no 7
2017
Zeitschrift für Polizeiausbildung und Polizeiforschung Revue de formation et de recherche policières
magazine
Die Polizei im Umgang mit Risikoverhalten La gestion policière des comportements à risque
Verlag SPI − Éditions ISP − Edizioni ISP Reglement – Führung im Polizeieinsatz (FIP) 2017, A5-Spiralheftung, Preis: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-15-6 FÜHRUNGSAUSBILDUNG
REGLEMENT
Das Reglement – Führung im Polizeieinsatz (FIP) löst (ergänzt durch die Terminologie – FIP, 401d) den alten FIPOrdner ab. In allen drei Nationalsprachen überarbeitet und harmonisiert legt es auf anschauliche Weise die Doktrin des Führungsrhythmus von der Problemerfassung bis hin zur Nachbereitung des Einsatzes dar. Während Anhang I neu den Teil «Führungstätigkeiten (vereinfachte Variante)» für untere Führungsstufen (ehemals FIP Kurzfassung) enthält, weist Anhang II praktische Formulare auf, welche in Bälde als bearbeitbare PDF auf der Nationalen Bildungsplattform Polizei (NBPP) heruntergeladen werden können. Neu im handlichen A5-Format mit Spiralbindung und inklusiv A6-Übersichtskarte ist das Reglement – FIP ein wertvoller Begleiter in der täglichen Führungsarbeit.
FÜHRUNG IM POLIZEIEINSATZ (FIP)
Bei Bestellung des Lehrmittels wird die A6 FIP-Karte (40’000d) gratis mitgeliefert.
Règlement – Conduite des Engagements de Police (CEP) 2017, A5 relié spirale, prix : CHF 49.–, ISBN : 978-2-940551-17-0 FORMATION DE CONDUITE
RÈGLEMENT
Le Règlement – Conduite des engagements de police (CEP) remplace (avec son complément Terminologie – CEP, 401f) l’ancien classeur CEP. Révisé et harmonisé dans les trois langues nationales, il illustre parfaitement la doctrine du rythme de conduite, de l’appréhension du problème à l’évaluation de l’engagement. L’annexe I inclut désormais la partie sur les « Activités de conduite (variante simplifiée) » pour les échelons de conduite inférieurs (ancien Abrégé CEP). Quant à l’annexe II, elle contient des formulaires qui pourront bientôt être téléchargés au format de PDF modifiable sur l’extranet de la Plateforme nationale de formation policière (PNFP). Dans son format pratique A5 avec reliure en spirale et une carte synoptique en A6, le Règlement – CEP sera un guide précieux dans vos tâches quotidiennes de conduite.
CONDUITE DES ENGAGEMENTS DE POLICE (CEP)
La carte A6 CEP (40’000f) est fournie gratuitement avec la commande du manuel.
Regolamento – Condotta di Operazioni di Polizia (COP) 2017, A5 rilegatura spirale, prezzo: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-19-4 FORMAZIONE DI CONDOTTA
REGOLAMENTO
Il Regolamento – Condotta di operazioni di polizia (COP) sostituisce (con il complemento Terminologia – COP, 401i) i precedenti documenti sulla COP, sottoposti a revisione ed armonizzazione nelle tre lingue nazionali, dove ci viene presentata in modo chiaro la dottrina del ritmo di condotta, dalla comprensione del problema alla valutazione dell’azione. L’allegato I include ormai la parte sulle “Attività di condotta (variante semplificata)” per i livelli di condotta inferiori (compresa prima nel Promemoria COP). L’allegato II contiene dei formulari che possono essere scaricati nel formato PDF modificabile sulla Piattaforma nazionale di formazione di polizia (PNFP).
CONDOTTA DI OPERAZIONI DI POLIZIA (COP)
Nel pratico formato A5 a spirale e con cartolina sinottica in A6, il Regolamento – COP fungerà come utile guida nelle vostre attività quotidiane di condotta. La cartolina A6 COP (40’000i) viene fornita gratuitamente coll’ordine del manuale.
Bestellungen – Commandes – Ordini: www.edupolice.ch
Inhalt / Sommaire Editorial
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Herausforderungen in der praktischen Umsetzung des Bedrohungsmanagements
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Reinhard Brunner
La gestione dei comportamenti a rischio in Ticino
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Marina Lang Bindella, Andrea Cucchiaro
Fangewalt bei Fussballspielen in der Schweiz
18
Roland Seiler, Alain Brechbühl
Débat – Les polices suisses et la gestion des comportements à risque
24 30
Debatte – Polizeilicher Umgang mit Risikoverhalten in der Schweiz Markus Jungo, Sabine Riniker, Raoul Jaccard
Herausforderungen im Bedrohungsmanagement und das Octagon als neuer Ansatz
36
Jérôme Endrass, Astrid Rossegger
Police et crise psychique
42
Michaël Meyer, Krzysztof Skuza
Interdisziplinäre Gewaltprävention
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Angela Guldimann
Bedrohungsmanagement im Kanton Glarus
54
Sandro Magni
Persönlicher Rückblick zum Thema «Bedrohungsmanagement» von 2011 bis 2017
60
Stephan Hofmann
Fachtagung Bedrohungsmanagement – Häusliche Gewalt
66
Rastislav Valach
Comment devient-on policier « au fil du temps » ?
71
Michaël Meyer
Effizienz oder Ineffizienz der Videoüberwachung?
76
Francisco Klauser, Raoul Kaenzig
Lectures / Literatur / Reviews
80
Glossar / Lexique
87
Umschlag / Couverture :
Redaktionskomitee / Comité de rédaction :
Redaktion / Rédaction :
Photo : © iStock / HalfPoint
ALBERTINI Gianfranco, Chef Kriminalpolizei, Kantonspolizei Graubünden
Die Hauptsprachen sind Deutsch und Französisch, Beiträge auf Italienisch und Englisch sind jedoch möglich.
AUGSBURGER-BUCHELI Isabelle, Professeure HES, Doyenne de l’ILCE – Directrice suppléante de la HEG – Arc
Chefredaktor / Rédacteur en chef : AMBERG Cyril, SPI/ISP cyril.amberg@ne.ch
Les langues principales sont l’allemand et le français, mais des publications en italien et en anglais sont possibles. Aus Gründen der besseren Lesbarkeit wurde in den Texten des format magazine meistens die männliche Form gewählt. Sie schliesst jedoch gleichermassen beide Geschlechter mit ein. Pour des raisons de lisibilité, la plupart des articles de format magazine sont rédigés à la forme masculine. Toutefois, les termes concernés s’appliquent aux deux sexes.
COZZIO Nino, Stadtrat, Direktion Soziales und Sicherheit, Stadt St. Gallen FROIDEVAUX Didier, Direction de la Stratégie – Chef du Service des Études stratégiques, Police cantonale, Genève GOBBI Norman, Consigliere di Stato, Repubblica e Cantone Ticino HÜGI Kurt, Direktor, Zürcher Polizeischule, ZHPS KÜNZLI Jörg, Ordinarius für Staats- und Völkerrecht, Universität Bern
Impressum :
LEHMANN Fritz, Kommandant, Stadtpolizei Winterthur
Verlag / Éditeur : Institut Suisse de Police (ISP), Avenue du Vignoble 3, CH-2000 Neuchâtel Tel. : +41 (0)32 723 81 00 www.institut-police.ch isp@ne.ch
ROMANELLI-NICOLI Manuela, Responsabile del Centro di formazione di Polizia del Cantone Ticino
format magazine no 7
MEYER Michaël, Docteur en sociologie, Université de Lausanne – Chargé de cours, EPFL
Mitarbeitende / Équipe : BOESCH Jean-Pierre PINEDO Maria-Aranzazu STIEGER Christiane TSCHAN Sarah VALACH Rastislav Druck / Impression : Imprimerie de l’Ouest SA, Avenue Beauregard 34, CH-2036 Cormondrèche Auflage / Tirage : 1600 Preis / Prix : CHF 22.– ISSN 1664-6789 Internet : www.institut-police.ch/de/medien/format-magazine www.institut-police.ch/fr/medias/format-magazine
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EDITORIAL
Editorial
Cyril Amberg Responsable CentreDoc et Traductions, Institut Suisse de Police Verantwortlicher CentreDoc und Übersetzungen, Schweizerisches Polizei-Institut
Le double paradoxe de la gestion des comportements à risque Les Unes de certains quotidiens, les chaînes d’information en continu et les réseaux sociaux peuvent amener le citoyen suisse à penser que la criminalité violente atteint aujourd’hui des sommets : des phénomènes jugés nouveaux, tels les cas « amok », le terrorisme djihadiste ou l’extrémisme politique violent, cimentent l’idée selon laquelle le quotidien du 21e siècle serait en proie à une « ultraviolence » souvent aveugle. En Suisse, la conscience que ce type d’événements peut aussi se produire chez nous est intimement liée à la tuerie du parlement de Zoug, quelques semaines seulement après les attentats du 11 septembre 2001. Comme l’indique Stephan Hofmann dans format magazine no 7, de tels actes créent une véritable césure : il y a un avant et un après. Or, et c’est là le premier paradoxe de la gestion des comportements à risque, la société occidentale n’a en fait jamais été aussi peu violente qu’en ce début de 21e siècle. Comme nous le montrent Jérôme Endrass et Astrid Rossegger, le risque d’être victime d’un crime violent n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui. La société ne réagit donc pas à une réalité de plus en plus violente, mais bien à des phénomènes isolés qui viennent brutalement secouer le sentiment de sécurité qui devrait être la conséquence d’une sécurité objective bien réelle. À tort ou à raison, la société exige désormais des autorités qu’elles la protègent contre tout risque de violence. Si les phénomènes tels que le terrorisme ou les tueries en milieu scolaire ou professionnel restent heureusement très marginaux, la violence existe bel et bien. Elle se produit la plupart du temps dans nos foyers : la violence domestique fait chaque année bien davantage de victimes que tous les phénomènes évoqués confondus. La criminalité violente n’est donc que très rarement « aveugle », ni même
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Das doppelte Paradox im Umgang mit Risikoverhalten Schlagzeilen, 24-Stunden-Nachrichtensender und soziale Netzwerke lassen den Schweizer Bürger mitunter glauben, dass Gewaltverbrechen heutzutage allgegenwärtig sind: «Neue» Phänomene wie Amoktaten, jihadistischer Terrorismus oder politischer Gewaltextremismus zementieren die Vorstellung, der Alltag des 21. Jahrhunderts sei einer oftmals willkürlichen «Extremgewalt» ausgesetzt. In der Schweiz ist das Bewusstsein, dass sich so etwas auch bei uns abspielen kann, eng verbunden mit dem Amoklauf im Zuger Parlament wenige Wochen nach den Anschlägen vom 11. September 2001. Stephan Hofmann schildert im format magazine Nr. 7, dass solche Taten einen veritablen Wendepunkt darstellen: Es gibt ein Vorher und ein Nachher. Dabei war die westliche Gesellschaft – und dies ist das erste Paradox im Umgang mit Risikoverhalten – noch nie so wenig gewalttätig wie Anfang dieses 21. Jahrhunderts. Jérôme Endrass und Astrid Rossegger zeigen auf, dass tatsächlich das Risiko, Opfer eines Gewaltverbrechens zu werden, noch nie so gering war wie heute. Die Gesellschaft reagiert also nicht auf eine immer gewalttätigere Realität, sondern vielmehr auf vereinzelte Vorkommnisse, die das Sicherheitsempfinden brutal erschüttern, das infolge der objektiven Sicherheit eigentlich hoch sein sollte. Zu Recht oder zu Unrecht, die Gesellschaft fordert nunmehr von den Behörden, dass diese sie gegen jedes Gewaltrisiko beschützen. Obschon Terrorismus oder Amoktaten glücklicherweise sehr selten sind, kommt sehr wohl Gewalt in unserer Gesellschaft vor. Am häufigsten tritt sie bei uns zuhause auf: Häusliche Gewalt bringt jedes Jahr beträchtlich mehr Opfer hervor als alle zuvor genannten Phänomene zusammen. Gewaltverbrechen sind also nur sehr selten «willkürlich», unmit-
format magazine no 7
EDITORIAL
immédiate ou irrationnelle. Cette réalité n’est toutefois que très peu reflétée dans les médias où les drames familiaux sont souvent traités comme une fatalité, voire tabouisés. Et c’est là le deuxième paradoxe des comportements à risque. Les polices doivent gérer ce double paradoxe et les liens qu’entretiennent ses deux facettes : de nombreuses études ont montré que les actes de violence grave étaient très souvent précédés de signes avantcoureurs et que les auteurs d’attentats terroristes ou de tueries en milieu professionnel avaient euxmêmes fréquemment des antécédents de violence domestique. C’est là qu’intervient la gestion policière des comportements à risque ou « gestion des menaces ». Le premier constat est partagé par l’ensemble des auteures et auteurs de format magazine no 7 : la prévention de la violence grave passe toujours par la collaboration et l’échange d’informations. Que les modèles préconisés soient sectoriels ou globaux, une prévention efficace de la violence ne fonctionne jamais en vase clos. Pour prévenir les drames, de l’homicide intrafamilial à l’acte terroriste, la police joue un rôle central, mais le succès de son action dépend aussi de ses nombreux partenaires : ministère public, services psychiatriques, écoles, APEA, associations, hôpitaux, clubs sportifs, etc. Pour la gestion des menaces, la police a mis en place, à l’aide de scientifiques, des modèles destinés à analyser le risque de passage à l’acte et donc à intervenir de manière ciblée et interdisciplinaire. format magazine donne la parole à plusieurs experts : qu’ils soient praticiens ou scientifiques, leur objectif est le même : prévenir tant la violence quotidienne que l’« ultraviolence », en récoltant et recoupant des informations, en cherchant des liens, en discutant avec d’autres professionnels, en suivant des cas, en cherchant le dialogue avec les victimes, mais aussi avec les auteurs (potentiels). Les différents articles offrent un panorama de ces questions à l’échelle suisse et des évolutions rapides qu’elles ont connues au cours des dernières années, sans négliger d’autres sujets d’intérêt : la vidéosurveillance dans l’espace public et la socialisation professionnelle des jeunes policières et policiers… qui seront confrontés demain au double paradoxe de la gestion des comportements à risque.
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telbar oder irrational. Diese Tatsache wird von den Medien jedoch nur sehr selten aufgenommen; viel öfter werden familiäre Dramen schicksalhaft dargestellt oder sogar tabuisiert – und dies ist das zweite Paradox im Umgang mit Risikoverhalten. Die Polizeien müssen mit diesem doppelten Paradox und den Verbindungen seiner beiden Facetten umgehen können: Zahlreiche Studien haben gezeigt, dass schweren Gewalttaten sehr häufig Warnsignale vorausgehen und dass die Täter bei terroristischen Anschlägen oder Amoktaten im beruflichen Umfeld häufig auch Vorstrafen wegen häuslicher Gewalt hatten. An diesem Punkt greift der polizeiliche Umgang mit Risikoverhalten oder «Bedrohungsmanagement» ein. Über den ersten Befund sind sich alle Autorinnen und Autoren des format magazine Nr. 7 einig: Für die Prävention schwerer Gewalt sind Zusammenarbeit und Informationsaustausch unabdingbar. Ob die befürworteten Ansätze themenspezifisch oder ganzheitlich sind, effiziente Gewaltprävention funktioniert nie «im stillen Kämmerlein». Die Polizei spielt eine Schlüsselrolle dabei, Dramen vom innerfamiliären Tötungsdelikt bis zum terroristischen Anschlag vorzubeugen, doch ihr Erfolg hängt auch von zahlreichen Partnern ab: Staatsanwaltschaft, psychiatrische Einrichtungen, Schulen, KESB, Verbände, Spitäler, Sportvereine usw. Für das Bedrohungsmanagement hat die Polizei zusammen mit Wissenschaftlern Modelle erstellt, die das Tatrisiko beurteilen und so dazu beitragen sollen, zielgerichtet und interdisziplinär einzuschreiten. Das format magazine gibt verschiedenen Praktikern und Wissenschaftlern das Wort. Ihr Ziel ist dasselbe: Alltagsgewalt ebenso wie «Extremgewalt» vorbeugen, indem Informationen gesammelt, verglichen und Zusammenhänge gesucht werden, durch den Austausch mit anderen Fachpersonen, durch Fallbegleitung und durch das Gespräch mit Opfern sowie (potenziellen) Tätern. Die Artikel bieten einen gesamtschweizerischen Blick auf diese Fragen und deren rasante Entwicklungen in den letzten Jahren. Es kommen aber auch weitere interessante Themen zum Zug: die Videoüberwachung im öffentlichen Raum und die berufliche Sozialisation von jungen Polizistinnen und Polizisten… welche sich morgen mit dem doppelten Paradox im Umgang mit Risikoverhalten zurechtfinden müssen.
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HERAUSFORDERUNGEN IN DER PRAKTISCHEN UMSETZUNG DES BEDROHUNGSMANAGEMENTS
Herausforderungen in der praktischen Umsetzung des Bedrohungsmanagements Erfahrungen der Kantonspolizei Zürich Reinhard Brunner Chef Präventionsabteilung Kantonspolizei Zürich
Nachrichten über schwere Gewaltakte wie z.B. die Beil-Attacke in Flums SG vom 22. Oktober 2017, bei der wahllos Menschen zu Schaden kamen, erschüttern die Bevölkerung und beeinträchtigen die öffentliche Sicherheit. Dabei richtet sich das mediale Interesse bei solchen Ereignissen nicht allein auf die Täterschaft; das Handeln der Behörden im Vorfeld des Geschehens steht ebenfalls im Fokus der (kritischen) Betrachtung. Gab es Warnsignale, die auf eine Gewalteskalation hindeuteten? Wie hoch wurde das Risiko eingeschätzt? Wie haben die Behörden zusammengearbeitet? Hätte die Tat verhindert werden können? Die Bevölkerung erwartet, dass die Polizei rechtzeitig vor Gefahren schützt und nicht nur in Notsituationen einschreitet. Aber die Polizei kann diese Erwartung nicht alleine erfüllen. Ein umfassendes Bedrohungsmanagement, das die interdisziplinäre Zusammenarbeit wie auch das rechtzeitige Erkennen, Einschätzen und Entschärfen von gefährlichen Entwicklungen ermöglicht, ist dazu notwendig. Die Herausforderungen bei der Bearbeitung der grossen Anzahl facettenreicher Fallkonstellationen – häusliche Gewalt, Radikalisierung, Gewalt am Arbeitsplatz usw. – sind gross. Definierte Strukturen und Abläufe, ein funktionierendes Netzwerk unter den relevanten Stellen, Sicherheit im Umgang mit datenschutzrechtlichen Fragen und insbesondere ein gemeinsames Verständnis für die Aufgabenerfüllung sind die massgeblichen Erfolgsfaktoren zur Verhinderung von schweren Gewalttaten. Was immer bleibt, ist ein Rest-Risiko. 1. Der Paradigmenwechsel Im Kanton Zürich wurde der Doppelmord in Pfäffikon ZH (August 2011), bei dem ein Mann seine Ehefrau und anschliessend die Vorsteherin des Sozialamtes auf offener Strasse erschoss, zum Schlüs-
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selereignis für nachmalige grosse Veränderungen. Der Tat vorausgegangen waren über mehrere Jahre hinweg diverse Ereignisse von häuslicher Gewalt. Die Analyse der Geschehnisse machte den Handlungsbedarf deutlich, der hinsichtlich einer Verbesserung der interdisziplinären Zusammenarbeit unter den Behörden und Institutionen besteht. Vor diesem Hintergrund und gestützt auf einen Regierungsratsbeschluss 1 hat die Kantonspolizei Zürich ein kantonales Bedrohungsmanagement (KBM) in Anlehnung an das Solothurner-Modell aufgebaut und Anfang 2015 eingeführt. 2 Auf eine nähere Beschreibung der Organisation wird an dieser Stelle verzichtet und auf die Website des Bedrohungsmanagements für den Kanton Zürich verwiesen 3 Einige Kantone verfügen heute ebenfalls über solche oder ähnliche Strukturen; etliche Kantone sind mit entsprechenden Aufbauarbeiten beschäftigt.4 Der Aufbau eines kantonalen Bedrohungsmanagements an sich stellt eine grosse Herausforderung dar. Es wäre aber ein Trugschluss, zu glauben, dass damit die Arbeit getan sei. Strukturen und Abläufe zu definieren ist das Eine; dem Ganzen stetig «Leben einzuhauchen» und es als wirksames Instrument nutzbar zu erhalten, ist das Andere. Von absolut zentraler Bedeutung ist, bei allen Beteiligten ein gemeinsames Verständnis dafür zu schaffen, worum es beim Bedrohungsmanagement überhaupt geht, nämlich darum: • den Einzelfall, der zu eskalieren droht, frühzeitig zu erkennen; 1 Regierungsratsbeschluss Kanton Zürich: RRB 659 vom 21. Juni 2012: Schwerpunkt «Gewaltschutz & Gewaltbekämpfung». 2 Brunner Reinhard, Bedrohungsmanagement im Kanton Zürich – Praxisbericht zum Stand der Projekte und Entwicklungen, in: Schwarzenegger Christian, Brunner Reinhard (Hrsg.), Bedrohungsmanagement – Gewaltprävention, Zürich 2017. 3 KBM Kantonales Bedrohungsmanagement (ZH), kbm.zh.ch. 4 Schweizerische Kriminalprävention (Hrsg.), SKP INFO 2/2015, Kantonales Bedrohungsmanagement.
format magazine no 7
HERAUSFORDERUNGEN IN DER PRAKTISCHEN UMSETZUNG DES BEDROHUNGSMANAGEMENTS
• alle relevanten Informationen für eine Gesamtbeurteilung auszutauschen, um das Risiko fundiert einzuschätzen; • mit interdisziplinär abgestimmten Massnahmen das Eskalationspotenzial zu entschärfen. Innerhalb der Polizei ist schweizweit ein Umdenken im Gang. Die Prävention gewinnt als Kernaufgabe – nebst der konkreten Gefahrenabwehr und der Strafverfolgung – immer mehr an Bedeutung. Einige Kantone haben ihre Polizeigesetze angepasst und damit die Rechtsgrundlagen für polizeipräventives Handeln geschaffen oder geschärft. Im Kanton Zürich finden sich die gesetzlichen Bestimmungen dazu in den §§ 3 und 4 des im Jahr 2013 revidierten Polizeigesetzes (PolG). 5 Die Polizei hat Massnahmen zur Verhinderung und zur Erkennung von Straftaten zu treffen (§ 3 Abs. 2 lit. a PolG) sowie ausgehend von Hinweisen oder eigenen Wahrnehmungen Vorermittlungen zu tätigen, um festzustellen, ob strafbare Handlungen zu verhindern sind (§ 4 Abs. 1 lit. a PolG). Und das bedeutet: Handeln, bevor etwas passiert! Eine grosse Herausforderung für die Polizei, die bislang vor allem darauf ausgerichtet war, professionell auf Ereignisse zu reagieren und diese zu bewältigen. Für eine wirkungsvolle Prävention reicht die Schaffung einer neuen Gesetzesgrundlage allerdings nicht aus. Die richtige Einstellung aller Mitarbeitenden zu ihrer Aufgabenerfüllung ist entscheidend. Die Kantonspolizei Zürich hat deshalb im Jahr 2013 den Schwerpunkt PRÄVENTIONPLUS lanciert und die grundlegende Neuausrichtung der polizeilichen Aufgabenerfüllung in einer Broschüre 6 beschrieben. PLUS bedeutet ein MEHR im Gegensatz zur vormaligen Aufklärung und Sensibilisierung über Gefahren und Risiken durch Präventionsspezialisten. Jede Polizistin, jeder Polizist ist angehalten, vorausschauend, offen, vernetzt und einflussnehmend zu denken und zu handeln. Dies insbesondere dann, wenn Anzeichen für ein sich anbahnendes Gewaltdelikt im Raum stehen. Die Einführung von PRÄVENTIONPLUS bedeutete einen Paradigmenwechsel in der Polizeiarbeit. Das war – und ist heute teilweise immer noch – neu und dementsprechend herausfordernd für alle Mitarbeitenden. 2. Über den eigenen Tellerrand hinausschauen Das beschriebene Umdenken muss meiner Auffassung nach bei allen Mitarbeitenden in Behörden und Institutionen einkehren. Entsprechend ist die Kommu-
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nikation und Instruktion «nach innen» enorm wichtig. Sich stets zu überlegen, was passieren könnte, wenn man mit heiklen Fallkonstellationen konfrontiert wird, eröffnet sogleich ein Denken in Varianten und bezieht andere Stellen von Beginn an in die Überlegungen mit ein. Rein juristisch betrachtet ist es korrekt, einzig den eigenen (gesetzlichen) Auftrag zu erfüllen. Angesichts der aktuellen Herausforderungen in der heutigen Zeit (psychisch auffällige Personen mit hoher Gewaltbereitschaft, Radikalisierungen bis hin zu gewalttätigem Extremismus, Gewalt in der Familie usw.) erscheint dies aber kaum mehr vertretbar (RRB 659/2012). Es ist wichtig, dass alle Mitarbeitenden in Behörden und Institutionen bei ihren Fallbearbeitungen über den eigenen Tellerrand hinausschauen und sich darüber Gedanken machen, inwiefern andere Die Prävention gewinnt als Stellen in den jeweiligen Kernaufgabe – nebst der Konstellationen ebenfalls konkreten Gefahrenabwehr und einen (gesetzlichen) Auf- der Strafverfolgung – immer trag zu erfüllen hätten, zu mehr an Bedeutung. informieren wären und mit abgestimmten Massnahmen zur Entschärfung der Situation beitragen könnten. Diese Grundhaltung ist mitunter eine Voraussetzung dafür, dass die behörden- und fachstellenübergreifende Zusammenarbeit bei Hochrisikofällen funktionieren kann. In Spezialgesetzen verankerte Meldepflichten und Melderechte oder generalklauselartige Ermächtigungen in kantonalen Datenschutzgesetzen 7 begründen das Recht, sich in erwähnten Fällen gegenseitig auszutauschen und nötigenfalls persönliche Daten bekannt zu geben (weitere Ausführung dazu unter Ziff. 4). Daraus abgeleitet ergibt sich denn auch die Pflicht zur Koordination von Massnahmen im Interesse der betroffenen Personen sowie zur Vermeidung von Kompetenzkonflikten.8
5 Polizeigesetz Kanton Zürich (PolG; LS 550.1). 6 Kantonspolizei Zürich, Broschüre PRÄVENTIONPLUS, Zürich 2013. Die Broschüre sollte das Umdenken zur inneren Haltung «Handeln, bevor etwas passiert» bei allen Mitarbeitenden unterstützen. 7 Beispiel Kanton Zürich: § 17 Abs. 1 lit. c. Gesetz über die Information und den Datenschutz (IDG; LS 170.4): 1Das öffentliche Organ gibt besondere Personendaten bekannt, wenn [...] c) es im Einzelfall zur Abwendung einer drohenden Gefahr für Leib und Leben unentbehrlich oder der notwendige Schutz anderer wesentlicher Rechtsgüter höher zu gewichten ist. 8 Schwander Marianne, Bedrohungsmanagement bei Häuslicher Gewalt – rechtliche Rahmenbedingungen für die interdisziplinäre Zusammenarbeit, in: Schwarzenegger Christian, Brunner Reinhard (Hrsg.), Bedrohungsmanagement – Gewaltprävention, Zürich 2017.
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Die Kommunikation «nach aussen» ist gleichermassen von hoher Relevanz. Bedrohungsmanagement steht in der Wahrnehmung der Öffentlichkeit als «mächtiger Begriff» im Raum. Er kann bei der Bevölkerung, durchaus nachvollziehbar, gewisses Unbehagen auslösen und Fragen aufwerfen. Wiederkehrende Medienanfragen bestätigen dies. So z.B.: Was wird mit dem Bedrohungsmanagement erfasst? Worum geht es? Werden Personen systematisch, flächendeckend überwacht und kriminalisiert? Werden durch Eingriffe des Staates Grundrechte verletzt? Wo bleibt der Datenschutz? Was passiert mit den erhobenen Daten? Diese Fragen zeigen auf, wo unsere Herausforderungen liegen. Sie machen aber auch deutlich, dass BedrohungsmaBedrohungsmanagement nagement keine ge[darf und kann] keine geheim- heimnisvolle Tätigkeit nisvolle Tätigkeit der Sicherheits- der Sicherheitsbehörden behörden und aller beteiligten und aller beteiligten Institutionen sein kann und Institutionen sein. darf. Die transparente Information der Bevölkerung über die Funktion sowie Sinn und Zweck des Bedrohungsmanagements darf nicht vernachlässigt werden, sind doch die Menschen unserer Gesellschaft wichtige Informationsquellen für Hinweise über sich anbahnende schwere Gewalttaten. Es muss uns deshalb gelingen, das Vertrauen der Bevölkerung in unsere Arbeit zu gewinnen bzw. weiter zu stärken. Als stetige Informationsplattform für die Bevölkerung – und auch für die Ansprechpersonen des KBM-Netzwerks – dient im Kanton Zürich die zu Beginn meiner Ausführungen erwähnte Website zum kantonalen Bedrohungsmanagement. 3. KBM-Netzwerk Das Netzwerk des Bedrohungsmanagements im Kanton Zürich umfasst aktuell rund 360 namentlich bezeichnete Ansprechpersonen bei Behörden und Institutionen (sämtliche Gemeindeverwaltungen, alle KESB-Kreise, Stellen der kantonalen Verwaltung, psychiatrische Kliniken, Opferhilfe-/Beratungsstellen usw.). Die Ansprechpersonen übernehmen eine wichtige Funktion innerhalb ihrer eigenen Organisation beim Auftreten problematischer/bedrohlicher Entwicklungen, die zu Gefährdungssituationen führen. Sie fungieren als erste Anlaufstelle für die Mitarbeitenden, nehmen Erstbewertungen vor und sind Bindeglieder zu den örtlichen Polizei- und zuständigen polizeilichen Fachstellen. Die Ansprechpersonen
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sind dafür besorgt, dass Mitarbeitende innerhalb der eigenen Organisation über die Sicherheitsstrukturen (internes Bedrohungsmanagement) Bescheid wissen. Den Mitarbeitenden muss klar sein, an wen sie sich bei Gefährdungssituationen wenden können bzw. müssen. Die Ansprechpersonen sind überdies wichtige Multiplikatoren hinsichtlich der zuvor beschriebenen Einstellung zur Aufgabenerfüllung. Als Arbeitshilfe steht den Ansprechpersonen der Leitfaden 9 zum kantonalen Bedrohungsmanagement zur Verfügung. Eine grosse Herausforderung stellt die Pflege dieses Netzwerks dar. Der Aufwand zur Gewährleistung der ständigen Aktualität der Ansprechpersonen (Namen/ Erreichbarkeiten) darf nicht unterschätzt werden. Alle Ansprechpersonen verfügen zudem über einen UserAccount für die erwähnte Website. Durch ihr Login erhalten sie Zugriff auf Hilfsmittel (Checklisten, Fachhinweise usw.) für ihre Fallbearbeitungen. Es bedarf sinnvollerweise einer zentralen Stelle, welche für die Datenpflege des Netzwerks zuständig ist. 4. Weitergabe von Informationen (Personendaten) Die Wahrung des verfassungsmässig verankerten Persönlichkeitsschutzes von betroffenen Personen sowie die Einhaltung auferlegter Geheimhaltungs- bzw. Schweigepflichten in jeweiligen Gesetzen (Zivilgesetzbuch 10, Sozialhilfegesetz 11, Gesundheitsgesetz 12 usw.) sind Knackpunkte bei der Umsetzung des Bedrohungsmanagements. Der Spagat besteht darin, dass auf der einen Seite sensible Daten einer betroffenen Person durch die Auflage der Geheimhaltung zu schützen sind, auf der anderen Seite aber das Erfordernis besteht, interdisziplinär für Sicherheit zu sorgen, was den Austausch von geschützten Daten in einem gewissen Rahmen erfordert. Zusätzlich erschwerend wirkt, dass die Verletzung des Amts- oder Berufsgeheimnisses eine Straftat ist (Art. 320 und 321 StGB).13 Für den Informationsaustausch ist von massgeblicher Bedeutung, ob im jeweiligen Fall durch die Staatsanwaltschaft bereits eine Strafuntersuchung eröffnet worden ist oder nicht. Als erstes stellt sich vor 9 Kantonales Bedrohungsmanagement KBM, Leitfaden für Behörden und Institutionen Kantonspolizei, Zürich 2016. 10 Schweizerisches Zivilgesetzbuch (ZGB; SR 210). 11 Sozialhilfegesetz Kanton Zürich (SHG; LS 851.1). 12 Gesundheitsgesetz Kanton Zürich (GesG; LS 810.1). 13 Schweizerisches Strafgesetzbuch (StGB; SR 311.0).
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HERAUSFORDERUNGEN IN DER PRAKTISCHEN UMSETZUNG DES BEDROHUNGSMANAGEMENTS
einem Informationsaustausch immer die Frage: Befinden wir uns innerhalb oder ausserhalb eines Strafverfahrens? Je nachdem kommen die Bestimmungen der Strafprozessordnung 14 oder diejenigen der kantonalen Datenschutzbestimmungen zum Tragen. In aller Regel bietet der Informationsaustausch in der Praxis nach eröffneter Strafuntersuchung weniger Probleme. Hingegen bestehen unter den Kooperationspartnern beim Bedrohungsmanagement ausserhalb eines Strafverfahrens teilweise grosse Unsicherheiten. Nebst der Frage, ob wir uns innerhalb oder ausserhalb einer Strafuntersuchung befinden, ist vor einem Informationsaustausch die eigene Rollenklärung ebenso zentral (Funktion, Stellung, Auftrag usw.). Erst damit lassen sich die datenschutzrechtlichen Fragestellungen richtig klären.
Strafbares Verhalten
Innerhalb eines Strafverfahrens
Bestimmungen der Strafprozessordnung (StPO; SR 312.0 / insbes. Art. 75) Rollenklärung: Stellung, Funktion, Auftrag Informationsaustausch bietet in der Regel wenig/keine Probleme
Schnittstelle
Bedrohliches Verhalten
Ausserhalb eines Strafverfahrens
Bestimmungen des Gesetzes über die Information und den Datenschutz (IDG; LS 170.4 / insbes. § 17) Rollenklärung: Stellung, Funktion, Auftrag
Abbildung 1: Informationsaustausch innerhalb und ausserhalb von Strafverfahren
Im Kanton Zürich sind – wie schon erwähnt – die Bestimmungen des Gesetzes über die Information und den Datenschutz (IDG), insbesondere § 17, wegleitend, da es beim Bedrohungsmanagement praktisch ausschliesslich um den Austausch von sogenannten «besonderen Personendaten» geht. Es handelt sich dabei um Informationen, bei denen wegen ihrer Bedeutung, der Art ihrer Bearbeitung oder der Möglichkeit ihrer Verknüpfung mit anderen Informationen die besondere Gefahr einer Persönlichkeitsverletzung besteht (§ 3 Abs. 4 lit. a IDG). Besondere Schwierigkeiten beim Informationsaustausch treten regelmässig im Umgang mit psychisch auffälligen und gewaltbereiten Klienten auf. Mitglieder einer interdisziplinären Fachkommission haben deshalb eine hilfreiche Wegleitung erarbeitet. Diese zeigt auf, nach welchen Grundsätzen im Einzelfall ein Informationsaustausch im Zusammenhang mit der fürsorgerischen Unterbringung und Behandlung gewaltbereiter Personen zwischen Polizei, Staatsan-
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waltschaften und psychiatrischen Kliniken möglich ist. Die Wegleitung ist auf der Website der Gesundheitsdirektion 15 abrufbar. Auf der Website des kantonalen Bedrohungsmanagements ist sie Die Wahrung des verfassungsmässig verankerten Persönlichkeitsschutzes ebenfalls eingestellt. Die komplexen von betroffenen Personen sowie die rechtlichen Rahmen- Einhaltung auferlegter Geheimhalbedingungen lösen tungs- bzw. Schweigepflichten in jeregelmässig Unsi- weiligen Gesetzen sind Knackpunkte cherheiten oder gar bei der Umsetzung des BedrohungsÄngste hinsichtlich managements. von Datenschutzverletzungen aus. In der Praxis hat sich zur Beseitigung dieser Unsicherheiten ein dreistufiges Kommunikationsmodell bewährt. Dieses orientiert sich am Begriff des kantonalen Bedrohungsmanagements, sprich «KBM». Kantonales
Bedrohungs-
Management
Kommunikation Anonymisierte Falldarstellung
Beurteilung Klärung datenschutzrechtlicher Fragestellungen
Mitteilung Bekanntgabe von (besonderen) Personendaten
Abbildung 2: Dreistufiges Kommunikationsmodell für Informationsweitergaben
K = Kommunikation (1. Schritt) Wichtig ist, dass Fälle, die Anlass zur Sorge bereiten, kommuniziert werden. Die Angst vor dem Datenschutz darf nicht daran hindern, bei einer Person festgestellte Warnsignale unter den Behörden bekannt zu machen. Ein erster Schritt kann erfolgen, indem beispielsweise die Polizei um Rat gefragt wird und dabei die Fallschilderung anonymisiert erfolgt. Ist der Sachverhalt bekannt, kann der zweite Schritt zwanglos erfolgen. B = Beurteilung (2. Schritt) Die Darlegung des Falls ermöglicht nun die Klärung der wesentlichen Fragen zum «Spielfeld» (Strafverfahren ja/nein) sowie zur Rolle der Beteiligten. Damit wird auch deutlich, welche Rechtsgrundlagen relevant sind und gestützt auf welche Bestimmungen ein Informationsaustausch erfolgen kann. 14 Schweizerische Strafprozessordnung (StPO; SR 312.0). 15 Gesundheitsdirektion des Kantons Zürich, Wegleitung Rechtliche Grundlagen für den Informationsaustausch zwischen Polizei, Staatsanwaltschaften und psychiatrischen Kliniken, insbesondere im Zusammenhang mit der Unterbringung und Behandlung gewaltbereiter Personen, Zürich 2016. Vefügbar unter: https://www. kbm.zh.ch/rechtliches/wegleitung-informationsaustausch/.
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HERAUSFORDERUNGEN IN DER PRAKTISCHEN UMSETZUNG DES BEDROHUNGSMANAGEMENTS
M = Mitteilung (3. Schritt) Sind die Fragen geklärt, können Mitteilungen bzw. Bekanntgaben von Personendaten usw. im notwendigen Umfang erfolgen. Die Grundlagen für die Gefährlichkeitsbeurteilungen und das Fallmanagement sind damit gelegt. Als Faustregel gilt: Je dringlicher von einer Gefahr für hochwertige Rechtsgüter auszugehen ist, umso offener darf informiert werden. 5. Risikoeinschätzungen – Interventionsbedarf Schwerwiegende Ereignisse der jüngsten Vergangenheit zeigen die grossen Schwierigkeiten im Umgang mit psychisch auffälligen Personen auf. Interventionen sind für alle Beteiligten stets eine besondere Herausforderung. Im Ereignisfall geht es vor Ort oft darum, auf diffuse Drohungen zu reagieren, die zunächst strafrechtlich nicht bzw. kaum fassbar sind, aber sehr wohl Warnsignale für eine bevorstehende schwere Gewalttat sein könZum Schluss soll betont werden, nen. Im Kanton Züdass die besten wissenschaftlichen rich sind regelmässig Instrumente für Risiko- und Ge- mehrere Einsätze tägfährlichkeitseinschätzungen bei lich vor diesem HinFallbearbeitungen den persönlichen tergrund zu verzeichKontakt mit betroffenen Personen nen. In vielen Fällen nicht ersetzen können und dürfen. ist das Aufgebot eines Notfallpsychiaters zur Prüfung einer fürsorgerischen Unterbringung (FU) erforderlich. Mit der Anordnung dieser Massnahme kann die Situation i. d. R. kurzfristig beruhigt, aber das Problem meistens nicht gelöst werden. Vor allem ist zu jenem Zeitpunkt noch unklar, welche Gefährlichkeit von einer Person ausgeht bzw. wie hoch deren Gewaltbereitschaft ist und in welcher Richtung Interventionsbedarf besteht. Die hohen Fallzahlen und beschränkten Ressourcen drängen im Übrigen dazu, sich auf diejenigen Personen zu konzentrieren, von welchen tatsächlich eine Gefahr für Dritte ausgeht. In der praktischen Tätigkeit des Gewaltschutzes manifestiert sich die Dynamik fortlaufend in den vielfältigen Fallkonstellationen. Für umfassende und situativ richtige Risikoeinschätzungen bedarf es Instrumente, welche diesen Aspekten Rechnung tragen. Es stellt sich die Frage, was für das Fallmanagement – sprich zur Entschärfung einer gefährlichen Situation – wichtig zu wissen ist und womit man arbeiten kann. Ist es der Hinweis auf die mutmassliche Wahrscheinlichkeit einer Ausführungs-/Wiederholungsgefahr
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oder der Hinweis für einen Handlungsbedarf in einem bestimmten Bereich rund um die betroffene Person? Aus Sicht der Polizei, die für Sicherheit zu sorgen hat, liegt die Antwort auf der Hand. Wir müssen handeln, bevor etwas passiert! Vor diesem Hintergrund haben Prof. Dr. Jerôme Endrass und Frau PD Dr. Astrid Rossegger, beide vom Amt für Justizvollzug des Kantons Zürich, das neue Instrument «Risiko-Octagon» entwickelt. Das Instrument verfolgt einen mehrdimensionalen Ansatz, mit welchem die oben erwähnten Aspekte abgeklärt werden können und das im Kontext verschiedener Gewaltformen (häusliche Gewalt, Gewalt am Arbeitsplatz, Radikalisierung usw.) anwendbar ist. Das Instrument «Risiko-Octagon» wird seit Mitte 2016 bei der Kantonspolizei Zürich eingesetzt und seit 2017 am SPI-Kurs Ausbildung Bedrohungsmanagement instruiert. Aktuell wird im Rahmen eines Kooperations-ITProjektes der Kantonspolizei Zürich und dem Amt für Justizvollzug des Kantons Zürich eine Web-Applikation für das «Risiko-Octagon» entwickelt. Die WebApplikation wird voraussichtlich ab Frühjahr 2018 zur Verfügung stehen. Zum Schluss soll betont werden, dass die besten wissenschaftlichen Instrumente für Risiko- und Gefährlichkeitseinschätzungen bei Fallbearbeitungen den persönlichen Kontakt mit betroffenen Personen nicht ersetzen können und dürfen. Sogenannte Gefährderansprachen 16 helfen massgeblich, die jeweiligen Risiko- und Schutzfaktoren herauszuschälen und zu spüren, wie eine Person «tickt». Zudem ist die Einbindung forensischer Fachpersonen in die Organisation eines Bedrohungsmanagements unumgänglich. Im Kanton Zürich ist die Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management (FFA) 17 der Psychiatrischen Universitätsklinik Zürich unter der Leitung von Frau Dr. phil. Angela Guldimann seit 2014 fester Bestandteil der Strukturen. Die Fachstelle verfügt über einen Arbeitsplatz beim Dienst Gewaltschutz der Kantonspolizei Zürich und neu ab Anfang 2018 auch beim Dienst Gewaltschutz der Stadtpolizei Winterthur. Ein Erfolgsmodell! 18 16 Greuter Karin, Erfahrungen mit dem Instrument der Gefährderansprache – Befragung und Analyse am Beispiel der Kantonspolizei Zürich; Diplomarbeit DAS in Criminology an der Universität Bern, 2017. 17 Regierungsratsbeschluss Kanton Zürich: RRB 1005 vom 28.10.2015; Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management. 18 Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management (FFA). Verfügbar unter: https://www.kbm.zh.ch/kbm-organisation/fachstelle-forensic-assessment-ffa/.
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HERAUSFORDERUNGEN IN DER PRAKTISCHEN UMSETZUNG DES BEDROHUNGSMANAGEMENTS
Bibliographie Brunner Reinhard, Bedrohungsmanagement im Kanton Zürich – Praxisbericht zum Stand der Projekte und Entwicklungen, in: Schwarzenegger Christian, Brunner Reinhard (Hrsg.), Bedrohungsmanagement – Gewaltprävention, Zürich 2017.
Kantonales Bedrohungsmanagement Kanton Zürich. Verfügbar unter: www.kbm.zh.ch.
Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management (FFA). Verfügbar unter: https://www.kbm.zh.ch/kbm-organisation/fachstelle-forensicassessment-ffa.
Kantonspolizei Zürich (Hrsg.), PRÄVENTIONPLUS, Mehr Sicherheit für die Bevölkerung durch vorausschauende Polizeiarbeit, 2013.
Gesundheitsdirektion des Kantons Zürich, Wegleitung Rechtliche Grundlagen für den Informationsaustausch zwischen Polizei, Staatsanwaltschaften und psychiatrischen Kliniken, insbesondere im Zusammenhang mit der Unterbringung und Behandlung gewaltbereiter Personen, Zürich 2016. Vefügbar unter: https://www.kbm.zh.ch/ rechtliches/wegleitung-informationsaustausch. Greuter Karin, Erfahrungen mit dem Instrument der Gefährderansprache – Befragung und Analyse am Beispiel der Kantonspolizei Zürich; Diplomarbeit DAS in Criminology an der Universität Bern, 2017.
Kantonspolizei Zürich (Hrsg.), Kantonales Bedrohungsmanagement KBM, Leitfaden für Behörden und Institutionen, 2016.
Schwander Marianne, Bedrohungsmanagement bei Häuslicher Gewalt – rechtliche Rahmenbedingungen für die interdisziplinäre Zusammenarbeit, in: Schwarzenegger Christian, Brunner Reinhard (Hrsg.), Bedrohungsmanagement – Gewaltprävention, Zürich 2017. Schweizerische Kriminalprävention (Hrsg.), SKP INFO 2/2015, Kantonales Bedrohungsmanagement.
Résumé Gestion des menaces : défis pratiques et expériences de la Police cantonale zurichoise Les informations sur les actes de violence graves, telle l’attaque à la hache sur des cibles choisies au hasard perpétrée à Flums (SG), le 22 octobre 2017, ébranlent la population et mettent à mal l’ordre public. Au lendemain de ce type d’événement, l’intérêt des médias ne se concentre pas uniquement sur les auteurs de l’attaque ; l’action des autorités avant la commission de l’acte fait également l’objet d’une attention (critique). Y avait-il des signes avant-coureurs du passage à l’acte ? Quel était le niveau de risque présumé ? Comment la collaboration entre les autorités s’est-elle déroulée ? L’acte aurait-il pu être prévenu ? La population s’attend à ce que la police la protège adéquatement des dangers et non qu’elle se limite à
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intervenir face à l’urgence. La police ne peut toutefois répondre seule à ces attentes. Cela requiert, en effet, une gestion globale des menaces qui suppose non seulement une collaboration interdisciplinaire, mais aussi la détection, l’évaluation et le désamorçage de situations dangereuses en temps et en heure. La variété des scénarios auxquels la police a affaire – violence domestique, radicalisation, violence sur le lieu de travail, etc. – représente des défis multiples. Des structures et processus clairement définis, un réseau efficace regroupant les services concernés, une sécurité quant aux questions de protection des données et, surtout, une compréhension commune des missions sont autant de facteurs clés de succès pour prévenir des actes de violence graves. Malgré cela, un risque résiduel perdurera toujours.
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LA GESTIONE DEI COMPORTAMENTI A RISCHIO IN TICINO
La gestione dei comportamenti a rischio in Ticino Nuove prospettive
Marina Lang Bindella Psicologa della Polizia cantonale Ticino Andrea Cucchiaro Capo Reparto Interventi Speciali Polizia cantonale Ticino
Il Ticino si sta confrontando con crescenti episodi di violenza, episodi che in diverse forme vedono come attori soggetti che passano all’atto in maniera estremamente violenta. In questo contesto muove i suoi primi passi il Gruppo cantonale di gestione delle persone minacciose e pericolose. Il GCPMP si inserisce in una più ampia visione della Polizia cantonale in un’ottica di prevenzione che si tratti di violenza domestica, Amok o terrorismo. Queste iniziative mettono la polizia ticinese sulla buona strada nell’elevare l’anticipazione del reato a metodo paritario, nel combattere il crimine, con le comuni tecniche di repressione e indagine. La difficoltà fondamentale sta dunque sia nel saper identificare le persone pronte a commettere un atto violento, sia nel sapere anticipare questi atti ed evitare che siano commessi.
