N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
AU REBOND L’ORGANISATION DE L’ETAT ISLAMIQUE
« C’est le bébé de G. W. Bush », affirme Todenhöfer
L’organisation Etat islamique est une création de l’Occident. C’est la thèse défendue par l’auteur allemand Jürgen Todenhöfer, partagée par d’autres journalistes. L’ancien juge et député, à gauche sur l’image, a passé dix jours “embedded” à Mossoul, en Irak, ville sous le contrôle de l’organisation islamiste. Il a pu interviewer certains de ses membres, dont ce jeune Allemand à droite de l’image.
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ürgen Todenhöfer a été largement critiqué pour offrir une plateforme de propagande aux terroristes par ce reportage…mais aussi pour sa position sur la place de l’islam en Europe. A l’heure où le continent est sous le choc des attentats de Paris, il prône une meilleure compréhension envers une religion traitée de manière injuste. Dans ses ouvrages, Todenhöfer prend la défense de l’islam. Il affirme : “Nous surmonterons la violence des minorités terroristes, seulement si nous traitons le monde musulman de façon aussi juste que nous aimerions être traités”. Euronews : “M. Todenhöfer, quelle est votre réaction aux opérations anti-terroristes menées dans plusieurs pays européens, et au projet d’attentats en Belgique ?” Jürgen Todenhöfer : “Je pense que nos services de sécurité doivent faire tout ce qui est nécessaire, mais il faut se garder de toute hystérie.” Euronews : “Depuis des années, vous appelez dans vos ouvrages à plus de compréhension envers l’islam. Pourquoi pensez-vous qu’il est traité de manière injuste ?” Jürgen Todenhöfer : “Pendant ces 200 dernières années, aucun pays arabe n’a jamais attaqué l’Occident. Nous devons expliquer pourquoi nous menons des guerres en Afghanistan, en Irak et en Libye. Et si nous cherchons une explication à l’existence de cette horrible Organisation Etat islamique, il faut regarder l’histoire : elle a été créée quelques
semaines après l’invasion américaine en Irak. C’est le bébé de Georges W. Bush. Et la violence qui nous frappe aujourd’hui est le boomerang de nos propres guerres.” Euronews: “Qu’est-ce qui vous a le plus surpris lors de votre séjour dans les territoires contrôlés par l’Organisation Etat islamique ?” Jürgen Todenhöfer : “Que cette Organisation est bien plus forte que ce que pense la classe politique européenne, et que nous n’avons pas de stratégie contre l’Organisation Etat islamique, car bombarder des villes où se trouvent seulement 5 000 combattants provoquerait la mort de milliers de civils, ce qui ne fait que nourrir le terrorisme et n’affaiblira pas l’Organisation Etat islamique.” Euronews : “Il y a eu beaucoup de critiques après votre interview de jihadistes venant d’Allemagne. Auriez-vous pu leur poser des questions plus incisives ?” Jürgen Todenhöfer : “Peu importe mon avis, et ce que je pense de l’Organisation Etat islamique. Je l’ai écrit plusieurs fois. J’ai une opinion extrêmement critique sur eux. Il était important de savoir ce qu’ils pensent. Et je peux dire à tous les journalistes qui pensent qu’il fallait être plus courageux dans la gueule du loup, que je peux les faire entrer et qu’ils pourront avoir la discussion qu’ils souhaitent avec les dirigeants de l’Organisation Etat islamique.”
11 FEVRIER 2015 : L’IRAN ISLAMIQUE SOUFFLE SES 36 BOUGIES !
Les scientifiques rythment la glorieuse
marche en avant de la patrie du ‘’wilayat Faqih’’
AFFAIRE CHARLIE HEBDO
Radioscopie de l’islamophobie rampante… et pas seulement P.9 -10
LE WAHHABISME EST-IL MUSULMAN ?
« Non, c’est une hérésie schismatique, un littéralisme exacerbé, une lecture primaire et primitive du Coran ; c’est un instrument, celui d’une destruction intérieure programmée de l’islam », dixit Jean-Michel Vernochet.
Clin d’œil LETTRE OUVERTE DE SON EMINENCE SAYYID ALI KHAMENEI A LA JEUNESSE EUROPEENNE ET ETASUNIENNE
« Le futur de vos pays est entre vos mains »
Grâce au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux Aux jeunes d’Europe et d’Amérique du Nord es événements récents survenus en France ainsi que d’autres faits similaires dans certains pays occidentaux m’ont convaincu de vous écrire ce message. J’ai choisi de m’adresser à vous directement, non pas par une volonté délibérée d’ignorer vos parents, mais parce que le futur de vos pays est entre vos mains, et que la quête et la recherche de la vérité animent davantage vos cœurs. De même, je ne cherche pas ici à m’adresser aux responsables politiques car je pense qu’ils ont, de façon consciente, séparé les chemins de la politique de ceux de l’honnêteté et de la franchise. Le sujet que je souhaite aborder ici avec vous est l’islam, et plus spécifiquement le visage qui vous en est présenté. Depuis deux décennies, c’està-dire peu après l’effondrement de l’Union soviétique, tout a été fait pour présenter cette religion comme un ennemi qu’il faudrait craindre. L’attisement des sentiments de peur et de haine et leur utilisation dans des buts peu louables ont malheureusement un long passif dans l’histoire politique de l’Occident. Il n’est pas question ici d’évoquer les phobies diverses qui ont pu être véhiculées au sein des nations occidentales. En parcourant rapidement les études historiques actuelles, vous pouvez vous-mêmes vous rendre compte que les recherches historiographiques récentes effectuent
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une critique conséquente du rôle des Etats occidentaux dans la falsification de l’image des autres nations et cultures. L’histoire de l’Europe et des Etats-Unis est marquée par la honte de la période de l’esclavage, puis celle de la colonisation, ainsi que par tout un ensemble d’oppressions et d’injustices commises vis-àvis des personnes de couleur ou de croyances différentes. Vos chercheurs et vos historiens ont consacré de nombreuses études critiques aux effusions de sang commises au nom de la religion lors des dissensions entre catholiques et protestants, ou encore au nom de la nation ou de l’ethnie durant les Première et Seconde Guerres mondiales. Le fait de reconnaître de tels faits mérite en soi d’être loué. Je ne souhaite cependant pas ici dresser un inventaire de cette longue liste d’événements regrettables, mais plutôt vous inviter à poser à vos intellectuels la question suivante : pourquoi, en Occident, la conscience collective se réveille toujours avec plusieurs décennies, si ce n’est plusieurs siècles de retard ? Pourquoi l’examen de cette conscience collective doit-il être exclusivement tourné vers des réalités appartenant à un passé lointain, et passer sous silence les questions actuelles ? Pourquoi cherche-t-on à empêcher la formation d’une réflexion générale au sujet d’une question aussi importante que celle de la façon d’aborder et de traiter la culture et la pensée musulmanes ? Vous savez bien que l’humi-
liation et le fait de susciter des sentiments de haine et de peur vis-à-vis de « l’autre » constituent le terreau commun à l’ensemble des entreprises de domination fondées sur l’oppression. Je souhaite maintenant que vous vous demandiez pourquoi, cette fois-ci, la vieille politique de fomentation de la peur et de la haine a pris l’islam et les musulmans comme objectif, et ce avec une intensité sans précédent. Pourquoi dans le monde actuel, le système du pouvoir souhaite-t-il reléguer la pensée islamique à la marge et la confiner à un rôle passif ? L’islam comprendrait-il des pensées et valeurs qui viendraient contrarier les ambitions des grandes puissances ? Quels intérêts dessert la diffusion de représentations erronées au sujet de l’islam ? Mon premier souhait est donc que vous vous interrogiez au sujet des éléments motivant une telle diabolisation massive de l’islam. Mon second souhait est qu’en réaction aux nombreux a priori et jugements négatifs, vous essayez de mieux connaître cette religion, et ce de façon directe et sans intermédiaire. Une logique saine implique au moins que vous sachiez ce qu’est exactement cette réalité que l’on cherche à vous faire fuir et que l’on vous présente sous un jour menaçant. Je ne vous invite pas forcément à accepter la façon dont j’envisage l’islam ou telle conception particulière à son sujet, mais je vous incite à refuser que cette réalité dyna-
QUE FAUT-IL SAVOIR DE LA TUERIE DE PARIS ?
« C’est l’Amérique qui cherche à lancer une offensive stratégique contre la Russie, la Chine, l’Iran et les pays du BRICS. », dixit Giulietto Chiesa
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ne avalanche de rhétoriques mielleuses et trompeuses, autour de la gigantesque manifestation à Paris, tandis que l’Europe des puissants (ces leaders du vieux continent, que certains peuvent faire chanter et ne s’en privent pas) s’apprête à faire voter à Bruxelles dès demain (ndlr : lundi, 13 janvier) des mesures antiterroristes d’urgence qui seront les soeurs jumelles du PATRIOT ACT de George W. Bush en 2001 votées après les attentats du 11 septembre 2001. La caravane médiatique des serviteurs du pouvoir a déjà archivé la première page de cette tragédie : à savoir la version officielle (ou plutôt, les versions officielles) de l’attentat sanglant contre Charlie Hebdo, qui est déjà donnée pour acquise et certaine. Comme si nous savions ce qui s’est réellement passé ! Mais nous ne savons rien de rien. A moins de penser que tout cet immense cirque bar-
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num d’émotions, de larmes de crocodile ou sincères, ces peurs, ces mensonges, ces discussions bêtifiantes, qui ont animé tous les gouvernements européens, en y ajoutant Netanyahou et Mahmoud Abbas, a été provoqué par la folie de trois (*) jeunes qui, soit dit en passant, étaient surveillés depuis plusieurs années par les services secrets français. La menace existe, et ces dirigeants, pour le moins culotés, qui ouvraient le cortège à Paris le savent. Est-ce l’État islamique ? Bien sûr : c’est « aussi » l’État islamique, mais il faut se demander ce qu’est vraiment l’État islamique, d’où il vient, qui l’a créé, payé, organisé. Et qui le dirige, profitant de l’énorme force motrice de ces immenses populations déshéritées de par le monde. Ce qui a été commis à Paris est un acte de guerre contre les peuples européens. Le deuxième après la véritable agression que les États-Unis
et les dirigeants européens ont déchainée contre la Russie, en Ukraine, début 2014. L’objectif ? Les objectifs ? Frapper les droits et les libertés individuelles sur le Vieux Continent, lier fil après fil, le destin de l’Europe à celui des États-Unis, lancer une offensive stratégique contre la Russie, la Chine, l’Iran, et les pays du BRICS. L’Occident, emmené par les États-Unis, essaie de se remettre au centre du monde. À tout prix. La croisade chrétienne contre l’islam est l’instrument contondant avec lequel on essaie d’inverser l’inévitable chute de l’Empire.
mique et influente du monde actuel vous soit présentée au travers du filtre de desseins politiques peu louables. Ne permettez pas que les terroristes souvent issus de ces mêmes pouvoirs qui prétendent les dénoncer vous soient présentés comme étant les représentants de l’islam. Essayez de connaître l’islam à travers ses sources authentiques et de première main, à travers le Coran et la vie de son Prophète. La question mérite d’être posée : avez-vous déjà consulté directement le Livre sacré des musulmans ? Avez-vous étudié les enseignements humains et moraux dispensés par le Prophète de l’islam ? Avez-vous déjà pris connaissance du message de l’islam à travers une source autre que celle des médias ? Vous êtes-vous déjà demandé sur quelle base et selon quelles valeurs ce même islam que l’on diabolise a pu être à la source de l’une des plus grandes civilisations du monde, et constituer le berceau des plus grands penseurs, et ce pendant de nombreux siècles ? Je vous demande de ne pas permettre que les portraits dénigrants que l’on peut faire de cette grande religion dressent des barrières psycholo-
giques entre cette réalité et vous, vous privant ainsi toute possibilité de jugement impartial. Dans un monde où les moyens de communication ont brisé les barrières géographiques, ne permettez pas que l’on enserre votre esprit dans des limites construites de toutes pièces. Bien que personne ne puisse à lui seul combler le fossé créé, chacun d’entre vous peut, en s’efforçant personnellement de distinguer le vrai du faux, contribuer à créer des ponts fondés sur une pensée juste et libre ; ce sont ces ponts qui contribuent à réduire de tels fossés. Malgré les difficultés inhérentes à un tel défi, cet effort de pensée peut contribuer à
faire naître de nouvelles interrogations dans vos esprits ayant soif de vérité. Et vos efforts en vue d’obtenir une réponse à ces questions constituent en soi une occasion pour découvrir de nouvelles vérités. Par conséquent, ne laissez pas passer cette occasion de parvenir à une compréhension plus juste et exempte de préjugés de l’islam. Ainsi, peut-être, grâce à votre sens de la responsabilité visà-vis de ce qui est vrai et juste, les futures générations pourront se pencher sur cette période d’interactions de l’Occident avec l’islam, avec une conscience plus apaisée qu’auparavant. Sayed Ali Khamenei 21 janvier 2015
L’INTERVENTION DU JOURNALISTE ITALIEN ET PARLEMENTAIRE EUROPEEN GIULIETTO CHIESA SUR TV7
« Demandez-vous comment on peut construire une armée de plus de 50 000 hommes en moins d’un an, celle du fameux Etat islamique (EIIL)» Comment faire cela sans avoir à disposition des milliards de dollars ? Et qui a fourni tout cet argent ? Journaliste de TV7 : La marche d’aujourd’hui à Paris : qu’est-ce que c’est ? Est-ce une marche pour dénoncer le vrai problème après la tragédie à Paris, ou estce autre chose ? Giulietto Chiesa : Absolument pas. Cette marche est une démonstration de rhétorique conçue par les dirigeants européens qui sont au milieu de la plus grave crise dans l’histoire de l’Europe, et qui cherchent à se regrouper alors qu’ils sont divisés. Ils sont totalement impuissants face à ce qui se produit. C’est ma première observation. Ensuite, je trouve frappant que jusqu’à maintenant, personne n’a dit ce qui, selon moi, trotte dans la tête de millions d’Italiens, et même de dizaines de millions d’Européens. Je le dis car je le sais. Et c’est la chose suivante : vous partez du principe que les événements de Paris se sont déroulés comme on nous l’a dit. Ce n’est pas le cas. La version des événements de Paris, ce n’est pas un hasard si certains journalistes intelligents l’ont comparée au 11 septembre 2001. Ils ont parlé de "11Septembre européen, ou parisien". JTV7 : Oui Giulietto, mais sur le 11/9, tu as une vision toute personnelle. GC : Naturellement, cela fait plus de 15 ans que je m’y intéresse, et je continuerai à le faire, mais que se passe-t-il actuellement ? Étrange, n’est-ce pas : des millions de gens en Italie et ailleurs commencent à faire les liens nécessaires. Le 11Septembre et ces événements survenus sous nos yeux, et sur lesquels nous n’avons aucun récit crédible et fiable, sont-ils similaires ? Réponse, oui. Première chose…
JTV7 : Excuse-moi Giulietto, mais… GC : Il y a beaucoup à dire… JTV7 : Tu veux parler de toutes les zones d’ombre dans la reconstruction des faits, la carte d’identité, à l’adresse erronée, etc. GC : Naturellement, mais j’ajoute aussi, vu tout ce qui circule actuellement sur Internet, tous ces documents que les gens n’ont pas forcément vus dans les journaux et à la télé. Je regardais une interview de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas, à la télé française, où il dit ouvertement sans trop user de diplomatie "On m’a demandé voilà quelques années si je voulais participer au renversement de Kadhafi. C’était organisé depuis longtemps, et les Anglais m’ont demandé si je voulais en être. J’ai répondu, non merci, je ne pense pas que ce soit juste." Il nous dit que l’assaut contre la Libye et contre Kadhafi était prêt depuis longtemps. JTV7 : Quel rapport ? GC : Bien sûr que c’est lié, et je vais te dire la deuxième chose que je voulais mentionner. En écoutant votre discussion, j’ai repensé à ce vieux proverbe : "Qui sème le vent récolte la tempête." Mais j’ai pensé, non, ça ne suffit pas. "Qui sème la tempête récolte la tempête." Et cela n’est encore qu’une partie de la vérité. Mais j’ajoute ceci : nous avons…et quand je dis "nous", je parle des États-Unis et d’une partie de l’Occident, nous avons créé de toutes pièces le terrorisme islamique, et nous l’avons fait se déchaîner contre une autre partie de l’Occident. Voilà ce que nous avons fait. Et les preuves existent, les preuves sont là, nombreuses, de ce que j’avance ici. La question que je voudrais poser aux auditeurs est celle-ci : deman-
dez-vous comment on peut construire une armée de plus de 50 000 hommes en moins d’un an, celle du fameux Etat islamique (EIIL) ? Comment faire cela sans avoir à disposition des milliards de dollars ? Et qui a fourni tout cet argent ? L’Arabie Saoudite ! Mais si Madame Santanché pense que les Services secrets saoudiens sont indépendants de ceux américains… si vous pensez cela, vous vous trompez. Les Services secrets de l’Arabie Saoudite, ceux de la Turquie, ceux du Qatar, sont des filiales de la CIA. Et donc, si des millions et des millions de dollars servent à financer une véritable armée de 50 000 hommes, il faut regarder d’où tout cela est parti. Mais ce n’est pas fini, il y a pire : la guerre contre la Syrie a été organisée par les Européens. Et nous savons tout cela, car nous avons vu le Sénateur McCain photographié en compagnie des chefs de l’État Islamique, il y a 2 ans. Il y a 2 ans ! Que faisait le Sénateur McCain en Syrie ? D’où proviennent les armes de ce qu’on appelle l’Armée syrienne libre (ASL) ? D’où viennent-elles ? De la Turquie, membre de l’OTAN ? D’où viennent les complicités… ? JTV7 : Mais, dis-moi Giulietto… GC : Non, laisse-moi terminer, parce que j’ai participé, en tant que parlementaire européen, à la Commission sur les prisons secrètes de la CIA. J’ai même écrit un livre où je montre à quel point les Services secrets européens sont, depuis des années, des filiales de la Central Intelligence Agency, y compris celui italien. Nous en avons les preuves. Et, donc, comment la France peutelle se défendre si ses Services secrets dépendent de ceux des États-Unis d’Amérique ? Voilà ce qui s’est produit en France.
