus pour le papier et le carton verts pour le verre. Il en existe d’autres pour les huiles culinaires usagées, pour les piles et batteries ou encore pour les petits électroménagers, que l’on trouve souvent à l’entrée des hypermarchés. Que deviennent ces déchets triés ? Une grande partie de ces déchets, comme le papier, le carton, le verre, le plastique et le métal, sont recyclés et transformés. Les huiles usagées sont transformées en biodiesel, utilisé par les transports (voitures). Les déchets “organiques” (souvent alimentaires) peuvent être utilisés de plusieurs manières :
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le compostage, production de compost utilisé par l’agriculture et les jardins
la production de biogaz, gaz naturel (méthane) utilisé par les particuliers et l’industrie, les transports aussi (avez-vous déjà remarqué les conteneurs blancs au-dessus des bus de Carris, c’est là où est stocké le biogaz utilisé par les bus !)
la combustion, pour produire de l’énergie thermique, transformée en énergie électrique.
Apprendre à recycler Depuis 2013, au LFCL, on encourage les élèves à recycler par différentes actions :
des poubelles extérieures avec séparation des déchets indifférenciés et des emballages une poubelle spéciale pour le papier dans les salles de classe un conteneur rouge pour les piles et les appareils électroniques
Cette année, deux petits composteurs ont été installés dans les cours du primaire. Chaque mois, une classe de CE2 est chargée de la “poubelle marron” et récupère les déchets organiques (peaux de bananes, trognons de pommes…) lors des récréations, avant de tout vider dans le composteur. Le compost ainsi “fabriqué”, sera utilisé dès septembre prochain pour fertiliser le petit potager du primaire.
Pour le futur de notre planète et de ses êtres vivants, nous devons donc être responsables et séparer, mais aussi recycler et surtout jeter nos déchets dans les conteneurs respectifs. Faisons tous un Éco-geste pour notre planète !
Rosine & Inês F. 4e1
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Forum Mondial des Anciens, à Lisbonne ?! Depuis 2009, une réunion des anciens élèves des lycées français du monde est organisée chaque fois dans une ville différente. Parmi les 495 établissements d’enseignement français répartis dans plus de 130 pays du monde, cette année Lisbonne a été choisie ! Qu’est ce que le FOMA ? Les 7 et 8 avril 2017, aura lieu le Forum Mondial des Anciens Élèves (FOMA), événement important car il crée des occasions d’échanges entre les différentes associations d’anciens élèves du monde entier, afin d’associer davantage les “anciens” à la vie et à l’avenir des établissements du réseau.
La réunion de Lisbonne va permettre de faire le point sur tout ce qui a été réalisé depuis le dernier événement, à Vienne en 2013. En même temps, les participants discuteront de la création de nouvelles associations, de leur dynamisation, de l’importance du réseau des Anciens. Ils essaieront également de savoir exactement ce que les “futurs” Anciens attendent d’eux. Lors du dernier FOMA, 250 personnes étaient présentes et cette année, au moins trois cents personnes sont attendues.
L’AALFCL organise le FOMA 2017 Ce Forum est organisé par l’Association des Anciens du Lycée Français Charles Lepierre (AALFCL), avec la collaboration de l’AEFE (Association pour l’Enseignement du Français à l'Étranger), de l’ALFM (Associations Lycées Français du Monde) et bénéficie de l’aide du LFCL et de l’Ambassade de France au Portugal. D’après Mme Annie Lopes Moreira, Présidente de l’AALFCL, cette organisation exige un immense travail, car tout doit être prévu : les locaux, la préparation des ateliers, l’organisation des repas, les devis, les hôtels, les moyens de transports, les inscriptions, les invitations, les activités de loisirs… Toute une équipe qu’elle dirige y travaille depuis septembre. Ils aiment les grands défis, savent que cet événement est important pour l’existence de toutes les Associations d’Anciens et qu’il donnera en outre une visibilité à un niveau mondial à l’Association de Lisbonne. C’est cela qui lui plait. Sofia 4e4
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LA SOCIÉTÉ BOUGE
Réseaux Sociaux, un danger ignoré ? Sur 7,4 milliards de terriens, presque 1/3 utilise les réseaux sociaux et la plupart des utilisateurs sont des jeunes. Le plus connu est Facebook (avec près de 1,8 milliards d’utilisateurs depuis 2004), mais il en existe bien d’autres selon l’utilisation qu’on en fait : Twitter, Instagram, Snapchat, LinkedIn… Ainsi, pour commenter des informations, promouvoir des idées ou même gouverner (comme le fait aujourd’hui Donald Trump avec ses tweets), les réseaux sociaux envahissent notre quotidien. Mais est-ce sans risques ? Qu’est ce qu’un réseau social ? Un réseau social, est un site internet qui permet aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d’échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté d’amis et leur réseau de connaissances. C’est un moyen permettant de rester en contact avec les amis, la famille ou connaître de nouvelles personnes. Grâce à cela, nous sommes connectés au monde entier et nous pouvons partager des moments importants de notre vie à travers nos “posts”. Quels sont les dangers des réseaux sociaux et pourquoi y en a-t-il ? Comme la plupart des utilisateurs sont des adolescents, ce sont les premières victimes. Par exemple, certains internautes utilisent les réseaux sociaux pour partager leur vie privée, sans se rendre compte qu’ainsi elle est exposée publiquement et que cela les laisse vulnérables face à des personnes malveillantes comme les hackers, les pédophiles… Ces derniers utilisent ces informations pour entrer en contact avec “leur victime”, se présentant comme de vieilles connaissances, et obtiennent ainsi des renseignements privés, comme leur adresse, leur nº de téléphone, de compte bancaire, des photos… A partir de là, c’est la porte ouverte pour le cyber-harcèlement, l’usurpation d’identité, même des menaces... sur la toile ou dans la vraie vie ! Comment éviter ces risques ? Pour éviter cela, il faut essayer de donner le moins d’informations possibles sur sa vie privée et contrôler les paramètres de confidentialité des données sur les différents réseaux. Et surtout, si on ne connaît pas la personne qui veut entrer en contact avec nous, il faut refuser ou bloquer la demande de cet “ami” ! Mateus, Tiago et Enzo 4e1
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En route vers le futur Les humains se sont déjà beaucoup servi du train, du bateau, de l'avion et de la voiture pour se déplacer. Mais l'Hyperloop, qui est un moyen de transport en projet ou en construction dans plusieurs endroits du monde, promet d’être plus rapide, plus sécurisé et électrique donc non-polluant. Une idée d’Elon Musk Elon Musk, est un visionnaire audacieux, milliardaire sudafricain, né à Pretoria en 1971. Naturalisé canadien puis américain, il invente l’Hyperloop en 2013. Cet ingénieur est connu pour être le président de Tesla Motors, entreprise de voitures électriques et de SpaceX, entreprise de transport spatial. Ce nom a été choisi car l'Hyperloop est un transport à haute vitesse ("hyper") et qui ne sort pas de son tunnel cylindrique ("loop"). Avec ce transport, les voyages seront hyper rapide ! Un transport futuriste L'Hyperloop serait fait de deux tubes massifs qui s'étendent entre les deux espaces et les vaisseaux transportant des passagers dépasseraient les 1100 kilomètres à l’heure. Pour la propulsion, des accélérateurs magnétiques seront plantés le long du tube, propulsant les « gousses », c’est-à-dire les capsules où seront installés les voyageurs, vers l'avant. Il existe déjà des pistes d'essai de ce transport. Le projet original a pour but de relier Los Angeles à San Francisco en moins de 35 minutes. Aujourd’hui, pour parcourir les 600 km de distance on met 1h15 en avion et 6h30 en voiture. Le futur concurrent de l'Hyperloop serait le train à grande vitesse (High Speed Rail) sorte de TGV de la Californie, actuellement en construction, dont le trajet durerait 3h. Pourtant, ce transport sera plus lent, plus cher et transportera moins de personnes que l'Hyperloop. Aujourd’hui, il existe d’autres projets de construction de réseaux d’Hyperloop dans le monde. En Europe, ce projet permettrait de relier la ville tchèque de Brno à la capitale de la Slovaquie, Bratislava en 10 min, puis joindre Brastislava à Vienne en Autriche en 8 min (au lieu de 1h de train) et même atteindre Budapest en Hongrie en 10 min, contre 2h30 en train. Au Canada, sont prévues les premières lignes Hyperloop entre 2020 et 2025. Le corridor Montréal-Toronto est l'une des lignes envisagées. A Dubaï, une étude récente prévoit un trajet de 12 minutes pour rejoindre Abou Dhabi au lieu de 2h par l'autoroute. Dans un avenir proche, l’Hyperloop sera un véritable concurrent de l’avion. Mais le principal obstacle de ce train du futur est l'aspect financier, principalement le prix et le temps de construction, ainsi que le coût du voyage. Alexander & Francisco 4e1
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Les exploits des navigateurs français Une circumnavigation en 49 jours, un record de Thomas Coville Arrivé à Ouessant le soir de Noël, après 49 jours, 3 heures et 7 minutes de mer, Thomas Coville n’est pas passé inaperçu. Il a pulvérisé de plus de 8 jours le précédent record du tour du monde sur multicoque sans escale en solitaire, qui était de 57 jours, 13 heures et 34 minutes. Une vie à bord difficile Thomas Coville raconte que les journées sur son bateau consistaient majoritairement à tourner les manivelles, à tirer les voiles et à regarder son routeur qui lui indiquait à quel pourcentage il était de la polaire (vitesse maximale du bateau). Son temps de sommeil était réduit à 2 ou 3 heures par jour. Contrairement à d’autres sportifs, les marins ne se dopent pas, surtout en solitaire, car les effets secondaires pourraient être mortels. Sur son voilier, il communiquait uniquement avec son équipe de trois “ routeurs”, restés à terre et joignables vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour l’aider à choisir sa trajectoire, ainsi qu’avec sa femme et sa fille. Le seul problème majeur qu’il ait rencontré lors de son épopée est cette fameuse nuit, où il a été confronté à un problème majeur lorsqu’il a dû monter sur le mât à 20m de haut pour décoincer des coulisseaux (pièces de guidage des voiles). Il a fait tomber sa lampe frontale et s’est ainsi retrouvé dans le noir à chercher le bout (la corde) de descente.