1. Introduzione …Sono le nove di mattina di una soleggiata giornata di giugno, Giorgio passeggia nervosamente nel centro di Biello, una ridente località ticinese. Dentro di lui la rabbia ha raggiunto limiti insopportabili, la rabbia per Anna, sua moglie. Con lei ha deciso un progetto di vita, ha costruito una casa, hanno avuto dei figli, ma il seme di una gelosia malata lo ha portato lungo una strada di insopportabile violenza e sofferenza. Mentre questi pensieri gli affollano la testa la vede arrivare, da un po’ di tempo vivono separati ma lui ha scoperto il suo nuovo indirizzo. Il tempo di due brevi parole e poi le emozioni prendono il sopravvento, la trascina per alcuni metri e poi la uccide scaricandole addosso tutti i colpi della pistola che si era portato con sé, attuando il tragico epilogo di una serie di atti violenti.
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Abbiamo preso a prestito il racconto, appositamente falsato per quanto riguarda i nomi e i luoghi poiché l’indagine è ancora in corso, per introdurre l’articolo sulla gestione delle situazioni violente e a rischio in Ticino. La legge sulla Polizia cantonale, al capoverso 2 del primo articolo, recita: La Polizia cantonale in particolare: 1. previene e, per quanto possibile, impedisce le infrazioni, mediante l’informazione e il controllo, le accerta e le denuncia alle autorità competenti; 2. indaga sui reati di propria iniziativa o su denuncia e svolge l’attività di polizia giudiziaria su mandato del Ministero pubblico e delle autorità giudiziarie.
Il nostro primo atto, secondo il mandato ricevuto, sarebbe quindi di prevenire o impedire che un reato si compia ma questo, se lo confrontiamo con la triste storia iniziale o con altre che tutti i giorni avvengono, significa inserire le attività di polizia prima che il tragico epilogo sia attuato. Nel corso degli anni numerose sono state le iniziative dello Stato rivolte alla prevenzione, si pensi ad esempio alle campagne per l’ebrietà, l’uso di stupefacenti o la violenza sulle donne. Hanno tutte contribuito a ridurre i fenomeni, ma al pari della teoria generale sulla deterrenza, sono rivolte ad un pubblico troppo vasto per poter avere un vero effetto nel selezionato ambito dei reati violenti e dei comportamenti a rischio. Nasce quindi l’esigenza di una strategia più mirata che sappia selezionare le persone che racchiudono un potenziale inespresso di violenza. E questa credo sia una prima fondamentale difficoltà, l’identificazione di queste persone se confronti ad una società che sempre più vuole sfuggire da uno stretto controllo sociale e dove la
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garanzia della privacy assume una rilevanza assoluta, il caso dell’iPhone dell’autore della strage di San Bernardino in California ne è un esempio. Il Ticino si sta confrontando con un crescente numero di fatti di cronaca che vedono come attori individui violenti. Le statistiche di violenza domestica non sono rassicuranti: nei primi sei mesi del 2017, si sono contati 130 casi in più rispetto al 2016. E riallacciandoci al racconto iniziale le morti in ambito domestico, purtroppo, seguono la stessa tendenza: due nei soli primi mesi del 2017. Il neo costituito gruppo GCPMP muove i suoi primi passi in questo contesto, opera con l’obiettivo di prevenire che soggetti potenzialmente pericolosi agiscano. E in questa ottica l’attenzione si rivolge alle intenzioni, spingendo ad anticipare e riconoscere i soggetti e le situazioni potenzialmente a rischio: che si tratti di Amok, violenza domestica, hooliganismo o terrorismo. 2. Come identificare i comportamenti a rischio (l’High Risk Individual) Considerazioni generali La valutazione del rischio, cosi come la diagnosi, dovrebbe essere in grado di indicare se e come quell’individuo è più probabile che si comporti e reagisca, e cosa si può fare al riguardo. La necessità di individuare precocemente individui pericolosi ha origini storiche lontane, basti pensare ai tentativi del Dr Cesare Lombroso che nel 1869 sviluppava le prime tecniche di Risk Assessment (identificazione del rischio) studiando le caratteristiche anatomiche del criminale. Esempi che ci impongono cautela e hanno mostrato quanto gli strumenti di identificazione possano facilmente scivolare in strumenti di stigmatizzazione (Fornari 2011). Consapevoli della delicatezza del tema e dei riscontri psicologici sociali morali e legali che potrebbero sorgere, affronteremo l’argomento nel corso dell’articolo mantenendo aperta da un lato la necessaria complessità delle discipline e dall’altro identificando i metodi più rigorosi. Nel corso degli anni si è assistito ad un notevole sviluppo nell’ambito dell’identificazione del rischio (Risk Assessment), passando da approcci puramente clinici (ancorati alla sola esperienza dell’esperto, soggettivi, discrezionali) ad approcci professionali strutturati. La nuova generazione di Risk Assessment permette all’esperto di tracciare una mappatura del
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rischio basata sulla raccolta strutturata di dati storici, anamnestici che si incrociano con l’esperienza clinica e si sviluppano a [Vari] esempi [...] ci impongono cavallo tra varie discipline. Si procede integrando cautela e hanno mostrato quanto la valutazione, gestione gli strumenti di identificazione e riduzione in un’ottica possano facilmente scivolare in di dinamicità del rischio strumenti di stigmatizzazione. (Farrington e Zara 2016). Tale concetto di dinamicità è influenzato dalla natura e temporalità del rischio. Sappiamo per esempio che alcuni fattori sono pervasivi (disturbi di personalità), altri che sono dipendenti dal contesto (accessibilità all’uso di armi o facilità di contatto con la vittima), altri possono essere accentuati dalle esperienze di vita (pensiero procriminale). Si modificano inoltre nel tempo a seconda che siano dinamici stabili o acuti. Secondo Zara (2016), “il termine fattore di rischio fa riferimento a quella condizione o correlato che precede un outcome ed è una condizione che implica l’aumento di probabilità che un evento criminale si verifichi. Il fattore di rischio anticipa temporalmente l’evento.” Non tutti i fattori di rischio sono uguali e non tutti impattano in modo univoco. Il lavoro di identificazione deve in primo luogo chinarsi ed incrociare queste tre dimensioni: • Origine: biologica, psicologica, psicopatologica, familiare, sociale, culturale. A questo proposito la valutazione deve mantenersi più integrata possibile ed aperta a contributi di esperti delle discipline coinvolte. Particolarmente interessanti sono a questo proposito le ricerche nell’ambito delle neuroscienze che aprono ad ipotesi causali nuove. • Temporalità: es. in adolescenza la pressione del gruppo dei pari o in età adulta le dipendenze da sostanze o l’uso di armi, od altri che sono pervasivi nel corso di tutta la vita, es.: disturbi di personalità antisociale. La temporalità consente di ancorare l’origine al momento di vita e misurare a seconda delle circostanze la gravità del rischio. • Dinamicità: alcuni fattori sono statici, ossia non modificabili (per es. una precedente carriera criminale oppure età di iniziazione, il genere) che risultano dei robusti predittori del comportamento futuro sui quali non si può tuttavia intervenire in quanto non possono essere cambiati.
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Altri risultano invece dinamici modificabili, come il livello culturale o lo status socioeconomico, per i quali non si è in grado di dimostrare che una modifica degli stessi sia direttamente associata alla riduzione del rischio di comportamenti violenti. Quelli modificabili psicologici dinamici (bisogni criminogenici) permettono al contrario di pianificare interventi per favorire una riduzione del rischio di continuità criminale. A questo proposito gli studi sono omogenei nel considerare come principali i seguenti fattori criminogenici: Storia antisociale e carriera criminale, disturbi di personalità, mancanza di autocontrollo, impulsività, pensiero distorto, atteggiamenti e cognizioni procriminali, network procriminale e antisociale, condizioni familiari inadeguate e disagiate e/o situazione matrimoniale conflittuale e problematica, dipendenza da sostanze, problemi ricorrenti nel contesto scolastico o lavorativo, mancanza di attività ricreative prosociali. Infine altri fattori di rischio sono da considerare acuti, ossia che cambiano rapidamente e che sono associati a una condizione facilitante la reazione violenta (ad esempio uso di sostanze). Per valutare con accuratezza le tre dimensioni sopra esposte e tracciare una mappatura più integrata e completa l’esperto si avvale di strumenti standardizzati. Attualmente sono disponibili circa 400 strumenti di valutazione del rischio utilizzati a livello internazionale (Ferrington 2016). Strumenti più specifici per il recidivismo sessuale (Acute 2007), valutazione del rischio di violenza domestica (DVRAG), valutazione della psicopatia (PCL-R), Attualmente sono disponibili predizione della violencirca 400 strumenti di za (OVP), predizione e valutazione del rischio utilizzati valutazione del rischio a livello internazionale. di violenza (VRS), predizione precoce comportamenti violenti (EARL) e molti altri. “Una metanalisi del 2011, condotta da Singh e coll, sugli strumenti di valutazione del rischio di violenza in cui sono stati revisionati 68 studi che includevano 25 980 partecipanti, ha evidenziato come la validità predittiva di uno strumento sia direttamente proporzionale alla corrispondenza tra caratteristiche psicologiche, psicopatologiche, familiari e sociodemografiche” (Zara 2016). Questi risultati indicano quindi che la scelta
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dello strumento deve essere più vicina possibile alle caratteristiche del soggetto da valutare. Per applicare lo strumento più efficace è necessario raccogliere quante più informazioni possibili e chinarsi sulla natura, temporalità e dinamicità dei fattori di rischio. Sinergie importanti che nella realtà il gruppo ticinese GCPMP sta imparando a gestire su più livelli. 3. Gestione cantonale persone minacciose e pericolose, GCPMP A partire dal 1 marzo 2017, con la designazione di due agenti, è attivo in Ticino il servizio GCPMP. In sintonia con i recenti adeguamenti adottati in materia di gestione cantonale delle minacce da parte dei collaterali organi di polizia germanofoni (Bedrohungsmanagement) anche il Ticino si è dotato di un analogo servizio. Da notare come il Bedrohungsmanagement sia al momento un concetto ben radicato nella realtà germanofona che sta prendendo piede anche nei cantoni latini. I due agenti coordinati da un Ufficiale di polizia sono affiancati da un collaboratore scientifico e dalla psicologa di polizia nella gestione delle minacce, ovvero nel monitoraggio, nella valutazione assieme anche a partners ed intervento preventivo su persone recidive e non, con l’obiettivo di riconoscere un’escalation di pericolo e quindi tentare di disinnescarne il potenziale di rischio. Nella fattispecie la casistica di riferimento è orientata verso quelle persone che, non sottostando all’ambito di competenza del S.INFO (terrorismo/ estremismo), adottano comportamenti inadeguati come stalker e “querulomani” (persone che effettuano invii ricorrenti e insistenti di mail, telefonate assillanti, denunce/querele seriali, ecc.) nonché a soggetti che proferiscono minacce o che, per loro attitudine o profilo comportamentale, lasciano presupporre un reale rischio di passaggio all’atto violento. Entrambi gli agenti si sono formati seguendo il corso ISP “Bedrohungsmanagement” 2017. Gli agenti hanno avuto modo di apprendere i principi della gestione delle minacce nonché sperimentare il sistema di valutazione Octagon. Casistica Attualmente la maggior parte dei casi emergono dal monitoraggio quotidiano del giornale cantonale degli avvenimenti (Jour di ABI). Applicando dei filtri di ricerca nel giornale è in effetti possibile evidenziare
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gli avvenimenti e le segnalazioni riguardanti persone potenzialmente pericolose (per se stessi o per terzi) o minacciose. Da notare che con il passare del tempo ed una maggior consapevolezza da parte dei membri del corpo dell’esistenza del GCPMP, sono aumentate le segnalazioni spontanee. Sarà da valutare l’introduzione di un formulario di segnalazione GCPMP, da divulgare all’interno del corpo e presso i Comandi delle polizie comunali, rispettivamente negli uffici dell’Amministrazione cantonale. Il coinvolgimento di soggetti considerabili come “casi psichiatrici” è riscontrabile nella maggior parte dei casi fino ad ora trattati, pertanto, al fine di elaborare gli stessi con la dovuta scienza e coscienza, il gruppo lavora in collaborazione con la psicologa di polizia. Ad oggi, in base alle segnalazioni ricevute ed ai filtri effettuati nel giornale cantonale il gruppo si è interessato a 118 casi. Trattasi di persone che si sono rese autrici di: violenza domestica, violenza o minaccia contro funzionari, reati contro l’integrità delle persone, minaccia, casi psichiatrici o stalker. Di questi 118 casi, 24 sono classificabili come attivi e 39 come probabili/possibili, mentre che per i restanti casi trattasi unicamente di segnalazioni/riscontri isolati e pertanto non ancora preoccupanti. Da precisare che i casi “attivi” prevedono un costante monitoraggio dei soggetti mentre i casi classificati come “probabili/possibili” sono rivisti con minore frequenza. Quest’ultimi, se dovessero esserci sviluppi di una certa entità, sono immediatamente inseriti in una nuova valutazione al fine di stabilire se riclassificare i soggetti come “attivi” oppure meno. L’esperienza maturata sino ad ora ha permesso al gruppo di confrontarsi con una casistica variata e toccare al tempo stesso i limiti di una cultura cantonale di scambio collaborativo ancora acerba. A questo proposito un gruppo di lavoro cantonale sta elaborando possibili strategie per snellire gli scambi. Oltre alle difficoltà legate alla rete istituzionale e privata di scambio non ancora ottimale, il gruppo si è chinato più volte sulla complessità di singoli casi cercando di raffinare l’utilizzo della metodologia. 4. La risposta Amok in Ticino L’identificazione dei comportamenti a rischio va estesa anche alle situazioni di atti violenti commessi contro più persone, conosciuta in Svizzera col nome tecnico di Amok. In questa circostanza l’autore sfo-
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ga la sua rabbia o persegue un’ignota missione derivata da ideali estremizzati sia di natura religiosa, sia di credo politico, colpendo un elevato numero di persone con le quali non ha un legame diretto. La svolta nella tattica di polizia e la reazione della società, in risposta a questi eventi, risale alla strage della Columbine, avvenuta il 20 aprile del 1999, quando due studenti della scuola uccisero dodici studenti, un docente e conclusero l’azione suicidandosi entrambi. In quella circostanza furono osservati tre importanti fattori: 1) la risposta troppo lenta della polizia che, seguendo la procedura del circonda e negozia, attese trenta minuti prima di entrare nell’istituto, 2) l’uccisione indiscriminata di persone che non rien- Ad oggi, in base alle segnalazioni travano nella categoria ricevute ed ai filtri effettuati nel di potenziali vittime per Giornale cantonale il gruppo si è l’attività da loro svolta e interessato a 118 casi. 3) l’assenza di un motivo concreto, come può esserlo una rapina finita male, dietro i comportamenti violenti e spietati dei due autori. Questi fattori, tradotti in principi per l’analisi del rischio, sono alla base della catena di pensiero del: tutti possono essere colpiti, in qualunque luogo e da qualunque persona. Il trend evolutivo di questo genere di azioni, tristemente arricchito da un susseguirsi di eventi che nel corso degli anni ha presentato modalità e luoghi sempre diversi, ha catalizzato l’attenzione delle forze di polizia mondiali. La Polizia cantonale non si è ovviamente sottratta a questo compito considerandolo un atto dovuto, sia nei confronti del cittadino, sia per inserirsi in quel mosaico di polizia grazie al quale se tutti fanno qualcosa nel loro territorio, la sicurezza globale mondiale aumenta. In termini operativi si è quindi dato avvio all’operazione Arcangelo che ha lo scopo di proteggere sia gli eventi fissi, sia gli eventi temporanei, tenendo conto dei tre fattori di analisi menzionati prima. Gli eventi fissi sono rappresentati da quei luoghi pubblici che sono occupati da un elevato numero di persone, ad esempio le stazioni, le scuole e i grandi centri commerciali. La definizione di evento temporaneo è invece più legata alle manifestazioni pubbliche che attirano un gran numero di spettatori e fra queste spicca di sicuro il Festival del Film di Locarno, i fe-
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steggiamenti del primo agosto, il corteo del carnevale di Bellinzona e un lungo elenco di altri eventi. Questa premessa sulla situazione Amok in Ticino ci riporta alla domanda centrale di tutto l’articolo sul come identificare i comportamenti a rischio in questo ambito e come agire per evitare che si verifichi il già menzionato tragico epilogo. Consideriamo dapprima il fatto che se per i casi di violenza domestica o privata la rosa dei possibili autori è di regola ristretta alla cerchia dei familiari o dei conoscenti diretti, per gli eventi dell’Operazione Arcangelo la situazioCome la storia recente ci insegna, gli ne cambia e dobbiamo autori colpiscono dando pochi segnali per forza confermare anticipatori del gesto che intendono l’attualità dei fattori commettere e con relazioni personali della Columbine, poispesso nulle o ridotte a pochi e molto ché l’azione violenta può essere commessa generici messaggi. da chiunque, in qualunque luogo e verso chiunque. Questo genere di analisi dei rischi riceve sicuramente un valido contributo dalle classiche attività di intelligence, ma come la storia recente ci insegna, gli autori colpiscono dando pochi segnali anticipatori del gesto che intendono commettere e con relazioni personali spesso nulle o ridotte a pochi e molto generici messaggi. La nostra valutazione si rivolge quindi, piuttosto che a un generico autore, alla potenziale vittima
considerandola, per certi versi, l’unica cosa certa. Nel farlo prendiamo a prestito i criteri di desiderabilità, disponibilità e possibilità, suggeriti dal Crime Classification Manual del FBI nel capitolo dedicato alla cattura dei criminali seriali. Questo poiché, al pari delle situazioni Amok, anche in questo genere di crimini l’autore può essere chiunque, i luoghi ovunque e le vittime chiunque, scelte però secondo uno schema che va decifrato dalla polizia poiché lo si trova solo nella mente degli autori. La declinazione dei tre criteri dal settore dei crimini seriali a quello dell’Amok impone di ribattezzarli, mantenendo lo stesso ordine, in tema, personalità e luogo. L’Operazione Arcangelo, nella sua fase di apprezzamento della minaccia, tiene conto dell’insieme dei tre fattori, questo poiché un alto rischio per la personalità può essere attenuato se inserito in un tema ed un luogo con basso rischio. Partendo da questi tre aspetti la polizia ticinese ha costruito la risposta operativa che si basa su altrettanti livelli di attività. Il livello zero si occupa dei luoghi e quindi di contrastare la percezione della possibilità di porre in essere un attacco. Il livello uno si rivolge invece al criterio del tema e più in particolare alla protezione in generale dell’evento. Infine il livello due si rivolge alle personalità e può essere considerato una protezione mirata dell’evento. La parte di analisi e il livello zero di questo metodo adottato dalla polizia cantonale si rivolge dunque all’identificazione dei
LIVELLO
DESCRIZIONE
ATTIVITÀ
SCOPO
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Pre Evento In questo livello l’evento non è ancora iniziato. Il periodo di attivazione del livello può iniziare anche diversi giorni/settimane prima dell’evento stesso.
• Pattugliamento mirato nelle zone dell’evento • Valutazione delle vulnerabilità e dei potenziali per un attacco • Definizione protezioni passive/ostacoli • Pianificazione eventuale
• Riconoscere • Esplorare • Dissuadere • Scoprire • Identificare
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Evento In questo livello l’evento è in corso. Il periodo di attivazione del livello inizia quando è prevedibile il primo afflusso di persone (es coda alle casse) e termina dopo il deflusso degli spettatori.
• Dispositivo in posizione • Direttrici di intervento • Osservazione • Ascolto radio
• Reazione immediata • Neutralizzare l’attacco • Stabilizzare la situazione
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Evento plus In questo livello vi sono situazione di rischio aggiuntive durante l’evento (personalità/VIP, minacce, argomenti sensibili, ecc). Il periodo di attivazione del livello si limita alla durata della situazione di rischio aggiuntiva.
• Ricognizione • Esplorazione • Dispositivo mirato
• Reazione mirata • Neutralizzazione mirata dell’attacco • Eventuale evacuazione limitata alla personalità/VIP
2 1 0 Inizio Evento Tabella livelli sicurezza Operazione Arcangelo
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comportamenti a rischio partendo dalla valutazione della vittima in senso lato. Questo ci pone di nuovo di fronte al sensibile compito di attuare una specie di processo alle intenzioni, col rischio di confondere un comportamento bizzarro con un agire criminale. In ultima analisi resta dunque questa, la capacità di anticipare senza eccedere, la vera sfida che la polizia assieme ai partner deve affrontare da subito. Questo si traduce ad esempio in azioni di leadership quali la ridefinizione della filosofia organizzativa del Dipartimento di Polizia, attraverso la diffusione di un’attitudine operativa degli agenti rivolta a questo settore di azione. Uno sforzo va dunque fatto nel formare gli agenti ed i quadri al sapere riconoscere questi segnali di comportamento violento latente che non sono subito visibili. Prendendo a prestito una frase dell’ex Commisioner della Polizia di New York, R.W. Kelly, in particolare si tratta di pensare all’impensabile, a quello che magari fino a pochi anni fa si pensava fosse impossibile che accadesse. 5. Conclusione In questo articolo emerge con forza l’interrogativo sul come identificare le persone con latenti comportamenti a rischio ma soprattutto, una volta identificate, sul come agire in forma preventiva evitando che il nostro agire sia confuso con il classico processo alle intenzioni. Una possibile risposta il Ticino l’ha fornita con la costituzione del gruppo cantonale per la gestione delle persone minacciose e pericolose, specializzato nell’affrontare questo genere di individui per disinnescare la violenza prima che si manifesti. Allo stesso tempo troviamo però sia fondamentale estendere i principi di queste conoscenze a tutti gli agenti, fornendo loro gli strumenti per sapere andare oltre lo steccato e riconoscere i segnali nascosti che le persone pronte a commettere un atto criminale cercano di mascherare. In ambito Amok invece, si preferisce lavorare sulla potenziale vittima prendendo a prestito il collaudato metodo per la cattura dei criminali seriali grazie al quale si analizzano il tema, la personalità ed i luoghi. Queste iniziative mettono la polizia ticinese sulla buona strada nell’elevare l’anticipazione del reato a metodo paritario, nel combattere il crimine, con le comuni tecniche di repressione e indagine.
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A sostegno di questa affermazione vorremmo azzardare una connessione fra due teorie, che presentiamo in forma estremamente ridotta poiché da sole riempiono libri interi, in modo che possa servire da base per futuri ragionamenti. Iniziando con la teoria sulla libertà di Zygmunt Bauman, noto teorizzatore della società liquida, scopriamo che essere liberi non è dissociabile dal portare la responsabilità delle azioni da un livello collettivo ad uno più individuale. In questo senso la responsabilità individuale da lui descritta, può essere letta in senso inverso se paragonata alla teoria criminologica della deterrenza. Quest’ultima, nata dai principi di: a) Thomas Hobbes sul [Emerge...] l’ interrogativo sul fatto che l’uomo privi- come identificare le persone con legia sé stesso, quindi, latenti comportamenti a rischio ma in questa forma sottile soprattutto, una volta identificate, di egoismo stipula un sul come agire in forma preventiva. accordo sociale affinché sia lo stato a proteggere i suoi interessi unicamente per guadagno e b) Cesare Beccaria che definisce la legge come il contratto sociale sotto il quale gli uomini, per loro natura indipendenti, si uniscono in società per il bene comune. Si può quindi intravvedere che da sempre la responsabilità è del singolo, ma nella società solida di un tempo questa responsabilità era condivisa tra i membri di una stessa comunità ed il conseguente giudizio morale collettivo di colpa, poteva servire da deterrente. Nella società liquida odierna invece, il progressivo individualismo contribuisce ad accentuare il processo contrario, processo che tende ad esportare le colpe all’altro. Prese per buone queste condizioni, appare evidente che la teoria generale della deterrenza perde quasi tutta la sua forza. Lo stesso accade per l’aspetto specifico della deterrenza, relativo alla punizione data al singolo e che dovrebbe servirgli da monito per il futuro, poiché si rivolge solo alla parte di popolazione che già ha commesso un reato. La teoria di Bauman sulla società liquida ben si presta quindi ad una nuova forma di contrasto, la deterrenza mirata, grazie alla quale le forze di polizia, seguendo un preciso schema che coinvolge vari aspetti di intervento, agiscono sul singolo prima che egli commetta il suo atto. Probabilmente questa competenza del saper anticipare la commissione dei reati, che inizia timidamente a far parte delle
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future strategie di riduzione del crimine permetterà di strutturare unità più grandi, più dedicate a questo aspetto, che sappiano conoscere le dinamiche
del territorio e che possano essere una competenza esclusiva delle forze di polizia che sapranno cogliere questa opportunità.
Bibliographia e sitographia Altermath P.G., 2017 La percezione della minaccia, Rivista militare della Svizzera italiana. Anderson, LA. & Cook, R.S, 2006 The meta-analysis of clinical judgment project, in ”Clinical Psychology Review”, 34 pp. 341-382. Antolisei F., 2009 Manuale di neuroscienze forensi, Milano: Giuffrè. Bauman Z., 2015 Modernità liquida. Roma: Ed Laterza. Dep. Of Justice (FBI), 2015 Making Prevention a reality: Identifying Assessing and Managing the Threat of Targeted Attacks, U.S. FEMA, 2013 Guide for Developing High-Quality School Emergency Operations Plans.
Fornari U., 2011, Il metodo scientifico in psichiatria e psicologia forensi, Torino: UTET. Holden, G.; Murphy, G.; Solé Brito, C. & Ederheimer, J., 2009 Learning From 9/11. Washington: Office of Justice Programs. Scott M.S., 2017 Focused Deterrence of High-Risk Individuals: Response Guide No. 13 (2017) http://www.popcenter.org/responses/ focused_deterrence. [s.n.], Deterrence Theory, https://marisluste.files.wordpress. com/2010/11/deterrence-theory.pdf. Zara G., 2016 Valutare il rischio in ambito criminologico, procedure e strumenti, Bologna: Il Mulino.
Résumé Nouvelles perspectives pour la gestion des comportements à risque au Tessin Le Tessin est confronté à un nombre croissant d’événements violents qui se manifestent sous différentes formes et pour lesquels le degré de violence des auteurs atteint un niveau extrême. C’est dans ce contexte qu’intervient la mise en place d’une entité chargée de la gestion des menaces, appelée Gruppo cantonale di gestione delle persone minacciose e pericolose (GCPMP). Ce groupe s’inscrit dans une vision large de l’activité de prévention de la Police
cantonale dans la mesure où il traite de violences domestiques, de phénomènes amok ou de terrorisme. Ces initiatives mettent la Police tessinoise sur les rails pour améliorer ses capacités d’anticipation des infractions violentes et pour compléter ainsi ses techniques habituelles de lutte contre la criminalité liées à la répression et à l’enquête de police. La différence fondamentale consiste toutefois tant à pouvoir identifier les personnes s’apprêtant à commettre un acte de violence qu’à être capable d’anticiper ces actes et éviter ainsi qu’ils ne soient commis.
Zusammenfassung Neue Perspektiven für den Umgang mit Risikoverhalten im Tessin Das Tessin ist mit einer Zunahme von Gewaltaten konfrontiert, die verschiedene Formen annehmen und durch eine extreme Gewaltanwendung gekennzeichnet sind. Vor diesem Hintergrund wurde im Tessin eine neue Stelle für Bedrohungsmanagement ins Leben gerufen, die Gruppo cantonale di gestione delle persone minacciose e pericolose (GCPMP). Diese Gruppe fügt sich in die Präventionsarbeit der Kantonspolizei im weiteren Sinn ein
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und befasst sich mit häuslicher Gewalt, Amoktaten und Terrorismus. Diese Initiative stellt für Kantonspolizei Tessin wichtige Weichen, um mögliche Gewalttaten besser vorauszusehen und steht somit auf gleicher Ebene wie die etablierten Instrumente der Kriminalitätsbekämpfung in den Bereichen Repression und Ermittlung. Die grundlegende Schwierigkeit liegt dabei einerseits in der Identifizierung gewaltbereiter Personen und andererseits in der Verhinderung möglicher Gewalttaten durch Früherkennung.
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Verlag SPI − Éditions ISP − Edizioni ISP EPS – HFP 2015–2016, Résumés des travaux de diplôme fédéral de l’Examen professionnel supérieur de Policier / Policière 1re édition 2017, 165 x 240 mm broché, prix : CHF 49.–, ISBN : 978-2-940551-21-7 Cet ouvrage contient les résumés des travaux de diplôme 2015–2016 rédigés par les candidats à l’examen professionnel supérieur de Policier / Policière. D’un intérêt certain pour les corps de police, ces recherches appliquées, orientées vers la pratique policière, sont et seront des références qui faciliteront l’approche, la compréhension ou la résolution de problèmes spécifiques à la police.
EPS – HFP 2015–2016, Zusammenfassungen der eidg. Diplomarbeiten der Höheren Fachprüfung für Polizist / Polizistin 1. Auflage 2017, 165 x 240 mm gebunden, Preis: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-21-7 Dieses Handbuch enthält die Zusammenfassungen der Diplomarbeiten 2015–2016 welche die Kandidat/innen für die Höhere Fachprüfung Polizist / Polizistin verfasst haben. Es handelt sich dabei um polizeiorientierte, angewandte Forschungsarbeiten, die bereits Referenzen sind oder jedenfalls sein werden und welche die Betrachtungsweise, das Verständnis, aber auch die Lösung polizeispezifischer Probleme näher bringen.
EPS – HFP 2015–2016, Riassunti dei lavori di diploma federale dell’Esame professionale superiore di Agente di polizia 1a edizione 2017, 165 x 240 mm rilegato, prezzo: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-21-7 Questa raccolta contiene i riassunti dei lavori di diploma 2015–2016 redatti dai candidati all’Esame professionale superiore di Agente di polizia. Interessantissime per i corpi di polizia, queste ricerche applicate, orientate verso la pratica, sono e saranno dei riferimenti che faciliteranno l’approccio, la comprensione o la risoluzione di specifici problemi della polizia.
Police 2015–2016, Résumés des travaux de fin d’études CAS CEP 1re édition 2017, 165 x 240 mm broché, prix : CHF 49.–, ISBN : 978-2-940551-22-4 Ce recueil contient les résumés des travaux de fin d’études rédigés par les participants au cursus officiers 2015-2016 – CAS CEP – de l’Institut Suisse de Police. D’un intérêt certain pour les corps de police, ces recherches appliquées, orientées vers la pratique policière, sont et seront des références qui faciliteront l’approche, la compréhension ou la résolution de problèmes spécifiques à la police.
Police 2015–2016, Riassunti dei lavori di fine studi CAS CEP 1a edizione 2017, 165 x 240 mm rilegato, prezzo: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-22-4 Questa raccolta contiene i riassunti dei lavori di fine studi dai partecipanti al corso ufficiali 2015-2016 – CAS CEP – dell’Istituto Svizzero di Polizia. Interessantissime per i corpi di polizia, queste ricerche applicate, orientate verso la pratica, sono e saranno dei riferimenti che faciliteranno l’approccio, la comprensione o la risoluzione dei specifici problemi della polizia.
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FANGEWALT BEI FUSSBALLSPIELEN IN DER SCHWEIZ
Fangewalt bei Fussballspielen in der Schweiz Ein Fallbeispiel
© HGHoff
Roland Seiler, Leiter Alain Brechbühl, Projektverantwortlicher Forschungsstelle Gewalt bei Sportveranstaltungen, Institut für Sportwissenschaft, Universität Bern
Einsätze bei Sportveranstaltungen gehören für Polizisten/-innen praktisch zum Alltag. Trotz gross angelegter Einsätze und Massnahmen zur Prävention von Ausschreitungen bei Sportveranstaltungen kommt es jedoch immer wieder zu Gewalt zwischen rivalisierenden Fans oder zwischen Fans und Sicherheitskräften. Der vorliegende Beitrag präsentiert einen solchen Fall, bei welchem es zu Auseinandersetzungen zwischen Fans und der Stadionsecurity sowie der Polizei kam. Der konkrete Fall wurde mit Hilfe von Interviews mit Betroffenen aller Seiten genauer analysiert. Unsere Resultate heben die Wichtigkeit der Interaktionen zwischen den involvierten Gruppen (Fans, Stadionsecurity, Polizei) für die Entwicklung von Gewalt hervor. Die Wahrnehmung von illegitimem Verhalten der Stadionsecurity seitens der Fans führte in diesem Fall zu einem Teufelskreis an negativen Interaktionen, die letztlich in einer Eskalation mit der Stadionsecurity (und im späteren Verlauf auch mit der Polizei) mündeten. Insbesondere wurden, mehrheitlich von den befragten Fans, gewisse Handlungen als bewusst provokativ bewertet. Es scheint als ob sich dadurch Teile der Fans zusammenschlossen und sich im Stande fühlten, gegen die Stadionsecurity vorzugehen. Zentral für das Verständnis der Dynamiken im konkreten Fall scheinen jedoch auch die Machtspiele, welche u.a. von gewissen Fans bewusst gesucht wurden. Basierend auf diesen Resultaten empfehlen wir den Einsatz von proaktiven Formen beim Management von Sportfans in der Schweiz, um so positive Interaktionen zwischen den Gruppen zu fördern und das Aufkommen einer «wir gegen sie»-Haltung zu vermeiden.
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Einsätze bei Sportveranstaltungen, z.B. Fussballspielen, gehören für Schweizer Polizeiangestellte zum Alltag. An gewissen Wochenenden stehen hunderte von ihnen im Einsatz, um sichere Veranstaltungen zu gewährleisten. Dennoch kommt es immer wieder zu gewalttätigen Auseinandersetzungen zwischen Gruppen, sei es zwischen gegnerischen Fans, Fans und der Stadionsecurity oder zwischen Fans und der Polizei. Um diese Eskalationen zu verhindern, existiert das «Konkordat über Massnahmen gegen Gewalt anlässlich von Sportveranstaltungen» («Hooligan Konkordat»), welches seit mehreren Jahren in zahlreichen Schweizer Kantonen in Kraft ist. Darin ist u.a. die Bewilligungspflicht für Sportveranstaltungen verankert, die deren Durchführung an gewisse Auflagen knüpfen kann. Diese Auflagen sowie das konkrete Polizeiaufgebot sind an eine spielspezifische Einschätzung des Risikos für gewaltsame Konflikte des lokalen Polizeikorps geknüpft. Die wohl gängigste Risikoeinteilung ist die Differenzierung von Low-, Mid- und High-Risk-Spielen, wobei diese Einteilung meist einen massgeblichen Einfluss auf die Grösse des Polizeiaufgebots hat. Die Risikoeinschätzung basiert für gewöhnlich auf Faktoren wie etwa der Wichtigkeit des Spiels, der Vorgeschichte der involvierten Gruppen (Fans, Stadionsecurity, Polizei) und der Anzahl Risikofans. Im schweizerischen Fussball spielen hierbei die Ultra Fans eine wichtige Rolle. Durch die Verwendung von Chören, Gesängen und Choreographien, oft auch unterstützt durch das Zünden von pyrotechnischen Materialien, sind sie akustisch und optisch auffällig (Pilz & Wölki-Schumacher 2010). Trotz der sorgfältigen Risikoanalysen kommt es aber immer wieder zu Gewalt bei den Fans, sei es gegen gegnerische Fans oder die Polizei.
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FANGEWALT BEI FUSSBALLSPIELEN IN DER SCHWEIZ
Neuere Forschung aus dem Ausland zeigt, dass das Risiko für gewaltsame Auseinandersetzungen vor allem in der Dynamik liegt, die während eines Spieltags zwischen den Gruppen vorherrscht. Diese Dynamiken hebt das Elaborated Social Identity Model (ESIM; Stott, Hoggett, & Pearson 2012) hervor. Werden gemäss diesem Modell Handlungen der gegenüberstehenden Gruppe als illegitim betrachtet, kann ein eigentlich friedliches Individuum sein Verhalten ändern und plötzlich zu Gewalt greifen. Ein Beispiel: Eine Masse von Fussballfans besteht aus zahlreichen Untergruppen, z.B. einem Grossteil friedlicher Fans mit hohem Interesse am Spiel selbst und evtl. einem kleinen Teil gewaltsuchender Fans. Wird die gesamte Fan-Masse nun von der anwesenden Polizei wie eine potentielle Bedrohung behandelt, kann dies von den anwesenden Fans als illegitim beurteilt werden. Dies kann soweit führen, dass sich Teile der ehemals friedlichen Fans plötzlich mit den gewaltsuchenden Fans verbünden. Diese erstarkte Masse fühlt sich nun fähig, die Polizei in einer Eskalation herauszufordern. Um die Dynamik der Gewalteskalation im Schweizer Fussball zu erforschen, startete das Institut für Sportwissenschaft der Universität Bern in der Saison 2012/2013 eine Studie. Insgesamt wurden acht Fälle analysiert, die bei Auswärtsspielen zweier Mannschaften der Super League auftraten (siehe Brechbühl et al. 2017). Zu jedem Fall wurden involvierte Personen (Fans, Fanarbeiter, Polizisten, Stadionsecurities) zu ihrer Wahrnehmung der Situation befragt. Anhand eines konkreten Falls sollen hier einige zentrale Resultate der Studie aufgegriffen werden. Ablauf des Falls Das relevante Spiel wurde von der lokalen Polizei und der Stadionsecurity als Hochrisikospiel eingestuft. Die mit dem Extrazug angereisten Gästefans kamen beim Bahnhof in der Nähe des Stadions an. Auf dem 15-minütigen Fanwalk zum Stadion ergaben sich keine nennenswerten Zwischenfälle. Beim Stadion wurden die Fans wie üblich von der Stadionsecurity durchsucht. Basierend auf den Erfahrungen des letzten Besuchs wurde eine hohe Zahl an Pyros bei den Gästefans erwartet. Entsprechend wurde von der Stadionsecurity eine rigorose Eingangskontrolle durchgeführt: Trotz winterlicher Temperaturen mussten alle Fans die Schuhe auszie-
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hen, was zu Protesten der Fans führte. Dies auch, weil dadurch ein Teil der Fans erst nach dem Anpfiff des Spiels ins Stadion kam. Gegen die Beschwerden der Fans fuhren die Stadionsecurities mit ihren detaillierten Kontrollen fort. Trotz der Durchsuchungen wurde während des Spiels im Gästesektor eine hohe Zahl an Pyros gezündet. In der HalbNeuere Forschung aus dem Auszeitpause vermummten sich ein paar Gästefans land zeigt, dass das Risiko für unter einem Banner gewaltsame Auseinandersetzungen und kleideten sich in vor allem in der Dynamik liegt, Maler-Overalls. In der die während eines Spieltags zwiFolge platzierten sie ein schen den Gruppen vorherrscht. Graffiti an der Mauer unterhalb des Sektors, was von einem Teil der Fans bejubelt wurde. Die Stadionsecurity griff indes nicht ein. Währenddessen trafen sich die Einsatzleiter zum Halbzeitrapport und diskutierten eine mögliche Rückhaltung der Gästefans. Unklar war jedoch, ob diese definitiv festgelegt wurde. Das Spiel selbst blieb bis in die zweite Halbzeit torlos. Erst in der Schlussphase kassierte das Gastteam einen Treffer durch ein Eigentor. Dieser Spielstand blieb bis zum Abpfiff bestehen. Als die Gästefans in der Folge das Stadion verlassen wollten, standen sie vor verschlossenen Toren. Weder die Fans noch die Fanarbeiter wussten zu dieser Zeit über die Rückhaltung Bescheid. Beim Warten vor dem Tor wurde ein Teil der Fans immer aggressiver, einige begannen sich zu vermummen. Vor dem Tor positionierten sich Stadionsecurities. Immer mehr Fans begannen am Tor zu rütteln und plötzlich sprang dieses auf, worauf die Fans aus dem Gästesektor ins Freie rannten, z.T. direkt auf die Stadionsecurities zu. Diese setzten Pfefferspray ein. Einige der Fans begannen darauf die Stadionsecurity mit Steinen, Flaschen und Pyros zu bewerfen. Auch Stadionsecurities hinter einem Zaun auf der Seite des Stadioneingangs setzten Pfefferspray ein und jagten teilweise den Fans dem Zaun entlang hinterher. Der Pfefferspray traf dabei auch unbeteiligte oder schlichtende Fans. Als sich etwas später die Fans weiter vom Stadioneingang entfernt für den Fanwalk sammelten, stürmte eine Gruppe Stadionsecurities laut schreiend und auf ihre Schilder trommelnd von hinten auf die Fans zu. In der Folge ergaben sich dort weitere Auseinandersetzungen zwischen der Stadionsecurity und einem Teil der Fans.
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Der Fanwalk bewegte sich in Richtung Bahnhof und auch die involvierten Fans zogen ab. Dabei zogen die Fans auch an der Polizei vorbei, die in einiger Distanz in kleinen Gruppen entlang des Wegs aufgestellt war. Einige Fans am Ende des Fanwalks begannen, die Polizeikräfte Während die Stadionsecurities des Ordnungsdiensts nedie detaillierte Durchsuchung als ben dem Stadiongelände Erfüllung ihres Auftrags beschrie- mit Gegenständen und ben, berichteten die interviewten Pyros zu bewerfen. Die Fans von grossem Ärger über die Polizei antwortete mit Durchsuchung. zwei Gummischrotsalven, welche die fehlbaren Fans zum Rückzug zwangen. Kurze Zeit später spaltete sich eine Gruppe vermummter Gästefans vom Fanwalk ab und traf bei einigen Häusern auf eine Gruppe von Heimfans. Die beiden Fangruppen begannen eine tätliche Auseinandersetzung. Eine in der Nähe positionierte Gruppe Polizisten intervenierte mit Schlagstöcken. Die beiden Fangruppen trennten sich daraufhin sofort und zogen sich zurück. Auf dem weiteren Weg des Fanwalks zum Bahnhof rückte die Polizei mit einem Kastenwagen von hinten näher an den Fanwalk heran. Einige Fans sprachen darauf zwei Spotter an und baten sie um mehr Abstand, um eine erneute Eskalation zu vermeiden. Dies wurde in der Folge gemacht und der restliche Rückweg blieb ohne weitere Zwischenfälle, bis die Fans letztlich den Extrazug bestiegen. Analyse Um die Entwicklung des Falls besser zu verstehen, werfen wir einen genaueren Blick auf die relevanten Interaktionen zwischen den Gruppen.
haben gefunden, dass wir ein wenig auf einem Bein stehen können. Da habe ich schon gedacht: ‹Jaja, klar.›» (Fan)
Der verspätete Einlass war ein weiterer Grund für die Wut der Fans. Insgesamt sprach keiner der interviewten Fans positiv von diesen Interaktionen mit der Stadionsecurity, stattdessen betonten sie die Illegitimität des Verhaltens. Ein Fan bezeichnete die Durchsuchung als sinnlos, da die Pyros vorgängig im Stadioninnern versteckt worden seien. Doch die Frustration stieg auch bei den befragten Stadionsecurities. Durch den extensiven Pyrogebrauch und das Graffiti der Fans im Stadion fühlten sie sich veralbert: «Es ist eigentlich frustrierend für die Sicherheitskräfte […], wenn man ihnen die Schuhe auszieht, sie kontrolliert und dann kommen immer noch solche Quantitäten rein.» (Security)
Ein Teil der Fans hingegen feierte dies als Erfolg über die Stadionsecurity und empfand Schadenfreude. «Mit dem provozierst du die Sicherheitskräfte sicherlich. Das ist natürlich eine komplette Niederlage für sie, mit so vielen Fackeln drin. Dann die Krönung, dass man so Spraydosen drin hat und das Stadion noch ansprüht. Das ist für sie sicher nicht nur easy.» (Fan)
Es scheint hier, dass die relevanten Fans eine Art von Machtspiel mit der Stadionsecurity betreiben. Ein Durchsetzen wird als Sieg gewertet und entsprechend gefeiert. Gleichzeitig werden damit die Stadionsecurites provoziert. Die unangekündigte Rückhaltung beim Spielende wurde von den befragten Fans als höchst illegitim gewertet und sie beschwerten sich, noch nie so etwas erlebt zu haben. Ein Fan fügte hinzu: «Du wirst in deiner Freiheit eingeschränkt. Du kannst nicht entscheiden, wann du nach draussen gehen willst.»
Interaktionen zwischen den Fans und der Stadionsecurity Die Erwartung der Stadionsecurity bezüglich der hohen Zahl an Pyros sowie die Vermutung der befragten Securities, dass die Fans ihre Pyros in den Schuhen oder mit Heftpflastern am Körper fixiert schmuggelten, führten bereits bei der Ankunft zu ersten Spannungen zwischen den beiden Gruppen. Während die Stadionsecurities die detaillierte Durchsuchung als Erfüllung ihres Auftrags beschrieben, berichteten die interviewten Fans von grossem Ärger über die Durchsuchung.
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Normalerweise werden Rückhaltungen im Voraus kommuniziert, etwa via Fanarbeiter. Alle waren sich einig, dass sich grosse Wut während der Rückhaltung entwickelte. «Man hat sich gegenseitig ein wenig heiss gemacht. Man war wütend, dass man noch warten muss.» (Fan)
Die Stadionsecurites hingegen berichteten von illegitimem Verhalten der Fans und nahmen die Fans bei der Rückhaltung als bedrohliche und aggressive Masse wahr. Gleichzeitig fügten sie hinzu, dass ein Ankündigen der Rückhaltung nichts gebracht hätte:
«Dann war die Eingangskontrolle eine komplette Katastrophe
«[…] dann gibt es immer noch eine Gruppierung, welche et-
dort. Jeder einzelne musste die Schuhe ausziehen. […] Wir haben
was sucht, Streit sucht und, und, und. Genau diese Gruppierung
gesagt: ‹Freunde, Schuhe ausziehen? Es ist kalt am Boden!› Sie
wäre trotzdem rübergegangen und hätte angefangen zu rumoren.
