Journal 9

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Quand ?

Année scolaire 2016-2017 / nº9 / décembre 2016

Bienvenue dans le “technomonde” !!

O Lycée canta o Fado Des femmes dans les métiers de l’innovation La question écologique : Fusion Bayer-Monsanto, COP 22, la mobilité, les loisirs... DOSSIER SPÉCIAL : L’ESCLAVAGE D’HIER À AUJOURD’HUI


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Fusion BayerMonsanto

L’école du futur

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L’hybride change de look !

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Elsa Magalhães, passion Fado

Bob Dylan et le Nobel

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Le 360ball

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La contrebassiste, Marine Triolet

Êtes vous accro aux jeux vidéo ?

Les « Chicas Poderosas »

Interview d’Antonio Costa

Thomas Pesquet, l’extra-terrestre

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Devenons écolos !

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Joyeux TechNoël

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La COP 22

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Le « Glamping »

DOSSIER SPECIAL : ESCLAVAGE Directeur de la publication : Serge Faure Directrices adjointes de la publication : Agnès Lacroix, Céline Barés et Sabrina Azrak.

Simone Fragoso, nageuse hors-norme

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Critique du film « Interstellar »

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Jeux

Journal du Collège Charles Lepierre

Caricature

Av. Duarte Pacheco, 32 — 1070-112 Lisboa

Tel : 21 382 44 00 — Mail : journal@lfcl.pt

Rédacteurs : Alkinoos Flippes, Anaïs Bignon, Anthony Alainé, Arthur Lança, Carlota Vilaça, Catarina Ferreira, Eduardo Brito e Cunha, Elena Cabeças, Elif Akbal, Elvira Pacheco, Emilie Le Bellec, Emma Galvão, Francisco Barros, Guilherme Terça, Isabela Païva, Jasmine Dahou, Jeanne Matos, João Nolasco Rocha, Jonas Soares, Laura Macedo, Laura Silveira, Leonor Alves, Leonor Freire, Luna Rachi, Maria Teresa Barreto, Martim Carvalho, Matilda Duarte, Matilde Branco, Matilde Ferreira, Matilde Taborda, Miguel Lopes, Nami Lake, Natasha Rey, Nayara Youssef, Nicolau Pauthier, Oumaima El Ansari, Ruben N. De Oliveira, Sarah Duthoit, Tadéo Chevance, Teresa Mota, Tess Di Rosa, Tomás Lôbo Campinos, Tomás Vieira, Valentina Da Veiga, Vasco Gentil Berger, Violeta Varenne. Mise en page : Agnès Lacroix, Céline Barés.

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Illustrateurs : Arthur Lança, Nami Lake, Sarah Duthoit et Mmes Salvado et Vieira.


LE MONDE TEL QU’IL VA

COP 22, la lutte doit continuer Le réchauffement climatique est aussi appelé réchauffement global ou planétaire. C’est un phénomène mondial d’augmentation des températures des océans et de l'atmosphère. Ce problème ne date malheureusement pas d'hier, il existe déjà depuis une soixantaine d’années. Afin de mettre en place des stratégies de lutte, l’ONU a créé en 1992 des « COP ». La COP est une “conférence de parties” formée par 196 parties qui débattent du réchauffement climatique et comment y remédier. Cette année, la COP 22 a eu lieu à Marrakech au mois de novembre avec le but d’accélérer les décisions prises lors de la COP 21 à Paris. Des conséquences dramatiques Si nous n’arrêtons pas maintenant de polluer l'atmosphère, le réchauffement climatique peut avoir de très graves conséquences pour la planète dont : -l’augmentation du niveau de l’eau qui se produit déjà à cause de la glace qui fond, qui provoquera l’inondation de beaucoup d’îles et de pays (comme l’État de la Floride ou Miami). -la disparition des barrières de corail (qui entraînerait la disparition de beaucoup d'espèces poissonnières) et de beaucoup d'espèces animales (comme par exemple les ours polaires qui n’auront plus d’espace pour vivre) -des milliers de réfugiés à cause de la sécheresse en Afrique -des tempêtes et des pluies beaucoup plus fréquentes dans les zones tempérées. Il faut se mobiliser ! Mais nous pouvons agir et ne pas laisser la température augmenter de plus de 2ºC. La planète Terre se réchauffe à cause des gaz rejetés en excès dans l’atmosphère par les activités humaines, ce sont les gaz à effet de serre, ou GES. Ces gaz sont produits par : -la déforestation, qui est le fait d’abattre des arbres ou de brûler les forêts pour avoir un terrain exploitable, ça fait augmenter le CO2 ! -l’élevage intensif de bétail, produit du méthane, CH4, un gaz qui a une durée de vie moins importante que le CO2, mais qui est plus puissant. -la consommation de l’énergie fossile (production d’énergie, carburant de véhicules, chauffage de l’habitat, industrie) qui produit du CO2. Un petit effort de chacun suffirait Respectons les engagements de la COP 21, arrêtons de polluer en jetant des plastiques dans les océans, utilisons des voitures électriques et des énergies renouvelables, économisons l’eau et l’énergie si nous voulons continuer à vivre sur Terre. Vasco et Miguel 4e6

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Fusion BAYER - MONSANTO : pesticides à la carte ?

Les dessous du rachat de Monsanto par Bayer Bayer ? Vous avez sûrement déjà vu un jour à la télévision leur publicité : « Bayer, science for a better life ». Mais connaissez-vous cette grande entreprise allemande ? Elle nous offre tout un tas de produits différents, comme par exemple, des médicaments animaliers, des médicaments et des désinfectants pour humains, des énergisants et compléments alimentaires, protection de l’agriculture, des pesticides et pour finir des variétés de semences génétiquement modifiées.

Monsanto, entreprise américaine, pionnière en terme d’OMG (Organisme Génétiquement Modifié). Son domaine ? Les pesticides, le plastique et les fibres synthétiques. Cette entreprise a été rachetée par Bayer pour 59 milliards d’euros. Mais pourquoi ? Bayer voudrait devenir le leader mondial dans la production des semences et des produits chimiques. En rachetant Monsanto, Bayer pourrait s’assurer plus d’un quart des parts du marché mondial des semences et des pesticides et renforcer ainsi sa position sur le marché de l’agro-

(*Agro-alimentaire : ensemble des activités industrielles qui transforment des productions issues de l’agriculture ou de la pêche en produits alimentaires destinés essentiellement à la consommation humaine.)

L’impact sur notre santé ? Malgré l’apparence d’une meilleure qualité, tous ces produits nous causent certains problèmes de santé et certaines personnes sont plus touchées que d’autres. Les pesticides, par exemple, envahissent notre quotidien. Dans l’eau, dans la nourriture, dans l’air et dans la terre, nous sommes tous « victimes » de ces produits chimiques. Au cours de notre recherche, nous avons découvert que les premiers à être touchés sont les enfants. En effet, ils sont plus sensibles à tous ces produits.

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Par exemple, le « Folpel », produit chimique présent dans les pesticides, est très dangereux car c’est un C.M.R*. Il est présent dans l’air à 79,04 %, ce qui est le taux le plus élevé de tous les produits chimiques dans l’air. Le « Folpel » vendu chaque année est l’équivalent de 5 milliards de cachets d’Aspirine. (*Cancérigène, qui peut provoquer un cancer, Mutagène, qui peut produire des défauts génétiques héréditaires, Reprotoxique, toxique pour la reproduction.) D’autre part, « l’atrazine-déséthyl », produit chimique dangereux, qui nuit grandement au bon fonctionnement des voies respiratoires, est présent dans l’eau du robinet et donc dans notre consommation quotidienne. Il n’est pas biodégradable. D’après l’EFSA (conseil scientifique pour protéger les consommateurs), plus de 97% des aliments contiennent des résidus de pesticides. Les scientifiques de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estiment que l’intoxication par les insecticides, herbicides ou pesticides cause en moyenne 150 000 morts par an. Or, en France, près de 65 000 tonnes de pesticides sont vendues chaque année. Répartition du niveau de la pression phytosanitaire (pesticides par hectare)

Nous devons donc prendre conscience que les produits chimiques nuisent grandement à notre santé. Mais il est malheureusement impossible de retirer ces produits du marché à cause de ces géants de l’agro-alimentaire qui font pression sur les décideurs politiques. Matilda et Natasha 4e2