Le Vendée Globe, une aventure humaine et technologique Le Vendée Globe est la course autour du monde à la voile la plus difficile et la plus célèbre. Surnommée « l’Everest des mers », elle consiste à faire le tour de la planète en solitaire, sans escale et sans assistance, au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne, en passant par les trois grands caps mythiques : le cap de Bonne Espérance au sud de l’Afrique du Sud, le cap Leeuwin au sud de l’Australie et le fameux cap Horn à la pointe de l’Amérique du Sud. Cette épreuve impitoyable se court sur des monocoques de 60 pieds, soit environ 18 m. Le Cléac’h, au bout de son rêve Armel Le Cléac’h s’est imposé sur cette huitième édition du Vendée Globe. Il a battu le précédent record de 4 jours, en le portant à 74 jours 3 heures et 35 minutes. Ce n’est qu’au bout de sa troisième tentative qu’il gagne enfin cette course mythique dans le monde de la voile. Très éprouvé physiquement, il décrit son expérience à bord d’un monocoque comme étant une véritable “[...] machine à laver en permanence, cela remue tout le temps, tu es en permanence sous l’eau, tu te déplaces à quatre pattes, il y a beaucoup d’à-coups, c’est la guerre…” Cependant, il pense déjà à son prochain objectif : la Route du Rhum en 2018 ! Ophélie & Gaspard 4e4
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À la recherche d’un rêve olympique Chaque année, au début du mois de mars, est organisée une compétition internationale, appelée MIAC (Maia International Acro Cup), à laquelle participent plus de mille athlètes, venus de plus de vingt pays. Une rencontre avec les acrobates du “Ginásio Clube Português”, parmi lesquels des champions du Monde et d’Europe, nous a permis de découvrir les caractéristiques de ce sport peu connu. Un sport exigeant La gymnastique acrobatique ou acrosport est un sport très exigeant de par ses entraînements intensifs. A titre d’exemple, le niveau “compétition” demande entre 4 et 5 heures d'entraînement par jour, 5 jours par semaine. C’est un sport d’équipe, pratiqué par groupes de 2, 3 ou 4 acrobates. Il est constitué de 11 niveaux de performance dont uniquement les 5 derniers peuvent participer aux épreuves internationales, en duo féminin, mixte ou masculin, en trio féminin ou encore en quatuor masculin. Selon leur niveau, chaque équipe, composée de voltigeurs et de porteurs, doit réaliser des figures spécifiques, qui sont liées par une chorégraphie parfaitement synchronisée sur une musique spécifiquement choisie. Les gymnastes se présentent en compétition avec un maillot approprié et ils réalisent leur “routine” sur un “praticable” ou tapis de 12m x 12m. La performance ne dure que quelques minutes mais l’effort est intense. Une discipline peu connue Ce n’est qu’en 1973 que le premier Championnat du Monde de gymnastique acrobatique a eu lieu et depuis, chaque année, alternent Championnats du Monde et d'Europe, où le Portugal est un des grands favoris car nos acrobates remportent souvent plusieurs médailles. Malheureusement, ce sport est très peu connu au Portugal. Au contraire de la gymnastique rythmique, artistique et trampoline, la gymnastique acrobatique n’est pas un sport olympique. Néanmoins, dès l’année prochaine, les Jeux Olympiques de la jeunesse de 2018 vont accueillir pour la première fois ce sport, ce qui est un premier pas vers la reconnaissance de cette modalité qui deviendra peut-être un jour un sport olympique. Pourquoi parler uniquement du football portugais dont l’équipe est Championne d'Europe, quand nous pouvons parler également de la gymnastique acrobatique dans laquelle le Portugal est Champion du Monde ? A notre avis, il est inadmissible que la gymnastique acrobatique ne soit pas encore reconnue comme un sport olympique au même titre que la gymnastique rythmique, artistique et trampoline. Ana & Margarida 4e4
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Les Scouts, amis de l’environnement L’un des objectifs des scouts est de rendre le monde meilleur afin d’y vivre en harmonie avec la nature. Créés en 1907 par Robert Baden-Powell, les scouts ont été fondés en Angleterre avec l’intention d’aider les jeunes. Pendant la Guerre des Boers en Afrique du Sud, les jeunes portaient des messages aux camps voisins, à vélo ou à pied. En tant que commandant de cette guerre, Baden-Powell, victorieux, appela ces jeunes « les éclaireurs », soit scouts en anglais. Et ainsi se forma le scoutisme. Les scouts sont maintenant répandus dans le monde entier. Dans chaque pays, des mouvements scouts sont nés, adaptés à leur environnement : en ville, en mer, à la montagne et à la campagne. Le code du scoutisme Dans le code du scoutisme, il y a une règle essentielle liée à la nature : c’est la règle nº6, « Le scout protège et respecte la nature ». Par exemple, quand les scouts vont camper, il y a des règles à respecter : - Etre courtois, c’est-à-dire saluer les gens, les aider - Respecter le travail des agriculteurs, dans les terrains où il y a des plantations, le scout a le devoir de ne pas les piétiner - Respecter l’espace commun, ne le pas dégrader - Protéger les animaux et les plantes, respecter l’environnement, ne pas jeter de déchets - Respecter les sons de la nature, se taire en passant dans la campagne. - Aider à maintenir l’eau propre, ne pas polluer les rivières et les lacs - Avoir le maximum d’attention avec le feu, l’entourer de pierres et bien l’éteindre - Laisser tout propre, en ne laissant aucun déchet Les scouts protecteur de l’environnement Les scouts aident à la protection des massifs forestiers en nettoyant, débroussaillant et reboisant. Chaque été, ils participent également à la surveillance, en groupe de vigies ou en patrouilles. Certaines unités, par équipes de quatre, ont pour mission de surveiller les forêts, les dunes... Ces jeunes sont opérationnels dès leur arrivée sur les lieux, puisqu’ils ont reçu une formation durant l’année par des professionnels : sapeurs-pompiers et secouristes. Le scoutisme est donc une activité responsable et respectueuse de la nature. Laura An. 4e1
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La solidarité aujourd’hui Les élèves hispanistes des classes de 3e de Mme Vie ont interviewé diverses personnalités, investies dans le monde associatif et du volontariat pour avoir leur définition de la solidarité. Révélations.
NOVO FUTURO Hoy vamos a entrevistar a Teresa Vizela, que solidario implica escuchar, ayudar y apoyar. trabaja en una asociación de solidaridad y No sólo el dinero es solidaridad. voluntariada llamada “Novo Futuro”. ¿ Cree que deberíamos ayudar a los demás ¿ Qué es para usted la solidaridad ? con dinero o con comida y ropa ? Para mí la solidaridad es ayuYo creo que deberíamos dar codar, estar al lado de los otros y mida y ropa. Podríamos también dar un poco de nosotros y de apostar en la formación y la edunuestro tiempo a quien lo nececación de esas personas si no sita. somos capaces de dar ropa y comida. ¿ Cómo contribuye usted ? ¿ Por qué llevar a cabo accioDedico mi tiempo a los que lo necesitan, contribuyendo con lo que yo sepa nes solidarias ? hacer, compartiendo el amor y la sabiduría Porque necesito participar en esas causas nocon quien lo necesita, sin pedir nada a cam- bles, ayudando al próximo, sea niño o adulto. bio. Ayudo también a recaudar fondos para En conclusión, pensamos que la solidaayudar a los niños que más lo necesitan. ridad ayuda concretamente a muchas perso¿ Cree que las personas deberían ser más nas. Podemos ayudar a una persona con el amor, dedicando tiempo, sin pedir nada a solidarias ? ¿ Cómo ? Sí pero en Portugal, creo que la sociedad es cambio. más solidaria porque ayuda a los demás. Ser Leonor, Joana, Inês, Maria
ESSILOR y su compromiso con el medioambiente Henri Vidal fue Director de los recursos humanos de una empresa de gafas (ESSILOR). Obró por el desarrollo sostenible.
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¿ Qué es lo que más importa en el desarrollo sostenible ? Lo más importante en el desarrollo sostenible es ahorrar los recursos naturales, lo que requiere consumir menos y reciclar.
¿ Cómo puede congeniar desarrollo sostenible con una empresa ? Estaba trabajando en lentes para gafas, un sector de actividades que consume poca energía y que es poco contaminante. Sin embargo, podemos mejorar la realización de la empresa mejorando sectores de consumo que no se suelen mejorar. Por ejemplo, gastábamos mucha agua para lavar los cristales, entonces intentamos reciclar el agua para reutilizarla después. ¿ Han incitado estos proyectos a que clientes o socios de su empresa hagan lo mismo ? Los clientes, no del todo, porque son ópticos, pero están contentos de saber que el proveedor cuida y respeta el medioambiente. En cambio, trabajamos mucho con nuestros proveedores, sobre todo los proveedores locales, más pequeños, para ayudarles lo más posible a respetar los criterios medioambientales, y con los proveedores más importantes (los proveedores estratégicos) se establecen colaboraciones a largo plazo, para que las nuevas químicas de los nuevos productos integren desde su concepción los criterios medioambientales y de desarrollo sostenible. ¿ Qué va a aportar el desarrollo sostenible a su empresa y a la Tierra ? Pienso que el desarrollo sostenible, en su dimensión industrial, debe conducir la empresa a ahorrar (menos consumo de energía, menos despilfarro). Y en su dimensión comercial, contribuir a desarrollar mercados a largo plazo, o incluso a muy largo plazo. Pensamos que con estas ideas ingeniosa, el desarrollo sostenible se hace más concreto. Manon, Louison, María
ESCUELA SOLIDARIA Maria Teixeira tiene 16 años, vive en Lisboa, está en 1ère en el LFCL y quiere estudiar medicina. Ella hace voluntariado desde hace dos anõs. ¿ Qué es para ti el voluntariado ? El voluntariado es ayudar a otros. El voluntariado es realizado por una persona o un conjunto de personas que se ofrecen para realizar algo. Ellas ayudan a cualquier tipo de personas, desde huérfanos a ancianos, ¿ Cuándo, cómo y por qué lo haces ? Las personas que participan en el CVL se repara que ellos no se sientan solos… únen todos los meses con la dirección de la ¿ Con quién lo haces ? escuela para hablar de nuevos proyectos y mi Hago voluntariado con el CVL (Conseil de la grupo tiene el objetivo de ayudar a personas Vie Lycéenne). Es un grupo de estudiantes más necesitadas. Recientemente, hemos ido del LFCL que trata de encontrar soluciones a una institución qui cuida a jóvenes entre 3 para mejorar la visión que los alumnos tie- y 21 años, víctimas de malos tratos, y hemos nen de la escuela. El CVL tiene varios clubes, decidido crear actividades deportivas yo estoy en el club del voluntariado.
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con ellos en nuestra escuela para que creen ¿Cómo te sientes después de ayudar? nuevas amistades. Lo hago porque me gusta ayudar a personas y resolver sus problemas Me siento muy feliz, como cuando das un y me gusta conocer a diferentes personas, pastel a un niño y él te sonríe... hace que me sienta bien. Nosotras pensamos que Maria es una ¿ Haces voluntariado fuera de la escuela ? persona ejemplar, que ayuda a los más necesitados por bondad. Muchas personas di!Si, lo hago! Todas las semanas voy con mi cen que no tienen tiempo para hacer volunabuela a una residencia de ancianos que se tariado porque tienen mucho trabajo, pero sienten solos y que quieren la compañía de Maria, que está en 1ère,demuestra que es alguien para hablar. Siempre que puedo, posible hacer ambas cosas. Estudia Ciencias también voy al Banco Alimentar. Con alguy hace voluntariado al mismo tiempo. Todos nos amigos míos, estamos pensando en deberíamos hacer lo mismo : dar un poco de montar un proyecto de solidaridad, con el nuestro tiempo a los que más lo necesitan. objetivo de ayudar a los que más lo necesitan, pero diferente de los otros proyectos. Maria, Rosario, Benedita Todavía estamos estudiando la manera de abordar nuestro proyecto.
