Agri Cultures n°6, le magazine de la Chambre d'agriculture de la Corrèze

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AVRIL - MAI - JUIN 2012 • N°6

DOSSIER SPÉCIAL

Circuits courts, tourisme à la ferme... Gros plan sur la diversification fermière : une mission de service public à la Chambre d’Agriculture qui accompagne les porteurs de projets et met à leur disposition différents outils d'étude et d'aide... Pages 9 à 16

FORMATION : OBJECTIF 1,5 SMIC PAR ACTIF.

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POMICULTURE La Chambre d'Agriculture aux côtés des pomiculteurs après l'épisode de gel.

OPTILAIT Bilan de la campagne 2011 dans les exploitations corréziennes.

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L’AGENDA MARCHÉ DES NUITS DE NACRE Le 16 septembre à Tulle, 9h à 19h. Contact : Producteurs, Chambre d'Agriculture et Office de tourisme Tél. 05.55.21.54.55/ 05.55.26.59.618

SAINT-JULIEN-AUx-BOIS (Ferme Pilote Michel Veyssière)

Le 20 septembre. Journée régionale du programme herbe et fourrage. Contact : Chambre d'Agriculture. Tél. 05 55 46 56 85

USSEL Le samedi 29 septembre. Journée de l'élevage. Contact : Chambre d'Agriculture. Tél. 05 55 46 78 46

COMICES AGRICOLES D’ARRONDISSEMENTS Tulle. Samedi 18 août à Argentat Brive-la-Gaillarde. Samedi 21 juillet, à St Pantaléon-de-Larche Ussel. Samedi 29 Septembre, à Ussel

BRIVE

Festival de l'Élevage Les 25 et 26 août, Halle G. Brassens Contact : Mairie. Tél. 05 55 74 96 20

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COMICES AGRICOLES CANTONAUX Arrondissement de TULLE Argentat. Samedi 18 août, à Argentat Corrèze. Samedi 11 août, à Orliac de Bar Égletons. Samedi 18 août, à Montaignac-St-Hippolyte Laroche-Canillac. Samedi 04 août, à St-Bazile-de-La-Roche Lapleau. Samedi 8 septembre, à Lapleau Mercoeur. Samedi 22 septembre, à Camps–St-Mathurin Saint-Privat. Samedi 8 septembre, à Bassignac-le-Haut Seilhac. Samedi 28 juillet, à Beaumont Treignac. Samedi 11 août, au Lonzac Tulle-nord, Tulle-sud. Samedi 11 août, à Marc-la-Tour Uzerche. Samedi 28 juillet, à Masseret

Arrondissement de Brive Beynat. Samedi 11 août à Aubazine Beaulieu. Samedi 4 août à Beaulieu/D. Donzenac. Samedi 18 août à Allassac Lubersac. Samedi 11 juillet à Pompadour Vigeois. Samedi 28 juillet à Troche Meyssac. Samedi 11 août à Meyssac

Arrondissement d'Ussel Bort. Samedi 15 septembre à St-Victour Bugeat. Dimanche 2 septembre à Lestards Eygurande. Mercredi 15 août à Eygurande Meymac. Date à confirmer Neuvic. Samedi 25 août à St Hilaire Luc Sornac. Samedi 18 août à St Germain Lavolps Ussel. Samedi 8 septembre à St Étienne aux Clos

Agri Cultures est édité par la Chambre d’Agriculture de la Corrèze : Immeuble Consulaire le Puy Pinçon - BP 30 - 19001 TULLE Cedex - Tél. 05.55.21.55.60 Fax 05.55.21.54.91 - www.limousin.synagri.com. Directeur de la publication : Pierre CHEVALIER. Rédacteur en Chef : Bernard DELPY. Comité de rédaction : Anne CHAMBARET, Jérôme BOURDEIX, Bruno BUNISSET, Sébastien CHAUZAS, Francis COSTE, Gilbert DELMOND, André ALANORE, Bernard BOUSSANGE, Hervé COVES, Bernard DELPY, Anne-Marie DUMASVIVIER, Éric LIONNET, Beno t LAC, Hélène SOUBRANE, Didier VIALLE. Conception graphique, secrétariat de rédaction : Plume Pudding - Brive Tél. 06.17.56.56.03. Crédits photos et illustrations : Chambre d’Agriculture Corrèze, Photothèque des Chambres d’Agriculture, Juliette JAURÉGUY, Fotolia. Impression : Maugein Imprimeurs Tulle. Dépôt légal et N°ISSN : 2115-8738 Agri Cultures est imprimé sur papier certifié PEFC (Norme qui garantit la préservation des forêts). Par la certification Imprim’Vert, Maugein Imprimeurs s’engage dans une politique de développement durable : ‘‘toutes les matières premières et consommables font l’objet d’un recyclage, d’un retraitement ou d’une élimination dans le respect des règles environnementales’’.

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SOMMAIRE

Edito

DOSSIER SPÉCIAL EN COUVERTURE :

Le phénomène montant des circuits courts

Circuits courts, agritourisme et diversification fermière

En France, près de 107 000 exploitants agricoles déclarent vendre en circuits courts. 593 exploitations corréziennes sont concernées. Le phénomène n’est donc plus négligeable .

Les agriculteurs corréziens, avec le soutien de leur Chambre d’Agriculture, ont diversifié leurs productions et leurs modes de commercialisation. Nous comptons près de 200 marchés organisés, 150 points de vente ou d’accueil à la ferme, 300 exploitations corréziennes engagées, et près de 180 000 clients attirés sur les Marchés des Producteurs de Pays ou dans les fermes Bienvenue à la Ferme. Les producteurs sont prêts à répondre aux nouveaux besoins de la clientèle. Le Service Tourisme Rural de la Chambre d’Agriculture propose des solutions techniques, économiques et commerciales aux agriculteurs souhaitant s’engager dans ces démarches. Nous avons réussi à fédérer des partenaires pour nous soutenir dans ces activités : le Crédit Agricole Centre France, France Bleu Limousin, et plus récemment La Montagne et la STEF. Nous les remercions de la confiance qu’ils placent dans l’agriculture de notre département et ses hommes. Enfin, notre activité actuelle et nos projets s’appuient sur nos engagements principaux, à savoir garantir la qualité fermière, la traçabilité de la production et de la transformation en respectant les réglementations en vigueur, et le professionnalisme dans la commercialisation.

Cahier central de 8 pages Pages 9 à 16

PORTRAIT

Pages 4 et 5

Un atelier ovin... Pourquoi pas ?

Le témoignage de Dominique et Jacky Juillard, éleveurs à Saint-Martial de Gimel.

Objectif 1,5 SMIC par actif

Le témoignage du groupe du canton de Monceaux-sur-Dordogne en formation.

Faites-le savoir !

Pages 6 et 7

Pomiculture :

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La Chambre d'Agriculture aux côtés des pomiculteurs après l'épisode de gel d'avril.

Équipement durable :

Le photovoltaïque, c'est encore possible.

ACTUALITés

Pages 8 et 17

Réseau REFErence de la filière équine : Résultats des travaux. Mes P@rcelles : Un outil de gestion des cultures en ligne.

CHIFFRES CLÉS

Pages 18 et 19

Chambre d'Agriculture : Une session de bilan et de perspectives. Élevage laitier en Corrèze : Bilan de la campagne Optilait 2011.

INFOS PRATIQUES

Pages 20 et 21

Installation : Témoignage d'une jeune agricultrice en production d'œufs. Loi sur l'eau & irrigation : Vers une gestion collective de bassin.

TERRITOIRES

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La truffe : Fer de lance du développement du sud de la Corrèze ?

Alain BERGER, Secrétaire de la Chambre d’Agriculture de la Corrèze Président du Réseau Bienvenue à la Ferme Corrèze Président du Réseau Marchés des Producteurs de Pays Corrèze.

INFOS EMPLOI

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CUMA & groupement d'employeurs : L'exemple d'un service de remplacement géré par une CUMA.

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Sur le plan national en 2010, passée du statut de marginale à normale, la vente à la ferme est largement majoritaire dans les principaux modes de commercialisation en circuits courts avec près de 48% du chiffre d’affaires généré. Viennent ensuite les ventes sur les marchés (18%), chez les commerçants détaillants (14%). Les livraisons à domicile ou groupées (8%), les points de vente collectifs (5%) entrent dans cette nouvelle catégorie dite de circuits courts que nous nous attacherons à développer. Les autres grands projets souhaités par les collectivités dans le cadre des objectifs du Grenelle de l’environnement, comme par exemple la fourniture de produits à la restauration commerciale et collective, restent marginaux avec 2 % du chiffre d’affaires. Cette part évoluera rapidement du fait des politiques incitatives des collectivités et du développement de solutions économiques, techniques et logistiques proposées par le monde agricole qui ne doit pas passer à côté de cet enjeu.

Présentation des services et outils d'accompagnement, reportage, les aides, les réseaux des Marchés des Producteurs de Pays et Bienvenue à la ferme...


PORTRAIT RENCONTRE AVEC Dominique et Jacky Juillard-Condat, éleveurs à Saint-Martial-de-Gimel

Un atelier ovin... Pourquoi pas ? Prix qui grimpent, rééquilibrage des aides PAC, complémentarité avec l’élevage bovin, les ateliers ovins ont le vent en poupe et offrent des revenus complémentaires non négligeables aux agriculteurs qui tentent l’aventure. Rencontre avec Dominique et Jacky Juillard-Condat, installés en bovins et ovins sur la commune de Saint-Martial-de-Gimel. Pourquoi l’ovin comme atelier complémentaire ? De 1981 à 2007, nous élevions des lapins, un atelier très technique et contraignant, générant des revenus, mais demandant énormément de travail et une hygiène irréprochable. Nous cherchions à diminuer cette charge de travail. J’avais travaillé avec des ovins lors de mes études, alors pourquoi pas ? Nous nous sommes lancés avec l’appui de Sylvie Denis, conseillère en production ovine à la Chambre d’Agriculture.

Quels aménagements et investissements réalisÉS ?

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Nous avons divisé la production de lapins par 2 en 2004 pour affecter l’un des deux bâtiments aux brebis, avec de menues modifications. Le seul investissement aura été de 2 000 euros pour l’achat d’une pailleuse et l’achat de 75 agnelles (110 euros l’unité) la première année. Nous avons retravaillé quelques prairies jusqu’alors inutilisées, qui plaisent énormément aux brebis.