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Also es ist keine Entschuldigung, dass die Kommunikation nicht funktioniert hat.» (Security)
Sie nahmen grosse Frustration der Fans wahr, die ihrer Meinung nach durch die ärgerliche Niederlage entstand. Entsprechend wurden Stadionsecurites vor dem Tor abgestellt, um die eigenen Mitarbeiter und das Stadion vor dieser Bedrohung zu schützen. Die befragten Stadionsecurities betonten, dass Rückhaltungen mittlerweile Alltag in Schweizer Stadien sind. Als das Tor plötzlich aufsprang, waren die wütenden Fans direkt mit der Stadionsecurity in Ordnungsdienst-Montur konfrontiert. In diesem Zusammenhang hoben die Fans das Erscheinungsbild der Stadionsecurities hervor. «Schon nur das Auftreten in dieser Montur zeigt, dass sie be-
davonzujagen. Entsprechend äusserte sich einer der leitenden Stadionsecurities wie folgt: «Ich kann mir vorstellen, dass ihnen das Adrenalin […] überall herausgekommen ist. Und jetzt in diesem Frust wollen sie heraus, […] um ihren Frust und ihre Feuerkörper loszuwerden […]. Dann […] treffen sie auf ein Tor, wo sie zurückgehalten werden. Das ist wie ein Löwe, welchen man aus dem Zirkus herauslässt in den Gang rein. Er weiss, dass er zurück in den Käfig kann, doch vor dem Käfig ist das Gitter und er kommt nicht mehr weiter. […] die sind durchgedreht.» (Security)
Interaktionen zwischen den Fans und der Polizei Es fällt auf, dass das Verhalten der Polizei von den befragten Fans anders bewertet wurde als jenes der Stadionsecurities:
reit sind. […] Man trägt sie, dass man nicht von den Fans ange-
«Wenn man es mit der Polizei vergleicht, […] die halten sich
griffen wird. Also rechnet man eigentlich schon damit, dass man
immer ein wenig im Hintergrund. Sie stehen nicht gerade zuvor-
angegriffen wird. Man provoziert das eigentlich schon.» (Fan)
derst oder nebenan. Wenn sich die Fans und die Sicherheitsleute
Auch die Positionierung der Stadionsecurities sowie der sofortige Pfeffersprayeinsatz wurden kritisiert von den befragten Fans:
zu nahekommen, dann entstehen immer gewisse Reibereien und
«Wenn man diese in den Hintergrund genommen hätte, dann wäre das sicher auch nicht passiert.» (Fan)
Die grossflächige Wirkung des Sprays bewirkte zudem, dass weitere Fans in die Eskalation involviert wurden und sich Fans, die zwischen den Fronten schlichten wollten, zurückziehen mussten. Entsprechend gross war die Wut auf Seite der befragten Fans. So berichtete etwa ein Fan, dass er abwog, sich an den aggressiven Handlungen gegen die Stadionsecurity zu beteiligen. Ein anderer Fan erzählte, wie er vor lauter Wut die Stadionsecurities anschrie. Als die Stadionsecurities den Fans letztlich hinterherjagten, fühlten sich die befragten Fans darin bestätigt, dass die Stadionsecurities in diesem Fall die Auseinandersetzung mit den Fans gesucht hatten: «Da hätte man genauso gut sagen können, dass zehn Hools
das kann relativ schnell zu Ausschreitungen führen.» (Fan)
Trotz dieser positiven Bewertungen kam es zu Auseinandersetzungen mit der Polizei. Ein Fan erklärte jedoch, dass der Beschuss der Polizei beim Stadion eigentlich auf die Stadionsecurities abzielte, die sich zu diesem Zeitpunkt hinter den Polizeikräften aufhielten. Auch das Eingreifen der Polizei Es fällt auf, dass das Verhalten beim Fankonflikt zwischen der Polizei von den befragten den rivalisierenden Fan- Fans anders bewertet wurde als gruppen wurde von den jenes der Stadionsecurities. befragten Fans als «präzise und angemessen» beurteilt und führte, ganz im Gegensatz zur Auseinandersetzung mit der Stadionsecurity, angeblich zu keinen Solidarisierungseffekten bei den Fans. Es gab im Verlauf sogar noch erfolgreiche positive Interaktionen zwischen Fans und Polizei, als die Fans um mehr Abstand baten: «Dann haben sie zu mir gesagt: ‹Schau mal, dass die Polizei
auf uns zu laufen. Also völlig offensiv, mit Pfeffer und Schlagstock
nicht so drückt. Das eskaliert sonst wieder›.» (Polizist)
darauf losrennend. Und unsere Leute sind dann natürlich vollgas
So scheint es, dass sich durch die Anfrage der Fans und die Reaktion der Polizei die Situation im hinteren Teil des Fanwalks beruhigte. Solche Handlungen werden oft unter dem Begriff «Selbstregulation» subsumiert. Dennoch nahmen die interviewten Polizisten das Verhalten der Fans nach dem Spiel generell als aggressiv wahr und erläuterten, dass die Fans in ihrer Wut nicht mehr zwischen Stadionsecurity und Polizei unterschieden hätten. Der Einsatz der beiden
drauf.» (Fan)
So hielt derselbe Fan fest, dass aufgrund dieser Geschehnisse eine Auseinandersetzung mit den Stadionsecurities beim nächsten Aufeinandertreffen wahrscheinlicher sei. Umgekehrt betonten die beiden befragten Stadionsecurities die Notwendigkeit, sich zu wehren. Der Sturm der Stadionsecurities auf die Fans sei darauf abgezielt gewesen, die gewaltsuchenden Fans
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Gummischrotsalven wurde gemäss eigenen Aussagen aber nur befohlen, um die Fans auf Distanz zu halten. Dieser zurückhaltende Einsatz kam nicht bei allen Polizisten gut an: «Also ich sehe die Aufgabe der Polizei nicht darin, dass sie dasteht und sich bewerfen lässt.» (Polizist)
Auch die Polizisten vermuteten, dass die Eskalation hauptsächlich durch gewaltsuchende Fans herbeigeführt wurde. Diskussion Der behandelte Fall verdeutlicht, dass die Gruppeninteraktionen relevant für die Entwicklung einer Situation sind. Gerade die Wahrnehmung von illegitimem Verhalten der Stadionsecurity seitens der Fans scheint in diesem Fall zentral zu sein. Die komplette Dynamik der Situation wird aber nur verständlich, wenn wir die «Machtspiele» zwischen den Gruppen in die Betrachtung miteinbeziehen. Wie vorgängig erläutert, schien ein Teil der UltraFans aktiv ein Machtspiel mit der Polizei oder der Stadionsecurity zu suchen. In diesem Beispiel kann z.B. der Einsatz von Pyros oder das Platzieren des Graffiti im Stadion erwähnt werden. Dies wurde von einem Teil der Fans als erInsgesamt zeigte sich in unserer folgreiche Präsenz- und Studie [...] eher ein problemati- Machtdemonstration und sches Verhältnis der Fans zu den damit als Sieg über die Spottern. Stadionsecurity gewertet, provozierte hingegen die gegenüberstehende Gruppe und trug so zu einer Verschärfung der Situation bei. Gleichzeitig führten die negativen Erwartungen der Stadionsecurity bezüglich der Fans und ihrem Verhalten bereits bei deren Ankunft zu negativen Interaktionen. Dies führte zur Wahrnehmung von Illegitimität bei den Fans, welche ihren Höhepunkt bei der unangekündigten Rückhaltung erreichte. Alle Fans fühlten sich ungerecht und als potentielle Kriminelle behandelt, womit Wut und vermehrt der Eindruck entstand, dass es legitim sei, sich gegen die Rückhaltung zu wehren. In den Interviews zeigte sich gut, dass sich die Fans nun auch stärker in Opposition zu den präsenten Stadionsecurities definierten. Durch diesen starken Rückhalt fühlten sich die Fans dann auch letztlich fähig, sich gegen diese Einschränkung erfolgreich zu wehren. Durch das aggressive Vorgehen der Stadionsecurities wurde dieses Bild weiter unterstützt und bildete damit
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den Nährboden für eine Eskalation, die grössere Teile der Fans involvierte. Während des gesamten Ablaufs wurde nie versucht, in positive Interaktion mit den Fans zu treten, z.B. durch Dialog. Der fehlende Dialog bezüglich der Rückhaltung bewirkte auch, dass sich die einflussreichen Fans und Fanarbeiter nicht vor dem Tor positionieren konnten, um im Sinne einer Selbstregulation zu agieren, was möglicherweise zu einer Beruhigung der Situation hätte beitragen können. Dass das Verhalten der involvierten Polizeikräfte hingegen von den interviewten Fans positiv bewertet wurde, scheint dadurch begründet, dass sich die Intervention der Polizei beim Konflikt zwischen den beiden verfeindeten Fangruppen nur auf die fehlbaren Fans bezog und so als angemessen beurteilt wurde. Entsprechend grenzten sich die befragten Fans von den prügelnden Fans ab. Über die Gründe des Angriffs einiger Fans auf die Polizei kann hier nur spekuliert werden. Positiv hervorzuheben ist hierbei, dass es der Polizei gelungen ist, die Situation zu beruhigen und die Rückkehr der Fans ohne weitere Zwischenfälle sicherzustellen. So gab es sogar einen Dialog mit positiver Wirkung, als etwa Fans die Polizei um mehr Distanz baten, um eine weitere Eskalation zu verhindern. In der konkreten Situation waren die Ansprechpersonen Spotter der Polizei. Insgesamt zeigte sich in unserer Studie aber eher ein problematisches Verhältnis der Fans zu den Spottern. Kritisiert wurden repressive Massnahmen gegen die Fans durch die Spotter, was einen Kontakt der Spotter zu den Fans erschwert. Auch wenn die Resultate unserer Studie nicht verallgemeinert werden können, zeigt sich doch deutlich, dass durch die Interaktionen der involvierten Gruppen eine Aufwärtsspirale negativer Interaktionen entstehen kann, die sich im vorliegenden Fall in Gewalt entlud. Die Wahrnehmung von illegitimem Verhalten auf Seiten der gegenüberstehenden Gruppe sowie die aktive Teilnahme einiger an den Machtspielen mit der gegenüberstehenden Gruppe waren hier von essentieller Bedeutung. Damit decken sich unsere Resultate mit dem Elaborated Social Identity Model (Stott et al. 2012). Wir empfehlen entsprechend eine proaktivere Vorgehensweise bei der Handhabung von Fans, die sich mehr auf einen fortwährenden Dialog mit den Fans stützt. Aktuell gibt es positive Forschungsergebnisse über den Einsatz von Dialogteams, die auf repressive Funktionen
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verzichten und stattdessen von Beginn an aktiv das Gespräch mit den Fans suchen. Ziel ist dabei das Aufbauen eines Vertrauensverhältnisses, um so einen besseren Draht zu den Fans herzustellen, heikle Situationen besser einschätzen und lösen zu können und so letztendlich Eskalationen zu verhindern. Eine mögliche Folge ist die Reduktion von Kosten für Polizeieinsätze bei Fussballspielen. Weitere Forschung zu den Einsatzmöglichkeiten solcher Teams in der Schweiz wäre sicherlich wünschenswert. Die Kantonspolizei Bern etwa setzt Teams mit einer ähnlichen Funktion bereits ein.
Literatur Brechbühl, A., Schumacher-Dimech, A., Schmid, O., Seiler, R. (2017). Escalation vs. non-escalation of critical incidents? Narratives from ultra football fans, police officers and security employees. Sport in Society, 20 (7), 861–879. DOI: 10.1080/17430437.2016.1221932. Pilz, G. A., Wölki-Schumacher F. (2010). International Conference on Ultras: Good Practices in Dealing with New Developments in Supporters’ Behaviour. Overview of the Ultra Culture Phenomenon in the Council of Europe Member States in 2009. Weinheim: Council of Europe. Stott, C., Hoggett, J., Pearson, G. (2012). Keeping the peace: Social identity, procedural justice and the policing of football crowds. The British Journal of Criminology, 52, 381–399. DOI: 10.1093/bjc/ azr076.
Résumé Violence en marge des rencontres de football en Suisse : étude de cas Les engagements dans le cadre de manifestations sportives sont une activité policière quasi quotidienne. Malgré les importants dispositifs et mesures de prévention visant à contrer les débordements, les violences entre groupes de supporters rivaux ou entre supporters et forces de sécurité continuent d’essaimer les rendez-vous sportifs. Le présent article se penche sur des incidents où des supporters se sont opposés à la sécurité du stade et à la police. Ce cas a été minutieusement étudié à partir d’entretiens avec des représentants de chaque partie impliquée. L’analyse met en avant l’importance des interactions entre supporters, agents de sécurité et policiers dans l’apparition de la violence. Certains supporters considéraient illégitimes les compor-
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tements des agents de sécurité du stade, ce qui a engendré un cercle vicieux d’interactions négatives résultant en violences contre les agents de sécurité (et, plus tard, contre la police). Les personnes interrogées – et surtout les supporters – ont vu dans certains comportements des provocations volontaires. C’est alors qu’une partie des fans s’est regroupée pour s’attaquer aux agents de sécurité. Pour comprendre les dynamiques dans cette affaire, il convient de s’intéresser aux jeux de pouvoir que certains supporters semblent avoir cherchés activement à mettre en place. Vu le contexte, les auteurs de l’article recommandent l’emploi de moyens proactifs de gestion des supporters en Suisse, ceci afin de favoriser les interactions positives entre parties impliquées et de contrecarrer la philosophie du « nous contre eux ».
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DÉBAT – LES POLICES SUISSES ET LA GESTION DES COMPORTEMENTS À RISQUE
Débat Les polices suisses et la gestion des comportements à risque * Responsable de la plateforme de coordination police-sport (PCPS) ** Responsable du service juridique, Police cantonale de Soleure *** Chef du service psychologique de la Police neuchâteloise
Markus Jungo *
Sabine Riniker **
Raoul Jaccard ***
La gestion des comportements à risque est devenue une thématique incontournable pour les autorités et en particulier pour les forces de police. Institutionnalisés au niveau cantonal, ces dispositifs sont communément compris sous le terme de « gestion des menaces ». magazine a donné la parole à trois spécialistes suisses occupant différentes fonctions dans ce domaine. Leurs constats se recoupent largement sur certains points, tels la nécessité de la collaboration interdisciplinaire. Toutefois, des approches différentes subsistent et entraînent des pratiques variées, car cette thématique fait intervenir des logiques juridiques et sociétales complexes.
(MPV) de la Police neuchâteloise a pour mission de gérer préventivement les cas de menaces graves et les situations à risque de passage à l’acte violent grave. Il s’occupe notamment de violences conjugales graves, de menaces de mort, de stalking, de potentiels cas amok, etc. Le travail du groupe MPV peut se dérouler en parallèle à une action pénale ou uniquement à titre préventif. MPV aide à la prise de décision aux fins d’interventions de police (rencontre des volets « théorique » et « opérationnel »), répond aux besoins éventuels d’autres services étatiques concernés par la problématique en jouant le rôle d’un « centre de compétences » (soutien, formation, coordination, etc.). Les missions du groupe MPV sont avant tout proactives.
magazine : Que recouvrent selon vous les notions de « gestion des comportements à risque » ou de « gestion des menaces » ? Quelles sont vos responsabilités en la matière ?
Sabine Riniker : Dans les médias, ces termes sont utilisés comme des synonymes. Nous faisons la distinction suivante : depuis toujours, même avant la création de notre service de gestion des menaces appelé Fachstelle Kantonales Bedrohungsmanagement (service de gestion des menaces au niveau cantonal, KBM), la gestion des comportements à risque a constitué une tâche policière centrale. Tous les comportements à risque ne sont toutefois pas pertinents pour la gestion des menaces au niveau cantonal. Celle-ci n’intervient que lorsque nous apprenons, sur la base de notre perception ou d’informations de tiers, qu’un comportement – action ou omission – peut porter atteinte à l’intégrité physique ou à la vie d’une autre personne. Les comportements à risque autoagressifs
Raoul Jaccard : La notion de gestion des menaces recouvre a) la détection, c’est-à-dire les moyens en place pour reconnaître les signes précurseurs d’un passage à l’acte, b) l’évaluation du risque de passage à l’acte, c) les moyens visant à désamorcer la situation et à prévenir le passage à l’acte et d) le monitoring (ou suivi) de la personne potentiellement dangereuse. À l’image des services de gestion des menaces des polices cantonales pionnières dans le domaine (Soleure, Zurich et Berne), le groupe Menaces et prévention de la violence
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ne brève présentation des personnes interviewées U et des institutions qu’elles représentent figure à la fin du débat.
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et les mises en danger de tiers d’ordre financier (p. ex. « arnaque au faux neveu ») ne sont, quant à eux, pas pris en compte. Dès que le service reçoit une information pertinente, il effectue – et cela témoigne de la gestion professionnelle du cas – une première analyse du risque qui peut s’accompagner d’éclaircissements complémentaires. Ensuite, il s’agit de définir les mesures nécessaires pour désamorcer la situation. L’une de ces mesures peut être de passer à une gestion véritablement interdisciplinaire du cas. J’ai, quant à moi, participé à l’élaboration des bases légales en la matière – la Loi sur la police cantonale (Gesetz über die Kantonspolizei, KapoG), l’ordonnance fixant la durée de conservation des données et le règlement interne relatif à la collecte de données. Aujourd’hui, je traite aussi des demandes de consultation, de diffusion et d’effacement de données liées aux cas relevant de la gestion des menaces, ainsi que des recours en la matière. J’exerce par ailleurs, de temps à autre, une fonction de conseil pour les collaborateurs opérationnels du service KBM ; mon rôle est alors d’identifier quelles possibilités juridiques complémentaires existent dans des cas de figure précis. Markus Jungo : Notre service, la Plateforme de coordination police-sport (PCPS), compte deux équivalents temps plein (ETP). Il se consacre en priorité aux comportements à risque en lien avec les manifestations sportives qui sont le fait des « supporters à risque ». Nous les regroupons dans trois catégories : les « hooligans », les « ultras » et les « supporters recherchant les sensations fortes ». Chacun de ces groupes présente un profil particulier en termes de comportements à risque. Les ultras portent les couleurs de leur club et le soutiennent de manière parfois fanatique. Lorsqu’on y ajoute une consommation d’alcool excessive, on observe une certaine propension à la violence de leur part. L’intérêt des hooligans, qui portent généralement des vêtements de marque et font preuve d’une stricte organisation, se situe clairement au niveau des affrontements violents. Les supporters recherchant les sensations fortes présentent également un risque de violence accru. La montée d’adrénaline est leur motivation principale pour suivre les matchs. Pour pouvoir effectuer des analyses de risque, ces caractéristiques doivent être connues. Autrement dit : pour pouvoir anticiper un comportement à risque, il est indispensable de connaître précisément les groupements locaux. Chaque canton
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conserve sa souveraineté pour évaluer ces risques. La PCPS formule, quant à elle, des recommandations et récolte, analyse et traite des informations en lien avec les comportements à risque. Face à des situations problématiques, elle organise des débriefings opérationnels. Elle est responsable de la coordination, sur le plan national, des institutions policières et privées et réunit autour d’une table toutes les parties prenantes.
magazine : Quelle est l’importance de la collaboration interdisciplinaire ou interinstitutionnelle dans le cadre de la gestion des comportements à risque ? Qui devrait en assurer la conduite ? Sabine Riniker : La collaboration interdisciplinaire et interinstitutionnelle fait partie des concepts de base du KBM. C’est pourquoi les bases légales ont été élaborées dans cette optique. C’est bien là la raison d’être précise du KBM. Dans la pratique, les cas concrets mettent régulièrement en évidence l’importance de cette collaboration interdisciplinaire et interinstitutionnelle. Sans elle, un désamorçage durable des situations ne serait pas envisageable dans la plupart des cas. Le rôle de conduite – à savoir la centralisation de toutes les informations pertinentes et la disponibilité opérationnelle 24h/24 – ne peut revenir qu’à la police. Markus Jungo : Cette collaboration est indispensable pour la gestion des risques comme pour la gestion des menaces. Au niveau national, c’est la PCPS qui est responsable de la coordination et des échanges en la matière. Les échanges au niveau international sont assurés par le biais du Point national d’information football (PNIF), rattaché à la Section Hooliganisme (SH) de fedpol. Raoul Jaccard : Un processus de gestion des menaces efficace repose sur un travail de réseau avec différents partenaires où la coopération et une bonne circulation de l’information sont assurées. Pour élabo- Un processus de gestion des rer et mettre en place une menaces efficace repose sur un stratégie de gestion appro- travail de réseau avec différents priée à la situation, des partenaires. séances sont organisées avec le réseau. En fonction des besoins, le groupe MPV pourra convier un procureur, un assistant social
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de l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA), un spécialiste dans l’accompagnement des victimes et des auteurs, un criminologue de l’Office d’exécution des sanctions et de probation, un médecin du Centre neuchâtelois de psychiatrie, etc. L’idée est ici de dépasser la notion que le travail de chacun s’arrête une fois le rapport transmis plus loin. On partage l’information pertinente, on discute et on définit les options envisageables à court, moyen et long terme. La question de la conduite doit être réglée dans chaque canton en fonction de sa situation. Ce qui me paraît prioritaire est l’aspect pratique et opérationnel. La gestion des menaces demande notamment une disponibilité 24h/24, l’accès aux différentes bases de données et des moyens d’action rapides. Par rapport à ces aspects, la conduite par un service de police me semble pertinente.
magazine : Quels échanges et quelle coordination y a-t-il actuellement – au niveau suisse, voire international – entre organismes chargés de la gestion des menaces ? Quel potentiel d’amélioration y voyez-vous ? Markus Jungo : Au niveau opérationnel, la PCPS maintient un contact régulier avec les représentants des services spéciaux décentralisés de Suisse, la « Conférence SSD ». Tous les cantons, mais aussi la Police des transports et la Principauté de Liechtenstein participent activement à ces échanges. Notre plateforme travaille par ailleurs étroitement avec la Section Hooliganisme de fedpol. Les orientations stratégiques de la Plateforme sont du ressort du groupe de pilotage. La PCPS fait également office de relais avec d’autres organisations publiques et privées telles que Fancoaching Suisse, les CFF, la Police des transports, le football et le hockey sur glace. Il reste malgré tout un potentiel d’amélioration certain. Il s’agit d’uniformiser les méthodes de travail, mais aussi d’améliorer et d’accélérer le flux Il s’agit d’uniformiser les méthodes d’informations. Notre trade travail, mais aussi d’améliorer et vail implique également d’accélérer le flux d’informations. d’être représentés au sein de différents groupes de travail, tels que le groupe « Violence dans le contexte des manifestations sportives », d’autorités politiques chargées de délivrer des autorisations et d’autres réseaux nationaux recherchant activement des solu-
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tions viables dans ce domaine. Notre service constitue par ailleurs le seul organe opérationnel rattaché à la CCPCS et à la CCDJP. En collaboration avec la Section Hooliganisme de fedpol, nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un tableau de la situation au niveau national. Toutes les informations sont centralisées sur une plateforme SharePoint, à laquelle les partenaires hors police ont également accès. Sabine Riniker : Au cours des dernières années, la discipline de la « gestion des menaces » s’est continuellement développée. En Suisse, les responsables des cantons où un service de gestion des menaces existe se rencontrent chaque année pour procéder à un échange d’expériences. Par ailleurs, il existe des formations continues et des congrès nationaux et internationaux. L’optimisation de la collaboration interdisciplinaire et interinstitutionnelle est en cours – tant à l’intérieur des cantons qu’au niveau intercantonal. Raoul Jaccard : La collaboration entre les services de gestion des menaces des polices est facilitée par le fait que nous nous rencontrons à diverses occasions (p. ex. journée d’échange d’expériences, cours ISP Gestion des menaces, journée de perfectionnement). Cela nous permet d’avoir un même langage. À titre d’exemple, nous avons un instrument d’évaluation du risque en commun (octagon, développé par J. Endrass et présenté dans ce numéro). Évidemment, l’idéal serait d’avoir dans chaque canton un tel service spécialisé. Notons que fedpol est également représenté lors de nos journées d’échange, avec des agents formés dans le domaine. En cas de besoin de coopération internationale, nous pouvons compter sur les réseaux habituels (Europol, Interpol). Les situations l’exigeant sont toutefois rares. La priorité reste le renforcement des échanges en Suisse.
magazine : Quels avantages et inconvénients présente une stratégie globale de gestion des menaces par rapport à une approche sectorielle (prévention de la radicalisation, prévention du hooliganisme violent ou prévention des situations amok/ tueries scolaires, par exemple) ? Raoul Jaccard : Cloisonner les services préventifs augmente la linkage blindness ; la capacité à détecter des liens, qui existent pourtant, s’en voit réduite.
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Ceci posé, la réponse à cette question passe par la distinction entre prévention primaire et secondaire. Un service de gestion des menaces se situe davantage dans ce qui est appelé la prévention secondaire. C’est-à-dire qu’il y a des indicateurs d’un potentiel passage à l’acte de la part d’un ou plusieurs auteurs précis et que des mesures sont adoptées pour évaluer le sérieux de la situation et diminuer le risque. Dans ce cadre, pouvoir recourir à des personnes formées et expérimentées est essentiel. Si la gestion des menaces n’est pas effectuée par les mêmes professionnels dans les différents secteurs, on diminue le potentiel de développement d’une véritable expertise. Sabine Riniker : En se basant sur la définition des cas relevant du KBM (voir réponse 1), le motif n’est que secondaire – il peut ainsi jouer un rôle dans le choix des méthodes préconisées. Ce qui est décisif, c’est le danger potentiel pour les tiers. Si notre évaluation indique qu’un tel risque existe, la situation sera confiée au KBM. Ici, cette approche globale, interdisciplinaire et interinstitutionnelle joue un rôle essentiel. Markus Jungo : La PCPS recommande une approche globale s’agissant de la doctrine, de la tactique et des méthodes et procédures de travail (bonnes pratiques). Les aspects sectoriels sont, quant à eux, traités dans les cantons, lors de débriefings opérationnels intercantonaux à la suite d’incidents particuliers, dans des groupes de travail spécifiques ou concernant des problèmes particuliers inclus dans notre domaine de compétences. La souveraineté cantonale constitue certainement un frein à la mise en place d’une approche globale. Elle implique souvent que les recommandations formulées ne sont que partiellement mises en œuvre. Par ailleurs, les petits cantons, qui ne sont pas ou peu confrontés à la violence sportive, sont bien évidemment moins intéressés par cette problématique.
magazine : Dans quelle mesure le renseignement (notamment celui récolté lors du travail de police de proximité) peut-il soutenir la gestion des menaces au quotidien ? Voyez-vous des limites à cet égard ? Raoul Jaccard : Le renseignement est central pour un service de gestion des menaces. Un instrument d’évaluation du risque de passage à l’acte peut être
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le plus perfectionné au monde, il ne donnera des indications utiles qu’avec des informations de qualité. En outre, une évaluation n’est valable qu’à l’instant même où elle est effectuée. Le risque peut évoluer rapidement en fonction de différents facteurs (p. ex. l’auteur apprend qu’il se fait licencier ou arrête de prendre sa médication antipsychotique). Ce travail exige d’être constamment à jour, ou le plus à jour possible. On doit aussi pouvoir être très réactif. Il faut être en mesure de réévaluer rapidement des situations. En d’autres termes, un service de gestion des menaces doit avoir un système en place qui permette que des changements de situations ou de comportements des personnes suivies (auteur ou cible) lui soient communiqués. Le rôle de la police de proximité est essentiel. À la Police neuchâteloise, nous avons dans chaque Le motif n’est que secondaire [...]. poste de police de proxiCe qui est décisif, c’est le danger mité un ou deux collègues « antennes MPV ». potentiel pour les tiers. Ils sont sensibilisés au domaine. Ils réalisent une première évaluation de ces situations et font remonter les renseignements sur certains cas. La question des flux d’information entre les agents de terrain et les unités d’analyse visant à produire du renseignement doit encore être développée à l’avenir. Markus Jungo : La police de proximité joue un rôle central à cet égard. Avant un match classé « rouge » (à haut risque), le chef d’engagement doit impérativement récolter des informations. Combien de personnes doisje mobiliser pour le maintien de l’ordre ? Quelles unités de maintien de l’ordre répondent aux défis identifiés par l’analyse ? Quelle tactique dois-je appliquer face à tel ou tel groupe de supporters ? Une telle analyse des risques ne peut être effectuée qu’en disposant de connaissances approfondies des différents groupements et en récoltant des informations pertinentes. Les déplacements des supporters et les options y relatives doivent également être pris en compte dans l’analyse. Les limites légales qui s’appliquent sont clairement fixées par le législateur. Il est évident que les principes de l’État de droit doivent être respectés à tout moment. Sabine Riniker : Le service KBM est tributaire d’informations aussi précises et pertinentes que possible au sujet des personnes potentiellement dangereuses. Pour ce qui est de la récolte d’informations, le service KBM bénéficie, dans notre canton, de l’appui
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du personnel de police qui a un fort ancrage local. Pour la récolte d’informations, les bases légales générales fixées par la KapoG s’appliquent (ainsi que la Loi sur le renseignement (LRens) pour ce qui relève de la prévention et de la répression du terrorisme).
magazine : Est-ce vraiment du ressort de la police ou d’autres institutions étatiques d’agir préventivement sur des comportements potentiellement violents ? La non-exposition à des risques ne relève-t-elle pas de la responsabilité individuelle ? Sabine Riniker : Bien évidemment, cela est du ressort de la police. Les organisations policières ont été créées pour assurer la sécurité publique, prévenir les menaces, et donc les infractions et les accidents. Outre la poursuite pénale, la prévention est l’activité principale de la police, comme le confirment les §§ 1–4 de la KapoG. Tout en sachant qu’il n’est pas possible d’atteindre un niveau de sécurité absolu, l’État doit – avec l’appui de la police – assurer la sécurité publique. Cela n’affecte pas la responsabilité individuelle de chacun. La police contribue, par exemple, à prévenir des accidents ou des infractions en informant la population (§ 1, al. 1, KapoG). Le service KBM effectue lui-même de la prévention par l’information. Il recommande aux victimes potentielles d’adopter certains comportements et prend contact avec les auteurs potentiels. Ensuite, le service KBM ne peut pas « ordonner » aux personnes de suivre ces recommandations et informations. Raoul Jaccard : La première personne responsable de sa sécurité est – évidemment – la personne ellemême. Ceci dit, une des missions de la police est d’agir préventivement contre un problème sécuritaire identifié. On attend de la police qu’elle fasse quelque chose avec les informations qui lui sont communiquées (ou qu’elle possède déjà) et qu’elle mette en place des sysAprès chaque drame, on se pose tèmes lui permettant la question de savoir si l'État a de détecter des situaassumé l'ensemble de ses « devoirs ». tions potentiellement explosives. Les attentes du citoyen sont bien plus grandes aujourd’hui qu’hier à ce sujet. Après chaque drame, on se pose la question de savoir si l’État a assumé l’ensemble de ses « devoirs ». Juste ou pas, le paradigme a changé !
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Markus Jungo : La prévention est un aspect essentiel du travail de police, quel que soit le domaine d’activité visé. Lors de manifestations sportives, la sécurisation de l’espace public est du ressort de la police, alors que celle de l’enceinte des stades dépend des organisateurs. Il est toutefois clair que les organisateurs ne peuvent pas fuir leurs responsabilités pour autant. Une manifestation sportive doit être appréhendée de manière globale et les déplacements avant et après les rencontres en font partie. La PCPS a pour tâche de trouver des solutions globales, ce qui n’est possible qu’en soignant un réseau au niveau national (connaître ses interlocuteurs pour réagir en cas de crise). La prise en compte de cet aspect est de mieux en mieux assurée. Dans un État de droit, nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’une personne ne participe pas à un match pour éviter de s’exposer à des risques. En termes de confiance, une telle conclusion équivaudrait pour la police à une reddition ou à une banqueroute.
magazine : N’y a-t-il pas un risque qu’une gestion proactive des menaces puisse elle-même contribuer à favoriser le passage à l’acte ? Raoul Jaccard : Oui, absolument ! Par exemple, la décision d’enfermer préventivement un auteur de menaces peut être l’événement déclencheur du passage à l’acte. L’individu pourrait ressortir quelques jours plus tard avec la justification et une volonté renforcée de s’en prendre à la personne à l’origine de son emprisonnement. Il s’agit de rester humble et d’accepter que nous n’arriverons jamais à prévenir tous les drames. On est humain et on a affaire à des êtres humains, qui sont par définition imprévisibles. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’une science exacte et les meilleurs instruments d’évaluation des risques ne restent qu’une aide à la décision. Toutefois, la subjectivité de la démarche n’enlève rien à sa pertinence. Lorsqu’un passage à l’acte a lieu malgré une gestion proactive, il s’agit d’éviter de se faire prendre au piège du jeu de la chasse au responsable. Le coupable est l’auteur. Bien sûr, il s’agira d’analyser la situation globalement et de s’interroger sur les actions ou non-actions de la part du réseau (service de gestion des menaces, ministère public, APEA, tribunaux, services de probation, etc.). Cependant, l’objectif central de cette analyse doit rester la ques-
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tion de l’apprentissage. Comment pourrons-nous faire mieux la prochaine fois ? Sabine Riniker : Nous ne percevons que très peu ce risque. Ce qui me semble important, c’est d’effectuer un triage précis pour déterminer si on se situe ou pas dans une situation relevant du KBM et de définir une démarche qui respecte – pour chaque cas concret – le principe de proportionnalité. Pour la police, le fait de prendre des mesures préventives appropriées n’a rien de nouveau. Par contre, la création du service KBM et la possibilité, au niveau juridique, de mettre en place une gestion des cas interdisciplinaire et interinstitutionnelle ont permis à la police de fonctionner en réseau. Elle est ainsi devenue le single point of contact (SPOC) pour les cas KBM. Cette mise en réseau est indispensable
pour pouvoir désamorcer des situations complexes pouvant déboucher sur des conflits ou des dangers considérables, sans attendre qu’elles ne débouchent sur des atteintes contre la vie et l’intégrité corporelle. Markus Jungo : Une gestion proactive des menaces est indispensable. Elle ne favorisera pas le passage à l’acte, car il s’agit généralement de décisions réservées, élaborées pour disposer de la réponse adéquate le jour J et qui ne Une gestion proactive sont pas communiquées au préalable. Les procé- est indispensable. dures doivent être clairement définies pour pouvoir limiter au maximum la phase de chaos. Une communication poussée et très détaillée des médias peut, par contre, favoriser un passage à l’acte en offrant aux imitateurs une plateforme.
des menaces
Portraits Sabine Riniker est juriste et travaille depuis 2001 au sein du service juridique de la Police cantonale soleuroise. Après des études de droit à Berne, elle a été engagée à la division chargée de l’exécution des mesures du service cantonal des migrations, avant de rejoindre la police. Soleure est le premier canton à avoir conçu puis mis en service en 2013 une gestion des menaces placée sous la conduite de la Police cantonale. Raoul Jaccard est le chef du service psychologique de la Police neuchâteloise (PONE). Membre de l’AETAP (association européenne regroupant des professionnels de l’évaluation des menaces), il gère le groupe « Menaces et prévention de violence (MPV) » de la PONE. Ses stages et la collaboration avec les services de gestion des menaces des polices canto-
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nales de Soleure, Berne et Zurich ont été déterminants pour la mise en place du groupe MPV. Il fait partie de l’équipe d’instructeurs du cours ISP Gestion des menaces. Markus Jungo (Police cantonale Fribourg) dirige la Plateforme de coordination police-sport (PCPS) qui a vu le jour le 1er mai 2016 et qui est active sur le plan national. Précédemment, il a occupé à la Police cantonale Fribourg les fonctions de chef de la région nord, et d’officier engagement et planification. Il a par ailleurs travaillé dans le domaine de la police de proximité, puis en tant que chef des unités spéciales. Il est directeur du cours ISP La sécurité dans l’environnement des manifestations sportives.
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DEBATTE – POLIZEILICHER UMGANG MIT RISIKOVERHALTEN IN DER SCHWEIZ
Debatte Polizeilicher Umgang mit Risikoverhalten in der Schweiz * Leiter Polizeiliche Koordinationsplattform Sport (PKPS) ** Leiterin Rechtsdienst, Polizei Kanton Solothurn *** Chef Psychologischer Dienst, Kantonspolizei Neuenburg
Markus Jungo *
Sabine Riniker **
Raoul Jaccard ***
Für Behörden, und in erster Linie für die Polizei, ist der Umgang mit Risikoverhalten ein zentrales Thema geworden. Institutionalisierte Modelle kennt man heute vor allem unter dem Begriff «Kantonales Bedrohungsmanagement». Das magazine bat drei Fachpersonen mit verschiedenen Funktionen in diesem Bereich, sich zum Thema zu äussern. Ihre Ansichten decken sich in verschiedener Hinsicht, so zum Beispiel bezüglich der Wichtigkeit der interdisziplinären Zusammenarbeit. Allerdings gibt es auch unterschiedliche Ansatzpunkte und Praktiken, die damit zusammenhängen, dass diese Thematik komplexe juristische und gesellschaftliche Fragen aufwirft.
magazine : Was genau umfassen Ihrer Meinung nach die Begriffe «Umgang mit Risikoverhalten» und «Bedrohungsmanagement»? Was sind Ihre Aufgaben auf diesem Gebiet? Raoul Jaccard: Der Begriff «Bedrohungsmanagement» umfasst a) die Erkennung, das heisst die Instrumente, mit denen Frühwarnsignale für mögliche Gewalttaten identifiziert werden, b) die Risikobeurteilung hinsichtlich einer Tatumsetzung, c) die für die Entschärfung einer Situation und die Verhütung der Tat eingesetzten Mittel und d) das Monitoring (oder Überwachen) der potenziell gewalttätigen Person. Analog zu den Fachstellen für Bedrohungsmanagement der Kantonspolizeien, die in diesem Bereich
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Ein kurzes Porträt der Interviewteilnehmer und ihrer Institutionen liegt am Ende der Debatte vor.
Pionierarbeit geleistet haben (Solothurn, Zürich und Bern), hat das Team «Bedrohungen und Gewaltprävention» (Menaces et prévention de la violence, MPV) der Kantonspolizei Neuenburg den Auftrag, präventives Fallmanagement zu betreiben bei schweren Drohungen und Risikosituationen, die in schwere Gewalt münden könnten. Es handelt sich dabei insbesondere um schwere häusliche Gewalt, Morddrohungen, Stalking, mögliche Amoktaten usw. Die Arbeit des MPV gestaltet sich entweder fallbegleitend im Rahmen eines Strafverfahrens oder rein präventiv. Das MPV unterstützt die Entschlussfassung bei polizeilichen Einsätzen (Zusammenspiel zwischen «Theorie» und «Praxis») und steht als «Kompetenzzentrum» weiteren Amtsstellen bei, die mit dieser Problematik konfrontiert sind (Unterstützung, Ausbildung, Koordination usw.). Das MPV agiert vorwiegend proaktiv. Sabine Riniker: Die Begriffe werden gerade in den Medien als Synonyme verwendet. Wir unterscheiden wie folgt: Seit jeher, d.h. bereits vor der Schaffung unserer Fachstelle Kantonales Bedrohungsmanagement (FS KBM), stellte der Umgang mit Risikoverhalten in einem weiten Sinn eine zentrale Hauptaufgabe der Polizei dar. Nicht jedes Risikoverhalten ist relevant für das KBM. Dieses beginnt erst, wenn wir aufgrund eigener Wahrnehmungen oder auf Informationen Dritter von einem Verhalten (Tun oder Unterlassen) erfahren, dem ein Risiko für Leib und Leben einer anderen Person innewohnen könn-
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te. Nicht darunter fallen beispielsweise eigengefährliches Verhalten und Drittgefährdungen in finanzieller Hinsicht (z.B. Enkeltrick-Betrüger). Sobald eine relevante Information eingeht, verlangt der professionelle Umgang eine erste Risikoeinschätzung, allenfalls verbunden mit weiteren Abklärungen. Danach wird über geeignete Entschärfungsmassnahmen entschieden. Eine Massnahme kann ein eigentliches interdisziplinäres Fallmanagement sein. Ich war an der Ausarbeitung der Rechtsgrundlagen beteiligt – Gesetz über die Kantonspolizei (KapoG), Verordnung, welche die Aufbewahrungsdauer regelt, sowie Betriebsreglement für die Datensammlung. Heute bearbeite ich auch aus dem KBM-Bereich Gesuche um Dateneinsicht und -herausgabe sowie -löschung inkl. Beschwerdefälle. Ausserdem ziehen mich die operativen Sachbearbeiter der Fachstelle KBM manchmal beratend bei. Dabei geht es um die Abklärung weiterer rechtlicher Möglichkeiten im konkreten Fall. Markus Jungo: Unsere Stelle, die PKPS (Polizeiliche Koordinationsplattform Sport), umfasst zwei Vollzeitstellen und beschäftigt sich in erster Linie mit Risikoverhalten im Umfeld von Sportveranstaltungen, mit den sogenannten «Riskfans». Diese sind in die Kategorien «Hooligans», «Ultras» und «erlebnisorientierte Fans» zu unterteilen. Jede dieser Gruppierungen hat ein eigenes Muster hinsichtlich Risikoverhalten. Ultras treten in den Farben ihrer Klubs auf und unterstützen diese teilweise fanatisch, wobei im Zusammenhang mit übermässigem Alkoholgenuss auch eine gewisse Gewaltbereitschaft klar vorhanden ist. Das Interesse von Hooligans, die meist gut gekleidet und straff organisiert sind, gilt hingegen vorweg gewalttätigen Auseinandersetzungen. Auch erlebnisorientierte Fans haben ein hohes Gewaltpotential. Sie nehmen des «Kicks» wegen an Spielen teil, nach dem Credo, etwas zu erleben. Diese Muster gilt es zu kennen, um überhaupt Risikoabschätzungen vornehmen zu können. Anders gesagt: Um Risikoverhalten antizipieren zu können, muss man die lokalen Szenen im Detail kennen. Jeder Kanton bleibt beim Abschätzen dieser Risiken souverän. Die PKPS gibt Empfehlungen ab und beschafft, analysiert und verbreitet Informationen im Zusammenhang mit Risikoverhalten. Zudem lädt sie in Problemsituationen zu operativen Debriefings ein. Sie ist schweizweit für die Koordination von polizeilichen
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wie privaten Institutionen verantwortlich, indem sie die involvierten Player gemeinsam an einen Tisch bringt.
magazine : Wie wichtig ist im Bedrohungsmanagement die interdisziplinäre oder interinstitutionelle Zusammenarbeit? Wer sollte idealerweise den Lead übernehmen? Sabine Riniker: Die interdisziplinäre und die interinstitutionelle Zusammenarbeit gehören zur Grundkonzeption des KBM. Dementsprechend wurden bereits die Rechtsgrundlagen erarbeitet. Gerade darin liegt die Bedeutung des KBM. Die Einzelfälle in der Praxis zeigen die Bedeutung der interdisziplinären und interinstitutionellen Zusammenarbeit immer wieder auf. Ohne diese kann in den allermeisten Fällen keine nachhaltige Deeskalation erzielt werden. Der Lead im Sinne einer zentralen Kontaktstelle, welche über die relevanten Informationen verfügt und 24/7 zur Verfügung steht, kann nur von der Polizei ausgeübt werden. Markus Jungo: Im Risikomanagement sowie im Bedrohungsmanagement ist diese Zusammenarbeit unabdingbar. Auf nationaler Ebene liegen Koordination und Austausch in der Verantwortung der PKPS. International findet der Austausch über die Sektion Hooliganismus (SH) von fedpol über den National Football Information Point (NFIP) statt. Raoul Jaccard: Ein wirksames Bedrohungsmanagement basiert auf einer vernetzten Arbeitsweise mit verschiedenen Partnern, wo Zusammenarbeit und Informationsaustausch sichergestellt sind. Um eine situationsgerechte Bedrohungsmanagement-Strategie festlegen und umsetzen zu können, finden sich die Netzwerkpartner zu Sitzungen zusammen. Je nach Bedarf zieht das MPV Fachspezialisten bei: Ein wirksames BedrohungsStaatsanwälte, Sozialar- management basiert auf einer beiter der Kindes- und Er- vernetzten Arbeitsweise mit wachsenenschutzbehörde verschiedenen Partnern. (KESB), Spezialisten für Opfer- oder Täterbetreuung, Kriminologen des Amts für Straf- und Massnahmenvollzug oder Ärzte des Neuenburger Zentrum für Psychiatrie usw. Dadurch soll der Einstellung vorgebeugt werden, die Arbeit
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sei beendet, sobald man den Bericht an die folgende Stelle weitergeleitet hat. Die Partner tauschen relevante Informationen aus, diskutieren und legen mögliche kurz-, mittel- und langfristige Handlungsoptionen fest. Die Frage nach dem Lead muss je nach kantonalen Gegebenheiten festgelegt werden. Was mir dabei zentral scheint, sind praktische und operative Aspekte. Bedrohungsmanagement hängt insbesondere von einer 24-Stunden-Verfügbarkeit ab und bedingt, dass der Zugriff auf die verschiedenen Datenbanken gewährleistet ist und dass rasche Handlungsinstrumente zur Verfügung stehen. Aus diesen Gründen scheint es sinnvoll, dass der Lead bei der Polizei liegt.
nationalen Lagebilds Sport. Über diesen SharePoint laufen künftig sämtliche Informationen zusammen – ein Austausch, in den auch polizeiexterne Partner involviert sind.
magazine : Welcher Austausch und welche Art von Koordination findet aktuell auf Schweizer bzw. auf internationaler Ebene unter den Beteiligten des Bedrohungsmanagements statt? Wo sehen Sie hier allenfalls Verbesserungspotenzial?
Raoul Jaccard: Die Zusammenarbeit zwischen den Fachstellen für Bedrohungsmanagement wird dadurch erleichtert, dass wir uns regelmässig treffen (Erfahrungsaustausch, SPI-Kurs Ausbildung Bedrohungsmanagement, Weiterbildungsveranstaltung). Dadurch sprechen wir die gleiche Sprache. Wir benutzen zum Beispiel auch ein gemeinsames Instrument zur Risikobeurteilung (das von J. Endrass entwickelte Octagon, das in der vorliegenden Ausgabe vorgestellt wird). Natürlich wäre es optimal, wenn jeder Kanton eine solche Fachstelle hätte. Fedpol ist übrigens auch am regelmässigen Erfahrungsaustausch vertreten und verfügt über gut geschultes Personal. Falls internationale Zusammenarbeit notwendig ist, können wir auf die gängigen Netzwerke (Europol, Interpol) zurückgreifen. Allerdings sind solche Situationen selten. Wichtig ist vor allem, dass der Austausch innerhalb der Schweiz verstärkt wird.