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Sauvons le climat, devenons écolos ! Pour nous, c’est important de conserver l’environnement dans lequel on vit et d’en prendre soin pour les futures générations. Cependant, l'utilisation massive de l'automobile est mauvaise pour notre santé et notre environnement. Nous avons donc décidé de vous faire connaitre des moyens de transport plus écologiques qui ont pour objectif de réduire les émissions de gaz polluants et nos dépenses en carburant. Les transports collectifs Le bus : la ville de Lisbonne est désormais équipée d’un bons réseaux de bus et de nombreuses voies prioritaires. Le train est aussi un autre moyen de transport collectif qui est moins polluant que la voiture, plus pratique et rapide. Le métro est aussi plus rapide et il n’y a pas de trafic. Les lignes du métro à Lisbonne peuvent faire le tour de la ville en 10 minutes. Aujourd’hui environ 500 000 voyages sont effectués par jour. Alors pourquoi ne viendrais-tu pas nous aider à augmenter ce nombre pour aider l’environnement ? On prévoit une nouvelle ligne de métro mais aussi une augmentation de 250 bus dans la ville de Lisbonne !! Les transports verts Pourquoi ne pas louer un vélo ? Un autre exemple de transport vert (transport qui n’utilise pas de carburant) est le vélo. Il existe 22 pistes cyclables dans les lieux les plus populaires de Lisbonne. Dans notre ville, on peut trouver 32 stations où nous pouvons louer ce moyen de locomotion « vert ». Le prix d’une journée entière est de 12 euros, mais il peut varier selon les heures que nous voulons. Le bateau électro-solaire est un bateau qui pour fonctionner, n’utilise que de l’énergie solaire. Ce transport a été créé seulement cette année donc il n’est pas encore capable de transporter beaucoup de personnes. Les transports d’auto-partage C’est un service qui permet de partager un véhicule et le prix avec d’autres utilisateurs, par exemple le service d’Uberpool. Ça vous permet aussi de connaître de nouvelles personnes . Qu’attendez-vous ? Finalement, chacun de nous peut contribuer en utilisant un ou plusieurs de ses moyens de transports. N’oublions pas que les transports collectifs, les transports verts et les transports d’auto-partage, qui sont beaucoup moins coûteux que la voiture traditionnelle, produisent beaucoup moins de gaz polluants. Matilde T. et Carlota 4e6

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La voiture hybride change de look ! Une voiture hybride, qu’est-ce que c’est ? Les voitures hybrides sont des voitures dont le moteur fonctionne de deux façons différentes : à base d’essence et d’une énergie renouvelable. Ces voitures sont généralement plus chères mais apportent des avantages écologiques. En 1905, Henry Piper a l’idée d’en créer une, mais la première qui a été commercialisée a été la Toyota Prius, en 1997. Ce retard se doit au fait qu’au début du XX e siècle, personne ne pensait aux dangers de l’industrie pétrolière. ASPECTS POSITIFS -rechargement gratuit dans des stations -voyages courts gratuits (pas besoin d’essence) -peut entrer dans toute la ville - plus écologiques

ASPECTS NÉGATIFS -moins d’espace (moteur très volumineux) -plus chères à l’achat -plus d’usure des pneus à cause du moteur -pas toujours fiables

La nouvelle image de Porsche La Porsche 919 Hybrid, est un projet dont l’idée générale est de montrer aux gens que les voitures hybrides ont autant de puissance que celles à essence. Le prototype a été présenté en Allemagne en 2014. Depuis son lancement public, elle a gagné plusieurs courses de vitesse. Un marché en plein essor En 1997, seuls les plus riches pouvaient acheter une voiture hybride et la plupart des automobilistes n’y voyait aucun intérêt. Depuis, grâce à une offre grandissante et à des tarifs proches des voitures diesel ou essence, les ventes de modèles à double motorisation progressent logiquement. A titre d’exemple, en 2015, en France, les ventes de voitures hybrides ont augmenté de 40 % pour atteindre 56 000 immatriculations. Mais même si actuellement les hybrides ne représentent que 3 % des immatriculations, tout indique que cette proportion va progresser très rapidement dans les prochaines années. Elvira et Teresa 4e2

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LA SOCIÉTÉ BOUGE

Pour un TechNoël A la suite de l’événement Lisboa Games Week qui s’est déroulé du 17 au 20 novembre, nous souhaitons vous faire découvrir les progrès de la technologie et de nouveaux produits qui viennent de sortir, pour mieux les comprendre. Par exemple, une des choses qui n’était pas imaginable il y a quelques années, c'est la réalité virtuelle (ou RV). Avec un simple casque, on peut rentrer dans un nouveau monde, tout en faisant comme si on était vraiment dedans. Les grandes marques comme Sony ou HTC ont déjà commencé à vendre ces nouveaux produits. De plus, les nouvelles montres, appelées Smart Watch sont de véritables téléphones miniatures. On peut appeler quelqu'un, écrire des messages, écouter de la musique, mesurer notre rythme cardiaque ainsi que plein d'autres fonctionnalités. Les entreprises comme Samsung, Huawei ou Apple ont déjà fait plusieurs modèles et ils sont très différents les uns des autres, ce qui rend le choix difficile. Bien sûr, on doit aussi parler de la voiture sans conducteur. Lisbonne a été choisie pour tester les nouveaux prototypes et, encore une fois, les grandes entreprises comme BMW, Mercedes et Google ont déjà fait quelques prototypes. Ces voitures vous permettent d’aller d’un endroit à un autre sans avoir besoin de toucher le volant.

Comme vous le constatez, les progrès sur le plan technologique sont très rapides et envahissent notre quotidien et nous vous souhaitons un joyeux « TechNoël » !

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Eduardo et Francisco 4e2


Quelle école pour demain ? Du fait des nouvelles technologies, on estime qu’environ 65% des élèves aujourd’hui en maternelle, exerceront plus tard des métiers qui n’existent pas encore. Alors, si la société change, l'école ne doit-elle pas également changer ? Comme tous les enfants, au départ notre rêve est d'aller à l'école mais… quelques temps après, notre envie disparaît peu à peu. Des psychologues affirment que l'école du futur redonnera envie aux enfants d'aller à l'école. Mais comment ? Est-ce que les professeurs seront des robots ? L’école se fera-t-elle sur tablette ? Beaucoup de questions que tout le monde se posent. Voici quelques pistes. L'exemple finlandais A l'école Saunalahti, qui se trouve dans la ville d’Espoo, l'école est déjà plus futuriste que la nôtre. Le changement commence dès l'extérieur, avec une façade tout en verre. L’école maternelle, l’école primaire, le collège et le lycée, le club d’étudiants, le théâtre, la cantine, la bibliothèque, la salle de gym, et bien d’autres espaces encore sont tous rassemblés sur une grande surface. Là-bas, les élèves s’installent où ils veulent et ils peuvent parler entre eux pendant les cours ; des ordinateurs remplacent le traditionnel tableau noir et même les élèves de maternelle possèdent déjà des tablettes et des ordinateurs. La cantine est également le lieu où il y a des concerts, des fêtes… et il n’y a pas de surveillants !

Mais en France, où en sommes-nous ? Un enseignement personnalisé Au centre de recherche Canopé de l'Académie de Versailles, des professeurs testent quelques nouvelles technologies qui vont révolutionner l'enseignement. Sur un fond blanc, un professeur de français trace des lettres avec son doigt. Elles apparaissent en couleur et forment le mot "dictée". Les élèves sortent alors leur tablette et cliquent sur le logo de la dictée du jour. Chaque élève peut réécouter sa dictée jusqu'à ce qu'il ait terminé.

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Des cours plus vivants Pour apprendre plus facilement les langues, les enseignants utilisent de nouvelles méthodes. Les élèves utilisent des casques et des tablettes et ils écoutent une émission radiophonique, qu’ils pourront réécouter chez eux. Et les professeurs dans tout ça ? Avec Internet et les nouvelles technologies, l'école du futur ne serait plus le lieu principal pour les enseignants. Les plus extrêmes imaginent des professeurs entièrement virtuels, mais pour l'instant, il n'est pas prévu de remplacer les enseignants, base de la transmission. Certains disent qu'en 2020, les professeurs seraient des robots et qu'en 2030, un cartable numérique sera disponible, assez petit pour tenir dans nos mains. Les professeurs sont peut-être une espèce en voie d'extinction !! Mais que pensent les jeunes français de l'école du futur ? Quand on pose la question aux élèves actuels, ils imaginent l’école du futur avec des tableaux plasmas, des stylos qui écrivent tous seuls, des robots à la place des professeurs, des tablettes au lieu des cahiers, des casques de réalité virtuelle pour « voir » les sujets étudiés… A suivre, donc… Jasmine et Jeanne 4e2

Des suggestions, des commentaires, envie de donner son avis, d’écrire un article…

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journal@lfcl.pt


L’addiction aux jeux vidéo La plupart des jeunes du monde sont accros à leurs jeux vidéo. Ils y passent tout leur temps libre et parfois, ils s’isolent du monde réel. Mais l’addiction aux jeux vidéo, est-ce vraiment dangereux ? Pedro Hubert, ancien psychologue du Lycée français et spécialiste de l'addiction au jeu, est venu nous éclairer sur le sujet. Qu’est-ce qu’une addiction ? Une addiction à quatre effets différents. Le plus important, c’est la perte de contrôle. Par exemple, vouloir passer une heure devant l’écran mais en passer plus. Après, il y a le changement de priorités comme au lieu de faire ses devoirs, on joue. Ensuite, on peut souffrir de syndrôme d’abstinence, c’est-à-dire s’énerver facilement en absence de jeux. Et pour finir, il y a le syndrôme de tolérance, ça veut dire qu’au fil du temps, on joue de plus en plus. À partir de quand sommesnous considérés accros ? Nous sommes considérés accros à partir du moment où nous commençons à jouer plus de 6 mois à 1 année selon les caractéristiques précédentes. Pourquoi sommes-nous accrochés aux jeux vidéo ? Nous sommes addicts car on sent l’adrélaline et nous ignorons les problèmes, comme si nous n’avions aucune personne pour nous juger. Nous nous sentons capables de tout faire. Une fois qu’on a commencé, il est dur de s’arrêter car nous sommes esclaves de notre réputation et de notre niveau dans le jeu, nous devenons esclaves du jeu.