BENOIT BARRAT, un jefe de estudios solidario Según usted, ¿ qué son el voluntariado y la solidaridad ? El voluntariado es el trabajo de las personas que sirven a una comunidad o al medio ambiente por decisión propia y libre. El término también hace referencia a los voluntarios, que por definición, no cobran por su trabajo. La Solidaridad es uno de los valores humanos más importantes y esenciales de todos, la solidaridad es ayudar sin recibir nada a cambio. ¿ Qué tipo de voluntariado ha hecho ? Participo en la asociacíón de Refugiados (centro de menores refugiados) en Lisboa que es famosa por ayudar a los refugiados huérfanos menores de edad que llegan solos. También recaudamos dinero para los refugiados. Pero en el liceo, hacemos otras colectas para otras acciones, como con el “Smile”… ¿ Por qué hace acciones solidarias ? Porque es una filosofía de vida. Me encanta hacer feliz a la gente. Me encanta también ayudar a las personas en dificultad. Pienso que haciendo acciones solidarias, el mundo puede cambiar. ¿ Desde cuándo hace voluntariado ? Desde que soy jefe de estudios (CPE). Antes había hecho voluntariado, pero mucho menos.
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¿ Cuál es su objetivo ? Mi objetivo es mostrar que, en el día a día, no ayudamos mucho a los demás, y cuando tenemos la ocasión de ayudar hay que aprovecharla. ¿ Cómo hace para compartir esta idea, esta filosofía ? De hecho, comparto mis ideas haciendo proyectos con los alumnos pequeños o grandes, para que sepan que vivimos en un mundo donde hay personas que necesitan ayuda, y que no todo el mundo tiene la oportunidad de ir a la escuela y simplemente vivir normalmente. ¿ Qué piensa de las personas que hacen voluntariado ? Respeto mucho a los voluntarios, pienso que sus acciones pueden ser sencillas pero hacen feliz a la gente. Este trabajo nos ha ayudado que a ver con otro ojo las asociaciones. Ahora estamos pensando en ser voluntarios en un futuro cercano. Zouheir, Eliott, Madalena, Yasmine, Antoine, João, Gonçalo, Lucas
MARIA JOSE GUIMARÃES, una jefa de estudios voluntaria ¿ Ha participado en algún acto de solidaridad oficial ? No, no he participado en ningún acto “oficial” pero con la escuela ya hemos recaudado gafas, juguetes y comida , para ayudar al banco alimentar. y a los niños de Haïti.
Si ahora alguien le pidiese a usted participar en un acto oficial, ¿ participaría ? ¡Por supuesto que sí! pero a veces no tengo tiempo para hacerlo, si tuviese más tiempo me gustaría organizar un acto.
¿ Cuál es su definición de la solidaridad ? ¿ Le gusta ser solidaria ? Creo que esta pregunta es muy ¡Claro que sí! Creo que a la relativa… Creo que cada permayor parte de la gente le sona tiene su propia definigusta ser solidaria, porque ción, pero para mí la solidaricreo que es muy bueno ver a dad es reaccionar y ayudar a personas desfavorecidas, contentas porque los que más lo necesitan sin recibir nada a todo el mundo merece estar contento. cambio, para después sentirse feliz de haber¿ Le aconseja a toda la gente ser solidaria ? lo hecho. Sí, se lo aconsejo principalmente a los jóveGaspar, Duarte, Guillaume nes porque creo que es una actividad muy buena para pasar el tiempo en vez de estar siempre enganchado a la consola o al móvil..
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ACTUALITÉ POLITIQUE
Un Ambassadeur, une vie Lorenzo Schnyder von Wartensee est né en 1952. L’italien est sa langue maternelle mais il parle aussi le français, l’allemand, l’espagnol et l’anglais. Il est marié et père de deux garçons déjà adultes. Après avoir travaillé dans le secteur bancaire, il est entré en 1982 au service du Département fédéral des affaires étrangères (Ministère suisse des affaires étrangères). Depuis mai 2012, il est l’Ambassadeur de Suisse au Portugal et il m’a reçue dans son bureau pour cette interview. Qu’est-ce qu’un Ambassadeur ? L’Ambassadeur est le représentant d’un Etat auprès d’un autre. J’ai un mandat (c’est-àdire une fonction confiée) de mon gouvernement pour représenter mon pays et je suis donc accrédité comme représentant de la Suisse auprès des autorités portugaises. Un ambassadeur défend les intérêts de son propre pays et cherche à maintenir les meilleurs contacts avec le gouvernement du pays dans lequel il se trouve. De même, il va essayer de développer des relations économiques, culturelles ou même militaires.
“... le métier d’hôtelier m’a toujours beaucoup plu ”
Quelles études faut-il faire pour être Ambassadeur ? Ça dépend. Par exemple, en Suisse, pour être ambassadeur, il faut avoir une licence universitaire qui peut être en sciences politiques mais aussi en physique ou en médecine. Il n’y a pas de règle absolue, mais il est clair qu’une personne qui a étudié le droit a généralement plus de chance d’entrer au Ministère des Affaires Étrangères. À quel âge avez-vous commencé à exercer cette profession ? Si je me rappelle bien, ça doit être vers 30 ans, après avoir fait des études et après avoir travaillé dans une entreprise privée.
Dans quels autres pays avez-vous été AmQuand vous étiez petit, quelle profession bassadeur ? vouliez-vous faire ? J’ai été diplomate dans six pays. J’ai comJe crois que j’aurais bien aimé faire la même mencé en République Démocratique du profession que mon père, qui était directeur Congo ensuite j’ai été transféré en Argentine, d’un hôtel, et donc le métier d’hôtelier m’a au Guatemala, en Grèce, en Autriche puis toujours beaucoup plu. maintenant au Portugal. Entre deux postes, j’ai aussi travaillé en Suisse, à Berne et à Genève.
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Quelles sont les particularités de travailler à Lisbonne par rapport à vos autres postes ? Travailler au Portugal, c’est un privilège parce qu’on se trouve dans un pays merveilleux, qui a une histoire très ancienne et très importante, avec une population très ouverte et très disponible, avec un climat exceptionnel, une gastronomie merveilleuse et donc je crois qu’on a tout ce qu’il faut pour être bien au Portugal.
“ Travailler au Portugal, c’est un privilège…”
est accrédité mais aussi dans le monde en général pour ensuite lire les instructions et les informations qu’on a reçues de la centrale (Ministère suisse des affaires étrangères) qui est dans la capitale de la Suisse, Berne. Un ambassadeur rencontre beaucoup de monde dans le cadre de réunions de travail, il visite des entreprises […] Qu’aimez-vous dans ce métier ? Je pense que c’est la possibilité d’avoir des contacts avec les gens et de connaître d’autres pays mais aussi de faire quelque chose pour son propre pays. Evidemment, c’est un métier qui vous offre la possibilité de rencontrer énormément de nouvelles personnes, très différentes et ça, je pense que c’est l’avantage de ce travail. C’est aussi pour cela que je l’ai choisi. Le métier d’Ambassadeur peut être difficile mais il a beaucoup d’avantages comme connaître plusieurs cultures.
De quelles tâches est composée votre journée ? Il n’y a pas de routine, ce qui est une des belles choses de ce métier. En général la première chose qu’on fait c’est essayer de s’informer sur ce qui se passe dans son propre pays et dans le pays dans lequel on
Cloé 4e4
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La Roumanie se révolte Des manifestations anti-corruption historiques à Bucarest ont marqué les esprits en ce début d’année. En effet, le nouveau gouvernement roumain s’est vu critiqué par ses concitoyens à cause du vote de l'assouplissement de la législation anticorruption. Un décret inacceptable En effet, dans la nuit du 31 janvier 2017, le gouvernement roumain a adopté trois décrets, assouplissant les lois anticorruption. Il avait l’intention de gracier (libérer ou réduire la peine) plus de 2500 détenus, parmi lesquels plusieurs hommes d’affaires et politiques et de les mettre à l’abri de certaines poursuites dues à leurs délits passés mais aussi futurs. Adopté presque “en cachette”, ce vote aurait modifié le Code Pénal (c’est-à-dire les lois régissant les sanctions contre les crimes, délits et contraventions) et aurait permis de décriminaliser la corruption. Révoltés, les Roumains se sont mobilisés et ont organisé des manifestations d’une immense ampleur, jamais égalées depuis 1989 lors de la chute du communisme. Les Roumains descendent dans la rue A Bucarest, devant le siège du gouvernement, des centaines de milliers de Roumains ont manifesté quotidiennement avec conviction et espoir, résistant ainsi pendant près de deux semaines dans le froid, par des températures de - 25ºC. Même le Président de la République, Klaus Iohannis, a qualifié de “jour de deuil pour l’état de droit” le moment où les décrets ont été adoptés. La Commission Européenne et plusieurs pays d’Europe ont exprimé « leur profonde inquiétude » devant les décrets qui représentent « un retour en arrière » dans la lutte anticorruption. Le gouvernement recule sous la pression populaire Devant le mouvement de contestation sans précédent, le gouvernement a reculé et retiré les décrets le 5 février, et le ministre de la Justice a démissionné. Malgré cela, les manifestants, surtout les jeunes, n’ont pas abandonné la lutte, et veulent la démission de tout le gouvernement. Ils sont maintenant moins nombreux qu’au début, mais sous la devise “JE RÉSISTE !” les jeunes refusent de se soumettre face à un gouvernement qu’ils accusent « d’illégitimité morale » et beaucoup continuent les manifestations Place de la Victoire, à Bucarest. Sous la pression de l’Union Européenne, la Roumanie s’est engagée dans une réforme radicale de son système judiciaire. Aujourd’hui, la Roumanie est non seulement un modèle de bonnes pratiques institutionnelles en matière de lutte contre la corruption, mais aussi une source d’inspiration pour les citoyens d’autres Etats, comme la France, qui ne veulent plus de corruption.