Pouvez-vous présenter cet atelier ? Aujourd’hui, nous avons 150 mères Limousines croisées Sufolk et un bélier,

pour une production annuelle d’environ 200 agneaux. Le renouvellement est de 25 agnelles chaque année. Nous travaillons en IA et scindons le troupeau en lots pour optimiser et simplifier l’utilisation du bâtiment. Les bêtes sortent sur toute la propriété à l’automne. Elles ont un parc de 3 à 4 ha au printemps et en été. Elles sont rentrées à la bergerie chaque soir.

Quels avantages de l’ovin, selon votre expérience ? Ce sont des animaux sympas, sans trop de risque à la manipulation. Cet atelier ne demande trop de travail, celui-ci peut être effectué l’après-midi. Le revenu, à peu près ½ SMIC annuel, est non négligeable en regard du faible temps passé au quotidien. Et cette activité permet de réutiliser un bâtiment sans gros investissements.

Les perspectives d’avenir ? Améliorer les prairies, toujours. Nous avons aussi pour objectif de diminuer notre mortalité, mais nous en avons identifié les causes. Nous avons fait le choix de ne produire que le foin sur notre exploitation et d’acheter l’aliment. C’est bien sûr un poste sur lequel un agri-

culteur produisant son propre aliment pourrait encore tirer plus de bénéfices. Pour les éleveurs bovins souhaitant se diversifier et installer un atelier ovin, la Chambre d’Agriculture de la Corrèze propose un accompagnement. Des itinéraires techniques existent présentant deux simulations adaptées à une exploitation mixte en production d’agneau de bergerie ou d’agneau d’herbe. Ces simulations chiffrées ont été réalisées à partir d’ateliers de la région et définissent des perspectives économiques réalistes. • Juliette JAURÉGUY

CONTACT. Sylvie DENIS, responsable filière ovine à la Chambre d'Agriculture de la Corrèze. Tél. 05 55 21 55 21.

UN atelier peu mobilisant d'un point de vue temps de travail mais capable de générer un 1/2 smic annuel


PORTRAIT Rencontre le groupe de travail du canton de Monceaux-sur-Dordogne, à mi-parcours

Formation : objectif 1,5 SMIC par actif La sécheresse de l’an passé a conduit les agriculteurs du canton de Monceaux-surDordogne à se rassembler. Ensemble, ils ont passé commande de ray grass à la Chambre d’Agriculture. Avec cet épisode, naît alors une vraie problématique pour ces éleveurs bovins, celle de l’autonomie fourragère.

Nouvelles perspectives et nouvelles conduites Le groupe se soude d’autant plus et les perspectives s’ouvrent à l'issue de

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ANALYSER SES MÉTHODES ET DÉFINIR des ACTIONS POUR OPTIMISER LA PRODUCTION

chaque journée de formation sur des thèmes précis (réduire les charges de production animales et végétales, développer les ventes…), alliant visites, analyses et théorie. "Nous avons déjà presque tous mis en place le pâturage tournant. Les analyses effectuées sur différentes exploitations nous ont montré des leviers techniques sur lesquels nous pouvons jouer afin de réduire nos charges et de gagner en autonomie". Aujourd’hui, les membres du groupe vont plus loin, puisque six d’entre eux se regroupent afin d’acheter un tracteur, une première pour cette CUMA qui n’achetait que du petit matériel. "Nous avons pris conseil auprès d’autres CUMA, pour trouver un roulement qui fonctionne. Cela va réduire les coûts de mécanisation de certains. Pour mettre en place nos pâturages tournants, nous Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

avons aussi effectué une commande groupée de piquets et fils. Il faut savoir évoluer, et il fallait réagir vite, on redémarre avec des conduites différentes." Pour ce groupe, la formation reprendra en octobre avec les techniciens de la Chambre d’Agriculture, puis dans 15 mois, pour mesurer les résultats. • Témoignages de Dominique Doumesche, Vincent Arrestier, Edmond Hospital et Stéphane Chappoux recueillis par Juliette JAURÉGUY. CONTACT. Gladys FROMENTIN, Service Formation de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze. Tél. 05 55 21 54 60.

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Un élan solidaire se met en place pour faire face à cette crise. Le groupe prend conscience du besoin d’appui technique pour améliorer la gestion du fourrage. Ses membres sollicitent alors de nouveau la Chambre d’Agriculture pour une formation. "Il faut savoir se remettre en question et réagir. Il faut évoluer", confie Dominique Doumesche. En réponse, la Chambre d’Agriculture de la Corrèze propose une formation qui prend forme de défi : prélever 1 600 euros par actif et par mois. Étalées sur 18 mois, ces 14 journées de formation abordent plusieurs thèmes, avec comme vecteur commun la réduction des charges à chaque niveau, la croissance de l’autonomie fourragère et le travail de groupe. En mars, le groupe de Monceaux commence sa formation en définissant les objectifs de chacun. Démarre alors une prise de conscience avec l’analyse des coûts de production sur chaque exploitation. Les participants découvrent l’outil de l’Institut de l’Élevage, qui prend en compte et détaille l’ensemble des charges (frais de mécanisation, bâtiments, aliment, frais d’élevage, approvisionnement des surfaces…), mais aussi le coût de main d’œuvre. Ces résultats sont comparés avec les produits. "Nous n’avions pas le sentiment de devoir inclure tant de vecteurs dans le calcul de nos coûts de production. C’est très complet et réaliste. Les résultats de chacun ont été mis côte à côte, et confrontés à ceux des « exploitations de référence ». Nous avons réalisé que chaque conduite a ses points forts et ses points faibles. Les idées toutes faites ont été mises de côté. Nous avons commencé à déterminer certaines solutions ensemble, et à mettre en place des méthodes proposées par les formateurs".


FAITES LE SAVOIR ÉPISODE DE GEL D'AVRIL

La Chambre d'Agriculture mobilisée pour venir en aide aux arboriculteurs Le bureau de la chambre d'Agriculture de la Corrèze sous la présidence de Pierre Chevalier s’est réuni de manière exceptionnelle à Saint-Aulaire pour rencontrer tous les responsables de la filière pomme du département suite au gel catastrophique du 17 avril dernier.

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Il s’agit de la plus importante calamité qu’a du subir le verger depuis sa mise en place il y plus de 50 ans. Toutes les organisations concernées étaient présentes : Cooplim (le président Christian Favard, son bureau et ses cadres), Limdor (président : Michel Texier), le président du syndicat AOP Pomme du Limousin (M. Rougerie), le président de la Coop de Pompadour et M. Bouysse, président de la section fruitière. Alain Berger, membre du bureau de la Chambre et membre de la section fruit à la FNPF, a animé la réunion en indiquant des pistes de travail qui avaient été préalablement mises au point avec les services de la Chambre d'Agriculture. Les conséquences concernent : les arboriculteurs, les stations de commercialisation, la station expérimentale de Saint-Yrieix et le syndicat "Pomme du Limousin", l’activité générale avec l’absence, de fait, des emplois saisonniers pour la récolte et le conditionnement des pommes (plus de 1 000 personnes). Il a été convenu : • d’organiser les démarches de demandes d’aide et d’appui aux arboriculteurs de manière très concertée entre les départements du bassin de production correspondant aux départements de la Corrèze, de la Dordogne, de la Creuse, et de la Haute-Vienne. La Chambre de la Corrèze est chargée de mettre en place un comité de gestion de crise sur le bassin. • d’harmoniser les procédures de calcul des indemnisations des pertes par le fonds National des calamités entre les départements et de trouver des solutions

Le bureau de la chambre d'Agriculture de la Corrèze s’est réuni à Saint-Aulaire pour rencontrer tous les responsables de la filière pomme

pour les situations particulières. • de rechercher des aides complémentaires au fonds national par des interventions des collectivités locales (Conseil Général, Conseil Régional), État et Europe compte tenu de l’ampleur des besoins estimés à 10 000 € par hectare pour préserver le potentiel de production. • de trouver des moyens financiers toujours auprès des pouvoirs publics pour permettre aux stations de faire face à leurs charges fixes d’une année sans recettes. • de mettre en œuvre les procédures de chômage partiel pour les salariés des exploitations et des stations. • de solliciter des remises de cotisations sociales auprès de la caisse centrale de Mutualité Agricole et des aides ponctuelles à la MSA du Limousin pour des cas de détresse sociale et financière • de solliciter les banques pour décaler

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les remboursements d’annuités de 2012 et de proposer des prêts de trésorerie. • d'apporter des conseils de manière collective et individuelle aux arboriculteurs pour construire des budgets de trésorerie allant jusqu’en décembre 2013. Ce travail permettant d’engager des discussions avec les fournisseurs et les banques. • de diffuser des conseils techniques spécifiques pour la préservation du potentiel de production du verger. • d'étudier pour l’avenir des procédures de couvertures des risques aux conséquences plus globales en réadaptant la fiscalité, le calcul des cotisations MSA, en prévoyant des assurances récolte accessibles. • d'informer les producteurs des démarches entreprises et des appuis qu’ils peuvent trouver auprès de leur coopérative et de la Chambre. • de solliciter des rendez-vous auprès des préfets de la Corrèze et du Limousin, et des présidents des collectivités locales, du ministère et de l’Europe. Le président Chevalier a rencontré M. Dantin, Député Européen en charge de l’agriculture, pour l’informer de la situation. Le député JeanPierre Audy a été également alerté. Une note à destination du Président François Hollande a été élaborée. • André Alanore, Directeur Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 60


FAITES LE SAVOIR GESTION DURABLE

Le photovoltaïque, c’est encore possible Le retour de la rentabilité des centrales photovoltaïques sur les bâtiments d’élevage et la réussite des premières installations ont retenu l’attention des élus de la Chambre. Actuellement, la baisse sensible du coût des panneaux et l’amélioration de leur productivité compensent la modestie du prix de rachat de l’électricité. Un comité de pilotage constitué de Bruno Bunisset, Joël Turc, Sébastien Chauzas, et Gilbert Delmont a élaboré un programme d’actions. L’objectif est de permettre au plus grand nombre possible d’éleveurs de bénéficier d’une ressource financière stable pour investir dans des bâtiments d’élevage. Ce programme est organisé autour d’un contrat de partenariat entre la Chambre d’Agriculture et des entreprises spécialisées.