Comment savoir qu’on est accro ? Si on n’arrive plus à s’arrêter, que nos proches nous disent que l’on joue trop, que nous sommes toujours sur Internet ou bien même quand on est dans le déni (c’est-à-dire ne pas accepter de l’être) cela veut dire qu’on est addict. Est-ce que cette addiction influence notre vie sociale et comment ? Oui, elle nous isole beaucoup, on s’écarte du monde, de nos proches et de nos amis, on ne pense plus qu’à jouer et on finit par ne plus avoir le temps de faire autre chose. Est-ce dangeureux ? Pourquoi ? Oui, ça l’est, car par exemple chez certaines personnes en Corée du Sud, les jeunes atteignent les 16h par jour de jeu. Ils dorment mal, mangent mal, et deviennent esclaves de leurs jeux vidéo mais aussi c'est parfois la cause d’une dépression et dans des cas les plus extrêmes, il y a des arrêts cardiaques. Y a-t-il une solution ? Oui, d’abord il faut reconnaitre que nous sommes accro ; après limiter le temps de jeu ou même s’abtenir (ne plus jouer) pendant quelques mois jusqu’à reprendre sa vie normale. Matilde B., Sarah et Tess 4e2

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ACTUALITÉ POLITIQUE

Elles sont « Chicas », elles sont « Poderosas », ce sont les « Chicas Poderosas ». Les « Chicas Poderosas » est un mouvement qui a pour objectif d’encourager les femmes à travailler plus dans les milieux de la communication et de la technologie. Ce projet a été créé en 2013 par Mariana Santos en Amérique Latine. Elles organisent une semaine dans chaque pays, où elles ont des conversations, des débats, organisent des ateliers, font une formation avec beaucoup d’invitées et créent des travaux locaux. Elles sont déjà présentes dans plus de dix pays, comme par exemple le Portugal, Cuba, les États-Unis…

Pourquoi les « Chicas Poderosas » ont-elles capté notre attention ? Des études montrent que les femmes ont abandonné les universités de technologie à partir de 1984. Dans une entreprise de technologie, il y a en moyenne une femme pour huit hommes. Pourquoi ? Parce que les publicités s’adressaient uniquement aux garçons. De plus, tous les garçons avaient un ordinateur à la maison et passaient beaucoup de temps dessus. Donc à l’université, les garçons en savaient plus que les femmes sur ce sujet. Les femmes se sentaient inférieures car elles posaient des questions basiques pour lesquelles les hommes connaissaient déjà la réponse.

Nous avons rencontré Mariana Barbosa, ambassadrice des « Chicas Poderosas » au Portugal. Qu’est-ce que les « Chicas Poderosas »? Officiellement, les « Chicas Poderosas » est un projet à but non-lucratif. Elles sont beaucoup plus que ça : c’est un mouvement de femmes et d’hommes qui se rejoignent pour faire entendre le « pouvoir des femmes », de manière à ce que ces dernières aient les mêmes chances que les hommes et le même mérite. L’idée du mouvement est de rendre fort : donner des outils et de l’inspiration, à travers un réseau de mentors -des gens qui soient exemplaires dans leur domaine- et qui peuvent enseigner ce qu’ils savent mieux.

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Comment l’idée a-t-elle surgi ? L’idée est venue en 2013 au Costa Rica. Le mouvement a été fondé par la designer Mariana Santos qui, après avoir travaillé dans un journal britannique « The Guardian », a réalisé que l’équipe avec laquelle elle passait ses journées n’avait qu’une seule femme : elle. Mariana a ressenti le besoin de créer un projet qui pourrait en quelque sorte changer la façon dont les femmes étaient liées à la technologie dans la salle de presse. Elle a remporté une bourse d’études, elle a déménagé au Costa Rica et a commencé à travailler sur le projet « Chicas Poderosas » dans la rédaction du journal « La Nación », l’un des plus importants du pays. Vous croyez que les femmes jeunes s’intéressent davantage que les plus âgées ? Au mouvement ? Je ne pense pas nécessairement. Je pense que toutes les femmes… ou plutôt, tout le monde peut être intéressé par le mouvement et se livrer à des actions qui développent les « Chicas Poderosas ». Les objectifs du mouvement sont non seulement de poursuivre des événements de quatre jours mais aussi d’autres projets futurs tels que la connexion à des projets liés au «leadership », l’esprit d’entreprise et l’innovation. Avec une seule chose essentielle à l’esprit : changer le monde. Vous croyez que les hommes supportent le projet ? J’en suis sûr. Les hommes sont de plus en plus conscients de ces questions et beaucoup d’entre eux sentent l’injustice de cette réalité : les femmes, même à égales situations, ont moins de possibilités. En outre, le nom « Chicas Poderosas » était l’idée d’un homme : le chilien Miguel Paz, ami de Mariana. Définissez les « Chicas Poderosas » en un mot. C’est difficile en un seul mot, mais je choisis « essentiel ». De ce qui nous est plus proche, de ce qui fait partie de nous, de ce qu’on est. Pour quand un atelier « mini-Chicas Poderosas » ? L’idée de faire un « Mini Chicas Poderosas » est dans les plans de « Chicas Poderosas » pour l’année prochaine. Nous voulons avoir la possibilité de recevoir un « Mini Chicas Poderosas » au moins un matin ou une après-midi lors de l’événement annuel. Et nous en sommes très heureuses !

Mariana Santos

Mariana Barbosa Leonor A. et Catarina 4e2

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Antonio Costa, un homme politique de premier plan Il y a un an, António Costa a été nommé Premier ministre du Portugal. Nous avons décidé d’aller à sa rencontre pour faire un bilan de son action gouvernementale et connaître ses projets pour les jeunes du Portugal. Il a répondu par email aux questions que nous lui avions envoyées et nous vous en livrons ici le contenu. Un politicien engagé Quand l’idée d’être Premier Ministre a-t-elle surgie en vous et pourquoi ? En juin 2014, j’ai pensé pouvoir contribuer utilement à la conduite d’un projet de changement désiré par la plupart des citoyens du pays. J’étais à la fin de mon mandat de président de la “Câmara Municipal de Lisboa”, c’est pour cela que j’ai pensé que c’était le bon moment pour faire ce qui me paraissait le plus utile. La campagne électorale a-t-elle été difficile ? Oui. D’une part, beaucoup de portugais voulaient le changement, pourtant ils craignaient que celui-ci mette en cause la récupération financière du pays et provoque un conflit avec l’Union Européenne. Saviez-vous ce qui vous attendait quand vous seriez élu ? Oui, en vérité “não vim ao engano” (je ne suis pas venu par hasard). Pourtant, j’ai été surpris par la gravité de la crise du système financier. Heureusement, elle se résout. Le regard d’António Costa sur l’éducation des jeunes Si vous pouviez améliorer un aspect de la scolarité des jeunes, lequel serait-ce ? La priorité est d’élargir l’offre de l’enseignement préscolaire à tous les enfants jusqu’à trois ans, car ceci aide au succès de la scolarisation. Que considérez-vous être un bon enseignement ? La fonction de l’école est de contribuer à former des citoyens informés et actifs, à les préparer aux difficultés, principalement dans leur travail. Trouvez-vous importantes les activités extrascolaires des jeunes ? Bien sûr. La formation intégrale implique un développement physique et créatif auxquelles les activités extrascolaires contribuent.