La Sakina N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
Analyse ABOU GHRAIB ET GUANTANAMO Ces laboratoires us "hight tech" du terrorisme à destination du Moyen-Orient et de l'Europe. Le vétéran journaliste Seymour Hersh révélait dans diverses interviews accordées à des organes de presse américains en 2003 que les USA avaient un programme d'"instabilité constructive" au Moyen-Orient visant à susciter de la violence interconfessionnelle dans la région entre sunnites et chiites.
Dr. Papa Demba Gora Thiam (en toge) avec son aîné et confident, Me Macodou Ndour (Avocat).
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ondoleezza Rice l'a même ouvertement reconnu en disant : "Notre boulot consiste à susciter de la violence sectaire". La stratégie d'instabilité constructive des USA vise ainsi à susciter de la violence à des endroits précis du globe afin de retarder sa chute - qu'ils savent inévitable - d'au moins d'un siècle. L'un des canaux politiques favoris pour atteindre cet objectif au MoyenOrient a été (et est probablement toujours) l'Arabie
Saoudite dont les USA exploitent la haine viscérale envers les chiites pour les inciter à armer et financer, avec leur aide, des groupes jihadistes ayant pour mission de combattre les chiites où qu'ils se trouvent. À l'opposé, en Irak, et après leur invasion, ils ont remis le pouvoir auxdits chiites dont ils savaient qu'ils commettraient l'erreur d'exclure les sunnites après le règne dictatorial et sectaire de Saddam Hussein; pour ensuite armer, via l'allier saoudien,
des groupes jihadistes sunnites devant contester l'autorité du nouveau pouvoir chiite. Et l'action actuelle de l'EI entre dans cette stratégie machiavélique des USA. La même politique de propagation de l'instabilité au Moyen-Orient avait, il y a quelques années, conduit à des troubles au Liban, et la déstabilisation actuelle de la Syrie avait également été programmée à l'époque de Bush fils, voire bien avant lui. Mais Seymour Hersh ajoute un détail important. Il soutient que cette politique décidée par les USA, de connivence avec l'allié Saou-
dien, suite à des négociations qui avaient impliqué le vice-président des USA,
DALOA
Viol collectif d’une islamophobe notoire
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ibertinage criminel ou sanction divine ? A Daloa, localité cosmopolyte de la Côte d’Ivoire, la question continue de turlupiner les esprits depuis le 21 janvier dernier. Il y a de quoi être hanté, vraiment. En effet, ce jour-là, un mercredi noir pour la victime, la très pimpante demoiselle répondant aux initiales A.L.B.M. s’est fait proprement violée par six hommes armés de pistolets, sortis d’on ne sait où. C’était, non pas dans un buisson ou dans un coin retranché, mais bien en ville, RUE LA CEINTURE DE L'ABATTOIR 2 À LA DESCENTE DU BAFOND, à 14 heures temps universel. Au regard de son abondant saignement suite à l’acte des six gaillards, les premiers témoins à l’avoir vue dans son humiliant état sont tous d’avis qu’ALBM devrait être vierge. Les méchants garçons lui avaient donc enlevé ce qu’elle avait de plus intime, mais passons… Ironie du sort, ce sont des musulmans qui ont été ses premiers secours dans le
malheur, en le transportant vite aux urgences. Pourquoi une telle mésaventure à une si jeune dame d’apparence débonnaire dans une si grande cité ? A cette question, les avis sont partagés. Des esprits chagrins affirment que ce sont peut-être de jeunes musulmans qui ont fait payer à la jeune fille son insolence jamais contenue contre le Prophète de l’islam. Soupçon vite balayé par des gens bien-pensants qui argumentent en disant que le viol n’a jamais été une arme de riposte en islam. Et d’affirmer qu’il y a sans doute dans le malheur d’ALBM une sanction divine à tous égards. Tout le monde sait que sur les réseaus sociaux, la désinvolte demoiselle n’avait de cibles que l’islam et son Prophète. Aucun conseil, aucune interpellation n’ont pu la départir de cette position. Singulièrement sur Facebook, le groupe « DIALOGUE CHRETIENS-MUSULMANS POUR LE SALUT DE L’HUMANITE » était
devenu son terrain de prédilection contre le noble Prophète de l’islam. Elle y multipliait sarcasmes et insanités sur Mouhammad et sa religion. Nourrissant sans cesse sur les sites islamophobes son immonde et indomptable animosité contre le Prophète Mouhammad, c’est en vraie dévergondée au langage obscène qu’elle insultait le Coran, son Transmetteur et tout le monde musulman. Bref, il lui est arrivé ce qui défraie désormais la chronique à Daloa, jetant sa famille dans une honte indescriptible. D’ailleurs, celle-ci ne put supporter l’opprobre longtemps et elle a dû prendre ses clics et ses clics pour quitter la ville… pour une destination inconnue. Les musulmans de Daloa, quant à eux, s’abstinrent de crier partout que l’honneur du noble Prophète n’a jamais été profané impunément. Cela, on le sait depuis belle lurette. Un journaliste de Côte d’Ivoire
Dick Cheney, et le prince saoudien Bandar en charge de la sécurité du Royaume, faisait partie d'un programme secret plus vaste. Quel est-il ? Je crois pouvoir affirmer que les atrocités d'Abou Ghraib et de Guantanamo faisaient partie intégrante de ce programme et visaient à fabriquer de la frustration psychologique chez les victimes suppliciées de manière à, par le biais de certaines d'entre elles que l'on a par la suite libérées, inonder le Moyen-Orient mais aussi l'Europe de psychopathes dont les lois de la psychologie laissaient prévoir qu'ils conduiraient, au final, des actions meurtrières vectrices de l'instabilité recherchée. Tout, y compris dans la communication de clichés des humi-
liations endurées par les victimes, était calculé de manière à produire les effets psychologiques dévastateurs escomptés. Et il faut dire que les USA ont réussi leur coup car leur véritable objectif n'était point de combattre le terrorisme mais de susciter de la violence et des frustrations de manière à rendre certaines régions du globe instables. L'arrestation ou l'enlèvement de citoyens irakiens ou européens placés dans des camps à l'image d'Abou Ghraïb ou Guantanomo répondait donc à une volonté de "fabrique hight tech" de
terroristes en puissance. Abû Bakr al-Baghdâdî et les frères Kouachis ont tous, soit été détenus par l'armée américaine (cas du premier), soit été négativement influencés (cas des seconds) par les clichés des humiliations subies par les musulmans. "En 2005, soutient la journaliste Florence Renard-Gourdon dans "Les dix dernières années des frères Kouachis racontées par le New York Times", Chérif Kouachi a 22 ans. Il est livreur de pizza. Dégoûté par les images de soldats américains humiliant des musulmans à la prison d’Abou Ghraib, il n’a plus qu’une idée : aller combattre les forces américaines". Pascal Riché dira, quant à lui, de Baghdadi ce qui suit : "Il a été arrêté par les Américains en 2005, détenu dans le camp de Bucca, dans le Sud. La photo de lui (3e photo ci-dessous), diffusée par le FBI, date de cette époque. Relâché six mois plus tard, l’ancien étudiant décrit comme timide était devenu un djihadiste dur. Il a rejoint la direction de l’Etat islamique en Irak, un groupuscule qui se battait alors essentiellement contre les milices chiites et dont il est devenu un conseiller écouté." Je pense que ces indications suffiront à ceux qui réfléchissent. Je suis même d'avis que la France et les Européens en général n'ont
La Sakina N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
peut-être pas compris le jeu pernicieux joué par les USA dans le dessein de susciter chez eux de l'instabilité. L'Etat français, Charlie Hebdo, les frères Kouachi, Boko Haram, tous font ou ont fait, à leur insu peutêtre, le jeu du Grand SATAN qu'ils appellent "allié" alors qu'il met les téléphones de leurs dirigeants sur écoute ! Pour combattre le terrorisme il faut s'attaquer à sa racine et à ses commanditaires : l'intolérance, l'irrespect et la naïveté des uns (idéologie wahhabite, jihadistes, laïcs ou athées), et le machiavélisme et la cupidité
de ses commanditaires américains ! Dr. Papa Demba Gora Thiam (Université Cheikh Anta Diop, Dakar)
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Dossier Charlie Hebdo AFFAIRE CHARLIE HEBDO
Radioscopie de l’islamophobie rampante… et pas seulement Suite à l’affaire de la tuerie qui a quasiment décimé la rédaction du journal français CHARLIE HEBDO, d’éminentes personnalités à travers le monde, dont de grosses pointures de la culture et de la pensée françaises, ont donné leurs analyses des faits. Celles-ci constituent des éclairages frappés au coin du bon sens, qui permettront de comprendre bien de manifestions de l’islamophobie inavouable par beaucoup. Elles ne sont pas moins des grilles de lecture de plusieurs évènements de la vie mondiale, des intrigues d’Etats comme des organisations mafieuses. Ce qui suit, nous semble-t-il, a valeur de pédagogie pour tous.
LETTRE DE LUC BESSON à SES FRèRES MUSULMANS !
« Mon frère, prends le pouvoir et joue avec les règles.» Luc Besson est un réalisateur, producteur et scénariste français, né le 18 mars 1959 dans le 15ème arrondissement de Paris. Le Grand Bleu, Léon, Lucy, Jeanne d’Arc, le Cinquième Elément, Trois enterrements, Un monstre à Paris, Arthur 3 : La Guerre des mondes, etc. sont quelques unes de ses grandes œuvres. Côté distinctions et récompenses, il a dans sa besace les : César du meilleur réalisateur, British Academy Film Award du meilleur film en langue étrangère, Prix David di Donatello du meilleur film étranger, Prix Hugo de la meilleure présentation dramatique, César du meilleur premier film, César du meilleur film d'animation, Independent Spirit Award du meilleur film. Roi du blockbuster à la française, il n'en reste pas moins un citoyen engagé. En atteste, notamment, la construction de sa Cité du Cinéma, à Saint-Denis, dans un département fortement touché par le chômage. Dans une lettre ouverte que metronews vous propose de découvrir, le réalisateur de "Lucy" s'adresse à ses frères musulmans, dont la religion a été "souillée" par les terroristes. Et lance un appel aux pouvoirs publics afin de sortir les banlieues de l'ornière.
Mon Frère, Mon frère, si tu savais combien j’ai mal pour toi aujourd’hui, toi et ta belle religion ainsi souillée, humiliée, montrée du doigt. Oubliés ta force, ton énergie, ton humour, ton cœur, ta fraternité. C’est injuste et l’on va ensemble réparer cette injustice. On est des millions à t’aimer et on va tous t’aider. Commençons par le commencement. Quelle est la société que l’on te propose ? Basée sur l’argent, le profit, la ségrégation, le racisme. Dans certaines banlieues, le chômage des moins de 25 ans atteint 50%. On t’écarte pour ta couleur ou ton prénom. On te contrôle dix fois par jour, on t’entasse dans des barres d’immeubles et personne ne te représente. Qui peut vivre et s’épanouir dans de telles conditions ? Attachez un enfant ou un animal, sans nourriture et sans affection pendant des mois, il finira par tuer n’importe qui. On fait passer le profit avant toute chose. On coupe et vend le bois du pommier et après on s’étonne de ne plus avoir de fruit. Le vrai problème est là, et c’est à nous tous de le résoudre. J’en appelle aux puissants, aux grands patrons, à tous les dirigeants. Aidez cette jeunesse, humiliée, atrophiée qui ne demande qu’à faire partie de la société. L’économie est au service de l’homme et non pas l’inverse. Faire du bien est le plus beau des profits. Chers puissants, vous avez des enfants ? Vous les aimez ? Que voulezvous leur laisser ? Du pognon ? Pourquoi pas un monde plus juste ? C’est ce qui rendrait vos enfants les plus fiers de vous. On ne peut pas construire son bonheur sur le malheur des autres. Ce n’est ni chrétien, ni juif, ni musulman. C’est juste égoïste, et ça entraîne notre société et notre planète droit dans le mur. Voilà le travail que nous avons à faire dès aujourd’hui pour honorer nos morts.
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Et toi mon frère, tu as aussi du boulot. Comment changer cette société qu’on te propose ? En bossant, en étudiant, en prenant un crayon plutôt qu’une kalach’. La démocratie a ça de bien qu’elle t’offre des outils nobles pour te défendre. Prends ton destin en main, prends le pouvoir. Ça coûte 250 euros pour t’acheter une kalachnikov mais c’est à peine 3 euros pour t’acheter un stylo, et ta réponse peut avoir mille fois plus d’impact. Prends le pouvoir et joue avec les règles. Prends le pouvoir démocratiquement, aide tous tes frères. Le terrorisme ne gagnera jamais. L’histoire est là pour le prouver. Et la belle image du martyr marche dans les deux sens. Aujourd’hui, il y a mille Cabu et mille Wolinski qui viennent de naître. Prends le pouvoir, et ne laisse personne prendre le pouvoir sur toi. Sache que ces deux frères sanglants d’aujourd’hui ne sont pas les tiens, et nous le savons tous. Ce n’étaient tout au plus que deux faibles d’esprit, abandonnés par la société puis abusés par un prédicateur qui leur a vendu l’éternité… Les prédicateurs radicaux qui font leur business et jouent de ton malheur n’ont aucune bonne intention. Ils se servent de ta religion à leur seul avantage. C’est leur business, leur petite entreprise. Demain, mon frère, nous serons plus forts, plus liés, plus solidaires. Je te le promets. Mais aujourd’hui, mon frère, je pleure avec toi. Luc Besson
Lettre ouverte au président de La répubLique Française Grande-Synthe, le 19 Janvier 2015
« Seul le religieux peut construire pour extraire le meilleur de l’Homme. » Monsieur le Président, L’article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. » Monsieur le Président, pourquoi créer, développer et cautionner une injustice pour répondre à une autre injustice ? Quand nous développons et renforçons une injustice en pensant défendre nos valeurs et que nous lui donnons un drapeau et des armes, nous ne pouvons qu’obtenir des fronts antagonistes. Ainsi, nous obtenons des hommes et des femmes qui se sentent menacés, désignés, insultés, colonisés, appauvris, marginalisés, exclus et certains même terrorisés par ce qui se passe. Lorsque l’on stigmatise la femme musulmane et qu’on lui impose une guerre pour la libérer sans même la concerter ; quand on oppose les communautés nationales, quand on croit détenir la vérité et que l’on a l’arrogance de vouloir l’imposer en nourrissant l’insulte, la diffamation et la caricature alors, nous préparons une guerre civile. Sommes-nous conscients de participer à ce chaos dont les stigmates sont présents en France, en Europe et dans le monde ? Ne sommes-nous pas le terreau du terrorisme ? Ne sommes- nous pas arrivés à un
point de non retour ? Et ceux qui ont programmé tout cela n’ont-ils pas atteint leur objectif : une guerre des civilisations ? L’information est devenue une idéologie et une arme au service des lobbies. Lorsque l’on sème le contraire des principes républicains, au nom de la liberté d’expression, nous récoltons des conflits et des amalgames. N’avez-vous pas déclaré au début de votre mandat, Monsieur le Président, que votre plus grand ennemi était ces mêmes lobbies (le monde de la finance) ? Pourquoi conduire des guerres au nom de nos valeurs? Sommes-nous, Monsieur le Président, investis d’un pouvoir qui nous permet de penser que ceux qui ne sont pas comme nous sont contre nous ? Nos valeurs ne devraientelles pas être universelles si nous sommes des hommes libres ? Monsieur le Président, existet-il un moyen de s’en sortir ? Le Musulman que je suis vous interpelle : que voulez-vous de nous ? Seul le religieux peut construire pour extraire le meilleur de l’Homme. A vous l’économie, les infrastructures et la sécurité de la nation et aux Hommes de foi le soin de façonner les citoyens en leur faisant prendre conscience que leur vie à un sens dans la République. La laïcité ne préconise-t-elle pas la séparation du religieux et du politique ? Dans ce cas, pourquoi le politique s’immisce-t-il dans la religion en désignant ceux qui doivent être les représentants des différentes communautés nationales ? Sommes-nous prêts à revenir à
YAHIA GOUASMI RÉPOND À BENJAMIN NETANYAHU !