Markus Jungo: Im operativen Bereich findet der Austausch mit den Vertretern der dezentralen Fachstellen der Schweiz statt, der sogenannten DeFaKonferenz. Alle Kantone sowie die Transportpolizei und das Fürstentum Liechtenstein nehmen an diesem Austausch aktiv teil. Zudem arbeitet unsere Plattform sehr eng mit der Sektion Hooliganismus von fedpol zusammen. Die strategische Ausrichtung der Plattform ist Sache der Steuerungsgruppe. Die PKPS ist des Weiteren Bindeglied zu privaten oder anderen staatlichen Organisationen wie Fanarbeit Schweiz, SBB, Transportpolizei, Fussball und Eishockey. Verbesserungspotential ist indes noch einiges vorhanden. Arbeitsweisen müssen vereinheitlicht und der Informationsfluss verbessert und beschleunigt werden. Zu unserer Arbeit gehört es auch, dass wir in verschiedensten Arbeitsgruppen vertreten sind, so etwa in der GiUS (Gewalt im Umfeld von Sportveranstaltungen), in Bewilligungsbehörden auf politischer Ebene und in weiteren, nationalen Netzwerken, die aktiv Arbeitsweisen müssen vereinheitund lösungsorientiert licht und der Informationsfluss in diesem Bereich tätig verbessert und beschleunigt werden. sind. Unsere Stelle ist zudem das einzige, operative Organ für die KKPKS und KKJPD. Derzeit ist die PKPS in Zusammenarbeit mit fedpol (Sektion Hooliganismus) am Aufbau eines
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Sabine Riniker: In den vergangenen Jahren entwickelte sich die Fachrichtung «Bedrohungsmanagement» laufend weiter. In der Schweiz treffen sich die Fachverantwortlichen der Kantone, in welchen ein Bedrohungsmanagement besteht, jährlich zum Erfahrungsaustausch. Zudem finden Weiterbildungen sowie nationale und internationale Kongresse statt. Die Optimierung der nötigen interdisziplinären und interinstitutionellen Zusammenarbeit, inner- wie auch interkantonal, ist im Gang.
magazine : Welche Vor- und Nachteile beinhaltet ein gesamtheitlicher Ansatz des Bedrohungsmanagements gegenüber einem Ansatz, der einzelne Teilaspekte jeweils separiert behandelt (z.B. Radikalisierungsprävention, HooliganismusPrävention, Amokprävention)? Raoul Jaccard: Klare Abgrenzungen zwischen Präventionsstellen erhöhen die Linkage Blindness – die Fähigkeit, bestehende Zusammenhänge zu erkennen, nimmt ab. Allerdings ist es hierbei wichtig, zwischen Primär- und Sekundärprävention zu unterscheiden. Eine Fachstelle für Bedrohungsmanage-
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ment betreibt eher Sekundärprävention: Das heisst, es bestehen Hinweise darauf, dass ein oder mehrere spezifische Täter eine Gewalttat ausüben könnten; es müssen daher Massnahmen getroffen werden, um die Ernsthaftigkeit der Situation zu prüfen und das Risiko zu verringern. In dieser Hinsicht ist es zwingend, auf gut ausgebildete und erfahrene Personen zurückgreifen zu können. Falls das Bedrohungsmanagement in den verschiedenen Bereichen nicht durch die gleichen Fachpersonen vorgenommen wird, verhindert dies den Aufbau richtiger Expertise auf diesem Gebiet. Sabine Riniker: Gestützt auf unsere Definition der KBM-Fälle (siehe Antwort auf Frage 1) ist die Motivlage lediglich sekundär, d.h. das Motiv kann für die Wahl der geeigneten Massnahme mitentscheidend sein. Ausschlaggebend ist jedoch das Gefahrenpotential für Dritte. Wenn wir das Vorliegen eines solchen bejahen müssen, wird es zum KBM-Fall. Und bei diesem ist der ganzheitliche Ansatz, interdisziplinär und -institutionell, matchentscheidend. Markus Jungo: Einen gesamtheitlichen Ansatz empfiehlt die PKPS hinsichtlich Doktrin, Taktik, Arbeits- und Vorgehensweisen (Good Practices). Hingegen sind Teilaspekte in den einzelnen Kantonen sicherlich interkantonale, operative Debriefings bei aussergewöhnlichen Vorfällen, spezifische Arbeitsgruppen oder besondere Problemfelder, mit denen wir uns zu befassen haben. Ein Nachteil für den gesamtheitlichen Ansatz ist gelegentlich die jeweils kantonale Souveränität. Vielfach können Empfehlungen deshalb nur teilweise umgesetzt werden. Ausserdem fühlen sich kleinere Kantone, welche gar nicht oder kaum mit Gewalt im Sport konfrontiert sind, verständlicherweise von dieser Problematik weniger angesprochen.
magazine : Inwiefern kann die Beschaffung von Informationen (insbesondere im Rahmen des Community Policing) das Bedrohungsmanagement unterstützen? Gibt es in dieser Hinsicht Grenzen zu beachten? Raoul Jaccard: Für das Bedrohungsmanagement ist die Informationsbeschaffung zentral. Auch das leistungsstärkste Risikobeurteilungsinstrument wird nur
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sinnvolle Hinweise liefern, wenn es mit guten Informationen bedient wird. Ausserdem ist eine Analyse nur zum Zeitpunkt ihrer Durchführung gültig. Das Risiko kann sich rasch ändern, aufgrund verschiedener Faktoren (z.B. falls ein möglicher Gewalttäter erfährt, dass er entlassen wird oder er seine Antipsychotika absetzt). Diese Arbeit muss daher ständig, oder zumindest so oft wie möglich, aktualisiert werden. Auch die Reaktionszeit muss sehr kurz gehalten werden. Die Fachstellen müssen bei auftretenden Situationen sehr rasch reagieren können. In anderen Worten: Ein Bedrohungsmanagement muss über ein System verfügen, das sicherstellt, dass der Fachstelle allfällige Veränderungen von Situationen oder Verhalten von Tätern oder Zielpersonen kommuniziert werden. Dabei spielt das Community Policing (CP) eine tragende Rolle. Bei der Community Policing ist in Neuenburger Polizei verfügen diesem Bereich von grösster wir in jedem CP-Posten über eine/-n oder zwei Kolleginnen Wichtigkeit. oder Kollegen, die als MPV-Kontaktpersonen agieren und entsprechend geschult wurden. Sie nehmen eine erste Situationsanalyse vor und leiten die erhaltenen Informationen in gewissen Fällen weiter. Die Frage nach dem Informationsfluss zwischen Frontpolizisten und nachrichtendienstlichen Stellen muss in Zukunft weiter vertieft werden. Markus Jungo: Gerade Community Policing ist in diesem Bereich von grösster Wichtigkeit. Die Beschaffung von Informationen im Hinblick auf ein rotes Spiel (Hochrisiko) ist unabdingbar für den betroffenen Einsatzleiter. Wie viele Ordnungsdienstleute setze ich ein? Welche Ordnungsdienstelemente sind der Analyse angepasst? Welche Taktik stelle ich welcher Fangruppierung entgegen? Nur aufgrund profunder Kenntnisse der einzelnen Gruppierungen und der Beschaffung von sachdienlichen Informationen ist eine solche Risikoanalyse möglich. Miteinbezogen werden in die Analyse müssen auch die Anreisewege und die damit verbundenen Möglichkeiten. Grenzen sind in diesem Bereich vom Gesetzgeber klar definiert. Dabei müssen auch die rechtsstaatlichen Prinzipien stets eingehalten werden. Sabine Riniker: Die FS KBM ist auf möglichst zuverlässige und relevante Informationen über potentielle Gefährder angewiesen. In unserem Kanton wird die FS KBM bei der Informationsbeschaffung durch die
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lokal verankerten und tätigen Polizeiangehörigen unterstützt. Bei der Informationsbeschaffung gelten die allgemeinen Rechtsgrundlagen gemäss KapoG (bzw. Nachrichtendienstgesetz im Bereich Terrorismusbekämpfung/Verhinderung).
magazine: Ist es wirklich die Aufgabe der Polizei oder anderer staatlicher Institutionen, präventiv auf potenziell gewalttätige Verhalten entgegenzuwirken? Liegt es nicht in der Verantwortung jedes Einzelnen, sich nicht unnötigen Risiken auszusetzen? Sabine Riniker: Selbstverständlich ist dies die Rolle der Polizei: Polizeiorganisationen wurden errichtet, um die öffentliche Sicherheit zu gewährleisten und Gefahren abzuwehren, mithin Straftaten und Unfälle zu verhüten. Prävention ist neben der Strafverfolgung die Hauptaufgabe der Polizei, vgl. §§ 1–4 KapoG. Liegt es nicht in der Verantwortung jedes Einzelnen, sich nicht unnötigen Risiken auszusetzen? Im Wissen, dass keine absolute Sicherheit zu erreichen ist, hat der Staat mit Hilfe der Polizei die öffentliche Sicherheit zu gewährleisten. Dies berührt die Eigenverantwortung des Einzelnen nicht. Die Polizei verhütet beispielsweise Unfälle und Straftaten, indem sie die Bevölkerung informiert (§ 1 Abs. 2 KapoG). Gerade die FS KBM verhütet mittels Information: Potentiellen Opfern werden Verhaltensempfehlungen abgegeben und mit potentiellen Gefährdern wird eine Ansprache durchgeführt. Ob diesen Empfehlungen und Informationen nachgekommen wird, kann die FS KBM niemandem «befehlen». Raoul Jaccard: Natürlich ist jede Person in erster Linie für die eigene Sicherheit zuständig. Allerdings besteht ein wichtiger polizeilicher Auftrag darin, präventiv gegen identifizierte Sicherheitsrisiken vorzugehen. Die Bevölkerung erwartet Nach jeder Tragödie wird die Fra- von der Polizei, dass sie ge aufgeworfen: Ist der Staat all die Informationen, die sie seinen «Pflichten» nachgekommen? erhält (oder bereits hat), sinnvoll einsetzt und Abläufe zur Früherkennung potenzieller Gewaltsituationen entwickelt. In dieser Hinsicht sind die Erwartungen der Bürger stark gestiegen. Nach jeder Tragödie wird die Frage aufgeworfen: Ist der Staat all seinen «Pflichten» nachgekommen? Ob dies richtig ist oder
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nicht, spielt eine untergeordnete Rolle – das Paradigma hat sich verändert. Markus Jungo: Prävention ist ein wichtiger Bestandteil der Polizeiarbeit und dies unabhängig davon, um welchen Bereich es sich handelt. Die Sicherheit auf öffentlichem Grund bei Sportveranstaltungen obliegt der Polizei, diejenige in den Stadien den Veranstaltern. Es ist jedoch klar, dass sich ein Veranstalter nicht einfach aus der Verantwortung ziehen darf. Eine Sportveranstaltung muss ganzheitlich betrachtet werden, dazu gehören auch die An- und Rückreisewege. Die PKPS hat die Aufgabe, nach gesamtheitlichen Lösungen zu suchen, was jedoch nur durch eine schweizweite Vernetzung möglich ist («In Krisen Köpfe kennen»). Diesem Aspekt wird nun mehr und mehr Rechnung getragen. Man darf in einem Rechtsstaat vom Einzelnen nicht erwarten, dass er einer Veranstaltung fernbleibt, nur um sich keinen Risiken auszusetzen. Ein solches Verhalten würde bezüglich des Vertrauens und der Möglichkeiten der Polizei einer Kapitulations- oder Bankrotterklärung gleichkommen.
magazine : Besteht nicht das Risiko, dass ein proaktives Bedrohungsmanagement eine mögliche Tat sogar begünstigt? Raoul Jaccard: Ja, durchaus! Zum Beispiel kann der Entscheid, eine Person, die Drohungen ausgesprochen hat, präventiv zu inhaftieren, die Tatumsetzung begünstigen. Es kann sein, dass die Person nach einigen Tagen wieder freigelassen wird, sich bestätigt fühlt und sich an der Person, die ihre Inhaftierung angeordnet hat, rächen will. Wir müssen bescheiden bleiben und akzeptieren, dass wir niemals in der Lage sein werden, alle Gewalttaten zu verhindern. Wir sind Menschen und haben mit Menschen zu tun – diese sind per Definition unvorhersehbar. In anderen Worten: Bedrohungsmanagement ist keine exakte Wissenschaft und auch die besten Analyseinstrumente sind nur eine Entscheidungshilfe. Allerdings bedeutet Subjektivität nicht, dass der Ansatz keine relevanten Resultate liefert. Falls trotz proaktivem Bedrohungsmanagement zur Tat geschritten wird, sollte man nicht den oder die Verantwortliche suchen – die Verantwortung liegt beim Täter. Natürlich ist es wichtig, die Gesamtsituation zu analysieren und die Handlungen und Unterlassungen der
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Netzwerkpartner zu prüfen (Fachstelle für Bedrohungsmanagement, KESB, Gerichte, Bewährungshilfe usw.). Allerdings liegt das Hauptziel der Analyse im Lernprozess: Was können wir nächstes Mal besser machen? Sabine Riniker: Wir sehen diese Gefahr kaum. Wichtig erscheint mir eine fundierte Triage bei der Einschätzung, ob es sich überhaupt um einen KBMFall handelt, sowie eine verhältnismässige Vorgehensweise im konkreten Einzelfall. Angemessenes präventives Verhalten durch die Polizei an sich ist nichts Neues. Mit der Schaffung der FS KBM und der rechtlichen Möglichkeit von interdisziplinären und interinstitutionellen Fallmanagements hat sich die Polizei vernetzt. Sie wurde zum Single Point of Contact für KBM- Fälle. Diese Vernetzung ist uner-
lässlich, damit schwierigste Situationen mit hohem Konflikt- und Gefahrenpotential möglichst ohne Verletzung von Leib und Leben entschärft werden können. Markus Jungo: Proaktives Bedrohungsmanagement ist ein Muss. Es kann insofern eine Tat nicht begünstigen, als es sich vielfach um vorbehaltene Entschlüsse handelt, die erstellt Proaktives Bedrohungsmanagewerden, um am Tag X die ment ist ein Muss. passende Antwort parat zu haben und nicht kommuniziert werden. Die Abläufe müssen klar definiert sein, um die Phase des Chaos zeitlich kurz halten zu können. Eine Tat wird vielmehr dadurch begünstigt, dass Medien heute sehr offensiv über alles kommunizieren und somit Nachahmungstätern eine Plattform bieten können.
Porträts Sabine Riniker ist Juristin – seit 2001 arbeitet sie beim Rechtsdienst der Polizei Kanton Solothurn. Davor war sie beim Kantonalen Amt für Migration in der Abteilung «Vollzug» tätig. Ihr Studium der Rechtswissenschaften hat sie in Bern absolviert. Solothurn hat unter der Leitung der Polizei als erster Kanton ein Bedrohungsmanagement aufgebaut und 2013 eingeführt. Raoul Jaccard ist Leiter des Psychologischen Diensts der Kantonspolizei Neuchâtel (PONE). Er führt dort als Mitglied der AETAP (Association of European Threat Assessment Professionals) auch das Team «Bedrohungen & Gewaltprävention» (MPV). Seine
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mit den Kantonspolizeien Solothurn, Bern und Zürich gesammelten Erfahrungen waren massgebend bei der Einführung des MPV. Er ist zudem Ausbilder am SPI-Kurs Ausbildung Bedrohungsmanagement. Markus Jungo (Kantonspolizei Freiburg) ist Leiter der am 1. Mai 2016 ins Leben gerufenen schweizweiten Polizeilichen Koordinationsplattform Sport (PKPS). Vorher war er an der Kantonspolizei Freiburg unter anderem als Chef der Region Nord, Offizier für Einsatz und Planung, im Community Policing und als Chef der Sondereinheiten tätig. Er ist Kursdirektor des SPI-Kurses Gefahrenabwehr im Umfeld von Sportveranstaltungen.
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Herausforderungen im Bedrohungsmanagement und das Octagon als neuer Ansatz Jérôme Endrass Stabschef Amt für Justizvollzug, Kanton Zürich Leiter der Arbeitsgruppe Forensische Psychologie, Universität Konstanz Astrid Rossegger Leiterin Personal, Ausbildung & Assessment, Amt für Justizvollzug, Kanton Zürich Co-Leiterin der Arbeitsgruppe Forensische Psychologie, Universität Konstanz
Sicherheitsbehörden sind mit einer schwierigen Ausgangslage konfrontiert. Eine grosse Anzahl von Verhaltensweisen, Personen und Gruppierungen wird von weiten Teilen der Gesellschaft als problematisch beurteilt und mit potenzieller Gewalt assoziiert. Dementsprechend geraten viele Personen in den Fokus behördlicher Aufmerksamkeit, und dies, obwohl nur eine kleine Minderheit dieser auffälligen Personen je gewalttätig in Erscheinung tritt. Der Umgang der Sicherheitsbehörden mit der grossen Gruppe auffälliger, potenziell gewalttätiger Menschen wird durch den Umstand erschwert, dass in der Gesellschaft die Toleranz für schwere Gewalt sehr gering ist und letztlich die Erwartung besteht, dass alle gefährlichen Personen «aus dem Verkehr gezogen» werden. Für die Behörden beginnt dann unter Hochdruck die sprichwörtliche «Suche nach der Nadel im Heuhaufen». Mit dieser schwierigen Situation konfrontiert, versuchen Wissenschaftler und Praktiker gemeinsam Methoden zu entwickeln, die das Risk-Management effizient unterstützen können. Im Kanton Zürich wurde nun mit dem Octagon ein Verfahren entwickelt, von dem sich die Entwickler einiges versprechen.
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Die neue Nulltoleranz für Gewalt Die heutige Zeit ist geprägt von Onlinemedien und sozialen Netzwerken, in denen nahezu unmittelbar über sich weltweit ereignende Gewalttaten und Grausamkeiten Bericht erstattet wird. Der Zugang zu detailreichen und oft zeitlich andauernden Informationen ist leicht (Rossegger, Endrass, Gerth 2016). Der Druck auf Polizei, Justiz und andere Behörden der Strafverfolgung ist gross, ein sehr hohes Ausmass an Sicherheit zu garantieren. Für Gewalt gibt es kein Verständnis mehr – weder in der Familie, noch in der Schule, am Arbeitsplatz oder in der Öffentlichkeit. Schwere Gewaltdelikte lösen die Frage aus, ob die Gewalttat im Einzelfall hätte verhindert werden können, ob Risiken übersehen wurden und Interventionsmöglichkeiten ungenutzt geblieben waren. Gewalttaten erzeugen auch immer wieder Druck auf die Sicherheitsbehörden, «vollkommene Sicherheit» zu gewährleisten. Dies nicht etwa, weil das späte 20. oder das frühe 21. Jahrhundert besonders stark von Gewalt geprägt ist. Das Gegenteil ist der Fall: Nie war eine Gesellschaft sicherer als heute. Nie war das Risiko, Opfer eines Tötungsdelikts zu werden, für den Einzelnen so gering wie heute. Junge Männer, also die Gruppe, die besonders häufig Opfer von Gewalttaten sind, hatten noch nie so grosse Chancen, friedlich alt zu werden, wie Steven Pinker, ein an der Harvard Universität lehrender Psychologe, in einer aufsehenerregenden Analyse aufgezeigt hat. Das 20. Jahrhundert war die bisher sicherste Epoche überhaupt (Pinker 2011). Die Forderung nach mehr Sicherheit stellt somit keine Reaktion auf eine zunehmende Gewaltbelastung der Gesellschaft dar, sondern spiegelt vielmehr
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eine immer geringere Bereitschaft der Gesellschaft wider, Gewalt zu akzeptieren. Beispielhaft lässt sich das am gesellschaftlichen Umgang mit Intimpartnergewalt aufzeigen. Noch vor zwanzig Jahren wurde sexuelle Gewalt in der Partnerschaft kaum strafrechtlich geahndet; in Deutschland ist Vergewaltigung in der Ehe erst seit 1997 ein Straftatbestand (33. Strafrechtsänderungsgesetz; vergleiche Müting 2010). Heute gibt es Gewaltschutzgesetze, die greifen, wenn die körperliche oder sexuelle Integrität eines Intimpartners verletzt wird. Aussagen wie «Jedes Gewaltdelikt ist eines zu viel» oder «Jeder Rückfall ist einer zu viel» haben fast eine normative Relevanz bekommen. Medienwirksam kommunizierte Gewaltdelikte können ein ganzes System in Frage stellen (Endrass, Fontao, Rossegger 2015). Die Kombination aus der Forderung nach vollkommener Sicherheit in einer schon äusserst sicheren Gesellschaft führt dazu, dass neue Methoden der Gewaltprävention entwickelt werden müssen. Die Ausgangslage ist aber schwierig, denn gerade in Gesellschaften mit einem sehr hohen Sicherheitsanspruch ist die Gefahr hoch, dass auf geringfügige Normabweichungen wenig tolerant reagiert wird. Der pingelige und sture Bürger, der sich über eine Ungerechtigkeit beschwert, läuft Gefahr, als Querulant eingestuft zu werden, der raufende Junge auf dem Schulhof als verhaltensauffälliger Hooligan und der religiöse Konvertit als Terrorverdächtiger. Tätigkeiten, die europaweit von Millionen Menschen praktiziert werden, wie das Ausüben von Kampfsport oder das Spielen von sogenannten Egoshooter-Computerspielen, oder aber auch Vorlieben, wie der Konsum von Pornographie, werden populistisch als Ausdruck von Gewaltbereitschaft interpretiert und rücken damit eine grosse Anzahl von Personen in den Kreis derer, denen schwerste Delikte zugetraut werden. Dazu kommt, dass es seit Menschengedenken kaum so leicht war, in Erfahrung zu bringen, was unsere Nachbarn, Kollegen und Bekannten beschäftigt. Dank sozialer Medien wie Facebook, Twitter und Instagram wird jede affektgeladene Aussage, jede merkwürdig anmutende Handlung oder jede von der Norm abweichende Einstellung einem sehr weiten Kreis bekannt. In den Augen der gewaltaversen Gesellschaft machen sich so jährlich Hundertausende zu Verdächtigen. Die Behörden sind rasch mit einer enormen Zahl dieser «Verdächtigen» konfrontiert und stehen vor
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der Herkulesaufgabe, die Handvoll wirklich problematischer Personen aus dieser Population zu identifizieren. Es ist bildlich die «Suche der Nadel im Heuhaufen». Wie schnell man vor dieser enormen Aufgabe stehen kann, zeigt ein Beispiel aus der Polizeiarbeit im Kanton Zürich. Der Fall Pfäffikon Im Jahre 2007 trat im Kanton Zürich das unter dem Akronym GSG bekannt gewordene Gewaltschutzgesetz in Kraft. Plötzlich wurden jährlich über 700 Fälle von häuslicher Gewalt aktenkundig (Endrass, Rossegger, Urbaniok 2012). Wenige Jahre nach der Einführung des Gesetzes wurde der Kanton Zürich 2011 durch ein schweres Gewaltdelikt erschüttert: Auf offener Strasse erschoss ein getrenntlebender IV-Rentner [G]erade in Gesellschaften mit seine Frau und die Vor- einem sehr hohen Sicherheitsansteherin des Sozialam- spruch ist die Gefahr hoch, dass tes, die sich während auf geringfügige Normabweichunder Trennung um sie gen wenig tolerant reagiert wird. kümmerte. Dem Delikt vorausgegangen waren mehrfache polizeilich dokumentierte gewalttätige Übergriffe gegenüber der Familie durch den Täter (siehe auch: Tagesanzeiger vom 08.04.2013). Der Fall wurde als das Tötungsdelikt von Pfäffikon bekannt und mit einem Schlag wurden aus den hunderten Fällen häuslicher Gewalt hunderte potenzielle Tötungsdelikte, aus den Gefährdern wurden potenzielle Mörder. Bei der überwiegenden Mehrheit der Fälle häuslicher Gewalt handelte es sich aber, wie sich im Rahmen einer aufwändigen Nachuntersuchung herausstellte, um Tätlichkeiten und Drohungen (Endrass, Rossegger, Urbaniok 2012). Dies waren alles Zwischenfälle und Delikte, die zwar zu Recht zur Anzeige gebracht worden waren. Unklar war aber, ob die Drohungen die Vorboten von schwerer Gewalt waren oder eben «nur» Tätlichkeiten und Drohungen. Rein vom Mengengerüst ist nicht zu erwarten, dass es sich bei der überwiegenden Mehrheit der Delikte um Schwerstkriminalität handelt: Den 700 Fällen von häuslicher Gewalt stehen im Kanton Zürich 2016 beispielsweise 10 vollendete und 26 polizeilich als versuchte Tötungsdelikte eingestufte Delikte gegenüber (Polizeiliche Kriminalstatistik 2016). Die Sicherheitsbehörden in Zürich gingen von der Hypothese aus, dass sich unter den hunderten
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Gefährdern und Gefährderinnen, die wegen häuslicher Gewalt auffällig wurden, eine kleine Gruppe von Personen befindet, bei denen (vergleichbar zum Fall Pfäffikon) ein relevantes Risiko für ein schweres Gewaltdelikt besteht. Die Frage war nun: Wie lässt sich diese Personengruppe zuverlässig identifizieren? Die Einführung von ODARA im Kanton Zürich Ein Rückgriff auf die wissenschaftliche Literatur zeigte, dass ein bestimmtes Risk-Assessment Instrument – das ODARA – eine sehr hohe Trennschärfe aufweist. Trennschärfe bedeutet in diesem Kontext, dass wenn man alle gefährlichen Täter mit allen nicht gefährlichen Tätern vergleicht, die gefährlichen Täter in über 70 Prozent der Fälle einen höheren Risikowert im ODARA erzielen als die nicht gefährlichen Täter (Gerth et. al. 2014). Das ODARA wurde nach kleineren Pilotuntersuchun[D]ie Behörden sind mit einem gen in Zürich eingeführt häufig vorkommenden auffälligen und gleichzeitig eine Verhalten konfrontiert, das aber wissenschaftliche Evanur in sehr seltenen Fällen in luation des Instrumenschwere Gewalt mündet. tes beschlossen. Dabei stellte sich heraus, dass ODARA eine gleich hohe Trennschärfe wie in Nordamerika erzielte, das Instrument aber insgesamt viel zu sensitiv war. Sensitiv bedeutet hier, dass das Instrument zu schnell Alarm schlug. ODARA war damit zwar nicht völlig nutzlos – immerhin konnte es alle gefährlichen Täter als solche identifizieren –, aber es klassifizierte viel zu viele vergleichsweise unproblematische Personen als gefährlich (Gerth et al. 2016). Die Behörden sahen sich erneut mit der Problematik konfrontiert, wie sich unter der Flut von auffälligen Personen diejenigen identifizieren lassen, die wirklich gefährlich sind. Für die Polizeidienststellen des Kantons Zürich gestaltete sich die Situation als zunehmend herausfordernd, da immer mehr Personen als auffällig oder problematisch gemeldet wurden. Mit dem Bürgerkrieg in Syrien, damit einhergehenden Ausreisen von jungen muslimischen Männern in das Kriegsgebiet, möglichen Rückkehrern mit Kriegserfahrungen sowie Flüchtlingen aus Syrien, die mutmasslich in Kampfhandlungen involviert waren, wurden die Behörden innert kurzer Zeit mit einer Herausforderung konfrontiert, bei der wiederum einer äusserst grossen Gruppe auffälliger Personen eine sehr kleine Gruppe tatsächlich gewaltbereiter Personen gegenüberstand.
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Die Suche nach der Nadel im Heuhaufen Ähnlich wie bei der Anwendung von ODARA im Bereich der häuslichen Gewalt, zeigte sich auch bei der Beurteilung von Extremisten, dass die Anwendung einfacher Kriterien, wie z.B. des Ausmasses radikaler Überzeugungen, nicht wirklich hilft, die Gruppe so einzugrenzen, wie eine effektive Präventionsarbeit dies erfordert hätte. Damit wurde eine Erfahrung wiederholt, die sich in anderen Bereichen des Bedrohungsmanagements gezeigt hat: Sei es bei Fällen von Querulanz, Stalking, Drohungen, häuslicher Gewalt oder eben Extremismus, die Behörden sind mit einem häufig vorkommenden auffälligen Verhalten konfrontiert, das aber nur in sehr seltenen Fällen in schwere Gewalt mündet. Wendet man bei diesen Verfahren einfache Skalen an, sind diese zwar in der Regel ausreichend sensitiv, sie spülen aber viel zu viele (angebliche) «Risikopersonen» in das System. Man könnte nun einwenden, dass dies zwar nicht ideal, aber nicht weiter schlimm ist, da man immerhin alle Gefährlichen erfasst hat. Abgesehen von den rechtsstaatlichen Schwierigkeiten, die sich aus diesem Vorgehen ergeben können, ist dieser Ansatz jedoch schlicht nicht finanzierbar. Dies umso weniger, je mehr auffällige Menschen als potenziell gefährlich gemeldet werden – der Zeitgeist lässt grüssen (vgl. auch Rossegger, Endrass Gerth 2016, Endrass et al. 2015). Die Heterogenität von Schwerstkriminalität Zeitgleich zur Einführung von ODARA wurde in Deutschland ein bahnbrechendes Projekt (TARGET) lanciert. Zum ersten Mal wurden – finanziert vom Bundesministerium für Bildung und Forschung – systematisch alle Fälle von sogenanntem school shooting in Deutschland analysiert. Damit einhergehend wurden viele Amokfälle sowie Attentate forensischpsychologisch untersucht. Die Analyse aller Fälle hat ergeben, dass es sich bei diesen Akten schwerster Gewalt um Delikte handelt, die bezüglich der Täterschaft und der Vorgehensweise äusserst heterogen waren. Einige Täter waren psychisch eindeutig krank, andere stark ideologisch motiviert und wiederum andere einfach dissozial. Dabei war es nicht einmal so, dass innerhalb der Deliktgruppen die Täterschaft wirklich homogen war. Selbst bei den Terroristen gab es solche, die eher durch ihre auffällige Persönlichkeit als durch ihren ideologischen Fanatismus auffielen (Giebel, Ros-
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segger, Endrass 2016). Das Projekt TARGET zeigte somit eindrücklich auf, dass aufgrund der Heterogenität der Schwerstkriminalität einfache, eindimensionale Skalen nicht geeignet sind, um das Gewaltrisiko einer einzelnen Person zu beurteilen. Einfach und eindimensional bedeutet hier, dass ausgehend von einer überschaubaren Anzahl von Risikoeigenschaften geprüft wird, wie viele Risikoeigenschaften erfüllt sind. Je mehr Kriterien erfüllt sind, als desto gefährlicher wird die Person eingestuft. Eines der Hauptergebnisse von TARGET replizierte in einem etwas anderen Kontext das, was schon in Zürich im Rahmen der ODARA-Evaluation deutlich wurde: Die Identifikation von Hoch-Risiko-Personen bedarf eines komplexeren Modells. Anforderungen an eine neue Form des Bedrohungsmanagements Ein neu zu entwickelndes Instrument sollte vier Anforderungen genügen: 1) Das Instrument sollte nicht nur sensitiv (geringe Rate Falsch-Negativer), sondern auch spezifisch Risikopersonen identifiziert. Spezifisch bedeutet, dass die Personen, die als Hoch-Risiko-Personen eingestuft werden, auch tatsächlich ein Risiko darstellen (geringe Rate Falsch-Positiver). 2) Vor dem Hintergrund, dass in der Praxis hohe Fallzahlen zu bearbeiten sind, muss das Instrument leicht anwendbar und schnell erlernbar sein. 3) Die Erfahrungen mit ODARA haben zudem gezeigt, dass das Instrument dynamisch sein muss, dass es eine wiederholte Beurteilung des Falls ermöglicht und die Entwicklungen im Fall abbilden kann. ODARA ist ein statisches Instrument: Wenn eine Person einmal einer Risikokategorie zugeordnet wird, ist es schwierig, den Wert zu korrigieren – es sei denn, es passiert ein Rückfall. Weder eine progrediente Entwicklung einer Bedrohungssituation noch eine Verminderung der Ausführungsgefahr durch polizeiliche Interventionen lassen sich mit dem Instrument abbilden. 4) Weil das neue Instrument möglichst breit implementiert werden soll, muss das Ergebnis der Beurteilung leicht verständlich sein und für eine team- und behördenübergreifende Zusammenarbeit einen Gewinn darstellen. Mit diesen vier Anforderungskriterien (1. sensitiv und spezifisch, 2. einfach, 3. dynamisch, 4. verständlich und nützlich) wurde die Entwicklung des
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Instrumentes unter Berücksichtigung folgender Prinzipien lanciert. Prinzip 1: Mehrdimensionalität: Die erste Herausforderung bestand darin, Spezifität herzustellen. Um das zu erreichen, wurde ein multidimensionaler Ansatz gewählt. Anstatt eine Person auf einer einzigen Skala abzubilden, werden acht Skalen beurteilt, die für acht inhaltliche Dimensionen stehen. Auffälligkeiten in einem Fall werden über die acht Skalen hinweg betrachtet. Prinzip 2: Relevanzprüfung für den Einzelfall: Als weitere Massnahme zur Steigerung der Spezifität wurden die Fragen so formuliert, dass der Anwender nicht nur angehalten ist zu prüfen, ob ein Kriterium vorliegt oder nicht. Stattdessen muss über die Prüfung des Vorliegens eines Kriteriums hinaus festgehalten werden, ob das Merkmal im konkreten Einzelfall unter dem Risikogesichtspunkt «höchst kritisch», «kritisch» oder bloss «wissenswert» einzustufen ist. Prinzip 3: Fokus auf die Interventionsnotwendigkeit: Das dritte Prinzip, das das Instrument von den üblichen Verfahren unterscheidet bedeutet: Das Instrument soll nicht ein Risiko im engeren Sinne beurteilen, sondern die Notwendigkeit einer Intervention. Was dies bedeutet, soll am nachfolgenden Beispiel erläutert werden. Angenommen die Polizei hat Kenntnis von einem LKW-Fahrer, der seine Ruhezeiten nicht eingehalten hat und seit 24 Stunden «auf Achse» ist. Die Polizei erfährt weiter, dass der Fahrer regelmässig Amphetamine – also Aufputschmittel – zu sich nimmt, um wach zu bleiben. Es ist davon auszugehen, dass er auch heute unter dem Einfluss von Amphetaminen steht. Ausserdem ist bekannt, dass der Fahrer ein Alkoholproblem hat und vermutlich alkoholisiert fährt. Eine Rücksprache mit dem Spediteur ergibt, dass der LKW Chemi[Es stellt sich die Frage,] ob überkalien transportiert, die leicht entflammbar haupt die Notwendigkeit besteht, sind. Die Fahndung hat ein Risiko zu quantifizieren, oder nun ergeben, dass der ob nicht gleich der Stier bei den LKW in der nächsten Hörnern gepackt und nach der Stunde die Einfahrt in Notwendigkeit zur Intervention den Gotthard-Tunnel gefragt werden sollte. erreichen wird. Eigentlich würde dieses Beispiel mit der Frage enden, was die Polizei tun soll. Übliche Instrumente im Bedrohungsmanagement halten an diesem Punkt aber
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inne und stellen nicht etwa die Frage der Interventionsnotwendigkeit (Muss gehandelt werden?), sondern die Frage des Risikos (Mie wahrscheinlich ist es, dass der Fahrer eine Gefahr für Dritte darstellt?) und wenn überhaupt, dann erst nachrangig die Frage nach der Intervention. Wie hoch ist nun das Risiko, dass der Gefahrenguttransporter im Gotthard verunfallt und ein Personenschaden entsteht? Fünf Prozent, zehn oder gar sechzig Prozent? Vor Dank der Octagon-Konzeption dem Hintergrund der erhofft sich das Entwicklerteam, Einzigartigkeit der Situeine Reihe von Schwierigkeiten ation gibt es vermutlich aus dem Weg zu räumen, die keine belastbaren Zahbisher ein effektives und manual- len, auf die man sich basiertes Risk-Management abstützen könnte. Eine erschwert haben. Risikoanalyse wäre zwar denkbar – man könnte etwa über Experimente die einzelnen Risiken quantifizieren –, aber enorm aufwändig, mit einer grossen Unsicherheit behaftet und letztlich nicht praktikabel. Fragt man Experten nach ihrem Bauchgefühl zum Risiko, wird rasch deutlich, dass die Einschätzungen massiv auseinandergehen. Es gibt zahlreiche Studien, die diesen Effekt eindrücklich aufgezeigt haben (Ægisdottìr et al. 2006). An dieser Stelle darf man sich aber die Frage stellen, ob das Wissen um das numerische Risiko überhaupt notwendig ist. Lässt man sich das Beispiel vom Gefahrenguttransporter nochmals durch den Kopf gehen, wird kaum ein Leser denken: Kein Problem, einfach weiterfahren lassen. Es ist vermutlich für alle klar, dass der LKW zu stoppen ist. Dies wirft die Frage auf, ob überhaupt die Notwendigkeit besteht, ein Risiko zu quantifizieren, oder ob nicht gleich der Stier bei den Hörnern gepackt und nach der Notwendigkeit zur Intervention gefragt werden sollte. Verschiedene Pilotuntersuchungen haben ergeben, dass mit der Frage der Interventionsnotwendigkeit vielen methodischen Problemen bei der Instrumentenentwicklung aus dem Weg gegangen werden kann. Die Entwicklung des Octagon Das Octagon (Endrass, Rossegger 2016) sieht nun eine mehrdimensionale Beurteilung über acht Dimensionen vor (deshalb Octagon genannt), prüft nicht nur das Vorliegen von Risikomerkmalen, sondern nimmt eine Relevanzprüfung für den Einzelfall vor und lenkt den Fokus der Aufmerksamkeit auf
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die Interventionsnotwendigkeit. Damit ermöglicht das Verfahren eine spezifischere Fallbeurteilung und erleichtert dank der Beurteilung der Interventionsnotwendigkeit die Kommunikation der Fachpersonen. Dies deshalb, weil die Risikobeurteilung – wie oben ausgeführt – per se in vielen Bereichen, die für das Bedrohungsmanagement relevant sind, sehr schwierig zu quantifizieren ist und auch weil Risiken schwieriger zu interpretieren und zu verstehen sind, als Vorschläge zur Intervention. Die Aussage «der Fahrer hat ein Risiko von 36 %, im Gotthard einen Unfall zu bauen» wirft mehr Fragen auf als die Aussage «Der Fahrer muss vor Einfahrt in den Gotthard gestoppt werden». Um die Kommunikation noch weiter zu erleichtern, entschied man sich, neben der Beurteilung der Interventionsnotwendigkeit, die Beurteilung des Tätertyps zu ermöglichen. Dabei unterscheidet das Octagon unter Interventionsgesichtspunkten zwischen vier Typen: a) Personen, die etwas tun, weil sie psychisch auffällig sind. Die Gewaltbereitschaft ist stark an die Symptomatik der psychischen Erkrankung gekoppelt. Der Fokus der Intervention liegt in der Behandlung der psychischen Erkrankung. b) Personen, die delinquieren, weil sie auffällige Persönlichkeitsmerkmale haben, ohne psychisch krank zu sein. c) Menschen, die ausschliesslich im Rahmen eines hochspezifischen Kontextes gewalttätig in Erscheinung treten. Der Fokus der Intervention liegt auf der Veränderung des Kontextes. d) Dissoziale Personen, die sich nicht um gesellschaftlich verankerte Werte und Normen kümmern. Der Fokus der Intervention liegt auf dem Aufzeigen klarer Grenzen bzw. der Strafverfolgung. Die weiteren Schritte Dank der Octagon-Konzeption erhofft sich das Entwicklerteam, eine Reihe von Schwierigkeiten aus dem Weg zu räumen, die bisher ein effektives und manualbasiertes Risk-Management erschwert haben. Ob das Octagon den Ankündigungen langfristig auch gerecht wird, wird sich in den nächsten Jahren herausstellen. Auf Anfang 2018 ist die Fertigstellung der webbasierten Version des Instrumentes geplant. Ab dann wird das Instrument weiter auf Herz und Nieren
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geprüft. Neben den üblichen wissenschaftlich wichtigen Kennwerten wie Beurteilerübereinstimmung, Trennschärfe (d.h. die Fähigkeit, Gefährliche von Nicht-Gefährlichen zu unterscheiden), Sensitivität (Fähigkeit, möglichst viele Gefährliche zu erkennen)
sowie Spezifität (Fähigkeit, möglichst viele NichtGefährliche zu erfassen) wird die Praxistauglichkeit vom Octagon kritisch untersucht. Denn was nützt das beste Instrument, wenn die Praktiker nichts damit anfangen können?
Bibliographie Ægisdottìr, S., White, M.J., Spengler, P.M., Maugherman, A.S., Anderson, L.A., Cook, R.S. et al. (2006). The metaanalysis of Clinical Judgement Project: Fifty-six years of accumulated research on clinical versus statistical prediction. The Counseling Psychologist, 34, 341–382. Endrass, J., Rossegger, A. (2016). Das Octagon. Vorgestellt am ISFPP 2016 und 2017. Endrass, J., Fontao, M., Rossegger, A. (2015). Klinischforensische Psychologie als Teildisziplin der Rechtspsychologie. Psychologie in Österreich, 5/2015 S. 362–367. Endrass, J., Sadowski, F., Böckler, N., & Rossegger, A. (2015). Der Weg zum (terroristischen) Attentäter: Gewalt legitimieren, um Gewalt auszuüben. Kriminalistik, 5, 328–334. Endrass, J., Rossegger, A., Urbaniok F. (2012). Häusliche Gewalt im Kanton Zürich. Evaluation der polizeilichen Schutzmassnahmen im Kanton Zürich gemäss kantonalem Gewaltschutzgesetz für den Zeitraum der Inkraftsetzung des Gesetzes vom 1. April 2007 – 31. Dezember 2009. https://www.kapo.zh.ch/internet/ sicherheitsdirektion/kapo/de/praevention/ist/weitere_infos/ dokumentationen/fachbeitraege/_jcr_content/contentPar/ downloadlist_0/downloaditems/bericht_h_usliche_ge.spooler. download.1497359877865.pdf/hg_schutzmassnahmen.pdf. Gerth, J., Rossegger, A., Urbaniok, F. & Endrass, J. (2014). Das Ontario Domestic Assault Risk Assessment (ODARA) – Validität und autorisierte deutsche Übersetzung eines Screening-Instruments für Risikobeurteilungen bei Intimpartnergewalt. Fortschritte der Neurologie-Psychiatrie, 82(11), 616–626.
Gerth, J., Rossegger, A., Bauch, E. & Endrass, J. (2017). Assessing the discrimination and calibration of the Ontario Domestic Assault Risk Assessment in Switzerland. Partner Abuse, 8 (2), 168–189. Giebel, G., Rossegger, A. & Endrass, J. (2016). Attentate an Schulen: Ein forensisch-psychologischer Vergleich aller Fälle von Attentaten an Schulen Deutschlands mit dem Attentat an der Columbine-High School. Kriminalistik, 4, 260–266. Müting, C. (2010). Sexuelle Nötigung: Vergewaltigung (§ 177 StGB): Reformdiskussion und Gesetzgebung seit 1870 (Vol. 37): Walter de Gruyter. Pinker, S. (2011). The better angels of our nature. New York, NY: Viking. Polizeiliche Kriminalstatistik Kanton Zürich (2016). http:// www.kapo.zh.ch/dam/sicherheitsdirektion/kapo/publikationen/ statistik/krista/aktuell/PKS_2016_Broschuere.pdf.spooler. download.1490358808062.pdf/PKS_2016_Broschuere.pdf. Rossegger, A, Endrass, J., Gerth, J. (2016). Mehrfachtötungen im Arbeits- und Ausbildungskontext. Forum Kriminalprävention, 2/2016 S. 41–45. Tagesanzeiger vom 08.04.2013. https://www.tagesanzeiger.ch/ zuerich/region/Bluttat-von-Pfaeffikon-Die-Polizei-wird-heuteschneller-gerufen/story/20320096?dossier_id=1904.
Résumé L’octagon, nouvel outil pour répondre aux défis de la gestion des menaces Les autorités chargées de la sécurité sont confrontées à une situation complexe. Un très grand nombre de comportements, de personnes et de groupes sont jugés problématiques et associés à des phénomènes de violences potentiels par de larges pans de la population. Nombreuses sont les personnes qui se retrouvent dans le viseur des autorités, alors que seul un très petit nombre d’entre elles fera effectivement usage de la violence. Suivre et gérer ce groupe de personnes suspectes, potentiellement violentes, est compliqué par le fait
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que la société est peu encline à admettre des faits de violence graves et qu’il existe une attente implicite vis-à-vis de l’État de « mettre à l’ombre » toutes les personnes connues comme potentiellement dangereuses. Pour les autorités, cela revient à « chercher une aiguille dans une botte de foin », et ceci sous une pression importante. Aux prises avec cette délicate situation, scientifiques et praticiens tentent de développer conjointement des méthodes destinées à renforcer la gestion des risques. Dans le canton de Zurich, un nouvel outil jugé prometteur par ses concepteurs a récemment vu le jour : l’octagon.
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Police et crise psychique L’interprofessionnalité comme enjeu de la gestion policière des patients psychiatriques
Michaël Meyer Université de Lausanne et Chef de projet, HESAV Krzysztof Skuza Professeur HES associé, HESAV
Les policiers ont une fonction de triage, de relais et d’appui pour l’entrée et le maintien des patients en milieu psychiatrique. C’est le constat sur lequel s’élabore cet article et à partir duquel est menée une réflexion sur l’« interprofessionnalité » entre police et psychiatrie. Partant de la question du rôle des policiers dans l’accès aux soins psychiatriques, nous examinons certaines situations fréquentes de rencontre entre les protagonistes de la psychiatrie (soignants, patients et proches) et les policiers. L’article se positionne pour cela en amont du processus pénal, en s’intéressant en particulier aux policiers en uniforme amenés à intervenir en rue, à domicile ou à l’hôpital pour des personnes souffrant de troubles psychiques. Remettant en cause un découpage souvent trop rapide et rigide entre la santé mentale et la force publique, ayant pour effet de cantonner les retours d’expériences au sein des espaces professionnels spécifiques, nous suggérons une conception « polyphonique » de la crise. Cette approche est attentive aux positions différenciées des professionnels, aux marges de manœuvres et aux capacités d’ajustement de leur posture lorsqu’ils doivent agir ensemble, dans les mêmes lieux et les mêmes temps, pour un patient souffrant de troubles psychiques.
Les relations entre le pénal et la psychiatrie peuvent être envisagées à plusieurs étapes : policière, judiciaire et carcérale. Le théoricien du droit Michel van de Kerchove évoque une « diversité des modalités selon lesquelles les représentants du système de santé mentale sont susceptibles d’apporter une collaboration au fonctionnement du système pénal » (1990 :199). On notera toutefois d’emblée que peu d’auteurs ont posé la question dans des termes inversés : qu’est-ce que les policiers sont susceptibles d’apporter aux soins psychiques ? C’est l’angle que nous privilégions dans le cadre d’un projet en cours à la Haute école de santé Vaud (HESAV) à Lausanne. Nous aimerions contribuer à la connaissance de la phase en amont du cheminement pénal. À cette étape, il s’agit d’observer le moment névralgique que constitue l’intervention policière auprès de personnes en état mental perturbé 1. Outre le taux d’arrestation de personnes présentant des troubles psychiques, il faut interroger les critères qui mènent à la décision d’arrestation. En particulier, il importe de documenter dans quelle mesure les symptômes psychiatriques concourent négativement au jugement des policiers, augmentant ainsi la probabilité d’une décision d’arrestation. Ce phénomène est connu sous le nom de « criminalisation » des patients psychiatriques (Cardinal et Laberge 1999). 1 Nous nous intéressons principalement à la perturbation induite par un trouble psychique, mais des questions similaires se posent pour les états mentaux perturbés issus de la consommation d’alcool et de drogues. Dans une appréhension complète, il s’agirait de réfléchir aussi aux situations dites « complexes » ou « multi-problématiques », par exemple lors du cumul de troubles psychiques, d’une consommation de stupéfiants et d’une précarité sociale.
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Nous évoquerons d’abord brièvement les principales situations de rencontre entre police et psychiatrie. Notre modèle de la « polyphonie » sera ensuite présenté pour rendre compte des situations de travail multi-intervenants. La dernière partie de l’article propose, à partir d’une synthèse de notre livre (Linder, Meyer et Skuza 2016), quelques pistes concrètes pour penser (et améliorer) les chevauchements entre intervention policière et prise en charge psychiatrique. L’intervention policière et la relation soignantsoigné La prise en charge psychiatrique peut, dans certaines circonstances, commencer par une intervention policière, y compris lorsqu’aucune infraction n’a été commise. Cet accès atypique aux soins psychiques n’a fait l’objet que de peu d’études en Europe et en Suisse. Sa fréquence, les critères qui orientent la décision des policiers, ainsi que l’accueil réservé par les soignants aux patients ainsi référés par la police sont encore trop peu connus. On méconnaît aussi les trajectoires cliniques des patients qui accèdent ainsi aux soins par l’intermédiaire de la police. Au moins trois cas de figure s’observent. Premièrement, les personnes souffrant de troubles psychiques peuvent elles-mêmes faire appel à la police en rue, par téléphone ou directement au commissariat. Deuxièmement, la rencontre peut être initiée par le signalement d’un tiers, qu’il soit un passant, un membre de la famille ou un soignant. Troisième configuration, la rencontre peut être à l’initiative des policiers, dont le regard est formé à repérer les comportements anormaux dans les espaces publics. Il n’existe pas au niveau national suisse de chiffres sur la répartition entre ces modes de prise de contact, ni sur les pourcentages pour chacun des renvois effectifs à une structure de soins psychiatriques. Il semble toutefois que les policiers disposent d’une certaine marge de manœuvre discrétionnaire pour décider du mode de résolution des situations. Entre la criminalisation ou le renvoi vers le milieu des soins, le choix se base souvent sur l’appréciation spontanée par les policiers de l’état mental de la personne. Ainsi, l’intervention policière constitue un moment de catégorisation crucial pour la suite de la prise en charge.
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Hospitalisation forcée, recherche active et injection forcée Certaines situations de rencontre marquent particulièrement les expériences des professionnels, mais aussi les souvenirs des patients et de leurs proches. 1) La situation la plus fréquente est l’hospitalisation en présence d’une escorte policière. Techniquement dans un rôle de chauffeurs et d’encadrants sur le chemin de l’hôpital, les policiers contribuent à la transition entre liberté et enfermement. Cependant, contrairement à un argument parfois entendu, les attributs symboliques du pouvoir (uniforme, menottes, voiture de police) ne constituent pas toujours une source de pacification. La prise en charge psychiatrique L’uniforme est souvent peut, dans certaines circonsperçu comme mena- tances, commencer par une çant par les patients, intervention policière, y compris mais aussi par leurs lorsqu’aucune infraction n’a été proches qui assistent à commise. la prise en charge. Dès lors, certains enjeux thérapeutiques se jouent déjà dans ces premiers contacts avec l’autorité policière. Comme l’affirment les proches de patients, le comportement des policiers lors de l’hospitalisation risque de miner, ou tout au moins d’orienter, le « climat » de la prise en charge. 2) La recherche active constitue une autre modalité régulière de contact. À la demande des équipes soignantes, les policiers recherchent un patient et le ramènent à l’hôpital. Cette activité est souvent vécue par les policiers comme un « sale boulot », particulièrement lors d’appels à répétition pour un même individu. Désignés comme des « habitués » (Ogien 1986), certains patients incarnent alors, du point de vue des policiers, l’incapacité des hôpitaux à maintenir le contrôle sur leurs patients. Ce sentiment est renforcé par le fait que certains patients psychiatriques savent exploiter ce devoir policier afin de profiter d’un service de transport gratuit à destination de l’hôpital. 3) Les policiers sont parfois appelés dans l’espace de soins pour assister à des injections forcées, pratiquées par 84 % des structures hospitalières psychiatriques suisses (Needham et al. 2002). Cette activité met potentiellement en tension les rôles de soignant et de policier. Elle condense surtout des défis de synchronisation entre les acteurs de l’hospitalisation.