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Michael & Ulisses 4e1
LES PERSONNALITES DU MOIS
Une vie consacrée au Basket-Ball Carlos Andrade est un joueur de basket-ball professionnel évoluant au SL Benfica comme ailier. Aimant également le surf, ce grand sportif, né au Cap-Vert en 1978, mesure 1m97 et pèse 109 kg. En dehors de sa carrière, il participe à des stages de basket-ball pendant l’été, pour rencontrer des jeunes qui pratiquent ce sport. Portrait de ce sportif hors-norme. Un parcours professionnel exemplaire Il a commencé à jouer en 1996 au Club Portugal Telecom. De 2000 à 2003, il est allé à l’Université de Queens. Puis, il a joué une saison au Clube Atlético de Queluz. En 2005, il est parti un an en Allemagne, au club Francfort Skyliners et il est revenu au SL Benfica la saison suivante. En 2007, il est parti en Espagne pendant deux saisons, au Club Bruesa GBC de Saint-Sébastien. Il obtient la nationalité portugaise en 2009 et reste au Porto Ferpinta pendant trois saisons. A partir de 2012, il évolue au SL Benfica d’où il ne pense pas partir. Des moments heureux et douloureux Pendant sa carrière, il a vécu des moments heureux, comme des trophées remportés avec ses clubs, et d’autres périodes plus difficiles, pendant lesquelles il a été blessé. Son palmarès est assez connu : il a gagné des trophées avec l’Atlético de Queluz, le Porto Ferpinta et le SL Benfica lors des ligues portugaises, des coupes et des super-coupes nationales. Il s’est gravement blessé à la clavicule en 2016 pendant un match et il n’a pas pu finir la saison. Aujourd’hui, à 38 ans et à deux ans de l’arrêt de sa carrière en tant que joueur, le SL Benfica lui a proposé de faire partie du “staff” de l’équipe. Carlos Andrade aimerait également aider le basket-ball portugais à atteindre un niveau plus élevé en Europe, voire dans le Monde, car il adore ce sport auquel il a consacré toute sa vie. Pablo & Daniel B. 4e4
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Un artiste globe-trotteur é Herv Hervé Di Rosa est un artiste peintre né en 1959 à Sète, créateur sa Di Ro de la figuration libre. A vingt ans, il avait déjà exposé à Paris et à New York. Petit à petit, il va s'intéresser aux techniques artisanales d’autres pays et commence son tour du monde en 1995. Aujourd’hui, il en est à sa dix-neuvième étape: Lisbonne. En quoi consiste ce tour du monde ? Quel a été le déclic pour entreprendre ce Il avait pour but de voir comment on fabritour du monde ? que les images ailleurs en faisant plusieurs Mon voyage en Tunisie et l’exposition « Les étapes et ainsi produire des images et des magiciens de la Terre » que j’ai vu à Paris, objets spécifiques aux pays où j’allais (ex: première exposition d’art qui montre à la arbre de vie au Mexique). fois de l’art africain et d’autres continents, m’ont incité à entreprendre ce tour du monde. Quels pays vous ont marqué ? Le Mexique est un des pays qui m’a le plus Êtes-vous retourné dans certains marqué car c’est le premier où j’ai habité et pays ? Oui, je suis retourné dans certaines villes j’ai pu y pratiquer plusieurs techniques simultanées : terre cuite, argent repoussé, acrylique comme Miami ou encore Mexico city. sur bâche...
Projet autour du monde d’Hervé Di Rosa (quelques étapes) Little Haïti(14e étape) sequins et perles sur tissu
Lisbonne (19e étape) Céramique azulejos
Sous-marine 2005 Mexico city (10e étape) acrylique sur bâche, sur toile et « papel amate ». Arbre de vie en terre cuite peinte
Sofia (1ère étape) tempera et feuille d’or sur bois
Binh-Duong (7e étape) laque, nacre et coquille d’œuf sur bois Robot contre dragon 1996
Dirosa Classic 1993
Souvenir de France1 2001
pour en savoir plus : www.dirosa.org
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Sara & Antonia 4e1
LES LOISIRS
Sepak Takraw, un sport acrobatique Le Sepak Takraw est l'un des sports majeurs en Asie du Sud-Est (du malais-indonésien sepak « donner un coup de pied » et du thaï takraw « balle »). Encore peu connu du public européen, il devrait rapidement faire des adeptes par son côté spectaculaire. Découverte. Petite leçon de Sepak Takraw Convivial et bon marché, le Sepak Takraw est un sport de loisir extrêmement populaire en Thaïlande et en Malaisie notamment dans les zones rurales. C’est un sport mélangeant football, badminton et volley-ball. Ses règles sont simples, mais il exige agilité, rapidité et souplesse de la part des joueurs. On peut y jouer à partir de 9-10 ans. En Europe, il est parfois appelé “kick volley-ball”. Le Sepak Takraw se rapproche du volley-ball, mais il se joue à 3 contre 3 avec les pieds et une balle. Il est interdit de toucher la balle avec les mains. En revanche, toutes les autres parties du corps (pieds, genoux, tête, etc.) sont autorisées. Un match, qui n'est pas limité dans le temps, se joue en deux manches, une manche étant remportée par une équipe lorsqu'elle atteint 21 points. En cas d'égalité, comme au tennis, une troisième manche dénommée Tie-Break est disputée et remportée par l'équipe qui atteint la première 15 points.
Appelées Regu, les équipes sont composées de trois membres. Chacun des 3 joueurs a un rôle bien défini : deux joueurs "de champ" appelés Apit Kiri et Apit Kanan, et un joueur de centre faisant aussi office de serveur, nommé Tekong.
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Le terrain
La balle
Le terrain et le filet sont les mêmes que pour Traditionnellement, la balle est faite en bamle badminton, avec un filet plus haut. bou tressé ou en rotin et comporte 12 ouvertures pour 15 cm de diamètre. En compétition, on utilise désormais des balles synthétiques.
Vers un sport olympique ? De nombreuses rencontres et tournois sont l’occasion de faire connaître le Sepak Takraw et de convaincre le public que cette discipline asiatique, ancestrale et ultra spectaculaire, est réellement accessible à tous. L’ambition est de le voir se développer davantage. Cependant, il faut bien reconnaître que tout le monde n’a pas les qualités de souplesse requises pour ce sport. Cependant, les principaux représentants de la Fédération Internationale de Sepak Takraw souhaiteraient que ce dernier devienne un sport Olympique. En 2000, une démonstration a déjà été effectuée devant le président du comité olympique, pour essayer de le convaincre que ce sport peut être aussi populaire dans le reste du monde et pas seulement en Asie.
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Arnaud 4e1
De bons moments en famille ! Vous vous ennuyez pendant le week-end ? Sachez comment vous occuper. Pluie ou soleil peu importe, vous pouvez toujours vous amusez ! Ne vous inquiétez pas, voici des idées passionnantes ! La pluie vous gêne ? Que diriez-vous d’un jeu en famille ? Organisez un “Master-chef” ! Le principe est très simple : cuisiner le meilleur plat. Vous avez certainement plusieurs ingrédients chez vous. En formant deux équipes et en nommant un juge, essayez de créer le plus délicieux de tous les plats, en un temps maximal de deux heures pour accomplir votre recette. Par exemple : des crêpes superposées couvertes de chocolat fondu formant un gâteau, cette idée nous semble intéressante (voir la recette à la fin du journal). Autre suggestion à vous présenter : une “chasse au trésor”. Ce jeu est composé de trois parties, une première qui consiste à écrire des pistes afin qu’à chaque fois, on en trouve une autre. Les deux pistes suivantes déterminent la fin du jeu, il faut juste déchiffrer les énigmes afin de trouver le trésor (bonbons, chocolats…). C’est bientôt le printemps, le temps est agréable, alors profitez-en pour pratiquer quelques activités en plein air. Dans quelques temps, vous pourrez aller à la plage pour vous baigner, mais si vous préférez rester au sec, prenez vos caméras, téléphones, tablettes... et commencez un concours pour savoir qui prend la meilleure photo de paysage. Et voici notre dernière idée : Un pique-nique dans une belle forêt pour vous reposer, vous divertir en regardant les animaux et en taillant des sculptures en bois issus des arbres. N’oubliez jamais d’emmener toute votre famille !
Avec toutes ces suggestions, vous ne pourrez plus dire « je ne sais pas quoi faire » et quel que soit le temps qu’il fait dehors, vous aurez toujours une activité à faire en famille ! Leonor P. & Mónica 4e4
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les secrets de Star Wars enfin révélés Rogue One est le film relatant les événements qui se déroulent entre l’épisode III (La Revanche des Sith) sorti en 2005 et l’épisode IV (Un nouvel espoir) sorti en 1977. Il permet de faire le lien entre la trilogie originale et la deuxième trilogie, dite “Prélogie”. Carte d’identité Sortie : 14 décembre 2016 Réalisateur : Gareth Edward (Goozila, Monsters) Producteur : LucasFilm et Walt Disney Studio Motion Pictures Genre : Film américain d’action et de science fiction Acteurs : Felicity Jones interprète Jyn Erso, Diego Luna interprète Cassian Andor, Donnie Yen interprète Chirrut Imwe, Mads Mikkelsen interprète Galen Erso, Jiang Wen interprète Baze Malbus… Résumé du film Séparée de ses parents dès son plus jeune âge, Jyn Erso est recrutée par les Rebels grâce à sa relation avec Saw Guerrera dont elle est la fille adoptive. Sa mission est de retrouver Saw et de récupérer le message en provenance de son vrai père Gallen Erso. En regardant le mystérieux hologramme, Jyn découvre que Gallen a laissé une faille dans le système de l’Étoile de la Mort où il a travaillé durant une longue période de sa vie. L’Étoile de la Mort peut exterminer une planète d’un moment à l’autre et Jyn Erso fera tout pour exploiter cette faille afin de détruire l’Étoile de la Mort. Notre avis Vous trouverez ce film très intéressant car il introduit la problématique de la première trilogie : l'Étoile de la Mort. En outre, il répond aussi à de nombreuses questions laissées en suspens, comme par exemple, comment les Rebels possèdent-ils les plans de l’Étoile de la Mort dans la première trilogie ? Vous apprécierez aussi Rogue One à cause des effets spéciaux époustouflants (un vrai bonheur pour vos yeux) et des excellents jeux d’acteurs, comme celui de Felicity Jones, qui interprète Jyn Erso, déjà récompensée par l’Oscar de la meilleure actrice. Néanmoins, notre personnage préféré reste Chirrut, interprété par Donnie Yen, qui joue le rôle d’un aveugle expert en arts martiaux. Enfin, vous aimerez la fin du film, où les personnages font, pour la première fois dans la saga Star Wars, preuve d’un esprit de sacrifice. En effet, les personnages principaux se sacrifient afin de sauver l’Univers. Maxime & Vasco 4e4
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Marie-Anne, la fille cachée du Roi Soleil Le livre que j’ai choisi de vous présenter est “Marie-Anne, fille du roi”, inspiré de l’histoire réelle de Mademoiselle de Blois, authentique personnage historique. Premier tome d’une série de sept, il est écrit à la première personne et plonge le lecteur dans l’univers de ce personnage fascinant. Anne-Marie Desplat-Duc, un auteur à succès L’auteur, Anne-Marie Desplat-Duc habite tout près de Versailles et aime nous replonger dans l'atmosphère de ce magnifique lieu. Elle a également écrit la série "Les Colombes du Roi-Soleil".