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« Français, levez-vous ! »
ors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le vendredi 9 janvier 2015 à Tel-Aviv, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré une guerre ouverte à l’Islam, en présence de l’ambassadeur de France ! Cette déclaration d’une violence extrême a été occultée par les médias israéliens et américains qui ont rajouté l’adjectif « radical » dans les sous-titres anglais de cette déclaration. Netanyahu y fait volontairement l’amalgame entre le terrorisme et la résistance du peuple palestinien et celle du Hezbollah. En cherchant à pointer du doigt l’Iran pacifique et sa soi-disant arme nucléaire, Netanyahu, ce criminel de guerre, inverse les rôles ; il occulte le fait que son pays possède de nombreuses armes de destruction massive et nucléaires et qu’il est une menace pour le MoyenOrient et le monde entier. Yahia Gouasmi, président du Parti Anti Sioniste, met en garde les
Français, depuis plusieurs années, des intentions réelles du sionisme, qui veut entraîner l’Occident vers un « choc des civilisations », une guerre ouverte contre l’Islam. Netanyahu ne s’en cache plus, il le dit clairement. Il est le premier responsable du terrorisme : il manipule les citoyens et pousse certains pseudo-musulmans à commettre des attentats qui ne servent que le sionisme. « Français, levez-vous ! Ces déclarations sont la preuve qu’Israël et le sionisme ne cherchent qu'à entraîner le monde dans une guerre contre l’Islam ! » Par Yahia Gouasmi Président du Parti Anti Sioniste
la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ? Ou Désirons-nous persister dans nos erreurs et l’injustice qui existent aujourd’hui ? Monsieur le Président, la première cause de l’insécurité est l’ignorance. On pointe du doigt l’éducation des parents, les rendant responsables de ce qui arrive aujourd’hui. Par ailleurs, si vous nous laissiez l’éducation de nos enfants, notre fibre religieuse nous permettrait d’en faire de bons croyants et, donc, de bons citoyens. Notre religion nous enseigne que l’amour de la nation fait partie de la foi. La laïcité ne permet pas d’exclure les solutions ou l’alternative que le spirituel peut apporter. André Malraux n’a-til pas dit : « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas » Aussi la laïcité impose la sécurité pour tous comme vous l’avez si bien dit dans votre récent discours. Les mesures d’urgence proposées par le gouvernement soulagent les citoyens mais il reste encore beaucoup à accomplir. Et nous sommes prêts à prendre nos responsabilités. Quand la patrie est en danger, ce n’est pas une idéologie, quelle qu’elle soit, qui pourra sauver notre nation, la solution ne peut qu’être nationale.
Nous avons reçu dernièrement au Centre Zahra deux membres de la sécurité nationale avec lesquels nous nous sommes entretenus franchement et amicalement à propos de l’insécurité et ils nous ont certifié qu’un rapport vous serait transmis. Notre vœu et notre responsabilité sont de tout mettre en œuvre pour un vrai vivre ensemble dans l’amitié et le respect, pour le transmettre aux générations futures. Monsieur le Président, nous nous sentons menacés au même titre que le reste de la Nation. Que Dieu protège notre Nation et toutes les nations du monde ! Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, mes salutations respectueuses. Seyyed Yahia GOUASMI (Centre Zahra France)
MARCHE REPUBLICAINE DU 11 JANVIER A PARIS
« C'était le bal des faux-culs aussi.» Ce dimanche, 11 janvier 2015, une grande marche républicaine a été organisée afin de défendre la liberté d'expression. Laurent Léger, survivant de la tuerie de Charlie Hebdo, a préféré ne pas s'y rendre en raison de la présence de certains chefs d'Etat étrangers...
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rand reporter du journal satirique Charlie Hebdo, Laurent Léger ne pratique pas la langue de bois. Le mercredi, 07 janvier 2015, il était présent dans la salle de réunion quand les frères Kouachi ont perpétré l'attentat sanglant contre l'hebdomadaire, tuant douze membres de sa rédaction. Le lendemain de la marche républicaine organisée à Paris en hommage aux victimes et pour la liberté d’expression (lundi 12 janvier), contre toute attente, Laurent Léger a informé les fidèles de ‘’C à Vous’’ qu'il avait décidé de ne pas se rendre à la marche républicaine pour une seule et bonne raison : "Il y avait les politiques, il y avait tout ce monde (...) C'était le bal des faux-culs aussi. Les ministres de Poutine, le Premier ministre hongrois. Des gens qui n'appliquent pas la li-
berté dans leurs propres pays, ils n'avaient pas leur place", regrette-t-il, même s’il a ajouté qu'il n'en veut pas à ses collègues d'y avoir participé. Ce mercredi, 14 janvier, le premier numéro de Charlie Hebdo paru après l'attentat a été imprimé à 3 millions d'exemplaires et s'est arraché en quelques heures. Réaliste et pragmatique, Laurent Léger sait d'ores et déjà que l'intérêt des Français pour le journal satirique va très vite disparaître. "Bientôt, on sera seul à nouveau, je crois. C'est comme ça. On le sait. On en rit aussi", imagine-t-il.
La Sakina N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
Dossier Charlie Hebdo LETTRE UN PEU DéSAGRéABLE à L’INTENTION DE MES AMIS MUSULMANS
« Je connais bien votre religion, et je sais, pour l’avoir étudiée de près, pour être allé souvent dans les pays qu’elle irrigue, ce qu’elle comporte de beautés, de subtilités, de profondeur. » Yann Moix est aussi un écrivain et réalisateur français né le 31 mars 1968 à Nevers (Nièvre). Il a obtenu de prestigieuses récompenses littéraires dont le Prix Goncourt du premier roman pour « Jubilations vers le ciel » en 1996, et le Prix Renaudot pour « Naissance » en 2013. Son premier long-métrage, Podium, adapté de son propre roman, a remporté un important succès commercial en 2004. Quant à Yann Moix, il est aussi un écrivain et réalisateur français né le 31 mars 1968 à Nevers (Nièvre). Il a obtenu de prestigieuses récompenses littéraires dont le Prix Goncourt du premier roman pour « Jubilations vers le ciel » en 1996, et le Prix Renaudot pour « Naissance » en 2013. Son premier long-métrage, Podium, adapté de son propre roman, a remporté un important succès commercial en 2004. Par Yann Moix
Chers amis Musulmans, Je ne vais pas y aller par quatre chemins. C’est comme cela que l’on doit faire avec les gens qu’on aime. Alors voilà : je ne suis pas d’accord avec ceux d’entre vous qui se lamentent ainsi : « Ca ne va pas être simple, après l’attentat contre Charlie Hebdo, d’être musulman ». Faux : c’est tout le contraire. Cela n’a jamais été aussi simple. Je propose, en effet, que désormais l’on appelle Musulmans ceux d’entre vous qui descendront volontiers avec nous, avec les laïcs, les athées, les catholiques, les protestants, les juifs, manifester dans la rue – pour le maintien de la paix, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité dans les rues de la République. Cela n’a jamais été aussi simple, pour un Musulman français républicain, que de montrer, que de prouver que l’islam n’a rien à faire, n’a rien à voir avec ce fascisme religieux qu’est l’islamisme. Nous voudrions vous voir, en masse, vous, amis Musulmans français, défiler avec nous, signer avec nous des éditoriaux pour dire que vous n’êtes en rien concernés par les actes ignobles que quelques détraqués se réclamant du même Dieu que vous commettent ; nous voudrions défiler à vos côtés pour clamer que votre religion, fondamentalement, ne permet pas plus les atrocités qu’elle ne les contient. Non pas pour vous obliger à montrer patte blanche, pour vous contraindre à nous donner des gages, mais simplement pour le bienfait que cela peut apporter aux non-Musulmans. Nous en avons envie, et nous en avons besoin. Notre 11-Septembre à nous s’est joué en deux actes. Acte un : les crimes de Mohammed Merah, où les victimes étaient triées ; acte deux : l’attentat contre Charlie, où les victimes étaient ciblées, nommées. Le terrorisme va, si j’ose dire, jusqu’à choisir à présent des victimes qui sont des non-anonymes, là où autrefois il était aveugle. Nous voudrions, je voudrais que, pour une fois, on cesse de marcher sur des œufs avec vous, chers amis Musulmans français. On vous épargne trop, je trouve. Je vous le dis
franchement. On a trop peur d’être pris (par vous) pour des racistes. Alors on n’ose pas. On s’excuse. Je n’ai pas à vous donner, à mon tour, des gages de non-racisme. Je n’ai pas, moi, en tant que Français républicain, à prendre de gants avec des citoyens français comme les autres, des citoyens comme les autres : les Français de confession musulmane. Je n’ai pas, chers amis Musulmans français, à vous traiter plus mal que les autres. Je n’ai, par conséquent, pas à vous traiter mieux non plus. Alors, amis Musulmans de France, je rêve que vous sortiez de votre mutisme relatif, mais somme toute réel, dans lequel vous êtes généralement blottis aux heures les plus noires du terrorisme salafiste, islamiste. Mieux que personne, amis Musulmans de France, parce que vous connaissez votre religion mieux que quiconque, pouvez nous expliquer pourquoi l’islamisme n’est pas l’islam. Nous voulons vous entendre. Non pas pour entendre vos explications (vous n’êtes pour rien dans cette barbarie), mais pour comprendre la maladie qui gangrène votre croyance. Cette croyance que nul, ici, n’entend remettre en question, en dehors de la Droite extrême. Mais il y a un « mais » : vous n’êtes pas assez présents. Vous n’êtes pas assez pédagogues. Vous n’êtes pas assez conscients de la place que vous tenez au sein de notre pays, pays de la laïcité, c’est-à-dire pays qui sait, qui veut accueillir toutes les formes humaines de la foi. Vous n’êtes pas assez entendus, mais c’est aussi parce que votre voix ne semble pas complètement se faire entendre. J’ai pour vous un profond respect ; vous êtes un apport pour la société française. Je connais bien votre religion, et je sais, pour l’avoir étudiée de près, pour être allé souvent dans les pays qu’elle irrigue, ce qu’elle comporte de beautés, de subtilités, de profondeur. C’est pourquoi, sans complexe, sans peur, sans scrupules (comme deux amis se disent les choses en face), je vous prends à partie. C’est pourquoi, dans ces quelques lignes emportées, écrites sous l’émotion, je vous malmène – avec autant de véhémence, de violence peut-être, que d’amour. Je ne supporte plus qu’on vous épargne, qu’on vous craigne (ni même qu’on vous conspue, qu’on vous néglige) : mais la vérité est que vous ne faites pas grand-chose pour nous aider à vous aider. Je sais bien ce que mon « vous » a d’absurde ; aucun Musulman ne ressemble à aucun autre. Mais vous comprenez bien ce que je veux dire. Ne jouons pas sur les mots. Aidez-nous, aimeznous ; nous vous aiderons encore mieux, nous vous aimerons mieux. Merci. Choukran. Yann Moix
POUR UNE LIBERTÉ D'ExPRESSION GARANTIE DANS LE RESPECT DE LA RELIGION D'AUTRUI
Jusqu'où peut aller le droit à la caricature? Par Alassane DIA, doctorant en Droit public à l'Université Toulouse1 Capitole
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orsqu'il se produit un trouble ou une tentative manifeste d'atteinte à l'ordre public ou à la paix sociale, toutes les pistes de réflexion devraient être nécessairement étudiées en vue de trouver une solution efficace. Pareillement, lorsqu'une grave infraction est commise, l'une des meilleures voies permettant d'éviter sa reproduction, c'est de prendre en compte les motivations de son auteur, de ses coauteurs ou complices. Suite à l'attentat qui a décimé le 7 janvier 2015 la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo, le message lancé sur internet par les présumés coauteurs et complices est le suivant : « On a vengé le Prophète Mohamed». Autrement dit, cet attentat semble être la réponse aux caricatures sur le Prophète de la religion musulmane. De ce fait, quelles que soient les mesures de sécurité prises à cet effet, il semble tout aussi déterminant d'essayer d'établir une réconciliation entre la garantie de la liberté d'expression et le respect de la religion d'autrui. Pour une liberté d'expression garantie... La liberté peut être considérée, en termes très simples, comme le refus de toute forme de servitude non consentie. La liberté d'expression serait un droit de partager avec autrui, à travers des méthodes différentes, ses opinions, ses pensées, ses convictions, etc. C'est un droit aussi fondamental qu'il a toujours été la quête de tous les peuples. De même, les prophètes, les philosophes, les politiques, les savants et tant d'autres porteurs de messages s'en sont toujours servi afin de pouvoir enseigner, éduquer, critiquer et changer, par les idées, le fonctionnement quotidien de la société. On songe au Prophète Moïse qui ne disposait pratiquement que de son verbe sublime pour convaincre les enfants d'Israël à s'extirper de la domination du Pharaon d'Egypte. C'est aussi grâce à la liberté d'expression que le Prophète Jésus Christ a pu transmettre son message biblique à ses douze Apôtres. C'est aussi en vertu de la liberté d'expression que le Prophète Mohamed a pu perfectionner le comportement de ses disciples par des idées tirées du Saint Coran. Les enseignements de Bouddha ont également permis une large adhésion à cette idéologie à caractère philosophico-religieux. Aussi, la liberté d'expression a permis à Socrate, à Platon et à Aristote de contribuer, par leurs enseignements, à la construction de toute une civilisation principalement fondée sur la rationalité et l'esprit critique. N'eût été la liberté d'expression, de gigantesques découvertes n'auraient pu voir le jour dans les domaines scientifiques et techniques. D'ailleurs, c'est en usant de cette liberté d'expression que le sage Solon a pu trouver une Constitution adaptée à la Grèce antique et qui constitue jusqu'à nos jours une référence en matière de régime politique en ce qu'il a permis au peuple de pouvoir exprimer sa volonté dans le
Charles Spencer Chaplin dit Charlie Chaplin (16 avril 1889- 25 décembre 1977) est un acteur, un réalisateur et un scénariste britannique qui devint une icône du cinéma muet grâce à son personnage de Charlot.
choix de ses dirigeants. Sans ce droit fondamental, les idéologies communistes, libérales, socialistes et de toute autre nature ne pourraient prospérer dans ce monde. Cette liberté d'expression continue de permettre aux peuples du monde de faire face à leurs dirigeants respectifs. L'histoire garde encore les souvenirs de la révolution américaine de 1776, de la révolution française de 1789, des mouvements de décolonisation des années 1960 et du printemps arabe de 2011. Toutes ces révolutions ont été menées grâce à la liberté d'expression et dans une logique d'acquisition et de garantie supplémentaire de tous les droits et libertés. Dès lors, la préservation de la liberté d'expression semble être une nécessité impérieuse. ...dans le respect de la religion d'autrui. La liberté de caricaturer est une variante de la liberté d'expression. Elle entre dans la même catégorie que la liberté d'écrire et de parler. Donc, elle exige d'être bien protégée. Toutefois, par rapport aux autres libertés d'expression, l'usage dont elle fait l'objet parait manifestement outrancier à maints égards. La liberté de caricaturer autrui serait simplement la liberté de le représenter sous une forme satirique. En d'autres termes, c'est la liberté de se moquer d'autrui. Caricaturer le Prophète d'autrui reviendrait alors simplement à se moquer de lui dans le but de susciter le rire. Si un tel procédé peut probablement être toléré par beaucoup d'adeptes de la religion, cela ne semble pas être le cas pour bon nombre d'entre eux. S'il en est ainsi, c'est parce que la religion paraît être l'une des choses les plus intimes dont dispose toute personne humaine croyante. De plus, les prophètes, les édifices religieux, les textes sacrés et les choses analogues constituent dans certaines religions un patrimoine sacré qui réfute toute tentative de profanation. Donc, une satire dirigée à l'encontre d'un prophète serait possiblement conçue comme de la provocation. De surcroit, elle serait considérée comme un usage excessif de la liberté de caricaturer. En effet, certaines religions conçoivent la caricature de leurs prophètes comme un acte blas-
La Sakina N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
phématoire. C'est la raison pour laquelle, il semble nécessaire de ne pas procéder à une telle manœuvre. Il suffit simplement d'opérer une mise en balance entre la liberté de caricaturer le prophète d'autrui et les risques d'atteinte à l'ordre public pour conclure à la nécessité de limiter la première. Des limitations conformes aux principes de la République D'autant plus que l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 prévoit que : « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Au surplus, l'article 24 alinéa 6 de la loi du 29 Juillet 1881 sur la liberté de la presse prévoit une peine pour ceux qui auront « incité à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Par conséquent, lorsqu'une communauté religieuse se sent strictement offensée par l'exercice de la liberté d'expression, sous sa forme caricaturale, il serait même conforme aux principes d'une République laïque que les dispositions normatives précitées soient mises en application. Il serait enfin intéressant de comprendre que la démocratie est un régime politique qui promeut le vivre ensemble dans le respect des croyances de chaque catégorie de la société. Bien qu'elle met en avant la controverse, la critique et le débat contradictoire sur presque tous les domaines, y compris sur les affaires religieuses, la démocratie gagnerait en s'adaptant dans le temps et dans l'espace. Les démocraties occidentales semblent faire face, de nos jours, à deux sortes d'extrémisme : l'extrémisme dans la promotion des droits et libertés humains et l'extrémisme dans la promotion des faits religieux. Pour l'un et pour l'autre, il faudrait apporter nécessairement des encadrements afin de garantir la paix sociale ou l'ordre public. D'où la nécessité de procéder à une réconciliation entre la liberté d'expression et le respect de la religion d'autrui. Alassane DIA
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Dossier Charlie Hebdo NORMAN FINKELSTEIN
GUY BEDOS, HUMOURISTE… "Charlie Hebdo, c'est pas mes copains. Qu'ils crèvent ! Je ne suis pas d'accord avec les gars de Charlie Hebdo. .. Ils ont pris des risques sur la peau des autres."