Pour s’adapter à toutes les situations, les entreprises peuvent présenter à l’agriculteur jusqu’à 6 types de convention.

Les 6 scénarios Scénario 1. L’agriculteur finance seul la totalité du bâtiment et de la centrale. Scénarios 2 et 2 bis. L’agriculteur permet à l’entreprise d’installer une centrale photovoltaïque sur son bâtiment moyennant un loyer étalé sur 20 ans ou payé en une seule fois (2 bis). Scénarios 3 et 3 bis. L’agriculteur loue le terrain à l’entreprise. Elle construit le bâtiment (fondations, charpente) sans les aménagements intérieurs et installe la centrale photovoltaïque. Elle bénéficie en contrepartie pendant 20 ans de la vente de l’électricité produite. À l’issue des 20 ans le bâtiment et les panneaux deviennent propriété de l’agriculteur.

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Les agents de la Chambre d’Agriculture sensibilisent, après analyse, les agriculteurs sur l’intérêt qu’ils ont à devenir producteurs d’électricité photovoltaïque. Les conseillers Jacques Boit et Bruno Coutin préparent les plans du bâtiment et le dossier de demande de subvention. L’entreprise choisie par l’agriculteur se charge du dossier de demande de Proposition Technique et Financière auprès d’ERDF.

L’entreprise peut donner la possibilité à l’agriculteur de racheter les installations avant la 20ème année (3 bis). Scénario 4. L’entreprise et l’agriculteur créent une société qui finance la totalité des installations. L’agriculteur bénéficie du résultat en proportion du montant de son capital engagé. Les bâtiments doivent porter des panneaux d’une puissance maxi de 100 KW crête par parcelle cadastrale. La charpente est de type bi-pente avec faîtage décalé, les dimensions (45 m de long et 22 m de large) confèrent au bâtiment la double vocation de stabulation d’animaux et de stockage. Tout renseignement peut être obtenu auprès de Jean-Robert Loge (Tél. 05.55.46.78.46) qui anime et coordonne ce programme. • André Alanore, Directeur Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 60 Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Chiffres clés Calcul de l’intérêt d’une installation photovoltaïque sur un bâtiment pour 56 vaches 1. Le coût total de 277 000€ avec : Coût structure (fondation, charpente, bardage, couverture du coté nord) 55 000 € Coût de l’aménagement intérieur 52 000 € Coût de la centrale photovoltaïque et panneaux bac acier 170 000 € 2. Le financement Aide du PMBE : 24 000 € en zone de montagne Emprunt du solde sur 20 ans annuité 19 200 € Recette annuelle : 20 190 € Globalement la recette de la vente de l’électricité couvre l’annuité.


Actualités Le réseau REFErences de la filière équine

Une seconde journée sous le signe de l’économie ! Le réseau REFErences de la filière équine en Limousin a présenté les résultats de ces récents travaux à la station expérimentale des Haras Nationaux de Chamberet. Cette journée témoignait du dynamisme de cette filière avec des besoins grandissants de la part des professionnels. Les références fournies sont indispensables pour des installations viables et les échanges d’expériences entre professionnels sont utiles pour progresser. Cette journée a réuni 56 professionnels. Les résultats des suivis du réseau ont souligné des écarts de rentabilité importants. Une approche sur la technique du pâturage tournant a engendré des questions sur la valorisation et l’optimisation des surfaces pour sécuriser les approvisionnements et faire des économies.

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Il y a là un levier de gestion considérable. Les coûts peuvent être fortement réduits. Voir graphique ci-contre.

Des résultat qui peuvent s’améliorer Les résultats économiques observés confortent nos précédentes analyses. Les niveaux de produits et de charges sont variables entre les systèmes suivis mais également en intra système. Le poste alimentation reste la charge principale avec une variabilité très importante. Elle s’étend par exemple de 150 € par UGB à plus de 700 € par UGB pour des systèmes en centre équestre. Les élevages de chevaux de sport spécialisés ont des résultats très aléatoires. La présence d’un autre atelier agricole permet d’avoir de meilleurs résultats et une rémunération. Les structures équestres présentent des résultats plus confortables. Enfin, les activités de pension présentent des résultats plus à l’équilibre.

L’herbe un produit qui vous veut du bien Stéphane Martignac, du réseau Herbe et Fourrages, a présenté le fonctionnement biologique de l’herbe et la technique du pâturage tournant. Laurence Wimel, responsable de la station expérimentale, a parlé des résultats d’expérimentation de cette technique

Produit total et charges d’exploitation des systèmes suivis avec à l’appui des relevés de croissance des animaux. Enfin, Julien Miermont, poly-éleveur à Sarran (bovin-ovin-équin) a exposé son mode de fonctionnement, notamment la mixité des troupeaux bovins et équins. Dans l’après-midi, une visite de la station expérimentale avec une visualisation sur le terrain de ces pratiques a été réalisée. Celle-ci a permis de lever un certain nombre de questions, en particulier sur les techniques d’alimentation conduites chez les équidés. Les résultats sont sans appel et montrent un intérêt tout particulier à mettre en œuvre cette pratique de pâturage tournant. L’an passé, malgré des conditions climatiques défavorables, la mise en place de cette technique a permis d’alimenter les animaux uniquement à l’herbe jusqu’à fin décembre. De même, l’autonomie fourragère de l’exploitation a été améliorée et la constitution des stocks fourragers s’est retrouvée en hausse. L’économie sur les achats d’aliments se fait directement ressentir. De même, en mettant en avant la mixité des troupeaux, le poste mécanisation sur les prairies (broyage des refus) a Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

été considérablement réduit. La modélisation du fonctionnement des exploitations élevant des chevaux a montré en termes économiques le poids considérable du poste alimentation. Le cheval reste, avant tout, un herbivore ! Notre métier et notre vie sont bercés par des habitudes et des certitudes. Si le résultat de ces habitudes ne nous convient plus, il ne tient qu’à nous de les changer. A méditer ! • Guillaume MATHIEU, Chargé d’études économiques et du réseau équin à la Chambre Agriculture de la Corrèze. Tél. 05 55 21 55 53


DOSSIER SPÉCIAL PERSPECTIVES

Diversification fermière, Circuits courts, Tourisme à la ferme Une mission de service public à la Chambre d’Agriculture

Beaucoup évoquent les circuits courts comme une innovation et une solution. Or, depuis toujours, la plupart des agriculteurs corréziens, particulièrement dans les bassins de Brive et de Tulle, commercialisent leur production directement sur les marchés locaux. • Donner aux agriculteurs les moyens de développer, valoriser leurs activités de production fermière et d’accueil pour améliorer leurs revenus • Faire connaître et reconnaître les marques et réseaux existants • Diversifier les modes de commercialisation des produits avec des appuis commerciaux innovants • Valoriser auprès du grand public l’image des terroirs. Les activités du service tourisme rural se repartissent donc en trois grands axes : activités institutionnelles & développement agricole • L’animation de l’organisation professionnelle sur le plan national, régional et départemental • L’accompagnement et le conseil aux porteurs de projets individuels ou collectifs dans le cadre du dispositif DIVA, mis en place par le Conseil Régional du Limousin • Le conseil aux collectivités locales : réglementation relative à la vente directe de produits régionaux, fourniture des cantines, développement économique local (création d’ateliers de transformation, de platesformes de commercialisation) • L’agrément, le contrôle, le suivi et la démarche qualité des réseaux BAF et MPP • La recherche de financements aux investissements pour les porteurs de projets • La formation des agriculteurs pour la vente en circuits courts et l’accueil touristique activités promotionnelles & DE soutien à la commercialisation • L’animation des marques et réseaux BAF et MPP • La conception et la diffusion d’outils de communication (près de 350 000 documents/an) • La réalisation d’opérations promotionnelles des réseaux (portes ouvertes, événementiels, visites professionnelles) innovation dans les nouveaux modes de commercialisation des produits de la ferme • Une expérimentation de livraisons mensuelles à Paris • La création d’un site internet de vente à distance de produits de la ferme, la constitution

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CONTACTS La Chambre d’Agriculture s’est donnée les moyens de répondre au défi de l’accueil à la ferme et de la vente directe ; prenez contact avec son équipe opérationnelle et ses élus si vous avez des projets au 05 55 21 54 55, courriel : str@correze.chambagri.fr > Animation et gestion du service • Yves Rigal : yves.rigal@ correze.chambagri.fr > Organisation des marchés des producteurs de Pays • Nicolas Jaubert : nicolas.jaubert@ correze.chambagri.fr • Marie-Pierre Chouzenoux : mp.chouzenoux@ correze.chambagri.fr > Animation du réseau Bienvenue à la Ferme • Denis Arrestier : denis.arrestier@correze.chambagri.fr • Mathieu Chaveroux : m.chaveroux@ correze.chambagri.fr > Développement nouveaux modes de commercialisation • Nicolas Jaubert • Sophie Parel : s.tourisme@correze.chambagri.fr > Conseil préalable à la diversification • Agnès BertrandLafeuille : agnes.bertrand-l@correze. chambagri.fr • Mathieu Chaveroux : m.chaveroux@correze.chambagri.fr > Secrétariat • Christiane Peyronnet • c.peyronnet@correze.chambagri.fr

d’une société commerciale et d’un atelier de colisage dédiés avec les producteurs associés, la définition d’une marque • La mise en place d’ateliers collectifs de découpe-transformation sur le département • Le développement de buffets-apéritifs constitués exclusivement de produits de la ferme • La rénovation des places de communes qui accueillent les MPP en été • L’étude de faisabilité pour développer l’approvisionnement de cantines scolaires en produits de la ferme. •