Premier bal à Versailles Marie-Anne de Bourbon, la narratrice de cette histoire, découvre les intrigues politiques et les drames personnels de Versailles. Avec son petit frère Louis, elle vit au palais de Brion, quand leur mère, Louise de La Vallière, la favorite de Louis XIV, habite à Versailles. En 1674, les deux enfants arrivent à la cours. Marie-Anne a alors huit ans et découvre son père, le Roi. Quand l’histoire se déroule, le château de Versailles est en travaux. Malgré les échafaudages, toute la cour suit le roi dans ses décisions. Les personnages principaux du roman sont : MarieAnne, fille légitimée du Roi ; son frère, Louis de Bourbon ; le Roi Louis XIV ; Louise de La Vallière, mère de MarieAnne et Louis, mais aussi première favorite du Roi ; Mme de Montespan, nouvelle maîtresse de Louis XIV. Une magnifique découverte du monde de MarieAnne, pleine d’aventures. J’ai beaucoup aimé l’histoire car il y a des passages où l’on pourrait se croire dans la peau d’un personnage. On peut lire ce livre très vite car il n’est pas très épais. Il m’a plu pour ses personnages attachants et leurs aventures. On en apprend plus sur la vie de Louis XIV, ses coutumes et l’on peut difficilement la comparer à la nôtre. Anne 4e4
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DOSSIER SPECIAL : La ville Petit tour du monde des villes en mutation
Rennes
Lisbonne Washington
Tokyo
Chiang-Mai Bogotá Johannesburg
Pondichéry
Lisbonne dans tous ses états La ville du futur
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La ville, à la croisée des chemins... Paris, Pékin, Mexico, Moscou ou encore New Delhi : qu’est-ce que ces mégalopoles ont en commun ? Une forte population, une histoire immémoriale mais surtout… la pollution !
Si au VIIIe siècle avant J.C., les premières cités sont formées autour du decamanus et du cardo maximus, deux rues perpendiculaires qui traversaient la ville de part en part, au Moyen-âge, les villes sont plus organisées et prennent une forme circulaire. Des rues et ruelles sont construites afin de pouvoir accueillir plus de population. Les remparts qui entourent la ville sont en pierre et non en bois, les maisons mieux construites brûlent avec plus de difficulté. Cette organisation permet d’améliorer la résistance aux attaques ennemies.
La ville moderne possède des quartiers d’affaires, formés de gratte-ciels contenant de nombreux sièges de firmes multinationales. Les rues sont goudronnées. Des centres commerciaux sont présents et Au temps des Lumières, on y trouve presque tout ce la ville prend une forme plu- dont nous avons besoin. tôt géométrique, surtout au Mais la ville est victime de niveau des quartiers qui forment des carrés parfaits. La son succès : trop de monde, ville du 18e siècle dévelop- trop de voitures à essence, pe ses nombreuses rues en trop d’immeubles… et la polles élargissant et en les cou- lution se développe. Polluvrant de sable afin que les tions sonore, visuelle, atmosvoitures à cheval puissent phérique sont le quotidien de circuler plus facilement. Le la ville d’aujourd’hui. Réagiscommerce se développe, sons ! A l’avenir, il faut que donc des magasins sont l’utilisation des voitures élecconstruits et la ville s’enri- triques soit plus fréquente, il chit en vendant des produits faut qu’on utilise des panneaux solaires et des éolienà l’étranger. De nos jours, les villes nes pour fournir de l’énergie sont similaires à celles du aux habitations, il faut protéXVIIIe siècle. Regardez les ger les espaces verts comme plans de Washington ou Bo- par exemple les parcs, les jargota… La seule différence, dins… Thomas 4e4 c’est que ces métropoles sont construites autour de celles des Lumières et elles se répandent sur une distance plus grande.
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Asakusa, une merveille de Tokyo Situé à Tokyo, au Japon, Asakusa est l’un des quartiers historiques les plus connus par les touristes et les plus beaux au monde. Reconstruit à l’identique après les bombardements de la deuxième guerre mondiale, ce quartier est l’un des plus agréables de la capitale nipponne. Au nord-est de Tokyo, au centre de la ville basse, par opposition à la ville haute Yamanote (où habitaient les classes aisées), Asakusa était à l’origine un village de paysans. Aussi connu sous le nom de Shitamachi, il tient le rôle de pilier urbain où, il y a 2 siècles, à l’époque des samouraïs, c’était un lieu florissant et des théâtres s’étalaient tout le long des rues. Le paysage d’Asakusa est fait de boutiques bicentenaires, de pagodes authentiques et d'espaces verts qui bordent la rivière Sumida. On observe de merveilleux jardins fleuris, décorés d'arbres et de statues. et on peut parcourir la rivière Sumida, à bord du fameux bateaubus d’où on a une formidable vue. Le quartier comporte plusieurs temples bouddhistes. Par exemple, le temple Sensō-ji est le plus vieux temple de la capitale japonaise ; il fut créé en l’honneur de la déesse Kannon. Le.Kaminarimon, porte qui marque l’entrée de ce temple,, est l’un des symboles de la ville, construit il y a plus de 1000 ans. Aux abords d’Asakusa, la construction de la tour moderne Tokyo Sky Tree inaugurée en 2012 fait contraste avec le quartier historique, puisque c’est l’une des plus hautes tours du monde avec 634 mètres de haut. Mince lorsqu’elle est vue de très loin, cette tour reste très imposante. Elle possède une plate-forme d’observation panoramique depuis laquelle on peut observer Tokyo à 360°. À la fin du parcours au sein de ce magnifique quartier, vous pouvez encore y visiter un parc d'attractions historique, après avoir mangé de délicieux repas de spécialités japonaises comme le sushi, le tempura, le yakitori et le ramen, dans l’un des excellents restaurants d'Asakusa. Pour ceux qui sont plus intéressés par la culture, il y a aussi des cinémas et des théâtres japonais ou encore des librairies. Sans oublier de rapporter un souvenir proposé dans les magasins ou les marchés d’Asakusa. Laura S. & Maria José 4e1
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Bogotá, capitale insolite La capitale de la Colombie, Bogotá, officiellement dénommée Santa Fé de Bogotá, est une ville extrêmement peuplée et qui possède les caractéristiques propres d’une ville latinoaméricaine en développement. Fondée en 1538, elle est aujourd’hui la quatrième ville la plus peuplée d’Amérique latine et est riche d’une culture ancestrale impressionnante. Une ville en pleine expansion Située entre 2 550 et 2 650m d’altitude dans la cordillera oriental de los Andes, la ville se trouve dans la Savane de Bogotá, au sud de l’altiplano cundiboyacense. Avec plus de 8 millions d’habitants, c’est le principal centre urbain de Colombie, attirant toujours plus d’immigrants ruraux, ce qui explique sa forte densité de population urbaine (environ 6 000 habitants/km ). Elle possède un incroyable Indice de Développement Humain de 0,965 (statistique qui permet de mesurer le développement humain autour du monde). 2
Des quartiers contrastés S’étendant selon un axe nord-sud, Bogotá présente tous les contrastes des grandes villes sud-américaines. Le centre historique, vieux quartier colonial espagnol, possède une population pauvre. Avec un plan en damier, les rues de Bogotá sont repérées non par des noms mais par des numéros. Ainsi, les rues horizontales se comptent du nord vers le sud, la 1 , la 2 , la 3 … et les rues verticales se comptent d’ouest en est, 1, 2, 3… Pour donner une adresse, on énonce en premier le nombre de la rue horizontale et ensuite, celui de la rue verticale. Par exemple, la 7 con 88 ou la 6 con 125. Mais Bogotá reste une ville dangereuse, même si la criminalité a beaucoup diminué depuis 2009. Marcher dans les rues la nuit, et même parfois le jour, est dangereux, surtout dans les quartiers de l’ouest (zones industrielles et la cité universitaire) et du sud, (populaires et pauvres). Par contre, lorsqu’on va vers le nord, on découvre un centre d’affaires ultramoderne avec des gratte-ciel, puis d'agréables quartiers de résidence des classes aisées, constitués de maisons et de petits immeubles : c’est la Zona Rossa. Les bâtiments sont en brique, donc de couleur “rossa”, et on y trouve des ambassades, des librairies étrangères, des boutiques de luxe et des restaurants internationaux, mais aussi des parcs et des pistes cyclable. Ces riches quartiers résidentiels ressemblent à ceux des grandes villes européennes, mais avec quelques particularités : des sociétés sécurité, des grilles à l’entrée et aux fenêtres, des murs de protection, des chiens et des caméras... et cela modifie le paysage. a
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Devenue une ville démesurée, Bogotá est victime de son succès et est donc polluée. Pour réduire cette pollution, un fonctionnement routier très particulier a été mis en place, le pico y placa. Ceci empêche les voitures avec les plaques d’immatriculation paires de circuler la moitié de la semaine et les impaires l’autre moitié. Daniel & Guillermo 4e4
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Chiang-Mai, une cité à découvrir En Thaïlande, à 800 kilomètres au nord de Bangkok, la ville de Chiang-Mai surnommée la « Rose du Nord » nous accueille. Située entre la rivière Ping et de hautes montagnes, c’est le tourisme qui fait vivre le quotidien de Chiang-Mai, rythmé par le va-et-vient des visiteurs venus de pays étrangers. Une cité fière de ses 700 ans d’histoire Sur l’ancienne route de la soie, au carrefour de plusieurs civilisations, Chiang-Mai fut fondée par le roi Mengrai au 13e siècle, pour être la nouvelle capitale du royaume Lan Na. Cette “nouvelle ville” (« Chiang Mai » en thaï du Nord) possède une disposition originale, toujours visible aujourd’hui : un carré entouré par des douves avec des vestiges des fortifications (c'est un mur de pierres datant du XIXe siècle) et quatre portes principales offrant un accès à la vieille ville. Les temples de Chiang-Mai De magnifiques temples disséminés à travers la ville attendent d’être visités. Pratiquement tous bouddhistes, ses 300 temples possèdent une architecture particulière. Principalement construits en bois, ils se caractérisent par des toits plus larges et plus bas. Ils se démarquent également par leurs couleurs plus douces et leurs sculptures sur bois. L’architecture est par ailleurs fortement marquée par l’influence birmane qui a envahi Chiang-Mai durant plusieurs années. Le tourisme à Chiang-Mai Avec ses 1,6 millions d’habitants, la région de Chiang Mai est un pôle historique et culturel à l’urbanisation effrénée. Les touristes sont séduits par ses paysages atypiques et leur diversité en fait un passage obligé lors d’un voyage en Thaïlande. Les montagnes et forêts environnantes ont permis de développer les randonnées ainsi que le tourisme animalier. Quoi de plus exotique que de monter à dos d'éléphant ? Par ailleurs, les promeneurs semblent attirés par les ethnies locales, principalement des Thaïs et des peuples issus des minorités historiques, toutes très attachées à leur culture traditionnelle. Longtemps considérée comme une ville agricole et artisanale, Chiang Mai voit donc son profil changer. Le tourisme à Chiang-Mai prend de plus en plus de place dans son économie. Nichée dans un milieu hostile, la “Rose du Nord” a appris à évoluer et à s'adapter. Léo & Matthieu 4e4
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Johannesburg, une métropole en Afrique ? Dans un des lieux les plus improbables est née une des villes les plus importantes de la mondialisation. Johannesburg est son nom mais elle est souvent surnommée Jo’burg. Vous avez probablement déjà entendu parler de cette ville aux 4,4 millions d’habitants, qui se situe en Afrique du Sud.