« Charlie Hebdo, c’est du sadisme, pas de la satire ; c’est de la pornographie politique »
L’un des plus célèbres professeurs de science politique au monde n’a aucune « sympathie »pour les membres de Charlie Hebdo.
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Guy Bedos, né le 15 juin 1934 à Alger, est un humoriste, artiste de music-hall, acteur et scénariste français, pied-noir d'ascendance espagnole. Il passe pour être un chantre de la liberté d’expression.
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e 11 octobre 2012, invité du site VarMatin.com, Guy Bedos était d'une humeur encore plus atrabilaire que d'habitude. C'est dire ! Il avait donné son avis sur les journalistes et dessinateurs de Charlie Hebdo. Il avait fait référence à l'affaire des caricatures du Prophète de l’islam, Mohammad (que les Occidentaux appellent ironiquement Mahomet), affaire qui, quelques mois plus tôt, avait divisé la France. L'"humoriste" n'y était pas allé par quatre chemins. "Charlie Hebdo, c'est pas mes copains. Qu'ils crèvent ! Je ne suis pas d'accord avec eux. .. Ils ont pris des risques sur la peau des autres." Près de 27 mois après cette enguelade publique, il y eut le froid massacre de 12 des dessinateurs du journal, ceux-là mêmes qui, sous prétexte de liberté d’expression, n’avaient pas cessé de s’acharner, avec des crayons toujours plus trempés dans le vitriol que précédemment, sur la personne du noble Prophète de l’islam. Il est vrai qu’après la désormais historique tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo, Guy Bedos, certainement sous le coup de l’émotion- c’est humainement compréhensible-, a dit : «Je regrette d'avoir dit ça évidemment. Mais ça n'a pas le sens qu'on veut lui donner aujourd'hui. C'est extrêmement malveillant de publier ça aujourd'hui. Qu'ils crèvent! Ah bon? J'aurais pensé ça? Pas du tout, ça voulait dire : «Qu'ils aillent se faire foutre!» Je n’étais pas d'accord avec eux. C'était le langage de Charlie, le mien. On se disait des horreurs. Mais on était copains. On pouvait boire un coup juste après.» Il faut tout de même rappeler qu’après le licenciement de Siné, autre dessinateur non moins célèbre qui s’était rendu coupable de caricatures antisémites, Guy Bedos avait déclaré, avec colère, on s’en doute, s’emportant particulièrement contre Philippe Val, patron de Charlie Hebdo : «Je n'ai pas de leçons d'insolence à recevoir de gens qui se sont couchés devant Philippe Val, qui s'est couché devant Sarkozy pour devenir directeur de France Inter. Dans la résistance, on n'aurait pas été dans le même réseau.» Ce n’est pas un secret, le tout France le sait, des «incidents» avaient un peu éloigné Guy Bedos de Cabu et Wolinski, les deux cibles les plus notoires des tueurs de Charlie Hebdo. Avec le recul, on se rend bien compte que les propos de 2012 étaient plutôt prémonitoires. Mais à chacun sa lecture.
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ans l’Allemagne nazie, il y avait un hebdomadaire antisémite appelé ‘’Der Stürmer’’. Dirigé par Julius Streicher, il était célèbre pour être l’un des défenseurs les plus virulents de la persécution des juifs durant les années 1930. Ce dont tout le monde se souvient concernant ‘’Der Stürmer’’, ce sont ses caricatures morbides de juifs, un peuple qui souffrait de discrimination très répandue et de persécution à cette époque. Ses dessins contenaient tous les clichés sur les juifs : nez crochus, avarice et avidité. « Imaginons qu’au beau milieu de ce climat de mort et de destruction, deux jeunes juifs entrent brusquement dans les locaux de l’hebdomadaire ‘’Der Stürmer’’, et tuent toute l’équipe pour les avoir humiliés, insultés et salis », déclare Norman Finkelstein, professeur en sciences politiques et auteur de nombreux ouvrages, dont ‘’The Holocaust Industry et Method and Madness’’. « Comment réagirions-nous à cela ? », demande Finkelstein, qui est fils de survivants de l’Holocauste. Finkelstein établit ainsi une analogie entre l’attaque hypothétique de cet hebdomadaire allemand et l’attaque meurtrière du 7 janvier, à Paris, dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, dont le rédacteur en chef et des dessinateurs connus. Cet hebdomadaire est connu pour la publication de contenus controversés, dont des caricatures insultantes du Prophète Mohammed, en 2006 et 2012. Cette attaque a provoqué une vive réaction de masse ; des millions de Français et de citoyens du monde ont déferlé dans les rues pour soutenir la liberté de la presse avec pour slogan de soutien : « Je suis Charlie ». Selon Finkelstein, ces caricatures du Prophète Mohammed réalisées par Charlie Hebdo n’étaient pas « de la satire », et elles n’ont pas suscité « des réflexions. » « La satire, c’est lorsque quelqu’un envoie un message à un autre, ce qui provoque chez cette autre personne une réflexion concernant ce qu’il ou elle a dit ou fait ; ou encore, lorsqu’un message est envoyé à une élite puissante et privilégiée. Mais
lorsque quelqu’un est au plus bas, désespéré, désemparé… et que vous vous moquez de lui, que vous vous moquez d’un sans abris, ce n’est pas de la satire. C’est du sadisme. Il y a une énorme différence entre la satire et le sadisme. Charlie Hebdo, c’est du sadisme, pas de la satire », déclare Finkelstein. Le « peuple désespéré et méprisé » d’aujourd’hui, ce sont les musulmans, d’après Norman Finkelstein, étant donné le nombre de pays musulmans frappés par la mort et la destruction, comme c’est le cas en Syrie, en Irak, à Gaza, au Pakistan, en Afghanistan et au Yémen. « Donc, deux jeunes hommes désespérés et désespérants agissent par désespoir contre cet organe de pornographie politique qui n’est en rien différente de ‘’Der Stürmer’’, qui au beau milieu de ces massacres de par le monde décide qu’il est noble d’avilir, de salir, d’humilier et d’insulter ce peuple. Je suis désolé, je suis peutêtre politiquement incorrect. Je n’ai aucune sympathie pour l’équipe de Charlie Hebdo. Devaient-ils être tués ? Bien sûr que non. Mais à ce moment-là, Streicher n’aurait pas non plus dû être pendu. Je n’ai entendu personne sur ce sujet », sindigne Norman Finkelstein. Il faut rappeler que Streicher faisait partie des inculpés au procès de Nuremberg, après la Seconde Guerre mondiale. Il a été pendu pour ses caricatures. Une jurisprudence bien internationale que les consciences occidentales feignent d’oublier aujourd’hui. Finkelstein affirme que certains pourraient prétendre qu’ils ont le droit de se moquer même des peuples plongés dans le désespoir et la mort, et ils ont sans doute le droit de le penser d’après lui. « Mais vous avez également le droit de dire : “non, je ne veux pas mettre cela dans ce magazine”… Si vous l’insérez dans votre magazine, vous en prenez la responsabilité ». Finkelstein compare alors les caricatures controversées de Charlie Hebdo à des « provocations », à une doctrine, une catégorie du discours pénalisée sous la jurisprudence étasunienne. Cette doctrine se réfère à certains mots qui sont capables de provoquer un acte de
violence chez la personne à laquelle ils sont dirigés. C’est une catégorie d’expression qui n’est pas protégée par le premier amendement. « Il ne vous est pas permis de proférer des provocations, car ils sont l’équivalent d’une gifle en plein visage, cela revient à provoquer un affrontement. Donc, est-ce que les caricatures de Charlie Hebdo sont l’équivalent de ces provocations ? Ils appellent cela de la satire. Ce n’est pas de la satire. Il n’y a rien de drôle là-dedans. Si vous trouvez ça drôle, alors dessiner des juifs avec des grosses lèvres et un nez crochu est drôle aussi.», Julius Streicher, en 1935. (né le déclare Finkelstein. 12 février 1885 à Fleinhausen et, Finkelstein signale par condamné à mort au procès de ailleurs les contradictions Nurember, il est pendu, à 61 du monde occidental ans, le 16 octobre 1946) quant à la perception de la liberté de la presse, en coutumes musulmans démondonnant un exemple avec le tre une contradiction flagrante magazine pornographique vis-à-vis de l’attitude qu’a eue Hustler, dont le directeur, ce même Occident envers les Larry Flynt, a été victime d’at- indigènes des pays qu’ils ont taque à main armée, et fut pa- occupés durant le colonialisme. ralysé en 1978 par un tueur en Lorsque les Européens sont arsérie suprémaciste blanc pour rivés en Amérique du Nord, ils avoir publié un dessin mon- ont décrit les indigènes comme trant un acte sexuel entre deux des barbares parce qu’ils se personnes de races différentes. promenaient nus. Les femmes « Je ne me souviens pas que européennes portaient trois tout le monde se soit soudaine- couches de vêtements. Ensuite, ment mis à crier “Nous elles sont arrivées en Amérique sommes Larry Flynt”, ou “Nous du Nord et ont décidé que les sommes Hustler” », explique- Indiens d’Amérique étaient des t-il. « Fallait-il l’agresser ? Non, sauvages parce qu’ils ne porbien évidemment. Mais de taient pas de vêtements. Et quelque bord que ce soit, per- désormais, nous nous promesonne ne s’est empressé de ré- nons tout nus, et nous disons cupérer cette affaire en tant aux musulmans qu’ils sont des que principe politique ». barbares car ils portent trop de Le soutien de l’Occident aux vêtements. « Trouvez-vous caricatures de Charlie Hebdo quelque chose de plus barbare n’est dû qu’au fait que ces des- que ça ? Interdire aux femmes sins avaient pour cible les mu- de porter un voile ?», s’est-il sulmans, selon Norman exclamé, faisant référence à Finkelstein. La perception que l’interdiction de porter le voile les Français se font des musul- dans la fonction publique en mans comme étant des êtres France, interdiction datant de barbares est hypocrite, si on 2004. considère les milliers de morts Le travail de Finkelstein, qui provoqués par l’occupation co- accuse les juifs d’exploiter la loniale française en Algérie et mémoire de l’Holocauste pour par la réaction publique des parvenir à des fins politiques et Français vis-à-vis de la guerre critique Israël pour son opd’Algérie entre 1954 et 1962, pression du peuple palestinien, explique Finkelstein. La pre- a fait de lui un personnage mière manifestation massive à controversé même au sein de la Paris contre la guerre « n’est communauté juive. Il a été arrivée qu’en 1960, deux ans écarté d’un poste de professeur avant la fin de cette guerre. à la DePaul University en 2007 Tout le monde soutenait la après un affrontement médiaguerre d’annihilation menée tique avec Alan Dershowitz, par la France en Algérie ». fervent défenseur d’Israël. DerL’appartement du philosophe showitz aurait fait pression de français Jean-Paul Sartre fut toutes ses forces auprès de l’advictime d’une attaque à la ministration de l’université Debombe deux fois, en 1961 et en Paul, une université catholique 1962, tout comme les bureaux de Chicago, afin qu’il ne soit de son magazine, Les Temps pas engagé comme professeur. Modernes, dès lors qu’il s’est Finkelstein, qui enseigne acopposé ouvertement à cette tuellement à la Sakarya Uniguerre. versity en Turquie, affirme que Finkelstein, qui a été décrit comme un « Américain radical », affirme que les prétentions de l’Occident vis-à-vis des us et
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cette décision a été prise « sur base de considérations purement politiques ».