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Toutefois, durant les 50 dernières années, les conditions économiques ont poussé les exploitations à se spécialiser et à confier la commercialisation de leurs produits à des organismes privés ou coopératifs. Pour valoriser ces productions, des efforts financiers ont été réalisés pour les placer sous signes officiels de qualité (veau de lait sous la mère, Pommes du Limousin AOP, volailles IGP, Noix du Périgord, etc.). Plus récemment, les producteurs ont constaté une volonté des consommateurs de s’adresser directement à eux. Ils peuvent d’autant plus les satisfaire qu’une politique de diversification volontariste a été maintenue sur notre département. En 1998, la Chambre d’Agriculture s’est dotée d’un service pour valoriser au mieux les productions de diversification, vendues directement aux consommateurs. Toutes les actions qu’elle mène depuis plus de 10 ans ont poussé les Corréziens et les vacanciers à devenir "acteurs" de leur consommation. Désormais, devant ce phénomène sociétal, toutes les actions de commercialisation de produits deviennent des "actes citoyens" que l’on appelle circuits courts. Le service Tourisme Rural est né de cette volonté des élus de consacrer des moyens au développement de ces activités. Jusqu’en 2006, le service comptait deux agents et un chef de service, aujourd’hui, c’est l’équivalent de six agents à temps plein qui y travaillent. En 14 ans, le service a su accompagner l’évolution et innover. Il a été pionnier en matière de nouveaux modes de commercialisation des produits de la ferme avec la création et l’amélioration du concept des Marchés des Producteurs de Pays (MPP), et actif dans la mise en œuvre des cahiers des charges Bienvenue à la Ferme (BAF). Il est désormais engagé dans le challenge du développement des circuits courts, notamment avec les moyens modernes de type Internet, et l’appui de nombreux partenaires (La Montagne, France Bleu Limousin, Crédit Agricole Centre France), des aides de l’Europe (FEADER), du Conseil Général et de l’État (Cas Dar, FNADT). Les élus ont déterminé, pour le service, les objectifs suivants :


DOSSIER SPÉCIAL LA VIE D'UN RÉSEAU

"Bienvenue à la Ferme" : leader de l’accueil à la ferme ! "Bienvenue à la Ferme" (BAF) est une marque propriété de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture. Son objectif est de faire découvrir le métier d’agriculteur en valorisant les activités et les produits des exploitations adhérentes au réseau. Aujourd’hui, il est le leader de l’accueil à la ferme, avec près de 6 000 agriculteurs répartis sur tout le territoire français. En 1988, le réseau BAF voit le jour au niveau national. La Chambre d’Agriculture adhère à cette marque depuis 1990. A ce jour, 144 agriculteurs cotisent au réseau BAF pour 192 formules (un adhérent pouvant avoir 2 activités) avec chaque année 12 à 15 nouveaux agréments.

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MARIAGE DE L’ÉTHIQUE & DE L’ENGAGEMENT L’éthique du réseau BAF est d’accueillir les hôtes sur une exploitation en valorisant les produits et le savoir-faire des agriculteurs, en faisant connaître leur métier, en valorisant le patrimoine agricole et rural et en donnant satisfaction aux attentes des consommateurs. Pour cela, l’agriculteur s’engage à proposer des prestations d’accueil ou de services en lien avec l’activité agricole, offrir un accueil personnalisé et professionnel dans un environnement soigné et être l’ambassadeur d’une agriculture durable et responsable. L’éthique et l’engagement de l’agriculteur membre de ce réseau lui permettront d’améliorer son revenu, de valoriser son savoir-faire, de diversifier ses modes de commercialisation et d’être un acteur du monde rural.

LA GASTRONOMIE : 1ère ACTIVITé DU RESEAU La valorisation des produits de la ferme sur l’exploitation est l’activité majeure du réseau BAF. Beaucoup d’agriculteurs ont démarré et développé leur activité en vente directe grâce à ce réseau. Les agriculteurs adhérant au Cahier des Charges des Produits de la Ferme s’en-

Carte départementale des fermes en activité de loisirs

gagent à respecter 3 grands principes : des produits de la ferme majoritaires à 80 % dans le chiffre d’affaires de vente de produits finis, la traçabilité et l’origine des produits, sa responsabilité et sa participation à l’élaboration du produit. En Corrèze, 115 adhérents participent à cette démarche. La gastronomie au sein du réseau est également représentée par les Fermes Auberges. En Corrèze, 9 adhérents pratiquent l’activité de fermier aubergiste, utilisant de fait plus de 80 % de leurs produits. D’autres activités (goûters ou casse-croûtes à la ferme) valorisent les productions fermières.

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LOISIR, DÉCOUVERTE & SERVICES AU CŒUR DE NOS FERMES Chaque année, des agriculteurs se spécialisent dans l’accueil à la ferme en développant une activité Ferme de Découverte et/ou Ferme Pédagogique. Ces deux formules ont pour objectif l’accueil de particuliers sur la ferme et l'accueil des scolaires. Leurs grands principes sont la mise en situation d’observations et de découvertes, la présentation de l’activité agricole avec des supports de communication et pédagogiques ainsi que des


DOSSIER SPÉCIAL

Remise des agréments aux nouveaux adhérents à la Ferme Auberge du Theilhet à Saint-Pardoux-la-Croisille

équipements adaptés (salle d’accueil, sanitaire). En Corrèze, 4 exploitations sont fermes pédagogiques et 9 fermes de découverte. L’activité équestre est représentée dans le réseau avec 4 fermes équestres proposant des prestations autour du tourisme, de l’enseignement, de la location d’équidés. En complément d’une activité d’accueil, certains agriculteurs créent sur l’exploitation un hébergement à la ferme. En effet, BAF regroupe également des gîtes, chambres d’hôtes et campings à la ferme. L’objectif premier est d’accueillir à proximité de l’exploitation, dans un hébergement classé et déclaré en préfecture. BAF propose également des services innovants comme l’accueil de camping cars.

UNE COMMUNICATION AU SERVICE DE LA VENTE DIRECTE & DE L’ACTIVITÉ À LA FERME Le réseau BAF mène une politique de communication intense. Pour 2012, le logo a été "rafraîchi" et le site internet rénové. Ce dernier reprend toutes les actualités et manifestations organisées dans le cadre du réseau et présente chaque agriculteur et son exploitation. La page facebook "Corrèze Bienvenue à la Ferme" créée en 2011, participe à l’annonce des événementiels (Marchés, Portes Ouvertes…). Chaque année, le réseau BAF en Corrèze édite 30 000 exemplaires de son guide avec la présentation de chaque adhérent. Une carte régionale des activités d’accueil en Limousin et des produits de la ferme est éditée. •

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DOSSIER SPÉCIAL REPORTAGE

Diversification fermière et accueil touristique à la Ferme :

Un exemple de réussite

Marie et Fabrice Marchat, engagés depuis 10 ans dans la vente directe de produits de la ferme, ont ouvert il y a un an la Ferme Auberge des Ruchers des Bruyères à Saint-Augustin. Marie s’est installée comme agricultrice à titre principal et Fabrice comme conjoint de chef d’exploitation, avec des myrtilles et des petits fruits rouges (2000 pieds dont 1000 en location) et 300 ruches. Investissements : plantation, miellerie et point de vente à la Ferme, véhicules, matériel de transformation fruits rouges et matériel de vente. L’ensemble de la production et des produits dérivés était vendu en direct sur les marchés locaux, à la ferme et sur 4 MPP.

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DIVERSIFICATION & PROFESSIONNALISATION : CRÉATION D’UNE FERME AUBERGE Suite aux difficultés rencontrées en apiculture et pour recentrer l’activité sur le siège d’exploitation, Fabrice Marchat issu des Métiers de l’hôtellerie restauration, décide de s’engager dans la création d’une Ferme Auberge en s’appuyant sur : • L’atelier petits fruits : 75 % Vente directe et 25 % Ferme Auberge • Du maraîchage : 0.8 Ha (100 % Ferme Auberge) • Une production volailles Fermières : 2000 (20 % Vente directe – 80 % Ferme Auberge) et de volailles grasses : 200 (100 % Ferme Auberge) • L’apiculture : 250 Ruches (10 % Ferme Auberge et 90 % Vente directe) La production de fruits rouges a été adaptée pour maintenir une vente directe à la ferme, réduire la présence sur les marchés. La stratégie consistant à attirer les clients vers le point de vente à la ferme. L’atelier maraîchage et la production de volailles se sont imposés afin de répondre aux exigences du cahier des charges des fermes auberges. En effet 70 % au moins des produits proposés dans les menus doivent être issus de l’exploitation. A noter que la demande en vente directe de volailles maigres prélève environ 20 % de la production.

Marie et Fabrice vous accueillent dans leur boutique à la ferme

La création de la Ferme Auberge a nécessité des investissements : mise en place des ateliers de production (15 000 €), aménagement d’une tuerie de volailles (10 000 €) et des aménagements divers pour répondre à la réglementation (sanitaire, alimentaire et accès handicapés) (50 000 €).

DES PROJETS EXIGEANTS Ces aménagements ont exigé aussi beaucoup de travail personnel (1/2 ETP entre 2010 et 2011). Le montage du projet : plans, rencontres avec les services de l’état, recherche de fournisseurs, la négociation des financements a pris également beaucoup de temps (environ ½ ETP). Fabrice estime consacrer 30 h/semaine aux productions (apiculture, élevage volailles) et 30 h/semaine à la Ferme Auberge. Marie passe 30 h également pour la ferme auberge, 12 pour les productions et 15 à la gestion et à la commercialisation. •

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Une cuisine adaptée et aménagée pour la réalisation repas

Chiffres clés PREMIÈRE ANNÉE D'ACTIVITÉ : > Nombre de couverts servis : 2 200 > Ticket moyen : 18 Euros > Répartition CA : 60 % produits de la ferme 40 % ferme auberge


DOSSIER SPÉCIAL ÉCONOMIE

Des règles essentielles pour optimiser le financement des projets

Info +

> Les aides de la région : Projet Global Les projets agrotouristiques et/ou de vente en circuits courts de plus de 15 000 € (hors auto-construction) sont finançables dans le cadre du projet global. Montant de l’investissement

Type de projet

Dépense subventionnable

Minimum 15 000 € HT

Neuf et/ou rénovation

70 000 €

Contact : 05.55.21.54.55 ou 05.55.21.55.53

Hors nouvel installé

Nouvel installé

30 % maxi

45 % maxi

> Les aides du Conseil général Elles concernent la transformation des produits de la ferme et la diversification agricole, ainsi que les grands projets touristiques. Ateliers de transformation de produits fermiers

Diversification agricole

Création / rénovation d’ateliers de transformation + équipements

Investissements matériels pour la mise en place de nouveaux ateliers de production

Montant de l’investissement Produits issus de productions animales : 4 000 € à 15 000 € HT Produits issus de productions végétales : 4 000 € à 10 000 € HT

Taux d’aide 50 %

Taux d’aide 40 % cas général, 50 % JA

Le soutien du Conseil Général porte sur la restauration et l’hébergement. Deux dispositifs d'intervention sont applicables. • Accompagnement sur des dossiers ponctuels avec un taux plancher fixe à 25 % Dépenses minimales

La Chambre d’agriculture vous accompagne dans votre réflexion > Les services Tourisme Rural et Conseil d’Entreprise se tiennent à votre disposition pour vous conseiller et vous accompagner.