Une histoire très récente Située au nord-est de l’Afrique du Sud et à 1750 m au-dessus du niveau de la mer, ce qui fait de Johannesburg une métropole c’est principalement qu’elle est le moteur économique du pays, c’est-à-dire qu’elle regroupe la plupart des activités économiques. Bâtie sur une des plus grandes réserves de minéraux du monde, elle possède ainsi 30% des réserves en or. En effet, l’histoire de Johannesburg est étroitement liée à l’or. Elle débute en 1886 lorsqu’un prospecteur sud-africain trouve de l’or près de ce qui est maintenant la ville de Johannesburg. Cet endroit est rapidement colonisé par d’autres prospecteurs qui y cherchent fortune et cohabitent avec des tribus locales qui se sont adaptées aux changements. Quelques années après, Johannesburg est la plus grande ville de l’Afrique comptant environ 1 000 000 habitants. Au XXème siècle, la crise économique a touché Johannesburg, même si les mines d’or restent l’activité économique principale de la ville. La pauvreté des campagnes oblige les gens à se déplacer vers les villes comme Johannesburg : c’est l’exode rural. La ville connaît une forte croissance démographique, ce qui l’a poussé à se développer. Les prospecteurs blancs se méfiant des noirs, ils commencent à les contrôler. C’est alors que débute la ségrégation raciale. Après la seconde Guerre Mondiale, la ségrégation raciale est juridiquement installée et elle est nommée “Apartheid”. Des lois comme l’obligation de donner la priorité au blanc ou l’interdiction de mélanger les liquides (faire l’amour) si vous êtes noir et blanc, sont adoptées.
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Une métropole mondiale Le développement urbain rapide de la ville, dû à l’augmentation démographique de Johannesburg, a fait d’elle une métropole à l’échelle mondiale. De grandes violences naissent à Johannesburg mais n’affectent pas le développement de la ville et c’est alors que des figures comme Nelson Mandela qui luttent pacifiquement contre la ségrégation raciale apparaissent. L’Apartheid commence alors à être contesté, et en 1990, le président de l’Afrique du Sud, Frederik Willem de Klerk, l’abolit. Si la métropole était connue pour être une ville dangereuse où régnait l’insécurité, depuis l’organisation de la Coupe du Monde de Football de 2010, la situation s’est améliorée. Jo’burg est riche de culture et de patrimoine. Elle possède de nombreux musées comme le musée d’art ou le musée de l’Apartheid. Elle possède aussi un zoo ainsi que des théâtres et bien sûr des stades, où les « Lions », l’équipe locale de rugby à 15, jouent au “sport national” de l’Afrique du Sud. Johannesburg, fondée en 1886 sur des terrains riches en or, est aujourd’hui une métropole et la capitale économique de l’Afrique du Sud. L’Apartheid n’a pas affecté son développement urbain. Le développement de Jo’burg est remarquable car il n'a mis que peu de temps, 140 ans, et peut se comparer à celui des pays d’Europe.
Alexandre & André B. 4e4
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Pondichéry, une ville très particulière Si je vous dis Pondichéry, en Inde, vous pensez saleté, pauvreté, pollution. Mais après avoir vécu huit ans là-bas, je peux vous dire que derrière tous ces clichés, se cachent des choses exceptionnelles, des gens très sympathiques et une culture extrêmement riche. Pondichéry est une « petite » ville de 800 000 habitants située dans le sud-est de l’Inde au bord de l’océan Indien. Le climat y est tropical, il fait donc très chaud et humide toute l’année avec normalement une saison des pluies en fin d’année (à partir de novembre), la mousson. En Inde, il y a 29 états. Pondichéry se trouve dans l’état du Tamil-Nadu (pays du peuple Tamoul). On y parle donc le Tamoul et non pas l’Hindi, pourtant la langue nationale. En effet, le peuple Tamoul est très ancien, sa culture est très forte, et c’est pour cela qu’il refuse catégoriquement la domination du nord et de l’Hindi. Pendant 3 siècles, cette ville a été sous administration française, jusqu’en 1954. Aujourd’hui, beaucoup de choses témoignent de la présence française : le Lycée français, l’Institut français de Pondichéry, l’Alliance française, les joueurs de pétanque, les noms de nombreuses rues sont en français : Rue Montorsier, Rue Suffren, Rue du bazar Saint-Laurent… Bien qu’étant située dans le Tamil-Nadu, Pondichéry a son propre gouvernement. A l’indépendance, beaucoup de familles ont décidé de garder la nationalité française. La ville est découpée en deux grandes parties, séparées par un canal : du côté de la mer, la ville coloniale, dite Ville Blanche, et de l’autre, le quartier Tamoul. Dans la Ville Blanche, le côté plutôt calme de la ville, on peut voir de grandes maisons anciennes à colonnes.
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C’est là que vivaient les français et que s’est développée en 1926 la communauté spirituelle (Ashram) autour du sage Aurobindo et de sa disciple, connue sous le nom de « La Mère ». Dans le quartier Tamoul, on trouve toutes sortes de commerces et le grand marché. Il y a beaucoup de monde partout, à pied, à vélo, à moto, en scooter, en rickshaw (taxi à trois roues, motorisé ou vélo), en voiture. A cela s’ajoutent les vaches, les chèvres et parfois des singes et l’éléphant sacré, Lakshmi. Dans cette partie de la ville, il y a énormément de temples, mais aussi des mosquées et deux cathédrales. En effet, la religion, quelle qu’elle soit, est très importante dans la vie des Indiens en général, et des Tamouls en particulier. Ils prient plusieurs fois par jour, et on peut entendre des chants et des musiques religieuses dans des haut-parleurs à tous les coins de rues. En général les gens pratiquent l’hindouisme, qui compte 84 000 divinités. Les plus importants sont Shiva, symbole de l’impermanence des choses, et Ganesh, protecteur de la famille.
Défilé de « chars » portant des statues de Ganesh, pendant la fête de Ganesh (Ganesh Chaturthi) sur la Beach Road.
Léna 4e1 A une dizaine de kilomètres de Pondichéry se trouve Auroville, une communauté internationale, née en 1968. A cette époque, La Mère, inspirée de la philosophie de Sri Aurobindo, a voulu créer un monde meilleur. Aujourd’hui, Auroville est une magnifique campagne riche et propre où 2 500 personnes, venues des 4 coins du monde travaillent et expérimentent de nouvelles activités : permaculture, eau dynamisée, énergies renouvelables… C’est aussi grâce aux Aurovilliens que s’est développée la 1ère école de surf en Inde, Kallialay Surf School.
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1, 2, 3… quartiers rennais ! Rennes se dit en breton Roazhon. Cette ville se situe à l’Ouest de la France, en Illeet-Vilaine. C’est une ville peuplée de 214 000 habitants, qui concentre beaucoup d’étudiants. C’est aussi une capitale de région de taille moyenne qui permet de mieux comprendre le phénomène de gentrification. Interview de trois habitants.
Plan des quartiers de Rennes
Un agent immobilier spécialisé dans les quartiers sud, une habitante des SacrésCœurs depuis la fin des années 90 et un professeur qui a enseigné 30 ans au collège de Cleunay jusqu’en 2005 sont nos témoins directs de la rénovation des secteurs sud de Rennes. Chacun donne son point de vue sur la gentrification, c’est-à-dire l’installation des classes aisées dans les quartiers rénovés de la ville. Stéphane, âgé de 46 ans, travaille comme agent immobilier dans une agence immobilière située en plein centre-ville. Depuis quand le processus de gentrification a-t-il commencé à Rennes ? - Stéphane : Le processus de gentrification des zones sud a débuté dans les années 80. Les quartiers, qui étaient populaires à ce moment-là, se sont vidés de leurs habitants d’origine. Ceux-ci sont partis habiter dans la première ceinture (à 10 km aux alentours de Rennes), au profit d’habitants plus aisés qui ont racheté l’habitat.