Dossier Charlie Hebdo PROFESSEUR MAKHTAR DIOUF
« Ce n’est que lorsqu’il s’agit d’attaques contre l’Islam qu’il est interdit d’interdire. »
L
es manifestations d’irrespect à l’égard du Prophète (psl) affectent toute la oumma islamique. Cependant, le Prophète (psl), de son vivant, a subi bien des brimades de la part de ses compatriotes idolâtres. Lorsqu’il répand le message coranique, il est traité de « fou », de « possédé », « d’ensorcelé ». Il a même essuyé des jets de pierre à Taïf, jusqu’à saigner. Pourtant, il n’a même pas invoqué la malédiction divine sur ses agresseurs, se contentant de dire : ‘’ Mon Dieu, laisse-les, ce sont des égarés’’. Ce n’est pas cet homme qui aurait cautionné ceux qui tuent en son nom. Cela dit, en France, les autorités politiques et judiciaires s’abritent derrière le principe de la liberté d’expression pour laisser le journal ‘’Charlie Hebdo’’ blasphémer le Prophète Muhammad (psl). Une liberté d’expression bien sélective, car la France est l’un des pays d’Europe les plus condamnés par la Commission européenne des droits de l’homme (Cedh) pour non-respect de la liberté d’expression. Comme le montrent ces quelques exemples de livres interdits, dans un passé pas lointain : ‘’Les protocoles des sages de Sion’’ (1950) du cinéaste américain Henry Miller, jugé anti-juif ; ‘’La Question’’ (1958) de Henri Alleg, révélant les tortures pratiquées par l’armée française en Algérie ; ‘’Les damnés de la terre ‘’ (1961) de Franz Fanon ; ‘’Les mythes fondateurs de la politique israélienne’’ (1995) de Roger Garaudy ; ‘’Le grand secret’’ (1996) du Dr Gubler médecin de François Mitterrand, qui révèle que celui-ci au moment de son élection en 1981 était déjà atteint du cancer de la prostate qui devait l’emporter. Dans ce dernier cas, la France est condamnée par la Cedh qui estime que la santé du président relève de la sphère publique et non privée. En 2004, les affiches du film ‘’Ave Maria’’ montrant une femme seins nus, les pieds et les mains cloués sur une croix sont interdites par la justice qui y voit « un acte d'intrusion agressive et gratuite dans le tréfonds intime des croyances ». Par contre, lorsqu’en 2007, ‘’Charlie Hebdo’’ reprend les caricatures danoises du Prophète (psl), les organisations musulmanes de France portent plainte devant les tribunaux. Mais elles sont déboutées avec ce jugement : « Dans une société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions, quelles qu’elles soient ». Venons-en justement aux circonstances dans lesquelles a été créé le journal ‘’Charlie Hebdo’’. Début novembre 1970, un incendie éclate dans
un dancing d’une petite ville du département de l’Isère, faisant de nombreuses victimes. Le lendemain, des quotidiens titrent à la une : ‘’ Bal tragique à Saint-Laurent-duPont : 146 morts’’. Une semaine après, le général de Gaulle décède (mort naturelle) dans sa maison de Colombey. Le journal satirique ‘’Harakiri’’ titre à la une : ‘’Bal tragique à Colombey : 1 mort ». Le gouvernement de Georges Pompidou jugeant le propos irrespectueux à l’égard du général de Gaulle, fait saisir tous les exemplaires dans les kiosques et interdit le journal de parution. Au nom de la liberté d’expression ? Une semaine après, le journal reparaît avec le titre ‘’Charlie Hebdo’’. C’est dans un contexte de non-respect de la liberté d’expression que ce journal est né. L’auteur de ces lignes a été témoin de ces évènements, vivant à l’époque à Paris. Moralité : un journal satirique est interdit lorsqu’il manque de respect à une personnalité politique qui n’est même plus en fonction, mais autorisé, voire encouragé, lorsqu’il manque de respect au Prophète Muhammad (psl) et à des centaines de
millions de musulmans. Ce n’est que lorsqu’il s’agit d’attaques contre l’Islam qu’il est interdit d’interdire. En France, le délit de blasphème (irrespect à l’égard de la religion) est supprimé depuis l’avènement de la laïcité avec la loi de 1905. L’exception est constituée par le département Alsace-Moselle, annexé par l’Allemagne en 1870, rendu à la France en 1918 après la guerre, mais refusant la laïcité qui n’existait pas et n’existe toujours pas en Allemagne. Toutefois, le délit de blasphème en vigueur en Alsace-Moselle ne concerne que
les cultes catholique, protestant et juif. En dépit de la présence de nombreux musulmans dans la région, l’Islam n’y est pas reconnu comme culte et n’est pas concerné par le délit de blasphème. Le délit de blasphème est en vigueur dans le code pénal de bon nombre de pays d’Europe : Allemagne, Angleterre, Danemark, Finlande, Grèce, Hollande, Irlande, Islande, Norvège, Russie, Suède. Ne serait-ce que parce que le blasphème déclenche des réactions qui peuvent menacer l’ordre public. En France, les autorités s’appuient toujours sur l’article 10 de la ‘’Déclaration des droits de l’homme et du citoyen’’ selon lequel «Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi ». La liberté d’expression ainsi énoncée n’est pas absolue ; elle est soumise à la contrainte de ne pas troubler l’ordre public indépendamment de toute considération religieuse. En octobre 1988, les rares salles de cinéma de France qui mettent à l’affiche le film
blasphème de Martin Scorese ‘’La dernière tentation du Christ’’ sont incendiées par des catholiques légitimement en colère, avec à l’arrivée 1 mort et plusieurs blessés. Qui dira que l’ordre public n’a pas été troublé en France le 7 janvier 2015 et les jours qui ont suivi ? Toutes les activités économiques et culturelles ont été suspendues ou ralenties pendant au moins trois jours. N’est-ce pas là une raison pour dorénavant interdire tout blasphème à l’égard de tous les cultes, sans enfreindre la ‘’Déclaration des droits de l’homme’’ dans son
principe ? Passée l’émotion des ‘’Je suis Charlie’’, selon un dernier sondage, 42 pour cent des Français déclarent condamner les caricatures du Prophète (psl). Il est un autre point sur lequel la presse française s’illustre dans l’information à géométrie variable. L’Armée républicaine irlandaise reconnue comme organisation terroriste pour avoir fait de nombreuses victimes, se réclame ouvertement du Catholicisme. En 1979, elle dynamite un bateau faisant 4 morts dont l’amiral Lord Mountbatten, oncle de la reine d’Angleterre. Dans l’émotion suscitée, il n’est parlé nulle part de ‘’terrorisme catholique’’. Mais lorsque des aventuriers qui ne savent peut-être même pas réciter la ‘’Fatiha’’ commettent des actes criminels en se réclamant d’on ne sait quel Islam, c’est le ‘’ terrorisme islamique’’. En Ouganda, ‘’l’Armée de Résistance du Seigneur’’ (Lord Resistance Army) créée en 1988 déclare vouloir former un régime basé sur les Dix Commandements de la Bible. Elle écume le pays durant 18 années avec massacres, viols, rapines, enlèvements d’enfants soldats … Elle déclare cesser les hostilités en 2006, mais continue ses exactions en République centrafricaine, au Sud Soudan et en République démocratique du Congo où elle fait 321 morts en décembre 2009. Elle est du même acabit que ‘’Boko Haram’’, et elle est catégorisée comme organisation terroriste par les Etats-Unis, mais là encore il n’a jamais été question de ‘’terrorisme chrétien’’. Certes, ce n’est pas le Christianisme qui est en
cause, mais il faut reconnaître qu’il y a deux poids et deux mesures. Combien d’Africains d’ailleurs en connaissent l’existence, car elle n’est pas médiatisée ! Il y a une grande différence entre donner une information un jour, et la médiatiser à force de répétitions. Il est temps pour certains esprits ‘’rationnels’’ de comprendre que les attaques contre l’Islam n’ont jamais entravé son développement. Les guerres par l’épée contre l’Islam avec les Croisades du 11ème au 13ème siècle n’ont pas freiné son expansion géographique. Après la guerre contre l’Islam par l’épée est venue la guerre par la plume : ‘’La chanson de Roland’’ de Turold, ‘’La comédie divine’’ de Dante (1306-21), ‘’Contre Mahomet’’ de Blaise Pascal dans ses ‘’Pensées (1670), ‘’Le discours sur l’histoire universelle’’ de Bossuet (1683), ‘’Réfutation du Coran’’ de Maracci (1691), ‘’Dictionnaire historique et critique’’ de Pierre Bayle (1697), ‘’Le fanatisme ou Mahomet’’ (1741) de Voltaire, ‘’l’Islam et la science’’ de Renan (1883), ‘’Sociologie de la religion’’ (1917) de Max Weber… N’en jetez plus ! Les caricatures du prophète (psl) ne sont que la dernière manifestation désespérée et à court d’arguments de l’islamophobie. Rappelons que durant les deux périodes où Charles Pasqua a été ministre de l’Intérieur, c’est une véritable foudre d’interdictions qui s’était abattue sur les publications islamiques : 17 publications du Sud-africain Ahmed Deedat, dont ‘’Comment Salman Rushdie a leurré l’Occident’’ et ‘’Muhammad, modèle suprême’’ ; ‘’Le licite
ISLAM Lettre ouverte à l'Etat islamique Dans une lettre ouverte au calife autoproclamé et chef de l'organisation de l'Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, des érudits musulmans du monde entier condamnent, Coran à l'appui, les atrocités commises par les djihadistes. "Vous avez donné au monde un versets coraniques pour appuyer bâton pour battre l'islam alors qu'en des arguments juridiques sans réalité l'islam est complètement in- considérer le Coran et les hadiths nocent de ces actes et les interdit." dans leur ensemble. C'est en substance le message 2. Il est interdit dans l'islam d'émetadressé à l'organisation de l'Etat is- tre des règlements juridiques sur lamique par plus de 120 musulmans quoi que ce soit sans maîtriser la issus de nombreux pays – dont langue arabe. l'Egypte, le Liban, l'Irak, le Pakistan, 3. Il est interdit dans l'islam de schél'Indonésie, l'Arabie Saoudite, ainsi matiser les questions liées à la chaque des Etats européens. ria et d'ignorer les sciences Voici, traduit en français, l'essentiel islamiques établies. des 32 pages dans lesquelles les si- 4. Il est autorisé dans l'islam [aux gnataires – sunnites comme les lettrés] d'exprimer des avis divermembres de l'EI – dénoncent les gents sur quelque sujet que ce soit, actes des djihadistes et démontrent sauf sur les fondements religieux qu'ils sont illicites au regard de l'is- que tout musulman se doit de lam. connaître. Note de synthèse 5. Il est interdit dans l'islam d'ignorer 1. Il est interdit dans l'islam d'émet- la réalité de l'époque contemporaine tre des fatwas sans disposer des quand on établit des règlements juconnaissances requises. Même ridiques. dans ce cas, les fatwas doivent res- 6. Il est interdit dans l'islam de tuer pecter le droit islamique tel qu'il est des innocents. défini dans les textes classiques. Il 7. Il est interdit dans l'islam de tuer est également interdit de citer un des émissaires, ambassadeurs et verset, même incomplet, du Coran diplomates ; il est par conséquent pour en tirer un règlement sans interdit de tuer des journalistes et considérer tout ce que le Coran et des membres d'organisations hules hadiths [recueil des faits et pa- manitaires. roles attribués au Prophète] ensei- 8. Le djihad dans l'islam est une gnent sur la question. En d'autres guerre défensive. Elle n'est pas autermes, les fatwas répondent à des torisée sans une juste cause, de conditions subjectives et objectives justes objectifs, et sans respecter strictes et nul ne peut "prélever" des des règles de conduite.
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et l’illicite en Islam’’ de Youssef Qardawi jugé subversif, alors qu’il ne traite que de Char’îa (Fais ! ne Fais pas !). Il est un fait qui mérite d’être rapporté. Le journaliste Delfeil de Ton, ancien membre de l’équipe de ‘’Charlie Hebdo’’, à la suite de l’évènement du 7 janvier dernier, dans une confidence au journal ‘’Le Point’’ (15 janvier 2015) reproche à Chab (directeur de publication de ‘’Charlie Hebdo’’ et tué dans l’attaque) d’avoir entraîné l’équipe dans une surenchère inutile. Selon lui, après l’incendie des locaux du journal en 2011 à la suite de la publication de caricatures du Prophète (psl), le dessinateur Wolinski (un autre des 12 tués) avait tenu ces propos : « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d'années même, on fait de la provocation, et puis, un jour, la provocation se retourne contre nous. Il ne fallait pas le faire”. Il est certain que depuis ce 7 janvier, la peur s’est installée dans le camp de l’islamophobie. Qu’on ne l’avoue pas ou qu’on l’avoue, comme c’est le cas du romancier Michel Houellebecq, autre pourfendeur de l’Islam. On peut d’ailleurs remarquer que le dessin d’un Arabe figurant sur la couverture du dernier numéro de ‘’Charlie Hebdo’’ ne mentionne pas explicitement le Prophète (psl), contrairement aux éditions précédentes du journal. Il est possible que rien ne sera plus comme avant, et ce sera mieux pour tout le monde. Par le Professeur Makhtar Diouf 9. Il est interdit dans l'islam de déclarer que quelqu'un est non musulman, sauf s'il (ou elle) professe ouvertement ne pas avoir la foi. 10. Il est interdit dans l'islam de blesser ou de maltraiter – de quelque façon que ce soit – des chrétiens ou autres "gens du Livre". 11. Il est obligatoire de considérer les Yézidis comme des gens du Livre. 12. La réintroduction de l'esclavage est interdite dans l'islam. Il a été aboli par consensus universel. 13. Il est interdit dans l'islam de convertir les gens par la force. 14. Il est interdit dans l'islam de priver les femmes de leurs droits. 15. Il est interdit dans l'islam de priver les enfants de leurs droits. 16. Il est interdit dans l'islam d'imposer des peines légales (hudud) sans respecter les procédures appropriées afin de garantir justice et miséricorde. 17. Il est interdit dans l'islam de torturer les gens. 18. Il est interdit dans l'islam de défigurer les morts. 19. Il est interdit dans l'islam d'attribuer des actes néfastes à Dieu. 20. Il est interdit dans l'islam de profaner les tombes et les sanctuaires des prophètes et des compagnons. 21. L'insurrection armée est interdite dans l'islam pour toute raison autre que l'absence avérée de foi du dirigeant et son refus de laisser les gens prier. 22. Il est interdit dans l'islam de déclarer un califat sans l'accord de tous les musulmans. 23. La fidélité envers sa nation est autorisée dans l'islam. 24. Après la mort du Prophète, l'islam n'exige de personne qu'il émigre où que ce soit.
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Dossier Charlie Hebdo JACQUES ATTALI SUR CHARLIE HEBDO
« Une mise en scène tragique bien gérée »
19 janvier 2015 undi, 19 janvier (12 jours après la tuerie du 07 janvier), dans l’émission Tirs croisés présentée par Laurence Ferrari, le très sérieux Jacques Attali est revenu sur l’affaire Charlie Hebdo et a déclaré :« Le président a très bien géré… la mise en scène de cette tragédie. »
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CHARLES-PHILIPPE D’ORLÉANS : « NON, JE NE SUIS PAS CHARLIE »
« Je n’ai jamais aimé Charlie Hebdo, ce journal manichéen. » Sur sa page Facebook, le prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, a expliqué sa position suite aux attentats de Paris. Non, le prince ne fait pas partie de ce vaste mouvement « Je suis Charlie », même si évidemment, il condamne ces actes qui ont tellement ébranlé la France et le monde entier. Le blog de la Couronne tient à rappeler à ses lecteurs que l'éclaircissement de la position de S.A.R. le duc d'Anjou a été faite à titre personnel et n'engage donc que le prince, puisque seul le Chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris, est habilité à exprimer une position officielle au nom de la Famille de France.
«
Je vais aller à contrecourant de la bienséance émotionnelle en me dissociant du mouvement « Je suis Charlie ». Non, je ne suis pas Charlie parce que je n’ai jamais aimé ce journal manichéen. Charlie Hebdo est un papier vulgaire, méprisant les opinions qui ne sont pas les siennes, qui, sous couvert de la liberté d’expression, se permet toutes les provocations. Char-
lie Hebdo est un journal agressif qui exploite le filon de la haine des religions en passant soi-disant par l’humo…ur. Charlie Hebdo est à l’image de la société athée européenne de gauche, un pourvoyeur de rancune et un ennemi du respect et de la fraternité entre les peuples et les hommes, quelles que soient leurs différences, leur race, leur couleur, leur religion. Je refuse donc de prendre part
à une « alliance sacrée républicaine » pro-Charlie parce que, tout simplement, je ne comprends pas ce que je dois défendre. Je ne suis ni irrespectueux ni indécents et ne souhaite pas offenser la mémoire des crayonneurs abattus. Les mots manquent pour dire l’horreur de l’attaque qui a frappé la rédaction du journal. Je condamne cet acte de barbarie et présente aux familles et proches des défunts
mes plus sincères condoléances. Je dénonce juste la stérilité de la tentative d’union nationale et l’hypocrisie des citoyens qui n’ont jamais lu l’hebdomadaire humoristique et qui l’ont toujours critiqué. Rendre hommage aux victimes, oui. Rendre hommage à Charlie Hebdo, non. »
Lettre d’un militaire (para) à propos de Charlie Hebdo « 12 à 0 pour le moment, mais la partie n’est pas finie. » Lettre d’un « soldat inconnu » que je publie in extenso. J’en approuve l’intégralité, à l’instar de nombreux frères d’armes, qui, comme moi, ne sont pas Charlie. Et je ne parle pas des hommes et femmes de Charlie Hebdo. Je parle du (auto-censuré) qu’est le journal Charlie Hebdo. //RO
M POKORA N’EST PAS CHARLIE ET IL N’EST DONC PAS ALLé MANIFESTER LE 11 JANVIER Le chanteur s'est montré solidaire des victimes de l'attentat et de la liberté de la presse, mais à sa manière. Il a déclaré au "Parisien" n'avoir jamais acheté "Charlie Hebdo" et n'adhérer qu'à ses propres valeurs.
« Je n’ai jamais acheté Charlie Hebdo, je ne suis pas d’accord avec sa ligne éditoriale »
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Les 'Je suis Charlie' me font tous rire", a déclaré M Pokora au Parisien. Le chanteur ne tient pas à être pris pour un mouton de panurge, sachant qu'il n'a jamais acheté l'hebdo satirique, accusant d'hypocrisie ceux qui ont attendu les attentats pour brandir ses valeurs…'Je suis français' parce que c'est mon pays qui est touché à travers ces victimes." Un sursaut patriotique, sans nationalisme déplacé M Pokora avoue n'avoir jamais acheté Charlie Hebdo et ne pas être d'accord avec la ligne éditoriale du journal. "Il y a un million qui va
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l'acheter, il y en avait 400 000 qui l'achetaient la semaine dernière." Il ne s'est pas rendu non plus à la marche républicaine du 11 janvier, pour cause d'emploi du temps chargé (son nouvel album, Red, sort le 2 février). Le chanteur est surtout agacé par le fait qu'on doive attendre une victoire en coupe du monde de football ou des attentats pour que les Français descendent dans la rue clamer leur liberté et leurs valeurs. Il appelle donc à un sursaut patriotique, en-dehors de tout nationalisme. "On doit être fier d'être français", at-il conclu.