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Incertitude et violence La question de la « violence » et le rôle de la police dans la contrainte physique des patients apparaissent au cœur des témoignages des multiples acteurs impliqués dans la gestion des troubles psychiques. Ce thème trouve aussi sa place dans les évolutions des pratiques psychiatriques et policières. « En premier lieu, il apparaît, paradoxalement, que le système de santé mentale, après Les policiers anticipent, entre avoir revendiqué une autres, que leur action, voire leur autonomie de plus en simple présence, peut être anxio- plus radicale par rapport gène pour un patient et contri- au système pénal et à buer ainsi à détériorer davantage ses fondements tradison état psychique. tionnels, estime, dans bien des cas, l’intervention pénale nécessaire dans un perspective proprement thérapeutique » (van de Kerchove 1990 : 205 ; voir aussi Meyer, Skuza et Utz 2011). Dans la perception des policiers, l’intervention face à une personne souffrant de troubles psychiques est teintée d’incertitude et d’imprévisibilité. Les policiers anticipent, entre autres, que leur action, voire leur simple présence, peut être anxiogène pour un patient et contribuer ainsi à détériorer davantage son état psychique. L’inquiétude est la plus forte durant les moments d’interpellation, de fouille et lors du maintien dans l’espace restreint du véhicule. Les gestes de base appris à l’école de police sont parfois perçus comme mal adaptés aux situations impliquant des composantes psychiatriques. Approche polyphonique de la prise en charge Comment observer, évaluer et améliorer les différentes rencontres (depuis l’interaction ordinaire en rue jusqu’à l’injection forcée avec appui policier) ? À notre avis, la réponse nécessite une mise en dialogue des différents acteurs impliqués dans la prise en charge. La question du rôle de la police et de la « criminalisation » des personnes souffrant de troubles psychiques exige que l’on déborde le cadre des analyses spécialisées (droit ou soin) pour réfléchir plus largement aux intersections entre différentes formes de gestion de la marginalité et des comportements déviants. En d’autres termes, il faut rompre avec les cadres méthodologiques usuels, qui s’organisent autour d’une seule « voix », qu’il s’agisse de la parole d’un seul acteur impliqué (le policier, le soignant, le pa-
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tient, etc.) ou encore d’une voix synthétisante, celle d’un chercheur, qui énoncerait « la » réalité, tel un narrateur omniscient. Une voix unique pour rapporter les expériences de plusieurs personnes ne peut que niveler des nuances pourtant décisives. Qui plus est, lorsqu’ils sont rapportés par autrui, ces vécus seront nécessairement contés à partir d’un point de vue. Tel est souvent le cas des positions « critiques » (p. ex. la sociologie dite « critique ») ou partisanes (p. ex. représentant l’intérêt d’une association militante en faveur des droits de patients ou d’un syndicat policier). En lieu et place de l’apparent « ordre parfait » d’un récit contrôlé par une seule voix, nous suggérons donc d’instaurer un dialogue composé de plusieurs voix : une « polyphonie ». Cette multiplicité de voix qui participent chacune à l’énonciation d’un récit commun, sans que celui-ci ne soit l’œuvre d’un chœur harmonieux, nous a été inspirée par l’écrivain Dostoïevski. Dans ses romans, le romancier a abandonné le narrateur unique au profit d’une multiplication des récits, parfois contradictoires, de plusieurs protagonistes. Dans l’idéal, la polyphonie se donne pour objectif d’être exhaustive et non discriminante. À titre d’exemple, la peur abordée de manière polyphonique est un objet d’énonciation légitime autant pour le patient que pour le policier. Une telle approche implique aussi que les analystes et les chercheurs (sociologues, psychologues, etc.) s’abstiennent de « savoir mieux » que les praticiens et se contentent de « savoir autrement », ce qui leur permet de contribuer au dialogue sur un pied d’égalité avec les acteurs de terrain. Nous avons formulé et mis en œuvre une telle approche dans un livre collectif paru en 2016 (voir encadré ci-contre). Une perspective polyphonique sur le rôle de la police dans la gestion des crises psychiques invite à reconsidérer les cadres temporels de la prise en charge, en y intégrant les perspectives des intervenants en amont de l’admission hospitalière. En effet, pour beaucoup de patients, l’hospitalisation est un épisode qui débute subjectivement déjà lorsque les policiers sont auprès d’eux dans l’espace public ou à domicile. Certaines situations mobilisent une myriade d’intervenants (policiers, pompiers, ambulanciers, proches de patients) qui s’amalgament parfois dans la perception du patient, notamment lors d’une décompensation psychotique. Une telle
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confusion est angoissante et influe négativement sur la suite des soins. Un cas véridique récent illustre bien les enjeux : une jeune femme en état de décompensation aiguë de sa schizophrénie paranoïde est conduite à l’hôpital par ambulance, accompagnée par la police. Maîtrisée auparavant par des policiers, la jeune femme est injectée par un ambulancier avant le transport. Le contexte violent de l’injection et la confusion qui l’accompagne font naître une certitude, autant erronée que lourde de conséquences, chez cette patiente : l’injection aurait été faite par les policiers. Or, selon elle, ces derniers ne savent pas injecter correctement et maintenant, à cause d’eux, elle serait séropositive. Bien qu’un test sanguin effectué plus tard ait permis de lui apporter la preuve du contraire, la police continue d’incarner à ses yeux une menace permanente, en raison de sa certitude que les agents outrepassent systématiquement leur sphère de compétence. Dans des cas comme celui-là, une perspective polyphonique fait prendre conscience que la manière de voir les interventions comme une séquence de gestes « professionnels » distincts n’est qu’une version des événements parmi d’autres. L’apparence des policiers et des ambulanciers ainsi que leurs rôles respectifs ne sont parfois distincts que pour eux-mêmes, tandis que les patients n’y voient qu’un amas d’uniformes et ne retiennent que l’absence d’un protagoniste identifiable comme « soignant » (on peut s’interroger sur l’utilité de la blouse blanche, par ailleurs plutôt mal perçue en psychiatrie). Impossible de raccorder les récits de ce qui « s’est réelle-
ment passé » ce jour-là, sauf si l’on accepte la diversité des perceptions et des voix. C’est à ce type de sensibilité qu’invite la perspective polyphonique. Les principales suggestions que nous pouvons formuler sont alors les suivantes : • cultiver l’interprofessionnalité au sein de [U]ne perspective polyphonique fait la police et de la psy- prendre conscience que la manière chiatrie, en favorisant de voir les interventions comme des stages croisés, une séquence de gestes « professiondes partages d’expé- nels » distincts n’est qu’une version riences et des formades événements parmi d’autres. tions communes ; • élargir l’approche de l’interprofessionnalité hors des espaces institutionnels a priori concernés et à destination des non-professionnels : les proches et les patients ; • instaurer un « dialogue de crise », c’est-à-dire fournir aux intervenants des outils de communication clinique leur permettant de renouer le dialogue avec des personnes en situation de décompensation psychotique ; • mieux anticiper et prendre en compte les dimensions culturelles et symboliques qui peuvent complexifier l’intervention policière face à des patients psychiatriques, en particulier l’effet de l’uniforme et la perception de certains gestes routiniers ; • faire le bilan et tirer profit des expériences acquises dans le domaine des cellules de négociation, en particulier pour penser la crise comme un moment fécond et une opportunité de changement ;
A. Linder, M. Meyer et K. Skuza (dir.), Police et psychiatrie. Polyphonie des postures professionnelles face à la crise psychique, Genève, Georg Éditeur, Collection Médecine Société, 2016, 236 p. Les 18 auteurs, issus des sciences sociales, de la sécurité publique, de la psychiatrie et des associations de proches de patients, examinent de façon concrète les situations et les contextes de rencontre entre les protagonistes de la psychiatrie (soignants, patients, proches) et les agents de la force publique. Les réalités de terrain décrites attestent d’un brouillage constant des frontières institutionnelles. La prise en charge conjointe de situations de crise initie certes des inquiétudes liées à la synchronisation des missions, mais surtout des échanges potentiellement riches entre patients, soignants et policiers (mais aussi avec des proches, des ambulanciers, des travailleurs sociaux, etc.). Les voix de tous ces acteurs offrent une polyphonie qui permet au lecteur de pénétrer tour à tour chacun des temps de rencontres entre la force publique et la psychiatrie. Par des restitutions d’expériences, des entretiens et des contributions analytiques, l’ouvrage en vient alors à questionner le bouleversement des logiques professionnelles.
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• développer une collaboration rapprochée avec les « pairs praticiens » en santé mentale sous la forme de formations et de supervisions pour aider les policiers à comprendre l’expérience psychotique et à adapter leurs moyens d’intervention. Le patient psychiatrique : un catalyseur de la réflexivité professionnelle Les rapprochements interprofessionnels semblent inévitables dès lors que certaines trajectoires de patients induisent des contacts à la frontière des territoires professionLes rapprochements interprofession- nels. D’un côté, les nels semblent inévitables dès lors policiers font état de que certaines trajectoires de patients leur volonté d’améinduisent des contacts à la frontière liorer la sécurité dans des territoires professionnels. les situations dangereuses, notamment lors des décompensations. De l’autre, les soignants énoncent le désir de limiter les formes de répression et de criminalisation des patients. Derrière ces annonces se jouent les valeurs professionnelles de chacun, pouvant toujours être menacées ou dénoncées dans l’interaction avec l’autre. Si les évolutions vers des logiques de partenariat ont produit les conditions d’un rapprochement, elles ont aussi engendré des tensions entre les aspirations de chaque champ institutionnel. La plus manifeste s’observe dans la volonté policière de se départir d’une image exclusivement coercitive, alors que la psychiatrie, abandonnant largement la contrainte et la détention, crée une demande forte à destination des policiers. La police est donc sollicitée dans
un rôle de bras armé de l’hospitalisation qu’elle cherche à modérer et à concilier avec des missions de prévention et de dialogue. Une telle tension est souvent dénoncée comme « instrumentalisation » des rapports de travail (en priorité, l’impression de faire le « sale boulot » que l’autre ne veut plus faire). Derrière l’image rêvée de policiers et de soignants qui seraient partenaires de prise en charge, il demeure un déséquilibre structurel. En tant qu’entité publique de dernier recours, la police n’a plus le choix de la délégation. Elle ne peut qu’assumer l’autorité que les autres rechignent à exercer. De ce point de vue, les rencontres interprofessionnelles sont aussi des analyseurs des jeux de pouvoir entre le champ de la sécurité et la psychiatrie (Rogers 1989 et 1993). Le policier n’a pas l’occasion d’instrumentaliser l’hôpital : il ne peut pas décider seul de l’hospitalisation. À l’inverse, les soignants admettent utiliser parfois la présence policière à des fins thérapeutiques, sans toujours l’annoncer de la sorte aux agents de la force publique. La prise en charge de certains patients psychiatriques constitue un temps de forte incertitude sur l’expertise et l’autorité requises. Pensons au cas d’un patient qui appelle la police depuis l’hôpital psychiatrique dans l’espoir de rejoindre une prison. Les patients peuvent ainsi susciter des rapports de concurrence, juridique et symbolique, et obliger les professionnels à bricoler des solutions afin que chacun puisse accomplir les tâches qui lui sont dévolues par son milieu d’origine. Une part du travail des policiers comme des soignants consiste alors à aménager et synchroniser leurs interventions afin de rendre
Un réseau international francophone Sur le thème « Police et psychiatrie », nous avons initié des rencontres internationales entre chercheurs en sciences sociales, soignants en psychiatrie et représentants du monde policier. Un colloque a déjà été organisé et le prochain est fixé en mai 2018. En 2017 : Polyphonie de la crise psychique : pratiques et regards croisés entre police et psychiatrie (Université McGill, Montréal, 85e Congrès de l’ACFAS, 8–12 mai 2017). Organisation : M. Meyer et K. Skuza. En 2018 : Polymorphie des modes de prise en charge de la crise psychique : tensions, arrimages et points de fuite des dispositifs clinico-juridiques (UQAC, Chicoutimi, 7–11 mai 2018). Organisation : G. Ouellet (Centre de recherche et d’expertise sur la déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l’autisme, Montréal) et P. Pariseau-Legault (UQO). Un appel à contributions paraîtra prochainement et sera ouvert aussi bien aux chercheurs qu’aux professionnels, mais aussi aux utilisateurs des services de santé mentale. En ligne : www.acfas.ca/evenements/congres
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le temps de coprésence supportable et d’en gérer les risques professionnels. L’approche polyphonique a précisément l’avantage de donner à lire l’action « requise » ou « pertinente », non comme la seule conséquence des cadres juridiques et des rhétoriques professionnelles, mais comme un processus se jouant (et se rejouant) dynamiquement entre les intervenants dans chaque situation de travail en coprésence. En conclusion, on peut dire que les patients psychiatriques constituent une population subversive, qui ne respecte ni les découpages institutionnels, ni
les logiques de l’intervention. En rendant inefficaces certaines actions de routine, les patients constituent des opérateurs de réflexivité pour les deux univers mis en contact. L’interprofessionnalité policepsychiatrie doit aujourd’hui être observée et mise à profit dans la formation des professionnels. Dans ce but, nos travaux à la Haute école de santé Vaud (HESAV) visent à offrir un espace de recherche appliquée, en mesure de mettre les connaissances acquises au service des intervenants et de leurs futures formations.
Bibliographie Cardinal Christiane et Laberge Danielle, « Le système policier et les services de santé mentale », Santé mentale au Québec, 24(1), 1999 : pp. 199–220.
Ogien Albert, « L’ordre de la désignation. Les habitués dans les services hospitaliers », Revue française de sociologie, 27(1), 1986 : pp. 29–46.
Linder Audrey, Meyer Michaël et Skuza Krzysztof (dir.), Police et psychiatrie. Polyphonie des postures professionnelles face à la crise psychique, Genève, Georg Éditeur, Collection Médecine Société, 2016.
Rogers Anne, Psychiatric referrals from the police : an examination of police officers’ action and interaction with psychiatrists, Thèse de doctorat, Université de Nottingham, 1989.
Meyer Michaël, Skuza Krzysztof et Utz Adrien, « Surveiller et guérir. Pratiques de collaboration entre soignants et policiers dans l’hospitalisation psychiatrique », Tsantsa, n°16, 2011 : pp. 38–49. Needham C., Aderhalden C., Dassen T., Haug H. J., et Fischer J. E., « Coercive procedures and facilities in Swiss psychiatry », Swiss Medical Weekly, 132(19–20), 2002 : pp. 253–258.
Rogers Anne, « Police and psychiatrists: a case of professional dominance? », Social policy & administration, 27, 1993 : pp. 33–44. Van de Kerchove Michel (1990), « Droit pénal et santé mentale », Déviance et société, vol. 14, n°2, pp. 199–206.
Zusammenfassung Polizei und psychische Notsituationen: Interprofessionalität als Herausforderung für den polizeilichen Umgang mit psychiatrischen Patienten Polizistinnen und Polizisten übernehmen wichtige Funktionen im Bereich der Triage, der Vermittlung und der Unterstützung von Patienten, die in eine psychiatrische Einrichtung eingeliefert werden oder dort verbleiben müssen. Diese Feststellung dient dem vorliegenden Artikel als Ausgangspunkt für eine Reflexion zur «Interprofessionalität» von Polizei und Psychiatrie. Nach einer Diskussion zur Rolle von Polizistinnen und Polizisten hinsichtlich des Zugangs zu psychiatrischer Versorgung werden eine Reihe häufiger Situationen behandelt, bei denen Akteure der Psychiatrie (Pflegepersonen, Patienten und Angehörige) auf Polizeikräfte treffen. Der Beitrag befasst
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sich mit der Phase vor einem allfälligen Strafverfahren und richtet ein besonderes Augenmerk auf Interaktionen zwischen Uniformpolizei und Personen mit psychischen Störungen auf der Strasse, an deren Wohnsitz oder im Spital. Die Autoren stellen dabei eine vorschnelle und allzu starre Abgrenzung von Psychiatrie und Polizei in Frage, da dies bewirken kann, dass Erfahrungsberichte auf das jeweilige Berufsfeld beschränkt werden. Stattdessen plädieren sie für einen «polyphonen» Ansatz in psychischen Notsituationen. Diese Sichtweise berücksichtigt die verschiedenen beruflichen Rollen, den Handlungsspielraum und die Anpassungsfähigkeit in Bezug auf die jeweiligen Haltungen bei gemeinsamen, zeitgleichen Einsätzen bei Personen mit psychischen Störungen.
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INTERDISZIPLINÄRE GEWALTPRÄVENTION
Interdisziplinäre Gewaltprävention Forensische Risikoevaluation als Unterstützung im Bedrohungsmanagement Angela Guldimann Fachpsychologin für Rechtspsychologie FSP Psychiatrische Universitätsklinik Zürich, Klinik für Forensische Psychiatrie
Die Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management (FFA) ist seit Anfang 2014 die zentrale Anlaufstelle für forensische Risikoeinschätzungen und Interventionsempfehlungen fürs Fallmanagement im Rahmen des Kantonalen Bedrohungsmanagements (KBM) im Kanton Zürich. Sie ist Teil der Klinik für Forensische Psychiatrie der Psychiatrischen Universitätsklinik Zürich. Sie bearbeitet Fälle aus allen Alterssegmenten und kann bei kurzfristig einzuschätzenden Bedrohungslagen wie z.B. häusliche Gewalt, Stalking oder Drohungen gegen Behörden von den polizeilichen Bedrohungsmanagement-Fachstellen, den Staatsanwaltschaften sowie den allgemeinpsychiatrischen Kliniken beauftragt werden. Die FFA verfügt über einen Arbeitsplatz beim Gewaltschutz der Kantonspolizei Zürich. Die enge Zusammenarbeit zwischen der Forensischen Psychiatrie und der Polizei stellt einen neuen Ansatz in der Gewaltprävention dar und wirkt für beide Berufsgruppen dank gegenseitiger Synergieeffekte bereichernd. Eine grosse Herausforderung besteht bei Personen mit schwierigen Persönlichkeitseigenschaften bzw. psychischen Störungen, die durch ihr Verhalten oder ihre Kommunikation Anlass zur Sorge geben oder bereits gewalttätig auffallen. Die Einbindung des Gesundheitssystems, vor allem der allgemeinpsychiatrischen Kliniken, ist für ein funktionierendes Bedrohungsmanagement daher wichtig und etabliert sich zunehmend.
1. Forensisch-psychologisches Fachwissen «an die Front» 1.1 Zentrale forensische Anlaufstelle im Kantonalen Bedrohungsmanagement (KBM) Zur Aufarbeitung eines schweren Gewaltdelikts stützen sich die Staatsanwaltschaften und die Gerichte regelmässig auf forensisch-psychologisches bzw. psychiatrisches Fachwissen. Dieses wird in Form einer strafrechtlichen Begutachtung des mutmasslichen Täters eingeholt und befasst sich mit Fragen zur psychiatrischen Diagnose, zur Schuldfähigkeit und zur Rückfallgefahr. Im Weiteren kann sich ein Gutachten zur Sinnhaftigkeit einer gerichtlich angeordneten therapeutischen Massnahme zur Reduktion der Rückfallgefahr äussern und damit einen Beitrag zur Prävention von Folgedelikten leisten. Schweren Gewalttaten geht allerdings oft ein sogenannter «Weg zur Gewalt» voraus, auf dem ein späterer Täter potenziell erkennbare Warnhinweise oder ein Warnverhalten 1 zeigt. Dies bietet die Chance für ein Bedrohungsmanagement mit dem Ziel, besorgniserregendes Verhalten früh zu erkennen, es einzuschätzen und wenn möglich deeskalierend einzuwirken. Die Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management (FFA) setzt seit 2014 mit ihrer Arbeit in diesem frühen Stadium ein und unterstützt als zentrale forensische Anlaufstelle im KBM ihre Auftraggeber in der Risikoeinschätzung und im Fallmanagement bei vielschichtigen Bedrohungslagen – sie verlagert das forensische Fachwissen sinnbildlich gesprochen «an die Front». Die FFA ist Teil der Klinik für Forensische Psychiatrie der Psychiatrischen Universitätsklinik Zürich (PUK), die der Gesundheitsdirektion Kanton Zürich unterstellt ist. Sie beruht auf einem Beschluss 2 des Regierungsrats des Kantons 1 Meloy, J.R. & Hoffmann, J. (Eds/2014), International Handbook of Threat Assessment. New York: Oxford University Press. 2 Regierungsratsbeschluss Kanton Zürich: RRB Nr. 1005/2015 vom 28.10.2015; Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management.
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Zürich und wird von der Gesundheitsdirektion, der Sicherheitsdirektion und der Direktion der Justiz und des Inneren gemeinsam finanziert, weil eine erfolgreiche Gewaltprävention angesichts der Komplexität der Fälle nur in einer engen Kooperation über die Direktionsgrenzen hinweg erreicht werden kann. 1.2. Auftraggeber & Leistungsangebot Die Mitarbeitenden der FFA sind Psychologen und Psychiater aus der Kinder- und Jugend- sowie Erwachsenenforensik. Die FFA kann somit Anfragen zu allen Altersgruppen bearbeiten. Die Fachstelle steht bei allen Arten von Bedrohungslagen zur Verfügung, die von häuslicher Gewalt über Stalking, Querulanz und Drohungen gegen Personen des öffentlichen Lebens oder gegen Behörden und Institutionen bis hin zu politischer oder religiöser Radikalisierung reichen. Bei solchen Bedrohungslagen wird die FFA vor allem bei einem vermuteten oder festgestellten hohen Gefährdungspotential und in Fällen von unklarem Gefahrenpotential beigezogen. Eine Anfrage an die FFA empfiehlt sich insbesondere bei Verdacht auf eine (risikorelevante) psychische Störung beim Gefährder (z.B. paranoide Schizophrenie, Persönlichkeitsstörung), Verhaltensänderung in Richtung Eskalation sowie bei akuten Stressoren oder beim (drohenden) Verlust von Schutzfaktoren. Das Angebot der Fachstelle wird bewusst auch für niederschwellige Fallanfragen offengehalten, um Lerneffekte zu fördern. Dies verbessert langfristig die Grundlagen, um Eskalationspotential frühzeitig erkennen und bestenfalls schon in einem frühen Fallstadium angemessen intervenieren zu können. Die Fachstelle steht ihren Auftraggebern beratend zur Seite – sie übernimmt keine Fallführung. Die FFA verfügt seit Beginn ihrer Tätigkeit über einen Arbeitsplatz beim Gewaltschutz der Kantonspolizei Zürich. Ab Anfang 2018 wird ein zweiter Arbeitsplatz beim Gewaltschutz der Stadtpolizei Winterthur hinzukommen. Zudem nimmt sie fallbezogen sowie regulär an wöchentlichen Fallrapporten des Bedrohungsmanagements der Stadtpolizei Zürich teil. Diese enge Verzahnung zwischen der Polizeiarbeit und der Forensik stellt eine Premiere in der Schweiz dar und existiert in dieser Form auch nicht in den deutschsprachigen Nachbarländern. Damit ein standardisiertes Vorgehen sichergestellt werden kann, können Privatpersonen oder Behörden wie z.B. Sozialämter nicht direkt auf die Fachstelle zugreifen. Sie wenden sich mit ihrer Fallkonstellation an die zuständige polizeiliche
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Gewaltschutzstelle, welche bei Bedarf eine vertiefte Risikoeinschätzung bei der FFA in Auftrag gibt. Die Mitarbeitenden der Fachstelle besprechen im Polizeikontext in Einzel- bzw. Teamsettings mit den Sachbearbeitern die Fälle und nehmen gegebenenfalls auch an den Gefährderansprachen sowie an den Sitzungen mit [D]ie FFA [wird] vor allem bei Behörden und Institutionen teil. Sie nehmen – einem vermuteten oder festgestellten nach Entbindung von hohen Gefährdungspotential und der Schweigepflicht in Fällen von unklarem Gefahrendurch den Gefährder potential beigezogen. selbst oder durch die Gesundheitsdirektion – auch Kontakt zum eventuellen Behandler des Gefährders auf, um risikorelevante Informationen auszutauschen und eine bessere Vernetzung aller involvierten Stellen zu gewährleisten. Neben der Polizei können die Staatsanwaltschaften des Kantons Zürich die FFA für kurzfristige Risikoeinschätzungen zur Wiederholungs- bzw. Ausführungsgefahr im Zusammenhang mit Haftentscheiden (Antrag Untersuchungshaft, Haftentlassung, Ersatzmassnahmen, Haftfortsetzung nach Entlassungsgesuch) beauftragen. Die Mitarbeitenden der FFA können an Einvernahmen als Beobachter teilnehmen oder die Gefährder im Gefängnis untersuchen. Die Fachstelle hilft den Staatsanwaltschaften auch bei der Suche nach Fachpersonen zur Erstellung forensisch-psychiatrischer Kurz- bzw. Fokal-Gutachten. Schliesslich können auch die allgemeinpsychiatrischen Kliniken im Kanton Zürich bei der FFA eine Risikoeinschätzung in Auftrag geben, wenn sie mit Patienten konfrontiert sind, die gegenüber Mitpatienten bzw. Mitarbeitenden bedrohlich auftreten oder die während des Klinikaufenthaltes Drohungen gegenüber Drittpersonen äussern. Im Unterschied zu den eingangs erwähnten strafrechtlichen Gutachten, die in der Regel aufgrund ihres Umfangs eine wochen- oder monatelange Bearbeitungszeit erfordern und in erster Linie das längerfristige Risiko beurteilen, erstellt die FFA entweder aktenbasiert oder aufgrund eines persönlichen Gesprächs mit dem Gefährder schriftliche Risikoabklärungen mit unterschiedlichem Detaillierungsgrad. Die FFA-Berichte äussern sich im Rahmen des Bedrohungsmanagements vor allem zum kurzfristigen Risiko, das von einem Gefährder ausgehen kann. Sie weisen auf bedeutsame Problembereiche hin und enthalten risikoreduzierende Interventionsempfehlungen, stellen aber keine forensisch-psychiatrischen
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Gutachten dar. Vielmehr handelt es sich um eine erste, praxisorientierte Einschätzung aus forensischer Sicht. Es werden aufgrund der Ressourcen vorerst nur Anfragen aus dem Kanton Zürich bearbeitet, wobei aktuell und künftig auch Die FFA-Berichte äussern sich mit weiteren Kantonen im Rahmen des Bedrohungsma- Kooperationsmöglichkeinagements vor allem zum kurz- ten diskutiert werden. Schliesslich ist die fristigen Risiko, das von einem Gefährder ausgehen kann. FFA auch an der Schulung der Ansprechpersonen des KBM beteiligt und bietet auf Anfrage themenspezifische Weiterbildungen an (z.B. psychische Störungen besser verstehen). 2. Risikoeinschätzung & Fallmanagement 2.1 Risiko- und Schutzfaktoren Es existieren unterschiedliche Methoden für die forensische Risikoeinschätzung. Eine davon besteht Neue Aggression
Zeigen von neuen aggressiven Verhaltensweisen
Fixierung
( noch) intensive(re) Beschäftigung mit einem bestimmten Thema oder einer bestimmten Gruppe von Person(en)
Identifizierung
I dentifikation mit berühmten Tätern, Waffenaffinität, sich als «Agent» einer wichtigen Mission fühlen
Leakage
ersönliche oder elektronische Kommunikation mit Dritten über eine geplante Tat P und/oder über Gewaltfantasien
Direkte Drohung
Ankündigung der Tat gegenüber dem Opfer
Energieschub
S teigerung der Intensität, Diversität oder Frequenz von (Warn-)Verhalten, wobei auch der gegenteilige Fall eintreten kann, nämlich ein sozialer Rückzug
Letzter Ausweg
unehmende Verzweiflung im Verhalten und der Kommunikation, «Sackgasse», Z gewaltfreie Alternativen sind in der Wahrnehmung des Gefährders ausgeschöpft, Gewalt wird als gerechtfertigt angesehen
Weg zur Gewalt
inweis auf Recherchen, Planung und Vorbereitungshandlungen einer Gewalttat H (z.B. Waffenkauf)
Die Warnverhalten sind inzwischen auch in die Bedrohungsmanagement-Leitlinien des FBI 5 sowie in Checklisten und Instrumente (z.B. Trap-18 6, RisikoOctagon) eingeflossen. Sie werden in der FFA in Kombination mit weiteren forensisch relevanten Risikofaktoren analysiert und bilden mit die Grundlage für die Empfehlung von gewaltpräventiven Massnahmen. Neben den Warnverhalten und Risikofaktoren kommen den Ressourcen oder protektiven, also schützenden, Faktoren der Gefährder eine grosse Bedeutung zu. Ein einseitiger Fokus auf die Risikofaktoren kann dazu führen, dass ein Fall als risikobe-
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in der strukturierten Erfassung von Risikofaktoren (structured professional judgement, SPJ). Sie hat zum Ziel, den Prozess der Risikoeinschätzung zu strukturieren und damit die Beurteilung professioneller und transparenter zu gestalten. Nach dem SPJ-Ansatz hat die Autorin dieses Beitrags mit einem internationalen Forscherteam 2012 3 und 2013 4 anhand von zahlreichen, aber kaum strukturierten internationalen Studienergebnissen sowie aus der eigenen praktischen Fall-Erfahrung acht Warnverhalten beschrieben, die grundsätzlich im Fallverlauf erkannt werden können. Sie bilden psychologische und Verhaltensmuster ab und können ein Indiz für ein sich erhöhendes Risiko darstellen, was unter Einbezug des Gesamtkontexts des Falles überprüft werden sollte. Die Beschreibung der Warnverhalten dient der Unterstützung der Fachpersonen im Bedrohungsmanagement und lässt sich folgendermassen zusammenfassen:
hafteter wahrgenommen wird, als er eigentlich ist, und dass wertvolle Ressourcen ungenutzt bleiben. 7 Ressourcen oder protektive Faktoren können Fähigkeiten oder Eigenschaften des Gefährders selbst sein (z.B. Motivation, Durchhaltevermögen, religiöser Glaube usw.). Sie können aber auch im sozialen Umfeld des Gefährders verankert sein (z.B. stabile Partnerschaft). Zweifellos existieren zahlreiche Fallkonstellationen, in denen beim Gefährder kaum Ressourcen vorhanden sind. Doch auch in solchen Fällen stellt sich die Frage, wie der Gefährder es – neben den Krisen- und Gefahrenmomenten – über-
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haupt geschafft hat, im Leben voranzukommen und zu überleben. Diese ressourcenorientierte Sichtweise soll den Blick vom «Bei dem geht gar nichts mehr»-Tunnelblick weglenken und verhindern, dass Anknüpfungspunkte für gewaltpräventive Interventionen übersehen werden.
Verfolgungs- oder Bedrohungserleben einhergehen («Ich werde von meinen Nachbarn durch die Decke beobachtet und durch sie vergiftet.»). In solchen Fällen ist es kontraproduktiv, im Gespräch zu versuchen, diese Überzeugungen zu korrigieren (z.B. «Sie können gar nicht vergiftet werden, das ist bloss ihre Einbildung.»). Sinnvoller ist es, auf die bestehenden Angst- und Ärger-Gefühle einzugehen und so Hinweise zu erhalten, wie stark sich der Gefährder bedroht sieht und ob er allenfalls schon Überlegungen dazu gemacht hat, wie und gegen wen er sich – aus seiner (verzerrten) Sicht der Realität – verteidigen würde («Ich kann mir vorstellen, dass Ihnen das, was Sie wahrnehmen, Angst macht bzw. Ärger verursacht.», «Was tun Sie, um die Angst zu reduzieren? Wie würden Sie sich (gegen die Nachbarn) verteidigen?»). Diese Form der Gesprächsführung signalisiert Interesse und Verständnis für die Situation, ohne sich auf einen inhaltlichen Machtkampf um die Überzeugungen per se einzulassen.
2.2. Zugang zum Gefährder finden Eine Aufgabe der Fachstelle ist auch die Vermittlung von Hinweisen zur Beziehungsgestaltung und Kommunikation mit schwierigen oder gar psychisch auffälligen Personen. Im Allgemeinen dringt man erst dann zu einem Menschen durch, wenn er sich verstanden fühlt und ein minimales Vertrauen in sein Gegenüber hat. 8 Psychisch kranke Personen weisen oft Eigenarten oder Probleme in zwischenmenschlichen Beziehungen auf und sind wenig flexibel in ihren Denk- und Verhaltensweisen. Im Vorfeld eines Kontakts mit einem Gefährder sollte man sich daher Gedanken darüber machen, wie diese Person funktioniert, was ihr wichtig sein könnte und auf welche Art man am besten auf sie zugeht. Diese sogenannte Perspektivenübernahme ermöglicht es, die Sichtweise der anderen Person zu erkennen und vor dem Hintergrund ihres Charakters und/oder der aktuellen Umstände nachzuvollziehen. Sie bedeutet nicht, dass man der Sichtweise des Gefährders zustimmt oder gar bedrohliches oder aggressives Verhalten entschuldigt, sondern sie erleichtert den Zugang zur angesprochenen Person. Dieser Zugang ermöglicht es dann auch, möglicherweise wichtige Informationen zur Einschätzung des Risikos abzuholen, und er erhöht die Chance, dass sich der Gefährder auf Unterstützungsangebote einlässt. Dies wiederum hat eine gewaltpräventive Wirkung. Ein häufiges Beispiel aus der Praxis sind Gefährder, welche an einer paranoiden Schizophrenie leiden. Diese nehmen die Realität anders wahr als ihre Mitmenschen und halten mit absoluter Gewissheit an ihren Überzeugungen fest, die oft mit
2.3 Risikosenkende therapeutische Behandlung Es ist falsch zu glauben, dass nur psychisch Kranke gewalttätig werden. Psychisch Kranke werden zudem öfter Opfer von Gewalttaten als die Allgemeinbevölkerung. Es entspricht aber auch der Tatsache, dass es vereinfacht ausgedrückt ein erhöhtes Risiko für Gewalt- Die Einbindung des tätigkeit bei psychisch kranken Gesundheitssystems in das Menschen gibt, wobei das Risi- Bedrohungsmanagement ko von der zugrundeliegenden ist [...] unverzichtbar. Erkrankung abhängt 9 und in der Regel noch weitere Risikofaktoren hinzukommen. Die Einbindung des Gesundheitssystems in das Bedrohungsmanagement ist daher unverzichtbar. In vielen Fällen können die Gesundheitsfachpersonen mit psychotherapeutischen und medikamentösen Behandlungsansätzen zu einer Senkung des Gewaltrisikos bei den Gefährdern beitragen. Jedoch stösst auch diese Berufsgruppe mit ihrem Fachwissen und
3 Meloy, J., Hoffmann, J., Guldimann, A., & James, D. (2011). The role of warning behaviors in threat assessment: An exploration and suggested typology. Behavioral Sciences and the Law, 30(3), 256–279.
6 Meloy, J. R., & Gill, P. (2016). The lone-actor terrorist and the TRAP-18. Journal of Threat Assessment and Management, 3, 37– 52. doi:10.1037/tam0000061.
4 Guldimann, A., Hoffmann, J. & Meloy, J.R. (2013). Eine Einführung in die Warnverhalten Typologie. In: Hoffmann, J., Roshdi, K. & Rudolf von Rohr, H. (Hrsg.) Bedrohungsmanagement. Projekte und Erfahrungen aus der Schweiz. Frankfurt/Main: Verlag für Polizeiwissenschaften, 113–130.
7 Ward, T., & Maruna, S. (2007). Rehabilitation: Beyond the risk assessment paradigm. London, UK: Routledge.
5 U.S. Department of Justice, Federal Bureau of Investigation (2016). Making prevention a reality. https://www.fbi.gov/file-repository/ making-prevention-a-reality.pdf/view.
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8 Sachse, R. (2006). Therapeutische Beziehungsgestaltung. Göttingen: Hogrefe. 9 Huber, C., Kawohl W., Kurt H. (2015). STIGMA – DIE ZWEITE KRANKHEIT, (Bern): SGPP. Verfügbar unter http://www. upkbs.ch/zuweiser/anmeldeformulare-downloads/Documents/Takeda_Stigma_Brosch%C3%BCre_FINAL_D_kleiner.pdf.
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ihren Therapieansätzen bei gewissen Patienten mit schweren, teilweise lange bestehenden psychischen Störungen an fachliche Grenzen. Durch zahlreiche freiwillige stationäre Klinikaufenthalte oder durch dutzendfache FU-EinweiSynergie- und Lerneffekte sind sungen können solche Perauf allen Seiten erkennbar. sonen sowohl bei Polizeimitarbeitenden als auch bei den psychologischen und psychiatrischen Fachpersonen Ohnmachtsgefühle und Ärger auslösen. Dies kann zu gegenseitigem Unverständnis und Vorwürfen führen, was grundsätzlich nachvollziehbar ist. Allerdings ändern oder verbessern gegenseitige Vorwürfe und das Abschieben von Verantwortung in Bezug auf den Gefährder oder den gewaltbereiten Patienten weder den Umgang der beiden Berufsgruppen mit dieser schwierigen Klientel noch das Verhalten der betroffenen Person selbst. Das Wissen um das gegenseitige Rollenverständnis, klar definierte Zuständigkeiten und Absprachen sowie das Akzeptieren der Grenzen des Machbaren sind ein wesentlicher Schritt, um falsche Erwartungen beider Berufsgruppen zu vermeiden. Gerade in komplexen Fällen ist – unter Berücksichtigung der datenschutzrechtlichen Bestimmungen – eine gemeinsame Vorgehensweise bzw. Strategie wichtig, die nicht zuletzt auch dem Wohl der psychisch kranken Person dient. Eine gemeinsame Strategie im Umgang mit gewaltbereiten psychisch kranken Personen erleichtert es, diese in eine stabile Struktur einzubetten und so
etwaige risikorelevante Veränderungen erkennen und bestenfalls präventiv einwirken zu können. Die FFA strebt mit ihren Risikoeinschätzungen und Interventionsempfehlungen sowie neuerdings auch durch Supervision in den allgemeinpsychiatrischen Kliniken ein besseres gegenseitiges Verständnis und ein besseres Zusammenspiel zwischen den allgemeinpsychiatrischen Aufgaben und dem forensischen bzw. polizeilichen Bedrohungsmanagement an. Die Kliniken wiederum haben Ansprechpartner für den Gewaltschutzdienst der Kantonspolizei Zürich benannt. Synergie- und Lerneffekte sind auf allen Seiten erkennbar und sollen künftig vertieft und dazu genutzt werden, über fehlende und zu ergänzende therapeutische Angebote für gewaltbereite, psychisch kranke Personen zu diskutieren. Als abschliessendes Fazit kann festgehalten werden, dass ein Bedrohungsmanagement mit forensischer Unterstützung zur Gewaltprävention beitragen kann, indem Zuständigkeiten und Rollenverständnisse geklärt werden und indem in enger Zusammenarbeit von verschiedenen Institutionen und Berufsgruppen risikorelevantes Verhalten frühzeitig erfasst und interveniert wird. Gefährdern können Unterstützungsmöglichkeiten aufgezeigt werden. Die Entscheidung zur Anwendung von Gewalt liegt letztlich immer bei den Gefährdern selbst. Diese Entscheidung kann durch ein professionelles Bedrohungsmanagement erschwert werden.
Bibliographie Guldimann, A., Hoffmann, J. & Meloy, J.R. (2013). Eine Einführung in die Warnverhalten Typologie. In: Hoffmann, J., Roshdi, K. & Rudolf von Rohr, H. (Hrsg.) Bedrohungsmanagement. Projekte und Erfahrungen aus der Schweiz. Frankfurt/Main: Verlag für Polizeiwissenschaft, 113–130. Huber, C., Kawohl W., Kurt H. (2015). STIGMA – DIE ZWEITE KRANKHEIT, (Bern): SGPP. Verfügbar unter http://www.upkbs.ch/ zuweiser/anmeldeformulare-downloads/Documents/Takeda_ Stigma_Brosch%C3%BCre_FINAL_D_kleiner.pdf. Meloy, J., Hoffmann, J., Guldimann, A., & James, D. (2011). The role of warning behaviors in threat assessment: An exploration and suggested typology. Behavioral Sciences and the Law, 30(3), 256–279.
Meloy, J.R. & Hoffmann, J. (Eds/2014), International Handbook of Threat Assessment. New York: Oxford University Press. Regierungsratsbeschluss Kanton Zürich: RRB 1005 vom 28.10.2015; Fachstelle Forensic Assessment & Risk Management. Sachse, R. (2006). Therapeutische Beziehungsgestaltung. Göttingen: Hogrefe. U.S. Department of Justice, Federal Bureau of Investigation (2016). Making prevention a reality. https://www.fbi.gov/file-repository/ making-prevention-a-reality.pdf/view. Ward, T., & Maruna, S. (2007). Rehabilitation: Beyond the risk assessment paradigm. London, UK: Routledge.
Meloy, J. R., & Gill, P. (2016). The lone-actor terrorist and the TRAP-18. Journal of Threat Assessment and Management, 3, 37–52. doi:10.1037/tam0000061.
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Résumé Prévention interdisciplinaire de la violence : l’analyse forensique des risques en soutien à la gestion des menaces Le Service spécialisé Forensic Assessment & Risk Management (FFA) constitue, depuis début 2014, l’interface centrale pour les analyses forensiques des risques et les recommandations d’intervention relevant du Service cantonal de gestion des menaces (Fachstelle Kantonales Bedrohungsmanagement, KBM) du canton de Zurich. Il est rattaché au Service de psychiatrie médico-légale de la Clinique universitaire psychiatrique de Zurich. Il traite des cas de toute catégorie d’âge et peut être mandaté par les services policiers de gestion des menaces, les ministères publics et les cliniques de psychiatrie générale pour effectuer, à court terme, des évaluations de menaces ayant trait à la violence
domestique, au stalking ou aux menaces contre les autorités. Les locaux du FFA se situent au sein du Service de prévention de la violence de la Police cantonale de Zurich. L’étroite collaboration entre la psychiatrie médico-légale et la police offre une nouvelle approche de la prévention de la violence et les synergies générées participent à l’enrichissement mutuel des deux corps de métiers. Les individus ayant une personnalité difficile ou présentant des troubles psychiques confrontent les autorités à un défi particulier, lorsque leur comportement ou leur communication suscite des craintes ou qu’elles ont déjà fait preuve de violence par le passé. L’intégration du système de santé, et en particulier des cliniques de psychiatrie générale, est importante pour assurer un service de gestion des menaces fonctionnel ; une démarche qui devient de plus en plus courante.
SPI-Kurs – Cours ISP – Corso ISP Gefahrenabwehr im Umfeld von Sportveranstaltungen (6.10.10.fd), 1. bis 5. April 2019 Dieser Kurs beinhaltet die Vermittlung der Grundbegriffe und der verschiedenen Formen von Gewalt bei Sportveranstaltungen. Zudem fördert er neben dem Informationsaustausch zwischen Spezialisten das Verständnis zwischen den einzelnen Einsatzabschnitten bei Sportveranstaltungen. In interaktiven Modulen bzw. Workshops erarbeiten und definieren die Kursteilnehmer gemeinsame Standards bei Sportveranstaltungen in der Schweiz. Ziele: • Schaffung gemeinsamer Standards bei Sportveranstaltungen in der Schweiz • Förderung des Verständnisses zwischen den einzelnen Einsatzabschnitten bei Sportveranstaltungen • Vertiefung taktischer, rechtlicher und psychologischer Aspekte von Hooliganismus • Informations- und Erfahrungsaustausch zwischen Spezialisten Zielgruppe: Szenekenner DeFa (Dezentrale Fachstellen) bzw. CH-Polizei, Einsatzleiter bei Sportveranstaltungen, Bahnpolizisten Annmeldung bis: 29. Januar 2019 auf www.edupolice.ch
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Bedrohungsmanagement im Kanton Glarus Von der Idee über das Projekt zur Realisierung Sandro Magni Kantonspolizei Glarus Chef Regionalpolizei
Schwere Gewaltdelikte im öffentlichen und privaten Bereich gehören zunehmend zum Alltag. Mit einer methodisch strukturierten Zusammenarbeit zwischen verschiedenen Fachstellen und der Polizei könnten solche Ereignisse gemäss heutigen Erkenntnissen vielfach im Vorfeld erkannt, besser eingeschätzt und deshalb viel eher verhindert werden. Bei den Glarner Amtsstellen und anderen Institutionen wurde der Umgang mit Informationen über potenzielle Gewalttäter oder sich anbahnende Gewalteskalationen unterschiedlich gehandhabt. Es bestanden keine Konzepte oder Strukturen und ein systematisches Vorgehen war nicht definiert. Die Kantonspolizei stiess bei komplexeren Fällen schnell an die Grenzen des Datenschutzes, aber auch des Fachwissens. Aufgrund dieser unklaren und unstrukturierten Ausgangslage setzte der Regierungsrat im Frühling 2015 eine Projektgruppe zur Erarbeitung eines Kantonalen Bedrohungsmanagements (KBM) ein. Die Strukturen und Prozesse wurden definiert und das Polizeigesetz auf die Bedürfnisse des KBM angepasst. In den betroffenen Amtsstellen und Institutionen wurden Ansprechpersonen ausgebildet. Bei der Kantonspolizei Glarus wurde eine Fachstelle KBM aufgebaut und es wurde ein interdisziplinäres Kernteam gebildet. Nach rund zehn Monaten kommen wir zur Erkenntnis, dass sich die gewählten Strukturen und Prozesse bewährt haben. Die elementaren Komponenten eines KBM, die interdisziplinäre Zusammenarbeit sowie die Vernetzung der Amtsstellen greifen. Betroffene Personen sind nicht mehr auf sich alleine gestellt. Sie kennen ihre Ansprechpersonen und Möglichkeiten, wenn sie mit bedrohlichem Verhalten konfrontiert sind. Eine strukturierte, effiziente und professionelle Fallbearbeitung ist nun möglich. Dies schafft Sicherheit, schont aber gesamtheitlich gesehen auch klar Ressourcen.
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Schwere Gewaltdelikte im öffentlichen und privaten Bereich sowie Drohungen gegen Angestellte der Verwaltung gehören zunehmend zum Alltag. Besonders tragische und medial bekannte Fälle sind die Amokläufe von Zug (Friederich L./2001), Biel (Peter Hans K./2010), Pfäffikon/ZH (Shani S./2011) oder Menznau (Viktor B./2013). Mit einer methodisch strukturierten Zusammenarbeit zwischen verschiedenen Fachstellen und der Polizei könnten solche Ereignisse gemäss heutigen Erkenntnissen vielfach im Vorfeld erkannt, besser eingeschätzt und deshalb viel eher verhindert werden. Im Kanton Glarus erfolgte bis vor Kurzem kein entsprechend strukturiertes Vorgehen hinsichtlich möglicher Gewalttaten. Innerhalb der Glarner Amtsstellen und anderen Institutionen wurde der Umgang mit Informationen über potenzielle Gewalttäter, Querulanten mit möglichem Gefahrenpotenzial oder andere sich anbahnende Gewalteskalationen unterschiedlich gehandhabt. Es bestanden keine Konzepte oder Strukturen für dieses Phänomen und ein systematisches Vorgehen war somit nicht definiert. Wenn Meldungen erstattet wurden, gelangten diese in der Regel in sehr unterschiedlicher Qualität zur Kantonspolizei. Wiederholt muss festgestellt werden, dass es mit den zur Verfügung stehenden Informationen sehr schwierig oder gar unmöglich war, eine fundierte Einschätzung vorzunehmen. Informationen über einzelne Personen und deren Gesamtsituation konnten aufgrund des Amts- resp. Berufsgeheimnisses nicht eingeholt werden. Die Kantonspolizei stiess bei komplexeren Fällen schnell an die Grenzen des Datenschutzes, aber auch des Fachwissens. Als weitere Schwierigkeit zeigte sich die Umsetzung von verhältnismässigen und geeigneten Massnahmen mit anschliessender Fallbegleitung, sofern die erfolgte Einschätzung solche verlangten. Die Kantonspolizei kann zeitlich nur sehr beschränkt sichernde
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BEDROHUNGSMANAGEMENT IM KANTON GLARUS
Massnahmen treffen, welche meist bei Akutfällen angewandt werden. Für umfassende und fallbegleitende Massnahmen sind andere Stellen wie z.B. die Staatsanwaltschaft, die Kindes- und Erwachsenenschutzbehörde (KESB), psychiatrische Dienste oder die Bewährungshilfe zuständig. Wenn diese Stellen aber nicht von Anfang an miteinbezogen waren und somit gemeinsam an einer Lösung arbeiteten, erwies sich dies oftmals als problematisch. Diese nicht klare und unstrukturierte Ausgangslage im Kanton Glarus sowie Gespräche mit verschiedenen Entscheidungsträgern anderer Amtsstellen gaben im Jahr 2013 den Ausschlag dazu, den Aufbau eines Bedrohungsmanagements für den Kanton Glarus im Rahmen einer Seminararbeit CAS FIP zu prüfen (Magni 2014). In einigen Kantonen und Städten waren damals Bedrohungsmanagements in Abklärung, im Aufbau oder bereits eingeführt. Die Modelle unterschieden sich je nach Kantons- resp. Verwaltungsstruktur. Aufgrund der gut adaptierbaren Struktur orientierte man sich damals am Bedrohungsmanagement des Kantons Solothurn, welches per 1. Januar 2013 eingeführt worden war.
Bedarf- und Interessensabklärung Als erstes sollte abgeklärt werden, ob im Kanton Glarus Bedarf und Interesse an einem Bedrohungsmanagement vorhanden waren. Weiter interessierte, in welcher Form es eingeführt werden könnte und welche Anpassungen dafür notwendig wären. Deshalb stellten sich folgende Fragen: 1. Wie oft sind die Verwaltungen/Institutionen mit Gewalt- oder Suizidandrohungen oder Andeutungen solcher Art im Alltag konfrontiert? 2. Wie sieht der heutige Stand betreffend Informationsweitergabe bei Verdacht auf Gewalteskalation aus? 3. Welche Bedürfnisse sind bei den Verwaltungen/ Institutionen betreffend Verhinderung von Gewalteskalation vorhanden und wie steht es um die Bereitschaft, an einem Bedrohungsmanagement aktiv mitzuarbeiten? 4. Welches ist die richtige Stelle, um ein Bedrohungsmanagement operativ zu führen und die Daten zu halten? 5. Welche Rechtsgrundlagen bezüglich Datenbearbeitung und -weitergabe bestehen und wären Gesetzesrevisionen notwendig?