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Nous espérons que ce dernier point fera partie des priorités de M. Costa au cours de son mandat de Premier ministre. Leonor F. et Matilde F. 4e2


LES PERSONNALITES DU MOIS

Thomas Pesquet n’a plus les pieds sur Terre ! Dixième Français à partir dans l’espace, Thomas Pesquet vient de rejoindre la Station spatiale internationale pour un séjour de 6 mois. Une passion d’enfance Thomas a 38 ans ; il est originaire de Rouen et c'est un spationaute français qui appartient à l’Agence spatiale européenne. Après une formation d’ingénieur aéronautique, il a occupé différents postes dans l’industrie aérospatiale et à l’agence spatiale européenne avant de devenir, en 2004 à Air France, pilote de ligne. En 2009, il fait partie des six candidats retenus pour former le troisième groupe d’astronautes européens sélectionnés par l’Agence spatiale. Il a effectué son premier vol en décollant de Baïkonour au Kazakhstan le 17 novembre dernier à bord de Soyouz MS-03 dont l’équipage va occuper la station spatiale internationale de novembre 2016 à mai 2017. La mission Proxima, un voyage expérimental Thomas Pesquet est parti dans l’espace pour mener 62 expériences scientifiques pour le compte de l’Agence spatiale européenne et du Centre national d’études spatiales, sans oublier les 55 autres menées en coopération avec les agences spatiales américaine, canadienne et japonaise. Voici quelques-unes des expériences qui vont être menées : - Everywear, application tablette qui collecte des données sur la santé de l’astronaute - Echo, expérience qui permet à un médecin de réaliser, depuis le sol, des échographies pour mieux comprendre les effets d’un alitement prolongé - Energy qui permettra de prévoir les besoins alimentaires des astronautes pour des vols de longue durée (mission vers Mars par exemple) - ou encore une étude proposée par des lycéens sur la germination et la croissance des plantes… Il fait le voyage avec l’astronaute américaine Peggy Whitson qui procédera à des expériences sur l’impact de la lumière sur le cycle du sommeil. Elle cumule déjà 376 jours dans l’espace et totalise 6 sorties extravéhiculaires. Notre français est aussi accompagné du cosmonaute biélorusse Oleg Novitski qui fera plus de 50 expériences scientifiques pour le compte de l’agence spatiale russe Rokosmos.

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La Station spatiale internationale (ISS pour International Space Station) est le plus gros objet artificiel jamais envoyé dans l’espace. Placée en orbite terrestre basse, elle tourne autour de la Terre à « seulement » 400 kilomètres d’altitude. Les États-Unis, la Russie, l'Europe le Japon et le Canada sont partenaires de ce laboratoire de recherche orbital. Depuis son lancement en 1998, la station fait le tour de la Terre 16 fois par jour à environ 370 km d'altitude et à une vitesse de 28 000 km/h. Il ne lui faut que 90 minutes pour en faire un tour complet. Elle a la taille d'un petit terrain de football et une surface habitable équivalente à celle d'une maison de cinq chambres.

Comme nous pouvons le constater, Thomas Pesquet n’aura pas le temps de s’ennuyer et nous espérons que toutes ces expériences permettront de faire avancer la science et les connaissances.

Enfin, un rêve qui se réalise. Nous lui souhaitons un beau séjour dans les étoiles.

Tadéo et Anthony 4e6

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La vie secrète d’une musicienne d’orchestre Nous avons tous l’habitude d’écouter de la musique sur Internet ou téléchargée sur notre MP3, mais rien ne vaut l’expérience vécue : écouter de la musique en concert laisse souvent un souvenir impérissable. J’ai donc décidé d’aller interviewer une musicienne professionnelle : Marine Triolet.

Quelle est votre profession ? Je suis musicienne d'orchestre, contrebassiste, je travaille à l'orchestre Gulbenkian et je vis au Portugal depuis 1997.

Quel est l'emploi du temps d'un musicien d'orchestre ? L'emploi du temps d'un musicien est complexe parce qu'il y a le travail personnel et le travail d'ensemble. Le travail d'ensemble ce sont les répétitions les lundis, mardis et mercredis de 10h à 13h et de 14h30 à 17h30, puis les jeudis matin la répétition générale et enfin, les jeudi soir à 21h et vendredi soir à 19h les concerts. Nous avons parfois des concerts à l'extérieur de Lisbonne les week-ends. Chaque musicien doit préparer un programme, différent chaque semaine, qui dépend de la difficulté de l'œuvre que le musicien doit jouer, s'il a des solos, s’il connaît déjà l'œuvre etc… Le travail en amont est très important, chacun gère à sa manière la préparation puis nous nous rejoignons pour les répétitions et les concerts.

Quelles sont les études que l'on doit faire pour devenir musicien ? Il faut commencer un instrument tôt, vers l'âge de 5/6 ans si possible, puis intégrer un conservatoire de région puis vers l'âge de 16, 17 ou 18 ans rentrer dans un conservatoire supérieur de musique : il y en a deux en France, à Paris et à Lyon, il est très difficile d'y rentrer. Comment fait-on pour se faire embaucher dans un orchestre ? Pour se faire embaucher, il faut d'abord qu'il y ait un poste vacant puis passer un concours. C’est-à-dire que les auditions se déroulent en 4 tours, derrière un paravent, afin qu’on ne sache pas qui est le candidat. On ne connaît ainsi ni son âge, ni sa nationalité, ni son sexe. Il y a quatre étapes éliminatoires et à chaque étape, une œuvre différente à interpréter : au premier tour, nous pouvons être entre 70 et 150 candidats, mais au dernier tour, appelé « final », seulement deux candidats restent et le meilleur gagne le poste. Je tiens à préciser que le dernier tour est sans paravent, le jury découvre qui sont les candidats finalistes.

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Est-ce que vous passez à la radio ou à la TV ? Oui, à la télévision nous faisons peu d’apparition mais en début de saison, par exemple, nous accompagnons la compétition « jovens músicos » qui est retransmis en direct à la télévision. Nous sommes également sollicités pour intervenir dans des petits moments de films cinématographiques et quelques documentaires ont déjà été faits sur l’orchestre Gulbenkian notamment lorsque nous accompagnons de très grandes stars. Nous passons à la radio, une fois par mois en moyenne, sur Antena 2 en direct. Est-ce que le salaire dépend des instruments ? Non, le salaire ne dépend pas des instruments mais le salaire dépend des postes qu’on occupe. Les premiers s’appellent des solistes et cosolistes et ils sont mieux rémunérés car ils ont plus de responsabilités. Les suivants ont des salaires identiques, on les appelle les Tutti… Le son est-il différent quand on est assis dans l’orchestre ou quand on se trouve dans le public ? Évidement oui ! Le son ne peut pas être le même quand on est assis au milieu de l’orchestre ou quand on est à l’extérieur de l’orchestre. Je vais donner un exemple : le musicien qui est assis juste devant les trombones va en-

tendre surtout les trombones et beaucoup moins le reste de l’orchestre, la personne qui sera assise dans le public entendra les trombones qui jouent fort certes, mais le compositeur aura fait en sorte que la musique soit équilibrée et le public aura une perception globale de la musique. Le son de l’orchestre quand on est assis en plein milieu est une sensation magique. Est-ce que vous auriez aimé jouer d’un autre instrument ? Non, j’adore mon instrument, j’aime jouer de la contrebasse à l’orchestre. J’apprécie d’autres instruments comme le hautbois, le violoncelle mais je ne changerais pour rien au monde ma chère contrebasse.

Je me sens privilégiée de faire de ma passion, mon métier. Nami 4e6

Des suggestions, des commentaires, envie de donner son avis, d’écrire un article…

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Et si on parlait de Bob Dylan… À notre grande surprise, le prix Nobel de littérature a été décerné à Bob Dylan le 13 octobre dernier. Prix Nobel de littérature 2016 ? C’est le premier musicien à être récompensé depuis la création du prix en 1901, car ses chansons représentent la culture américaine et sont considérées comme des poèmes. “Bob Dylan écrit une poésie pour l’oreille” selon l’Académie suédoise. C’est également le premier Américain à obtenir le prix Nobel de littérature depuis Toni Morrison en 1993, prix qui s’accompagne d’une récompense de huit millions de couronnes suédoises (soit près de 822 000 euro). Mais qui est vraiment Bob Dylan ? Musicien et poète américain engagé de 75 ans, son vrai nom est Robert Allen Zimmerman. En 1961, il abandonne ses études et déménage à New York pour fréquenter la scène musicale de Greenwich Village (célèbre quartier d’artistes). Sa popularité commence avec l’album « The Freewheelin’Bob Dylan ». Sa chanson pacifique “Blowin’ in the Wind”, sera l’hymne de la protestation hippie des années 1960 contre la guerre au Vietnam. Défenseur des droits de l’homme, il participe à la marche sur Washington auprès de Martin Luther King, avec d’autres figures hippies tout en chantant leurs chansons pacifistes. A partir de la fin des années 1960, il se détache de plus en plus de la musique folk et passe au rock électrique. En 1966, il a un accident de moto qui l’écarte de la scène pendant trois ans. Dans les années 70, il compose des poésies et s’essaye aussi au cinéma et à la peinture. Il commence en 1988 sa « tournée sans fin », quasiment ininterrompue jusqu’à aujourd’hui. En 2008, il reçoit le prix Pulitzer, qui récompense traditionnellement des travaux journalistiques. Il a été distingué, selon les mots du jury « pour son profond impact sur la musique populaire et la culture américaine, à travers des compositions lyriques au pouvoir poétique extraordinaire ». Encore aujourd’hui, il reste l’un des chanteurs-auteurs-compositeurs les plus influents de l’histoire de la musique, comme le prouve l’attribution du prix Nobel de littérature 2016. Si vous ne connaissez pas encore Bob Dylan, nous vous conseillons d’écouter « Knockin' on Heaven's Door », chanson qu’il a écrite pour le film « Pat Garrett and Billy The Kid » dans lequel il joue et qui, pour nous, est sa meilleure œuvre. Isabela et Emilie 4e6