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L’habitante des Sacrés-Cœurs qui a répondu aux questions se prénomme Sophie. Elle est âgée de 50 ans. Pouvez-vous dater le processus de gentrification ? - Sophie : Aux Sacrés-Cœurs, la gentrification a commencé dans les années 1980. Une accélération a eu lieu vers les années 1985 à 2000 et ce processus dure encore aujourd’hui. Quels sont les quartiers les plus chers de Rennes ? Sophie : Les habitats les plus chers sont restés ceux de l’hyper-centre et de la zone nord. Ceux des Sacrés-Cœurs et de Sainte-Thérèse ont perdu une partie de leurs habitants, plutôt ouvriers à l’origine, pour se tourner vers des classes aisées. Auparavant, c’était de petites maisons. Au fil des années, les personnes qui les ont rachetées les ont agrandies en hauteur et en largeur. A l’arrière de ces maisons, dans les jardins, on peut également voir parfois des constructions qui s’ajoutent au bâtiment d’origine. « Cleunay, à la fois semblable et un peu différent » Monsieur Gérard, professeur retraité, est âgé de 73 ans. Il connaît bien les deux quartiers précédents et nous livre son point de vue sur Cleunay, assez spécifique selon lui. Quelle a été l’évolution du quartier de Cleunay pendant 30 ans ? - M. Gérard : Au départ, Cleunay était un cul-de-sac, ce qui le rend très différent des quartiers des Sacrés-Cœurs et de Sainte-Thérèse ; on y trouvait beaucoup d’ouvriers de l’arsenal et des entrepôts. Vers 1955, la cité d’urgence et certains logements sociaux sont apparus. Puis, à partir de 1985, la cité a disparu. Des voies d'accès et l’agencement de nouvelles maisons ainsi que la rénovation des anciennes ont été entreprises, ce qui a engendré l’arrivée d’une nouvelle population. Une bonne formule pour conclure : la gentrification a atteint beaucoup de quartiers rennais en très peu d’années. Mais, l’installation des classes aisées dans les quartiers rénovés des villes ne touche pas seulement les capitales nationales comme Paris, mais aussi toutes les agglomérations des pays développés. Inès 4e4
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Washington, une ville de pouvoir Washington D.C, la capitale des États-Unis, se situe au Nord du pays, sur les rives du fleuve Potomac, dans le district de Columbia. Destinée à devenir la ville du pouvoir fédéral, elle fut ainsi nommée d’après le premier président des États-Unis, George Washington. La création d’une capitale fédérale La ville est fondée le 24 janvier 1791. La Convention a décidé le 21 février 1787 de donner une vraie capitale au pays. Washington a donc été créée après la signature du "Residence Act", qui est une loi du gouvernement des États-Unis qui met fin à la question de la localisation de la capitale des États-Unis et prévoit la création d'une capitale fédérale. Elle est construite selon un plan hippodamien ou en damier, dans lequel les rues se croisent à angle droit et qui crée des îlots de forme carré. Au moment de sa construction, le mouvement City Beautiful rêve de réaliser une ville néoclassique dans un cadre harmonieux et monumental avec des constructions de couleur blanche. Aussi, de manière à ce que les monuments de la capitale ne perdent pas leur « beauté », la construction de gratte-ciel y est interdite encore aujourd’hui. Son architecture est donc marquée par une faible hauteur et un héritage de l'architecture coloniale et entrecoupées de vastes espaces verts. Une ville au statut particulier En tant que capitale fédérale, elle est également le siège de nombreuses institutions américaines qui sont inscrites dans le Triangle fédéral formé par le Capitole où siège le Congrès, la Maison-Blanche, la résidence du Président et l’obélisque du Mémorial de Georges Washington. Ensuite, elles seront complétées par la Cour Suprême et la Réserve Fédérale des États-Unis. La densité urbaine de Washington est relativement faible par rapport à d'autres métropoles américaines, puisque les bâtiments officiels et les monuments tenant une place importante par rapport aux bâtiments destinés à l'habitat. Le développement de la ville s'est accéléré après la Seconde Guerre Mondiale, modifiant sa structure, avec une augmentation très importante de sa population noire. Très différente des autres villes américaines Washington possède un paysage urbain aéré car il n'existe aucun quartier de gratte-ciel et elle possède de vastes espaces verts. Eve & Lisa 4e1
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Une nouvelle vision de la ville Miguel Padeiro est géographe et il va vous révéler tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur cette profession. Ainsi, en plus d’épater vos parents, vous pourrez peut-être trouver votre voie, qui sait ? La Géographie à la loupe Tout d’abord, il faut savoir qu’un géographe a une manière complètement différente de penser l’espace qui nous entoure : les situations géographiques, les localisations, la manière dont les activités, les humains et les phénomènes se distribuent dans l’espace... La géographie est donc remarquablement utile car un géographe doit connaître son territoire, ses forces et ses faiblesses, et grâce à ses connaissances, il pourra le gérer. Il pourra aussi prévoir l'avenir, construire une société plus juste ou protéger la diversité du cadre de vie et de l'environnement. Par exemple il peut prévoir une inondation et donc essayer de prévenir la population. La géographie contribue également à élargir notre ouverture au monde et à enrichir nos connaissances sur notre planète. Il existe deux formes de “faire” de la géographie : la géographie physique, qui s'intéresse aux phénomènes naturels (forêts, fleuves, paysages...) et la géographie humaine, qui s'intéresse aux activités et aux populations. Notre géographe étudie la géographie humaine, plus précisément, la géographie urbaine et des transports. Cela veut dire qu’il s'intéresse au devenir des villes, à la manière dont elles évoluent… Le point de vue de M. Padeiro sur son métier La géographie attire de plus en plus de gens, parce que l'on se rend compte que tout a besoin d'être cartographié et pensé en fonction des localisations. Un des grands éléments d'attraction de la géographie est lié au développement de la cartographie et des SIG (Systèmes d'Information Géographique), qui permettent d'obtenir souvent de magnifiques cartes pleines d'informations. De plus, travailler au Portugal est, pour un géographe, une grande motivation. C’est un pays où il y a beaucoup à faire, car le développement y est inégal et les choix effectués par les différents gouvernements depuis quelques décennies ont eu beaucoup de conséquences atroces sur les paysages. Etre géographe a des côtés positifs, mais aussi négatifs. Comme dans beaucoup d’autres professions, les géographes rencontrent parfois quelques imprévus, comme des demandes soudaines pour faire une conférence ou pour préparer un projet de recherche, ou des collègues qui ont besoin d'aide pour résoudre un problème de cartographie ou qui ont tout simplement une idée dont ils veulent discuter. Notre géographe nous révèle que son métier ne consiste pas qu’à connaître les capitales et les noms des fleuves. En effet, nous ne savons pas encore comment fonctionnent les milieux naturels et comment ils réagissent à nos décisions. Le réchauffement climatique et ses conséquences sont un bon exemple de l’implication de la géographie dans ces débats. D’autre part, si les géographes et les historiens ont eu des “frictions”, les deux disciplines se complètent, pour nous permettre de comprendre comment les paysages que nous connaissons aujourd'hui se sont progressivement construits.
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C’est pour cela que Miguel Padeiro ne changerait de métier pour rien au monde ! Mateo & Victor 4e1
Des quartiers méconnus de Lisbonne En février, le géographe Miguel Padeiro a emmené les élèves de 4e à la découverte de la périphérie nord de Lisbonne. Il nous a montré qu’à côté de zones de fragmentation urbaine, il existe des quartiers récents ou en construction, avec une véritable unité architecturale. Explications. Camarate et Prior Velho Notre visite a débuté par Camarate, une périphérie construite sans aucun critère, d'une façon chaotique pendant différentes époques, avec une grande diversité de formes d’habitats. C’est aussi une périphérie avec une faible urbanité, c’est-à-dire, l’absence de services publics et de trottoirs, beaucoup de graffitis et de problèmes sociaux. Camarate est une AUGI, autrement dit une Aire Urbaine d'Origine Illégale (Área Urbana de Génese Ilegal).
Ensuite, nous avons traversé Prior Velho, un quartier de fragmentation urbaine où habite une population des classes moyenne et populaire. La qualité de vie n’est pas très bonne : les zones défavorisées se trouvent souvent à côté d'infrastructures très polluantes. Les rues sont étroites, beaucoup de maisons sont vieilles avec peu ou sans étages. Parque das Nações Arrivés au Parque das Nações, nous avons découvert un quartier construit à l’occasion de l’Expo ’98 à la place d’une zone industrielle très dégradée. Grâce à une planification avant d'être construit, tout dans ce quartier est rationnel, harmonieux et imaginatif. Les rues sont larges et elles ont des noms liés aux arts. Il y a beaucoup de bâtiments intéressants qui enrichissent le quartier, comme l’Océanarium, le Pavillon Atlantique ou la Gare de l’Orient. Et le pont Vasco da Gama, tout près, semble faire partie du quartier. Les immeubles sont de haut standing et les logements sont chers.
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Braço de Prata et Olivais Le quartier Braço da Prata, accolé à celui de l’Expo, est en pleine mutation. Zone industrielle et militaire, elle bénéficie aujourd’hui d’un plan d’aménagement riverain, prenant en compte l’environnement et les changements climatiques. Plusieurs bâtiments anciens sont réutilisés par de nouvelles activités économiques. Olivais, l’un des quartiers les plus peuplés de Lisbonne, révèle une urbanisation très organisée et symétrique, fondée sur l’idée anglo-saxonne d'îlots d’habitation autour d’un jardin central. Nous avons donc découvert des quartiers assez différents du point de vue de l'urbanisation et des ressources de leurs habitants. Retenons que les quartiers les plus pauvres sont en train de se développer. Des espaces verts existent, mais ils sont spontanés et donc désordonnés. Bonnie & Beatriz 4e4 Carte des quartiers visités
Parque das Nações
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Braço de Prata
Lx Factory, un quartier lisboète atypique En 1846, Lx Factory était la Fabrica de Tecidos e Fiação de Santo Amaro dans le quartier d’Alcântara, un des plus grand complexe industriel de Lisbonne. Au début du XIXe siècle, cet espace de 23 000m2 est devenu une friche industrielle, c’est-àdire un terrain laissé à l’abandon à la suite de l’arrêt de l’activité industrielle qui s’y exerçait. Et contrairement aux usines voisines, elle n’a pas été démolie. Une usine réinventée De nos jours, cette ex-usine textile revit, dirigée par la Mainside Investments. En 2008, à partir des ruines des anciennes usines, est né le projet urbain Lx Factory, qui a donné une nouvelle vie au quartier d’Alcântara et à cette zone de Lisbonne. Durant un temps, l’imprimerie du grand quotidien Público s’y était installée. Autour des anciennes presses et rotatives est construite l’actuelle librairie Ler Devagar, qui contient environ 40 000 livres. Si certaines machines anciennes témoignent d’une vie antérieure de ce lieu atypique, les murs extérieurs sont recouverts d’art urbain, conférant à l’ensemble un tour inédit, à la pointe de la modernité. Un quartier dynamisée Aujourd'hui, on attend que la réalisation d’un projet urbain d’envergure voit le jour, en vain. En attendant, les propriétaires proposent l’espace aux entreprises pour des sommes modiques. Des locataires variés envahissent les usines anciennes : restaurants, espaces de « coworking », librairies, artistes, galeries d’expositions, etc. Toute une vie s’organise : concerts, marché tous les dimanches, où trouver des objets artisanaux, des pièces de design originales, des vêtements, des accessoires et même, des fruits et légumes de divers producteurs. Le provisoire durera-t-il ? C’est cette incertitude qui rend cet espace libre et créatif et qui fait de LX Factory un des endroits les plus trendy du moment. Une partie de la ville à ne pas ignorer ! Raphaël & Gustavo 4e1
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L’Expo, un quartier pour tous Avez-vous un peu de temps libre ce week-end ? Si oui, partez à la découverte du quartier de l’Expo, au “Parque das Nações”! Un endroit parfait pour s’amuser et se cultiver. On peut y visiter des musées ou un des parcs extraordinaires, ou encore découvrir l’aquarium. Et pourquoi pas apprécier une vue sur tout Lisbonne...
Nous vous conseillons de commencer par découvrir en famille le “Pavilhão do Conhecimento”. Vous y découvrirez différentes activités et pourrez surtout monter sur le fameux vélo en suspension. En ce moment, ils proposent l’exposition “A Revolucão científica para além do laboratório”. Par ailleurs, l’exposition “Explora” permet aux enfants de découvrir la science de manière ludique. Enfin, “Doing” est un espace pour créer, faire, construire, essayer et partager. L’Océanarium de l’Expo est parfait pour passer une après-midi et y observer toutes sortes d’animaux aquatiques Avez-vous déjà vu les requins, les tortues, les manchots de Magellan, les loutres de mer ? En son centre, se dresse un immense aquarium de cinq millions de litres d’eau salée. Votre visite se déroule en deux étapes autour de ce grand bassin : premièrement la partie terrestre, puis la partie sous-marine.