Bedrohungsmanagement als Möglichkeit zu strukturiertem und vernetztem Vorgehen (gemäss Institut für Psychologie und Bedrohungsmanagement):
Die durchgeführten Umfragen und Einzelgespräche ergaben, dass beinahe alle Amtsstellen und Institutionen mit verschiedensten Formen von Drohungen oder Gewalteskalationen konfrontiert waren. Einige Stellen waren bedingt durch ihre Aufgabe oder die zu betreuende Kundschaft mehr damit konfrontiert als andere. Jede/-r Angestellte oder die Amtsstelle waren aber mehrheitlich für sich alleine betroffen und versuchten, das Problem meistens eigenständig zu lösen. Diese nicht klare und unstrukEine Minderheit ging systematisch und mit turierte Ausgangslage im Kanton dem erforderlichen Glarus [...] gab im Jahr 2013 den Fachwissen vor. Ver- Ausschlag dazu, den Aufbau eines einzelt wurden Anzei- Bedrohungsmanagements für den gen erstattet. Solange Kanton Glarus [...] zu prüfen. nichts passierte, funktionierte dieses Vorgehen gut. Für ständig schwelende Konflikte fühlte sich niemand so richtig zuständig und keine Amtsstelle hatte den Überblick. Der Tatsache, dass ein Risiko immer dynamisch ist und sich stets verändert, wurde zu wenig Beachtung geschenkt. Diese Situation verlangte nach einem Präventivkonzept.
Hinter dem psychologischen Bedrohungsmanagement steht die Erkenntnis, dass schweren Gewalttaten nahezu immer erkennbare Warnsignale vorausgehen. Hierbei handelt es sich um spezifische Verhaltensmuster, die eine stufenweise Entwicklung hin zu einem Gewaltakt charakterisieren. Unterschiedliche Deliktsformen wie Tötungsdelikte durch Intimpartner, Amok oder Gewalt am Arbeitsplatz weisen dabei jeweils charakteristische Handlungsmuster auf. Beim psychologischen Bedrohungsmanagement geht es also zunächst darum, potenziell risikobehaftetes Verhalten zu erkennen. Im zweiten Schritt wird die auffällige Person mit speziellen Analyse-Instrumenten eingeschätzt und es wird geprüft, inwieweit ein Risiko vorhanden ist und falls ja, wie hoch dieses ist. Im dritten Schritt arbeiten Fachleute verschiedener Disziplinen daran, das Risiko zu entschärfen. Häufig erfolgt dabei eine Grenzziehung in Kombination mit Unterstützungsangeboten für die bedrohliche Person. Psychologisches Bedrohungsmanagement ist ein fortlaufender Prozess, der berücksichtigt, dass das Risiko immer dynamisch ist und sich stets verändert. Deshalb sind Analyse und Fallmanagement grundsätzlich fallbegleitend ausgerichtet. (I:P:Bm 2017)
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Es war beinahe ausnahmslos allen Amtsstellen ein Anliegen, dass im Kanton Glarus ein vernetztes und standardisiertes Vorgehen für den Umgang mit Drohungen oder Gewalteskalationen eingeführt wird. Rund die Hälfte der Amtsstellen war auch dazu bereit, aktiv in Form von Ansprechpersonen in den Ämtern oder durch die Weitergabe von Informationen mitzuarbeiten. Es war also gesamtheitlich ein wirkliches Bedürfnis sowie eine hohe Bereitschaft zur Mitwirkung vorhanden – zwei wichtige Grundvoraussetzungen, um ein Bedrohungsmanagement erfolgreich einführen zu können. Die Mehrheit der befragten Amtsstellen befand, dass die Polizei die richFür das Betreiben eines funkti- tige Stelle für die operaonierenden Bedrohungsmanage- tive Führung eines Bements ist die Möglichkeit des drohungsmanagements Daten- bzw. Informationsaus- ist. Dies weil es sich um tausches zwischen den betroffenen eine präventive Tätigkeit zur Gewährleistung der Amtsstellen wesentlich. öffentlichen Sicherheit und Ordnung und zur Verhinderung von Straftaten handelt, wofür die Polizei per Gesetz zuständig ist. Rechtliche Grundlagen Für das Betreiben eines funktionierenden Bedrohungsmanagements ist die Möglichkeit des Datenbzw. Informationsaustausches zwischen den betroffenen Amtsstellen wesentlich. Hierfür braucht es jedoch entsprechende Rechtsgrundlagen. Charakteristisch für das Bedrohungsmanagement bzw. das Fallmanagement zur Verhinderung von Gewalttaten durch frühzeitiges Erkennen von bedrohlichem Verhalten ist, dass präventiv oder eben frühzeitig Massnahmen eingeleitet werden. Dies bedingt, dass insbesondere Meldungen und nähere Analysen nicht erst dann möglich sind, wenn eine Gefahr unmittelbar droht. Die Schwelle der Datenbearbeitung beim Bedrohungsmanagement ist somit zeitlich nach vorne verschoben. Weil es hier oft um besonders schützenswerte Personendaten geht, erwies es sich als problematisch, die Handlungen nur auf die üblichen Datenbekanntgabenormen und den ebenso allgemeinen polizeigesetzlichen Aufgabenkatalog zu stützen. Wegen der beim Bedrohungsmanagement erfolgenden Verschiebung der Eingriffsmöglichkeit in das Gefahrenvorfeld war es deshalb angezeigt, eine konkrete Rechtsgrundlage zu schaffen, die den Ansprüchen der Voraussehbarkeit wirklich genügt.
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Ausserdem erleichtert eine klare Bestimmung die Anwendung bzw. die Beurteilung der Verhältnismässigkeit durch die Behörden. Projekt Im Frühling 2015 setzte der Regierungsrat eine Projektgruppe zur Erarbeitung eines Kantonalen Bedrohungsmanagements (KBM) ein. Die Kantonspolizei wurde mit der Projektleitung beauftragt. Die Projektgruppe bestand aus Kaderangehörigen der Staats- und Jugendanwaltschaft, der Justiz, der KESB, der kantonalen Aufsichtsstelle für Datenschutz, der Psychiatrie des Kantonsspitals, der Volksschule und Sport, der sozialen Dienste und der Kantonspolizei Glarus. Somit war gewährleistet, dass alle relevanten Stellen bereits in die Projektarbeit involviert waren und sich entsprechend einbringen konnten. Die Projektarbeit wurde in folgende Teilbereiche gegliedert: • Schaffen der kantonalen Rechtsgrundlagen für das KBM • Festlegen der Strukturen und Prozesse • Bestimmen und Ausbilden der Ansprechpersonen und des Kernteams • Implementieren der Instrumente für die Risikoanalyse In einer Subarbeitsgruppe wurde die Revision des Polizeigesetzes mit den drei nachfolgend aufgeführten Gesetzesartikeln erarbeitet, welche den Ansprüchen des KBM genügten. Art. 14a Gefährderansprache Die Kantonspolizei darf Personen, bei denen hinreichen-
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de Anzeichen für eine erhöhte Gewaltbereitschaft gegen Dritte vorliegen, auf ihr Verhalten aufmerksam machen, sie über die Rechtslage sowie die Folgen von deren Missachtung informieren und entsprechend ermahnen. Art. 32b Datenbearbeitung von gewaltbereiten Personen Öffentliche Organe gemäss Artikel 2 Absatz 1 des Daten-
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schutzgesetzes dürfen der Kantonspolizei Personen melden, bei denen Anzeichen für eine Gewaltbereitschaft gegen Dritte vorliegen. Dieses Melderecht gilt auch für Inhaber einer Berufsausübungsbewilligung gemäss Gesundheitsgesetz. Die Kantonspolizei prüft die bei ihr eingehenden Meldungen.
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Hierzu dürfen, soweit notwendig, Personendaten, einschliesslich besonders schützenswerter Personendaten, bearbeitet und mit weiteren Stellen zur fachübergreifenden Konsultation ausgetauscht werden.
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Liegen hinreichende Anzeichen fĂźr eine erhĂśhte Gewaltbe-
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reitschaft gegen Dritte vor, ergreift die Kantonspolizei die erforderlichen Massnahmen. Sie kann insbesondere potenzielle Opfer informieren. Die Rechte des Gefährders sind soweit als mÜglich
funden und ausgebildet werden konnten. Die Mitglieder der Fachstelle KBM und die ständigen Mitglieder des Kernteams wurden während fßnf Tagen durch Fachspezialisten ausgebildet.
zu wahren. 4
2HU[VUHSL (T[ZZ[LSSLU (UZWYLJOWLYZVULU NLZJO\S[ MÂ…Y ,YZ[IL\Y[LPS\UN
Ergibt die PrĂźfung, dass es bei der gemeldeten Person an
hinreichenden Anzeichen fĂźr eine erhĂśhte Gewaltbereitschaft
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gegen Dritte fehlt, werden die Ăźber sie erhobenen Personendaten gelĂśscht. Art. 34a Arbeitsgruppe Erkennung Der Regierungsrat setzt eine fachĂźbergreifende Arbeitsgrup-
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pe ein, welche die Kantonspolizei bei der frĂźhzeitigen Erkennung
2HU[VUZZWP[HS (UZWYLJOWLYZVULU NLZJO\S[ M…Y ,YZ[IL\Y[LPS\UN /€OLYLZ :JO\S^LZLU (UZWYLJOWLYZVULU NLZJO\S[ M…Y ,YZ[IL\Y[LPS\UN
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von Gewalttaten unterstĂźtzt und begleitet.
Die beantragte Polizeigesetzesrevision durchlief alle ßblichen Instanzen wie die vorberatende Kommission, das Parlament und schliesslich die Volksabstimmung im Mai 2016, welche im Kanton Glarus immer noch an der Landsgemeinde erfolgt, mit grosser Befßrwortung. Wie bereits erwähnt, erschien die Struktur des KBM Solothurn auch fßr den Kanton Glarus sehr geeignet. In allen betroffenen Amtsstellen und Institutionen der kantonalen Verwaltung und der Gemeinden wurden Ansprechpersonen in der Bedrohungs-Thematik mit einem einmaligen Aufwand von zwei Tagen ausgebildet. Die Aufgabe dieser Ansprechpersonen ist die erste Beurteilung/Einschätzung von Bedrohungsereignissen in der betreffenden Amtsstelle, die Beratung/Betreuung des betroffenen Mitarbeitenden und der Entscheid, ob der Fall aufgrund seiner Qualität in standardisierter Form der kantonalen Fachstelle Bedrohungsmanagement zu melden ist. Die Fachstelle Bedrohungsmanagement wurde als neue Aufgabe bei der Kantonspolizei Glarus angesiedelt. Diese prßft die Fälle und stellt (falls notwendig) zur Beurteilung ein Kernteam zusammen. Das Kernteam besteht aus ständigen Mitgliedern der Staatsanwaltschaft, KESB, Psychiatrie und Kantonspolizei. Situativ kann das Kernteam mit Fachleuten aus anderen Amtsstellen/Institutionen ergänzt werden. Zur Rekrutierung von geeigneten Ansprechpersonen wurde nach dem Top-down-Verfahren vorgegangen, d.h. die Informationen wurden von den zuständigen Regierungsräten an ihre Departemente und Hauptabteilungen weitergeleitet. So war gewährleistet, dass innert Kßrze 30 Ansprechpersonen in den betroffenen Amtsstellen und Institutionen ge-
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Abb. 1: Struktur KBM Glarus
Fßr die strukturierte und fundierte Risikoeinschätzung kommen unterschiedliche Modelle und Instrumente zur Anwendung. Die Mitarbeitenden der Fachstelle KBM wurden an DyRiAS, dem JACA-Modell (de Becker 2001), dem Stufenmodell (Calhoun und Weston, 2003) und der Typologie von Warnverhalten (Guldimann, Hoffmann, Meloy 2013) ausgebildet. -LZ[Z[LSS\UN ILZVUKLYLY =VYRVTTUPZZL
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Abb. 2: Prozesse KBM
Realisierung und erste Erfahrungen Die erforderlichen Personen waren bestimmt und ausgebildet. Die Strukturen und Prozesse waren definiert. Das revidierte Polizeigesetz trat per 1. Januar 2017 in Kraft und so nahm das KBM Glarus die operative Tätigkeit auf. Nach den ersten zehn Monaten kommen wir zur Erkenntnis, dass sich die gewählten Strukturen und Prozesse bewährt haben. Anfänglich gelangten Mel-
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BEDROHUNGSMANAGEMENT IM KANTON GLARUS
dungen noch in nicht genügender Qualität zur Fachstelle KBM und die Ansprechpersonen nahmen ihre Filterfunktion eher zögerlich wahr. Dies konnte aber fortlaufend korrigiert werden. Die Fachstelle KBM wird aber nicht nur aufgrund von Meldungen aktiv, sondern agiert auch proaktiv. Sie prüft beispielsweise in Fällen von häuslicher Gewalt den Sachverhalt und führt eine Ersteinschätzung durch. Ein klarer Mehrwert ist, dass Meldungen und Informationen nun an einer Stelle zusammenlaufen und es dadurch erst möglich wird, ein umfassendes und realistisches Bild über eine Situation zu Die Fachstelle KBM wird nicht erhalten. Sofern aufgrund nur aufgrund von Meldun- der Ersteinschätzung angen aktiv, sondern agiert auch gezeigt, hat sich die Geproaktiv. fährderansprache als sehr gutes Instrument erwiesen. Sie bietet die Möglichkeit, die als bedrohlich wahrgenommene Person mit ihrem Verhalten zu konfrontieren, dabei ihre Beweggründe zu erfahren und diese zu verstehen, aber auch klare Grenzen zu setzen und gegebenenfalls Vereinbarungen zu treffen. Seit dem 1. Januar 2017 wurden der Fachstelle KBM insgesamt 21 Meldungen erstattet. In all diesen Fällen konnte aufklärend und entschärfend gewirkt werden. Zehn
Fälle konnten mit einer Verhaltensempfehlung an die Meldestelle zurückgegeben werden. In Elf Fällen war ein aktives Fallmanagement angezeigt, welches in Zusammenarbeit mit geeigneten Amtsstellen/Institutionen oder Personen aus dem privaten Umfeld umgesetzt wird. Fazit Elementare Komponenten bei einem KBM sind die interdisziplinäre Zusammenarbeit, die Vernetzung innerhalb der Amtsstellen/Institutionen und klare Zuständigkeiten. Im Kanton Glarus wurde ein Modell realisiert, welches diesen Komponenten Rechnung trägt. Weiter findet eine fortlaufende Sensibilisierung der Thematik in den Ämtern und Institutionen statt. Betroffene Personen sind nicht mehr auf sich alleine gestellt. Sie kennen ihre Ansprechpersonen und Möglichkeiten, wenn sie mit bedrohlichem Verhalten konfrontiert sind oder eine mögliche Gewalteskalation erkennen. Im Unterschied zu Zeiten vor der Einführung des KBM ist heute eine strukturierte, effiziente und professionelle Fallbearbeitung möglich. Dies schafft Sicherheit und schont gesamtheitlich gesehen auch klar Ressourcen.
Literaturverzeichnis Calhoun, Frederick S. & Weston, Stephen W., Contemporary Threat Management: A Practical Guide for Identifying, Assessing, and Managing Individuals of Violent Intent, San Diego: Specialized Training Services, 2003. de Becker, Gavin, Mut zur Angst: Wie Intuition uns vor Gewalt schützt, Frankfurt am Main: Fischer, 2001. Guldimann, Angela, Hoffmann, Jens & Meloy, J. Reid, «Eine Einführung in die Warnverhalten Typologie» in Hoffmann, Jens, Karoline Roshdi, Rudolf von Rohr (Hrsg.), Bedrohungsmanagement: Projekte und Erfahrungen aus der Schweiz, Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft, 2013.
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Magni, Sandro, Bedrohungsmanagement für den Kanton Glarus, Seminararbeit CAS FIP, Neuchâtel: Schweizerisches Polizei-Institut/ Hochschule Luzern, 2014. Institut für Psychologie und Bedrohungsmanagement (I:P:Bm), «Was ist psychologisches Bedrohungsmanagement», [Darmstadt]: I:P:Bm, 2017. Verfügbar unter http://www.i-p-bm.com/home/ psychologisches-bedrohungsmanagement.html.
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BEDROHUNGSMANAGEMENT IM KANTON GLARUS
Résumé La gestion des menaces dans le canton de Glaris Les actes de violence graves dans un contexte public ou privé se font plus fréquents. Selon l’état actuel des connaissances, une collaboration structurée et méthodique entre différents services et la police permettrait souvent une détection précoce, une meilleure évaluation et donc une meilleure prévention de ces infractions. Dans le canton de Glaris, les autorités et d’autres institutions ne géraient pas de manière uniforme les informations liées à des auteurs potentiels de crimes violents ou à des situations pouvant déboucher sur une escalade de la violence. Il n’existait pas de concepts ou de structures dédiés et aucune démarche commune n’était définie. Dans des cas complexes, la Police cantonale a régulièrement atteint certaines limites tant en termes de protection des données que de connaissances techniques. Cette situation peu claire et non structurée a amené le Conseil d’État à créer un groupe de projet chargé de la mise en place d’une gestion des menaces
au niveau cantonal (Kantonales Bedrohungsmanagement, KBM). Cette démarche a permis de définir les structures et processus requis et d’adapter la Loi sur la police aux exigences de la KBM, puis de former des répondants au sein des unités administratives et institutions concernées. La Police cantonale de Glaris a, quant à elle, mis sur pied un service KBM et créé un noyau d’experts interdisciplinaires. Après dix mois de fonctionnement, elle arrive à la conclusion que ces nouvelles structures et ces nouveaux processus ont fait leurs preuves. Les composantes essentielles de la KBM, la collaboration interdisciplinaire et la mise en réseau des autorités fonctionnent. Les personnes concernées ne sont plus livrées à elles-mêmes, elles connaissent leurs interlocuteurs et les possibilités existantes pour réagir à des comportements menaçants. Le traitement efficace et professionnel des cas résultant de cet état de fait augmente la sécurité et contribue globalement à une gestion plus rationnelle des ressources.
Cours ISP – SPI-Kurs – Corso ISP La sécurité dans l’environnement des manifestations sportives (6.10.10.fd) : 1er au 5 avril 2019 Cette formation ISP traite les notions fondamentales et les différentes formes de violence lors de manifestations sportives. Elle encourage également l’échange d’informations entre les spécialistes ainsi que la compréhension entre les différentes sections d’engagements liées aux manifestations sportives. Dans les modules interactifs (workshop), des standards communs aux manifestations sportives en Suisse sont élaborés et définis par les participants. Objectifs : • Création de standards communs pour les manifestations sportives en Suisse • Doctrine d’engagement commune pour les forces de maintien de l’ordre déployées dans le cadre de ce type d’interventions (sportives à risques) • Approfondissement des aspects tactiques, légaux et psychologiques liés au hooliganisme • Échange d’informations et d’expériences entre spécialistes Public-cible : Spécialistes du hooliganisme (spotter / spotter light), chefs d’engagement lors de manifestations sportives, police ferroviaire / CGFR Inscription jusqu’au : 29 janvier 2019 sur www.edupolice.ch
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PERSÖNLICHER RÜCKBLICK ZUM THEMA «BEDROHUNGSMANAGEMENT» VON 2011 BIS 2017
Persönlicher Rückblick zum Thema «Bedrohungsmanagement» von 2011 bis 2017 Stephan Hofmann Zuger Polizei, Kriminalpolizei, Lagezentrum / Analyse
Das Jahr 2001 war nebst anderem auch gekennzeichnet durch «9/11» und den Massenmord in Zug. Der Autor dieses Beitrags war damals junger Streifenpolizist bei der Zuger Polizei und hatte, inklusive Polizeischule, gerade einmal knapp fünf Dienstjahre absolviert. 2011, zehn Jahre nach dem Ereignis, zeigte eine Umfrage bei den deutschsprachigen Polizeikorps grosses Interesse an der Thematik. Mit diffusen Drohungen ohne strafrechtliche Relevanz und Querulanten, welche für Unbehagen oder mangelndes Sicherheitsgefühl sorgten, waren die meisten Polizeikorps konfrontiert. Die Wissenschaft und die Polizei näherten sich einander an und begannen eine gemeinsame Sprache zu sprechen. Diese Entwicklung zieht sich in konstruktiver Art weiter bis zum aktuellen Datum. 2011 bezog sich die primäre Frage auf die Gefahr, welche von einer Person ausgeht. 2017 erarbeitet man mögliche Varianten von Szenarien und sucht nach individuellen Lösungen, und dies oftmals in interdisziplinärer Zusammenarbeit. Es ist wünschenswert, dass alle Kantone die nötigen Ressourcen für einen Gewaltschutz bereitstellen. Der Kanton Zug hat keine Fachstelle Gewaltschutz. Aktuell berät der Kantonsrat die Schaffung von 0.5 Personaleinheiten für eine «Variante Light» bei der Zuger Polizei. Auch wenn ein Gewaltschutz keine hundertprozentige Sicherheit bieten kann, so ist es das, was der Staat zum Schutze des Bürgers tun kann. Betroffenheit nach Tötungsdelikten reicht allein nicht aus – es braucht entschlossenes, konsequentes Handeln durch den Staat!
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Einleitung Das Jahr 2001 war nebst anderem auch gekennzeichnet durch «9/11» und den Massenmord in Zug. Ich war damals junger Streifenpolizist bei der Zuger Polizei und hatte, inklusive Polizeischule, gerade einmal knapp fünf Dienstjahre absolviert. 2011, zehn Jahre später, erhielt ich die Gelegenheit, meine Diplomarbeit zum Polizist HFP zur Thematik «Bedrohungsanalyse» zu verfassen und mich mit dem Thema «Gewaltprävention» auseinanderzusetzen. 2017, sechs Jahre nach dem Erstellen der Arbeit und 16 Jahre nach dem Ereignis in Zug, schreibe ich diesen Artikel und versuche, einen Abriss aus meiner persönlichen Optik über diese Zeitspanne zu geben. Persönliche Motivation zu diesem Thema Es war der 27. September 2001, als in Zug die Uhren stillstanden. Wenige Tage nach den Terroranschlägen in den USA stockte in der Schweiz erneut der Atem. Im Parlamentsgebäude von Zug wurden 14 Personen durch einen Täter erschossen. Der Täter richtete sich beim Ertönen der ersten Sirenen selbst. Drei von sieben Regierungsräten waren tot, der Sicherheitsdirektor lag schwer verletzt im Spital. Ein Kanton stand unter Schock, eine kantonale Verwaltung war weitgehend ohne politische Führung. Als junger Polizist erlebte ich hautnah die Folgen einer solchen Tat: Das Alarmaufgebot für die ganze Zuger Polizei, die ersten Radiomeldungen über eine angebliche Schiesserei mit mehreren Toten während der Anfahrt, die Angst, dass persönlich Bekannte unter den Toten sein könnten, das zunehmende Verkehrschaos auf dem Weg nach Zug, die spürbare Betroffenheit bei der Ankunft im Hauptgebäude oder die operative Hektik während der nachfolgenden Dienstzeit sind auch nach dieser Zeit noch präsent. Es musste einerseits die Lage bewältigt und anderseits eine minimale, polizeiliche Grundversorgung
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sichergestellt werden. Gut in Erinnerung ist mir auch geblieben, wie anspruchsvoll es für ein Polizeikorps ist, nach einem solchen Ereignis wieder herunterzufahren und sich zu stabilisieren, um die langfristige Durchhaltefähigkeit sicherzustellen. Die polizeiliche Grundversorgung musste auch nach einer solchen Tragödie aufrechterhalten bleiben. In der Folge galt es, die überlebenden Regierungsräte adäquat zu schützen. Subjektiv nahm ich während den Monaten nach dem Ereignis eine tiefe Verbundenheit zwischen der Bevölkerung und dem Korps der Zuger Polizei wahr. Gleichzeitig erlebte ich diese Zeit aber auch in einer Art von Hilflosigkeit. Querulanten und frustrierte Personen fanden sich in ihrem Ungerechtigkeitsempfinden und Groll gegenüber der Verwaltung und der Politik bestätigt. Subtile Anspielungen auf den Massenmord wurden geäussert. Oftmals waren das zwar keine Drohungen im strafrechtlichen Sinne – die Aussagen erzeugten dennoch Unsicherheit, Unbehagen, Angst oder machten einfach wütend. Es lässt sich leider nicht mehr zahlenmässig verifizieren, aber subjektiv hatte ich den Eindruck, dass während den folgenden Monaten mehr Personen wegen diffusen Äusserungen festgenommen worden sind als zuvor oder als dies aktuell der Fall ist. Oftmals mit der Erkenntnis, dass die Festgenommenen bereits nach kurzer Zeit wieder in Freiheit waren und alles beim Alten blieb. Als Polizist war dieser Umstand nicht befriedigend. Es fehlten nachhaltige Massnahmen. Die persönlichen Eindrücke aus dieser Zeit, insbesondere der anschliessende hilflose Umgang mit subtilen Drohungen und Anspielungen auf Gewaltdelikte, prägen mein Handeln auch heute noch. Ich fühle mich sowohl als Mensch wie auch als Polizist persönlich in der Pflicht. 2011, zehn Jahre nach dem Massenmord in Zug, erhielt ich die Gelegenheit, zur Thematik «Bedrohungsanalyse» meine Diplomarbeit zum Polizist HFP zu schreiben (Hofmann 2011). Das Thema fesselte mich. In der Folge entschloss ich mich zu einem mehrjährigen, berufsbegleitenden Studium am Institut für Opferschutz und Täterbehandlung (IOT) an der Universität Zürich im Bereich «Prognostik», welches ich 2017 mit einem Diploma of Advanced Studies erfolgreich abschloss. Rahmenbedingungen 2011 Im Rahmen dieser Diplomarbeit wurden 2011 24 Organisationen (Polizeikorps und Strafanstalten)
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angeschrieben und mit einem Fragebogen bedient. Die Rücklaufquote betrug 100 Prozent und es war ein grosses Interesse an der Thematik erkennbar. Aus den Antworten konnDie Umfrage zeigte, dass 2011 te entnommen werden, dass einige Korps praktisch alle Polizeikorps in an der Ausarbeitung irgendeiner Form mit diffusen eines Konzeptes zum Drohungen und Querulanten konThema «Bedrohungs- frontiert waren. Die Bandbreite, management» waren. wie damit umgegangen wurde, war Ländliche und kleinejedoch erstaunlich gross. re Korps beriefen sich auf die Überschaubarkeit des zuständigen Gebietes und deren Bevölkerung und stellten den Nutzen in Frage. Es wurde auch teilweise die Befürchtung geäussert, dass die Verantwortung an ein Beurteilungssystem abgeschoben werde. Die Umfrage zeigte, dass 2011 praktisch alle Polizeikorps in irgendeiner Form mit diffusen Drohungen und Querulanten konfrontiert waren. Die Bandbreite, wie damit umgegangen wurde, war jedoch erstaunlich gross (Hofmann 2011). Bei der Zuger Polizei war 2011 ein abteilungsübergreifendes «Bedrohungs-Analyse-Team», kurz BAT genannt, im Einsatz. Das Team bestand aus Mitgliedern der Sicherheits- (SIP) und der Kriminalpolizei (KRI). Darunter befanden sich Vertreter/-innen der stationierten Polizei (SIP), des Ermittlungsdienstes (KRI), des Jugenddelikte-Dienstes (KRI) sowie der Kriminalanalyse (KRI). Die Tätigkeit erfolgte im Milizsystem. 2011 war das Thema «Bedrohungsanalyse» eng mit der Thematik «Schulamok» gekoppelt. Daher unterstand die Leitung des BAT dem Dienstchef Jugenddelikte. Die praktischen Erfahrungen zeigten jedoch rasch, dass die Umsetzung in dieser Art nicht möglich ist. Die fach- und zeitgerechte Bearbeitung von Fällen scheiterte an der Auslastung in Bezug auf die jeweilige Haupttätigkeit. Die Ressourcen waren zu knapp, um die hohe Verantwortung entsprechend wahrnehmen zu können. Interdisziplinäre Zusammenarbeit 2011 Im Zusammenhang mit den Recherchen wurden auch die forensischen Psychiater Prof. Dr. Frank Urbaniok, Prof. Dr. Volker Dittmann und Dr. Josef Sachs interviewt. Von einer durch ein gewisses Misstrauen geprägten Distanz zwischen der forensischen Psychologie/Psychiatrie und der Polizei ausgehend
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erstaunte es umso mehr, dass diese drei Kapazitäten auf die Anfrage per Mail innerhalb kurzer Zeit positiv reagierten. Bei allen drei Ärzten ist das hohe, persönliche Engagement in der Thematik in positiver Erinnerung geblieben. Darunter fällt auch die hohe Bereitschaft, mit der Polizei aktiv und interdisziplinäre zusammenzuarbeiten. Einige Beispiele dieser Bereitschaft waren die Zeit, welche sie zur Verfügung stellten, die einfache Sprache, welcher sie sich bedienten, die auf das Wesentliche beschränkte Darstellung dieses komplexen Themas und die aktive Unterstützung, welche über das Interview hinaus fortbestand.
lichkeiten auf die einzelnen Items (Fragen) sind JA, NEIN oder keine Angaben. Die Anwendung von Checklisten benötigt in der Regel kein Indexdelikt. Checklisten ergeben einen Hinweis auf die allenfalls vorhandenen Risiko- und Schutzfaktoren. Einzelne Polizeikorps hatten 2011 bereits positive Erfahrungen mit Gefährder- oder Präventivansprachen zu verzeichnen. Für diese Gespräche gibt es unterschiedlichste Bezeichnungen. Trotzdem sind immer drei Ziele damit verbunden:
Arbeitsweise 2011 Das Hauptaugenmerk galt 2011 der Erkennung potenzieller Täter sowie der polizeilichen Beurteilung, welche akute Gefahr von einer Person ausgeht. Letzteres wird mittels Risk-Assessments eingestuft. Die Risk-Assessments sind damals wie heute in drei Kategorien unterteilt:
3. Hilfestellung: Alternativen zum aktuellen Verhalten und
1. Informationsgewinnung: Was ist die Sichtweise des Täters? 2. Grenzziehung: Normverdeutlichung gegenüber dem Täter. «Dein Verhalten wird nicht akzeptiert!»
«Begriffsklärung • Die Risk-Assessment-Instrumente, die einer standardisierten mechanischen Beurteilung entsprechen, werden auch ‹aktuarische Risk-Assessment Instrumente› genannt […]. • Checklisten, die die bei einer Risikobeurteilung zu berücksichtigenden Merkmale beschreiben, ohne einen Auswertungsalgorithmus oder eine standardisierte Interpretation des Ergebnisses vorzugeben, werden auch ‹strukturiertes klinisches Urteil› genannt. • Klinische Beurteilungen, die ohne Verwendung von RiskAssessment-Instrumenten vorgenommen werden, werden unstrukturierte klinische Beurteilung genannt.» (Rossegger, Endrass, & Gerth 2012)
Der polizeiliche Fokus lag auf den ersten beiden Methoden. Der entscheidende Unterschied dieser Methoden besteht darin, dass die standarisierten, mechanischen Tools eine Aussage über die Zugehörigkeit zu einer Gruppe von Personen mit einer hohen oder Einzelne Polizeikorps hatten niedrigen Rückfall2011 bereits positive Erfahrungen wahrscheinlichkeit ermit Gefährder- oder Präven- geben. Voraussetzung tivansprachen zu verzeichnen. zur Anwendung ist dabei, dass die Person zuvor ein definiertes Indexdelikt begangen hat. Der Deliktkatalog des Ontario Domestic Assault Risk Assessment (ODARA) bezieht sich auf Gewaltdelikte gegen die (Ex-)Partnerin. Die Antwortmög-
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deren positiven Effekt aufzeigen.
(Hoffmann 2009)
Das Produkt der Diplomarbeit war 2011 ein Chart mit der grafischen Darstellung der verschiedenen Risiko- und Schutzfaktoren. Rahmenbedingungen 2017 Sechs Jahre nach dem Verfassen der Diplomarbeit oder 16 Jahre nach dem Massenmord in Zug ist der «Gewaltschutz» bei vielen Polizeikorps fester Bestandteil geworden. Bei der Zuger Polizei gibt es 2017 eine Fachstelle zum Thema «häusliche Gewalt», jedoch keinen eigentlichen Dienst «Gewaltschutz». Präventivansprachen werden im Zusammenhang mit «häuslicher Gewalt» und bei Verdacht von Radikalisierung mit möglichem Gewaltbezug durchgeführt. Die Wirksamkeit, bereits niederschwellig mit den entsprechenden Personen präventiv Kontakt aufzunehmen und das Gespräch zu suchen, hat sich meiner Erfahrung nach bewährt. Seit dem 22. September 2016 ist auf der Website des Kantons Zug ein Ablaufschema zum Thema Gewaltschutz aufgeschaltet (Sicherheitsdirektion des Kantons Zug 2016). Am 26. Oktober 2017 beriet der Zuger Kantonsrat über eine Änderung des kantonalen Polizeigesetzes. Laut einem Kommentar des Chefredakteurs der Zuger Zeitung sollen nun Verwaltungsangestellte und Behördenmitglieder Vorfälle mit potenziell gewalttätigen Personen der Polizei melden können. Die Einführung eines umfassenden Bedrohungsmanagements mit zwei zusätzlichen Personalstellen sei zu Gunsten einer
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abgemagerten Lösung mit 0.5 Stellen ersetzt worden. Der Chefredakteur stellt in seinem Artikel mit der Überschrift «Bedrohungsmeldung: Besser als gar nichts?» kritische Fragen an die Adresse der Zuger Politik (Ziegler 2017). Interdisziplinäre Zusammenarbeit 2017 Am Internationalen Symposium forensische Psychologie und Psychiatrie (ISFPP) werden alljährlich verschiedene Themen wie Risk-Assessment, Forschung, Extremismus usw. behandelt. Während in den Anfangsjahren Polizeiangehörige eher marginal vertreten waren, konnte 2017 doch eine statthafte Anzahl erkannt werden. Während den Pausen fanden angeregte, interdisziplinäre Gespräche statt. Es machte den Eindruck, dass eine erfreuliche Annäherung der einzelnen Fachgebiete stattgefunden hat. Die Polizei wird als verlässlicher Partner anerkannt und es wird gegenseitig auf Augenhöhe kommuniziert. Arbeitsweise 2017 Im Jahr 2017 hat der Terror in Zentraleuropa einen neuen Höhepunkt erreicht. Der Nachrichtendienst des Bundes (NDB) schreibt in seinem Lagebericht 2017: «Die terroristische Bedrohung in der Schweiz bleibt erhöht. […] Von ausländischen Terrororganisationen inspirierte Einzelpersonen und Kleingruppen, die in der Schweiz Anschläge verüben oder von der Schweiz aus Anschläge im Ausland vorbereiten, stellen dabei die wahrscheinlichste Bedrohung dar.» (Nachrichtendienst des Bundes 2017)
Während 2011 der Fokus auf «Schulamok» lag, liegt er 2017 auf dem Stichwort «Terror». Die Abgrenzung zwischen «Terror» und «Nicht-Terror» ist schwierig. Inwieweit religiöser Wahn von nicht religionsbezogenem Wahn, religiöse Gewaltaffinität von nicht religionsbezogener Gewaltaffinität unterschieden werden kann, ist schwierig zu beurteilen. Die Opfer von Gewalttaten dürfte dies auch wenig interessieren. Sie wurden Opfer und haben ebenso wie ihre Angehörigen möglicherweise ein Leben lang an den Folgen zu leiden. Eine gewaltbezogene Radikalisierung ist ein dynamischer Prozess, welcher wie ein potentieller Schulamoktäter möglichst frühzeitig vor der Tatausübung erkannt und nachhaltig gestoppt werden soll. In einigen Kantonen findet im Zusammenhang mit dem Gewaltschutz das Octagon Anwendung.
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Die Zuger Polizei wendet das Octagon im Bereich der potentiellen, gewaltbezogenen Radikalisierung ebenfalls an. Das SPI instruierte 2017 im Kurs Bedrohungsmanagement und in einer angepassten Variante im Kurs Polizeiliche Verhandlungsführung die fachgerechte Anwendung des Octagons. Das Octagon beinhaltet die Elemente: • Persönlichkeit • Deliktische Vorbelastung • Gewalt Vorbelastung • Psychische Vorbelastung • Akute psychische Belastung • Akutes Problemverhalten • Akuter Kontext • Akute Reaktion auf Intervention Typologie: Die Gewaltbereitschaft der Person ist … • Normativ legitimierte Gewalt • Symptom abhängige Gewalt • Persönlichkeitsspezifische Gewalt • Kontextabhängige Gewalt Das Resultat wird mittels einer Interventionsmatrix visualisiert (Endrass & Rossegger 2017). Das Octagon liefert eine solide Grundlage, um das (diffuse) Verhalten einer Person fassbar darzustellen. Darauf abDas Octagon [...] erlaubt der gestützt können verschiedene, mögliche Polizei, vorbehaltene Entschlüsse Szenarien als Arbeits- zu fassen, aber auch Massnahmen hypothesen abgeleitet zu ergreifen, bei denen eine prowerden. Dies erlaubt tektive, stabilisierende Wirkung der Polizei, vorbehal- zu erwarten ist. tene Entschlüsse zu fassen, aber auch Massnahmen zu ergreifen, bei denen eine protektive, stabilisierende Wirkung zu erwarten ist. Die Lösungsansätze sind individuell und oftmals sehr spezifisch auf die einzelne Problematik angepasst. Das Denken in Szenarien und das Erarbeiten von Lösungsansätzen stärkt den polizeilichen Rapport und gibt diesem zusätzlich Substanz. Während es 2011 primär darum ging, die möglichen Risiken aufzuzeigen, ermöglicht das Octagon inzwischen ein differenzierteres Skizzieren des polizeilichen Gegenübers und den gezielten Einsatz des CaseManagements. Der Polizeirapport erhält in der Folge mehr Gewicht und der Beruf der Polizistin/des Polizisten wird gestärkt.
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Rolle der Medien 2017 Aus der Suizidforschung ist der Werther-Effekt 1 bekannt. Durch das öffentliche Thematisieren von Suiziden können Nachahmungen provoziert werden und die Anzahl von Selbsttötungen steigt an. Wenn Massenmedien über Gewalttaten wie Terroranschläge berichten, so hat dies den gleichen Effekt zur Folge. Ob die Gewalttat in der Folge als «Low-CostTerrorism» oder «Amoktat» Der Fokus der Berichterstatbezeichnet wird, ist für die tung sollte auf die wahren Opfer sekundär. Sie und ihre Helden gerichtet sein. Angehörige wurden Opfer einer Gewaltstraftat, mit allen Konsequenzen wie Tod, Verletzung, Trauma – schlicht ein unnötiger, tiefer, negativer Einschnitt in ihr Leben. In den meisten Medienberichten dominieren das Foto und der Name des Täters. Diese Dominanz ist stossend und setzt ein falsches Signal. Der Fokus der Berichterstattung sollte auf die wahren Helden gerichtet sein – nicht auf «Nichtsnutze», welche mit Motorfahrzeugen in eine ahnungslose Menschenmenge rasen oder mit Messer bewaffnet Leute töten. Die Neue Zürcher Zeitung schreibt beispielsweise in einem Artikel über den Terrorangriff in London unter dem Titel: «Opfer und Helden von London»: «Während des jüngsten Terrorangriffes in London verhinderte beherzte Zivilcourage, dass noch mehr Menschen ums Leben kamen. […]» (Häfliger, 2017) Fazit und Ausblick In zahlreichen Kantonen wurden Ressourcen für einen aktiven Gewaltschutz bereitgestellt. Es fand eine positive gegenseitige Annäherung zwischen Wissenschaft und Polizei statt. Seit 2011 findet ein stetig wachsender, interdisziplinärer Austausch statt und man ist einer gemeinsamen Sprache deutlich nähergekommen. Das Octagon scheint sich in der schweizerischen Polizeilandschaft durchzusetzen. Es wäre positiv, wenn in den verschiedenen Polizeikorps die gleichen Risk-Assessments verwendet und die Resultate interkantonal zugänglich gemacht werden könnten.
Durch das SPI werden inzwischen Kurse in Bedrohungsmanagement angeboten und es findet seit einiger Zeit ein regelmässiger Austausch zwischen den Fachstellen statt. Sie mögen zum Teil anders benannt werden, haben aber alle das identische Ziel, den Gewaltschutz. Auch wenn eine Fachstelle Gewaltschutz keine hundertprozentige Sicherheit bieten kann, so ist es das, was der Staat zum Schutze seiner Bürger tun kann. Damit sich ein Massenmord wie am 27. September 2001 in Zug in der Schweiz möglichst nie mehr wiederholt. Damit alles getan wird, um Tötungsdelikte möglichst zu verhindern. Betroffenheit alleine, das reicht nicht aus! Es braucht entschlossenes, konsequentes Handeln durch den Staat. Dieses Streben sind wir allen Opfern von Straftaten schuldig.
Literaturverzeichnis Endrass J., & Rossegger A. (2017). Risiko-Octagon. Zürich. Häfliger M. M. (5. Juni 2017). Neue Zürcher Zeitung. Abgerufen am 30. Oktober 2017 von https://www.nzz.ch/international/anschlagin-london-opfer-und-helden-von-london-ld.1299367. Hoffmann J. (2009). Gefährliche Expartner – Psychologische Hintergründe und Interventionsgespräche in Fällen von Stalking. In J. Hoffmann, I. Wondrak, J. Hoffmann, & I. Wondrak (Hrsg.), Umgang mit Gewalttätern Kommunikation und Gefährderansprache (S. 60). Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft, Prof. Dr. Clemens Lorei. Höfler C. (2010). Der Nachahmungseffekt von Amoktaten. Frankfurt: Verlag für Polizeiwissenschaft, Prof. Dr. Clemens Lorei, Frankfurt. Hofmann S. (2011). Standardisiertes Bedrohungs-Analyse-Verfahren vom Querulanten bis zum Amoktäter, Diplomarbeit Höhere Fachprüfung Polizist/Polizistin, Zug. Nachrichtendienst des Bundes. (März 2017). Schweizerische Eidgenossenschaft. Abgerufen am 29. Oktober 2017 von https://www. newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/48133.pdf. Neuner T. et al. (2009). Assisted suizide on TV – the public ‹Licencens to Kill›?, European Journal of Public Health, Vol. 19, No 4, 359-360. Rossegger A., Endrass, J. & Gerth, J. (2012). Einführung ins RiskAssessment. In J. Endrass, A. Rossegger, F. Urbaniok, B. Borchard, J. Endrass, A. Rossegger, F. Urbaniok, & B. Borchard (Hrsg.), Interventionen bei Gewalt- und Sexualstraftätern Risk-Managment, Methoden und Konzepte der forensischen Therapie (S. 96). Berlin: MWV Medizinisch Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft Berlin. Sicherheitsdirektion des Kantons Zug. (22. September 2016). Kanton Zug. Abgerufen am 29. Oktober 2017 von file:///C:/Users/hofs/ AppData/Local/Temp/004%20Ablaufschema%20Gewaltschutz.pdf. Ziegler H. (27. Oktober 2017). Zuger Zeitung. Abgerufen am 29. Oktober 2017 von http://www.zugerzeitung.ch/magazin/meinung/ kommentare/chefsache/zz/besser-als-gar-nichts;art177212,1128281.
1 In der Suizidforschung werden aus Medien resultierende Nachahmungstaten als Werther-Effekt bezeichnet, d.h. ein Anstieg der Suizidrate wird auf eine ausführliche Berichterstattung zurückgeführt (vgl. Neuner et al. 2009). Dieser Begriff geht auf den 1774 erschienen Roman von Johann Wolfgang von Goethe «Die Leiden des jungen Werthers» zurück (vgl. Colemann 2004) in (Höfler 2010).
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Résumé Réflexions personnelles sur la gestion des menaces entre 2011 et 2017 L’année 2001 a été marquée par les attentats du 11 septembre, mais aussi par la tuerie de Zoug. L’auteur du présent article était à l’époque un jeune policier patrouilleur à la Police zougoise et n’avait que cinq ans de service, école de police comprise. En 2011, dix ans après les faits, un sondage effectué auprès des corps de police alémaniques a montré que la thématique de la gestion des menaces suscitait un vif intérêt. La plupart des corps de police étaient ainsi confrontés à des menaces diffuses sans caractère pénal et à des quérulents qui engendraient un sentiment de malaise ou d’insécurité. Chercheurs et praticiens se sont rapprochés les uns des autres et ont commencé à adopter un langage commun. Ces développements constructifs se poursuivent aujourd’hui. En 2011, l’accent était mis
sur le danger émanant d’une personne particulière. En 2017, on élabore des variantes et des scénarios possibles, des solutions individuelles, souvent dans un cadre interdisciplinaire, sont également recherchées. Il est d’ailleurs souhaitable que tous les cantons mettent à disposition les ressources nécessaires pour mettre en place un service de prévention de la violence. Le canton de Zoug ne dispose pas encore d’un tel service. Le Grand Conseil débat actuellement de la création, au sein de la Police zougoise, d’un service de 0.5 équivalent plein temps correspondant à une « variante light ». Bien qu’un tel service n’assure pas une sécurité sans faille, c’est une démarche que l’État peut adopter pour protéger les citoyens. Il ne suffit pas d'exprimer sa consternation après un homicide – l’État a un devoir d’agir de manière déterminée et cohérente !
SPI-Kurs – Cours ISP – Corso ISP Ausbildung Bedrohungsmanagement (6.30.00.d): 5. bis 8. März 2018 Dieser viertägige Kurs richtet sich an erfahrene Polizistinnen und Polizisten, die bei ihrer Aufgabenerfüllung im Themenbereich «Bedrohungsmanagement» tätig sind. Im Kurs werden folgende Themen vermittelt: Prinzipen des Bedrohungsmanagements, Früherkennung und Monitoring, praktische Ansätze für Risiko-Erstbewertungen, Forensic Assessment & Risk Management, polizeirechtliche und strafprozessuale Massnahmen Gewaltschutz, praktische Bearbeitung eines Leitfalls. Ziele: • Kenntnis der Prinzipien des Bedrohungsmanagements • Wissenserwerb zur Früherkennung von Eskalationspotenzial inkl. Monitoring • Einsetzen von Instrumenten für (Erst-)Risikoeinschätzungen • Erhalt von Einblicken in Forensic Assessment & Risk Management • Wissenserwerb zu zivil- und polizeirechtlichen sowie strafprozessualen Instrumentarien des Gewaltschutzes • Gemeinsames Verständnis von Bedrohungsmanagement und dem integralen Ansatz der interdisziplinären Zusammenarbeit • Stärkere Vernetzung und Erfahrungsaustausch (best practices) zwischen den Teilnehmenden Zielgruppe: Erfahrene Polizistinnen/Polizisten, die mit dem Aufbau von Bedrohungsmanagement-Strukturen beschäftigt sind oder in spezialisierten Fachstellen Gewaltschutz/Bedrohungsmanagement arbeiten oder an der Front mit bedrohlichem Verhalten im Alltagsgeschäft konfrontiert sind; ausserdem Staatsanwältinnen und Staatsanwälte. Anmeldung bis: 08.01.2018 auf www.edupolice.ch
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FACHTAGUNG BEDROHUNGSMANAGEMENT – HÄUSLICHE GEWALT
Fachtagung Bedrohungsmanagement – Häusliche Gewalt Tagungsbericht Rastislav Valach Kommunikationsbeauftragter, SPI
Die diesjährige «Fachtagung Bedrohungsmanagement» mit dem Fokus «häusliche Gewalt» führte entlang von zehn Fachreferaten zu einem angeregten interdisziplinären Austausch. Häusliche Gewalt ist bezüglich Ursachen und Tätertypologie multifaktoriell. Die hohe Komplexität verlangt daher nach Lösungen, die dem gerecht werden. Die Dunkelziffer ist gross, die Grenze zwischen Opfer und Täter nicht immer klar. Es geht darum, auf existierende Bedrohungen Einfluss zu nehmen und sich ankündigende Straftaten zu verhindern. Verschiedene Kantone handhaben die präventive Ansprache unterschiedlich. So spricht man im Kanton Zürich vom «Gefährder», im Kanton Bern vom «Täter». Beide Kantone haben positive Erfahrungen gemacht. Meist zeigten sich die Gefährder sogar froh, in Kommunikation zu treten. Dies bestätigt die Forensik: Jedes Gespräch sei das Fenster in die Seele des Anderen. Wie aber können die aus präventiver Intention agierenden Instanzen auf einen potenziellen Gefährder aufmerksam werden, wenn doch zwei Drittel von diesen keine Vorstrafen aufzuweisen hat? Hier setzt das Risiko-Octagon an. Vorgestellt wurde auch die Arbeit des nach dem Motto «Für Männer – gegen Gewalt» beratenden mannebüro züri und die des Frauenhauses Winterthur, wo es darum gehe, zu «handeln, bevor ‹noch mehr› passiert». Das Bewusstsein um die Wichtigkeit einer guten interdisziplinären Zusammenarbeit war an der Tagung stark ausgeprägt. Bleibt zu hoffen, dass dieses auch dazu verhilft, gesamtschweizerisch ein gemeinsames Verständnis zu entwickeln.