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O que é o Fado ? Par uns é bom, para outros não, mas para Elsa Magalhães de Oliveira é uma necessidade, um modo de vida. Numa sexta-feira à tarde, a turma da 4e2 teve o prazer de entrevistar a letrista que neste momento trabalha como documentalista na biblioteca da nossa escola. Eis o que ela nos disse. Onde é que nasceu ? Nasci em 1984 em França em Chambray-Lès -Tours e vivi em Loches (Indre-et-Loire). Sou Luso-Francesa, filha de pais portugueses nascidos em Lobão (perto de Sta Maria da Feira) que emigraram nos anos 70. Como surgiu a sua paixão pelo Fado, com que idade ? A minha paixão pelo Fado surgiu aos 26 anos e foi aumentando. Depois de uma rutura do tendão de Aquiles, passei quase um ano parada em casa, ouvia muita música, porque a música tem um poder curativo... Comecei a ouvir muitos Fados para compensar o facto de não poder vir cá, fazia viajar o meu espírito. Um dia ouvi a mesma melodia com letras diferentes, foi assim que descobri que as letras eram poesia e que percebi o que era um Fado tradicional, como encaixavam os poemas com as suas diferentes estruturas na música. A partir daí comecei a desfazer todos os poemas que eu ouvia para perceber a métrica. Quando pude caminhar de novo quis vir a Lisboa de férias para viver momentos de Fados, nas casas de Fado. Só muito mais tarde é que escrevi.

género musical de que eu gostava e que me tocava mas que tinha algo muito mais profundo dentro de mim. Também, houve encontros determinantes no início do meu caminho com Loïc da Silva (Cordeone), Maryse Pires da Silva, Tiago Simões, Sandra Correia e Daniel Gouveia. Cada um à sua maneira, ajudou-me a confiar em mim. Antes de ser letrista, o que pensava ser ? Ser letrista não é a minha profissão, é a minha paixão, uma necessidade, quero preservar a minha escrita como libertação, sem compromissos.

Há quanto tempo que escreve Fados ?

A sua inspiração para o Fado depende de um acontecimento real que lhe tenha acontecido, que tenha visto acontecer ou simplesmente uma coisa que passa na televisão, a choca ?

Comecei a escrever poemas fim de 2012 e poemas para Fados em Janeiro de 2013. Tive que admitir que o Fado não era só um

A minha inspiração pode depender de acontecimentos reais ou imaginados, da minha própria vida ou dos outros. A televisão nunca

Alguém canta Fado na sua família ? Não, ninguém canta Fado, mas o meu pai ouvia muitos Fados de Coimbra.

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foi uma fonte de inspiração mas o cinema, a Para que público escreve ? natureza, Lisboa, a música, ir aos fados e Não escrevo para sobretudo o contacto com as pessoas, sim. um público mas para mim porque Há momentos e lugares em que melhor a escrita é uma escrever ? necessidade Sim, acho que depende da emoção que for intensa e pessoal. tocada. Se for algo alegre ou descritivo, Depois decido de posso escrever durante o dia fora de casa, se partilhar a letra for triste ou pessoal, escrevo de noite em com um fadista casa. Em ambos os casos preciso de estar ou não. sozinha, num sítio sossegado. Acha que o público jovem aprecia o fado ? Pode-se considerar o Fado uma poesia ? Acho que os adolescentes não apreciam o Sem dúvida ! O Fado é poesia. Escreve-se Fado, embora o Fado hoje em dia faça parte com rimas, versos e estrofes e o registro de da World Music. Ainda o associam muito à linguagem é coloquial, entendível de toda a tristeza e a um género antigo. gente. É simplesmente uma grande riqueza. Há palavras que gosta de utilizar nos seus Escreve com palavras ou ideias ? Fados ? Um poema pode nascer de uma só palavra ou Gosto de utilizar a palavra « saudade » de uma ideia. Sempre escrevo num caderno porque ela é única, é um estado de alma porque preciso do contacto com a folha e português tal como o Fado. Também gosto escolho o título do poema no fim. das palavras « coração, amor, paixão, alma, Que sentimentos quer passar nas suas luar, mar, pena ». letras ? Qual é o Fado que escreveu de que mais Não pretendo querer passar sentimentos em gosta ? particular, só tento desabafar os meus « No olhar da minha mãe », talvez seja a próprios sentimentos, num momento, ou os letra de que mais gosto por ser a mais dos outros quando tenho encomendas. sagrada para mim visto que fala dos meus pais :

"Vejo nas mãos do meu pai, O trabalho de uma vida. No olhar da minha mãe, A sua infância perdida..."

Qual é o seu/a sua fadista preferido/a e porquê ? É a Carminho porque fico sempre emocionada com a sua interpretação. Alunos da Turma de 4e2 PLP da Professora Salvado

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Simone Fragoso, la mini-star Simone Fragoso, nageuse portugaise qui souffre de nanisme, a fait l’admiration des portugais lors des derniers Jeux Paralympiques de Rio. Dans une interview au journal Expresso, Simone Fragoso dit qu’elle se sent pareille aux autres nageurs de compétition, même si elle ne mesure qu’1,01 m. Cependant, l'athlète de 36 ans qui est atteinte de nanisme, n’arrive pas à vivre de sa passion : la natation. Alors, elle est professeure de musique et elle enseigne la musique à l’école Sebastião da Gama et aussi à l’école do Barreiro. Elle habite à Palmela, une ville à côté de Setubal. Une personnalité vivante et combative Elle a appris à nager à l’âge de 6 ans dans le rio Sado car à l’époque il n’y avait pas encore de piscine où elle habitait. Elle commence la compétition à l’âge de 24 ans et, entre 2005 et 2008, elle représente le Club Naval Setubalense puis, elle commence à faire de la compétition pour le club du Benfica jusqu’en 2012. Depuis deux ans, elle nage pour le club du Sporting. Très fière quand elle gagne sa première médaille, elle reste cependant « superstitieuse » et avant chaque départ, elle se parle à elle-même sur le plot de départ. Une belle carrière Au cours de sa carrière, elle a remporté plusieurs titres dans plusieurs compétitions internationales : 1 médaille d’argent au Championnat du monde de 2006 en Afrique du sud et 1 autre au Championnat Européen de 2007, 3 médailles d’or au Championnat du monde de Nanisme en 2008 et 1 médaille de bronze en 2009 au Championnat d’Europe En mai 2016, Simone a été la meilleure nageuse des quatre portugais qui ont participé à la finale du Championnat du Comité International Paralympique Européen, lors de l’épreuve du 50 m papillon, avec un temps de 52 secondes. Et lors des Jeux Paralympiques de Rio 2016, Simone a participé à plus d’épreuves de natation que tous les autres nageurs portugais ; elle a nagé le 50m nage libre, le 50m papillon, le 50m dos crawlé et le 200m multi nages, mais malheureusement elle n’a remporté aucune médaille.

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Et s’il ne fallait retenir qu’une seule chose de l’histoire de Simone Fragoso, c’est qu’il ne faut pas se fier aux apparences… João et Ruben 4e2


LES LOISIRS

Envie de découvrir un nouveau sport ? Nous souhaitons vous faire découvrir un sport peu connu : le 360ball. Ce sport a été inventé par les frères Collins, au Garden Route de Knysna, en Afrique du Sud. La pratique du 360ball a réellement commencé lorsqu’elle a été récompensée à l’ISPO Brand New 2011 à Munich en tant que meilleure innovation de l’année. Le 360ball est un jeu que l’on joue à 1 contre 1 ou à 2 contre 2. L’objectif de ce jeu c’est de faire rebondir la balle sur la plateforme centrale aussi appelée « Pitch », sans que l’adversaire puisse la renvoyer. Chaque joueur ou équipe est obligé de donner deux coups pour renvoyer la balle. Les joueurs n’ont pas de zone délimitée et ils peuvent occuper tout le terrain.