Taux d’aide

Ferme Auberge

Plafond dépense éligible

Création

Extension modernisation

Création

Extension modernisation

8 000 €

7 000 €

80 000 €

70 000 €

Montant de la subvention Taux

25 %

Création

Extension modernisation

20 000 €

17 500 €

• Accompagnement sur des dossiers dont le projet de développement est avéré, à fort levier en termes de retombées économiques et générant des nuitées touristiques.

> Le Réseau DIVA La Chambre d’Agriculture est partenaire du réseau DIVA. Elle vous accompagne dans la réflexion de votre projet de diversification : émergence-montage-suivi post création.

Les taux d'intervention sont calculés selon des critères de modularité et de complémentarité. Un taux plancher fixe d'intervention de 25 %. Une aide spécifique de 10 % de l'assiette éligible des investissements peut se rajouter avec l'obtention du label national Tourisme et Handicap, de même que des taux additionnels de subvention, sous la forme de bonus "plus tourisme", jusqu'à 15 %. Dépenses minimales

Contact : 05.55.21.54.96 Ferme Auberge

Plafond dépense éligible

Création

Extension modernisation

Création

10 000 €

9 000 €

100 000 €

Taux Extension plancher modernisation 90 000 €

25 %

Montant de la subvention Création

Extension modernisation

25 000 €

22 500 €

Un mode opératoire qui peut s’étaler sur un an > Point Info Installation La Chambre d’Agriculture accueille, informe et oriente tous les porteurs de projets Contact : 05.55.21.54.96

De l’idée à la mise en œuvre du projet, un délai de 4 mois à un an est nécessaire pour les études et l’obtention du permis de construire le cas échéant. La globalité des programmes de subventions évoqués prendra fin le 31/12/2013 (date limite du dépôt des demandes d’aides fixée au 30/06/2013). • Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

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Le projet global et les aides départementales contribuent au soutien des démarches de diversification agricole. Les investissements éligibles sont en lien direct avec les activités suivantes : • Diversification et transformation de production agricole (animale, végétale), • Diversification vers des activités non agricoles (accueil à la ferme, vente en circuits courts, centres équestres…) Dans le cas des sociétés, le montant subventionnable maximum pourra être multiplié par le nombre d’associés dans la limite de trois.


DOSSIER SPÉCIAL Marchés des Producteurs de Pays

Outils de développement économique du monde agricole et d’animation touristique pour les territoires Initiés par le département de l’Aveyron en 1989, les Marchés des Producteurs de Pays connaissent un succès grandissant. Aujourd’hui, 29 départements adhèrent à la démarche, dont la Corrèze depuis 1995. Les marchés sont organisés sur 370 lieux en province, mais aussi à Paris et à Lyon. Finalement, ce sont 2 000 marchés qui ont lieu tout au long de l’année, auxquels participent plus de 2 500 producteurs, fermiers ou artisans. La présence de producteurs, majoritairement adhérents au Réseau Bienvenue à la Ferme, fait la particularité de ces marchés.

Qu’est-ce qu’un Marché des Producteurs de Pays ?

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Un Marché des Producteurs de Pays est un lieu de vente organisé, réservé aux producteurs de produits de la ferme et aux artisans régionaux, qui proposent directement leurs produits aux consommateurs. Les produits vendus sur ces marchés doivent être fabriqués ou créés uniquement par le producteur lui-même. Tout acte de revente est donc interdit. Les produits sont considérés comme fermiers lorsqu’ils sont produits et transformés à la ferme. Les agriculteurs sont donc à la fois producteurs, transformateurs et vendeurs. Les Marchés des Producteurs de Pays peuvent être saisonniers, annuels ou ponctuels pour tenir compte des attentes des consommateurs et des collectivités intéressées. Ils valorisent pleinement la richesse et la diversité de nos terroirs. Outil d’animation et de développement des territoires, ces marchés offrent aux consommateurs la possibilité de "toucher" des produits en direct, sans intermédiaire, avec en prime la convivialité et l’échange avec les producteurs, fermiers ou artisans. Cette année, 220 marchés seront organisés sur 35 communes du département.

stand à Paris : les Marchés des Producteurs de Pays, l’occasion de renforcer le lien producteur-consommateur

marchés réguliers d’été & marchés événementiels Du 1er juillet au 31 août, la Chambre d’Agriculture de la Corrèze organisera 171 Marchés des Producteurs de Pays réguliers sur 19 communes et 22 événementiels sur 17 autres. Au total, 150 000 visiteurs découvriront les saveurs locales dans une ambiance conviviale. Une réussite à mettre à l’actif des 185 producteurs qui répondent présents dont 20 extérieurs au département mais adhérents au réseau des marchés. Ils sont répartis sur quelques 250 emplacements. Ce succès repose aussi sur le travail des

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associations et mairies en charge de la mise en place de la partie festive des marchés et des animations musicales, des partenariats mis en place (Offices de tourisme, Crédit Agricole Centre France, France Bleu Limousin, La Montagne). Le Service Tourisme Rural de la Chambre d’Agriculture fédère l’ensemble de cette dynamique. Près de 90 % de ces marchés sont festifs ! Ils permettent ainsi aux clients de consommer sur place les produits du marché. Les producteurs peuvent ainsi élargir leur gamme de produits, imaginer de nouvelles recettes ou de nouveaux produits transformés. Ce travail fonde ensuite leur réputation sur de nouveaux marchés.


DOSSIER SPÉCIAL

Fort du succès des marchés d’été et devant la demande d’une certaine clientèle urbaine et périurbaine, les Marchés des Producteurs de Pays s’installent en ville et proposent des concepts adaptés aux nouvelles habitudes de consommation. Ainsi, l’Espace Vézère Causse situé dans le bourg de St Pantaléon de Larche accueille le premier marché régulier d’approvisionnement sous forme de halle fermière. Il a été ouvert en avril dernier à tous les agriculteurs du département, tous les mercredis de 17 h à 20 h, sauf en juillet et août. La ville de Tulle verra la mise en place du premier Marché des Producteurs de Pays 100 % bio au cours de l’été 2012.

UNE COMMUNICATION AU SERVICE DE LA VENTE DIRECTE & DE L’ACTIVITÉ À LA FERME Le réseau BAF mène une politique de communication intense. Pour 2012, le logo a été "rafraîchi" et le site internet rénové. Ce dernier reprend toutes les actualités et manifestations organisées dans le cadre du réseau et présente chaque agriculteur et son exploitation. La page facebook "Corrèze Bienvenue à la Ferme" créée en 2011, participe à l’annonce des événementiels (Marchés, Portes Ouvertes…). Chaque année, le réseau BAF en Corrèze édite 30 000 exemplaires de son guide avec la présentation de chaque adhérent. Une carte régionale des activités d’accueil en Limousin et des produits de la ferme est éditée.

Des Marchés qui s’étendent au territoire national La Chambre d’Agriculture de la Corrèze ne se contente pas de valoriser les savoir-faire locaux dans son département. Référence en la matière, elle organise aussi des marchés événementiels à

Paris et Lyon, avec les départements adhérents à ce label, pour promouvoir ses producteurs auprès des populations urbaines à la recherche de produits de la ferme. Ce sont près de 600 agriculteurs sur le plan national qui adhèrent aux Marchés des Producteurs de Pays organisés par la Chambre d’Agriculture de la Corrèze. De nombreux projets pourraient voir le jour dans divers arrondissements parisiens, mais aussi dans les grandes villes françaises compte tenu de notre savoirfaire pour l’organisation de ces événements.

Pourquoi adhérer ? Participer à ces marchés, c’est : • se réapproprier la fonction de vente, être reconnu pour la spécificité de son travail et faire la promotion des savoirfaire traditionnels. • faire ses débuts en vente directe avec plus de facilité. • participer au maintien du tissu rural et de l’animation locale. • se préparer à "s’exporter" hors département, à se différencier de la concurrence, à faire un effort de présentation au niveau des produits et des stands. Pour les communes et collectivités, ces marchés représentent une animation estivale de premier ordre avec une force de communication reconnue et une reconnaissance, un renforcement de l’image de commune dynamique. De plus, ils assurent un lien social entre le monde associatif, les populations locales et les vacanciers et génèrent une retombée économique induite importante pour les petits commerces locaux et les associations locales. Les services de la Chambre d’Agriculture sont à la disposition des producteurs souhaitant s’intégrer au réseau des Marchés des producteurs de Pays. L’appui est global : technique, réglementaire, économique, avec des conseils individuels et des formations (y compris en langues étrangères et aptitudes commerciales) pour les accompagner au mieux dans leurs démarches. •

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en Corrèze, 90 % des Marchés sont festifs, comme à Voutezac

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De nouveaux concepts de MPP : Bio et approvisionnement régulier

Info + Pour adhérer aux réseaux Marchés des Producteurs de Pays et Bienvenue à la Ferme ou pour obtenir plus de renseignements sur les circuits courts et la vente directe, vous pouvez contacter le Service Tourisme Rural de la Chambre d’Agriculture au 05.55.21.54.55 ou par mail str@correze.chambagri.fr Consultez également nos sites Internet > www.marches-producteurs.com/correze > www.bienvenue-a-la-ferme.com/limousin > www.facebook.com/ correze.marchesproducteurspays > www.facebook.com/ correze.bienvenuealaferme


DOSSIER SPÉCIAL Développement de la vente en Circuits Courts

"La Corrèze dans l’Assiette" : un projet qui prend de l’ampleur ! Depuis de nombreuses années, la Chambre d’Agriculture organise des Marchés des Producteurs de Pays (MPP), tout l’été en Corrèze, mais aussi à Paris et Lyon au printemps et à l’automne. La clientèle de ces marchés, de plus en plus nombreuse sur chaque site proposé, fait preuve d’un grand intérêt pour nos produits corréziens. C’est pourquoi a été mis en place le projet "La Corrèze dans l’Assiette", projet pilote à Paris qui devrait se développer dès septembre en Corrèze puis à Lyon. Un projet pilote à Paris

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Depuis 12 ans, la Chambre d’Agriculture est présente sur trois sites parisiens (12ème, 17ème et 9ème arrondissements). La demande accrue des clients et l’envie des producteurs de vendre leurs produits tout au long de l’année à Paris, ont poussé les organisateurs à instaurer un système de livraisons régulières de produits corréziens. Ainsi, depuis décembre 2010, chaque dernier vendredi du mois, ce sont 40 à 50 clients qui viennent récupérer leur colis, préparés la veille dans les locaux de la STEF à Donzenac et acheminés en camion réfrigéré par les producteurs euxmêmes. Une large gamme de produits des fermes corréziennes est rendue accessible aux parisiens : viandes, pommes et noix du Limousin, légumes, miel ou fromage. La présence des producteurs sur les points de livraison est un atout majeur pour la réussite de ce projet : les clients sont ravis d’échanger avec eux leurs impressions sur les produits qu’ils consomment !