Nachdem sich die letztjährige «Fachtagung Bedrohungsmanagement» der Gewaltprävention widmete, legte die diesjährige Durchführung den Fokus auf den Umgang mit häuslicher Gewalt. Rund 180 Tagungsteilnehmende verfolgten die zehn Fachreferate und trafen sich zum angeregten Austausch über die verschiedenen Aspekte dieses vielschichtigen Themas.
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Einleitende Gedanken zu häuslicher Gewalt Die Assoziationen, welche dieses Thema in jedem von uns auslösen, sind so zahlreich wie individuell und nicht selten auf persönliche Erfahrungen im eigenen oder bekannten Umfeld zurückzuführen. Klassische Muster von Straftätern greifen hier selten: Häusliche Gewalt lässt sich nicht auf monokausale Zusammenhänge zurückführen, sondern ist multifaktoriell (Schwarz 2017). Dennoch trat fast die Hälfte der männlichen Tatverdächtigen bereits vor der Tat polizeilich in Erscheinung, mehrheitlich mit Gewaltstraftaten (BFS, Zoder 2008). Die Polizeiliche Kriminalstatistik definiert häusliche Gewalt als «Anwendung oder Androhung von Gewalt unter Paaren in bestehender oder aufgelöster ehelicher oder partnerschaftlicher Beziehung, zwischen Eltern (auch Stief-/Pflegeeltern) und Kind oder zwischen weiteren Verwandten.» (PKS 2016). In 48,8 % der Fälle häuslicher Gewalt bestand zwischen der geschädigten und der beschuldigten Person eine Paarbeziehung; in 25,8 % der Fälle handelte es sich um eine ehemalige Partnerschaft (PKS 2016). Doch zu den 17 685 offiziell erfassten Straftaten, welche im Jahr 2016 diesem Bereich zugeordnet werden konnten (PKS 2016), kommt eine beträchtliche Dunkelziffer: Die Angst der Betroffenen vor nachteiligen Konsequenzen ist gross – häusliche Gewalt spielt sich sehr oft in den eigenen vier Wänden ab (42,2 % der aufgeklärten vollendeten Tötungsdelikte ereigneten sich 2016 im häuslichen Bereich, ebenso 45 % der Vergewaltigungen und 50 % der Tätlichkeiten) (BFS 2017). Auch die Grenze zwischen Opfer und Täter ist nicht immer klar: Im komplexen System einer Beziehung spielen nicht nur gegenseitige Abhängigkeiten, sondern auch der Umgang mit den inneren Kräften und Prägungen eine wichtige Rolle. So können Partner «durch die heftigen Turbulenzen in ihrer
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Beziehung von ihrem eigenen chaotischen Innenleben abgelenkt» und auf diese Weise kann «all das eigene Unwillkommene, Schmerzvolle und Quälende auf den Partner geschoben werden» (Kiesling 2010: 160). In einer Misshandlungsbeziehung finden nicht selten zwei Menschen zusammen, die beide vielfältige psychische Störungen und umfangreiche Reifungsdefizite haben (Kiesling 2010: 23). Tiefenpsychologische Modelle können dabei helfen, der Komplexität und Vielschichtigkeit des Problems besser gerecht zu werden. Tauchgang zu den Tiefen des Eisbergs Rund 180 Teilnehmende fanden am 5. Oktober 2017 den Weg nach Dübendorf, um sich einen Tag lang mit den Möglichkeiten der proaktiven Verhinderung von häuslicher Gewalt intensiv auseinanderzusetzen. Christian Schwarzenegger, Professor für Strafrecht, Strafprozessrecht und Kriminologie an der Universität Zürich, und Reinhard Brunner, Chef der Präventionsabteilung der Kantonspolizei Zürich, führten kompetent durch die zehn Vorträge und vier Diskussionsrunden, welche das Thema aus sehr unterschiedlichen Winkeln beleuchtete. Diese Programmation kam beim bunt gemischten interdisziplinären Publikum sehr gut an und diente nicht zuletzt auch der Vernetzung. So trafen Verwaltungsmitarbeitende auf Staatsanwälte, Frauenhaus-Beraterinnen auf Kantonspolizisten. Die Diskussionsrunden waren zeitlich leider sehr knapp bemessen, was dazu führte, dass im Foyer jeweils angeregt weiterdiskutiert wurde. Thomas Würgler (Kantonspolizei Zürich) zeigte gleich zu Beginn des Tages das Dilemma auf, welches die grosse Spanne möglicher Intervention bei Verdachtsmomenten häuslicher Gewalt verdeutlicht: Er verglich es mit einem Eisberg, bei welchem die über dem Wasser sichtbare Spitze das Ermitteln versinnbildlicht, die Wasseroberfläche das Stoppen und die unter dem Wasser verborgene grosse Eismasse das Verhindern. Ebendieses stehe dabei im Zentrum, betonte Würgler. Es gehe darum, auf existierende Bedrohungen Einfluss zu nehmen und sich ankündigende Straftaten zu verhindern (Würgler 2017). Genau da wird die Sache bereits heikel. Wie weit darf man gehen, um noch nicht Geschehenes zu verhindern? Welche Art von Spezialisten kommt zu welchem Zeitpunkt am besten zum Zug? Inwiefern beeinflusst man dadurch, dass man eine Tat «erwar-
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tet», den potenziellen Täter in eine Richtung, die sich kontraproduktiv auswirken könnte? Und in Bezug auf die Rolle der Polizei: Was kann und soll die Polizei bewerkstelligen? Was nicht? Deutlich wurde schon hier, wie zentral es ist, vernetzt zu arbeiten, was gerade Tagungen wie diese zu einer wichtigen Plattform macht. Verschiedene Ansätze mit dem gleichen Ziel Dass die Art und Weise, wie mit potenziellen Bedrohungen umgegangen werden kann, sich zum Teil schon bezüglich den ihnen zugrundeliegenden Paradigmen stark unterscheidet, wurde dem kritischen Betrachter an der Tagung deutlich vor Augen geführt, als nacheinander zwei verschiedene kantonale Konzepte präventiver Ansprache in drohenden Fällen häuslicher Gewalt vorgestellt wurden: So spricht man im Kanton Zürich bei der Ansprache vom «Gefährder», In einer Misshandlungsbeziehung im Kanton Bern vom «Täter». Während der finden nicht selten zwei Menschen Terminus «Gefährder» zusammen, die beide vielfältige die Hoffnung oder zu- psychische Störungen und ummindest das Bestreben fangreiche Reifungsdefizite haben. impliziert, die Tat noch zu verhindern, stellt sich beim Terminus «Täter» die Frage, ob es hier denn anstelle des Verhinderns nur noch um Schadenbegrenzung gehe. Im Kanton Bern ist das durchführende Amt nicht innerhalb der Polizei, sondern separat angesiedelt. Rund 1000 solche Interventionen pro Jahr nimmt der Kanton Bern allein wegen häuslicher Gewalt vor. Diese verfolgen laut Christoph Lerch (Kantonspolizei Bern) zwei zentrale Ziele: das Erreichen des Bewusstseins, Gewalt sei keine Lösung, sowie das Schaffen von Verbindlichkeit (Würgler 2017). «In den weitaus meisten Fällen zeigen sich die Gefährder offen, ja sogar froh, mit der Polizei in Kommunikation treten zu können» (Walder 2017), stellt auch Roger Walder (Kantonspolizei Zürich) fest. Die in diesem Zusammenhang vorgestellte Untersuchung von Aline Schwarz (Kantonspolizei Zürich) bestätigt diese Tendenz, wonach nur ein Sechstel ein Gespräch ablehnte und nur ein Fünftel sich nach einem Gespräch uneinsichtig zeigte (Schwarz 2017). Auch an der unterschiedlich gehandhabten Freiwilligkeit der Interaktion zwischen der intervenierenden Behörde und dem Anzusprechenden lässt sich dieser Unterschied leicht festmachen: Im Kan-
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ton Zürich beinhaltet die Freiwilligkeit der Interaktion nicht nur, dass der «Gefährder» sich der Kommunikation entsagen, sondern auch, dass er die Art und Weise der Kommunikation (Örtlichkeit, Zeitpunkt, Dauer) mitgestalten kann. Damit wird versucht, mit dem «Gefährder» ein Vertrauensverhältnis zu schaffen, um es ihm leichter zu machen, sich aus seinem Schatten zu befreien – denn Prävention sei Kommunikation, so das Fazit von Walder (Walder 2017). Auch im Kanton Bern besteht eine Freiwilligkeit der Interaktion; diese wird jedoch durch die vorgängige Vorladung und Im Kanton Zürich beinhaltet die die zusammen unterFreiwilligkeit der Interaktion nicht zeichnete Vereinbanur, dass der «Gefährder» sich der rung etwas relativiert. Kommunikation entsagen, sondern E r f r e u li c h e r w e i s e auch, dass er die Art und Weise der berichten beide KanKommunikation (Örtlichkeit, Zeit- tone davon, dass punkt, Dauer) mitgestalten kann. sie deutliche Erfolge vorzuweisen haben: «Die Rückmeldungen sind praktisch alle positiv», dazu Lerch (2017). «Festzustellen ist eine niedrige Rückfallquote», konkludiert Schwarz (2017). Im Kanton Zürich werden im Rahmen des Konzepts «Früherkennung» insgesamt täglich 30 bis 50 Fälle auf allfälligen Interventionsbedarf geprüft – 16 Mitarbeitende im Gewaltschutz verrichten zusammen mit 15 nebenamtlichen Mitarbeitern die Gefährderansprachen (Walder 2017). «Das Entscheidende für den Erfolg ist eine gute Zusammenarbeit aller Beteiligten», ist Lerch (2017) überzeugt – in diesem Punkt scheinen sich denn auch alle Referenten der Tagung einig zu sein. Auf den leisen Spuren des «Noch-nicht-Täters» Zur Typologie des potenziellen Täters lässt sich vieles mutmassen. Unbestritten ist, dass das direkte Gespräch mit dem potenziellen Gefährder viel zur weiteren Einschätzung der Bedrohungslage beitragen kann. Dies bekräftigte in ihrem aufschlussreichen Referat auch Angela Guldimann (2017) und zitierte in diesem Zusammenhang H. Madinger: «Jedes Gespräch sei das Fenster in die Seele des Anderen». Wie aber können die aus präventiver Intention agierenden Instanzen auf einen potenziellen Gefährder aufmerksam werden, wenn doch zwei Drittel von diesen keine Vorstrafen aufzuweisen hat? Dieser Umstand erweist sich innerhalb des Bedrohungsmanagements gerade im Bereich «häuslicher
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Gewalt» als besonders grosse Herausforderung. Die Fragestellungen wie auch die Charakteristika der herauszufindenden Personen sind sehr heterogen, gleichzeitig ist das Fallvolumen im Vergleich zu anderen zu verhindernden Gefährdungen sehr hoch (Endrass 2017). Zu einem neuen, vielversprechenden Instrument, welches dabei helfen soll, die berühmte Nadel im Heuhaufen aufzuspüren, entwickelt sich derzeit das von Jérôme Endrass und Astrid Rossegger entwickelte Risiko-Octagon (Endrass, Rossegger 2017). Dieses basiert auf einer interventionsorientierten Tätertypologie sowie einer interventionsorientierten Beurteilung in acht Dimensionen (Endrass 2017). Der Vortrag von Endrass stiess denn auch beim Tagungspublikum auf reges Interesse, was sich nicht zuletzt darin äusserte, dass im Laufe des Tages in den Diskussionen immer wieder darauf Bezug genommen wurde. Die Interventionsmatrix des Risikos-Octagons erstreckt sich in zwei Dimensionen, die wiederum in drei Abstufungen von gelben, orangen und roten Flags unterteilt ist; der sich daraus ergebende Handlungsbedarf reicht vom lediglich periodischen bis hin zu sehr engem Monitoring einhergehend mit einer unmittelbaren Intervention. Begleitet wird das Modell von einem sehr übersichtlich strukturierten und visuell bestechenden Tool, das nun darauf wartet, durch seinen Rollout auf Herz und Nieren geprüft zu werden. Von Männern und Frauen – Tätern und Opfern Mit 73 % ist die Zahl der Frauen als Betroffene häuslicher Gewalt sehr hoch. Allerdings ist dieser Unterschied zur Betroffenheit von Männern in Dunkelfeldstudien geringer als bei Hellfeldstudien – insbesondere die Anzahl männlicher Gewaltbetroffener ist teilweise markant höher. Betroffene Männer würden sich demnach häufig schämen, (gerade von einer Frau) zum Opfer zu werden und sich deshalb gar nicht erst bei der Polizei melden. Auch bestehe das Problem, dass die Polizei Männer aus ähnlich geschlechterstereotypischen Gründen zuweilen nicht als Opfer erkenne (EBG 2017). Den Männern in diesem Spannungsfeld eine beratende Hand zu bieten, ob nun in ihrer Rolle als Gefährder, Täter oder Opfer, ist die Aufgabe, welcher sich das mannebüro züri verschrieben hat. Mike Mottl, Geschäftsleiter und Männerberater, stellte dessen Tätigkeit auf sehr anschauliche Weise
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vor. «Es gibt nicht viele Organisationen für Männer», so Mottl (2017). Das mannebüro agiere nach dem Motto «Für Männer – gegen Gewalt». Es berät auf der einen Seite Selbstmelder, welche eine Beratung suchen, auf der anderen Seite hilft es mit bei der amtlichen Gefährderansprache. Dabei erreicht es ungefähr die Hälfte der Männer; eine weitere Hälfte komme vorbei zu einer Beratung. Das Ziel einer solchen Beratung sei in erster Linie die Deeskalation und Krisenberatung, aber auch die Information bezüglich ihrer Rechte, Nothilfe oder auch die Konfrontation bezüglich der Übernahme von Verantwortung. Das Feedback der beratenen Männer sei sehr positiv (Mottl 2017). Ebenfalls um die konkrete Hilfeleistung ging es im Referat von Ilona Swoboda vom Frauenhaus Winterthur, welches die Problematik des Opferschutzes umriss. Häusliche Gewalt sei unberechenbar und die konkrete Umsetzung des Opferschutzes dadurch eine vielschichtige Herausforderung, so Swoboda (2017). «Es ist eine tragische Paradoxie, dass die Familie ein Ort ist, an dem die Menschen einerseits Liebe, Fürsorge, Zärtlichkeit und Geborgenheit finden. Andererseits aber gibt es kaum ein soziales Gebilde, das so viel an Unterdrückung, Hass und Gewalt beinhaltet, wie die Familie.» (Rauchfleisch, zitiert in: Swoboda 2017) Umfangreich zeigte sie auf, wie wichtig es sei, dass auf beiden Seiten individuelle Verantwortung wahrgenommen werde und dass es beim Handeln meist darum gehe, zu «handeln, bevor ‹noch mehr› passiert» (Swoboda 2017). In der darauffolgenden Diskussion rund um das Thema, ob Freiwilligkeit oder gesetzlicher Zwang bei Gefährderansprachen der bessere Weg sei, kam man überein, dass das eine das andere nicht ausschliesse. Essenziell für den Erfolg sei auch hier eine gute Zusammenarbeit aller Beteiligten. Von juristischen und elektronischen Fussfesseln Die Ausführungen des Staatsanwalts Matthias Stammbach behandelten die Stellung des Opfers häuslicher Gewalt im Strafverfahren und zeigte so manche Diskrepanz zwischen bestehenden Paragrafen und deren praktischer Umsetzung auf (Stammbach 2017). Dies war für die zahlreichen Teilnehmenden aus der Judikative zweifellos sehr aufschlussreich, setzte jedoch Vorkenntnisse voraus, über die ein Grossteil der Teilnehmenden kaum verfügte.
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Im Anschluss stellte Daniel Schlüsselberger den Nutzen und die Grenzen des Electronic Monitoring vor, wonach es im Rahmen seiner Grenzen ein taugliches Mittel zur Kontrolle von Auflagen sei, aber nie alleine eingesetzt werden Das mannebüro [...] berät auf dürfe. Vielmehr brauche es zusätzlich weitere be- der einen Seite Selbstmelder, gleitende Massnahmen welche eine Beratung suchen, wie Prävention, Lern- auf der anderen Seite hilft es mit programme und soziale bei der amtlichen GefährderanBegleitung. Vor allem sprache. dürften die Grenzen der Technik dabei nie ausser Acht gelassen werden – denn zwischen dem Entfernen der elektronischen Fussfessel und einer dadurch ausgelösten Intervention vergehe wertvolle Zeit, in welcher die fehlbare Person meist nicht mehr geortet werden könne (Schlüsselberger 2017). Von der Wichtigkeit interdisziplinärer Zusammenarbeit Es bleibt zu hoffen, dass sich das starke Bewusstsein um eine gute interdisziplinäre Zusammenarbeit auch vermehrt auf den interkantonalen Austausch auswirkt. Reinhard Brunner betonte in der letzten Diskussionsrunde des Tages denn auch die Wichtigkeit dieses Austauschs. Zentral sei es, gesamtschweizerisch ein gemeinsames Verständnis zu entwickeln. Man sei hierbei aber «auf gutem Tritt» (Brunner 2017). Zu diesem Schluss gelangt auch der Bundesrat, welcher den Kantonen in einem neuen Bericht attestiert, in den Bereichen «häusliche Gewalt», «Stalking» und «Drohungen gegen Behörden» Anstrengungen zu unternehmen. Denn meist existiere ein Bedrohungsmanagement, oder die Vorbereitungen dazu seien im Gange. Der Bundesrat rät den Kantonen deshalb, ihre Zusammenarbeit weiter zu vertiefen, um gefährliche Personen zu erkennen oder Gefahren zu beseitigen. Einen gesetzlichen Handlungsbedarf auf Bundesebene sieht die Landesregierung hingegen nicht (Mäder 2017). Neben Tagungen wie dieser dient auch die vom Schweizerischen Polizei-Institut (SPI) angebotene Ausbildung Bedrohungsmanagement diesem Ziel, deren Kursdirektor Reinhard Brunner denn auch die Tagung moderierte.
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Literatur
Referate Fachtagung Bedrohungsmanagement
Bundesamt für Statistik (BFS), Zoder Isabel. Tötungsdelikte in der Partnerschaft. Polizeilich registrierte Fälle 2000–2004. Neuchâtel: BFS, 2008.
Brunner, Reinhard, «Diskussionsrunde», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017.
Bundesamt für Statistik (BFS), Polizeiliche Kriminalstatistik. Jahresbericht 2016 (PKS 2016), Neuchâtel: BFS, 2017. Bundesamt für Statistik (BFS). Internetseiten «Häusliche Gewalt». Neuchâtel: BFS, 2017. Eidgenössisches Büro für die Gleichstellung von Mann und Frau (EBG), Informationsblatt 16 «Vorkommen und Schwere häuslicher Gewalt im Geschlechtervergleich – aktueller Forschungsstand», auf www.gleichstellung-schweiz.ch, Häusliche Gewalt, 2017. Endrass, Jérôme und Astrid Rossegger, «Herausforderungen im Bedrohungsmanagement und das Octagon als neuer Ansatz», format magazine – Zeitschrift für Polizeiausbildung und Polizeiforschung, Neuchâtel: SPI, 2017, S. 36–41). Kiesling, Barbara, Sie küssen und schlagen sich. Das Dr.-Jekyllund-Mr.-Hyde-Muster in Misshandlungdsbeziehungen, Giessen: Psychosozial-Verlag, 2010. Mäder, Lukas, «Griffigere Mittel gegen häusliche Gewalt», NZZ Online, 11.10.2017.
Endrass, Jérôme, «Fallbeurteilung – Instrument Risiko-Octagon, 2». Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich 2017. Guldimann, Angela, «Forensic Assessment & Risk Management», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Lerch, Christoph, «Täteransprachen» bei Häuslicher Gewalt im Kanton Bern, 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich 2017. Mottl, Mike, «GSG-Beratungen im mannebüro züri – Erfahrungen und Erkenntnisse», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Schlüsselberger, Daniel, «Electronic Monitoring – Leistet EM einen Beitrag zum Bedrohungsmanagement?», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Schwarz, Aline, «Polizeiliche Gefährderansprachen im Kanton Zürich. Praxis und Wirkung», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Stammbach Matthias, «Häusliche Gewalt – Strafprozessuale Stellung des Opfers im Strafverfahren – Ausführungsgefahr & Ersatzmassnahmen», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Swoboda, Ilona, «Opferschutz – eine vielschichtige Herausforderung für die Praxis», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Walder, Roger, «Polizeiliche Gefährderansprachen im Kanton Zürich. Praxis und Wirkung», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017. Würgler, Thomas, «Einführungsreferat», 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement, Zürich, 2017.
Résumé 2. Fachtagung Bedrohungsmanagement – Häusliche Gewalt: compte rendu La deuxième réunion d’experts en matière de gestion des menaces consacrée à la violence domestique (Fachtagung Bedrohungsmanagement – Häusliche Gewalt) a donné lieu à de vifs échanges interdisciplinaires au sujet des dix exposés présentés. Les causes de la violence domestique et la typologie de leurs auteurs en font un phénomène multifactoriel. Sa grande complexité requiert des solutions qui tiennent compte de ces aspects. Le chiffre noir de cette criminalité reste élevé et la distinction entre victimes et auteurs n’est pas toujours claire. Dans ce contexte, les autorités se doivent d’agir face aux menaces existantes tout en s’efforçant de prévenir les infractions annoncées. Les cantons ont des approches différentes quant aux entretiens proactifs : si le canton de Zurich parle de « personnes à risque » (Gefährder), le canton de Berne parle lui d’« auteurs » (Täter). Tous deux ont toutefois fait de bonnes expériences avec ce type d’interaction. Dans
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la plupart des cas, les personnes à risque sont d’ailleurs favorables à la communication avec la police. Ce constat est confirmé par la psychiatrie forensique qui considère la discussion comme un « pont vers l’âme d’autrui ». Comment les autorités peuvent-elles agir préventivement lorsqu’on sait que les personnes à risque n’ont pas, dans deux tiers des cas, d’antécédents judiciaires ? C’est là qu’intervient l’octagon dédié à la gestion des risques. Deux associations, à savoir le mannebüro züri, qui conseille des hommes en suivant la devise « Pour les hommes – contre la violence », et le foyer d’accueil pour femmes de Winterthour, dont l’objectif est d’« Agir avant que la situation ne s’aggrave davantage ». Intervenants et participants de la réunion d’experts ont souligné l’importance d’une bonne collaboration interdisciplinaire. Reste à espérer que ce constat partagé puisse cimenter cette vision sur le plan national.
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COMMENT DEVIENT-ON POLICIER « AU FIL DU TEMPS » ?
Comment devient-on policier « au fil du temps » ? Arguments en faveur d’une étude de cohorte policière en Suisse Michaël Meyer Université de Lausanne
Cet article réfléchit à la socialisation professionnelle des policiers en Suisse. On sait que l’identité professionnelle se transforme au fil du temps : les attentes initiales, les attitudes et les opinions évoluent. Pour observer ces évolutions, il faut un outil de suivi longitudinal qui permette de comprendre comment les aspirants en viennent progressivement à se définir comme policier durant leur carrière, sous la triple action de la formation, de l’expérience du métier et de l’influence des collègues. Grâce à un questionnaire soumis à plusieurs reprises à des policiers d’une même cohorte, il serait possible de suivre en temps réel l’évolution d’un groupe d’hommes et de femmes qui entrent dans le métier, depuis les premiers jours au centre de formation jusqu’au moment de leur incorporation, puis encore à des étapes ultérieures (deux, cinq, dix ans d’ancienneté). Sur la base d’exemples internationaux, nous montrons qu’une étude de cohorte constituerait un atout pour la formation policière en Suisse, en particulier dans le contexte de la mise en place du Concept général de formation pour la police (CGF) 2020 qui va remodeler la durée et le déroulement de la formation de base.
Pour le milieu policier, comme pour beaucoup d’autres secteurs d’activité, la formation de base constitue la première étape dans la construction de l’identité professionnelle. Apprendre le métier ne se limite toutefois jamais à une acquisition initiale de connaissances et d’habilités techniques. Devenir policier passe aussi par un canal parallèle informel, constitué par le groupe de travail, les récits d’expérience des instructeurs, puis par les premières expériences concrètes vécues sur le terrain. Le nouvel entrant acquiert ainsi des traits culturels partagés par les membres de sa future corporation. La notion de « socialisation professionnelle » a servi aux formateurs et aux chercheurs pour désigner ce proces-
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sus qui opère dès l’école de police (Gorgeon 1996), au moment du premier contact avec le public et la réalité du terrain (Van Maanen 1992), puis tout au long des phases successives de la carrière (Alain et Pruvost 2011), influençant à chaque étape les représentations que les policiers se font de leur rôle et de leurs missions dans la société. Le temps : un point aveugle de la socialisation policière Récemment, la publication du livre « Devenirs policiers » (Éd. Antipodes 2017) du sociologue David Pichonnaz a mis en évidence des enjeux importants de la formation de base, notamment le choix des contenus, la complexité de l’articulation entre les matières, la valeur attribuée à chacune d’elles. Le livre se base sur une recherche ethnographique conduite au sein de l’Académie de police de Savatan à la fin des années 2000 et sur le suivi d’une partie des jeunes policiers dans leurs deux premières années sur le terrain, grâce à des entretiens répétés. Cette recherche est une contribution importante à la connaissance sociologique de la police, domaine trop peu étudié en Suisse à notre avis (Meyer et Pichonnaz 2011). En ce qui concerne les analyses de la formation, le livre a rencontré des réactions sceptiques, notamment par l’Académie de police de Savatan, qui a argué par voie de presse que l’enseignement avait été largement « adapté et amélioré » depuis le moment de l’étude (Journal 24 Heures, 10.06.2017). D’autres commentaires ont pointé un manque de représentativité de cette étude de cas par rapport au contexte national de la formation policière 1.
1 Pour répondre à ce dernier point, il faudrait une étude coordonnée au niveau suisse afin de mettre en perspective la volonté d’harmonisation et les disparités régionales persistantes. Une étude de cohorte nationale constituerait une extension pertinente du travail initié par David Pichonnaz.
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En ce qui concerne les parcours des jeunes policiers, la deuxième partie de l’ouvrage montre comment le parcours antérieur façonne durablement la manière dont les nouveaux policiers vont s’approprier des modèles et des valeurs professionnelles, les intégrer à leur manière de « devenir » policier, c’est-à-dire leur façon de concevoir leurs activités, de parler de leur métier, d’agir dans leur rôle et de hiérarchiser les options d’intervention (usage de la force, dialogue, etc.). Un des enseignements majeurs de cette étude est la diversité des manières de devenir policier, qui reste intacte après deux ans de pratique sur le terrain. Mais quelles sont les évolutions après ces premières expériences ? Surgit alors la question suivante : de quels moyens dispose-t-on en Suisse pour suivre dans la durée le devenir des hommes et des femmes formés dans le cadre du Brevet fédéral de Policier/Policière ? Plusieurs travaux internationaux ont pu démontrer, comme celui de David Pichonnaz, que le choix du métier de policier et le devenir des nouveaux entrants sont davantage dictés par les attitudes personnelles préexistantes que par l’expérience professionnelle. Ils concluent que la socialisation proOn appelle « études longitudi- fessionnelle ne survient pas, en général, comme nales » les recherches qui proposent une évolution linéaire d’observer les évolutions d’une où l’on deviendrait « de population ou d’un groupe de plus en plus » policier personnes au fil du temps. au fil du temps et des expériences, mais plutôt en fonction du degré et du mode d’investissement que les policiers mettent dans leur métier (Monjardet et Gorgeon 1999 : 92 ; Alain et Pruvost 2011 : 274). Les évolutions sont vécues et influencées au travers de traits de personnalité, ou de « dispositions sociales » existantes dès l’entrée à l’école. Les caractéristiques sociologiques des aspirants (originales sociales et géographiques, niveau de formation, trajectoires professionnelles antérieures, etc.) participent à façonner leur devenir dans le milieu policier et à incliner leur façon de vivre chaque étape. Depuis la mise en œuvre du Brevet fédéral en 2003, plusieurs générations ont rejoint les corps de police suisses et se sont engagées dans une trajectoire dans le milieu policier. Que sait-on de leur devenir ? Que sait-on du rôle de la nouvelle formation de base dans la stabilisation de leurs attentes et opinions sur le métier ? Qu’en est-il des interactions produites avec les policiers formés dans l’ancien système ?
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Alors qu’un nouveau plan d’étude cadre va remodeler la durée et le déroulement de la formation de base, il est nécessaire de se poser ces questions et de développer cette fois un moyen de suivi dans la durée des policiers formés en Suisse. Les études longitudinales : suivre des cohortes de policiers Pour étudier un processus comme la socialisation professionnelle, il faut pouvoir recueillir des données dans la durée. Les sciences humaines et sociales ont développé des solutions méthodologiques pour un tel suivi. On appelle « études longitudinales » les recherches qui proposent d’observer les évolutions d’une population ou d’un groupe de personnes au fil du temps. Ce type de recherches appliqué au monde policier permettrait de suivre en temps réel l’évolution d’un groupe d’hommes et de femmes qui entrent dans le métier, depuis les premiers jours au centre de formation, au moment de l’incorporation, puis à différentes étapes ultérieures (deux, cinq, dix ans). Une telle approche implique un engagement long des chercheurs et des partenaires de recherche, dont les policiers eux-mêmes sollicités à plusieurs reprises au fil de leur carrière. Toutefois, la quantité et la richesse des données acquises années après années sont incomparables avec d’autres méthodes. Chaque vague de données enrichit la connaissance par une mise en perspectives avec les données plus anciennes. Cela permet de ne pas se contenter des récits de vie, qui sont souvent des rationalisations a posteriori du cheminement professionnel et reflètent surtout l’état de pensée d’un policier au moment où celui-ci est interrogé (c’est-à-dire à distance de ses premiers pas dans le métier). Exemple d’étude de cohorte : la France L’étude longitudinale la plus célèbre sur le monde policier a été initiée en France par le sociologue Dominique Monjardet. Elle démarre en 1992 par un questionnaire adressé à tous les élèves d’une volée nationale de gardiens de la paix, soit 1166 aspirants répartis dans sept centres de formation. L’enquête sera au total composée de six vagues réalisées entre 1992 et 2002 à partir du même questionnaire autoadministré (avec des adaptations pour tenir compte de la progression professionnelle de la cohorte) :
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COMMENT DEVIENT-ON POLICIER « AU FIL DU TEMPS » ?
Déroulement de l’étude « Cohorte », France Période
Phase de carrière Nombre de répondants
Janvier 1992
Sept. / oct. 1992
Déc. 1992 / janv. 1993
Mars / avril 1994
Mai 1998
Juillet 2002
Lors de l’entrée à l’école
Juste avant le départ en stage pratique
Lors de la dernière période de cours
Après une année de service actif
Après cinq ans de service actif
Après dix ans d’ancienneté
n=1166
n=1157
n=1109
n=684
n=610
n=530
Déroulement de l’étude « Cohorte », France
Chaque questionnaire offre à la fois une « photographie » de la cohorte à un moment précis ; mais d’autre part, considérés ensemble, les questionnaires donnent à voir le « film » de l’insertion dans le métier (Gorgeon 2008 : 235). Chaque exemplaire du questionnaire comporte un identifiant anonyme permettant de comparer les réponses successives d’un même élève et ainsi avoir un suivi de l’évolution de ses attentes et opinions (Monjardet et Gorgeon 1993 ; 1996 ; 1999 et 2004). Tout d’abord, l’enquête « cohorte » des gardiens de la paix met en évidence le niveau d’information très inégal au moment de l’entrée à l’école. Au sein de la cohorte se mêlent des aspirants qui possèdent une connaissance fine du monde policier (grâce à leur famille ou des expériences antérieures) et d’autres dont la représentation du métier est lacunaire ou inexacte, souvent idéaliste. En conséquence, on note des divergences dans les motivations et attentes envers le métier. Le premier questionnaire indique cependant un optimisme unanime à l’égard des possibilités de carrière et un intérêt pour les dimensions relationnelles du métier (Gorgeon 1998 : 237–242). Après le stage pratique et un an de formation, un réaménagement des attentes s’observe : le projet professionnel initial laisse place à des formes partagées de désenchantement, qui s’expriment aussi par une ouverture moindre aux dimensions relationnelles du métier. Les identités individuelles sont moins démarquées et la diversité initiale laisse peu à peu place à l’émergence de stéréotypes partagés. Le croisement des premiers questionnaires confirme que les aspirants, au fur et à mesure du parcours de formation, développent deux idées communes : le sentiment d’un « malentendu » généralisé avec l’extérieur, en particulier l’idée que les médias donnent une image défavorable de la police ; ainsi que le sentiment que, dans l’exercice du métier, il existe une contradiction entre « être efficace » et « respecter le règlement ». Ces deux traits communs, auxquels s’identifie la très
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grande majorité, n’évoluent plus durant les neuf années de pratique qui suivent. Deux autres évolutions générales débutent lors des premières années de pratique : d’une part, « un rétrécissement continu [des visions] de la mission de police, de plus en plus concentrée sur la seule répression de la délinquance […] alors que les qualités ‹d’ouverture›, mises en avant antérieurement, ne paraissent plus pertinentes » (Monjardet et Gorgeon 2005 : 298) ; d’autre part, le développement de l’insatisfaction à propos du métier, son contenu, les moyens à disposition, les possibilités de promotions. En dehors de ces traits communs, l’étude confirme que les visions du métier des élèves sont hétérogènes au moment où ils terminent leur formation, et le restent dans les années qui suivent. Deuxième exemple : le Québec Des chercheurs ont reproduit une étude similaire au Québec (Alain 2011 ; Alain et Martin 2007). En plus des questionnaires, ils ont ajouté des entre- Le premier questionnaire indique [...] tiens avec un échan- un optimisme unanime à l’égard des tillon de policiers. possibilités de carrière et un intérêt Cet ajout méthodo- pour les dimensions relationnelles du logique leur permet métier. d’intégrer à l’analyse des dimensions ne pouvant être aussi finement prises en compte par un simple questionnaire (par exemple sur les relations hommes/femmes, sur les aménagements vie privée/vie professionnelle, sur la solidarité entre collègues). L’échantillon québécois est constitué de 734 élèves de l’École nationale de police du Québec (ENPQ), interrogés en 2001–2002 au milieu de leur formation de base. Le deuxième questionnaire a été passé un an après la sortie de l’école, puis le troisième un an plus tard encore. Un dernier questionnaire a été soumis entre la quatrième et la cinquième année de service actif (2007–2008).
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COMMENT DEVIENT-ON POLICIER « AU FIL DU TEMPS » ?
Cette réplication du dispositif de recherche longitudinale offre l’occasion d’observer des différences entre les contextes de la formation policière en France et au Québec, et leurs effets concrets sur les attentes et les opinions au moment de l’entrée dans le métier (Alain, Rousseau et Desrosiers Les études de cohorte donnent à 2013). La comparaison voir comment les attentes initiales des deux études permet évoluent, comment le choix initial également d’identifier individuel va peu à peu prendre une certains phénomènes dimension collective et s’intégrer à génériques : les réaménagements des repréune identité professionnelle. sentations du métier, les déceptions au regard des attentes construites avant ou au moment de la formation, les attitudes strictes ou plus laxistes à l’égard de l’usage de la force, les « glissements » éthiques. La tendance qui se renforce au fil des années est que « malgré une foi très marquée chez [les] recrues d’avoir fait le bon choix de carrière, il se trouve que la désillusion s’instaure bien vite et que bien vite aussi, les éléments passablement négatifs d’une culture professionnelle policière plus traditionnelle vont imprégner les attitudes » (Alain 2011 : 408). L’étude québécoise explique à ce propos qu’un « vide générationnel » entre les plus anciens et les nouveaux entrants renforce cette désillusion et le glissement vers des pratiques déviantes ou simplement des positionnements éthiques discutables. Bénéfices d’une approche longitudinale Dans les deux études, le recours à une approche longitudinale rend possible une analyse en temps réel de la socialisation professionnelle. Elles montrent comment les aspirants se définissent progressivement comme policiers, sous la triple action de la formation, de l’expérience progressive du métier et de l’influence des collègues. En plus de rendre compte d’aspects concrets des trajectoires (mobilité géographique, avancement en grade, réorientation, sortie du métier), les études de cohorte donnent à voir comment les attentes initiales évoluent, comment le choix initial individuel va peu à peu prendre une dimension collective et s’intégrer à une identité professionnelle, et comment les valeurs et visions du métier se transforment après la formation de base. Ce processus est marqué par des phases influentes : la formation initiale, les premières expériences de terrain (stages et première affectation), la participation à des formations continues, etc. À chacun de ces moments s’observe la naissance des attentes et la transformation des opinions, l’influence des
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formateurs ou de l’encadrement, l’impact des relations avec la population. L’accumulation des questionnaires permet de confronter les discours dominants d’une cohorte (c’est-à-dire la représentation du métier partagée par le plus grand nombre) avec les évolutions et les transformations opérées au courant des années au contact des réalités du terrain et du travail quotidien. L’approche longitudinale donne ainsi les moyens : • d’observer comment tout policier modifie sa vision du monde et du métier (rapport à la loi, à l’ordre, à la hiérarchie, au recours à la force) sous l’effet des expériences professionnelles et des incorporations successives ; • d’identifier quand et comment surviennent des formes de désenchantement, de reconfiguration des attentes initiales et de méfiance face à certains publics ; • de comprendre pourquoi, avec des formations comparables, les policiers ne sont pas tous appelés à agir de la même manière face aux publics, notamment en observant l’impact au fil du temps qu’exerce le passé des policiers et leurs origines sociales sur le maintien (ou la sortie) de carrière. Pour une étude de cohorte en Suisse Sur la base de ces exemples, nous pensons qu’une étude de cohorte constituerait une source d’informations précieuses et un atout puissant pour la formation policière en Suisse. L’Institut Suisse de Police pourrait fédérer les policiers, les décideurs politiques, les centres régionaux de formation et les chercheurs prêts à s’engager afin de construire un tel outil de suivi dans la durée. L’objectif d’un tel investissement consenti maintenant sera de pouvoir se tourner (dans cinq ou dix ans) afin de contempler le chemin parcouru, mais surtout de pouvoir mesurer les conséquences des embranchements pris, des décisions de transformations en matière de formation (de base et continue), sur l’insertion professionnelle et sur le maintien des policiers dans le métier. Alors que les questions du recrutement, du renouvellement du personnel (turn-over), du burn-out et des sorties de profession sont au centre des préoccupations des corps de police, un aperçu des trajectoires offrira une compréhension du rôle de la formation dans le renforcement des profils professionnels et l’insertion durable dans le métier. Une étude de cohorte permettra de mieux connaître le profil et le devenir des hommes et des femmes qui optent pour une carrière de policier (et de celles et ceux qui y renoncent par la suite),
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COMMENT DEVIENT-ON POLICIER « AU FIL DU TEMPS » ?
depuis leur choix initial d’accéder à l’école de police, jusqu’à leur trajectoire dans les organisations policières, y compris les expériences signifiantes, les formations continues suivies, etc. Au-delà de montrer la diversité des profils des nouveaux entrants, la mise en place d’un outil de suivi longitudinal permettra de comprendre comment les aspirants en viennent à se définir comme policier au fil des années successives de carrière. Si le choix initial de la profession peut tenir à une diversité de motifs (entre hasard, calcul rationnel, idéal juvénile ou tradition familiale), la poursuite de la carrière et le maintien dans la profession se construisent à partir des parcours individuels et de leur interaction avec le vécu sur le terrain. En suivant les attitudes et les opinions dans le temps, on se donne les moyens d’observer comment évolue
simultanément la capacité des policiers à adopter de nouvelles pratiques, à intégrer des réflexions éthiques nouvelles ou des outils technologiques, à réagir face aux transformations du contexte professionnel, à entreprendre des formations continues, etc. Alors que le Concept général de formation pour la police (CGF) 2020 se met en place, il semble indispensable de se doter aujourd’hui d’un outil de suivi longitudinal qui permettra de faire un bilan informé et constructif des transformations apportées dans le système de formation policière en Suisse, et leurs répercussions sur la socialisation professionnelle à long terme. Pour comprendre les opinions et les attitudes des futurs policiers suisses, il faut commencer à interroger les aspirants d’aujourd’hui et continuer de les interroger quand ils patrouilleront dans les rues demain.
Bibliographie Alain Marc, « Les facteurs de perméabilité aux valeurs traditionnelles du métier de policier. Bilan et leçons d’une expérience de six années de suivi de socialisation professionnelle d’une cohorte de recrues au Québec », Déviance et Société, vol. 35, n°3, 2011 : pp. 385–413. Alain Marc, Martin Grégoire, « L’éthique policière est-elle soluble dans l’eau des contingences de l’intervention ? Les recrues québécoises, trois ans après la fin de la formation initiale », Déviance et Société, vol. 31, n°3, 2007 : pp. 257–281. Alain Marc, Pruvost Geneviève, « Police : une socialisation professionnelle par étapes », Déviance et Société, vol. 35, n°3, 2011 : pp. 267–280. Alain Marc, Rousseau Michel et Desrosiers Dave, « Regards croisés sur les processus de construction d’une identité professionnelle policière en France et au Québec », Criminologie n° 462, 2013 : pp. 43–67. Gorgeon Catherine, « La ‹cohorte de gardiens de la paix› : quels apports pour la connaissance de la culture professionnelle des policiers ? » in Antoinette Chauvenet et Frédéric Ocqueteau (dir.), Notes inédites sur les choses policières, 1999–2006, La Découverte, 2008 : pp. 229–243.
Gorgeon Catherine, « Socialisation professionnelle des policiers : le rôle de l’école », Criminologie, 39(2), 1996. Maspoli Philippe, « Les élèves policiers se croient en guerre » (article de presse), 24 Heures, 10 juin 2017 : pp. 2–3. Meyer Michaël, Pichonnaz David, « Plaidoyer pour l’étude de la profession policière en Suisse », Format magazine. Revue de formation et de recherche policières, n°2/2011 : pp. 35–38. Monjardet Dominique, Gorgeon Catherine, « La culture professionnelle des policiers, une analyse longitudinale », Les Cahiers de la sécurité intérieure, n°56, 2005 : 291–304. Monjardet Dominique, Gorgeon Catherine, La socialisation professionnelle des policiers, étude longitudinale de la 121e promotion des élèves gardiens de la paix, CNRS et Institut des Hautes Études de la Sécurité Intérieure, Quatre tomes : 1993 (La formation initiale), 1996 (La titularisation), 1999 (La banalisation), 2004 (La cristallisation). Pichonnaz David, Devenirs policier, Lausanne : Antipodes, 2017. Van Maanen John, « Comment devient-on policier ? », Les Cahiers de la sécurité intérieure, n°11, nov. 1992 – janv. 1993 : pp. 292–313.
Zusammenfassung Wie wird jemand «mit der Zeit» Polizistin oder Polizist?: Argumente für eine Längsschnittstudie zur Polizei in der Schweiz Der vorliegende Artikel befasst sich mit der beruflichen Sozialisation von Polizistinnen und Polizisten in der Schweiz. Es ist bekannt, dass sich die berufliche Identität mit der Zeit verändert: Anfängliche Erwartungen, Haltungen und Meinungen wandeln sich. Um diese Entwicklungen beobachten zu können, sind Messinstrumente notwendig, die zeigen, wie sich Aspirantinnen und Aspiranten im Verlauf ihrer Karriere nach und nach als Polizistinnen und Polizisten definieren. Dies geschieht unter der kombinierten Wirkung von Ausbildung, Berufserfahrung und dem Einfluss von Kolleginnen und Kollegen. Ein
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Fragebogen, der Polizistinnen und Polizisten einer Kohorte zu verschiedenen Zeitpunkten vorgelegt würde, würde ein Echtzeit-Monitoring einer Gruppe junger Frauen und Männer ermöglichen, die zeitgleich in den Polizeiberuf einsteigen – von den ersten Tagen im Ausbildungszentrum über die Amtseinführung bis zu weiteren beruflichen Schritten (zwei, fünf, zehn Jahre Dienstalter). Auf der Grundlage von internationalen Fallbeispielen zeigt der Beitrag, dass eine Längsschnittstudie einen klaren Mehrwert für die Polizeiausbildung in der Schweiz bieten würde, insbesondere im Rahmen der Umsetzung des Bildungspolitischen Gesamtkonzepts für die Polizeiausbildung (BGK) 2020, welches die Dauer und den Ablauf der Grundausbildung neu gestalten wird.
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EFFIZIENZ ODER INEFFIZIENZ DER VIDEOÜBERWACHUNG?
Effizienz oder Ineffizienz der Videoüberwachung?
Francisco Klauser Professor, Geographisches Institut, Universität Neuchâtel Raoul Kaenzig Lehrbeauftragter, Geographisches Institut, Universität Neuchâtel
Erstmals in der Schweiz wurden die Auswirkungen von Überwachungskameras auf das Leben eines Quartiers in einer umfassenden, langfristig angelegten Studie untersucht. Hinsichtlich der Präventionswirkung der Kameras lässt sich aus den polizeilichen Statistiken keine Senkung der Kriminalität ableiten. Das nächtliche Sicherheitsgefühl von Seiten der Bevölkerung hingegen hat sich bei rund einem Drittel der Befragten erhöht. Allerdings ziehen die Befragten eine verstärkte Polizeipräsenz respektive eine bessere Strassenbeleuchtung gegenüber einer Ausweitung der Videoüberwachung vor.
Überwachungskameras gehören heute zum Alltag. Ihr Nutzen ist allerdings umstritten. Werden unsere Städte dadurch sicherer? Wie werden die Kameras von der Bevölkerung wahrgenommen? Eine zweijährige Studie der Universität Neuchâtel liefert nun detaillierte Antworten auf diese Fragen. Im November 2014 startete im Genfer Pâquis-Quartier das grösste polizeiliche Videoüberwachungsprojekt der Schweiz. Die insgesamt 29 Kameras wurden damals uneinheitlich aufgenommen. Dies vor allem auch, weil es dabei um die Überwachung eines Quartiers ging, das als Rotlicht-Milieu und Drogenumschlagplatz bekannt war. Prostituierte befürchteten Umsatzeinbussen, Anwohner sprachen von einer möglichen Verlagerung des Drogendeals auf Pausenplätze und Innenhöfe. Wieder andere befürworteten die Kameras als willkommene Sicherheitsmassnahme, um die Kriminalität innerhalb des Quartiers einzudämmen. Die Genfer Behörden ihrerseits sahen die Kameras als ein Pilotprojekt, das noch weiter ausgedehnt werden könnte. Um die genauen Auswirkungen der Kameras zu erforschen, wurde das geographische Institut der
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Universität Neuchâtel beauftragt, die ersten zwei Jahre des Projekts mit einer vertieften Evaluationsstudie zu begleiten. Fragebogen, Interviews, Analysen von Statistiken sowie Beobachtungen vor Ort waren Teil der auf folgende fünf Schwerpunkte ausgelegten Studie: Wirksamkeit für die Prävention von Delikten, operative Effizienz im Bereich der Polizeiarbeit, Nutzen für die Polizei bei der Aufklärung von Straftaten, Auswirkungen auf das Sicherheitsgefühl sowie Einfluss auf die Lebensqualität im Quartier. Die Studie ist nun abgeschlossen. Sie verdeutlicht die Möglichkeiten, aber auch die Grenzen der Videoüberwachung. Gewöhnungseffekt Hinsichtlich der Kamera-Wahrnehmung von Seiten der Bevölkerung wird deutlich, dass sich heute kaum noch jemand an der Genfer Videoüberwachung stört. Von insgesamt 3000 befragten Genfer und Genferinnen würden gerade einmal 15 % die Kameras wieder abmontieren. 59 % der Befragten sehen in der Paquis-Überwachung kein Problem bezüglich ihrer Privatsphäre. Im Gegenteil, etwa ein Drittel der Befragten fühlt sich nun in der Nacht sicherer im Quartier (Abbildung 1). Bei den Bewohnern des Quartiers ist dieser Anteil mit 36 % sogar noch etwas höher. Bei freier Wahl würden jedoch die meisten mehr Polizeipräsenz respektive eine bessere Strassenbeleuchtung der Videoüberwachung gegenüber vorziehen (Abbildung 2). 44 % der befragten Personen sind der Auffassung, dass die Installation der Kameras sich positiv auf das Image des Quartiers ausgewirkt hat. Dennoch würden nur 16 % das Quartier nun eher frequentieren.