Le match est constitué par 5 sets de 21 points, l’équipe qui gagne 3 sets en premier gagne le match. Il y a des compétitions en France, en Espagne, en Allemagne et en Afrique du Sud, mais le 360ball n’est pas encore un sport officiel. Nicolau et Tomás L. 4e6

Des suggestions, des commentaires, envie de donner son avis, d’écrire un article… journal@lfcl.pt

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« Interstellar », les mystères de l’Univers La plupart des personnes aiment ce film, est-ce à cause du voyage intergalactique ou les conséquences du voyage ? Si vous aimez la science-fiction, venez voir ! Christopher Nolan est le producteur de « Interstellar », le film que nous allons vous présenter. Né à Londres en 1970, il réalise des films depuis l’âge de 7 ans avec la caméra de son père. Il a réalisé quelques films comme « Batman Begins », « Inception », « Man of Steel »… Tous ses films proposent un contexte d’aventure et de science fiction. Interstellar n’est pas une exception. Imaginez que d’ici à 200 ans, l’Homme ait abîmé la Terre. Elle est régulièrement envahie par des tempêtes de poussière et certains aliments essentiels ont disparu, la Terre est très sèche. La plupart des personnes quittent leur travail pour se consacrer à l’agriculture. C’est plutôt paradoxal de penser que plus tard les personnes seront de plus en plus comme avant : des agriculteurs, alors qu’on aurait imaginé un monde de technologies complexes. Un homme appelé Joseph Cooper, un ancien astronaute, est appelé par la NASA afin de participer à un projet à échelle mondiale avec l’objectif de sauver l’humanité. Le projet consiste à organiser une équipe d’astronautes pour partir à la recherche d’une planète favorable à la survie de l’espèce humaine. Mais ce projet a quelques conséquences que Cooper a une certaine difficulté à surpasser. Notre avis Nous avons particulièrement aimé l’idée que la notion du temps n’est pas identique dans tout l’univers mais aussi le jeu des acteurs entre eux, par exemple le père et la fille. Les effets spéciaux sont bien insérés dans le film, ils sont réalistes et enrichissent l’histoire sans la remplacer. Mais ce film n’est pas parfait, il y a une chose beaucoup trop importante pour être ignorée : le fait de passer à travers un trou noir n’est pas réaliste. Le problème, c’est que cela fait partie intégrante de l’histoire, alors...

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Guilherme et Martim 4e6


Envie de vacances écologiques ? Le tourisme occasionne beaucoup de pollution dans le monde, surtout les vacances urbaines. Aussi, l’écotourisme est une façon de réduire le stress de la vie urbaine et de répondre aux nouvelles préoccupations écologiques, tout en respectant l’environnement. Nous vous proposons de découvrir ces deux complexes hôteliers pour des séjours écologiques, pour les familles qui veulent se déconnecter d’Internet et de la vie urbaine. Le « Glamping » (contraction des mots glamour et camping) est une nouvelle tendance apparue en 2007 au Royaume-Uni et qui consiste à camper d’une manière sophistiquée dans une tente, une cabane, un tipi ou une yourte, avec des lits, du chauffage et une ambiance alliant le luxe, le confort et la nature. Cette tendance est contagieuse dans tout le monde et elle commence à envahir le Portugal. « A Terra » est un Eco-Camping, situé en Alentejo près de la mer et qui propose plusieurs activités comme par exemple : spa, volley, yoga, équitation, surf et kayak... Ce camping dispose de plusieurs tipis où vous dormirez ; le petit déjeuner, servi dans la cuisine du camp, comporte un buffet des produits de la région. Ce complexe hôtelier est ouvert toute l’année et les enfants sont les bienvenus. A 1 heure de Lisbonne, au milieu de la forêt de Comporta, le « Cocoon Eco Design Lodges » vous accueille dans de petits bungalows, près de la plage et de la nature, pour des vacances en famille. Les maisons sont construites en utilisant un type d’architecture moderne, elles sont petites mais équipées de toutes les commodités d’une maison normale. Ce complexe hôtelier écologique est parfait pour toute l’année car il est situé à côté des plages de Comporta, de terrains de golf et d’autres activités sportives, et aussi près des meilleurs restaurants de la région. Alors, n’hésitez plus, partez à l’aventure… Ema et Laura M. 4e2

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Et un peu d’histoire ? Les élèves de la classe de 5e6 nous racontent leur découverte de l’occupation romaine au Portugal. CONÍMBRIGA Ces ruines romaines sont les plus importantes du Portugal, peut-être les mieux conservées de toute la péninsule ibérique. Une présence romaine indéniable : 1500 m2 de mosaïques, plusieurs maisons intactes, dont celle du patricien Cantaber, la maison des jeux d'eau... Les ruines datent du IIème siècle après J.C., période de christianisation de l'Empire romain. Les bassins de péristyles sont parfaitement conservés, les jeux d'eau témoignent encore de l'art de vivre, ainsi que les thermes publics. Quand on sait que seulement 17% est à découvert... quels autres secrets se cachent-ils encore ?! Peu à peu Conímbriga décline, désertée au profit de la ville voisine qui prend le nom de Coimbra, le suffixe celte BRIGA ayant été supprimé. Les colonnes blanches montrent la hauteur présumée de celles du forum de l'époque. Faste et harmonie permettent de définir toute la beauté de ces ruines. Le rêve se poursuit lors de la visite du musée monographique.

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Une agréable journée à passer en famille dans un cadre historique et mémorable. Les élèves de la classe de 5e6 de Mme Vieira


DOSSIER SPÉCIAL : L’esclavage, les cicatrices de notre histoire

Déclaration universelle des droits de l'homme Article premier Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 4 Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

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L’esclavage, d’hier à aujourd’hui L’esclavage a commencé très tôt, dès l’Antiquité. Les Grecs et les Romains préféraient garder leurs prisonniers (plutôt que de les tuer) pour en faire des esclaves. Les esclaves n’étaient pas forcément noirs. Au Moyen-âge, l’esclavage se maintient sous la forme de la servitude. Avec la découverte de l’Amérique au XVIe siècle, les Espagnols poursuivent cette pratique en réduisant les indiens d’Amérique en esclaves. Puis, presque toute l’Europe a commencé à transporter les esclaves d’Afrique en Amérique : c’est là que débute « la traite négrière » et peu de temps après, le commerce triangulaire.

Parlons de l’esclavage en chiffres : durant quatre siècles, la traite atlantique aurait touché un total de 11 à 15 millions d’Africains. Un historien britannique, Hugh Thomas, a estimé que 4,65 millions d’esclaves ont été déportés par le Portugal, 2,6 millions par la Grande Bretagne, 1,6 millions par l’Espagne et 1,2 millions par la France. Et la traite orientale, organisée par les arabes vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord aurait touché 17 millions d’Africains.

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Le Code noir est un recueil d’une soixante d’articles qui a été publié en 1685. Il rassemble toutes les dispositions fixant la vie des esclaves noirs dans les colonies françaises, afin de régler les problèmes posés par l’esclavage dans les colonies. Préparé par Colbert (contrôleur général des finances) à la demande de Louis XIV, le Code noir définit les droits du « propriétaire » sur son esclave. A l’origine, il était uniquement destiné aux colonies françaises : les Antilles, la Guyane et l’île Bourbon. Puis, d’autres pays ont adopté un code du même genre. Dans le Code noir, l’esclave est présenté comme un « meuble » : le propriétaire pouvait le vendre à son gré, comme un animal, comme l’affirme plusieurs articles : Art. 44 : « Déclarons les esclaves être meuble » Art. 28 : « Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leur maître (…) » Art. 15 : « Défendons aux esclaves de porter aucune arme »

En Europe, l'esclavage a été aboli par plusieurs traités ou décrets à partir du XVIIIe siècle. En France, l'égalité entre les hommes est affirmée dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. L'esclavage était donc en principe aboli en 1793, mais Napoléon le rétablit en 1802, pour ne pas perdre le soutien des planteurs contre les Anglais. Les Anglais cessèrent la traite des Noirs en 1807 et libérèrent les esclaves de leurs colonies en 1833. Finalement, en France, c’est seulement en 1848, à la demande de Victor Schœlcher, que l'esclavage a été aboli dans toutes les possessions françaises. Ça a été un long combat (près d’un siècle) pour rendre la liberté à ces pauvres gens innocents qui ont subi tout ce calvaire. L’UNESCO mène actuellement un projet nommé « la route de l’esclavage » luttant contre certaines pratiques modernes, comme le travail des enfants, le recrutement des enfants soldats, l’exploitation des immigrés clandestins… principalement dans quelques régions d’Afrique, certains pays arabes ou régions d’Asie mais aussi partout dans le monde.