Effectivement, la présence des « Parisiens patriotes » sur le pont Alexandre III lors du rapatriement des dépouilles de nos soldats tombés au combat pour défendre la France, se comptent sur les doigts d’une main. A vous de juger. La Rouge: Qui parie avec moi que nous allons bientôt assister à 4 attributions de Légion d’honneur à titre posthume? Méritées, pas méritées, le débat est ouvert… Je reconnais cependant que l’affaire Charlie Hebdo m’a traumatisé. En effet, ce matin, mes chers camarades, je me suis réveillé angoissé. Je me suis immédiatement ausculté avec attention (et une certaine appréhension), pour vérifier si, comme je le lis partout et comme il se doit, je n’étais pas devenu un Charlie… Cet examen m’a rassuré, je ne suis définitivement pas un Charlie! En effet, je ne considère pas que la mort de ces quatre dessinateurs est plus tragique ou plus injuste que celle de nos 102 camarades tombés en Afghanistan, Mali et Centrafrique. Chacun faisait son boulot, avec les risques qui y étaient liés. J’aurais aimé voir une telle mobilisation de nos bien-pensants sur le pont Alexandre III ou dans la cour des Invalides à chaque rapatriement de la dépouille d’un de nos soldats. Ce jour là, oui, je suis un Para, un COS, un Marsouin, un Légion. Pas besoin de m’ausculter au réveil. (Je n’ai pas compté mais je pense que nos quatre zozos cumulent plus de jours de deuil national que nos 102 héros réunis) Deux différences majeures toutefois : – Nos camarades soldats n’avaient jamais craché sur la France, son histoire et ses institutions comme l’ont fait avec
gourmandise nos quatre dessinateurs pendant les 50 dernières années. – Nos soldats étaient préparés à leur fin tragique, qui fait malheureusement partie du contrat. Nos dessinateurs, après cinquante ans à insulter et trainer dans la boue les démocrates purs et mous, les Catholiques, les militaires, les policiers, les patriotes sans aucune réaction, à part tendre l’autre joue, ne pouvaient imaginer à quel point certains partisans du Prophète pouvaient manquer d’humour face à leurs « innocentes » caricatures. Confortablement vautrés dans leur fosse d’aisance depuis tant de temps, ils ne pouvaient donc être au top lorsque deux mauvais coucheurs sont entrés de fort mauvaise humeur Publié le 15 janvier 2015 par Régis dans la salle de rédaction. Ollivier (Officier supérieur (ER). Officier C’est ballot! Comme me le ONM. Diplômé EMSST et INALCO. Créateur faisait remarquer un de nos du blog LeColonel.net) camarades en diffusion, l’extrême-gauche vient de découvrir avec Liberté d’expression, me disiez-vous? stupéfaction qu’elle n’avait plus le mo- Hein, quoi, ha, ce n’est pas comparable? nopole de l’attentat et de l’assassinat Je n’ai donc rien compris. Moi qui ciblé. Tout se perd, ma bonne dame! croyais qu’il s’agissait d’un principe inC’est la faute à la mondialisation et à tangible hérité des Lumières, j’apprends l’hyper-libéralisme. Ayons à cette occa- que, comme en aviation, la liberté d’exsion une pensée pour l’Ingénieur Géné- pression dispose de la géométrie variaral Audran, François Besse, Gabriel ble… Chahine, Aldo Moro, Hanns-Martin 2015 s’annonce donc passionnante! 12 Schleyer et toutes les autres victimes à 0 pour le moment mais la partie n’est d’Action Directe, Brigades Rouges et pas finie. Je vous engage donc, mes chers camarades, comme chaque fois autre Rote Armée Fraktion. Certes, m’explique-t-on, mais, au-delà que la situation tactique devient de l’assassinat de ces quatre (auto-pro- confuse, à rester « groupire », prendre clamés) journalistes, c’est la liberté les dispositions qui vont bien et poster d’expression qu’on attaque et donc la vos sonnettes tous azimuths. Et n’oudémocratie. Oui ça, j’en conviens aisé- bliez pas, si nous devions un jour en arment. D’ailleurs, l’indignation générale river là, de viser juste mais de tirer sans n’est-elle pas aussi bruyante que celle à haine, car ce sont nos frères… laquelle nous avons failli assister lors du Que Saint Michel veille sur notre Patrie, limogeage d’Eric Zemmour, notamment Elle en a bien besoin. de la part de ses collègues journalistes?
La Sakina N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
Dossier Charlie Hebdo LE PAPE FRANÇOIS ET CHARLIE HEBDO
"On ne peut insulter la foi des autres"
Alors que les enterrements des quatre dessinateurs avaient lieu, c’est le Pape François qui a tenu à s’exprimer sur cette affaire et, notamment, au sujet de la liberté d’expression. Depuis les attentats du 7 janvier 2015, le sujet sur la liberté d’expression est devenu un véritable débat. En effet, en publiant son dernier numéro, le magazine Charlie Hedbo a remis une couche sur les tensions en représentant une nouvelle fois le Prophète caricaturé. Un dessin qui fait de nouveau polémique… En plus de cette histoire, c’est Dieudonné qui allait être jugé en correctionnelle pour avoir fait l’apologie du terrorisme en postant un message. Furieux d’une telle
réaction de la part des autorités, l’humoriste n’a pas manqué de rappeler que lui aussi avait droit à la liberté d’expression et que Charlie
Hebdo avait également fait l’apologie du terrorisme il y a de ça plusieurs années. Mais alors que la polémique commençait à gonfler sur ce
dont on peut rire ou non, c’est le Pape François qui a décidé de s’exprimer à ce sujet. Présent à une conférence de presse qui se donnait dans son avion, alors qu’il était en direction de Manille, le Pape a déclaré : "On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision". Selon lui, la liberté d’expression est un droit fondamental mais qu’on doit "exercer sans offenser". Avec ces quelques mots, l’homme explique donc qu’on peut rire de tout, sans pour autant se moquer des convictions de certains et les provoquer avec ce type de caricatures. Rappelons que le magazine satirique s’est attaqué à toute forme de religion et que, de ce fait, il n’a jamais fait l’unanimité dans le cœur des lecteurs.
LETTRE D’UN PèRE CATHOLIQUE AUX DESSINATEURS DE « CHARLIE HEBDO »
« La retenue appartient à l’univers de l’amour.» C’est au cœur de Marseille, dans un quartier défavorisé et essentiellement peuplé de musulmans, où le taux de pratique religieuse se tassait sous la barre des 1%, que le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine a été installé en 2004. Depuis, la presse locale l’a surnommé « le prêtre qui multiplie les paroissiens ». Je publie ici sa lettre aux 4 dessinateurs de CHARLIE. Cher Jean, cher Georges, cher Sté- ment que vous avez exprimé librement phane, cher Bernard, ce que vous pensiez, sans jamais vous Bien que je sois prêtre et que cet état préoccuper des effets collatéraux que par le passé vous débectait, permettez- l’expression de VOTRE vérité pouvait moi de vous appeler par vos prénoms et créer dans les esprits. C’est ainsi.Pournon par vos noms de guerre. Une façon tant, dans les relations humaines, et en comme une autre de me sentir votre particulier dans la vie conjugale, famifrère. Certes, vous demeurez Cabu, Wo- liale, et même amicale, nous ne lâchons linski, Charb et Tignous, dessinateurs pas ce que nous pensons sans exercer de profession, crayonneurs d’idées, tru- un certain discernement à la seule fin blions de vie politique, insulteurs de de ne pas blesser inutilement nos justes et de coupables, souvent drôles et proches. Et cela devrait valoir aussi méchants sous le crayon vulgaire et ob- pour les lointains. sessionnellement blasphémateur du La raison de cette retenue n’est pas à sacré, mais à mon esprit éduqué par le chercher bien loin, elle appartient à Christ à dépasser les apparences, vous l’univers de l’amour qui tout simpleapparaissez plus grands que votre ment ne désire pas blesser. Cette reteœuvre, plus grands que vos dessins of- nue dans le langage, cette réserve ferts aux combats rétrécis de la terre. bienveillante n’est pas une faiblesse, Seule la bonté personnelle qualifie un elle est une intelligence qui protège les être et l’ennoblit jusqu’à la moelle, je le liens et qui, en évitant de faire monter crois, et pour cela, je mourrais. Tout le le sang à la tête de l’adversaire potenreste n’appartient qu’à la petite histoire tiel, empêche par rebond de le faire jailqui finit sous le dégueuloir convention- lir de la tête d’un autre. Cette réserve, nel des hommages et des récompenses tout homme peut la vivre, elle est vraiaccordés entre hommes, au gré des in- ment à la portée de tous, sauf de l’extérêts particuliers et des partis. Bah ! trémiste qui donne aux idées plein que tout cela est bas ! pouvoir y compris à l’irrespect qui, paAujourd’hui, préoccupé par plus haut, raît-il, gagne la partie. maintenant que la vie n’est plus un Le président de la République n’a pas mystère pour vous puisque vous cessé ces derniers jours d’appeler le connaissez la vérité tout entière (et peuple français à la vigilance. Encore Dieu sait si cette connaissance doit dés- une idée bien abstraite ! ormais susciter en vous non plus votre Que faut-il donc faire ? Rester chez soi humour mais votre joie), je viens vous ? Faire des provisions ? Lire le Coran ? demander un petit coup de main pour Souscrire à un abonnement à Charlie la France. Ne me le refusez pas. Hebdo ? J’aurais préféré qu’il demanAmis, auriez-vous la gentillesse de dire dât humblement à tous les Français de un mot au créateur du monde afin qu’il calmer le jeu de la haine en les supcontinue de juger avec indulgence ses pliants de ne plus blesser la conscience enfants d’en bas qui le rejettent ou qui d’autrui au nom d’une liberté d’expresprétendent le défendre en tuant leurs sion pas assez réfléchie, autrement dit, semblables ? Faites cela pour nous, je en nous invitant tous à prendre la résovous en supplie ! Que le Ciel n’aban- lution de respecter profondément les donne pas la terre, et que les hommes croyances qui sont chères à des millions comprennent, enfin, que travailler à la de personnes. C’est à ce prix que la paix mort de Dieu dans les consciences ou fera son lit. tuer au nom de Dieu revient à massa- Chers Jean, Georges, Stéphane et Bercrer l’homme lui-même ! Pourriez-vous nard, votre mort ignominieuse me fait aussi de vos lumières actuelles éclairer une peine immense et je voudrais nos intelligences de manière à ce que qu’elle ne soit pas inutile. Vos caricanous empruntions les chemins par les- tures ne méritaient pas de vous tuer, quels on peut enrayer les fusils les plus mais elles l’ont fait. D’une certaine huilés ? façon, vous avez touché de votre huJe vous avoue qu’une chose me sur- mour grinçant les régions les plus visprend depuis votre entrée dans la vie céralement haineuses de la nature éternelle : c’est la glorification unanime humaine, assoiffée de justice et de vende la liberté d’expression que vous au- geance, et par là, vous avez provoqué riez honorée magnifiquement jusqu’à l’avènement de la barbarie. Parce que mourir pour elle ! Je dirais plus sobre- votre nature était saine, je veux le
croire, parce que vous cherchiez sans doute à votre manière le bien commun, parce que vous considériez la liberté d’expression comme un droit devant s’exprimer sans état d’âme, parce que vous étiez au fond restés des enfants qui dessinaient comme tous les enfants tout en jouant à mettre le feu, vous avez oublié la permanence de la cruauté humaine quand elle se met au service d’une cause jugée absolue. Vous avez touché à de l’intouchable, et en réponse, vous qui étiez intouchables de par votre dignité d’homme, vous avez été plus que touchés, abattus en plein cœur. Au-delà de toutes les décisions politiques qui seront prises, je l’espère, pour contrecarrer les actes terroristes, intercédez pour nous, chers Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, rendez-vous intelligents et respectueux des croyances d’autrui pour que la France se distingue encore par sa hauteur civilisatrice. Un dernier point qui me tient à cœur : si vous croisiez au Ciel les trois petits enfants qui, lors de l’affaire Merah, ont été assassinés sauvagement, embrassez-les pour moi, et partagez avec eux la gloire qui est la vôtre aujourd’hui. Eux n’ont pas eu droit à une journée de deuil national ni à une manifestation d’envergure. Mais que pouvons-nous y faire ? Ces enfants ne disposaient que de leurs prénoms, ils n’avaient pas de noms de guerre, et ils ne défendaient pas la liberté d’expression ni la cause de certains politiques! Qu’importe ! Seule la bonté personnelle qualifie un être et l’ennoblit jusqu’à la moelle, je le crois. Pour cela, je mourrais. Allez, chers Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, soyez dans la joie de Dieu, continuez votre vie, et éclairez-nous maintenant de vos clartés. Père Zanotti-Sorkine, Prêtre catholique Prédicateur, écrivain, compositeur et chanteur.
LE WAHHABISME EST-IL MUSULMAN ? « Non, c’est une hérésie schismatique, un littéralisme exacerbé, une lecture primaire et primitive du Coran ; c’est un instrument, celui d’une destruction intérieure programmée de l’islam », dixit Jean-Michel Vernochet.
Dans ‘’Les Egarés, le wahhabisme est-il un contre islam ?’’, Jean-Michel Vernochet (écrivain, essayiste, journaliste et géopolitologue français, né le 6 septembre 1947 à Paris, sur les hauteurs de Belleville) montre que ce courant s’est affirmé comme le seul islam authentique et a condamné comme hérétique l’islam traditionnel, tel qu’il a existé durant les onze siècles précédents. Son point de vue historique et théologal réfute donc l’idée répandue, depuis le subventionnement de l’expansion wahhabite par l’Arabie saoudite, selon laquelle le wahhabisme serait une forme extrême de l’islam traditionnel. Son étude intervient alors que des points de vue similaires se répandent dans le monde arabe en réaction aux exactions des Frères musulmans, d’al-Qaïda et de l’Emirat islamique. Il répond ici aux questions du Réseau Voltaire. Réseau Voltaire : Le wahhabisme se diffuse aujourd’hui largement au sein de l’islam sunnite en Europe. Pourtant, selon vous, il n’est ni sunnite, ni même musulman au sens traditionnel de ce terme. Expliquez-nous ce paradoxe. Jean-Michel Vernochet : Si l’on se donne la peine d’aller consulter les innombrables docteurs de l’islam dont les travaux sont accessibles sur la Toile, on s’aperçoit que le wahhabisme [1], l’idéologie des égorgeurs du Daech, constitue une véritable rupture épistémologique par rapport à la tradition islamique classique, mais aussi par rapport à ce qu’il convient de nommer l’islam populaire. Ayant évoqué personnellement, de vive voix, cette question avec l’érudit militant Sheikh Imran Hossein, celui-ci s’est montré en plein accord avec cette définition de la doctrine wahhabite. Nous sommes convenus qu’il s’agit bien d’une hérésie schismatique que les savants musulmans, mais aussi les intellectuels laïques arabes, désignent sous le terme de dajjâl, dont la traduction la plus exacte serait l’antéchrist [2] ! En donnant à connaître dans mon ouvrage les analyses d’oulémas dont la science islamique est avérée, mon intention a été de fournir des éléments incontestables pour éclairer la nature fondamentalement divergente du wahhabisme par rapport à l’islam traditionnel. Un angle de vue qui échappe entièrement aux Occidentaux, lesquels ne connaissent à peu près rien en matière d’islam, à part le résumé très sommaire qu’en donnent certains théologiens chrétiens, hélas dogmatiques !, mais qui eux-mêmes, le plus souvent, croient tout savoir à partir de ce qu’en dit la grande presse écrite ou audiovisuelle… presse dirigée par des gens dont l’intérêt premier est de nous aveugler autant que possible, ceci pour mieux nous conduire, volens nolens, vers la fournaise de possibles guerres civiles. Le préjugé le plus répandu étant que l’islam est un bloc monolithique, bien
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que l’islam soit à l’évidence multiple, à commencer dans ses diverses interprétations jurisprudentielles de la loi coranique. Soulignons que cette navrante ignorance de ce qu’est l’islam réel n’est pas l’apanage des seuls non-musulmans. Dans l’Union européenne, la plupart des jeunes gens issus de l’immigration n’ont de leur religion qu’une connaissance extrêmement sommaire. Dès lors, il est facile de les influencer en leur prêchant un islam soi-disant originel, pur et infalsifié… à l’image des lois de la concurrence libérale qui doit tendre par tous les moyens, y compris coercitifs, à devenir « pure et parfaite » dans le paradis terrestre de l’hypercapitalisme. On voit ici le danger qu’il peut y avoir à confondre tous les visages de l’islam et, notamment, à le réduire à sa caricature takfiriste [3] Si l’Islam se limitait aux différentes expressions du wahhabisme, la guerre totale entre civilisations serait proche. Nous parlons d’une guerre opposant un milliard d’Occidentaux de culture chrétienne à un milliard et demi de musulmans. La folie et l’absurdité d’une telle perspective saute aux yeux. Pourtant, ce choc des cultures, certains — à l’instar de ces penseurs doublés d’agitateurs que sont en France les Jacques Attali, les BernardHenri Lévy et tant d’autres, notamment dans les think tanks néoconservateurs de Washington — le présentent comme probable, sinon comme inéluctable. Et l’on sait que l’influence de ces maîtres penseurs peut aller, comme dans le cas de la Libye, jusqu’au bain de sang et au chaos durable. Pour répondre plus précisément à la question, nous retiendrons que le wahhabisme est un littéralisme exacerbé. De ce seul point de vue, il est exorbitant de la foi islamique telle que révélée dans le Coran. (suite à la page 10)