Promotion des produits locaux en Corrèze "La Corrèze dans l’Assiette", c’est aussi la volonté de la Chambre d’Agriculture d’accompagner les producteurs du département dans leur démarche de vente en circuits courts. En Corrèze, ce projet se présente sous deux formes : la mise en place de points de livraison sur le département, et les buffets et apéritifs fermiers organisés sur demande de clients de divers horizons. Ainsi, les produits corréziens ont pu être mis à l’honneur lors des vœux au personnel du Conseil

général, lors de la randonnée Brive-Tulle Nature, ou encore lors du lancement d’une voiture estampillée "Corrèze". Quant aux livraisons, suivant l’exemple parisien, quatre points devraient voir le jour à la rentrée prochaine. Ils seront approvisionnés tous les quinze jours, offrant ainsi de nouveaux débouchés aux producteurs, dans la continuité des MPP de l’été. "La Corrèze dans l’Assiette" est donc un nouvel outil qui a fait ses preuves à Paris. Avec le développement de points de livraison dès la rentrée en Corrèze et la demande croissante de buffets fermiers, ce projet s’avère être un très bon outil de développement de la vente en circuits courts. Il permet l’intégration régulière d’agriculteurs s’impliquant de plus en plus. •

Info + Un site internet dédié à "La Corrèze dans l’Assiette" www.la-correze-dans-lassiette.com Dans le cadre de ce projet et de son développement, un site internet de "vente en ligne", est actuellement en construction. Chaque client pourra, par l’intermédiaire de ce site, choisir le point de livraison le plus proche de son domicile, sur tout le département, à Paris et à Lyon, et passer sa commande de produits. Les buffets et autres repas fermiers ne seront pas en reste puisque les demandes de devis pourront également se faire via le site.

Témoigne Dominique Doussaud, Producteur de pommes À Beyssac Producteur de pommes sur la commune de Beyssac, Dominique Doussaud est adhérent au réseau "Bienvenue à la Ferme". Il est présent sur plusieurs Marchés des Producteurs de Pays (MPP) en Corrèze. C’est sur le MPP du Square des Batignolles (Paris 17ème) qu’il a entendu parler du projet de livraisons mensuelles "La Corrèze dans l’Assiette". Pour lui, il représente une bonne opportunité pour fidéliser les clients rencontrés sur le marché et une motivation supplémentaire pour élargir sa gamme de produits. Il a débuté à Paris en ne vendant que des pommes : aujourd’hui, il propose des jus de pommes, pétillants, cidres, compotes, tartes et crumbles. Pour lui, "La Corrèze dans l’Assiette" est un projet qui demande à évoluer, auprès d’une clientèle parisienne exigeante mais

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demandeuse. Le site internet sera un véritable atout pour le développement du projet, en facilitant la prise des commandes et la communication. Enfin, d’après lui, le développement des points fixes de livraison un peu partout à Paris, comme il en existe déjà un dans le 17ème arrondissement, permettra aux clients peu disponibles aux horaires de livraison proposés de récupérer leurs colis plus facilement


ACTUALITÉS

Un outil de gestion des cultures en ligne

Afin d’optimiser les pratiques de fertilisation organiques et minérales des cultures et de soutenir les agriculteurs face aux exigences de conditionnalité et de traçabilité de la PAC, les Chambres d’Agriculture ont mis au point un outil informatique nommé ''Mes P@rcelles''. Cet outil internet pour la gestion des cultures avec support cartographique permet de prévoir, d’enregistrer et de valoriser les pratiques agricoles.

Un outil pour calculer et prévoir la fertilisation organique et minérale... "Mes P@rcelles" a été pensé pour ajuster au mieux la fertilisation des parcelles aux besoins des cultures en valorisant les engrais organiques produits sur l’exploitation et en calculant les doses minérales adéquates à apporter, afin de minimiser les frais liés à la fertilisation. "Mes P@rcelles" préconise des apports en azote, phosphore et potasse en tenant compte notamment des besoins des cultures, des potentiels agronomiques locaux, des analyses de sol éventuelles, des types d’effluents d’élevages, de la rotation des cultures et des objectifs de rendement.

... Et répondre aux exigences administratives "Mes P@rcelles" permet d’enregistrer les informations et de produire les docu-

ments répondant aux exigences de conditionnalité et de traçabilité de la PAC. L’outil édite automatiquement les registres réglementaires. Plan prévisionnel de fumure, cahier d’épandage, registre phytosanitaire : les documents parcellaires sont clairs, à jour et disponibles en ligne à tout moment.

Info Plus Une aide à l’engraissement de jeunes animaux remise au goût du jour ! C’est officiel, une aide à la finition des jeunes bovins est à nouveau attribuée aux engraisseurs, et ce, depuis janvier 2012. Couplée de soutien à la production, elle est issue des ajustements annuels prévus par le règlement PAC au titre de l’article 68. L’aide concerne les élevages qui engraissent et font abattre au moins 50 jeunes animaux, mâles et femelles, entre 11 et 24 mois par an. Les animaux doivent être détenus pendant au moins 4 mois par l’engraisseur. Dotée d’une enveloppe de 8 millions d’€, ce soutien devrait être d’environ 60 €/tête. Le montant exact sera connu et versé début 2013, une fois le nombre d’animaux primables en 2012 connu. La demande d’aide 2012 était à remplir avant le 15 mai et les producteurs engraisseurs devaient fournir un ou des contrats avec un ou plusieurs abatteurs pour 2012 ou alors être adhérents d'une organisation de producteurs commerciale (OPC) ou non commerciale (OPNC) reconnue dans le secteur bovin, au plus tard le 15 mai 2012. Ces contrats doivent être signés pour une durée minimale de 2 ans.

Des informations ou alertes réglementaires sont régulièrement mises à jour notamment sur l’utilisation des produits phytosanitaires.

À partir d’un accès internet "Mes P@rcelles" est un outil informatique accessible sur internet (minimum requis :

ADSL 512 Ko). Les données sont consultables et modifiables à partir d’un ordinateur connecté, au moyen d’un identifiant et d’un code d'accès personnel. Cette solution permet à la fois l’automatisation de mises à jour sans préoccupation de la part de l’utilisateur et la sécurité d’enregistrements des données sur un serveur externe, évitant ainsi la perte ou l’inaccessibilité des informations lors d’une défaillance du matériel informatique.

Des formations seront programmées à partir de septembre. • Contact : Julie SIMANDOUX, Tél : 05 55 21 55 52 Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Quelques réserves sur le dispositif... Les élus de la Chambre d’Agriculture de la Corrèze ont jugé l’idée de soutien au maintient de la production de produits finis sur le territoire très bonne en terme d’image, d’emplois et de plus value sur les territoires. Ils ont cependant émis quelques réserves sur les modalités ainsi que sur la précipitation à laquelle ont été confrontés les agriculteurs entre la sortie de la circulaire le 12 avril 2012 et la contractualisation obligatoire avant le 15 mai 2012. De plus, il ne faut surtout pas que ce soutien soit une contrepartie à un fléchissement des cours. La Chambre d’Agriculture vous propose de vous accompagner dans l’étude de la mise en place ou dans l’évolution d’un atelier de finition sur votre exploitation. Pour plus d’informations : Romain FARON, chargé d’étude bovin viande à la Chambre d’Agriculture de la Corrèze - tél. 05.55.21.55.66.

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MES P@RCELLES


CHIFFRES CLÉS CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LA CORRÈZE

Une session de bilan et de perspectives La session de la Chambre s’est réunie le 26 avril dernier pour examiner les bilans techniques et financiers des services de 2011 et pour traiter des points d’actualité de la politique agricole départementale, nationale et européenne. Dans son intervention, le président a fait le point sur la conjoncture et sur les négociations de la PAC, avant d’esquisser une réflexion sur les enjeux de l’agriculture corrézienne et les moyens déployés par la chambre pour y répondre.

La conjoncture économique et climatique

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L’amer constat est fait que la conjoncture globalement favorable soit annulée par la hausse du coût des intrants. En effet, "le ciseau des prix de vente et des charges continue à s’ouvrir pour amputer toujours un peu plus nos revenus". Les mauvaises conditions climatiques rajoutent de la complexité et de l’inquiétude : le gel a causé d’énormes dégâts sur les cultures de fraisiers, pommiers et autres arbres fruitiers. La pluie bien que tardive est une véritable aubaine pour la production fourragère. L’exploitation rationnelle de l’herbe demeure la solution la moins onéreuse pour équilibrer le bilan fourrager. Le changement climatique est vraiment en route a déclaré Pierre Chevalier nous devons devancer les difficultés en révisant nos assolements et en créant des réserves d’eau pour les cultures et les animaux.

La réforme de la PAC Aujourd’hui rien n’est joué sur le plan budgétaire. Si les moyens financiers devaient être revus à la baisse il faudrait reprendre de fond en comble les règles proposées. Le recouplage de la PMTVA et le maintien des aides compensatrices de handicap sont une exigence vitale pour notre département.