Elif et Oumaima 4e6


Bordeaux, un héritage difficile à assumer La ville de Bordeaux a construit son image sur le commerce du vin, l’élégance et un certain art de vivre. Cette belle ville, qui étale sa magnifique façade le long de la Garonne doit cependant sa richesse à l’esclavage et à l’horreur de la traite négrière. Tout a commencé en 1672, avec l’armement de 15 000 bateaux dans une vingtaine de ports français qui ont tiré profit de la traite négrière. Pendant les XVIII e et XIXe siècles, près de 500 expéditions sont parties du port de Bordeaux, deuxième port négrier après Nantes, et au même plan que les quais de la Rochelle et du Havre. Chaque année, 3000 bateaux venaient vendre leurs esclaves aux acheteurs. À cet effet, Bordeaux a réaménagé toute la façade des quais et 30 rues adjacentes car les bateaux qui transportaient les esclaves étaient obligés de jeter l’ancre en plein milieu de la Garonne. Des dynasties d’esclaves appelés "nègres à talents" travaillaient au service des familles bordelaises et ont contribué ainsi à l’enrichissement des armateurs négriers et par conséquent, au développement économique de la ville. Au temps de Louis XV et Louis XVI, il y avait 4000 esclaves dans les villes françaises. Bordeaux porte encore l’empreinte de ce travail forcé, notamment celui des ferronniers, qui fabriquaient les colliers de servitude, mais aussi les magnifiques balcons en fer forgé qui Pierre LACOUR, Vue d’une partie du port et des quais décorent, encore aujourd’hui, les hôtels de Bordeaux dits des Chartrons et de Bacalan particuliers des ports négriers. On peut considérer que l’esclavage et ses victimes ont participé au progrès de la ville de Bordeaux en l’enrichissant, libérant du temps auprès des populations et permettant ainsi des recherches et la réflexion qui conduira aux Lumières. La ville a encore du mal à assumer son passé négrier. En effet, une seule salle est consacrée à cette page de l’histoire dans le musée de la ville. Néanmoins, le buste de Toussaint Louverture, père de l’indépendance d’Haïti, situé sur les quais, juste en face de la place de la Bourse, rappelle le rôle de la ville durant cette période sombre de l’histoire. Alkinoos et Nami 4e6

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Le Mémorial ACTe de la Guadeloupe

En 2015, le Mémorial ACTe (Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage) a été inauguré à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, pour contribuer à la connaissance, à la culture et à la fermeture des blessures d’une histoire marquant l’édification de la société guadeloupéenne. Pour créer une nouvelle humanité et construire une “entente fraternelle” entre les hommes Ce musée propose des visites virtuelles mais aussi un parcours sur les traces des esclaves dans les principaux lieux de vie et de servitude. Nous pensons qu’il est important de nous souvenir de l’horreur de cette période de l’histoire, à travers les héritiers de l’esclavage en Guadeloupe, mais aussi grâce aux témoins et aux acteurs de l’histoire. Pour découvrir les conditions de vie des esclaves L’arrivée des esclaves en Guadeloupe À leur arrivée en Guadeloupe, les esclaves étaient répartis en plusieurs tâches. La plupart d’entre eux étaient conduits sur les plantations où ils avaient le métier le plus dur. Quelques-uns étaient acquis par des marchands pour leur services de domestiques, d’autres par des artisans afin d’être exploités en tant que main-d’œuvre. Il y avait aussi des esclaves (toujours des femmes) qui étaient achetées comme “femmes de chambre” par les femmes des colons : elles étaient en même temps lingères, couturières et nourrices des enfants. Quand les colons étaient satisfaits de leur travail et que les enfants y étaient attachés, ils les gardaient jusqu’à la mort. La journée de travail dans les plantations La journée de travail des esclaves était longue et d’une dureté extrême. Elle commençait tôt, vers cinq heures. Les esclaves étaient appelés par des cloches, priaient et répondaient à l’appel. Ils déjeunaient ensuite avant de partir au travail ou dans les champs vers sept heures. Les esclaves travaillaient toujours en ligne, ce qui permettait au commandeur une surveillance plus facile et régulière.

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Ensuite à midi, ils avaient une pause d’une heure et demie et quand la “pièce de cannes” n’était pas trop éloignée des cases, ils rentraient déjeuner. Ils pouvaient après cela aller dans leurs jardins particuliers. Quand, au contraire le champs était trop éloigné, une vieille négresse, restée aux cases pour préparer le repas, l’apportait aux travailleurs. Enfin l’après-midi, ils changeaient souvent de champs, puis le retour était fait après le coucher du soleil. Après un repas bref et rapide, les esclaves avaient la prière de la nuit suivie d’un dernier appel. Les châtiments On parle souvent des châtiments infligés aux esclaves. Nous n’avons que des témoignages de colons et plus souvent encore des témoignages de gérants. La punition la plus légère était celle de la barre (une lourde poutre de bois sciée en long, percée de deux trous où étaient engagés les pieds de l’esclave pour les entraver). Le fouet était la punition universelle car elle s’adaptait à toutes les fautes : 10 ou 20 coups pour les vols, mais 50 ou plus, répartis sur deux ou trois jours, au retour d’un marronnage (tentative de fuite). Le nombre de coups ne dépendait pas seulement de la faute, mais de la robustesse du sujet, de son âge, de son ancienneté sur la plantation, parfois aussi de son sexe, les femmes paraissant avoir été moins fortement punies que les hommes.

Le message de Victorin Lurel, fondateur du mémorial ACTe “ Ce ne sont pas des mots inutiles, face à un monde ou des sociétés en crise, mais une prière, une incantation, une action : rassembler, témoigner, se souvenir, s’inscrire pour éviter l’oubli et pour que demain les pires moments de l’histoire ne se répètent plus. ” Voilà le sens et le témoignage du Mémorial ACTe. Violeta et Maria Teresa 4e6

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L’esclavage moderne, l’horreur continue Beaucoup de gens associent l’esclavage à une époque ancienne avec des chaînes en fer et des fouets, mais l’esclavage existe encore de nos jours sous d’autres formes… Découvrons-les ! Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est l’esclavage, c’est une forme d’exploitation domestique, économique, imposée à des personnes qui doivent travailler sous la contrainte. C’est aussi l’état de quelqu’un qui est soumis à une autorité tyrannique. Cela va à l’encontre de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948. La liste des situations d’esclavage de nos jours est encore malheureusement trop longue : la traite des femmes, les mariages forcés, la prostitution, la servitude pour dettes... Le travail forcé concerne au moins 12 millions de victimes selon l’OIT (Organisation Internationale du Travail). Le trafic des migrants etc… est aussi une forme d’esclavage moderne.

Des victimes idéales, les enfants Le travail des enfants est aussi considéré comme une forme d’esclavage moderne quand il se fait dans des conditions dangereuses. En effet, 200 à 300 millions d’enfants dans le monde âgés de 5 à 14 ans, travaillent et sont exploités. Ils ont été acquis à l’issue d’une vente par leurs parents vivants dans la misère ou par enlèvement. En Inde par exemple des enfants travaillent dans des fabriques de verre à côté des fours où la température peut atteindre 1600ºC ! Au Pakistan, les journées de travail peuvent atteindre 20 heures, sept jours sur sept ! L’Asie est de loin le continent le plus touché avec 9,5 millions de petites mains qui fabriquent des produits à un coût imbattable !

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Servitude pour dettes : Quand un employeur prête de l’argent a un employé tout en sachant que ce dernier sera incapable de rembourser le prêt. Il est donc contraint de travailler jusqu’à sa mort pour le remboursement. Parfois même les descendants doivent travailler car la personne qui a fait le prêt n’a pas réussi à tout rembourser avant sa mort !


Un drame surajouté à la guerre, les enfants soldats Ils sont 300 000 dans le monde, leur arme en bandoulière. Ces enfants soldats sont enrôlés volontairement ou de force. Cantonnés dans les camps à des centaines de kilomètres de chez eux, privés de liberté, ils sont forcés de combattre sous la menace de leurs chefs ou sous l’emprise de la drogue. Plus de trente pays sont touchés, principalement en Afrique mais aussi en Amérique latine, en Asie ou encore au Proche-Orient. Après avoir servi au combat, ils sont abandonnés. Au coin de la rue Et oui, malheureusement, l’esclavage existe aussi chez nous ! Selon l’OIT, 2,5 millions d’enfants travaillent dans les pays industrialisés, particulièrement en Europe du sud, pour un salaire bien inférieur à celui des adultes. Les enfants des rues sont aussi des victimes idéales pour le travail clandestin et la prostitution, en France comme dans les pays de l’Est, en Roumanie ou en Albanie…

La lutte doit donc continuer Plusieurs actions sont faites contre l’esclavage moderne. Par exemple, le 10 mai 2001, le Parlement français adopte la loi « Taubira » qui reconnaît la traite et l’esclavage comme « un crime contre l’humanité » ou encore, 2004 a été proclamée par l’ONU : « Année Internationale de lutte contre l’esclavage ». Mais dans tous les cas, rappelons-nous que les esclaves appartiennent aux classes pauvres et oubliées de la société. La lutte contre l’esclavage passe donc par l’amélioration des conditions de vie de tous.