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Religion LE WAHHABISME EST-IL MUSULMAN ? « Non, c’est une hérésie schismatique, un littéralisme exacerbé, une lecture primaire et primitive du Coran ; c’est un instrument, celui d’une destruction intérieure programmée de l’islam », dixit Jean-Michel Vernochet. (suite et fin) Pour illustrer ce propos, rappelons que la prédication du juriste Abdul Wahhab (17031792) se développe en prenant chaque mot, chaque phrase de la Récitation au strict pied de la lettre, c’est-à-dire dans son sens littéral absolu, au point qu’il en arrive à faire dire au Coran des énormités phénoménales. Ainsi Dieu serait concrètement assis sur un trône et aurait une jambe en enfer [4]. Chaque musulman voit bien que doter Allah d’un corps matériel a quelque chose de particulièrement incongru… nul n’ignorant que ce type de représentation est purement métaphorique. Il s’agit d’une image et non d’une description anthropomorphique de Dieu. Mais cela ne serait rien si ce littéralisme, cette lecture primaire, primitive du Coran ne conduisait les adeptes du wahhabisme, au prétexte d’un retour aux sources, autrement dit d’une salafiya, d’une imitation de la vie du Prophète, à la négation des principes mêmes de l’islam… Ou à réduire le Coran à une lecture juridique restrictive à l’extrême manipulée en fonction des besoins de conquête politique et de consolidation d’un pouvoir temporel… celui de la famille régnante d’Arabie ou des multiples avatars des Frères musulmans comme en Turquie avec le régime islamo-kémaliste d’Erdogan Ier ! Pire, les wahhabites en sont venus à inventer un Vie (ndlr : 6ème) pilier de la foi islamique. À savoir une obligation cachée qui serait celle de la conversion par la force des incroyants ou des mauvais croyants et apostats… ce qui concerne, en l’occurrence, tous les chiites et les courants soufis, ainsi que la plus grande partie des musulmans sunnites dont les pratiques religieuses seraient entachées de mécréance. Pour ce faire, les wahhabites ont inventé de toute pièce un devoir de guerre sainte. Une interprétation dévoyée du djihad qui est avant tout —n’en déplaise aux malveillants de toutes obédiences— un effort de perfection individuel. Au départ, une guerre intérieure à soimême, guerre contre nos faiblesses, nos passions et la tentation du Mal, laquelle nous habite ou nous guette en permanence. Ce faisant, les wahhabites, en imposant l’obligation du djihad, ont commis ce que les docteurs désignent sous le terme de bid’a, une innovation blâmable. L’innovation étant fondamentalement interdite en islam, conformément au hadith [5] : « Le livre de Dieu délivre le discours le plus vrai. Le meilleur enseignement est celui de Mahomet. Les inventions sont les pires des choses. Toute invention est une innovation. Toute innovation est une aberration, et toute aberration conduit à l’enfer » (An Nassi, Sunan, 3/188). De la même manière Hassan el-Banna (1906-1949), fondateur des Frères musulmans, fait de la guerre sainte une obligation nécessaire et incontournable, et ne pas y répondre ou fuir le combat serait à mettre au rang des péchés capitaux méritant la géhenne, les feux de l’enfer. El-Banna fera diffuser à ce sujet une “lettre” à l’attention de ses suiveurs où il procède précisément à une “innovation” en accolant au nom du Prophète le titre de “Seigneur des moudjahidine”. El-Banna désigne en outre “le combat des mécréants et la conquête” comme étant le vrai jihad par opposition à « celui de l’âme » comme les musulmans le croient à tort et à l’ordinaire… ! Réseau Voltaire : Historiquement, les Britanniques ont instrumenté le wahhabisme pour lutter contre l’Empire ottoman tombé entre les mains des dönmeh révolutionnaires connus sous l’étiquette “Jeunes Turcs”. Aujourd’hui, la Turquie que vous qualifiez d’islamo-kémaliste soutient le califat wahhabite, en l’occurrence l’État islamique, tandis que celui-ci vient de désigner la monarchie wahhabite saoudienne comme son deuxième ennemi après le chiisme. Comment expliquer ces contradictions ? Jean-Michel Vernochet : Beaucoup de questions et peu faciles. D’abord, le but des Britanniques n’était pas au XIXe siècle de s’emparer de l’Empire ottoman déjà plus ou moins moribond et en proie à la montée d’irrépressibles forces. Ces forces qui allaient
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le renvoyer au néant s’incarnaient principalement dans les Jeunes Turcs du ‘’Comité Union et Progrès’’. C’est ce mouvement révolutionnaire, se revendiquant de la Révolution française et ses racines qui se situaient à Paris, Genève, Rome et Londres, qui allait être l’acteur principal de la débâcle. De l’effondrement du pouvoir ottoman et de la prise du pouvoir en 1913 par le triumvirat Jeunes Turcs, sortiront le génocide arménien et la dictature kémaliste. Régime athée qui s’établit à l’ombre des potences et n’aurait pas vu le jour sans l’actif soutien des loges maçonniques anglaises, françaises et italiennes… et celui de Lénine et de la bureaucratie bolchévique. Un fait peu documenté, peu connu, mais authentique. Pour revenir à l’Empire britannique, au cours du XIXe siècle, presque toute sa politique à l’égard de la Sublime Porte (Constantinople) sera déterminée par un souci exclusif : assurer la protection de la Route des Indes. Sécurité qui implique la complète maîtrise géographique du Golfe arabo-persique. Revenons un instant en arrière pour bien saisir le contexte, à la fois de l’écroulement de l’Empire ottoman et du surgissement consécutif d’un royaume wahhabite du Hedjaz et du Nejd… La guerre de Crimée (1853-1856) voit l’Angleterre alliée à la France, venir au secours des Osmanlis contre la Russie. La question qui se pose à cette époque se présente sous la forme d’une alternative : démembrer l’Empire (mais comment s’entendre sur son partage ?) où le maintenir en coma dépassé afin de stabiliser la région, avec toujours en arrière plan la lancinante question pour Londres de la sécurité des voies maritimes et terrestres vers les Indes. Le sort de l’« Homme malade de l’Europe » [6] est de fait en suspens depuis le début du XIXe siècle. Un statu quo explicite s’étant établi entre les puissances chrétiennes — Angleterre, Allemagne, Russie, France, Grèce, Italie— qui gelait en quelque sorte les ambitions des uns et des autres. Nul ne voulait hâter une chute, au demeurant inévitable, mais qui eut compromis ou remis en question le précaire équilibre des forces dans la région. C’est ce qui explique la clémence du traité d’Andrinople signé en septembre 1929 à l’issue de la guerre russo-turque, le Tsar ayant estimé qu’un Empire ottoman décadent, épuisé par la dette contractée auprès des charognards de la finance internationale, était encore préférable au chaos. Une forme de sagesse géopolitique qui n’a plus guère cour aujourd’hui… Ce long rappel était nécessaire pour montrer à quel point dans ces affaires le pragmatisme l’emporte sur toutes les autres considérations, à commencer l’ordre religieux. Plus tard, en instrumentant pendant la Première Guerre mondiale les tribus wahhabites dissidentes du Nejd contre la Sublime Porte au moment où l’Empire est déjà virtuellement mort, Londres ne vise plus qu’à détruire la puissance ottomane alliée du Reich allemand, et rien d’autre. L’aspect religieux est ici subsidiaire, accessoire. La guerre mondiale fait rage et le triumvirat Jeunes Turcs qui a pris le pouvoir à Constantinople [7] en 1913, a en effet choisi d’associer son destin à celui de l’Allemagne dont l’influence économique dans l’Empire est immense… et il entend profiter du tumulte de la guerre pour conduire à grande échelle une politique d’épuration ethnique à l’encontre de toutes les communautés chrétiennes de l’Empire. Avec, à n’en pas douter, des arrières pensées messianiques et une haine eschatologique que bien peu osent encore aujourd’hui évoquer. S’ouvre alors un abîme dans lequel la majorité de la nation arménienne va, entre 1915 et 1916, se trouver engloutie. Une politique génocidaire que poursuivra et complétera Kemal Pacha (Atatürk) bien audelà de la défaite des Jeunes Turcs et de la victoire alliée de 1918, en particulier en 1924 à l’occasion des transferts massifs de population chrétienne d’Anatolie prévus par le Traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923.
Traité par lequel se clos définitivement la Grande Guerre sur son front oriental. Notons que l’athée fanatique, compagnon de route du ‘’Comité Union et Progrès’’, qu’est Kemal Pacha n’aura été, en poursuivant l’ethnocide [8] commencé par ses prédécesseurs, qu’un précurseur du nettoyage ethno-confessionnel conduit actuellement, mais à beaucoup plus petite échelle, par les djihadistes salafowahhabites au Nord de l’Irak contre les catholiques assyro-chaldéens et les yézidis… Mais revenons aux années charnières de la Première Guerre mondiale. Pour les Alliés, l’heure est au dépeçage d’un Empire qui a vécu et dont les nouveaux maîtres dönmeh ont fait un mauvais choix stratégique, celui du Reich allemand. Tandis que des rébellions armées éclatent de toutes parts, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Palestine, en Égypte… Londres et Paris se répartissent par anticipation, en 1916 avec l’accord secret Sykes-Picot, les dépouilles de l’Empire… ceci en se moquant des promesses d’indépendance faites aux Arabes ayant combattu à leurs côtés. Les Anglais vont, pour leur part, à partir de 1916, utiliser le wahhabisme pour sa dynamique, sa force explosive, en tant que fanatisme et idéologie de conquête, afin d’asseoir durablement et solidement leur contrôle sur la Péninsule arabique. Quant à la situation actuelle, sans doute faut-il n’y voir que des rivalités entre pouvoirs concurrents. Si l’on regarde l’histoire régionale, en particulier ce dernier demi-siècle, nous assistons à une lutte perpétuelle pour tenter de parvenir au leadership. Ce fut vrai pour Gamal Abdel Nasser, Hafez elAssad, Mouammar Kadhafi, Saddam Hussein, sans compter l’État hébreu dont le rôle dans la destruction de ses voisins et ennemis potentiels, est une donnée de base. Maintenant, ce sont Téhéran, Ankara, Ryad qui sont en lice avec le même objectif, indépendamment de leur identité confessionnelle. C’est par conséquent, en termes de concurrence, que j’interprète les luttes souvent sanglantes qui opposent entre elles les différentes factions salafo-wahhabites. Et, parmi elles, les divers mouvements combattant en Syrie, au premier rang desquels l’État islamique. De la même façon, la dimension sectaire des divergences entre l’Arabie wahhabite, la Turquie islamiste, Daech, n’est en fin de compte qu’accessoire au regard des ambitions hégémoniques au moins régionales qui opposent les uns et les autres… d’autant que le fonds idéologique wahhabite est partagé par tous, y compris les Frères musulmans, même s’ils ne le revendiquent pas ouvertement. Réseau Voltaire : Vous dites que les Frères musulmans et le wahhabisme ont beaucoup en commun, pouvez-vous nous en dire plus ? Jean-Michel Vernochet : Sans être “une société secrète wahhabite”, les Frères musulmans n’en sont pas moins l’un des prolongements de la secte mère dont le siège est à Riyad. Un travail minutieux de comparaison entre les doctrines et les programmes mériterait d’être conduit. Mais insistons sur un point déjà évoqué : le wahhabisme de même que la jamiat al-Ikhwan al- muslimin [La Confrérie des Frères musulmans] sont essentiellement, avant tout, des outils idéologiques, c’est-à-dire non religieux sous leurs oripeaux de puritanisme. Ce sont des moyens idéocratiques de conquête et rien d’autre. D’évidence, le wahhabisme n’est pas la simple et pure expression d’une foi vivante, mais sa caricature outrancière. Les musulmans ne s’y trompent pas, qui le dénoncent comme tel. Ce sont les docteurs de l’islam qui le disent à tout bout de champ, pas votre serviteur. C’est-à-dire tous ceux dont l’« Occident » paresseux n’entend pas la voix parce qu’il est plus facile de faire de la sociologie de bazar dans les banlieues des métropoles européennes à forte densité d’immigration… que de se pencher avec quelque humilité sur la dimension théologique du phénomène djihadiste et de son soutien proactif par cet autre puritanisme qu’est le calvinisme anglo-US lorsqu’il se fait
l’instrument d’un impérialisme sans âme ni entrailles. Fait aujourd’hui oublié, l’Association des Frères musulmans que crée Hassan elBanna en 1928 accueille aussitôt après sa naissance des membres de l’Ikhwan qui fuient le Nejd pour échapper aux représailles d’Abdelaziz ibn Séoud. Ce sont ces hommes qui formeront le noyau dur de la nouvelle Fraternité égyptienne. Lorsqu’en 1954 la Confrérie est dissoute par Nasser, en sens inverse, les cadres de la Confrérie partiront naturellement se ressourcer à Riyad. In fine, de la Confrérie naîtra dans les années 70 le Jihad islamique égyptien, devancier de Daech, qui visait au rétablissement du califat en Égypte. C’est ce que vient d’accomplir l’État islamique avec la bénédiction des “alliés frères ennemis” d’Ankara, Londres, Paris, Ryad, Doha, Washington, Amman et Tel-Aviv. Réseau Voltaire : Les Britanniques ont soutenu le développement du wahhabisme, puis les États-Unis. Aujourd’hui les Frères sont même représentés au sein du Conseil national de sécurité à Washington. Peut-on dire de la Confrérie ce que vous dénoncez pour le wahhabisme, à savoir que ces formations seraient au sein du monde musulman les voies et moyens de détruire l’Islam de l’intérieur ? Jean-Michel Vernochet : L’expansion continue du wahhabisme au cours du siècle passé est étroitement liée à celle du modèle financier, économique et sociétal anglo-US. Le sort de la péninsule arabique a été indissolublement lié depuis 1945 et jusqu’à aujourd’hui à l’Amérique-Monde… laquelle forme une sorte d’hydre à têtes multiples dont les principales sont Manhattan, Chicago (la bourse mondiale des matières premières), Washington avec la Réserve fédérale, la Cité de Londres, Bruxelles pour l’Otan, Francfort, siège de la Banque centrale européenne et Bâle qui abrite une super société anonyme, au sens juridique, la Banque des banques centrales, en un mot la Banque des règlements internationaux ! À ce titre, il serait réducteur de ne voir dans l’idéologie wahhabite qu’un instrument d’influence, voire de domination régionale. Le monde musulman représente un milliard et demi d’individus. Prendre leur contrôle est un enjeu de taille. Dans cette perspective, sans doute faut-il voir dans l’idéologie wahhabite une tentative sans équivoque de subversion de l’islam. En d’autres termes, la version islamique, à savoir “adaptée à l’islam”, de la nouvelle religion globale qui tend à s’imposer à toutes les nations et tous les peuples, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Religion sociétale, religion de mutation civilisationnelle qui précède et accompagne la progression d’un mondialisme cannibale. Une religion destinée à se substituer à toutes les autres et que l’on peut désigner à bon escient comme le “monothéisme du marché”. Il est patent que le wahhabisme cohabite parfaitement avec l’anarcho-capitalisme. Cela peut sembler étonnant, mais c’est indéniable. Ce puritanisme barbare est destiné, ou mieux prédestiné, à remplacer l’islam traditionnel avec son attachement désuet pour des valeurs morales traditionnelles par essence compassionnelles. Aux purs tout étant pur, le wahhabisme rend licite le meurtre d’autrui dès lors que celui-ci ne se soumet pas intégralement à une même et inexorable loi chariatique… tout comme la démocratie universelle et humanitarienne que les États-Unis s’emploient à imposer par la force des armes aux quatre coins de la planète. La Grande Amérique voit sa Destinée manifeste s’incarner dans un droit sans limites à tuer tous ceux qui se montrent rétifs à entrer de plein gré dans la matrice démocratique judéo-protestante made in America. Bref, si le wahhabisme est un instrument, il est celui d’une destruction intérieure programmée de l’islam… tout comme le messianisme marxisme, puis son successeur le freudo-marxisme libéral-libertaire, ont poursuivi et poursuivent une œuvre de mort analogue dans nos société postchrétiennes. Réseau Voltaire : Il existe actuellement trois États dont le wahhabisme est la religion officielle : l’Arabie saoudite, le Qatar et Sharjah, membre des Émirats arabes unis. Peut-être également bientôt la Cyrénaïque [9]. Pourtant ces États se livrent entre eux
une guerre sans merci. Comment l’expliquer et quels en sont les enjeux ? Jean-Michel Vernochet : À question complexe, réponse élémentaire. Autrefois, les tribus lançaient les unes contre les autres des raids, des razzias. Aujourd’hui, ce ne sont plus des bandes de pillards, mais des États. Nous sommes passés dans une dimension supérieure. Cependant le principe reste le même. Les États occidentaux partagent tous la même idolâtrie pour une démocratie d’apparences, ça ne les empêchent pas de chercher à s’entredéchirer, ne serait que par le truchement d’une guerre économique inexpiable. « Une guerre qui ne dit pas son nom » mais qui n’en est pas moins impitoyable, qui ne connaît ni ami, ni allié… « Une guerre à mort » avait dit feu Mitterrand [10]. Des guerres au final idéologiques et sociétales. Regardez du côté de la Russie et du Donbass, une assez bonne illustration de ce propos. Tout s’éclaire si l’on comprend que les différents États wahhabites et les diverses variantes des Frères musulmans —parmi lesquelles le Parti pour la justice et le développent de Recep Tayyip Erdogan— ne poursuivent justement pas l’accomplissement de la parole de Dieu sur terre, ni aucun but transcendant, mais bien plutôt des objectifs de pouvoir purement matériels. Leurs ambitions sont celles de la puissance. Partant de là, leurs intérêts, leurs stratégies et leurs alliances ne sont pas exactement les mêmes. Dans les faits, ils sont le plus souvent en désaccord et presque toujours rivaux. Cela peut sembler trivial —au sens français du terme— mais si l’on veut comprendre la marche du monde, regardons une production hollywoodienne relative à une guerre de gangs mafieux, tout y est dit ! L’on s’y étripe à qui mieux-mieux pour un territoire, un marché, une position dominante, une affaire de préséance. S’il existe des différences entre ces guerres de clans et celles de la diplomatie armée, du hard et du soft power, elles ne sont que d’échelle, pas de nature. Réseau Voltaire : Al-Qaïda se définit comme wahhabite, pourtant l’un de ses principaux fondateurs et actuel chef, Ayman alZawahiri, est un ancien Frère musulman. En réalité, si tous les leaders du terrorisme international se déclarent wahhabites, la plupart d’entre eux sont d’anciens Frères musulmans. Selon vous, l’idéologie actuelle du jihad est-elle wahhabite ou vient-elle de la société secrète des Frères musulmans ? Jean-Michel Vernochet : Je ne crois pas que la question soit, à ce stade, totalement pertinente : avant ou après l’œuf… dans la mesure où il s’agit des deux visages d’une même idéologie ! L’une et l’autre se sont développées et affirmées avec le soutien de l’empire britannique : soutien armé pour le Troisième royaume wahhabite du Nejd et du Hedjaz, et financier en Égypte pour la Confrérie. Ainsi, wahhabisme et Fraternité sont déjà consubstantiels l’un à l’autre, ayant en commun les mêmes parrainages à Londres et Washington, ultimement à Ryad. Pour ce qui est du djihad proprement, nous avons vu qu’en Égypte la nouvelle Ikhwan [Fraternité] a engendré une organisation de lutte armée, le Djihad islamique, en application de la doctrine wahhabite postulant l’existence d’un sixième pilier de l’islam, celui de la guerre sainte, inconnu de l’islam classique, soit l’obligation de convertir par la contrainte, par le fer et le feu si nécessaire. En cela, le wahhabisme fait de la violence une dimension structurelle qui ne peut que susciter en Occident le rejet le plus catégorique. Nous sommes là effectivement dans une logique de choc frontal entre cultures et civilisations. Cela ouvre de sombres perspectives dans et pour nos sociétés, surtout si les Musulmans qui y sont intégrés se trouvaient un jour prochain mis en demeure, en raison de la diffusion extensive d’une fausse-semblance de l’islam, de choisir leur camp. Les terribles années qu’a connues l’Algérie au cours de la décennie quatrevingt-dix ne seraient certainement rien à côté de ce que les communautés musulmanes européennes seraient appelées à vivre… parce que, comme nous pouvons le constater partout, ce sont les musulmans qui sont les premières cibles et les premières victimes du wahhabisme. Jean-Michel Vernochet
La Sakina N° 47 du mercred 11 février 2015 (20 Rabî-UL-Akhar 1436 H)
International 11 FEVRIER 2015 : L’IRAN ISLAMIQUE SOUFFLE SES 36 BOUGIES !