Les rôles de la chambre pour une agriculture prospère Le président a précisé que la chambre avait sept défis à relever pour que l’agriculture corrézienne soit attrayante, prospère et durable. Le premier défi est économique, l’ana-

LA SESSION DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE DE LA CORRÈZE DU 26 AVRIL 2012

lyse de la dispersion des revenus donne des pistes d’amélioration. Le travail prioritaire à engager est l’analyse des coûts de production pour permettre à chacun de les maitriser et de négocier les contrats de vente. Le défi territorial vise à renforcer la place des projets agricoles dans les politiques conduites par les collectivités et à trouver toutes les synergies avec les autres secteurs économiques évitant les incompréhensions sur les modes de commercialisation des produits agricoles. Le défi humain et social conditionne totalement l’avenir. L’examen de la pyramides des âges amène à renforcer le volet "transmission" dans la politique d’installation et à faire valoir les intérêts de la diversification des productions y compris en faisant appel aux systèmes hors sol. Le défi environnemental est quasiment relevé, si on en juge les indicateurs globaux de la qualité de l’eau, de l’air et des autres composantes de l’environnement. Toutefois la pression sociétale est forte, et nous devons apporter tout l’appui nécessaire aux agriculteurs en développant des idées novatrices autour des énergies renouvelables, des techniques alternatives, de l’organisation du travail. Le défi de l’innovation s’appuie sur nos stations expérimentales et sur le groupe Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

des chambres d’agriculture de France. Rien ne pouvant se réaliser sans agents, ni compétences, le défi de la bonne gestion financière et des ressources humaines est prégnant. Avec la diminution des subventions publiques et la régression de la part relative de l’imposition, les prestations devront être proposées de plus en plus à leur prix de revient. Rien ne peut réussir sans contacts, ni liens. La chambre a beaucoup progressé dans ce domaine et doit soutenir ses efforts. Les visites individuelles, les sessions de formation, les alertes SMS, le site SYNAGRI et le magazine « Agricultures » sont les réalisations témoin, car il faut relever le septième défi de la communication. Pour conclure le président a confirmé que les actions des élus et des agents doivent viser à : • Aider les agriculteurs à accroître la compétitivité de leur exploitation. • Faire respecter et valoriser le travail des agriculteurs sur la qualité de leurs productions et le façonnage des paysages. • Préparer au mieux le renouvellement des générations avec le souci permanent de l’innovation. • André Alanore, Directeur Chambre Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 55 60


CHIFFRES CLÉS ÉLEVAGE LAITIER CORRÉZIEN

Bilan des résultats Optilait 2011 En 2011, l’élevage laitier corrézien a continué son évolution positive avec une production laitière par exploitation qui a gagné 15 000 litres, soit un total de 271 173 litres. Chaque année au printemps, Corrèze Conseil Élevage remet à ses adhérents la synthèse des résultats technicoéconomiques de l’année écoulée. Ces résultats sont le fruit du travail réalisé par les conseillers de l’organisme dans les élevages laitiers ; pesées et analyses des laits, enregistrements de données techniques et économiques et résultats des différents bilans calculés sur l’exploitation (santé mamelle, reproduction, alimentaire, …). En 2011, l’élevage laitier corrézien a continué son évolution positive avec une production laitière par exploitation qui a gagné 15 000 litres, soit 271 173 litres. La basse Corrèze affiche une production de 346 314 litres par point de collecte, due à des systèmes plus intensifs et axés principalement sur une alimentation ensilage maïs et des structures de type sociétaire majoritairement.

Le coût alimentaire a augmenté en moyenne de 20 € par 1 000 litres.

Autre signe encourageant, le prix du lait en hausse de 21 €/1 000 litres par rapport à 2010. La Xaintrie affiche un

marge sur coût alimentaire reste stable voire diminue par rapport à l’année précédente, malgré un prix en hausse. La production autonome par vache le résume parfaitement.•

Ce prix du lait encourageant est fortement atténué par une augmentation des charges et en particulier du prix des concentrés (plus 39 € par tonne d’aliments).

Alexandre FOUILLADE, Corrèze Conseil Élevage Chambre d'Agriculture de la Corrèze Tél. 05 55 21 54 43

Le coût alimentaire a augmenté en moyenne de 20 € par 1 000 litres. La Moyenne 2011

S.A.U. Ha S.F.P. Ha

2010

2011

BASSE CORRÈZE 33 exploitations

HAUTE CORRÈZE 72 exploitations

XAINTRIE 52 exploitations

CORRÈZE 159 exploitations

CORRÈZE 157 exploitations

71

82

66

73

74

66

79

64

69

71

346 314

266 350

230 164

256 134

271 173

Production laitière annuelle

L

Nombre de vaches laitières

VL

46

44

38

42

42

Rang moyen de lactation

Lact

2,9

3,2

3,4

3,2

3,1

Moyenne économique OPTILAIT

L

7 291

5 891

5 928

5 956

6 198

Écart entre vélages

Js

426

441

430

431

434

Prix moyen du lait livré en laiterie

€/1000 L

333

323

349

313

334

Taux butyreux laiterie

g/L

40,8

40,1

39,9

41,2

40,2

Taux protéïque laiterie

g/L

32,8

32,2

32,5

32,8

32,4

Taux leucocytaire %

283

290

274

291

283

Kg de concentrés / VL / an

Kg

1 448

1 211

1 320

1 263

1 297

Valeur PDI/UFL de concentré

g/UFL

214

162

160

171

172

Prix de 1 000 kg de concentré

295

262

286

238

277

Production autonome par vache

L

5 887

4 760

5 028

4 975

5 086

Production autonome par ha

L

7 208

4 353

5 079

5 656

5 193

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

19 AVRIL - MAI - JUIN 2012

La moyenne par vache laitière a augmenté de 242 litres pour passer la barre symbolique des 6 000 litres de lait.

prix moyen de 349 €/1 000 litres, à qualité égale du lait, conséquence d’une entreprise locale de collecte (laiterie Duroux) et de sa situation sur la zone AOP Cantal.


INFOS PRATIQUES Témoignage d’Armelle MESTRE, jeune agricultrice, installée en production d’œufs à Saint-Ybard

Installation : être motivé et avoir un projet structuré Le témoignage d’Armelle MESTRE, jeune agricultrice, installée en production d’œufs sur la commune de Saint-Ybard. Armelle, quel est ton parcours scolaire et professionnel ? J’ai suivi des études générales et, après avoir obtenu mon BTS Assistante de Direction, j’ai travaillé pendant 15 ans chez un fabricant d’aliments. Étant fille d’agriculteurs, j’avais déjà engagé une réflexion sur l’installation depuis une dizaine d’années. Alors, dès que les contours de mon projet se sont dessinés, j’ai demandé un Congés Individuel de Formation afin de suivre un BPREA au CFPPA de Cornil car je souhaitais bénéficier des aides à l’installation. J’ai débuté ma formation agricole en Septembre 2010.

AVRIL - MAI - JUIN 2012

20 23

Comment as-tu fait le choix de cette production ? En tant que femme, un atelier hors sol me semblait le plus approprié. Nous en avons discuté avec mon mari et le choix d’un élevage de poules pondeuses est venu naturellement d’autant qu’il n’existe aucune concurrence dans un rayon de 40 km. Je souhaitais m’orienter vers la vente directe car le marché me semblait opportun et j’aime le contact avec les clients. Il est important pour moi de voir du monde tous les jours ! » Comment s’est déroulé ton parcours à l’installation ? J’ai contacté Véronique TOURNEIX au Point Info Installation en janvier 2011 puis j’ai débuté mon Plan de Professionnalisation Personnalisé en mars. J’ai alors participé au stage "Je décide de produire, transformer et vendre en direct" et au stage 21H. J’ai également effectué un stage en exploitation agricole afin d’acquérir des compétences techniques sur la conduite d’un atelier poules pondeuses. Ensuite, j’ai bénéficié de l’appui de Sébastien RIOL, conseiller d’entreprise à la Chambre d’Agriculture,

Chiffres clés L'EXPLOITATION : Poulailler : 300 m² 1 400 poules pondeuses Aire de parcours : 1.50 ha Commercialisation des œufs : vente directe Adhésion à Bienvenue à la ferme

pour réaliser mon étude économique prévisionnelle sur 5 ans. Mon installation s’est concrétisée en janvier 2012. Quel a été ton niveau d’implication dans la mise en œuvre de ton projet ? Je me suis beaucoup investie notamment au travers de la réalisation d’une étude de marché. Ce fut un travail conséquent mais j’ai pu ainsi vérifier l’existence de débouchés pour la commercialisation de mes œufs. J’ai bénéficié d’un accompagnement DIVA avec des conseils d’experts dans le domaine commercial où j’ai travaillé sur la création d’étiquettes pour mes boîtes à œufs. J’ai aussi trouvé mon slogan publicitaire "Du nid à l’assiette". Comment s’organise ton travail au quotidien ? Chaque matin, je consacre minimum 3 h au ramassage, calibrage, marquage et stockage des œufs. L’après midi, je livre mes clients par secteur. De retour à l’atelier, je prépare mes commandes du lendemain sans oublier la surveillance de l’élevage et la partie administrative qui est assez conséquente du fait de la vente directe. Quel bilan dresses-tu après 6 mois d’installation ? Je suis entièrement satisfaite de ma nouvelle vie professionnelle. Je peux concilier mon métier et ma vie de famille et ce bien plus qu’avant ! Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Peux- tu donner un conseil aux personnes souhaitant s’installer en agriculture ? Le plus grand conseil que je puisse donner est d’être motivé et d’avoir un projet structuré. Mes 15 années d’expérience professionnelle me servent beaucoup au quotidien. Enfin, le parcours à l’installation, bien que pouvant paraître long, est nécessaire. Pour ma part, j’ai pu bénéficier de nombreux conseils et d’un accompagnement efficace par les services de la Chambre d’Agriculture. • Propos recueillis par Agnès DELAGRÉE, Chargée de mission Point Info Installation à la Chambre d’Agriculture Tél. 05 55 21 54 96.

Vous avez un projet d’installation en agriculture ? N’hésitez pas à contacter le Point Info Installation au 05.55.21.54.96. Des agents sont à votre disposition pour vous accueillir et vous informer sur toutes les étapes de la création d’entreprise et les conditions d’éligibilité aux différentes aides.


INFOS PRATIQUES LOI SUR L'EAU

Irrigation : vers une gestion collective de bassin La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 et ses textes d’application ont pour objectif d’assurer l’adéquation entre les prélèvements et la ressource disponible, contribuant ainsi à l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau fixé par la directive cadre européenne. La mise en application de cette reforme à l’échelle du bassin de la Dordogne a fait l’objet, depuis 2009, d’un travail de concertation entre les services de l’État et les 7 Chambres d’Agriculture destiné à définir les volumes prélevables pour l’irrigation agricole sur ce bassin.