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Vous pouvez aussi, lors d’une journée ensoleillée, aller pique-niquer au “Jardim Sul”, calme et silencieux où les arbres sont splendides, de grande taille et offrent de l’ombre. Mais il existe aussi un autre parc à découvrir… le “Jardim das ondas”, entre l’Océanarium et le Tage, un endroit où le terrain est modelé en courbes comme le rythme de l’océan et le va-et-vient des vagues. Sortez et prenez un peu l’air ! Dans la Marina du Parque das Nações, on peut faire de la voile et du canoë. Ou finir la journée calmement et en beauté ? Le téléphérique est un endroit merveilleux d’où l’on peut voir le coucher du soleil avec vue sur Lisbonne et le Tage ! Finalement, l’Expo est un excellent endroit pour passer un week-end en famille car il y a pleins d’activités intéressantes et captivantes. Laura & Francisca 4e1
Vhils, le passe-muraille Alexandre Farto alias Vhils, est un artiste portugais, né en 1987 à Seixal. Ce grand artiste casse et gratte des murs pour sculpter des portraits. Quel est votre parcours académique ? Avez-vous pris des cours d’art au Portugal ? Êtes-vous entré dans une école ? J’ai étudié les arts en secondaire au Portugal. Puis, après avoir suivi pendant quelques mois, un cours de conception graphique et un autre d’animation 2D/3D à Lisbonne, je suis allé à Londres, où j’ai passé un FDA en beaux-arts à l’Université des Arts de Londres (Central Saint Martins School of Art and Design). Mais je considère la période pendant laquelle j’ai peint des graffitis comme étant mes véritables années de formation. Je dois beaucoup de ce que je fais à ces années où je peignais et faisais des expériences avec des techniques et des processus dans les rues, comme à la maison, de façon indépendante. D’où est née l'idée de faire de l'art sur des pans de murs ? Elle est née de l’observation de la réalité urbaine : il s’agissait de trouver ce que les villes ont à offrir dans les couches de matériaux qui s’accumulent au fil du temps sur leurs murs. Mon voyage artistique a commencé en faisant des graffitis. Aujourd’hui, mon travail porte encore leur empreinte, à la fois conceptuellement et comme techniques et outils. Mais j’ai beaucoup évolué. Au fil des années, je me suis intéressé à d'autres techniques comme le pochoir. Cela m'a permis de réaliser d'autres travaux et d'interagir avec un public plus large. J'aime l'expérimentation. Et un jour, je me suis aperçu que, plutôt que de contribuer à rajouter une couche de peinture sur les murs, je pouvais travailler avec les couches existantes et en enlever une partie. J'ai commencé à appliquer cette technique de soustraction aux couches d'affiches que j’arrachais dans les rues. En creusant ces affiches, j'ai compris que je faisais ressurgir des fragments d'histoires sociales et culturelles de la ville. C'est alors qu’il m’est apparu que je développais une sorte de processus archéologique symbolique : exposer des histoires et des vies qui ont été enterrées dans ces couches qui se sont accumulées au fil du temps. La plupart de ces œuvres sont des portraits de personnes, mais certaines sont inconnues. Qui sont ces gens ? Le travail explore la question même de l'identité, d'où l'utilisation de l'image. Le choix des personnes dépend en grande partie de la conception de la nature. Il y a des images qui représentent des personnes spécifiques en relation avec les communautés ou les régions où elles vivent et il y en a d'autres qui représentent des gens d'autres endroits.
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Les gens vous demandent-ils de faire de l’art sur leurs murs ou leur demandez-vous la permission ? Cela dépend beaucoup des cas. Certaines personnes me contactent avec des demandes précises, mais généralement le choix des murs dépend de la nature du projet. Il y a des projets pour lesquels le choix du mur est fait en fonction du sujet abordé et qui répondent à certaines caractéristiques. Dans d’autres cas, la liberté d’action est plus grande. Mais encore une fois, cela dépend de ce que vous voulez : par exemple, dans le cas du travail avec une communauté particulière, on traitera des sujets liés directement à elle, de sorte que le choix se base sur ces éléments.
Ces œuvres ont-elles une signification ? Oui, avec mon travail, j’envoie différents types de messages. En général, c’est une réflexion sur la vie que nous vivons aujourd’hui dans les zones urbaines ; sur la manière dont les gens et leur environnement sont façonnés réciproquement ; mais aussi sur le modèle actuel de développement mondial avec des caractéristiques uniformes et comment cela affecte l’identité des personnes et des communautés à travers le monde. Comme je l’ai mentionné ci-dessus, j’aime réalisé le portrait de gens anonymes et ordinaires pour créer un récit parlant des points communs et des divergences entre les spécificités locales et la mondialisation. Cela apporte de nombreux avantages, mais est également responsable de l’élimination de notre propre identité partout dans le monde. Mon travail consiste à réfléchir et à attirer l’attention sur ces questions, en essayant de le faire sous une forme poétique, ce qui rend visible l’invisible. Dans quel pays avez-vous produit le plus d’œuvres d'art ? Au Portugal, sans aucun doute. Non seulement j’ai mon studio principal ici, à Barreiro, dans lequel je réalise la plupart de mes travaux présentés lors des expositions, mais encore j’ai également créé des pièces à l'étranger dans environ 21 lieux différents.
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Jean 4e1
akaCorleone, maître des graffitis Un look d’artiste, discret et poli, akaCorleone rentre dans sa bulle pleine de couleurs, casque sur la tête et musique dans les oreilles pour se concentrer sur ses œuvres que tout Lisbonne connaît. Ses premiers pas dans l’art
Ses œuvres phares
Quand, pourquoi et comment as-tu com- Qu’est-ce qui t’a inspiré pour créer l’œuvre mencé le « graf » ? à São Bento ? Je m’y suis intéressé dès 14 ans mais je me J’ai deux œuvres à São Bento, mais je pense suis immergé dans ce monde à 16 ans. que vous parlez de celle sur le parking. J’ai C'était quelque chose de nouveau, d’original été invité par “Underdogs Gallery” pour et d’assez rebelle. Grâce à ça, je dessinais peindre un mur inspiré de la ville de Listout le temps et je me suis fait de nombreux bonne pour KLM Airlines avec un artiste amis. Mais ça a aussi causé beaucoup de hollandais de mon choix ; alors j'ai choisi soucis à mes parents, qui ont souvent été un illustrateur que j’adore, Hedof. On a colfous d’inquiétude. laboré sur ce projet et je crois que nos styles se mélangent bien ! As-tu toujours voulu être un artiste ? Ma première réféQuelles sont les diverrence c’est mon pèses étapes pour effecre qui est sculpteur. tuer une œuvre ? J’étais fasciné par Je commence toujours son métier, son stupar un croquis dans dio, ses peintures, mon carnet à dessins, ses dessins, ses ouparfois avec le but de tils de travail… créer une œuvre, mais Alors je voulais souvent juste pour être comme lui ! m'exprimer ou pour Plus tard j’ai trouvé matérialiser une idée... mon chemin, mon Lorsque c’est pour style et j’ai décidé créer une œuvre, d’en faire mon métier et de m’investir à après avoir réalisé plusieurs dessins, si je fond dans celui-ci. suis satisfait du résultat, je passe à l’ordinateur où je joue avec les formes, les couleurs T’inspires-tu de et les textures. Puis quand j’ai obtenu le réquelqu'un ou de sultat que je voulais, je passe à la peinture. quelque chose ? Je suis inspiré par Quelle est ton œuvre préférée ? presque tout ce que C’est une question très difficile ! Plusieurs je vois et qui m’inté- œuvres m’ont marqué pour différentes rairesse : la typographie sons… Mais ce qui m’a le plus marqué dans d’un vieux magazine, ma vie d'artiste, c’est mon premier festival une bande dessinée, de street art à l’étranger. C’était à Bangune conversation ou kok : une autre culture, un autre continent, même un film, c’est plusieurs artistes que j’admire… L’ambianinfini... ce était “surréelle” ! Nine-Avril & Rita 4e4
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Voyage au cœur de la ville du futur La vision des villes du futur varie selon les personnes. En 2050, on prévoit que près de 70% de la population mondiale vivra en ville. Aussi, des architectes, des urbanistes et des géographes cherchent à inventer les villes du futur. Mais comment allons-nous travailler, nous loger, nous amuser, nous déplacer dans cet avenir pas si lointain ? Une ville actuelle de plus en plus difficile à vivre Depuis 2014, la journée mondiale des villes, célébrée tous les 31 octobre, promet un développement urbain plus équitable, plus économe et respectueux du développement durable. C'est un objectif important car chaque semaine, ils sont un million dans le monde à fuir des campagnes déshéritées pour s’établir en zone urbaine. Les mégalopoles se densifient et les candidats à la vie citadine s’installent dans des quartiers sans âme. Comment éclairer, chauffer, nourrir presque sept milliards d’individus sans appauvrir davantage les ressources déjà très dégradées de notre environnement ? Grâce aux nouvelles innovations recyclables et écologiques, la ville du futur fonctionnera avec de l’énergie cent pour cent renouvelable. Et si l'écologie gouvernait la ville ! Si les villes du futur étaient vertes, plus durables, plus économes, nous, citadins, nous verrions le monde d'une autre manière. Dans tous les pays, des solutions pour créer des villes modernisées vertes, hyper-connectées et économes en énergie ont déjà vu le jour comme Tianjin Eco-city en Chine, Songdo en Corée du Sud ou encore King Abullad Economic City en Arabie Saoudite. On peut imaginer que dans le futur il y aura des villes économes et autonomes en électricité, ce qui fera moins de pollution pour la Terre. De nouvelles idées, un peu folle parfois, sont proposées par les architectes, comme le projet Lilypad (nénufar) de Vincent Callebaut (en photo ci-dessus). Certaines personnes sont même convaincues que dans le futur, il y aura des chances d’avoir des constructions humaines sur la planète mars !
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David & Hugo 4e1
Recette Bonus Gâteau de crêpes au chocolat Pour ce gâteau de crêpes au chocolat, il vous faut : 3 gros œufs (ou 4 petits !)
150 g de farine
2 verres de lait
1 cuillère à soupe de sucre
1 pincée de sel
1 cuillère à soupe d'huile
1 tablette de chocolat
Mettre tous les ingrédients dans un saladier et mélanger. Faire fondre le chocolat dans une casserole. Dans une crêpière, faire cuire 6 à 7 crêpes. Sur un plat, superposer les crêpes en mettant TOUJOURS du chocolat fondu entre chacune d'elle... A la fin, couvrir de chocolat fondu toute la "construction" et mettre au frigo pendant 2 ou 3 heures.
Bon appétit !!
Monica 4e4
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JEUX
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Sudoku
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Serez-vous capable de trouver la solution de cette grille ?
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de Noël
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Sudoku
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du
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Solution
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2 5 8 3 7 1 4 9
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