Les scientifiques rythment la glorieuse marche en avant de la patrie du ‘’wilayat Faqih’’
E
n matière de connaissances médicales, la République islamique d’Iran a une longueur d’avance sur la maîtrise de bien de découvertes profitables à l’humanité. Elle caracole même au peloton de tête devant des pays qui, naguère, avaient un quasi monopole sur les découvertes scientifiques dans le domaine. En effet, pour ne citer que quelques exemples, à partir des travaux d’un chercheur iranien, l’Institut national de recherches pour la nutrition et l’alimentation en technologies (IRNNATI) de la République islamique a produit pour la première fois dans le pays du crocin (un antioxydant) à partir du safran par une méthode de culture de cellules. Le crocin a beaucoup de propriétés médicinales ; actuellement, il est extrait du safran dans l’institut au niveau du laboratoire par des cellules. Côté comprimé, Des chercheurs iraniens de l’université des sciences médicales de Téhéran ont étudié la possibilité d’application de la nanotechnologie en système de livraison de comprimé ciblé pour traiter le cancer. Les résultats des recherches ont été publiés dans le journal européen de la chimie médicale, vol. 83, numéro 1, 2014, pp. 646654. De même, des scientifiques iraniens de l’Université des sciences médicales de Kermanshah sont parvenus à produire, pour la première fois dans le pays, un comprimé de levure. La poudre de cette levure a déjà été produite par le pays et constitue un supplément nutritionnel pour les femmes enceintes, les enfants et les athlètes. Elle contient en plus des micronutriments contenant de la vitamine B, nécessaire au corps humain. Le pays s’est arrogé ce savoir-faire de la production locale de ce comprimé. Celui-ci est fait de la poudre de la matière. Ce n’est pas tout et encore. Des chercheurs iraniens de l’institut de sciences et technologies en couleur ont développé un catalyseur d’enzyme qui est capable d’enlever les polluants organiques des eaux usées de différentes industries. Le nano catalyseur est biocompatible et peut facilement être séparé et réutilisé dans les processus de purification grâce à ses propriétés magnétiques. Les résultats ont démontré que le catalyseur produit est amical à l’environnement et a une grande capacité d’enlever les teintures. Il peut aussi être une suggestion appropriée pour enlever les pigments des eaux usées en teinture. Les résultats des recherches ont été publiés dans Water Research, vol. 67, numéro 1, 2014, pp. 216226. Comme sur le terrain scientifique une réussite en appelle toujours d’autres pour qui sait persévérer, d’autres chercheurs iraniens de l’université polytechnique Amir Kabir ont développé une nano drogue anti-cancer en
utilisant des polymères artificiels compatibles et biodégradables. Le but du projet a été de concevoir et construire un nano comprimé qui accroit l’efficacité de la chimio réduit les effets de poison des comprimés anti-cancérigènes. Les chercheurs ont conçu une nano fibre d’échafaudage portant une nano carbone multifortifiée comme porteur de comprimé. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le journal de science de polymère appliqué. En matière de neurochirurgie, des neurochirurgiens de l’université des sciences médicales Shiraz ont conduit avec succès une profonde stimulation du cerveau (PSC) chirurgie sur deux patients. Plus de 70 pour cent des troubles de ces patients ont été traités pendant cette chirurgie de 10 heures et exprimaient leurs espérances à recouvrer complètement dans un futur proche. Les patients affligés par la maladie de Parkinson, troubles de mouvement, tremblements, dystonie, trouble compulsive obsessive, dépressions sévères et certains types de crises résistant au traitement peuvent subir une opération avec l’aide de cette procédure chirurgicale. Last but not the least, des chercheurs iraniens ont produit une substance qui peut être utilisée dans une imagerie moléculaire et un diagnostic précoce du cancer. La substance a des dimensions nanométriques et peut augmenter la résolution des images imagerie par résonance magnétique (IRM). Ce produit a une haute capacité en imagerie de tumeur et du traitement relatif des cellules cancéreuses. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans RSC Advances, vol. 4, numéro 86, 2014, pp. 45984-45994. Par rapport à la maîtrise des
connaissances sur le pétrole, richesse dont l’Iran est producteur, en témoigne son poids dans l’OPEP, un chercheur de l’université des technologies Sharif a trouvé une méthode optimale pour produire du pétrole qui résiste à l’inondation. C’est là une grande avancée au regard des catastrophes naturelles souvent provoquées lors des accidents de navires pétroliers, avec les conséquences écologiques et environnementales dramatiques aussi bien sur les hommes, les animaux et les eaux. La méthode fournit en effet un degré efficace dans la résolution des problèmes d’incertitude de modelage optimal de la production maximale des puits de pétrole dont quelques compagnies de pétrole souhaiterait bien posséder la capacité. Comparée à d’autres méthodes, l’optimalisation efficace de la production de pétrole par la méthode d’inondation a déjà produit plus de résultats améliorés. Des chimistes iraniens ont utilisé de la nanotechnologie pour réduire les sorbents qui peuvent adsorber les polluants organiques créés par des dérivées du pétrole. Les sorbents sont biocompatibles et sont produits par une méthode simple et moins chère. Les sorbents synthétisés peuvent adsorber les produits pétroliers et leurs dérivées, y compris les sorbants organiques. Les sorbents peuvent être employés en amont de projets petroliers et des pétrochimiques relatifs qui produisent les dérivés ou les emploie, qui produisent des eaux usées. Parmi d’autres avantages des sorbents synthétisé est la haute capacité et taux de sorption, facile à séparer des zones polluées après la sorption, faible coût de production et une méthode synthétique simple, réutilisabilité et biocompatibilité. Les résultats de la recherche ont été publiés
dans le journal de science polymère : partie A, Chimie polymère, vol. 52, numéro 22, 2014, pp. 3166-3172. Cap sur les bactéries et les polluants Des chercheurs de l’Institut des technologies d’Iran ont développé une méthode de fabrication d’un tissu antibactérien en coton. La méthode n’emploie pas de matériel antibactérien nonbiologique et compatible avec l’environnement à cause de ses matières premières biologiques. Par ce tissu, la méthode peut produire facilement des résultats insoupçonnés à un coût peu élevé. Ainsi, le Chitosan, utilisé comme le matériel principal antibactérien dans le tissu, rend possible l’emploi du tissu pour des fins industrielles. Les résultats du projet ont été publiés dans le journal des fibres et polymères. Des recherches ont développé un nanocatalyseur capable de réduire la pollution de l’air, consommation de carburant, d’améliorer les paramètres de performance du moteur, y compris la puissance et la torque dans le moteur de carburant diesel. Les coûts de la matière première et le coût de la production feraient des productions d’échelle industrielle du possible catalyseur. En outre, les estimations économiques de gains de la reduction de la pollution de l’air et les coûts liés à la santé justifieraient aussi bien la production commerciale. Des scientifiques iraniens ont conçu et construis le premier détergent, utilisant de la nano technologie. La composition du nouveau détergent est la première au monde produite à travers des formulations et méthodes initiatives. Il a une grande force de nettoyage, et capable de laver toutes sortes de saleté sur LCD, LED, verre, tissu,
céramique et toutes sortes de surfaces. Le produit avec de fortes propriétés antibactériennes ne provoque pas d’allergie ou impose d’impactes sur l’environnement. Mostafa Golsham, un scientifique iranien a développé un absorbant d’ion échange par nano technologie qui peut aider à éliminer la pollution environnementale. Il a développé le nouveau nano composé sous le nom de sulfurique magnétique solide. Le nano composé est magnétique et après avoir effectué sa tâche comme catalyseur et absorbant, sera facilement enlevé du site par l’utilisation d’un champ magnétique externe, ainsi éliminer le besoin du processus de filtration long et couteux. Cette nano oxyde peut être utilisée plusieurs fois dans différents processus, et est ainsi grandement économique. Elle également être utilisée dans les industries pharmaceutiques, les filtres absorbants d’ion échange, l’absorption sélective pour l’extraction des composants de valeur des eaux usées, et de suppléments alimentaires. Rahim Fotourehchi, un scientifique iranien a développé un dispositif pour mesurer les propriétés mécaniques des tissus sensibles qui peut être utilisé pour faire des parties synthétiques et de tissus sensibles. Ce dispositif peut significativement réduire la possibilité d’erreur dans la mesure des propriétés mécaniques de tissus sensibles. Il peut aussi être utilisé pour concevoir une veine synthétique des propriétés mécaniques qui sont similaires à la veine humaine naturelle, et les propriétés mécaniques des polymères choisies pour les veines synthétiques ou la peau iront bien avec la veine naturelle ou la peau de tout corps humain. Il peut précisément mesurer les propriétés mécaniques de tout tissu sensible du cœur, poumon et rein. Un kit d’hépatite B déjà produit Les chercheurs iraniens au Centre de recherches technologies Stem Cell ont produit avec succès un kit de diagnostique d’hépatite B qui entre au marché en Mars 2015. Ce produit est très précis pour diagnostiquer l’hépatite B et est capable de diagnostiquer la maladie à tous les stades, utile pour les patients et les personnes en bonne santé. Jusque là le kit a été produit que par deux pays, ainsi importé au pays. Iran a acheté ce kit de la Russie pour à peu près 3000 dollars, mais la version domestique produite coûte 600 dollars seulement. Cela nous aiderait à réduire la fuite des capitaux du pays et le pays cherche à exporter ce produit. (suite à page 12)
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Les scientifiques rythment la glorieuse marche en avant de la patrie du ‘’wilayat Faqih’’ appliqués sur tous les cas de cancer. Dans cette méthode, ils ont permis à développer et à manufacturer des kits spéciaux. Les nanodétecteurs sont utilisés ensemble pour détecter tôt le cancer. Des nanoparticules en argent et en or étaient employées pour la construction du dispositif. Maintenant, les nanoparticules fonctionnalisées du
L’homme et la procréation : l’infertilité bientôt vaincue ? Des chercheurs dans un centre à l’université des sciences médicales dans la province d’Hormozgan, au Sud Iran, ont produit une sorte de comprimé à base d’herbe pour améliorer le traitement d’infertilité d’hommes. Le médicament organique est une combinaison de plusieurs plantes et utilisé sous forme de gélule pour le rétablissement de l’infertilité. Le médicament à base d’herbe booste le nombre et les mouvements de spermes des hommes après une période de traitement de 72 jours. Des ingénieurs développent une insuline comestible à partir du nano comprimé Des chercheurs de l’université des sciences médicales de Téhéran ont élaboré un système de nano médecine, qui augmente la perméabilité d’in-
suline du mur intestinal et diminue sa destruction contre des enzymes. Le comprimé prévient la destruction d’insuline par moyens de la trypsine qui améliore la pénétration du mur intestinal. Il cause également la libération tardive d’insuline, qui améliore la perméabilité de l’insuline du mur intestinal. La méthode réduit la
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douleur du patient grâce aux injections. Les résultats de la recherche ont été publiés dans Materials Science and Engineering. Des universités britanniques et iraniennes
manufacturent des organes au corps électroniques La coopération des scientifiques de l’Université des
technologies Amirkabir d’Iran et de l’université Harvard de la Bretagne a résulté de la manufacture de modèles électroniques variées des parties du corps humain à des prix compétitives et de hautes qualités. La méthode électro utilisée dans l’étude prévient des propriétés élastiques et biologiques des parties et améliore la
nostiquer les antigènes dans un sérum de sang à faible concentration. Métaux et alliages
empêchera l’Occident de dormir. Des chercheurs de l’université de Zabol ont développé un nanoabsor-
Des chercheurs iraniens de l’université de technologie Sharif, en coopération avec chercheurs de l’université de Waterloo (Canada) ont étudié la possibilité et le mécanisme de la connexion efficace entre les alliages métalliques et le polymère. Les résultats de la recherche ont des applications dans des industries d’automobile afin de connecter des pièces polymériques aux pièces métalliques. Les résultats résoudront les problèmes de connexion uniforme des objets faits en alliages d’aluminium aux objets thermoplastiques et polymériques. En plus, la re-
bant pour extraire de petites traces d’uranium dans l’eau. Le nano absorbant peut détecter de faibles concentrations d’uranium dans l’eau et extraire plus de 94.5 pour cent d’uranium des différentes substrates. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le journal du laboratoire de systèmes chimio- métriques et intelligents.Toute la question du nucléaire iranien prendra vite de nouvelles dimensions. Chimiothérapie : nouvelles approches scientifiques En employant de la nanotechnologie, des chercheurs iraniens, dans une procédure invasive, peuvent s’arranger à développer un dispositif anéantisseur des cellules cancérigènes qui tue les cellules endommagées sans causer du tord à celles qui sont saines. Le dispositif, utilisant des nanoparticules et la chaleur résultante du fort et puissant champ magnétique, détruit les cellules cancérigènes du corps. Les testes relatifs sont implémentés dans les laboratoires de recherches de l’hôpital Imam Khomeiny (PSL) et seront adoptés aux animaux dans un futur proche. Ces dispositifs et procédures peuvent devenir une alternative appropriée pour la chimiothérapie par laquelle les cellules saines sont détruites pendant le traitement.
santé des patients, amoindrit les effets secondaires et facilite l’utilisation directe des parties dans le corps humain. Les résultats du projet peuvent être utilisés dans les industries
de santé, pharmacie, ingénierie médicale, médecines et beaucoup d’autres médicaments. Les résultats de l’étude ont été publiés dans Advanced Materials Journal (journal de matériels avancés). L’air, matière précieuse bien ambiante et indispensable à la vie, n’est pas oublié. Des chercheurs iraniens ont conçu des détecteurs faits localement par les moyens de deux nanoparticules capables de détecter tôt le cancer à travers des antigènes. Les nanodétecteurs peuvent être
dispositif sont capables de détecter les antigènes. Le
système récemment développé est capable de diag-
cherche optimalise les paramètres et les conditions de retentissement de friction du processus de soudure pour obtenir une connexion avec des propriétés et apparences appropriées entre alliage d’aluminium et haute densité de polyéthylène. Les résultats de la recherche ont été publiés dans « Caractérisation de Matériels » (vol. 94, numéro 1, 2014, pp. 73-82). L’uranium désormais extractible de l’eau C’est là une nouvelle qui
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