Convention Internationale des droits de l’enfant (article 32) : « L’enfant doit être protégé contre l’exploitation économique et n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel ou social. »

Laura S. et Luna 4e6

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L’enfer des esclaves aujourd’hui On croyait l'esclavage aboli, il n'en est rien. D'après l'ONU et plusieurs rapports d’Organisation Non Gouvernementales, ils seraient encore plus de trente millions dans le monde. En cherchant sur Youtube, les témoignages d’esclaves sont nombreux. Découvrez ici trois témoignages de leurs conditions de vie et de leurs souffrances. Témoignage 1 « Quand je suis dans la mine et que je veux faire une toute petite pause, on m’oblige à travailler. Parce que c’est tellement fatiguant que le patron nous pousse à continuer. C’est dur, alors, tu te dis : mais pourquoi diable un enfant comme moi fait un travail comme ça ? » Témoignage 2

Voilà le témoignage d’un enfant colombien de dix ans, Javier, qui a passé cinq ans dans cette mine et qui aujourd’hui va à l’école.

En 2013 et pendant 8 mois, Erwiana Sulistyaningsi a subi des maltraitances infligées par sa patronne, une habitante de Hong Kong. Cette jeune indonésienne de 23 ans était employée de maison avant d’être réduite en esclavage. C’est elle qui nous raconte son histoire. “J’ai été torturée. Elle me battait souvent, parfois elle me frappait par derrière, parfois de face. Souvent, j’avais des migraines, elle pouvait me frapper à la bouche, j’avais du mal à respirer.”

Témoignage 3 "Mon patron m’a jeté de l'eau de javel et de l’acide dans les yeux. J’ai dit à ma patronne pendant quatre jours que je voulais aller à l’hôpital, mais elle n’a pas voulu et elle a dit que je devais travailler que je le veuille ou non. Il fallait que je travaille malade ou pas."

Zitane Nirina, jeune femme de Madagascar, témoigne à visage caché de l’enfer qu'elle a vécu en Arabie Saoudite en tant qu’esclave dans une famille.

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Nayara et Tomás V. 4e2


La gastronomie afro-brésilienne, héritière de l’esclavage L'esclavage a laissé de fortes traces négatives au Brésil, mais en ce qui concerne le patrimoine culturel, la gastronomie est l’un des héritages le plus important de cette période. L'influence africaine dans la cuisine brésilienne a deux aspects. Le premier concerne la manière de préparer les aliments. Le second, l'introduction de nouveaux ingrédients. Un peu d’histoire... Les plats typiques Après avoir été emprisonnés en Afrique et voyagé dans de très mauvaises conditions, les esclaves arrivaient dans les colonies, sans avoir rien apporté avec eux, seulement quelques savoirs et coutumes dont on n’avait pu les dépouiller. Dans les plantations de canne à sucre, où ils ont été amenés, les esclaves femmes occupent les cuisines, où elles sont responsables de l’alimentation de leurs maîtres ainsi que de la leur. Cela a renforcé la nécessité d'une improvisation pour se nourrir dans le nouveau territoire, les esclaves ayant dû adapter leurs habitudes culinaires aux ingrédients de la colonie. En l'absence de l’igname, ils ont utilisé le manioc et ils ont usé et abusé de l´azeite de dendê (huile de palme) pour remplacer les épices africaines. Grands chasseurs, ils chassent alors les animaux de cette nouvelle faune, comme des tatous, des lézards, des agoutis, des capibaras et des crabes et les préparent dans leur logement. Des régions fortement influencées C’est au Nordeste et plus précisément dans la région de Salvador de Bahia, que l’influence africaine prédomine dans la gastronomie locale. On retrouve dans la cuisine bahianaise un grand nombre d’ingrédients apportés directement d’Afrique par les colons portugais. Le centre du Brésil a également connu une influence africaine : la cuisine « mineira », de la région du Minas Gerais, est aussi très marquée par la culture des esclaves noirs, venus principalement du Bénin.

Le vatapa est le plat emblématique de la cuisine du Nordeste brésilien. Il s’agit d’une bouillie de farine de manioc très pimentée à laquelle sont ajoutés lait de coco, huile de palme, noix de cajou et crevettes séchées, servi accompagné de riz. Autre plat caractéristique de l’Etat de Bahia, l’acarajé est un beignet de haricots moulus, frit dans de l’huile de palme. Plat typique de la cuisine d’Ouro Preto, le tutu a mineira est un mélange de haricots noirs et de farine de manioc, accompagné de porc, de chou vert et de riz. La moqueca est une recette à base de produits de la mer, de légumes et de lait de coco. Ce plat symbole de la cuisine afro-brésilienne doit son goût et sa couleur jaune au dendê. On peut remarquer aussi que dans le nom des plats brésiliens, le plus souvent, il a un mélange de portugais et d’africain. Aujourd’hui, la cuisine afro-brésilienne s’est répandue dans le monde grâce au retour des anciens esclaves dans leur pays d’origine et ainsi, beaucoup de plats afro-brésiliens sont préparés sur le continent africain.

Anais, Elena, Valentina 4e6

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La Capoeira L’UNESCO a déclaré en 2014 la capoeira « patrimoine immatériel de l’humanité » pour rendre hommage à la lutte et la résistance des noirs brésiliens contre l’esclavage. Ce sport aujourd’hui à la mode est donc un héritage que nous ont laissé les esclaves. Beaucoup de monde a déjà entendu parler de la capoeira, mais peu de gens savent où et comment elle est née. Cette forme de lutte, « déguisée » en danse sur des rythmes africains, est un art martial originaire du Brésil. Au XVIe siècle, dans les colonies, les esclaves l’utilisaient pour lutter entre eux sans être réprimés par les colonisateurs. Elle leur permettait d’évacuer le stress et de garder leur culture. Au long des années, la capoeira a évolué et on distingue maintenant trois différents styles. La capoeira dite « Angola », proche de celle pratiquée au XVIe siècle par les esclaves, se caractérise par un rythme musical lent et des mouvements faits très près du sol. La deuxième forme est faite de mouvements secs et rapides accompagnés par le berimbau, un instrument à cordes d’origine angolaise, mais sans acrobatie. Enfin, le troisième style, qui est le plus répandu aujourd’hui, est le mélange moderne des deux autres styles. Aujourd’hui, on peut pratiquer ce sport dans différents gymnases de Lisbonne, tout comme dans le monde entier. La Capoeira a influencé le sport de combat dans plus de 70 pays, même ceux qui ne sont pas lusophones. Mais si seulement 29 pays ont intégré la WFC (World Federation Capoeira), en ce moment, au Brésil, on compte plus de 7 millions de pratiquants ! Un Championnat du Monde de Capoeira est organisé par la WFC et le prochain Championnat aura lieu en 2018 en Azerbaïdjan. Suite aux JO de Rio, beaucoup de gens débattent de la possibilité d’ajouter la Capoeira aux Olympiades. Arthur et Jonas 4e2 INTERVIEW d’un Capoeiriste : Diego Galfré (4e3) Depuis quand fais-tu de la capoeira ? J’ai commencé quand j’avais six ans, cela veut dire que j’en fais déjà depuis sept ans. J’imagine donc que ça te plait… Combien de fois par semaine y vas-tu ? Je m’entraîne trois fois par semaine, chaque fois deux heures. Pourquoi tu as choisi de faire de la capoeira ? Qu’est-ce que ça t’apporte ? Je ne sais pas décrire ce que je ressens quand je fais de la capoeira, mais j’aime beaucoup ce sport. J’ai envie de continuer à le pratiquer. Ça m’apporte à la fois de la force et de la souplesse et c’est ça qui me motive…

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37 Phrase mystère des mots mêlés du journal n°8 : « Le journal du collège vous souhaite de très bonnes vacances » Rébus du journal n°7 :

En résumé, pour le pont de Pâques, Théodore, Léo et moi aussi, nous sommes allés à l’hotel. LOL !!! Signé Aurélien

Nami 4e6 Pour occuper vos vacances de Noël, Nami vous propose de résoudre ce sudoku. Sudoku de Noël


Noël a perdu sa magie à jamais Préparez-vous à sortir vos billets !

Arthur 4e2

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A l’année prochaine !!


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