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EFFIZIENZ ODER INEFFIZIENZ DER VIDEOĂœBERWACHUNG?
Die Genfer Kameras werden in diesem Sinne wohlwollend akzeptiert, wenn auch nicht unbedingt aktiv gefordert. Dazu kommt ein gewisser GewĂśhnungseffekt. Die Kameras gehĂśren heute schon fast ein bisschen zum Quartier. Das heisst auch, dass kaum noch jemand wirklich an sie denkt. 79â&#x20AC;&#x2030;% der Befragten gehen davon aus, dass die VideoĂźberwachung im Alltag schlicht vergessen wird. Und dies trotz der speziellen Umstände des Quartiers. Das Problem dabei ist: Wenn die Kameras im Alltag zunehmend vergessen werden, vermindert sich auch ihre symbolische Wirkung hinsichtlich eines verbesserten SicherheitsgefĂźhls respektive als präventives Instrument der Verbrechensvorbeugung. ,U[^PJRS\UN KLZ :PJOLYOLP[ZNLMÂ&#x2026;OSZ PT 8\HY[PLY 7oX\PZ Âś <OY
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Abbildung 1: Entwicklung des SicherheitsgefĂźhls im Quartier Pâquis zwischen 22â&#x20AC;&#x201C;6 Uhr. Vergleich zwischen der Situation vor der Kamerainstallation (2014) und jener danach (2015 & 2016). Anzahl Antworten: 815 (Umfrage 2015); 578 (Umfrage 2016).
Variable Effizienz im Sicherheitsbereich Die entscheidende Frage ist aber natĂźrlich, ob dank der VideoĂźberwachung auch wirklich Straftaten verhindert werden kĂśnnen. Hier ist die Genfer Studie deutlich. Seit zwei Jahren ist die Zahl der gesamten, im Ăśffentlichen
Raum des Quartiers registrierten Straftaten nicht zurĂźckgegangen wie in den Jahren zuvor, sondern ganz leicht gestiegen (Abbildung 3). Und dies, obschon etwas weniger EinbrĂźche und Diebstähle vermeldet wurden. Es lässt sich auf dieser Grundlage also keine präventive Wirkung der VideoĂźberwachung feststellen. Auf der anderen Seite ist allerdings auch kein allgemeiner Verdrängungseffekt zu beklagen, es sei denn im Bereich des Drogenumschlages. Gedealt wird im Quartier zwar immer noch, aber vermehrt in Nebenstrassen und in anderen unĂźberwachten Ecken. Dies wird sowohl aus der Genfer Polizeistatistik ersichtlich (Kaenzig und Klauser, 2016: 42) als auch von der Be- Seit zwei Jahren ist die Zahl vĂślkerung bestätigt. 89â&#x20AC;&#x2030;% der der gesamten, im Ăśffentlichen Befragten sprachen von einer Raum des Quartiers Verlagerung des Drogendeals. registrierten Straftaten nicht Dennoch wird die Video- zurĂźckgegangen. Ăźberwachung von der Genfer Polizei mehrheitlich geschätzt, vor allem als Instrument der Verbrechensaufklärung und als Hilfe bei Einsätzen. Die Studie hebt besonders die Wichtigkeit der Ausbildung des Bedienungspersonals hervor. Die Kameras werden ergänzend eingesetzt und dĂźrfen die Patrouillen-Arbeit vor Ort nicht ersetzen. Statistisch gesehen hat sich die Rate der Verbrechensaufklärung denn auch tatsächlich leicht verbessert. In insgesamt 119 Fällen wurde auf die Kamerabilder zurĂźckgegriffen, um Straftaten aufzuklären. Dies sind vier Bildauswertungen pro Kamera in fast zwei Jahren. Dabei dient das neue Instrument nicht nur der Täteridentifizierung, sondern ermĂśglicht auch ein besseres Verständnis der Tat selbst.
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Abbildung 2: Einschätzung unterschiedlicher Massnahmen zur Verbesserung der Sicherheit im Quartier Pâquis. Anzahl Antworten: 911 (Umfrage 2015).
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EFFIZIENZ ODER INEFFIZIENZ DER VIDEOĂ&#x153;BERWACHUNG?
Weichenstellung fĂźr die Zukunft? Klar ist also, der Kamerablick auf den Ăśffentlichen Raum kann fĂźr die Polizeiarbeit ein Vorteil sein. Allerdings bleibt zu fragen, ob sich die Investition denn auch wirklich gelohnt hat. Die Inbetriebnahme der Genfer Kameras kostete den Steuerzahler 1.1 Millionen Franken. Die Lohnkosten der mit der Ă&#x153;berwachung betrauten Operateure respektive die Eine gesellschaftliche Debatte Kosten der neu eingerichteten Ăźber Sinn und Zweck der Ă&#x153;berwachungszentrale sind VideoĂźberwachung ist heute darin noch gar nicht enthalten. mehr denn je nĂśtig. Sie betragen nochmals 1 Million Franken, pro Jahr. Dieses Geld kĂśnnte auch anderswie respektive anderswo eingesetzt werden. In Thun wurde deshalb im letzten Jahr die polizeiliche VideoĂźberwachung wieder gestoppt. 2012 ereilte der VideoĂźberwachung des Luzerner
Bahnhofplatzes das gleiche Schicksal. In anderen Bereichen wiederum wird die VideoĂźberwachung ständig ausgedehnt. Bei der SBB sind bereits jetzt mehr als 13â&#x20AC;&#x2030;600 Kameras in BahnhĂśfen und RegionalzĂźgen im Einsatz. Ab 2017 sollen auch die ersten FernverkehrszĂźge mit Kameras ausgerĂźstet werden. Die Genfer Studie zeigt vor allem auch eines: Eine gesellschaftliche Debatte Ăźber Sinn und Zweck der VideoĂźberwachung ist heute mehr denn je nĂśtig. Wo machen Kameras Sinn? Wo nicht? Wie wollen wir unsere Innenstadtbereiche in den nächsten Jahren gestalten? Tatsächlich macht sich die Genfer Politik bereits jetzt Gedanken Ăźber eine allfällige Ausdehnung der VideoĂźberwachung auf andere Quartiere. Zudem sollen in den nächsten Monaten fĂźr weitere 600â&#x20AC;&#x2030;000 Franken elf neue Kameras installiert und zahlreiche weitere ersetzt werden, um strategische Punkte in der ganzen Stadt zu Ăźberwachen.
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Abbildung 3: Anzahl Straftaten im Ăśffentlichen Raum (Ăźberwachter Perimeter) pro Monat. Quelle: SAS monitoring, 2016. Literatur Kaenzig R., Klauser F., 2016, Rapport final : Ă&#x2030;valuation de la vidĂŠoprotection dans le quartier des Pâquis (2014â&#x20AC;&#x201C;2016), Mandat du DĂŠpartment de SĂŠcuritĂŠ et de lâ&#x20AC;&#x2122;Economie du Canton de Genève, UniversitĂŠ de Neuchâtel.
http://www.unine.ch/files/live/sites/inst_geographie/files/shared/ pdf%20-%20%c3%a0%20supprimer%20%c3%a0%20terme/ EvaluationPaquis_RapportEntier_Print_07%2011%2016.pdf.
RĂŠsumĂŠ VidĂŠosurveillanceâ&#x20AC;&#x2030;: quel impactâ&#x20AC;&#x2030;? Pour la première fois en Suisse, une ĂŠtude dĂŠtaillĂŠe et Ă long terme a ĂŠtĂŠ consacrĂŠe Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation de lâ&#x20AC;&#x2122;impact des camĂŠras de surveillance sur la vie dâ&#x20AC;&#x2122;un quartier. Pour ce qui est de lâ&#x20AC;&#x2122;effet prĂŠventif des camĂŠras, les statistiques policières ne mettent pas en ĂŠvidence
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une baisse de la criminalitÊ. Le sentiment de sÊcuritÊ nocturne de la population du quartier a toutefois augmentÊ chez un tiers des personnes interrogÊes. Ces dernières prÊfÊreraient toutefois un renforcement de la prÊsence policière et un meilleur Êclairage public à une extension de la vidÊosurveillance.
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Directives pour les auteurs magazine sont, pour la plupart, Les articles publiés dans rédigés par des praticiens issus du milieu policier ainsi que par des chercheurs académiques se consacrant à des thématiques liées à la police (police en tant qu’organisation, police et société, formation de la police). Nous acceptons également volontiers les contributions d’acteurs politiques et autres spécialistes. 1) Les contributions soumises pour publication dans magazine doivent être : – adressées au rédacteur en chef sous format électronique (fichiers Word) ; – des textes originaux ; – accompagnées d’un résumé en langue originale (1500 caractères espaces compris maximum). 2) La longueur des textes relatifs au dossier thématique du numéro doit être au maximum de 20 000 caractères espaces compris (hors résumé et bibliographie) ; pour les textes hors thème, compter 15 000 caractères espaces compris.
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LECTURES
Lectures – Literatur – Reviews Sarah Tschan Collaboratrice scientifique, ISP Cyril Amberg Verantwortlicher CentreDoc und Übersetzungen, SPI
PSC INFO, NUMÉRO 2–2015, DOSSIER « GESTION DES MENACES AU NIVEAU CANTONAL », PRÉVENTION SUISSE DE LA CRIMINALITÉ, OCTOBRE 2015, BERNE. TÉLÉCHARGEABLE SUR WWW.SKPPSC.CH/SKPINFO Ce numéro du magazine trimestriel « PSC INFO » est consacré aux premiers résultats de la gestion des menaces en Suisse, et notamment au niveau cantonal (GMC). Les auteurs d’attentats ou de violences domestiques attirant souvent déjà préalablement sur eux l’attention des autorités, ce dispositif est, dans le contexte actuel, devenu incontournable. Précurseur en 2013, Soleure a rapidement été imité par Zurich, puis Bâle-Campagne. Nul doute que la mise en œuvre de tels dispositifs est appelée à se généraliser et à se développer sur l’ensemble du territoire helvétique. C’est ce que la commission de direction de la Prévention suisse de la criminalité a voulu sonder dans une enquête menée en 2014. Les premiers résultats ont montré que l’efficacité de la GMC dans les cantons dépendait du degré d’information concernant le rôle et l’utilité d’un tel dispositif, mais aussi de la continuité dans la mise en réseau des différents organismes. Dans ce domaine, il ne sert en effet à rien de lancer des initiatives isolées. Ce dossier propose en outre des interviews avec des responsables GMC des polices cantonales et ouvre l’horizon de la thématique.
CAHIERS DE LA SÉCURITÉ ET DE LA JUSTICE, « LA RADICALISATION VIOLENTE », N°30, DÉCEMBRE 2014. En France et ailleurs, les revendications fondamentalistes de l’islam, mais aussi d’autres idéaux religieux, politiques ou raciaux, se muent en actions terroristes. Les articles regroupés dans ce trentième numéro des Cahiers de la sécurité et de la justice sont consacrés aux phénomènes complexes de la radicalisation. Ils apportent un éclairage sur les processus amenant des groupes ou des individus à commettre des crimes ou des massacres et à engager leur propre vie au nom d’un idéal et de valeurs suprêmes. Si elle n’est pas nouvelle, cette vision du monde se heurte aux droits de l’Homme développés durant « l’ère moderne », dans laquelle on croyait peut-être s’être éloigné de telles atrocités. Ces articles mettent en évidence la variété des actions, de leurs vecteurs (radicalisation en prison, sur internet, etc.), mais aussi les traits communs des acteurs qui commettent des actes violents (profil psychologique, emprise mentale). Ils abordent aussi les processus de déradicalisation et les moyens de prévention dans les milieux scolaires ou familiaux. Lutter contre ce phénomène multiforme revient aussi à éviter le piège tendu par la violence collective idéologique : minimiser ces actes et ne pas prendre les mesures nécessaires ou agir de manière disproportionnée avec le risque de renforcer les idéologies extrémistes et porter atteinte aux droits humains, socle de nos démocraties.
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LECTURES
THOMAS BUSSET, CHRISTOPHE JACCOUD, JEAN-PHILIPPE DUBEY, DOMINIQUE MALATESTA (DIR.), LE FOOTBALL À L’ÉPREUVE DE LA VIOLENCE ET DE L’EXTRÉMISME, ÉDITIONS ANTIPODES, LAUSANNE, 2008. Cet ouvrage regroupe les travaux de chercheurs travaillant au Centre international d’étude du sport (CIES) à Neuchâtel ainsi que les contributions de nombreux spécialistes européens sur la question de la violence dans les enceintes sportives. Chacun apporte tour à tour un éclairage particulier sur les formes mouvantes des violences attachées au supportérisme extrême, mais également sur les réponses sécuritaires des États. Auparavant compris comme la transposition de phénomènes sociaux dans les stades, le hooliganisme – ou supportérisme violent – est depuis peu considéré comme calculé et planifié. En Europe, des tendances diverses se font jour. La « mentalité ultra » (italienne) s’est substituée, au cours des trois dernières décennies, au « hooliganisme » de type britannique. Si la réflexion politique ne date que des années 60, alors que la violence avait déjà gagnée les gradins, la dynamique de lutte contre les supporters violents ne s’est réellement mise en place que depuis un quart de siècle (action publique antihooligan). Les débordements problématiques, dont certains racistes et inspirés de l’extrême droite, sont désormais combattus et jugés comme une menace intolérable. La préoccupation du maintien de l’ordre public dans les stades, mais aussi la transformation de cet espace sportif en espace de loisirs et de consommation à forts enjeux commerciaux, ont conduit à durcir, dans tous les pays, le contrôle et la répression. On parle alors d’« européanisation de la police des supporters », soit d’un perfectionnement des systèmes de sécurité. Prix des billets qui augmente, américanisation du spectacle, recomposition du public (spectateurs-consommateurs), le stade doit désormais être sûr. La forme d’expression collective violente et délictuelle qu’est le hooliganisme amène un débat autour de la question du contrôle du risque sportif.
AUDE BICHOVSKY, PRÉVENTION DE LA VIOLENCE COMMISE PAR LES SPECTATEURS LORS DE MANIFESTATIONS SPORTIVES. ÉTUDE DES MESURES PRÉVENTIVES ET DE LA RESPONSABILITÉ DE L’ORGANISATEUR À LA LUMIÈRE DU DROIT COMPARÉ, DU DROIT SUISSE ET DU DROIT ASSOCIATIF, HELBING LICHTENHAHN, BÂLE, 2009. Comme le disait Pierre de Coubertin, cité en épigraphe de cette thèse, « Le sport est la religion de l’excès. » Courant en Europe, le déchaînement de violence des spectateurs lors de manifestations sportives est aujourd’hui également réalité dans les « chaudrons » suisses. Les stades et leurs alentours semblent être devenus des théâtres propices aux actions violentes, au racisme ou encore, plus rarement, à l’extrémisme. Qui sont les supporters violents ? Quelles mesures préventives peuvent être mises en œuvre pour prévenir de tels actes ? Quels liens peuvent être faits avec le droit pénal ? Comment les fédérations et associations sportives peuvent-elles agir pour lutter contre ces débordements et déprédations ? Toutes ces questions sont analysées dans l’ouvrage d’Aude Bichovsky sous la loupe juridique. Elle questionne également la responsabilité des organisateurs de manifestations sportives ainsi que le déplacement des actes violents hors des stades de plus en plus sécurisés. Seules la mobilisation de tous les protagonistes (associations, organisateurs, chargés de sécurité au sein des clubs, forces de l’ordre, etc.) ainsi que leur coordination permettent d’endiguer la violence des fans de football ou de hockey. Des textes juridiques ont depuis lors permis d’introduire des mesures visant le maintien de la sûreté intérieure, en particulier lors d’événements sportifs. Une banque de données nationale recense en outre désormais les fauteurs de troubles et d’autres mesures (périmètre d’exclusion, interdiction de sortie du territoire, obligation de s’annoncer à la police ou encore garde à vue) pouvant être enclenchées afin de les tenir à l’écart des enceintes sportives.
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LECTURES
ILANA LACHKAR, TUERIES SCOLAIRES, ÉDITIONS L’HARMATTAN, PARIS, 2013. Les tueries dans les écoles américaines (school shooting) font sans cesse la Une des médias. Tout le monde a encore en tête le massacre à la Columbine High School (Littleton, Colorado). La répétition de telles tueries dans d’autres établissements scolaires a incité les États-Unis à les considérer, non plus comme une suite d’actes isolés, mais bien comme un réel problème de société. D’autres pays leur ont depuis emboîté le pas, comme l’Allemagne ou la Grande Bretagne. Les tentatives de définition du profil-type des schools shooters suscitent d’âpres débats. Ilana Lachkar, auteure de ce travail de recherche (Université Panthéon-Assas), démontre en effet que si les ces élèves meurtriers sont la plupart du temps de sexe masculin et planifient à l’avance leurs actes violents dans l’établissement dans lequel ils sont scolarisés ou dans lequel ils l’avaient un jour été, leurs profils sociologiques restent malgré tout très hétérogènes. Échecs personnels, moqueries, sentiment de persécution, d’injustice ou dépression sont identifiés comme causes de cette quête de vengeance ou de reconnaissance sociale passant par le meurtre de ses semblables. Lachkar invoque encore d’autres facteurs plus spécifiques au contexte américains pour expliquer la récurrence du recours à la violence par ces adolescents ou jeunes adultes, notamment la prescription abusive de médicaments (notamment la Ritalin), l’apologie de la violence dans les médias ou encore l’accès facilité aux armes à feu. Son ouvrage démontre que la société n’est pour autant pas totalement démunie pour contrer ces bombes à retardement. Des signaux avant-coureurs, tels que des comportements déviants inquiétants, peuvent être détectés et alerter parents, camarades, professeurs ou conseillers en éducation. Elle martèle l’importance des programmes de prévention contre le harcèlement scolaire qui peuvent être mis en place à moindre frais dans les écoles.
ERWAN PERSON ET OLIVIER SOREL, ERWAN DIEU (DIR.), TUEURS DE MASSE, LE MALAISE DANS LA CITÉ, COLLECTION KRONIQUES, ÉDITIONS STUDYRAMA, LEVALLOIS-PERRET, 2012. Les massacres de masse marquent l’esprit collectif en raison de leur caractère extraordinaire. Ces criminels qui attaquent simultanément plusieurs personnes, choisissant le plus souvent de mourir au travers de leurs actes insensés, sont sources d’angoisses pour notre société moderne. Sont-ils des monstres ou des malades mentaux ? Expression la plus remarquable d’une violence sans limite, les tueurs de masse déshumanisent leurs victimes à l’image de ce qu’ils estiment subir de la part de la société (désengagement moral). L’anticipation de ces tueries est un réel défi pour les forces de l’ordre qui peinent à (ré)agir à temps lors d’un passage à l’acte aussi violent que soudain. Au-delà des causes, les auteurs de cet ouvrage collectif cherchent à comprendre ce qui engendre de tels actes, mais aussi, en retournant la perspective, ce que de tels actes engendrent (motivations, buts, conditions et fonctions). Les approches criminalistique, psychologique, mais aussi sociologique et historique tentent d’esquisser les contours des tueries de masse, d’en comprendre le sens et la fonction. Ils proposent une lecture différente de l’acte de violence, pensé davantage comme un acte de survie (psychique) et comme un compromis désastreux face à des existences conduites dans une impasse.
Les ouvrages présentés sont disponibles au CentreDoc de l’Institut Suisse de Police (http://catalog.institut-police.ch).
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LITERATUR
CHRISTIAN SCHWARZENEGGER, REINHARD BRUNNER (HRSG.), BEDROHUNGSMANAGEMENT – GEWALTPRÄVENTION, EUROPA-INSTITUT AN DER UNIVERSITÄT ZÜRICH, BAND 181, SCHULTHESS, ZÜRICH, BASEL, GENF, 2017. Als Ergänzung zum einführenden Artikel von Reinhard Brunner und zum Tagungsbeitrag von Rastislav Valach empfiehlt sich der Sammelband Bedrohungsmanagement – Gewaltprävention zur gleichnamigen Fachtagung, die im November 2017 in Zürich stattgefunden hat. Neben Brunners Schilderung des Zürcher Modells der Gewaltprävention gehen fünf weitere Beiträge auf internationale Entwicklungen des Bedrohungsmanagements ein, aber auch auf den strafprozessualen Gewaltschutz, das Kinder- und Erwachsenenschutzrecht sowie eine Studie zu Massnahmen gegen häusliche Gewalt. Der Band zeigt eindrücklich, wie wichtig der Umgang mit schwerer häuslicher Gewalt im Bereich «Bedrohungsmanagement» ist. Neben der hohen Prävalenz von häuslicher Gewalt und den oft komplexen Täter-Opfer-Beziehungen, welche die präventive Polizeiarbeit erschweren, ist Gewalt in Paarbeziehungen und im familiären Umfeld auch ein wichtiger Prädiktor für andere Gewalttaten. Zur Verbesserung der Gewaltprävention sind sowohl gesetzliche Anpassungen notwendig wie auch spezifische Massnahmen zum Monitoring und zur Intervention.
JENS HOFFMANN, KAROLINE ROSHDI, RUDOLF VON ROHR (HRSG.), BEDROHUNGSMANAGEMENT: PROJEKTE UND ERFAHRUNGEN AUS DER SCHWEIZ, VERLAG FÜR POLIZEIWISSENSCHAFT, FRANKFURT, 2013. Mehrere Modelle und Praxisdarstellungen aus der Schweiz stellt der Band Bedrohungsmanagement vor: Neben rechtswissenschaftlichen Fachbeiträgen und Studien aus der forensischen Psychiatrie gehen mehrere Kapitel auf die Kantone Solothurn und Zürich ein, die in diesem Bereich Pionierarbeit geleistet haben. Dem «Solothurner Modell» des kantonalen Bedrohungsmanagements (KBM), welches auch in der Debatte von format magazine Nr. 7 zur Sprache kommt, sind mehrere Beiträge gewidmet: eine Vorstellung des KBM-Modells, eine internationale Studie und eine Diskussion zu den Rechtsgrundlagen. Weitere Artikel befassen sich mit Modellen zu Bedrohungs- oder Risikomanagement bei häuslicher Gewalt, im Straf- und Massnahmenvollzug oder im Gesundheitswesen, zum Umgang mit Querulanten und zur Amokprävention an Schulen und Universitäten. In den Beiträgen kommt immer wieder die Wichtigkeit der interdisziplinären Zusammenarbeit zum Tragen: Sie stellt in sämtlichen Teilbereichen des Bedrohungsmanagements eine wichtige Grundvoraussetzung dar. Daneben zeigt dieser Band, dass die Schweiz in Europa, auch im Vergleich zu den Nachbarländern, im Bereich «Bedrohungsmanagement» eine Vorreiterrolle einnimmt.
CHRISTIAN SCHWARZENEGGER, ROLF NÄGELI (HRSG.), 7. ZÜRCHER PRÄVENTIONSFORUM – HÄUSLICHE GEWALT, EUROPA-INSTITUT AN DER UNIVERSITÄT ZÜRICH, BAND 158, SCHULTHESS, ZÜRICH, BASEL, GENF, 2015. Ein weiterer Tagungsband aus der Reihe «Europa-Institut» stellt die Beiträge des 7. Zürcher Präventionsforum vor, welches 2014 unter dem Titel «Häusliche Gewalt» an der Universität Zürich stattfand. Darin kommen neben rechtlichen Instrumenten des Opferschutzes und verschiedenen Ansätzen des Bedrohungsmanagements im Bereich der häuslichen Gewalt (die Zürcher und Solothurner Modelle sowie ein Beitrag der Schweizerischen Kriminalprävention zu diesem Thema) auch weitere Fragestellungen vor, so die wirtschaftlichen und gesellschaftlichen Kosten von Gewalt in Paarbeziehungen oder die Erkennung, Meldung und Bekämpfung von Kindsmisshandlung und -vernachlässigung. Die Autorinnen und Autoren schildern dabei einerseits wiederkehrende Phänomene wie die «Eskalationsdynamik», die bei Gewaltsituationen in Paarbeziehungen Ansatzpunkte zur Prävention und Intervention bieten kann, und andererseits Instrumente und Kooperationsmodelle, die der Polizei in diesem Bereich zur Verfügung stehen.
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LITERATUR
BENJAMIN MEIER, DER FUSBALLFAN: EIN GEWALTTÄTER? PRÄVENTION UND REPRESSION IM UMGANG MIT FANGEWALT, SCHRIFTENREIHE CAUSA SPORT, 16, DIKE, BOORBERG, JAN SRAMEK, ZÜRICH/BASEL, 2017. Benjamin Meiers kürzlich veröffentlichte Dissertation (Universität Zürich) stellt einen wichtigen aktuellen Fachbeitrag zum Thema «Gewalt im Umfeld von Sportveranstaltungen» dar, das in mehreren Artikeln dieser Ausgabe zur Sprache kommt. Im einleitenden ersten Teil werden neben Fangewalt stricto sensu auch Fankategorien, pyrotechnische Gegenstände oder die mediale Darstellung von Fangewalt behandelt. Hierbei wird auch im internationalen Vergleich auf die Phänomene «Hooliganismus» und «Ultrabewegung» Bezug genommen. Der gesetzliche Rahmen im Umgang mit gewalttätigen Fans steht im zweiten Teil im Vordergrund. Ausschreitungen und andere widerrechtliche Handlungen fallen einerseits unter die spezifischen Bestimmungen des «Hooligans-Konkordats», stellen andererseits aber auch klassische Delikte nach StGB, Nebenstrafrecht oder kantonalem Übertretungsstrafrecht dar. Des Weiteren tangieren diese Handlungen auch privatrechtliche Belange in Zusammenhang mit dem Fussballverband und den Fussball-Ligen. Von besonderem Interesse für die Strafvollzugsbehörden ist sicherlich der dritte Teil, der sich mit Interventionen gegen Fangewalt befasst: Polizeiliche Massnahmen und Strategien kommen dabei ebenso zur Sprache wie Massnahmen des Hooligan-Konkordats oder die Hooligan-Datenbank. Neben individuellen Strafen behandelt der Autor dabei auch die Sanktionen, die gegen Clubs ausgesprochen werden. Der abschliessende vierte Teil zu Prävention und Repression von Fangewalt bietet ein recht kritisches Fazit, das mehrere Fragen aufwirft: Ist Prävention im jetzigen Sinn nicht doch Repression? Wie kann Repression differenziert ausgeübt werden? Und vor allem: Wie macht man sich die – trotz Fangewalt – ungebrochene Faszination für Fussball zunutze, um neue, sinnvolle Präventivmassnahmen zu entwickeln?
NILS BÖCKLER, JENS HOFFMANN (HRSG.), RADIKALISIERUNG UND TERRORISTISCHE GEWALT: PERSPEKTIVEN AUS DEM FALL- UND BEDROHUNGSMANAGEMENT, VERLAG FÜR POLIZEIWISSENSCHAFT, FRANKFURT, 2017. Der kürzlich erschienene Sammelband Radikalisierung und terroristische Gewalt bringt 26 Autorinnen und Autoren aus dem deutschen Sprachraum zusammen. Interdisziplinär beleuchten diese zahlreiche Aspekte der Prävention und Intervention im Zusammenhang mit Radikalisierung und terroristischer Gewalt. Mehrere Beiträge (darunter auch zwei aus der Schweiz) thematisieren die jihadistischen Radikalisierungsprozesse, welche zumeist junge Männer, aber auch Frauen, im Extremfall zur Teilnahme an Kriegshandlungen oder zur Ausübung von terroristischen Anschlägen bewegen können. Gemeinsamkeiten zwischen Terroranschlägen und Amoktaten im schulischen Kontext werden dabei ebenfalls zur Sprache gebracht. Ein weiterer Fokus liegt, im Nachgang an die NSU-Morde, auf rechtsextremistischen und rechtsterroristischen Radikalisierungsprozessen, die sich in Deutschland unter anderem in der sogenannten «Reichsbürgerbewegung» manifestieren. Ebenfalls zur Sprache kommen psychiatrische Aspekte der Radikalisierung sowie die Rolle von Internet und Social Media sowohl als tatförderndes Medium als auch als einsatztaktisches Instrument zur Terrorismusbekämpfung durch polizeiliche Sondereinheiten. Das vielleicht zentralste Kapitel ist dem Fall- und Bedrohungsmanagement gewidmet: Jens Hoffmann, Mitherausgeber des Bandes, und weitere Autoren stellen darin mehrere Modelle – wie das «Terrorist Radicalization Assessment Protocol» oder den familienorientierten Interventionsansatz von HAYAT Deutschland – für Bedrohungsmanagement im Zusammenhang mit terroristischer und rechtsextremistischer Radikalisierung vor. Insgesamt bietet das Buch einen wichtigen Beitrag zur Analyse von Themen, welche im medialen Diskurs im Anschluss an tragische Ereignisse oft sehr undifferenziert und ohne kritische Distanz behandelt werden. Sinnbildlich dafür ist Elmar Tevessens Epilog mit dem Titel «Was der Umgang mit dem Terrorismus über uns selbst aussagt».
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LITERATUR
JENS HOFFMANN, KAROLINE ROSHDI (HRSG.), AMOK UND ANDERE FORMEN SCHWERER GEWALT: RISIKOANALYSE – BEDROHUNGSMANAGEMENT – PRÄVENTIONSKONZEPTE, SCHATTAUER, STUTTGART, 2015. Das Thema «Amok» steht bei einem weiteren Sammelband unter der Leitung von Jens Hoffmann und Karoline Roshdi im Zentrum. Dabei gehen die zahlreichen, zumeist deutschen, Autorinnen und Autoren eingehend auf forensisch-psychiatrische Aspekte von Amok- und anderen Gewalttaten wie «Lone-Wolf»-Terrorismus. Zielgerichte Gewalt in Schulen und am Arbeitsplatz werden sowohl historisch als auch kriminologisch beleuchtet – dabei kommt immer wieder auch die Dimension des (erweiterten) Suizids auf, der Amoktaten in den meisten Fällen begleitet. Daneben kommen auch Tätertypologien und Präventionsmassnahmen zur Sprache, die auf dem häufigen Leaking von möglichen Amoktätern aufbauen. Im Bereich «School Shootings» stellen die Autoren Ansätze für Prävention (wie das «System sichere Schule») und Krisenintervention nach erfolgten Amoktaten vor. Der abschliessende Beitrag der Herausgeber befasst sich wiederum detailliert mit der präventiven Disziplin «Bedrohungsmanagement». Neben mehreren Fallbeispielen kommen auch hier verschiedene Modelle aus der Schweiz zur Sprache.
THOMAS SCHMIDINGER, JIHADISMUS: IDEOLOGIE, PRÄVENTION UND DERADIKALISIERUNG, MANDELBAUM VERLAG, WIEN, 2015. Der österreichische Politologe Thomas Schmidinger beleuchtet in seinem kurzen Fachbuch Jihadismus dessen ideologische, religiöse und politische Dimensionen. Zum Erscheinungszeitpunkt Ende 2015 erstreckte sich der sogenannte «Islamische Staat» (IS) über weite Teile Syriens und des Iraks – Regionen, in denen der Autor Feldforschung betrieben hat. Schmidinger eruiert die historischen Ursprünge des «globalen Jihad», der zuerst von Bewegungen wie Al-Qaida und deren Ablegern geprägt wurde und heute vom IS und seinen Partnerorganisationen in Asien und Afrika verkörpert wird. Eine wichtige Rolle spielen in diesem Band, der sich auch an Eltern und Mitarbeitende von Schulen richtet, neun Fallstudien zum Thema Radikalisierung. Detailliert werden Werdegang und Radikalisierung von «Abdullah», «Peter» oder «Maria» beschrieben, deren Geschichte im Gefängnis endet, deren Spur im Kriegsalltag des «Kalifats» versandet oder deren allfällige Rückkehr nach Europa mit zahlreichen Herausforderungen verbunden ist. Im abschliessenden Kapitel «Was tun?» werden Präventions- und Deradikalisierungsstrategien im deutschen Sprachraum diskutiert, die sich einerseits an Sympathisanten des Jihadismus richten und andererseits an Menschen, die bereits jihadistisch motivierte Straftaten verübt haben. Im Gegensatz zum Bedrohungsmanagement scheint in der Schweiz in den Bereichen «Jihadismusprävention» und «Deradikalisierung» gegenüber den Nachbarstaaten – Deutschland, Österreich, aber auch Frankreich – eher Nachholbedarf zu bestehen.
Die vorgestellten Werke sind im CentreDoc des Schweizerischen Polizei-Instituts verfügbar (http://catalog.institut-police.ch).
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REVIEWS
F.S. CALHOUN, S.W. WESTON, THREAT ASSESSMENT AND MANAGEMENT STRATEGIES. IDENTIFYING THE HOWLERS AND HUNTERS, 2ND ED., CRC PRESS, NEW YORK, 2016. Threat assessment is a broad and well-researched field. This book focuses on operationally effective and practical methods for managing problematic situations. According to the authors, threat management is not about investigating or solving crimes, but rather about managing individuals’ behaviours. The first part suggests how to implement practical and effective threat management processes whilst the second provides an in-depth analysis of how “howlers” and “hunters” behave. Understanding these behaviours can be used to manage problematic individuals attributed to each category. The book also covers special issues in threat management, exploring the relationship between the law and the “intimacy effect” as well as different ways to identify, assess, and manage howlers and hunters. It provides 10 golden rules and important elements to implement an effective threat management programme. Organisations need to incorporate an effective threat management process for defusing risks of violence before it erupts. The authors thereby recognise that threat management requires a multidisciplinary team approach and provide a complete guide to setting up successful threat management processes. J.R. MELOY, J. HOFFMANN, INTERNATIONAL HANDBOOK OF THREAT ASSESSMENT, OXFORD UNIVERSITY PRESS, NEW YORK, 2014. Numerous mass attacks have provided further impetus to the emerging discipline of threat assessment. Its methods are used by mental health and law enforcement professionals to assess the risks of targeted violence. Over the last decades, police organisations and other professionals have increasingly been asked to prevent certain kinds of violent attacks. Their goal is to intervene before an attack is mounted. Meloy and Hoffmann stress that more attacks could be prevented if threat assessors had more useful and accurate information about persons and situations of concern. This volume offers a definition of the foundations of threat assessment, systematically explores its fields of practice, and provides information and instruction on best practices of threat assessment. The authors have gathered an impressive collection of data-based studies, descriptions, and discussions about threat assessment and threat management. It defines the difference between threat assessment and traditional violence risk assessment and discusses threat assessment terminology and practice, contemporary understanding of threats, warning behaviours concerning targeted violence, and the legal basis of threats and targeted violence interventions. B.E. HARCOURT, AGAINST PREDICTION. PROFILING, POLICING, AND PUNISHING IN AN ACTUARIAL AGE, THE UNIVERSITY OF CHICAGO PRESS, CHICAGO AND LONDON, 2007. Actuarial methods identify statistical links between several factors and the risk of re-offending to determine different crime levels. According to Harcourt, predictive instruments have an ever-increasing impact on individual policing and punishment strategies, by penalising minority communities that already experiences discrimination at work, in education or in the health system. Harcourt opposes the supposed progress brought about by prediction tools in the fields of crime and punishment. On the contrary, these tools may increase the overall level of crime in society – this depends largely on how profiled populations will react to increased security measures imposed upon them. The author challenges the common view that profiling based on reliable predictions of criminal behaviour is normal. In this perspective, racial profiling often distorts our conception of just punishment and obscures alternate visions of the social order. Harcourt considers that the use of actuarial methods should not be natural or intuitive. Randomisation should be preferred: making criminal justice determinations blind to predictions of future dangerousness can be a way to eliminate the effects of predictions of future offending. Harcourt concludes that presumption should be against prediction.
Reviewed publications are available at the CentreDoc Library of the Swiss Police Institute (http://catalog.institut-police.ch).
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GLOSSAR / LEXIQUE
Glossar
Lexique
Bedrohungsmanagement Mit einem Bedrohungsmanagement sollen gefährliche Entwicklungen von Personen frühzeitig wahrgenommen und beurteilt werden. Besteht ein erhöhtes Risiko für eine Gewalttat, soll diese verhindert werden. Ziel des Bedrohungsmanagements ist es, eine langfristige Lösung ohne Gewalt zu finden. Zentrales Merkmal ist die systematische und institutionenübergreifende Zusammenarbeit aller involvierten Behörden und Stellen sowie die Regelung der jeweiligen Zuständigkeiten in allen Etappen des Prozesses.
Concordat anti-hooligans Concordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations sportives du 15 novembre 2007 conclu par la CCDJP. Les cantons instituent en collaboration avec la Confédération des mesures policières préventives visant à empêcher les comportements violents au sens du présent concordat pour détecter précocement et combattre la violence lors de manifestations sportives.
(Nach Bedrohungsmanagement, insbesondere bei häuslicher Gewalt, Bericht des Bundesrates in Erfüllung des Postulates Feri 13.3441 vom 13.06.2013)
Gefährderansprache (auch: Täteransprache oder proaktive Beratung) Instrument zur Bekämpfung häuslicher Gewalt. Möglichst zeitnah nach einer Polizeiintervention wird mit der (potenziell) gewaltausübenden Person in einem persönlichen Gespräch nach Wegen aus der Gewalt gesucht. (Nach Häusliche Gewalt im Kanton Bern, Jahresstatistik 2016)
Hooligan-Konkordat Konkordat über Massnahmen gegen Gewalt anlässlich von Sportveranstaltungen vom 15. November 2007. Die Kantone treffen in Zusammenarbeit mit dem Bund zur Verhinderung gewalttätigen Verhaltens vorbeugende polizeiliche Massnahmen nach diesem Konkordat, um frühzeitig Gewalt anlässlich von Sportveranstaltungen zu erkennen und zu bekämpfen. (Nach KKJPD, Themen – Hooliganismus, kkjpd.ch)
Interprofessionalität Im Gesundheitsbereich: Lehre und Tätigkeit, die zustande kommt, wenn Fachleute von mindestens zwei Professionen gemeinsam arbeiten und voneinander lernen im Sinne einer effektiven Kollaboration, welche die Gesundheitsresultate verbessert. (Nach BAG, Förderprogramm Interprofessionalität im Gesundheitswesen, 2017 – 2020, www.bag.admin.ch)
Kantonales Bedrohungsmanagement (KBM) Als erster Kanton hat der Kanton Solothurn unter Leitung der Polizei Kanton Solothurn ein Bedrohungsmanagement aufgebaut und 2013 eingeführt. Ziel ist es, schwere, zielgerichtete Gewalttaten zu verhindern. Das ämter- und institutionsübergreifende KBM soll das Gefährdungspotenzial bei einzelnen Personen oder Gruppen frühzeitig erkennen, dieses einschätzen und schliesslich mit geeigneten Massnahmen entschärfen. Seither haben verschiedene andere Kantone ein KBM in Anlehnung an das «Solothurner Modell» entwickelt. (Nach Kanton Solothurn, Kantonales Bedrohungsmanagement, so.ch)
Sektion Hooliganismus (fedpol) Die Sektion Hooliganismus unterstützt die Kantone und Städte im Kampf gegen Gewalt anlässlich von Sportveranstaltungen. Sie erstellt Analysen und Lagebeurteilungen, fördert die nationale und internationale Polizeizusammenarbeit in Zusammenhang mit Sportveranstaltungen und führt das elektronische Informationssystem HOOGAN. Bei internationalen Sportveranstaltungen mit Schweizer Beteiligung ist fedpol der zentrale Ansprechpartner für ausländische Behörden und tauscht Informationen mit dem Ausland aus (National Football Information Point, NFIP).
(D’après CCDJP, Thèmes – Hooliganisme, ccdjp.ch)
Entretien proactif Entretiens conduits par des services spécialisés avec l’auteur (potentiel) de violences domestiques afin de trouver des issues à la violence et d’éviter les récidives. Ils sont inscrits dans la loi dans certains cantons et supposent que l’auteur suivent des mesures préconisées. (D’après Violence domestique dans le canton de Berne, Statistique annuelle 2016)
Gestion des menaces La gestion des menaces vise à détecter et à identifier, à un stade précoce, les dérives dangereuses d’individus. En présence d’un risque de violence accru, elle cherche à éviter toute forme de passage à l’acte. Sa finalité consiste à fournir une solution durable, exempte de violence. La gestion des menaces se caractérise essentiellement par une collaboration interinstitutionnelle organisée entre tous les services et offices impliqués, mais aussi par des compétences clairement réglementées à tous les stades du processus.
(D’après La gestion des menaces, en particulier dans le contexte de la violence domestique : Rapport du Conseil fédéral en exécution du postulat Feri 13.3441 du 13.06.2013)
Gestion des menaces au niveau cantonal (GMC) Le canton de Soleure a institué en 2013 un service spécialisé GMC qui a pour objectif de reconnaître à temps les auteurs potentiels de violence et de trouver la riposte adéquate. La démarche consistant à « reconnaître, évaluer et désamorcer » requiert une collaboration systématique et interinstitutionnelle. Depuis lors, différents autres cantons se sont inspirés du « Modèle soleurois ». (D’après, Prévention suisse de criminalité, dossier « Gestion des menaces au niveau cantonal », PSC Info 2/2015, skppsc.ch)
Interprofessionnalité Dans le domaine de la santé : apprentissage et activité qui se concrétisent lorsque des spécialistes issus d’au moins deux professions travaillent conjointement et apprennent les uns des autres au sens d’une collaboration effective qui améliore les résultats en matière de santé. (D’après OFSP, Programme de promotion interprofessionnalité dans le domaine de la santé 2017 – 2020, www.bag.admin.ch)
Section Hooliganisme (fedpol) La Section Hooliganisme soutient les cantons et les villes en matière de lutte contre le hooliganisme. Elle élabore des analyses et des évaluations de la situation, développe et promeut la coopération policière nationale et internationale en lien avec des manifestations sportives et gère le système d’information électronique HOOGAN. Lors des matchs internationaux auxquels participe la Suisse, fedpol est l’interlocuteur des autorités étrangères, avec lesquelles il échange des informations (Point national d’information football, PNIF).
(Nach Bericht des Bundesrates in Erfüllung des Postulats Glanzmann 11.3875 vom 28.09.2011: Gewalt an Sportveranstaltungen und fedpol.admin.ch)
(D’après Rapport du Conseil fédéral en exécution du postulat Glanzmann 11.3875 du 28.09.2011 : Violences lors de manifestations sportives et fedpol.admin.ch)
Spotter (auch: Szenekenner) Diese Beamten haben im Bereich Hooliganismus die Aufgabe, Informationen über allfällige Problemfans zu sammeln und potenzielle Gewalttäter präventiv anzusprechen. Der Austausch zwischen Spottern findet in der sogenannten «DeFa-Konferenz» (Dezentrale Fachstellen der Kantone und Städte) statt.
Spotter (ou : spécialiste du hooliganisme) Les spotters ont pour mission de rassembler des informations sur les supporters pouvant poser des problèmes et de dialoguer à titre préventif avec les éventuels supporters violents. Ils connaissent le milieu et sont en mesure d’agir en cas de problème. Ils se retrouvent dans le cadre de la « conférence SSD » (Services spéciaux décentralisés des cantons et des villes).
(Nach Termdat, www.termdat.bk.admin.ch)
(D’après Termdat, www.termdat.bk.admin.ch)
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Verlag SPI − Éditions ISP − Edizioni ISP Polizeischiessen Lehrmittel für die Grundausbildung 2017, 2. Auflage, A5-Spiralheftung, Preis: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-24-8 Dieses reich illustrierte Handbuch schneidet die wesentlichen Grundlagen für die Grundausbildung an. Es beschreibt die Voraussetzungen für den Waffengebrauch, die Sicherheitsvorschriften, die Waffen und Munitionen sowie die technischen und taktischen Aspekte des Polizeischiessens. Es beinhaltet ebenfalls die vereinheitlichte, in den Polizeischulen unterrichtete Schiessmethode (Positionen und Manipulationen).
Tir de police Manuel pour la formation policière 2017, 2e édition, A5 relié spirale, prix : CHF 49.–, ISBN : 978-2-940551-25-5 Cet ouvrage, richement illustré, aborde les bases essentielles pour la formation de base. Il décrit les conditions de l’usage de l’arme, les prescriptions de sécurité, les armes et les munitions ainsi que les aspects techniques et tactiques du tir de police. Il contient également la méthode de tir unifiée et enseignée dans les écoles de police de Suisse romande (positions et manipulations).
Tiro di polizia Manuale per la formazione di base 2017, 2a edizione, A5 rilegatura spirale, prezzo: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-26-2 Questo manuale pienamente illustrato tratta delle basi fondamentali della formazione di base. Descrive le modalità d’uso dell’arma, le regole di sicurezza, le armi da fuoco e le munizioni, così come gli aspetti tecnici e tattici del tiro di polizia. Il metodo d’insegnamento standard usato nelle scuole di tiro della polizia è anch’esso descritto nel manuale (posizioni e manipolazioni).
Bestellungen – Commandes – Ordini: www.edupolice.ch
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Verlag SPI − Éditions ISP − Edizioni ISP Terminologie – Führung im Polizeieinsatz (FIP) 2017, A5-Spiralheftung, Preis: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-16-3 FÜHRUNGSAUSBILDUNG
TERMINOLOGIE
Die Terminologie – Führung im Polizeieinsatz (FIP) ergänzt das Reglement – FIP (400d). Wie dieses im handlichen A5-Format mit Spiralbindung enthält es Begriffe und Abkürzungen, die jeweils auf Deutsch, Französisch und Italienisch aufgeführt sind, sowie Signaturen, welche mit den vom Bundesamt für Bevölkerungsschutz verwendeten konventionellen Zeichen harmonisiert wurden. Als praktisches Nachschlagewerk ist die Terminologie – FIP unentbehrlich zur Ergänzung des Reglements – FIP.
FÜHRUNG IM POLIZEIEINSATZ (FIP)
Terminologie – Conduite des Engagements de police (CEP) 2017, A5 relié spirale, prix : CHF 49.–, ISBN : 978-2-940551-18-7 FORMATION DE CONDUITE
TERMINOLOGIE
Le précis Terminologie – Conduite des engagements de police (CEP) vient compléter le Règlement – CEP (400f). Lui aussi est proposé au format pratique A5 avec reliure en spirale et contient les définitions et abréviations – en versions allemande, française et italienne – ainsi que les signes conventionnels, qui ont été harmonisés avec les signes employés par l’Office fédéral de la protection de la population. Ouvrage de référence pratique, le précis Terminologie – CEP est l’allié indispensable du Règlement – CEP.
CONDUITE DES ENGAGEMENTS DE POLICE (CEP)
Terminologia – Condotta di Operazioni di Polizia (COP) 2017, A5 rilegatura spirale, prezzo: CHF 49.–, ISBN: 978-2-940551-20-0 FORMAZIONE DI CONDOTTA
TERMINOLOGIA
Il compendio Terminologia – Condotta di operazioni di polizia (COP) completa il Regolamento – COP (400i). Anche esso viene proposto nel formato pratico A5 a spirale e contiene le definizioni ed abbreviazioni – in tedesco, francese e italiano – cosi come i segni convenzionali, che sono stati armonizzati con i segni impiegati dall’Ufficio federale della protezione della popolazione. Tale documento di riferimento, il compendio Terminologia – COP è l’alleato indispensabile del Regolamento – COP.
CONDOTTA DI OPERAZIONI DI POLIZIA (COP)
Bestellungen – Commandes – Ordini: www.edupolice.ch
L’Institut Suisse de Police publie des moyens didactiques pour les policiers et s’engage dans la recherche appliquée.
ISSN 1664-6789
Das Schweizerische Polizei-Institut gibt Lehrmittel für Polizisten heraus und fördert die angewandte Forschung.
Institut Suisse de Police Avenue du Vignoble 3 CH-2000 Neuchâtel www.institut-police.ch