Qu’en est-il aujourd’hui

21

Volumes prÉlevables par unité de gestion (juin 2012)

Chambres d’Agriculture sont candidates pour constituer "l’ Organisme unique de gestion" prévu par la loi.

Ce qui va changer L’Organisme Unique, désigné par le préfet de bassin, sera titulaire de l’autorisation pluriannuelle de tous les prélèvements d’eau (rivières et nappes d’accompagnement, retenues collinaires), à la place des irrigants. Dès sa désignation, il devra déposer sa demande d’autorisation comprenant une étude d’impact de ces prélèvements et une enquête publique. À l’issue de cette procédure (sur un à deux ans), un arrêté préfectoral attribuera les volumes à l’Organisme Unique pour une durée maximale de quinze ans. Pendant cette période de transition, l’Organisme Unique continuera de répartir les volumes selon les dispositions de la procédure mandataire actuelle. Les missions de l’Organisme Unique seront ensuite de collecter les besoins en eau des irrigants, puis d’élaborer le plan de répartition annuel des volumes Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

d’eau entre les irrigants et par type de ressource. Lors de cette étape il apparaît important de connaître l’ensemble des irrigants, notamment sur les bassins déficitaires pour l’attribution et la gestion des volumes. Pendant la campagne estivale, l’Organisme Unique sera chargé de suivre les consommations et de modifier éventuellement le plan de répartition en fonction des besoins agronomiques. En fin de campagne, il remettra un rapport annuel détaillé au préfet. L’Organisme Unique sera désormais l’interlocuteur privilégié pour la gestion de l’eau destinée à l’irrigation. En souhaitant être reconnu comme Organisme Unique, les Chambres d’Agriculture assurent à la profession agricole la certitude de voir son savoir faire, en matière de gestion de l’eau respecté par les différents utilisateurs. Il faut noter qu’aujourd’hui, les enjeux autour de la ressource en eau sont considérables. • Dominique PESSOZ, Conseiller irrigation Tél. 05 55 86 32 33

AVRIL - MAI - JUIN 2012

Compte tenu de la place de l’irrigation dans la consommation en eau sur le bassin Dordogne, il est apparu nécessaire d’instaurer une gestion collective des prélèvements et de définir des volumes prélevables compatibles avec la ressource en eau disponible. Cette démarche dans la gestion de l’eau n’est plus menée de façon unitaire par département, mais sur un plan collectif à l’échelle du bassin. Ainsi, le bassin Dordogne a été découpé en différentes unités de gestion auxquelles un volume prélevable maximal pour l’irrigation a été proposé. Depuis 2010, les services de l'État ont donné une autorisation de pouvoir prélever 57.2 millions de m3 pour l’irrigation sur le bassin Dordogne. Ce volume affecté sur les 14 périmètres élémentaires du bassin devra être reparti entre les 4 500 irrigants. Cette répartition et la gestion de ce volume devra être assuré par une structure unique fédérant l’ensemble des irrigants du bassin. Pour cela, les 7


TERRITOIRES 2 600 hectares mal valorisés

La truffe : fer de lance du développement du sud de la Corrèze ? Une récente étude réalisée par la Chambre d’Agriculture de la Corrèze prouve que de nombreux terrains actuellement inexploités pourraient devenir des truffières. Ce potentiel oublié ne demande qu’à se réactiver. La truffe est une fantaisie culinaire qu'il faut inlassablement faire découvrir et débarrasser de quelques idées reçues. Et son parfum déborde largement de l'assiette pour embaumer et valoriser un terroir tout entier. Rappelez-vous ces histoires anciennes, ces récoltes abondantes ! Il n’y a pas une famille du sud de la Corrèze qui n’ait une anecdote à propos de la truffe. Les mercuriales des foires et des marchés parlent de Branceilles ou de Queyssac où se tenaient des foires aux truffes qui attiraient des courtiers de tout le Sud Ouest. Des maisons prestigieuses de la gastronomie française venaient s’y approvisionner !

AVRIL - MAI - JUIN 2012

22 23

Nous ne savons pas trop expliquer le "Pourquoi" des choses, mais aujourd’hui, la production de truffes n’est plus qu’un vague souvenir. Heureusement qu’il existe encore des passionnés et des gourmets pour tenter de faire vivre ce patrimoine ancien ! Sur le Causse Corrézien ou dans l’Yssandonnais, les marchés se redéveloppent, la production reprend de l’essor. Il n’y a pas de fatalité ! Pour redévelopper la production, il faut planter des arbres truffiers ! La question est de savoir où les planter ? La connaissance des secteurs propices se perd dans la mémoire de nos anciens. Il fallait y remédier. À la demande des Communautés de Communes du Sud Corrézien et des Villages du Midi Corrézien, la Chambre d’Agriculture de la Corrèze a réalisé une carte des sols truffiers. Il s’agit de sols calcaires, bien exposés au soleil, plutôt secs et pentus. La terre doit y être bien carbonatée et surtout vivante. Elle est riche de vie microbienne, de vers de terre et de petites bestioles en tout genre. Le secteur a été méthodiquement prospecté. Et surprise, les meilleurs sols truffiers ont souvent été délaissés par l’agriculture moderne : trop secs, trop pentus, trop calcaires ! Tout le potentiel est là, intact, sous nos pieds. Près de 2 600 hectares de terres exceptionnelles pour les truffes et qui ne demandent qu’à produire. La démarche est simple : la truffe ne pousse bien que sur des terrains ouverts. Il faut commencer par défricher,

La carte des sols truffiers des Communautés des Communes du Sud Corrézien et des Villages du Midi Corrézien est consultable en mairie

laisser le soleil agir sur le sol. Ensuite, il faut replanter des chênes, mais pas n’importe lesquels : des chênes truffiers. De nombreux pépiniéristes en proposent : ils sont contrôlés et certifiés par l’INRA ou par le CTIFL. Les anciens plantaient des arbres, c’était quelque chose de normal et d’important. Il fallait planter pour les enfants, pour les coups durs, pour l’avenir. Et lorsque ces arbres produisent en plus des truffes, ce sont aussi des fêtes, des rencontres et de la joie que nous inoculons dans le Futur.

responsabilité de construire "le Monde d’après". Alors, retroussons nous les manches et au travail ! • Hervé COVES herve.coves@correze.chambagri.fr Tél. 05 55 86 32 33

Nous avons un peu oublié ces gestes ancestraux. Planter des arbres, c’est croire au Futur. C’est un héritage que nous pouvons offrir à ceux qui nous suivrons, parce que nous croyons qu’il est de notre Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

Tuber melanosporum, le précieux diamant noir reste encore caché dans notre terroir


INFOS EMPLOI CoopérativeS d'utilisation de matériel agricole

CUMA e t emploi

Service de remplacement, groupement d’employeurs, emploi saisonnier... Chaque agriculteur peut trouver une solution d’emploi adaptée à ses besoins. Les CUMA peuvent elles aussi employer des ouvriers agricoles, sous certaines conditions. À l’image de la CUMA du canton de Seilhac, cette forme d’emploi a bien des cordes à son arc. Il y a près d’un an que la CUMA du canton de Seilhac emploie Aurélien Jabeau. L’essai, semble aujourd’hui transformé, mais la décision d’employer un ouvrier au sein de la CUMA n’a pas été facile à prendre, et son président, Ubald Chenou a dû se montrer persuasif. "L’idée d’employer un ouvrier vient d’une problématique simple. Nous avions jusqu’ici des frais de réparation conséquents et souhaitions les réduire. Le conseil d’administration a alors soumis l’idée aux adhérents d’embaucher un salarié, notamment pour conduire le tracteur épareuse. Un courrier leur a alors été envoyé pour évaluer les besoins de chacun et pour les convaincre", explique-t-il.

Ne souhaitant pas faire porter le salaire sur l’ensemble des adhérents, la CUMA leur propose donc ce service uniquement à la demande et sans engagement de leur part. "Le résultat de la concertation étant mitigé, nous avons d’abord employé Aurélien pour un CDD de 3 mois en août dernier, principalement pour conduire l’épareuse". Déjà les premiers bénéfices se font sentir, moins de casse matérielle, un outil qui tourne plus longtemps chaque journée. Les travaux avancent plus vite et tous les adhérents ayant eu besoin de l’épareuse ont pu être servis. "Grâce au salarié, la capacité de chaque outil est augmentée,

Aurélien jabeau et UBALD CHENOU, président de la cuma de seilhac

il revient donc moins cher en investissement et entretien à la CUMA. Cela signifie aussi la possibilité de réduire le nombre d’exemplaires de chaque type de machine sur l’ensemble de la CUMA. De plus, faire appel à Aurélien permet à l’exploitant de se dégager du temps". L’essai a donc conduit à un renouvellement du contrat pour 3 mois de plus.

LE TRAVAIL EN HIVER "Nous craignions un peu la période hivernale à cause du manque d’activité pour Aurélien. Et avons eu de bonnes

Le Magazine de la Chambre d'Agriculture de la Corrèze

surprises". Plusieurs agriculteurs ont fait appel à lui pour des travaux avec le matériel de la CUMA, mais aussi pour les soins aux animaux, tout en respectant les 70% de son temps de travail sur le matériel CUMA. "Là aussi, Aurélien a des compétences remarquables et une grande faculté d’adaptation. À ces différents travaux se sont ajoutés de l’entretien sur le matériel CUMA, réduisant une fois encore les charges et conduisant à une plus-value de ces mêmes outils à la revente. Ainsi, la moitié du salaire est gommée par la réduction du coût d’entretien du matériel". La satisfaction des adhérents ayant fait appel à ce nouveau salarié, ajoutée aux bénéfices précités ont conduit la CUMA à transformer l’essai en CDI. L’employé, lui aussi, y trouve ses avantages, avec une grande variété dans le travail, un salaire convenable et une prise en charge des frais de téléphone et de déplacement, "des conditions primordiales si l’on souhaite employer et garder du personnel compétent", termine Ubald Chenou. Ce modèle d’emploi en CUMA fonctionne bien. La CUMA du canton de Seilhac réfléchit déjà à l’emploi d’un second salarié pour la période d’été. • Juliette JAURÉGUY

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Des arguments convaincants


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